Quelles réalités pour le théâtre amateur en troupe à Rennes ?
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Quelles réalités pour le théâtre amateur en troupe à Rennes ?
COMPTE-RENDU CAFE CULTUREL DU 24 JUIN 2015 Quelles réalités pour le théâtre amateur en troupe à Rennes ? 25 personnes présentes, dont des représentants des troupes rennaises : Tintamarre, Th. Des couteaux à beurre, Le 4ème écho, Légère éclaircie, Min’de Rien, Topel Théâtre, Satellite en azimut, ATSCAF. Autres personnes : J.P. Chéreau (administrateur ADEC), F. Oguet (administrateur ADEC et doctorant Rennes 2 sur les amateurs), J.L. Perrard, Président de l’association de quartier du Bourg L’Evêque, C. Bour (service civique à l’ADEC / état des lieux 2015), Y. Dromer (Directeur ADEC) Etats des lieux 2015 (en cours) des troupes d’Ille-et-Vilaine présenté par Chloé Bour : description des principales tendances : 287 troupes en I&V dont 52 rennaises (+20 groupes étudiants/an) ; il y a aussi 59 troupes sur l’agglomération rennaises sans Rennes. Rennes Métropole compte donc 111 troupes + 20 groupes étudiants. Après la présentation de l’enquête, la première réaction concerne les salles disponibles et le fait que les troupes rennaises qui ont répondu (15/45 contactées ; 33%) sont celles qui ont des salles. Le taux de 80% de troupes ayant une salle est donc à relativiser au regard du nombre de réponses. Les troupes présentes ont l’impression inverse, à savoir qu’il est difficile de trouver non seulement des salles pour jouer, mais aussi et surtout pour répéter (c’est aussi pouvoir créer la lumière, stocker du décor,…), même si chaque troupe présente a déjà une salle, avec plus ou moins de possibilités. Question : qu’est-ce que l’ADEC propose comme salles ? Il est rappelé que le plateau est mis à disposition (en semaine avant 20h, le samedi et surtout le dimanche). 5 troupes sont en résidence annuellement, et de nombreuses autres en répétition ponctuelle. Il y aussi un Pôle de répétition partagé avec l’association de quartier de Bourg L’Evêque, géré par l’ADEC, et qui met à disposition des salles de classe et ponctuellement la salle polyvalente à des troupes (qui ont fait la demande à l’ADEC) pour répéter de manière régulière ou ponctuelle. La résidence d’une troupe coûte 100€ / trimestre. Dans le cas où l’ADEC n’a plus d’espaces disponibles, elle réoriente les troupes vers d’autres partenaires. Les autres lieux/salles La troupe le 4-ème écho, issue des ateliers du CPB, répète au niveau de la poterie, au CPB Rapatel, pas chère mais les conditions ne sont pas optimum. 100€ par an. La troupe Tintamarre répète à la Maison de quartier de Villejean. De moins en moins facile d’accéder à la salle. En tant qu’adhérent et via une convention, le tarif de location est de 300€ l’année, avec 4/5 représentations dans l’année. La troupe ASTCAF : troupe dépendant de l’administration du Ministère des Finances. Au Théâtre Du Cercle rue de Paris pour répéter (convention). Ils répètent au Théâtre du Cercle mais ne peuvent pas y faire de représentation. Pour jouer, ils font appel à l’ADEC, ou à leur réseau (Montgermont). 6 représentations dans l’année. Problème soulevé : trouver une salle et la remplir. Ont un metteur en scène professionnel depuis longtemps, mais cela coûte cher (aide de l’association), mais la troupe trouve nécessaire d’avoir une autorité pour les coordonner. Théâtre des Couteaux à beurre : répétition à l’ADEC tous les mercredis après-midi. Les lieux de représentation sont par contre difficiles à trouver en dehors de l’ADEC. La troupe Min’de rien est résidente au CPB Noroît et n’a pas de frais de location sur la salle. En échange, la troupe doit s’impliquer sur le quartier auprès des habitants. Actuellement en travail sur la mémoire du quartier. Cela représente beaucoup de temps d’investissement. Mais pour rentrer dans une structure de quartier, il y a souvent un « deal ». Le fait d’être habitant peut aider. Pour autant, très peu des gens du quartier viennent voir la troupe, même après 10 années de présence, et ce sont souvent les mêmes qui reviennent. Comment aller vers les habitants ? Faire du porte à porte (Tintamarre à Villejean, mais pas satisfaisant au regard du temps passé). La communication n’est-elle pas à remettre en cause ? Les troupes pensent globalement avoir dû mal à la gérer. Problème de savoir-faire et de mise en réseau. Pourquoi pas mettre en place un facebook théâtre amateur à Rennes ? Créer un « soif de » version théâtre ? Possible uniquement avec un modérateur. Un site très généraliste, comme un diffuseur d’infos. Mutualiser les moyens de communication (Soif de théâtre, Infos locales – maintenant payantes le 2ème jour, Unidivers, On Va Sortir,…). Discussion sur le refus d’affichage des spectacles amateurs au théâtre de la Paillette, qui renvoie sur la MJC. Si l’affichage institutionnel est beaucoup utilisé par les grosses structures et qu’il coûte cher, l’affichage de quartier par les directions de quartier fonctionne bien – s’y prendre 3 mois à l’avance. Pour l’affichage associatif/libre, la liste des panneaux est disponible auprès de la Ville. Mais il est très difficile que les affiches restent longtemps… C’est la jungle ! Pour la mutualisation, réfléchir aussi aux échanges possibles de décors et de costumes. Difficulté en tant que troupe rennaise d’aller jouer dans une autre commune (sur Rennes Métropole par exemple) : très difficile de faire venir le public. Mais possible si partenariat entre deux troupes pour avoir un public. Pas de frais, c’est la troupe qui a la salle qui invite. Les troupes, issues des ateliers de la Paillette (par exemple), sont soutenues pendant un an avec une mise à disposition de salle à la MJC, puis l’ADEC prend le relais, elle accueille la troupe et leur cherche une salle de répétition. Ce dispositif a été calé entre les 2 structures depuis plusieurs années. Satellite en azimut et Légère éclaircie en ont bénéficié. Finalement les petites compagnies pros ont autant de difficultés que les amateurs pour trouver des lieux. Deux équipements prennent beaucoup de place et mobilisent des moyens (TNB et la Paillette). Sans parler des professionnels, ces lieux ne sont pas assez ouverts aux amateurs en troupe et à leurs créations. Pourquoi ne pas défendre politiquement l’idée d’ouvrir tous les lieux aux amateurs durant une période définie (un week-end, une semaine,…), particulièrement les lieux de diffusion institutionnelle (danse, théâtre, musique, arts plastiques…) ? C’est aussi la possibilité d’accueillir de nouveaux publics dans ces salles. Autre constat, il y a aussi des lieux sous-exploités : le théâtre du Vieux st Etienne, la Parcheminerie. Dans le futur centre des congrès, y aura t’il des salles ? L’ADEC est LE centre de ressources du théâtre amateur sur Rennes, et si la ville s’intéresse vraiment aux amateurs, elle devrait commencer par faire quelque chose pour que le théâtre de l’ADEC soit rénové et redevienne un vrai beau théâtre, digne des amateurs et de ses usagers. Vu les tarifs des salles, pourra-t-on toujours avoir le loisir de jouer en tant qu’amateur ? Au vu des politiques publiques qui sont menées ? Salle de la Maison des Associations : 900 euros/ an pour des répétitions hebdomadaires. Autres coûts, les droits d’auteurs sont chers. Les droits d’auteur peuvent grever ou compromettre l’équilibre économique d’un spectacle. Certaines compagnies décident de ne choisir que des textes d’auteurs morts depuis plus de 70 ans, ou de faire des créations. Difficulté pour remplir les salles aussi. Les troupes vont elles se voir déjà les unes les autres ? Non ! pas assez. Saturation aussi des propositions à certaines périodes. Essayer de sortir de Rennes en échangeant avec des troupes qui pourraient accueillir dans des communes. Comment mieux rendre visible les 60 troupes rennaises et les faire entendre au niveau de la ville de Rennes : les troupes ne devraient-elles pas être se mettre plus en réseau, accompagnées par l’ADEC, pour se réunir plus facilement, et avoir du poids auprès de la Ville de Rennes, échanger, pourquoi pas avoir un site internet ? Le principe de « scène ouverte » est bien pour les troupes amateurs, possible de jouer n’importe où. Les dimanches au Thabor sont unanimement reconnus. Faire un état des lieux de ces scènes ouvertes qui existent ou pourraient être créées pour les troupes ? Il y aussi les festivals qui permettent d’accueillir les troupes. A Narbonne, c’est la Ville qui subventionne le festival, donc il est gratuit. Même chose à St Malo, dans le cadre de « la culture dans tous ses quartiers ». Les subventions envisageables : Fonds national de soutien aux initiatives artistiques et culturelles des amateurs (DGCA / M. de la Culture) ; à Rennes : CRVA (dossier lourd à constituer), Dispositif « Les Rennais prennent l’art » (a permis de monter la lecture autour de AZF avec la Paillette par exemple) : voir Nathalie Ribet à la DG Culture. Qui pourrait ici ce soir travailler sur cette notion de collectif, avec le soutien de l’ADEC ? Au moins 1 membre de chaque troupe présente ce soir. Proposition d’une nouvelle réunion le lundi 29 juin en vue d’organiser l’ordre du jour pour une rencontre en septembre. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS / PRECONISATIONS Rénover l’ADEC, lui donner les moyens à la mesure de son activité, lui donner notamment plus d’espaces (répétitions, stockage costumes et matériel, retour de la bibliothèque dans le centre de ressources…), pour répondre aux besoins des troupes Mieux se connaître entre troupes à Rennes en formalisant des rencontres plus régulières - type collectif -, et pourquoi pas faire des choses ensemble, meilleure stratégie pour faciliter l’interconnaissance, et réfléchir ensemble (politique) Etre aidé techniquement sur la communication Mutualiser l’existant (costumes, décors) en réalisant peut être un état des lieux de ce que possède chaque troupe (listing)