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Lundi 13 avril 2015 | Numéro 69 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR | [email protected] | Rédacteur en chef: François Schaller ÉLECTIONS À ZURICH Large succès du PLR PAGE 9 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE DOW JONES 18057.65 18050 18000 17950 17900 +0.83% +0.55% SWISS PRIVATE EQUITY CONFERENCE Les opportunités du choc monétaire PAGE 4 APRÈS L’ACCORD FISCAL SUISSE-ITALIE Les craintes post-régularisation PAGE 3 NET RECUL DES CRÉATIONS DE START-UP La Suisse occidentale résiste PAGE 5 SECTEUR HORLOGER SELON VONTOBEL Fondamentaux inébranlables PAGE 4 SURPRISE À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE NZZ Jornod facilement reconduit PAGE 5 PAS DE DÉFICIT POLITIQUE EN FRANCE Et les réformes structurelles? PAGE 21 LE STSA À CONTRARIO DES IDÉES REÇUES Les marges étroites du négoce PAGE 2 PRODUITS STRUCTURÉS Le rendez-vous du lundi PAGE 12 Avenir mondial du hub suisse DAVID FRANSEN. Le président du STSA ouvre l’édition spéciale du magazine Commodities réalisé avec L’Agefi pour la seconde fois. Le Swiss Trading and Shipping Association (STSA) est très diversifié. Il regroupe des négociants en matières premières, des sociétés de certification, des armateurs, assureurs, banques, consultants et nombreuses autres entreprises hautement spécialisées. «Nous sommes tous différents mais partageons un objectif commun, précise David Fransen. Nous voulons que la Suisse reste un pôle leader d’expertise. Le niveau des compétences professionnelles et des connaissances accumulées ici depuis des décennies est unique. Il doit être préservé et défendu contre la concurrence des autres places. Il doit aussi se développer pour que la Suisse puisse continuer à prospérer dans sa position de leader du marché.» Les associations faitières de Genève, Lugano et Zoug se sont unies dans ce but en octobre dernier pour s’exprimer d’une voix commune. Cette deuxième édition consacrée au secteur suisse du négoce des matières premières aborde sa position sur certains des thèmes internationaux les plus importants. Parce que le commerce des produits de base ne connaît pas de frontières. Règlementations et sanctions, responsabilité sociale et gouvernance, éthique et droits humains, changements climatiques et développement: il ya beaucoup à faire. Les négociants ont un rôle majeur à jouer. Ils sont conscients de l’intérêt croissant du public, et des attentes de la société civile. SUPPLÉMENT COMMODITIES Les rémunérations comme dénominateur commun ASSEMBLÉES GÉNÉRALES. La rétribution des dirigeants est désormais un sujet central et contestée parfois. PHILIPPE REY La saison des assemblées générales a bien commencé. Celles de Novartis, Roche, Geberit, SGS, Givaudan, Swisscom et Zurich ont déjà eu lieu sans encombre. D’autres grandes cotations doivent encore franchir cette étape annuelle. Entre autres Holcim (aujourd’hui), Julius Baer Group (mercredi), Nestlé (jeudi) et Adecco Group (le 21avril). Credit Suisse et UBS tiendront la leur les 24 avril et 7 mai prochains. Le point central et parfois contesté des assemblées générales ordinaires (AGO) est la rémunération des dirigeants (souvent à juste titre en cas de création de valeur pérenne insuffisante). L’ordonnance contre les rémunérations abusives dans les sociétés cotées est entrée en vigueur le 1er janvier 2014. Elle impose la soumission à l’approbation des actionnaires de la rémunération maximale du conseil d’adminis- ACTIVITÉS D’UBER À GENÈVE tration pour la prochaine période statutaire (cette année pour l’AGO de 2015 à celle de 2016), et la rémunération totale maximale de la direction pour la prochaine année fiscale. Par ailleurs, un vote consultatif sur le rapport de rémunération est en principe proposé aux actionnaires. Il s’agit là de points courants. Des thèmes extraordinaires seront particulièrement disputés demain s’agissant de Sika (la suppression de la clause d’opting out et le contrôle spécial), de Holcim le 8 mai (l’augmentation de capital pour l’échange d’actions avec Lafarge) ou encore Komax (la suppression de la limitation des droits de vote à 5%). Un consensus plus ou moins solide entre le conseil d’administration et des actionnaires activistes a été trouvé concernant la gouvernance d’entreprise pour Gategroup, dont l’assemblée se tiendra ce jeudi-ci. SUITE PAGE 6 FUST DANS STARRAG ET TORNOS Interprétation Certainement divergente de pas un signal la concurrence de rupture La corporation des taxis a fixé un ultimatum à l’Etat jusqu’à mercredi. Juste avant les vacances de Pâques, l’avocat représentant les taxis de Genève a mis en demeure l’Etat de faire respecter la loi sur les taxis, à laquelle le groupe américain Uber ne se plierait pas. En mettant un ultimatum au 15 avril. L’Etat de Genève n’a pas encore donné suite, mais une réaction de sa part est attendue au milieu de la semaine (mercredi probablement). D’après la porte parole du Département de l’économie et de la sécurité, aucune communication particulière n’est pourtant prévue. Il est étonnant de constater les di- vergences d’interprétation de la concurrence qui se cristallisent autour d’Uber à Genève spécifiquement. Même si de nombreux remous ont eu lieu dans d’autres pays, il n’y a que le service Uber pop qui a parfois été interdit (chauffeurs particuliers). Dans aucune ville la société Uber n’a été interdite, ni son service Uber x (chauffeurs professionnels), proposé à Genève. A Lausanne, Bâle ou Zurich, Uber ne fait pas l’objet de contestations similaires. Et alors que les taxis genevois considèrent qu’Uber pratique une concurrence déloyale, l’avocat d’Uber estime que les taxis sont en situation de quasi monopole et pratiquent une entente sur les prix (voir aussi L’Agefi de vendredi dernier). PAGE 5 Walter Fust personnifie en quelque sorte les espoirs que l’on peut encore mettre dans le développement, tout au moins le maintien d’une industrie des machines «classique» et significative en Suisse. Et quand Walter Fust annonce qu’il se retire de la présidence de Starrag, des doutes surgissent aussitôt. S’agissant non seulement du groupe saint-gallois, mais aussi de Tornos à Moutier, l’autre grande position industrielle visible (Walter Fust est un actionnaire très diversifié). Premier recadrage: si le retrait de la présidence revêt une portée symbolique importante, ce n’est en aucun cas le signe d’une rupture. Au contraire, toute la démarche s’inscrit dans la stratégie d’équipe que Walter Fust a tou- WALTER FUST. Figure tutélaire de la machine-outil en Suisse. jours déployée au cours de sa carrière d’investisseur actif. En l’occurrence, la succession chez Starrag a été préparée depuis une année, avec la nomination de Daniel Frutig comme administrateur, maintenant proposé à la présidence du conseil. Sa position d’actionnaire majoritaire est par ailleurs maintenue. PAGE 7 ÉDITORIAL GRÉGOIRE BARBEY Tamoil: grande bataille judiciaire en vue Aucune annonce particulière n’a été faite du côté de l’Etat du Valais depuis que Tamoil a décidé de repousser cinq potentiels repreneurs pour la raffinerie de Collombey. Hormis la mise en garde du président du Conseil d’Etat Jean-Michel Cina à l’égard de l’entreprise: l’administration a commandé plusieurs avis de droit. Patience donc. Le signal émis par la direction de Tamoil est néanmoins inquiétant. La presse a fait état début avril du démontage des catalyseurs de la raffinerie contenant des métaux précieux. Probablement pour les revendre (pour un montant estimé entre 5 et 6 millions de francs). Le gouvernement a confirmé être au courant. Les députés voient dans l’attitude de Tamoil la volonté de quitter les lieux et de laisser à la collectivité le soin d’assumer les coûts du démantèlement et de l’assainissement du site. L’Etat avait pourtant demandé à la direction de ne pas rendre inutilisable les catalyseurs pour ne pas prétériter un éventuel repreneur. L’entreprise a décidé de ne pas suivre les recommandations du gouvernement. Ce qui implique qu’au cas où l’usine serait reprise, sa mise en service nécessiterait plusieurs mois. Il semble clair que Tamoil s’oriente vers l’abandon du site. L’Etat ne veut toutefois pas se précipiter, estimant qu’il n’a aucune base légale pour agir. Il s’agit d’un cas d’école: une société étrangère possédant un actionnariat obscur et de grands risques de contaminations environnementales. Mais même si un avis de droit venait à éclaircir la marge de manœuvre, la décision qui en découlerait serait for- cément contestée par Tamoil devant les tribunaux. La bataille judiciaire est inévitable. Le Conseil d’Etat pourrait prendre le risque de trancher sans base légale pour gagner du temps. La situation est inédite et fera de toute façon jurisprudence. Qu’a-til à y perdre à ce stade?n Audit Fiduciaire Conseil www.bdo.ch 9HRLEMB*jeiaae+[L\K\A\B\G SMI 9471.46 9480 9450 9420 9390