rappel sur hadopi et le telechargement illegal
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rappel sur hadopi et le telechargement illegal
Connexion Internet non sécurisée : gare à la contravention ! Un décret prévoit de sanctionner jusqu’à 1 500 € d'amende, c eux qui négligeraient de sécuriser leur connexion Internet contre le téléchargement illégal. Qui risque cette amende ? Comment s’en prémunir ? Quelles sont vos obligations ? Beaucoup l’ignorent, mais la loi dite Hadopi du 28 octobre 2009 prévoit que tout abonné Internet a l’obligation de veiller à ce que sa connexion ne soit pas utilisée à des fins de contrefaçon (téléchargement illégal) par ses utilisateurs habituels ou par d’éventuels pirates. Concrètement, comment ce texte va-t-il s’appliquer ? Si des téléchargements illégaux sont détectés comme ayant été effectués à partir de votre adresse IP (identifiant de votre connexion Internet), la Commission de protection des droits (CDP) pourra vous faire parvenir un premier, puis un deuxième avertissement. Ce message vous rappellera les risques encourus, et vous recommandera d’installer un dispositif empêchant que de tels faits se reproduisent. Cette détection est effectuée par des logiciels de surveillance mis en place par les ayants droit des auteurs (maisons de disques, producteurs etc.) Jusqu’à 1 500 € d’amende Si vous ne faites rien et qu'au cours de l’année suivante, de nouvelles infractions sont détectées sur votre connexion, le juge, saisi du dossier, pourrait vous infliger une contravention de cinquième classe (montant maximal : 1 500€) éventuellement assortie d’une suspension de votre accès Internet (un mois maximum), pour "négligence caractérisée". Votre tort : n’avoir pas pris les mesures qui s’imposent pour protéger votre ordinateur. Comment éviter d’être sanctionné ? Ceux qui recevront un avertissement ont donc intérêt à sécuriser leur accès Internet, ne serait ce que prouver leur bonne foi si leur dossier est transmis au juge. Faut-il prendre les devants avant même d’y avoir été invité par l’Hadopi ? Le seul argument en ce sens serait de se protéger d'un piratage à votre insu, pour ne pas être soupçonné à tort de téléchargement illégal. "Le risque en sécurité informatique est toujours élevé, rappelle l'Hadopi. Il en va donc de la vigilance de c hacun de se protéger des attaques". Mais encore faut -il savoir s'il y a aujourd'hui moyen de trouver des moyens de protection efficace... Quel moyen de protection choisir ? L’Hadopi va prochainement labelliser des outils de sécurisation répondant aux spé cifications requises, et devrait publier leur liste d’ici le premier semestre 2011. Le plus sage est sans doute d’attendre cette échéance avant de s’équiper. Chaque FAI (fournisseurs d’accès Internet) devra, de toute façon, proposer à ses abonnés au moins une des protections bénéficiant de ce label. Il pourrait s’agir d’une option payante à activer. L’internaute gardera toutefois la possibilité de mettre en œuvre le moyen de protection de son choix. Mais l’installation d’un moyen labellisé témoignera de s a bonne volonté à se protéger du téléchargement illégal. À savoir : une fois établie, la liste des logiciels labellisés sera reproduite dans les avertissements envoyés par l'Hadopi Tous droits réservés Horizon Multimédia – Interdiction formelle d'utilisation et/ou de reproduction partielle ou totale Tél : 04.94.61.04.01 Site Web : http://www.horizonm.fr Téléchargement illégal : une réponse graduée Si des téléchargements illégaux sont détectés, les adresses IP en cause (identifiant de connexion Internet) peuvent être transmises à l’Hadopi. Celle -ci sollicite l’identité des contrevenants aux opérateurs Internet. Ensuite, le processus de réponse graduée comprend trois étapes : - Le premier avertissement est une recommandation envoyée par courrier électronique. - S’il y a réitération de l’infraction dans les six mois qui suivent la première recommandation, un second message d’avertissement est envoyé par courrier électronique et par lettre remise contre signature. - Enfin, si de nouveaux faits sont constatés dans l’année qui suit la seconde recommandation, l’abonné reçoit une lettre l’informant que son dossier peut être transmis au parquet. C’est alors le juge qui peut prononcer une peine soit sur le fondement de la contravention "pour négligence caractérisée" (jusqu’à 1 500€ d’amende + éventuellement un mois maximum de suspension Internet), soit sur le fondement du délit de contrefaçon (jusqu'à 300.000 € d'amende + un an maximum de suspension Internet). Que faire si vous recevez un avertissement? L’Hadopi annonce un envoi imminent et massif d’avertissements… Que faire si une telle mésaventure vous arrive ? Vérifiez tout d’abord qu’il s’agit d’un message authentique, et non d’une tentative d’arnaque. De faux e-mails d’avertissement ont déjà circulé ! Les vrais messages ne demanderont pas de données personnelles ou bancaires, ni de paiement. Ils ne nécessiteront pas non plus une quelconque connexion sur une plate-forme dite sécurisée avec carte bancaire et mot de passe. Toutes les coordonnées (mail, téléphone, adresse) de l’Hadopi figureront dans le message reçu. Vous pourrez la contacter pour obtenir davantage d’explications sur ce qui vous est reproché, et sur les modalités d’installation d’un logiciel de protection. Téléchargement illégal : La loi Hadopi 2 organise le volet répressif du téléchargement illégal. Que risquent les internautes ? Pourriez-vous être accusé à tort ? • Surveillez vos mails La riposte graduée face au téléchargement illégal se veut avant tout pédagogique. L’idée est d’avertir les internautes qu’ils ont été repérés et de leur rappeler la loi. • Qui va surveiller les réseaux ? Ce sont les auteurs et leurs ayants droit, comme les maison de disque, qui pointeront, grâce à des logiciels "espions" l’adresse IP (identifiant de connexion) d’où provient le téléchargement illégal. À eux ensuite de décider de transmettre ces informations à la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi). Celle-ci pourra lors demander aux fournisseurs d’accès Internet (FAI) les coordonnées des abonnés correspondants. • Un premier avertissement sera envoyé par mail aux contrevenants et un second par lettre recommandée. Ils seront avisés ainsi des risques qu’ils encourent. L’affaire peut donc s’arrêter là si la pratique illégale est stoppée. Dans le cas contraire, la balle sera dans le camp du juge. Le rôle de la Haute autorité est en effet d’avertir le "coupable" qu’il a été repéré, mais Tous droits réservés Horizon Multimédia – Interdiction formelle d'utilisation et/ou de reproduction partielle ou totale Tél : 04.94.61.04.01 Site Web : http://www.horizonm.fr pas de le sanctionner, conformément à la décision prise le 10 juin dernier par le Conseil constitutionnel. Bon à savoir ! Face au tollé suscité par cette proposition, les messageries électroniques des internautes ne pourront finalement pas faire l'objet d'un contrôle afin de vérifier si les pièces jointes ne contiennent pas de fichiers piratés. • Coupure de connexion et/ou amende Si à l’issue de la phase d’avertissement, une nouvelle infraction est constatée, le juge pourra sanctionner le coupable de téléchargement illégal. Il pourra lui infliger une amende et/ou lui couper son accès à Internet. A savoir : la peine maximale encourue pour délit de contrefaçon est de 300 000 € d’amende et de trois ans de prison. En pratique, tout dépendra de l’ampleur des faits reprochés. Le texte oblige le juge à prendre en compte les circonstances et la gravité de l'infraction ainsi que la personnalité de son auteur. Pour traiter rapidement ce contentieux, des procédures simplifiées seront utilisées. Le tribunal correctionnel siègera à juge unique, et prononcera des ordonnances pénales n’exigeant pas de débat contradictoire comme c’est le cas dans les procès classiques. Certains dénoncent d’ores et déjà cette justice expéditive, sans véritable enquête judiciaire permettant de valider les preuves à charge. D’ailleurs, le Parti socialiste a saisi le Conseil constitutionnel sur ce point. Il faudra donc attendre la décision des sages pour être fixé sur la procédure qui sera finalement retenue. La suspension de la connexion Internet pourra être infligée pour un délai maximal d’un an, assortie de l’interdiction de souscrire un abonnement internet auprès d’un autre opérateur (l’amende sera de 3 750 € en cas de réabonnement prohibé). L’abonné ainsi sanctionné devra néanmoins continuer à payer son abonnement auprès de son fournisseur d’accès à Internet. Enfin, les frais d'une éventuelle résiliation de l'abonnement au cours de la période de suspension de celui-ci devront être supportés par l'abonné. Si l’abonné sanctionné dispose d’une offre Triple Play (Internet + téléphone + télévision), seule sa connexion Internet sera suspendue et non les autres services. Un dispositif difficile à mettre en œuvre par les opérateurs. Pourriez-vous être accusé de "négligence caractérisée" ? Vous n’avez jamais effectué de téléchargement illégal, mais votre connexion internet est repérée comme ayant servi à de telles infractions ? Vous n’êtes pas à l’abri de sanction "pour négligence caractérisée" si vous restez sans rien faire. En effet, le texte adopté par le Parlement prévoit une contravention de 5e classe (soit 1 500 € d’amende) pour les titulaires de lignes qui n’auraient pas sécurisés leur connexion après avoir été avertis de faits de téléchargement illégal. À cette amende (dont les éléments constitutifs seront fixés par décret) pourra s’ajouter la coupure temporaire de la connexion d’un mois. Si une telle mésaventure vous arrivait, vous n’auriez d’autre alternative pour éviter l’amende que d’installer très vite (et d’activer) sur votre ordinateur les outils de sécurisation conseillés par l’Hadopi dans le courrie r reçu. Néanmoins, l’application de cette sanction risque de s’avérer quelque peu compliquée. Comment prouver en effet que l’internaute n’a pas tenté de sécuriser sa ligne ? Peut -être a-t-il essayé sans y parvenir ? Et si le logiciel installé s’avère défaillant, qui sera responsable ? Autant de questions pour l’instant sans véritable réponse. Tous droits réservés Horizon Multimédia – Interdiction formelle d'utilisation et/ou de reproduction partielle ou totale Tél : 04.94.61.04.01 Site Web : http://www.horizonm.fr