Constellation Merce Cunningham

Transcription

Constellation Merce Cunningham
Saison adc 09-10
Yann Marussich - Maud Liardon –
Merce Cunningham Dance Company/Constellation Merce
Cunningham – Jérôme Bel – Boris Charmatz / Foofwa d’Imobilité – Marco Berrettini – Tiago Guedes – Raimund Hoghe –
Eugénie Rebetez – Barbara Schlittler – Virgilio Sieni – Sidi Larbi Cherkaoui – Gregory Maqoma – Pascal Rambert – Cécile Proust
©Marc Seliger
Constellation Merce Cunningham
Le monument Cunningham, visionnaire aux cent cinquante pièces, domine l’art chorégraphique
de la deuxième moitié du vingtième siècle. Merce Cunningham fêtait ses nonante ans le 16 avril
dernier et s’est éteint le 26 juillet dernier. Sa compagnie fait halte à Genève avec trois pièces
de répertoire. Le rendez-vous est rare et incontournable ! Pour l’attendre et le prolonger, une
Constellation Merce Cunningham traverse le ciel genevois pendant six semaines :
spectacles, films, expositions, conférences et classes sont au programme !
Du 5 novembre au 18 décembre 2009
Réservations :
Spectacles de la MCDC au BFM : Théâtre Forum Meyrin - 022 989 34 34 - www.forum-meyrin.ch
Autres manifestations : information à l’adc, 022 329 44 00 / www.adc-geneve.ch / [email protected]
Réservations : 022 320 06 06 / www.adc-geneve.ch
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Constellation Merce Cunnigham : Calendrier
SPECTACLES
Merce Cunningham Dance Company : trois pièces de répertoire
CRWDSPCR (1993), Second Hand (1970), Squaregame (1976)
Au Bâtiment des Forces Motrices les 26, 27 et 28 novembre 2009 à 20h30
(p. 4)
Cédric Andrieux – Jérôme Bel, du 1er au 4 décembre
A la Salle des Eaux-Vives à 20h30
(p. 11)
50 ans de danse – Boris Charmatz et Musings – Foofwa d’Imobilité, 17 et 18 décembre
A la Salle des Eaux-Vives à 20h30
(p. 12-13)
EXPOSITIONS à la Fondation Fluxum …
(p. 14)
Frederic Ruegg : Merce Cunningham et Compagnie
Du 5 au 13 novembre, de 12h à 18h
Merce Cunningham : Other Animals : Drawing and Journals
Exposition historique : Merce Cunningham Dance Company, past and present
Du 19 novembre au 18 décembre de 12h à 18h ou sur rendez-vous. Relâches les 5, 6, 12, 13 décembre
FILMS
(p. 16)
Merce Cunningham, une vie de danse, réalisé par Charles Atlas, en présence de Patrick Bensard, directeur
de la Cinémathèque de la danse à Paris, le 9 novembre à la Fondation Fluxum à 19h
Merce by Merce by Paik et Channel/Inserts, réalisé par Charles Atlas et Merce Cunningham, le 15
décembre, à la Fondation Fluxum à 19h
Cage/Cunningham, réalisé par Elliot Caplan
Le 16 novembre au cinéma Les Scala à Genève, le 17 novembre au Ciné Actuel à Annemasse à 19h
CONFERENCE ET CLASSES
(p. 19)
Conférence d’Annie Suquet : La pensée du mouvement selon Merce Cunningham: une radicalité toujours
active, le 5 novembre à 19h
Table ronde : After Merce, ou le leg du maître à la danse
Modérateur : Jean-Marc Adolphe, le 18 décembre de 11h à 14h
A la Fondation Fluxum
Adressé aux professionnels :
Mercexerce par Foofwa, atelier, du 26 octobre au 13 novembre au Studio Consuelo
Studyday, le 27 novembre à la Fondation Fluxum
Masterclass, le 28 novembre au Bâtiment des Forces Motrices
Contact presse :
Jeanne Conscience
Association pour la Danse Contemporaine
[email protected]
022 329 44 00
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L’adc – la Fondation Fluxum - Théâtre Forum Meyrin
La Constellation Merce Cunnningham est un projet de l’adc et de la Fondation Fluxum. L’accueil de la Merce
Cunningham Dance Company est un projet de l’adc à Genève, réalisé en co-production avec la Fondation
Fluxum et le Théâtre Forum Meyrin. En partenariat avec Bonlieu-Scène Nationale à Annecy et Château Rouge
à Annemasse.
L’association pour la danse contemporaine (ADC) est avant tout une structure de programmation qui présente à
la Salle des Eaux-Vives, à Genève, des spectacles de danse contemporaine. A côté de sa programmation,
l’adc gère trois studios de danse à la Maison des Arts du Grütli. Elle réalise une parution trimestrielle, le Journal
de l’adc. Elle s’implique et développe des projets de médiations. Elle tient un Centre de documentation sur la
danse et un site Internet. Elle organise aussi, avec ses partenaires, des cycles de conférences, des projections
de films de danse, des rencontres avec le public, des bus en-cas pour voir des spectacles hors du canton de
Genève.
Fluxum a pour vocation d'encourager, de concevoir, de réaliser et de promouvoir des projets artistiques et
culturels à Genève, en Suisse et à l'étranger. La fondation soutient la promotion d'évènements par la création
d'un réseau de partenariat entre les créateurs, les concepteurs, les institutions, les sponsors et les producteurs.
Elle encourage également d'autres Fondations suisses, étrangères ou internationales à participer aux projets
collaboratifs ainsi que l'enseignement de la danse professionnelle et le soutien aux jeunes danseurs et
créateurs. Fluxum peut constituer un centre de documentation et de réflexion sur la danse et les arts pour
donner des conseils en événements culturels artistiques, alimenter la création et la réalisation de nouveaux
projets multidisciplinaires ou multiartistiques et peut également créer et administrer des espaces multiculturels.
Voué pour l’essentiel à la diffusion des arts de la scène, le Théâtre Forum Meyrin a, dès son ouverture, pris une
place importante dans le paysage culturel régional. Sa saison constituée de 35 spectacles, de renommée
internationale, se veut multidisciplinaire mêlant ainsi théâtre, danse, humour, variété, musique classique, du
monde, actuelle, spectacles familles, etc. Elle intègre aussi des conférences et des débats. Le Théâtre Forum
Meyrin dispose par ailleurs de deux galeries accueillant des expositions plastiques, thématiques ou interactives.
Une part importante du programme est destinée aux enfants : spectacles, expositions, ateliers et goûters
scientifiques. Par ailleurs, un travail d'éducation artistique complète la mission du théâtre.
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Constellation Merce Cunningham
Merce Cunningham Dance
Company
Second Hand©Anna Finke
CRWDSPCR (1993)
Second Hand (1970)
Squaregame (1976)
Interprétation (pour les trois pièces) :
Robert Swinston, Brandon Collwes, Dylan Crossman, Julie Cunningham, Emma Desjardins, Jennifer Goggans,
Daniel Madoff, Rashaun Mitchell, Marcie Munnerlyn, Silas Riener, Jamie Scott, Melissa Toogood, Andrea
Weber
Les 26, 27 et 28 novembre à 20h30 au Bâtiment des Forces Motrices
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CRWDSPCR (1993)
« Ce titre, explique Cunningham, vient de Life Forms, l’ordinateur de danse. L’informatique change notre
langage en condensant les mots. J’ai utilisé deux variantes du titre original, Crowdspacer, c’est-à-dire Crowd
Spacer et Crowds Pacer. »
crwdspcr, donc, première pièce conçue aléatoirement à l’aide du logiciel Life Forms en 1993, un logiciel
suggérant des possibilités de mouvements totalement inédits à transposer ensuite dans le studio. Cette pièce
étrange est abstraite, sans aucune aspérité. L’esprit glisse sur ces corps de danseurs disparates, marqués par
une esthétique moderniste, passant d’un duo à un quintette et permettant à toute la compagnie de s’illustrer
dans des académiques de patchwork multicolores. John King a composé la musique, Blues ’99, et il l’interprète,
le soir de la première, avec John D. S. Adams et Kosugi. Une suite de transformations électroniques de sons
sur une guitare en acier Dobro, joués glissando. Un article relate que « Cunningham lui a donné trois
indications: la durée de la danse, son titre et la présence de groupes sur scène. (…) King a immédiatement eu
une image de vie urbaine et il a su ce qu’il allait faire.
– Anne Davier, extrait d’article du Journal de l’adc n°49
Les citations et anecdotes sont tirées de Merce Cunningham. Un demi siècle de danse de David Vaughan, traduit de l’anglais par Denise Luccioni,
Paris (Editions Plume) 1997.
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Musique : John King Blues 99, Décors,
Costumes et Lumières : Mark Lancaster
Première représentation : le 8 mars 1994 à l’Amercian Dance Festival, Duke University, Durham,
USA, le 15 juillet 1993 ; City Center Theater, New York, USA
Second Hand (1970)
L’un des premiers solos de Merce Cunningham avait été créé sur le premier mouvement de Socrate d’Erik
Satie. John Cage avait composé un arrangement pour deux pianos. Quelques années plus tard, Cage suggère
à Cunningham de chorégraphier l’intégrale de Socrate. Cunningham explique : « Me remémorant mon solo sur
le premier mouvement, j’ai chorégraphié un duo pour Carolyn Brown et moi-même pour le deuxième et une
danse pour toute la compagnie pour le dernier. Un mois avant la première, Cage me téléphona de Davis :
l’éditeur de Satie n’autorisait pas l’arrangement pour deux pianos. Cage me dit de ne pas m’inquiéter : il était en
train de composer une ce titre, le mien sera Second Hand. > C’est la dernière fois que j’ai chorégraphié sur une
partition musicale. » Une première à Genève : Kosugi interprète en live la musique de Cage !
– Anne Davier, extrait d’article du Journal de l’adc n°49
Les citations et anecdotes sont tirées de Merce Cunningham. Un demi siècle de danse de David Vaughan, traduit de l’anglais par Denise Luccioni,
Paris (Editions Plume) 1997.
Takehisa Kosugi crée des performances de son « mixed-media » mélangés et des installations, en profitant du
matériel quotidien et de la technologie électronique, en réalisant la multiplicité de sons dans l'espace. Né à
Tokyo en 1938, il a étudié la musicologie à l'Université de Tokyo d'Arts, en obtenant le maîtrise en 1962.
Takehisa Kosugi devient le compositeur de la Merce Cunningham Dance Company dès 1977 et son directeur
musical dès 1995.
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Musique : John Cage Cheap Imitation
Costumes : Jasper Johns
Lumières : Christine Shallenberg
Première représentation : le 8 janvier 1970 à la BAM (Brooklyn Academy of Music), Brooklyn, USA
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Squaregame (1976)
Merce Cunningham : « J’ai terminé Squaregame pendant la tournée de la compagnie en Australie. Le Festival
of Arts d’Adélaïde m’avait demandé une création. Je suis parti de l’idée de définir une sorte d’arène avec quatre
sacs de marin rembourrés. Les actions sonttrès ludiques, on pourrait être sur un terrain de sport ; et les
participants peuvent aussi s’arrêter pour simplement regarder. »
Les sacs de marin font plus que définir l’espace, ils jouent un rôle dans la chorégraphie : les danseurs
temporairement inactifs s’assoient parfois sur eux ou derrière eux, autour d’un espace de danse, pour observer.
Cunningham a souvent intégré dans des Events des sections de cette pièce. Squaregame est aussi la première
pièce pour laquelle Takehisa Kosugi a composé une partition. C’est d’ailleurs à l’occasion de la tournée
australienne qu’il a rejoint la Merce Cunningham Dance Company en qualité de compositeur/musicien, avant
d’en devenir le directeur musical en 1995.
– Anne Davier, extrait d’article du Journal de l’adc n°49
Les citations et anecdotes sont tirées de Merce Cunningham. Un demi siècle de danse de David Vaughan, traduit de l’anglais par Denise Luccioni,
Paris (Editions Plume) 1997.
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Chorégraphie : Merce Cunningham
Musique : Takehisa Kosugi (S.E.Wave/E.W.Song)
Décor et costumes : Mark Lancaster
Première représentation : le 24 mars 1976, au Festival Theatre, Adelaïde, Australie
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Merce Cunningham Dance Company : Biographies
Merce Cunningham (1919-2009) est l'un des chorégraphes les plus influents et novateurs du XXe siècle. On
lui doit plus de 200 œuvres chorégraphiques.
Merce Cunningham étudie la danse à la Cornish School (aujourd'hui le Cornish College of the Arts) à Seattle.
C'est là qu'il rencontre le compositeur et musicien John Cage, qui va devenir son principal collaborateur
artistique et son compagnon de vie.
Avant de créer sa propre structure, la Merce Cunningham Dance Company en 1953, il danse pour la compagnie
de Martha Graham de 1939 à 1945. Avec Cage, il collabore avec des plasticiens, notamment Robert
Rauschenberg, associé à la compagnie dès sa création et pendant onze ans, puis avec, notamment, Jasper
Johns, Andy Warhol, Frank Stella, ainsi qu’avec les compositeurs David Tudor et Takehisa Kosugi, qui
deviennent successivement directeur musical de la compagnie après la mort de John Cage.
L'œuvre de Merce Cunningham porte l’empreinte d’une conviction partagée avec John Cage : la danse et la
musique doivent exister indépendamment l’une de l’autre, n’ayant en commun que le temps et l’espace où elles
se déroulent. Par conséquent, dès les années 1940, chorégraphie et musique sont créées séparément. À partir
des années 1950, le compositeur et le chorégraphe ont recours à l’aléatoire qui évite les traditionnelles sources
d’inspiration et méthodes de composition. Cunningham aborde au début des années 1970 la vidéo et le cinéma.
Ses collaborations avec des réalisateurs attitrés, Charles Atlas de 1973 à 1983 et Elliot Caplan à partir de 1985
lui permettent de dépasser les limites imposées par la scène. En 1994, le magistral Ocean signe la dernière
collaboration de Merce Cunningham avec John Cage, disparu deux ans auparavant. Dans les années 1990
(depuis Trackers en 1991), Cunningham se sert de l'ordinateur et d’un logiciel maintenant appelé DanceForms
pour trouver des mouvements et des enchaînements inconcevables autrement. Son appétit de mouvement
l’entraîne tout naturellement vers des techniques multimédias, notamment la capture du mouvement dans
Biped en 1999. Citons d’autres réussites au troisième millénaire, notamment Fluid Canvas (2002), Split Sides
(2003), Views on Stage (2004), eyeSpace (2006), Xover (2007)…
En octobre 2005, Merce Cunningham reçoit le Praemium Imperiale à Tokyo. Ainsi qu’un nombre très important
d’autres distinctions. En France, il a été fait Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres en 1982 et d’abord
Chevalier (1989) puis Officier (2004) de la Légion d'Honneur.
Cunningham a collaboré à deux ouvrages sur son travail : Changes: Notes on Choreography, avec Frances
Starr (Something Else Press, New York, 1968), et The Dancer and the Dance, entretiens avec Jacqueline
Lesschaeve (Marion Boyars, New York et Londres, 1985).
Une importante exposition sur Merce Cunningham et ses collaborations, dont le commissaire était Germano
Celant, a été montée à la Fundació Antoni Tàpies de Barcelone en 1999. La Gallery of Fine Art, Edison College,
Fort Myers en Floride a montré au printemps 2002 un trio d’expositions consacrées à John Cage, Robert
Rauschenberg et Merce Cunningham, commissaire Ron Bishop. Merce Cunningham: Dancing on the Cutting
Edge, qui montre les récents décors créés pour la MCDC, s’ouvre au Museum of Contemporary Art, North
Miami, en janvier 2007. En 2007, la New York Public Library for the Performing Arts a organisé une grand
exposition intitulée Invention: Merce Cunningham & Collaborators. Merce Cunningham est décédé le 27 juillet
2009.
Robert Swinston (assistant du chorégraphe), né à Pittsburgh (Pennsylvanie) fait ses études au Middlebury
College et à la Juilliard School (BFA en danse). Il fait partie de la Martha Graham Apprentice Company, de la
José Limón Dance Company et du Kazuko Hirabayashi Dance Theatre. Il intègre la MCDC en août 1980 et
occupe depuis juillet 1992 la fonction de “Assistant du chorégraphe”. Robert Swinston dirige les activités du
CDF Repertory Understudy Group [groupe de doublures formées au répertoire) qui comprennent la participation
au Cunningham Educational Outreach Program [programme de sensibilisation pédagogique]. Depuis 1998, il
participe à diverses reconstructions de pièces anciennes, dont Suite for Five (1956–1958), Summerspace
(1958), How to Pass, Kick, Fall and Run (1965), RainForest (1968), CRWDSPCR (1993) et Ocean (1994). Il
participe également à la reprise de chorégraphies de Merce Cunningham par d’autres compagnies, dont le
Boston Ballet, le White Oak Dance Project, la Rambert Dance Company et le New York City Ballet. En 2003, il
est récompensé par un “Bessie” pour sa prestation dans la reprise de How to Pass, Kick, Fall, and Run.
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Brandon Collwes se forme d’abord en danse auprès des Pittsburgh CLO [Civic Light Opera] , Pittsburgh Ballet
Theater et de la Creative and Performing Arts High School. Il poursuit ses études à la Juilliard School et à
SUNY [Université de l’État de New York) Purchase. Il obtient une bourse pour suivre des cours au Martha
Graham Center for Contemporary Dance ainsi que des stages de l’American Dance Festival. Il fait partie du
CDF Repertory Understudy Group à partir d’octobre 2003 et intère la MCDC en janvier 2006. Brandon Collwes
a chorégraphié et interprété Intentional Happenstance, qui part en tournée dans les mois à venir.
Dylan Crossman grandit dans le sud de la France et commence à se former en danse contemporaine au
Conservatoire de Montpellier. Il étudie ensuite à Epsedanse et au Burklyn Ballet Theatre (Vermont) avant de
sortir diplômé du Laban Center de Londres. À New York, il se produit avec Sean Curran, Peter Kyle, Pam
Tanowitz et Christopher Williams. Il entre au Cunningham Repertory Understudy Group en juin 2007. Il tient à
remercier tous ceux qui l’ont aidé et soutenu dans son parcours. Il fait partie de la MCDC depuis juin 2009.
Julie Cunningham, née à Liverpool, se forme auprès d’Elizabeth Hill et à la Rambert School. Elle fait partie du
Ballet der Stadt Theater Koblenz (Allemagne). Elle rejoint le CDF Repertory Understudy Group en mars 2003.
Elle se produit avec Chantal Ysermans, Abi Sebaly et Anne Carson à New York. Elle fait partie de la MCDC
depuis juillet 2004.
Emma Desjardins grandit à Providence (Rhode Island) où elle commence sa formation en danse. Elle sort
diplômée du Barnard College/Columbia University en 2003 après s’être formée et produite avec le département
danse de cette université. Elle prend des cours au Merce Cunningham Studio en 2002, intègre le CDF
Repertory Understudy Group en 2004, puis la MCDC en janvier 2006.
Jennifer Goggans commence la danse dans sa ville natale d’Owensboro (Kentucky) et poursuit ses études
auprès du Nutmeg Ballet dans le Connecticut. Diplômée en danse (BFA) de SUNY Purchase en 2000, elle
rejoint la même année la MCDC. Enseignant au Merce Cunningham Studio depuis 2005, elle dirige la reprise de
Cross Currents de Merce Cunningham par l’Augusta Ballet. Elle s’est aussi produite avec le Louisville Ballet,
MOMIX, Chantal Yzermans et Christopher Williams et a signé les costumes de [sic] de Daniel Squire et Survive
Cycle de RoseAnne Spradlin.
Daniel Madoff obtient un BFA en danse au Purchase College en juin 2006. Il se produit avec le Kazuko
Hirabayashi Dance Theatre ainsi qu’avec Nelly van Bommel, Lauri Stallings et Pam Tanowitz. En janvier 2005 il
intègre le CDF Repertory Understudy Group et entre dans la MCDC en août 2007.
Rashaun Mitchell, né à Stamford (Connecticut), grandit à Atlanta (Georgia). Il commence à danser à la
Concord Academy dans le Massachusetts et sort diplômé du Sarah Lawrence College en 2000. La même
année, la Foundation for Contemporary Performance Arts lui attribue la Viola Farber-Slayton Memorial Grant
[bourse en mémoire de Viola Farber]. Il danse ensuite avec Pam Tanowitz, Chantal Yzermans, Donna
Uchizono, Risa Jaroslow, Sara Rudner et Richard Colton. Ayant rejoint la MCDC en janvier 2004, il fait
actuellement partie du corps enseignant du Cunningham Studio. En 2007, il bénéficie d’une bourse en danse
Princess Grace Award. Il présente une chorégraphie en collaboration avec l’écrivain Anne Carson au Skirball
Center en décembre 2008 et s’est récemment produit avec Pam Tanowitz.
Marcie Munnerlyn, originaire de Portland (Oregon), se forme à la Jefferson High School, ainsi qu’à l’Oregon
Ballet Theater et au Cornish College of the Arts. Elle rejoint le CDF Repertory Understudy Group en juin 2002 et
entre dans la MCDC en janvier 2004.
Silas Riener grandit à Washington. Il obtient un diplôme en littérature comparée à la Princeton University avant
de se former en danse avec Ze'eva Cohen et Rebecca Lazier et de danser des chorégraphies de James
Waring, Vaslav Nijinsky et Leonid Massine reprises par Millicent Hodson. Il se produit aussi avec Takehiro
Ueyama, Christopher Williams, Jonah Bokaer et Rebecca Lazier. Il termine un MFA en danse à la Tisch School
of the Arts de la New York University, tout en dansant avec la MCDC qu’il intègre en novembre 2007.
Jamie Scott commence à se former en danse dans sa ville natale de Great Falls (Virginie). Elle poursuit ses
études dans le département préprofessionnel de la Washington School of Ballet, puis part en 2001 s’installer à
New York, où elle s’inscrit au Barnard College. Diplômée avec mention en mai 2005, elle prend des cours au
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Merce Cunningham Studio. Elle entre au Cunningham Repertory Understudy Group en janvier 2007 et dans la
Merce Cunningham Dance Company en juillet 2009. Jamie enseigne actuellement au Merce Cunnigham Dance
Studio. Elle se produit aussi avec la Daniel Gwirtzman Dance Company.
Melissa Toogood, originaire de Sydney en Australie, se produit avec le Miro Dance Theatre, Freddick Bratcher
& Co. Membre fondatrice du Michael Uthoff Dance Theatre, elle participe à des projets de Pam Tanowitz Dance.
Elle entre au CDF Repertory Understudy Group en novembre 2005 et fait partie de la MCDC à partir de mai
2008. Ayant obtenu un BFA en danse à la New World School of the Arts de Miami, elle enseigne actuellement
au Merce Cunningham Studio.
Andrea Weber a obtenu un BFA à la Juilliard School, sous la direction de Benjamin Harkarvy. Elle danse et
enseigne au sein de Coleman Lemieux & Compagnie, au Canada, participe au Manitoba Project en août 2007
et au Gros Mourne Project en juillet 2006. En novembre 2006, elle danse un extrait de Splendid Isolation II de
Jessica Lang pour le Dance Project New York de Kanji Segawa. D’abord assistante de ces projets, elle dirige
ensuite elle-même des œuvres de Lila York reprises par des compagnies classiques à travers les États-Unis et
au Danemark. Elle collabore à Possessive Used As Drink (Me) de Anne Carson. En 2008, elle danse dans
Stacks, collaboration entre Anne Carson, Jonah Bokaer et Peter Cole. Elle travaille aussi avec Charlotte Griffin,
Sue Bernhard et Ellen Cornfield. Andrea Weber intègre la MCDC en janvier 2004 et enseigne actuellement au
Merce Cunningham Studio.
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Constellation Merce Cunningham – spectacles
Jérôme bel – Cédric Andrieux
Cédric Andrieux©DR
Boris Charmatz – 50 ans de danse
©David Bergé
Foofwa d’Imobilité - Musings
Foofwa d’Imobilité©Frederic Ruegg
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Cédric Andrieux – Jérôme Bel (du 1er au 4 décembre à 20h30 à la Salle des Eaux-Vives)
Jérôme bel est attendu à genève avec l’avant-première de sa création cédric andrieux.
Un solo sur mesure pour le danseur éponyme, ancien interprète de cunningham.
On le dit conceptuel, provoquant, ingénieux, agitateur… Mais Jérôme Bel décapite notre terminologie. Depuis
sa pièce Nom donné par l’auteur en 1994, le chorégraphe français n’a plus cessé de déconstruire toute la
danse pour réfléchir depuis le degré zéro. Dans Jérôme Bel (1995), le corps nu était un empire de signes
inscrits à même la peau ; triturée, malaxée, celle-ci se retournait, se marquait au lipstick rouge, tandis que la
partition du Sacre de Stravinsky était entonnée à voix nue. Après cette pièce, considérée comme emblématique
des nouvelles tendances de la danse contemporaine des années nonante, beaucoup sont allés flirter avec le
vide. Jérôme Bel, artiste cérébral, aime dire qu’il carbure à l’affect et non aux concepts. Dans The Show must
go on (2001), une vingtaine d’interprètes prenaient au pied de la lettre les tubes de la musique pop. Ça picotait
du côté du coeur, ça traquait les ressorts de l’émotion et de l’écoute. Avec la série de solos initiée en 2004, le
chorégraphe s’intéresse à l’interprète (voir les repères biographiques ci-dessous). Son parcours, ses doutes,
son savoir-faire, son regard introspectif sur son métier de danseur. Jérôme Bel explique : « dans chacune des
pièces qui construisent cette série, c’est à la première personne que s’énonce les expériences de courants
constitutifs de l’histoire chorégraphique occidentale ou asiatique. Chacune a donc pour titre les patronymes de
ceux qui les interprètent. C’est donc à la croisée d’ une histoire et de l’histoire de la danse que se déploient les
différents opus de cette série. »
Tailleur de pièces
Cédric Andrieux, interprète chez Cunningham de 1998 à 2007, est actuellement danseur au Ballet de l’Opéra de
Lyon. Jérôme Bel le rencontre alors qu’il monte pour la compagnie The Show… Quand il apprend que Cédric a
travaillé avec Cunningham, il lui propose de lui tailler un solo sur mesure. Le travail de Cunningham occupe une
large part du propos de la pièce (l’interprète a dansé dans plus d’une vingtaine de pièces de Cunningham).
Jérôme Bel et Cédric Andrieux ont longuement discuté de ces années new-yorkaises. Le chorégraphe a recueilli
ces souvenirs et confidences, a recyclé ce matériel autobiographique pour constituer ce solo. Après la
disparition de Cunningham, les créations de Boris Charmatz, Foofwa d’Imobilité et Jérôme Bel présentées à
Genève, fussent-ils des hommages détournés, prennent une autre dimension. Cédric Andrieux donne
aujourd’hui à lire quelques pages singulières de l’oeuvre de Cunningham.
– Anne Davier, Article extrait du Journal de l’adc n°49
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Concept : Jérôme Bel
Interprétation : Cédric Andrieux
Avec des extraits de pièces de : Trisha Brown (Newark), Merce Cunningham (Biped, Suite for 5),
Philippe Tréhet (Nuit fragile)
Répétiteurs : Jeanne Steele (Merce Cunningham) et Lance Gries (Trisha Brown)
Sites internet : www.jeromebel.fr / www.catalogueraisonne-jeromebel.com
Eléments biographiques
Jérôme Bel, né en 1964, vit à Paris, il travaille internationalement. Il a été élève du Centre National de Danse
Contemporaine d'Angers de 1984 à 1985. De 1985 à 1991, il a dansé pour plusieurs chorégraphes en France et
en Italie. En 1992, il a été assistant à la mise en scène de Philippe Découflé pour les cérémonies des XVIème
Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville et de la Savoie.
Avant Cédric Andrieux (2009), Jérôme Bel écrit un solo pour la danseuse du corps de ballet de l’Opéra de Paris,
Véronique Doisneau (2004). Puis sur Isabel Torres, ballerine du Teatro Municipal de Rio de Janeiro et Pichet
Klunchun and myself, duo conçu avec le chorégraphe et danseur de Khôn Pichet Klunchun (2005). Lutz förster
(2009) est un solo pour l’interprète de Susanne Linke, du Tanztheater de Wuppertal dirigé par Pina Bausch, de
Bob Wilson, et de la José Limòn Dance Company.
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50 ans de danse – Boris Charmatz (17-18 décembre à 20h30-Salle des Eaux-Vives)
La danse se libère des clichés
A partir de centaines de photos de pièces de Cunningham, Boris Charmatz propose avec 50 ans de
danse un questionnement allègrement iconoclaste qui met en conflit l’œuvre et ses images, les
interprètes et leurs représentations.
Alors que la danse traite foncièrement de l’in-vu, la photo de danse rabat volontiers sa perception sur un art de
l’image. Belles images, de belles figures, par de beaux corps. Le chorégraphe Boris Charmatz estime que « les
danseurs sont dans un va-et-vient permanent entre l’investissement et le désinvestissement de l’image. Leur
travail ne peut se réduire à la fabrication d’un corps idéal, à sa présentation devant un public. Il est temps de se
libérer de ce cliché et d’entrer en lutte avec les images : avec celles que produit l’interprète, mais aussi avec
toutes celles qui préexistent, bien au-delà du champ chorégraphique * ».
D’où son projet évolutif, 50 ans de danse, pour lequel il s’empare du maître- ouvrage Merce Cunningham – Un
demi-siècle de danse. Lequel recèle des centaines d’images parcourant près de cent cinquante pièces du
maître américain. Les danseurs de 50 ans de danse font alors défiler cette galerie comme un flip-book. Tout en
comblant les vides. Quels mouvements imaginer, pour circuler d’une image fixe vers une autre image fixe ? Ici
la danse s’échappe à rebours, elle fuit par le cul des images, quand notre oeil fut dressé à croire qu’elle se
parachève, qu’elle se sublime en elles.
Réinterpréter les origines
L’expérience traite de l’espace : comment envisager les doctes cadrages photographiques, quand l’un des défis
cunninghamiens fut justement de mettre à mal hiérarchie et fixité de l’espace ? Tambour battant, elle embrase
une temporalité citationnelle, quand ici une minute suffit à accrocher quatre ou cinq pièces. Elle affole la notion
d’oeuvre, par son zigzag d’emprunts redoublé d’inventions ; qui produit pourtant un genre de Cunningham. Elle
aiguillonne ce qui fait danse en dehors du seul plateau : travail effréné, poses de groupe et résonances
d’époque.
Ainsi se poursuit le formidable questionnement du répertoire en danse. 50 ans de danse invite non à poursuivre
le but toujours illusoire, souvent vain, de capturer une prétendue exactitude des formes originelles, mais à
éprouver ce que leurs traces, aujourd’hui, font. Nous avons tous un méta-Cunningham dans notre banque de
regards. Et la version genevoise de ce projet, pour avoir été confiée à d’anciens interprètes de la compagnie
new-yorkaise, excite la curiosité d’une manière particulière : « J’aime beaucoup l’idée qu’au milieu de ces
milliers de gestes, certains sont les leurs – et qu’ils vont se réinterpréter eux-mêmes », médite Boris Charmatz.
Au reste, par son parti libre et insolite, son ton joyeux, ce n’est pas l’un des moindres mérites de 50 ans de
danse que de contribuer à arracher Cunningham à l’ordre des vénérations obligées. Le dé-monumentaliser.
- Gérard Mayen, Article extrait du Journal de l’adc n°49
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Conception : Boris Charmatz
Interprétation : Thomas Caley, Foofwa d'Imobilité, Banu Ogan, Cheryl Therrien, Ashley Chen
Lumière : Yves Godin
Son : Olivier Renouf
Repères biographiques
Boris Charmatz crée en 1992 l'association Edna avec Dimitri Chamblas et présente À bras le corps (1993),
Aatt...enen...tionon (1996) puis Herses (1997). En 2002, il réalise le projet Héâtre-élévision, qui devient ensuite
le spectacle Quintet Cercle. En 2006, il chorégraphie Régi en collaboration étroite avec Raimund Hoghe puis La
Danseuse malade en 2008 avec la comédienne Jeanne Balibar. En résidence au Centre National de la Danse,
il initie Bocal, école nomade et éphémère, qui réunit une quinzaine d’étudiants d’horizons divers (2003-2004).
Professeur invité à l’Université des Arts de Berlin, il participe à l’élaboration d’un nouveau cursus en danse qui
voit le jour en 2007. Il cosigne avec Isabelle Launay Entretenir/à propos d’une danse contemporaine (Centre
National de la danse /les Presses du Réel/2003) puis signe Je suis une école aux éditions les Prairies
ordinaires.
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Musings – Foofwa d’Imobilité (17-18 décembre à 20h30-Salle des Eaux-Vives)
La danse des pierres
Pièce partagée entre onirisme et médiations, Musings, duo solitaire, de Foofwa d’Imobilité est aussi
riche de possibles que son titre signifiant tour à tour songerie, étude, réflexion ou introspection.
Tel un archipel de sensations légèrement tremblées agençant le vide et le plein, le jardin zen bouddhiste
Ryoanji à Kyoto a surgi dans l’esprit de Foofwa d’Imobilité. Etrange et médusant lieu formé de quinze pierres,
réparties entre plusieurs constellations, dont l’ensemble ne peut se contempler d’un seul regard. Si John Cage,
dans son travail de composition, se sert de l’écriture des pierres, c’est concrètement afin de déterminer des
courbes de glissando, comme dans les versions successives de son Ryoanji pour ensemble instrumental.
Cette forme de sculpture musicale innerve les contreforts de Musings où chaque proposition dansée en
l’espace d’une séquence fondue au noir avec une autre délie ses contraintes poétiques. Loin d’être des
métaphores, les pierres comme le sable ratissé du jardin zen contribuent au processus de composition. « Forme
de méditation sur la beauté et le mystère de la vie, cet arrangement conjugue inspiration et structure afin de
créer Musings. On peut imaginer qu’il existera cinq temps répondant à autant de groupes de minéraux »,
pressent le chorégraphe et danseur.
Réapprendre à observer
Le jardin zen ouvre sur des notions essentielles à Cunningham : l’entre-deux, le fait que les événements jetés
sur le plateau, comme suite à un essaimage aléatoire de mikados, abandonnent toute dimension de hiérarchie.
Chaque danseur est un centre. Chez Foofwa, la grammaire chorégraphique inclut aussi des gestes naturels ; le
rythme s’axe sur une succession de temps faibles et forts, de girations de torse entraînant le corps dans leur
sillage spiralé. « Tout mouvement dans Musings est entouré d’une cellule de tranquillité. J’aimerais laisser les
choses telles qu’elles sont sans les théâtraliser. » Ou comment traiter ce qui apparaît, un large éventail
rythmique, une musicalité intérieure qui s’estampe sur la séparation entre danse et musique ou sur la voix
d’avant le langage articulé.
Ce « duo solitaire » s’essaye à suggérer d’invisibles présences ou qui échappent. D’autres empreintes
affleurent, avec ce désir de mettre au jour « de nouveaux rapports à l’aléatoire, idée maîtresse, radicale du
binôme Cage-Cunningham. Partir du corps avec le déséquilibre, permet une ouverture vers le chaos et le
hasard. Pressentir Merce et le travail sur le hasard. Suivre ensuite une idée laissée en friche et voir où cela
mène. » Depuis son audelà, Cunningham ne pouvait être mieux réinventé, prolongé et transfiguré.
- Bertrand Tappolet, article extrait du Journal de l’adc n°49
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Chorégraphie : Foofwa d’Imobilité
Interprétation : Foofwa dit Mobilité
Création lumières : Jonathan O’Hear
Deux Fantômes : Marthe Krummenacher
Administration et diffusion : Yann Aubert
Production : Neopost Ahrrrt
Repères biographiques
Formé à l’École de Danse de Genève, Foofwa d’Imobilité reçoit le Prix de Lausanne en 1987, puis intègre le
Stuttgart Ballett et enfin la Merce Cunningham Dance Company en 1991 où il participe à 14 créations. ll reçoit
également un Bessie Award. Parallèlement, il commence à enseigner à la Faculté du Cunningham Studio mais
quittera la compagnie pour développer ses propres idées créatrices.
A partir de 1998, il crée il crée son association Neopostist Ahrrrt et danse ses propres pièces dont le solo
Benjamin de Bouillis pour lequel il obtient en 2006 le Prix suisse de danse, ou encore The Making of Spectacles
présenté en 2008 à la Salle des Eaux-Vives.
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Constellation Merce Cunningham – Expositions
Fred Ruegg - Merce Cunningham et Compagnie
L'un de deux studios de la MCDC à New York
© Fred Ruegg
Merce Cunningham - Other Animals: Drawing and
Dessin de Merce Cunningham
Journals
Exposition historique - Merce Cunningham Dance
©James Klosty
Company, past and present
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Fred Ruegg : Merce Cunningham et Compagnie
(5-13 novembre, 10h-18h à la Fondation Fluxum)
L’exposition Merce Cunningham et Compagnie est une sélection de photographies prises à New York en avril
2009 autour du 90ème anniversaire de Merce Cunningham et de la première de sa création, Nearly Ninety.
Fred Ruegg
Fred Ruegg, photographe genevois, vit et travaille à New York City depuis 1993. Concerts rock, danse et
théâtre sont les premiers sujets qui le passionnent, autant pour le spectacle que pour les coulisses : être plus
proche des gens qu’il rencontre et photographie, et mieux comprendre les deux aspects – public et privé –
de l’artiste. Après quelques années d’assistanat, il redécouvre la prise de vue de studio et se dirige vers un
travail plus commercial, mode, portrait et architecture. Fred n’en conserve pas moins un intérêt pour le
reportage. Ses travaux personnels incluent quelques voyages mais aussi un regard sur la ville qui l’entoure. Il
est invité à exposer une sélection de photographies prises à New York autour du 90e anniversaire de Merce
Cunningham et de la première de sa création, Nearly Ninety.
Merce Cunningham : Other Animals : Drawing and Journals
Du 19 novembre au 18 décembre de 12h à 18h ou sur rendez-vous. Relâches les 5, 6, 12, 13 décembre
Les dessins réalisés par Merce Cunningham ont été réunis dans un livre paru en 2002. Les planches originales
appartiennent aujourd’hui à la Margarete Roeder Gallery à New York. Celle-ci a choisi quinze planches pour un
accrochage exceptionnel à Genève.
Exposition historique : Merce Cunningham Dance Company, past and present
Vingt-huit photographies composent cette exposition historique, qui retrace 50 ans de danse du grand maître
sous le regard des plus grands photographes de danse :
Richard Rutledge, Michael O’Neill, James Klosty, Beatriz Schiller, Richard Rutledge, Harry Shunk, Jed Downhill,
Lois Greenfield, Nicolas Treatt, Robert Rauschenberg, Louis A Stevenson Jr, Claude Gafner, Theresa King,
Oscar Bailey, Bruce R Feeley, W H Stephan, Johan Elbers, Fannie Helen Melcer, Radford Bascom, Farrel
Grehan, Charles Atlas, Hervé Gloaguen
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Constellation Merce Cunningham – Films
Merce Cunningham et John Cage dans le film Merce Cunningham, une
vie de danse © DR / Cinématèque de la danse de Paris
Charles ATLAS Merce Cunningham, une vie de danse
Charles Atlas et Merce Cunningham Merce by Merce by Paik / Channel Inserts
Elliot Caplan Cage/Cunningham
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Charles ATLAS - Merce Cunningham, une vie de danse (2000)
le 9 novembre à 19h à la Fondation Fluxum
Projection en présence de Patrick Bensard, Directeur de la Cinémathèque de la Danse à
Paris !
Au cours d'entretiens inédits, d'archives filmées de ses spectacles, d'anecdotes et d'interviews de ses proches,
ce documentaire dresse le portrait de l'une des figures les plus marquantes de l'art contemporain, Merce
Cunningham, précurseur de la chorégraphie moderne.
Merce Cunningham retrace son parcours de danseur et de chorégraphe : sa rencontre décisive avec Martha
Graham dans les années 40, ses expériences chorégraphiques très radicales des années 50 et 60, sa
rencontre avec le dadaïsme et Marcel Duchamp, sa longue collaboration avec John Cage, ses recherches sur
les logiciels consacrés à la danse... Les archives filmées de ses spectacles, enrichies d'anecdotes de Merce
Cunningham lui-même, dressent un riche panorama. Les interviews de ses proches collaborateurs (danseurs,
chorégraphes, musiciens, peintres, compositeurs...), de ses élèves éclaircissent son travail.
- Patrick Bensard, 1er juillet 99, Sagone
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Réalisateur : Charles ATLAS
Durée : 1h29m
Année : 2000
Charles Atlas et Merce Cunningham – Merce by Merce by Paik (1976) /
Channel Inserts (1982) - le 15 décembre à 19h à la Fondation Fluxum
Merce by Merce by Paik
Certainement un des premiers montage de vidéo-danse de Merce Cunningham. Dans "Blue Studio" Merce joue
avec les couleurs, les paysages et s'amuse même à multiplier sa propre image. "Merce et Marcel" évoque un
certain passé vaporeux et anecdotique avec notamment des images en noir et blanc d'une interview de Marcel
Duchamp d'une part et d'autre part des images de Merce et Martha à l'époque où ils dansaient ensemble.
« Blue Studio »
• Réalisation : Charles Atlas et Merce Cunningham
• Durée : 15 minutes
• Année : 1976
• Chor. : Merce Cunningham avec Merce Cunningham
• Musique : David Held et Earl Howard
« Merce and Marcel »
• Réalisation : de Nam June Paik
• Durée : 15 minutes
• Année : 1978
• Musique de David Held et Earl Howard
Channel Inserts
Neuvième collaboration entre Merce Cunningham et Charles Atlas, « Channels /Inserts » a été filmé en janvier
1981 au "Merce Cunningham Dance Studio" à Westbeth. Le montage alterné utilisé par Charles Atlas, ainsi que
la juxtaposition d'événements visuels et sonores caractéristiques du style Cunningham, produisent ici un effet
dramatique totalement inattendu.
- Patrick Bensard, 1er juillet 99, Sagone
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Réalisation : Charles Atlas
Durée : 30 minutes
Année : 1982
Chorégraphie : Merce Cunningham
Musique : David Tudor, David (Phonemes)
Avec Karole Armitage, Joseph Lennon, Louise Burns, Ellen Cornfield, Susan Emery, Lise Friedman,
Alan Good, Neil Greenberg, Catherine Kerr, Chris Koma, Judy Lazaroff, Robert Remley, Robert
Swinston, Megan Walker
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Elliot Caplan – Cage/Cunningham (1991)
le 16 novembre au cinéma Les Scala et le 17 novembre au Ciné Actuel à Annemasse, à 19h
L'histoire de la relation entre Cage et Cunningham se confond avec l'histoire d'un demi-siècle de musique et de
danse. Ce film propose des archives rarissimes ainsi que des entretiens avec les artistes de la galaxie
Cunningham.
Dans le film Cage/Cunningham, une séquence me frappe particulièrement. Il s'agit d'une bande d'archive
d'environ une minute. Les couleurs du Kodacolor en sont légèrement passées, donnant à cette scène et à son
décor un caractère onirique (cf. Le Rideau déchiré de A. Hitchcock). Au sommet d'une colline, Merce
Cunningham et un groupe de danseurs glissent, pivotent les uns autour des autres.
Une danseuse se détourne, un danseur s'éclipse, Merce s'oriente alors vers une danseuse agenouillée dans
une pause grahamienne. Au lieu de l'atteindre, il bondit soudain et exécute une danse faunesque, splendide et
folle à la fois. Force sauvage réglée à l'équerre et au compas.
Ce fragment de solo miraculeusement sauvé par une caméra d'amateur et qui intervient presque
clandestinement dans le film, marque la coupure par laquelle Merce Cunningham, se dessaisissant du mode
grahamien, allait faire franchir à sa danse le pas décisif. En ces quelques passes construites d'angles et de
piques il frayait le passage donnant site au déploiement futur de son œuvre. C'est l'instant où la Modern Dance
devient la Danse des Temps Modernes : Four Walls date de 1944.
- Patrick Bensard, août 1991
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Réalisation : Elliot Caplan
Durée : 95 minutes
Année : 1991
Avec Michel Guy, Merce Cunningham, John Cage, Nam June Paik, Robert Rauschenberg, Carolyn
Brown, Viola Farber, Alvin Lucier, Christian Wolff, La Monte Young, Gordon Mumma, Rudolf Noureev,
M.-C. Richards, Doris Dunnison, David Tudor, Jean Rigg, Jasper Johns, Frank Stella, Edwin Denby,
Irwin Krement, Bonnie Bird, Virgil Thompson, M. Preger-Simon, Remy Charlip
Charles Atlas : Domaines hantés
François Truffaut distinguait malicieusement dans l’œuvre d’Hitchcock deux catégories de films opposées : la
première comportant les films réalisés dans l’ordre pair, la seconde dans l’ordre impair.
Dichotomie un brin ésotérique qui se retrouve toutefois - ce n’est pas ici la seule analogie avec l’œuvre
hitchcokienne - dans la conception et la démarche cinématographique de Charles Atlas : d’un côté les films
réalisés d’après et avec les chorégraphies de Merce Cunningham. Parmi eux et pour mémoire le suprême
Channel Inserts (1981) dont la chorégraphie se construisit simultanément à la réalisation du film, en venant au
fur et à mesure informer, nourrir et parfois déjouer la logique des images selon un suspens visuel ponctué par le
martellement des pas des danseurs et la précision hallucinée du montage. Autre expérience décisive, celle de
Torse (1976), l’une des plus belles, des plus souveraines démonstrations de danse jamais conçue pour le
cinématographe.
De cette quête fructueuse entre Merce Cunningham et Charles Atlas, naquirent une dizaine de films qui
marquèrent l’histoire du cinématographe autant que celle de la danse contemporaine.
Inversement, provoquants, souvent extrêmes, les films qu’Atlas a conçu plus ou moins clandestinement dès
cette époque et dont il poursuivra la réalisation après avoir quitté la compagnie de Cunningham. Films que l’on
pourrait intituler de série B à condition de ne distinguer dans ce genre aucune connotation péjorative mais en
les situant au contraire de la manière dont Scorsese en fait l’apologie dans son Histoire du Cinéma Américain :
films à budgets réduits, films farouchement impurs, joyaux acidulés qui marquent le retour flamboyant du refoulé
dans l’« esthetically correct » dont relèvent si souvent les essais chorégraphiques et cinématographiques
contemporains.
Cinéma de l’excès où le principe du documentaire est joyeusement et perversement démenti par les détours
ironiques et vénéneux d’une supposée fiction. Dédoublement qui se retrouve au cœur même de l’aventure de
Charles Atlas, qui est non seulement l’un des cinéastes les plus doués de sa génération mais pourrait bien être
le Dr Jekyl et Mr Hyde de notre fin de siècle cinématographique.
- Patrick Bensard, 1er juillet 99, Sagone
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Constellation Merce Cunningham : conférence et classes
Conférence d’Annie Suquet :
La pensée du mouvement selon Merce Cunningham : une
radicalité toujours active
…
Mercexerce par Foofwa
…
Studyday
…
Masterclass MCDC
…
Table ronde
After Merce, ou le leg du maître à la danse
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Conférence d’Annie Suquet :
La pensée du mouvement selon Merce Cunningham : une radicalité toujours active
le 5 novembre à 19h à la Fondation Fluxum
Trop souvent aujourd’hui, on entend qualifier la danse de Merce Cunningham de classique, froide, robotique...
Cette conférence donnée par l’historienne de la danse Annie Suquet, qui a suivi pendant deux ans le travail de
la compagnie à New York, se propose au contraire d’en démontrer la vitalité, en faisant (re)découvrir le potentiel
d’invention et de transformation qui traverse le travail de Cunningham.
Annie Suquet a été attachée comme «chercheur en résidence» à la Merce Cunningham Dance Foundation à
New York pendant deux ans. Puis elle a enseigné l’esthétique de la danse contemporaine à l’École des BeauxArts de Genève et à Paris VIII.
Mercexerce par Foofwa
du 26 octobre au 13 novembre au StudioConsuelo – 44 Coulouvrenière
3 semaines d’études sur Merce Cunningham, formation professionnelle continue de Foofwa d’Imobilité /
Neopost Ahrrrt. Gratuit, sur inscription
Studyday
le 27 novembre à la Fondation Fluxum
Une journée intensive réservée aux étudiants et danseurs en formation autour de l’œuvre de Merce
Cunningham, avec une présentation de la Merce Cunningham Dance Company et de l’œuvre du chorégraphe,
une projection de films de pièces de répertoire, une répétition de la compagnie avant le spectacle puis la
représentation au BFM.
Masterclass MCDC
le 28 novembre au BFM – Bâtiment des Forces Motrices
Cette masterclass est donnée sur le plateau du BFM par Robert Swinston, l’aîné des danseurs de la Merce
Cunningham Dance Company et assistant du chorégraphe. Adressée aux danseurs professionnels.
Table ronde
After Merce, ou le leg du maître à la danse
le 18 décembre de 11h à 14h à la Fondation Fluxum
Modérateur : Jean-Marc Adolphe, journaliste, critique, fondateur et directeur de la revue Mouvement
Intervenants :
Quelques anciens danseurs de la MCDC: Thomas Caley, Banu Ogan, Cheryl Therrien, Ashley Chen, Cédric
Andrieu / les chorégraphes Boris Charmatz, Foofwa d’Imobilité, Jean-Claude Gallotta, Kilina Cremona / Bernard
Rémy, directeur de la Cinémathèque de la danse à Paris / Bénédicte Pesle, impresario de la première heure de
Cunningham en France
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