PathéCapSudvoitgrand

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PathéCapSudvoitgrand
page 6 Mercredi 7 novembre 2012
Le Dauphiné Libéré
AVIGNON
Les rendez­vous
du 11­Novembre à Avignon
CÉRÉMONIE
n Pour commémorer le 94e
anniversaire de l’armistice de
1918, la Ville organise trois
cérémonies dimanche
11 novembre. La 1ère a lieu à
9 h 15 devant le monument aux
morts de la Barthelasse.Les
autorités civiles, militaires et
religieuses, ainsi que les
associations d’anciens
combattants se rassembleront
un quart d’heure avant. La 2nde
se déroule à 10 h au monument
aux morts de Montfavet.Le
rassemblement des autorités a
lieu un quart d’heure avant
devant le centre administratif
de Montfavet. Enfin, à 11h15
devant le monument aux morts
du Rocher des Doms, le
rassemblement qui précède est
fixé un quart d’heure avant.
Jean Trilles, président
de l’Ucav : « Ce n’était qu’une rumeur »
Il reste des
places pour le dîner d’Épicure
n Le président de l’Union des
commerçants et artisans de
Vaucluse (Ucav) assure qu’il n’a
appris la création d’un village de
marques à Fournès que ces tout
derniers jours. Il n’était donc pas
au courant du projet, même s’il
admet qu’une « rumeur sur la
création d’un magasin de
marques vers Théziers avait
couru, il y a 5 ans, lorsque j’étais
n Le troisième dîner
d’Épicure organisé par les
chefs du club hôtelier
d’Avignon se déroulera lundi
12 novembre prochain à 19h
à l’espace Jeanne­Laurent
du palais des papes. À cette
occasion, ce sont plus de
250 convives qui sont
attendus pour découvrir les
spécialités culinaires de l’île
VILLAGE DE MARQUES
à la Chambre de
commerce.Puis j’ai démissionné
et ce projet n’a jamais été suivi
d’effets. C’est quelque chose qui
a complètement disparu »,
constate­t­il. Le sujet est,
pourtant, revenu sur la table
lors de l’assemblée générale de
l’Ucav, en mars dernier, mais de
manière générale. « J’ai
simplement attiré l’attention sur
le fait que le ministre du
commerce et de l’artisanat de
l’époque, Frédéric Lefebvre,
souhaitait relancer les magasins
de marques », tient à préciser
M.Trilles. C’est ce qu’il a expliqué
à Khali Girard, présidente des
commerçants des Corps­Saints,
qu’il pourrait prochainement
rejoindre dans son combat
contre le projet de Fournès.
Pathé Cap Sud voit grand
AUJOURD’HUI
n Navette fluviale
Embarcadère des allées
de l’Oulle, mercredi
14h/17h30 / week­end et
jours fériés10h/12h ­
14h/17h30.
REPÈRES
2 670 FAUTEUILS
n “D’une rive à l’autre”, le
pont d’Avignon et son
paysage reconstitués en
3D
Nouvelle visite
multimédia audioguidée,
exposition et film, pont
Saint­Benezet, tous les
jours, 9h30/17h45.
n Le Pathé Cap Sud qui
compte actuellement 2 060
places de cinéma devrait
grossir de 600 fauteuils avec
ce chantier.L’extension
permettra de créer, en effet,
deux salles de 200 places et
deux autres de 100 places.
n Forêts tropicales et
gorilles
Musée Requien, du mardi
au samedi de 10 à 13 h et
de 14 à 18 h.
n “La Joconde est dans
l’escalier”
Exposition ludique et
sensorielle,
sensibilisation à l’art
contemporain pour les
enfants et adultes
voyants et non­voyants,
espace Vaucluse, 9h/18h.
n “Le monde de Jean
Vilar”
Une exposition originale
pour éclairer une double
entreprise collective
majeure dans l’histoire
du théâtre du XXe siècle.
Mardi/vendredi
13h30/17h.
Mercredi/jeudi 9h/12h ­
13h30/17h. Samedi
10h/17h.
BIO METEO
Quelques rafales de
mistral en matinée. Le
vent faiblit l’après­midi.
Températures: 14 à 15°.
n QUALITE DE L’AIR
Tél 04 91 32 63 27.
www.airmaraix.org
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UTILE
n Vaucluse Matin
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Avignon. Tél. 04 90 16 78
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vauclusematin.com
UTOPIA TIRE
LA SONNETTE
D’ALARME
L’EXISTANT RÉNOVÉ
n “Sang d’encre­le crime
en Vaucluse au temps de la
guillotine 1793­1981”
Plongez dans l’univers du
crime, sabre, hache et
coutelas. archives
départementales de
Vaucluse, lundi 11h/17h ­
mardi/vendredi
8h30/17h.
DEMAIN
de Madère, invité d’honneur
cette année. Un repas qui
est aussi l’occasion de
promouvoir les produits du
terroir provençal et
l’excellence des chefs
avignonnais qui participent
à l’organisation de ce dîner.
Il est encore possible de
réserver jusqu’à ce soir au
04 90 86 34 31.
AMÉNAGEMENT L’extension du cinéma devrait débuter en janvier, ouverture prévue en octobre 2013
AGENDA
n Nadar et ses contempo­
rains
Expositions de
photographies, tous les
jours (jusqu’au 11
novembre), 13 h/18 h
(sauf le lundi), musée
Angladon 5, rue
Laboureur.
GASTRONOMIE
n Les salles existantes seront
intégralement rénovées, les
assises totalement refaites,
l’ensemble des locaux et des
toilettes remises aux normes
d’accessibilité.
LA DISTRIBUTION REVUE
n Un parvis de 6m par rapport
L’extension du Pathé Cap Sud sera habillée d’une peau inox polie à effet brillant, de larges ouvertures vitrées animeront la façade. La marque Pathé
scandera chaque côté de ce quadrilatère parfait, grâce à l’extension de 39mètres, créée devant l’actuelle façade alu. Reproduction projet architectural
D
ans la bataille à laquelle
se livrent les multiplexes
de l’aire avignonnaise, Capi­
tole Studios semblait avoir
une longueur d’avance.Mais
la riposte de Gaumont­Pathé
est imminente.
Le géant français du ciné­
ma s’apprête, en effet, à lan­
cer une extension de 600 pla­
ces dans son établissement
d’Avignon Cap Sud. Début
des travaux à la mi­jan­
vier 2013, pour une ouverture
prévue en octobre. Budget :
10 millions d’euros HT.
«Un projet que nous avi­
ons dans les cartons depuis 6
– 7 ans, mais qui n’était pas
une priorité du groupe.Une
question de timing de finan­
cement », confie l’actuel di­
MALAISE SOCIAL AU CINÉMA
Avec le numérique, Pathé
Cap Sud souhaite détacher
ses 5 projectionnistes à
d’autres tâches que leur
métier d’origine (accueil,
vente de pop­corn, sécurité,
nettoyage des salles ou
entretien du bâtiment).
Ils ne monteront en cabine
qu’en cas de problème. « On
propose à tout le monde de
rester », assure le directeur,
« mais le cœur de métier
d’opérateur est condamné.
Je comprends qu’ils soient
déstabilisés, c’est pourtant
le chemin qu’ont pris tous
les cinémas. Ça va
nécessiter une période
d’adaptation, on va les
accompagner… »
Les intéressés, eux, disent
vivre « un drame
professionnel ». Ils en
contestent, aussi, les causes.
« La direction compte sur
l’entière fiabilité de
l’automatisation
informatique, alors que
nous avons plusieurs
problèmes quotidiens que
seule notre intervention
permet de solutionner ».
Ils affirment, enfin, que les
contenus alternatifs
(retransmissions en direct
d’opéras, séminaires avec
powerpoint, anniversaires)
nécessitent des
interventions humaines
supplémentaires. Refusant
de perdre leur identité
professionnelle, dans une
société bénéficiaire, ils
envisagent une action.
recteur, Sébastien Rodriguez.
Au fil du temps, le 3e multi­
plexe du groupe (il date de
1995) avait pourtant perdu de
l’attractivité. Un look un peu
daté, mais surtout « une pro­
blématique de programma­
tion », avoue le directeur.
Dix salles ne lui paraissent
plus suffisantes, « on aimerait
accroître notre offre horaire
sur les périodes de forte de­
mande, faire tourner les films
dans les salles », poursuit­il.
Une souplesse que permet, le
tout numérique. Et même
plus, puisque Pathé diffuse, à
présent, des films grand pu­
blic en V.O., voire en version
française sous­titrée pour les
malentendants.
Jean-François GARCIN
La rue déplacée sur le parking
du centre commercial
«À
partir du moment, où les commerçants du centre commer­
cial ont, eux­mêmes, facilitaient l’extension du cinéma en
donnant une partie du parking à Pathé, on ne pouvait qu’accepter
de rétrocéder la voirie pour accompagner le projet », explique
Frédéric Rogier. Lors du dernier conseil municipal, l’adjoint aux
grands projets urbains a même précisé que cet échange s’était
effectué pour une soulte d’un euro. La reconstruction de la rue
Pierre­Seghers est même intégralement prise en charge par le
groupe Pathé. Y compris le raccordement des réseaux souter­
rains, qui a débuté il y a quelques jours. Une opération blanche
pour la Ville, qui n’a pas regardé au mètre carré près du moment
que l’accessibilité était maintenue. Fin programmée de ces tra­
vaux préparatoires : le 30 novembre. Le centre commercial, lui
non plus, ne devrait pas y perdre. La redistribution des parkings
devrait, en effet, permettre de passer de 745 places de stationne­
ment à 760 et de 20 places réservées aux personnes à mobilité
réduite à 22.
à la nouvelle rue, sécurisera
l’accès des clients. Au centre,
un pré-hall couvert, puis un
hall vitré, tout en transparence.
La distribution des salles sera
totalement revue.
QUATRE RESTAURANTS
n Le projet comprend aussi
quatre espaces commerciaux
dédiés à la restauration
intégrés dans le multiplexe. Ils
seront situés en front de
parking.Certains
comprendront des terrasses
couvertes, aménagées sur le
parvis réservé à la clientèle.
UN COMMERCE,
CÔTÉ RN7
n Un 5e espace commercial
indépendant sera créé, côté
route de Marseille. Il se situera
dans le prolongement du
concessionnaire Mercedes.
L’activité qui y sera faite reste
encore à définir.
« Une salle de multiplexe ne
remplace pas une salle art et
essai » estime Patrick Guivarch,
responsable d’Utopia.
Photo DL/M.P
À
côté des grands multi­
plexes de la périphérie,
quelle place pour les petites
structures du centre ville ?
C’est la question que pose
Patrick Guivarch d’Utopia.
Elle n’est pas nouvelle. Au
printemps, un questionnaire
portant sur le départ de la
Manutention vers l’extra­
muros a été lancé. 2000 ré­
ponses sont en cours d’ana­
lyse à l’université et les ré­
sultats seront connus d’ici la
fin de l’année.
« C’est de plus en plus dif­
ficile de pénétrer dans le
centre historique. Ça se dé­
grade d’année en année et
les gens préfèrent aller dans
les multiplexes où ils peu­
vent se garer facilement »
constate Patrick Guivarch,
qui a lancé ce sondage pour
en avoir le cœur net.
« Le cœur de notre métier
reste le cinéma »
Depuis quelques jours, le déplacement de la rue Pierre-Seghers a débuté devant le cinéma. Photo DL/Manuel PASCUAL
DEUX SALLES DE PLUS AU CAPITOLE STUDIOS DU PONTET
O
Au Capitole Studios du Pontet, on estime que “la multiplication des
multiplexes n’est pas une mauvaise chose”. Photo DL/Archives
uvert depuis 2009, le Capi­
toleStudioss’estagrandide
deux salles depuis quelques
jours. Le projet initial avait pré­
vu 11 salles, mais la réalité du
marché avait incité les porteurs
du projet à jouer la carte de la
prudence. Seules 9 salles
avaient été ouvertes au départ.
Depuis fin octobre, ce sont
130 places supplémentaires
qui viennent s’ajouter aux
autres, soit 2400 fauteuils au to­
tal.Les responsables du Capi­
tole, espèrent, ainsi, réaliser
80000 entrées de plus. Le mul­
tiplexe pontétien compte aussi
720 places de parking, qui sont
réservées au seul cinéma. 2012
n’estpasencoreterminée,mais
le directeur, Emmanuel Luc,
connaît déjà le chiffre des en­
trées réalisées cette année. Il
devrait avoisiner les
700000.Autant dire que l’ex­
tension de son concurrent Pa­
thé Cap Sud ne l’effraie pas.
« Je travaille pour mon ciné­
ma pas contre le Pathé. Le suc­
cès du Capitole a donné l’im­
pulsion à un projet qui était dé­
jà au cahier des charges du
Pathé. La multiplication des
multiplexes n’est pas une mau­
vaise chose.Nous ne touchons
pas le même secteur, nous pou­
vons être complémentaires ».
Céline ZUG
Autre source de préoccupa­
tion : l’arrivée du numéri­
que. « Tout le monde fera
tout. Mais la diversité des
salles n’est pas la diversité
des programmations » aver­
tit le responsable.
« Nous, même si on se pré­
occupe aussi d’argent, le
cœur de notre métier reste le
cinéma. La plus­value cultu­
relle est plus importante que
la question de savoir com­
bien ça rapporte. Comment
on protège cette diversité ? Il
faut une sorte d’organisation
pour préserver tout le mon­
de. Les élus ont pour mission
de penser à ça. On adorerait
les rencontrer pour en par­
ler ! ». Un souhait émis cet
été… en vain. Le responsa­
ble d’Utopia attend toujours
un rendez­vous avec l’ad­
joint Michel Bissière. Pour
évoquer, par exemple, les
autorisations d’extension
des deux multiplexes.
Interrogé, l’élu explique
avoir été débordé. « Il n’y a
pas de volonté de ne pas les
recevoir. Je vais le fai­
re. Mais je gère d’abord les
urgences. » Pas urgent, “le
dossier” Utopia n’est pas dé­
risoire pour autant : 360 films
et 15000 scolaires par an.
« On a l’impression que ça
n’intéresse pas grand mon­
de » regrette Patrick Gui­
varch.
Mireille MARTIN
84A-1

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