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Des protections haute visibilité pour se faire mieux voir VÊTEMENTS Chaque année, en France, plus de 100 000 chantiers routiers sont le théâtre d’une centaine d’accidents graves. Outre le balisage et la signalisation temporaire, le port de vêtements haute visibilité s’impose pour protéger les professionnels. © PLACIDE >> équipement G Avant d’effectuer votre choix, la lecture des pictogrammes indiqués sur l’étiquette est impérative. O bligatoire sur les chantiers routiers, le vêtement haute visibilité fait partie des EPI indispensables sur de nombreux autres chantiers du BTP, notamment lorsque circulent des engins. Il permet de repérer les utilisateurs dans des conditions de visibilité défavorables. De jour, la matière fluorescente du tissu assure un contraste avec le milieu ambiant. De nuit, les bandes rétroréfléchissantes ren- 34 – Avril 2007 n N° 95 n Prévention BTP voient la lumière de la source lumineuse. La disposition du textile fluorescent et des bandes rétroréfléchissantes doit permettre de visualiser la silhouette du porteur. Les bandes rétroréfléchissantes peuvent être réalisées selon deux technologies. Les microbilles incorporées dans des bandes de résine souple, gris argenté, sont, selon 3M, plus agréables à porter pour des vêtements près du corps. Les micro- prismes, plus rigides et incorporés dans des bandes plastiques, conviennent mieux aux parkas. Cette technologie permet la personnalisation et les couleurs. Les bandes prismatiques gardent leur aspect esthétique dans le temps contrairement aux bandes à microbilles dont le ternissement alerte le vieillissement. Du gilet à la parka La classe de protection est très sou- >> CARACTÉRISTIQUES DE LA NORME La norme EN 471/2003 spécifie les caractéristiques des vêtements de haute visibilité pour les professionnels. Elle ne doit pas être confondue avec la norme EN 1150 (haute visibilité grand public) pour les vêtements d’activités de loisirs ne pouvant en aucun cas être utilisés sur les chantiers. La norme détermine trois classes en fonction des surfaces minimales exigées en matière fluorescente (vêtement de classe 3 : 0,80 m2, classe 2 : 0,50 m2, classe 1 : 0,14 m2) et rétrofléchissante (vêtement de classe 3 : 0,20 m2, classe 2 : 0,13 m2, classe 1 : 0,10 m2). La matière fluorescente doit encercler le torse et, si c’est le cas, les manches et les jambes. Elle doit être répartie en quantité similaire sur l’avant et l’arrière. La norme définit également la résistance des couleurs au vieillissement (lavage, frottement, transpiration, UV…). vent liée au type de vêtement. Ainsi, les vestes à manches longues, les parkas, les combinaisons font partie de la classe 3 ; les gilets, chasubles, bermudas appartiennent à la classe 2 et les baudriers et brassards à la classe 1. Lorsque la notice l’indique, le port associé de deux éléments de classe 2 (veste + pantalon) peut être équivalent à une classe 3. Sur le pictogramme de l’étiquette, la lettre X détermine la classe d’appartenance du vêtement (classe 1 à 3) et Y la classe des bandes rétroréfléchissantes (de 0 à 2). Les matériaux sont de deux types : soit fluorescents (visibilité diurne : jaune, rouge orangé et rouge), soit combinés fluo-rétroréfléchissants (visibilité diurne/nocturne). Le port de « vrais vêtements » (teeshirt, combinaison, veste…) que l’on enfile et garde pendant toute la durée du travail est souvent préférable au gilet, souvent mal enfilé ou porté ouvert, qui, par conséquent, n’encercle pas totalement le torse et ne respecte donc pas la réglementation… quand il n’est pas simplement oublié ! Quelle classe choisir ? La classe 1 concerne les personnes soumises occasionnellement au risque, hors travaux sur route. Par exemple, le chauffeur de poids lourd qui descend de son camion en panne. En revanche, la distinction entre les deux autres classes n’est pas très claire. Le personnel qui travaille sur un chantier protégé proche d’une voie de circulation, comme un géomètre par exemple, est considéré en risque moyen, classe 2. Les professionnels qui travaillent constamment sur les chaussées sont considérés en risque important, classe 3. « La définition des EPI est très claire selon leur catégorie, explique François Ruet, responsable marketing chez Molinel. En revanche, les conditions d’utilisation entre la classe 2 et la classe 3 ne sont pas très précisément explicitées. C’est au responsable de l’entreprise de déterminer le risque. » Visible et confortable À la haute visibilité s’ajoutent d’autres normes, par exemple si le vêtement doit protéger du froid (EN 342), de la pluie (EN 343)… ainsi que d’autres critères de choix plus subjectifs tels que qualité des tissus, résistance, solidité des coutures, ergonomie, design… Comme pour n’importe quel vêtement, l’offre s’étend des produits basiques aux produits plus soignés, plus élaborés, qui valorisent l’entreprise. Le type et la fréquence de l’entretien interviennent également dans les critères de choix. Les indications, portées sur l’étiquette ou la notice, doivent être respectées pour garantir la durabilité des performances. Selon les matériaux utilisés, le choix du nettoyage (à sec, industriel, ménager) et les températures de lavage et de séchage peuvent occasionner une détérioration de la luminescence des matières ou un délavage des coloris complémentaires qui les Anne-Marie Richard ternissent. y W suite page 36 Prévention BTP n N° 95 n Avril 2007 – 35 >> équipement >> Du casque à la parka, la haute visibilité s’impose Sweat En molleton polyester, le sweat Rescue (Panoply – Deltaplus) est résistant à l’usure et aux lavages. Il est répertorié classe 3, les bandes réfléchissantes en montage baudrier sont de classe 2. Son point fort : une capuche resserrable par cordon élastique. DR Le tee-shirt Alert, de Molinel, est particulièrement esthétique grâce à l’association de deux coloris fluo. En maille jersey 100 % Pontella, il est agréable à porter et facile à nettoyer. Le col V est souligné par un bord côte, les manches raglan assurent le confort. Classe X 2 Y2. DR Tee-shirt Gilet Le gilet Freeway (Panoply – Deltaplus), en maille polyester, est doublé en polyamide matelassé avec un col doublé polaire. Les manches sont amovibles par zip. Il peut s’adapter en doublure des parkas PISP. Classe 2. Couleurs : jaune et orange. Casque Si un casque antibruit doit être porté, autant le choisir haute visibilité ! Le casque Bilsom, de BacouDalloz, est un complément idéal aux vêtements haute visibilité. Les coquilles sont fluorescentes et le bandeau rétroréfléchissant. Le filtre antibruit est particulièrement efficace dans les basses fréquences. DR 36 – Avril 2007 n N° 95 n Prévention BTP DR Veste La coupe ample donne à la veste Expert Alert, de Molinel, une aisance optimale. Le dos long assure une bonne protection des reins. Les poignets sont réglables par pressions. La veste possède de multiples poches intérieures et extérieures pour tout trouver rapidement. En polyester et coton, elle est disponible en trois coloris (jaune/gris, jaune/bleu marine, orange/vert nature). Classe X2, Y2. Classe 3 en association avec le pantalon. DR La parka Léonis, de Bacou-Dalloz, est un produit 4 en 1. Elle peut être portée en parka complète avec le gilet-bomber ou en veste imperméable sans le gilet, en giletbomber seul avec ou sans les manches. Une capuche est enroulée dans le col. La parka convient ainsi au froid et à la pluie. Parka et blouson ont un extérieur en polyester Oxford enduit PU et l’intérieur en polyester Taffetas. Coloris : jaune/marine ou orange/marine. Pantalon En polyester et coton, le pantalon Alert, de Molinel, allie sécurité et design avec sa coupe « baggy ». La taille demi-élastiquée, les fentes bas des jambes fermées par velcro et pression et les nombreuses poches sont autant de détails extrêmes pratiques et fonctionnels. De Classe 2, il peut être porté avec la veste en ensemble indissociable classe 3. Coloris : orange/vert nature, jaune/gris et jaune/marine. DR DR Parka