HACHIMAN Divinité de la Guerre au Japon. HAÏKAÏ Forme poétique

HACHIMAN Divinité de la Guerre au Japon.
HAÏKAÏ Forme poétique japonaise (abrégée de haïkaï non renga) et qui désigne
initialement un type de poème né des joutes poétiques et construit comme un bref
dialogue. Il était composé d’une « introduction » de dix-sept syllabes, suivie de
plusieurs versets de quatorze à dix-sept syllabes. Genre autonome au XIVe s., le
haïkaï atteint son apogée au XVIIe s. avec Matsuo Basho. Sclérosé au XVIIIe s.,
sous la forme du haïku.
HAÏKU Court poème japonais de dix-sept syllabes, en trois vers, respectivement de
cinq, sept et cinq syllabes, et qui évoque un paysage ou un état d’âme. C’est le
premier verset du haïkaï, qui acquit son autonomie avec Masaoka Shiki (1867 1902).
HANAMI (« regarder les fleurs ») Tradition japonaise d’apprécier la beauté des
fleurs, et notamment celles des cerisiers (sakura), à la fin mars-début avril, et des
abricotiers (ume).
HARA-KIRI Voir Seppuku.
HEIAN (époque) (« paix ») L’une des quatorze époques traditionnelles du Japon, qui
donna naissance à une expression artistique nationale. Faisant suite à l’époque
Nara, l’ère Neian commence en 794 avec le transfert de la capitale du Japon à
Heian-Kyo (« capitale de la Paix », aujourd’hui Kyoto). L’interruption des relations
officielles avec la Chine et l’adoption de deux syllabaires, plus propres à ‘exprimer
l’âme japonaise, contribuèrent à l’apparition d’une culture nationale (introduction des
kana). Le bouddhisme commence à se répandre au Japon au cours de cette ère,
principalement au travers de deux grandes sectes ésotériques, Tendai (« Terrasse
céleste ») et Shingon (« parole vraie »). Dès 866, le pouvoir passe des mains de
l’empereur à ceux des régents Fujiwara. Cette époque voit également la montée en
puissance de la classe des bushis, qui finit par prendre le pouvoir, mettant fin à la
période Heian (1184) et commençant ainsi la période féodale (Chūsei) de l'histoire
du Japon. Bien que l'époque de Heian soit indubitablement une période de paix
inhabituellement longue, elle a affaibli l'économie du Japon et conduit à la pauvreté
presque tous ses habitants. Vers la fin de la période, des guerres ravagèrent le pays.
HEIKE MONOGATARI (« le Dit des Heike ») Récit épique composé
vraisemblablement dans la première moitié du XIIIe s. et qui a pour thème la rivalité
des clans Minamoto et Taira au XIIe s. pour le contrôle du Japon, et plus
spécialement l’ascension et la chute de la famille des Taira. Epopée samouraï
centrée sur le code d'étique du bushido, l’œuvre inclut également un certain nombre
d'histoires d'amour qui renvoie à la littérature plus ancienne de l'ère Heian.
Transmise par les Biwa hōshi, ces bonzes aveugles qui sillonnaient le pays et
gagnaient leur vie en récitant des poèmes épiques tout en s'accompagnant au biwa
(luth), le Dit des Heike a fourni le matériau de base pour nombre de travaux
artistiques ultérieurs, surtout des pièces de théâtre nô, de kabuki, et des ukiyo-e.
HININ Voir Burakumin.
HINOMARU Nom du drapeau japonais.
HITACHI Grande société japonaise, fondée en 1910 par Namihei Odaira, pour
fabriquer des moteurs et autres appareils électriques utilisés par Kuhara Mining
(l’ancêtre de Japan Energy) pour exploiter les mines d’Hitachi. Après s’être séparée
de la maison mère, l’entreprise a connu un essor rapide, en oeuvrant au
développement des infrastructures du pays : électricité, eau courante, voies ferrées.
En 1999, la société emploie 330 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 7
800 milliards de yens (400 milliards de francs).