l`enfer - TERVILLE

Transcription

l`enfer - TERVILLE
Le journal de
N°18 septembre 2008
Gratuit
I d e l ’ a g g l o m é r at i o n e t d e l a f r o n t i è r e I
dossier
Aller bosser
L’enfer
des frontaliers
Actualité
Le PACTE 57
du Conseil général
de la Moselle
L’invité
Patrick Want,
Maire
de Rochonvillers
Histoire locale
La saga du Linkling.
Partie 1 : naissance
du Géric
Éducation
Rentrée scolaire :
fusion des écoles
du quartier des Acacias
Sommaire
Édito 3
Vie Tervilloise
Actualité des assoS
5
51 • Christiane Leisen, la nouvelle Présidente de l’ATEM
• La conférence des Nounous de Terville :
« Bien dormir pour bien grandir »
ils nous ont signalé 19
• « Bébé Lecteur » : un spectacle
ÉDUCATION
• TFOC : un trophée en hommage à Denitza ◗
20 L a fusion des écoles du quartier
des Acacias de Terville
Les travaux 54
BRÈVES DU SECTEUR 23
L’invité du journal
reportageS
58 • Le Carnaval 2008
• Macadam Sport et le Raid Citoyen
• Le Châtillon des Arts
• Exposition sur la prévention routière
• La Saint Jean en Musique
• Le 14 juillet et sa retraite aux flambeaux ◗
24 Patrick Want, Maire de Rochonvillers ◗
Nos voisins
• L’assocation Catt’Mômes de Cattenom
26
20
pour le mois d’octobre
en route pour la certification ISO 9001
• Les incroyables héritiers de Charlie Gaul ◗
Les échos du 112 64
Environnement
31
69
• Terville couve ses oiseaux
• Les coccinelles au service de l’environnement
◗
51
santé
72 L ’échinococcose, un danger
Dossier
Aller bosser :
l’enfer des frontaliers
46
Actualité
• Le PACTE 57
• Ennoyage dans le bassin ferrifère lorrain :
où en est-on ?
Rencontre avec le Député
Maire Christian Eckert ◗
Journal de Terville - N°18 - septembre 2008
Directeur de la publication Patrick Luxembourger
Rédaction du Journal Hôtel de Ville - Route de Verdun - 57180 Terville Tél. 03 82 88 43 95 - Fax 03 82 34 22 21 / Rédacteur en chef
Frédérique Munerol / Rédaction Frédérique Munerol et Maud Niedercorn
Photos Xavier Muller / Maquette Scoop communication /
Montage Scoop communication / Tirage 10 000 exemplaires /
N°ISSN en cours / Dépôt légal à parution / Couverture Xavier Muller
2 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
encore trop méconnu ◗
portrait
74 G uillaume Masson : tout pour la musique ◗
Histoire locale
76 L a saga du Linkling. Part I :
Naissance de Géric ◗
Vos droits
78 L e e-commerce : comment éviter les arnaques ◗
ça vous intéresse 80
L ’agenda 81
Infos pratiques 83
RECETTE de cuisine 87
58
I N°18 septembre 2008 I Gratuit
EDITO
Chers Tervillois,
Chers lecteurs,
Chers amis du Journal de Terville,
En cette rentrée 2008 qui suit une période d’élections et de
transformation profonde du paysage politique local, le Journal
de Terville a choisi d’évoluer à son tour et vous propose une
formule renouvelée. Notre objectif reste d’informer en premier
lieu les Tervillois et ceux qui s’intéressent à notre commune, de
son actualité petite ou grande. Au-delà, nous poursuivons bien
sûr le développement des parties magazines et découvertes qui
vous sont chères, pour continuer de participer à notre manière,
aux côtés des autres médias, à la connaissance de l’actualité du
territoire frontalier par le plus grand nombre des citoyens qui y
vivent. Nous espérons que vous aurez plaisir à découvrir et lire
ce numéro du Journal de Terville dans sa nouvelle forme.
Edvige
59
74
Cette création douteuse en l’état avait suscité ma curiosité
dès la mi-juillet. Lorsque j’examinais le décret de juin
2008, je fus atterré. À la rentrée, je saisissais l’occasion de
l’Assemblée Générale de l’Association des Maires des
Arrondissements de Thionville pour sensibiliser mes collègues
et souligner le caractère dangereux et choquant de cette
initiative. Miracle, finalement dans les jours qui ont suivi, la
presse a réagi massivement, les élus nationaux prenant la
mesure de la réaction suscitée. Le Président est alors intervenu.
Fin de partie a priori pour les aspects les plus choquants.
À suivre.
Mais c’est toutefois par cette intervention de Nicolas Sarkozy
que je commencerais ces quelques remarques sur cette affaire.
En effet, il me semble – et chacun sait que je ne me gêne pas de
critiquer son action lorsque que j’estime devoir le faire, à tort ou
à raison – que le Président doit être salué dans son intervention
et non par avance soupçonné de cynisme. Que chacun
considère Nicolas Sarkozy critiquable en d’autres matières n’est
pas la question, le systématisme et la simplification permanente
oui. Pour ma part, dans cette affaire je salue l’intervention
du Président et je dois dire qu’elle ne me surprend pas. Elle
intervient dans le domaine des libertés publiques, le Président
agissant ici pleinement comme le garant de ces dernières.
Au-delà, la question demeure de savoir comment dans un
État démocratique et une République emblématique comme
la nôtre, un tel outil a pu voir le jour sans plus de débat que la
mise à jour par décret des règles de transport du gibier d’eau
en Charente Maritime ? La volonté telle que mise en œuvre
dans Edvige d’observer, de se documenter, d’espionner – disons-le – des millions de citoyens qui, dès lors auront en
quelque sorte commis « l’erreur » de participer à la vie citoyenne
et associative, ne serait-ce que de leur commune, est à mon
sens perverse et malsaine.
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Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 3
L’édito de Patrick Luxembourger
suite de l’éditorial
Loin de moi l’idée de rejeter tout outil à l’usage des forces de sécurité : la recherche
de la sécurité est au cœur même de toute société humaine. Mais que l’on m’explique
en quoi l’obsession pour des renseignements « personnels » et « intimes » sur des
millions de citoyens, sur leurs élus et leurs représentants syndicaux, sur « leurs »
journalistes…, sert au quotidien le progrès de notre sécurité ? La nature humaine
est ainsi faite qu’elle est envieuse et curieuse, avide de domination, de pouvoir sur
autrui, je ne crois pas qu’il soit du rôle de l’État d’en encourager la pleine expression ;
ou alors on ne sait que trop pour quel dessein in fine. Il n’est pas acceptable qu’en
France, le Président ait dû intervenir dans une telle affaire. Cela en dit long sur notre
état de droit et sur l’impact des structures administratives les plus puissantes sur la
vie du pays. C’est à ce niveau que la réforme doit commencer.
Agglos et intercos
ça bouge dans le paysage politique local. Honnêtement pour l’heure c’est pour
le mieux et des dossiers et projets retardés, enlisés ou enterrés semblent pouvoir
être enfin abordés raisonnablement et sereinement au fil des semaines et des
mois à venir. Cela dit, il est à craindre que la paix ne dure pas éternellement :
des échéances électorales nombreuses arrivent et ne faciliteront pas le maintien
en toutes circonstances d’un esprit d’entente… Pour ce qui est de la Communauté
d’Agglomération « Portes de France – Thionville », il faut être sage au sens
philosophique du terme, regarder devant soi, et envisager l’évolution de ces derniers
mois comme très positive. Je me réjouis du travail qui s’y est engagé : cela dit, c’est
à notre résultat collectif que nous pourrons juger de la qualité de nos intentions !
En tout cas, c’est un bon départ.
Des grues et des camions
Je reconnais que ce n’est pas là la plus poétique des évocations. Je dois m’excuser
par avance auprès de tout ceux qui subiront les désagréments inhérents à
l’exécution de travaux publics dans les mois à venir ; c’est pour la bonne cause.
En principe, d’ici Noël démarreront les travaux de gros œuvres de la maison de
quartier et club-house football des Acacias et de la médiathèque. Par ailleurs,
d’importants chantiers de construction d’habitat et de commerces se préparent :
projet CMI et projet Nexity-Batigère notamment ; d’autres projets moins importants
en volume mais néanmoins essentiels à la dynamique communale, et de qualité,
sont soit sur le point de démarrer, soit en cours de construction. À cela viendra
s’ajouter une nouvelle vague de chantiers à un horizon de 12 à 18 mois : complexe
sportif, nouveaux ateliers municipaux, marché couvert en cœur de village place de
la Convention, projet sur le site de Thomé, aménagement de la petite Ouette… ainsi
que des projets d’habitat, là encore de moindres dimensions mais permettant de
renouveler notre commune.
Pour finir, un petit mot sur deux sites stratégiques de la commune : le « PAT » et le
« crassier ». Pour le PAT (Parc d’Activité Technologique), le Conseil Municipal s’est vu
soumettre le lundi 22 septembre un projet ambitieux et innovant à la présentation
duquel toutes et tous avez été invités : le projet Greencenter. Quant au « crassier »,
la zone sud-ouest de Terville en direction de Florange, nous avons travaillé à un
aménagement d’envergure portant au total sur près de 80 hectares (incluant les
sites environnants) et engagé le dialogue opérationnel avec les propriétaires et
notamment Arcelor Real Estate, principal détenteur des emprises foncières. Ce
sont bien des moments clés pour son avenir que va vivre la commune avec le défi
d’évoluer en préservant son identité, son âme et son histoire.
Patrick Luxembourger
Maire de Terville
4 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Vie Tervilloise
Thé ou café dansant !
10 jeunes Tervillois luttent
contre la désertification
Un groupe de 10 garçons âgés de 16 à 20 ans, issus de différents quartiers de Terville, ont participé, encadrés par deux éducateurs spécialisés
de l’association Emergence, à quatre Ateliers jeunes. Ce dispositif, initié
par la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, permet aux
adolescents d’obtenir une bourse (financée à parité égale par la Mairie et
la DDJS) pour subventionner en partie leur projet humanitaire en Algérie.
Après une vente de spritz lors de différentes manifestations tervilloises en
décembre dernier et la tenue d’un stand de jeux le week-end de la SaintJean en Musique 2008, les jeunes membres de l’association ont poursuivi
leurs efforts en s’investissant dans des ateliers de calligraphie avant de
passer à la phase concrète de réalisation de mosaïques symbolisant pour
eux le thème de la solidarité. Ces ateliers ont notamment été animés par
M. Abdelillah Baghli, un artiste messin.
L’une des mosaïques a été remise par Émergence à la Municipalité de
Terville, à l’occasion d’un vin d’honneur offert par la Mairie pour saluer
le travail de l’association. Une surprise attendait le Maire de Terville. Nos
artistes ont élaboré une autre œuvre en mosaïque et l’ont offerte à Patrick
Luxembourger représenté par Marie-Jo Vatry, Adjointe à la Culture. Il s’agit
d’une représentation du blason tervillois. Pour les en remercier, Patrick
Luxembourger les a conviés à un sympathique barbecue au cœur du mois
d’août.
Le projet humanitaire, qui s’est concrétisé en juillet, a mené les Tervillois
à Beni-Abbès (250 km au sud de Béchar) aux portes du Sahara. Le groupe
souhaite, au travers de son action, lutter contre la désertification. Les fonds
récoltés ont permis la réalisation de travaux d’irrigation dans la palmeraie.
Ce projet s’inscrit dans le projet global de développement durable de la
commune de Beni-Abbes. Outre ces travaux d’irrigation, le groupe, soutenu par des techniciens locaux, a œuvré à la réalisation d’une digue. ◗
La Baby Bourse
n’a pas le blues
La Baby Bourse organisée par
l’association Top Forme de Terville
un dimanche d’avril au 112, a,
une nouvelle fois, réuni de nombreux exposants. Matériel de
puériculture, jouets et vêtements
pour enfants à tous petits prix ont
attiré de nombreux clients. ◗
On a dansé et bavardé autour d’un café
et d’une gourmandise, le 2 mars dernier
au 112. L’ATNA renouait avec la tradition du Thé dansant, au grand bonheur
des amateurs de samba, valse et autre
tango, venus nombreux ce dimanche
partager ce bel après-midi. ◗
Ils s’en payent
une bonne tranche !
Les résidents du Foyer Erckmann
Chatrian ont célébré Carnaval le 26 mars
dernier. Malgré le froid, les petites
majorettes de Guénange se sont livrées
à une belle démonstration sur le parvis
de la résidence. La fête s’est poursuivie à
l’intérieur où un énorme gâteau attendait les pensionnaires. C’est Philippe
Wacheul, Adjoint au Maire en charge
des Affaires Sociales qui a découpé la
génoise. Un régal ! ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 5
Vie Tervilloise
Waligator
soutient le TFOC
Les filles du TFOC ont été dignement
reçues par l’équipe dirigeante de
Walygator, les frères Douarin, lors de
l’inauguration de la saison 2008 du parc
d’attraction, aux côtés de sportifs de
renom et d’élus mosellans. Walygator,
dans le cadre de son soutien sans faille
aux grandes équipes sportives lorraines,
a décidé d’offrir son aide au TFOC à
hauteur de 10 000 euros pour la saison
2008/2009. ◗
Sous les pavés et la céramique…
Durant les vacances de printemps, sept jeunes âgés de 14 à 18 ans
ont participé à « l’Atelier jeune » de l’ATEJ. Le chantier s’est déroulé,
la première semaine, Rue d’Anjou où les apprentis ont poursuivi le
pavage devant les immeubles. La seconde semaine a été consacrée à
la réalisation de mosaïques qui ont été installées dans les entrées des
immeubles du quartier. Ce dispositif, dont le but est d’offrir une première expérience professionnelle aux jeunes, est initié et soutenu par
la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, la Commune
et Batigère. Toute tâche méritant salaire, la Municipalité a offert une
bourse de 14 euros par jour à chaque participant. ◗
L’école Le Moulin nous
fait voyager en Afrique
Le 24 mai dernier, c’est devant une
salle du 112 comble que les enfants
de l’école élémentaire Le Moulin sont
montés sur scène. Après avoir étudié
l’Afrique tout au long de l’année scolaire, les petits Tervillois en ont fait un
spectacle, d’une grande qualité. Les
parents, venus applaudir les enfants,
en sont repartis la tête encore dans la
savane… ◗
Un féru d’histoire fait don
de sa collection aux Tervillois
En avril, Victor Perrin, Tervillois, a offert à la Municipalité une incroyable collection de magazines soigneusement reliés par thèmes, illustrant
les temps forts de l’histoire du siècle dernier. Parmi ces trésors, une série
complète de Paris Match des années 46 à 57, ou encore divers journaux et
revues concernant les deux Guerres Mondiales, le Général De Gaulle ou la
Guerre de Trente ans. Ces documents sont à la disposition des Tervillois et
des écoliers en manque de documentation pour la réalisation d’un exposé.
Nous souhaitions par l’intermédiaire de notre Journal transmettre nos sincères remerciements à ce généreux et érudit donateur. ◗
6 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Vie Tervilloise
Quand jumelage rime
avec hommage...
La Ville de Terville, avec laquelle la 3e Compagnie du 40e Régiment de Transmissions de Thionville est jumelée, a voulu
témoigner sa sympathie et ses encouragements les plus
chaleureux aux militaires envoyés pendant plusieurs mois
loin de leurs foyers, sur des lieux souvent dangereux comme
l’Afghanistan, le Kosovo, la Bosnie, la Côte d’Ivoire,
Djibouti, la Nouvelle Calédonie… C’est pourquoi, Patrick
Luxembourger et son équipe municipale ont fait parvenir
à chaque militaire de la 3e Compagnie basé loin de chez
lui un tee-shirt aux couleurs du 112, la salle de concert
tervilloise, espace de liberté et de convivialité. Ce geste
était un témoignage de la solidarité et de l’admiration
qu’éprouvent les Tervillois pour la mobilisation les militaires du 40e Régiment de Transmissions. En remerciement, chaque militaire basé à l’autre bout du monde s’est
fait prendre en photo habillé aux couleurs du 112. Le
Capitaine Lepan, Commandant la 3e Compagnie, a remis
personnellement à Patrick Luxembourger un grand cadre
regroupant toutes ces photos. Ce geste personnel a particulièrement touché le Maire et les élus de Terville. ◗
Strass et boule
à facetteS
Les Vadrouilleurs ont organisé une
« Soirée Disco » en mars dernier au 112.
Parmi la foule présente, quelques courageux avaient osé les couleurs seventies et les paillettes. Les élus tervillois
Yolande Vanduch et Philippe Wacheul
étaient de cette fête qui s’est poursuivie
jusqu’à 3 heures du matin sur des airs
de D.I.S.C.O. ! ◗
Un ballet
de concert pour l’ATEM
La Mairie de Terville et l’École de Musique
de Terville ont invité petits et grands à une
série de concerts de printemps qui se sont
déroulés dans la salle du 112. Le public a
pu découvrir des formations et des univers
musicaux complets.
L’orchestre Accroch’notes de l’ATEM a démarré cette série de concerts au cours d’une
soirée autour de la musique américaine.
Quelques jours plus tard, Pling, un conte
musical pour ensemble de harpe, flûte et
récitant, s’est joué sur la scène tervilloise.
Enfin, l’ATEM a invité l’Orchestre Symphonique du Conservatoire de Marly. Cela faisait près de 10 ans qu’une telle formation
orchestrale ne s’était pas produite à Terville !
Devant un public venu nombreux, l’orchestre a interprété des œuvres symphoniques
et un concerto pour trompettes. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 7
Vie Tervilloise
Le « Jugement Secret »
rendu public
Le 5 et 6 avril dernier au 112, s’est jouée
la pièce de théâtre Le Jugement secret
mise en scène par Denis Graziani, Président de l’association Carnyx. La pièce
a été parrainée par Alain Decaux, de
l’Académie française. Le public a particulièrement su apprécier ce drame historique. L’auteure du Jugement secret,
la romancière Paule Becquaert, était
venue spécialement du sud-est de la
France pour cette représentation. Elle
a déclarée être très émue par l’accueil
que les Tervillois ont fait à son œuvre.
Cette pièce a pu voir le jour grâce au
soutien de la Ville, du Département,
de la Région Lorraine et de France Bleu
Lorraine Nord. ◗
L’école du Cirque
ou le cirque à l’école ?
L’école maternelle Le Scarabée a organisé le 31 mai dernier, au 112, son
spectacle de fin d’année intitulé Le Scarabus Circus. Les 75 enfants de l’école
ont participé au spectacle. Un moment qu’ils préparaient depuis le mois
d’octobre 2007 en collaboration avec Véronique Klein, Directrice Adjointe
de l’École de Musique de Terville qui, à raison d’une matinée par semaine
tout au long de l’année scolaire, les a fait travailler sur les chants du cirque
et l’accompagnement musical.
Sur scène, les petits ont joué les acrobates et se sont transformés en lions
ou en éléphants. Notez que les décors et les déguisements ont été réalisés
entièrement de leurs petites mains. ◗
« Aqua » ça sert ?
Dans le cadre de la journée mondiale de
l’eau, la CLCV de Terville a organisé une
action baptisée « je veux pouvoir boire
l’eau du robinet – Préservons la ressource en eau ! ». Pour l’occasion, l’association a ouvert un bar à eau dans le Hall
d’Accueil de l’Hôtel de Ville et proposé au
public et aux scolaires une dégustation à
l’aveugle. Chacun a pu s’informer sur les
qualités, les propriétés et le prix de l’eau
en Lorraine. ◗
Stage au TFOC pendant
les vacances de février
Les élèves de CM1 et CM2 des écoles primaires Marcel Pagnol et
Le Moulin ont participé sur la période scolaire d’octobre à avril
à un cycle de volley-ball mis en place par le TFOC. Huit classes ont ainsi pu bénéficier de cette initiation. Pour clôturer ce
cycle, chaque classe a participé à un tournoi et l’ensemble des
élèves a reçu une « carte pass » permettant, dès la prochaine
rentrée scolaire, de profiter d’une année gratuite de volley-ball
au TFOC. ◗
8 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Vie Tervilloise
Un peu de musette
pour s’amuser
C’était le jour des anniversaires le 29 avril dernier
à la Résidence Erckmann
Chatrian. Pour cette journée
spéciale, « Alain Mélody »,
accordéoniste, a animé
cet après-midi dansant.
Les résidents du Foyer
ont ensuite dégusté quelques douceurs pendant
que Yolande Vanduch et
Phillipe Wacheul, représentant l’équipe municipale
tervilloise, ont remis leurs
cadeaux aux honorés du
jour. ◗
Ils en ont fait
une exposition
Après avoir assisté à un match de Championnat du Monde de handball féminin
aux Arènes de Metz, les enfants de CM2
de l’école Marcel Pagnol ont réalisé une
exposition rendue publique le 3 mai dernier. Les élus tervillois, Sandra Fraquet,
Laurence Zanon et Yolande Vanduch,
ont assisté à la présentation qui s’est
achevée par une démonstration de
handball. ◗
En l’honneur des Tervillois
tombés pour la France en Indochine.
La cérémonie du 8 mai dernier s’est déroulée pour la première fois dans
la nouvelle extension du cimetière. Élus de Terville, Sapeurs-Pompiers,
Jeunes Sapeurs-Pompiers, Porte-Drapeaux, militaires de la 3e Compagnie
du 40e Régiment de Transmissions, chanteurs de la Chorale Saint-Charles
et Tervillois ont accompagné le cortège officiel. La cérémonie a débuté
par la lecture d’une prière des Anciens d’Indochine par Raymond Fouyat,
Président et Délégué Régional des Anciens Combattants de l’Union Française. Édith Talarckzyk, Première Adjointe au Maire assistée de Lydia
Job-Rédon, fille d’un des quatre Tervillois morts pour la France en Indochine,
a dévoilé la plaque en hommage à : Edmond Muller, Roger Vogt, Jean
Céléstin Job et Gabriel Genin. La Première Adjointe a ensuite remis à Lydia
Job-Redon, spécialement venue de Paris pour célébrer la mémoire d’un
père qui ne l’aura jamais vue naître, la médaille de la Ville. C’est avec une
vive émotion que la jeune femme a remercié la Municipalité, une émotion
qui a gagné toutes les personnes présentes à cet hommage. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 9
Vie Tervilloise
Le Moulin
au cœur de l’Afrique
Le 13 mai dernier, les enfants de l’école
élémentaire Le Moulin se sont déplacés
au 112 pour assister à un spectacle de
contes africains. Ce spectacle, offert par
la Municipalité, a comblé Gilles Leleux,
Directeur de l’école, qui, cette année,
avait choisi de décliner le thème de
l’Afrique à travers différentes actions.
Les élus Marie-José Vatry et Sandra
Fraquet assistaient à cette représentation
animée par la compagnie Gakokéo. ◗
Avoir du cœur ne suffit pas…
Encore faut-il qu’il soit en bonne santé ! Pratiquer une activité physique
régulière est essentiel. Voilà pourquoi la Fédération Française de Cardiologie organise chaque année en France une journée : « pour bouger et
protéger son cœur ». C’est l’association « ça marche à Terville » qui relayait
la manifestation sur la commune, le 13 mai dernier. Un circuit au départ
du parcours santé conduisait les marcheurs au cœur du village après avoir
traversé le Domaine de la Forêt pour ensuite revenir au point de départ.
Paul Ceglarski, Conseiller Municipal délégué au Sport, ainsi que Laurence
Zanon, Conseillère Municipale, assistaient à cette journée conviviale et
préventive. ◗
Mordus de tennis
Deux jeunes Tervillois, Maxime Corona et Matéo André, se font
remarquer depuis quelques années au tennis Club de Terville.
Après avoir remporté plusieurs matchs cette saison, ils sont arrivés
deuxièmes de leur groupe pour les qualifications du championnat
de Lorraine des 10-11 ans. Nous souhaitions saluer les excellents
résultats de ces champions tervillois. ◗
Les concerts éducatifs
de l’ATEM
Habituellement, c’est Véronique Klein, Professeur
d’éveil musical au sein de l’École de Musique,
qui va à la rencontre des écoliers. L’animation
en milieu scolaire pour l’ATEM représente en
effet 50 heures d’intervention dans l’année.
Les 19 et 20 mai dernier, ce sont les scolaires qui
sont déplacés au 112 à la rencontre de la musique pour assister à un concert éducatif proposé
par l’ATEM, avec le soutien de la Municipalité. ◗
10 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Vie Tervilloise
L’amour tombe
dans le panneau
La fête des voisins
aux Acacias
Le 27 mai dernier, sous un chapiteau dressé au cœur de la Cité des
Acacias, les voisins, à l’appel de la C.L.C.V et en partenariat avec Batigère,
se sont rencontrés et ont partagé, le temps d’un après-midi, un verre de
jus d’orange, un café ou une part de gâteau que chacun avait apporté.
Les élus tervillois, Yolande Vanduch et Philippe Wacheul, assistaient au
rassemblement. ◗
Depuis une certaine demande en
mariage (voir Journal n° 17), le panneau lumineux de la Mairie de Terville
diffuse les messages des Tervillois heureux et amoureux ! Le dernier en date,
vous vous en souvenez peut-être, ne
manquait pas d’humour : « Poulette,
25 ans au poulailler et le coq n’est pas
encore blasé. Donne m’en encore 50.
Bon anniversaire je t’aime ! » Et aux
dires du « coq », la poulette en question
est restée 20 bonnes minutes devant
le panneau à lire et relire ce message
surprenant et oh combien émouvant
pour elle… ◗
La petite bande sait dessiner !
Inès, Léa, Nikita, Nadège, Hala, Ophély et Thomas sont les jeunes
« bédéistes » de l’ATEJ. Âgés de 9 à 12 ans, ils ont participé au concours du
festival de la BD d’Angoulême en réalisant deux bandes dessinées : Enzo
et Tina, une histoire d’amitié entre une souris et un jeune garçon et
Animopadrol, l’histoire d’un cirque d’animaux. 17 lauréats ont été
présélectionnés en Lorraine Champagne Ardenne dont nos jeunes
bédéistes. Cinq d’entre eux ont été primés « Écureuils d’Or Régionaux »,
dont la BD Animopadrol créée par Nadège et Laura. Félicitations à nos
jeunes artistes ! ◗
Du bronze et de l’argent
pour le Dojo Tervillois
Trois benjamins de première année se
sont illustrés par leurs brillants résultats, la saison dernière. Sélectionnés
pour le Championnat de Lorraine de
judo qui se déroulait à Pont à Mousson,
le 24 mai dernier, ils ont raflé de l’argent et du bronze : une médaille d’argent pour Valentin Cherrier et une
médaille de bronze pour Christopher
Kowal et Yanis Benkhelifa. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 11
Vie Tervilloise
Noces de diamant
Le 30 mai dernier, les Tervillois Narcisse
et Nicole Zullo, Conseillère Municipale, célébraient leur 50e anniversaire
de mariage. De cet amour, officiellement célébré le 28 mai 1958, sont nés
deux enfants : Simone et Jean-Claude.
Les époux Zullo sont aussi les grandsparents d’une petite Géraldine.
De nombreux élus tervillois et des
proches assistaient à cette célébration qui s’est déroulée au domicile des
amoureux. ◗
Fin de saison en fanfare
au TC Tervillois
L’Open de tennis Société Générale, organisé à Terville du 27 avril au 24 mai
2008, a réuni près de 120 participants hommes et dames représentant
38 clubs de la région. Toutes nos félicitations aux brillants vainqueurs :
• Fabrice Delaitre, ASPTT Metz et Christelle Szczepaniak,
US Forbach en 2e série
• Benjamin Chassin, TC Cattenom et Julie Follet,
TC Amnéville en 3e série
• Jean-Alexis Hagen, TC Hayange et Marie Declerck,
TC Basse Ham en 4e série
• Sébastien Colin, TC Tervillois en consolante,
qui sauve l’honneur du Club tervillois !
Bravo aux bénévoles du club pour l’organisation sans faille de ce tournoi
toujours très convivial. ◗
La « petite maison »
dans les Tilleuls !
Une fois par mois, l’équipe
d’animation des Tilleuls organise un repas à thème pour
le plus grand bonheur des
résidents de la maison de retraite. Après un repas chinois,
c’est un déjeuner campé
dans un décor de « petite
maison dans la prairie » qui
a été organisé le 30 mai dernier. Peaufinant les détails, le
personnel a réalisé lui-même
ses propres costumes. Quand
la famille Ingalls s’installe à
Terville… ◗
12 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Vie Tervilloise
Exercice commun des pompiers
de Terville et Thionville
Visite guidée
La résidence Erckmann Chatrian a ouvert
ses portes au public le dimanche 31 mai.
Le but de cette journée était de permettre
aux personnes désireuses de connaître
la résidence de découvrir ses logements,
son fonctionnement, sa vie au quotidien et ses animations. Les associations
tervilloises n’ont pas fait défaut à la
manifestation et ont animé les stands :
les Mamies Tricoteuses, la C.L.C.V,
Gérontonord, l’association Tpatch ainsi
que les Vadrouilleurs. De nombreux élus
tervillois assistaient à cette journée : Édith
Talarczyk, Sylviane Schroeder, Denise
Wagner, Sandra Fraquet, Christelle
Hoel, Yolande Vanduch, Philippe
Wacheul, Daniel Costagliola et Bernard
Pruvost. ◗
Le 10 juin dernier, les pompiers de Terville se sont retrouvés, comme
chaque année, pour un exercice en collaboration avec les pompiers de
Thionville. Après s’être déroulée en 2007 au CAT de Terville, la manœuvre s’est opérée cette année à la caserne des pompiers de Thionville.
Trois ateliers ont été mis en place : sauvetage, extinction incendie et
utilisation d’ARI (Appareil Respiratoire Isolant). L’occasion pour les
pompiers thionvillois et tervillois qui travaillent ensemble tout au long
de l’année de mettre leur savoir-faire en commun. ◗
Le public a fondu
comme neige au soleil
Victime de son succès, le gala de danse
de l’ATESC qui se déroule tout les deux
ans au 112 de Terville, s’est déroulé deux
soirs de suite, les 12 et 13 juin, en faisant
salle comble. Sous les regards émerveillés, les élèves de Virginie NavrotBrevalle ont enchaîné des tableaux plus
colorés les uns que les autres, illustrant
« la magie de l’hiver ». Marie-jo Vatry,
Adjointe au Maire en charge des Affaires
Culturelles, et la Conseillère Municipale
Laurence Zanon ont qualifié le spectacle
de « magique ». ◗
Découvrir les
associations tervilloises
Une vingtaine d’associations s’était réunie le 1er juin dernier dans le 112
pour permettre au public tervillois de découvrir leur fonctionnement, leurs
activités, leur encadrement, leur programme de l’année. Ce fut également
l’occasion pour les associations de créer des liens entre elles : l’idée étant
également de les inciter à s’engager dans un projet commun. Participaient
à cette journée organisée de main de maître par la Direction des Affaires Culturelles de la ville : SOS Biberons, l’ADIT, l’ATESC, l’ATEM, ça Marche à Terville, ASTTT, Yoga Éveil et Harmonie, le Judo Club, l’Amicale Des
Donneurs de Sang, Terville Animations, T’Patch, la CLCV, l’ATCMG, le Tennis Club Tervillois, l’Amicale du Moulin / l’ATEJ, les Assistantes Maternelles, les Mamies Tricoteuses, Émergence, l’AFEP et l’ATNA. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 13
Vie Tervilloise
Les petits Tervillois
ne perdent pas le nord
Les Dieux du stade Châtillon
Les Olympiades tervilloises se sont déroulées le 16 juin dernier au Stade
Châtillon. 163 enfants issus de 7 classes des écoles élémentaires Marcel
Pagnol et Le Moulin participaient à la manifestation sportive. Organisée
par la Ville, l’opération venait clore un cycle d’athlétisme suivi par les
élèves tout au long du dernier trimestre de l’année scolaire. Les écoliers se sont affrontés lors de nombreuses épreuves comme la course
de haie, le lancé de javelot, le saut en hauteur et ou encore le saut
à la perche. Après un discours prononcé par Paul Ceglarski, Conseiller
Municipal délégué aux Sports, les champions se sont vus remettre leur
récompense. ◗
à la demande des écoles tervilloises,
deux courses d’orientation ont été
organisées les 13 et 27 mai dernier sur
Terville par la Municipalité. Le 13 mai,
ce sont des enfants de petites sections
de maternelle, de CP, CE1 et CE2 qui
se sont retrouvés au cœur du Parc
Châtillon. Carte en main, les petits
devaient retrouver des balises pour
remporter l’épreuve sous l’œil attentif
de Paul Ceglarski, Conseiller Municipal
délégué aux Sports. Quelques jours
plus tard, ce sont les enfants de CM1 et
CM2 qui se sont partis à la recherche
des balises sur le site du plan d’eau
cette fois. ◗
Les Vadrouilleurs
en Provence
Le Châtillon en bonne compagnie
Le 23 juin dernier, le Parc Châtillon accueillait la
3e compagnie du 40e Régiment de Transmissions,
jumelée à Terville. Les militaires s’étaient rassemblés à
l’occasion de la passation de commandement entre le
Capitaine De Moor et le Capitaine Lepan, en présence
de Patrick Luxembourger. La passation s’est déroulée juste après le passage en revue des troupes par le
Colonel Diard, à la tête du 40e RT, lequel a rendu un
brillant hommage au Capitaine De Moor. La prise d’armes a pris fin avec le défilé des troupes. Originaire de
la région Picardie, le Capitaine Lepan est issu de l’École
Spéciale Militaire de Saint-Cyr. Affecté depuis un an
au régiment, il a servi en qualité d’officier adjoint à la
3e compagnie avant d’en prendre son commandement.
Terville souhaite la bienvenue au Capitaine Lepan ! ◗
14 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Une cinquantaine de personnes de Terville et
d’ailleurs ont embarqué le 7 juin dernier à bord
d’un bus direction Cogolin à quelques kilomètres de Saint Tropez. Objectif ? Passer de superbes vacances et profiter d’un temps magnifique. Pendant une semaine, les Vadrouilleurs,
accompagnés par les élus Yolande Vanduch et
Philippe Wacheul, ont donc découvert la Côte
d’Azur : Monaco, Nice, Port Grimaud ou encore les
plages de Ramatuelle. Une envie ? Que tous les ans
ça recommence… ◗
Vie Tervilloise
Les concerts de fin
d’année des élèves
de l’ATEM
Pour permettre à chaque élève
de se produire au moins une fois
devant leurs parents ou leurs proches, l’ATEM a décidé cette année
de changer ses habitudes. Plutôt
que de présenter tous les élèves lors
d’une seule et même soirée, l’école
de musique a proposé, cette année,
plusieurs concerts permettant ainsi à
tous les musiciens en herbe de faire
la démonstration de leurs talents.
Le 30 juin, le 112 a ainsi accueilli
l’Atelier Vocal de l’ATEM, et, le lendemain, un formidable concert blues
jazz rock. ◗
Et de 7
Pour la 7e année consécutive, l’association Terville Animations a organisé,
le 29 juin dernier, sa désormais traditionnelle Fête de Quartier au Domaine
de la Forêt.
De nombreux voisins étaient venus, crudités sous le bras, partager ce
pique-nique familial. Terville Animations se chargeait d’offrir aux convives
le barbecue, la boisson et le dessert. Pour permettre à tout ce petit monde
d’être confortablement installé, les Services Techniques de la Ville avaient
mis à disposition de l’association un chapiteau, des tables et des bancs. Ce
moment très convivial s’est poursuivi tard dans la soirée. ◗
Pour profiter
du grand air
Les nouvelles terrasses de la
Résidence Erckmann Chatrian
ont été inaugurées le 2 juillet
dernier. Grâce aux faveurs du
ciel, un barbecue avait été
organisé dans le parc. Patrick
Luxembourger,
Maire
de
Terville, accompagné d’Édith
Talarczyk, Louis Deroualle et
Philippe Wacheul, a procédé
à l’inauguration des terrasses
de la résidence en coupant le
symbolique ruban. Les résidents, les membres du Conseil
d’Administration du C.C.A.S.,
les personnels de différents
services de la Ville ont partagé
ce moment convivial. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 15
Vie Tervilloise
Une nouvelle
centenaire à Terville
Le 31 juillet dernier, Marcelle Vivier, résidente d’Hospitalor, a fêté ses 100 printemps. Les élus tervillois Nicole Zullo et
Philippe Wacheul se sont joints à la fête
qui se déroulait spécialement pour l’occasion. Notre centenaire a reçu plusieurs
présents, dont une médaille d’Hospitalor. La Ville de Terville est fière de compter parmi ses habitants trois centenaires,
trois femmes d’exception. ◗
Cinéma en plein air
Créer un lien social en permettant aux Tervillois de tous âges de se rencontrer, voilà l’objectif de la manifestation « Passeurs d’images » organisée
par la Ville de Terville et l’association Terville Animations le 26 juillet dernier. Avant la projection qui se déroulait dans le Parc Châtillon, les nombreuses familles venues assister à la projection du film d’animation Azur
et Azmar ont pu se restaurer grâce à un barbecue géant organisé sur place
par la CLCV. Les Vadrouilleurs ont proposé les boissons et les Nounous de
Terville ont régalé le public de leurs pâtisseries.
Pour l’occasion, le Service Éducation et Jeunesse du Département de
l’Animation Communale de Terville avait organisé un concours de poésie
ouvert aux écoliers tervillois, sur le thème de la solidarité. C’est Gautier
Broniecki, élève de CP, qui a remporté le 1er prix : un livre et un jeu pour
console offert par la Ville de Terville et Terville Animations. ◗
Grand déballage et bonnes affaires
Une fois encore le vide-greniers tervillois, organisé le 23 août dernier
par Terville Animations, aura été un jour de grande affluence dans la
rue de Verdun, entre la place de l’Église et la rue du Cimetière. Plusieurs
dizaines d’exposants ont proposé des affaires en or aux connaisseurs et
aux badauds. ◗
16 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Le « p’tit champion »
est Tervillois
« L’école des Champions », qui se déroulait une nouvelle fois cette année sur le
parking du Leclerc de Terville, a réuni
125 jeunes participants issus des communes du bassin thionvillois. Le but
de cette manifestation est de promouvoir le sport en tant qu’outil éducatif
et civique auprès des enfants âgés de
8 à 12 ans. Les jeunes sélectionnés ont
participé à la finale qui s’est déroulée le
29 juin dernier à la Forêt de Haye, proche de Nancy, et c’est Valentin Cherrier
représentant Terville qui a été élu « P’tit
Champion » pour l’année 2009. Nous
souhaitions lui transmettre toutes nos
félicitations. Chaque année, les jeunes
Tervillois s’illustrent par leurs excellents
résultats lors de cette manifestation. ◗
Vie Tervilloise
Venise pour 50 petits Tervillois
50 enfants tervillois ont embarqué à bord du très
attendu « Train des Nations » spécialement affrété par la CLCV. Partis à la découverte de la Cité des
Doges, les jeunes ont pu visiter Venise et sa lagune
en vaporetto, contempler le Pont Rialto et le Pont
des soupirs, s’échapper sur l’île de Lido et se baigner
dans la mer Adriatique. Rien n’a échappé à la curiosité des petits voyageurs auxquels s’étaient joints
600 enfants issus des autres villes de la vallée de la
Fensch. ◗
Un champion du monde
pour remettre les récompenses
Chaque année, l’Amicale des Cités accueille une trentaine de Handicapés des foyers Raoul Loeb et la Villa à
participer à un tournoi de Quilles qui se déroule tout au
long de l’année, une fois par semaine. Tant d’effort et
de progrès méritaient bien une récompense.
Le 27 juin dernier, l’Amicale de Cités et la Municipalité
ont donc invité les handicapés des foyers Raoul Leob
et la Villa à une remise de prix dans le Hall d’accueil de
l’Hôtel de Ville.
De nombreux membres de Conseil Municipal assistaient
au rendez-vous dont Paul Ceglarski, Conseiller Municipal délégué aux Sports, qui n’a pas manqué de saluer
l’exemplarité de l’action menée par l’Amicale des Cités
auprès des Handicapés des foyers tervillois. Raymond
Kayser, le Président de l’association, et Christiane Muck,
l’autre pièce maîtresse de l’aventure, avaient invité
pour l’occasion Pascal Petry, Champion du Monde de
Quilles, et Thierry Bothien, Président de la Fédération
de Quilles.
Chacun des 36 participants à ce tournoi s’est vu remettre un tee-shirt offert par l’Amicale. Les plus méritants
ont eu droit à une coupe :
• le premier prix pour le meilleur score masculin a été
décerné à Hervé Reuter
• le premier prix pour le meilleur score féminin à
Danièle Frey
• le prix du meilleur capitaine est allé à André Zilli. ◗
Bon rapport de voisinage !
Pour la deuxième année consécutive, la cité de
Verdun a réuni ses riverains au cours d’une soirée
barbecue. À l’invitation de tata Béa et d’Évelyne
Wowczuk, une centaine de Tervillois s’est retrouvé
rue Maurice Barrès autour de tables bien garnies.
Chacun avait apporté quelque chose à partager. Les
rires ont résonné dans le quartier. Une réussite telle
qu’une nouvelle fête est déjà en préparation. ◗
Les sorties de l’ATNA
En balade en Alsace du Nord, une cinquantaine de membres de l’ATNA
ont visité le Wissembourg en petit train, découvert le village typique
de Seebach et visité le Conseil de l’Europe à Strasbourg. Une dégustation de tartes flambées et d’asperges alsaciennes était également
au programme de ce petit séjour qui s’est achevé à Lapoutroie où les
personnes ont apprécié la visite d’une distillerie tenue par un Lorrain
d’Hagondange. C’est avec modération que tout le monde a goûté aux
différentes fabrications locales jusqu’à la liqueur de géranium !
Quelques mois plus tard, les 23 et 24 juin, l’ATNA invitait ses adhérents
à un voyage surprise. Un voyage qui a conduit tout ce petit monde en
Suisse à la découverte de la Forêt Noire, des alpages et autres monuments religieux. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 17
Vie Tervilloise
Le Judo Club de Terville se
fait remarquer au Maroc
Le 21 mars dernier, Guillaume Briesch,
membre du Judo Club tervillois, disputait
le Tournoi International de Casablanca.
Un long voyage pour une belle victoire.
Le sportif qui s’était déjà fait remarquer la
saison dernière pour ses excellents résultats (voir Journal de Terville N°16) a terminé second. Il a ensuite suivi un stage de
trois jours sous la direction de l’entraîneur
continental africain, l’Italien Ezio Gamba,
médaillé d’Or aux Jeux Olympiques en
1980. Le Judo Club tervillois accueille cette
année de nouveaux membres d’un niveau
déjà confirmé. Son objectif, se faire remarquer au prochain Championnat de France
par équipe. Un club à suivre ! ◗
Le nouveau visage
du correspondant
du Républicain Lorrain
Le voici, c’est Michel Croué, correspondant du Républicain Lorrain sur
Terville depuis quelques mois. Correspondant depuis 6 ans déjà pour
la Ville de Florange, où il vit avec son
épouse, Michel a donc décidé de s’occuper de notre commune. D’un naturel calme, Michel Croué possède une
réelle ouverture d’esprit, une grande
curiosité et un vrai sens de l’humain,
qui lui permettent de traiter avec
beaucoup d’humanité les sujets qui
lui sont confiés.
Passionné par la photo, il « mitraille »,
pour reprendre son expression, tout ce
qu’il voit un peu partout où il passe. Il
fait également profiter de ses talents
à l’association « Florange Patrimoine
et Culture » dont il est membre. ◗
Pour le contacter composez
le 06 76 96 17 71 ou au 03 82 59
00 87 Vous pouvez également
lui transmettre vos informations
par mail à l’adresse suivante :
[email protected]
La fin de saison
du TFOC
Afin de clôturer la saison sportive
2007/2008, le tfoc volley-ball avait
convié ses licenciés, le vendredi
20 juin 2008 au gymnase municipal de
Florange, à participer au tournoi interne : licenciés, parents, amis du TFOC
volley-ball y étaient présents.
120 personnes se sont rendus à
cette manifestion afin de partager
un moment agréable et profiter du
barbecue géant organisé par le TFOC.
Le Président, Daniel Mroczkowski, en
a profité pour remercier et récompenser les jeunes licenciés qui ont participé au bon fonctionnement du club
toute cette saison en s’investissant
activement dans la vie associative du
Tfoc volley-ball. Environ 26 jeunes
se sont fait remettre un présent pour
leur mérite et leur aide au cours de la
saison. ◗
18 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Ils nous ont signalé
Cette rubrique est ouverte à tous les Tervillois. Dans chaque édition du Journal de Terville,
nous vous proposerons d’apporter des réponses ou des explications à quelques unes de vos
questions. Pour démarrer cette rubrique, nous avons choisi trois remarques parmi celles collectées auprès de vous par les élus tervillois tout au long de ce mois de juin. Nous sommes d’ailleurs
en train d’enregistrer toutes vos suggestions et propositions pour pouvoir les traiter ou en tenir
compte. Vous avez été très nombreux à répondre aux élus tervillois, et nous vous en remercions
chaleureusement.
« Il y a beaucoup
trop de chats errants
rue de Normandie ! C’est un souci pour les riverains, nous
en sommes conscients. Entre les amis
des animaux qui aiment à voir chats et
chiens se promener librement et des
habitants exaspérés qui décident de
faire justice eux-mêmes, il faut trouver un juste milieu. Voici quelques
règles en matière de Code Civil concernant les chats errants. Ces règles font
l’objet d’un arrêté municipal.
« Afin d’éviter le risque d’une contamination de l’homme par une maladie transmissible, nous rappelons qu’il
est interdit d’abandonner un animal
domestique, de laisser divaguer un
animal sur la voie publique, de nourrir
les animaux errants.
En outre, il est obligatoire d’effectuer
le marquage de son chat par un tatouage ou une puce électronique et,
pour les propriétaires d’immeubles
ou d’établissements privés, de vérifier
périodiquement si les caves, les entrepôts, les locaux commerciaux, les
locaux à poubelles ne sont pas envahis par des rongeurs. Si c’est le cas, il
faut faire évacuer tous les détritus et
les déchets susceptibles de les attirer.
Il est fortement recommandé d’effectuer, si cela est possible la stérilisation
de son animal. »
Pourrait-on mettre en place des bancs dans
le parc à proximité de la Place Île de France ? »
A
ussitôt demandé, aussitôt
fait ! Deux bancs ont été
installés en août dans le
parc jouxtant la Place Île de France.
Ainsi, les Tervillois du quartier
pourront tranquillement prendre
le frais lorsqu’il fait beau et chaud.
Après avoir aménagé une aire de
pétanque, la Municipalité installera également un espace jeux dès
cette rentrée. ◗
« Avez-vous prévu de refaire l’Allée
Elsa Triolet, qui est en mauvais état ? C
’est une préoccupation que les riverains de ce quartier ont souvent évoquée devant les élus venus à leur rencontre. Nous avons
donc décidé de programmer la réfection de l’Allée Elsa Triolet
avant la fin de cette année. Les habitants seront informés de la date
des travaux par un courrier de la Municipalité. ◗
La Municipalité a souhaité faire plus
encore et a passé, en janvier dernier,
une convention avec le « Refuge de
Bouba », situé à Ranguevaux, qui interviendra dans les quartiers de Terville,
sur demande de la Police Municipale. ◗
Vous pouvez adresser vos questions par courrier à la mairie de
Terville, à l’attention de la Direction de la Communication,
ou par mail à : [email protected].
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 19
Éducation
enchiffres
>la rentrée
Pour l’année scolaire 2008/2009,
315 enfants ont pris place sur les
bancs des écoles élémentaires
de Terville, 224 dans les écoles
maternelles. À la satisfaction
générale, l’Inspection Académique
maintient tous les postes déjà mis à
disposition.
Crédits attribués par élève:
En maternelle :
37�
/élève
pour les crédits de fonctionnement.
6 �
/élève
pour les sorties scolaires.
En élémentaire :
29,85 �
/élève pour les
crédits de fonctionnement.
20 �
/élève pour crédit
de dotation rentrée scolaire.
6 �
/élève
pour les sorties scolaires.
Classes découvertes
Prise en charge par la Ville à raison
de 50 % de la charge résiduelle
d’une famille, limitée à un plafond
de
114,34 �/élève.
20 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
À Terville,
la fusion des écoles
du quartier des Acacias s’accompagnera,
à terme, d’un projet
éducatif global
V
oilà plus d’un an que l’Éducation Nationale soumet, à la
Ville de Terville, la proposition
de fusion des Écoles maternelles Le
Scarabée, La Farandole et de l’École
élémentaire Marcel Pagnol, pour accompagner la restructuration du tissu
scolaire sur le quartier des Acacias. De
cette fusion résultera un groupe scolaire à 14 classes comportant 8 classes élémentaires et 6 classes maternelles. L’objectif visé par l’Éducation
Nationale est de faciliter la transition
entre l’école maternelle et l’école
élémentaire.
En 2007, la Municipalité s’est octroyée
un temps de réflexion et surtout de
concertation avec les parties concernées, à savoir les directeurs de ces
trois écoles, directement concernés
par ce changement.
Pour étudier les différentes options
envisageables, l’Inspectrice de la Circonscription de Thionville est venue à
la rencontre du Maire de la commune, Patrick Luxembourger. Après une
analyse soigneuse de la situation, la
Municipalité a émit un avis favorable
à cette fusion, sous réserve de certaines conditions, à savoir : la mise en
place d’un projet éducatif global soutenu par l’Inspection Académique et
l’accord préalable des enseignants
concernés.
Qui dirigera ce nouveau
groupe scolaire ?
La fusion des trois écoles du quartier
des Acacias, souhaitée par l’Éducation
Nationale, ne troublera pas la vie des
Éducation
enfants tervillois. Elle répond en fait
à un objectif de répartition équitable
des ressources d’enseignement attribuées au département. Elle passe
donc par la suppression de deux postes de direction sur les trois qui existaient jusqu’alors dans ce quartier de
Terville.
Jean-Michel Delon, Directeur depuis
de nombreuses années de l’École
Marcel Pagnol, cumulait un poste
d’enseignant et de direction à quarttemps. L’an passé, il avait émis le
souhait de quitter Terville en 2008
pour trouver un poste de directeur
à temps plein. Son expérience, sa
connaissance des familles du quartier et sa force de proposition ont encouragé la Municipalité à lui proposer
dans un premier temps l’élaboration
d’un canevas d’actions pédagogiques
entrant dans le cadre de cette fusion.
L’un des points pertinents de ce rapport stipulait la décharge à temps
plein jugée nécessaire pour mener à
bien cette nouvelle tâche de direction
du groupement scolaire. Une volonté
Témoignage J.-M. Delon
Êtes-vous favorable à cette
fusion des écoles ?
J.-M. Delon – Je
le suis depuis le
départ, mais je
ne suis pas pour
Jean-Michel
autant rassuré.
Delon
On ne gère pas
une école maternelle comme une
école primaire, l’organisation et les
tâches ne sont pas les mêmes. Mais
le personnel est en place depuis de
nombreuses années et je compte sur
son aide et sa bonne collaboration.
Quels changements cette fusion
entraînera t-elle ?
J.-M. D. – Aucun en particulier. Certains enseignants craignent que cette
fusion se fasse au détriment des écoles maternelles, ce qui est faux. Je
peux garantir que le fonctionnement,
les programmes, les projets d’écoles
et le règlement actuel ne changeront pas pour l’instant. Si les choses
se modifient, cela se fera petit à petit avec l’aide de la Mairie. Mais pour
cette rentrée, nous allons optimiser
soutenue par la Ville de Terville qui
souhaite, tout autant que les directeurs d’écoles d’une manière générale (voir Journal de Terville N°16),
valoriser ce poste qui réclame un vrai
statut. Jean-Michel Delon est donc
aujourd’hui le nouveau directeur du
groupement scolaire des Acacias.
Qu’advient-il alors des deux autres
directeurs des écoles maternelles ?
Même si les réponses apportées à
cette question ne sont, dans l’absolu,
pas du ressort de la Mairie, l’équipe
municipale souhaitait faire tout ce
qui était en son pouvoir pour proposer des solutions d’accompagnement
aux personnes concernées.
Les conditions de mise en
place du projet éducatif global
Dans cette perspective de fusion, il
est apparu essentiel à la Municipalité
d’organiser la mise en place d’un projet éducatif novateur pour les groupes
scolaires de la commune. >>
l’existant. La seule vraie différence,
c’est que je serai l’interlocuteur unique entre les parents, la Mairie, l’Éducation Nationale… et le groupement
scolaire Marcel Pagnol. Si quelqu’un
a besoin d’évoquer un problème quel
qu’il soit, cela passera par moi.
Quels sont les avantages d’une telle
fusion ?
J.-M. D. – Même s’il est très difficile
de changer les méthodes de travail, le
plus d’une telle fusion est d’harmoniser le fonctionnement des écoles.
Chacun gardera son indépendance,
mais je souhaite que nous arrivions
à une certaine identité et que chacun
se mette au service de cette nouvelle
unité. Avec le temps et la bonne volonté de chacun, nous y arriverons,
à condition que l’Éducation Nationale n’en profite pas pour supprimer
des postes.
Ce qui jouera également dans les
années à venir, c’est ce que la Mairie mettra en place, notamment dans
le domaine du périscolaire. Terville
a une politique tournée vers l’école,
cela me motive. Pour que la scolarité
des enfants se passe bien et que les
parents soient en confiance, mieux
vaut travailler main dans la main.
Le périscolaire
L’accueil du matin est échelonné
de 7h45 à 8h20. Il se fait à deux
endroits distincts en fonction de
l’établissement scolaire fréquenté.
Pour les enfants inscrits dans les
écoles Pomme d’Api et Le Moulin,
l’accueil se fait dans la salle audiovisuelle de l’École élémentaire Le
Moulin.
Pour les enfants inscrits dans les
écoles La Farandole, Le Scarabée et
Marcel Pagnol, l’accueil se déroule
dans la salle BCD de l’école Marcel
Pagnol (bâtiment Gérard Philipe).
Tarif forfaitaire : 35 €/Trimestre.
Pour plus de renseignements ou
pour toute inscription, contactez
Mme Rogowski Linda du Service Scolaire de la Mairie de Terville au 03 82 88 43 95. Vous
pouvez également transmettre votre demande directement
par mail à l’adresse suivante :
[email protected].
Notez que la cantine et l’accueil
périscolaire du soir sont gérés par
l’ATEJ. Renseignement et inscription au 03 82 34 14 14.
La Ville de Terville ne gère pas ce
service mais prend en charge une
partie du financement pour les familles dont les enfants scolarisés
en élémentaire participent à l’accueil du périscolaire du soir. Une
participation financière qui a augmenté depuis la rentrée 2008.
Pour un revenu mensuel compris
entre 0 € et 1 143,75 € la participation passe de 1,99 € à 3 € par
enfant et par jour.
Pour un revenu mensuel compris
entre 1 143,75 € et 1 906,25 € la
participation financière passe de
1,07 € à 2,10 € par enfant et par
jour.
Pour un revenu mensuel compris
entre 1 906,25 € et 2 858,44 € la
participation financière passe de
0,46 € à 1,50 € par enfant et par
jour.
Pour être prises en charge, les familles doivent se rendre au Service
Scolaire de la Mairie munies de leur
dernière fiche d’imposition ou d’un
justificatif de revenu mensuel.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 21
Éducation
Le groupement
scolaire
Le Moulin
Dans un souci de restructuration du tissu scolaire dans
le quartier du Village, un
premier groupement scolaire entre l’École élémentaire
Le Moulin et l’École maternelle Pomme d’Api a été officialisé à la rentrée scolaire
2002/20003.
Gilles Leleux, actuel directeur, témoigne : « Une école
maternelle ne fonctionne
pas comme une école élémentaire : le matériel, la
gestion des ATSEM... Lorsque je suis devenu Directeur
du groupement scolaire Le
Moulin, j’étais un peu perdu.
Fort heureusement, l’équipe
en place à l’école Pomme
d’Api tourne bien, ça me facilite la tâche. »
Pour devenir Directeur
d’école, les prétendants au
poste ne reçoivent en effet
qu’une formation administrative. « Pour le reste, on
se forme sur le tas » ajoute
Gilles Leleux. « Le point positif d’une fusion, c’est lorsque le Directeur obtient une
décharge à temps plein. Cela
lui permet d’avoir plus de
temps pour s’investir dans
ses missions. Encore faut-il
avoir un vrai statut. La gestion d’un groupement scolaire ressemble de plus en
plus à la gestion d’un établissement scolaire de type
collège, mais nous n’avons
pas encore acquis le statut et
la légitimité que peut avoir
un principal de collège. »
22 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
>>
L’objectif de ce projet est d’assurer, à
l’ensemble des enfants tervillois, bien
évidemment la maîtrise des matières
fondamentales nécessaires à l’entrée
au collège mais également une réelle
ouverture sur la culture et le sport et
un accompagnement social adapté.
Pour que ce projet pédagogique tienne la route, il faudra veiller à la fois
à l’épanouissement de l’enfant à travers un programme pluridisciplinaire
(alliant culture, sport, arts, langues vivantes, informatique…), à la cohérence pendant le temps scolaire et hors
temps scolaire des activités proposées
aux enfants par les partenaires associés à ce projet, à l’accompagnement
approprié des enfants et familles en
difficultés et à une latitude élargie
pour les directeurs d’école leur permettant d’encadrer ce projet et leurs
équipes et de gérer les moyens mis à
leur disposition.
Ce projet ambitieux pourrait être placé dans le cadre d’un partenariat actif
entre l’Éducation Nationale, le milieu
associatif, des intervenant professionnels et la commune.
Mais avant de mettre en œuvre ce projet, la Municipalité souhaiterait d’abord
établir un diagnostic répertoriant les
moyens humains et matériels, les partenaires institutionnels et associatifs
potentiels et le public visé. ◗
Place au sport !
Avec la semaine des 4 jours et le programme scolaire qui s’enrichit régulièrement, les enfants ont de plus en plus besoin d’une soupape pour leur permettre
de souffler ou de se défouler. Le sport apparaît donc comme une discipline indispensable à l’équilibre des petits. La Municipalité met donc à disposition des
écoles un éducateur qui interviendra tout au long de l’année. L’objectif ? Adapter
les disciplines sportives à l’âge, au niveau, à l’habilité ou encore à la motricité
de l’enfant, tout en permettant à l’instituteur d’acquérir un certain savoir-faire
technique. L’éducateur anime les séances et apporte ainsi son soutien au professeur qui reste le seul responsable éducatif de sa classe. ◗
Brèves du secteur
> CARNET
Changement de Directeur à la Centrale de Cattenom
Après six années passées à la tête du CNPE de Cattenom,
Philippe Gaestel rejoindra Paris à la rentrée prochaine pour occuper les fonctions de Directeur des relations industrielles au siège
d’EDF. Au-delà de ses responsabilités à la Centrale, Philippe Gaestel
s’est particulièrement investi pour le développement économique
local. Président de l’association de chefs d’entreprise « Entreprendre
en Lorraine Nord » durant trois années consécutives, il a notamment
permis au « Salon à l’Envers de Lorraine », organisé par l’association,
de consolider sa dimension transfrontalière.
Directeur délégué aux arrêts de tranche depuis un an, Stéphane Dupré
La Tour lui succède. Ce polytechnicien de 39 ans, marié et père de
quatre enfants, a notamment été de 2000 à 2006 le Conseiller
« énergie » de Jacques Chirac à l’Élysée.
Gilles Kuntz fait Maire
Honoraire de Manom
Après 19 années de mandat de
Maire, Gilles Kuntz avait décidé de
passer la main lors des dernières
élections. Conseiller Municipal
depuis 1977, Gilles Kuntz totalise
plus de trente années au service
de ses concitoyens. C’est donc tout
naturellement que Jean Klop, son
successeur à la mairie, a sollicité
du Préfet sa nomination au titre
de Maire Honoraire. Quand on sait
que pour être élevé à ce rang, il
faut cumuler au moins 18 années
de fonctions municipales dans une
même commune, on comprend
que le Préfet n’a eu aucune hésitation pour prendre sa décision.
Patrick Luxembourger,
à la tête de Trans Fensch
Succédant à Philippe David,
Patrick Luxembourger est le
nouveau Président du Conseil
d’Administration
de
Trans
Fensch. À ses côtés : Guy Kiefer,
adjoint au Maire de Uckange,
élu Vice-Président. Petit rappel. Trans Fensch, Société
Anonyme d’Économie Mixte
Locale, partenaire du groupe
Transdev, c’est 302 salariés dont
213 conducteurs, 154 véhicules,
30 000 voyages par jour, un peu
plus de 1 000 arrêts et 450 abribus, 4,6 millions de kilomètres
commerciaux annuels, 35 communes et 180 000 habitants.
Jean-Marie Blanchet,
« Chef Sapeur-Pompier »
Conseiller Général du Canton
de Sierck les Bains depuis 1994,
Jean-Marie Blanchet est le
nouveau Président du Service
Départemental d’Incendie et
de Secours de la Moselle (SDIS).
Départementalisé depuis 2000,
le SDIS de Moselle représente
5 600 pompiers dont 600 professionnels répartis dans 291 casernes pour un budget annuel de
67 millions d’euros.
> INFRASTRUCTURES
Port d’Illange : vers une
plate-forme multimodale ?
Jean-Pierre Masseret l’a annoncé, Bertrand Mertz lui emboîte
le pas, Philippe Leroy n’est pas
contre et Patrick Weiten prend
la main.
Faire du Port d’Illange une véritable plate-forme multimodale
combinant le fer, la route et le
fluvial, à l’instar de celles d’Athus
en Belgique ou de Bettembourg
au Luxembourg, n’est pas en soi
une idée nouvelle. Souvenezvous, c’était déjà une « priorité »
pour Jean-Marie Demange qui
parlait d’aménagement multimodal de « l’arc portuaire ».
Mais aujourd’hui à droite comme à gauche, chacun s’accorde
à dire qu’une telle infrastructure
peut aussi participer à limiter la
saturation de l’A 31.
Reste à savoir si Illange peut
l’emporter face aux ports de
Metz ou de Frouard également en compétition.
C’est l’État qui tranchera à
l’automne en rendant public les
conclusions de l’étude qu’il a
commandée.
Illange présente, par rapport
à ses concurrents, l’avantage
de disposer de 90 hectares de
réserve foncière disponible et
aménageable mais ne dispose
pas d’une liaison routière à la
hauteur d’un tel projet.
Et revoilà posée la question
des infrastructures routières du
Nord Mosellan. Contournement
Ouest de Thionville (COT) et
A 32 semblent pour le moment
oubliés, alors c’est du côté de la
prolongation de la VR 52 vers le
Port qu’une solution est recherchée. Une fois la décision prise,
restera à boucler le financement
d’un tel projet. Le temps des
grands discours sera alors terminé pour laisser la place aux
décisions politiques… à gauche
comme à droite.
Gare TGV de Vandières :
se fera, se fera pas ?
Le Président de la Région Lorraine
a jeté un véritable pavé dans
la mare devant le Conseil économique et Social de Lorraine
en conditionnant pour la première fois la réalisation de la gare
d’interconnexion TGV/TER de
Vandières à la requalification de
l’actuelle gare de Louvigny. Autrement dit, Vandières ne pourra
se faire que si Louvigny trouve
une nouvelle vocation. « C’est
pas pour demain… » ont dû se
dire les socio-pros du CES qui soutiennent ardemment ce projet.
Un grand stade
dans la Vallée de l’Orne ?
Si politiquement ils ne sont pas
toujours d’accord, Jean Kiffer,
Maire d’Amnéville, et Patrick
Abate, Maire de Talange, se
retrouvent pourtant sur le projet
de créer un grand stade de
30 000 places dans la Vallée
de L’Orne. Si Jean Kiffer le verrait bien sur le site thermal et
touristique d’Amnéville, Patrick
Abate le planterait plutôt du
côté du parc « Walygator », plus
facile d’accès selon lui. C’est certainement celui qui trouvera les
80 millions d’euros nécessaires
au projet qui déterminera le site
d’implantation.
En attendant, souhaitons que
le FC Metz retrouve rapidement
la L1.
> TRANSFRONTALIER
Franc succès
pour la ligne 300
« Hayange-ThionvilleLuxembourg »
La Transfensch et l’autocariste
luxembourgeois
Vandivinit
viennent de publier les premiers
résultats d’une enquête de fréquentation de la ligne « VilaVil »
mis en service en mai dernier à
destination des frontaliers.
Le nombre de voyageurs quoti-
dien est passé de 650 à 1600 en
moins de trois mois, marquant
ainsi une grande progression qui
démontre l’utilité du service.
89 % des usagers sont d’ores et
déjà des abonnés et 94 % des
sondés déclarent prendre le bus
pour se rendre à leur travail.
Curieusement, près de ¾ des
utilisateurs sont des femmes.
à noter que parmi les suggestions des personnes interrogées
pour améliorer le service, il
est proposé d’augmenter le
nombre de bus aux heures de
pointe, de desservir les zones de
la Cloche d’Or et d’Hespérange
au Luxembourg et de pouvoir
emprunter la BAU en cas de
bouchons.
Après quelques semaines la
ligne « VilaVil » démontre toute
sa pertinence. Enfin un plus
incontestable dans le dossier de
l’amélioration des conditions de
transport des frontaliers qui doit
encourager d’autres initiatives
dans ce domaine.
Esch-Belval :
bientôt les
premiers habitants
C’est à la vitesse du TGV que
le chantier de la ville nouvelle
de Belval avance. 400 ouvriers
s’y activent tous les jours aux
côtés des costumes cravates et tailleurs des employés
de la banque DEXIA. Et c’est à
l’automne prochain que les premiers habitants prendront possession des 550 logements de
la première tranche d’immeubles. à terme, ce seront plus de
5 000 résidents permanents que
comptera le site. Pôle économique, centre culturel, université,
commerce et services, quartiers
résidentiels… Esch-Belval devrait
accueillir quotidiennement près
de 25 000 personnes à l’horizon
2020 dont un nombre important
de frontaliers. Des frontaliers qui
devraient être 20 000 de plus
dans les 10 ans à venir.
> ÉCONOMIE
Réforme de la carte militaire :
la Moselle perd 7 000 militaires
Avec les fermetures programmées des bases militaires de Dieuze,
Bitche et Metz qui perd entre autres sa fameuse B.A 128 de Frescaty,
la Moselle paye cher la refonte de la carte militaire. D’ici à 2011, 1/3 des
25 000 personnels militaires et civils du département seront partis.
Le 40e Régiment de Transmissions de Thionville tire son épingle
du jeu et devrait même voir ses effectifs progresser d’une centaine
d’hommes.
Les compensations ? 10 millions d’euros, soit à peine 1,5 fois le Smic
par emploi perdu. Une bien maigre consolation.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 23
L’invité du journal
« Lorsque vous
voulez faire quelque
chose, vous aurez
contre vous ceux
qui voulaient faire
la même chose,
ceux qui voulaient
faire le contraire et
l’immense majorité
de ceux qui ne
voulaient rien faire ».
24 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Patrick Want,
Maire de Rochonvillers :
« Je suis le VRP
de ma commune ! »
C
elui qui cite Confucius sur sa
lettre d’information destinée
à la population de son village, c’est
le nouveau Maire de Rochonvillers,
Patrick Want. Le personnage est
posé !
Patrick Want a une autre particularité, pas si courante finalement pour
un édile de la république française.
Il est belge, certes naturalisé Français depuis le 22 août 2003, mais ne
reniant en aucune façon son pays
d’origine. On retrouve d’ailleurs en
lui ce que nous aimons chez nos
voisins : ce presque quadragénaire
est extraverti, chaleureux, volubile,
doté d’un humour à toute épreuve et
même parfois décalé, sans parler de
sa pointe d’accent…
Passionné par les nouvelles technologies, Patrick Want est branché en
permanence à un « mini-ordinateurqui-fait-tout-même-le-téléphone »,
son bluetooth autour du cou. « Tout
le monde a mon numéro de portable, il figure même sur la lettre d’information distribuée aux habitants
de Rochonvillers. Mais j’éteins mon
portable la nuit », prend soin de préciser ce grand gaillard en souriant
largement.
Patrick Want a l’habitude des questions car il intrigue. Comment, et
surtout pourquoi, s’est-il fait élire
maire par les habitants d’un village
plus habitués, pour cette fonction, à
des agriculteurs installés depuis des
générations ?
« C’est mon travail qui m’a amené en
France. J’ai commencé ma carrière
en 1991 dans une société de gestion
de déchets implanté dans ma commune, Ciney (NDLR située en Région
wallone, dans la Province de Namur).
Au bout de trois ans, j’ai demandé
ma mutation au Luxembourg. J’ai fait
pendant quelques années 300 km
aller-retour chaque jour. Puis j’ai
rencontré ma future femme, française, qui travaillait au sein du service commercial de la société. On a
trouvé plus pratique que je m’installe
chez elle à Hussigny, près de Longwy.
Rapidement, la maison est devenue
trop petite, nous avons trois enfants.
En outre, nous connaissions d’importants problèmes de voisinage avec
le café d’à côté. C’est d’ailleurs parce
que j’ai vécu des soucis de voisinage
que je peux aujourd’hui être un bon
médiateur à Rochonvillers ! Vous
voyez, je vois toujours le côté positif
des choses » s’amuse-t-il.
« Nous souhaitions acheter une maison de belle taille et nous l’avons trouvée sur un site Internet à Rochonvillers.
L’invité du journal
Une maison ou plutôt une ruine
puisqu’elle avait été dévastée par
un incendie. Elle est en face de la
mairie (Il n’y a pas de hasard !). Une
fois ma famille et moi installés, j’ai
voulu m’intégrer à la vie du village
par le biais d’une association, « les
Joyeux Ronchons ». J’avais fait 20 ans
de bénévolat en Belgique et j’avais
un goût de « reviens-y »... Grâce à
cette association, j’ai sympathisé avec
les Rochonvillois. Comme vous avez
pu le constater, je suis d’un naturel
extraverti, liant et pour tous dans le
village, j’étais le fou qui a acheté la
maison qui a brûlé ! » s’exclame en
riant Patrick Want.
S’engager pour les autres
Pourquoi avoir souhaité être Maire
à Rochonvillers ? « La Mairie ? C’est
la cerise sur le gâteau de quelqu’un
qui veut s’engager pour les autres. J’ai
toujours été intéressé par la politique
au sens « gestion de la ville ». J’assistais à tous les conseils municipaux
de Rochonvillers, je donnais mon avis
aux uns et aux autres. Progressivement, je suis devenu une personne
« référente » et on fait appel à moi
quand il y a des problèmes. Je suis
un diplomate né. Vous saviez que les
Belges font de très bons diplomates ?
Vous avez déjà vu des Belges dans
la rue ? Peu, parce qu’ils discutent
beaucoup avant ! Pour les habitants
du village, j’avais les qualités pour
être maire. Au moment où sont arrivées les municipales de 2008, j’ai eu
envie, avec d’autres Rochonvillois,
de faire avancer le village. Il y avait
de l’argent en banque et rien n’était
jamais investi, ce n’est pas le but
d’une commune de thésauriser ! En
plus, Rochonvillers avait été un peu
traumatisé par une affaire de corbeaux, un vrai « cloche-merle » ! Il
fallait ramener la paix et la concorde
au village. Nous avons constitué une
liste avec des personnes de générations, d’horizons et de métiers divers
et surtout qui n’avaient jamais encore
participé à une aventure électorale,
des personnes « vierges » de toutes responsabilités municipales… Le
plus jeune a 20 ans et le plus ancien,
59 ans. Je voulais parmi nous un jeune qui sache parler aux autres jeunes du village et puisse nous traduire
leurs besoins. En plus, il est bûcheron,
c’est parfait pour gérer efficacement
notre forêt aux côtés de notre doyen,
retraité lui ! Deux femmes composent
notre liste, nous n’avions pas plus de
candidates malheureusement. L’une
travaille dans le social et réactivera le
CCAS à ce jour en sommeil. L’autre,
29 ans, gère un centre équestre. Elle
s’occupe de la jeunesse. J’ai connu
mon actuel premier adjoint dans
l’association « Joyeux Ronchons ».
Il est Rochonvillois depuis 20 ans et
commandant de la caserne des pompiers. Un autre adjoint, dessinateur à
la DDE, connaît bien l’urbanisme dont
il a aujourd’hui la charge, c’est très
utile pour nos futurs projets de développement. Nous comptons parmi
nous un ingénieur d’origine luxembourgeoise, qui a de bonnes connaissances techniques et un retraité qui
travaillait à la Sollac, un « factotum »
en somme… J’ai récemment appris
ce mot qui signifie « homme à tout
faire » ! Il y a aussi une personne qui
faisait partie de l’Association contre
l’ennoyage et un écologiste. On a
bouclé notre liste en deux semaines »
explique le jeune Maire qui poursuit : « Si personne ne se présentait à
ces municipales, nous devenions une
annexe d’Angevillers ou d’Ottange.
Bref, le village avait de toutes façons
changé de physionomie : il y a plus
de jeunes et de nouveaux habitants
installés dans le récent lotissement.
On est tous passé au premier tour.
Nos débats au Conseil Municipal sont
l’illustration de cette diversité, c’est
très riche car nous ne sommes pas
toujours d’accord, on apprend à se
connaître ». « Quand ma famille, restée en
Belgique, me demande pourquoi je
me suis laissé tenter par cette aventure, je leur répond « c’est parce
qu’un jour, je voudrais être Président
de la République ! » ajoute-t-il avec
un brin d’amusement. « D’ailleurs »,
continue-t-il, « si j’étais resté en
Belgique, j’aurais souhaité devenir un
jour Échevin ».
De nombreux projets
Patrick Want et son équipe ont d’importants projets pour Rochonvillers.
L’un d’eux est la rénovation complète
de la Rue Principale, qui est empruntée par de nombreux automobilistes sur la route vers le Luxembourg.
Des ralentisseurs y sont nécessaires.
Un projet de construction de lotisse-
ments sur 27 hectares est à l’étude.
Le fleurissement du village est également prévu. Un projet d’implantation
de 13 éoliennes permettrait d’apporter des ressources financières non
négligeables pour rénover le village.
« Avec cet apport financier de 100 000
euros par an pendant 30 ans, nous
pourrions être crédibles auprès d’une
banque pour réaliser nos projets. Mon
objectif ? Dans six ans, que Rochonvillers de demain n’ait plus rien à voir
avec le Rochonvillers d’hier. Faire en
sorte que les jeunes qui voudraient
rester au village puissent s’y s’installer
dans de bonnes conditions. J’aimerais
aussi réaliser un city stade, pourquoi
d’ailleurs ne pas accueillir chez nous
une salle des sports décentralisée
du Pays Haut ? » propose-t-il. « Vous
savez, je me déplace beaucoup. Je me
considère comme le VRP de ma commune et distribue ma carte de visite
partout où je suis invité ».
En dehors de la politique et de son
métier, la comptabilité, Patrick Want
a d’autres passions. L’informatique :
« ma femme m’appelle Monsieur
Gadget, j’ai toujours mon ordinateur
sur moi ! C’est la raison pour laquelle
j’ai souhaité m’occuper des NTIC à
la Communauté d’Agglomération
Portes de France - Thionville où je suis
assesseur ». L’Histoire : « j’adore l’Histoire de France en particulier. J’avoue
être fasciné par de grands personnages comme Louis XIV, Napoléon Ier,
De Gaulle et … Delors qui a la stature
d’un Homme d’État ! ».
Pour conclure ce portrait, une anecdote illustre assez bien la personnalité de ce jeune Maire. Sa lettre d’information aux Rochonvillois (baptisée
D’Ruxweiler’s Zeitung, Rochonvillers
en platt, un trait d’union entre les
anciennes et les nouvelles générations de village), Patrick Want l’a également envoyée… à Nicolas Sarkozy,
en lui précisant qu’il l’accueillerait
bien volontiers à Rochonvillers si un
jour un déplacement en Moselle était
programmé… Et figurez-vous qu’il a
reçu une réponse du Chef de Cabinet
du Président de la République lui
indiquant que son souhait était bien
enregistré ! Alors qui sait, peut être
un jour assisterons-nous à la rencontre entre un élu d’origine hongroise
et un élu d’origine belge. C’est ça, la
France. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 25
Nos voisins
Interview
Hassan Fadi
Président de l’association « Catt’Mômes » à Cattenom
En route pour la
certification ISO 9001,
« Catt’momes » se
professionnalise pour
le bien de ses petits
Parce que, pour faire vivre
une famille aujourd’hui, il est
parfois nécessaire que les deux
parents travaillent, l’accueil
des enfants est devenu un
service essentiel mais qui
fait trop souvent défaut.
Il est cependant des communes qui
ont compris depuis longtemps que
pour être attractives, elles doivent
adapter leurs services aux besoins
de leurs habitants. La Commune de
Cattenom a emboîté le pas, suivie très
rapidement par les autres communes
de la Communauté de Communes de
Cattenom et ses Environs (CCCE).
En son sein, elle accueille l’association
« Catt’mômes », remarquable, et
très remarquée dans la presse
locale, pour son application à la
tâche. Une application raisonnée
et réfléchie puisqu’elle se prépare
à obtenir, d’ici quelques mois, la
certification ISO 9001, « la garantie
or ! » plaisante Hassan Fadi, son
Président. Nous étions curieux de
savoir comment un service d’accueil
pour enfants perfectionnait sa
mission. Nous sommes donc allés
à la rencontre du Président Fadi,
à l’écoute de son petit monde.
26 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Le Journal de Terville –
Quelle est la particularité de « Catt’mômes » ?
Hassan Fadi – Sa particularité, c’est que presque
tous les salariés sont en
CDI. Nous considérons la
garde d’enfant comme
un métier à part entière.
Tout le monde a obligatoirement le BAFA.
Ensuite, le personnel
se forme constamment.
« Catt’mômes » a un plan
de formation avec un
budget conséquent.
Le JT – Quelles formations
suivent les salariés ?
HF – Tout tourne autour
de l’enfant. « Comment
gérer le temps de la pause déjeuner », c’est l’une
des formations que nous
avons suivie. Grâce à cela,
nous arrivons à gagner au
moins une demi-heure
sur le temps consacré au
repas. Ce temps que nous
gagnons sera utilisé pour
apprendre aux enfants à se
laver les mains et les dents.
« Se laver les dents », c’est
le thème de la formation de
la nouvelle saison qui démarre. Chaque formation
nous permet d’apprendre
aux enfants à acquérir plus
d’autonomie en douceur,
sans stress.
Et puis pour avoir la certification ISO 9001, il faut un
personnel formé, stable et
motivé.
Le JT – Sur quoi travaillezvous pour obtenir cette
certification ?
HF – Nous avons choisi
plusieurs procédures sur
lesquelles nous voulons
être irréprochables. L’accueil du matin par exemple
doit se faire systématiquement avec le même nom-
Nos voisins
>« Catt’mômes »
en deux mots
bre de salariés. Sur le plan
administratif, nous devons
également être très rigoureux afin que nos financeurs soient sûrs de nos
résultats. Les procédures
que nous sommes en train
d’établir sont la garantie
que les choses se passeront
toujours de la même manière pour tout le monde.
Elles ne laissent aucune
place à l’improvisation.
L’action produit toujours la
même réaction ! C’est un
gage de fiabilité pour les
parents comme pour nos
financeurs.
Le JT – Comment élaborez-vous ces procédures ?
HF – ça ne se fait pas du
jour au lendemain. Nous
nous professionnalisons
depuis deux ans, étape par
étape. Nous avons d’abord
été audités par un cabinet
spécialisé qui aujourd’hui
nous suit et nous conseille.
Tous les mois, les informations remontent en Comité
de Direction et nous réajustons le tir. Il faut dire
que nous accueillons de
plus en plus d’enfants et
tout ce qui était vrai il y a
deux ans ne l’est plus forcément aujourd’hui.
Le JT – Vous êtes victime
de votre succès en quelque
sorte ?
HF – Absolument. Résultat : nous avons de moins
en moins d’espace. C’est
une ombre au tableau car
nous devons refuser des
inscriptions et ce malgré le
fait que nos élus nous suivent. Deux salles de classes
ont été mises à notre disposition à Cattenom pour
l’accueil du soir. En 2009,
nous gèrerons un nouveau
site à Fixem, un centre périscolaire qui accueillera les
enfants de Fixem mais aussi de Berg et Gavisse.
Le JT – Comment
réagissent les parents
et les enfants à tant
d’efforts ?
HF – Les parents sont rassurés. Ils en oublient même
que c’est une association, ils
pensent que c’est l’école. Les
enfants sont très réceptifs à
l’apprentissage qui devient
presque naturel. Ils sont
apaisés. Ils passent bien
souvent plus de temps avec
nous qu’avec leurs parents.
Il est donc essentiel qu’ils
se sentent bien, c’est notre
principale préoccupation. ◗
« Catt’mômes » est
une association qui
couvre tous les besoins
périscolaires et extrascolaires des familles
sur cinq sites différents :
Cattenom-Sentzich,
Breistroff-la-Grande,
Rodemack, Puttelangelès-Thionville et
Mondorff-les-Bains.
Elle compte quelque
250 adhérents, 250 familles qui représentent
environ 500 enfants.
« Catt’mômes » emploie
36 personnes, affectées
aux secteurs enfant
(accueil périscolaire,
mercredis récréatifs,
centres aérés, vacances
scolaires), jeune (club
ado) et animation famille.
Son budget annuel
s’élève à 1,1 million
d’euros. La gestion de
cette association, la plus
grande de Cattenom, est
confiée aux parents.
Une volonté des élus
qui ne siègent qu’au
Conseil d’Administration.
L’équipe de bénévoles
est composée de
6 personnes : Hassan Fadi
le Président ;
Véronique Clausier
la Vice-Présidente ;
Martial Veidig le Trésorier ;
Richard Schipucci
le Vice-Trésorier ;
Estelle Chaudron
la Secrétaire ;
Dominique Cuny
la Vice-Secrétaire.
Un président investi
Hassan Fadi est le Président de
« Catt’mômes » depuis mars 2006.
Pour lui, l’associatif c’est une seconde
nature. Vice-Président de la Crèche de
Cattenom pendant plusieurs années,
il est également membre d’une association cattenomoise baptisée « les
AJTÉS » qui organise chaque été une
fête familiale avec barbecue et concert.
« J’aime suivre la vie de mes enfants et
participer à la vie de ma commune » explique t-il. C’est également le Président de l’Amicale du Personnel de la Ville de Terville, pour laquelle il gère
l’ensemble du service informatique au quotidien. Il vit à Cattenom avec son
épouse et ses deux fils : Louis 7 ans et Mehdi 3 ans. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 27
Nos voisins
© Département ministériel des sports-Luxembourg
Kim Kirchen.
Les incroyables
héritiers de
© Département ministériel des sports-Luxembourg
Fränk Schleck
et à gauche, Jeannot Krécké.
Charlie Gaul
L
C’est historique pour
le Luxembourg :
Les frères Schleck
et Kim Kirchen
viennent d’entrer
dans l’histoire de la
Grande Boucle par
la grande porte
e Président de la Fédération du
Sport Cycliste Luxembourgeois exulte
sur son blog : « Le cyclisme luxembourgeois écrit depuis quelques années et continue d’écrire la plupart
des plus belles pages de la chronique sportive au Grand Duché ! On est
même tenté de prétendre que cette
année 2008 sera une année historique pour le sport le plus en vue dans
notre petit pays… ».
Avec Kim Kirchen et les frères Schleck
parmi les dix favoris du Tour de France
2008, le Luxembourg est le seul pays
à aligner trois coureurs pouvant prétendre au maillot jaune. Un de leurs
points communs : un talent génétique… Tous trois sont en effet issus de
familles de fameux cyclistes.
Portraits
L’ambitieux Kim Kirchen
Vainqueur du Paris-Bruxelles 2003,
du Tour de Pologne 2005 et de la
Flèche Wallonne 2008, classé 7e à
l’édition 2007 du Tour de France et
28 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
vainqueur d’étape, on dit de Kim
Kirchen qu’il est un cycliste complet,
grimpeur, rouleur et sprinteur ! Comme souvent au Luxembourg, le vélo
est une affaire de famille… Le grandpère et le père de Kim Kirchen étaient
cyclistes professionnels, son oncle
Jean s’est classé 5e au Tour de France
de 1948… une hérédité à laquelle il a
visiblement décidé de faire honneur
dans ce Tour de France.
Les frères Schleck : bon sang
ne saurait mentir
Dans la famille Schleck, je demande
le grand-père Augustin, coureur professionnel… Et puis le père Johnny,
66 ans aujourd’hui, figure du cyclisme luxembourgeois dans les années 60 et 70, aux côtés notamment
de Luis Ocana. Johnny Schleck a été
double champion du Luxembourg en
1965 et 1973 et s’est classé 6 fois parmi
les 50 premiers du Tour de France en
7 participations. Deux de ses fils sont
aujourd’hui dans la course au maillot
jaune : Fränk, le brun, 28 ans, et Andy,
le blond, 23 ans. Le père s’est trouvé
Nos voisins
une place de chauffeur VIP sur le Tour
pour ne pas les perdre de vue !
Champion du Luxembourg en 2005,
une étape du Tour de France 2006 à
son actif (celle de l’Alpes d’Huez s’il
vous plaît !) 3e à Liège-Bastogne-Liège
et 1er du Tour d’Émilie en 2007, 3e
à Liège-Bastogne-Liège et 2e du
Amstel Gold Race en 2008, Fränk
Schleck est un coureur qui sait se
faire mal. Excellent grimpeur, à l’aise
en haute montagne grâce à un gabarit léger, il a la caractéristique de
pédaler plus vite que ses rivaux : soit
5 ou 6 coups de pédale de plus par
minute ! En Lorraine, on le connaît et
le suit depuis longtemps. On se souvient notamment de sa victoire sans
appel à la « Polybriotine » (une course
qui se déroule à Briey) il y a une dizaine d’années. Il était alors Junior.
Andy Schleck, surnommé « le surdoué », a déjà un palmarès impressionnant pour un jeune homme de
23 ans : 2e du Tour d’Italie et 4e du
Tour de Lombardie en 2007, 4e de
Liège-Bastogne-Liège en 2008, il est
lui aussi un excellent grimpeur. Toujours avec les meilleurs en montagne
et jamais lâché, Andy suscite aussi la
comparaison avec Charlie Gaul ! Le
Tour de France 2008 est son premier
Tour de France.
Leur Tour de France 2008
C’est Kim Kirchen qui démarre sur
les chapeaux de roue. Il roule dans
l’équipe cosmopolite de Team
Colombia qui ne compte pas moins
de sept nationalités sur ce Tour 2008
(17 au sein de l’effectif global). Le Rameldangeois a fêté ses 30 ans au déAndy Schleck.
but du Tour et ça lui réussit ! Il s’est
d’abord glissé dans le Maillot Vert
lors de son arrivée à Saint Brieuc le
6 juillet, puis dans le Maillot Jaune le
10 juillet à son arrivée à Super-Besse !
Sacré performance du Luxembourgeois, qui impressionne par sa régularité, sa rigueur et son sérieux. Kim
Kirchen est entré dans le club très fermé des porteurs de maillots jaune…
50 ans après le grand Charlie.
Kim Kirchen perdra ses deux Maillots
à l’issue de l’étape Pau-Hautacam du
14 juillet.
Les frères Schleck roulent sous les
couleurs de la CSC-Saxo, une équipe
« monstrueuse » par la qualité des
coureurs qui la composent.
Tout comme pour leur compatriote Kim Kirchen, c’est l’ascension de
Super-Bresse qui révèle les frères
Luxembourgeois. Fränk obtient la
4e place de l’étape, tandis qu’Andy est
retardé par la chute de Schumacher,
puis par des ennuis mécaniques.
Entre le Tourmalet et Hautacam, Fränk
n’est plus qu’à une petite seconde
du Maillot Jaune, l’Australien Cadel
Evans. Andy, dans cette ascension
d’Hautacam, a concédé 8 minutes.
Embrun – Prato Nevoso. Cette étape
de 183 kilomètres en montagne (avec
une dernière portion baptisée « route
de la foi », ça ne s’invente pas), elle
est pour eux, les frères grimpeurs. La
CSC veut « Fränck en jaune » et elle
l’aura ! Le « rêve de gosse » de Fränk
s’exauce enfin : ce 20 juillet, il prend
la tête du Tour de France, grâce au
travail acharné et à la stratégie de
ses co-équipiers, et en particulier de
son frère qui ne ménage pas sa peine
pour lui. Ce 20 juillet est à marquer
d’une pierre jaune pour les frères
Schleck et le Luxembourg !
Kim Kirchen n’est qu’à 2’48’’
de son compatriote.
22 juillet, les 10 premiers se
marquent au « maillot » et
s’observent. C’est un Français qui tire son épingle du
jeu en gagnant la 16e étape
mais le Maillot Jaune reste
sur les épaules du Luxembourgeois.
23 juillet, l’Espagnol Carlo
Sastre,
co-équipier
de
Fränk Schleck, gagne l’étape
Embrun – Alpes d’Huez et
s’empare du Maillot Jaune.
© Département ministériel des sports-Luxembourg
La CSC se réjouit que le « maillot reste
dans la famille ». Andy Schleck, très à
l’aise dans la montée finale, est sur
la 3e marche du podium, belle récompense pour celui qui se démène
comme un beau diable pour le bien
de son équipe et de son frère depuis
le début de ce Tour de France. À l’issue
de cette 18e étape, Fränk Schleck est 2e
à 2’3’’ de l’Espagnol. Andy Schleck est
5e à 2’15’’, tout comme le 10e ! Andy
Schleck, 1er du classement des jeunes, est la révélation de ce Tour. Kim
Kirchen est classé 20e, à seulement 6’
du Maillot Jaune espagnol.
24 juillet, drôle d’étape (Bourg
d’Oisans – Saint Étienne) pour la CSC et
les frères Schleck… Les douanes françaises ont procédé à un contrôle inopiné de la voiture de Johnny Schleck
et celle d’un journaliste luxembourgeois, ami de la famille. Ils n’y ont rien
trouvé. « Mes fils sont propres » a déclaré, révolté, le père. À l’issue de cette
18e étape, Fränk Schleck est 2e au
classement général, à 1’24’’ de Carlo
Sastre. Kim Kirchen est 11e, à 8’35’’ du
premier. Andy Schleck le talonne, il
est 12e à 10’04’’ du Maillot Jaune.
26 juillet, c’est l’épreuve du contre-lamontre de Saint-Amand-Montrand,
un chrono de 53 kilomètres. Kim
Kirchen démontre une fois de plus son
savoir-faire dans ce type d’épreuve.
Après le contre-la-montre de Cholet
qu’il avait littéralement survolé (il est
arrivé second), il arrive 3e à cette 20e étape, à 1’01’’ de l’Allemand Schumacher.
Cet excellent score lui permet de remonter dans le classement général :
il est désormais 8e. Ce n’est pas le cas
de Fränk Schleck qui passe de la 2e à
la 6e place…
27 juillet, l’arrivée sur les ChampsÉlysées ne révèle aucune surprise de
dernière minute. L’Espagnol Carlos
Sastre, co-équipier des frères Schleck,
conserve le Maillot Jaune. Au classement général, Fränk Schleck est 6e (à
4’28’’), Kim Kirchen est 8e (à 6’55’’) et
Andy Schleck est 12e (à 11’32’’). ◗
Kim Kirchen et Fränk Schleck auront,
chacun leur tour, porté le mythique
Maillot Jaune.
Andy Schleck, particulièrement
remarqué dans les étapes de
montagne, endosse le Maillot Blanc
des meilleurs jeunes.
Du jamais vu au Luxembourg !
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 29
Nos voisins
Interview
Jeannot Krecké
Jeannot Krecké,
Ministre de l’Économie, du Commerce Extérieur
et des Sports du
Luxembourg,
témoigne dans
notre Journal de
l’enthousiasme
de tout un pays
pour ses trois
champions.
Le Journal de
Terville – Vous étiez l’invité du
Journal de Terville pour rendre
un hommage à Charly Gaul, le
grand champion cycliste luxembourgeois, disparu il y a plus de
deux ans. Aujourd’hui, l’actualité
est plus souriante pour le cyclisme luxembourgeois. Parlez-nous
de cette fameuse relève qui fait
en ce moment des étincelles au
Tour de France : trois Luxembourgeois comptent parmi les favoris
de ce Tour 2008, quelle fierté
pour votre pays !
Le Ministre Jeannot Krecké - Oui,
c’est vrai, nos trois coureurs engagés
sur le Tour de France cette année,
Kim Kirchen, Andy et Fränk Schleck
font vraiment honneur non seulement au cyclisme luxembourgeois
mais au pays tout entier. D’ailleurs
l’engouement populaire que suscitent leurs belles prestations sur le
Tour en est la meilleure illustration.
On a attendu 50 ans pour voir à
nouveau un coureur luxembourgeois, en l’occurrence Kim Kirchen,
vêtu du fameux maillot jaune et,
qui sait, d’ici la fin du Tour on dira
peut-être qu’on aura dû attendre
50 ans pour voir à nouveau un
coureur luxembourgeois gagner le
Tour, car Fränk Schleck, après avoir
été si bien placé au général à une
seconde, il faut s’imaginer cet écart,
vient de faire le saut et a endossé le
maillot jaune comme relève de Kim
Kirchen. Croyez-moi, nous sommes survoltés,…. et resterons attachés aux jours à venir. Fränk peut
actuellement briguer une place sur le podium à Paris, tout le
Luxembourg et le Ministre des
Sports en premier lieu en sont très
fiers, c’est certain !
30 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Le J.T. - Comment expliquez-vous
une telle réussite des sportifs
luxembourgeois ?
J.K. - Comme le Luxembourg est
un petit pays, tant sur le plan de
la superficie que de sa population, les sportifs de niveau mondial
restent l’exception, que ce soit en
cyclisme ou dans d’autres sports,
d’ailleurs. Au Luxembourg, on ne
naît pas « champion », c’est à la
force du travail et parfois du caractère qu’on sait se forger la mentalité d’un gagneur et devenir un
grand champion sportif. Le talent
inné, ou transmis de génération à
génération, comme dans le cas de
nos meilleurs cyclistes actuels, peut
bien sûr servir. Trop souvent faut-il
encore pour cela délaisser les études au bénéfice du sport et « s’exiler » du pays très jeune pour réussir
une carrière de sportif de très haut
niveau, voilà pourquoi nous nous
efforçons de parfaire notre système
de « sports-études » pour permettre à nos meilleurs jeunes sportifs
de mieux concilier sport et études.
Le J.T. - Les Luxembourgeois
sont-ils aussi passionnés que les
Français par le Tour de France et
comment cela se traduit-il ?
J.K. - Oui, depuis toujours le
Luxembourg a été intimement lié à
l’histoire du Tour de France et cette
passion ne s’est jamais éteinte depuis plus d’un siècle. Faut-il rappeler que ce fut un Luxembourgeois,
en l’occurrence Alphonse Steines,
qui, en tant qu’assistant de Henri
Desgranges au début du siècle dernier, fit rentrer dans le Tour la haute montagne en allant explorer les
Pyrénées en 1909 pour faire passer
les coureurs par le fameux Tourmalet dès 1910 ? Notre compatriote
François Faber fut le premier coureur étranger à remporter le Tour
en 1909, même si on ne connaissait
pas Faber au Luxembourg à cette
époque-là. Nicolas Frantz, par deux
fois, l’imita en 1927 et 1928, puis les
Clemens, Majerus, Kirchen, Goldschmit et autre Diederich prirent la
relève en remportant de nombreuses étapes et en portant le maillot
jaune à l’occasion. Finalement
Charly Gaul enthousiasma tout le
Luxembourg à travers sa victoire
dans le Tour en 1958. Un demisiècle plus tard, ce sont les Kirchen
et Schleck qui ravivent cette même
liesse populaire.
Si en France on met souvent en
exergue le côté festif du Tour en
prétendant que « quand le Tour
passe, toute la France est sur le pas
de la porte », au Luxembourg, on a
plus tendance à s’intéresser au côté
vraiment sportif de l’événement à
travers les résultats de nos rares
participants.
Enfin, je me permets de rappeler
aussi que la Ville de Luxembourg
est la seule ville non-française qui
a eu le privilège à ce jour d’organiser à deux reprises déjà le grand
départ du Tour en 1989 puis en
2002.
Le J.T. - Avez-vous en projet de
rencontrer Kim Kirchen et les frères
Schleck après le Tour de France ?
Qu’avez-vous envie de leur dire au
nom des Luxembourgeois ?
J.K. - Oui, bien évidemment, je
compte les rencontrer tout de suite
après le Tour pour les féliciter, si
cela ne s’est déjà fait à l’occasion
d’un saut que j’entends éventuellement faire à Paris. Ensuite, je les
verrai lors du critérium cycliste organisé en Ville de Luxembourg le
30 juillet prochain, à l’occasion notamment du 50e anniversaire de la
victoire de Charly Gaul dans le Tour.
J’aurai envie de leur dire tout simplement : BRAVO !
Bravo pour les performances sportives qu’ils auront réussies, bravo aussi pour la notoriété qu’ils
auront apportée au Luxembourg,
car n’oublions pas, pendant trois
semaines, ils – et avec eux le
Luxembourg – auront été à la une
de l’actualité à travers le monde, le
Tour de France étant couvert par la
télévision dans 185 pays autour du
globe.
Et il ne faut pas oublier que nos trois
champions ont cet autre rendezvous majeur à Beijing aux Jeux
Olympiques et, sans nulle prétention exagérée, ils ont chacun la carrure sportive pour nous faire espérer, pour nous surprendre avec un
exploit. ◗
dossier
Aller bosser,
l’enfer des frontaliers
« L’A 31, je la connais par cœur. 40 km le matin, 40 km le soir. On sait où on
va mais on ne sait jamais à quelle heure on arrive. Nous sommes le 9 juin,
il est 18h57, j’ai fait 300 mètres en 40 minutes. Voilà, c’est mon quotidien.
Un accident et tout est bloqué. Une fois de plus, je ne pourrai pas aller
chercher mes enfants à 18h chez leur nourrice. Quitter spécialement mon
travail une heure avant n’aura pas été suffisant. Si tout va bien, je serai
à la maison à 20h30. » (Voir encart : « S.O.S d’un terrien en détresse ».)
O
n a beaucoup parlé et écrit sur
le phénomène des travailleurs
frontaliers dans notre région,
en termes de flux, d’économie, de
chiffres, de statistiques et de niveau
de vie aussi. Parler de l’enfer du frontalier heurtera peut-être ceux qui
donneraient cher pour finalement
galérer un peu dans les embouteillages mais avoir un niveau de vie plus
décent. Oui mais voilà, ce n’est pas
une si petite galère que de se rendre quotidiennement sur le territoire
grand-ducal. Et si hier les salaires qui
y étaient pratiqués pouvaient rendre envieux les « non frontaliers »,
aujourd’hui la réalité est bien différente. Les salaires sont certes plus
élevés qu’en France, mais l’écart n’est
plus aussi manifeste qu’il l’était il y
a seulement 10 ans. Notre intention,
cependant, n’est pas de faire pleurer
dans les chaumières sur la situation
Ce que les frontaliers
y gagnent
Si les frontaliers souffrent chaque
jour en silence, c’est pour une seule
raison : ils gagnent indéniablement
mieux leur vie au Luxembourg qu’en
France.
Et les « non frontaliers » vous le diront : « Leurs salaires justifient cette
difficulté quotidienne ». « Moi, je
n’arrive pas à joindre les deux bouts,
je donnerais cher pour galérer un
peu dans les embouteillages mais
avoir un niveau de vie décent ». « Le
stress ? Je le vis tous les jours dans
des frontaliers, mais de traduire leur
quotidien grâce à leurs témoignages. Après tout, serions-nous prêts à
vivre ce stress : A 31 saturée, trains
surchargés, bus prisonniers des bouchons, pour les 72 000 travailleurs
frontaliers lorrains qui traversent
quotidiennement la frontière, travailler au Grand-Duché perd chaque
jour un peu de son charme.
Depuis 20 ans, la mobilité de la main
d’œuvre augmente constamment
dans la Grande Région ; les statistiques annoncent 5 000 frontaliers
lorrains de plus en une année seulement. Le marché de l’emploi luxembourgeois est tout particulièrement
prospère, c’est même pour bon nombre de frontaliers le seul endroit où
ils peuvent aujourd’hui trouver du
travail. Dans les prochaines années,
la barre symbolique des 100 000 travailleurs frontaliers lorrains (source :
Statec) pourrait être atteinte notamment avec le développement du site
de Belval. Les chiffres sont là, impressionnants, voire affolants au regard
des actions envisagées par les pouvoirs publics français et luxembourgeois pour développer des infrastructures capables d’absorber une telle
augmentation du trafic. Car même
si les décideurs politiques déclarent plancher âprement sur le sujet,
la prise de conscience collective est
bien trop récente pour permettre, à
court terme, d’améliorer la situation.
Nous sommes allés à la rencontre de
ces femmes et de ces hommes qui
inlassablement franchissent la frontière pour gagner leur vie. Une vie
gouvernée par le stress. Le stress de
devoir chaque jour, à peine la journée démarrée, courir après le temps
pour rattraper celui perdu dans cet
immense désordre.
mon usine, je ne me plains pas pour
autant ». Ils n’ont évidemment pas
tort et les chiffres en témoignent.
Le salaire brut moyen européen est
de 29 540 euros par an. La France se
situe en dessous de cette valeur avec
un salaire moyen de 28 068 euros.
Le Luxembourg lui dépasse en effet
largement la moyenne avec un salaire moyen de 38 442 euros (source :
Eurostat 2003).
les moins bien payés de tous. Même
si le niveau salarial luxembourgeois
est sensiblement plus élevé que celui
constaté à l’intérieur de l’hexagone, il
n’empêche que les frontaliers français gagnent en moyenne 2 356 euros
contre 2 657 euros pour les frontaliers allemands et 2 717 euros pour les
frontaliers belges. Le salaire moyen
d’un luxembourgeois peut lui varier
de 3 000 à 4 857 euros par mois pour
un fonctionnaire.
Tout n’est cependant pas si rose. Une
étude de l’État luxembourgeois met
en évidence le fait que parmi les travailleurs frontaliers, les Français sont
Autre avantage pour le frontalier : les allocations familiales. La
différence se fait dès la première
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 31
32
dossier
l’enfer des frontaliers
naissance puisqu’en France, les familles doivent attendre leur second
enfant pour toucher leur première allocation familiale. Au Luxembourg, leur
montant s’élève à 185 euros dès le premier enfant et passe généreusement à
440 euros à l’arrivée du deuxième.
Les Français, eux, ne touchent pas
plus de 120 euros pour deux enfants.
Au montant des allocations familiales s’ajoute l’allocation d’éducation
qui peut varier de 242 à 485 euros en
fonction de l’activité professionnelle et
des revenus. Cette allocation est souvent le relais du forfait mensuel versé
aux bénéficiaires d’un congé parental. Congé de 6 mois à temps plein
ou 12 mois à temps partiel, au choix,
qui peut être pris juste après le congé
de maternité. L’indemnité s’élève à
1730 euros environ pour un temps
plein ou 889 euros pour un temps
partiel. Ajoutez enfin au package une
allocation de rentrée scolaire, versée
une fois par an aux enfants de plus
de 6 ans et d’un montant au moins
égal à 113 euros.
Il faut toutefois s’armer de patience
pour toucher certaines prestations.
La mise en route d’un dossier relève
parfois du parcours du combattant.
Enfin côté impôt, le frontalier tire
aussi son épingle du jeu. D’après
une étude de l’OCDE sur les impôts
en 2004, pour un frontalier célibataire qui travaille au Luxembourg, les
charges fiscales nettes s’établissent à
22,7 % contre 26,7 % en France. L’écart
est plus flagrant pour les familles
puisque pour un couple marié avec
deux enfants et un seul revenu, le
taux peut même devenir négatif au
Grand-Duché alors qu’en France, il
s’élève dans ce même cas de figure
à 15,1 %.
Vu sous cet angle, c’est certain, travailler au Luxembourg c’est un peu
comme décrocher le jackpot. Mais si
l’on tire certains avantages à aller travailler au Luxembourg, il y a toutefois
un prix à payer.
32 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
« S.O.S
d’un terrien en détresse »
Guillaume,
33 ans, paysagiste
à Bridel-Luxembourg.
ça arrive au moins une fois par semaine. C’est la fin de journée et Guillaume appelle sa femme : « ne m’attendez pas pour manger, je suis coincé dans un bouchon et je ne sais pas combien
de temps ça va encore durer. ». À la maison l’attendent également ses deux petites filles. Quand il
a quitté son domicile ce matin, elles dormaient encore. Elles dormiront probablement aussi lorsqu’il
arrivera enfin chez lui ce soir. Huit ans que ça dure. Huit ans qu’il fait le trajet quotidiennement.
Huit ans que rien ne change. Sur une feuille de papier, dans la solitude d’un soir de grand bouchon,
il écrit un petit morceau de son quotidien. « Si travailler au Luxembourg est un avantage financier,
c’est aussi et surtout un stress au quotidien.»
L’A 31, je la connais par cœur. 40 km le matin, 40 km le soir. On sait où on va mais on ne sait jamais
à quelle heure on arrive. Nous sommes le 9 juin, il est 18h57, j’ai fait 300 mètres en 40 minutes.
Voilà, c’est mon quotidien. Un accident et tout est bloqué. Une fois de plus je ne pourrai pas aller
chercher mes enfants à 18h chez leur nourrice. Quitter spécialement mon travail à 17h n’aura pas
été suffisant. Si tout va bien, je serais à la maison à 20h30. Et pourtant aujourd’hui il ne pleut pas, il
ne neige pas, il n’y a pas de grève,
pas non plus de douaniers qui font
du zèle au poste frontière !
Alors pourquoi ça ne roule pas ?
Je finis par apprendre, par l’intermédiaire d’un proche, lui aussi
coincé dans cet enfer, qu’un accident s’est produit en France à
hauteur de Thionville. Je suis malheureusement toujours sur le territoire luxembourgeois mais fort heureusement pas dans l’accident.
C’est ma seule consolation. Parce que nous y pensons tous à l’accident, nous en voyons tellement
se produire juste devant nos yeux. Le danger est omniprésent ; entre le camion lancé à vive allure et
que rien n’arrête, la voiture qui freine en urgence, la moto qui se faufile pour échapper à la collision.
Il y a tellement de véhicules sur cette autoroute. Il suffit d’une voiture avec de mauvais pneus, un
peu de pluie et surtout pas assez de distance de sécurité et c’est l’accident assuré. Le pire, c’est
l’hiver avec l’augmentation du fret pour les fêtes de fin d’année ou les périodes de vacances avec
les étrangers et leurs caravanes. Alors que faire ? Faire attention ? Fixer les feux de stop de la voiture
de devant ? L’hiver j’ai les yeux qui fatiguent et même avec une bonne voiture je me dis qu’un jour,
c’est sûr, je n’y échapperais pas.
Parfois je me réveille en sursaut au beau milieu de la nuit avec toujours la même image en tête :
le rouge des feux arrières des voitures qui se rapprochent dangereusement. Tout le monde freine
brusquement, sauf moi. Je n’arrive pas à m’arrêter…
19h21, j’ai dû faire à peine un kilomètre de plus que tout à l’heure. Il fait une chaleur harassante.
Tout le monde sort de son véhicule. Pour un peu on se croirait un jour de départ en vacances sur
l’Autoroute du Soleil au péage de Fréjus ! La différence c’est que demain, je ne serai pas au bord
de la mer mais sur cette même autoroute, pour au moins une heure de route le matin, une heure de
route le soir, s’il n’y a pas d’accident.
Une route
qui leur coûte…
Avec la flambée des prix du baril de
pétrole, c’est le budget « carburant »
des frontaliers qui prend un sérieux
coup de chaud. Christophe et Audrey
travaillent tous les deux au Luxem-
bourg. Des problèmes d’argent, ils
n’en ont pas. Pourtant ils commencent à trouver la note un peu salée.
« J’ai fait le calcul. Je consomme un
plein et ¼ chaque semaine pour me
rendre sur mon lieu de travail et mon
épouse aussi.
33
dossier
l’enfer des frontaliers
Sur les 140 000 frontaliers (Allemands, Belges
et Français confondus) qui se rendent chaque jour au
Luxembourg, 93 % utilisent leur voiture. Comprenez
aussi que 7 % seulement préfèrent le train et le bus
pour se rendre sur leur lieu de travail. ”
Je travaille de nuit et elle de jour, impossible donc de faire du co-voiturage » explique Christophe. « Dans le
mois, cela me coûte environ 750 euros.
5 000 francs, c’est plus parlant ! ».
Une somme à laquelle vient bien
souvent s’ajouter le prix d’une place
de parking, si vous ne pouvez profiter de l’offre de stationnement gratuit
proposée dans les « parks and ride »
implantés en périphérie du centre et
aux abords des points stratégiques.
Une place de parking à Luxembourg
coûte entre 0,8 et 1,5 euro de l’heure chaque jour, soit en moyenne
200 euros pour un mois. (Voir encart :
tableau comparatif des trois moyens
de transports à la fin de ce dossier).
Un coût exorbitant et qui paraît même
rédhibitoire au regard des 75 euros
dont s’acquittent chaque mois les
frontaliers qui empruntent le train ou
le bus. Malgré cela, selon le Conseil
Économique et Social de la Grande
Région, sur les 140 000 frontaliers
(Allemands, Belges et Français
confondus) qui se rendent chaque
jour au Luxembourg, 93 % utilisent
leur voiture. Comprenez aussi que 7 %
seulement préfèrent le train et le bus
pour se rendre sur leur lieu de travail.
C’est beaucoup et c’est bien peu !
Le marché du travail luxembourgeois
D’une manière générale, l’économie luxembourgeoise a connu une forte croissance entre 1985
et 2008. Selon les derniers chiffres publiés par le
Statec, le taux de croissance de l’emploi salarié
intérieur au Luxembourg ne cesse d’augmenter et
passe en moyenne annuelle, de 4,1 % en 2006 à
4,6 % en 2007. En plus de vingt ans, l’emploi intérieur est donc passé de 160 000 à 325 000 travailleurs. Une croissance qui profite à l’économie
lorraine qui a, par exemple, vu son taux de chômage perdre un point en un an, passant de 8,8 %
en 2006 à 7,7 % en 2007 (Est Républicain du
25/06/08). Le taux du chômage au Luxembourg
au mois de mai dernier s’élevait à 4,1 %.
Le marché du travail luxembourgeois est un
marché atypique dans la mesure où 44 % des
salariés sont des frontaliers. Si on y ajoute les
étrangers résidant au Luxembourg, les travailleurs non luxembourgeois constituent 70 %
de la main d’œuvre occupée sur le territoire national luxembourgeois. La main d’œuvre autochtone ne pouvant faire face à elle seule à cette
incroyable croissance. Fin janvier 2008, plus
de 142 500 salariés frontaliers travaillaient au
Luxembourg, dont 51 % venant de France. En
ce qui concerne les nouveaux emplois créés, la
part des frontaliers est en constante évolution
depuis quelques années et atteint aujourd’hui
plus de 73 %. Une publication du Statec datant de juillet 2007, montre que les créations
de postes profitent plus aux frontaliers qu’aux
résidents. Une étude de l’Agape (Agence d’urbanisme de l’agglomération du pôle européen
de développement), avance que d’ici 2050 le
nombre de travailleurs frontaliers dépassera le
nombre de résidents.
Dans certains secteurs de services, comme le
secteur financier, presque 50 % des salariés
sont des frontaliers. Le plus grand contingent
des frontaliers travaillant dans le secteur financier est constitué par les frontaliers habitant en France. Selon les chiffres de l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS), le
contingent français dans ce secteur est celui
qui s’accroît le plus rapidement (presque 12 %
par année), suivi des frontaliers venant d’Allemagne (+ 7,2 %) et de la Belgique (+ 6 %).
Si l’épine dorsale de l’économie luxembourgeoise était encore la sidérurgie dans les
années 60 (n’oublions pas que les premiers
frontaliers accueillis par le Luxembourg furent
ceux qui, ayant perdu leur travail dans la sidérurgie ou les mines en Lorraine, ne voulaient
pas quitter leur maison, leur région), les nouveaux secteurs du tertiaire sont devenus le
moteur de l’économie. Aujourd’hui, le secteur
industriel n’occupe plus qu’environ 11 % du
total des travailleurs salariés au Luxembourg.
Source : www.ogbl.fr
Alors pourquoi ? Pourquoi les frontaliers s’entêtent-ils chaque matin,
alors qu’utiliser sa voiture coûte de
plus en plus cher et que l’A 31 s’engorge au premier coup de frein, à
privilégier le transport individuel aux
transports collectifs ? La réponse vient
du vécu.
Dans la peau
d’un frontalier
Pour comprendre pourquoi 93 % des
frontaliers préfèrent leur voiture,
nous avons donc décidé de tester les
deux modes de transport en commun existants au Luxembourg : le
train et le bus.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 33
34
dossier
l’enfer des frontaliers
>> Chacun cherche son train
Il est 7h50 en gare de Thionville. Nous
sautons in extremis dans le train
très fréquenté qui nous permettra
d’arriver à Luxembourg gare à 8h16.
Certains d’entre nous n’ayant pas le
réveil « ponctuel », nous avons bien
failli le manquer… Premier constat : la
panne de réveil est un luxe que ne
peut guère se payer le frontalier qui
fait le choix de prendre le train. Dix
minutes de sommeil volées (c’est si
vite arrivé !) et c’est tout votre emploi
du temps de la journée qui glisse
d’au moins une heure. (Voir encart :
Fréquence Train’)
Nous avons rendez-vous avec
Sandra S., une messine quadragénaire qui travaille depuis plusieurs
Ben et Christian : « Le pire c’est quand nous
sommes plusieurs centaines à attendre sur
le quai… et que le train qui entre en gare
n’a que deux rames. »
Fréquence Train’
années de l’autre côté de la frontière.
C’est une habituée du train. Chaque
jour, elle et sa bande se retrouvent
toujours dans le même wagon, toujours aux mêmes places. Tous se
connaissent, se fréquentent parfois
même en dehors du train, lors de
leur pause déjeuner par exemple.
Mais aujourd’hui, Sandra est introuvable. L’annonce de la grève des cheminots belges la veille lui a fait craindre le pire et pour être sûre de ne pas
en être victime, elle a préféré prendre
sa voiture.
Nous pénétrons dans un wagon. Le
train s’élance. Rien que pour le spectacle, ça vaut la peine de prendre le
train. C’est vivant, les gens parlent,
rient, travaillent, écoutent de la musique, lisent un journal ou un livre
ou dorment. Prendre le train est le
moyen le plus sûr pour se rendre au
Luxembourg. Sûr, peut-être mais pas
toujours à cheval sur les horaires.
La fréquence des Métrolor est peu classique. Entre 6h00 et 9h00, deux trains se suivent à
quelques minutes à peine d’intervalle. Si vous manquez celui de 6h35, par exemple, n’êtes-vous
pas également susceptible de manquer celui de 6h39 ? Et une fois ces deux services passés, il
faut attendre presque une demi-heure (à 7h06) avant de pouvoir à nouveau embarquer pour le
Luxembourg. Ca n’est pas réaliste. En toute légitimité, les frontaliers sont en droit d’attendre plus
et mieux : un train tous les quarts d’heure et qui dessert un maximum de villes sur son passage.
Pour être efficace, les trains ne doivent oublier personne sur leur trajet. Et ce afin d’éviter que
certains soient tentés de prendre leur voiture, soit parce que les horaires sont inadaptés, soit
parce qu’ils fileront attraper le train à la gare suivante.
L’idée circule d’ailleurs dans les tuyaux du Conseil Régional qui souhaite en effet faire du
Métrolor dans son ensemble un Réseau Express Métropolitain. Une sorte de RER pour provinciaux !
34 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Nous rencontrons Christian, un fonctionnaire de 49 ans qui nous explique qu’effectivement en cas de grève, les trains sont moins nombreux
et n’arrivent pas à l’heure. « Le pire
quand il y a un retard le matin, ce
n’est pas tant que nous devions quitter plus tard notre travail le soir. Le
pire c’est quand nous sommes plusieurs centaines de personnes à attendre sur le quai pour rentrer chez
nous, plus tard que d’habitude, et
35
dossier
l’enfer des frontaliers
Parkings sauvages aux abords de la gare de Thionville.
que le train qui entre en gare n’a que
deux rames. Personne à la CFL ou la
SNCF ne semble y penser. Si nous arrivons tous avec une heure de retard,
nous repartirons en majorité plus
tard, non ? Il conviendrait d’adapter
ponctuellement le service en fonction
des retards, afin de proposer plus de
rames pour des trajets qui habituellement sont moins fréquentés. Résultat,
on s’entasse ou on attend le prochain
et on rentre encore plus tard ».
Ben a 37 ans, il est employé de banque. « Nous reprochons à la SNCF un
manque de communication terrible.
Quand il y a un problème, le contrôleur ne se montre même pas. Parfois
il nous arrive de rester plus d’une
heure et demi arrêtés en pleine campagne, sans que personne ne nous
informe de quoi que ce soit. Ca fait
des années que ça dure et rien ne
change ».
Mais ces 1 000 places ne suffiront probablement pas à faire pencher la balance en faveur du train. Et pour cause. Outre le fait de se retrouver trop
facilement debout, prendre le train
présente un autre inconvénient : où
déposer sa voiture pour la journée ?
À en croire le nombre de voitures garées aux abords de la gare de
Thionville, bien des progrès restent
à faire. Il y a bien eu une extension du parc de stationnement de
la gare d’Hettange-Grande, mais en
quelques mois, il affichait déjà complet. Si le nombre d’usagers du train
augmentait autant que certains le
souhaitent, on s’apercevrait très vite
que les aires de stationnement proposées aux abords des gares ne sont
pas suffisantes. Et la situation n’est pas
prête de s’améliorer. D’après les résultats d’une étude commandée par le
Ministère de l’Intérieur luxembourgeois
et récemment publiés dans l’Essentiel,
le nombre d’habitants (+ 36 %), d’emplois (+ 68 %) et de frontaliers (+ 94 %)
au Luxembourg va exploser d’ici 2030.
Au lieu de 480 000, aujourd’hui, près
de 650 000 personnes logeraient au
Grand-Duché. Et non plus 151 000 mais
254 000 frontaliers viendraient chaque
jour. L’objectif du SMOT, Schéma Stratégique de Mobilité Transfrontalière,
que 25 % des déplacements se fassent
en transports en commun d’ici une
vingtaine d’années, s’avère donc difficilement réalisable.
>> Le réseau des bus VilaVil
Malgré tout, il faut avancer. Les pouvoirs
publics qui se réveillent sur le tard le
savent et proposent des solutions (voir
encart : Au grand mal, quelques remèdes à la fin du dossier). La nouvelle
ligne publique transfrontalière « 300
Thionville/Hayange-Luxembourg », le
« VilaVil » en est une.
Ce qui ne change pas non plus pour
les usagers du train, c’est le manque
de places assises et ce malgré les
1 000 places supplémentaires ajoutées en juillet dernier aux heures
de pointe grâce à l’acquisition par le
Conseil Régional de nouveaux wagons à double étage.
Le VilaVil au départ d'Élange.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 35
36
dossier
l’enfer des frontaliers
C’est même d’ailleurs la première solution qui voit le jour suite à une collaboration entre le Conseil Régional de
Lorraine et le Ministère des Transports
Luxembourgeois. Après un démarrage
timide, le VilaVil rencontre aujourd'hui
un succès grandissant et a le mérite d’être en accord avec la politique
luxembourgeoise qui rejette en bloc
la voiture sur son territoire. (Voir encart : Le Luxembourg milite en faveur
du vélo !)
Nous embarquons donc à Élange
dans un des bus du réseau VilaVil. Il
est 8h05, nous nous sommes facilement garés. Une quinzaine de personnes montent dans un bus déjà
bien rempli. Une grève des trains
était annoncée pour aujourd’hui.
Nous prenons place dans un véhicule
climatisé où, hormis la musique diffusée par la radio, il règne un calme
olympien. Chacun semble sortir de sa
nuit en douceur.
Nous prenons place à côté d’une
jeune femme de 35 ans, Sandra, employée de banque sur le Kirchberg. Elle
nous avoue que cela ne fait qu’une
semaine qu’elle prend le bus, elle est
en phase de test. « Je venais en voiture auparavant, mais avec le prix de
l’essence, prendre le bus est une solution économique ». Économique ?
Un aller-retour en bus coûte 7 euros,
l’abonnement au mois s’élève à
75 euros, le même prix que le Flexway
(abonnement mensuel de la SNCF).
Sandra travaille au Luxembourg de-
temps préféré sa voiture « quand ça
roule, on en a pour 30 minutes » explique Sandra, « venir en voiture me
J’ai pris le train pendant un an. Mais ce n’était pas la
solution pour moi. Je mettais ¾ d’heure pour me rendre en
bus de la gare du Luxembourg au plateau du Kirchberg.
Au total, il me fallait deux heures pour rentrer chez moi”
puis 14 ans. « J’ai pris le train pendant
un an. Mais ce n’était pas la solution pour moi. Je mettais ¾ d’heure
pour me rendre en bus de la gare du
Luxembourg au plateau du Kirchberg.
Au total, il me fallait deux heures pour
rentrer chez moi ». Alors elle a long36 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
permettait aussi de faire mes courses
entre midi et deux ».
Aujourd’hui avec le bus, Sandra mettra entre 1h et 1h20 pour se rendre sur
son lieu de travail, enfin si ça roule !
Et justement aujourd’hui ça ne roule
pas ! « Aujourd’hui, il y a la grève des
cheminots, c’est pour cela qu’il y a
des bouchons » nous explique Magali
une vendeuse de produits vétérinaires de 35 ans. Elle aussi est une toute
nouvelle utilisatrice du VilaVil, cela fait
deux jours seulement qu’elle l’emprunte. Elle poursuit : « Dès qu’il y a
un problème, ça perturbe automatiquement la circulation de l’autoroute.
Il y a les problèmes de transports en
commun, mais c’est la même chose
pour les départs en vacances des Belges et des Hollandais ou encore la
veille des jours fériés en Allemagne
où tous les camions peuvent se retrouver bloqués à la frontière ».
37
dossier
l’enfer des frontaliers
Nous voilà donc coincés dans le traditionnel bouchon de l’A 31 à quelques
kilomètres à peine du poste frontière
de Zoufftgen.
Magali, qui regarde régulièrement
sa montre, s’agace : « normalement
en cas d’accident ou de bouchons, je
pensais qu’on prenait la bande d’arrêt d’urgence ? Pourquoi le chauffeur
n’y va-t-il pas? » peste t-elle. Si le bus
ne se permet pas cette liberté, c’est
tout simplement parce que « l’État
Français a refusé la demande de la
Lorraine pour que ces autobus empruntent les bandes d’arrêt d’urgence, qui en auraient fait de véritables
privilégiés enviés des automobilistes
qui jouent à l’accordéon tous les matins » (Source : La Semaine).
Il serait pourtant plus raisonnable
de privilégier ce genre de transport
en commun, afin d’inciter les automobilistes à préférer le bus. Quand il
est complet, un autobus de 50 places
représente 500 mètres de voitures en
moins. Deux bus bondés aux heures de pointe et vous gagnez déjà un
kilomètre. Mais on ne changera pas
les mentalités du jour au lendemain
et pour l’heure le constat est rapide :
prendre le bus ne vous permettra pas
d’échapper aux bouchons. Il ne vous
permettra pas non plus, si par malheur cela se produisait, d’échapper
à l’accident. Il vous permettra juste
d’arriver un peu moins stressé au
bureau « Je n’ai pas besoin d’être vigilante. C’est fatiguant de rouler dans
les bouchons. Parfois je suis plus fatiguée par une heure de bouchon que
par ma journée de travail. » raconte
Sandra, notre employée de banque.
Magali, elle, a l’œil rivé sur sa montre : « Voilà ! On vient de passer le
poste frontière et regardez ! On croirait que la route est vide. Pourquoi il
n’est pas supprimé ce poste ? Je ne
comprends pas ? On devait être à la
gare à 8h35, on a déjà 10 minutes de
retard. C’est fichu pour les correspondances. » Magali, comme Sandra,
doivent encore prendre un autre bus
pour arriver à destination.
Au moment où les portes du bus
s’ouvrent, nous leur demandons si
finalement, ce n’est pas avec la voiture qu’on court le moins ? Magali
regarde une dernière fois sa montre, le sourire amer elle nous répond
« C’est certain. Mais pardonnez-moi,
je dois y aller, c’est maintenant que
je vais devoir courir ». Le bus se vide
en quelques secondes. Nous restons
là sur le trottoir redevenu désert, encore tout ébouriffés par cette course
contre la montre. VilaVil est une des
réponses au problème de transport
des frontaliers. Mais elle ne peut pas
être la seule. Son succès grandissant (de 700 voyageurs par jour en
mai lors de son lancement, la ligne
300 est passée aujourd’hui à 1 600)
ne fait que renforcer l’idée qu’il faut
développer pour les frontaliers
d’autres modes de transport en commun, rapides, sûrs et fiables.
Nous décidons donc d’en avoir le
cœur net. Après le train et le bus,
nous décidons de tester l’A 31 au
départ de Metz vers le Luxembourg,
en voiture cette fois.
Les « aventuriers » de l’A 31
Notre premier réflexe ce matin est celui de tous les frontaliers sur le point
de prendre la route : lever un œil
vers le ciel car pluie signifie ralentissements, accidents et bouchons sur
l’A 31. Et dans ce cas, le temps de trajet est à multiplié par deux. Le second
réflexe est d’écouter la radio. Au choix,
Lor’fm, la « radio des frontaliers » qui,
Le Luxembourg milite en faveur du vélo !
D’après les chiffres du Statec, en 2060, la population grand-ducale atteindra 725 000 résidents. D’environ 480 000, aujourd’hui, elle est
donc appelée à augmenter de 242 000 personnes
en un demi siècle. Ajoutez à cela un marché de
l’emploi plus que prospère qui profite aux frontaliers, grands utilisateurs d’automobiles. Il est
alors facile d’imaginer que l’État luxembourgeois
veuille anticiper cette explosion démographique
en imposant dès à présent de nouvelles règles de vie qui permettront peut-être au pays de ne
pas devenir le garage de luxe de la Grande Région.
Il y a quelques années, le Luxembourg affirmait cette volonté en construisant aux portes de
sa capitale, plusieurs Parks and Ride pour rejeter la voiture à l’extérieur du centre. Plus récemment, il a fait pousser un peu partout des arbres à « Vél’Oh », le Velib’ luxembourgeois.
Le pays investit par ailleurs 150 millions d’euros dans la création d’un tram qui circulera sur
deux voies, desservira le centre et sa périphérie et transportera 6 500 personnes par sens et
par heure, soit 5 fois plus que le bus.
Le rejet de la voiture ne se manifeste pas qu’au travers de l’infrastructure, il tente aussi de
devenir culturel. Dans le hall de la gare du Luxembourg s’est installé dernièrement le bureau
de la mobilité. Un organisme dépendant du Ministère des Transports luxembourgeois. Ce bureau est au service du voyageur. Vous pouvez y trouver les horaires des bus et trains, acheter
vos abonnements, obtenir des informations sur les Parks and Ride et la manière dont ils sont
desservis par les bus… Vous y trouvez même un dépliant invitant les Luxembourgeois, ainsi
que toutes personnes exerçant une activité professionnelle au Grand-Duché, à participer à un
concours baptisé « À vélo au travail… ». Voici un extrait du document : « …pour réduire
votre stress professionnel et pour améliorer votre forme. (…) Cette action organisée par le
Verkéiers-prix, en collaboration avec la Lëtzebuerger Vëlos-Initiativ voudrait vous inviter à recourir davantage au vélo pour vous rendre au travail. Comme dans d’autres régions
d’Europe, de plus en plus d’employeurs et d’employés prennent goût au vélo grâce à la campagne Mam Vëlo op d’Schaff. La bicyclette constitue une solution efficace bon marché et
écologique dans le trafic quotidien. »
L’idée est louable mais totalement irréaliste pour un frontalier peu entraîné de surcroît !
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 37
38
dossier
l’enfer des frontaliers
grâce aux automobilistes équipés
d’un téléphone portable, donne des
informations précieuses sur l’état de
la circulation et sur la présence de radars mobiles sur les routes ou France
Bleu Lorraine Nord qui fait aussi des
points très réguliers sur les ralentissements pour les auditeurs.
Nous avons de la chance, en cette
belle matinée de juin, il ne pleut pas.
À part une voiture banalisée sur les
zébras entre Metz et Maizières-lesMetz, R.A.S.
Il est 7 heures. Nous entrons sur la
scène de l’A 31. Non, la vie n’est pas un
long fleuve tranquille sur cette partie
de l’autoroute… Car l’A 31, et bien on
est obligé de la partager : avec des
femmes, des hommes, des personnes âgées, des jeunes qui ont des
habitudes de conduite différentes des
nôtres, avec des poids lourds en transit, nombreux aux heures de pointe,
avec des motards qui parfois se faufilent entre les files (saluant toutefois poliment du pied les voitures
qui s’écartent pour les laisser passer),
avec des Allemands habitués à rouler
sans limitation de vitesse, avec des
Belges qui souvent squattent la file
du milieu, avec les Hollandais tractant leurs caravanes – le cauchemar
des frontaliers quand arrivent les vacances – avec des Vosgiens, Meurthe-
L’A 31, l’urgence des chiffres…
Un communiqué de presse transmis par le Conseil Économique et Social de
Lorraine enfonce le clou sur la gravité de
l’engorgement de l’A 31.
Le document, qui s’appuie sur les
estimations de la Direction Régionale
de l’Équipement, met en évidence
l’urgence des solutions à trouver pour
éviter l’asphyxie irréversible de cet axe
autoroutier.
Si pour calmer les esprits, certains
annoncent un ralentissement de
la hausse du trafic comparé aux
années 90, l’augmentation demeure
et les chiffres en attestent. Prenons Guénange par exemple, juste après le Pont
de Richemont, comme point de référence. En un an, entre 2006 et 2007, le trafic
global a progressé de 5,2 %, accompagné d’une progression de 4,47 % du trafic
des poids lourds. D’une manière générale, le trafic sur l’A 31 est en augmentation
à l’exception de la traversée de Metz qui enregistre entre 2004 et 2007 une
diminution de 7,37 % du trafic global grâce à la mise en service de la Rocade sud
de Metz qui entraîne une meilleure répartition des flux entre Metz Sud et la Croix
d’Hauconcourt.
D’autres chiffres témoignent de la saturation et de la dangerosité de l’A 31. En
2007, 63 événements de gravité significative, ayant formé un bouchon supérieur
à 7 km, ont été enregistrés. 5 000 km de bouchons au total sont à déplorer et un
million de véhicules sont restés bloqués pour une durée supérieure à une heure.
Désaturer l’A 31 doit devenir une priorité et les solutions proposées parfaitement
ajustées. Le Port d’Illange, défendu par les élus du secteur, pourrait effectivement
réduire le flux de poids lourds entre Thionville et la frontière luxembourgeoise.
Mais créer une nouvelle zone d’attractivité en développant l’activité du Port
engendrera forcement une augmentation du trafic des camions dans le secteur de
Thionville que ne pourra absorber à elle seule l’A 31.
Ce que nous savons, c’est que 20 % des véhicules légers et 6 500 des 14 500 poids
lourds qui empruntent quotidiennement l’A 31 sont en transit (origines et
destinations autres que la Lorraine). Ce que nous ignorons, mais qui s’avère
essentiel, c’est la part des véhicules qu’il conviendrait de dévier de l’A 31 pour
fluidifier son trafic.
38 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
et-Mosellans, Meusiens, Alsaciens,
Parisiens… Bref, l’A 31 est un véritable melting pot ! (voir encart : l’A 31,
l’urgence des chiffres)
Nous sommes tellement nombreux
à cette heure de la matinée que le
stress monte tout seul, la nuque se
raidit, les muscles se tendent. Sur
cette autoroute surchargée, gérer sa
conduite, et surtout celles des autres,
demande une concentration extrême
et une capacité à anticiper quasi surnaturelle. Une seule seconde d’inattention peut être fatale. Le rétroviseur
est notre meilleur ami, on ne le quitte
pas du regard. On peste contre untel qui ruine sans état d’âme notre
distance de sécurité en se faufilant
devant nous, mine de rien, nous obligeant à ralentir pour retrouver cette
distance qui, lorsqu’elle est respectée,
sauve des vies. On se surprend souvent à marmonner quelques vilains
mots dans notre barbe. Léger ralentissement en vue… Normal, c’est ce que provoque généralement la présence de la voiture
blanche banalisée des agents de police sur les zébras, juste avant la sortie Maizières-les-Metz. Mais pourquoi diable certains automobilistes
freinent-ils brutalement à la vue des
voitures ou des motards de police,
39
dossier
l’enfer des frontaliers
Nous sommes rapidement à l’arrêt,
comme quasiment tous les matins
à proximité du poste frontière. Certaines voitures sortent de l’A 31 au
niveau de Kanfen-Volmerange-lesMines. Le bouchon se reportera donc
un peu sur la route… Nous restons
sagement dans notre file, à l’arrêt,
et en profitons pour observer les us
et coutumes de nos compagnons de
galère. Nous constatons que certains
d’entre eux ne se gênent pas pour
emprunter la voie réservée aux véhicules lents et doubler à droite, histoire de gagner deux minutes.
alors qu’ils ne sont manifestement
pas en excès de vitesse ? Ils ne gagneront pas 1 point sur leur permis
pour excès de zèle pourtant !
Nous arrivons à proximité du Viaduc
de Richemont – récemment refait et
pourtant déjà abîmé par le passage
incessant des poids lourds. Une seconde voie vient d’être créée pour
les véhicules allant vers Thionville et
Luxembourg. Elle est supposée fluidifier la circulation. C’est sans compter le comportement dangereux de
certains conducteurs qui bifurquent
au dernier moment et coupent sans
façon la trajectoire des autres, les
obligeant parfois à piler.
à l’autre, petit ralentissement peut
devenir grand.
Nous sommes à 3 kilomètres du poste
frontière. Le panneau lumineux indique un bouchon. Cela ne loupe pas :
certains conducteurs freinent brutalement pour le lire, aggravant le bouchon qui s’est déjà formé. Petite anecdote : pendant les grosses chaleurs de
l’été, il est arrivé que ce panneau lumineux nous demande de boire et de
nous arrêter fréquemment. Le texte
étant long, certains automobilistes
passaient de 110 à 50 km/heure pour
pouvoir le lire en totalité…
Nous repérons quelques voitures
pratiquant le covoiturage, peu nombreuses cependant. À notre droite,
un « NL » avec caravane et vélo, à notre gauche, une smart aux couleurs
de « Class Croûte » de la Cloche d’Or.
Voici une femme qui se maquille,
une autre qui téléphone. Un homme
tapote nerveusement sur son volant,
oreillette à l’oreille dans sa belle voiture de sport. Une jeune fille dévore
son croissant. Un alsacien et sa femme en profitent pour lire leur carte
routière. Chacun gère le temps et le
stress à sa façon.
Première, seconde, première, seconde… Nous roulons au pas depuis
20 minutes. Les frontaliers sont dans
leur bulle. Ils pensent à la journée
La montée vers le pont de
Beauregard, avec son passage de trois
à deux voies, engendre régulièrement
des accidents et des ralentissements.
Encore une fois, le passage en force
de quelques conducteurs pour doubler jusqu’à la dernière seconde, n’y
est pas étranger.
Thionville et Terville passés, les ennuis commencent sérieusement.
Un poids lourd, alors qu’il n’y a que
deux voies, en double un autre à
80 km/heure provoquant un ralentissement derrière lui. Pour peu que
cela se passe en montée et que les
deux camions fassent un concours
de testostérone, l’un ne cédant pas
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 39
40
dossier
l’enfer des frontaliers
de travail qui les attend et au retard
qu’il faudra encore justifier. Nous sortons du goulot d’étranglement, il est
8h20.
Nous nous interrogeons. Pourquoi
ces contrôles aux heures de pointes à
Zouftgen? Les douaniers français feraient-ils du zèle ? Où seraient-ce les
douaniers luxembourgeois ? Le sujet
est tabou et les réponses toujours différentes.
Aire de stationnement
Gare de Thionville.
Ce qui est sûr, c’est que le Gouvernement luxembourgeois met tout
en œuvre aujourd’hui pour que les
frontaliers préfèrent le train ou tout
autre mode de transports collectifs à
la voiture. Les possibilités de se stationner dans la Ville de Luxembourg
sont rares, donc chères. 125 m2 de bureaux construits s’accompagnent de
la création d’une seule place de parking. Les « Park and Ride » (« P+R »)
se sont multipliés aux abords de
Luxembourg-Ville. Ils sont pris d’assaut par les frontaliers, mais aussi par
les Luxembourgeois. La journée est
gratuite et l’abonnement mensuel
des navettes, très fréquentes, coûte
aux alentours de 20 euros, parfois offert par les employeurs. Sur le « Park
and Ride » de Kockelscheuer, ouvert
et gardé du lundi au vendredi de 7h
à 19h, l’utilisateur a à peine le temps
d’ouvrir son journal L’Essentiel : sa navette est déjà là. Nous réussissons tout
de même à capter à la volée la provenance de quelques-uns d’entre eux.
Magalie vient de Forbach, Christelle
de Bascharage, Nathanael d’un petit village au sud de Luxembourg,
Églantine de Metz, José de Thionville…
Le « P+R » fait partie intégrante de
leur quotidien. C’est comme ça, pas
autrement. Inutile d’user ses nerfs
à tourner en rond dans les rues de
Luxembourg-Ville.
Nous décidons de « boire l’enfer du
frontalier jusqu’à la lie » et poursuivons notre route jusqu’au centre de
Luxembourg-Ville. Nous tournons
pour nous garer. Il est 9h15, il reste
quelques places dans un parking
souterrain, à 1,5 euro de l’heure. Sacré
budget pour pouvoir immobiliser sa
voiture une journée !
Le stress de ce début de matinée du
frontalier en voiture est naturellement à multiplié par deux par jour,
puis par 5 par semaine, puis par
20 par mois…
Un quotidien riche… en stress
Nous y voilà ! Le prix à payer pour
ces frontaliers au niveau de vie plutôt élevé, c’est le stress. Tous, qu’ils
soient automobilistes, usagers du
train ou du bus, nous ont fait part
de la difficulté psychologique à vivre
cette situation.
Imaginez-vous ! Chaque matin, chaque soir, quel que soit le mode de
transport utilisé, c’est l’inconnu. Il
n’existe actuellement pour les frontaliers aucun moyen qui puisse leur
garantir quotidiennement une arrivée
ponctuelle sur leur lieu de travail.
Chaque jour, c’est la roulette russe et
à chacun sa méthode. Coincés dans
les bouchons, ou dans un train en
rase campagne, les frontaliers grincent des dents et leurs patrons aussi.
Ben, que nous avons rencontré dans
40 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
41
dossier
l’enfer des frontaliers
le train, travaille dans une salle des
marchés. « Tout démarre à 9h le matin, retard de train ou pas ! Je dois
absolument être là dès l’ouverture,
sinon ça peut avoir de fâcheuses répercutions sur le portefeuille de mes
clients. Je connais quelqu’un qui a
perdu sa place à cause de tous ces
retards ».
Grâce à ses horaires flexibles, Sandra,
rencontrée dans le bus, subit moins
de pression mais la crainte d’un renvoi demeure, quoiqu’il arrive : « Les
patrons luxembourgeois ont l’habitude. Les frontaliers arrivent toujours en
retard ! Dans la banque où je travaille
nous fonctionnons avec un système
de pointage, donc tout va bien tant
que vous faites vos heures » nous explique t-elle, avant d’ajouter : « mais
il ne faut pas abuser non plus. Je peux
me permettre d’arriver jusqu’à 9h20
le matin, dépasser cette heure… ».
Elle ne terminera pas sa phrase et
finalement à quoi bon. Nous savons
tous très bien ce qui pend au nez de
tous ceux qui arrivent, même indépendamment de leur volonté, chaque matin en retard à leur poste. Mais
tout de même, se faire renvoyer pour
retards abusifs (et pourquoi pas pour
bouchons intempestifs), c’est payer un
peu cher les pots cassés des pouvoirs
publics qui depuis des années sousestiment manifestement la gravité et
l’urgence de la situation.
Les patrons luxembourgeois ont l’habitude.
Les frontaliers arrivent toujours en retard !
Dans la banque où je travaille nous fonctionnons
avec un système de pointage, donc tout va
bien tant que vous faites vos heures”
son mari : « je pars à 7h45 le matin.
Pour les enfants ce n’est pas évident.
Heureusement mon mari commence
sa journée à 10h. C’est lui qui s’occupe de les déposer : l’un à l’école
et l’autre chez sa nourrice. Avec notre rythme de vie, la crèche ce n’est
même pas la peine d’y penser ».
Impossible en effet pour la plupart
des frontaliers de mettre leur enfant
dans une crèche. Le mode de garde
n’est aujourd’hui pas assez flexible et
propose des horaires inadaptés aux
besoins des frontaliers qui rentrent
bien souvent après 18h, heure à laquelle les crèches françaises ferment
leurs portes.
Ils dépensent donc une petite fortune en nourrice et se rongent les
sangs dans les bouchons en pensant à tout ce temps qu’ils pourraient
passer avec leurs enfants. Et penser à
ce qu’on pourrait faire de mieux alors
que la durée de notre trajet s’éternise
n’est pas l’apanage des parents frontaliers ! « Si je ne passais pas autant
Certains lieux de
travail s’adaptent…
Conscient, toutefois, qu’un employé
stressé est un employé qui sera
beaucoup moins productif dans une
journée, certaines sociétés, en plus
du système de pointage, proposent
des horaires aménagés ou décalés.
« Normalement les horaires de mon
entreprise sont 8h-12h et 14h-18h »
nous confie Magali. « Mon patron
accepte cependant que je démarre à
9h et que je ne prenne qu’une heure
de pause le midi pour pouvoir terminer à 18h ». Horaires aménagés pour
Magali et, par chance, décalés pour
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 41
42
dossier
l’enfer des frontaliers
L’effet domino
En France, les retards des frontaliers
se répercutent sur la façon de
travailler de certaines professions qui
doivent s’adapter à ce mode de vie
décalée. Si les services administratifs
ou les crèches ne s’y sont pas encore
mis, les médecins ou les dentistes
français par exemple, finissent par
ouvrir plus tard leur cabinet afin de
permettre aux frontaliers d’avoir
accès à leurs soins. Un effort que
trop peu d’entre eux acceptent
cependant de faire. Résultat : les
frontaliers consomment plus au
Luxembourg, les chiffres explosent
depuis 2003. Selon le Statec, les
frontaliers ont déboursé 1,2 milliard
d’euros sur le sol luxembourgeois en
2007, ce qui représente une dépense
individuelle de 9 047 euros par an.
En première ligne de ces dépenses :
le carburant qui représente 23 %
de la dépense totale moyenne du
frontalier. Autre poste important : les
courses. Les non-résidents dépensent
en moyenne 1 444 euros pour faire
leurs courses dans les supermarchés
du Grand-Duché. Cette habitude
concerne 78,6 % des frontaliers
français. Français qui sont de plus en
plus nombreux à consommer outre
frontière. En terme d’évolution, la
dépense des frontaliers français a
augmenté de 26 % entre 2003 et
2007, tandis que celle des frontaliers
belges et allemands s’est accrue
respectivement de 7 % et 5 %.
Interrogés sur les raisons qui les
amènent à dépenser au Luxembourg,
les frontaliers répondent être
motivés par : l’aspect pratique lié au
gain de temps que procure le fait
de consommer au Luxembourg ;
le choix, c’est-à-dire l’offre de
produits indisponibles dans le pays
de résidence ; et enfin l’attractivité
des prix, visiblement plus bas sur
le territoire grand-ducal : 35 %
des frontaliers déclarent faire
tout ou partie de leurs courses au
Luxembourg parce que les prix y sont
moins élevés.
42 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
de temps dans les bouchons », nous
confie Ben, « je ferais mon jogging le
matin, je règlerais mes problèmes administratifs, j’en profiterais pour faire
mes courses dans les commerces du
centre-ville de Thionville. Quand je
rentre le soir tout est fermé. Je me
rabats donc systématiquement sur le
Géric » (voir encart : L’effet domino).
Mais les mentalités évoluent.
Conscientes du peu de temps dont
disposent leurs salariés pour régler
les petites choses de la vie courante,
certaines sociétés ou groupes luxembourgeois n’hésitent pas à mettre à
disposition de leur personnel tout un
éventail de services allant du pressing
au coiffeur en passant par le salle de
sport ou de repos. Rien n’est trop beau
pour retenir ou attirer la perle rare et
après tout n’est-ce pas le devoir d’une
entreprise que de prendre soin de ses
employés ?
Un traitement de faveur qui n’illustre
cependant pas encore la culture de
toutes les entreprises au Luxembourg.
Il n’empêche que le savoir-être est
une toute nouvelle tendance qui devrait se placer en centre des préoccupations des patrons de demain. (Voir
encart : Les entreprises luxembourgeoises cultivent le savoir-être).
Prendre leur mal
en patience
En attendant certains commencent à
baisser les bras. Parfois au détour d’une
conversation, ils se confient : « Si je
trouvais un travail en France, je le prendrais. Je serais moins bien payé, c’est
certain, mais je gagnerais en qualité
de vie ». Malheureusement le marché
du travail en France n’est pas au mieux
de sa forme, contrairement à celui du
Luxembourg.
En 2007, les seules créations d’emplois
frontaliers ont atteint le solde de 17 341
contre 13 227 l’année précédente. Une
progression de 4 144 emplois dont ont
profité 1 400 salariés supplémentaires
de Lorraine. Au Luxembourg, leur total
dépasse maintenant les 72 000 postes
contre 36 000 Allemands et 35 000 Belges. 48 000 de ces 72 000 sont occupés
par des mosellans, 20 000 par des
Meurthe-et-Mosellans et 2 000 en
Meuse (source : Statec et Est Républicain du 26/05/08).
Le Luxembourg dope donc l’emploi
régional. Il dope aussi les portes monnaies. Mais doit-il vraiment y avoir un
prix à payer pour ça ? Les frontaliers ne
pourraient-ils pas, pour une fois seulement, avoir le beurre et l’argent du
beurre et sans avoir à en rougir ?
Les navettes du Park and Ride
de Kockelscheuer.
43
dossier
l’enfer des frontaliers
Accepter de perdre une demi-heure
le matin et une demi-heure le soir,
ne serait-ce pas déjà largement suffisant comme sacrifice ? Les frontaliers que nous avons rencontrés se
sentent seuls, laissés pour compte,
mais ils ne réclament rien. Pourquoi ? Parce que cela fait tellement
longtemps que rien ne se passe
pour eux qu’ils ont tous fini par se
convaincre qu’il n’y avait rien à faire
pour sortir de cet enfer, si ce n’est
prendre leur mal en patience.
Les entreprises luxembourgeoises cultivent leur « savoir-être »
À cause de tout ce temps passé Le JT – Parlez-nous de l’aspect détente et loisir.
dans les transports, gérer les C.L. - Nous avons à notre disposition une superbe salle de repos, nous
petites choses de la vie cou- pouvons participer à des séances de Chia Tsu, nous faire masser ou
rante est devenu un véritable encore nous rendre à la salle de sport spécialement aménagée pour
sacerdoce pour bon nombre de nous dans l’entreprise. Nous avons aussi un restaurant d’entreprise.
frontaliers. Aussi, certaines en- Le JT – Votre organisation permet-elle par ailleurs de faire face sans
treprises n’hésitent pas mettre à trop de difficultés aux fréquents retards des frontaliers?
la disposition de leurs employés C.L. – Chez Deloitte, nous ne pointons pas ! Nous fonctionnons sur le
de nombreux services afin de principe de confiance totale. Les employés peuvent arriver entre 7h30
leur faciliter la vie ou leur per- et 9h00. Malgré cela, nous tentons tout de même d’aller plus loin.
mettre de se détendre pendant Nous travaillons actuellement sur la flexibilité et l’aménagement du
leur temps de pause.
temps de travail. Nous cherchons des solutions pour permettre aux
Parmi ces entreprises : le cabinet Deloitte, environ 1 000 person- employés d’éviter les bouchons du matin et du soir.
nes, spécialisé dans l’audit, la fiscalité, l’expertise comptable et le conseil.
Mais tous ne peuvent déployer les mêmes
Certaines entreprises
Sur le marché luxembourgeois, le groumoyens que Deloitte pour retenir les salape est considéré comme l’un des plus n’hésitent pas mettre à la
riés et leur rendre la vie plus « légère ».
humains. Caroline Lamboley, membre disposition de leurs employés
Toutefois, et toutes proportions gardées,
du Conseil Municipal de Terville, ocles entreprises luxembourgeoises dites
de
nombreux
services
afin
cupe la fonction de Senior Manager
plus classiques s’y mettent petit à peRessources Humaines chez Deloitte. de leur faciliter la vie ou leur
tit en se payant, par exemple, les serviElle nous présente les petits « plus » permettre de se détendre
ces d’un coach en ressources humaines,
de sa société :
n’ont ni les moyens ni les
pendant leur temps de pause” lorsqu’elles
Caroline Lamboley – Nous avons une
effectifs nécessaires pour créer leur proconciergerie qui a vocation de rendre
pre département RH. « Pendant très longde nombreux services aux employés. Deux personnes se chargent temps, le Luxembourg ne s’est pas senti concerné par le problème des
ainsi de repondre à nos attentes. Vous souhaitez trouver une baby- frontaliers » nous explique Danièle Hein, chargé du groupe de travail
sitter ou partir en voyage, elles se chargent de tout.
traitant des problèmes transfrontaliers au sein de la FEDIL (Business
Le Journal de Terville – Tout est fait pour vous faciliter la vie ?
Fédération Luxembourg). « Puisque les travailleurs venaient de la
C.L. – Absolument. Si vous êtes invités à un dîner vous pouvez France, c’était un problème français. Aujourd’hui le Grand Duché a
faire livrer des fleurs ou acheter des chocolats ou du vin dans la compris que cela le concernait également. Le fait qu’une importante
boutique installée sur place. Vous pouvez d’ailleurs trouver une part de la main d’œuvre luxembourgeoise arrive régulièrement en relarge variété de produits de dépannage dans cette boutique : des tard a forcément des incidences sur la vie d’une société et donc sur
cravates, du maquillage, des mouchoirs, des timbres… Il y a l’économie. Le stress des salariés peut pénaliser une société. On voit
même un distributeur de billets et de DVD, un salon d’esthétique, alors poindre un nouveau phénomène : celui de l’appréhension socioun salon de coiffure, un service de nettoyage à sec… à des prix logique. Un patron doit aujourd’hui être capable de faciliter la vie de
très compétitifs.
ses salariés, l’attrait salarial ne fait plus tout. »
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 43
44
dossier
l’enfer des frontaliers
> Au grand mal quelques remèdes !
Il était temps ! Lors de la deuxième
conférence sur les transports de la
Grande Région qui s’est déroulée le
19 mai dernier au Luxembourg, les
responsables politiques en présence (de
France, d’Allemagne, de Belgique et du
Luxembourg) sont tous tombés d’accord
pour placer la mobilité au premier rang
de leurs priorités. Le développement
des transports dans la Grande Région
ne doit pas s’arrêter aux frontières. Face
à l’accroissement des flux frontaliers,
une politique des transports commune
s’avère en effet indispensable pour
renforcer le potentiel de développement
économique de la Grande Région.
Trouver de nouveaux remèdes doit
donc impérativement passer par la
coopération
transfrontalière.
Une
coopération qui s’est récemment
illustrée par la création de la nouvelle
ligne publique transfrontalière : la ligne
300 Luxembourg/Thionville-Hayange,
communément appelée le VilaVil.
• D’autres nouveaux projets, émanant
du Conseil Régional, verront le jour
dans les prochains mois. Voici ce
qu’un de ses communiqués annonçait
le 7 mai dernier : La mise en place en
décembre 2009 d’une nouvelle liaison
ferroviaire directe entre Thionville,
Belval et Longwy. Le bouclage du plan
de financement du contournement
d’Audun-le-Tiche et de Villerupt
nécessaire au désenclavement de
Belval. Le lancement d’une étude
de capacité ferroviaire pour le
sillon lorrain afin d’optimiser les
investissements ferrés sur un axe
actuellement surchargé (TER, TGV et
fret). La demande du Conseil Régional
de Lorraine auprès des services
de l’État français pour supprimer
le poste frontière de Zoufftgen de
l’A 31, afin de contribuer à fluidifier
le trafic. Le lancement d’une première
en Europe avec l’élaboration d’un
Schéma Stratégique de Mobilité
Transfrontalière (SMOT). Ce document
stratégique et opérationnel, élaboré
en lien avec l’État luxembourgeois et
l’État français, devrait être prêt pour
octobre 2008. Il prévoira un premier
programme d’actions concrètes et
innovantes qui seront mises en place
dès 2009. Et pour délayer l’épais trafic
qui s’étire péniblement chaque jour
jusqu’à la frontière tout le monde a sa
petite (et parfois grande !) idée.
44 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
•E
n attendant que l’A 32 donne à nouveau
des signes de vie, le Conseil Général
de la Moselle annonce une nouvelle
politique pour les bus départementaux
afin de créer une véritable interface
avec le système ferroviaire. Il manifeste
également son intérêt pour le covoiturage et réaffirme son soutien au
transport fluvial avec la création d’une
plate-forme multimodale de niveau
régional qui pourrait voir le jour sur le
port d’Illange.
• Pour Patrick Luxembourger, Maire de
Terville, Vice-président de la Communauté d’Agglomération Portes de
France-Thionville chargé des relations
transfrontalières et Président de la
Trans-Fensch, l’une des solutions qui
pourrait bien changer le paysage et la
vie du frontalier, et ce à court terme.
C’est le V.I.T.A.L., le Véhicule Interurbain de Thionville À Luxembourg. Un
nouveau mode de transport ferroviaire
ultrarapide sur voie propre (comprenez : utilisant un espace lui étant dédié). Il reliera l’agglomération thionvilloise à la future gare multimodale de
Hollerich au Luxembourg en longeant
l’A31 en France, puis l’A3 au Luxembourg. Plusieurs gares intermédiaires
repartiront ensuite les flux des usagers
qui pourront également via Bettembourg se diriger vers Belval. Chaque
arrêt sera équipé de parkings couverts
où les usagers pourront laisser leur voiture. Les horaires seront adaptés pour
que chacun puisse entrer dans une
rame du V.I.T.A.L. sans temps d’attente.
Le V.I.T.A.L. permettra à chacun de
se rendre en moins de 30 minutes
à Luxembourg et en toute sécurité
tout en préservant l’environnement.
Il absorbera environ 20 000 usagers
chaque jour et libèrera donc de l’espace pour améliorer le trafic routier et augmenter le fret ferroviaire.
Le projet constituera en outre une véritable colonne vertébrale qui structurera un nouveau territoire allant du
bassin thionvillois à l’agglomération
luxembourgeoise. Un lien physique
qui rapproche nos deux pays et donnera naissance à une agglomération
à l’échelle européenne de près de
800 000 habitants.
•U
ne solution, dans l’immédiat, semble
pouvoir, si on l’utilise à bon escient,
se profiler à moyen terme, l’autoroute
ferroviaire. Un récent rapport du Conseil
Économique et Social de Lorraine
sur les transports nous explique la
problématique du fret ferroviaire et les
raisons pour lesquelles il ne progresse
pas aussi vite que prévu. En septembre
2007 a été lancée l’expérimentation
d’une autoroute ferroviaire PerpignanBettembourg, qui permet, sur une
distance de plus de 1 000 kms, de
transporter sur wagons les remorques
des camions en 14h30. Pour le moment,
un seul aller-retour quotidien, 7 jours
sur 7, est prévu, soit 40 remorques
par jour pour un report de la route
vers le rail de 30 000 camions par an.
À l’horizon 2015, 15 navettes par jour
dans chaque sens peuvent être mises
en œuvre, soit un report possible par
an de 438 000 camions de la route vers
le rail. Parmi les difficultés freinant le
développement de cette solution –
qui semble pourtant adaptée aux
préconisations
du
Grenelle
de
l’Environnement – : de nombreux poids
lourds circulant sur le corridor EspagneFrance-Bénélux-Allemagne dépassent
la valeur limite du gabarit français, le
gabarit B1, les camions de matières
dangereuses qui ont pourtant le bon
gabarit, ne peuvent pas être accueillis
sur la plateforme de Perpignan à
cause de problèmes techniques, un
désaccord existe sur les prix pratiqués,
soit 900 euros le voyage dans un sens.
Les transporteurs aimeraient voir
baisser ce tarif. Le rapport du Conseil
Économique et Social de Lorraine
conclut en invoquant la nécessité
de donner à la quasi-totalité des
transporteurs la possibilité d’utiliser
cette infrastructure en permettant
une autorisation maximale requise.
De même, les adaptations techniques
de la plateforme de Perpignan doivent
être réalisées très rapidement. Enfin, il
faut que les transporteurs lorrains et
ceux de la Grande Région s’expriment
clairement sur la question des tarifs.
Seulement voilà, aucun délai n’est
avancé.
(À moins d’autoriser, dès demain, les
bus de la ligne 300 à emprunter la
bande d’arrêt d’urgence ou de démolir
pendant la nuit le poste frontière de
Zoufftgen, aucune mesure entreprise
pour sauver la situation ne pourra se
faire à court terme. Toutes nécessitent
des aménagements de plus ou moins
grande envergure.)
45
dossier
l’enfer des frontaliers
Tableau comparatif des trois modes de transports
(Les informations ici communiquées sont issues de sources diverses ; notamment des propos des différents frontaliers,
recueillis lors de notre enquête sur le terrain.)
VOITURE
PRIX / MOIS
DURÉE MOYENNE
DU TRAJET
BUS
TRAIN
• Essence : 350 euros
• Park and Ride : gratuit
• Parking payant : 200 euros
75 euros
75 euros (le Flexway offre également la possibilité à ses détenteurs d’utiliser gratuitement les
transports interurbains luxembourgeois)
40 minutes
1h (compter 20 minutes supplémen- 1h (compter 20 minutes supplémentaires
taires pour se rendre du centre gare pour se rendre du centre gare au plateau
au plateau du Kirchberg)
du Kirchberg)
RISQUE
D’ACCIDENTS
Oui
Oui
C’est peut-être la raison pour la- Très faible risque : le train étant le mode de
C’est une autoroute à la réputation dangequelle il n’est pas autorisé à circuler transport le plus sûr.
reuse !
sur la bande d’arrêt d’urgence.
FRÉQUENCE
DES VOYAGES
À la carte !
C’est certainement ce qui fait
tout son charme.
Entre 5h et 9h et entre 16h30 et 19h :
toutes les 30 minutes au départ (ou
à l’arrivée) de Thionville Centre et
Hayange.
Tous les quarts d’heure au départ (ou
à l’arrivée) du Kinépolis d’Elange.
PROBLÈMES
RENCONTRÉS
• Les bouchons quotidiens.
• Le prix du carburant qui s’envole.
• Les accidents.
• Les intempéries qui provoquent inévitablement : ralentissements, bouchons et/ou accidents.
• Les vacanciers à certaines périodes de l’année et leur conduite à risques.
• Le fret qui augmente pendant les fêtes de fin
d’année provoquant systématiquement des
À quelques nuances près,
ralentissements, voire des bouchons.
les mêmes que pour la voiture !
• Le poste frontière de Zoufftgen, véritable
goulet d’étranglement de l’A 31. À supprimer
de toute urgence !
• Les barrages filtrants des routiers ou opérations escargot.
• Les camions bloqués à la frontière la veille
des jours fériés en Allemagne.
• Le stress, une sorte de bombe à retardement.
… L’A 31 est encombrée de problèmes.
• Des grèves à répétition.
• Des retards fréquents et inexpliqués.
• Les horaires inadaptés.
• Des arrêts qui peuvent parfois durer
une heure, au beau milieu de nulle part, sans
savoir pourquoi.
• Des trains surchargés aux heures de pointe.
• Le manque de places de parking aux abords
des gares, combiné à une mauvaise interface
entre le réseau ferré et les transports interurbains.
• Idéal pour ceux qui ne veulent pas
prendre un bain de foule de bon
matin.
La voiture permet une liberté dans l’organisa- • Très calme.
tion de sa journée qu’aucun autre moyen de • Distribution d’un quotidien luxemtransport ne peut actuellement offrir.
bourgeois gratuit : L’essentiel
• Peu coûteux : 7 euros l’aller-retour.
75 euros l’abonnement au mois.
• Idéal pour tisser des liens. Le train est plein
de vie, de gens qui ne parlent pas la même
langue, de gens qui se connaissent depuis
des années.
• Les rames à doubles étages, flambant
neuves, climatisées, agréables, largement
ouvertes sur l’extérieur.
• La sécurité : l’accident est rare contrairement
à la route.
• P eu coûteux : le flexway (abonnement mensuel) coûte 75 euros. Il permet également à
son détenteur de circuler gratuitement dans
les bus luxembourgeois.
LES ATOUTS
Entre 6h et 9h, chaque heure, deux trains se
suivent à quelques minutes à peine d’intervalle. Par exemple : 6h35, puis 6h39. Il faut
ensuite attendre 7h06, avant de pouvoir embarquer pour le Luxembourg. De 8h à 10h les
trains se suivent toutes les 20 minutes parfois
toutes les demi-heures.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 45
Actualité
Quand le Conseil Général
de la Moselle
fait de la pédagogie
auprès des élus
Le Pacte 57 n’est pas
un traité de paix à
signer entre
le Conseil Général
de la Moselle et
les collectivités,
quoique…
P
hilippe Leroy, Président du
Conseil Général de la Moselle,
a pris son bâton de pèlerin et
a engagé une série de conférencesdébats dans toute la Moselle pour
expliquer directement aux Maires et
aux Présidents de Communautés de
Communes les règles du nouveau
Programme d’Aide aux Communes
et aux Territoires mosellans
(PACTE 57) du Conseil Général, applicable au 1er janvier 2009.
Pour ouvrir cette série de rencontres,
le Président du Département a choisi
le nord mosellan. C’est à Yutz qu’ont
été conviés les élus du secteur, sauf
les élus de Thionville qui font l’objet
d’une communication particulière
dirigée vers les communes de plus de
15 000 habitants.
46 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Aux côtés de Patrick Weiten, Maire
de Yutz, Premier Vice-Président
du Conseil Général, et Président de
la Communauté d’Agglomération
« Portes de France – Thionville »,
Philippe Leroy a expliqué très simplement et très directement aux élus que
le Département était toujours leur
partenaire privilégié dans la réalisation des projets, mais que les règles
allaient changer.
« Je tiens à vous rassurer : le
Conseil Général de la Moselle sera
toujours le principal partenaire des
communes. Nous soutenons les
villes du département à hauteur
de 75 millions d’euros par an.
Nous sommes même parmi les
premiers départements de France
en
termes
de
soutien
aux
Actualité
communes ! » annonce en préambule
Philippe Leroy, qui poursuit : « Pour
mémoire, les autres partenaires
financiers des communes, Région,
État, Europe, apportent un soutien
total de 57 millions d’euros par an aux
communes de Lorraine. Le Conseil
Général de la Moselle vous aide trois
fois plus que les autres. »
« Ce que je voudrais vous dire ensuite,
c’est qu’il ne faut pas hésiter à solliciter
vos autres partenaires, on ne sera pas
jaloux ! Ce qui entre en Moselle reste
en Moselle ! » sourit Philippe Leroy,
dont nul ne peut nier le bon sens.
« Avant 1982, rappelez-vous, c’était
le Préfet qui distribuait l’argent aux
communes. On a fait évoluer le système. Aujourd’hui, il est à bout de souffle parce qu’il ne nous permet plus de
financer les priorités auxquelles nous
devons faire face. Sous ma présidence,
le Conseil Général de la Moselle a
réussi à rembourser toutes ses dettes.
Puis les choses se sont un peu gâtées,
notamment à cause de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie),
qui représente une charge d’un total
de 60 millions d’euros par an non
compensés. Il devenait nécessaire de
financer mieux vos projets, au plus
près de vous » conclut le Président du
Département.
« Depuis 1985, les systèmes d’aides du
Conseil Général aux collectivités s’empilaient » enchaîne Alain Pailheret,
Directeur Général Adjoint, en charge
de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire. « Ils en devenaient illisibles et méritaient donc un
“relooking”. Le PACTE 57, c’est plus de
simplicité, pour vous, comme pour
nous ».
En résumé, le PACTE 57 reste fondé sur
des contrats négociés. Comme par le
passé, ces contrats seront continuellement améliorés au fil des ans pour
accroître leur efficacité. Plus transparent et plus souple, le PACTE 57 sera
aussi plus ciblé sur les priorités de la
Moselle. Il apportera des solutions
« sur mesure » grâce au rôle très en
amont des conseillers généraux et à
l’appui technique des services de la
Direction de l’Environnement et de
l’Aménagement du Territoire (DEAT).
L’objectif du PACTE 57 est d’apporter
aux projets présentés par les collectivités les bons financements au bon
moment. Il sera nécessairement en
phase avec le Contrat de Projets ÉtatRégion et les fonds européens. ◗
>Vous êtes Maire d’une commune de moins de 15 000 habitants
• Vous disposerez d’une dotation garantie.
• Si vous avez des projets, contactez votre Conseiller Général.
• Avec l’appui technique de votre chargé de mission, vous élaborerez votre contrat qui pourra comporter
jusqu’à 4 projets différents.
• Vous pourrez engager tout ou partie de votre dotation garantie sur ces projets.
• En fonction de la nature de chaque projet et de son degré de réponse ou non aux priorités énoncées plus haut,
ce premier financement peut bénéficier d’un ou de plusieurs compléments du Conseil Général.
>Vous êtes Président d’une Communauté de Communes
• Vous disposerez d’une dotation garantie.
• Si vous avez des projets, contactez votre Conseiller Général.
• Avec l’appui technique de votre chargé de mission, vous élaborerez votre contrat qui pourra comporter
jusqu’à 4 projets différents.
• Vous pourrez engager tout ou partie de votre dotation garantie sur ces projets.
• Sur un projet important, en plus de ce premier financement, vous pouvez demander au Conseil Général
un complément à condition que ce projet corresponde à une priorité.
>Vous êtres Maire d’une commune de plus de 15 000 habitants,
Président d’une Communauté d’Agglomération, Président d’un Syndicat
• Si vous avez des projets, contactez votre Conseiller Général.
• Avec l’appui technique de votre chargé de mission, vous élaborerez votre contrat qui pourra comporter
jusqu’à 4 projets différents.
• Sur ces projets, vous pouvez demander à la Commission Permanente du Conseil Général une subvention
départementale à condition que votre projet corresponde à une priorité départementale.
Pour plus de détails, contacter le Service Aménagement et Territoires Mosellans de la Direction de l’Environnement
et de l’Aménagement du Territoire. Hôtel du Département, 1, rue du Pont Moreau, BP 11096, 57036 Metz cedex 1
Tél. : 03 87 78 07 74
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 47
Actualité
Interview du Député-Maire de Trieux
et Président de la Commission Locale de l’Eau
Christian Eckert
Ennoyage dans le
bassin ferrifère lorrain…
Ou en est-on ?
L’arrêt progressif de
l’exploitation minière dans
le bassin ferrifère lorrain, ces
deux dernières décennies, ne
s’est pas fait sans incidences
sur les eaux superficielles et
souterraines et sur leur qualité ;
autrement dit sur l’alimentation
en eau potable de tout un
bassin de population ainsi
que celle des cours d’eaux.
Partant de ce constat, le
Conseil Régional de
Lorraine décide en 1994,
sous l’impulsion de Gérard
Longuet, d’élaborer un
Schéma d’Aménagement
de Gestion des Eaux (SAGE).
En 2004, après avoir délimité la zone concernée et
consulté les acteurs locaux,
une Commission Locale
de l’Eau (CLE) se constitue.
C’est elle qui travaille à
l’élaboration de ce schéma
et décidera à terme d’une
stratégie pour la gestion de
l’eau sur le bassin ferrifère
lorrain. En mars 2007, elle
présente les deux premières séquences du SAGE : un
état des lieux et le diagnostic et les tendances d’évolution du secteur. Christian
Eckert, Député-Maire de
Trieux, Vice-Président du
Conseil Régional de Lorraine, Président du Syndicat
des Eaux de Fontoy, est le
48 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
La Veymerange.
Président de la Commission Locale de l’Eau. Malgré un emploi du temps
plutôt chargé, il a accepté
de nous recevoir dans ses
bureaux de Longwy. Une
rencontre en toute simplicité avec un homme disponible, qui enfile volontiers
sa veste d’ancien enseignant pour nous expliquer,
avec pédagogie, les conséquences de l’ennoyage et
l’avenir de l’eau dans le
nord mosellan, un bassin
d’une cinquantaine de
millions de mètres cubes
d’eau qui servira à nous
alimenter en eau potable
pendant encore plusieurs
décennies si tout est fait
pour respecter la qualité de
cette ressource vitale.
Le Journal de Terville –
Pouvez-vous expliquer
à nos lecteurs ce qu’est
l’ennoyage ?
Christian Eckert – Les mineurs de fond avaient un
ennemi majeur : c’était
l’eau, qui venait envahir
leurs galeries. Quand vous
creusez à cent ou deux
cents mètres de profondeur,
vous rencontrez forcement
des nappes phréatiques. Il
a donc fallu installer des
systèmes de pompage afin
que les hommes puissent
travailler « au sec » pendant
les périodes d’exploitation.
Ces eaux d’exhaure étaient
rejetées dans les rivières ou
redistribuées dans les systèmes d’alimentation en
eau potable. Lorsque les
mineurs ont cessé leur exploitation, dans des échelles de temps variables, les
pompes se sont progressivement arrêtées à leur
tour, laissant ainsi progressivement l’eau envahir les
Actualité
galeries. L’ennoyage est un
phénomène extrêmement
naturel.
Le JT –L’ennoyage et les
affaissements miniers ontils un rapport de cause à
effet ?
C.E. - Les avis sont partagés, voire même contradictoires. Certains défendent
qu’en envahissant les galeries, l’eau fait un matelas et exerce une poussée
d’Archimède qui soutient
le toit des galeries. D’autres
opposent qu’il y a évidemment dans une roche
trempée dans l’eau, une
friabilité, une fragilité plus
forte ; d’où le débat assez
passionné pour savoir si
l’ennoyage provoque ou
pas des affaissement miniers.
Le JT – Qu’est-ce que vous
en pensez, vous ?
C.E. – Je pense que c’est
la même chose. Il y a eu
des affaissements sans ennoyage. Ce que les experts
ont cru déceler, mais il faut
être très prudent lorsque
l’on s’exprime sur le sujet,
c’est que si l’eau provoque
des affaissements c’est au
moment de son arrivée.
Ceci dit, il faut casser l’idée
reçue. C’est une eau qui
vient progressivement dans
les galeries. Ce n’est pas un
torrent qui vient ronger les
parois ou pousser un pilier.
Le JT – Existait-il d’autres
solutions que l’ennoyage ?
C.E. – La seule façon de ne
pas ennoyer la mine eut
été de maintenir les pompages. J’étais pour cette
solution. Mais l’étude faite
à l’époque avait mis en
évidence des problèmes
financiers, techniques et
sécuritaires qui rendaient
la solution inadaptée.
Le JT – Quelles sont les
autres conséquences de
l’ennoyage ?
Station d’épuration.
C.E. – L’un des phénomènes le plus préoccupant
concerne
l’alimentation
en eau potable. Le fait que
l’eau soit en contact avec
des marnes concassées
provoque une sulfatation
de ces eaux. Nous avons
donc une eau qui, si on n’y
prend pas garde, n’est plus
propre à la consommation,
puisqu’elle contient des
taux de sulfates qui dépassent les normes de potabilité en vigueur. La norme
de potabilité est fixée à
250 mg de sulfates/litre.
Le JT – Mais ces taux ne
diminuent pas d’euxmêmes avec le temps ?
C.E. – Si, mais à un rythme qui n’est pas complètement connu. Certains
pensaient qu’au bout de 5,
voire 10 ans, nous retrouverions des taux de sulfates compatibles avec la
consommation humaine.
Aujourd’hui force est de
constater qu’ils diminuent
un peu moins vite que ce
que nous avions espéré.
Le JT – Quels sont les risques d’un taux de sulfate
trop élevé ?
C.E. – Un taux de sulfate
trop élevé a des effets diurétiques. Ce qui pourrait
être un problème pour les
nourrissons ou les personnes âgées.
Le JT – Quelle proportion
d’eau d’exhaure utilise
t-on pour la consommation humaine ?
C.E. – Avant la fin de l’exploitation minière, c’était
quasiment la totalité de
l’alimentation de la population qui était assurée
pour les eaux d’exhaure.
Le JT – Aujourd’hui y a t-il
un manque en alimentation potable ?
C.E. – C’est effectivement
la crainte que nous avons
eue à la suite de l’ennoyage mais nous avons trouvé
diverses solutions. Lorsque
vous rencontrez une eau
sulfatée vous pouvez, par
nano filtrations, retenir les
sulfates. Mais cette première solution présente
deux inconvénients majeurs : quand vous enlevez
les sulfates, vous enlevez
tout : les minéraux, les ions
calciums... Or, si une eau
trop minéralisée n’est pas
bonne pour la santé, une
eau trop pure, c’est pire.
Il faut donc obligatoirement reminéraliser cette
eau, ce qui peut parfois
être délicat. Le second in-
convénient c’est le calcaire,
caractéristique de l’eau de
notre bassin ferrifère ; sans
danger pour la santé mais
très gênant pour certains
appareils ménagers et
pour les membranes des
systèmes de filtrations qui
se bouchent ainsi très rapidement. Ce qui fait que
ces usines ont beaucoup
de mal à fonctionner correctement.
La deuxième solution est
tout simplement de diluer
cette eau avec des eaux qui
ne sont pas sulfatées. C’est
ce que nous faisons, nous,
Syndicat des eaux de Fontoy, pour rester en dessous
de la norme des 250 mg.
Une norme très excessive
tout de même. Il faut savoir qu’on a distribué des
eaux à 700, voire 800 mg/l,
pendant des années sans
problèmes majeurs pour la
santé. Certes, il vaut mieux
que la norme soit trop
contraignante par principe
de précaution. Ceci dit, nous
avons investi des dizaines
de milliers d’euros dans
des dispositifs pour arriver
à produire une eau que nos
habitants remplacent volontiers par des eaux minérales bien plus chargées en
sulfates et bien plus chères
que l’eau du robinet.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 49
Actualité
Peut-on
construire en
toute confiance
sur les zones
ennoyées ?
Aujourd’hui la proximité
du Luxembourg, notamment de la zone de Belval,
renforce l’attractivité du
secteur. Un secteur sur lequel la population va avoir
de plus en plus besoin de
construire. Un secteur sur
lequel mise beaucoup
l’État qui voit là une possible reconversion paysagère et économique de
tout un bassin de vie. Mais
est-ce bien raisonnable
d’envisager un tel développement alors qu’hier
encore certaines habitations de Moutiers ou
de Fontoy étaient expropriées par mesure de sûreté ?
Après une période de paralysie où la réglementation mise en place par
l’État interdisait pratiquement toutes constructions à certains endroits,
une période de réflexion
s’est ouverte sur « comment construire ? » et
« où construire ? ». Un
dispositif de surveillance
micro-sismique permet
de détecter les moindres
mouvements de terrain
sur l’ensemble du bassin
ferrifère. Et puisque que
nous arrivons à construire
sur des zones sismiques
des maisons qui résistent
à des tremblements de
terre, pourquoi ne pourrait-on pas construire sur
le bassin ferrifère ? Pour
permettre à chacun de
construire en toute sécurité, des normes et des
typologies de constructions ont été définies.
Depuis un an, ces Plans de
Prévention des Risques
Miniers ont ainsi permis
à de nombreux projets de
voir le jour. Mais attention l’État veille et n’autorise pas n’importe quelle
construction. ◗
Le JT – Justement, estce que le prix de l’eau a
considérablement augmenté ces dernières années en Moselle ?
C.E – Ca dépend des endroits. Dans le prix de l’eau
que les habitants payent
sur leur facture, il y a des
composantes qui n’ont rien
à voir avec tout ce que nous
évoquons aujourd’hui. L’assainissement de l’eau et le
traitement des eaux usées
par exemple qui représentent quasiment la moitié
du prix de l’eau pour le
consommateur, ou encore
les taxes ou les coûts de
distribution. La production
d’eau brute est une composante finalement faible
quand vous regardez la
globalité du prix de l’eau.
Dans le prix de l’eau, il y a
aussi la volonté qu’ont les
communes ou pas d’exercer leur mission de services
publics. Certaines communes ont concédé ces services à des compagnies privées. Bien souvent le prix
de l’eau a flambé de façon
très exagérée parce qu’il y
avait de mauvais contrats
passés entre les collectivités
et des compagnies privées.
Le JT – Nous venons
d’aborder la question de
l’alimentation en eau potable des populations. Le
SAGE, Schéma d’Aména-
gement et de Gestion des
Eaux, que vous dirigez par
l’intermédiaire de la Commission Locale de l’Eau,
s’intéresse à l’eau dans sa
globalité. Expliquez-nous
cette démarche.
C.E – Le but du SAGE est
effectivement d’avoir une
gestion globale. Nous devons non seulement protéger la ressource souterraine
mais aussi les eaux de surfaces puisqu’un autre effet
de l’arrêt des exploitations
minières aura été de modifier considérablement l’hydrologie de la surface.
Un de nos objectifs majeurs
concerne la réduction des
pollutions domestiques, industrielles et agricoles. Heureusement, nous n’avons
pas attendu le SAGE pour
agir sur la préservation du
milieu. Mais ce que nous
essayons de faire avec le
SAGE et la Commission Locale de l’Eau, c’est d’associer
les différents utilisateurs :
les producteurs d’eau, les
élus, les industriels, les
agriculteurs, les usagers,
les pêcheurs… Parfois le ton
monte parce que la priorité
des uns n’est pas toujours
celle des autres. Faut-il privilégier l’usage industriel
ou l’usage domestique ?
Qui doit payer quoi ? Mais
cela s’est souvent passé
dans un esprit constructif et
nous avons toujours réussi
à nous écouter et surtout à
trouver des pistes intéressantes de travail.
Le JT – Où en êtes vous
dans l’élaboration de ce
schéma ?
C.E – Après avoir fait un
état des lieux, nous avons
produit un document très
technique mais très complet qui a compilé toutes les
données sur ce dont nous
venons de parler : l’hydrographie, l’état des ressources actuelles, les éléments
pollueurs, les stations
d’épurations qui existent...
Cet état des lieux que nous
avons mis un an à réaliser
permet de croiser toutes
les données. C’est un document qui fait maintenant
référence (www.cr-lorraine.
fr/sagebf). Ensuite nous
avons fixé des objectifs à
atteindre en matière d’eau
potable, d’eau industrielle,
de tourisme, de pêche, de
baignade.
Actuellement
nous sommes entrés dans
une troisième et dernière
phase qui devrait permettre de déterminer les
moyens à mettre en œuvre
pour atteindre ces objectifs retenus. C’est un gros
travail qui a eu le mérite,
je le répète, de mutualiser
les expériences, de mettre
en réseau des acteurs qui
n’étaient pas encore parvenus à s’entendre. ◗
ça sent le chlore ? Rassurez-vous !
Une eau qui sent le chlore est une eau qui, a priori, ne contient
aucune bactérie. Oui, mais vous vous demandez lequel des
deux est le moins nocif pour votre organisme : la bactérie ou
le chlore ?
Le chlore, justement dosé, n’est, parait-il, pas nocif pour la
santé. Autant vous y faire donc, puisque le plan « Vigipirate »
qui est toujours en vigueur, oblige actuellement les usines de
traitement des eaux à doubler la dose de chloration.
Voici une petite astuce qui devrait vous permettre de profiter
de l’eau du robinet sans sacrifier votre palais. Pour être un
bon utilisateur de l’eau du robinet, remplissez une bouteille
d’eau du robinet et mettez-la dans votre réfrigérateur deux
heures avant de la boire ! Vous verrez qu’elle ne sentira plus le chlore qui a la particularité
de « s’auto-consommer » : il disparaît en tuant les bactéries. ◗
50 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Actualité des associations
Christiane Leisen
La nouvelle Présidente de l’École de Musique de Terville
« Je n’envisage pas
la vie sans musique »
Laurent Berna, le Président
de l’Association Tervilloise
d’Éducation Musicale (ATEM)
depuis de nombreuses années, a décidé de transmettre
sa baguette de chef d’orchestre. Auteur-compositeur d’une
comédie musicale qui s’est
déjà jouée à guichet fermé
en juin dernier à l’Arsenal de
Metz et que l’on pourra découvrir en 2009 au Galaxie
d’Amnéville pour une représentation donnée au profit
des Restos du Coeur, l’homme
a un emploi du temps extrêmement chargé.
Pour le remplacer, une exigence s’imposait aux membres de l’ATEM : que la personne désignée à sa succession
connaisse bien les rouages de
l’association.
Christiane Leisen connaît la
chanson. Depuis dix ans, c’est
elle la trésorière de l’ATEM ;
c’est également l’un des plus
anciens membres. C’est donc
tout naturellement qu’elle entre dans la danse.
Cette pharmacienne de profession n’est pas là par hasard.
Accordéoniste dans sa jeunesse, elle a transmis sa passion
pour la musique à ses trois
filles, toutes musiciennes.
Aujourd’hui la voici à la tête
d’une association qu’elle souhaite diriger de concert avec
Frédéric Bez, Vice-Président,
mais aussi Francois-Xavier
Borsi et Véronique Klein,
Directeur et Directrice adjointe
de l’École de Musique de Terville. Un travail qu’elle envisage harmonieusement, sans
fausses notes ni désaccords.
Le Journal de Terville –
Êtes-vous musicienne ?
C. Leisen – J’ai joué de l’accordéon classique pendant
une douzaine d’années.
J’étudiais dans l’arrière
boutique d’un magasin de
musique situé à l’époque
juste en face de la souspréfecture de Thionville.
Et puis mes études m’ont
contrainte à m’arrêter. Mais
je pense sérieusement à
m’y remettre maintenant
que mes filles ont grandi.
Le JT – Pourquoi l’accordéon ?
C.L. – Parce que mon père
ne supportait pas les crincrins du violon et que mes
parents n’avaient pas les
moyens de m’acheter un
piano. Il y a beaucoup d’instruments qui m’intéressent
mais j’aurais aimé devenir
violoniste professionnelle.
Le JT – Comment envisagez-vous votre mission au
sein de l’ATEM ?
C.L. – Je l’envisage surtout comme une coopération entre le Directeur et la
Directrice adjointe de l’École
de Musique, et le Vice Président de l’ATEM et moimême ; un quatuor. J’aimerais aussi que l’école devienne pérenne, qu’elle puisse
voir les choses à long terme.
Le JT – Des changements
pour la rentrée ?
C.L. – Le nombre des élèves, enfants ou adultes, a
beaucoup augmenté. Nous
manquons de salles. L’une
d’elles sera divisée en deux
pour la rentrée. Nous enseignons une bonne vingtaine
d’instruments, ça demande
de l’espace. L’école va également subir quelques travaux de rajeunissement.
La Mairie finance la réfection des peintures et nous,
l’acquisition du nouveau
mobilier. Nous souhaitons
moderniser l’école, la rendre plus agréable.
Le JT – Allez-vous marcher sur les traces de votre
prédécesseur ?
C.L. – Laurent Berna entretenait de très bonnes
relations avec la Mairie et
essayait de faire au mieux
avec l’équipe pédagogique.
Je souhaite que les choses se poursuivent de la
même manière. J’ai envie
que l’école reste un endroit
où l’on prend plaisir à venir et qu’elle reste ludique
avant tout. C’est la singularité de cette école. Il n’y a
pas de vrai cursus scolaire
comme au Conservatoire.
Si l’élève n’a pas le niveau
nécessaire, il peut certes
redoubler mais il n’y a pas
d’enjeu de performance. Ce
qui n’empêche pas l’école
de pousser les enfants qui
sont doués vers le Conservatoire. Une de mes filles
qui étudiait à Terville est
d’ailleurs allée au Conservatoire de Metz.
Le JT – Parlez-nous de vos
filles musiciennes !
C.L. – Émeline a 24 ans.
C’est l’aînée. Elle joue du
piano et de la harpe. Ma seconde, Bénédicte, âgée de
22 ans, a passé le DUMIST
(Diplôme Universitaire de
Musicien Intervenant). Elle
intervient dans les écoles.
Elle joue de la clarinette,
du piano, du djembé ; elle
est un peu touche-à-tout.
Elle a fait de la musique
son métier. Ma petite dernière Solenne, 17 ans, joue
de la clarinette, du piano et
un peu de trompette. Elle
adore improviser des petits
groupes avec ses amies ou
ses sœurs.
Le JT – Beaucoup de musiciens alors à la maison ?
C.L. – Grâce à moi ! Mais
j’aime trop la musique pour
l’imposer. Heureusement,
mes filles ont accroché très
tôt. Je n’envisage pas la vie
sans musique. Ca m’apporte beaucoup. Je peux
écouter du jazz, du reggae
ou du classique pendant
des heures. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 51
Actualité des associations
Conférence de l’Association
des Assistantes Maternelles
de Terville :
En France
aujourd’hui, entre
20 et 30 % des
enfants souffrent
de troubles du
sommeil. Pour
des raisons parfois
difficiles à expliquer,
certains petits
fuient le moment
du couché. La
faute à qui ? Il n’y
a pas de réponses
toutes faites à
cette question.
52 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
« dormir pour
bien grandir »
I
l existe toutefois de petites astuces
simples auxquelles les parents ne
pensent pas toujours. C’est donc
pour rappeler ou expliquer ces quelques règles élémentaires que l’Association des Assistantes Maternelles de
Terville a organisé en avril, au 112, une
conférence publique sur le sommeil de
l’enfant. Denise Wagner, Conseillère
Municipale déléguée, assistait à
la rencontre. À la demande de sa
responsable Béatrice Huot, « Tata
Béa » comme la surnomment affectueusement les Tervillois, le docteur
Sandrine Humbert animait le débat.
On se souvient que l’an passé déjà,
elle avait participé à la première conférence des Nounous sur le thème de
l’obésité. « Je ne suis spécialisée ni en
alimentation, ni en sommeil de l’enfant, mais je vois passer pas mal de
gamins qui ont des troubles du sommeil » explique le Docteur Humbert.
Il est vrai que pour certains, endormir
un enfant devient un tel enfer qu’ils
en oublient le B.A BA, manifestement
incontournable. « Je n’ai jamais prescrit de somnifères » poursuit Sandrine
Humbert. « Il y a des remèdes bien
plus simples pour arranger les choses.
Coucher l’enfant dans un endroit calme, à une température convenable. Il
faut le préparer au coucher. S’il y a un
rituel, il faut le respecter et respecter
aussi les heures du coucher ».
Les parents ont un rôle essentiel à
jouer dans le rythme du sommeil de
l’enfant. Ce sont eux qui doivent imposer une régularité, donc s’imposer
à eux-mêmes une certaine rigueur.
Le métabolisme de l’enfant ne ressemble en rien à celui de l’adulte.
« Dormir aide l’enfant à grandir, à
mémoriser, à développer son cerveau » rappelle le Docteur Sandrine
Humbert. Un nourrisson dort jusqu’à
17 heures par jour ; un enfant de 6
ans n’aura besoin que de 10 heures
de sommeil, en moyenne. Résoudre
les troubles du sommeil est d’autant
plus compliqué qu’ils varient d’un
enfant à l’autre. Des terreurs nocturnes au problème de pipi au lit, de la
sucette au pouce dans la bouche, du
lit des parents à la chambre du grand
frère ou de la grande soeur, les petits
rivalisent d’imagination pour échapper au sommeil. Le Docteur Sandrine
Humbert a donc répondu aux nombreuses questions de parents en quête de nuits plus douces.
Des parents et des assistantes maternelles venus nombreux et qui
après avoir partagé leurs inquiétudes
étaient invités à partager le verre de
l’amitié offert par la Municipalité. ◗
Actualité des associations
« Bébé Lecteur » :
des nouveaux ouvrages
et un spectacle
en octobre
P
our donner le goût de la lecture aux enfants de moins
de 3 ans, Danièle Ruiz, la
responsable du « Bébé Lecteur »,
invite chaque semaine parents et
assistantes maternelles à la rejoindre dans les locaux du centre
multi-accueil La baleine bleue
de Terville. « ‘Bébé Lecteur’, c’est
un apprentissage, une manière
d’encourager l’enfant à aller vers
le livre » explique Danièle Ruiz.
« Quand il touche le livre, le choisit
de lui-même, un premier cap est
franchi. ». Une fois ce cap franchi,
l’apprentissage de la lecture aidant,
Danièle nous confie qu’il n’est pas
rare qu’elle croise dans la bibliothèque de Terville, où elle travaille également, les petits « bébés
lecteurs » devenus grands.
L’association qui se veut avant
tout conviviale, invitera également
les petits à un spectacle le 11 octobre prochain, intitulé Chansonnettes pour petites oreilles. L’artisan
musicien M. Barnabé proposera
aux enfants d’être spectateurs et
acteurs d’un voyage au cœur de
la chanson enfantine, à la découverte des sons, des rythmes et des
instruments de musique.
Et pour cette nouvelle saison du
« Bébé Lecteur », une trentaine
de nouveaux ouvrages sont à découvrir. « Je suis restée très enfant » s’amuse Danièle Ruiz, « mes
ouvrages préférés sont ceux qui
racontent des histoires avec des
ours, mais j’ai également choisi
des livres racontant des histoires
de princesses, de petites souris
ou encore de clowns ». Dans un
monde où la télévision gouverne
l’imaginaire de nos bambins, il
est bon de voir que le livre offre
toujours et encore la liberté de découvrir et de rêver. ◗
TFOC : un trophée
pour Denitza
Le TFOC accueillait en septembre le Dinamo Bucarest. C’est la 3e année que
l’équipe phare du VolleyBall répondait à l’invitation
du Club tervillois qui a mis
à sa disposition, pendant
une semaine, ses équipements sportifs. En tournée
de préparation de saison,
les ¼ finalistes de la Coupe
d’Europe l’an passé ont profité de leur
passage en France pour le tournoi de Valenciennes, pour venir s’entraîner avec les
filles du TFOC. Mais tout cela n’avait rien
d’une visite de courtoisie. Même si les
relations entre les deux Clubs sont amicales, personne n’avait oublié l’objectif
de cet entraînement collectif. « Les filles
du Dinamo ne nous font pas l’honneur
de venir chez nous parce que nous sommes une petite équipe sympa ! » précise
Daniel Mrocozkowski, le Président du
TFOC. « Notre équipe est à la hauteur,
nous leur offrons une véritable opposition
ce qui leur permet, à elles comme à nous,
de travailler de façon intéressante. »
Deux matchs de gala ont été programmés à l’issue de cette semaine d’entraînement commun, les 12 et 13 septembre
derniers. Le trophée du Val de Fensch
– la Communauté de Communes du Val
de Fensch est le partenaire financier des
matchs de gala – a été remis aux filles du
Dinamo, victorieuses du premier match.
Le trophée Denitza Krivova, a quant à lui
été remporté par les filles du TFOC qui se
sont battues en souvenir de leur jeune coéquipière bulgare disparue tragiquement
le 26 avril dernier dans un accident de
voiture sur l’A 31. Pour rendre hommage
à cette sportive de talent dont le départ
brutal avait provoqué une vive émotion
au sein de l’équipe, les membres du TFOC
ont souhaité baptiser ce trophée en son
nom. Le 13 septembre a été pour le TFOC
le premier match officiel de la saison. Le
public a pu découvrir le tout nouveau visage de l’équipe pro féminine du Club. Une
nouvelle équipe que nous ne manquerons
pas de vous présenter dans le prochain
numéro du Journal de Terville. ◗
« Bébé lecteur » est ouvert
au public le mercredi de 10h à 12h
et de 15h30 à 17h et le jeudi
de 15h30 à 17h30.
Pour tous renseignements
complémentaires, vous pouvez
composer le 03 82 57 35 49
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 53
Travaux
terville
construit, rénove et s’embellit
à l’école
pendant les vacances
L
e chantier ne pouvant s’effectuer
qu’en l’absence des élèves, la seconde tranche des travaux du
groupe scolaire le Moulin s’est déroulée
pendant les grandes vacances, soit en
7 semaines. Un véritable challenge, au
vu de l’ampleur des modifications apportées.
Ces travaux ont concerné l’école
maternelle Pomme d’Api dont la salle
de jeu, le hall d’entrée, le toit, les embrasements, plâtres et peintures et toutes
les huisseries extérieures, sans double
vitrage, ont été refaits à neuf. Une véranda de 18 m2 a également été créée.
Elle servira de salle de travail aux ATSEM.
Les volumes entre la salle de repos et
l’accès à la 4e classe ont été rectifiés en
déplaçant la cloison pour créer un accès
à la nouvelle véranda. La salle de repos
et du couloir de la 4e classe a été refaite
(peintures, revêtements muraux et sols).
L’école s’est également dotée d’un sanitaire pour personnes handicapées et les
toilettes des petits ont été complètement
refaites et réagencées.
À l’extérieur, la cour côté primaire a été
agrandie et tout l’enrobé entièrement
remplacé. Une aire de jeux équipée d’un
sol amortissant a vu le jour.
Côté aménagement paysager, les choses
ont changé. Les vieux arbres, disproportionnés par rapport à la taille de la cour,
ont été coupés et seront remplacés par
de jeunes plants. Une aire engazonnée
a été créée et des haies ont été plantées.
L’ensemble des clôtures de la cour a été
54 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
remplacé et sécurisé pour éviter toute
intrusion dans l’enceinte de l’établissement pendant les heures de classe.
Enfin, un portail d’entrée décoré d’une
énorme pomme a été installé.
À quelques pas de là, l’école primaire
le Moulin a également subi d’importantes transformations. Le bâtiment
est aujourd’hui conforme aux normes
de sécurité en cas d’incendie : les cages d’escaliers ont été cloisonnées, des
désenfumeurs ont été créés et l’alarme
incendie a été mise en conformité. Les
accès au sous-sol ont été réaménagés,
grâce à la suppression des deux W.-C.
situés à l’arrière des portes, côté cour.
Les salles de classes, les couloirs, bureaux
et cages d’escaliers de l’école ont été entièrement repeints et les vieux planchers
en chêne remis en état. Une salle d’arts
plastiques ainsi qu’une bibliothèque
dotée d’un espace informatique ont été
créées et entièrement aménagées avec
des agencements sur mesure.
Le mobilier de deux classes sur six
a été changé. Les tables et les chaises
des autres classes seront changées l’an
prochain.
Côté cour, une séparation entre le primaire et la maternelle a été mise en place
grâce à une clôture doublée d’un portail
et d’une haie qui sera plantée pendant
les vacances de la Toussaint. L’enrobé a
été repris en totalité, un terrain de sport
a été créé et des tables de ping-pong en
dur ont été construites. L’ensemble des
clôtures a été changé et équipé de pareballons. Ces vacances seront également
l’occasion de planter des séparations végétales qui offriront aux enfants des aires
de jeux distinctes. Enfin, le portail d’accès
de la cour, côté rue de la Meulerie (sous
le préau) a été remplacé au cours de la
deuxième semaine de septembre, en
l’absence des élèves.
Les travaux réalisés font suite à plusieurs
réunions de concertation qui se sont tenues en amont en présence des parents
d’élèves, des enseignants et des représentants de la Municipalité pour répondre au mieux aux besoins et souhaits
émis par les Tervillois.
Le montant de cette seconde tranche de travaux se monte à 136 000 euros pour les travaux extérieurs et à environ 390 000 euros
pour l’aménagement intérieur.
L’État et le Conseil Général participent au financement du projet à hauteur respectivement de 131 700 euros et
150 000 euros, le solde étant à la charge
de la Municipalité. ◗
Travaux
Le jury des Villes et Villages fleuris
reçu par l’équipe municipale
L
e 10 juillet dernier, journée radieuse, le jury régional des villes et
villages fleuris est passé par Terville. Objectif pour la Municipalité :
décrocher sa deuxième fleur. À cette occasion, Édith Talarczyk, Première
Ajointe au Maire, et Louis Deroualle, Adjoint au Maire chargé des travaux,
ont évoqué la création de pistes cyclables sur la commune, l’aménagement
futur des berges de la Veymerange et la création de jardins familiaux. Le jury
s’est montré sensible aux efforts que Terville fournit en terme de sauvegarde
et de protection de l’environnement, Alain Lemal, Adjoint au Maire, délégué
à l’Environnement et au Développement Durable, a notamment présenté
le projet d’étude de la qualité de l’air qui se déroulera prochainement à
Terville. Un projet auquel sont directement associés les élèves du département génie biologique de l’IUT de Thionville-Yutz, qui réaliseront cette
analyse dans le cadre de leurs études.
Si pour l’heure nul ne sait si les efforts de Terville en matière de fleurissement ont permis de gagner la deuxième fleur, en tout cas les efforts du
Service des Espaces Verts illustrent chaque jour davantage la volonté de la
Ville de protéger l’environnement des Tervillois. ◗
Des poubelles
plus belles et
plus saines !
Une trentaine de conteneurs semi enterrés, de
5 m2 chacun, seront installés dans le quartier des
Acacias et dans la rue du
8 mai 1945 courant novembre. Ces conteneurs
sont destinés aux déchets
ultimes (comprenez : qu’on
ne peut trier). Ils remplacent les petits conteneurs
déjà existants, permettent
une meilleure hygiène et
s’intègrent, en outre, au
programme d’embellissement de Terville et ses
quartiers. ◗
C’est parti pour
la maison de quartier et
les vestiaires des Acacias !
Après avoir posé la première pierre en
février dernier, les travaux de la maison de quartier et les vestiaires du
stade des Acacias démarrent à la mioctobre. Le bâtiment d’une superficie
de 577 m2 répartis sur deux niveaux,
qui sortira de terre à l’angle de la rue
Georges Waldi et de la Place Île de
France sera opérationnel pour la prochaine saison 2009/2010. Le montant
total des travaux s’élève à près d’un
million d’euros. Nous vous tiendrons
informé de l’évolution de ce chantier
au fil des prochains numéros du Journal de Terville. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 55
Travaux
travaux
de voirie…
Un point sur
les aménagements du cimetière
Plus d’espace devant l’école
Pendant l’été, la Municipalité a procédé à l’agrandissement du trottoir
de la rue Pasteur, juste devant l’école
maternelle Pomme d’Api pour permettre la réalisation d’une placette
offrant davantage d’espace aux parents venus chercher leur bambin
une fois l’école terminée.
Des piétons satisfaits
Il n’avait jamais vraiment été terminé, ce sera chose faite. Le trottoir fortement dégradé de la rue Foch sera
entièrement refait. Le trottoir d’une
partie de la rue Basse qui jouxte la rue
Foch sera inclus dans ce programme
de réfection qui devrait démarrer fin
septembre début octobre.
L’Allée Elsa Triolet se refait une beauté
Pour répondre aux demandes des
habitants de ce quartier, les palissades en bois qui bordent l’Allée
Elsa Triolet seront remplacées avant
la fin de l’année 2008. Des clôtures
métalliques rigides, plus résistantes
aux intempéries, seront installées de
part et d’autre de l’Allée. Notez également qu’une partie de la voirie de
ce passage sera refaite à neuf. ◗
56 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Depuis 2005, la Ville de Terville a procédé à de nombreux réaménagements dans son cimetière. Pour mettre à la disposition de la population
des places supplémentaires, une extension a d’abord été créée dans la
partie arrière des lieux. Elle accueille désormais un carré musulman. Pour
permettre une circulation facile, deux placettes et des cheminements ont
été réalisés. Des espaces verts ont également été aménagés pour intégrer
la nouvelle partie à l’ensemble du cimetière. Montant total de cette première phase de travaux : 61 389 euros.
Après avoir agrandi l’intérieur, la Municipalité a entrepris en 2006 la réorganisation de la place à l’entrée du cimetière. Ainsi, 11 places de stationnement ont été créées, dont une réservée aux handicapés. Dans le même
temps, un plateau surélevé pour ralentir la circulation devant le cimetière
a été créé et du mobilier urbain installé pour faciliter et sécuriser la circulation des piétons. L’éclairage public a été refait à neuf et élargi à l’ensemble de la place. Les espaces verts ont également été aménagés : fleurs et
conifères ont été plantés dans des massifs équipés dorénavant de système
d’arrosage automatique. Montant des travaux : 91 540 euros.
L’embellissement du cimetière s’est achevé il y a quelques mois par le
déplacement du monument aux morts dans l’extension du cimetière. Une
décision prise par la Mairie qui déplorait le manque de place offerte à
la population lors des cérémonies officielles. L’édifice a ainsi été entièrement rénové : réfection des parties dégradées, traitement anti-mousse de
la pierre et reprise des plaques. Montant des travaux : 17 383 euros. ◗
Plan de l'extension du cimetière.
Travaux
Premier coup
de pioche pour
la future
bibliothèquemédiathèque
de Terville !
Les travaux de la future
médiathèque de Terville
démarreront en novembre prochain. Ils dureront
près de 16 mois durant
lesquels l’ancienne église
sera réhabilitée pour permettre à l’ensemble de la
population d’avoir accès à
la culture sous toutes ses
formes. L’ensemble du bâtiment sera réhabilité avec la
création de deux niveaux.
L’isolation, l’électricité, la
toiture, le chauffage et les
sanitaires seront refaits
en totalité et de nouvelles ouvertures ainsi qu’une
extension seront créées.
D’une surface de 538 m2, cet
espace culturel se répartira
sur trois étages et permettra
l’accès à l’information sous
toutes ses formes : livres,
documents sonores, D.V.D.,
presse, périodiques. Elle
développera également des
actions culturelles telles que
« l’heure du conte », « Bébé
Lecteur » ou encore des rencontres d’auteurs.
Ces
travaux
devraient
entraîner quelques changements : la rue du Marché
et une partie de la rue Haute
seront provisoirement mises
en sens unique. Une signalisation cohérente accompagnée d’explications sera
fournie à la population le
moment venu. ◗
tures permettent à certaines
plantes comme la Thunbergia de grimper à leur guise
sur ces supports.
De nouveaux aménagements ont également vu le
jour : le pressoir Route de
Veymerange et les abords
du giratoire Rue de Verdun
qui apportera une pointe
d’exotisme avec son massif
de bambous.
Enfin, pour parfaire le décor, des travaux de réengazonnement ont été réalisés
dans le quartier des Acacias et de nouveaux espaces créés au Domaine de la
Forêt, Allée des Charmes et
Allée des Tilleuls. Des arbres
y ont été remplacés, les pelouses rénovées, des plantations ajoutées, de nouvelles
bordures posées. ◗
L’embellissement des massifs
floraux et des espaces verts
En 2006, le Comité Régional
du Tourisme, dans le cadre
du concours des villes et
villages fleuris, décernait à
Terville sa première fleur.
L’obtention de cette distinction devait répondre à
certains critères : originalité,
harmonie dans l’association
des plantes, mise en valeur
du patrimoine et développement durable. Depuis
deux ans, les espaces verts
de la Ville de Terville n’ont
donc eu de cesse d’embellir chaque massif tout en
veillant à ce que les plantes consomment peu en
eau. Graminées, vivaces et
arbustes fleuris ont donc
la primeur dans les massifs
tervillois. Ces plantes ont en
effet la particularité de ne
pas nécessiter de suivi en
terme d’arrosage.
Coté créations originales,
les plessis ou bordures en
noisetier tressé ont été
installés dans les massifs
des entrées de ville ou encore autour des massifs qui
ponctuent les routes de
Veymerange et Marspich.
Outre le fait d’être réalisés
avec une matière première
gratuite, ces plessis confectionnés en période hivernale évitent les découpes
laborieuses à la bêche de
nos différents massifs.
Des tipis ont également été
confectionnés, leurs struc-
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 57
Reportages
La place de la
liberté se déguise
d’un éducateur spécialisé et d’une
psychologue pour enfants, « Écho
Lali » a ravi le public en abordant de
façon ludique et initiatique différents
genres musicaux.
Des associations tervilloises ont participé à l’événement et ont offert aux
visiteurs de quoi se restaurer ou se
distraire. L’ADIT a proposé vin chaud
et chocolat chaud. SOS biberons a fait
gagner de nombreux cadeaux grâce à
sa tombola. L’Association des Portugais a proposé une dégustation des
La fête du carnaval s’est déroulée le
30 mars dernier sur la Place de la
Liberté de Terville. Un après-midi où
clowns, chevaliers et princesses ont
eu l’occasion d’assister en compagnie
de leurs parents à de nombreuses animations.
Le groupe « Mundo Salsa » a chaleureusement donné le top départ de la
manifestation. Sur le parvis de l’Hôtel
de Ville ont ensuite déambulé mascottes et jongleurs du feu. La magie
était également au rendez-vous avec
« Morgan le magicien » qui a su distraire petits et grands.
La manifestation aura été l’occasion
de découvrir un groupe d’une grande
originalité, le groupe de musique pour
enfants « Écho Lali », qui a fait danser et chanter les Tervillois. Composé
58 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
spécialités portugaises arrosées de vin
blanc. Les Vadrouilleurs ont préparé
leurs délicieux croque-monsieur salés
et sucrés accompagnés de vin blanc
perlé. Les Assistantes Maternelles ont
servis café et beignets. L’Amicale des
Pompiers a servi de la bière de Mars,
des boissons et des saucisses.
Et pour peaufiner le déguisement des
petits, « Fanny » les a maquillés à leur
guise.
Un carnaval très réussi grâce à la participations des familles tervilloises ! ◗
Reportages
« macadamement »
vôtre
À peine le temps de souffler que
les jeunes Tervillois ont enchaîné
avec l’opération « Macadam
Sport » initiée par le Conseil
Général, pilotée par la Ville de
Terville et encadrée par l’ATEJ.
Pendant trois semaines, du 9 au
25 juillet, 80 enfants âgés de 11
à 17 ans ont ainsi pu découvrir
et s’initier à de nombreux sports
collectifs ou individuels.
Divers associations tervilloises
ont ainsi proposé gratuitement
aux plus jeunes de s’essayer au
tennis (le Tennis Club tervillois),
au flag (les Gueules Jaunes), à la
pétanque, aux quilles et au billard
(l’Amicale des Cités), au volley (le
TFOC), au football (le SCT Football)
et au judo (le Judo Club tervillois).
Un été sportif pour les
adolescents tervillois
Tous raides du Raid !
Les vacances auront démarré sur les
chapeaux de roues pour les jeunes
Tervillois. L’ATEJ, en partenariat avec
les Centres Sociaux de la Thionville
et Yutz, organisait une fois encore le
« Raid Citoyen ». L’opération soutenue par les Ville de Terville, Thionville
et Yutz, et le Conseil Général, a réuni
au total 106 jeunes tous âgés de 11 à
15 ans. Le Raid qui s’est déroulé sur
trois jours, du 2 au 4 juillet, aura une
nouvelle fois subi les affres de la pluie.
Ce qui n’a pas entaché l’enthousiasme
des participants qui ont enchaîné les
épreuves : VTT, accrobranche, tir à
l’Arc… ou encore la désormais incontournable course de radeaux sur le
plan d’eau de Terville.
Les trois semaines se sont achevées
le 25 juillet par « Macadam
sport en fête ». Une journée qui
proposait aux jeunes différents
ateliers dans le Parc Châtillon et à
l’issue de laquelle s’est déroulée
la remise des récompenses sous
l’œil attentif de Sandra Fraquet,
Conseillère Municipale déléguée
aux Affaires Scolaires, et Paul
Ceglarski, Conseiller Municipal
délégué aux sports de la Ville
de Terville. Richard Colin et
Christelle Buzon du Service
Jeunesse du Conseil Général
assistaient également à cette
dernière de « Macadam Sport »,
en attendant l’année prochaine. ◗
Après le sport, le réconfort. Les adolescents se sont également tous donné
rendez-vous sur la piste de danse de
la discothèque le Skaw de Thionville
pour une soirée très animée.
Le palmarès
Sur les 27 équipes en lice, voici les trois
premières à avoir gravi les marches
du podium : première : les « Babylones » de Yutz ; seconde : les « Choux
Rouges » de Yutz et troisième : les
« Playmobiles » de Terville. L’équipe, composée de Mélissa Teuchert,
Annouck Encel-Vincent, Ludovic Engel
et Arthur Dinhof, sauve l’honneur
tervillois ! Un grand bravo aux raideurs
2008. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 59
Reportages
La première édition
du Châtillon des arts
Le 18 mai dernier, la Ville de Terville
organisait pour la toute première fois
un rassemblement d’artistes, baptisé
le « Châtillon des Arts ». Initialement
prévue dans le Parc Châtillon, la rencontre des artistes et du public s’est
repliée au 112, car des pluies orageuses se sont spontanément invitées à la
manifestation tervilloise !
Née de la volonté de la Mairie de Terville de rendre accessible au plus grand
nombre l’Art sous toutes ses formes,
le « Châtillon des Arts » a réuni quinze
artistes lorrains et luxembourgeois,
des artistes peintre, sculpteur, illustrateur, calligraphe, créateur de bijoux,
aquarelliste ou encore marquetiste.
Loin des galeries souvent intimidantes
et dans une mise en scène propice à la
rencontre, chacun a pu en toute simplicité, dans une ambiance chaleureuse et familiale, aller à la rencontre des
artistes qui pour certains proposaient
une démonstration grandeur nature
de leur talent et de leur art.
Pour permettre à ceux qui le souhaitaient de faire une pause au cours de
la visite et d’échanger « en privé » avec
les artistes, un bar sous chapiteau
avait été installé, dans une ambiance
« lounge » et musicale.
La manifestation, organisée par Valérie
Kintzinger, de la Direction des Affaires
Culturelles, aux côtés de l’Adjointe à
la Culture, Marie-Jo Vatry, a connu un
franc succès. Le public, venu de partout, n’a pas boudé son plaisir et les
artistes-exposants ont vraiment aimé
le fameux « accueil tervillois », comme
en témoignent leurs chaleureuses lettres de remerciements adressées à la
Municipalité.
Cette première édition était un coup
d’essai. Essai transformé ! ◗
60 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Reportages
Direction toute, la
prévention routière !
Du 26 au 30 mai dernier, les enfants
des écoles primaires de Terville ont
pu découvrir, au 112, une exposition
sur la prévention routière, réalisée par
le Service « Éducation Jeunesse » du
Département de l’Animation Communale (en particulier par la coordinatrice du projet, Christine Marcelli) aux
côtés de Daniel Costagliola, Conseiller
Municipal délégué à la Sécurité, en
collaboration avec la Sécurité Routière, la Préfecture de la Moselle et la
CPAM.
De nombreux ateliers ont permis aux
enfants d’aborder, de façon ludique,
les sujets qu’ils devront avoir acquis
à la fin de leur scolarité élémentaire
dans le cadre de l’APER, l’Attestation
de Première Éducation à la Route.
Parmi ces ateliers : le « Plan Gastou-
net » ou comment s’éduquer tout en
éduquant ses parents ! Sur une carte
postale, les enfants ont ainsi écrit un
message de prévention aux adultes
que la Mairie s’est chargée de transmettre aux intéressés. Les petits écoliers ont reçu, en contre partie, une
carte d’agent très spécial de la sécurité
routière.
L’exposition destinée à toute la population tervilloise a également reçu la
visite, le mercredi 28 mai, des pensionnaires de la Résidence Erckmann
Chatrian et de la Maison de Retraite
Les Tilleuls, des membres de l’ATNA et
des personnes handicapées du Foyer
Raoul Loeb et La Villa.
Le vendredi 30 mai, jour de clôture
de l’exposition, une remise à niveau
du code de la route et un atelier
« permis blanc » animés par le personnel de l’auto-école Thil de Thionville, a permis à chacun de tester ses
connaissances. C’est le jeune Tervillois
William Trainini, 16 ans, qui a obtenu les meilleurs résultats lors de cet
atelier. Pour le récompenser, l’autoécole Thil lui a offert une formation au
BSR « Brevet de Sécurité Routière ».
Un brevet aujourd’hui indispensable
pour qui souhaite conduire un « deux
roues ».
Et pour respecter l’une des premières obligations en matière de sécurité routière, la sobriété au volant, le
« vin » d’honneur qui est venu clôturer
cette semaine d’exposition a été servi… sans alcool !
Nous souhaitions remercier tout particulièrement l’auto-école Thil de Thionville et M. Erard d’Axa France pour leur
implication dans cette exposition. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 61
Reportages
La saintjean en musique
deux jours de fête !
Comme chaque année, la Ville de
Terville organisait les 14 et 15 juin derniers un week-end de la Saint-Jean,
placé sous le signe de la musique. Le
temps, pluvieux, s’est finalement fait
clément, permettant à la fête de battre son plein sur deux sites majeurs
de Terville : le Théâtre de Verdure et le
Parc Châtillon.
Au cœur des arbres majestueux du
Châtillon, chapiteaux, tables et bancs
avaient été installés pour permettre à chacun de se poser, le temps
d’une dégustation. Barbecue, croquemonsieur, crêpes et boissons en tout
genre composaient le buffet géant
proposé par les nombreuses associations qui s’étaient jointes à la fête :
les Assistantes Maternelles, l’ADIT, la
CLCV, Émergence, l’Association des
Donneurs de sang, Terville Animations, l’AS Terville Tennis de Table, La
Marche à Terville et le SCT Football.
Avec des lots que les enfants se sont
arrachés, S.O.S Biberons et sa tombola
ont remporté un franc succès.
Mezclando Orchestra et l’Orchestre
Keep Cool ont animé la soirée familiale du samedi.
À quelques pas de là, devant la scène
Rock du Théâtre de Verdure, s’était
attroupée une foule d’aficionados.
Cinq groupes de la région s’y sont suc-
62 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
cédé à un rythme soutenu : Blufrog,
Both, The Macciones, Adissabeba et la
survoltée Place du Kif.
Les spectateurs ont également eu le
plaisir d’assister à une petite fête d’anniversaire surprise. La coordinatrice
pour la Municipalité de cette grande
manifestation, qui fêtait ce même jour
son anniversaire, s’est vue invitée à
rejoindre sur scène « la Place du Kif »
pour une danse effrénée.
Le dimanche, la fête, très familiale,
s’est poursuivie dans le Parc Châtillon
où une structure gonflable avait été
installée pour distraire les enfants.
Patrick Luxembourger et de nombreux
élus tervillois ont assisté au rendezvous qui a réuni plusieurs centaines
de personnes malgré une météo plus
qu’incertaine. ◗
Reportages
la fête du 14 juillet :
bal, retraite aux flambeaux
et feu d’artifice…
flambeaux pour faire le lien entre les
deux sites. Cela ajoute une animation
supplémentaire à la fête ! »
À 23h, après s’être procuré des lampions auprès de l’association Yoga Éveil
et Harmonie, les Tervillois ont formé
le cortège de la retraite aux flambeaux
pour rejoindre le plan d’eau afin d’assister au spectacle pyrotechnique.
Un feu d’artifice magnifique rythmé
par les plus grandes chansons de
Claude François.
Après le spectacle, le public, de retour
sur la Place de la Liberté, a poursuivi
la soirée dansante qui a pris fin aux
alentours d’une heure du matin. ◗
dans la structure gonflable spécialement installée pour eux.
Une première, cette année !
« Le meilleur endroit pour tirer un
feu d’artifice sur Terville, c’est le plan
d’eau », nous explique Marie-Jo Vatry,
qui poursuit : « Et l’endroit qui se prête le mieux au bal, c’est la Place de la
Liberté. Alors cette année, nous avons
décidé d’organiser une retraite aux
Une fois n’est pas coutume, cette année la fête du 14 juillet sur
Terville s’est déroulée à deux endroits
distincts : Place de la Liberté pour le
bal populaire et sur le plan d’eau pour
le spectacle pyrotechnique, lieu particulièrement magique pour un double
feu d’artifice puisqu’il se reflète dans
l’eau.
Dès 19h, les premiers Tervillois sont
arrivés sur la place pour participer
au traditionnel bal populaire qui
attire chaque année plusieurs centaines d’adeptes. Les associations
Terville Animations, l’AS Tennis de
Table Tervillois et ça Marche à Terville
avaient également répondu à l’appel
et proposaient au public de quoi se
restaurer et se désaltérer.
Le Service Culturel du Département
de l’Animation Communale de la
Ville de Terville, emmené par Valerie
Kintzinger, aux côtés de Marie-Jo
Vatry, Adjointe à la Culture, avait tout
prévu pour distraire petits et grands.
Ainsi, pendant que les adultes dansaient au son de l’Orchestre Jean
Traina, les enfants pouvaient se distraire en faisant quelques galipettes
cérémonie officielle
Le 13 juillet, le Maire de Terville et le Conseil Municipal avaient convié
les Tervillois à la cérémonie commémorative du 14 juillet, qui s’est
déroulée au cimetière en présence de Patrick Weiten, Vice Président
du Conseil Général, Président de la Communauté d’Agglomération
« Portes de France – Thionville » et Maire de Yutz. Après une
allocution prononcée par Édith Talarczyk, Première Adjointe au Maire,
une gerbe a été déposée devant le Monument aux Morts. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 63
112
échos du
retour sur
22 avril
Le112 tisse sa toile
le
112 site Internet
22 avril
Mademoiselle K
2 mai
Israël Vibrations
1er juin
Fiction Plane
3 juin
Joe Jackson
26 juin
Willy DeVille
27 juin
Le 22 avril dernier, le Maire de Terville, Patrick Luxembourger, recevait aux
côtés de Gilles Kauffmann, Directeur du 112, les journalistes de la presse régionale et luxembourgeoise pour présenter le site Internet de la salle tervilloise :
www.le-112.fr. Un site que les fans de musique pop-rock attendaient impatiemment. Et pour cause ! Le site, quotidiennement mis à jour, offrira aux
fidèles, dans quelques mois, une billetterie en ligne et la possibilité d’acquérir des produits à l’effigie du 112. En attendant, il permet aux internautes
de visionner les photos des concerts qui ont fait vibrer Terville et de prendre
connaissance de la programmation. À terme, il sera possible également de
télécharger les « lives » des concerts et deviendra une véritable plateforme
d’échange musicale.
Miroir de l’esprit du 112, le site propose, en outre, aux artistes de la Grande
Région de soutenir leur création en leur assurant une certaine visibilité dans
un espace qui leur est dédié : la médiathèque. Cette médiathèque accompagnera la production qui devrait très rapidement caractériser le 112 grâce à un
studio d’enregistrement mis à disposition des artistes régionaux afin qu’ils
puissent réaliser leurs projets (démos, maquettes, CDs...).
Production
du groupe
Seyminhol
P
arce que le 112 a fait le choix de soutenir la scène
musicale locale, il a décidé d’accompagner le groupe Seyminhol et de participer à l’enregistrement de
son 3e album. Le groupe a ainsi pu bénéficier des
conseils techniques et du professionnalisme de
toute l’équipe. Pour en savoir plus sur le groupe :
http://www.myspace.com/seyminholmusic
64 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
112
échos du
2 mai 2008, 18h. À l’extérieur
du 112, quelques fans impatients
attendent leur idole et les journalistes disciplinés attendent leur
tour. Tous sont venus pour voir,
entendre ou parler à l’une des artistes françaises les plus rock’n
roll du moment : Mademoiselle K.
Le K c’est pour Katerine, ou alors
« Kilomètres » explique l’artiste
amusée. Parce qu’elle est comme
ça Mademoiselle K, amusée, ironique, grave en toute légèreté.
Cette surdouée de la musique
déballe avec une grande aisance
un talent sans limite. Ses textes
vous écorchent autant qu’ils vous
chatouillent et ses musiques vous
font monter puis redescendre. Elle
aime ça, Mademoiselle K, nous
sentir en vie ; dans la même vie
qu’elle surtout !
Alors elle campe son univers à
chaque concert. Elle nous attrape
entre deux titres avec son allure
de garçon manqué puis se balance
« ultra » sexy à sa guitare. Mademoiselle K est terrible. Ceux qui la
connaissent chantent ses titres
par cœur, ceux qui la découvrent en
ont la chair de poule. Et pourtant
quand Mademoiselle K enlève « sa
tenue de combat », on la découvre
presque fragile et très à l’écoute
de son public. C’est à lui qu’elle
parle quand elle écrit, c’est à lui
qu’elle raconte ses angoisses, à lui
qu’elle réclame un peu de patience
et d’indulgence dès son entrée sur
scène avec la première chanson
de son prochain album Et je sais
que t’attends. C’est vrai, Terville
vous attendait Mademoiselle K et
pas au tournant ! Juste avant de
faire salle comble et de mettre le
feu au 112, l’équipe du Journal de
Terville a rencontré une artiste à
prendre au 36e degré.
2 mai
Mademoiselle K
« j’ai toujours envie d’aller plus loin »…
Mademoiselle K,
amusée, ironique,
grave en toute
légèreté.
Le Journal de Terville – Nous avons essayé d’en savoir un peu plus sur Mademoiselle K avant de te rencontrer. Tu serais, d’après ton site officiel, née en
1852 et ton prochain album serait « un mémoire sur la bataille des neurones
en 1523 » ! Alors Mademoiselle K se prend à quel degré ?
Mademoiselle K – (rires !) Mademoiselle K n’est pas à prendre au premier degré,
ça c’est certain. Ni au second, ni au troisième ! Je n’aime pas ces informations
dont tout le monde raffole et dont personne ne se souvient. Quelle différence ça
fait quand je suis sur scène ?
Le Journal de Terville – Tu fais de la scène depuis combien de temps ?
M.K – Concrètement, depuis l’année 2000. Mais je chantais déjà pour le concert de
fin d’année de mon lycée quand j’avais 15 ans.
Le JT – Vu de l’extérieur, on a l’impression que tout s’est passé très vite pour
toi. C’est rare de rencontrer autant de succès dès son premier album ?
M.K – On a signé en mars 2006 pour notre premier album. C’est sûr que comparé
au parcours d’un chanteur comme Cali qui a « galéré » pendant peut-être 10 ans
avant d’arriver là où il est aujourd’hui, ça semble facile pour nous. Mais l’air de
rien, ça faisait 5 ans que je chantais et que je composais. La sensation de « très
vite » ne vient qu’à partir du moment où on enregistre un album. Il y a tout un
système de promo qui s’enclenche avec les concerts. Et comme sur scène ça se
passe bien, on a de plus en plus de propositions et effectivement actuellement les
choses s’accélèrent.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 65
Le JT – Tu écris tous tes textes. Comment te viens l’inspiration ?
M.K – Je ne suis pas quelqu’un
qui écrit une dizaine de textes par
jour. J’engrange, je vis beaucoup
les choses physiquement, avant
qu’il y ait quelque chose qui se
passe. Et puis, il y a le moment
où arrive une image et ça donne
une phrase. Dans le second album, je fonctionne encore plus
avec des images, qui t’emportent
dans un univers.
Le JT – Tu composes également ?
M.K – Oui ! Enfin sur le premier
j’ai composé tous les morceaux.
Sur le second on a travaillé tous
les quatre, Peter, Pilou, David et
moi. C’est beaucoup plus parti
de la musique pour le deuxième
que des textes d’ailleurs.
Le JT– Ce deuxième album
alors, à quoi ressemble-t-il ?
M.K – J’essaie de faire rentrer progressivement les gens dans mon
univers. La chanson d’ouverture
du deuxième album, la chanson
qui donne le ton de l’album,
s’intitule le Vent et la Fureur,
c’est une boule d’énergie. C’est
une chanson pour désamorcer
la pression, une pression qu’on
s’est mise nous-mêmes parce
qu’on voulait aller plus loin que
le premier album. Ca commence
comme ça « et je sais que t’attends et je sais que t’attends ».
Je parle aux gens qui reviennent
nous voir sur scène. C’est une
chanson écrite par rapport à un
« avant », pour dire au public
que je sais qu’il attend quelque
chose de nous, mais qu’avant
d’arriver jusqu’à lui, il y a eu le
vent, la fureur et les vagues.
Le second opus
de Mademoiselle K Jamais
en paix est disponible depuis le
23 mai. Pour l’écouter :
www.mademoisellek.fr.
2 mai
Chaud devant !
C’est dans un 112 bondé que le groupe Nh24 a lancé la
soirée du 2 mai. Les quatre jeunes musiciens de Jarny avaient une
lourde responsabilité : chauffer une salle de près de 600 personnes pour l’invitée, Mademoiselle K.
Leurs chants joyeux, leur basse rythmée et le tempo soutenu de
leur batterie a immédiatement fait mouche. Cocktail explosif de
Pop Punk à la sauce française, les Nh24 servis en guise d’apéritif
ont largement rempli leur contrat. La soirée s’est poursuivie avec
une demoiselle unique en son genre qui a plongé le 112 dans le
total rock. Le bar n’a pas désempli et le public a, comme de coutume, pu profiter des artistes après leur show. L’« after », dont seul
le 112 a le secret, a rassemblé des habitués qui ne manqueraient
pour rien au monde les « après concerts tervillois ».
1er juin
Vibrations et reggae
Le public est toujours au rendez-vous lorsqu’Israël Vibrations passe. Il faut dire
que les Jamaïcains méritent amplement leur succès. Le 1er juin dernier, le 112 s’est
balancé au rythme du reggae le temps d’une soirée. Rien de tel pour se détendre. Le
son de ces « rastas » des années 70 n’a pas pris une ride et les « 112iens » en ont
redemandé !
En première partie, c’est Alex Toutcourt mais pas tout seul qui, à sa manière, nous a
entraîné dans son univers acousti-cool, mêlant humour et mise en scène kitch et très
orangée façon « seventies ». Toucourt… un nom qui en dit long.
66 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
112
échos du
26 et 27 juin
Des monstres sacrés,
deux soirs d’affilés
27 juin
Willy DeVille
et ses guitares
26 juin
Joe Jackson :
après Londres et
Johannesburg,
le 112 à Terville !
Nous sommes le 26 juin
dernier. C’est une soirée toute
particulière pour le 112 qui a fait
salle comble pour l’occasion.
Joe Jackson, artiste majeur de
l’after punk anglais, se produit à
Terville. La star, en tournée mondiale, ne s’arrête que pour deux
dates en France. C’est vous dire
si le public rassemblé en cette
chaude soirée de juin savoure
son plaisir. Jamais on a vu une
telle file d’attente devant le bar
du 112. Sur scène enfin, face à
son piano, le lunaire Joe Jackson
illumine la scène et le public.
Il enchaîne ses plus grands
succès, dont l’incontournable
Steppin’out. Nous observons
les fans, les vrais, venus nombreux ce soir-là. L’un d’eux, la
cinquantaine, n’en finit plus de
s’émerveiller. Chaque note de
musique, chaque mot prononcé
par Joe Jackson est un moment
parfait. Perfectionniste, le pianiste diplômé de l’Academie
Royale de Londres porte à nos
oreilles des notes merveilleuses,
des sonorités incroyables. Le public conquis applaudit, s’amuse
de quelques phrases françaises
lancées par l’artiste. Joe Jackson
est réservé, timide, il sourit peu
mais qu’importe. L’émotion dans
la salle est palpable. Le silence
se fait et l’atmosphère est quasi
mystique quand Joe Jackson entame chacun de ses morceaux.
En fin de concert, après avoir
interprété quelques titres de
son nouvel album Rain, il rend
hommage à Duke Hellington
affirmant une nouvelle fois son
penchant pour le jazz.
Du grand Art !
À peine Joe Jackson avaitil quitté la scène du 112, qu’une
autre pointure créait l’attraction
à Terville. Le 27 juin donc, Willy
DeVille accompagné par The Mink
DeVille Band, et une bonne dizaine de guitares, détail central du
show, s’apprêtent à monter sur les
planches de la scène tervilloise.
Le concert commence. Nous nous
promenons comme à l’accoutumée dans la salle, à la découverte
des visages du public. Nous retrouvons quelques personnes croisées
la veille, les habitués, les amis. C’est bien connu, la musique fédère
et ce soir la foule est « Rock’n Roll ». Après une musique, sans parole, Willy DeVille entre lentement sur scène, impressionnant, venu
d’ailleurs. Derrière de petites lunettes roses, une guitare autour de
son cou, il plante petit à petit le décor. Fantasque, imprévisible et en
constante réinvention, Willy DeVille fête cette année ses 30 ans de
carrière. La scène, c’est un peu sa seconde maison. Tout au long du
concert, entre chaque morceau, il s’arrête, boit ou change de guitare.
C’est vrai après tout, qui a dit que nous étions pressés d’en finir ?
On se laisse prendre par ses grooves latinos, sa reprise du célèbre
Hey Joe devenu un hit international ou de Slave To Love de Brian
Ferry. Willy DeVille revient sur le devant de la scène avec cette qualité
d’âme et d’émotion qui est l’apanage des rares musiciens à avoir
vécu leur art jusqu’à l’extrême. C’est également un parfait gentleman : à la fin de son concert, il a offert une pluie de roses blanches à
ses plus fidèles admiratrices en guise de remerciement.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 67
Éducation
3 juin
Les Fiction Plane,
comme chez eux !
Mardi 3 juin dernier, 16h, les
membres du groupe Fiction Plane débarquent à Terville de leur bus double
étage. Joe Sumner, chanteur du groupe
et accessoirement fils de Sting, Seton
Daunt, le guitariste, et Pete Wilhoit, le
batteur, sont arrivés tôt pour répondre
aux questions des journalistes et
ajuster la balance du concert.
68 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Notre photographe guette en vain l’arrivée du groupe de rock britannique sur
la scène du 112. À quelques pas de là,
dans le Parc Châtillon, une partie de
football s’improvise. Séduits par le cadre verdoyant du parc, les membres du
groupe Fiction Plane jugulent le stress
et peut-être bien aussi le trac à coup de
pieds dans le ballon. Une scène plutôt
inattendue et inhabituelle. De mémoire
de 112, on n’avait jamais vu artiste
courir avec autant de vivacité sur la
pelouse du Châtillon ! Mais finalement,
si, c’est possible. On peut être fils de
Sting ou membre d’un groupe qui a fait
la première partie de la tournée mondiale de Police en 2005 et avoir besoin
de choses simples pour se distraire.
Notre curiosité s’en aiguise.
Le soir venu, avant le début du concert,
nous croisons un groupe de fans, du
genre féminin. Elles suivent le groupe
Fiction Place partout où il se produit.
Elles viennent de partout en France,
d’Espagne, de Slovaquie et sont réunies autour de cette même passion. Ce
soir après le concert, elles dormiront
à Besançon, chez l’une d’entre elles
« c’est ce qu’il y a de moins cher et de
plus proche » expliquent-elles.
La soirée démarre avec le groupe belge
PUGGY. Un jeune groupe prometteur
qui a sorti en 2007 son premier album
Dubois Died Today. De mémoire de
« 112iens », jamais un groupe n’avait
vendu autant de CD au 112 !
2 1h15, le son de la voix claire de Joe
Summer monte... Pas de doute, il y a
du Sting dans ce garçon. Même timbre
poignant haut perché, même approche
lancinante avant de s’envoler dans les
aigus, mêmes intonations et même
phrasé débonnaire. Le 2e opus de
Fiction Plane Left Side of the Brain est
un concentré de rock et de pop au son
très mélodieux qui n’a rien à envier aux
meilleurs groupes du moment. Environnement
Protection de
l’environnement
et développement
durable, ce ne
sont pas que
des mots pour la
Ville de Terville.
Terville couve
ses oiseaux !
P
armi les actions menées en faveur
de l’environnement, nous avions déjà
évoqué, dans notre précédent numéro, l’installation de mangeoires pour
les oiseaux. En février dernier, juste
avant la saison des amours, les services techniques de la Ville ont également mis en place des nichoirs. Une
quinzaine de maisonnettes ont ainsi
été accrochées dans les arbres des
parcs et des écoles de Terville pour
permettre aux volatiles qui peinent
de plus en plus à trouver refuge, de
couver en toute quiétude.
« Les oiseaux aiment se nicher dans
les trous des vieux arbres » explique
Marc Debryck de la Ligue Protectrice
des Oiseaux (LPO), « et comme ce
sont généralement ces arbres que l’on
coupe, ils ne trouvent plus d’endroits
en nombre suffisant pour nicher. »
Pour permettre aux promeneurs
d’observer cette nature, les nichoirs
sont marqués par des couleurs différentes : le bleu pour la mésange,
le rouge pour le rouge-gorge, le vert
pour le pic épeiche… Chaque emplacement et chaque forme de nichoir
sont spécialement adaptés à une espèce en particulier. « La forme et la
taille du nid varient en fonction de
l’oiseau » ajoute Alain Lemal, Adjoint
au Maire, délégué à l’Environnement
et au Développement Durable. « C’est
pourquoi nous mettons à la disposition du public différents plans afin de
permettre à ceux qui le souhaitent de
réaliser leur propre nichoir ».
Des plans fournis par la LPO, disponibles gratuitement à l’accueil de la
Mairie de Terville, et grâce auxquels
vous pourrez choisir d’héberger aussi
bien des oiseaux que des écureuils et
même des hérissons. Un conseil tout
de même, si vous souhaitez que votre installation soit profitable et que
l’animal revienne d’une année sur
l’autre : n’utilisez que du bois non
traité pour préserver la santé des jeunes animaux et installez-la de manière à éviter que l’eau de pluie ne
compromette la nichée.
L’an prochain, ce sont les enfants
tervillois qui fabriqueront, en classe,
des nichoirs qu’ils installeront dans
leur cour de récréation. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 69
Environnement
Lutter contre le
réchauffement
climatique, protéger
la biodiversité
et réduire les
pollutions, telles
sont les trois
grandes priorités
développées par
le Grenelle de
l’environnement.
Des priorités qui
doivent désormais
guider nos actions.
70 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Le service des espaces
verts tervillois :
plus vert que nature
À
Terville, c’est dans cet esprit
que le service des espaces verts de la
commune soigne ses jardins. Début
juin, les agents communaux ont ainsi
semé dans les massifs fleuris des larves d’Adalia bipunctata. Explications.
Le petit insecte qui se cache derrière
ce nom savant d’Adalia bipunctata,
c’est la coccinelle. Et pas n’importe
laquelle, la coccinelle à deux points.
Vous comprendrez un peu plus loin
dans l’article pourquoi ce détail esthétique a son importance.
Depuis quelques semaines, mille larves de cet insecte ont ainsi été déposées dans tous les massifs fleuris de
la Ville. L’objectif ? Lutter, sans utiliser
le moindre insecticide, contre les pucerons qui envahissent les parterres
tervillois, ponctionnent la sève des
plantes, les affaiblissent voire même
les détruisent.
Comment ? C’est simple. Les larves
de coccinelles se nourrissent de pucerons. Leurs chances de survie sont
même étroitement liées à la présence
en nombre suffisant de pucerons à
proximité de l’endroit où elles ont élu
domicile. Ce dispositif, à l’essai sur
Terville, a déjà fait ses preuves dans
d’autres communes lorraines comme
celle de Vittel, dans les Vosges, où
l’emploi de produits phytosanitaires
est strictement interdit afin de préserver les nappes phréatiques dans
lesquelles sont puisées les eaux minérales.
Outre le fait que leur utilisation soit
totalement inoffensive pour notre santé, les coccinelles sont relativement peu coûteuses. Comptez
46 euros pour mille larves. Des larves
qui vont grandir et se reproduire. Le
but étant également de faire en sorte
que ces petites « bêtes à bon Dieu »
nichent dans les arbres de Terville et
y reviennent d’une année sur l’autre.
« Comme pour les nichoirs à oiseaux,
il existe des nids à coccinelles que l’on
peut fabriquer avec du carton afin de
les protéger des oiseaux. Nous allons
en fabriquer. Et comme l’espèce que
nous avons introduit a la particularité
d’avoir deux points, nous pourrons
les repérer et voir si leur implantation
a bien fonctionné », explique Léon
Jungling, le responsable du Centre
Technique Municipal.
Leur utilisation présente également
de nombreux avantages. Contrairement aux produits phytosanitaires,
aucune habilitation ni protection
n’est nécessaire pour l’agent qui disperse les coccinelles dans les zones
à traiter. L’opération permet en outre
de réduire considérablement les frais
de stockage et de gestion. Un bidon
de produit phytosanitaire, une fois
vide, doit par exemple être rincé trois
fois puis stocké en attendant qu’un
organisme habilité vienne le récupérer. L’eau utilisée pour le rincer doit
obligatoirement être répandue sur
la zone déjà traitée et non déversée
dans les canalisations.
Environnement
Qui dit pucerons,
dit fourmis !
Si nous faisons tout pour nous débarrasser des pucerons, les fourmis,
elles, raffolent d’une substance riche
en sucre secrétée par ces petits insectes : le miellat. Pour certaines espèces de fourmis, cet apport de sucre peut représenter l’unique source
de glucides de la colonie. Pour cette
raison, si des fourmis déménagent,
elles pourront emporter dans leurs
bagages un ou deux pucerons particulièrement performants afin de
fonder une colonie près de leur
nouvelle maison. Les pucerons sont,
en échange de leur miellat, pris en
charge par les fourmis. Elles les nettoient de leur miellat et les protègent contre les coccinelles !
Autant de précautions (et il y en a
d’autres) qu’il est inutile de prendre
lorsque l’on utilise des coccinelles.
Pour contourner l’utilisation de produits dangereux, les agents municipaux testent également, ou remettent
au goût du jour, certaines recettes de
grand-mère : purée d’ortie, marc de
café, ou encore corne broyée. « Ce
sont des choses qui ne nous coûtent
rien » précise Léon Jungling. « On essaye et on verra ce qui marche ». Ce
qui marche dans le cadre du développement durable et que Terville vient
d’acquérir, c’est le désherbeur thermique. L’outil, sorte de chalumeau à
gaz, permet d’éliminer les mauvaises
herbes sur les zones imperméables,
le long des trottoirs ou sur le bord des
avaloirs. Des zones sur lesquelles on
dépose bien souvent du désherbant
de contact, qui à la première pluie
est lessivé, s’écoule dans les égouts
et pollue les nappes phréatiques. Il
permet également de désherber les
zones humides comme les faussets,
les bords de rivière et le plan d’eau,
qu’il est aujourd’hui interdit de traiter
avec des produits phytosanitaires.
Et les efforts de la Ville ne s’arrêtent
pas là !
Conscients des problèmes d’économie d’eau, les services espaces verts
privilégient l’association d’arbustes
à fleurs, de graminées, de vivaces et
plantes annuelles dans les différents
massifs floraux. L’intégration de ces
différentes variétés contribue à réduire les arrosages durant la période estivale, ces plantes une fois installées
se suffisent à elles-mêmes et ne nécessitent pas un arrosage abondant
et suivi.
Un autre moyen d’économiser l’eau
existe : le paillage. Cette opération
consiste à étaler en surface de nos
massifs une couche d’une matière
organique (paille, copeaux, écorces
de bois…). Outre l’aspect esthétique,
ce procédé limite l’apparition des herbes adventices (mauvaises herbes) et
retient l’humidité résiduelle. ◗
Objectif zéro
Le Service des Espaces Verts de la
Ville de Terville souhaite rapidement
ne plus utiliser de produits phytosanitaires.
Aussi 4 500 euros ont été consacrés à l’acquisition de ces produits
en 2005. En 2007, le budget s’est
réduit quasiment par deux avoisinant les 2 500 euros. Cette année, il
atteint honorablement la somme de
900 euros.
Test grandeur nature
Pour être certain de l’efficacité des
coccinelles, le responsable du Service des Espaces Verts a procédé à
un petit test simple mais efficace.
« Nous avions gardé trois larves de
coccinelles et nous les avons placé dans un bocal contenant trois tiges
couvertes de pucerons. Le lendemain
matin, il ne restait plus un seul puceron. Les larves de coccinelles en revanche avaient triplé de volume ! ».
Une larve de coccinelle engloutie en
moyenne 150 pucerons par jour. Un
appétit gargantuesque !
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 71
Santé
Interview
Jean-Chrisophe Hamelin, pharmacien à thionville
Le « ténia du renard » :
appel à la vigilance
Prévention de la maladie
de l’echinococcose alvéolaire
CHAQUE ANNÉE EN FRANCE, UNE QUINZAINE DE PERSONNES EN SONT GRAVEMENT ATTEINTES
Cette maladie, plus communément appelée « le
ténia du renard » touche, en
France, les régions au climat
froid comme les Ardennes,
le Jura, les Vosges ou encore
la Moselle.
La population de renards
est en constante augmentation sur le territoire
français. Rien que dans
notre département, 20 000
sont abattus chaque année. Ces renards sortent
des forêts et envahissent
de plus en plus les zones
urbaines, attirés par la faim
ou souvent nourris par
l’homme. Il n’est plus rare
aujourd’hui de croiser un
renard en bordure de route
ou dans le fond d’un jardin
non clos. Ainsi, accidentellement, il arrive que le
parasite qui se développe
généralement dans le foie
de l’animal se propage à
celui de l’homme. L’échinococcose alvéolaire humaine est une maladie rare
mais qui peut être grave. La
larve du ténia échinocoque
détruira l’organe hébergeant le parasite de façon
très lente, en plusieurs
années. En l’absence de
diagnostic, l’évolution de la
maladie est comparable à
72 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
COMMENT
LE PARASITE
SE TRANSMET
À L’HOMME
Chez les chiens et les chats
(hôtes définitifs),
la larve se transforme
en ver adulte.
On le retrouve dans
les villosités de l’intestin.
Les œufs très résistants
peuvent rester actifs
plusieurs mois
dans l’environnement.
Les rongeurs sont des hôtes
intermédiaires,le parasite
s’y développe sous sa forme
larvaire dans le foie.
Ver adulte
petit tænia
(2 à 3 mm)
Ingestion
d’œufs présents
sur les végétaux
ou dans la terre
Chez l’homme
(hôte accidentel),
l’échinococcose
alvéolaire est
une maladie du foie
rare mais mortelle, en
l’absence de traitement.
RELATION
PROIE-PRÉDATEUR
Ingestion d’œufs présents sur le pelage des carnivores
(répandus lors de la toilette) par les mains portées à la bouche
DES GESTES DE PRÉVENTION SIMPLES
Lavez-vous les mains
avant chaque repas
Rincez abondamment
à l’eau courante
Faites cuire le maximum
de végétaux
lesd’un
légumes cueillis
celle d’une cirrhose ou
Le JT – De quelle manière
cancer que seule une inl’échinococcose alvéolaire
tervention chirurgicale peut
se transmet à l’homme ?
permettre d’éradiquer.
J.-C.H. – L’homme devient
Jean-Christophe Hamelin
un hôte accidentel du paest
Administrateur
laportez pas
Manipulez
Vermifugez
* votre chien deNe
en mangeant
les renards
avec
mains à la rasite,
bouche parfois
ou votre chat Française les
Fédération
deactivité
des gants jetables
en
de nature
tout
simplement
les léChasse en Moselle.
gumes
de
son
potager.
Il
Pharmacien de profession,
faut
savoir
que
le
renard
il est particulièrement
se rapproche de plus en
sensible aux problèmes de
santé publique. Le Journal
plus des Pour
zones
périurbaiplus d’informations,
consultez
le site Internet de l’ERZ :
de Terville est allé
nes, voirewww.ententeragezoonoses.com
urbaines.
Le pa* www.bienvermifuger.com
à sa rencontre.
rasite qui se retrouve dans
UÊ1˜iÊVՈÃܘʀÊDÊÈäÊc
Ê`jÌÀՈÌʏiÊ«>À>ÈÌi
UÊ>ÊVœ˜}j>̈œ˜Ê˜iÊ`jÌÀՈÌÊ«>ÃʏiÊ«>À>ÈÌi
au moins 2 fois par an avec du Praziquantel
images&formes, illustrations Beaudenon, juin 2008
Depuis le mois de septembre,
une campagne d’information
est menée auprès de la
population pour prévenir des
risques de contamination par
l’Échinococcose alvéolaire.
Des animaux porteurs
libèrent dans
la nature
le parasite sous
la forme d’œufs
via leurs excréments.
À l’initiative
de la FDC 57
Conçu
par l’ERZ
Avec le
concours de
Le Journal de Terville – Que
savons-nous aujourd’hui de
cette maladie ?
J.-C. Hamelin – Une étude
est actuellement menée
dans une quarantaine de
départements
français,
dont la Moselle, pour tenter d’évaluer l’ampleur de
la contamination du renard par cette maladie. Elle
consiste à analyser le contenu des intestins prélevé sur
une centaine d’animaux.
Les résultats officiels seront
très prochainement rendus
publics mais nous pouvons
d’ores et déjà dire, qu’en
règle générale, un tiers des
renards est porteur du parasite.
les excréments de l’animal
est également à l’origine
de la contamination de
nos animaux domestiques,
notamment le chien. Un
chien porteur du parasite
contaminera votre jardin
et vous par la même occasion. Mais nous pouvons
également être contaminés
en mangeant des pissenlits
ramassés dans les prés ou
en voulant se débarrasser soi-même d’un renard
mort ou blessé.
Le JT – Quelles sont les
règles de bases à respecter
pour se préserver ?
J.-C.H. – Bien laver les légumes et autres produits
que nous ramassons dans
Santé
Ingestion d’œufs présents sur le pelage des carnivores
(répandus lors de la toilette) par les mains portées à la bouche
DES GESTES DE PRÉVENTION SIMPLES
Lavez-vous les mains
avant chaque repas
Rincez abondamment
à l’eau courante
les légumes cueillis
Faites cuire le maximum
de végétaux
Vermifugez * votre chien
ou votre chat
Ne portez pas
les mains à la bouche
en activité de nature
Manipulez
les renards avec
des gants jetables
À l’initiative
de la FDC 57
Conçu
par l’ERZ
Avec le
concours de
images&formes, illustrations Beaudenon, juin 2008
au moins 2 fois par an avec du Praziquantel
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Pour plus d’informations, consultez
le site Internet de l’ERZ :
www.ententeragezoonoses.com
* www.bienvermifuger.com
notre jardin ou dans la
nature est une première
chose. Ensuite, il faut éviter
d’attirer les renards dans
la ville en leur donnant à
manger. Enfin, si vous avez
un chien, sachez qu’en le
vermifugant régulièrement
(4 fois par an) vous pouvez
détruire le parasite qui se
sera niché dans son intestin. Les chats ne sont pas
concernés par la maladie,
puisqu’ils ont la chance
d’avoir un intestin qui ne
garde pas le parasite.
Le JT – Et pour l’homme ?
J.-C.H. – Il n’existe malheureusement pas de
traitement médical pour
l’homme. Ce n’est pas une
bactérie, donc l’antibiotique
est inefficace tout comme
l’antiviral puisque ce n’est
pas non plus un virus. Le
seul remède efficace pour
l’homme à l’heure actuelle,
c’est l’intervention chirurgicale. En fonction de l’état
d’avancement de la maladie, il faut parfois, dans des
cas extrêmes, supprimer le
foie tout entier et procéder
à une greffe.
Le JT – Quels sont les symptômes de la maladie ?
J.-C.H. – Les symptômes
peuvent se révéler entre un
et dix ans après contamination. Les malades souffrent
d’abord de ce qui pourrait
s’apparenter à une jaunisse puis le mal évolue vers
une cirrhose ou un cancer
du foie. Les dégâts peuvent
être importants et peuvent
mettre en péril la vie des
personnes contaminées.
Le JT – Beaucoup de personnes sont touchées par
cette maladie ?
J.-C.H. – Sur les trois dernières années, 85 cas ont
été déclarés dans le NordEst. C’est important mais
il ne faut pas que souffle
un vent de panique. Il faut
observer quelques règles
élémentaires d’hygiène et
surtout faire sortir le renard
des zones d’habitations. ◗
Sachez enfin que, par
chance, l’échinococcose ne
se transmet pas de l’homme
à l’homme, ce qui réduit
fortement sa propagation.
Le site Internet du Ministère
de la Santé consacre un
volet à cette maladie que
vous pouvez consulter
à l’adresse suivante :
www.sante.gouv.fr/
htm/pointsur/zoonose/
milieu_professionnel/
echinococcose.pdf
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 73
Portrait
À Terville se nichent
des « pépites ».
Régulièrement, nous
les débusquons
de leur milieu
naturel pour vous
les présenter dans
notre Journal.
74 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Guillaume Masson :
Tout pour
la Musique !
N
ous avons trouvé le jeune
Guillaume Masson chez ses parents,
à Terville. Nous connaissons bien la
maman, Brigitte, l’une de nos collègues, jeune femme discrète dont on
connaît toutefois la passion pour la
musique. Son fils Guillaume, 23 ans,
est à son image : silhouette fine et
droite, visage ouvert et souriant, élocution posée et claire, doux regard
noisette. À première vue, ce jeune
homme a bien des qualités, mais ce
qui nous intéresse chez lui, pour ce
portrait, c’est sa passion pour la musique.
« Je chante depuis l’âge de 5 ou 6 ans !
C’est aussi à cet âge que j’ai commencé le piano » explique Guillaume
de sa voix douce. Il poursuit : « comme je chantais tout le temps, toute la
journée, et que j’aimais déjà faire des
spectacles, mes parents, très mélo-
manes, m’ont inscrit à l’École de Musique de Terville. J’ai d’abord fait de
l’éveil musical à 4 ans, puis j’ai choisi
mon instrument, le piano. Je n’ai pas
eu d’hésitation, je trouvais déjà que
le piano était un bel objet ! J’ai évidemment commencé avec des morceaux classiques, j’ai appris le solfège
pendant une dizaine d’années. Après
15 ans de piano « intensif » à l’ATEM,
j’ai arrêté les cours. Aujourd’hui, je
joue chez moi, enfin chez mes parents… J’ai aussi démarré la guitare à
15 ans. Et depuis, il ne se passe pas un
jour sans que je joue de l’un ou de
l’autre instrument. Quand je pars en
vacances, je prends ma guitare avec
moi. »
Un jour sans musique, ce n’est pas
envisageable pour Guillaume qui ne
quitte pas son i-pod dans lequel il a
regroupé plus de 500 titres. Portrait
« En variété française, ma principale
référence, c’est Goldman. J’aime aussi
Berger et Téléphone. Les Cranberries,
c’est mon groupe phare, Alanis Morissette, Nirvana, Paolo Nuttini, Nora Jones, Oasis, les Red Hot… Je suis contre
ténor, ma voix est plutôt faite pour la
variété ou la pop anglaise » révèle le
jeune chanteur.
Guillaume Masson écrit et compose
depuis qu’il a 15 ans : « Je crois que
c’est venu à la suite d’un chagrin
d’amour. J’avais besoin de faire ressortir ma douleur et de mettre ça sur
papier et sur des notes. C’est une véritable thérapie en fait ! J’ai tous les
jours ce besoin impérieux de créer et
de trouver des accords ! ».
Une rencontre a été déterminante
dans son parcours de chanteur, celle
avec Laurent Berna, ancien Président
de l’École de Musique de Terville.
« J’avais 18 ans lorsqu’on a été présentés l’un à l’autre. Laurent cherchait
des solistes masculins pour sa comédie musicale Dans les Rues de Rome.
Elle a d’ailleurs été jouée au Théâtre
de Thionville et a fait l’objet d’un enregistrement. L’album était disponible partout » raconte Guillaume. « J’ai
ressenti un plaisir immense d’être
sur scène, devant un public. C’est
vrai, la scène c’est d’abord une peur,
mais une bonne peur ! Une montée
d’adrénaline incroyable ! Une fois
qu’on est sur scène, on se lâche, on
fait ce qu’on aime le plus au monde,
on fait partager des émotions. Quand
le public est conquis, il nous le rend
avec des applaudissements » souffle le jeune homme dans un sourire
teinté d’émerveillement.
Son actualité ? Une nouvelle comédie
musicale proposée par Laurent Berna : La Partition. Laurent Berna en est
le compositeur, Nathalie Iltis en a écrit
les chansons, Jean-Marie Guillaume a
écrit la pièce et Martine Bauer, metteuse en scène, a dirigé les répétitions
pendant deux ans.
Guillaume nous fait le pitch de la comédie musicale. « L’histoire se passe
un peu après la première Guerre Mondiale, dans les années 20. Un jeune
homme musicien – moi – s’installe
dans une vieille maison qu’il vient
d’acheter. Il y découvre un morceau
de partition. On apprend que l’œuvre
musicale, composée par l’ancien propriétaire, a été découpée en 3 mor-
ceaux répartis chez les trois filles du
compositeur. On apprend aussi que
pendant la guerre, la maison avait
été réquisitionnée par un méchant
colonel allemand, artiste raté, qui
avait pris l’habitude de s’attribuer les
œuvres du compositeur et papa des
trois filles. Le vilain, de retour sur les
lieux de son crime, réussit à voler les
trois partitions. Les trois sœurs et moi,
nous nous associons pour les récupérer. Nous y réussissons. Le méchant
et corrompu Colonel allemand et son
sbire sont punis et mis en prison » raconte Guillaume.
Pour jouer cette comédie musicale,
Laurent Berna a fait appel à 7 solistes : Morgan Bietry, Sarah Boon,
Émilie Collet, Sarah Evangelisti, Denis
Marcellin, Flore Berna ; à trois chorales
réputées représentant 150 chanteurs :
Chœur en Portée d’Arlon en Belgique,
Le Tourdion de Metz et Crescendo de
Bouzonville ; à 75 musiciens, dont 70
issus de l’Orchestre d’Harmonie de
Bouzonville et 5 musiciens modernes.
Gigantesque travail ! Les répétions
se sont déroulées chaque semaine
pendant deux ans, et parfois tous
se rejoignaient à Arlon, à Vigy ou à
Bouzonville pour des répétitions générales…
La Partition a récemment été jouée
par deux fois à Bouzonville, une fois
à Arlon et une fois à l’Arsenal à Metz.
« À chaque fois, le public a été conquis.
Les gens étaient plutôt surpris par notre professionnalisme, ils ne s’attendaient pas à autant de qualité ! Nous
avons réussi à remplir les salles et
avons reçu un super accueil de tous
les publics devant lesquels nous nous
sommes présentés » s’enthousiasme
Guillaume, qui a relevé dans le public de l’Arsenal la présence de tous
ses collègues d’Alpha Santé, venus le
soutenir.
Prochaine et dernière représentation
de La Partition : le 28 février 2009 à
20h30, au Galaxie d’Amnéville, au bénéfice des Restos du Cœur.
« Quand le rideau tombera pour la
dernière fois, il y aura de la nostalgie, c’est sûr. Cette aventure a duré
deux ans tout de même… Je me suis
lié d’amitié avec les solistes que je
continuerai à voir les week-ends. Il
est certain, qu’à terme, je voudrais vivre de ma passion, la musique. Mais
pour le moment, je suis informaticien, une autre de mes passions qui
me permet, celle-ci en tout cas, de
payer mes factures » conclut en riant
le jeune Guillaume.
Guillaume Masson est un auteurcompositeur-interprète aux qualités
artistiques indéniables, mais c’est
aussi un jeune homme attachant, accessible, sincère et lumineux. ◗
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 75
Histoire locale
Vous découvrez ici
une toute nouvelle
rubrique du Journal
de Terville. Son
but, vous faire
connaître l’histoire
et l’évolution du
Linkling depuis sa
création. Sobrement
appelées zone du
Linkling 1, 2 et 3,
elles abritent entre
autres commerces
deux grandes
enseignes, Carrefour
et Leclerc.
76 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
La Saga du Linkling
1re partie :
la naissance du Geric
P
our démarrer cette « Saga du
Linkling », nous avons choisi de
vous raconter l’histoire du Geric,
première grande surface regroupant
des commerçants indépendants à
avoir vu le jour en France. Une histoire hors du commun construite par
des hommes et des femmes qui, à
l’époque, ont trouvé la parade pour
résister à la grande distribution.
La fin des années 60 a vu l’émergence, en France, d’un nouveau mode de
consommation encouragé par l’arrivée de grandes surfaces et de grandes
chaînes de magasins. Pour concur-
rencer et survivre à ces nouveaux
géants de la grande distribution,
62 commerçants et artisans thionvillois ripostent en créant un Groupement d’Intérêt Économique. C’est
une première en France. Bernard
Schweitzer, l’ancien Directeur Général de Geric à son ouverture, témoigne : « Nous nous sommes dit que si
une grande surface devait s’implanter à Thionville, pourquoi ne pas la
faire nous même ? Ainsi, au cours de
nombreuses et longues réunions qui
se déroulaient dans l’arrière boutique
de Maurice Guth (ancien commerçant
thionvillois), nous avons dû effectivement tout imaginer et bâtir autour
de cette idée novatrice » poursuit
Bernard Schweitzer.
Le 3 septembre 1971, après deux années de préparation, Geric ouvre
ses portes. 216,5 Millions de Francs
(33 millions d’euros) ont été investis.
Les 62 commerçants et les 350 salariés démarrent l’aventure.
À l’époque, le boulevard périphérique
n’est pas encore achevé. L’autoroute,
qui longe aujourd’hui Thionville et
Terville, derrière Go Sport et Jardiland,
n’existe pas encore : elle s’arrête sur la
rive droite de la Moselle, à la hauteur
de Cormontaigne. Seules constructions de ce secteur, qui porte déjà le
nom de Linkling : les Meubles Global,
Histoire locale
les Fours Fringant et ce qui s’appelle
alors « Geric Hypermarché ».
Dès son ouverture, Geric connaît un
vif succès. « Nous ne nous attendions
pas à une telle foule. L’ensemble
des axes d’accès à Geric était bloqué et je ne parle pas des parkings
qui n’étaient pas encore réalisés dans
leur totalité à l’époque » se souvient
Bernard Schweitzer. Le succès est
phénoménal. De nombreuses personnalités honorent l’évènement de
leur présence et Johnny Halliday se
produit les trois premiers jours.
Régulièrement, Geric investit pour
s’agrandir et proposer une offre au
plus proche des désirs des clients. En
1978, la surface de vente totale s’étend
sur plus de 13 000 m2. Ce n’est plus
350 mais 510 personnes qui y sont
salariées, dont 75 % de femmes. Le
parking peut alors accueillir 1 700 véhicules.
Définitivement novateur, Geric intègre la lecture optique des codes barres aux caisses de sa surface alimentaire. Une première française qui sera
marquée d’un grand succès.
En 1994, Geric s’agrandit encore.
S’ouvre alors ce que la presse nomme à l’époque « le plus grand chantier de Thionville ». Jusqu’à présent,
chaque commerçant du Geric avait
son rayon et sa caisse, au sein d’un
vaste espace commun, à la manière
des grands magasins. Les commerçants disposeront désormais de leur
propre boutique. Geric construit et
rénove sur 20 000 m2, 70 locaux sont
loués et 140 millions de francs sont
investis dans le centre commercial et
l’hypermarché Continent (qui deviendra Carrefour en 2001).
En 1995, Geric devient ainsi un Centre
Commercial avec un mail (une galerie)
bordé de boutique de part et d’autre
et s’offre au passage un « relooking »
complet. La partie sud étant refaite à
neuf, Geric décide de s’attaquer à la
face nord du bâtiment.
En 2003, le projet démarre. On procède à la démolition de l’ancienne
jardinerie, de l’atelier auto et de l’ancienne cafétéria. Mr Bricolage laisse
sa place au restaurant Flunch.
Fin 2004, les travaux s’achèvent.
30 nouvelles boutiques ouvrent leurs
portes, une nouvelle entrée pour l’espace restauration est créée, les façades est et sud sont prolongées.
Le Geric en 1971.
Le Geric de nos jours.
En 2006, l’importance croissante de
fréquentation nécessite la construction d’un nouveau parking aérien
couvert, côté nord, qui offre 150 places
de stationnement supplémentaires à
la clientèle.
En 37 ans d’existence, Geric conserve
toujours son statut unique en France
de centre commercial indépendant,
reconnu d’intérêt régional. C’est
d’ailleurs l’une des galeries qui accueille le plus de commerçants indépendants : ils occupent en effet 65 %
des 110 cellules louées par Geric. ◗
Remerciements :
nous tenions à remercier
Maude Korsec, Directeur
Général du Geric,
et M. Jean-Marie Louis,
Directeur du Centre Commercial,
qui nous ont fourni
les documents nécessaires
à la réalisation de cet article.
>Juste pour vous
donner une idée !
Le Geric a une
superficie totale de
13 hectares,
soit 27 terrains
de football.
La surface totale
des locaux est de
50 000m2
soit 200 terrains
de tennis.
La fréquentation
hebdomadaire est de
100 000
visiteurs. Elle double
en période de fêtes
de fin d’année.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 77
© Daniela Andrea Spyropoulos
Vos droits
Quelques précautions
avant d’acheter
sur Internet
Plusieurs
informations
peuvent vous guider
dans le choix d’un
cybermarchand :
78 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
L
’identité du vendeur : le nom
et le prénom ou la raison sociale doivent être indiqués, les
moyens mis en place par le cybermarchand pour entrer en contact
avec lui. Cela pourra en effet s’avérer très utile en cas de problème. Le
cybermarchand est dans l’obligation
de mentionner sur son site ses coordonnées postales, téléphoniques et
électroniques ;
Les conditions contractuelles doivent
être facilement accessibles dans un
format en permettant l’impression ; il
est également important de s’assurer
de la localisation de l’installation de
la société. Celle-ci est-elle installée
en France ou à l’étranger ? Il convient
de vérifier cette information même si
le site est rédigé en langue française.
Le lieu d’établissement importe des
conséquences sur certains éléments
essentiels tels que la localisation du
service client, l’application de la loi
française et la juridiction compétente
en cas de litige. Enfin, s’il n’y a pas de
version française du site, assurez-vous
que vous comprenez bien les termes
du contrat (durée d’engagement…).
Avant d’effectuer son achat en ligne,
d’autres informations sont importantes à vérifier :
La fraîcheur des informations figurant
sur le site du cybermarchand,
L’adhésion du site à une fédération
professionnelle : gage de sérieux,
l’adhésion à une fédération professionnelle garantit le respect d’engagements de qualité par le professionnel.
Le cybermarchand peut être en liquidation judiciaire. Vous pouvez trouver
cette information facilement à partir
du numéro de RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) que doit obligatoirement fournir tout commerçant
sur son site Internet. Plusieurs sites
Internet, tels que www.infogreffe.fr,
fournissent gratuitement des informations sur la situation financière des
commerçants à partir de ce numéro.
Où trouver les informations
légales sur le cybermarchand ?
Les pratiques exercées par les cybermarchands sont variées. Les informations légales sur le cybermarchand
Le paiement par carte bancaire est
aussi sécurisé sur Internet que dans
la vie courante. Avant d’indiquer dans
un formulaire en ligne votre numéro
de carte bancaire et les trois derniers
chiffres figurant au dos de votre carte
dans l’espace signature (« cryptogramme visuel »), vérifiez toujours
que vous transmettez vos données
bancaires de façon cryptée. Cela se
traduit par une adresse de page (URL
Uniform Resource Locator, en français adresse universelle) commençant par « https » au lieu de « http » et
par l’apparition d’un cadenas fermé
en bas à gauche ou à droite de votre
navigateur.
Ne transmettez pas vos données
bancaires à des sites qui ne vous
inspirent pas confiance ou qui ne
donnent aucune indication sur la
société ou aucun point de contact
(adresse, téléphone, courriel). Enfin,
ne donnez jamais en ligne votre code
confidentiel à quatre chiffres, il sert
exclusivement pour les paiements en
magasin.
Attention au « filoutage » ou
« phishing » : c’est une technique
par laquelle un escroc cherche à
convaincre un internaute de lui communiquer ses données bancaires.
Pour ce faire, il peut envoyer un courrier électronique en se faisant passer
pour le banquier, de telle sorte que
l’internaute lui redonne ses identifiants bancaires. Sachez que votre
banque ne vous demandera jamais
votre numéro de carte bancaire par
courriel. Si vous recevez un message
en ce sens, n’en tenez pas compte et
supprimez-le !
Acheter sur un site étranger
Il peut parfois s’avérer intéressant d’effectuer ses achats à l’étranger, pour
des raisons financières ou encore de
disponibilité des produits. Il convient
toutefois de redoubler de vigilance en
cas d’achat hors de France, car les litiges sont proportionnellement plus
nombreux et difficiles à résoudre.
Pensez à vérifier que le produit n’est
pas interdit en France ou soumis à
des conditions de commercialisation
spécifiques. Il convient également de
s’assurer que le produit que vous désirez acheter fonctionnera en France
(prise électrique, câble, DVD lisibles
uniquement dans certaines zones
géographiques …) et que vous pourrez
éventuellement remplacer facilement
et à un coût raisonnable certains éléments le composant (les consommables : tels cartouches d’encre…).
Autre point important à vérifier : le
produit que vous souhaitez acheter
bénéficie-t-il d’une garantie et des
renseignements sur les conditions
d’exercice de cette garantie ? (le produit doit-il être renvoyé à l’étranger
ou peut-il être réparé en France ?).
S’agissant des prix, ceux indiqués sur
des sites hors de France peuvent exclure un certain nombre de frais supplémentaires qui viendront s’ajouter
au prix initial : taxes, droits de douanes, frais de transport… Lors de votre
achat, renseignez-vous sur les sommes complémentaires à verser, surtout lorsque vous contractez hors de
l’Union européenne. Un autre réflexe
à avoir lors d’un achat à l’étranger
hors zone euro consiste à prendre
connaissance du taux de change. ◗
© Stephen Coburn
Comment savoir si votre
paiement est sécurisé ?
Vos droits
© Julien Tromeur
peuvent apparaître dans différentes parties du site Internet : dans la
page de présentation de l’entreprise
(rubrique « Qui sommes-nous ? »),
dans la page « Mentions légales »
ou « Informations légales », dans la
page de « Contact » ou encore dans
les « Conditions contractuelles » ou
« CGV ». Dans sa recommandation sur
le « Droit de la consommation appliqué au commerce électronique »
du 31 août 2007, le Forum des droits
sur l’Internet a recommandé que les
professionnels centralisent les informations légales d’identification dans
une seule page clairement identifiée
comme telle sous l’intitulé « Mentions
légales » ou « Informations légales ».
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 79
ça vous intéresse
Élections prud’homales
du 3 décembre 2008
La déchetterie municipale
de Terville ouverte
les samedis après-midi !
La déchetterie de Terville connaît un succès grandissant. Les Tervillois,
soucieux de leur environnement, s’impliquent de plus en plus dans le tri
des déchets. En témoignent les chiffres récents.
En 2006, ont été traités : 124,68 tonnes de gravats, 137,28 tonnes de
déchets verts, 26,18 tonnes de « tout venant » (la benne a été installée en
cours d’année) et 2,87 tonnes de déchets ménagers dangereux (peinture,
acides, solvants, produits phytosanitaires, carburants, médicaments…).
En 2007, ce sont 254 tonnes de gravats, 194,48 tonnes de déchets verts,
343, 56 de « tout venant » et 3,216 tonnes de déchets ménagers dangereux qui ont été récupérés.
Depuis janvier 2007, une benne supplémentaire accueille les papiers et les
cartons. Elle en a recueilli en 2007 24,12 tonnes.
C’est lors de rencontres avec les Tervillois que le maire et l’équipe municipale ont décidé, en accord avec le responsable de la déchetterie, de cette
ouverture le samedi après-midi, très pratique pour les personnes travaillant la semaine.
Déchetterie de Terville
Ateliers Municipaux
Route de Verdun
Responsable : Christian Peiffer
Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi de 14h à 18h, et le samedi
de 8h à 12h et de 14h à 18h. ◗
80 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
L’élection en vue du renouvellement
général des conseillers prud’homaux
aura lieu le mercredi 3 décembre 2008,
date fixée par le décret n° 2007-1623
du 16 novembre 2007.
Ce scrutin est porteur d’enjeux majeurs
pour le monde du travail. Il s’agit en
effet d’élire près de 15 000 conseillers
prud’homaux employeurs et salariés.
Les conseils de prud’hommes, juridiction du travail élective et paritaire,
traitent plus de 170 000 affaires par an
auxquelles il faut ajouter 50 000 affaires en référé.
Il est donc nécessaire, au travers de ce
scrutin, de conforter la légitimité de
cette institution.
C’est le ministère du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité, qui a en charge l’organisation
de ce scrutin.
Les conditions d’électorat s’apprécient
à une date unique : le 28 décembre
2007. À cette date, l’intéressé doit
répondre aux conditions d’électorat
c’est-à-dire :
• avoir la qualité de salarié
ou d’employeur
• l’âge requis (16 ans)
• la jouissance des droits exigés
Les électeurs (salariés et employeurs)
sont inscrits sur la liste électorale de
la commune dans laquelle ils exercent
leur activité professionnelle.
Une liste électorale communale est
dressée par le maire sur la base des
documents produits par les déclarants
et par le centre de traitement prud’homal. Il est assisté dans l’établissement
de cette liste par une commission
communale.
Les électeurs aux conseils de
prud’hommes sont répartis en deux
collèges, celui des salariés et celui des
employeurs qui sont ensuite répartis
en cinq sections de vote :
• industrie
• commerce
• activités diverses
• agriculture
• encadrement
Chaque électeur recevra entre le 1er et
le 19 septembre 2008 sa carte électorale.
Les bureaux de vote seront ouverts
le mercredi 3 décembre 2008 de
8 heures à 18 heures. Les électeurs
pourront également voter par correspondance. ◗
Agenda
Octobre
Le vendredi 8 octobre // du blues au
112 avec Lucky Peterson. Première
partie : Moove. L’incontournable et
irréductible Lucky Peterson se produit
sur la scène tervilloise. L’artiste,
souvent vanté pour ses qualités
d’instrumentiste, a de l’or au bout
des doigts et impressionne aussi par
sa voix si particulière. Ses albums
parlent de sa vie mêlant blues, funk,
rock, jazz et gospel. Chacun de ses
Concerts au 112
shows est un moment intense et
Le vendredi 3 octobre 2008 // du rock
unique entre son public et lui. Après
au 112 avec Le Moselle EROS Tour :
plusieurs album solo, il participe en
Astonvilla, Patient Zéro et Attica.
Depuis maintenant huit ans, le Conseil 2006 à l’enregistrement de l’album
Général de la Moselle investit, à travers « Blue Note Sessions » de Nigel
Kennedy, un disque pour le label Blue
une politique spécifique coordonnée
Note réunissant les légendes vivantes
par l’Addam 57, le champ créatif et
du jazz : Ron Carter, Jack DeJohnette
éclectique des musiques actuelles.
et la couleur soul de Lucky Peterson
Parmi les actions menées, un festival
à l’orgue Hammond.
transfrontalier baptisé
Aujourd’hui le maître du
“Eros Tour” est organisé
blues moderne partage
pour la neuvième année
volontiers son talent avec
consécutive. Les groupes
des artistes prometteurs
de la sélection 2008,
comme la jeune chanteuse
Attica et Patient Zero,
AYO transformée en un été
seront ainsi programmés
en star internationale grâce
au cœur des plus grandes
à son tube « Down on my
salles de concert de
knees » et pour laquelle il
Moselle, dont le 112 de
Terville. Afin de rendre la
Lucky Peterson s’est mis au clavier.
Astonvilla
fête encore plus belle, ils
seront invités à partager l’affiche avec
Astonvilla. Astonvilla fête cette année
ses dix ans d’existence. Formé dans
la banlieue sud de Paris, le groupe
rock est emmené par Fred Franchitti,
chanteur charismatique à la voix
originale et pénétrante. En 2001, après
l’enregistrement de « Live Acoustic »
des chansons comme « Raisonne »
et « Si les Anges » accèdent aux
radios nationales et touchent un large
public. Public qui offre au groupe la
consécration en lui décernant le titre
d’ « Artiste découverte de l’année »
lors des Victoires de la Musique 2001.
Véritables bêtes de scène, les membres
d’Astonvilla comptent aujourd’hui plus
de 1 400 concerts à leur actif. Leur
musique est un amalgame contrôlé
de sang et viscères, de douceur et de
larmes de joie. Et le groupe s’entoure
des meilleurs. Pour son dernier opus
« De jour comme de nuit », c’est
Daniel Presley qui, après Luke, Cali,
ou encore The Breeders, en signe la
réalisation.
Le mercredi 22 octobre // du blues au
112 avec Dr Feelgood. Première partie :
la Clinik du Dr Schultz.
Crée en 1975, Les Feelgood ont
véritablement influencé le R’n’B en
Grande-Bretagne mais aussi partout
en Europe. Leur musique, sans
fioritures et pleine de santé, explose
sur scène. En France, leur influence
est importante. Les héritiers ou
descendants directs de ce groupe sont
Bijou ou encore Téléphone.
L’image du groupe est celle de musiciens proches du public qui cherchent
toujours à créer une complicité. 32 ans
après, le vieux Doctor Blues est bien là
pour nous administrer une bonne dose
d’énergie, nous injecter une potion
hautement rythmique et vivifiante. La consultation musicale finie,
Dr Feelgood nous
laisse guéris
et heureux.
Au suivant !
Rendez-vous
à la bibliothèque
Le jeudi 9 octobre //
Spectacle « Notes
d’amour » (pour piano/
voix) à la Bibliothèque de
Terville dans le cadre de
Lire en Fête.
Spectacle pour enfants
Le samedi 11 octobre //
« Chansonnettes pour
petites oreilles » à la
bibliothèque de Terville.
Un spectacle pour
les enfants de moins
de 3 ans proposé par
l’association « Bébé
Lecteur ». L’artisan
musicien M. Barnabé
proposera aux petits
d’être spectateurs et
acteurs d’un voyage
au cœur de la chanson
enfantine, à la
découverte des sons,
des rythmes et des
instruments de musique.
Exposition
Du mercredi 15 au
mercredi 22 octobre //
Exposition sur la
« Marine » au 112,
organisée par l’Amicale
de la Marine de
Thionville / Yutz et
environs. L’exposition
proposera une visite
commentée, un atelier
de fabrication des
nœuds marins ainsi
que l’apprentissage de
l’alphabet marin.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 81
Agenda
novembre
Événement
Du lundi 17 au vendredi
21 novembre // Semaine
du goût au 112 organisée
par la Ville de Terville.
Exposition
Du lundi 10 au vendredi
28 novembre //
Exposition sur le thème
de « la Gourmandise »
dans le cadre de la
semaine du goût à la
bibliothèque de Terville.
D’autres incroyables rendez-vous seront
programmés pour les fêtes de fin d’année,
réservez d’ores et déjà vos soirées
et vos week-ends !
Une plaquette regroupant toutes les
manifestations de cet hiver sera réalisée.
Elle sera distribuée, comme à l’accoutumée,
dans chaque foyer tervillois.
le célèbre guitariste des Rolling
Stones, y pose sa griffe. Avant de
débuter sa tournée au Royaume-Uni,
Starsailor fera escale de ce côté de
la Manche. Après Paris et Bruxelles,
c’est au 112 de Terville qu’il se
produira.
Concert au 112
Starsailor
Le mardi 4 novembre // de
la pop-rock au 112 avec Starsailor.
Fondé en 2000, le Quatuor pop-rock
de Starsailor, composé de Ben, Stel,
Barry et James (James Walsh), est
originaire du nord de l’Angleterre.
Baptisé Starsailor en hommage à
l’un de leurs musiciens préférés Tim
Buckley (le père de Jeff), le groupe
se détache des autres formations
anglaises qui surfent sur la vague
des néo-romantiques à tendance
mélodico-dépressive.
Longtemps considéré comme
le meilleur espoir de la scène
britannique, le groupe atteint
la consécration grâce à leur
célèbre remix inspiré d’un de
leurs titres, « Four to the floor »,
remanié tout exprès pour les
boîtes de nuit par Jacques Lu
Cont des Rythmes Digitales.
Pour leur dernier album, le troisième,
« On the outside », sorti en 2005,
les membres du groupe décident
d’écrire exactement la musique
dont ils ont envie. Des guitares
plus présentes et la voix plus
passionnée encore d’un James Walsh
impressionnant, ne déçoivent pas les
fans. En mars dernier, les membres
du groupe annonçaient la fin de
l’enregistrement de leur quatrième
opus portant le titre provisoire de
« All the Plans ». Si la date de sortie
n’a pas encore été rendue officielle,
on sait tout de même que Ron Wood,
82 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Le vendredi 14 novembre // un
mélange rap, rock, blues bourré
d’humour au 112 avec les Svinkels.
Les Svinkels sont un groupe de
hip–hop français composé de Gérard
Baste, Nikus Pokus et Mr. Xavier. En
huit années de carrière, ils ont su
se construire un public de fans, du
« crêteux » au « pantalon baggy » en
passant par l’inconditionnel de heavy
metal. Leur style est comparé à celui
des Beasties Boys ou à Cypress Hill
lors de leurs passages sur scène. Tôt
revendiqué comme la fusion d’un
son hip hop américain empreint des
délires punk, le groupe reste l’un
des pionniers de la culture hip–hop
française. Par leurs textes, les Svinkels
montrent qu’ils figurent parmi les
rappeurs français les plus originaux,
capables d’un vocabulaire riche et de
rimes drôles. Depuis début 2008, sur
scène, le groupe est accompagné du
« Dirty Centre Orchestra » et non plus
d’un DJ (Dj Pone), ce qui apporte un
côté plus rock à leurs prestations.
décembre
Pensez à décorer
vos habitations et
participez au Grand
concours des plus
belles décorations
de Noël.
Renseignements
au 03 82 88 43 95
Animation
Du 1er au 5 décembre // La
tournée du Saint Nicolas.
(écoles, crèche, Atej,
maison de retraite)
Téléthon
Les 5 et 6 décembre //
Téléthon organisé par
l’ATCMG. Renseignements
au 03 82 34 17 92
Spectacles pour scolaire
Les 4 et 5 décembre //
« Simon et Maître
Ornicar » par le Théâtre
Dest au 112. Comme
chaque année, la Ville de
Terville invite les enfants
des écoles primaires.
Le 9 décembre //
« Petite Indienne » par
les 3 Chardons au 112.
Comme chaque année,
la Ville de Terville invite
les enfants des écoles
maternelles.
Les Svinkels
Pour toutes informations
complémentaires,
veuillez contacter la
Mairie de Terville au
03 82 88 43 95
Hôtel de Ville
L’Hôtel de Ville est ouvert au public du lundi au vendredi de
8h30 à 12h et de 13h à 17h. Tél. 03 82 88 43 95.
Fax : 03 82 34 22 21.
En raison des travaux de réhabilitation de l’Hôtel de Ville,
certaines permanences initialement tenues en Mairie sont
transférées au 3, avenue De Gaulle, appartement n° 24.
Infos
pratiques
Les Choristes de Saint Charles
Les répétitions de la Chorale Saint-Charles ont
lieu chaque jeudi à 20h dans la chapelle de
l’Église.
É
cole des Parents et Éducateurs de la Moselle :
Le mardi de 9h à 12h et de 13h à 16h.
POUBELLES : La collecte
des objets encombrants
A
TAV (Association d’Aide aux Victimes d’Infractions
Pénales) : 1er et 3e jeudi du mois de 9h30 à 11h30.
Voici le planning du ramassage des objets encombrants
pour 2008 :
3e trimestre : les 24 et 25 septembre
4e trimestre : les 17 et 18 décembre
En sachant que la 1re date de chaque trimestre correspond au secteur SUD et la 2e date au secteur NORD +
Acacias + Avenue de Gaulle + Allée Simone de Beauvoir
+ Avenue Marcel Paul et Jean Moulin.
Secteur SUD
• Village : rue Haute, rue Basse, rue du Marché, rue de
Wain, rue de la Meulerie, allée du Parc, chemin des
Jonquilles, chemin des Violettes.
• Cité de Verdun : rue Ribot, rue Maurice Barrès, rue
Victor Hugo, rue Paul Doumer, rue du 8 mai 1945, rue
Pasteur.
• Acacias : rue de Lorraine, rue de Champagne, rue
de Normandie, rue de Picardie, rue d’Artois, rue de
Gascogne, rue de Flandre, rue d’Anjou. • ZAC : Avenue Jean Moulin, avenue Marcel Paul, avenue du Général de Gaulle, allée Simone de Beauvoir,
rue Gabriel Péri, rue Paul Langevin, boucle Denis
Papin, rue Mozart, rue Joliot Curie, rue Louis Aragon,
rue Emile Zola, rue Jacques Prévert, impasse George
Sand, impasse Faraday, allée Jules Ladoumègue, avenue André Malraux, chemin des Pâquerettes, place
Anatole France, place Chopin, rue Maurice Ravel,
place Lulli, place Jean XXIII, allée Marcel Cerdan, allée
Jacques Anquetil, rue Georges Wodli.
•P
arc Mon Logis : rue Thiers, rue des Jardins, place
des Jasmins, rue Fabert, impasse des Lilas, impasse
des Hortensias, rue Paul Déroulède, rue Ambroise
Thomas, rue Gambetta.
• Route de Verdun : rue du Séliguet, rue du Cimetière,
rue Maréchal Lyautey, rue Maréchal Foch, allée des
Pépinières, impasse St Nicolas.
• Route de Marspich, rue François Fousse, rue de la
Forêt, rue St Jean, rue St Antoine.
• Rue Le Kem
- Secteur NORD :
Domaine de la Forêt : allée des Chênes Verts, allée des
Sapins, allée des Frênes, allée des Charmes, allée des
Tilleuls, allée des Bouleaux, allée des Peupliers Blancs,
boucle des Mélèzes.
Zone du Linkling : boucle du Ferronnier, rue des
Forgerons.
Quartier des Peintres : rue Degas, allée ToulouseLautrec, impasse Georges de la Tour, rue Cézanne, rue
Fernand Léger, rue Georges Seurat, allée Braque, place
Picasso.
Quartier des Scumpteurs : rue Auguste Rodin, boucle
Germaine Richier.
Route de Veymerange
 AFEP (écrivain public) : Tous les jeudis de 14h à 16h.
M
édiation du Voisinage : 2 e mercredi du mois, de
10h à 12h, sur rendez vous.
Distribution de sacs
de collecte sélective
La distribution des sacs de collecte sélective aura lieu
les semaines 40 et 41.
Le début de la distribution se fera le lundi 29 septembre
et durera donc une quinzaine de jours.
Les jours de permanence prévus pour la dotation des
absents sont les suivants :
• vendredi 3 octobre matin de 8h à 12h
• mercredi 10 octobre après-midi de 14h à 18h
• samedi 18 octobre matin de 8h à 12h
Ces permanences se tiendront au Centre Technique
Municipal.
Les petits conseils de la C.L.C.V Privilégiez les lampes LBC (lampes basse consommation).
D’une durée de vie 10 fois supérieure aux ampoules à
incandescence et elles consomment 5 fois moins d’électricité. N’oubliez pas de les dépoussiérer régulièrement.
Bibliothèque
L’important chantier de rénovation de l’Hôtel de ville entraîne
une organisation différente des services qu’il abrite. Ainsi, la
bibliothèque a déménagé. Vous êtes désormais accueilli par la
même équipe à l’école Marcel Pagnol, rue Fabert (stationnement place Jean Jaurès).
Les horaires ne changent pas : les lundis de 14h à 18h, les mardis de 15h à 18h, les mercredis de 10h à 12h et de 13h à 18h et
les vendredis de 13h à 18h.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 83
Infos
pratiques
Arrêté Municipal N°1336
La réglementation
sur le bruit
Afin de protéger la santé et la tranquillité publique, tout bruit gênant
causé sans nécessité ou dû à un
défaut de précaution est interdit de
jour comme de nuit.
Bruits de voisinage ne
provenant pas d’activités
professionnelles :
Sur la voie publique et dans les lieux
publics ou accessibles au public,
sont interdits de jour comme de nuit
les bruits gênants par leur intensité,
leur durée ou leur répétition quelle
que soit leur provenance, tels ceux
produits par :
- des réparations ou réglages de
moteurs, à l’exception des réparations de courte durée permettant
la remise en service d’un véhicule
immobilisé par une avarie fortuite
en cours de circulation,
- l’emploi d’appareils et de dispositifs de diffusion sonore,
- l’utilisation de pétard ou autres
pièces d’artifice,
- les cris, chants et messages de
toute nature.
Des dérogations individuelles ou
collectives pourront être accordées
par le maire lors de circonstances
particulières, telles que manifestations culturelles, sportives, fêtes et
réjouissances. La fête nationale du
14 juillet, le jour de l’an, la fête de la
musique et la fête votive annuelle de
la commune concernée font l’objet
d’une dérogation permanente.
Les travaux de bricolage ou de jardinage réalisés par des particuliers
à l’aide d’outils ou d’appareils susceptibles de causer une gêne pour le
voisinage en raison de leur intensité
sonore, tels que tondeuses à gazon,
tronçonneuses, perceuses, raboteuses, scies électriques ne peuvent être
effectués que :
- les jours ouvrables de 8 heures 30
à 12 heures et de 14 heures 30 à
19 heures 30 ;
- les samedis de 9 heures à 12 heures et de 15 heures à 19 heures ;
- les dimanches et jours fériés de
10 heures à 12 heures.
84 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Les éléments et équipements des
bâtiments doivent être maintenus en
bon état de manière à ce qu’aucune
diminution anormale des performances acoustiques n’apparaisse
dans le temps ; le même objectif doit
être appliqué à leur remplacement.
Les travaux et aménagements, quels
qu’ils soient, effectués dans les bâtiments ne doivent pas avoir pour
effet de diminuer sensiblement les
caractéristiques initiales d’isolement
acoustique des parois.
Les occupants des locaux d’habitation ou de leurs dépendances sont
tenus de prendre toutes les précautions utiles pour éviter de gêner le
voisinage par des bruits émanant de
ces locaux.
Les propriétaires d’animaux, en particulier de chiens, ou toute autre personne qui en a la garde, sont tenus de
prendre toutes les mesures propres à
éviter une gêne pour le voisinage.
Les infractions sont sanctionnées,
sans recourir à une mesure acoustique préalable, dès lors que le bruit
causé est de nature à porter atteinte
à la tranquillité du voisinage par
l’une des caractéristiques suivantes :
la durée, la répétition ou l’intensité.
Bruits de voisinage résultant
d’activités professionnelles,
culturelles, sportives
et de loisirs :
Toute personne utilisant dans le cadre de ses activités professionnelles
à l’intérieur de locaux ou de plein air,
sur la voie publique ou dans des propriétés privées, des outils, appareils
ou autres engins, de quelque nature
qu’ils soient susceptibles de causer
une gêne pour le voisinage en raison
de leur intensité sonore ou de vibrations transmises, doit interrompre ses
travaux entre 19 heures 30 et 7 heures et toute la journée des dimanches
et jours fériés sauf en cas d’intervention urgente. Des dérogations exceptionnelles pourront être accordées par
le maire s’il s’avère nécessaire que les
travaux considérés soient effectués en
dehors des heures et jours autorisés.
Les responsables des établissements,
ateliers et magasins de toute nature,
publics ou privés, doivent veiller à
ce qu’aucun bruit impulsionnel ou
continu émanant des bâtiments et
Le nouveau correspondant
du Républicain Lorrain
C’est Michel Croué qui a décidé de prendre la plume pour les Tervillois et de les
représenter dans les colonnes du Républicain Lorrain. Vous pouvez le contacter
au 06 76 96 17 71 ou au 03 82 59 00 87
Vous pouvez également lui transmettre
vos informations par mail à l’adresse
suivante : [email protected]
Accueil des
nouveaux Tervillois
La Municipalité engage vivement
les nouveaux Tervillois à se faire
connaître auprès de leurs services.
Ils pourront ainsi disposer de toutes
les informations pratiques facilitant
leur installation à Terville.
exploitations n’occasionne de gêne
pour le voisinage.
Les propriétaires, directeurs ou gérants d’établissements ouverts au
public, tels que cafés, bars, cinémas,
théâtres, restaurants, dancings, discothèques…., doivent prendre toutes
les mesures utiles pour éviter que
la musique diffusée dans leur établissement, et tous les autres bruits,
s’entendent à l’extérieur et incommodent ou troublent la tranquillité
du voisinage.
Les cris et tapages nocturnes, notamment à la sortie des spectacles,
bals ou réunions sont interdits.
Les responsables d’activités culturelles, sportives et de loisirs, organisées
de façon habituelle ou soumises à
autorisation, ainsi que les responsables de manifestations commerciales occasionnelles prendront également toutes précautions pour éviter
de gêner le voisinage par les bruits
occasionnés lors de ces activités.
L’usage des haut-parleurs sur les
lieux et voies accessibles au public
est strictement interdit. Cependant,
des dérogations spéciales pourront être accordées sous certaines
conditions par le maire lors de circonstances particulières telles que
manifestations commerciales, fêtes,
réjouissances publiques etc.
Infos
pratiques
Chiens tenus en laisse
Marchés Publics
Selon le Code Civil, le propriétaire du chien est présumé
responsable des dommages matériels et corporels causés
par cet animal, qu’il soit sous sa garde, qu’il soit égaré
ou échappé. Nous vous rappelons également qu’il n’est
pas autorisé de les laisser faire leurs besoins dans les
parcs et espaces verts fréquentés par les enfants et leurs
parents. D’ailleurs, selon un arrêté municipal, « les animaux domestiques sont strictement interdits dans l’enceinte des parcs Châtillon, Lyautey et Pomme d’Api. Sur
le Parcours de Santé et dans le Parc de la Veymerange, ils
doivent être tenus en laisse ».
En outre, l’article L 48-2 du Code de la Santé Publique
indique que « tout bruit de voisinage lié au comportement d’une personne ou d’un animal placé sous sa responsabilité pourra être sanctionné dès lors que le bruit
engendré est de nature à porter atteinte à la tranquillité
du voisinage ». Parmi ces bruits de voisinage, sont répertoriés les aboiements des chiens.
En application de l’article 56 du Code des
Marchés Publics et du décret 2002-692
du 30 avril 2002, l’ensemble des Marchés
Publics à procédures formalisées et adaptées sont désormais accessibles à l’adresse
suivante : https://achats1.omnikles.com/
mairie-terville
À cette adresse, les candidats ont la possibilité de consulter, télécharger ou répondre
aux appels d’offres lancées par la Ville de
Terville. En cas de difficulté de retrait, de lecture ou de dépôt du dossier, un numéro vert
est mis à leur disposition : 08 25 00 13 26. Le
retrait des dossiers n’oblige pas le candidat
à déposer son offre. C’est une consultation
libre. Cette adresse comporte la totalité des
marchés lancés par la Ville de Terville et son
accès est facile.
Rappel concernant
la circulation…
En raison de la tenue hebdomadaire du marché, place
de la Convention Nationale, le vendredi de 7h à 12h
sauf les jours fériés où celui-ci se déroule en lieu et
place le jeudi après-midi de 13h30 à 17h, la partie
parking non matérialisée de la place de la Convention
Nationale est réservée aux commerçants du marché, à
titre d’emplacements pour leurs véhicules et étalages ;
l’autre partie matérialisée de la place est réservée à la
clientèle des commerces attenants. Cette application
aura lieu durant toute l’année.
… et les Anciens
Toute personne âgée de 65 ans et plus pourra, si elle
le souhaite, être accueillie chaque jeudi après-midi
à la Mairie de Terville pour des moments très conviviaux. L’Action Sociale Mosellane (ASM) organise
pour les seniors de nombreux séjours, alliant repos
et découverte, qui se déroulent dans les Maisons
de Vacances conventionnées par la Caisse Régionale
d’Assurance Vieillesse. Contact : ASM, 6, rue Haute à
Terville. Tél : 03 82 34 81 22. Fax : 03 82 34 92 00.
Le Secrétariat est ouvert tous les jours, du lundi au
vendredi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30 (le
vendredi jusqu’à 16h).
Anniversaires de mariage
À l’occasion des anniversaires de mariage (noces d’or, de
diamant), la Ville de Terville tient à honorer les heureux
jubilaires. Les couples concernés peuvent s’adresser à la
mairie du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h à
17h, ou se renseigner en mairie au 03 82 88 79 76.
Pour les Enfants…
Le centre multi-accueil La Baleine Bleue, située Rond
Point du Poitou, accueille les enfants de 3 mois à
6 ans, en crèche et halte-garderie. Tél. : 03 82 34 66 42.
Ouverture : de 7h30 à 18h30 tous les jours sauf le samedi. Attention ! Nouveaux horaires pour « Bébé Lecteur » : le mercredi de 10h à 12h et de 15h30 à 17h30 et
le jeudi de 15h30 à 17h30. « Bébé Lecteur », situé dans
les locaux du centre multi-accueil La Baleine Bleue,
accueille les enfants de 0 à 3 ans dans un cadre adapté
à la détente et au bien-être des tout-petits, avec un
panel de 400 ouvrages mis gratuitement à leur disposition. Renseignement à la Bibliothèque municipale :
03 82 88 43 95.
Marie-Ange BERNARD, puéricultrice à Terville, est à
votre disposition pour tout problème concernant l’enfant et les modes d’agrément. Elle reçoit tous les lundis après-midi de 14h à 16h au Centre Médico Social,
47, rue Haute. La consultation des nourrissons, en présence du pédiatre, se déroule les 2es jeudis du mois,
sur rendez-vous. Contact : 03 82 34 11 83.
Abonnez-vous au
Journal de Terville
Recevez gratuitement, chez vous,
le Journal de Terville en envoyant
vos coordonnées
par mail à l’adresse suivante :
xavier.muller @mairie-terville.fr
(préciser l’objet du mail : abonnement)
ou par téléphone au 03 82 88 75 94.
Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 85
Infos
pratiques
Numéros utiles :
• les pompiers : 18
• la police nationale - urgences : 17 / informations : 03 82 53 39 80
• le Samu : 15
• les Ambulances Berardi à Terville : 03 82 88 51 31
• la police municipale - numéro vert (gratuit) : 0800 885 001
• Enfance en danger - numéro vert (gratuit) : 0800 056789
• la pharmacie de garde et le médecin de garde : 03 82 59 18 18
• l’Hôtel de Ville de Terville : 03 82 88 43 95
• les services techniques municipaux : 03 82 88 79 82
• le Centre Technique Municipal (les ateliers municipaux) :
• Voiries et espaces verts : 03 82 34 64 55 ( jusqu’à 17h)
• Bâtiments : 03 82 34 69 16
• Astreinte : 06 08 27 90 45
• l’Association AFEP, écrivain public : 03 82 88 43 95
(permanences à l’Hôtel de Ville de Terville tous les jeudis, de 14h
à 16h. Le nouveau Président de l’AFEP se nomme Pierre Engler
• L’ATAV (Association Thionvilloise d’Aide aux Victimes) : 03 82 88 43 95.
Permanences à l’Hôtel de Ville de Terville chaque 1er et 3e jeudi du mois
• Médiation Sociale : 03 82 53 83 17 (permanences à l’Hôtel de Ville
de Terville tous les 2es et 3es mardis du mois sur rendez-vous).
• Ecole des Parents et des Educateurs de Moselle : 03 87 69 04 87
• CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) : 06 78 37 94 26
(sauf week-ends et jours fériés). Permanences : les 1ers et
3es mardis de chaque mois, de 17h30 à 19h, sauf juillet-août.
• ATEM : 02 82 34 58 82
• Centre Georges Brassens : 03 82 34 14 14
• Point Info Jeune : 03 82 82 70 12
L’Armée de Terre
vous informe…
Vous êtes intéressé par l’Armée
de Terre, les emplois et les évolutions de carrière qu’elle propose ?
Pour répondre à toutes vos
questions, des représentants
du 40e Régiment de Thionville
vous recevront chaque premier
mercredi du mois, de 14h à 16h,
en Mairie de Terville, dans les
bureaux du Pôle Insertion Emploi.
Contact : 03 82 88 75 94.
Les Tervillois
à l’honneur
Vous souhaitez valoriser une personne de votre entourage ? N’hésitez pas à vous mettre en relation
avec la Mairie de Terville (Maud
Niedercorn, Chargée de Communication au 03 82 88 79 73).
Recette de cuisine
L’équipe du Journal de Terville ne résiste à la tentation de vous
proposer une recette de cuisine sucrée. Nous sommes en plein
mois du Ramadan, et les échoppes orientales vous proposent
toutes sortes de pâtisseries marocaines, algériennes, parfois
turques, plus délicieuses les unes que les autres. Nous vous
proposons de réaliser chez vous celles que nous préférons.
Préparation de la farce
Mélanger les amandes au sucre ; ajouter 50 g de beurre ramolli
et une cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger ; réserver.
Préparation de la pâte
Mettre la farine dans un saladier ; ajouter le sel, l’œuf, 50 g de
beurre ramolli et une cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger ;
malaxer ; ajouter le demi verre d’eau et pétrir fermement.
Étaler la pâte au rouleau jusqu’à obtenir une épaisseur de trois
millimètres, pas plus ; découper des bandes rectangulaires de
10 cm sur 4 cm ; déposer au centre de chaque bande l’équivalent d’une cuillère à café de farce aux amandes façonnée en
forme de petite saucisse ; replier la pâte de façon à recouvrir la
farce ; découper, à l’aide d’une petite roue dentelée, en forme
de croissant ; piquer chaque corne de gazelle à l’aide d’une
fourchette et les déposer sur une plaque huilée ; mettre à four
doux (thermostat 4/5 soit 150 °C) pendant une vingtaine de minutes ; les sortir du four et les laisser refroidir avant de servir.
Dégustez avec un bon thé à la menthe !
86 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008
Les cornes
de gazelle
300 g de farine
100 g de beurre ramolli
½ verre d’eau
1 œuf
300 g d’amandes en poudre
200 g de sucre
2 cuillères à soupe d’eau
de fleur d’oranger

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