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PROCES-VERBAL INTEGRAL DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 19 FEVRIER 2014 CONSEIL D’ADMINISTRATION SEANCE DU 19 FEVRIER 2014 ORDRE DU JOUR I – ADOPTION DU PROCES-VERBAL INTEGRAL DE LA SEANCE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 18 DECEMBRE 2013 ....................................................... 5 II – COMMUNICATION DU PRÉSIDENT ................................................................... 5 III – ADMINISTRATION GENERALE ......................................................................... 7 III – 1 : Adhésion de l’établissement à l’AFIGESE .................................................. 7 IV – BUDGET/FINANCES .......................................................................................... 8 IV – 1 : Évolution du dispositif de participation financière des collectivités territoriales – Actions de remise à niveau – Pratique de l’anglais professionnel pour les sapeurs-pompiers .............................................................................................. 8 IV – 2 : Frais de déplacement des stagiaires – Bilan 2013 et mesures d’ajustement – Modalités de prise en charge à compter du 4 août 2014 ................................... 14 V – ACHATS/MARCHES ......................................................................................... 23 VI – 1 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/083 relative à la réalisation d’actions de formation sur le thème « Sécurité des agents au travail » pour la délégation régionale Alsace-Moselle... 23 V – 2 : Délégation régionale Limousin – Construction des nouveaux locaux du siège de la délégation régionale à Limoges – Désignation des membres du conseil d’administration participant au jury de concours de maîtrise d’œuvre .................. 23 V – 3 : INET et délégation régionale Alsace-Moselle – Construction des nouveaux locaux de l’INET et de l’antenne du Bas-Rhin de la délégation régionale AlsaceMoselle – Attribution des marchés de travaux ...................................................... 23 V – 4 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/067 relative à la réalisation d’actions de formation sur le thème « Management des équipes et des personnes » organisées par la délégation régionale Grande Couronne.................................................................................. 24 V – 5 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/095 relative à la réalisation d’actions de formation sur le thème « Sécurité des agents au travail », organisées par la délégation régionale Bretagne .............................................................................................................................. 24 V – 6 : Délégation régionale d’Auvergne – Construction des nouveaux locaux du siège de la délégation régionale à Clermont-Ferrand – Avenant n° 3 au marché de maîtrise d’œuvre ................................................................................................... 24 V – 7 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/101 relative à l’hébergement pour des participants à des actions de formation organisées par la délégation régionale Lorraine à Nancy ..................... 25 V – 8 : Autorisation de signer les marchés issus de l’appel d’offres ouvert n° ACH113/109 relatif à l’achat de denrées alimentaires pour différentes structures 1 du CNFPT : INSET d’Angers, délégation régionale PACA, délégation régionale Midi-Pyrénées, pôle hébergement de la délégation régionale LanguedocRoussillon ............................................................................................................. 25 V – 9 : Autorisation de signer le marché issus de la procédure d’appel d’offres ouvert n° ACH/13/093 relative à la maintenance des serveurs du CNFPT ........... 25 V – 10 : Autorisation de signer le marché issu de la procédure n° ACH/13/090 relative aux prestations de restauration pour la délégation régionale Rhône-Alpes Lyon ...................................................................................................................... 26 V – 11 : Autorisation de signer le marché issu de la procédure adaptée n° ACH/13/104 relative à la tierce maintenance applicative des applications développées dans l’environnement du portail « WikiTerritorial » et hébergement de l’ensemble ............................................................................................................. 26 V – 12 : Autorisation de signer l’avenant n° 1 au marché n° 10/026 relatif aux prestations pour le stockage et la diffusion de documents ainsi que l’exécution des prestations complémentaires pour le siège du CNFPT ......................................... 26 V – 13 : Autorisation de signer l’avenant n° 1 au marché n° 12/048 relatif à l’entretien ménager et au nettoyage des vitres des locaux de la délégation régionale Première couronne Île-de-France à Pantin, passé avec la société SEQUOIA PROPRETE ET MULTISERVICES ...................................................... 27 V – 14 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n° ACH/13/085 relative à la réalisation de formation sur le thème « Espaces verts et paysage » pour la délégation régionale du Nord Pas-de-Calais (lots n° 2, 3 et 4) – Modification de la délibération n° 14/004 du 22 janvier 2014 ............................. 27 V – 15 : Autorisation de signer l’avenant de transfert n° 1 aux marchés n° 10/059, 10/064, 10/067, 10/072, 10/077 et 10/080 relatif à la réalisation d’actions de formation sur le thème « maintenance des bâtiments tout corps d’état » pour la délégation régionale Languedoc-Roussillon – Lots n° 5, 10,15, 20, 25 et 30 ....... 27 VI – PATRIMOINE .................................................................................................... 28 VI – 1 : Délégation de La Réunion – Implantation du centre de formation de SaintLeu – Projet d’acquisition de locaux dans un immeuble à construire à Saint-Leu. 28 VII – RESSOURCES HUMAINES ............................................................................ 31 VII – 1 : Application de l’indemnité de sujétion géographique aux fonctionnaires titulaires ou stagiaires affectés à Mayotte ............................................................. 31 VII – 2 : Autorisation de pourvoir deux emplois permanents par deux agents contractuels en référence à l’article 3-3 (alinéa 2) de la loi du 26 janvier 1984 ..... 32 VIII – FORMATION .................................................................................................. 33 VIII – 1 : Accord-cadre avec le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative .......................................................................... 33 VIII – 2 : Encadrement et plafonnement du recrutement des personnes assurant pour le compte du CNFPT, en qualité d’intervenant, une mission de production de ressources pédagogiques – Rémunération des missions de formation ................ 34 VIII – 3 et 4 : Conventions d’appui aux collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ............................................................................................. 34 2 VIII – POINTS D’INFORMATION ............................................................................. 35 Bilan d’étape de la réalisation du plan pluriannuel d’évaluation ............................ 35 Rapport de la mission relative à la promotion de la diversité dans l’accès aux concours de la fonction publique territoriale .......................................................... 46 3 CNFPT Conseil d’administration Séance du 19 février 2014 (La séance est ouverte à 10 h 10 sous la présidence de M. François DELUGA.) M. le PRÉSIDENT.- Chers collègues, j’ouvre la séance en commençant par faire l’appel. Madame HUON est absente. Monsieur GOUTTEBEL est absent. Monsieur GAUTIER est absent. Madame SABBAN-ALLALI est représentée par M. NEUGNOT. Madame TOURNEUX est absente. Monsieur AUGIER est représenté par M. DELRIEU. Monsieur BEGORRE est absent, j’y reviendrai. Madame NATALI est absente. Monsieur ROSSINOT a donné pouvoir à M. CAZABONNE. Madame SERVANT est absente. Madame DUSSOL est représentée par M. DUMANCHE. Monsieur OGER est représenté par Mme VILLEROUX-ROBRIEUX. Monsieur KOTTELAT est représenté par Mme BROC. Monsieur RICHARD est représenté par M. LALLEMAND. Madame JOSSET-VILLANOVA est représentée par M. BRANCHU. Le quorum est atteint, nous pouvons donc délibérer. 4 I – ADOPTION DU PROCES-VERBAL INTEGRAL DE LA SEANCE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 18 DECEMBRE 2013 M. le PRÉSIDENT.- Le procès-verbal de janvier vous sera adressé assez rapidement. Sur celui de décembre, y a-t-il des remarques ? (Il n’y en a pas.) (Il est procédé au vote.) Adopté à l’unanimité II – COMMUNICATION DU PRÉSIDENT M. le PRÉSIDENT.- Notre dernière séance s’est déroulée voici moins d’un mois, ma communication sera donc relativement brève. D'abord, je voudrais vous dire que notre collègue Henri BEGORRE n’est pas présent aujourd'hui suite à un malaise cardiaque. Il a été hospitalisé durant quelque temps, il se repose actuellement à son domicile avant de reprendre ses activités. Les nouvelles que nous avons eues ce matin sont bonnes ; il se remet rapidement. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et tous nos vœux de santé. Je souhaite vous rendre compte de quelques rencontres et événements qui ont eu lieu ces dernières semaines. Le CNFPT a accueilli, pour la première fois, toutes les cérémonies des vœux de la fonction publique territoriale. En effet, outre nos vœux, ceux de la FNCDG1 et du conseil supérieur de la fonction publique territoriale ont eu lieu, ici, dans cette salle. Cela montre que notre collaboration se déroule extrêmement bien. Elle va d’ailleurs se poursuivre avec un nouveau colloque organisé en commun, après la journée de réflexion sur la filière sociale en octobre dernier. Cet événement à venir se tiendra début juillet et sera consacré à la pénibilité. Vous en serez bien sûr informés quand les choses seront calées. J'en profite pour vous annoncer que le CNFPT organisera un colloque sur les métropoles le 4 juin prochain. Le 28 janvier dernier, j'ai participé avec un certain nombre d'entre vous à la réception organisée par le premier ministre en l’honneur des membres du collectif « Agir ensemble contre l'illettrisme » qui était, comme vous le savez, l’une des grandes causes nationales de 2013 dans laquelle le CNFPT s’est pleinement engagé. François LOISEAU qui avait d'ailleurs conduit une mission sur la question de l'illettrisme, sera bientôt chargé d’animer une mission sur un autre champ de réflexion. En effet, je vous informe qu’avec mon accord, le président du conseil national d’orientation va lui 1 FNCDG : Fédération nationale des centres de gestion 5 confier une mission relative aux conditions du développement de l’apprentissage. Il commencera par un état des lieux des activités de l’établissement dans ce domaine. Suite à la délibération du conseil d'administration du 9 octobre dernier, j’ai signé la convention-cadre avec la DGAFP2, la DGCL3 et la FNCDG le 29 janvier. Cette convention vise à améliorer encore la coopération entre les services de l'État et les employeurs territoriaux afin de diffuser des données comparables et symétriques entre les fonctions publiques et faciliter les mobilités et passerelles professionnelles au bénéfice de nos agents. Notre prochaine séance se tenant, du fait des élections municipales, dans presque deux mois, je tiens à vous informer de quelques rendez-vous. Tout d'abord, je serai auditionné cet après-midi par la mission de l’inspection générale de l'administration à laquelle la ministre de la réforme de l'État, de la décentralisation, et de la fonction publique a confié une évaluation sur la mise en œuvre de la loi du 19 février 2007. Ce processus d'évaluation est important avant que ne soit abordé le futur projet de loi sur la fonction publique. Demain, je serai auditionné à l'Assemblée nationale par Madame Françoise DESCAMPS-CROSNIER, rapporteure du projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires et, la semaine prochaine, par la mission commune d'information du Sénat sur la réforme des rythmes scolaires et le rôle de notre établissement. Enfin, je voudrais évoquer quelques points avant d’entamer l’ordre du jour. Vous avez reçu sur table une note rectifiant une erreur matérielle dans la présentation du budget 2014 que nous avons adopté le 18 décembre : les trois dernières lignes du budget de la communication doivent être lues telles que vous les avez sur table. Le montant global ne change pas, les erreurs étaient sur les lignes. Par ailleurs, je vous informe que le contrôle de gestion du CNFPT par sa juridiction financière est entamé. La Cour des comptes est donc depuis une semaine et demie dans nos murs. J'ai donc reçu le quatre février Monsieur GEOFFROY, conseillermaître à la Cour des comptes, accompagné de son équipe. Ce contrôle va se dérouler pendant les deux à trois mois qui viennent. Pour conclure, par courrier en date du 29 janvier 2014, la FNACT-CFTC4 m’a informé que Monsieur Ludovic PECQUERY remplaçait dorénavant au conseil d’administration Monsieur Jean-Michel PIEDALLU en tant que second suppléant de Monsieur Denys LAMARZELLE, titulaire. Monsieur Alain MAZEAU demeure son premier suppléant. Je souhaite la bienvenue à Monsieur PECQUERY. 2 DGAFP : Direction générale de l'administration et de la fonction publique DGCL : Direction générale des collectivités locales 4 FNACT-CFTC : Fédération nationale des agents des collectivités territoriales-confédération française des travailleurs chrétiens 3 6 Je rappelle qu'après l’examen de l'ordre du jour et l’adoption de nos délibérations, Henri JACOT nous présentera un point d’étape sur la réalisation du plan pluriannuel d’évaluation, puis Monsieur Jean-Christophe BAUDOIN, devenu directeur des services de l’ADF5, nous présentera le rapport de la mission relative à la promotion de la diversité dans l'accès aux concours de la fonction publique territoriale. Y a-t-il des interventions ? Mme ORGANDE.- Concernant le colloque du 4 juin sur les métropoles, les fédérations peuvent-elles y être associées ? M. le PRÉSIDENT.- Je vous ai donné la date pour que vous la notiez, mais la façon dont les choses vont se dérouler, le contenu, les intervenants, rien de tout cela n’est encore calé. Il nous a paru important, au vu des textes qui sont votés ou en discussion, que le CNFPT ne soit pas dans l’attente, mais qu’il puisse y avoir une réflexion sur ce que veut dire la mise en place des métropoles pour nous et les agents. C’est un premier pas de l'établissement dans le débat. Nous voulons nous situer en anticipation et dans la réflexion sur ce qui se passera ensuite. Cependant j'ai bien noté ce que vous m’avez dit. Mme ORGANDE.- Je crois que l'INET6 propose quelque chose en mars dans le cadre des « Mercredis de l’INET », ce sera dans la continuité ? M. le PRÉSIDENT.- Les « Mercredis de l'INET » font partie du programme des événements qui ont été mis en place. Le colloque que nous ferons en juin vient d’une volonté de ma part de nous inviter dans le débat et d'être à la fois proactif et anticipateur par rapport à notre propre mission et aux actions que nous aurons à mettre en œuvre. Cela fait suite à une discussion avec le vice-président, Marc BAIETTO, qui a attiré notre attention sur la nécessité de réfléchir rapidement sur ce sujet. Les « Mercredis de l’INET » s’inscrivent dans une opération programmée alors qu’il s’agit là d’une décision de s’inviter dans le débat. III – ADMINISTRATION GENERALE III – 1 : Adhésion de l’établissement à l’AFIGESE M. le PRÉSIDENT.- Nous avons eu une demande de notre inspection générale, qui nous paraît d'ailleurs fondée, pour que l’établissement adhère à l'association Finances – Gestion – Évaluation des collectivités territoriales (AFIGESE) pour améliorer les pratiques professionnelles de nos agents. 5 6 ADF : Assemblée des départements de France INET : Institut national des études territoriales 7 Cette association est constituée d’un réseau de praticiens structuré autour des valeurs de libre administration des collectivités territoriales, du service public, de professionnalisme, de transversalité, de partage et de culture professionnelle. Cette adhésion, dont le coût vous a été précisé dans le tableau qui est annexé au rapport est annuelle. Ce n’est pas extraordinairement lourd et nous permet sans difficulté d’y adhérer. M. LAMARZELLE.- Je connais bien cette association. Elle fait un excellent travail sur des domaines complexes comme l'évaluation et le contrôle de gestion où il y a beaucoup de « bla-bla » en la matière, alors que les réalités sont souvent réduites à peau de chagrin dans les collectivités territoriales. L’AFIGESE est une association qui a été impulsée à l’origine par le CNFPT. Elle a démarré suite aux journées financières des collectivités territoriales de 1996, qui ont été montées par un agent passionné de finances publiques, René VERSTRAETE, aujourd’hui à la retraite. Avec Michel PASTOR, il a développé pendant sept ou huit ans ces journées financières qui se réunissaient une fois par an dans différentes villes de France. Cette structure devenant professionnelle, elle est devenue associative et « corporatiste » au sens noble du terme avec les professionnels des finances locales. Je voulais faire ce petit rappel à l'histoire. Au final, c’est le CNFPT qui a impulsé cette association. M. le PRÉSIDENT.- Je vous remercie de cette information que je découvre. Il est bien de rendre hommage à ceux qui sont à l'origine d’une démarche, d'autant plus que nous sommes au cœur de celle-ci. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité. IV – BUDGET/FINANCES IV – 1 : Évolution du dispositif de participation financière des collectivités territoriales – Actions de remise à niveau – Pratique de l’anglais professionnel pour les sapeurspompiers M. le PRÉSIDENT.- Je cède la parole à Jacques FERSTENBERT. M. FERSTENBERT.- Le 14 décembre 2011, nous nous étions donné un cadre juridique pour les participations financières des collectivités territoriales en matière de formation. Ce cadre juridique avait évolué suite aux délibérations correctives de mars 2012 et de juin 2013. 8 Aujourd'hui, il vous est proposé de continuer à faire évoluer ce dispositif sur deux sujets : Le premier concerne les actions de remise à niveau de ce que l’on appelle les « niveaux III et IV » de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme. Il est proposé ici de dispenser désormais cette offre de formation sans participation financière des employeurs pour un nombre plus élevé de jours. Pourquoi ? Dans le cadre de l'offre nationale harmonisée sur les préparations aux concours et examens professionnels, il est proposé une nouvelle offre d'action de remise à niveau à destination plus particulièrement des agents qui ont échoué aux tests d’entrée dans les préparations aux concours et examens pour les trois catégories d'agents (A, B, C). Il est donc apparu opportun de revoir les modalités de participation financière des employeurs d’une manière plus favorable, d’abord, concernant les actions de remise à niveau préalable aux préparations aux concours et examens des catégories C, qui seraient proposées désormais sans participation financière de la part des employeurs jusqu'à vingt jours (dix jours jusqu’à présent). La durée est élargie sans participation financière. En outre, les remises à niveau pour les catégories B et A seront proposées sans participation financière jusqu'à dix jours. Jusqu’à présent, cette offre était dispensée avec participation financière. Pour les catégories C, de dix jours on passe à vingt et pour les B et A, de 0 jour on passe à dix. Au-delà de ces deux seuils, la collectivité territoriale participera à hauteur de cinquante euros par jour et par agent. Ce point n’est pas modifié. Par souci de simplicité de gestion, s'agissant de dispositifs qui peuvent attirer un très grand nombre de stagiaires (dans ma délégation, plus de 4 000 personnes se présentent aux tests de préparation qu’un grand nombre ne réussit pas, elles seraient donc concernées par cette remise à niveau), il est proposé de rendre facultative la signature d’une convention tripartite qui se faisait entre la collectivité, le stagiaire et le CNFPT. Avant, cette signature était un préalable. La deuxième proposition d’évolution concerne l'offre de formation à l'anglais professionnel destinée aux sapeurs-pompiers. Il est proposé d'intégrer cette offre de formation au programme du CNFPT. En l’incluant dans le programme, il n’y aura pas de participation financière supplémentaire à la cotisation habituelle. 9 Pourquoi ? Parce que les connaissances de base en anglais constituent pour les sapeurs-pompiers un besoin quotidien, et plusieurs délégations régionales ont fait remonter cette information. Il est donc proposé d'intégrer désormais au programme de formation du CNFPT à destination des sapeurs-pompiers sans participation financière l'anglais professionnel. Telles sont les deux améliorations qui sont intéressantes et substantielles pour les collectivités et les sapeurs-pompiers. Ce serait applicable à partir du 1er mars 2014. M. le PRÉSIDENT.- Je vous remercie. Y a-t-il des interventions ? M. LOISEAU.- Je ne vais pas intervenir sur l'ensemble de la délibération, mais sur l’aspect remise à niveau des catégories C comme relevant des niveaux III et IV des degrés qui ont été créés par l’ANLCI7 pour caractériser le problème de l’illettrisme. La délibération avait été prise en 2011, à l’époque des « vaches maigres ». Nous avions quand même été vigilants sur cet aspect, un travail avait été fait au conseil national d’orientation sur l’ONH8 et tout ce qui a été développé depuis. La commission formation s’est interrogée sur l’aspect remise à niveau – on ne parlait pas de lutte contre l’illettrisme mais de remise à niveau à l’époque –, le nombre de jours était limité à dix ; aujourd'hui passer à vingt jours est une bonne chose. De manière incidente, les DOM9 qui étaient à vingt jours, vont-ils aller jusqu’à trente ? J'entends bien ce que vous dites, Monsieur FERSTENBERT, sur ceux qui échouent aux tests, mais je crois que l’on partage tous le point de vue que sur la lutte contre l'illettrisme, le premier problème n'est pas celui des jours gratuits et payants, mais de s’y atteler individuellement avec sa collectivité. Je le dis pour donner un peu de distance au sujet. Mme ORGANDE.- Par rapport à ces fameux tests, comme Monsieur FERSTENBERT le signalait, parfois on connaît le nombre de candidats qui s’inscrit à ces tests dans les délégations, mais on l’ignore dans d'autres. Il conviendrait d’avoir par délégation un état exhaustif pour un meilleur suivi et de connaître le dispositif qui est mis en place derrière. 7 ANLCI : Agence nationale de lutte contre l'illettrisme ONH : offre nationale harmonisée 9 DOM : départements d’outre-mer 8 10 Je rappelle aussi que ces tests doivent être des tests de positionnement et non pas une pré-sélection. Ils doivent être similaires au niveau national et non pas appliqués de façon inéquitable dans les différentes délégations. M. DELRIEU.- Les nouveaux dispositifs qui nous sont proposés consistent à alléger la participation financière des collectivités territoriales, mais on ne voit pas vraiment s'il s'agit d'une philosophie qui sous-tend cela ou d’une opportunité à saisir du fait de notre relative aisance financière avec le rétablissement du 1 %. Il serait intéressant de regarder si d'autres dispositifs que nous avions mis en place et qui étaient, eux, plus restrictifs en matière de participation financière des collectivités territoriales, ne devraient pas être harmonisés. Je pense à ce qui était prévu pour les partenariats avec les universités, où chacune des collectivités territoriales participantes devait mettre davantage « au pot ». Y a-t-il une philosophie d'ensemble dans cette affaire ? Ne faudrait-il pas trouver une cohérence avec d’autres dispositifs relatifs à la participation financière des collectivités territoriales ? J'en profite pour me préoccuper de l'état d'avancement du dossier du partenariat avec les universités. Monsieur LETOURNEUX a fait une communication au conseil national d’orientation, et, cette communication étant estimée trop technique, il avait été demandé une contribution des différents groupes. Où en sommes-nous ? L’urgence – je l’avais déjà dit, je le répète – est d’adopter quelque chose en conseil d’administration un jour ou l'autre, car nous avons dans certaines délégations mis sous le boisseau de beaux projets de partenariats universitaires en l’attente de décisions nationales. Mais l’objet principal de mon intervention est celui relatif à la philosophie d'ensemble de ce nouveau dispositif s’agissant des participations financières. M. AOUSTIN.- Nous sommes favorables à la proposition d'évolution du dispositif permettant aux sapeurs-pompiers d'avoir accès à des formations en anglais. Cependant ce dispositif pourrait être élargi à d'autres agents qui, dans le cadre de leur fonction, sont parfois confrontés à des populations ne maîtrisant pas le français. Une formation en langue étrangère autre que l’anglais leur serait nécessaire. Des disparités entre délégations sont constatées en matière d'offres en langues étrangères : quelle est la politique de l’établissement en la matière ? 11 J’élargis le débat avec cette histoire d’anglais pour les pompiers, sachant que d'autres personnels sont aussi en difficulté quand ils sont au contact avec les populations. M. le PRÉSIDENT.- Concernant le point évoqué par Madame ORGANDE, c’est une question intéressante, elle est d’actualité. En réalité, la pratique du test pour suivre les formations est en train d’être expérimentée dans la région ouest, mais pas uniquement, comme nous l’avons fait pour d'autres secteurs pour harmoniser les pratiques dans l'ensemble des délégations de l’établissement. Je ne veux pas faire d’humour, mais il faut s’assurer que cela fonctionne bien, prendre son temps, sans trop surcharger... Les résultats de l’expérimentation serviront à éviter les « bugs », je ferme la parenthèse. Notre logique est bien celle que vous venez d'exprimer : c’est-à-dire avoir une harmonisation, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire. Une fois le point de cette expérimentation fait – d'ailleurs une fois achevée pourquoi ne pas faire un bilan d’étape ? –, alors le système sera déployé partout pour avoir, comme dans toutes nos politiques, une harmonisation et une égalité de traitement sur le territoire. Il se trouve que là c’est un ajustement qui s'opère, qui est lié à cette expérimentation pour voir cela de manière précise. Pourquoi cet ajustement maintenant ? C’est la conséquence de l’ONH qui amène à modifier le règlement. Cela me conduit à répondre à la question de Monsieur LENAY : je comprends ce que vous dites, mais, aujourd'hui, nous sommes en train de modifier un règlement. Il n’y a qu’un seul règlement des formations payantes. On modifie dans le règlement des formations payantes la ligne qui concerne ces formations-là. Ce n'est pas la délibération sur l'illettrisme ou la délibération sur les formations de préparation aux concours. C’est notre règlement intérieur, peut-être aurais-je dû le préciser. Cela apparaît au milieu de toutes les autres formations payantes, y compris l'illettrisme, bien évidemment il n’y a pas confusion. Sur l'anglais, c'est une demande spécifique. Si l’on va dans la logique que vous sembliez dessiner, alors il va falloir faire de l’espagnol, de l’italien, du chinois et puis, depuis trois semaines, du breton, du gascon, du basque, du catalan, du corse je pousse un peu le bouchon mais à peine. J’ai d’ailleurs reçu une lettre de l’Association des régions de France sollicitant une rencontre pour discuter de cela. La question se pose. Nous avons décidé de ne pas faire de formation aux langues. Quel est le fondement de cette délibération ? Il est assez simple. L’anglais n’a pas de spécificité territoriale. On peut apprendre l’anglais partout. Il existe des structures 12 pour apprendre l'anglais. En quoi y aurait-t-il un anglais territorial ? Pourquoi aller utiliser des fonds qui vont sur les missions territoriales pour apprendre une langue ? La philosophie de notre délibération est celle-là, sauf exception quand il y a de l’anglais spécifique. Et là il s’agit de l’anglais médical, de l’anglais de sécurité, de l’anglais d’intervention et de sécurité, raison pour laquelle nous dérogeons à notre délibération générale sur le fait de ne pas faire de formations aux langues. C’est une demande des pompiers qui me paraît légitime. Lorsqu’ils sont en situation d’intervention, ils ont besoin d'avoir cette communication pour par exemple demander : « Où avez-vous mal ? » « Vous avez mal au cœur ? ». Excusez-moi d’être simpliste mais ce sont des choses de base qui sont indispensables. Il s’agit là d’un point particulier mais je suis sûr qu’en disant cela, on va me trouver une spécificité dans tel autre métier ! En gros, le choix politique que je vous propose est de déroger à la règle générale, parce que cela concerne la sécurité, la santé. Il s’agit d’assurer la sécurité de nos concitoyens et aussi de nos pompiers qui pourraient être mis en cause s’ils n’avaient pas la capacité de communiquer avec quelqu'un qui vient d’avoir un accident. Tel est le cadre. Sur le point évoqué par Monsieur DELRIEU, oui, c’est une philosophie. Mais je suis un peu étonné de vous entendre parler « d’aisance financière » car ce n'est pas le cas. Oui, c’est une vraie philosophie de l'établissement que de s'assurer qu'il y a une égalité d'accès et une égalité de traitement dans toutes nos politiques. Il se trouve que nous travaillons en fonction de la charge de travail du conseil d'administration, de notre administration, de nos agents. Il y a encore dans l'établissement un certain nombre de secteurs – j'en ai totalement conscience – où nous avons de gros progrès à faire en la matière. Nous les traitons les uns après les autres. Depuis cinq ans, nous en avons fait beaucoup, mais il en reste encore. Peut-être que maintenant, on le fait avec un rythme un peu moins soutenu, mais la demande est générale. Cela fait partie des ajustements pour mettre l'ensemble de l’établissement dans une situation d'équité. Tel est le sens de cette modification, il y en aura d'autres. Nous sommes bien dans cette idée. C’est une conséquence technique, pratique, de notre vision de la gestion de 13 l'établissement, de la formation des agents et de l'accès des agents aux mêmes droits et à la même formation sur l'ensemble du territoire. Je vous remercie d'avoir utilisé le mot de « philosophie » car c’est effectivement cela. C’est bien la ligne de l'établissement que nous mettons en œuvre. Et on la met en œuvre car il y a beaucoup de choses à faire au fur et à mesure que les chantiers se ferment et se rouvrent. C’est le sens de cette délibération. M. DELRIEU.- Pardonnez-moi mais, s’il s’agit bien d’une philosophie d'ensemble, et si l’on répond à une demande générale, alors il faudra revenir en arrière sur les dispositions que nous avons prises ces dernières années qui tendaient, au contraire, à accroître la participation financière des collectivités territoriales, notamment dans le domaine des partenariats universitaires, sujet sur lequel je me suis permis de vous interpeller également. M. le PRÉSIDENT.- Il n’y a pas de délibération taboue et gravée dans le marbre. Les délibérations tiennent compte de la philosophie de l'établissement, du projet national de développement et des circonstances qui font que l’on met en œuvre en fonction de la réalité. On peut toujours bouger les lignes, d'ailleurs on le fait en permanence en fonction de l'évolution de l’établissement. Sur les universités, je vous fais la même réponse que la dernière fois, mais peutêtre Didier ROSEZ pourra donner plus de détails s'il le souhaite : les choses avancent. Vous avez rappelé que des groupes de travail ont été mis en place, nous sommes dans l’attente du résultat de ce travail pour passer une délibération au conseil. S’il n’y a plus de questions, je mets cette délibération au vote. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité. IV – 2 : Frais de déplacement des stagiaires – Bilan 2013 et mesures d’ajustement – Modalités de prise en charge à compter du 4 août 2014 M. le PRÉSIDENT.- Voici un peu plus d'un an, nous avions adopté un dispositif rénové de remboursement des frais de déplacement des stagiaires. Le 26 juin 2013, nous avons voté les mesures d’ajustement à ce dispositif qui ont fait l’objet d’une nouvelle délibération dans laquelle les grands principes du dispositif étaient réaffirmés. 14 Je vous présente aujourd'hui le bilan pour l’année 2013, comme je m’y étais engagé. Ce bilan fournit les grandes tendances de l'année 2013. Il est plus complet que celui que nous avons analysé lors de la séance du 18 décembre dernier, puisqu’à l'époque les données liées à l’activité de formation étaient encore en cours de saisie dans les systèmes d’information. Nous pourrons compléter ce bilan en juin 2014 avec les données définitives liées à notre activité ; lorsque nous présenterons le rapport d'activité, nous aurons des chiffres extrêmement précis. Je ne vous rappelle pas la philosophie du dispositif, vous le connaissez maintenant parfaitement. Les données de décembre 2013 montraient une évolution importante dans l'utilisation des transports en commun et du covoiturage. En effet plus d’un quart des stagiaires sont venus en formation en transport en commun cette année, et 12,5 % en covoiturage, alors que ce pourcentage n’existait pas avant 2013. Les déplacements en transports en commun représentent presque la moitié des montants versés (+ de 44 %). Je me réjouis donc de cette évolution vers des modes de déplacement moins polluants. En outre il est observé que les stagiaires en formation continue sont plus souvent indemnisés que ceux en formation d’intégration au regard de leur poids dans l'activité globale. Ces chiffres sont le reflet également de la forte territorialisation des formations d’intégration. Toutefois, la mise en œuvre de ce dispositif fait apparaître encore quelques effets non prévus initialement. C’est pourquoi nous vous soumettons aujourd’hui quelques ajustements afin de garantir une meilleure adéquation entre les objectifs que nous poursuivons. Tout d’abord, comme je vous l'avais présenté en décembre dernier, il vous est proposé d'abaisser la franchise kilométrique de cinquante à quarante kilomètres aller-retour afin de tenir compte des particularités des territoires ruraux en matière d’infrastructures et de transports collectifs. De plus, la mise en œuvre du dispositif fait apparaître la nécessité d’apporter deux précisions : le dispositif de prise en charge des frais de transport ne s'applique pas pour les formations payantes, pour lesquelles cette absence d’origine de prise en charge par le CNFPT implique pour les collectivités employeurs d’y procéder par application des règles qui leur sont propres. La limite de quarante kilomètres aller-retour concerne tous les types de transport (déplacements motorisés, transport en commun et covoiturage). 15 Pour faciliter la compréhension de ces ajustements, il est proposé de les intégrer dans une nouvelle délibération annulant et remplaçant la délibération du 26 juin 2013 dont les dispositions restent inchangées à l’exception de ces ajustements et dont l'entrée en vigueur aura lieu en milieu d'année, le 4 août – pas dans la nuit de préférence – afin d’en faciliter la mise en œuvre. Après un an de mise en œuvre et des ajustements nécessaires, nous disposons maintenant d’un dispositif qui répond pleinement aux objectifs poursuivis : un dispositif plus juste et innovant, en particulier en matière de développement durable. Nous allons poursuivre les efforts en ce sens avec la mise en œuvre d’une plateforme de covoiturage à partir de septembre prochain. Nous proposerons aux stagiaires un service d'aide à l'organisation de leurs déplacements. Les stagiaires pourront être mis en relation par le CNFPT en vue d’organiser un covoiturage ou un itinéraire de transport en commun. Nous nous sommes attachés à fournir les outils et les incitations nécessaires pour utiliser les transports en commun et le covoiturage quand cela est possible. Tel est le sens du dispositif des frais de transport comme de la plate-forme de covoiturage. Je terminerai avec deux chiffres qui nous montrent que nous sommes en phase avec les besoins de nos usagers. Ils sont issus d’une enquête réalisée fin 2013 par deux tiers des structures auprès de dix mille stagiaires : l’incitation financière proposée dans le dispositif de prise en charge des frais de déplacement des stagiaires correspond à une attente de près de 50 % de nos usagers, 61 % des stagiaires « auto solistes » sont prêts à changer de mode de transport. Je souhaitais vous présenter cette délibération qui permet, avec cette baisse de la franchise kilométrique à quarante kilomètres, une prise en charge dès que la distance de formation dépasse vingt kilomètres. Ce seuil nous paraît tout à fait correct dans la mesure où soit il y a territorialisation et l’on est en-dessous des vingt kilomètres, soit il n’y a pas territorialisation et vingt kilomètres, c’est un tout petit peu supérieur aux statistiques nationales sur la moyenne des déplacements journaliers des salariés en France pour aller à leur travail. Nous sommes quasiment – un peu au-dessus – dans la moyenne nationale des déplacements pour aller à son travail au niveau national. C’est une moyenne, car les chiffres sont différents selon que l'on soit en zone urbaine dense ou en milieu rural. En milieu rural, 16 vingt kilomètres est une distance qui est habituellement parcourue pour le moindre des déplacements. Nous répondons là à une demande qui avait été formulée par les collectivités, mais aussi par l'Association des maires des communes rurales. Et cela correspond aussi à ce que vous-mêmes, organisations syndicales, vous aviez demandé lors des discussions de l’été dernier. Pour reprendre ce que je disais sur la délibération précédente, c’est une délibération qui s'adapte à la réalité et aux chiffres dont nous disposons. Qui souhaite intervenir ? M. LENAY.- Monsieur le président, vous le savez, à la CFDT10, c’est un sujet qui nous a toujours un peu ennuyés. Pourtant nous avons voté la dernière délibération, qui consistait à mieux faire prendre en compte la nécessité de lutter contre les nuisances et l’utilisation individuelle des véhicules. Sur le fond, nous avons toujours exprimé les plus vives réserves, puisque, pour nous le CNFPT se substitue aux obligations de l’employeur ; tout l'argent qui est consacré à la prise en charge des frais de déplacement vient, de fait, en substitution de moyens qui peuvent être consacrés à la formation, alors qu’il s’agit bien d’un élément qui est normalement à la charge de l'employeur. Je le rappelle, il s’agit bien là, pour la plupart, des formations obligatoires qui sont prises en charge : formation de professionnalisation, formation permanente ; en revanche sont exclues de ces remboursements les formations de préparation aux concours. On prend en charge une partie des frais de déplacement qui sont indus pour le CNFPT, et ceci se fait au désavantage des agents, puisque, vu les limites budgétaires qui sont face à nous, on ne peut pas rembourser au même niveau que le décret le prévoit les frais de repas, les frais d’hébergement, et une partie du trajet reste à la charge de l'agent. Vous l’aviez rappelé, Monsieur le président, quand le CNFPT a repris à sa charge les frais de déplacement après le rétablissement du 1 %, certaines collectivités se sont aperçues que les agents étaient moins remboursés que ce qu’elles faisaient, et ont exprimé leur insatisfaction. 10 CFDT : Confédération française démocratique du travail 17 Nous sommes là dans quelque chose qui n’est pas réellement au service des agents, mais qui rend bien service aux employeurs territoriaux, ce qui nous a toujours posé problème. C’est pourquoi nous nous abstiendrons sur cette délibération. J’ai une question d'ordre technique concernant la présentation, qui est très confuse. On nous dit que le fait d'abaisser le remboursement de cinquante à quarante kilomètres aller-retour va occasionner une surcharge financière de l'ordre de 500 000 à 1 million d'euros, mais dans le tableau on nous explique que la franchise kilométrique pour cinquante kilomètres concerne 77 020 stagiaires et pour quarante kilomètres 88 230 stagiaires. En-dessous, on nous indique que cela correspond à 11 210 stagiaires supplémentaires, soit 14,5 % en plus. Cela voudrait donc dire que 11 210 x 0,15 x 40, cela équivaut à près de 60 000 euros. Or, avec les 88 230, on arrive à plus de 500 000 euros. Cette présentation ne nous permet pas de comprendre où vous avez pris le chiffre de 500 000 à 1 million d’euros. En tout cas, avec cette lecture, le coût supplémentaire correspond à 11 210 stagiaires supplémentaires ; or, en suivant votre calcul, il s’agit bien de 88 230 stagiaires supplémentaires. M. SINSARD.- L’incitation à l’utilisation des transports en commun fonctionne, le rapport le montre et c’est très bien. Nous prenons acte de l'avancée des dix kilomètres sur la franchise. Toutefois des inégalités de traitement demeurent pour les agents concernant certains territoires. Des exemples nous remontent, je n’en citerai qu’un seul concernant les formations sur la mobilité de transport qui sont dispensées à La Rochelle. De Clermont-Ferrand pour aller à La Rochelle, il faut passer par Paris ; l'agent en question avait le choix entre prendre sa voiture personnelle et perdre trente euros ou prendre le train et passer par Paris et perdre soixantedix euros puisque le remboursement est calculé à vol d'oiseau. L'agent a choisi sa voiture personnelle. Serait-il possible de réfléchir au remboursement des billets de train au réel, à l'euro près ? Sur la franchise, nous réitérons notre demande de sa suppression. M. DOLADILLE.- Monsieur le président, chers collègues, nous souhaitions au nom de notre organisation réagir à la proposition de modification des modalités des frais de déplacement qui nous est proposée. 18 En effet, nous avions exprimé, je vous le rappelle – mais tout le monde s’en souvient – lors du conseil d'administration du 26 juin 2013 en intersyndicale un certain nombre de revendications. Pour l’instant aucune d’entre elles n’a abouti, mon collègue vient de parler de la suppression de la franchise. La mesure envisagée n’entrerait en vigueur que le 4 août, vous venez de l'évoquer, Monsieur le président. De même, vous venez d’évoquer qu’un bilan exhaustif des nouvelles mesures concernant les frais de déplacement nous sera fourni lors du conseil d’administration du mois de juin. Il nous semble plus sage d'attendre ce bilan avant d’envisager des mesures globales répondant aux attentes de nos collègues. M. LAMARZELLE.- Sur ce dossier, nous avons bien compris que des avancées ont été réalisées. Nous pensons qu’il y aura une évaluation permanente sur ce dossier, nous faisons confiance à l’institution pour aller dans un sens constructif. Nous serons attentifs à la prochaine évaluation. J’ai une question concernant cette plate-forme collaborative, j’ai peut-être raté une case mais il ne me semblait pas l’avoir vue jusqu’à présent officiellement. Cela nous paraît être une bonne chose. Quel est le planning de cette logique de plate-forme, de mise en réseau ? Cela peut être un plus en la matière. M. le PRÉSIDENT.- Sur l’intervention de Monsieur LENAY, il y a deux éléments : le principe et l'évaluation. Sur le principe, nous sommes pris en otage par le flou juridique. Il y a une vraie difficulté. Le législateur n'a pas précisé les choses, et le pouvoir réglementaire fait que le remboursement ne s'applique pas au CNFPT, il s'applique aux collectivités mais il n’a pas précisé ce qu’il convient de faire. Nous sommes donc dans cette situation. Puis il y a l’histoire, comme cela a été rappelé, qui fait que le remboursement s’est toujours effectué selon notre propre régime. Peut-être les choses vont-elles se préciser, puisque je reçois cet après-midi l’inspection générale de l’administration, et que, dans la lettre de mission de l’IGA, un point concerne les frais de transport. L’IGA doit faire le point sur le remboursement des frais de déplacement, mais pas que pour nous. Nous allons avoir cette discussion avec elle pour préciser les choses, et ne pas être toujours à la limite de deux dispositifs, même si, très clairement, aujourd'hui, le seul 19 dispositif qui s'applique est celui que nous décidons. Cela règlera à mon avis une partie des problèmes de principe. Ensuite, sur l'évaluation je comprends parfaitement votre calcul, je l’ai fait moimême. Si nous prenons le nombre de stagiaires qui sont aujourd'hui indemnisés, ceux qui font plus de cinquante kilomètres, en enlevant dix kilomètres, nous arrivons à votre chiffre. Mais puisque nous allons baisser à quarante kilomètres, il y a toute une partie des agents qui aujourd’hui ne bénéficient pas des cinquante kilomètres, mais dont nous ignorons le nombre précis puisqu’ils ne remplissent pas la fiche, étant donné qu’ils sont à plus de cinquante kilomètres. De ce fait, on ne sait pas combien d'agents se situent entre quarante et cinquante kilomètres. Nous avons une évaluation mais pas un chiffre précis. Nous avons extrapolé en considérant que, vu les ratios, les nouveaux agents qui aujourd'hui ne sont pas indemnisés et vont rentrer dans le dispositif, seront de l’ordre de 88 000. C'est une déclinaison linéaire de ce qui se pratique aujourd'hui, mais le nombre précis d'agents non remboursés, car entre quarante et cinquante kilomètres, est très difficile à évaluer. Nous n'avons pas de statistique, d’où cette évaluation approximative et cette enveloppe, car l’on pense que cela devrait être de cet ordre-là. Ce n'est pas notre pratique habituelle, qui est plutôt de dire : voilà ce que cela va coûter. Là, nous avons un peu d’incertitude. Cela signifie qu’en 2015, il nous faudra faire le point. De toute façon, cela figurera dans le rapport annuel d'activité. On verra exactement ce que cela donne, s’il faut encore faire des ajustements, l’idée étant d'être au plus près. Sur certaines autres questions qui ont été posées, nous avançons. On essaie peu à peu d'améliorer les choses au vu des retours que nous avons. En même temps, maintenant que nous avons des chiffres sur un exercice, on connaît mieux notre capacité à faire bouger les choses. Sur le remboursement au prix réel du train, très honnêtement c'est sûrement le dispositif le plus juste, j'en conviens. Sauf que cela suppose une mécanique interne quant à la réception des billets, au contrôle, au paiement, que nos services ne sont pas en capacité d’absorber, d’où le forfait. Il faut dire clairement les choses : rembourser au prix réel le transport en commun est techniquement et comptablement extrêmement lourd. D’où le choix d’un prix forfaitaire moyen qui, dans certains cas est supérieur au prix réel du train, dans d'autres est un peu inférieur. Je crois que l’on ne peut pas toucher à cela, sauf à décider de surcharger encore nos équipes. Pour le moment, cela ne me paraît pas être à l'ordre du jour. 20 Pas de franchise, oui, je veux bien, mais cela signifie que quinze millions d’euros vont être retirés à la formation pour les mettre sur le remboursement des frais de transport. À un moment donné, il faut choisir. Soit le législateur ou le pouvoir réglementaire décide que notre régime actuel est conforté, et c’est ainsi que cela doit se faire, soit il décide que ce sont les collectivités territoriales comme le suggérait Monsieur LENAY – je ne me prononce pas – qui doivent assumer les frais de transport. Mais vouloir nous faire assumer les frais de transport dans le cadre du décret actuellement en vigueur signifie que nous passons à quarante-deux millions d'euros de remboursement. Cela signifie de baisser entre 15 et 20 % l’offre de formation. Je suis favorable à la conservation de notre système actuel, d'autant qu’il nous permet en permanence, dans un dialogue paritaire, de le faire évoluer en fonction des finances de l'établissement et de la réalité, plutôt que d'avoir un système qui nous serait imposé, et où nous devrions appliquer le décret qui aurait, lui, un effet mécanique : une augmentation de quinze millions d'euros. Les choses sont simples. Ces quinze millions d’euros, nous irions les prendre sur la formation, puisqu’il n’y a pas d’aisance financière. M. ROSEZ.- Excusez-moi d’intervenir après vous, Monsieur le président, mais je veux rappeler notre proposition consistant à dire qu'attendu qu'un bilan statistique est réalisé à partir des données chiffrées au 31 décembre 2013, que nous n’aurons ce bilan qu'au mois de juin, eu égard aux précisions que vous venez d’apporter par rapport à l’IGA, la sagesse ne nous commanderait-elle pas, soit de mettre le rapport en suspens en attendant l'évaluation et les données stabilisées au mois de juin 2014 soit, suite au bilan statistique, de revenir sur le dossier ? M. le PRÉSIDENT.- Pour mettre en œuvre une délibération de ce genre, il faut six mois, car on ne veut pas surcharger, bouleverser, déstabiliser ceux qui le gèrent. Si l’on ne décide pas aujourd’hui, mais que l’on attend juin, la mise en œuvre se fera au 1er janvier 2015. De plus nos programmes se calent sur l'année scolaire et dans la façon dont les gens fonctionnent. Je souhaiterais pouvoir la mettre en œuvre cet été, d’autant que le rapport de l’IGA, quelle que soit sa conclusion, n’est qu’un rapport. Il ne nous garantit pas derrière une mesure législative ou réglementaire qui changera les choses. Je ne sais pas quels sont les délais de remise du rapport, sans doute avant l'été, mais ce n’est pas parce que le rapport aura dit qu’il faut aller dans tel sens que le législateur ou le gouvernement suivra. Nous n’en savons rien. 21 J’aurais tendance à dire qu'il faut le faire tout de suite, parce que c’est vraiment une mesure qui permet aux territoires ruraux (on parle en kilomètres dans les territoires ruraux, et en temps en zone urbaine) d’avoir un meilleur accès. C’était une demande forte de l’ensemble des territoires ruraux, je vous propose donc de maintenir cette délibération. Cela ne nous empêchera pas de faire évoluer les choses au vu des éventuelles modifications réglementaires, si elles survenaient. Mais ne nous faisons pas d’illusion : si elles survenaient, ce ne serait pas avant la fin de l'année, puisque le texte éventuel qui pourrait être le véhicule législatif serait le texte sur la fonction publique, ou d’autres textes qui ne viendront en discussion qu'en fin d'année. Cela reporte la décision quasiment de six à douze mois en 2015. Je vous propose de la maintenir mais je comprends : on prend une décision alors qu’il y a un flou juridique, mais ce flou juridique existe depuis vingt ans, ce n’est pas nouveau. Je vous propose quand même d’y aller. Mme ORGANDE.- Par rapport au remboursement des frais de transport en commun, comme mon collègue le disait tout à l’heure, que l’on ne change pas le système qui est lourd pour l’administration, cela peut s’entendre, mais, pour le cas évoqué, il est embarrassant qu’un agent ait à sa charge une somme de l'ordre de soixante-dix euros. Il serait intéressant dans certaines situations particulières, spécifiques, comme celle qui a été évoquée, de déroger à cette règle. S’agissant d’une mesure incitative au transport en commun, il y aurait une certaine incohérence à avoir retiré la franchise des sixcents kilomètres – mesure qui a été appréciée – et qu'un agent se voit pénalisé à hauteur d'une telle somme parce qu’il utilise les transports en commun ! Dans un sens, on peut comprendre que l’on ne change pas tout le système, mais sur des cas spécifiques comme celui-là, il faudrait pouvoir compenser. M. le PRÉSIDENT.- Je suis très étonné du chiffre de soixante-dix euros que vous donnez, puisque les écarts que nous avons trouvés portent sur quelques euros (quatre ou cinq euros) en plus ou en moins globalement pour l'ensemble du territoire. Après, vu l'organisation de la SNCF et l’organisation de notre réseau, il peut y avoir ici où là quelques problèmes. Donnez-nous le dossier, nous le regarderons pour avoir une vue précise des choses, car je reste étonné de ce chiffre. S’il n’y a pas d’autres interventions, je mets le dossier au vote. (Il est procédé au vote.) 22 La délibération est adoptée à l’unanimité. V – ACHATS/MARCHES M. le PRÉSIDENT.- Je cède la parole à Monsieur CAZABONNE. M. CAZABONNE.- Je pense que nous voterons toutes les délibérations en bloc ? M. le PRÉSIDENT.- Oui. VI – 1 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/083 relative à la réalisation d’actions de formation sur le thème « Sécurité des agents au travail » pour la délégation régionale Alsace-Moselle M. CAZABONNE.- Neuf lots ont été examinés, un appel public à concurrence a été lancé. Huit prestataires ont fait parvenir un pli dans les délais ; le lot 8 a été déclaré infructueux. Le lot 7 a été déclaré sans suite pour motif d'intérêt général. Les sept autres lots ont été attribués par la commission d’appel d’offres qui s’est réunie le 13 février 2014. V – 2 : Délégation régionale Limousin – Construction des nouveaux locaux du siège de la délégation régionale à Limoges – Désignation des membres du conseil d’administration participant au jury de concours de maîtrise d’œuvre M. CAZABONNE.- Il s’agit de désigner les membres du conseil d’administration qui participeront au jury du concours de maîtrise d’œuvre. Il est proposé de désigner : François DELUGA, président on son représentant, Monsieur Didier CAZABONNE ou mon suppléant, Monsieur Denis FLAMANT, Jacques FERSTENBERT ou son représentant JeanPaul HAIGRON. Le montant de l’indemnisation qui sera versée, non pas aux membres du conseil d'administration, mais aux candidats ayant remis une prestation, est de 20 000 euros HT11 par candidat. V – 3 : INET et délégation régionale Alsace-Moselle – Construction des nouveaux locaux de l’INET et de l’antenne du Bas-Rhin de la délégation régionale Alsace-Moselle – Attribution des marchés de travaux M. CAZABONNE.- En 2010, la communauté urbaine de Strasbourg a confirmé son accord quant à la cession d’un terrain sur le secteur Danube-Malraux pour y implanter le futur bâtiment du CNFPT. 11 HT : hors taxes 23 Le montant prévisionnel de l’opération est évalué à 19,250 millions d’euros et est inscrit au titre de la programmation immobilière pluriannuelle du CNFPT. Le conseil d’administration du CNFPT dans sa séance du 26 octobre 2011 a approuvé le principe d’implantation du futur bâtiment de l’INET et de l’antenne du Bas-Rhin. Un avis d’appel public à la concurrence a été lancé. Soixante-six entreprises ont répondu pour dix-neuf lots. La commission d’appel d’offres qui s’est réunie le 13 février 2014 a déclaré le lot infructueux. Il sera relancé par un appel d'offres ouvert. Les dix-huit autres lots ont été attribués aux entreprises qui avaient présenté l’offre économiquement la plus avantageuse. V – 4 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/067 relative à la réalisation d’actions de formation sur le thème « Management des équipes et des personnes » organisées par la délégation régionale Grande Couronne M. CAZABONNE.- Une procédure de consultation a été lancée. Les prestations font l’objet de trois lots. Un appel public à concurrence a été lancé le 10 septembre 2013. Vingt-cinq prestataires ont répondu. Le 13 février 2014, la commission d’appel d’offres a décidé de retenir les candidats qui avaient présenté l'offre la plus intéressante économiquement. V – 5 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/095 relative à la réalisation d’actions de formation sur le thème « Sécurité des agents au travail », organisées par la délégation régionale Bretagne M. CAZABONNE.- Ces prestations faisaient l’objet de deux lots. Un avis d’appel public a été lancé le 5 décembre 2013, sept prestataires ont fait parvenir une offre. Le lot 2 a été déclaré infructueux pour absence d'offre. La commission d’appel d’offres réunit le 13 février 2014 a décidé de retenir l'organisme qui présentait l’offre la plus avantageuse économiquement. V – 6 : Délégation régionale d’Auvergne – Construction des nouveaux locaux du siège de la délégation régionale à Clermont-Ferrand – Avenant n° 3 au marché de maîtrise d’œuvre M. CAZABONNE.- Ce marché de maîtrise d’œuvre avait été attribué le 26 octobre 2011. La découverte de pollutions aux hydrocarbures dans les terres et la présence de solvants chlorés dans les eaux souterraines a conduit la ville de Clermont-Ferrand a proposé au CNFPT de déplacer son projet d’environ quarante mètres vers le nord-est sur des terrains voisins moins impactés. 24 Le 6 novembre 2013, le conseil d'administration a approuvé cette demande. L’avenant n° 3 a pour but d'intégrer les incidences des négociations avec la ville de Clermont-Ferrand. Ce dossier a fait l’objet d’une présentation pour avis préalable devant la commission d’appel d’offres qui s’est réunie le 13 février. En conséquence, il est demandé au conseil d’administration d’autoriser la signature d'un avenant n° 3 au marché de maîtrise d'oeuvre passé avec l’équipe constituée autour du mandataire Atelier 4 pour un montant de 26 924 euros, soit 3,69 %. V – 7 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n°ACH/13/101 relative à l’hébergement pour des participants à des actions de formation organisées par la délégation régionale Lorraine à Nancy M. CAZABONNE.- Le montant global des dépenses dépassant le seuil des 200 000 euros, une procédure adaptée a été lancée conformément à l'article 30 du code des marchés publics. Le marché est composé de quatre lots. Un appel public à la concurrence a été lancé le 29 novembre 2013. Cinq entreprises ont fait parvenir une offre dans les délais impartis. La commission d’appel d’offres réunie le 13 février 2014 a attribué ces lots aux entreprises les plus performantes. V – 8 : Autorisation de signer les marchés issus de l’appel d’offres ouvert n° ACH113/109 relatif à l’achat de denrées alimentaires pour différentes structures du CNFPT : INSET d’Angers, délégation régionale PACA, délégation régionale MidiPyrénées, pôle hébergement de la délégation régionale Languedoc-Roussillon M. CAZABONNE.- Le marché est composé de cinq lots communs aux quatre sites. Un appel à la concurrence a été lancé le 19 décembre 2013. Huit entreprises ont fait parvenir un pli dans les délais. La commission d’appel d’offres du 13 février a attribué ces marchés aux sociétés les mieux disantes. V – 9 : Autorisation de signer le marché issus de la procédure d’appel d’offres ouvert n° ACH/13/093 relative à la maintenance des serveurs du CNFPT M. CAZABONNE.- Le montant prévisionnel des dépenses dépasse le seuil de 200 000 euros, les prestations font l’objet d’un lot unique. Un appel à concurrence a été publié le 5 décembre 2013, quatre offres ont été réceptionnées dans les délais ; une offre a été déclarée irrégulière. La commission d’appel d’offres a attribué l’offre à la société la mieux disante. 25 V – 10 : Autorisation de signer le marché issu de la procédure n° ACH/13/090 relative aux prestations de restauration pour la délégation régionale Rhône-Alpes Lyon M. CAZABONNE.- Une procédure adaptée en application de l’article 30 a été lancée. Ces prestations font l’objet d’un lot unique. Un appel à concurrence a été lancé le 12 novembre 2013. Deux offres ont été réceptionnées dans les délais impartis, après analyse des offres recevables, la commission d’appel d’offres réunie le 13 février a décidé d’attribuer le marché à la société la mieux disante. V – 11 : Autorisation de signer le marché issu de la procédure adaptée n° ACH/13/104 relative à la tierce maintenance applicative des applications développées dans l’environnement du portail « WikiTerritorial » et hébergement de l’ensemble M. CAZABONNE.- Suite à une précédente procédure d’appel d’offres déclarée infructueuse par décision de la commission d’appel d’offres du 12 décembre 2013, une procédure négociée a été lancée sans publicité préalable avec le seul candidat ayant soumissionné. Il s’agit d’un lot unique. Le marché est conclu pour une période d’un an ferme avec possibilité de reconduction tacite pour trois périodes supplémentaires. L’opérateur est la société « XWiki » qui a été consultée le 16 décembre 2013. La remise de la proposition initiale était fixée au 10 janvier 2014 ; elle a été reçue dans les délais impartis. Une première analyse a été effectuée et les négociations ont été engagées. Le candidat a été invité à remettre sa proposition finale pour le 24 janvier. Celle-ci a été analysée et jugée économiquement avantageuse. V – 12 : Autorisation de signer l’avenant n° 1 au marché n° 10/026 relatif aux prestations pour le stockage et la diffusion de documents ainsi que l’exécution des prestations complémentaires pour le siège du CNFPT M. CAZABONNE.- Par délibération du 17 février 2010, le conseil d’administration a autorisé le président du CNFPT à signer ce marché avec la société KOBA. Les prestations étaient prévues pour quatre ans. Une nouvelle consultation d’appel d’offres a été lancée le 18 novembre 2013 pour aboutir à la conclusion d’un nouveau marché. Une seule offre a été réceptionnée. Celle-ci a été déclarée irrégulière. La commission d'appel d'offres réunie le 16 janvier 2014 a proposé de relancer une procédure d’appel d’offres. Cependant les délais nécessaires au déroulement de cette nouvelle procédure ne permettront pas d’aboutir à la conclusion d’un nouveau marché pour le 6 avril 2014. En conséquence, compte tenu de la nécessité de devoir assumer une continuité de service, la 26 durée du marché doit être prolongée jusqu’au 31 juillet 2014. Cette prolongation doit être actualisée dans le cadre de l’avenant au contrat initial. V – 13 : Autorisation de signer l’avenant n° 1 au marché n° 12/048 relatif à l’entretien ménager et au nettoyage des vitres des locaux de la délégation régionale Première couronne Île-de-France à Pantin, passé avec la société SEQUOIA PROPRETE ET MULTISERVICES M. CAZABONNE.- Ce marché à bons de commande a été conclu pour une période d'un an avec possibilité d’une reconduction tacite pour trois ans, ce marché s'achèvera le 30 juin 2016. Le présent avenant a pour but d’intégrer des prestations supplémentaires compte tenu de l'évolution des besoins de la délégation régionale. L’ensemble de ces prestations ne dépasse pas le montant annuel maximum ; le coût forfaitaire est fixé à 17 094,12 euros, soit 20 444,52 euros TTC12. V – 14 : Autorisation de signer les marchés issus de la procédure adaptée n° ACH/13/085 relative à la réalisation de formation sur le thème « Espaces verts et paysage » pour la délégation régionale du Nord Pas-de-Calais (lots n° 2, 3 et 4) – Modification de la délibération n° 14/004 du 22 janvier 2014 M. CAZABONNE.- La prestation fait l’objet de six lots attribués par la commission d’appel d’offres du 16 janvier 2014. Il est demandé au conseil d’administration d’autoriser le président à signer cette convention avec les organismes retenus. V – 15 : Autorisation de signer l’avenant de transfert n° 1 aux marchés n° 10/059, 10/064, 10/067, 10/072, 10/077 et 10/080 relatif à la réalisation d’actions de formation sur le thème « maintenance des bâtiments tout corps d’état » pour la délégation régionale Languedoc-Roussillon – Lots n° 5, 10,15, 20, 25 et 30 M. CAZABONNE.- Les marchés ont été conclus avec le GRETA Vallespir Côte Vermeille domicilié à Distriport et prennent fin le 11 mai 2014. Le titulaire a informé le CNFPT par courrier du 19 décembre 2013 que par arrêté du recteur d’académie du 24 juillet 2013, le GRETA Vallespir Côte Vermeille a fusionné avec le GRETA Catalogne pour former le GRETA Pyrénées-Orientales avec effet au 1er janvier 2014. Il est proposé au conseil d’administration d’autoriser le président à signer l’avenant relatif à ces marchés sans incidence sur l’économie général dudit marché. M. le PRÉSDENT.- Merci beaucoup pour cette bonne, dynamique et rapide synthèse. Sur ces dossiers y a-t-il des interventions ? 12 TTC : toutes taxes comprises 27 M. AOUSTIN.- Sur le marché de la délégation de la Grande couronne, compte tenu des effets dévastateurs sur la santé des salariés de certaines formes de management – on pense au lean-management –, nous espérons qu’une vigilance particulière a été portée sur le contenu de ce marché et qu'il en sera de même pour les futurs marchés du même type. Mme BOUQUET. Concernant l’avenant avec la société SEQUOIA (dossier 13), on se rend compte qu’à part le nettoyage des vitres, toutes les prestations décrites pourraient être assurées par un agent du service public. Pourquoi le CNFPT ne reprend-il pas cette mission en régie ? M. le PRÉSIDENT.- Notre mission est de faire de la formation et de la gérer. Cela nous permet d'avoir une plus grande souplesse dans la gestion de ce bâtiment. Je n’ai pas de réponse particulière. Ce sont des marchés qui sont régulièrement reconduits sans difficultés particulières. Je mets au vote l’ensemble de ces dossiers. (Il est procédé au vote.) Les délibérations sont adoptées à l’unanimité. VI – PATRIMOINE VI – 1 : Délégation de La Réunion – Implantation du centre de formation de Saint-Leu – Projet d’acquisition de locaux dans un immeuble à construire à Saint-Leu M. CAZABONNE.- La délégation régionale de La Réunion couvre un très vaste territoire de 810 000 habitants et doit former 36 000 agents. Elle dispose aujourd’hui de trois sites : à Saint-Denis, qui ne dispose plus d’aucune salle de formation depuis 2012, d’un centre de formation en location à Saint-Paul avec cinq salles de formation (343 m²) et d’un centre de formation en location à Sainte-Marie au nord-est avec sept salles de formation (584 m²). Le siège de Saint-Denis ne dispose plus de salles de formation, ce qui entraîne des déplacements nombreux pour les agents du CNFPT dans les sites où se déroulent les formations. De plus, au sud de la région, la délégation régionale doit louer des salles de formation pour accueillir les stagiaires des collectivités de ce secteur. 28 Afin de disposer de sites dont l’implantation serait plus en cohérence avec la répartition démographique des agents à former et avec la géographie de l’Île, il semble opportun de disposer d’espaces de formation de façon permanente dans deux secteurs : le nord-est et le sud-ouest de La Réunion. Il est donc proposé d’implanter un centre de formation dans le sud-ouest de l’île, à Saint-Leu ; l’implantation concernée serait insérée dans une opération menée par CBO, promoteur local, dans le quartier des « Tamarins ». Le coût prévisionnel de cette acquisition est estimé à 3 795 00 euros TTC, le CNFPT réglerait le prix de vente au fur et à mesure de l’avancement des travaux. L’aménagement intérieur des salles et bureaux feront l’objet d’un appel d’offres de maîtrise d’œuvre ultérieurement. Le planning prévoit une livraison pour fin 2015. S’il faut aller voir sur place, Monsieur le président, je peux y aller .! M. le PRÉSIDENT.- Cela fait plusieurs années que nous recherchons une meilleure implantation à La Réunion, qui aujourd'hui n’est absolument pas satisfaisante. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver, le marché de l’immobilier et du foncier est très complexe. Nous avons connu deux échecs sur des lieux sur lesquels nous souhaitions nous implanter. Enfin, nous arrivons à une solution. Je pense que c'est une bonne chose, à la fois pour nos agents, mais aussi pour les agents à former, qui auront un accès plus facile. Vous savez que le problème des transports à La Réunion est considérable. On essaie, même si le mot « territorialisation » ne veut pas dire la même chose à La Réunion qu’en métropole, de faire se rapprocher le plus possible les bassins d'emplois territoriaux. M. AOUSTIN.- De mémoire, je crois qu’il avait été question de construire une nouvelle délégation ou une antenne. Là, ce n’est ni l’un, ni l’autre. Où en êtes-vous sur les deux propositions qui étaient en suspens ? M. le PRÉSIDENT.- C’est une antenne. Pour la délégation, nous n’avons toujours pas réussi à régler le problème du foncier. Nous sommes toujours en recherche, il faudra voir comment la repositionner en fonction des disponibilités. M. LALLEMAND.- On ne peut que se féliciter de l’avancement de ce dossier qui n’a que trop duré. Le choix qui est fait correspond aussi à ce souci de proximité, avec un important bassin d’agents territoriaux dans le sud, même si l’on aurait préféré que ce soit plutôt vers le sud-sud (Saint-Pierre notamment) mais je sais que, là aussi, il y a eu des difficultés. 29 Ma question rejoint celle de mon collègue : avez-vous un principe sur le siège de la délégation ? Le siège doit-il rester à Saint-Denis ? Est-ce un dogme ? Ou bien, compte tenu de l’investissement que vous faites dans ce secteur sud-ouest, votre position peut-elle changer sur le siège même de la délégation ? Selon nous, ce ne serait pas une mauvaise idée de faire évoluer le siège. Merci, Monsieur le président, pour toutes vos précisions. M. le PRÉSIDENT.- Sur ce sujet, je n’ai pas de philosophie ni de position arrêtée. La difficulté à La Réunion est la maîtrise du foncier et les opérations immobilières. C’est très spécifique, mais pas seulement à La Réunion, la problématique est la même à la Guadeloupe, que l’on est en train de régler. Il faut avoir des principes, les respecter et les confronter à la réalité. Sur ce sujet, ma position n’est pas arrêtée : faut-il rester ou pas à Saint-Denis ? Nous répondrons à la question en fonction des opportunités foncières que nous aurons. Cela fait déjà trois ans que nous recherchons un lieu, vous voyez ce que cela veut dire dans les conditions du marché à La Réunion. Une nouvelle directrice régionale du CNFPT vient d'arriver, elle a entre autres pour mission de réfléchir à cela et de nous faire des propositions. C'est dans ce cadre que je pourrai peut-être répondre plus précisément dans les mois qui viennent. Pour le moment, je ne peux pas vous faire d’autres réponses. M. LALLEMAND.- Je saisis la balle au bond : la presse locale à La Réunion a fait état de votre décision quant à la nomination de la directrice régionale. Est-ce officiel ? M. le PRÉSIDENT.- Absolument. Nous avons recruté une réunionnaise comme directrice régionale. M. LALLEMAND.- Nous voulions vous remercier, Monsieur le président. Ce n’est pas dans nos habitudes en tant qu’organisation syndicale de saluer le travail des autorités territoriales, cela ferait mauvais genre ! Toutefois vous avez tenu vos engagements, puisque vous l’avez indiqué lors du conseil d’administration de septembre, d'autant plus que, sans prétention aucune, compte tenu des candidatures qui étaient présentées, cela n'a pas dû être trop difficile de trouver un réunionnais ou une réunionnaise pour ce poste. 30 M. le PRÉSIDENT.- Cela participe par ailleurs à notre politique en matière de promotion des femmes sur les positions de cadre. Cela renforce notre situation. 40 % des emplois fonctionnels de l’établissement sont occupés par des femmes. M. LAMARZELLE.- Une question technique : sur ce dossier, comment passe-ton de 3 795 00 euros TTC page 99 à 6 900 000 euros page 100 ? M. le PRÉSIDENT.- On achète un plateau. On achète en VEFA13 pour 3,7 millions un plateau ; ensuite, il y a les travaux d’aménagement. J’espère que l'enveloppe globale prévisionnelle ne sera pas consommée intégralement. Cela nous permettra de faire le second œuvre qui est, lui, à notre charge, pour aménager comme on l'entend l'intérieur du bâtiment. J’en profite, Monsieur LAMARZELLE, pour vous répondre sur le covoiturage, ce que je n’ai pas fait tout à l’heure. Cette plate-forme devrait être mise en œuvre en septembre. Elle sera dédiée aux agents des collectivités qui viennent à nos formations. Lors de leur inscription sur le site, le système déterminera leur localisation, ils sauront qu’à deux, à cinq, à sept kilomètres de chez eux, tel agent de telle collectivité, part à la même formation ou le même jour à une autre formation mais dans le même bâtiment. Ils pourront se mettre en contact pour covoiturer. De manière très simplifiée, voilà le système qui va être mis en place à partir de septembre, et qui sera dédié aux agents des collectivités. S’il n’y a plus de questions, je mets le dossier à votre vote. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité VII – RESSOURCES HUMAINES VII – 1 : Application de l’indemnité de sujétion géographique aux fonctionnaires titulaires ou stagiaires affectés à Mayotte M. FREMAUX.- Il s'agit de caler notre organisation par rapport à l'évolution des décrets qui permettent cette prise en charge, et donc de transposer les mêmes dispositions valables pour les agents de l'État aux agents du CNFPT. Une indemnité équivalente à vingt 13 VEFA : vente en état futur d'achèvement 31 mois de traitement répartie sur les quatre premières années sera affectée aux agents de notre institution affectés à Mayotte. C’est un principe : quand on remplace une mesure pour les agents de l’État, on la transpose le plus rapidement possible aux agents de la fonction publique territoriale. M. le PRÉSIDENT.- C’est une mesure qui existait pour La Réunion, pour la Guadeloupe, mais qui n’existait pas pour Mayotte. Un décret est sorti en octobre 2013 qui étend le dispositif. Nous le mettons en œuvre puisqu’il est déjà en œuvre dans les autres départements d’outre-mer. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité VII – 2 : Autorisation de pourvoir deux emplois permanents par deux agents contractuels en référence à l’article 3-3 (alinéa 2) de la loi du 26 janvier 1984 M. FREMAUX.- Il s'agit d'un emploi de chargé de mission de formation. Ce poste à la direction de la formation, requiert une connaissance approfondie des dispositifs de formation et des problématiques globales de formation. À l’issue d’une large campagne de publicité, aucun candidat statutaire n’a pu être retenu. En revanche une candidature non titulaire présente une expérience avérée dans le domaine de la formation professionnelle, dans des secteurs variés et possède des compétences reconnues dans la conduite de projets complexes. Le second poste est un poste de directeur des systèmes d’information et de téléphonie. Ce poste requiert une expérience et des compétences reconnues dans le domaine informatique mais également en management. Le candidat pressenti a une expérience des problématiques informatiques au sein de la fonction publique et des capacités réelles en matière de management stratégique des systèmes d’information. Ce double recrutement porterait le nombre d'emplois permanents pourvus par des agents contractuels à 112, soit 4,68 % de nos emplois permanents, ce qui montre une immense stabilité sur cette approche et ce recrutement occasionnel à des contractuels. M. le PRÉSIDENT.- Avant qu’il y ait des interventions et qu'elles ne tombent à plat, je vais vous expliquer de quoi il s’agit. Il ne s’agit pas d’un contractuel de plus ni d’un poste nouveau, mais de problèmes juridiques, statutaires. C’est un « article 100 » pour le premier poste, il faut changer de support juridique. La personne est là, il y a une demande 32 d’« article 100 » mais elle ne peut pas passer à l’« article 100 » sur son poste. On crée donc un poste de contractuel sur lequel elle est positionnée pour être en « article 100 ». Quant au deuxième poste, c’est le poste de quelqu'un qui est dans la maison, qui est mis à disposition avec remboursement de salaire. On change le dispositif support, puisque c’est nous qui allons le payer directement, mais il faut créer le poste support. Ce sont simplement des mécaniques juridiques liées à la transformation de la mise à disposition. Il n’y a pas d’autres solutions juridiques sauf à dire non à l'article 100 et à la mise à disposition. Cela ne paraît pas possible. M. FLEURY.- Nous avions des craintes, car on rentrait dans le corps de métier du CNFPT, nos craintes sont levées. Faute avouée est à demi pardonnée ! M. le PRÉSIDENT.- Ce n’est pas moi qui ai demandé l’application de l’article 100 ni vous non plus. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité VIII – FORMATION VIII – 1 : Accord-cadre avec le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative M. le PRÉSIDENT.- Je cède la parole à Didier ROSEZ. M. ROSEZ.- Mes chers collègues, quelques mots pour vous dire qu'il s'agit du renouvellement de la convention, puisque le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative et l'établissement travaillent ensemble depuis 2008. Cet accord-cadre vise à renforcer et à valoriser la collaboration entre l'établissement et ce ministère. Cet accord-cadre sera établi pour une durée de trois ans : la définition exhaustive des axes de collaboration entre les deux organismes se trouve pages 120 et 121 ; la mise en œuvre de ces collaborations figure pages 122 et 123 et les modalités financières sont inscrites page 123. 33 Cet accord-cadre favorisera en outre l’accompagnement des grandes réformes impactant les collectivités territoriales, notamment un dossier qui fait l'unanimité au sein des collectivités territoriales : je veux parler de la réforme des rythmes scolaires ! Au bénéfice de ces précisions le conseil national d’orientation a émis un avis favorable à l'unanimité et demande au conseil d’administration dans sa sagesse de le suivre. M. le PRÉSIDENT.- Merci. S’il n’y a pas de questions, je mets au vote. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité VIII – 2 : Encadrement et plafonnement du recrutement des personnes assurant pour le compte du CNFPT, en qualité d’intervenant, une mission de production de ressources pédagogiques – Rémunération des missions de formation M. FREMAUX.- Nous avions pris une disposition de plafonnement à 720 heures par année et limitée à 72 heures par mois. Considérant que cela peut être un obstacle, nous proposons de sortir de la limite des 72 heures mensuelles tout en conservant le niveau annuel de 720 heures. C’est bien cela ? M. le PRÉSIDENT.- Oui. Les 720 heures, c’est la règle. Elles s'imposent à nous mais nous n’avions qu'une seule délibération sur la totalité des intervenants. Or, lorsque l’on travaille avec quelqu’un qui produit des ressources pédagogiques, cela peut ne pas rentrer dans ce cadre. On n’est plus dans l'application du décret, d’où cette spécificité pour leur permettre de produire nos ressources pédagogiques. En revanche les montants de rémunération ne changent pas. S’il n’y a pas de questions, je mets au vote. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité VIII – 3 et 4 : Conventions d’appui aux collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy M. le PRÉSIDENT.- Je cède la parole à Didier ROSEZ. M. ROSEZ.- Le référendum de décembre 2003 a acté une séparation administrative entre la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. La loi organique de 2007 et la loi ordinaire ont suivi les dispositifs réglementaires et ont ancré ces deux 34 collectivités territoriales comme nouvelles collectivités d’outre-mer, régies par l’article 74 de la Constitution. Saint-Martin et Saint-Barthélemy ne sont plus aujourd’hui rattachées en qualité de communes au département de la Guadeloupe, il n’en demeure pas moins qu’elles désirent toujours continuer à travailler avec le CNFPT, puisque ces deux collectivités d’outremer ont toujours des agents de la fonction publique territoriale. Il y a donc un projet d’accord et de convention triennale pour les exercices 2014 à 2016, afin que nous puissions collaborer avec ces deux collectivités. Bien entendu, les exécutifs locaux ont répondu favorablement au projet de convention qui vous est soumis. Sous bénéfice de ces précisions, il vous est demandé de donner un avis favorable à la passation de ces deux conventions avec ces deux collectivités d’outre-mer. M. le PRÉSIDENT.- Merci. Y a-t-il des questions sur ces deux conventions qui sont la continuité de nos actions ? Non, dans ce cas je mets au vote. (Il est procédé au vote.) La délibération est adoptée à l’unanimité VIII – POINTS D’INFORMATION Bilan d’étape de la réalisation du plan pluriannuel d’évaluation M. le PRÉSIDENT.- Je vais laisser la parole à Monsieur JACOT sur le compte rendu d’activité du comité d’évaluation qu’il anime, et qui a mis en œuvre ses premières mesures d’évaluation. M. JACOT.- Il s’agit donc du plan d’étape sur la réalisation du plan pluriannuel d’évaluation que vous avez voté en conseil d’administration le 20 juin 2012, qui se décomposait en un plan pluriannuel d'évaluation, dont je vais rendre compte, avec en même temps le principe d'un comité d'évaluation qui s’est réuni. Il est composé de trois membres du conseil d’administration représentant les organisations syndicales et de trois membres du conseil d’administration représentant des employeurs. Je le préside après désignation du président du CNFPT. 35 Ce comité s’est réuni à neuf reprises entre le 24 octobre 2012 et le 22 janvier 2014. Son but est de suivre et d’être le garant du processus général, et de participer à une démarche qui s’opère en cinq temps. Dans le cadre du plan qui a été voté par vous-mêmes, nous avions un titre et une intention. Le premier stade est de délimiter le périmètre proprement dit de l'évaluation et d’en définir les questions évaluatives. Nous en discutons au comité d'évaluation. Ensuite, est élaboré un mandat d'évaluation à la direction de l'évaluation ; direction de l’évaluation qui a été créée après la délibération de juin et qui s’est mise en place à partir de décembre. En réalité, ce bilan d'activité porte sur un peu plus d’un an d’activité du comité. Le mandat de la direction de l’évaluation donne lieu ensuite à un cahier des charges pour faire appel à des cabinets extérieurs. Le choix est fait d’un cabinet extérieur pour qu’il s’agisse d’une véritable évaluation, avec un regard de conseils et de bureaux d'études spécialisés indépendants de l’institution. À partir de là, le cabinet fait une note de cadrage que nous réexaminons en comité d'évaluation, pour le rediriger vers les questionnements que nous avions élaborés. L'évaluation se déroule ensuite avec un recueil d'informations, puis ensuite – pas toujours – par un rapport intermédiaire. Enfin nous débattons du rapport final d'évaluation. Je vais résumer rapidement ces étapes pour chacun des thèmes que nous avions en commande dans le cadre du plan pluriannuel d'évaluation. Ce plan pluriannuel d'évaluation, vous vous en souvenez peut-être, nous l’avions proposé et vous l’aviez voté en application en quelque sorte des objectifs du PND14 puisque nous avons calé le plan d'évaluation sur le PND. Premier objectif fondamental : porter les missions statutaires et réglementaires du CNFPT. Le travail mentionné à ce propos avait été engagé par la direction de l'évaluation elle-même, mais le comité d’évaluation a eu à en prendre connaissance. Cela consiste à harmoniser et systématiser le dispositif d'évaluation de fin de session sur la qualité perçue par les stagiaires. Ces évaluations sont faites de manière extrêmement différenciée selon les délégations et selon les formations, il était donc important d'avoir un protocole commun qui a 14 PND : projet national de développement 36 été élaboré, puis des outils communs à toutes les délégations pour toutes les formations, notamment statutaires. Tout cela a été fait. Une troisième étape est en cours s’agissant de l’expérimentation des protocoles d'évaluation de la qualité perçue par les stagiaires d'une manière dématérialisée systématiquement en fin de session. Cette étape est actuellement suspendue, dans la mesure où elle est requalifiée dans le cadre d’un projet plus global d’opérations post-stages qui seraient à dématérialiser, incluant l'attestation de formation et les frais de déplacement. Il faut maintenant passer par l’expérimentation, puis la généralisation, mais tout le travail antérieur d’harmonisation des protocoles, de conditions de la dématérialisation est réalisé. Ensuite nous avons des chantiers qui relèvent de l'objectif 2 : réduire les inégalités d’accès à la formation. À cet égard, a été engagée, et est déjà bien avancée, une évaluation, qui devrait se terminer en septembre sur les parcours de la deuxième chance. Elle a connu tous les premiers stades : le bureau d'études a été retenu sur la base d’une note de cadrage du comité d'évaluation ; le cabinet recueille l'information auprès des délégations. Nous aurons des résultats avant juin pour une finalisation d’ici septembre. Il s'agit là d'une évaluation que vous aviez décidée sur nos propositions. C’est une évaluation un peu expérimentale, dans la mesure où il s'agissait de voir comment le CNFPT, par un ensemble de dispositifs – que je ne vais pas résumer ici faute de temps – donne une deuxième chance à des agents de la fonction publique les moins qualifiés. Il s’agit des agents de niveaux infra V (CAP15 et BEP16). Cette évaluation chemine et doit produire ses effets en juin sous une forme intermédiaire et en septembre de manière définitive. Lié à cela, nous avons mentionné un nouveau chantier que nous n’avions pas explicité dans le cadre du plan pluriannuel en juin, mais qui allait de soi, puisque dans le cadre des dispositifs de lutte contre l’illettrisme, la notion d'évaluation de l’effet de ces dispositifs a naturellement été retenue. Nous sommes en cours de définition au sein du comité pour voir comment aller vers cette évaluation des effets des dispositifs de lutte contre l'illettrisme. Un résultat devrait pouvoir être rendu d’ici la fin 2014. 15 16 CAP : certificat d’aptitude professionnelle BEP : brevet d'études professionnelles 37 Une autre évaluation importante semble peu démarrée, en réalité elle l’est plus que cela, puisque le cabinet d'études a déjà été retenu et la période préparatoire a été vue en comité d'évaluation. Il s’agit d’évaluer, sous plusieurs aspects, les dispositifs de formation des agents d’exécution et des encadrants pour déterminer la proximité dans le domaine des interventions techniques ; nous avons eu à cibler les agents et avons retenu six métiers à forts effectifs. Pour les agents des interventions techniques qui ont été transférés de l'État, il faut voir comment les dispositifs de formation leur ont permis d’acquérir une véritable culture territoriale. S'agissant de l'encadrement intermédiaire et de proximité, nous regarderons aussi comment les dimensions techniques amènent pour ce qui est du management des spécificités. Il faut savoir aussi si, dans le domaine des interventions techniques, l'utilisation de moyens mutualisés requise est utilisée. Tout cela chemine. À la fin de l'année 2014, nous aurons des résultats de cette évaluation. Un nouveau chantier est apparu depuis le plan d’évaluation, celui des emplois d’avenir. Il ne s'agit pas là d’une évaluation, mais plus d'un suivi et d’un bilan dont la direction de l’évaluation a été saisie. Le comité d'évaluation suit aussi ce dispositif. Pour l’objectif 3, contribuer à l’amélioration de la qualité de la gestion publique et faire vivre les valeurs du secteur public, deux évaluations sont d’ores et déjà achevées et donc disponibles (on ne pourra pas en discuter aujourd'hui faute de temps) : il s’agit de l’accompagnement des collectivités territoriales par le CNFPT pour l’élaboration des plans de formation ; la loi du 19 février 2007 a réactivé l’obligation des plans de formation. L’administration a, pour sa part, entamé des démarches pour bien rappeler aux collectivités qu'elles devaient faire leur plan et les donner au CNFPT, mais l'évaluation porte surtout sur l’accompagnement du CNFPT sur l'élaboration des plans de formation et les résultats que l’on peut en tirer. Je ne peux pas résumer trop rapidement cette évaluation qui est achevée, mais on constate qu’il manque beaucoup de plans de formation. Et lorsqu’ils sont collectés, ils ne sont pas suffisamment utilisés pour construire notre offre de formation. Le plan de formation est essentiel au sein des collectivités territoriales, et, pour l’ensemble des personnels concernés par la RH17, la GPEC18, etc., c’est plus un outil qui 17 18 RH : ressources humaines GPEC : gestion prévisionnelle des emplois et des compétences 38 s’inscrit dans une démarche générale. C’est d’ailleurs bien ainsi que c’est pris par les différentes délégations, et de manière très différenciée. Il y a sans doute nécessité de poursuivre l'effort que nous avons déjà très largement engagé, d’avoir un suivi et peut-être un cadrage général, national, plus accentué que celui que nous avons. Je dis cela très rapidement, il y a d’autres conclusions plus précises que celles-ci. Concernant l’évaluation des effets de la formation « prévention de la délinquance et tranquillité publique », il s'agit d'une évaluation qui a été menée sur une formation conjointe entre le CNFPT et l'Association de lutte contre la délinquance et de prévention. Cette évaluation est intéressante, dans la mesure où la formation menée concernait des agents territoriaux, mais aussi des agents de l'État et des agents venant d'autres institutions. L’idée était de voir dans quelle mesure ces formations permettaient d'envisager la transversalité des questions pour des agents qui sont parfois spécialisés, parfois non, et qui sont en contact avec la prévention de la délinquance. Une fois l’évaluation terminée, elle donne des résultats intéressants, dans la mesure où l’on voit qu’il faut renouveler ce type de formation. Des préconisations sont faites sur le pilotage, et sur les lieux de formation pour avoir une démultiplication importante des formations dispensées. Abordons à présent l’évaluation sur la territorialisation des actions de formation. C’est un terme très générique. Nous l’avons précisé en comité d'évaluation au cours des étapes, là aussi le cabinet est choisi. D’ici juin, peut-être septembre, nous aurons des résultats. Nous avons envisagé cette territorialisation sous trois aspects essentiels : d'abord, au sens le plus banal, le plus courant mais aussi le plus indispensable immédiatement, celui de la localisation de l’offre de formation, puis, à un degré plus important, en réponse aux besoins des collectivités sur un territoire, enfin à un troisième niveau qui est celui de la participation par ces dispositifs de formation ou d’accompagnement des collectivités à la formation du CNFPT au développement local lui-même. Les résultats sont là aussi intéressants. Ils montrent que l’on a bien avancé dans toutes les délégations d'une manière différenciée. On dispose d’une base pour franchir encore une étape dans cette direction. Nous aurons des résultats définitifs très rapidement. 39 Nouvelle évaluation aussi s’agissant du management ; c’est un terme que nous avions mis en avant : le management public territorial. Nous avons eu là un recoupement entre l’inscription du management comme axe à évaluer dans nos formations avec une demande explicite venant de la direction générale, de l'INET, de la présidence suite à un rapport de l’inspection générale, au débat que l’on a eu au conseil national d’orientation sur la masterisation du CSM19 et du renouvellement de la convention. Cette évaluation est en cours de définition. Cet après-midi, en comité d'évaluation, on va essayer de capitaliser les réflexions pour voir comment l’engager. Cela doit aller assez vite puisque maintenant nous sommes bien « rodés ». Pratiquement neuf mois après à partir de la décision, nous avons le rapport d’évaluation. C’est un délai correct par rapport aux évaluations qui sont menées ici ou là. Nous avions proposé, et vous l’aviez accepté, que dans le cadre d’un plan pluriannuel, mais pouvant s’étaler jusqu’en 2015, d’examiner les coopérations avec les CDG20. Pour l’instant, nous n’y avons pas touché en sachant que pas mal de choses ont été faites dans les liaisons avec les CDG. S’agissant de l’objectif 4 sur les nouveaux champs de coopération, nous avons commencé à engager, non pas une évaluation, mais un bilan évaluatif. Il ne serait pas fait par un cabinet ou un bureau d’études extérieur mais par la direction de l'évaluation, en lien étroit avec la direction de la coopération. Nous avons déjà eu un débat important pour savoir comment prendre l’affaire. C'est une demande récurrente de plusieurs membres du conseil d’administration et du conseil national d’orientation de voir comment les partenariats de formation que nous avons en route (plusieurs dizaines) se déroulent et si les conditions de suivi d'évaluation de ces partenariats sont bien mises en œuvre ou non. D'ici septembre, voire décembre, on devrait avoir les résultats définitifs. Enfin, bilan évaluatif sur la prise en compte de la dimension développement durable dans l'offre de formation. En matière de développement durable, beaucoup de choses sont faites ; des indicateurs ont déjà été mis en place. Il nous faudra avoir une vision plus globale sur l'ensemble mais ceci pourra venir après. En 2015, le travail va se poursuivre, puisque tout ce que je vous ai indiqué et qui est récapitulé sur la fiche, se met en place. Des résultats déjà importants sont disponibles, d’autres, encore plus nombreux le seront dès septembre, et a fortiori en décembre. En 2014, 19 20 CSM : cycle supérieur de management CDG : centres de gestion 40 nous aurons le résultat d’au moins six à sept évaluations dans le cadre du plan que vous avez voté. Le dispositif dématérialisé des bilans de formation va être mis en œuvre. Il faudra le déployer dans l'établissement mais aussi – et des réflexions sont déjà menées par la direction de l'évaluation – regarder les effets de la formation sur mesure, notamment dans les formations intra. C’est une question difficile, car cela nécessite l’accord et la participation des collectivités elles-mêmes, puisqu’il s'agit de voir les effets des formations dans les collectivités, dans le cadre de conventions de formation qui auraient été conclues de cette manière en accompagnement de projets dans les collectivités, y compris d’effets possibles, que l’on espère positifs, sur le service public concerné. Sur l'objectif 2, réduire les inégalités d’accès du PND, nous avons pointé les DOM21. C’est une question très importante qui avait été mentionnée. Nous faisons l’effort, dans le cadre du comité d’évaluation, pour chacune des évaluations que nous avons lancées, qui sont achevées pour certaines, d’autres qui vont s’achever fin 2014, d’avoir un champ d’application au niveau des DOM pour, sinon faire une synthèse complète, du moins un bilan synthétique de tout ce qui est déjà disponible. S’agissant de la qualité du service public et des valeurs du service public, il faudrait sans doute poursuivre. Nous avons examiné les dimensions territorialisation, accompagnement des plans de formation, on pourrait aller plus loin. En 2015, il y aura depuis plusieurs années la transformation des COT22 en PFPT23, on pourrait sans doute faire une évaluation de leur mise en œuvre. Nous avons pointé à l’époque l’effet sur nos formations du nouveau répertoire n° 3 des métiers. Il vient de s’achever. Il reste à vérifier en 2015 que tout ce qui est fait dans l'établissement est bien repris dans l'ensemble de nos formations, et, éventuellement, à proposer des approfondissements. De la même manière, nous avons ajouté l'évaluation des dispositifs favorisant l’égalité femmes / hommes, qui n’était pas pointée dans le plan initial. C’est un point qui paraît important, qui figure dans le thème 3 plutôt que dans le 2. On aurait pu penser qu’il s’agissait de réduire les inégalités d’accès à la formation ; il y a cet aspect, mais aussi l’accompagnement par le CNFPT des grandes politiques publiques nationales. Il y a un côté 21 22 23 DOM : départements d’Outre-mer COT : contrat d’objectifs territorialisés PFPT : Partenariat de formation professionnelle territorialisés 41 lutte contre les discriminations, réduction des inégalités d'accès, mais aussi une dimension plus générale dont le CNFPT est porteur et qui mérite sans doute une évaluation. Enfin, s’agissant des nouveaux champs de coopération, il ne s’agit pas tant des coopérations que des innovations en matière d'offre de prestations de formation, des nouvelles technologies, dont on sait qu’elles se développent dans l’institution. Il serait opportun (pour 2015) d’en regarder l'usage pédagogique, y compris sous l’angle de l’accès à l’information sur l’offre de formation auprès des collectivités et auprès des agents avec nécessité aussi d’en faire un bilan général. J’ai fait remettre sur table deux documents, puisque nous avons eu aussi une discussion sur la communication en comité d'évaluation. Pour l’instant, il ne s’agit que de premières propositions sorties des presses hier. Ce petit document récapitulera ce qu’est l'évaluation au CNFPT, à savoir une aide au pilotage et à la décision résultant d’une volonté politique. Un schéma montre le rôle de chacun, à commencer par le conseil d'administration qui a voté le plan et qui utilement aura à débattre sans doute des résultats proprement dits. Puis, en cours de route, les différentes étapes, cela peut sembler un peu compliqué. Il faut respecter strictement la procédure ; dans chaque évaluation le comité technique a un rôle important. Il est constitué dans chaque évaluation, suivant les thèmes, avec la direction de l'évaluation puis est en lien ensuite avec le cabinet d’études choisi. Ce comité technique mobilise chaque fois cinq ou six délégations, voire souvent des collectivités et, ce pour avoir une base dans la mise en œuvre des évaluations qui soit très proche du terrain. Il ne faut pas penser l’évaluation comme quelque chose de trop séquentiel, sinon on ne ferait rien après. Le processus d'évaluation est un processus d’apprentissage, grâce à ce comité technique, il commence à diffuser une nouvelle manière de considérer les évaluations. Le CNFPT adhère à la charte de la Société française de l’évaluation et aux principes qui régissent l’évaluation. Il est prévu d’avoir un document synthétique, avec des fiches pour chaque évaluation, achevée et débattue en conseil d’administration avant toute communication externe. Un tableau résume tout cela. Cela pourrait aussi faire l'objet d'une fiche actualisée dans le cadre de ce dispositif. Pardonnez-moi d’avoir été un peu long mais le sujet est vaste. 42 M. le PRÉSIDENT.- Je veux remercier Henri JACOT pour tout le travail d’animation qu’il a fait ainsi que les membres du comité d’évaluation, du comité technique et de la direction de l’évaluation. Le travail accompli est énorme. Vous avez vu tout ce qui a été mis en œuvre et l'état d'avancement de nos travaux. Y a-t-il des interventions ? Mme DUFAY.- Je veux dire mon admiration pour ce travail, car on péche quand même dans notre fonction publique, peut-être moins dans la territoriale qu’à l’État, d’un trop peu d'évaluations. La démarche lancée est exemplaire. La façon dont elle est décrite et menée très progressivement montre vraiment un travail en profondeur. Bravo et bonne continuation ! M. le PRÉSIDENT.- Je veux remercier le conseil national d’orientation et son président dans la mesure où tout ceci vient après un travail de réflexion qui a été conduit au conseil national d’orientation, au conseil d’administration et dans nos services. J’avais oublié de le mentionner tout à l’heure, je le dis maintenant. M. LAMARZELLE.- Je me félicite de l'avancée de l'évaluation. Il est vrai que cela a été dit tout à l'heure, on en parle beaucoup mais il n'est pas facile de passer à la réalisation. Je voudrais faire deux remarques. Sur le cycle supérieur de management, Monsieur JACOT nous a dit que c'était l'évaluation du management public et du cycle supérieur de management, dans le document c’est plus centré sur le cycle supérieur de management. Il sera intéressant de savoir si la logique de masterisation fonctionne ou pas. C’est peut-être encore un peu tôt, mais j’y suis sensible. Par ailleurs, je ne sais pas si c'est dans le cadre du travail de la mission de Monsieur JACOT mais deux sollicitations avaient été validées par le conseil d'administration : l’une avec les relations ENA24 / INET, qui avaient été l’une des conditions du partenariat entre ces deux écoles au conseil d’administration de 2005, où il y a vraiment une évaluation à mener, l’autre sur les FMPE25. Là aussi, ce n’est peut-être pas une évaluation « musclée » qu’il faudrait faire, mais il est utile de constater ce que deviennent les FMPE dans la fonction publique territoriale. 24 25 ENA : école nationale d’administration FMPE : fonctionnaires momentanément privés d’emploi 43 M. ROSEZ.- Objectif 3, point 7 : « évaluation de l'adéquation des formations métiers au répertoire des métiers territoriaux » : je comprends que dans une fonction publique territoriale de carrière, il puisse y avoir des métiers mais je ne voudrais pas que l’intitulé puisse laisser penser le contraire, et que, demain, on se dirige vers une fonction publique de métiers. M. le PRÉSIDENT.- Je vous rappelle que c’est vous qui avez élaboré le répertoire des métiers. M. GAMBIER.- Je suis membre du comité d’évaluation, je représente la CGT26 au sein de cette instance qui a été créée par le conseil d’administration. D’abord, je tiens à remercier la direction de l'évaluation qui est un support technique extraordinaire, puisque nous étions des béotiens dans ce domaine, en tout cas me concernant. Ensuite, le travail qui a été fait en un an et demi est assez important. Il faut le noter pour tous ceux qui ont participé régulièrement au comité d'évaluation. Nous avons discuté avec les prestataires de service, défini les contours de l’évaluation, ce que l’on voulait évaluer, les objectifs, etc. Je vous rejoins, Madame, ce n’est pas une mince affaire. Une fois que l’on met le doigt dans l'engrenage, il y a un effet « boule de neige ». Il faut faire attention à ne pas se laisser emporter, car tout ne peut pas être mené de front, même si en un an et demi, sous la direction de notre grand animateur Henri JACOT, on a fonctionné à marche forcée. Cela m’a rappelé l’élaboration du premier répertoire des métiers ! Enfin, une remarque de fond : il faut que le conseil d’administration soit saisi des rapports finalisés pour définir ce que nous allons en faire. Quand on fait de l'évaluation, on fait un état des lieux, on choisit des paramètres, un champ d’investigation, etc.. Après, l’important ce sont les conclusions de cette évaluation. Le comité va faire un certain nombre de propositions d'amélioration, de modifications et c’est le conseil d’administration qui prend les décisions sur tous les objets évalués. M. le PRÉSIDENT.- Merci à tous les trois. Pour rassurer Didier ROSEZ, bien évidemment, nous sommes d'accord sur le modèle de fonction publique. Peut-être faut-il regarder si des choses choquent dans l’intitulé. 26 CGT : confédération générale du travail 44 Il y a peut-être quelques subtilités sémantiques à mettre en œuvre pour que cela ne choque plus. Sur l'évaluation ENA/INET, nous sommes en train de travailler sur le nouveau projet INET ou le projet de nouvel INET, c’est comme vous voulez. Il y a eu des groupes de travail, des auditions. Un travail est mené, même s’il n’est pas fait dans le cadre du comité d'évaluation, sur l’évaluation des relations ENA/INET. Ce sujet est récurrent et doit être pris en compte dans le projet de nouvel INET ; il sera présenté d’ici quelques semaines ou mois. Sur le dernier point évoqué par Bernard GAMBIER, nous avons convenu d’ores et déjà avec Henri JACOT – cela me paraît non seulement une nécessité absolue mais c’est très important pour le conseil d'administration – de présenter en conseil d’administration les rapports d'évaluation, même si nous avons souhaité aujourd'hui, dans un premier temps, faire une présentation générale de l’état d’avancement des travaux. Ils seront présentés au fur et à mesure de la livraison des rapports. C’est d’autant plus important que ces rapports ne sont pas faits pour être posés sur une étagère, mais pour éclairer l’avenir et nous permettre – je le disais pour une autre délibération en début de séance – d’être en permanence réactifs et de voir les sujets sur lesquels il nous faut évoluer. L’ensemble de ces rapports participera sûrement à la réflexion dans les années qui viennent. Je remercie encore une fois tous ceux qui ont travaillé autour de cette évaluation. Je remercie Marie-Guite DUFAY de son propos car, à voir ce qui a été présenté aujourd’hui, on mesure le gap, la marche qui a été franchie par l'établissement en la matière. Non seulement nous avons un projet fort qui se développe, mais, en même temps, nous l'évaluons, et nous avons mis en place, pour la première fois, des procédures d'évaluation très importantes. Elles nous permettront d’être dans l’ajustement permanent, dans l’adaptation et de continuer à faire évoluer au-delà du PND actuel l'établissement. Je pense que c’est un sujet très fort. Je remercie Denys LAMARZELLE qui avait été chargé de réfléchir là-dessus, et qui a fait un gros travail, et encore une fois Henri JACOT, qui a été l’animateur « à marche forcée ». Je constate que je ne suis pas le seul qui avance parfois à « marche forcée » et qui met la pression sur l’ensemble de l'établissement ! En tout cas les résultats sont là. 45 Rapport de la mission relative à la promotion de la diversité dans l’accès aux concours de la fonction publique territoriale J’accueille Jean-Christophe BAUDOUIN, qui a été chargé d’une mission sur l’accès à la fonction publique et la diversité ainsi que ses collègues administrateurs territoriaux : Danielle FOURDAN, Morgane BESSON, Jérôme GESTAIN, Benoît APOLLIS. Ils nous font le plaisir d'être parmi nous pour nous présenter les grandes lignes de ce rapport. M. BAUDOUIN.- Monsieur le président, merci de nous accueillir dans cette instance. Une petite rectification : Benoît APOLLIS n’est pas encore fonctionnaire territorial, mais fonctionnaire d’État. Nous ne désespérons pas qu’il le devienne ! M. le PRÉSIDENT.- Je l’avais vu mais je n’ai pas voulu le mettre en difficulté. M. BAUDOUIN.- Je suis confus, car je ne pourrai rester parmi vous qu’un petit quart d’heure, puisque je suis attendu à une réunion au ministère à 13 heures mais je vous laisserai en bonne compagnie. Je pense que le rapport vous a été distribué, y figurait la lettre de mission qui a été confiée au groupe de travail. Le rapport part d’un point de constat, qui est celui à la fois des mécanismes de ségrégation que nous connaissons tous, qui ont été plusieurs fois analysés, et du caractère implacable de cette ségrégation scolaire qui remet en question la règle républicaine de l'accès aux concours. Je ne vais pas rentrer dans les mécanismes ségrégatifs qui remontent jusqu’au dispositif scolaire, ce n'est pas notre mission, mais certaines des personnes que nous avons auditionnées ont placé cette hypothèse assez fortement : c’est le cas de François DUBET qui travaille beaucoup sur l’égalité des places et des chances. Nous nous sommes « contentés » de rester dans le cadre de notre mission, à savoir : comment, dans le cadre de l’égalité des chances, faire en sorte que l’égalité de l'accès par le concours puisse être réelle dans la fonction publique territoriale ? Nous sommes également partis du dispositif existant des CPI (classes préparatoires intégrées) mis en place dans les fonctions publiques d’État et hospitalière, d’où notre question : pourquoi pas dans la fonction publique territoriale, ne serait-ce que d’abord pour une question d’égalité des fonctions publiques ? Après tout si le statut est unique, il n’y 46 a pas de raison qu’une fonction publique, quelle qu’elle soit, puisse échapper à un certain nombre de choses qui ont été mises en œuvre. On verra si c’est avec succès. Par ailleurs, en matière d’efficacité, il nous semble toujours un peu embêtant qu’une partie des jeunes ne puisse pas se tourner vers la fonction publique territoriale, précisément parce qu’il manque des dispositifs qui peuvent les intéresser et les amener à présenter les concours. En d’autres termes, c’est une forme de fuite des cerveaux de la fonction publique territoriale pour des raisons d’exclusion sociale. C’est intolérable. Nous sommes partis de cette hypothèse de travail. D’abord, nous avons posé la question du périmètre de la mission. Je l’ai noté dans l’évaluation – sujet précédent – : la diversité est très large. Nous avons demandé à des spécialistes, à des sociologues, à des philosophes, de venir nous aider dans l’approche de la diversité sociale. De manière opportuniste, nous avons pris la question de la diversité uniquement sous l’angle social, ce qui n’est déjà pas si mal. Cependant, dans un certain nombre de cas, ce type d'approche permet d'aborder d’autres formes de diversité que l’on a mises de côté, car il nous a semblé que la fonction publique territoriale doit être placée dans les mêmes conditions que les autres fonctions publiques, c’est-à-dire quel est le meilleur moyen pour garantir l’égal accès de tous à tous les emplois publics dans le cadre des concours ? Autre point important dans le cadrage : le concours n’est jamais remis en cause, peut-être pour des raisons de conviction. Nous étions tous convaincus que le concours demeurait dans le cadre républicain le meilleur des accès et ce n’était pas la mission qui nous était confiée. Notre périmètre est tourné sur le concours d’administrateur territorial, mais bien évidemment – cela faisait partie des échanges que nous avions eus –, nous ne pouvions pas nous en tenir là. C’est une première approche, le cadre territorial méritait de regarder les choses sur l'ensemble des filières, l’ensemble des concours et des niveaux. Il nous fallait bien commencer par quelque chose, nous avons donc commencé par le concours d'administrateur alors même que les études dont nous disposions, notamment pour l’accession au concours d’administrateur traduisaient – et cela a été confirmé par les études des élèves administrateurs de la promotion Paul Eluard – que les mécanismes de ségrégation jouaient de la même façon pour le concours d’administrateur territorial que pour les concours A ou A+ de la fonction publique d’État. Il n’y avait donc pas de raison particulière pour traiter un autre problème. 47 Il y a une autre raison pour laquelle nous avons pris le concours d’administrateur : on sait qu’un certain nombre d’élèves ou d’étudiants issus de masters n’osent même pas penser qu’ils pourront présenter un jour le concours d’administrateur. En partant du concours d’administrateur, nous essayons d’affronter une question qui est pour nous fondamentale : on pense par hypothèse que si nous réglons la question sur le concours d’administrateur, on la réglera sur d'autres concours. Je laisse la parole à Danielle FOURDAN qui va vous parler de la CPI. Mme FOURDAN.- Dans la lettre de mission rédigée par le président à JeanChristophe BAUDOUIN, il y avait une partie sur l'évaluation des CPI existantes. Cela tombe bien puisque la feuille de route concernant la politique d’intégration du gouvernement publiée la semaine dernière reprend l’idée d’évaluer les CPI existantes. Peut-être aurons-nous la satisfaction d’avoir contribué au travail sur le sujet. Le panorama se caractérise par une très grande variété de formes, portées par des universités, mais aussi par des écoles de service public, avec une mixité de portage large, et en même temps une certaine légèreté juridique de fondement. Pour rafraîchir les mémoires sur le sujet de l'introduction de la diversité, il faut avoir en tête un discours du président Sarkozy en son temps à l’École polytechnique (février 2008) qui avait donné la consigne et qui a produit derrière une commande très claire à tous les services de l'État de mettre en place, dans l'urgence, pour la rentrée suivante des CPI dans toutes les écoles de service public relevant de la fonction publique de l’État. Curieusement il a fallu attendre près de deux ans – une circulaire d’octobre 2010 – pour cadrer les choses. Par conséquent les modèles se sont construits avec des profils totalement différents, et avec des portages qui font généralement des repérages très tôt en amont dans les lycées. La logique est d'aller repérer les potentiels qui s’autocensurent, comme le disait Jean-Christophe BAUDOUIN, pour passer les concours. Le repérage peut commencer très tôt et peut parfois concerner des publics étudiants. La palette est extrêmement variée. Je passe rapidement sur le contexte, puisque je vous ai rappelé l’historique sur le sujet. Le public-cible des CPI : aujourd'hui il existe près d’une dizaine de classes préparatoires intégrées, qui couvrent plus d'une douzaine de concours d'accès à des écoles de service public s’agissant de la catégorie A essentiellement, avec quelques préparations pour les catégories B. 48 Nous avons pris le parti de rencontrer l’ensemble des responsables de ces CPI, d’accéder à tous les éléments d'évaluation interne préparés par la DGAFP, qui travaille sur le sujet de manière régulière (les plus récents datent de 2012). Le croisement, l'expérience et le recul de plus de six années pour les plus précoces qui se sont mises en place, permet d’identifier clairement des publics qui passent à travers les mailles du filet. Les critères sont souvent, malgré tout, comparés sur deux axes principaux : des critères socioéconomiques ; c’est le statut potentiellement boursier de l’enseignement supérieur avec un niveau de revenus des parents inférieur à 33 000 euros en 2011, donc plutôt des personnes avec un capital social un peu ou moyennement défavorisé, et parallèlement une forte motivation et de bons résultats académiques, c’est-à-dire une réussite académique dans les résultats scolaires, voire universitaires. Le croisement de ces deux éléments permet de trouver des candidats idéaux, soit parmi le public d’étudiants, soit chez le public des demandeurs d'emploi. Sur le contexte et les éléments de comparaison dans le rapport, je renvoie aux annexes produites : un certain nombre de caractéristiques sont communes à l’ensemble des CPI qui se formalisent par un soutien particulier et renforcé – certains ont pu parler de « coaching » tellement c’était individualisé – et l’accompagnement individuel, qualifié dans notre rapport « d’ambitieux », car il n’y a pas un modèle de CPI, mais plus d’une dizaine, avec de grandes variétés et un sujet pédagogique qui varie à la fois dans le support donné et dans la durée (de dix semaines à douze mois). Le panel est varié. Par conséquent, le nombre d’heures de formation dans l'année n’est pas aussi lourd dans certains cas que dans d'autres. Il nous a semblé important, pour la fonction publique territoriale et l'accès aux concours de la fonction publique territoriale, en particulier celui d’administrateur, d’avoir un bagage pédagogique conséquent, car toutes les études montrent que, pour ceux qui sont passés par ces CPI pour préparer les concours, le barrage se situe soit très en amont dans l'autocensure du concours à passer, soit au moment du concours lors des épreuves orales. La capacité à engranger des connaissances et à les restituer selon des modes assez convenus d’exercice, que tout le monde est en capacité de comprendre en étant bien accompagné, avec des conférences de méthodes et autres, pose moyennement problème. La question est de franchir le barrage de l’admission, donc des épreuves orales pour un certain nombre de candidats, qui n'ont pas forcément le capital de confiance en eux suffisant ni l’estime de soi suffisamment poussée. 49 Cet aspect pédagogique spécifique de préparation, notamment aux méthodes et aux oraux et à la préparation du concours, nous semblait fondamental, c’est pourquoi, comme on le verra dans les propositions faites par le groupe de certains scénarios, on imagine un accompagnement individuel renforcé avec une forme de tutorat, au-delà du tutorat pédagogique que l’on peut imaginer, d’un tutorat aussi professionnel pour avoir un double accompagnement, un mentorat un peu renforcé. Dernière caractéristique sur les CPI que l’on a pu examiner et évaluer avant de passer à la partie bilan résultats aux concours : la question du soutien matériel. Les conditions de préparation aux concours pour des personnes qui sont issues de milieux pas forcément favorisés, même avec des capacités académiques affirmées, ont besoin d’être sanctuarisées durant la période de CPI dans différents aspects, à la fois financiers bien entendu et aussi économiques. Par conséquent, il y a là un appel assez simple à l’allocation de préparation aux concours qui existe dans la fonction publique, y compris dans la fonction publique territoriale. Se posent aussi des questions basiques mais importantes comme celles de l’intendance et du logement, par exemple, la question de l’internat ou pas, d’un lieu ou de plusieurs lieux, à Paris ou en province. Cela fait partie des sujets importants pour arriver à calibrer le meilleur des systèmes à imaginer pour la fonction publique territoriale, notamment pour les concours de catégorie A. Se posent aussi des questions – on l’a rencontré dans certaines CPI – de prêts de matériels informatiques, un portable comme on peut en avoir quand on est élève à l'INET. Cela facilite grandement la préparation et les conditions matérielles de préparation des différents candidats. Pour conclure cette partie d’évaluation de l’existant, je vous renvoie au rapport et à ses annexes pour en avoir le détail. Pour faire bref, sur la question du bilan, les dispositifs aussi variés et aussi anciens soient-ils – certaines CPI ont été créées plus tardivement que d’autres – ont un effet bénéfique pour apporter de la diversité dans les origines des candidats qui se présentent aux concours de la fonction publique. Il y a assez peu d'abandon en cours de préparation ; le niveau de réussite aux concours est assez conséquent : 54 % des « préparationnaires » en moyenne décrochent le concours préparé en CPI, voire le niveau d’au-dessus. C’est encourageant. 50 La capacité des CPI à remplir leurs objectifs est confirmée. Sous quelle forme pour la fonction publique territoriale ? Mes collègues vont vous le dire, mais l'intérêt du dispositif de CPI ne semble pas faire de doute. M. APOLLIS.- Monsieur le président, mesdames, messieurs, je suis ravi en tant que maître de conférences et enseignant-chercheur, de représenter un élément de la diversité en quelque sorte de cette assemblée, et d'avoir ainsi l'occasion de m’exprimer sur ce sujet important. Je suis dans une université, Paris X Nanterre (je devrais plutôt dire Paris-Ouest Nanterre la Défense), j’étais membre de la mission, et j’y suis encore à double titre : je dirige l’Institut de préparation à l’administration générale, qui est le centre de préparation aux concours de catégorie A et je suis secrétaire général de la Conférence nationale des IPAG et des CPAG (centres de préparation à l’administration générale dans les IEP27). J’ai donc une vision expérimentale à Paris X sur ce que l’on fait dans certaines CPI, comme la CPI de l’IRA28 de Lille avec l’École nationale supérieure de la sécurité sociale, et en tant que secrétaire général du réseau social, j’ai une vision plus globale de par les relations que l’on peut nouer avec les directions générales dans les ministères. Je suis venu vous apporter un témoignage en soulignant essentiellement deux points. Le premier pour dire que le dispositif des CPI fonctionne la plupart du temps. À lui seul, le dispositif des CPI peut parfois ne pas être suffisant pour favoriser la diversité dans les trois fonctions publiques, alors que c’est l'objectif. C’est un dispositif qui fonctionne la plupart du temps, et je vous le dis tout de go : il me semble que le service public de l’enseignement supérieur ne serait pas capable, à lui seul, de fournir de tels résultats et, ce, pour plusieurs raisons. Nous avons maintenant un peu de recul, depuis 2007-2008 ; d’abord, le niveau académique des personnes qui sont dans ces CPI apparaît la plupart du temps comme insuffisant, ne serait-ce que pour intégrer une classe préparatoire. Or, là, il s’agit d’un public-cible qui est assez différent de celui que l’on retrouve dans les classes préparatoires. Par ailleurs, en moyenne – bien sûr il y a toujours des exceptions –, les résultats obtenus par ces CPI pour certains concours sont équivalents à ceux des meilleures prépas. 27 28 IEP : instituts d’études politiques IRA : institut régional d’administration 51 Les résultats sont là. Évidemment les moyens sont tout à fait supérieurs à ceux dont moi-même je pourrais disposer à l'université, mais c’est encore un autre sujet qui sera abordé par ailleurs. Vous avez tous les chiffres en annexe, ils sont connus maintenant, mais il faut concevoir que la classe préparatoire intégrée, quel que soit le mode de portage, fonctionne plutôt comme un partenariat entre les classes préparatoires aux concours et les écoles de service public quand elles existent. Ce partenariat pour des publics-cibles relativement bien identifiés permet d’obtenir les résultats que j’évoquais. Dans certains cas, cela peut sembler insuffisant. L'exemple sur le plan médiatique, celui qui attire la lumière, c’est bien sûr l’École nationale d’administration. La CPI de l’ENA, depuis qu’elle est en place (2009), n’a intégré personne. Parfois, dans le dispositif CPI lui-même, même si la CPI semble fonctionner, en revanche le résultat en admission n’est pas suffisant. De quoi s’agit-il ? Nous avons auditionné Edouard GEFFRAY (il est l’un des premiers co-directeurs de la CPI de l’ENA, maître des requêtes au Conseil d’État), son témoignage était frappant : pour lui le « plafond de verre », s'agissant des classes préparatoires intégrées pour l’ENA, se situe au niveau des oraux d’admission. Pendant les 2 à 3 ans où il a été là-bas, il y a eu six ou sept admissibles, pour un recrutement assez réduit de l’ENA, ce n’est pas mal. En tout cas, un certain nombre d'IEP du pays n'arrivent pas à ce genre de résultats. En revanche, aucun de ceux-là à l'oral n’a été jugé suffisamment bon pour intégrer les admis. Pourquoi ? Parce que la structure de cet oral n'a pas évolué. Il est évident que si vous dites à quelqu'un qui vient d'un quartier défavorisé d’Île-de-France ou d’ailleurs : « Lorsque vous étiez à Sciences-Po, pendant votre année de césure à l’international où êtes-vous allé ? Comment cela s’est-il passé ? ». Ce sont des questions relativement traditionnelles à l’oral de l’ENA ; un bon nombre de ces personnes ne sont jamais sorties de France. La CPI peut être une amorce, mais il faut peut-être un petit accompagnement du jury, du moins une sensibilisation. C’est du reste ce que Madame LOISEAU, la nouvelle directrice de l’ENA, a un peu fait cette année. Elle a atteint des pourcentages assez élevés (45 %) de femmes admises à l’ENA cette année, suite à une petite sensibilisation du jury à cet égard. De ce côté de la diversité aussi, cela pourrait être quelque chose à soumettre à votre sagacité. 52 M. GESTAIN.- L’objectif de cette mission sur la base de ce constat et de ces diagnostics était de formuler un certain nombre de préconisations que je vais vous décrire. Le groupe de travail propose et préconise, après avoir examiné et recherché d'autres dispositifs, la mise en place d’une CPI à l’INET, dimensionnée autour de quinze à vingt préparationnaires, CPI qui soit marquée par une spécificité territoriale forte. Le groupe de travail a la conviction que la mise en place de ce dispositif dans la fonction publique territoriale, qui garde des spécificités importantes, doit faire lui-même l’objet de spécificités. Cette classe préparatoire intégrée serait d’abord consacrée à la filière administrative pour les deux concours, administrateur bien sûr mais aussi attaché, car les taux de réussite, s’ils sont faibles pour les concours A+ des CPI, sont très forts pour les concours d’attaché ; il faut faire de la diversité sociale chez les A+. C’est un dispositif pour les attachés qui évoluera vers les autres filières de la FPT. Mlle BESSON.- Nous avons travaillé sur onze préconisations qui sont présentes dans le rapport. Je vais les présenter à deux voix avec Jérôme GESTAIN. Nous avons fait une première préconisation sur le pilotage et le portage de ce dispositif de classe préparatoire intégrée. Il nous semble important que cette classe préparatoire intégrée soit portée, pilotée par le CNFPT et plus précisément par l'INET, puisque dans les autres dispositifs de CPI, c’est bien l’école de service public qui en porte le pilotage. C’est le cas par exemple de l’École de la santé publique pour les concours de directeurs d’hôpitaux, d’inspecteurs des affaires sanitaires et sociales ou encore pour l’Institut national du travail pour tous les concours d'inspecteurs du travail. C’est aussi une condition de réussite : les CPI fonctionnent bien s’il y a des relations entre les élèves fonctionnaires et les préparationnaires. En appuyant cette CPI sur l’école de service public, on peut créer des liens, un tutorat, un coaching qui seront très bénéfiques pour les préparationnaires. Cela permet en plus d'avoir un acteur institutionnel unique, bien identifié, qui sera ensuite en capacité de négocier, de faire du lien avec les collectivités locales et avec les autres acteurs de la fonction publique. Deuxième préconisation : intégrer cette CPI au dispositif plus général existant des écoles de service public, c’est-à-dire s’appuyer sur la circulaire de novembre 2010, sur le vade-mecum, afin que notre CPI ressemble aux autres, pour se comparer auprès des ministères, puisque les évaluations sont organisées chaque année. Cela favorisera peut-être 53 un soutien financier de l’Agence nationale de la cohésion sociale et de l’égalité des chances (l’Acsé) et de l’État pour cette CPI en s’appuyant sur cette circulaire. Au niveau du statut juridique, la mise en place de cette CPI nécessitera un arrêté administratif de la part du CNFPT pour engager cette démarche. Quant à la démarche partenariale concernant cette classe préparatoire intégrée, nous proposons de mettre en place un système de convention pour lancer cette CPI avec les associations d'élus (ARF29, ADF, AMF30) pour avoir un réseau d'appui permettant aux préparationnaires de faire des stages dans les collectivités mais qui pourraient aussi permettre des flux financiers des collectivités vers ce dispositif de CPI. Cette démarche partenariale serait engagée avec les préparationnaires euxmêmes, puisque nous proposons qu’une convention soit passée entre chaque préparationnaire de la CPI et le CNFPT pour préciser les engagements réciproques : « Moi, préparationnaire, je m’engage à passer le concours d’administrateur », « Je m’engage à préparer le concours d’attaché » et vice versa l'administration s’engage vis-à-vis du préparationnaire à lui fournir les conditions de travail nécessaires pour préparer les concours. M. GESTAIN.- Sur les aspects économiques de ce dispositif, pour une CPI dimensionnée entre quinze et vingt préparationnaires – c’est la taille moyenne des CPI des concours A+ –, le dispositif a été évalué entre 250 et 300 000 euros / an. Comment se décompose ce coût ? D’abord, il ne prend pas en compte les allocations diversité, c’est-à-dire la rémunération par un système de bourses du préparationnaire qui, lui, est assuré. C’est un dispositif de droit commun financé par l’État. Les trois principaux gisements de coûts sur ces 250 à 300 000 euros sont des coûts de logement pour le préparationnaire ; la sanctuarisation des moyens financiers est un élément essentiel de réussite d'un dispositif ; les coûts de transport et les coûts pédagogiques. 29 30 ARF : association des régions de France AMF : association des maires de France 54 Qu’est-ce qui explique cette fourchette ? Bien évidemment, les questions de localisation géographique, qui figurent dans le rapport. Le groupe de travail a évalué la localisation géographique de trois lieux spécifiques : Paris d’abord, qui présente beaucoup d'avantages en matière de centralité, de réseaux professionnels et d’accès à un certain nombre d’éléments favorables à une bonne préparation. Angers, pour favoriser les synergies avec la classe préparatoire aux concours internes de l’INET. Strasbourg, pour favoriser les synergies avec les élèves de l'INET. La localisation qui a été préconisée est plutôt Paris, dans la mesure où le bilan coûts / avantages y est globalement plus satisfaisant. Pour cette CPI, le groupe de travail a estimé essentiel qu’elle prenne en compte la spécificité de la fonction publique territoriale, plus précisément le lien avec les territoires et les collectivités. En la matière, le groupe de travail propose que cette classe préparatoire intégrée soit précédée en amont par un temps de stage pour le préparationnaire d’une durée de six à huit mois en collectivité plutôt que le dispositif classique d’une CPI de dix mois. Ce serait dix mois plus en amont un stage en collectivité. Pourquoi ? Il ressort du bilan que le « plafond de verre », le manque d’une première expérience professionnelle, le manque de connaissances par des stages, par des relations, par un réseau professionnel de ces élèves, est l’un des principaux facteurs d'échec pour les oraux d’admission. On propose une solution pour mettre le « pied à l’étrier », avec une première expérience professionnelle, pour créer un réseau professionnel, créer des référents, des stages. La spécificité territoriale que nous proposons, c’est ce parcours de classe préparatoire intégrée avec un temps en collectivité. Le mode de fonctionnement en réseau avec l’ARF, l’ADF et l’AMF pourra intégrer ces quinze à vingt préparationnaires. La volumétrie est absorbable quant aux stages. Spécificité territoriale encore par un accompagnement individualisé avec des fonctionnaires territoriaux en poste, des administrateurs territoriaux ou des attachés 55 territoriaux, sur des fonctions d’encadrement supérieur en poste, pour prendre en compte cette démarche, cette spécificité territoriale. Mlle BESSON.- Autre préconisation sur le vivier pour sélectionner les préparationnaires :.dans les entretiens que nous avons eus avec les CPI, on a constaté que le vivier venait souvent des instituts d’études politiques, or une ségrégation « sociale » se fait déjà au niveau de ces IEP. En matière de vivier, pour répondre à l’objectif de diversité sociale, il nous semble important de viser plutôt les universités, notamment tous les masters qui forment aux métiers du service public, aux métiers des collectivités locales. Il serait intéressant de mieux communiquer auprès de ces masters sur le concours d’administrateur, et donc sur cette CPI. Autre vivier : les demandeurs d'emploi. Pour la CPI au concours d'inspecteur du travail, 50 % des candidats sont des demandeurs d'emploi. On peut viser aussi des publics qui sont plus en difficulté pour aller en formation pour des concours de la fonction publique, notamment de la fonction publique territoriale. D’autres viviers peuvent être trouvés via les salons de l’emploi public, les lycées, avec des parcours d’accompagnement de long terme pour favoriser une meilleure connaissance des emplois du service public. Parmi les critères de sélection des préparationnaires, on a pensé à des promotions de quinze à vingt personnes pour se situer vraiment dans un accompagnement individuel renforcé, avec des critères de ressources qui seraient ceux de l’allocation diversité, pour s'assurer que ces personnes puissent en bénéficier : il faut justifier de moins de trente mille euros de revenus par an. Il faudra être particulièrement vigilant sur les métiers des parents de ces jeunes préparationnaires. Une très grande majorité des élèves administrateurs territoriaux ont un père ou une mère cadre soit du privé soit de la fonction publique. Il faudra être vigilant sur le parcours économique et social des candidats. Autre critère qui est assez faible dans les autres CPI : l'origine géographique des candidats. Il faudra insister sur le fait que les candidats viennent des zones urbaines sensibles, mais aussi des territoires ruraux enclavés, puisque ce sont aussi des territoires qu’il nous faut viser en matière de diversité sociale et qui trop souvent sont oubliés. M. GESTAIN.- Une des points essentiels pour la réussite de ce dispositif est d’assurer pendant toute la durée de la préparation des conditions matérielles stables aux préparationnaires. Il n’est pas envisageable – c’est l’un des points qui ressort du diagnostic – 56 qu'un préparationnaire ait à travailler pour pourvoir à ses dépenses de logement, de déplacement. Un des facteurs de réussite est de s'assurer que pendant huit à dix mois, le préparationnaire n’ait à se consacrer qu’à la préparation de son concours. C’est une condition de réussite qui est apparue comme forte dans le dispositif, il est donc proposé – c’est dans l'enveloppe des 250 à 300 000 euros annuels – de garantir une dotation financière régulière et suffisante, et une prise en charge logistique de l'hébergement, des transports et des outils pédagogiques. Il faut sanctuariser une période de huit à dix mois de préparation. C’est l’une des conditions de réussite de ces dispositifs. Mlle BESSON.- Il faut également sensibiliser les jurys de concours d'attachés et d’administrateurs aux problématiques spécifiques de la diversité. La barrière est souvent à l’oral avec des questions comme « Quels sont vos centres d'intérêts ? », etc. La discrimination et la panne en matière d'ascenseur social sont les plus fortes. Il conviendrait donc de former les jurys de concours sur les problématiques particulières de la diversité, en faisant venir des spécialistes de l’égalité des chances comme François DUBET, que nous avons reçus dans le cadre des groupes de travail. Il faut aussi les sensibiliser sur une idée de CV31 citoyen ; faire en sorte que les candidats parlent de leur activité associative, pour valoriser un parcours qui ne serait pas uniquement scolaire ou d’excellence, et travailler plus largement à une formation à la diversité auprès des fonctionnaires territoriaux. M. GESTAIN.- Le groupe de travail s’est voulu pragmatique dans ses propositions. Il propose d'abord de centrer ce dispositif pour un premier exercice sur la filière administrative. Il s’agit de créer une classe préparatoire intégrée pour le concours d'administrateur, qui rende obligatoire le passage du concours d’attaché territorial. Les résultats pour les concours A+ sont faibles, mais, comme l’a rappelé Monsieur APOLLIS, ils sont faibles dans beaucoup de CPI, et c’est normal. Quand il y a un admissible, voire un admis, ce sont de très bons résultats pour beaucoup de CPI pour des concours de niveau A+. En revanche, les résultats pour des concours d’attachés et d’autres catégorie A sont bons, voire très bons : on est à plus de 40 % pour certains concours du ministère des 31 CV : curriculum vitæ 57 finances et de l'inspection du travail, 43 % pour l’École nationale de la magistrature. Nous sommes réellement sur un couplage concours A+ / attachés qui peut faire de cette classe préparatoire intégrée une réussite en matière d’objectifs d’intégration, d’abord concentrée sur la filière administrative (le couple administrateur / attaché) puis, au terme d'un bilan de la première année, évaluer l’opportunité de l’étendre sur d’autres couples de concours cohérents : type conservateur / bibliothécaire, voire pour les concours d’ingénieurs, même si les filières d’ingénieurs présentent certaines caractéristiques et particularités. Un couplage et un dispositif qui se déploient dans le temps concentrés sur la filière administrative avant de s’ouvrir, tels sont, Monsieur le président, mesdames, messieurs, nos conclusions. Aujourd’hui, nous avons suffisamment de recul sur ces dispositifs pour dire que la mise en place d’une classe préparatoire intégrée aurait un intérêt et une réussite forte pour les concours A et A+. Nous sommes à votre disposition pour continuer à travailler sur ce chantier. M. le PRÉSIDENT.- Je vous remercie pour tout ce travail. C’est un sujet complexe, lourd, qu’il faut défricher concernant la fonction publique territoriale. Je sais que vous avez beaucoup auditionné, et que vous avez passé beaucoup de temps là-dessus, je remercie en particulier Jean-Christophe BAUDOUIN. Nous aurons à avoir, à un moment donné, un débat au conseil d'administration sur ce que nous voulons faire, sur ce que nous ne voulons pas faire, sur la façon dont nous voulons le faire. Ce débat viendra, en attendant on peut entendre quelques réactions à la présentation. Nous allons travailler à partir de ces propositions qui sont mises sur la table, et nous verrons comment les prendre ou non en compte. Nous aurons un dispositif à inventer dans les mois qui viennent si nous allons dans ce sens, mais cela fera l’objet d’un débat en conseil d’administration. Je ne voudrais pas frustrer ceux qui veulent intervenir sur le fond ni ceux qui ont travaillé et qui n'auraient quasiment pas de temps pour participer à ce débat. Il est 13 heures, nous avons eu un conseil d’administration plus long que je ne l’avais imaginé. S’il n’y a pas d’interventions, je vous propose d’avoir un débat dans les mois qui viennent en ayant travaillé en amont et en interne. 58 Mme DUFAY.- Ce sujet est central, il est bien de l’amener dans ces conditions. Regardez bien ce qui se passe sur le terrain. À la délégation régionale de Franche-Comté, nous avons mis en place une expérience réunissant le conseil régional, le conseil général et la ville, centrée sur Besançon, pour conduire des jeunes de quartiers, des demandeurs d'emploi à la préparation des concours – on n’est pas sur des niveaux A. Nous avons fait en sorte qu’ils aient le statut de stagiaires de la formation professionnelle pour la préparation à ces concours. Ce type d’initiative est intéressant à regarder de près dans le cadre de cette réflexion. M. le PRÉSIDENT.- Je vous remercie, Madame la présidente du conseil régional ! Si vous en êtes d’accord, nous en restons là aujourd’hui vu l’heure et pour ne pas tronquer un débat qui devra être long et riche. Merci à tous. La séance est levée à 13 heures 05. 59