Notes sectorielles_06_10_2014

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Notes sectorielles_06_10_2014
POLYFINANCES
FONDS D’INVESTISSEMENT ÉTUDIANT DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL
NOTES SECTORIELLES
2-12 octobre 2014
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SOMMAIRE
Le solaire : première source d’électricité en 2050 ..................................................6
Encana : géant du gaz canadien avale Athlon Energy pour 7,1 G$ de dollards .....8
La transformation stratégique de Total après une faible croissance de production .10
Énergie éolienne : le offshore a le vent en poupe....................................................12
Hausse des ventes de Coca-Cola grâce à ses bouteilles personnalisées...............14
RadioShack flirte avec la faillite................................................................................16
IAMGOLD se concentre sur l’or ..............................................................................18
Les impacts économiques d’Ebola...........................................................................20
L’immuno-oncologie à l’horizon des traitements anti-cancer....................................22
Les géants pharmaceutiques emploient de moins en moins de personnes.............24
GoPro, un chouchou de Wall Street.........................................................................26
Séparation d’eBay et PayPal....................................................................................28
Windows 10 : la consolidation de l’écosystème ......................................................30
L’ « A320neo » fait son baptême de l’air...................................................................32
Inde : Un engin spatial indien est entré en orbite autour de Mars............................34
PolyFinances c’est,
Le fonds d’investissement
étudiant
de
Polytechnique
Montréal a été fondé en 2011
conjointement par le professeur
Thierry Warin et par un groupe
d’étudiants
au
baccalauréat
provenant de l’orientation projets
internationaux.
En se basant sur des
concepts d’économie industrielle,
ils étudient des méthodes
d’évaluation
des
entreprises
menant à la gestion d’un
portefeuille d’actions boursières
d’entreprises technologiques.
Source des images :
Construction désigné par Laurent
Patain,
Bridge est du domaine public,
Money désigné par Venkatesh Aiyulu,
Graph désigné par Michael Zenaty
Airplane est du domaine public et
Award désigné par Scott Baker
depuis le site :
« www.thenounproject.com».
PolyFinances a été mis sur pied pour permettre
de faire le pont entre les compétences de l’élèveingénieur et les secteurs industriels dans lesquels ses
compétences s’exprimeront.
PolyFinances contribue à former une nouvelle
génération d’ingénieurs : au sommet de leur art
en ingénierie, ils seront aussi capables d’analyser
les forces et faiblesses d’une entreprise dans son
environnement économique et commercial.
Après deux campus
à New York, PolyFinances
souhaite
désormais
changer de destinations
régulièrement. En 2014, la
ville de Washington D.C. a
été choisie par le conseil
d’administration
et
la
nouvelle équipe.
Les ingénieurs
ou futurs ingénieurs
souhaitent
aussi
mettre la technologie
au service de la finance.
Une équipe d’étudiants de
PolyFinances a d’ailleurs
remporté un prix lors du
Forum Fintech 2013 organisé
par Finance Montréal.
Pour sa quatrième édition,
PolyFinances 2015 étudiera le thème : «capital de risque». En évolution permanente l’industrie du
capital risque a pris son essor avec le développement du secteur des technologies de l’information et
de la communication puis a rapidement intégré le secteur des sciences.
L’expertise technique de l’ingénieur devient donc une compétence essentielle afin de participer au
rigoureux processus de sélection de jeunes entreprises innovantes financées par le capital-risque.
L’équipe PolyFinances 2015 aura donc l’opportunité d’acquérir de réels compétences en capital-risque
en mettant en oeuvre la théorie enseignée au cours de l’année scolaire, en rencontrant des experts du
milieu et en participant à un campus à l’étranger.
Au moment de mettre en page ce rapport, la destination finale n’a pas été encore choisie. Boston ou
San Francisco. À suivre...
Énergie
Le solaire : la première source d’électricité en
2050 avec 27% de la production mondiale
Romain Le Duc
Finissant en génie industriel
(3/10/2014) « Le soleil pourrait devancer les
énergies fossiles, le vent, l’hydroélectricité
et même le nucléaire d’ici le milieu du siècle,
2050 ». C’est en tout cas ce qu’annonce
l’AIE, l’Agence Internationale de l’Énergie,
dans deux publications différentes en
ce lundi 29 septembre 2014. D’après les
dires de ces deux études technologiques,
l’énergie solaire est en pleine évolution.
Le photovoltaïque et le solaire thermique
à concentration pourraient représenter
respectivement 16% et 11% de la production
mondiale d’électricité en 2050. Ainsi,
l’énergie solaire prendrait la première place
de source d’électricité dans le monde.
C’est par l’évolution technologique et donc
par la réduction des coûts en capital que cette
hypothèse peut être soutenue. En effet, la clef
de voute de réussite de ces projets, comme
l’affirme Maria van der Hoeven, la directrice
exécutive de l’AIE : « ces deux technologies
sont très demandeuses en capitaux […] et la
baisse du coût du capital est donc de première
importance pour réaliser la vision présentée
dans ces feuilles de route. » Depuis plusieurs
années, l’évolution technologique rapide
en matière de récupération et conversion
de l’énergie solaire a permis une baisse
rapide de coûts des modules et systèmes
photovoltaïques, et cela n’est pas prêt de
s’arrêter. Toujours selon l’AIE, les coûts
associés à ces technologies devraient encore
réduire avec le projet et donc réduire le prix
de production en électricité de 25% d’ici 2020,
45% d’ici 2030 et de 65% d’ici 2050.
Cependant, cette hypothèse est loin d’être une
projection. Elle ne reste qu’une possibilité, car
le pas à faire reste encore grand. Le potentiel
de réalisation dépendra beaucoup du rôle
que vont jouer les pouvoirs publics du monde
entier pour soutenir ou non l’énergie solaire et
définir des politiques énergétiques sur le long
terme. Il est d’autant plus primordial d’instaurer
un climat de confiance et diminuer les risques
de déploiement pour les investisseurs, car ce
marché pourrait éviter le dégagement de 6
milliards de tonnes de CO2 supplémentaires.
Actuellement, la Chine et les Etats-Unis sont les
leaders de l’expansion des panneaux solaires
dans le monde alors que le développement de
centrales thermiques à concentration devrait
profiter à l’Afrique, l’Inde, le Moyen-Orient
et encore une fois les Etats-Unis. Plusieurs
entreprises sont donc à surveiller comme
Suntech (PNK : STPFQ), Soitec (FP : SOI),
BrightSource Energy (US : BRSE) ou encore
NextEra Energy Resources (NYSE : NEE).
Bibliographie :
Moragues, M. (29 septembre 2014). 27% de
l’électricité mondiale pourraient venir du solaire
en 2050 selon l’AIE. L’Usine Nouvelle.
http://www.usinenouvelle.com/article/27-del-electricite-mondiale-pourraient-venir-dusolaire-en-2050-selon-l-aie.N287590
Honoré, T. (29 septembre 2014). Comment
le solaire pourrait devenir la première source
d’électricité en 2050. La Tribune.
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/
industrie/energie-environnement/20140929
tribdb159954b/comment-le-solaire-pourraitdevenir-la-premiere-source-d-electriciteen-2050.html
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Énergie
Encana le géant du gaz canadien avale Athlon
Energy pour 7,1 milliards de dollards Romain Le Duc
Finissant en génie industriel
(3/10/2014) L’annonce a surpris tout le
monde ce lundi 29 septembre lorsqu’elle
de schiste.
est parue : Encana (TSX : ECA), le géant
du gaz canadien, a finalisé le lancement de
son OPA amicale sur Athlon Energy (NYSE
: ATHL) pour un montant de 7,1G $US après
que le cours des actions de cette dernières
ait grimpé de 25% s’emparant de 11,59 $US
pour un montant initiale de 46,73 $US à un
montant final de 58,32 $US à la fermeture de
la banque de New York vendredi soir.
meilleurs théâtres de l’exploitation pétrolière
Nord-Américaine et pour cause. Après cette
belle acquisition, à la suite d’une première
exploitation effectuée dans la même région
plutôt dans l’année sur Freeport-McMoRan
(NYSE : FCX) pour 3,1G $US, Encana devrait
pourvoir remplir dès 2015 les objectifs fixés
pour 2017, soit générer 75% de son cashflow
dans le pétrole et les condensats.
Encana estime que le Texas est un des
Encana évalue à 5 milles le nombre de puits
supplémentaires à forer dans le bassin permien
équivalent à 3 milliards de barils de pétrole.
Ainsi, Encana veut produire 250 milles barils de
liquide en 2017, une forte hausse par rapport à
la production équivalente à 50 milles en 2013,
sachant que Athlon lui permettra de rajouter 30
milles barils à sa production dès cette année.
Avec ce coup de théâtre, Encana va pouvoir
achever sa mutation de producteur de gaz
naturel à producteur d’hydrocarbures liquides
qu’elle avait entamée depuis quelques temps.
Cette vision stratégique de mutation avait été
entreprise il y a plusieurs mois à cause de
l’engorgement volumineux que prenaient ses
compétiteurs américains après le boom du gaz
Finalement,
cette
opération
permettra
d’achever définitivement la mutation des
activités de Encana vers les liquides du
gaz après la revente de sa participation à
PrairieSky Royalty (PSK.TO) pour 2,6G $US.
Cette mutation touchera à sa fin définitive
avant la fin de l’année 2014. L’OPA s’ouvrira mioctobre et durera 20 séances boursières. Par
ailleurs, Encana assure que 38,5% des titres
d’Athlon sont déjà engagés avec une promesse
de vente des dirigeants d’Athlon et des fonds
d’investissements Apollo liés à cette dernière.
Bibliographie :
Yahoo News. (29 septembre 2014). Le canadien
Encana lance une OPA amicale sur le texan
Althon Energy. Yahoo News.
https://fr.news.yahoo.com/pétrole-canadienencana-lance-opa-amicale-texan-athlon111440109--finance.html
Krugel, L. (29 septembre 2014). Encana avale
Althon Energy pour 7,1 milliards de dollars. La
Presse.
http://affaires.lapresse.ca/economie/energieet-ressources/201409/29/01-4804458-encanaavale-athlon-energy-pour-71-milliards-us.php
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Énergie
La transformation stratégique de Total après
une faible croissance de production Romain Le Duc
Finissant en génie industriel
(3/10/2014) Lundi dernier, lors de son
conseil d’administration à Londres au-
sa participation de 25% dans Cardinal Gras,
une entreprise de transport de gaz aux Etats-
quel beaucoup d’investisseurs ont participés, Total (NYSE : TOT) a fait part de sa
nouvelle vision stratégique pour atteindre
de nouveaux objectifs en 2017. Cette dernière est promulguée entre autre pour réduire ses coûts et accroitre sa rentabilité
malgré sa faible croissance de production.
Pour réduire ses coûts Total a basé sa stratégie
sur cinq chiffres. Pour relancer la croissance
de sa rentabilité Total va réduire ses investissement après le record de 28G $US en 2013.
En 2017 les investissements s’élèveront à 25G
$US. Selon le président, cela n’est pas une
perte de cap ni même une perte de confiance
du marché bien au contraire. Ce n’est que
le passage de la première phase de forts investissements à la seconde forte croissance.
De plus, en trois ans Total réussira à réduire ses
coûts de fonctionnements de 4G $US cumulés
sans affecter le nombre de poste de façon considérable et sans créer de plan social en France.
Aussi, afin d’atteindre ses objectifs, Total ouvrira entre 2015 et 2017 une période de cessions d’actifs s’élevant jusqu’à 10G $US.
Cette pratique de cession d’actifs a déjà fait
ses preuves avec 16G $US récupérer entre
2012 et 2014 avec par exemple la vente de
Unis, pour une somme avoisinant 450M $US.
Encore une fois pour respecter les objectifs de
sa nouvelle vision et retrouver sa croissance,
Total s’attaquera à sa production. En augmentant le nombre de barils produit par jour à
2,8G $US de barils. Cet objectif a été revu à la
baisse à cause de certain retard sur des projets
et afin de rétablir une rentabilité à l’entreprise.
Cette production passera par la réduction du
raffinement de 20% en Europe entre 2011 et
2017. Cette décision a été prise pour pouvoir rester concurrents face à la compétitivité
américaine bénéficiant de matières premières
bon marché (gaz de schistes) et des installations d’extraction Chinoise ultra-modernes.
Finalement, en jouant sur ses coûts de production, ses installations, son investissement, sa productivité de barils et en ouvrant
une période de cession d’actifs, Total devrait
d’ici 2017 réduire ses coûts de façon assez
convaincante pouvant mener à sa croissance
de rentabilité. Le cours de l’action est à surveiller de près durant l’application de ces changements stratégiques de grande envergure.
Bibliographie :
Dupin, L. (29 septembre 2014). La transformation
de Total en cinq chiffres. L’Usine Nouvelle.
http://www.usinenouvelle.com/article/latransformation-de-total-en-cinq-chiffres.
N286060
Libération. (22 septembre 2014). Total corrige
sa stratégie pour compenser une croissance
moindre de sa production. Libération.
http://www.liberation.fr/economie/2014/09/22/
total-corrige-sa-strategie-pour-compenser-unecroissance-moindre-de-sa-production_1106108
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Énergie
Énergie éolienne : le offshore a le vent en
poupe
Isabelle Fosting
Étudiante au doctorat en génie métallurgique
(3/10/2014) Avec – seulement pour le mois de
Septembre – l’annonce d’un 1er projet pilote
en Inde, l’augmentation des subventions
gouvernementales au Royaume-Uni, la
réforme de la politique de développement
des énergies renouvelables en Allemagne,
l’investissement à 858M $US des Émirats
Arabes Unis au Royaume-Uni, et la prise
de participation de Northland Power (NPI.
TO) dans 1000 MW de projets en Allemagne,
l’actualité récente du secteur de l’énergie
démontre un intérêt grandissant des
gouvernements et des investisseurs pour
le secteur de l’offshore éolien. Et il semble
bien que la tendance soit partie pour durer :
selon les prévisions de la firme GlobalData,
le secteur devrait connaître une croissance
annuelle de l’ordre de 28% d’ici 2020.
Le éolien offshore, qui représentait 2.1%
du marché global de l’éolien en 2013, est
traditionnellement reconnu pour des coûts plus
élevés et des risques plus importants que le
onshore, principalement en raison de l’opération
en milieu maritime et de l’expertise relativement
récente dans le secteur. Il semble toutefois
que la volonté politique globale soit de rendre
l’éolien offshore technologiquement viable
et économiquement rentable, avec plusieurs
programmes annoncés dans ce sens de par le
monde.
Tout d’abord, le Royaume uni a annoncé
dans sa révision budgétaire de la semaine
une augmentation de 100M GDP (159.69M
$US) du montant alloué aux subventions des
projets d’énergie renouvelables, qui se chiffre
ainsi à 300M GDP (479.08M $US). Selon le
programme du gouvernement, la majeure
partie des fonds (225M GDP) sera attribuée
à des technologies plus récentes et encore
en développement comme l’éolien offshore
ou l’énergie marémotrice, avec 155M GDP
réservés pour des projets qui devront entrer en
opération entre 2016 et 2017. Le Royaume-Uni
viserait l’investissement de 4.6G GDP (7.35G
$US) pour l’installation de 11 GW de capacité
additionnelle en offshore d’ici 2020.
Du côté de l’Allemagne, le gouvernement
a présenté il y’a quelques semaines une
réforme de la politique énergétique qui place
le offshore comme élément clé de la stratégie
de développement des énergies renouvelables.
L’Allemagne compte attirer au moins 20G EUR
(25G $US) d’investissement dans le secteur,
ce qui devrait lui permettre de multiplier par
10 sa capacité offshore installée d’ici 2020, et
d’éliminer sa consommation de nucléaire d’ici
2022. Comme incitatif à l’investissement, le
gouvernement garantit entre autre le rachat de
l’électricité offshore sur une période de 8 ans à
un tarif de 19.4¢ EUR/kWh (24.3¢ $US/kWh),
soit un tarif plus compétitif que le onshore et le
solaire.
En Inde, le gouvernement annonçait la semaine
dernière la signature d’un accord pour le
développement du 1er parc éolien offshore du
pays. Le projet de 100 MW sera entièrement
subventionné par le gouvernement, et devrait
servir de pilote pour l’exploitation d’un potentiel
offshore qui serait de l’ordre de 500 GW selon
les estimés préliminaires.
danoise Vestas (VWS :DC) se partageaient en
2010 90% des parts du marché des turbines
offshore. Bibliographie :
David Weston, Wind Power Monthly (2 Octobre
2014). UK’s CfD budget increased. Wind Power
Monthly. Tiré de :
h t t p : / / w w w. w i n d p o w e r m o n t h l y. c o m /
article/1315352/uks-cfd-budget-increased
En termes d’investissements dans le secteur,
le marché semble suivre la tendance des
gouvernements. Le 24 Septembre dernier,
Masdar (compagnie privée), la compagnie
d’énergie renouvelables d’Abu Dhabi annonçait
l’achat pour 858M $US de 35% des parts du parc
éolien offshore Dudgeon au Royaume-Unis.
Un peu plus tôt dans le mois, Northland Power
(NPI.TO) concluait avec l’utilité allemande
RWE (RWE:GR) un accord d’achat de 85% des
parts des projets allemands offshore Nordsee 1
(332 MW) et Nordsee 2 et 3 (670 MW) pour un
montant de transaction non dévoilé. Le coût total
des 3 projets est toutefois estimé à 3.5G EUR
(~4.38G $US). Dans les 2 cas – pour Dudgeon
et Nordsee 1 – le début des opérations est prévu
pour 2016-2017.
De façon générale, la chaîne de valeur de
l’éolien offshore met en jeu de nombreux
acteurs qui interviennent notamment dans le
financement, le développement, la manufacture
des composants, le transport et la logistique,
la construction, l’opération et la maintenance
des projets, et qui devraient tous bénéficier
d’une croissance du secteur. Pour le segment
spécifique de la construction des turbines, les
compagnies allemande Siemens (SIE :GR) et
Rakteem Katakey, Bloomberg (1er Octobre
2014). India to Build First Offshore Wind Power
Project. Bloomberg. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2014-10-01/
india-to-build-first-offshore-wind-power-project.
html
Maritime-executive.com, (25 Septembre 2014).
Investors Warming Up to German Offshore
Wind Plants. Maritime-executive.com. Tiré de :
http://www.maritime-executive.com/article/
Investors-Warming-Up-to-German-OffshoreWind-Plants-2014-09-25
Alex Morales, Bloomberg (24 Septembre 2014).
Masdar Buys Half Statoil Stake in U.K. Offshore
Wind Farm. Bloomberg. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2014-09-24/
masdar-buys-half-statoil-stake-in-u-k-offshorewind-farm.html
Manufacturier
Hausse des ventes de Coca-Cola grâce à
ses bouteilles personnalisées
Josiane Rivest
Finissante en génie mécanique
Grâce à sa campagne de bouteilles
personnalisées aux États-Unis cet été, CocaCola (KO) a vu, pour la première fois depuis
11 ans, une augmentation de ses ventes.
afin de contrer le déclin de ses ventes, CocaCola a annoncé qu’il augmentera ses dépenses
en publicité de 1G $US au cours des trois
prochaines années.
La campagne de marketing «Share a Coke»
permettait aux consommateurs d’acheter une
bouteille étiquetée avec leur propre prénom. Les
personnes visées étant les adolescents et les
jeunes adultes, Coca-Cola a donc fait imprimé
des étiquettes avec les 250 prénoms les plus
populaires de ces tranches d’âge. On pouvait
alors s’approprier une bouteille ou une canette
identifiée «Partagez un Coke avec Chris» ou
avec tout autre prénom. Le premier pays à
avoir lancé les étiquettes personnalisées a été
l’Australie et la campagne fut un grand succès.
L’idée a donc été mise en place dans presque
80 autres pays par la suite. Selon Lucie Austin,
l’une des dirigeantes de Coca-Cola en Australie
à l’origine de l’idée, «en fin de compte, notre
nom est la chose la plus personnelle que nous
ayons. C’est comme une empreinte digitale,
notre identité résumée en un mot. »
Avec des préoccupations de plus en plus
grande dans notre société concernant la santé
et l’importance d’une alimentation saine, les
entreprises de boissons gazeuses ont bien du
mal à augmenter leur ventes, voir même à les
garder constantes. L’un des concurrents de
Coca-cola, PepsiCo (PEP), continue quant à lui
de voir ses ventes diminuer. Il essaie toutefois
de garder ses consommateurs en introduisant
des boissons ayant moins de calories et
étant meilleures pour la santé. PepsiCo lancera
notamment sur Amazon.com dans quelque jours
son nouveau produit, Pepsi True, une boisson
ayant plus d’un tiers de calories de moins que
sa boisson originale et à base de stévia, un
édulcorant naturel. Ce nouveau produit fera
compétition à la nouvelle boisson de Coca-Cola,
le Coca-Cola Life, également à base de stévia.
Depuis 11 ans, les ventes de boissons gazeuses
de la compagnie étaient en baisse et elles
ont finalement augmenté de 2.5% cet été en
grande partie grâce à cette campagne. Suite à
ce succès, la société envisage certainement de
refaire l’expérience l’année prochaine. De plus,
Bibliographie :
De Meyer K. (29/09/2014). « Coca-Cola
relance ses ventes grâce aux bouteilles
personnalisées» . Les Echos. Tiré de: http://
www.lesechos.fr/industrie-services/conso-
distribution/0203814223616-coca-cola-lesbouteilles-personnalisees-relancent-les-ventesdu-groupe-1047717.php
Giammona C. et Stanford D. (24/09/2014). «
PepsiCo to Sell New Stevia-Sweetened Soda
on Amazon ». Bloomberg. Tiré: http://www.
bloomberg.com/news/2014-10-01/pepsico-tosell-new-stevia-sweetened-soda-on-amazon.
html
15
Manufacturier
RadioShack flirte avec la faillite
Mohammed-Amine El-Mohri
Étudiant en génie industriel
RadioShack (RSH :US), un important
distributeur de matériels électronique en
Amérique vient de s’échapper à la faillite
perte en ligne. Le prix de l’action (RSH :US) a,
lui aussi, chuté de 62% cette année.
grâce à un accord conclu avec un consortium
à travers Standard General LP.
RadioShack ont refusé le plan de fermeture de
1100 boutiques en fixant une limite de fermeture
à seulement 200 succursales. Ceci dit, le
nouveau CEO du distributeur, Joe Magnacca,
a tenté de remodeler et de réorganiser les
boutiques durant l’année afin de faire décoller
les ventes, mais en vain. Il a aussi lancé un
programme de leadership qui n’a pas très bien
fonctionné.
Un prêt de 590 millions $US permettra à
RadioShack de survivre jusqu’au temps des
fêtes et de liquider ses stocks. Le hudge-fun
new-yorkais, Standard General, serait à la
tête d’un groupe de créanciers qui permettrait
de refinancer le distributeur de matériels
électroniques. De plus, GE Capital, une filiale
de General Electric (GE :US) a accepté d’offrir
une ligne de crédit de 535 millions $US adossé
à des actifs.
Ainsi,
RadioShack
pourra
accéder
à
suffisamment de liquidité pour survivre durant la
période de magasinage fort achalandée. Cette
aide est cruciale pour le distributeur, mais n’est
tout de même pas suffisante
puisqu’il doit encore fermer de
nombreux magasins à travers
les États-Unis. L’entreprise
ne survit pas à la compétition
et au e-commerce qui leur
ont fait vivre dix semestres de
Plus tôt cette année, les créanciers de
Au cours du dernier mois, l’entreprise a
annoncé qu’il disposait de 182,5 millions $US.
Sans une entente de financement il ne pourrait
avoir assez de liquidité et de fonds de roulement
pour continuer à financer leurs activités de
RadioShack et à opérer leurs magasins.
L’entreprise n’a connu qu’un trimestre positif
depuis trois ans. L’aventure
RadioShack tire-t-elle à sa fin
?
Bibliographie :
Legalland J. 03/10/2014). « Radio-Shack : Sauvé de la faillite ?» . Le Boursier. Tiré de: http://
www.boursier.com/actions/actualites/news/radioshack-sauve-de-la-faillite-597373.html
Beth J. (10/03/2014). « RadioShack Said to
Reach $590 Million Refinancing Agreement».
Bloomberg. Tiré: http://www.businessweek.com/
news/2014-10-02/radioshack-said-to-reach-refinancing-deal-with-standard-general
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Mines et Construction
IAMGOLD se concentre sur l’or Pascal Laprise-Demers
Finissant en génie industriel
(3/10/2014) La corporation IAMGOLD (TSE
:IMG) annonce la vente de la mine Niobec
au groupe Magris Ressources pour 530M
plus, la mine est l’un des trois plus grands
producteurs de niobium au monde. Ce matériel
est principalement utilisé comme alliage dans
$US. Ainsi le groupe recentre ses opérations
exclusivement sur l’or en vendant la mine de
niobium située au Saguenay Lac-Saint-Jean.
l’acier, mais est également présent dans certains
supraconducteurs.
Iamgold avait acquis cette mine lors
de l’achat de la société Cambior en 2006
pour 1,3G $CAN. La transaction comprenant
plusieurs lieux de production y compris la mine
de niobium. Ainsi, bien que cette mine était
toujours profitable pour l’entreprise, il s’agissait
de la seule exploitation non aurifère du portfolio
de la compagnie. Le chef des finances de
l’entreprise croit ainsi que la vente de cet actif
permettra de générer de la liquidité afin d’investir
dans les autres installations du groupe et de se
concentrer sur l’or.
Du côté du groupe acquéreur, Magris
Ressources fait l’achat de la mine en partenariat
avec deux autres groupes d’investissements. Ils
s’allient d’abord avec CEF Holding, une société
de placement de Hong-Kong détenue à 50%
par la Banque CIBC. L’autre partenaire est la
société Temasek spécialisée en placements
internationaux et basée à Singapour. Il s’agit
selon eux d’une excellente acquisition puisque
la mine Niobec présente une bonne marge
d’exploitation et une longue durée de vie. De
Finalement, la société Magris Ressources
est dirigé par Aaron Régent l’ancien chef de la
direction de Barrick Gold (TSE :ABX) et par
plusieurs experts du domaine minier mettant
en confiance les investisseurs derrière la
société. Il s’agit de la première acquisition du
groupe qui vise à faire une gestion performante
de plusieurs installations minières dans des
domaines diversifiés.
Bibliographie :
Cecilia Jamasmie (03/10/2014). « Former
Barrick chief buys Iamgold mine ». Mining.com.
Tiré de : http://www.mining.com/former-barrickchief-buys-iamgold-mine-49159/
CNW Telbec (03/10/2014). « Magris Resources
acquiert Niobec auprès d’IAMGOLD». CNW
Telbec : Société de PR Newswire . Tiré de : http://
www.newswire.ca/fr/story/1422302/magrisresources-acquiert-niobec-aupres-d-iamgold
Les Affaires (03/10/2014). « Iamgold vend
sa mine Niobec à Magris Resources pour
530 M $US». LesAffaires. Tiré de : http://
www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/
ressources-naturelles/iamgold-vend-samine-niobec-a-magris-resources-pour-530m-us/572675
Reuthers (03/10/2014). « Iamgold vend la
mine Niobec à Magris». Argent.canoe.ca.
Tiré de : http://argent.canoe.ca/nouvelles/
regions/iamgold-vend-la-mine-niobecmagris-3102014
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Pharmaceutique et Biotechnologie
Les impacts économiques d’Ebola
Catherine Bourdeau-Laferrière
Finissante en génie chimique
Tous ont entendu parler de l’épidémie de
l’Ebola en Afrique qui auraient causé la mort
d’environ 3000 personnes depuis le mois
l’Agence de la santé publique du Canada.
Cette entreprise a vu son titre augmenté de 7%
suite à cette annonce. Une autre compagnie
de mars. Avec l’annonce d’un premier cas
confirmé aux États-Unis, cela a influencé
plusieurs titres sur le marché boursier dans
le domaine pharmaceutique. Aussi, cela a
permis d’attirer l’attention sur une nouvelle
approche à la conception de vaccin;
l’utilisation des plantes.
pharmaceutique aurait eu le feu vert de la
FDA pour augmenter la production de son
traitement, ZMapp, qui aurait permis d’assurer
la guérison de 5 personnes des 7 à qui il aurait
été administré. Mapp Biopharmaceutical a
développé son traitement à l’aide de feuilles de
la plante du tabac.
Suite à la médiatisation intensive de
l’épidémie et à l’appui de plusieurs instances
gouvernementales,
plusieurs
compagnies
pharmaceutiques sont en voie de développer
un possible traitement contre l’Ebola. Suite
à l’annonce d’un premier patient américain
infecté, les titres de plusieurs compagnies
pharmaceutiques
ont
considérablement
augmentés mercredi dernier. C’est notamment
le cas de Tekmira Pharmaceuticals (TKMR) qui a
gagné 18% car la Food and Drug Administration
(FDA) lui aurait permis de commencer les
essais sur des patients infectés du virus ou
supposément infectés. Toutefois, la compagnie
aurait tout de même déclarer ne posséder que
peu d’inventaire de son traitement. Du côté
canadien, la compagnie NewLink Genetics
(NLNK) a reçu en exclusivité le droit de réaliser
un vaccin expérimental contre le virus par
Avec le succès de ce traitement, cela a
attiré l’attention sur cette nouvelle méthode
pour
développer
des
vaccins.
Deux
petites compagnies, Medicago et Caliber
Pharmaceutical, se spécialisent dans la
production de traitement à base de plante. Cela
permettrait de pouvoir fabriquer des vaccins en
quelques semaines plutôt qu’en six mois avec
des œufs de poule par exemple. Cela pourrait
être un grand avantage dans la production de
vaccin contre la grippe car, le virus dominant
n’est pas toujours le même et cela permettrait
de s’adapter plus rapidement. Medicago est
présentement en train de tester son vaccin
contre la grippe sur les personnes âgées et
pourrait lancer leur vaccin d’ici 2019. À la lumière
de ces résultats, cela pourrait bien changer la
dynamique sur le marché des vaccins.
Bibliographie :
Begley, S. (2014) Analysis - Plant-based
vaccines challenge big pharma for $3 billion
flu market. Reuter. Tiré de http://uk.reuters.
com/article/2014/10/01/uk-flu-vaccine-analysisidUKKCN0HQ2ZO20141001
Egan, M. (2014) As Ebola spreads, drug stocks
surge. CNN Money. Tiré de http://money.cnn.
com/2014/10/01/investing/ebola-drug-stockspharmaceuticals-outbreak-tekmira/
Garde, D. (2014) Feds rally behind Mapp
as Ebola spreads, but production remains a
challenge. FierceBiotech. Tiré de http://www.
fiercebiotech.com/story/feds-rally-behindmapp-ebola-spreads-production-remainschallenge/2014-10-02
21
Pharmaceutique et Biotechnologie
L’immuno-oncologie à l’horizon des traitements anti-cancer
Émile Sylvestre
Étudiant à la maitrise en génie civil
Au début du mois de septembre dernier, la
US Food and Drug Administration (FDA) a
approuvé la Pembrolizumab, une nouvelle
2012, Bristol-Myers a affirmé que le nivolumab
aurait réussi à éliminer 28% des tumeurs des
patients affectés par le mélanome, 27% pour le
catégorie de médicament immuno-oncologique. Développée par Merck (MRK.DE), la
Pembrolizumab sera utilise pour traiter le
mélanome, un cancer de la peau développé
au dépens des mélanocytes. L’entreprise
américaine Bristol-Myers Squibb (NYSE
:BMY) espère de prochainement avoir l’approbation de la FDA pour le traitement du
mélanome pour son médicament nommé nivolumab déjà utilisé au Japon.
De manière simplifiée, les cel- lules cancéreuses peuvent empêcher le système immunitaire de les attaquer, mais le pembrolizumab et
le nivolumab font partis d’une catégorie émergente de médicaments nommée « checkpoint
inhibitors », laquelle est en mesure de surmonter cette défense en interagissant avec des protéines à la surface des cellules cancéreuses ou
les cellules T du système immunitaire.
Les géants pharmaceutiques AstraZeneca
(NYSE:AZN), Roche (SWX:ROG), Merck et
Bristol-Myers Squibb sont tous à la poursuite de
cette nouvelle médecine immuno-oncologique.
Plusieurs essais ont montrés que les « checkpoint inhibitors » pourrait être efficaces pour traiter une grande variété de tumeurs malignes. En
cancer des reins et 18% pour les cancers des
poumons avancés. Ces résultats ont depuis fait
monter en flèche le nombre d’études cliniques
avec plus d’une dizaine de milliers de patients.
Les analystes financiers trouvent difficile d’évaluer le marché potentiel de ces traitements.
La banque Citigroup prédit que ces nouveaux
traitements pourraient générer de plus de 35G
$US par année dans une dizaine d’années. La
banque d’investissement Leerink Swan évalue
de son côté des revenues de 29G $US en
2025. Le groupe Decision resources, analysant
l’industrie de la santé est moins optimiste et
évalue des retours d’environ 9G $US en 2022.
Ce marché est difficile à prévoir, car présentement, on ne sait pas combien de cancers différents pourront être traité avec ces médicaments
ni le nombre de doses requises pour un traitement complet.
En fait, plusieurs entreprises pharmaceutiques
planifient des partenariats avec leurs rivaux
pour développer des traitements. Par exemple,
Pfizer (NYSE :PFE), avec leur médicament nommé crizotinib collabore avec Merck et leur pembrolizumab afin de traiter une forme de cancer
de poumon. D’autres collaborations combinent
l’immuno-oncologie avec des traitements de
cancer conventionnels et même la chimiothérapie. Avec toutes ces combinaisons potentielles,
l’analyse financière sera un vrai casse-tête pour
les experts, mais pour les patients atteints du
cancer, cette réalité donne de l’espoir sur le développement des traitements émergents et sur
la compétitivité des prix.
Bibliographie :
The economist, (28 septembre 2014), Why
promising new class cancer treatments so hard
value, The economist, tiré de
w w w. e c o n o m i s t . c o m / . . . / 2 1 6 2 0 2 5 0 - w h y promising-new-class-cancertreatments-sohard-value-priceless-pills
Fool, (28 septembre 2014), 3 pharma giants
battling for immuno-oncology domin, Fool, tiré
de
http://www.fool.com/investing/
general/2014/06/06/3-pharma-giants-battlingfor-immuno-oncology-domin.aspx
23
Pharmaceutique et Biotechnologie
Les géants pharmaceutiques emploient de moins
en moins de personnes
François Marcoux
Étudiant à la maitrise en génie industriel
Entre 2012 et 2013, le nombre d’employés
des géants pharmaceutiques a chuté
de près de 30 000, soit une diminution
d’environ 3%. Sachant que l’année 2012
a été la plus importante de la décennie en
termes d’expirations de brevets, ce résultant
semble peu étonnant. De fait, ce « patent cliff
» a été accompagné d’une diminution des
revenus collectifs de 3.6% entre 2012 et 2013,
témoignant ainsi de la difficulté qu’on l e s
entreprises pharmaceutiques à contrer
la perte de brevets importants. Toutefois,
les expirations de brevets des dernières
années ne sont pas l’unique explication de
la diminution de l’emploi chez les géants
pharmaceutiques. En fait, cette tendance est
observée depuis le début des années 2000.
En effet, au cours des dernières années,
l’industrie pharmaceutique a aussi vu plusieurs
fusions et acquisitions majeures avoir lieu,
créant ainsi des synergies résultant en une
diminution du nombre d’employés total. Par
exemple, Pfizer (NYSE :PFE) a fait l’acquisition
de Pharmacia en 2003, et puis de Wyeth en
2009, consolidant ainsi des joueurs importants
de l’industrie. Semblablement, Sanofi (NYSE
:SNY) a fusionné avec Aventis en 2004 alors
que Novartis (NYSE :NVS) a débuté l’intégration
d’Alcon en 2010.
D’un autre côté, GlaxoSmithKline (NYSE :GSK)
et Eli Lilly (NYSE :LLY), qui n’ont pas participé
à une fusion ou acquisition majeure, ont aussi
diminué leur nombre de salariés dans la dernière
décennie. En préparation à la perte éventuelle
de brevets, plusieurs compagnies ont donc
opté pour une restructuration plutôt que pour
une stratégie de fusion et acquisition agressive.
Typiquement, les départements de recherche et
développement sont ceux les plus touchés par
ces restructurations.
Un autre aspect intéressant de la situation de
l’emploi dans l’industrie pharmaceutique est
que plusieurs compagnies tentent d’affermir
leurs forces via la vente, l’acquisition ou le spinoff de divisions. Par exemple, bien que Pfizer ait
subit une diminution de 15.08% de son nombre
d’employé entre 2012 et 2013, la majeure partie
de cette perte est due au spin-off de leur division
de santé animale, maintenant connue sous le
nom de Zoetis (NYSE :ZTS).
Considérant tout cela, il est étonnant de
constater que le nombre d’employés des géants
pharmaceutiques a tout de même relativement
peu changé dans la dernière décennie, soit de
quelques pourcents seulement. En effet, alors
que le nombre d’employés présents situés
aux États-Unis et en Europe a largement
diminué, il en est entièrement l’inverse pour le
nombre d’employés en Asie. GlaxoSmithKline,
Sanofi et Novartis présentent notamment des
augmentations de respectivement 40%, 34%
et 27% de leur nombre d’employés dans cette
région.
Ainsi, bien que les expirations récentes de
brevets représentent un défi important auquel
les entreprises pharmaceutiques doivent faire
face, il ne s’agit pas là de la racine du problème.
Bien qu’une restructuration des départements
de recherche et développement et les fusions et
acquisitions permettent balancer partiellement
les diminutions de revenus subies en raison des
pertes de brevets, les analystes s’entendent
maintenant pour dire que des solutions plus
radicales seront nécessaires afin de ramener
l’industrie sur le droit chemin.
Bibliographie :
Palmer, Eric. (2 octobre 2014). Top 10 pharma
companies by employees - 2014. Tiré de : http://
www.fiercepharma.com/special-reports/top-10pharma-companies-employees-0
EvaluatePharma. (18 juin 2014). Big pharma
becomes a smaller employer as biotech booms.
Tiré de : http://info.evaluategroup.com/rs/
evaluatepharmaltd/images/EP_Vantage_Big_
Pharma_Becomes_Smaller_Employer_as_
Biotech_Booms_2014.pdf
25
Technologie de l’information
GoPro, un chouchou de Wall Street
Mélik Bouhadra
Étudiant à la maitrise en génie industriel
Suite à l’annonce de sa nouvelle gamme de
caméras, le cours de l’action de l’entreprise
GoPro Inc (NASDAQ: GPRO) a augmenté de
24 $US l’action, en levant 427 M$US, GoPro
voit désormais son titre être transigé à plus de
90 $US. En effet, sa capitalisation boursière
10%, lundi dernier. Depuis le début de son
introduction en bourse, le groupe américain
collectionne les bons coups.
est passée de 3 G $US à plus de 11 G $US,
aujourd’hui. On peut voir, à la figure suivante,
la courte mais impressionnante évolution de
l’action GPRO sur le marché NASDAQ. Son
coefficient β est inférieure à 1 (0,66), c’est-àdire que l’action est susceptible de diminuer
moins que le marché lorsque celui-ci évolue à
la baisse.
Cette semaine, l’entreprise a dévoilé ses trois
nouveaux produits, les caméras de la série
Hero4; la Hero4 Silver et la Hero4 Black, ainsi
que la Hero3 Black Edition. Parmi les nouvelles
fonctionnalités, la première sera équipée d’un
écran tactile en plus de permettre la visualisation
immédiate des vidéos. Dans les
versions
précédentes, il était nécessaire de connecter
la caméra à un appareil intelligent ou à un
ordinateur afin de visionner le contenu filmé. La
Hero4 Black ne comportera pas d’écran tactile,
cependant, elle pourra filmer en ultra haute
définition. Ces appareils se vendront à un prix
plus élevé que les caméras de la dernière série.
Par contre, GoPro s’attaque aussi au marché
plus bas de gamme avec son modèle Hero qui
sera vendu environ 175 $CAN alors que son
modèle le moins cher tournait autour de 350
$CAN. Cette stratégie vise à agrandir le bassin
de consommateurs et à continuer de gagner
des parts de marché.
D’un point de vue financier, GoPro fait beaucoup
d’envieux. Après avoir été introduit en bourse à
GoPro a su révolutionner le monde de la
photographie et profite désormais de son
avantage de premier acteur sur le marché des
caméras pour sports extrêmes. Cependant,
ce marché lucratif attire aussi les plus gros
joueurs de l’industrie. En effet, Sony, Panasonic
et Garmin travaillent tous sur des appareils
de ce type. Un autre danger plane au-dessus
du groupe américain. Certains de ses ratios
financiers sont très élevés, par exemple, sa
valeur boursière est 11 fois plus grande que la
valeur de ses ventes. À titre de comparaison,
le titre de l’entreprise Apple (NASDAQ: AAPL)
qui est plutôt stable sur les marchés possède
un ratio de 3,3 comparé à ses ventes. Si GoPro
n’arrive pas à soutenir sa croissance et à
continuer de développer des produits de qualité,
elle pourrait voir sa valeur chuter car l’entreprise
semble présentement légèrement surévaluée,
d’un point de vue financier.
Figure 1: Cours de l’action GPRO depuis son entrée en bourse (Source:
Bibliographie :
Nicolas Richaud. (30 Septembre 2014) GoPro
se lance dans le tactile et flambe en Bourse.
LesEchos.fr. Tiré de
h t t p : / / w w w. l e s e c h o s . f r / t e c h - m e d i a s /
hightech/0203817801004-camera-goprose-lance-dans-le-tactile-et-flambe-enbourse-1048155.php
Motley Fool. (30 Septembre 2014) What GoPro
Stock Investors Need to Know This Week. www.
nasdaq.com. Tiré de
http://www.nasdaq.com/article/what-goprostock-investors-need-to-know-this-weekcm396970
Yahoo Finance. (2 Octobre 2014) Financial
Informations.
Finance.Yahoo.com.
Tiré
de
https://fr-ca.finance.yahoo.com/
echarts?s=GPRO#symbol=GPRO;range=1d
27
Technologie de l’information
Séparation d’eBay et PayPal, ou la montée en
puissance des paiements par cellulaires
Guillaume Digoin
Étudiant à la maitrise en génie industriel
(30/10/2014) Le Mardi 30 septembre 2014,
le géant Américain eBay (Nasdaq : EBAY)
a annoncé qu’il allait se séparer de sa division PayPal, officiellement pour séparer
ses activités d’enchère en ligne de ses affaires de paiements en ligne. La filiale du
groupe devrait prendre congé début 2015
et devrait être introduite en bourse peu
de temps après. Aussitôt après l’annonce
de scission divulguée, la valeur boursière
d’eBay a fait un bond en avant de 11,2%.
Le bras de fer mené entre le di- recteur général d’eBay, John Donahoe, et l’investisseur activiste Carl Icahn aura finalement été remporté
par ce dernier, qui militait depuis plusieurs mois
à la scission des deux géants. La raison avancée par la compagnie d’enchères en ligne serait
stratégique. C’est en tout cas ce qu’a déclaré
Monsieur Donahoe : « Une revue approfondie
de notre stratégie avec le conseil d’administration montre que maintenir eBay et PayPal
ensemble au-delà de 2015 deviendrait nettement moins avantageux pour chaque activité
d’un point de vue stratégique et concurrentiel ».
PayPal représente environ 41% du chiffre d’affaires d’eBay en 2013, cette scission ne sera donc
pas sans conséquence. On va surtout assister à
un remaniement de la direction des deux futurs
groupes. En particulier, Devin Wenig, actuel président de eBay Marketplaces, devrait prendre la
tête du futur eBay aux dépens de John Donahoe,
ce dernier payant son scepticisme à l’égard de
cette séparation tout au long de l’année. Quant
aux actionnaires, ils recevront des actions dans
la future société PayPal, au prorata de leur
participation actuelle au sein du groupe eBay.
Cette scission est en tout cas un bon moyen pour
PayPal de définir une stratégie propre à ses activités, libéré du poids des consignes d’eBay. La
société de paiement en ligne va maintenant pouvoir se concentrer à innover, en particulier dans
le domaine des paiements en ligne où la concurrence se fait de plus en plus croissante et tenace.
Bibliographie
:
Bloomberg. (30/09/2014) EBay to Split Off
PayPal as Mobile Payments Gain Ground.
Blomberg.com Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2014-0930/ebay-announces-plan-to-separate-frompayments-unit-paypal.html
Les echos. (30/09/2014) eBay va se séparer de
PayPal. Lesechos.fr. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/finance-marches/
banque-assurances/0203818144746-ebay-vase-separer-de-paypal-1048190.php
Le Monde. (30/09/2014 eBay se scinde en deux
et fait de PayPal une société indépendante.
Lemonde.fr. Tiré de :
h t t p : / / w w w. l e m o n d e . f r / e c o n o m i e /
article/2014/09/30/ebay-se-scinde-endeux-et-fait-de-paypal-une-societeindependante_4497044_3234.
html?xtmc=ebay&xtcr=1
29
Technologie de l’information
Windows 10 : la consolidation de l’écosystème
Julie Charron-Latour
Étudiante au doctorat en génie industriel
Cette semaine Microsoft (MSFT : Nasdaq) a dévoilé son nouveau système d’exploitation, Windows 10. Le précédent,
Windows 8, avait su charmer seulement
200 millions consommateurs plutôt que
les 1,5 milliards prévus et ce malgré son
nouveau look
«tuiler » pour naviguer.
Cette fois-ci, Microsoft s’engage à offrir un système d’exploitation compatible avec tous les
formats autant les écrans de 4 que 80 pouces.
Plusieurs stratégies accompagnent ce nouveau système d’exploitation. D’abord, elle
souhaite renouer avec les entreprises en promettant des services sécurisés. Puis, l’entreprise pourrait distribuer gratuitement son nouveau produit pour miser sur la vente de ses
services entourant le Cloud Computing par
exemple. Finalement, Microsoft continue son
intégration verticale et tente de rejoindre directement le public pour contrôler l’ensemble de
son écosystème grâce à l’ouverture prochaine
d’une boutique sur le 5e avenue à New York.
Le dernier mois a amené une autre nouveauté
pour Microsoft, soit l’acquisition de l’entreprise
suédoise Mojang connue pour son jeu vidéo
Minecraft pour 2.8 G$. Depuis 2009, ce jeu, connu
des « geeks » d’informatique, a été téléchargé
plus de 100 millions de fois. Le géant américain
tentera de porter le numéro 1 sur les tablettes
Windows 8 et sur les Windows Phone. Microsoft
possède déjà les franchises Halo et Forza. Cette
acquisition démontre la volonté de Windows de
se concentrer sur de nouveaux marchés pour
contrebalancer les pertes associées à ses activités plus traditionnelles comme la suite Office.
Finalement, en lien avec notre thématique, Microsoft a crée en 2008 un programme, BizSpark,
pour supporter les startup. Les entreprises sélectionnées sont fournies gratuitement en
logiciels, gagnent beaucoup de visibilité et obtiennent du support direct de l’entreprise américaine. Ce n’est pas tout, depuis la dernière
année, Microsoft va plus loin et promet le lancement de nouvelles startup en 12 semaines
grâce à son réseau d’accélérateurs Microsoft
Ventures. Au Québec, l’entreprise ReelyActive,
a été chapeautée par le programme BizSpark.
Elle est composée d’anciens étudiants de
Polytechnique Montréal et leur technologie permet de créer des espaces intelligents.
Bibliographie
:
Benessaieh, Karim. (29/09/2014) Après
Windows 8, place à… Windows 10. Lapresse.
ca. Tiré de : http://techno.lapresse.ca/nouvelles/
logiciels/201409/29/01-4804462-apreswindows-8-place-a-windows-10.php
Jung, Marie. (24/09/2014) Microsoft et les
startups : une relation qui s’intensifie depuis dix
ans. 01Business. Tiré de : http://pro.01net.com/
editorial/627418/microsoft-et-les-startups-unerelation-qui-sintensifie-depuis-dix-ans/
La Presse. (15/09/2014) Microsoft achète
l’auteur de Minecraft pour 2,5 milliards US.
Lapresse.ca. Tiré de : http://techno.lapresse.ca/
jeux-video/201409/15/01-4800279-microsoftachete-lauteur-de-minecraft-pour-25-milliardsus.php
Dungen, Jeffrey. (30/01/2014) Connecting the
Physical and Digital Worlds : A first Person
Perspective by Jeffey Dungen, reelyActive.
BizSpark Featured Startups. Tiré de : http://blogs.
technet.com/b/bizspark_featured_startups/
archive/2014/01/30/connecting-the-physicaland-digital-world-a-first-person-perspective-byjeffrey-dungen.aspx
31
Transport
L’ « A320neo » fait son baptême de l’air
Paul Daigle
Étudiant de troisième année en génie physique
Le groupe Airbus (AIR:FP) a lancé sa
campagne d’essais pour son nouvel avion,
le A320neo. Qu’y a-t-il de nouveau pour ce
220 à 240 pour l’A321) et à atteindre les 20%
d’économie. Ceci n’est pas négligeable pour les
compagnies aériennes qui ont vu leurs coûts en
modèle ? Pourquoi Airbus a-t-il adopté une
nouvelle stratégie ?
carburant monter ces dernières années, dus à
l’augmentation du prix du baril de pétrole.
Le 25 Septembre, le nouvel avion d’Airbus,
le A320neo, a commencé ses vols d’essai.
Pendant la prochaine année, la compagnie va
tester et peaufiner son avion à fuselage étroit.
En fait, il ne s’agit pas d’un avion complètement
nouveau comme son nom l’indique. Il s’agit en
fait d’une amélioration du modèle A320, qui a
été lancé dans les années 1980 et qui s’est
vendu à plus de 6000 exemplaires. Ce nouvel
avion permettra de sauver pas moins de 20%
de carburant par siège selon Airbus. C’est
principalement à cause de nouveaux moteurs
plus efficaces que les opérateurs pourront
économiser le carburant. Le constructeur affirme
que les moteurs de Pratt et Whitney et de CFM
Leap sauveraient 12% de kérosène et que les
améliorations aérodynamiques, comme des
ailerons « sharklets » atteignant les 2.4 mètres,
compteraient pour 3%. D’autres améliorations
sont encore en cours de développement.
En optimisant l’espace de la cabine et en
supprimant une des quatre portes, Airbus a
réussi à augmenter la capacité du A320 (par
exemple de 180 à 189 sièges pour l’A320 et de
Cependant Airbus n’est pas seul, puisque son
rival, Boeing Co. (BA:NYSE), a aussi amélioré
son avion à fuselage étroit le plus populaire, le
737Max. Mais Airbus a une position plus forte
sur le marché en détenant 60% des parts du
marché mondial des avions moyen-courriers
avec l’A320neo. Les deux compagnies ont
évalué que dans les 20 prochaines années, la
demande d’avions neufs moyen-courrier serait
de 22 100 appareils, ce qui compte pour 70%
du marché global de l’aviation. Le « neo » a déjà
reçu 3257 commandes à date, pour 60 clients
différents. Airbus compte augmenter son rythme
de production à 46 A320neo par mois pour
pouvoir combler la demande. À titre comparatif,
la compagnie produit 42 A320 par mois en
ce moment. Airbus surveille tout de même le
marché et réévaluera la demande et pourrait
passer la vitesse supérieure à 50 appareils par
mois.
Sur ce coup là, les deux compagnies ont eu la
même vision et la même stratégie. En effet, au
lieu de développer un avion au complet, elles se
sont basées sur des modèles déjà populaires
et vieillissants et les ont améliorés avec de
nouvelles technologies, qui n’existaient pas
dans les années 1980. Ceci a permis à Airbus
de minimiser ses coûts de développement à
1.5G€ (2.1G$CAD) contre 15G€ (21G$CAD)
pour un nouveau modèle, c’est-à-dire dix fois
moins.
Bibliographie :
Beaujoin, D. (25 septembre 2014). L’A320neo
d’Airbus fait son premier vol. La Presse. Tiré de
http://affaires.lapresse.ca/economie/
transports/201409/25/01-4803439-la320neodairbus-fait-son-premier-vol.php
Siciliano, L. (25 septembre 2014). How important
Is the A320neo to Airbus? The Telegraph. Tiré
de
h t t p : / / w w w. t e l e g r a p h . c o . u k / n e w s /
aviation/11120476/How-important-Is-theA320neo-to-Airbus.html
33
33
Transport
Inde : Un engin spatial indien est entré en orbite
Shahin Ghasemi
Étudiant à la maitrise en génie industriel
24/09/2014) Mangalyaan ou ‘engin marcien’
en Hindi est entré en orbite autour de la
nettement inférieure. Les ingénieurs indiens
ont fait un travail remarquable afin d’optimiser
planète Mars suite à un long voyage de 661
million de kilomètres. L’inde est entré dans
tous les aspects structurels de la mission, de
la charge utile aux composants de la fusée.
l’histoire au côté des États-Unis, de la Russie
et de l’Europe pour avoir un satellite orbitant
Le faible coût de la main-d’œuvre indienne
a été un élément non négligeable du faible
la planète rouge.
coût de la mission. Par contre, le niveau de
sophistication de la charge utile indienne
L’inde a fait l’impossible, déclara le premier
ministre Narendra Modi suite à son discours
à Bengaluru. Le but de la mission consiste
à étudier la surface indienne ainsi que la
composition atmosphérique de la planète
est nettement inférieur à celle du MAVEN
américain. De plus la durée de la mission
de l’engin indien est prévue pour 6 mois et
le MAVEN sera en orbite dans l’optique de
en quête de signe de vie. En comparaison
avec les États-Unis, les Indiens nt été très
mieux échantillonner la haute atmosphère
martienne pendant une année.
efficaces en terme de coût total de la mission.
Le voyage au complet a couté près de 74 M$
Selon la NASA, plus de la moitié des missions
martiennes depuis les années 60 ont échoué.
tandis que la mission MAVEN américaine
a couté plus de 9 fois plus cher frôlant les
La réussite de la mission indienne prouve que
l’exploration spatiale est plus abordable que
671M$. Il est intéressant de prendre note
que seul le coût relié au transport du satellite
(Fusée, carburant, équipe de lancement)
américain [187M$] est supérieur au coût total
de la mission indienne.
Le faible coût de la mission indienne est
attribué à plusieurs facteurs. Tout d’abord, la
masse de la charge utile et de la fusée est
l’on pensait. Le futur de l’exploration spatiale
n’a jamais été aussi prometteur.
Bibliographie :
Nagarajan, G. (24 septembre 2014). India
beats China to Mars orbit at 11% cost of US
probe. Bloomberg news. Tiré de http://www.
bloomberg.com/news/2014-09-24/india-beatschina-to-mars-orbit-at-11-cost-of-u-s-probe.
html
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