Notes sectorielles_06_10_2014
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POLYFINANCES FONDS D’INVESTISSEMENT ÉTUDIANT DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL NOTES SECTORIELLES 2-12 octobre 2014 1 2 SOMMAIRE Le solaire : première source d’électricité en 2050 ..................................................6 Encana : géant du gaz canadien avale Athlon Energy pour 7,1 G$ de dollards .....8 La transformation stratégique de Total après une faible croissance de production .10 Énergie éolienne : le offshore a le vent en poupe....................................................12 Hausse des ventes de Coca-Cola grâce à ses bouteilles personnalisées...............14 RadioShack flirte avec la faillite................................................................................16 IAMGOLD se concentre sur l’or ..............................................................................18 Les impacts économiques d’Ebola...........................................................................20 L’immuno-oncologie à l’horizon des traitements anti-cancer....................................22 Les géants pharmaceutiques emploient de moins en moins de personnes.............24 GoPro, un chouchou de Wall Street.........................................................................26 Séparation d’eBay et PayPal....................................................................................28 Windows 10 : la consolidation de l’écosystème ......................................................30 L’ « A320neo » fait son baptême de l’air...................................................................32 Inde : Un engin spatial indien est entré en orbite autour de Mars............................34 PolyFinances c’est, Le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal a été fondé en 2011 conjointement par le professeur Thierry Warin et par un groupe d’étudiants au baccalauréat provenant de l’orientation projets internationaux. En se basant sur des concepts d’économie industrielle, ils étudient des méthodes d’évaluation des entreprises menant à la gestion d’un portefeuille d’actions boursières d’entreprises technologiques. Source des images : Construction désigné par Laurent Patain, Bridge est du domaine public, Money désigné par Venkatesh Aiyulu, Graph désigné par Michael Zenaty Airplane est du domaine public et Award désigné par Scott Baker depuis le site : « www.thenounproject.com». PolyFinances a été mis sur pied pour permettre de faire le pont entre les compétences de l’élèveingénieur et les secteurs industriels dans lesquels ses compétences s’exprimeront. PolyFinances contribue à former une nouvelle génération d’ingénieurs : au sommet de leur art en ingénierie, ils seront aussi capables d’analyser les forces et faiblesses d’une entreprise dans son environnement économique et commercial. Après deux campus à New York, PolyFinances souhaite désormais changer de destinations régulièrement. En 2014, la ville de Washington D.C. a été choisie par le conseil d’administration et la nouvelle équipe. Les ingénieurs ou futurs ingénieurs souhaitent aussi mettre la technologie au service de la finance. Une équipe d’étudiants de PolyFinances a d’ailleurs remporté un prix lors du Forum Fintech 2013 organisé par Finance Montréal. Pour sa quatrième édition, PolyFinances 2015 étudiera le thème : «capital de risque». En évolution permanente l’industrie du capital risque a pris son essor avec le développement du secteur des technologies de l’information et de la communication puis a rapidement intégré le secteur des sciences. L’expertise technique de l’ingénieur devient donc une compétence essentielle afin de participer au rigoureux processus de sélection de jeunes entreprises innovantes financées par le capital-risque. L’équipe PolyFinances 2015 aura donc l’opportunité d’acquérir de réels compétences en capital-risque en mettant en oeuvre la théorie enseignée au cours de l’année scolaire, en rencontrant des experts du milieu et en participant à un campus à l’étranger. Au moment de mettre en page ce rapport, la destination finale n’a pas été encore choisie. Boston ou San Francisco. À suivre... Énergie Le solaire : la première source d’électricité en 2050 avec 27% de la production mondiale Romain Le Duc Finissant en génie industriel (3/10/2014) « Le soleil pourrait devancer les énergies fossiles, le vent, l’hydroélectricité et même le nucléaire d’ici le milieu du siècle, 2050 ». C’est en tout cas ce qu’annonce l’AIE, l’Agence Internationale de l’Énergie, dans deux publications différentes en ce lundi 29 septembre 2014. D’après les dires de ces deux études technologiques, l’énergie solaire est en pleine évolution. Le photovoltaïque et le solaire thermique à concentration pourraient représenter respectivement 16% et 11% de la production mondiale d’électricité en 2050. Ainsi, l’énergie solaire prendrait la première place de source d’électricité dans le monde. C’est par l’évolution technologique et donc par la réduction des coûts en capital que cette hypothèse peut être soutenue. En effet, la clef de voute de réussite de ces projets, comme l’affirme Maria van der Hoeven, la directrice exécutive de l’AIE : « ces deux technologies sont très demandeuses en capitaux […] et la baisse du coût du capital est donc de première importance pour réaliser la vision présentée dans ces feuilles de route. » Depuis plusieurs années, l’évolution technologique rapide en matière de récupération et conversion de l’énergie solaire a permis une baisse rapide de coûts des modules et systèmes photovoltaïques, et cela n’est pas prêt de s’arrêter. Toujours selon l’AIE, les coûts associés à ces technologies devraient encore réduire avec le projet et donc réduire le prix de production en électricité de 25% d’ici 2020, 45% d’ici 2030 et de 65% d’ici 2050. Cependant, cette hypothèse est loin d’être une projection. Elle ne reste qu’une possibilité, car le pas à faire reste encore grand. Le potentiel de réalisation dépendra beaucoup du rôle que vont jouer les pouvoirs publics du monde entier pour soutenir ou non l’énergie solaire et définir des politiques énergétiques sur le long terme. Il est d’autant plus primordial d’instaurer un climat de confiance et diminuer les risques de déploiement pour les investisseurs, car ce marché pourrait éviter le dégagement de 6 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires. Actuellement, la Chine et les Etats-Unis sont les leaders de l’expansion des panneaux solaires dans le monde alors que le développement de centrales thermiques à concentration devrait profiter à l’Afrique, l’Inde, le Moyen-Orient et encore une fois les Etats-Unis. Plusieurs entreprises sont donc à surveiller comme Suntech (PNK : STPFQ), Soitec (FP : SOI), BrightSource Energy (US : BRSE) ou encore NextEra Energy Resources (NYSE : NEE). Bibliographie : Moragues, M. (29 septembre 2014). 27% de l’électricité mondiale pourraient venir du solaire en 2050 selon l’AIE. L’Usine Nouvelle. http://www.usinenouvelle.com/article/27-del-electricite-mondiale-pourraient-venir-dusolaire-en-2050-selon-l-aie.N287590 Honoré, T. (29 septembre 2014). Comment le solaire pourrait devenir la première source d’électricité en 2050. La Tribune. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/ industrie/energie-environnement/20140929 tribdb159954b/comment-le-solaire-pourraitdevenir-la-premiere-source-d-electriciteen-2050.html 7 7 Énergie Encana le géant du gaz canadien avale Athlon Energy pour 7,1 milliards de dollards Romain Le Duc Finissant en génie industriel (3/10/2014) L’annonce a surpris tout le monde ce lundi 29 septembre lorsqu’elle de schiste. est parue : Encana (TSX : ECA), le géant du gaz canadien, a finalisé le lancement de son OPA amicale sur Athlon Energy (NYSE : ATHL) pour un montant de 7,1G $US après que le cours des actions de cette dernières ait grimpé de 25% s’emparant de 11,59 $US pour un montant initiale de 46,73 $US à un montant final de 58,32 $US à la fermeture de la banque de New York vendredi soir. meilleurs théâtres de l’exploitation pétrolière Nord-Américaine et pour cause. Après cette belle acquisition, à la suite d’une première exploitation effectuée dans la même région plutôt dans l’année sur Freeport-McMoRan (NYSE : FCX) pour 3,1G $US, Encana devrait pourvoir remplir dès 2015 les objectifs fixés pour 2017, soit générer 75% de son cashflow dans le pétrole et les condensats. Encana estime que le Texas est un des Encana évalue à 5 milles le nombre de puits supplémentaires à forer dans le bassin permien équivalent à 3 milliards de barils de pétrole. Ainsi, Encana veut produire 250 milles barils de liquide en 2017, une forte hausse par rapport à la production équivalente à 50 milles en 2013, sachant que Athlon lui permettra de rajouter 30 milles barils à sa production dès cette année. Avec ce coup de théâtre, Encana va pouvoir achever sa mutation de producteur de gaz naturel à producteur d’hydrocarbures liquides qu’elle avait entamée depuis quelques temps. Cette vision stratégique de mutation avait été entreprise il y a plusieurs mois à cause de l’engorgement volumineux que prenaient ses compétiteurs américains après le boom du gaz Finalement, cette opération permettra d’achever définitivement la mutation des activités de Encana vers les liquides du gaz après la revente de sa participation à PrairieSky Royalty (PSK.TO) pour 2,6G $US. Cette mutation touchera à sa fin définitive avant la fin de l’année 2014. L’OPA s’ouvrira mioctobre et durera 20 séances boursières. Par ailleurs, Encana assure que 38,5% des titres d’Athlon sont déjà engagés avec une promesse de vente des dirigeants d’Athlon et des fonds d’investissements Apollo liés à cette dernière. Bibliographie : Yahoo News. (29 septembre 2014). Le canadien Encana lance une OPA amicale sur le texan Althon Energy. Yahoo News. https://fr.news.yahoo.com/pétrole-canadienencana-lance-opa-amicale-texan-athlon111440109--finance.html Krugel, L. (29 septembre 2014). Encana avale Althon Energy pour 7,1 milliards de dollars. La Presse. http://affaires.lapresse.ca/economie/energieet-ressources/201409/29/01-4804458-encanaavale-athlon-energy-pour-71-milliards-us.php 9 9 Énergie La transformation stratégique de Total après une faible croissance de production Romain Le Duc Finissant en génie industriel (3/10/2014) Lundi dernier, lors de son conseil d’administration à Londres au- sa participation de 25% dans Cardinal Gras, une entreprise de transport de gaz aux Etats- quel beaucoup d’investisseurs ont participés, Total (NYSE : TOT) a fait part de sa nouvelle vision stratégique pour atteindre de nouveaux objectifs en 2017. Cette dernière est promulguée entre autre pour réduire ses coûts et accroitre sa rentabilité malgré sa faible croissance de production. Pour réduire ses coûts Total a basé sa stratégie sur cinq chiffres. Pour relancer la croissance de sa rentabilité Total va réduire ses investissement après le record de 28G $US en 2013. En 2017 les investissements s’élèveront à 25G $US. Selon le président, cela n’est pas une perte de cap ni même une perte de confiance du marché bien au contraire. Ce n’est que le passage de la première phase de forts investissements à la seconde forte croissance. De plus, en trois ans Total réussira à réduire ses coûts de fonctionnements de 4G $US cumulés sans affecter le nombre de poste de façon considérable et sans créer de plan social en France. Aussi, afin d’atteindre ses objectifs, Total ouvrira entre 2015 et 2017 une période de cessions d’actifs s’élevant jusqu’à 10G $US. Cette pratique de cession d’actifs a déjà fait ses preuves avec 16G $US récupérer entre 2012 et 2014 avec par exemple la vente de Unis, pour une somme avoisinant 450M $US. Encore une fois pour respecter les objectifs de sa nouvelle vision et retrouver sa croissance, Total s’attaquera à sa production. En augmentant le nombre de barils produit par jour à 2,8G $US de barils. Cet objectif a été revu à la baisse à cause de certain retard sur des projets et afin de rétablir une rentabilité à l’entreprise. Cette production passera par la réduction du raffinement de 20% en Europe entre 2011 et 2017. Cette décision a été prise pour pouvoir rester concurrents face à la compétitivité américaine bénéficiant de matières premières bon marché (gaz de schistes) et des installations d’extraction Chinoise ultra-modernes. Finalement, en jouant sur ses coûts de production, ses installations, son investissement, sa productivité de barils et en ouvrant une période de cession d’actifs, Total devrait d’ici 2017 réduire ses coûts de façon assez convaincante pouvant mener à sa croissance de rentabilité. Le cours de l’action est à surveiller de près durant l’application de ces changements stratégiques de grande envergure. Bibliographie : Dupin, L. (29 septembre 2014). La transformation de Total en cinq chiffres. L’Usine Nouvelle. http://www.usinenouvelle.com/article/latransformation-de-total-en-cinq-chiffres. N286060 Libération. (22 septembre 2014). Total corrige sa stratégie pour compenser une croissance moindre de sa production. Libération. http://www.liberation.fr/economie/2014/09/22/ total-corrige-sa-strategie-pour-compenser-unecroissance-moindre-de-sa-production_1106108 11 11 Énergie Énergie éolienne : le offshore a le vent en poupe Isabelle Fosting Étudiante au doctorat en génie métallurgique (3/10/2014) Avec – seulement pour le mois de Septembre – l’annonce d’un 1er projet pilote en Inde, l’augmentation des subventions gouvernementales au Royaume-Uni, la réforme de la politique de développement des énergies renouvelables en Allemagne, l’investissement à 858M $US des Émirats Arabes Unis au Royaume-Uni, et la prise de participation de Northland Power (NPI. TO) dans 1000 MW de projets en Allemagne, l’actualité récente du secteur de l’énergie démontre un intérêt grandissant des gouvernements et des investisseurs pour le secteur de l’offshore éolien. Et il semble bien que la tendance soit partie pour durer : selon les prévisions de la firme GlobalData, le secteur devrait connaître une croissance annuelle de l’ordre de 28% d’ici 2020. Le éolien offshore, qui représentait 2.1% du marché global de l’éolien en 2013, est traditionnellement reconnu pour des coûts plus élevés et des risques plus importants que le onshore, principalement en raison de l’opération en milieu maritime et de l’expertise relativement récente dans le secteur. Il semble toutefois que la volonté politique globale soit de rendre l’éolien offshore technologiquement viable et économiquement rentable, avec plusieurs programmes annoncés dans ce sens de par le monde. Tout d’abord, le Royaume uni a annoncé dans sa révision budgétaire de la semaine une augmentation de 100M GDP (159.69M $US) du montant alloué aux subventions des projets d’énergie renouvelables, qui se chiffre ainsi à 300M GDP (479.08M $US). Selon le programme du gouvernement, la majeure partie des fonds (225M GDP) sera attribuée à des technologies plus récentes et encore en développement comme l’éolien offshore ou l’énergie marémotrice, avec 155M GDP réservés pour des projets qui devront entrer en opération entre 2016 et 2017. Le Royaume-Uni viserait l’investissement de 4.6G GDP (7.35G $US) pour l’installation de 11 GW de capacité additionnelle en offshore d’ici 2020. Du côté de l’Allemagne, le gouvernement a présenté il y’a quelques semaines une réforme de la politique énergétique qui place le offshore comme élément clé de la stratégie de développement des énergies renouvelables. L’Allemagne compte attirer au moins 20G EUR (25G $US) d’investissement dans le secteur, ce qui devrait lui permettre de multiplier par 10 sa capacité offshore installée d’ici 2020, et d’éliminer sa consommation de nucléaire d’ici 2022. Comme incitatif à l’investissement, le gouvernement garantit entre autre le rachat de l’électricité offshore sur une période de 8 ans à un tarif de 19.4¢ EUR/kWh (24.3¢ $US/kWh), soit un tarif plus compétitif que le onshore et le solaire. En Inde, le gouvernement annonçait la semaine dernière la signature d’un accord pour le développement du 1er parc éolien offshore du pays. Le projet de 100 MW sera entièrement subventionné par le gouvernement, et devrait servir de pilote pour l’exploitation d’un potentiel offshore qui serait de l’ordre de 500 GW selon les estimés préliminaires. danoise Vestas (VWS :DC) se partageaient en 2010 90% des parts du marché des turbines offshore. Bibliographie : David Weston, Wind Power Monthly (2 Octobre 2014). UK’s CfD budget increased. Wind Power Monthly. Tiré de : h t t p : / / w w w. w i n d p o w e r m o n t h l y. c o m / article/1315352/uks-cfd-budget-increased En termes d’investissements dans le secteur, le marché semble suivre la tendance des gouvernements. Le 24 Septembre dernier, Masdar (compagnie privée), la compagnie d’énergie renouvelables d’Abu Dhabi annonçait l’achat pour 858M $US de 35% des parts du parc éolien offshore Dudgeon au Royaume-Unis. Un peu plus tôt dans le mois, Northland Power (NPI.TO) concluait avec l’utilité allemande RWE (RWE:GR) un accord d’achat de 85% des parts des projets allemands offshore Nordsee 1 (332 MW) et Nordsee 2 et 3 (670 MW) pour un montant de transaction non dévoilé. Le coût total des 3 projets est toutefois estimé à 3.5G EUR (~4.38G $US). Dans les 2 cas – pour Dudgeon et Nordsee 1 – le début des opérations est prévu pour 2016-2017. De façon générale, la chaîne de valeur de l’éolien offshore met en jeu de nombreux acteurs qui interviennent notamment dans le financement, le développement, la manufacture des composants, le transport et la logistique, la construction, l’opération et la maintenance des projets, et qui devraient tous bénéficier d’une croissance du secteur. Pour le segment spécifique de la construction des turbines, les compagnies allemande Siemens (SIE :GR) et Rakteem Katakey, Bloomberg (1er Octobre 2014). India to Build First Offshore Wind Power Project. Bloomberg. Tiré de : http://www.bloomberg.com/news/2014-10-01/ india-to-build-first-offshore-wind-power-project. html Maritime-executive.com, (25 Septembre 2014). Investors Warming Up to German Offshore Wind Plants. Maritime-executive.com. Tiré de : http://www.maritime-executive.com/article/ Investors-Warming-Up-to-German-OffshoreWind-Plants-2014-09-25 Alex Morales, Bloomberg (24 Septembre 2014). Masdar Buys Half Statoil Stake in U.K. Offshore Wind Farm. Bloomberg. Tiré de : http://www.bloomberg.com/news/2014-09-24/ masdar-buys-half-statoil-stake-in-u-k-offshorewind-farm.html Manufacturier Hausse des ventes de Coca-Cola grâce à ses bouteilles personnalisées Josiane Rivest Finissante en génie mécanique Grâce à sa campagne de bouteilles personnalisées aux États-Unis cet été, CocaCola (KO) a vu, pour la première fois depuis 11 ans, une augmentation de ses ventes. afin de contrer le déclin de ses ventes, CocaCola a annoncé qu’il augmentera ses dépenses en publicité de 1G $US au cours des trois prochaines années. La campagne de marketing «Share a Coke» permettait aux consommateurs d’acheter une bouteille étiquetée avec leur propre prénom. Les personnes visées étant les adolescents et les jeunes adultes, Coca-Cola a donc fait imprimé des étiquettes avec les 250 prénoms les plus populaires de ces tranches d’âge. On pouvait alors s’approprier une bouteille ou une canette identifiée «Partagez un Coke avec Chris» ou avec tout autre prénom. Le premier pays à avoir lancé les étiquettes personnalisées a été l’Australie et la campagne fut un grand succès. L’idée a donc été mise en place dans presque 80 autres pays par la suite. Selon Lucie Austin, l’une des dirigeantes de Coca-Cola en Australie à l’origine de l’idée, «en fin de compte, notre nom est la chose la plus personnelle que nous ayons. C’est comme une empreinte digitale, notre identité résumée en un mot. » Avec des préoccupations de plus en plus grande dans notre société concernant la santé et l’importance d’une alimentation saine, les entreprises de boissons gazeuses ont bien du mal à augmenter leur ventes, voir même à les garder constantes. L’un des concurrents de Coca-cola, PepsiCo (PEP), continue quant à lui de voir ses ventes diminuer. Il essaie toutefois de garder ses consommateurs en introduisant des boissons ayant moins de calories et étant meilleures pour la santé. PepsiCo lancera notamment sur Amazon.com dans quelque jours son nouveau produit, Pepsi True, une boisson ayant plus d’un tiers de calories de moins que sa boisson originale et à base de stévia, un édulcorant naturel. Ce nouveau produit fera compétition à la nouvelle boisson de Coca-Cola, le Coca-Cola Life, également à base de stévia. Depuis 11 ans, les ventes de boissons gazeuses de la compagnie étaient en baisse et elles ont finalement augmenté de 2.5% cet été en grande partie grâce à cette campagne. Suite à ce succès, la société envisage certainement de refaire l’expérience l’année prochaine. De plus, Bibliographie : De Meyer K. (29/09/2014). « Coca-Cola relance ses ventes grâce aux bouteilles personnalisées» . Les Echos. Tiré de: http:// www.lesechos.fr/industrie-services/conso- distribution/0203814223616-coca-cola-lesbouteilles-personnalisees-relancent-les-ventesdu-groupe-1047717.php Giammona C. et Stanford D. (24/09/2014). « PepsiCo to Sell New Stevia-Sweetened Soda on Amazon ». Bloomberg. Tiré: http://www. bloomberg.com/news/2014-10-01/pepsico-tosell-new-stevia-sweetened-soda-on-amazon. html 15 Manufacturier RadioShack flirte avec la faillite Mohammed-Amine El-Mohri Étudiant en génie industriel RadioShack (RSH :US), un important distributeur de matériels électronique en Amérique vient de s’échapper à la faillite perte en ligne. Le prix de l’action (RSH :US) a, lui aussi, chuté de 62% cette année. grâce à un accord conclu avec un consortium à travers Standard General LP. RadioShack ont refusé le plan de fermeture de 1100 boutiques en fixant une limite de fermeture à seulement 200 succursales. Ceci dit, le nouveau CEO du distributeur, Joe Magnacca, a tenté de remodeler et de réorganiser les boutiques durant l’année afin de faire décoller les ventes, mais en vain. Il a aussi lancé un programme de leadership qui n’a pas très bien fonctionné. Un prêt de 590 millions $US permettra à RadioShack de survivre jusqu’au temps des fêtes et de liquider ses stocks. Le hudge-fun new-yorkais, Standard General, serait à la tête d’un groupe de créanciers qui permettrait de refinancer le distributeur de matériels électroniques. De plus, GE Capital, une filiale de General Electric (GE :US) a accepté d’offrir une ligne de crédit de 535 millions $US adossé à des actifs. Ainsi, RadioShack pourra accéder à suffisamment de liquidité pour survivre durant la période de magasinage fort achalandée. Cette aide est cruciale pour le distributeur, mais n’est tout de même pas suffisante puisqu’il doit encore fermer de nombreux magasins à travers les États-Unis. L’entreprise ne survit pas à la compétition et au e-commerce qui leur ont fait vivre dix semestres de Plus tôt cette année, les créanciers de Au cours du dernier mois, l’entreprise a annoncé qu’il disposait de 182,5 millions $US. Sans une entente de financement il ne pourrait avoir assez de liquidité et de fonds de roulement pour continuer à financer leurs activités de RadioShack et à opérer leurs magasins. L’entreprise n’a connu qu’un trimestre positif depuis trois ans. L’aventure RadioShack tire-t-elle à sa fin ? Bibliographie : Legalland J. 03/10/2014). « Radio-Shack : Sauvé de la faillite ?» . Le Boursier. Tiré de: http:// www.boursier.com/actions/actualites/news/radioshack-sauve-de-la-faillite-597373.html Beth J. (10/03/2014). « RadioShack Said to Reach $590 Million Refinancing Agreement». Bloomberg. Tiré: http://www.businessweek.com/ news/2014-10-02/radioshack-said-to-reach-refinancing-deal-with-standard-general 17 Mines et Construction IAMGOLD se concentre sur l’or Pascal Laprise-Demers Finissant en génie industriel (3/10/2014) La corporation IAMGOLD (TSE :IMG) annonce la vente de la mine Niobec au groupe Magris Ressources pour 530M plus, la mine est l’un des trois plus grands producteurs de niobium au monde. Ce matériel est principalement utilisé comme alliage dans $US. Ainsi le groupe recentre ses opérations exclusivement sur l’or en vendant la mine de niobium située au Saguenay Lac-Saint-Jean. l’acier, mais est également présent dans certains supraconducteurs. Iamgold avait acquis cette mine lors de l’achat de la société Cambior en 2006 pour 1,3G $CAN. La transaction comprenant plusieurs lieux de production y compris la mine de niobium. Ainsi, bien que cette mine était toujours profitable pour l’entreprise, il s’agissait de la seule exploitation non aurifère du portfolio de la compagnie. Le chef des finances de l’entreprise croit ainsi que la vente de cet actif permettra de générer de la liquidité afin d’investir dans les autres installations du groupe et de se concentrer sur l’or. Du côté du groupe acquéreur, Magris Ressources fait l’achat de la mine en partenariat avec deux autres groupes d’investissements. Ils s’allient d’abord avec CEF Holding, une société de placement de Hong-Kong détenue à 50% par la Banque CIBC. L’autre partenaire est la société Temasek spécialisée en placements internationaux et basée à Singapour. Il s’agit selon eux d’une excellente acquisition puisque la mine Niobec présente une bonne marge d’exploitation et une longue durée de vie. De Finalement, la société Magris Ressources est dirigé par Aaron Régent l’ancien chef de la direction de Barrick Gold (TSE :ABX) et par plusieurs experts du domaine minier mettant en confiance les investisseurs derrière la société. Il s’agit de la première acquisition du groupe qui vise à faire une gestion performante de plusieurs installations minières dans des domaines diversifiés. Bibliographie : Cecilia Jamasmie (03/10/2014). « Former Barrick chief buys Iamgold mine ». Mining.com. Tiré de : http://www.mining.com/former-barrickchief-buys-iamgold-mine-49159/ CNW Telbec (03/10/2014). « Magris Resources acquiert Niobec auprès d’IAMGOLD». CNW Telbec : Société de PR Newswire . Tiré de : http:// www.newswire.ca/fr/story/1422302/magrisresources-acquiert-niobec-aupres-d-iamgold Les Affaires (03/10/2014). « Iamgold vend sa mine Niobec à Magris Resources pour 530 M $US». LesAffaires. Tiré de : http:// www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/ ressources-naturelles/iamgold-vend-samine-niobec-a-magris-resources-pour-530m-us/572675 Reuthers (03/10/2014). « Iamgold vend la mine Niobec à Magris». Argent.canoe.ca. Tiré de : http://argent.canoe.ca/nouvelles/ regions/iamgold-vend-la-mine-niobecmagris-3102014 19 19 Pharmaceutique et Biotechnologie Les impacts économiques d’Ebola Catherine Bourdeau-Laferrière Finissante en génie chimique Tous ont entendu parler de l’épidémie de l’Ebola en Afrique qui auraient causé la mort d’environ 3000 personnes depuis le mois l’Agence de la santé publique du Canada. Cette entreprise a vu son titre augmenté de 7% suite à cette annonce. Une autre compagnie de mars. Avec l’annonce d’un premier cas confirmé aux États-Unis, cela a influencé plusieurs titres sur le marché boursier dans le domaine pharmaceutique. Aussi, cela a permis d’attirer l’attention sur une nouvelle approche à la conception de vaccin; l’utilisation des plantes. pharmaceutique aurait eu le feu vert de la FDA pour augmenter la production de son traitement, ZMapp, qui aurait permis d’assurer la guérison de 5 personnes des 7 à qui il aurait été administré. Mapp Biopharmaceutical a développé son traitement à l’aide de feuilles de la plante du tabac. Suite à la médiatisation intensive de l’épidémie et à l’appui de plusieurs instances gouvernementales, plusieurs compagnies pharmaceutiques sont en voie de développer un possible traitement contre l’Ebola. Suite à l’annonce d’un premier patient américain infecté, les titres de plusieurs compagnies pharmaceutiques ont considérablement augmentés mercredi dernier. C’est notamment le cas de Tekmira Pharmaceuticals (TKMR) qui a gagné 18% car la Food and Drug Administration (FDA) lui aurait permis de commencer les essais sur des patients infectés du virus ou supposément infectés. Toutefois, la compagnie aurait tout de même déclarer ne posséder que peu d’inventaire de son traitement. Du côté canadien, la compagnie NewLink Genetics (NLNK) a reçu en exclusivité le droit de réaliser un vaccin expérimental contre le virus par Avec le succès de ce traitement, cela a attiré l’attention sur cette nouvelle méthode pour développer des vaccins. Deux petites compagnies, Medicago et Caliber Pharmaceutical, se spécialisent dans la production de traitement à base de plante. Cela permettrait de pouvoir fabriquer des vaccins en quelques semaines plutôt qu’en six mois avec des œufs de poule par exemple. Cela pourrait être un grand avantage dans la production de vaccin contre la grippe car, le virus dominant n’est pas toujours le même et cela permettrait de s’adapter plus rapidement. Medicago est présentement en train de tester son vaccin contre la grippe sur les personnes âgées et pourrait lancer leur vaccin d’ici 2019. À la lumière de ces résultats, cela pourrait bien changer la dynamique sur le marché des vaccins. Bibliographie : Begley, S. (2014) Analysis - Plant-based vaccines challenge big pharma for $3 billion flu market. Reuter. Tiré de http://uk.reuters. com/article/2014/10/01/uk-flu-vaccine-analysisidUKKCN0HQ2ZO20141001 Egan, M. (2014) As Ebola spreads, drug stocks surge. CNN Money. Tiré de http://money.cnn. com/2014/10/01/investing/ebola-drug-stockspharmaceuticals-outbreak-tekmira/ Garde, D. (2014) Feds rally behind Mapp as Ebola spreads, but production remains a challenge. FierceBiotech. Tiré de http://www. fiercebiotech.com/story/feds-rally-behindmapp-ebola-spreads-production-remainschallenge/2014-10-02 21 Pharmaceutique et Biotechnologie L’immuno-oncologie à l’horizon des traitements anti-cancer Émile Sylvestre Étudiant à la maitrise en génie civil Au début du mois de septembre dernier, la US Food and Drug Administration (FDA) a approuvé la Pembrolizumab, une nouvelle 2012, Bristol-Myers a affirmé que le nivolumab aurait réussi à éliminer 28% des tumeurs des patients affectés par le mélanome, 27% pour le catégorie de médicament immuno-oncologique. Développée par Merck (MRK.DE), la Pembrolizumab sera utilise pour traiter le mélanome, un cancer de la peau développé au dépens des mélanocytes. L’entreprise américaine Bristol-Myers Squibb (NYSE :BMY) espère de prochainement avoir l’approbation de la FDA pour le traitement du mélanome pour son médicament nommé nivolumab déjà utilisé au Japon. De manière simplifiée, les cel- lules cancéreuses peuvent empêcher le système immunitaire de les attaquer, mais le pembrolizumab et le nivolumab font partis d’une catégorie émergente de médicaments nommée « checkpoint inhibitors », laquelle est en mesure de surmonter cette défense en interagissant avec des protéines à la surface des cellules cancéreuses ou les cellules T du système immunitaire. Les géants pharmaceutiques AstraZeneca (NYSE:AZN), Roche (SWX:ROG), Merck et Bristol-Myers Squibb sont tous à la poursuite de cette nouvelle médecine immuno-oncologique. Plusieurs essais ont montrés que les « checkpoint inhibitors » pourrait être efficaces pour traiter une grande variété de tumeurs malignes. En cancer des reins et 18% pour les cancers des poumons avancés. Ces résultats ont depuis fait monter en flèche le nombre d’études cliniques avec plus d’une dizaine de milliers de patients. Les analystes financiers trouvent difficile d’évaluer le marché potentiel de ces traitements. La banque Citigroup prédit que ces nouveaux traitements pourraient générer de plus de 35G $US par année dans une dizaine d’années. La banque d’investissement Leerink Swan évalue de son côté des revenues de 29G $US en 2025. Le groupe Decision resources, analysant l’industrie de la santé est moins optimiste et évalue des retours d’environ 9G $US en 2022. Ce marché est difficile à prévoir, car présentement, on ne sait pas combien de cancers différents pourront être traité avec ces médicaments ni le nombre de doses requises pour un traitement complet. En fait, plusieurs entreprises pharmaceutiques planifient des partenariats avec leurs rivaux pour développer des traitements. Par exemple, Pfizer (NYSE :PFE), avec leur médicament nommé crizotinib collabore avec Merck et leur pembrolizumab afin de traiter une forme de cancer de poumon. D’autres collaborations combinent l’immuno-oncologie avec des traitements de cancer conventionnels et même la chimiothérapie. Avec toutes ces combinaisons potentielles, l’analyse financière sera un vrai casse-tête pour les experts, mais pour les patients atteints du cancer, cette réalité donne de l’espoir sur le développement des traitements émergents et sur la compétitivité des prix. Bibliographie : The economist, (28 septembre 2014), Why promising new class cancer treatments so hard value, The economist, tiré de w w w. e c o n o m i s t . c o m / . . . / 2 1 6 2 0 2 5 0 - w h y promising-new-class-cancertreatments-sohard-value-priceless-pills Fool, (28 septembre 2014), 3 pharma giants battling for immuno-oncology domin, Fool, tiré de http://www.fool.com/investing/ general/2014/06/06/3-pharma-giants-battlingfor-immuno-oncology-domin.aspx 23 Pharmaceutique et Biotechnologie Les géants pharmaceutiques emploient de moins en moins de personnes François Marcoux Étudiant à la maitrise en génie industriel Entre 2012 et 2013, le nombre d’employés des géants pharmaceutiques a chuté de près de 30 000, soit une diminution d’environ 3%. Sachant que l’année 2012 a été la plus importante de la décennie en termes d’expirations de brevets, ce résultant semble peu étonnant. De fait, ce « patent cliff » a été accompagné d’une diminution des revenus collectifs de 3.6% entre 2012 et 2013, témoignant ainsi de la difficulté qu’on l e s entreprises pharmaceutiques à contrer la perte de brevets importants. Toutefois, les expirations de brevets des dernières années ne sont pas l’unique explication de la diminution de l’emploi chez les géants pharmaceutiques. En fait, cette tendance est observée depuis le début des années 2000. En effet, au cours des dernières années, l’industrie pharmaceutique a aussi vu plusieurs fusions et acquisitions majeures avoir lieu, créant ainsi des synergies résultant en une diminution du nombre d’employés total. Par exemple, Pfizer (NYSE :PFE) a fait l’acquisition de Pharmacia en 2003, et puis de Wyeth en 2009, consolidant ainsi des joueurs importants de l’industrie. Semblablement, Sanofi (NYSE :SNY) a fusionné avec Aventis en 2004 alors que Novartis (NYSE :NVS) a débuté l’intégration d’Alcon en 2010. D’un autre côté, GlaxoSmithKline (NYSE :GSK) et Eli Lilly (NYSE :LLY), qui n’ont pas participé à une fusion ou acquisition majeure, ont aussi diminué leur nombre de salariés dans la dernière décennie. En préparation à la perte éventuelle de brevets, plusieurs compagnies ont donc opté pour une restructuration plutôt que pour une stratégie de fusion et acquisition agressive. Typiquement, les départements de recherche et développement sont ceux les plus touchés par ces restructurations. Un autre aspect intéressant de la situation de l’emploi dans l’industrie pharmaceutique est que plusieurs compagnies tentent d’affermir leurs forces via la vente, l’acquisition ou le spinoff de divisions. Par exemple, bien que Pfizer ait subit une diminution de 15.08% de son nombre d’employé entre 2012 et 2013, la majeure partie de cette perte est due au spin-off de leur division de santé animale, maintenant connue sous le nom de Zoetis (NYSE :ZTS). Considérant tout cela, il est étonnant de constater que le nombre d’employés des géants pharmaceutiques a tout de même relativement peu changé dans la dernière décennie, soit de quelques pourcents seulement. En effet, alors que le nombre d’employés présents situés aux États-Unis et en Europe a largement diminué, il en est entièrement l’inverse pour le nombre d’employés en Asie. GlaxoSmithKline, Sanofi et Novartis présentent notamment des augmentations de respectivement 40%, 34% et 27% de leur nombre d’employés dans cette région. Ainsi, bien que les expirations récentes de brevets représentent un défi important auquel les entreprises pharmaceutiques doivent faire face, il ne s’agit pas là de la racine du problème. Bien qu’une restructuration des départements de recherche et développement et les fusions et acquisitions permettent balancer partiellement les diminutions de revenus subies en raison des pertes de brevets, les analystes s’entendent maintenant pour dire que des solutions plus radicales seront nécessaires afin de ramener l’industrie sur le droit chemin. Bibliographie : Palmer, Eric. (2 octobre 2014). Top 10 pharma companies by employees - 2014. Tiré de : http:// www.fiercepharma.com/special-reports/top-10pharma-companies-employees-0 EvaluatePharma. (18 juin 2014). Big pharma becomes a smaller employer as biotech booms. Tiré de : http://info.evaluategroup.com/rs/ evaluatepharmaltd/images/EP_Vantage_Big_ Pharma_Becomes_Smaller_Employer_as_ Biotech_Booms_2014.pdf 25 Technologie de l’information GoPro, un chouchou de Wall Street Mélik Bouhadra Étudiant à la maitrise en génie industriel Suite à l’annonce de sa nouvelle gamme de caméras, le cours de l’action de l’entreprise GoPro Inc (NASDAQ: GPRO) a augmenté de 24 $US l’action, en levant 427 M$US, GoPro voit désormais son titre être transigé à plus de 90 $US. En effet, sa capitalisation boursière 10%, lundi dernier. Depuis le début de son introduction en bourse, le groupe américain collectionne les bons coups. est passée de 3 G $US à plus de 11 G $US, aujourd’hui. On peut voir, à la figure suivante, la courte mais impressionnante évolution de l’action GPRO sur le marché NASDAQ. Son coefficient β est inférieure à 1 (0,66), c’est-àdire que l’action est susceptible de diminuer moins que le marché lorsque celui-ci évolue à la baisse. Cette semaine, l’entreprise a dévoilé ses trois nouveaux produits, les caméras de la série Hero4; la Hero4 Silver et la Hero4 Black, ainsi que la Hero3 Black Edition. Parmi les nouvelles fonctionnalités, la première sera équipée d’un écran tactile en plus de permettre la visualisation immédiate des vidéos. Dans les versions précédentes, il était nécessaire de connecter la caméra à un appareil intelligent ou à un ordinateur afin de visionner le contenu filmé. La Hero4 Black ne comportera pas d’écran tactile, cependant, elle pourra filmer en ultra haute définition. Ces appareils se vendront à un prix plus élevé que les caméras de la dernière série. Par contre, GoPro s’attaque aussi au marché plus bas de gamme avec son modèle Hero qui sera vendu environ 175 $CAN alors que son modèle le moins cher tournait autour de 350 $CAN. Cette stratégie vise à agrandir le bassin de consommateurs et à continuer de gagner des parts de marché. D’un point de vue financier, GoPro fait beaucoup d’envieux. Après avoir été introduit en bourse à GoPro a su révolutionner le monde de la photographie et profite désormais de son avantage de premier acteur sur le marché des caméras pour sports extrêmes. Cependant, ce marché lucratif attire aussi les plus gros joueurs de l’industrie. En effet, Sony, Panasonic et Garmin travaillent tous sur des appareils de ce type. Un autre danger plane au-dessus du groupe américain. Certains de ses ratios financiers sont très élevés, par exemple, sa valeur boursière est 11 fois plus grande que la valeur de ses ventes. À titre de comparaison, le titre de l’entreprise Apple (NASDAQ: AAPL) qui est plutôt stable sur les marchés possède un ratio de 3,3 comparé à ses ventes. Si GoPro n’arrive pas à soutenir sa croissance et à continuer de développer des produits de qualité, elle pourrait voir sa valeur chuter car l’entreprise semble présentement légèrement surévaluée, d’un point de vue financier. Figure 1: Cours de l’action GPRO depuis son entrée en bourse (Source: Bibliographie : Nicolas Richaud. (30 Septembre 2014) GoPro se lance dans le tactile et flambe en Bourse. LesEchos.fr. Tiré de h t t p : / / w w w. l e s e c h o s . f r / t e c h - m e d i a s / hightech/0203817801004-camera-goprose-lance-dans-le-tactile-et-flambe-enbourse-1048155.php Motley Fool. (30 Septembre 2014) What GoPro Stock Investors Need to Know This Week. www. nasdaq.com. Tiré de http://www.nasdaq.com/article/what-goprostock-investors-need-to-know-this-weekcm396970 Yahoo Finance. (2 Octobre 2014) Financial Informations. Finance.Yahoo.com. Tiré de https://fr-ca.finance.yahoo.com/ echarts?s=GPRO#symbol=GPRO;range=1d 27 Technologie de l’information Séparation d’eBay et PayPal, ou la montée en puissance des paiements par cellulaires Guillaume Digoin Étudiant à la maitrise en génie industriel (30/10/2014) Le Mardi 30 septembre 2014, le géant Américain eBay (Nasdaq : EBAY) a annoncé qu’il allait se séparer de sa division PayPal, officiellement pour séparer ses activités d’enchère en ligne de ses affaires de paiements en ligne. La filiale du groupe devrait prendre congé début 2015 et devrait être introduite en bourse peu de temps après. Aussitôt après l’annonce de scission divulguée, la valeur boursière d’eBay a fait un bond en avant de 11,2%. Le bras de fer mené entre le di- recteur général d’eBay, John Donahoe, et l’investisseur activiste Carl Icahn aura finalement été remporté par ce dernier, qui militait depuis plusieurs mois à la scission des deux géants. La raison avancée par la compagnie d’enchères en ligne serait stratégique. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Monsieur Donahoe : « Une revue approfondie de notre stratégie avec le conseil d’administration montre que maintenir eBay et PayPal ensemble au-delà de 2015 deviendrait nettement moins avantageux pour chaque activité d’un point de vue stratégique et concurrentiel ». PayPal représente environ 41% du chiffre d’affaires d’eBay en 2013, cette scission ne sera donc pas sans conséquence. On va surtout assister à un remaniement de la direction des deux futurs groupes. En particulier, Devin Wenig, actuel président de eBay Marketplaces, devrait prendre la tête du futur eBay aux dépens de John Donahoe, ce dernier payant son scepticisme à l’égard de cette séparation tout au long de l’année. Quant aux actionnaires, ils recevront des actions dans la future société PayPal, au prorata de leur participation actuelle au sein du groupe eBay. Cette scission est en tout cas un bon moyen pour PayPal de définir une stratégie propre à ses activités, libéré du poids des consignes d’eBay. La société de paiement en ligne va maintenant pouvoir se concentrer à innover, en particulier dans le domaine des paiements en ligne où la concurrence se fait de plus en plus croissante et tenace. Bibliographie : Bloomberg. (30/09/2014) EBay to Split Off PayPal as Mobile Payments Gain Ground. Blomberg.com Tiré de : http://www.bloomberg.com/news/2014-0930/ebay-announces-plan-to-separate-frompayments-unit-paypal.html Les echos. (30/09/2014) eBay va se séparer de PayPal. Lesechos.fr. Tiré de : http://www.lesechos.fr/finance-marches/ banque-assurances/0203818144746-ebay-vase-separer-de-paypal-1048190.php Le Monde. (30/09/2014 eBay se scinde en deux et fait de PayPal une société indépendante. Lemonde.fr. Tiré de : h t t p : / / w w w. l e m o n d e . f r / e c o n o m i e / article/2014/09/30/ebay-se-scinde-endeux-et-fait-de-paypal-une-societeindependante_4497044_3234. html?xtmc=ebay&xtcr=1 29 Technologie de l’information Windows 10 : la consolidation de l’écosystème Julie Charron-Latour Étudiante au doctorat en génie industriel Cette semaine Microsoft (MSFT : Nasdaq) a dévoilé son nouveau système d’exploitation, Windows 10. Le précédent, Windows 8, avait su charmer seulement 200 millions consommateurs plutôt que les 1,5 milliards prévus et ce malgré son nouveau look «tuiler » pour naviguer. Cette fois-ci, Microsoft s’engage à offrir un système d’exploitation compatible avec tous les formats autant les écrans de 4 que 80 pouces. Plusieurs stratégies accompagnent ce nouveau système d’exploitation. D’abord, elle souhaite renouer avec les entreprises en promettant des services sécurisés. Puis, l’entreprise pourrait distribuer gratuitement son nouveau produit pour miser sur la vente de ses services entourant le Cloud Computing par exemple. Finalement, Microsoft continue son intégration verticale et tente de rejoindre directement le public pour contrôler l’ensemble de son écosystème grâce à l’ouverture prochaine d’une boutique sur le 5e avenue à New York. Le dernier mois a amené une autre nouveauté pour Microsoft, soit l’acquisition de l’entreprise suédoise Mojang connue pour son jeu vidéo Minecraft pour 2.8 G$. Depuis 2009, ce jeu, connu des « geeks » d’informatique, a été téléchargé plus de 100 millions de fois. Le géant américain tentera de porter le numéro 1 sur les tablettes Windows 8 et sur les Windows Phone. Microsoft possède déjà les franchises Halo et Forza. Cette acquisition démontre la volonté de Windows de se concentrer sur de nouveaux marchés pour contrebalancer les pertes associées à ses activités plus traditionnelles comme la suite Office. Finalement, en lien avec notre thématique, Microsoft a crée en 2008 un programme, BizSpark, pour supporter les startup. Les entreprises sélectionnées sont fournies gratuitement en logiciels, gagnent beaucoup de visibilité et obtiennent du support direct de l’entreprise américaine. Ce n’est pas tout, depuis la dernière année, Microsoft va plus loin et promet le lancement de nouvelles startup en 12 semaines grâce à son réseau d’accélérateurs Microsoft Ventures. Au Québec, l’entreprise ReelyActive, a été chapeautée par le programme BizSpark. Elle est composée d’anciens étudiants de Polytechnique Montréal et leur technologie permet de créer des espaces intelligents. Bibliographie : Benessaieh, Karim. (29/09/2014) Après Windows 8, place à… Windows 10. Lapresse. ca. Tiré de : http://techno.lapresse.ca/nouvelles/ logiciels/201409/29/01-4804462-apreswindows-8-place-a-windows-10.php Jung, Marie. (24/09/2014) Microsoft et les startups : une relation qui s’intensifie depuis dix ans. 01Business. Tiré de : http://pro.01net.com/ editorial/627418/microsoft-et-les-startups-unerelation-qui-sintensifie-depuis-dix-ans/ La Presse. (15/09/2014) Microsoft achète l’auteur de Minecraft pour 2,5 milliards US. Lapresse.ca. Tiré de : http://techno.lapresse.ca/ jeux-video/201409/15/01-4800279-microsoftachete-lauteur-de-minecraft-pour-25-milliardsus.php Dungen, Jeffrey. (30/01/2014) Connecting the Physical and Digital Worlds : A first Person Perspective by Jeffey Dungen, reelyActive. BizSpark Featured Startups. Tiré de : http://blogs. technet.com/b/bizspark_featured_startups/ archive/2014/01/30/connecting-the-physicaland-digital-world-a-first-person-perspective-byjeffrey-dungen.aspx 31 Transport L’ « A320neo » fait son baptême de l’air Paul Daigle Étudiant de troisième année en génie physique Le groupe Airbus (AIR:FP) a lancé sa campagne d’essais pour son nouvel avion, le A320neo. Qu’y a-t-il de nouveau pour ce 220 à 240 pour l’A321) et à atteindre les 20% d’économie. Ceci n’est pas négligeable pour les compagnies aériennes qui ont vu leurs coûts en modèle ? Pourquoi Airbus a-t-il adopté une nouvelle stratégie ? carburant monter ces dernières années, dus à l’augmentation du prix du baril de pétrole. Le 25 Septembre, le nouvel avion d’Airbus, le A320neo, a commencé ses vols d’essai. Pendant la prochaine année, la compagnie va tester et peaufiner son avion à fuselage étroit. En fait, il ne s’agit pas d’un avion complètement nouveau comme son nom l’indique. Il s’agit en fait d’une amélioration du modèle A320, qui a été lancé dans les années 1980 et qui s’est vendu à plus de 6000 exemplaires. Ce nouvel avion permettra de sauver pas moins de 20% de carburant par siège selon Airbus. C’est principalement à cause de nouveaux moteurs plus efficaces que les opérateurs pourront économiser le carburant. Le constructeur affirme que les moteurs de Pratt et Whitney et de CFM Leap sauveraient 12% de kérosène et que les améliorations aérodynamiques, comme des ailerons « sharklets » atteignant les 2.4 mètres, compteraient pour 3%. D’autres améliorations sont encore en cours de développement. En optimisant l’espace de la cabine et en supprimant une des quatre portes, Airbus a réussi à augmenter la capacité du A320 (par exemple de 180 à 189 sièges pour l’A320 et de Cependant Airbus n’est pas seul, puisque son rival, Boeing Co. (BA:NYSE), a aussi amélioré son avion à fuselage étroit le plus populaire, le 737Max. Mais Airbus a une position plus forte sur le marché en détenant 60% des parts du marché mondial des avions moyen-courriers avec l’A320neo. Les deux compagnies ont évalué que dans les 20 prochaines années, la demande d’avions neufs moyen-courrier serait de 22 100 appareils, ce qui compte pour 70% du marché global de l’aviation. Le « neo » a déjà reçu 3257 commandes à date, pour 60 clients différents. Airbus compte augmenter son rythme de production à 46 A320neo par mois pour pouvoir combler la demande. À titre comparatif, la compagnie produit 42 A320 par mois en ce moment. Airbus surveille tout de même le marché et réévaluera la demande et pourrait passer la vitesse supérieure à 50 appareils par mois. Sur ce coup là, les deux compagnies ont eu la même vision et la même stratégie. En effet, au lieu de développer un avion au complet, elles se sont basées sur des modèles déjà populaires et vieillissants et les ont améliorés avec de nouvelles technologies, qui n’existaient pas dans les années 1980. Ceci a permis à Airbus de minimiser ses coûts de développement à 1.5G€ (2.1G$CAD) contre 15G€ (21G$CAD) pour un nouveau modèle, c’est-à-dire dix fois moins. Bibliographie : Beaujoin, D. (25 septembre 2014). L’A320neo d’Airbus fait son premier vol. La Presse. Tiré de http://affaires.lapresse.ca/economie/ transports/201409/25/01-4803439-la320neodairbus-fait-son-premier-vol.php Siciliano, L. (25 septembre 2014). How important Is the A320neo to Airbus? The Telegraph. Tiré de h t t p : / / w w w. t e l e g r a p h . c o . u k / n e w s / aviation/11120476/How-important-Is-theA320neo-to-Airbus.html 33 33 Transport Inde : Un engin spatial indien est entré en orbite Shahin Ghasemi Étudiant à la maitrise en génie industriel 24/09/2014) Mangalyaan ou ‘engin marcien’ en Hindi est entré en orbite autour de la nettement inférieure. Les ingénieurs indiens ont fait un travail remarquable afin d’optimiser planète Mars suite à un long voyage de 661 million de kilomètres. L’inde est entré dans tous les aspects structurels de la mission, de la charge utile aux composants de la fusée. l’histoire au côté des États-Unis, de la Russie et de l’Europe pour avoir un satellite orbitant Le faible coût de la main-d’œuvre indienne a été un élément non négligeable du faible la planète rouge. coût de la mission. Par contre, le niveau de sophistication de la charge utile indienne L’inde a fait l’impossible, déclara le premier ministre Narendra Modi suite à son discours à Bengaluru. Le but de la mission consiste à étudier la surface indienne ainsi que la composition atmosphérique de la planète est nettement inférieur à celle du MAVEN américain. De plus la durée de la mission de l’engin indien est prévue pour 6 mois et le MAVEN sera en orbite dans l’optique de en quête de signe de vie. En comparaison avec les États-Unis, les Indiens nt été très mieux échantillonner la haute atmosphère martienne pendant une année. efficaces en terme de coût total de la mission. Le voyage au complet a couté près de 74 M$ Selon la NASA, plus de la moitié des missions martiennes depuis les années 60 ont échoué. tandis que la mission MAVEN américaine a couté plus de 9 fois plus cher frôlant les La réussite de la mission indienne prouve que l’exploration spatiale est plus abordable que 671M$. Il est intéressant de prendre note que seul le coût relié au transport du satellite (Fusée, carburant, équipe de lancement) américain [187M$] est supérieur au coût total de la mission indienne. Le faible coût de la mission indienne est attribué à plusieurs facteurs. Tout d’abord, la masse de la charge utile et de la fusée est l’on pensait. Le futur de l’exploration spatiale n’a jamais été aussi prometteur. Bibliographie : Nagarajan, G. (24 septembre 2014). India beats China to Mars orbit at 11% cost of US probe. Bloomberg news. Tiré de http://www. bloomberg.com/news/2014-09-24/india-beatschina-to-mars-orbit-at-11-cost-of-u-s-probe. html 35 35 MERCI À NOS COMMMANDITAIRES Pour nous joindre Adresse postale PolyFinances Case postale 6079, succursale Centre-ville Montréal, Québec, H3C 3A7 Courriel [email protected] Site web www.polyfinances.ca Coordonnateur François Marcoux [email protected]