toutes les analyses liste 3

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toutes les analyses liste 3
Médiathèque de Vernaison
Comité de lecture
Commentaires des titres proposés dans la troisième liste
Les treize desserts : Camille Bordas
Inès a quinze ans à la mort de son père, un communiste espagnol exilé en France à la fin de la guerre
civile. Elle doit alors quitter Arles, la ville de son enfance, pour s'installer à Paris chez son frère Pablo,
de vingt ans son aîné. Elle découvre qu'il vit dans l'opulence et semble se livrer à des activités
douteuses... Mais Pablo abandonne très vite son rôle de tuteur et laisse Inès seule face à des désirs et
des idéaux dont elle n'est soudain plus si sûre. Elle parcourt les rues de Paris, l'Andalousie de ses
origines, le Mexique et finalement les États-Unis, où la conduit son improbable rencontre avec un
célèbre musicien. Avec causticité, mais toujours avec amour, Inès s'interroge sur les personnages
mystérieux, héros ou hors-la-loi, d'un roman familial dont elle sait finalement peu de chose. Écrit au
présent immédiat de la vie qui se déroule mais hanté par le passé, Les treize desserts est une
chronique d'initiation sensible, tour à tour grave, lyrique et cocasse, qui nous plonge dans le désordre
d'une existence traversée par les éclats d'une enfance lumineuse.
Commentaires :
Une jeune fille d’origine espagnole vient de perdre son père un an après le décès de sa mère. Elle découvre peu à
peu l’histoire de ses parents réfugiés d’Espagne pendant la guerre civile. Son détachement, son errance la
conduisent d’Arles à Paris, à Almeria, berceau de sa famille, puis à New York. Regard sans complaisance sur le
monde, sur les personnes auxquelles elle fini par s’attacher en devenant adulte. L’écriture est claire, facile à lire.
Le roman est rédigé à la première personne, avec des phrases souvent courtes, ciblées.
Une histoire celle de la jeune Inès qui va de l’adolescence à l’âge adulte, avec en arrière plan les transformations
de notre monde, ses valeurs de toujours et ses contradictions. On est vite pris par cette histoire. A dévorer.
Très facile à lire ; un régal
Inès suit un parcours adolescent bien à elle, chargé de l’histoire de ses parents, morts trop tôt, dont l’absence lui
est insupportable. Livrée à elle-même, elle n’arrive pas à se réaliser, d’autant plus perturbée par une histoire
d’amour irréalisable (d’ailleurs frustrante pour le lecteur). J’ai espéré et suivi son histoire en restant sur une fin
insatisfaisante, ce qui confirme le caractère de l’héroïne, bien suggéré par l’auteure.
Très facile à lire ; à conseiller
Roman sur le thème de l’identité. Une errance, une recherche. Roman plaisant qui captive. On se laisse prendre
et emmener dans la quête de l’héroïne.
Facile à lire ; à conseiller
J’ai beaucoup aimé ce roman un peu comme un puzzle où les pièces se mettent en place de façon inattendue.
Une jeune fille frappée par le décès de ses parents qui d’Arles se retrouve à Paris chez son frère de 20 ans son
aîné. Ses errances dans Paris, la rencontre avec un chanteur américain, le coup de foudre et la vie qui continue
avec ses hauts et ses bas. Une vie dans l’attente d’un signe, d’une lettre, trop rares mais sans réelle amertume, ni
regrets.
Facile à lire ; à conseiller
Beaucoup de justesse et de maturité dans l’écriture et la vision de la vie de ce très jeune auteur (née en 1987 à
Lyon) dont « les treize desserts » est le premier roman. Un texte agréable et des personnages bien campés qu’on
accompagne avec plaisir, même si le scénario est un peu convenu.
Facile à lire ; pas mal
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
La vie d’une autre : Frédérique Deghelt
Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre pour le beau Pablo, nuit d'amour et
le lendemain... Elle se réveille à ses côtés, douze ans plus tard, mariée, mère de trois
enfants, sans un seul souvenir de ces années écoulées. Comment faire pour donner le
change à son entourage ? Et comment retrouver sa propre vie ? C'est avec une énergie
virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a écrit ce roman sur
l'amour et le temps qui passe, sur les rêves des jeunes filles confrontés au quotidien et à la
force des choix qui déterminent l'existence.
Commentaires :
Un roman inattendu, très surprenant. Une très belle idée pour une magnifique histoire d’amour. J’ai vite tremblé
avec Marie et j’ai cherché avec son passé tout en vivant son présent.
Très facile à lire ; un régal
Livre très captivant qui laisse réfléchir sur soi-même. On réalise que cela peut arriver à tout le monde, que le
cerveau peut faire des choses que l’on ne peut imaginer. Je me suis prise d’affection pour le personnage principal
qui est très attachant. J’ai adoré ce livre, une fois commencé, très difficile de le poser.
Très facile à lire ; un régal
Comment comprendre sa vie après une amnésie de 12 ans ? Du coup de foudre la veille à la femme mariée et
mère de famille le lendemain. De l’insouciance de la vie étudiante au licenciement pour des raisons assez
obscures. Vivre en ne laissant rien transparaître de cette amnésie. Roman très plaisant.
Facile à lire ; un régal
Je me suis pris au jeu et j’avais envie, comme l’héroïne, de retrouver les souvenirs de ces 12 ans. Ce qui est
passionnant c’est de découvrir que tous les membres de la famille ont « joué le jeu » sans que l’héroïne en ait
conscience. Je vivais ses craintes, ses peurs de révéler son amnésie. C’est aussi une réflexion sur la vie à deux,
l’amour ne doit pas devenir terne, l’existence doit être une découverte permanente, une source
d’émerveillement.
Facile à lire ; à conseiller
Surprenant. On est transporté dans son amnésie et on découvre petit à petit avec elle, le déroulement de sa vie,
les membres de sa famille, ses espoirs et ses craintes, ses amis et ses faux amis. Bien écrit et tenant en haleine, la
chute est également bien faite.
Très facile à lire ; à conseiller
Un beau roman, un sujet douloureux sur la difficulté de conserver l’amour, et une solution inédite et originale :
l’amnésie. Néanmoins, j’ai eu l’impression parfois de longueur, d’ennui, comme si l’auteur voulait absolument
remplir 340 pages. Je pense que le sujet aurait gagné en force si l’écriture avait été plus sobre.
Difficile à lire ; à conseiller
Une histoire déstabilisante au départ : on a tous fait l’expérience d’un souvenir qui nous échappe. L’analyse qui
s’en suit est très intéressante. Les personnages sont très attachants et très humains.
Facile à lire ; à conseiller
J’ai trouvé ce roman plein d’invraisemblances mais ça fonctionne. Le beau Pablo au métier de cinéma, les beaux
enfants, couple parfait qui traversait des turbulences. Réflexion sur le temps qui passe, le couple, les compromis.
L’amnésie est arrivée au bon moment pour reconsidérer les choses avec un regard neuf.
Facile à lire ; pas mal
J’ai beaucoup aimé cette histoire au premier abord pas simple du tout mais décrite avec à la fois détachement et
précision. L’amnésie de cette femme est décortiquée d’un bout à l’autre du roman sans que l’on se lasse ni que
l’on ait envie d’arrêter la lecture. Belle écriture
Facile à lire
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Rêve d’envol : Hayat El Yamani
Fable moderne inspirée d'une histoire vraie, ce livre poignant soulève des questions
existentielles cruciales.
Qu'est-ce qui fonde l'identité d'un être ? Ce qu'il pense être dans son for intérieur ou ce que lui
dicte son entourage, y compris le plus aimant ? Dans quelle mesure peut-on se forger un destin
? Est-ce seulement pour les raisons matérielles affichées que l'on quitte sa famille et son pays ?
Commentaires :
Un roman sans égal qui atteint le lecteur dans l'intimité de ses questions existentielles: les valeurs familiales,
l'attachement à la mère, le développement de l’être et de la personnalité, les obstacles à l'épanouissement, le
chemin vers la liberté et, enfin l'accomplissement du Moi. Cette progression de la vie de cet individu destitué de
son identité tend finalement à prouver ce célèbre adage: « un mal pour un bien » Je retiens cette petite phrase
rassurante et pleine de bon sens: « Tout sert dans la vie, le jour vient ou tout sert ». Un roman admirable nous
renvoyant à notre propre vie, notre destin.
Facile à lire ; un régal
Un très beau récit, une écriture épurée, minimaliste et ainsi très poignante. On y sent les cris, la douleur, l’espoir
puis le bonheur. Les deux premières pages m’ont ravie, l’emprise de la Mère sur son fils est rendue à merveille.
J’adore.
Facile à lire ; un régal
Style fluide, poétique, très imagé. J’ai beaucoup aimé ce roman, l’histoire de ce fils qui se laisse dominer et s’en
veut de ne pouvoir réagir, de ses difficultés à savoir qui il est vraiment. C’est un livre sur la recherche d’identité,
sur la quête de soi. Un livre avec des mots qui sonnent juste et qui pourrait s’apparenter à un parcours initiatique.
Quand on le commence on ne le lâche plus.
Très facile à lire ; un régal
Endosser l’identité d’un autre pour accomplir les ambitions et les rêves des parents, telle est la mission du héros
de ce roman qui se lit d’une traite. L’absurdité de la situation est contrebalancée par la nécessité de suivre un
destin auquel le héros ne peut échapper.
Très facile à lire ; un régal
Très beau style riche et imagé. Qu’il est difficile d’échapper à sa mère, à sa famille et devenir un adulte, en
acceptant ses parents comme des êtres humains « normaux ». J’ai aimé ce cheminement, ce questionnement
que l’on vit tous un jour ou l’autre.
Facile à lire ; à conseiller
Par décision de sa mère, un jeune homme doit endosser l’identité de son frère mort brutalement. Sa quête
d’identité l’entraîne dans une aventure où il finira par se trouver. L’histoire renvoie le lecteur à sa propre
identité ; c’est aussi une étude de la relation de toute une famille avec la mère, la Mère. Le problème de
l’immigration (émigration) est traité de façon inhabituelle.
Facile à lire ; à conseiller
Ecriture fluide, vocabulaire accessible. Je n’ai pas été passionné mais je reconnais que ce roman dépeint avec
justesse l’état d’esprit d’un enfant, d’un adolescent, d’un homme entièrement dominé par sa mère. Celle-ci gère,
domine tout, décide pour tous jusqu’à décider que le héros doit remplacer son frère mort accidentellement. Le
père est indifférent et se contente de son métier de menuisier, passion également du héros. C’est un beau
parcours pour un homme qui n’avait pas confiance et qui s’épanoui à la vie, à l’amour.
Facile à lire ; pas mal
On progresse vite dans l’histoire mais elle est trop abracadabrante… par contre la conclusion est superbe. Ce fils
a cherché son identité tout au long du roman, a lutté contre sa mère, a fui et a fini par se retrouver et s’accepter.
Facile à lire ; pas mal
L’auteur nous fait agréablement endosser l’histoire de Faycal alias M’hammed dit « le chanceux ». A travers son
récit et son périple, on perçoit bien la mère, qui tire sa toute puissance dans ses fils et qui, même à distance, les
tient. Si fable il y a, elle a des relents de réalité.
Très facile à lire ; à conseiller
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Tom, petit Tom , tout petit homme, Tom : Barbara Constantine
Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize
ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses
copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses
voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être
envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le
récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille
les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingttreize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever.
Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là...
Commentaires :
Comment une histoire peut-elle contenir autant de fraîcheur ? Sans jamais aucune puérilité, toujours avec une
simplicité respectueuse, nous suivons Tom dans ses malheurs et ses bonheurs intenses, son naturel enfantin et
sincère. Nous sommes au cœur de la vérité. Ça fait beaucoup du bien d’y revenir si joliment.
Facile à lire ; un régal
J’ai beaucoup aimé cette histoire racontée avec facilité dans l’écriture et du coup ce petit garçon nous émeut sans
nous faire pleurer, malgré les difficultés de sa vie au quotidien. C’est une histoire joyeuse, pleine d’humanité et
d’humour.
Très facile à lire ; un régal
Du haut de ses onze ans, Tom doit assumer une vie difficile et parfois même, être responsable de sa mère. Ses
rencontres vont lui permettre de se bâtir un réseau d’adultes prêts à veiller sur lui, tout comme il veille sur eux, à
sa façon. Très touchant, sans entrer dans un ton « guimauve », empli de bon sentiments : le ton de la narration
évite cet écueil. Un coup de cœur !
Très facile à lire ; un régal
L’auteur aborde des sujets graves tels que le fait d’être mère à 14 ans, la prison, la misère, la vieillesse. L’auteur a
l’art d’aborder ces sujets de manière naturelle et sans émettre le moindre jugement. Les situations sont cocasses,
les personnages attachants. Ce livre est un enchantement.
Très facile à lire ; un régal
Un conte pour notre temps. L’écriture est vivante, imagée. On a l’impression d’un film. Les situations cocasses
sont suggérées avec juste les détails nécessaires. Un livre très agréable ou chacun porte ses misères, comme un
tremplin. On est toujours dans le respect de l’autre, dans l’entraide, malgré des caractères affirmés. La vie
authentique.
Très facile à lire ; un régal
Très beau roman plein d’optimisme. Un petit air d’ «Ensemble, c’est tout » d’Anna Gavalda. Des rencontres
improbables, des univers en marge, de l’amour, surtout de l’amour !
Très facile à lire ; à conseiller
Pétillant, trop chou ! Plein d’amour entre des personnages marginaux, des situations difficiles mais traitées avec
optimisme.
Très facile à lire ; à conseiller
Très agréable roman qui vous emporte dans un tourbillon de tendresse et de gentillesse. Chaque personnage a
ses faiblesses et ses lacunes, connait la solitude et l’âpreté de la vie mais parvient à les dépasser grâce à sa
capacité d’aimer. Et en tant que lecteur on se prend aussi à les aimer… et à leur souhaiter d’être heureux. Lecture
qui fait du bien.
Très facile à lire ; un régal
Belle histoire légère et touchante entre plusieurs personnages de différentes générations. On se régale de la
légèreté et de l’humanisme profond qui s’en dégage. Des chapitres courts qui se dévorent sans modération.
Très facile à lire ; un régal
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Médiathèque de Vernaison
Terre des oublis : Duong Thu Huong
Alors qu'elle rentre d'une journée en forêt, Miên, une jeune femme vietnamienne, se heurte
à un attroupement : l'homme qu'elle avait épousé quatorze ans auparavant et qu'on croyait
mort en héros est revenu. Entre-temps Miên s'est remariée avec un riche propriétaire
terrien, Hoan, qu'elle aime et avec qui elle a un enfant. Mais Bôn, le vétéran communiste,
réclame sa femme. Sous la pression de la communauté, Miên retourne vivre avec son
premier mari. Au fil d'une narration éblouissante, l'auteur plonge dans le passé de ces trois
personnages, victimes d'une société pétrie de principes moraux et politiques, tout en
évoquant avec bonheur la vie quotidienne de son pays, ses sons, ses odeurs, ses couleurs...
Terre des oublis, roman de l'après-guerre du Viêt-Nam, est un livre magistral.
DUONG THU HUONG est née en 1947 au Vietnam.
Militante, elle n'a cessé de défendre vigoureusement ses engagements démocratiques, au point
finalement d'être exclue du parti communiste en 1990, avant d'être arrêtée et emprisonnée sans
procès. Aujourd'hui, elle vit en résidence surveillée à Hanoi. Son œuvre est publiée dans le monde
entier: Terre des oublis est son sixième livre traduit en français.
Commentaires :
699 pages, allez-vous dire, c’est beaucoup. Et bien non ! 699 pages saturées de parfums vietnamiens, de poésie,
de douleur, de bonheur, d’interrogation subtiles sur le destin, la passion, le devoir, ce n’est presque pas assez.
C’est un roman magnifique qui vous envahit. Et quand la dernière page est tournée, il reste des chapitres qui ne
sont pas prêts de nous lâcher.
Difficile à lire ; un régal
Une écriture magnifique dans une excellente traduction pour des atmosphères envoutantes. J’ai senti les odeurs,
vécu à leur rythme, dans leurs maisons, compris le désarroi de cette femme, admiré la dignité de son mari et son
intelligence. J’ai effleuré avec cette histoire, la philosophie de la vie dans ce pays avec ses traditions et coutumes.
Ce livre restera marqué dans ma mémoire.
Facile à lire ; un régal
J’ai aimé ce livre mais sans être passionné. J’ai trouvé qu’il manquait de rythme du fait des coupures qui relatent
l’état d’esprit des personnages, leurs pensées profondes. C’est une belle fresque du Viêt-Nam après la guerre,
avec la beauté des paysages, la difficulté de vivre de la population coincée entre tradition et pouvoir politique, la
dualité permanente entre devoir et envie, la difficulté du retour des combattants qui ne peuvent oublier les
années de guerre.
Facile à lire ; pas mal
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Black bazar : Alain Mabankou
Le héros de Black Bazar est un dandy africain de notre temps, amoureux des cols italiens et
des chaussures Weston, qui découvre sa vocation d'écrivain au détour d'un chagrin d'amour.
Naviguant entre complainte et dérision, il brosse avec truculence un tableau sans concession
de la folie du monde qui l'entoure. Tour à tour burlesque et pathétique, son récit va prêter sa
voix à toute une galerie de personnages étonnants, illustrant chacun à leur manière la misère
et la grandeur de la condition humaine. Un roman à la verve endiablée, tournant le dos aux
convenances et aux idées reçues, par l'une des voix majeures de la littérature francophone
actuelle.
Commentaires :
Peinture d’une tranche de société : la communauté noire du 18ème arrondissement de Paris, Congo (le
petit et les autres), les femmes et surtout son ex. Réflexions personnelles, citations et références
littéraires. C’est bien écrit, bien croqué, sympa mais quand on s’aperçoit qu’il n’y a pas d’histoire ça
devient ennuyeux.
Très facile à lire ; pas mal
J’ai pris plaisir à la peinture « colorée » de la communauté africaine parisienne. Mais au bout de
quelques pages, l’ennui est arrivé. La redondance m’a fait déserter.
Facile à lire ; peu intéressant
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
La porte des enfers : Laurent Gaudé
Au lendemain d'une fusillade à Naples, Matteo voit s'effondrer toute raison d'être.
Son petit garçon est mort. Sa femme, Giuliana, disparaît. Lui-même s'enfonce dans la solitude et,
nuit après nuit, à bord de son taxi vide, parcourt sans raison les rues de la ville. Mais, un soir, il laisse
monter en voiture une cliente étrange qui, pour paiement de sa course, lui offre à boire dans un
minuscule café. Matteo y fera la connaissance du patron, Garibaldo, de l'impénitent curé don
Mazerotti, et surtout du professeur Provolone, personnage haut en couleur, aussi érudit que
sulfureux, qui tient d'étranges discours sur la réalité des Enfers. Et qui prétend qu'on peut y
descendre... Ceux qui meurent emmènent dans l'Au-delà un peu de notre vie, et nous désespérons
de la recouvrer, tant pour eux-mêmes que pour apaiser notre douleur. C'est dans la conscience de
tous les deuils - les siens, les nôtres - que Laurent Gaudé oppose à la mort un des mythes les plus
forts de l'histoire de l'humanité. Solaire et ténébreux, captivant et haletant, son nouveau roman
nous emporte dans un "voyage" où le temps et le destin sont détournés par la volonté d'arracher un
être au néant.
Commentaires :
Epoustouflant. Extrême. Quel plus beau cadeau peut-on faire que de donner sa vie par amour, même
s’il faut aller au-delà de l’interdit ? Sûrement mon préféré.
Difficile à lire émotionnellement ; un régal
Style noir ! Vocabulaire recherché. Le poids de l’éducation judéo-chrétienne nous attire dans cette
croyance de l’enfer. Le roman est très émouvant, très sombre aussi et fait appel à la religion dans son
côté punitif.
Facile à lire ; à conseiller
Une descente aux enfers très précisément décrite, presque réaliste, d’une imagination intéressante et
argumentée. La vie de Naples est laide mais vivante et belle, mais peuplée d’ombres. Ce parcours de
deuil est haletant et optimiste.
Très facile à lire ; à conseiller
Un beau livre qui questionne chacun sur son rapport à la mort, à travers une histoire rattachée à des
évènements qui ont effectivement eu lieu. Des personnages hauts en couleurs, inattendus. Un roman à
dévorer sans s’arrêter.
Très facile à lire ; à conseiller
Roman genre fantastique qui nous emmène en enfer, que j’ai apprécié en le lisant deux fois. C’est la
quête d’un père et d’une mère qui veulent retrouver leur fils tué accidentellement à Naples. Le père y
arrive, tenant aussi la promesse faite à sa femme qui, elle, abandonne tout espoir et rejette sa vie, son
mari, son passé. C’est le rappel d’un terrible séisme à Naples que les acteurs attribuent au fait qu’ils ont
bravé un interdit en enlevant un mort à l’enfer.
Facile à lire ; pas mal
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Sur la route à dix-huit ans : Yu Hua
Les onze nouvelles qui composent ce recueil ont été écrites par Yu Hua au cours des
premières années de sa carrière littéraire. Avec une constance quasi obsessionnelle, l'auteur
y creuse les thèmes structurants de son univers mental : la solitude de l'individu face à un
monde absurde ; la cruauté, la violence et la mort ; la culpabilité et la rétribution des fautes
passées ; le hasard et la fatalité. Nourris de l'expérience de la Révolution culturelle, qu'il
traversa enfant et qui hante ces pages sans jamais être nommée, ces textes aux accents
kafkaïens empruntent, en les dévoyant, aux formes les plus diverses, du Bildungsroman au
récit fantastique ou au roman chinois de cape et d'épée. Interrogeant la condition humaine
dans ce qu'elle a de plus énigmatique et de plus angoissant, ces exercices de style jamais
vains constituent autant de variations sur le malheur.
Commentaires :
Traduites du chinois, les nouvelles sont écrites dans un style alerte, avec des descriptions fourmillant de
détails. On entre facilement dans la lecture, bien que les situations soient souvent dérangeantes pour
un occidental, mais l’analyse de l’âme humaine qui s’y révèle est universelle. A déconseiller pour
quelqu’un qui déprime.
Facile à lire ; à conseiller
Ecriture magnifique, contemporaine, richement orné de faits, de souvenirs chinois. Je ne les ai pas
toutes lues car la trame me déconcertait, mais j’ai aimé cet univers chinois, ses réminiscences de
l’enfance avec des parents préoccupés par leurs activités de survie.
Facile à lire ; pas mal
Difficile à lire : dû à une traduction proche de la langue chinoise ? Je ne suis pas parvenue à entrer dans
ces nouvelles. Un décalage sans doute avec mes représentations occidentales. Livre non fini.
Difficile à lire ; peu intéressant
Serais-je trop classique, trop « bourgeoise », trop vieille. J’ai lu deux nouvelles et je n’ai pas compris.
Expliquez-moi…
Facile à lire ; peu intéressant
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Surveillant : David Von Grafenberg
Je n'aimais pas les enfants, jusqu'à ce qu'ils m'aiment. " C'est un peu par hasard que
David accepte ce job de surveillant dans un collège privé des beaux quartiers. Milieu
bourgeois. Enfants favorisés, éduqués, en apparence voués au bonheur. Rien ne
laissait présager ce qu'il va découvrir, ces drames auxquels il va devoir faire face.
Bien malgré lui, le simple surveillant doit endosser le rôle de confident, de grand
frère. Au coeur de ce petit royaume, de cet univers clos dont les adultes sont tenus à
l'écart, David se retrouve confronté à la solitude, l'anorexie, les drogues, l'abandon.
Le sexe et le silence. La mort. Et alors qu'il tente de soulager les peines, de sauver
certains jeunes de leur dérive, ce sont ses propres blessures qui remontent à la
surface. David von Grafenberg nous fait partager l'intimité d'une génération à
laquelle rien n'est épargné.
Commentaires :
Bien aimé ce livre, on peut bien voir et mieux comprendre le monde des adolescents, le message qu’ils
peuvent vouloir faire passer par leur comportement. Le surveillant joue un rôle que l’on aimerait bien
retrouver pour nos propres enfants… livre attachant.
Facile à lire ; à conseiller
Un peu surpris au départ où le livre semble être une suite d’anecdotes, mais au fur et à mesure de la
lecture, l’auteur se découvre et rattache les faits à sa propre vie d’enfant et d’adolescent. J’ai aimé ce
livre, mais l’auteur se réfugie dans l’écoute des adolescents pour revivre son passé, car dans la
répartition des tâches d’autres se chargent de l’application de la discipline. Malgré tout, c’est une bonne
prise en compte des problèmes des ados et une recommandation : savoir écouter, aimer, s’investir.
Facile à lire ; à conseiller
Livre intéressant qui montre les violences faites à des enfants par une société qui ne leur procure
souvent que des biens matériels. L’école, avec les adultes référents qu’ils y rencontrent, représente un
lieu de stabilité.
Très facile à lire ; pas mal
Style recherché, agréable à lire. Des répétitions. Des longueurs, succession de cas que j’ai trouvée un
peu monotone. Beaucoup d’émotions à la fin du livre.
Facile à lire ; pas mal
Une année scolaire dans un collège privé en tant que surveillant. L’auteur nous invite à suivre la vie de
quelques élèves. Le regard est condescendant, faussé par des représentations et des clichés auxquels
on aurait aimé échapper. Le rôle de surveillant et d’éducateur n’est pas retranscrit de manière fiable et
objective : non, un surveillant ne sera jamais un grand frère, ni un éducateur spécialisé, et non ! Tous les
parents ne sont pas de mauvais éducateurs !
Très facile à lire ; peu intéressant
Je n’ai lu que le début et j’ai peut-être eu tord. Mais la façon d’isoler une difficulté et un enfant et d’en
créer un chapitre m’a semblée puérile et ennuyeuse. Un sujet déjà éculé dont le traitement aurait
demandé du brio.
Facile à lire ; peu intéressant
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
L’homme qui m’aimait tout bas : Eric Fottorino
Mon père s'est tué d'une balle dans la bouche le 11 mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés. J'ai
calculé qu'il m'avait adopté trente-huit ans plus tôt, un jour enneigé de février 1970. Toutes ces
années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m'a donné son nom, m'a transmis
sa joie de vivre, ses histoires de soleil, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa
Tunisie natale. En exerçant son métier de kinésithérapeute, il travaillait " à l'ancienne ", ne
s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard. Il était courageux, volontaire, mais secret : il
préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans
explication. " Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil ",
écrivit un jour Montherlant. Mais il me laissa quand même mes mots à moi, son fils vivant, et ces
quelques pages pour lui dire combien je reste encore avec lui.
Commentaires :
Simple, limpide, précis. Hommage de l’auteur à son père adoptif qui s’est donné la mort. Eric Fottorino
brosse un portrait intime de ce père attentif et silencieux qui lui a donné un nom, une identité, une
famille. Il écrit pur ne rien oublier de cet homme pour l’approcher au plus près et en laisser une trace.
Une phrase qui me parait essentielle : « Plus je me relis et plus je me relie à lui ». C’est un livre
émouvant, pudique mais pas larmoyant qui laisse deviner les questionnements de l’auteur. Pourquoi ce
geste ? Ma présence aurait-elle pu changer le cours des choses ? Au fil de la lecture j’ai trouvé ce livre
de plus en plus attachant.
Facile à lire ; à conseiller
Style riche et écriture fluide et belle. Beaucoup d’émotions dans cette relation père / fils. Que de
pudeur et que d’amour. Malgré le contexte l’auteur ne sombre pas dans la culpabilité et évoque surtout
son bonheur avec son père.
Facile à lire ; à conseiller
Cet hommage au père disparu est un cri d’amour, mais aussi un entassement de souvenirs jetés un peu
en désordre, de l’admiration, des moments de bonheur, des regrets. Un ensemble un peu redondant. Il
me semble que l’auteur n’est pas allé au bout du dévoilement de ses sentiments, n’a pas osé, ou ne sait
pas ?
Facile à lire ; pas mal
Le sujet ne m’a pas intéressée et l’auteur ne m’a pas incitée à poursuivre ma lecture.
Facile à lire ; peu intéressant
La quête d’un homme dont le père adoptif vient de se suicider. Quelle identité, Pourquoi un tel geste ?
Je n’ai pas lu ce livre dans son intégralité : je ne suis pas parvenue à entrer dans son récit.
Facile à lire ; peu intéressant
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Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Les larmes de Tarzan : Katarina Mazetti
Elle, c'est Mariana, mais leur rencontre fut assez fracassante pour qu'il la surnomme
Tarzan. Lui, il s'appelle Janne, pour de vrai. Mère célibataire, elle élève seule deux
enfants, caresse le souvenir de leur fantasque père évaporé dans la nature et tente
de nourrir sa petite famille malgré des fins de mois asphyxiantes. Lui, il roule en
Lamborghini, papillonne sans s'engager avec de jeunes femmes forcément cadres,
élégantes et dynamiques, et déteste que des marmots salissent les sièges en cuir de
sa voiture de sport. Ces deux-là peuvent-ils s'aimer ? Et si, malgré l'abîme qui les
sépare, ils s'attachent l'un à l'autre, sauront-ils vivre une relation décomplexée qui
fera fi des conventions et des barrières sociales ?
Commentaires :
Un homme riche, une maman pauvre seule avec deux enfants, se rencontrent de façon inattendue.
Découverte de la pauvreté, de l’honneur, des différences autour d’une histoire à rebondissements. La
traduction est alerte, avec des mots très simples. Les chapitres courts se font écho pour donner la vision
d’une même scène à travers les regards des différents protagonistes. Livre vivant, agréable à lire, qu’on
n’a pas envie de lâcher avant la fin. Les personnages sont attachants dans leur quête d’une vraie vie,
leurs réflexions personnelles nous concernent tous.
Très facile à lire ; un régal
Rencontre improbable entre un homme et une femme que rien n’aurait du rassembler. Une fois encore
je me suis laissée prendre par ce récit à voix multiples. De la tendresse, de l’humour, de la sensibilité,
bref tout pour passer un moment de lecture agréable. On lit ce roman d’une traite et on le referme le
sourire aux lèvres.
Très facile à lire ; un régal
Histoire d’amour aussi bien que ‘le mec de la tombe d’à côté » cette fois dans la différence de classe
sociale. Le côté déjà vu Pretty woman est gênant mais traité avec spontanéité et fraîcheur.
Très facile à lire ; à conseiller
Pretty woman version suédoise, plein d’humour et d’amour improbable mais si touchant qu’on a envie
de s dire que c’est possible. Décidément, K. Mazetti me séduit de plus en plus dans ses visions de
mondes si éloignés qui se rencontrent et s’aiment les uns les autres. Que c’est drôle et poignant à la
fois.
Facile à lire ; à conseiller
L’auteur nous offre encore un joli moment de lecture fantasque et sans prétention. Les personnages
sont sympathiques, quelque peu survoltés. On s’amuse.
Facile à lire ; à conseiller
Ce roman est écrit exactement de la même façon que « le mec de la tombe d’à côté » : le style, les
personnages. Je lui ai trouvé peu d’intérêt, j’ai été déçue.
Facile à lire ; pas mal
- 11 -
Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Jésus m’aime : David Safier
Après le succès de Maudit Karma, son premier roman, David Safier confirme son talent
pour la comédie avec Jésus m'aime, une réjouissante histoire d'amour, de famille et de
tolérance. Du divertissement à l'état pur ! Marie est abonnée aux échecs sentimentaux.
Alors qu'elle vient de saboter son premier mariage, elle rencontre un charpentier plein de
qualités. Doux, sensible et généreux, Joshua a tout de l'homme idéal. A un détail près: il lui
déclare être Jésus. Marie pense tout d'abord avoir une fois de plus affaire à un tordu. Mais
il n'est pas donné à tout le monde de marcher sur l'eau...
Commentaires :
J’avais un petit peu peur d’être déçue par un second roman de cet auteur. Ouh là là n’ayez pas peur,
foncez, c’est drôle, drôle. Notre héroïne est, par exemple, tout aussi angoissée par ses kilos superflus,
que par sa jalousie envers l’ex de Jésus, Marie Madeleine… Et toujours respectueux, l’auteur termine par
une démonstration de bonne conduite. A quand le 3ème roman ? Vite !
Facile à lire ; un régal
Beaucoup de référence à la bible bien sur ! Calme qui se dégage de cet homme « Jésus ». On reste dans
le même style que le premier ouvrage de cet auteur. C’est drôle et sérieux à la « foi ».
Très facile à lire ; à conseiller
Marie est une trentenaire maladroite, empotée, indécise et complexée mais débordante d’amour.
Pourtant elle va d’échec en échec jusqu’à ce qu’elle rencontre un charpentier doux et attentionné du
nom de Joshua (Jésus en personne). Arrivent Satan et les chevaliers de l’Apocalypse…
Fantaisie, humour, expressions savoureuses très drôles. Trop c’est trop. J’avais adoré « Maudit karma »
et ses excentricités. Mais là c’est tellement loufoque. Dommage.
Très facile à lire ; pas mal
Une jeune femme tombe amoureuse de Jésus revenu sur terre pour affronter les cavaliers de
l’apocalypse. Un peu déçue par rapport à « Maudit karma ». Toujours, la fantaisie un peu déjanté qui
m’a séduite. Mais des longueurs et une religion très présente. L’héroïne est, elle aussi, moins
attachante.
Très facile à lire ; pas mal
J’ai aimé ce livre qui traite avec humour voire dérision, des rapports humains, de la Bible, du jugement
dernier… Une femme ordinaire annule son mariage puis tombe amoureuse de Jésus revenu sur terre
pour le jugement dernier et tout va s’enchaîner dans une famille où chacun cherche le bonheur. C’est
une histoire un peu loufoque, mais amusante et où les personnages sont attachants même Satan.
Facile à lire ; pas mal
- 12 -
Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Les filles : Lori Lansens
Je n'ai jamais regardé ma soeur dans les yeux. Je n'ai jamais pris mon bain toute seule.
Je n'ai jamais tendu les bras vers une lune ensorceleuse, la nuit, les pieds dans l'herbe.
On ne m'a jamais embrassée comme ça. Et pourtant j'ai été aimée, ô combien aimée...
" Tels sont les premiers mots du journal intime que Rose entreprend à vingt-neuf ans,
sachant ses jours et ceux de Ruby comptés. Qu'elles aient atteint cet âge relève déjà du
miracle. Dans le comté de Baldoon, au Canada, Rose, et Ruby mènent une vie hors du
commun - elles sont siamoises - et tout ce qu'il y a de plus ordinaire, entourées de
leurs parents adoptifs et de leurs nombreux amis. Ni monstres, ni merveilles, ni
phénomènes de foire, elles sont les filles, tout simplement. Au fil de réflexions graves
et drôles, se dessinent deux destins unis par la fatalité, mais surtout par un amour
inconditionnel, plus grand que soi. Lori Lansens nous révèle, à travers l'histoire
singulière de Rose et de Ruby, une part d'humanité où chacun se reconnaîtra.
Commentaires :
Autobiographie SF de jumelles craniopages au Canada. Cette histoire étrange et bien documentée est
fictive. Rose est l’instigatrice du roman et Ruby intervient de temps en temps, elles parlent simplement
et avec cœur de leur vie, leurs émotions. L’écriture est touchante, délicate. Ce roman surprend, émeut
mais ne choque pas et on ne se sent pas voyeur mais intime de ces siamoises.
Très facile à lire ; à conseiller
Je n’ai pas réussi à lire plus de la moitié du livre, cela m’a mis mal à l’aise, peut-être trop réaliste et du
coup un peu voyeur pour les deux jeunes filles du roman qui sont nées sœurs siamoises. Pas facile
d’accepter les différences quand elles sont si bien expliquées.
Peu intéressant
Le sujet est original et intéressant, les personnages bien campés mais il est dommage que le tout soit
intensément parfumé à l’eau de rose.
Facile à lire ; peu intéressant
- 13 -
Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Une minute de silence : Siegfried Lenz
Dans une petite ville de la Baltique bercée par le rythme incessant des vagues,
Christian assiste à la minute de silence observée par son lycée en mémoire de Stella
Petersen, professeur d'anglais morte en mer. Stella fut le grand amour de Christian,
un amour volé aux conventions qui régissent les relations entre un professeur et son
élève. Un amour composé de silences et d'interrogations, de découvertes fragiles et
de beauté. Dans une prose lumineuse, toute de tendresse et de retenue, Lenz nous
offre un roman intimiste, presque onirique, sur l'éblouissement d'un premier amour
et sur la douleur de l'inachèvement.
Commentaires :
Le sujet de l’amour entre un ado et un professeur est déjà vu mais l’écriture est délicate, les relations et
les rêves échangés sont sensibles. Le début est la minute de silence recueillie par le lycée, je me
demande alors comment l’histoire peut nous intéresser si elle est achevée au premier chapitre mais les
flash-back sont bien faits et se tisse petit à petit le caractère des personnages, leur entourage et ils sont
émouvants.
Très facile à lire ; pas mal
Un adolescent raconte son histoire d’amour avec sa professeur d’anglais. Aller-retour entre la
cérémonie d’hommage à cette femme décédée et l’histoire de leur rencontre et aventure. Un récit
sensible.
Facile à lire; pas mal
Avec tendresse, on assiste aux émois du premier amour à l’issue tragique, mais sur fond de termes
techniques de navigation auxquels je ne comprends rien. Dommage, mon plaisir de lecture a été un peu
gâché.
Difficile à lire ; pas mal
- 14 -
Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Sur le sable : Michèle Lesbre
Apercevant des flammes derrière une dune qu'elle longeait au gré de ses
pérégrinations, la narratrice s'arrête.
A la lisière de l'incendie, recroquevillé sous une couverture, un homme prostré
contemple le sinistre. Intriguée, la femme accepte de rester près de lui. En
rupture de ban, elle vient de quitter un poste de veilleuse de nuit dans un hôtel
parisien. Elle a également rompu avec l'homme qu'elle aimait. Les personnages
des romans de Modiano, qu'elle a intégralement relus à la faveur de ses nuits
de veille, lui offraient sans doute une meilleure compagnie...
Commentaires :
Je trouve que cette histoire manque d’intérêt et malgré le peu de pages de ce roman, j’ai eu hâte qu’il
se termine.
Facile à lire ; peu intéressant
Jolie promenade sur le sable, rien de plus.
Facile à lire ; peu intéressant
- 15 -
Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Jan Karski : Yannick Haenel
Varsovie, 1942. La Pologne est dévastée par les nazis et les Soviétiques. Jan Karski est un
messager de la Résistance polonaise auprès du gouvernement en exil à Londres. Il
rencontre deux hommes qui le font entrer clandestinement dans le ghetto, afin qu'il dise
aux Alliés ce qu'il a vu, et qu'il les prévienne que les Juifs d'Europe sont en train d'être
exterminés. Jan Karski traverse l'Europe en guerre, alerte les Anglais, et rencontre le
président Roosevelt en Amérique. Trente-cinq ans plus tard, il raconte sa mission de
l'époque dans Shoah, le grand film de Claude Lanzmann. Mais pourquoi les Alliés ont-ils
laissé faire l'extermination des Juifs d'Europe ? Ce livre, avec les moyens du
documentaire, puis de la fiction, raconte la vie de cet aventurier qui fut aussi un Juste.
Commentaires :
Ouh ! Ça fait d’abord mal de retourner dans le ghetto de Varsovie que nous avons tous croisé au long
de nos lectures, mais ça fait bien plus de mal encore de comprendre pourquoi les Alliés n’ont
consciemment rien tenté pour sauver le peuple juif. Un roman « témoignage » essentiel et pour moi
une désillusion supplémentaire sur la nature humaine…
Difficile à lire ; un régal un régal
(si le terme peut être employé ici… plutôt un excellent livre essentiel)
Je trouve formidable de mettre en lumière ce héros extraordinaire de la résistance polonaise au niveau
historique ce roman est enrichissant. La forme est surprenante mais incite à voir le film Shoah ou
encore plus, lire son roman : Story of a secret state, mais j’ai été gênée par la 3ème partie où l’auteur
prend la parole et les réflexions du personnage qui n’est pas fictif. A-t-il respecté ses idées ?
Très facile à lire ; à conseiller
Histoire d’un messager polonais pour alerter le monde de l’extermination des juifs en Europe. J’ai aimé
ce livre relatant un épisode longtemps caché de la 2ème guerre mondiale, concernant l’indifférence des
alliés pour le sort des juifs en Europe et les mensonges à la fin de la guerre pour faire croire que les nazis
portaient toute la responsabilité. A partir de cela, nous ne pourrons plus avoir confiance dans la
communication, qui est toujours celle des vainqueurs.
Facile à lire ; à conseiller
Récit / témoignage historique. Un témoignage sous différentes formes. La partie romancée traduit de
manière assez exacte la vie de Jan Karski, témoin de l’histoire de la Pologne. On découvre des aspects de
la tragédie de ce pays durant la 3ème guerre mondiale.
Facile à lire ; à conseiller
- 16 -
Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Saisons sauvages : Kettly Mars
Port-au-Prince, années 1960 : Duvalier et ses tontons macoutes éliminent
systématiquement les opposants au régime. Daniel Leroy, rédacteur en chef du
principal journal d'opposition, vient d'être enlevé. Pour obtenir de ses nouvelles,
son épouse Nirvah se rend chez le secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Raoul
Vincent. Le redoutable chef de la police est subjugué : pour assurer la survie de
son époux et protéger sa famille, Nirvah se soumet au désir du fonctionnaire.
Devenir la maîtresse officielle d'un homme fort du régime n'a pas que des
désagréments. Encore faut-il supporter le regard inquisiteur des voisins et les
questions muettes de ses propres enfants... Kettly Mars décrit une période
charnière et douloureuse de l'histoire d'Haïti et tisse ensemble deux histoires :
l'intime- le destin de Nirvah et de sa famille -, et l'universelle - le régime politique
dictatorial de Duvalier et ses exactions.
Commentaires :
Vocabulaire accessible, même si des mots haïtiens mériteraient une explication.
Comment survivre en Haïti sous la dictature de Duvalier ? J’ai aimé ce livre qui nous plonge dans la vie
en Haïti sous la dictature de Duvalier et nous raconte la vie d’une mulâtresse qui se bat et se débat pour
maintenir en vie son mari, opposant politique et emprisonné après son enlèvement a partir de là, elle
est prête à tout, oubliant même son rôle de mère auprès de ses enfants et le retrouvant lorsqu’il est
trop tard. Pour mettre en échec la dictature j’aurai aimé un autre dénouement.
Facile à lire ; à conseiller
Rappel intéressant sur Haïti pendant le régime de Duvalier. J’ai suivi avec intérêt le parcours de Nirvah,
sa relation ambiguë qui à la fois emprisonne et agrémente sa vie, toute les questions qu’elle se pose à
elle-même sans complaisance, les répercussions sur sa famille, les non-dits et l’étau qui se resserre.
C’est un roman que j’ai trouvé dérangeant avec de la peur et du suspense. Roman qui n’est pas aussi
léger que pourrait le laisser supposer la couverture.
Facile à lire ; à conseiller
Dans l’horreur de la dictature haïtienne, la question de survie se pose pour Nirvah. Elle balance sans
cesse sur des choix douloureux, sauver son amour ou préserver sa propre existence et celle de ses
enfants. J’ai traversé cette histoire violente et sans pitié en frissonnant sur son destin. Je resterai
marquée.
Difficile à lire ; à conseiller
- 17 -
Comité de lecture. Liste 3
Médiathèque de Vernaison
Le congrès : Jean-Guy Soumy
La cérémonie du congrès est extraordinaire : il s'agit d'un procès en impuissance
durant lequel le mari est sommé d'honorer publiquement son épouse.
En 1685, dans une atmosphère de haines religieuses et d'intrigues financières,
Guillaume Vallade, héritier d'une riche charge de bâtisseur du roi, et sa femme
Jehane, d'origine protestante, sont condamnés à subir l'épreuve du congrès. "
Dresser, pénétrer, mouiller ", telle est l'injonction à laquelle Guillaume doit obéir, nu
sur un lit avec Jehane, devant un parterre de prêtres, de médecins et de courtisans.
Le désir peut-il se glisser dans une telle parodie de l'acte d'amour ? Peut-on survivre
à ce viol entre époux, à cette " pornographie sacrée " organisée par l'Eglise et la
Justice ?
Commentaires :
Roman historique, à partir de fait réel. A travers la vie du héros, nous découvrons les jeux d’influence pour le
pouvoir au 17ème siècle. La cérémonie du Congrès, il faut le lire pour le croire, sera la seule solution pour le héros
pour sortir de ce guet-apens : y parviendra-t-il ? Récit fascinant.
Facile à lire ; un régal
Comment ne pas savourer cette écriture délicieuse, ce vocabulaire emprunt du 17ème siècle ? Une histoire intime
et douloureuse d’un couple soumis à une épreuve des plus humiliantes : honorer son épouse devant des hommes
de Justice et d’Eglise. Comment le couple va-t-il vivre après un tel évènement ?
Facile à lire ; un régal
A l’époque de Louis XIV, un couple est soumis au « congrès » pour démontrer l’impuissance du mari. Vocabulaire
compréhensible, écriture agréable voire poétique pour traiter un sujet difficile. J’ai aimé ce livre, bien qu’il
évoque un sujet qui me « met en boule ». Pour de sombres intérêts financiers, un homme est accusé
d’impuissance par sa belle sœur. Après une succession d’examens, de jugements, un couple doit se soumettre au
« congrès », faire l’amour en public. Dans cette période troublée, où les protestants sont chassés de France, avec
tous leurs talents et leurs compétences qui profiteront à tous les pays qui auront l’intelligence de les accueillir.
C’est l’intolérance, la méchanceté, la bêtise qui entraînent l’enchaînement inéluctable dans la vie de ce couple.
Facile à lire ; à conseiller
Un roman nécessaire à notre compréhension des hommes. Même si l’écriture n’est pas toujours parfaitement à
la hauteur, même si l’on sent parfois l’exagération pudique des personnages, il faut lire cette histoire et retenir
tout ce qu’a de révoltant cette justice absurde mais toute puissante au 17ème siècle.
Facile à lire ; à conseiller
L’église a toujours été très puissante au Moyen-âge. Elle avait autorité sur tout. Elle faisait plier les plus puissants
mais ces pratiques paraissent tout de même excessives. Ont-elles vraiment existé ? Si oui, il n’y a pas de mots
pour les qualifier. C’est très bien écrit.
Très facile à lire ; à conseiller
- 18 -
Comité de lecture. Liste 3

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