Biographies, interviews ( in French )…

Festival de Marseille – danse et arts multiples
SAMEDI
25
JUIN
24 juin › 19 juillet 2016
EN ALERTE
Taouf iq I zeddiou
18:30
DIMANCHE
Maroc
26
COMPAGNIE Anania
JUIN
CHORÉGRAPHIE ET INTERPRÉTATION Taoufiq
21:00
MUSIQUE LIVE
DURÉE
50’
Ayato
Danses / Taoufiq Izeddiou
M’Aalem Stitou, Mathieu Gaborit aka
CRÉATION SONORE
Rümke
Izeddiou
LUMIÈRE
Eric Desjeux
VIDÉO
Joachim
Marc Lhommel
KLAP
Maison pour
la danse
Coproduction Festival de Marseille
et KLAP Maison pour la danse
TA R I F S
10 / 5 €
Pass journée :
35 €
Spectacle hors
abonnement
Marquée par ses origines Gnawa, peuple
afro-maghrébin descendant d’esclaves noirs,
première
la danse de Taoufiq Izeddiou, charnelle, vis-
en france
cérale, est une force, un rugissement qui lui
« impose de chercher la lumière ». Avec ce
danse
solo, ce passionné d’architecture et de boxe
est allé puiser chez ce peuple son sens du
divin, en convoquant sa fascination pour
les rites et le pouvoir de la transe. Ici, l’allégresse, la joie, interrogent aussi les interdits,
explorent la complexité inhérente à toute
quête spirituelle. Le corps exulte, emportant
le public avec lui, mais le chorégraphe marocain, constamment sur ses gardes, rappelle
qu’aujourd’hui, coincée par les intégrismes, sa
recherche de souffle et d’équilibre peut basculer à tout moment.
PRODUCTION
Anania Danses / Taoufiq Izeddiou ( Marrakech )
COPRODUCTION
Charleroi Danses ( Belgique ) ; Kunstenfestivaldesarts
( Bruxelles ) ; Festival de Marseille - danse et arts multiples ; Steirischer Herbst ( Graz, AT ) ; The Arab Fund for Arts and Culture/
AFAC ( Beyrouth ) ; NXTSTP avec le soutien du Programme Culture de l’Union européenne
SOUTIEN
KLAP Maison pour la
danse ( Marseille ) ; Alkantara ( Lisbonne ) ; Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort ; Bois de l’Aune Pôle artistique et culturel de la communauté du pays d’Aix ; Centre chorégraphique national d’Orléans ; Noorderzon Performing
Arts Festival ( Groningue, NL ) ; Tanzquartier Wien ( Vienne ) ; Institut français ( Paris )
Bruxelles à Rabat ( MA )
REMERCIEMENTS
Délégation Wallonie-
Festival de Marseille – danse et arts multiples
24 juin › 19 juillet 2016
En Alerte
Taoufiq Izeddiou
parcours
Taoufiq Izeddiou
Taoufiq Izeddiou est chorégraphe, pédagogue et
directeur artistique de la Cie Anania et du festival
On Marche. Né à Marrakech, il suit des études d’architecture et pratique la boxe et le théâtre avant de
se découvrir, au début des années 1990, une passion
pour la danse contemporaine, à la suite de formations dispensées à l’Institut français de Marrakech
par de grands chorégraphes tels Mathilde Monnier,
Georges Appaix ou Bernardo Montet. Une formation qu’il qualifie de « sauvage ». Bernardo Montet
l’ouvre à la scène professionnelle dès 1997 et partage avec lui, dans les années qui suivent, ses questionnements sur l’origine et l’identité. Parallèlement
à sa carrière de danseur professionnel, notamment au Centre chorégraphique national de Tours,
Taoufiq Izeddiou signe sa première chorégraphie en
2000. Après le succès de la pièce de groupe Fina
Kenti, en 2003, il fonde avec Bouchra Ouizguen
et Saïd Aït El Moumen la première compagnie de
danse contemporaine au Maroc, Anania. Soucieux
de transmission et de pédagogie, il met en place la
première formation marocaine de danse contemporaine, Al Mokhtabar, dont sont issus plusieurs
danseurs de la Cie Anania. En 2007, il obtient son
diplôme d’État de danse contemporaine en France.
Depuis lors, à cheval entre le Maroc et l’Europe, il
crée des œuvres qui explorent les tensions entre tradition et modernité et qui libèrent les corps. Après
Cœur sans corps, Clandestins CSC, Déserts désirs,
Aataba, Aaléef…, il signe en 2013 Rev’Illusion, sa
dixième création, actuellement en tournée. Les chorégraphies de Taoufiq ont été accueillies en Afrique,
au Moyen-Orient, en Europe, en Amérique latine et
en Amérique du Nord : notamment Danse l’Afrique
Danse !, Montpellier Danse, Charleroi Danses,
Rencontres chorégraphiques internationales de
Seine-Saint-Denis, CN D à Paris, Tanzquartier de
Vienne, TransAmériques au Canada.
Mathieu Gaborit aka Ayato
Né à Tours, Mathieu Gaborit est un guitariste et compositeur autodidacte. Il est membre actif du collectif et label H.A.K. Il joue et compose avec plusieurs
projets, notamment Crash Duo avec Anton Mobin,
autour des musiques improvisées expérimentales,
Miroir Fumant, projet autour de la poésie et des
chansons cantiques, Bombarou Orchestral avec
Evarist Champion de la Compagnie Migration ou
encore Polymagoo Commando dans une approche
mêlant electro, hip-punk et slam. Mathieu Gaborit
partage également la scène avec Han Bennink et
Terry Ex, Alexei Borisov et Olga Nosova, Aki Onda…
et participe notamment à une création en résidence
avec Albert Marcoeur (Drama_hak n°81) et une
autre sur le travail de Valérie Novarina avec l’atelier de traduction européenne au Théâtre d’Orléans
(La cornemuse dégonflée_hak n°163). Son travail
a été présenté aux Nuits Sonores, à la Biennale
d’art contemporain de Lyon avec le collectif HAK
sur WALL, au RME à Chartres 2009), à Orléans au
Festival excentrique... Depuis 2001, il développe
un dialogue particulier avec l’image dans le cadres
de ciné-concerts qu’il met en son avec Nicolas
Larmignat, Julio Lloco et Sly20, notamment.
Maalem Stitou
Abdellah Naitmaou est né à Marrakech, d’origine
berbère de la région Taliouin. Dès le plus jeune
âge, il s’initie à l’art des Gnaoua auprès de Maalem
Brahim El Balkani, Hamid El Kasri et de son Maître
Maâlem El Mahjoub Khelmous. C’est avec ce maître
gnaoui que Stitou suit un enseignement musical qui
lui apprend à chanter, danser et à jouer de tous les
instruments gnaoua, notamment le guembri et le
tbal. Une formation qu’il complète d’un enseignement musical classique suivi à la Fondation Dar
Bellarej à Marrakech.
Festival de Marseille – danse et arts multiples
24 juin › 19 juillet 2016
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Taoufiq Izeddiou
pour aller + loin...
Pour cette nouvelle création, Taoufiq puise dans la poésie
arabe contemporaine et en particulier dans l’oeuvre du poète
et auteur palestinien Mahmoud Darwich. La question de la
langue, à laquelle Mahmoud Darwich fait référence, est d’une
importance fondamentale chez tout poète arabe moderne. Elle
donna naissance à un poème-fleuve, Madîh al-Zill al-‘Alî (Eloge
de l’ombre haute), qui déploie une profonde réflexion sur les
questions existentielles. Écrit pendant le siège de Beyrouth, il
a été lu par le poète à Alger en 1983.
« Que la révolution est vaste.
Que la voie est étroite.
Que l’idée est grande.
Que l’État est petit ! »
(Extrait)
le festival on marche
Créé en 2005, le festival On Marche investit les lieux culturels de la ville de Marrakech et ses places publiques. Au
fil des éditions, il est devenu l’un des grands rendez-vous
de la scène chorégraphique. Plate-forme attendue d’un
public toujours plus large, il offre une scène à des chorégraphes confirmés de la région et à des jeunes artistes qui
n’ont pratiquement que cette occasion pour rencontrer
le public et les opérateurs culturels. À la fois pédagogue,
chorégraphe et directeur artistique du festival, Taoufiq
Izeddiou développe aussi à Marrakech la formation
Al Mokhtabar (le Laboratoire), dont le premier cycle a eu
lieu sur la période 2003-2005 et le second en 2012-2015.
Projet de proximité inscrit dans la durée et surtout accessible à tous, cette formation est conçue comme un lieu de
fabrique et de transmission pour les jeunes danseurs. Son
but est de stimuler la création et de proposer une réelle
plate-forme d’échanges entre différents artistes, disciplines et publics.
en tournée
7, 8, 9, 10 mai
Bruxelles / Kunstenfestivaldesarts (première)
7, 8 juin - Lisbonne / Festival Alkantara
8, 9 juil. - Montpellier / Festival Montpellier Danse
18 > 22 août - Groningue (NL) / Noordenzon Festival
22 > 28 août - Göteborg (SE) / Göteborg Festival
13, 15 oct. - Graz (AT) / steirischer Herbst
autour du spectacle
RENDEZ-VOUS................... .. .....
Bord de plateau avec l'équipe artistique
Dim. 26 juin - à l'issue de la représentation
Les 8 et 9 juillet, retrouvez Taoufiq Izeddiou
avec En Alerte au Festival Montpellier Danse.
Festival de Marseille – danse et arts multiples
24 juin › 19 juillet 2016
En Alerte
Taoufiq Izeddiou
« Parlez de la danse, mal comprise,
parfois mal aimée, ou beaucoup
trop... un espace intime couvert
de tapis marocains, rouge, chaud,
petit. Et un plateau immense et
un être seul face à sa quête et à ses
pensées détachées.
Cette première danse quand elle
me vient, elle m’éloigne de moi, du
moi que je suis aujourd’hui. À cette
première danse qui me fait parler
de mon enfance. Qui m’applaudit,
qui me caresse et me dit : ce n’est
pas toi !
Et pourtant,
tu me fais tomber, raide.
Tu me fais tourner. Je cherche
des coins secrets malgré moi. Tu
m’éclaires. Tu me critiques. Tu
m’insultes. Et m’exiges de chercher
la lumière en moi. J’ai creusé en
moi tant de fois, j’ai changé mon
souffle, ma marche, ma cadence,
que veux-tu de plus ? J’ai cherché
loin alors que tu es en moi. Ton exigence pour une première danse est
mortelle, presque macabre. Je te
tue et te tourne le dos. Je te détruis
pour être libre face à ma mémoire.
Et à ta mort, des sons forts, des
sons stridents comme ceux d’une
guitare électrique inonderont le
plateau. »
Taoufiq Izeddiou – janvier 2014, Marrakech