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Equipe n° 5: créer en temps de guerre Votre projet : réalisez un article ou un commentaire audio afin de montrer comment l’artisanat des tranchées a aidé les hommes à tenir durant la guerre. Pensez en historien à l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Vous devez présenter à l’oral votre projet. Un diaporama pourra être réalisé à cette occasion. QUELQUES PRECISIONS Les documents proposés doivent vous permettre d’alimenter votre projet. Vous n’êtes pas obligés d’utiliser la totalité des documents. A tout moment, n’hésitez pas à demander de l’aide. La réussite de votre projet passe par la communication entre tous les membres de l’équipe. Enfin, n’oubliez pas de noter les mots de vocabulaire en anglais dont vous aurez besoin. OUTILS ET RESSOURCES NUMERIQUES Vous pouvez également utiliser une tablette pour réaliser des enregistrements. Réaliser des infographies avec le site https://www.easel.ly/ (voir tutoriel : http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article882 ). Vous pouvez utiliser libre office pour votre passage à l’oral. En complément des documents distribués https://fr.wikipedia.org/wiki/Artisanat_de_tranch%C3%A9e MANUEL ET DOCUMENTATION SUPPLEMENTAIRE Vous pouvez vous aider de votre manuel p. 16 à 35 D’autres manuels sont à votre disposition ainsi que des magazines. ORGANISATION Pour un travail efficace, le travail est réparti ainsi : 1 Document n° 1 : Voir dossier du livre p. 24-25 Document n°2 : créer pour s’coocuper « Jusqu’à la Première Guerre mondiale, la durée des conflits est en général assez réduite. Sauf lors des sièges, les batailles sont rapides, et les militaires ne restent pas longtemps dans l’attente du combat. Avec l’enlisement de la guerre et la mise en place des tranchées, les soldats au contraire attendent, retranchés dans leurs galeries, les attaques ennemies ou l’ordre d’assaut ; entre deux offensives ou dans les campements situés en seconde ligne où ils se reposent avant de retourner sur le front, ils se trouvent désœuvrés. Cette situation inédite donna naissance à un art populaire singulier : l’artisanat de tranchée. Pour passer le temps, certains poilus se mettent à fabriquer, avec des matériaux communs ou de rebut, des objets usuels, des bijoux ou des artefacts décoratifs qu’ils donnent à leur famille, à leurs amis ou vendent pour compléter leur solde. Un grand nombre de conscrits, jusque-là artisans ou paysans, savent en effet travailler de leurs mains et mobilisent ces savoir-faire particuliers au monde rural et artisanal préindustriel pour s’occuper. » Texte extrait du site l’histoire par l’image : https://www.histoire-image.org/etudes/artisanattranchee Document n°3 : ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. Musée des Armées, Paris. Document n°4 : des matériaux pour créer « Outre les matériaux à portée de main (bois, tissu), ces créations sont essentiellement réalisées à partir d’éléments récupérés sur le champ de bataille, aux risques et périls des soldats qui s’exposent alors aux balles ennemies. La quête des matières premières rares s’effectue également dans les maisons abandonnées, les villes détruites ou sur les prisonniers et les morts qui sont dépouillés de tout ce qui peut servir. Le produit de cette collecte constitue souvent une sorte de trésor de guerre, surtout lorsqu’il a été soustrait à l’ennemi. Les douilles d’obus vides, les fusées (partie supérieure qui coiffe les obus), les munitions, les décorations, les pièces de monnaie et autres objets métalliques sont ainsi transformés en vases, en encriers, en 2 presse-papiers, en briquets, en bagues ou en modèles miniatures de chars, d’avions et autres. Les morceaux de métal sont fondus, découpés, soudés puis gravés ou ornés de cartouches de fusil, d’insignes comme le bouton d’uniforme ou la balle de pistolet utilisés pour deux bagues de l’Ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. (voir doc. 3). « Et quand je pense qu’avec ça ils font des bagues », s’exclame le soldat du presse-papiers : l’ingéniosité déployée dans l’artisanat de tranchée est en effet d’autant plus étonnante que les poilus n’ont que les « moyens du bord » pour fabriquer ces objets. Afin de ne pas alourdir leur équipement, ils limitent au maximum leurs ustensiles et ont surtout recours aux outils qui composent l’attirail standard du soldat : ils emploient par exemple leur cousette ou leur couteau pour graver et leur casque comme récipient pour fondre le métal. » Texte extrait du site l’histoire par l’image : https://www.histoire-image.org/etudes/artisanattranchee Document n°5 : créer pour partager « Au départ très spontané, l’artisanat de tranchée prit rapidement beaucoup d’ampleur. L’engouement qu’il suscite à l’arrière, parmi les civils, conduit à la création d’une véritable industrie. Des ateliers dédiés à la fabrication de ces objets sont mis en place dans les campements en seconde ligne, les centres de rééducation professionnels pour les mutilés de guerre produisent des artefacts similaires, des bijoutiers vendent des copies réalisées par des civils. Des expositions et des ventes sont également organisées pour montrer le travail des poilus et soutenir des actions caritatives. Chacun veut voir ou posséder un objet façonné par un soldat ; les bagues notamment ont un succès considérable. Pour les civils de l’arrière, ces créations singulières représentent non seulement un souvenir des amis ou des membres de la famille partis au front, mais aussi un lien avec le cœur de la guerre. Avoir sous les yeux des artefacts réalisés avec les matériaux entourant les poilus, et surtout ceux directement liés au combat – munitions, projectiles, armes – leur donne l’impression de partager une partie de l’expérience des combattants. Ils apprennent à connaître les objets de mort qui tuent leurs proches tout en participant, par leur achat, à l’effort de guerre, c’est-à-dire à la victoire. L’artisanat de tranchée est le support d’un investissement affectif et psychologique important non seulement chez les civils, mais également chez les poilus qui expriment, à travers l’iconographie de ces objets, les idéaux pour lesquels ils se battent, leurs conceptions de l’ennemi, leurs désirs ou leurs peurs. » Texte extrait du site l’histoire par l’image : https://www.histoire-image.org/etudes/artisanattranchee 3