11.08 Discours à l`Hôtel de Ville de Garges-lès
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11.08 Discours à l`Hôtel de Ville de Garges-lès
PREMIER MINISTRE ___________ SERVICE DE PRESSE Discours du Premier ministre François FILLON à l’Hôtel de Ville de Garges-lès-Gonesse Lundi 8 novembre 2010 Hôtel de Matignon – 57, rue de Varenne 75007 PARIS Monsieur le Maire, Mesdames et messieurs, D’abord monsieur le Maire je voudrais vous remercier pour la chaleur de cet accueil. Nous en avions bien besoin compte tenu des intempéries que nous avons du affronter à l’extérieur. On se serait cru dans le nord Finistère, mais cela n’est pas étonnant quand on dit que le maire de Garges-Lès-Gonesse est un ancien marin, il n’y a donc rien d’étonnant à ce que nous ayons du affronter une véritable tempête de grande marée. C’est pour moi un très grand plaisir de revenir à Garges-Lès-Gonesse où j’avais eu l’occasion à deux reprises de venir du temps de Nelly OLIN, et je peux ainsi mesurer le chemin qui a été parcouru en particulier grâce à l’action déterminée que vous menez. Une action généreuse, une action innovante. J’ai moi-même été longtemps maire et je peux mesurer les efforts que vous déployez pour reconfigurer l’espace urbain et l’espace social. La qualité des réalisations que nous venons de visiter est la preuve qu’il n’y a pas de territoire, comme vous l’avez si bien dit, qu’il n’y a pas de territoire condamné à cumuler toutes les épreuves. Vous avez montré qu’en abattant des murs dégradés, on pouvait repenser l’avenir. Depuis 2003, la mobilisation des pouvoirs publics en faveur de la rénovation urbaine a été massive. A travers l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, créée par Jean-Louis BORLOO, 12 milliards d’euros ont été engagés par l’Etat pour restructurer les quartiers, soit plus de 42 milliards d’euros de travaux financés. Les quartiers de «La Muette», des «Doucettes», de la «Dame blanche» ont été parmi les tout premiers bénéficiaires de cet engagement, avec un investissement de 361 millions d’euros. Tous les acteurs de terrain le reconnaissent, le Plan National de Rénovation Urbaine est une réussite. Les résultats sont visibles, ce sont des résultats concrets. En 2009, nous avons même assisté à un basculement puisque désormais on construit dans le cadre de ce plan plus de logements que l’on n’en démolit : 22 000 habitats dégradés ont été démolis sur l’année, pour plus de 27 000 logements sociaux construits, auxquels il faut ajouter les 62 000 logements réhabilités. Au cours des prochaines années, c’est à travers ce plan le quotidien de 4 millions d’habitants qui s’en trouvera modifié, avec la production de quelques 130 000 logements en fin du programme, mais aussi avec de nouveaux équipements publics. Grâce au plan de relance qui a été mis en œuvre avec beaucoup d’énergie par Patrick DEVEDJIAN, nous avons pu accélérer le rythme de ces réalisations, et le centre Dulcie September que nous venons de visiter en est un exemple de cette accélération qui a été rendu possible grâce au plan de relance. Avec ce plan, plus de 1 200 opérations de rénovation, dans 270 quartiers ont pu être accompagnées. Au total, ce sont 12 000 logements sociaux qui ont été construits, 30 000 logements qui ont été réhabilités, 18 000 logements qui ont été résidentialisés. Voilà, ceci dans un contexte qui était un contexte de crise économique et financière grave, nous avons avec le Président de la République estimé qu’il fallait miser sur l’investissement pour sortir plus vite de cette crise et pour faire en sorte que l’activité économique ne soit pas complètement pénalisée par la chute globale de la croissance en Europe et dans le monde. Je pense que c’est un bon choix, un choix que personne ne peut regretter et qui a aujourd’hui donné des résultats qu’on attendait. L’Etat, les collectivités locales, les partenaires sociaux, les bailleurs, le succès du Plan National de Rénovation Urbaine résulte d’une mobilisation collective qui démontre que notre pays peut et sait rassembler ses forces lorsque l’enjeu est important. Et je veux à cette 2 occasion, rendre hommage au président de l’ANRU, mon ami Gérard HAMEL, qui est luimême maire et qui a lui-même une grande expérience de la rénovation urbaine, et à Pierre SALLENAVE, son directeur général – que je connais aussi un peu, puisqu’il a été mon collaborateur - et à l’ensemble de leurs équipes. L’élan qu’ils ont impulsé pour améliorer l’habitat va être amplifié puisque nous prévoyons dans le projet de loi de finances de mobiliser les capacités financières des opérateurs HLM à hauteur de 340 millions d’euros chaque année. Cet effort urbain n’a évidemment de sens que s’il s’inscrit dans une stratégie plus globale. Et vous l’avez évoqué, la rénovation ce n’est pas seulement les murs, c’est l’emploi, c’est l’éducation, c’est la sécurité, ce sont les infrastructures de transport. Au fond c’est toute une chaîne de développement, de socialisation, de désenclavement que nous devons progressivement retisser. L’amélioration des transports de l’ensemble du Grand Paris, et notamment le désenclavement des territoires aujourd’hui mal desservis, sont un des objectifs principaux de la loi qui a été votée par le Parlement en juin dernier. Nous sommes dans la phase des débats publics. Je sais que certains projets vous intéressent particulièrement, je pense à la gare du triangle de Gonesse. Quelque soit le tracé finalement retenu, je veux vous dire et je m’y engage personnellement que le gouvernement sera très attentif à ce que ce choix bénéficie pleinement aux habitants du Val de France. Ici comme dans beaucoup d’autres quartiers, il existe des énergies, il existe des compétences qui ne demandent qu’à s’exprimer et pour autant nous savons que trouver un emploi stable, réaliser ses projets, c’est souvent un chemin très difficile, un chemin parsemé d’embûches. Et c’est évidemment encore plus vrai lorsqu’on est dans une période de crise économique et financière comme celle que nous traversons. Pour aider les jeunes à s’orienter nous avons, avec Eric WOERTH, avancé des solutions. Les contrats d’autonomie que nous avons créés bénéficient aujourd’hui à 35.000 jeunes et pour ceux qui jouent le jeu jusqu’au bout, la moitié décroche un emploi ou une formation qualifiante. Cette avancée a été possible grâce à l’engagement de grandes entreprises, grâce à l’engagement des fédérations professionnelles qui ont choisi de s’associer au plan Espoir banlieues qui a été lancé par Fadéla AMARA. Les élus que vous êtes le savent bien, cette politique de la ville elle a d’abord et avant tout besoin de stabilité, elle a besoin de continuité. Je pense aux contrats urbains de cohésion sociale. Leurs projets ont besoin d’un cadre stable, d’un cadre pérenne pour pouvoir se déployer. Les acteurs de ces contrats ont besoin de visibilité pour travailler. Et donc nous allons prolonger la génération actuelle de ces contrats jusqu’en 2014. En choisissant cette date, nous choisissons de mettre en cohérence les contrats avec la réalité de la vie politique locale. C’est d’ailleurs ce que préconisaient Gérard HAMEL et Pierre ANDRÉ dans le rapport qu’ils m’ont remis il y a un an. C’était également l’avis du Conseil National des Villes. Mais la politique de la ville n’est pas seulement qu’une question de moyens. Les efforts consentis par la solidarité nationale doivent être mieux pilotés, les résultats doivent être davantage évalués et les insuffisances doivent être identifiées. Nous sommes dans une période qui sera une période longue où l’argent public est rare, eh bien il faut éviter le saupoudrage et il faut éviter la dispersion. Il faut mieux cibler les besoins prioritaires, et pour cela nous devons engager une réflexion cruciale que nous allons engager dès 2011pour établir les 3 critères de sélection qui présideront à la future géographie de la politique de la ville et qui permettront une concentration des crédits sur les quartiers qui en ont le plus besoin. Je sais que beaucoup d’élus des quartiers les plus difficiles trouvent que ça ne va pas assez vite, et auraient aimé que cette révision de la géographie de la politique de la ville se fasse plus vite, en même temps chacun voit bien qu’il y a des programmes qui sont engagés, des municipalités qui ont initié des projets, on ne peut pas du jour au lendemain arrêter les choses, donner des coups d’accordéon. Il faut de la continuité, de la cohérence et c’est ce que nous sommes en train de faire. Depuis plusieurs années, on tend à oublier que la vocation d’une politique de la ville, c’est de compenser des déséquilibres localisés et cela n’est pas de se substituer aux politiques de droit commun. La politique de la ville c’est un complément par définition. Je pense qu’il faut le rappeler, mais il ne faut pas simplement le rappeler il faut en tirer les conséquences. Pour que l’ensemble des acteurs publics concoure à rétablir les équilibres, j’ai annoncé en mai dernier que nous lancerions une expérimentation de contractualisation du droit commun. Elle se fera au travers de contrats urbains de cohésion sociale expérimentaux que nous allons mettre en place sur une trentaine de sites. Ces contrats prévoiront des engagements très concrets de l’Etat, des collectivités territoriales, de Pôle emploi, et ils mettront l’accent sur trois domaines prioritaires : l’emploi, l’éducation et la sécurité. Si on veut faire venir des entreprises dans les quartiers, si on veut développer l’économie, la première des conditions c’est évidemment d’assurer la sécurité. Il n’y a pas de progrès possible si le désordre, la violence, la peur prennent le pas sur la confiance et sur le respect du droit. Entre l’insécurité, la désaffection économique, la ghettoïsation sociale, il y a un lien évident. La sécurité, elle doit être effective partout et pour tous. Et il faut, pour assumer chacun nos responsabilités, regarder les choses en face, mais aussi tordre le cou à beaucoup de clichés. La réalité des quartiers, c’est dans trop d’endroits encore, la délinquance et l’incivisme. Mais la réalité des quartiers, c’est aussi l’honnêteté, le mérite et l’ambition de réussir de l’immense majorité des habitants qui y vivent. A ceux qui respectent les lois de la République, à ceux qui vivent de leur travail, à ceux qui veulent créer de l’activité, à ceux qui transmettent à leurs enfants les valeurs fondamentales de la vie en société, nous avons collectivement le devoir d’apporter la sécurité nécessaire à leur épanouissement. Sous l’impulsion du Président de la République, l’autorité de l’Etat s’est renforcée là où souvent personne ne l’attendait plus. 33 groupes d’intervention régionaux ont été créés. Ces groupes d’intervention régionaux mutualisent, ce qui aurait du être fait depuis longtemps, les compétences des policiers, des gendarmes, des douaniers, des agents du Fisc pour lutter contre les trafics et contre l’économie souterraine, en s’attaquant aux avoirs criminels. Nous avons développé la vidéoprotection, dont le rôle dans la prévention, dans la dissuasion et dans l’élucidation ne se discute pas à mes yeux. Nous avons lancé sept plans d’action contre les cambriolages, contre les trafics de stupéfiants, contre les bandes, contre les violences scolaires, contre la délinquance dans les transports en commun, contre le hooliganisme et les agressions contre les personnes âgées. Nous avons renforcé la coopération de tous les acteurs, parce que vraiment s’il y a un sujet où le cloisonnement, les querelles de chapelle conduisent toujours à l’échec, c’est bien celui-là, et 4 nous avons donné aux maires les moyens de jouer un rôle accru dans la protection de nos concitoyens. Depuis 2002, la délinquance dans notre pays a diminué. Le taux d’élucidation qui était de 1 sur 4, est maintenant de 1 sur 3. Et ici à Garges-lès-Gonesse, la délinquance générale a baissé de plus de 4% depuis le début 2010. Mais il y a tellement encore à faire ! Il y a tellement encore à faire quand on voit combien sont nombreux nos concitoyens qui subissent encore cette délinquance qui mine leur vie quotidienne. Nous devons inlassablement et fermement poursuivre nos efforts, et cela à tous les niveaux. L’action de la police, l’action du Fisc, l’action des douanes n’a de sens que si elle est suivie d’une réponse judiciaire adaptée, c’est-à-dire d’une réponse judiciaire qui soit suffisamment dissuasive. Nous devrons, dans les mois qui viennent, réfléchir et agir pour rendre plus cohérente notre politique pénale. Je pense en particulier à la nécessité de rendre plus effective l’exécution des courtes peines de prison, à un meilleur suivi judiciaire des affaires qui troublent l’ordre public, en s’attaquant à la délinquance multiréitérante. Mais l’autorité de la loi, nous devons chacun d’entre nous en être bien convaincus, l’autorité de la loi ne dépend pas seulement de la force publique. L’autorité de la loi c’est un enjeu de société, c'est-à-dire que c’est un enjeu qui dépend en réalité de chacun de nous. Face à la culture de la violence, nous avons besoin d’un consensus civique, nous avons besoin d’un consensus moral qui soit partagé par tous. Des policiers aux pompiers, des enseignants aux conducteurs de bus, des agents de l’administration aux gardiens d’immeuble, ceux qui incarnent nos institutions, ceux qui servent l’Etat, ceux qui servent le bien public doivent être respectés. Oui, l’autorité dépend du civisme, l’autorité dépend de la morale que nous avons en partage et elle dépend aussi de la confiance que la République doit inspirer à nos concitoyens. Depuis son origine, c’est l’école de la République qui porte les aspirations de notre peuple. Dans les quartiers, la promotion sociale par l’école a connu des échecs et nous devons le reconnaître, et il faut la relancer. L’égalité des chances, c’est lutter contre le sentiment que les destins s’écrivent sans que chacun ait toutes les cartes en main. Nous avons augmenté le nombre des élèves boursiers dans les classes préparatoires, et on doit encore faire mieux. Nous avons lancé les cordées de la réussite, pour détecter et pour aider les talents à rejoindre les filières d’excellence. Nous avons créé les internats d’excellence pour que les élèves qui le souhaitent puissent travailler dans les meilleures conditions matérielles. Le premier internat d’excellence a été ouvert à la rentrée 2009. Onze nouveaux internats d’excellence ont été ouverts à cette rentrée 2010. Et nous avons inscrit 300 millions d’euros, dans le Grand Emprunt, qui vont être consacrés aux internats d’excellence. Ce qui montre monsieur le Maire que nous partageons complètement la remarque que vous avez faite tout à l’heure en disant qu’au fond ces investissements sont bien des investissements d’avenir qui débouchent sur le développement économique, qui débouchent sur la cohésion spéciale et qui débouchent sur l’emploi. Longtemps, on a estimé que pour améliorer les résultats scolaires, il fallait simplement mettre davantage de moyens. Cela a été la logique des zones d'éducation prioritaires. 5 Aujourd’hui, nous cherchons plus d’efficacité. Nous cherchons plus d’efficacité en mettant l’accent sur la constitution de réseaux et en mettant l’accent sur l’attention personnalisée aux élèves. Contre le décrochage scolaire, nous insistons sur l'adaptation de l'offre scolaire mais aussi sur des mesures de prévention et de suivi de l'absentéisme des élèves. Les coordinations locales, qui rassemblent tous les acteurs impliqués, à l’échelle du quartier, assurent le repérage des décrocheurs et doivent veiller autant que faire ce peut, à leur proposer des solutions individuelles. Ceux qui sont en difficulté ne doivent pas en effet se sentir abandonnés. Et ceux qui réussissent ne doivent pas être découragés par un sentiment de fatalité. La volonté, le travail, la discipline doivent être récompensés. C’est l’effort de l’Etat mais c’est aussi l’effort des acteurs de l’éducation nationale. C’est aussi l’effort de tous les acteurs locaux, et c’est enfin l’effort des élèves et de leurs parents. Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs, j’ai tenu à me rendre parmi vous parce qu’on ne dit jamais assez que nos quartiers sont aussi des lieux où il existe une formidable énergie positive qui ne demande qu’à être soutenue et à être valorisée. Parler des quartiers lorsqu’il y a des tensions, lorsqu’il y a des violences, des trafics, c’est légitime parce que trop longtemps on a passé sous silence ce qui se passait dans certaines cités et ce faisant, on a ignoré la souffrance des habitants qui ne se sentaient plus protégés dans leurs droits. Mais ne parler que de cela, n’évoquer que les échecs, c’est oublier toutes les initiatives qui ont été prises par les élus locaux, c’est oublier toutes ces actions économiques et sociales qui ont été développées par les acteurs de terrains, c’est oublier la part de dévouement, la part d’abnégation, de générosité qui inspire les associations de quartiers, c’est oublier tous ces habitants, toutes ces familles, qui se débattent avec dignité et avec espoir dans les difficultés de la vie quotidienne. Durant plusieurs décennies nous avons fait des erreurs, et notamment nous avons fait des erreurs en termes d’urbanisme et de mixité sociale. Plusieurs de nos banlieues sont ainsi devenues les réceptacles de toutes nos difficultés nationales : le chômage, l’insécurité, l’échec scolaire, l’immigration mal régulée, la désocialisation, la dévalorisation aussi de nos valeurs civiques. Tout ceci s’est d’une certaine façon condensé sur les quartiers. Eh bien pas à pas, nous essayons ensemble de surmonter ces échecs. C’est une entreprise de longue haleine, c’est une entreprise qui réclame beaucoup d’humilité, beaucoup de sincérité mais aussi beaucoup de vérité. D’humilité, parce que les choses ne vont jamais aussi vite qu’espéré et parce que les succès sont souvent fragiles. Sincérité, parce que nous sommes dans une période où l’état de nos finances publiques limite nos marges de manœuvre. Vérité enfin, parce que je crois que nous sommes dans un temps où chacun doit s’efforcer de donner à la République un peu plus que ce que la République nous donne. Je veux dire par là que l’avenir de notre pays dépend aussi de chacun d’entre-nous, l’avenir de notre pays dépend de nos efforts, de notre sens de l’intérêt général et de notre responsabilité personnelle. 6 Les pouvoirs publics ont besoin des citoyens ! Sans le soutien, sans celui des associations, des familles, l’éducation des enfants, la tranquillité publique, l’intégration ne pourront jamais pleinement réussir. La République c’est pour tous mais la République n’est pour tous que si nous sommes tous engagés pour la République ! A Garges-lès-Gonesse, je sais monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs que vous êtes pleinement conscients de tout cela. Parmi vous, je veux vous dire que j’ai ressenti une grande volonté de combattre l’adversité, une volonté de bâtir les conditions de l’avenir. Je mesure toutes les difficultés qu’il vous faut surmonter, mais je discerne aussi les talents et les espoirs qui animent votre ville. Je suis venu ici, Monsieur le Maire, pour saluer, pour encourager, pour épauler, pour remercier tous ceux qui, comme vous, donnent le meilleur d’eux même, et en faisant cela vous donnez à la France les chances de son succès. 7