l`enfer - TERVILLE
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l`enfer - TERVILLE
Le journal de N°18 septembre 2008 Gratuit I d e l ’ a g g l o m é r at i o n e t d e l a f r o n t i è r e I dossier Aller bosser L’enfer des frontaliers Actualité Le PACTE 57 du Conseil général de la Moselle L’invité Patrick Want, Maire de Rochonvillers Histoire locale La saga du Linkling. Partie 1 : naissance du Géric Éducation Rentrée scolaire : fusion des écoles du quartier des Acacias Sommaire Édito 3 Vie Tervilloise Actualité des assoS 5 51 • Christiane Leisen, la nouvelle Présidente de l’ATEM • La conférence des Nounous de Terville : « Bien dormir pour bien grandir » ils nous ont signalé 19 • « Bébé Lecteur » : un spectacle ÉDUCATION • TFOC : un trophée en hommage à Denitza ◗ 20 L a fusion des écoles du quartier des Acacias de Terville Les travaux 54 BRÈVES DU SECTEUR 23 L’invité du journal reportageS 58 • Le Carnaval 2008 • Macadam Sport et le Raid Citoyen • Le Châtillon des Arts • Exposition sur la prévention routière • La Saint Jean en Musique • Le 14 juillet et sa retraite aux flambeaux ◗ 24 Patrick Want, Maire de Rochonvillers ◗ Nos voisins • L’assocation Catt’Mômes de Cattenom 26 20 pour le mois d’octobre en route pour la certification ISO 9001 • Les incroyables héritiers de Charlie Gaul ◗ Les échos du 112 64 Environnement 31 69 • Terville couve ses oiseaux • Les coccinelles au service de l’environnement ◗ 51 santé 72 L ’échinococcose, un danger Dossier Aller bosser : l’enfer des frontaliers 46 Actualité • Le PACTE 57 • Ennoyage dans le bassin ferrifère lorrain : où en est-on ? Rencontre avec le Député Maire Christian Eckert ◗ Journal de Terville - N°18 - septembre 2008 Directeur de la publication Patrick Luxembourger Rédaction du Journal Hôtel de Ville - Route de Verdun - 57180 Terville Tél. 03 82 88 43 95 - Fax 03 82 34 22 21 / Rédacteur en chef Frédérique Munerol / Rédaction Frédérique Munerol et Maud Niedercorn Photos Xavier Muller / Maquette Scoop communication / Montage Scoop communication / Tirage 10 000 exemplaires / N°ISSN en cours / Dépôt légal à parution / Couverture Xavier Muller 2 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 encore trop méconnu ◗ portrait 74 G uillaume Masson : tout pour la musique ◗ Histoire locale 76 L a saga du Linkling. Part I : Naissance de Géric ◗ Vos droits 78 L e e-commerce : comment éviter les arnaques ◗ ça vous intéresse 80 L ’agenda 81 Infos pratiques 83 RECETTE de cuisine 87 58 I N°18 septembre 2008 I Gratuit EDITO Chers Tervillois, Chers lecteurs, Chers amis du Journal de Terville, En cette rentrée 2008 qui suit une période d’élections et de transformation profonde du paysage politique local, le Journal de Terville a choisi d’évoluer à son tour et vous propose une formule renouvelée. Notre objectif reste d’informer en premier lieu les Tervillois et ceux qui s’intéressent à notre commune, de son actualité petite ou grande. Au-delà, nous poursuivons bien sûr le développement des parties magazines et découvertes qui vous sont chères, pour continuer de participer à notre manière, aux côtés des autres médias, à la connaissance de l’actualité du territoire frontalier par le plus grand nombre des citoyens qui y vivent. Nous espérons que vous aurez plaisir à découvrir et lire ce numéro du Journal de Terville dans sa nouvelle forme. Edvige 59 74 Cette création douteuse en l’état avait suscité ma curiosité dès la mi-juillet. Lorsque j’examinais le décret de juin 2008, je fus atterré. À la rentrée, je saisissais l’occasion de l’Assemblée Générale de l’Association des Maires des Arrondissements de Thionville pour sensibiliser mes collègues et souligner le caractère dangereux et choquant de cette initiative. Miracle, finalement dans les jours qui ont suivi, la presse a réagi massivement, les élus nationaux prenant la mesure de la réaction suscitée. Le Président est alors intervenu. Fin de partie a priori pour les aspects les plus choquants. À suivre. Mais c’est toutefois par cette intervention de Nicolas Sarkozy que je commencerais ces quelques remarques sur cette affaire. En effet, il me semble – et chacun sait que je ne me gêne pas de critiquer son action lorsque que j’estime devoir le faire, à tort ou à raison – que le Président doit être salué dans son intervention et non par avance soupçonné de cynisme. Que chacun considère Nicolas Sarkozy critiquable en d’autres matières n’est pas la question, le systématisme et la simplification permanente oui. Pour ma part, dans cette affaire je salue l’intervention du Président et je dois dire qu’elle ne me surprend pas. Elle intervient dans le domaine des libertés publiques, le Président agissant ici pleinement comme le garant de ces dernières. Au-delà, la question demeure de savoir comment dans un État démocratique et une République emblématique comme la nôtre, un tel outil a pu voir le jour sans plus de débat que la mise à jour par décret des règles de transport du gibier d’eau en Charente Maritime ? La volonté telle que mise en œuvre dans Edvige d’observer, de se documenter, d’espionner – disons-le – des millions de citoyens qui, dès lors auront en quelque sorte commis « l’erreur » de participer à la vie citoyenne et associative, ne serait-ce que de leur commune, est à mon sens perverse et malsaine. page suivante Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 3 L’édito de Patrick Luxembourger suite de l’éditorial Loin de moi l’idée de rejeter tout outil à l’usage des forces de sécurité : la recherche de la sécurité est au cœur même de toute société humaine. Mais que l’on m’explique en quoi l’obsession pour des renseignements « personnels » et « intimes » sur des millions de citoyens, sur leurs élus et leurs représentants syndicaux, sur « leurs » journalistes…, sert au quotidien le progrès de notre sécurité ? La nature humaine est ainsi faite qu’elle est envieuse et curieuse, avide de domination, de pouvoir sur autrui, je ne crois pas qu’il soit du rôle de l’État d’en encourager la pleine expression ; ou alors on ne sait que trop pour quel dessein in fine. Il n’est pas acceptable qu’en France, le Président ait dû intervenir dans une telle affaire. Cela en dit long sur notre état de droit et sur l’impact des structures administratives les plus puissantes sur la vie du pays. C’est à ce niveau que la réforme doit commencer. Agglos et intercos ça bouge dans le paysage politique local. Honnêtement pour l’heure c’est pour le mieux et des dossiers et projets retardés, enlisés ou enterrés semblent pouvoir être enfin abordés raisonnablement et sereinement au fil des semaines et des mois à venir. Cela dit, il est à craindre que la paix ne dure pas éternellement : des échéances électorales nombreuses arrivent et ne faciliteront pas le maintien en toutes circonstances d’un esprit d’entente… Pour ce qui est de la Communauté d’Agglomération « Portes de France – Thionville », il faut être sage au sens philosophique du terme, regarder devant soi, et envisager l’évolution de ces derniers mois comme très positive. Je me réjouis du travail qui s’y est engagé : cela dit, c’est à notre résultat collectif que nous pourrons juger de la qualité de nos intentions ! En tout cas, c’est un bon départ. Des grues et des camions Je reconnais que ce n’est pas là la plus poétique des évocations. Je dois m’excuser par avance auprès de tout ceux qui subiront les désagréments inhérents à l’exécution de travaux publics dans les mois à venir ; c’est pour la bonne cause. En principe, d’ici Noël démarreront les travaux de gros œuvres de la maison de quartier et club-house football des Acacias et de la médiathèque. Par ailleurs, d’importants chantiers de construction d’habitat et de commerces se préparent : projet CMI et projet Nexity-Batigère notamment ; d’autres projets moins importants en volume mais néanmoins essentiels à la dynamique communale, et de qualité, sont soit sur le point de démarrer, soit en cours de construction. À cela viendra s’ajouter une nouvelle vague de chantiers à un horizon de 12 à 18 mois : complexe sportif, nouveaux ateliers municipaux, marché couvert en cœur de village place de la Convention, projet sur le site de Thomé, aménagement de la petite Ouette… ainsi que des projets d’habitat, là encore de moindres dimensions mais permettant de renouveler notre commune. Pour finir, un petit mot sur deux sites stratégiques de la commune : le « PAT » et le « crassier ». Pour le PAT (Parc d’Activité Technologique), le Conseil Municipal s’est vu soumettre le lundi 22 septembre un projet ambitieux et innovant à la présentation duquel toutes et tous avez été invités : le projet Greencenter. Quant au « crassier », la zone sud-ouest de Terville en direction de Florange, nous avons travaillé à un aménagement d’envergure portant au total sur près de 80 hectares (incluant les sites environnants) et engagé le dialogue opérationnel avec les propriétaires et notamment Arcelor Real Estate, principal détenteur des emprises foncières. Ce sont bien des moments clés pour son avenir que va vivre la commune avec le défi d’évoluer en préservant son identité, son âme et son histoire. Patrick Luxembourger Maire de Terville 4 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Vie Tervilloise Thé ou café dansant ! 10 jeunes Tervillois luttent contre la désertification Un groupe de 10 garçons âgés de 16 à 20 ans, issus de différents quartiers de Terville, ont participé, encadrés par deux éducateurs spécialisés de l’association Emergence, à quatre Ateliers jeunes. Ce dispositif, initié par la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, permet aux adolescents d’obtenir une bourse (financée à parité égale par la Mairie et la DDJS) pour subventionner en partie leur projet humanitaire en Algérie. Après une vente de spritz lors de différentes manifestations tervilloises en décembre dernier et la tenue d’un stand de jeux le week-end de la SaintJean en Musique 2008, les jeunes membres de l’association ont poursuivi leurs efforts en s’investissant dans des ateliers de calligraphie avant de passer à la phase concrète de réalisation de mosaïques symbolisant pour eux le thème de la solidarité. Ces ateliers ont notamment été animés par M. Abdelillah Baghli, un artiste messin. L’une des mosaïques a été remise par Émergence à la Municipalité de Terville, à l’occasion d’un vin d’honneur offert par la Mairie pour saluer le travail de l’association. Une surprise attendait le Maire de Terville. Nos artistes ont élaboré une autre œuvre en mosaïque et l’ont offerte à Patrick Luxembourger représenté par Marie-Jo Vatry, Adjointe à la Culture. Il s’agit d’une représentation du blason tervillois. Pour les en remercier, Patrick Luxembourger les a conviés à un sympathique barbecue au cœur du mois d’août. Le projet humanitaire, qui s’est concrétisé en juillet, a mené les Tervillois à Beni-Abbès (250 km au sud de Béchar) aux portes du Sahara. Le groupe souhaite, au travers de son action, lutter contre la désertification. Les fonds récoltés ont permis la réalisation de travaux d’irrigation dans la palmeraie. Ce projet s’inscrit dans le projet global de développement durable de la commune de Beni-Abbes. Outre ces travaux d’irrigation, le groupe, soutenu par des techniciens locaux, a œuvré à la réalisation d’une digue. ◗ La Baby Bourse n’a pas le blues La Baby Bourse organisée par l’association Top Forme de Terville un dimanche d’avril au 112, a, une nouvelle fois, réuni de nombreux exposants. Matériel de puériculture, jouets et vêtements pour enfants à tous petits prix ont attiré de nombreux clients. ◗ On a dansé et bavardé autour d’un café et d’une gourmandise, le 2 mars dernier au 112. L’ATNA renouait avec la tradition du Thé dansant, au grand bonheur des amateurs de samba, valse et autre tango, venus nombreux ce dimanche partager ce bel après-midi. ◗ Ils s’en payent une bonne tranche ! Les résidents du Foyer Erckmann Chatrian ont célébré Carnaval le 26 mars dernier. Malgré le froid, les petites majorettes de Guénange se sont livrées à une belle démonstration sur le parvis de la résidence. La fête s’est poursuivie à l’intérieur où un énorme gâteau attendait les pensionnaires. C’est Philippe Wacheul, Adjoint au Maire en charge des Affaires Sociales qui a découpé la génoise. Un régal ! ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 5 Vie Tervilloise Waligator soutient le TFOC Les filles du TFOC ont été dignement reçues par l’équipe dirigeante de Walygator, les frères Douarin, lors de l’inauguration de la saison 2008 du parc d’attraction, aux côtés de sportifs de renom et d’élus mosellans. Walygator, dans le cadre de son soutien sans faille aux grandes équipes sportives lorraines, a décidé d’offrir son aide au TFOC à hauteur de 10 000 euros pour la saison 2008/2009. ◗ Sous les pavés et la céramique… Durant les vacances de printemps, sept jeunes âgés de 14 à 18 ans ont participé à « l’Atelier jeune » de l’ATEJ. Le chantier s’est déroulé, la première semaine, Rue d’Anjou où les apprentis ont poursuivi le pavage devant les immeubles. La seconde semaine a été consacrée à la réalisation de mosaïques qui ont été installées dans les entrées des immeubles du quartier. Ce dispositif, dont le but est d’offrir une première expérience professionnelle aux jeunes, est initié et soutenu par la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, la Commune et Batigère. Toute tâche méritant salaire, la Municipalité a offert une bourse de 14 euros par jour à chaque participant. ◗ L’école Le Moulin nous fait voyager en Afrique Le 24 mai dernier, c’est devant une salle du 112 comble que les enfants de l’école élémentaire Le Moulin sont montés sur scène. Après avoir étudié l’Afrique tout au long de l’année scolaire, les petits Tervillois en ont fait un spectacle, d’une grande qualité. Les parents, venus applaudir les enfants, en sont repartis la tête encore dans la savane… ◗ Un féru d’histoire fait don de sa collection aux Tervillois En avril, Victor Perrin, Tervillois, a offert à la Municipalité une incroyable collection de magazines soigneusement reliés par thèmes, illustrant les temps forts de l’histoire du siècle dernier. Parmi ces trésors, une série complète de Paris Match des années 46 à 57, ou encore divers journaux et revues concernant les deux Guerres Mondiales, le Général De Gaulle ou la Guerre de Trente ans. Ces documents sont à la disposition des Tervillois et des écoliers en manque de documentation pour la réalisation d’un exposé. Nous souhaitions par l’intermédiaire de notre Journal transmettre nos sincères remerciements à ce généreux et érudit donateur. ◗ 6 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Vie Tervilloise Quand jumelage rime avec hommage... La Ville de Terville, avec laquelle la 3e Compagnie du 40e Régiment de Transmissions de Thionville est jumelée, a voulu témoigner sa sympathie et ses encouragements les plus chaleureux aux militaires envoyés pendant plusieurs mois loin de leurs foyers, sur des lieux souvent dangereux comme l’Afghanistan, le Kosovo, la Bosnie, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Nouvelle Calédonie… C’est pourquoi, Patrick Luxembourger et son équipe municipale ont fait parvenir à chaque militaire de la 3e Compagnie basé loin de chez lui un tee-shirt aux couleurs du 112, la salle de concert tervilloise, espace de liberté et de convivialité. Ce geste était un témoignage de la solidarité et de l’admiration qu’éprouvent les Tervillois pour la mobilisation les militaires du 40e Régiment de Transmissions. En remerciement, chaque militaire basé à l’autre bout du monde s’est fait prendre en photo habillé aux couleurs du 112. Le Capitaine Lepan, Commandant la 3e Compagnie, a remis personnellement à Patrick Luxembourger un grand cadre regroupant toutes ces photos. Ce geste personnel a particulièrement touché le Maire et les élus de Terville. ◗ Strass et boule à facetteS Les Vadrouilleurs ont organisé une « Soirée Disco » en mars dernier au 112. Parmi la foule présente, quelques courageux avaient osé les couleurs seventies et les paillettes. Les élus tervillois Yolande Vanduch et Philippe Wacheul étaient de cette fête qui s’est poursuivie jusqu’à 3 heures du matin sur des airs de D.I.S.C.O. ! ◗ Un ballet de concert pour l’ATEM La Mairie de Terville et l’École de Musique de Terville ont invité petits et grands à une série de concerts de printemps qui se sont déroulés dans la salle du 112. Le public a pu découvrir des formations et des univers musicaux complets. L’orchestre Accroch’notes de l’ATEM a démarré cette série de concerts au cours d’une soirée autour de la musique américaine. Quelques jours plus tard, Pling, un conte musical pour ensemble de harpe, flûte et récitant, s’est joué sur la scène tervilloise. Enfin, l’ATEM a invité l’Orchestre Symphonique du Conservatoire de Marly. Cela faisait près de 10 ans qu’une telle formation orchestrale ne s’était pas produite à Terville ! Devant un public venu nombreux, l’orchestre a interprété des œuvres symphoniques et un concerto pour trompettes. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 7 Vie Tervilloise Le « Jugement Secret » rendu public Le 5 et 6 avril dernier au 112, s’est jouée la pièce de théâtre Le Jugement secret mise en scène par Denis Graziani, Président de l’association Carnyx. La pièce a été parrainée par Alain Decaux, de l’Académie française. Le public a particulièrement su apprécier ce drame historique. L’auteure du Jugement secret, la romancière Paule Becquaert, était venue spécialement du sud-est de la France pour cette représentation. Elle a déclarée être très émue par l’accueil que les Tervillois ont fait à son œuvre. Cette pièce a pu voir le jour grâce au soutien de la Ville, du Département, de la Région Lorraine et de France Bleu Lorraine Nord. ◗ L’école du Cirque ou le cirque à l’école ? L’école maternelle Le Scarabée a organisé le 31 mai dernier, au 112, son spectacle de fin d’année intitulé Le Scarabus Circus. Les 75 enfants de l’école ont participé au spectacle. Un moment qu’ils préparaient depuis le mois d’octobre 2007 en collaboration avec Véronique Klein, Directrice Adjointe de l’École de Musique de Terville qui, à raison d’une matinée par semaine tout au long de l’année scolaire, les a fait travailler sur les chants du cirque et l’accompagnement musical. Sur scène, les petits ont joué les acrobates et se sont transformés en lions ou en éléphants. Notez que les décors et les déguisements ont été réalisés entièrement de leurs petites mains. ◗ « Aqua » ça sert ? Dans le cadre de la journée mondiale de l’eau, la CLCV de Terville a organisé une action baptisée « je veux pouvoir boire l’eau du robinet – Préservons la ressource en eau ! ». Pour l’occasion, l’association a ouvert un bar à eau dans le Hall d’Accueil de l’Hôtel de Ville et proposé au public et aux scolaires une dégustation à l’aveugle. Chacun a pu s’informer sur les qualités, les propriétés et le prix de l’eau en Lorraine. ◗ Stage au TFOC pendant les vacances de février Les élèves de CM1 et CM2 des écoles primaires Marcel Pagnol et Le Moulin ont participé sur la période scolaire d’octobre à avril à un cycle de volley-ball mis en place par le TFOC. Huit classes ont ainsi pu bénéficier de cette initiation. Pour clôturer ce cycle, chaque classe a participé à un tournoi et l’ensemble des élèves a reçu une « carte pass » permettant, dès la prochaine rentrée scolaire, de profiter d’une année gratuite de volley-ball au TFOC. ◗ 8 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Vie Tervilloise Un peu de musette pour s’amuser C’était le jour des anniversaires le 29 avril dernier à la Résidence Erckmann Chatrian. Pour cette journée spéciale, « Alain Mélody », accordéoniste, a animé cet après-midi dansant. Les résidents du Foyer ont ensuite dégusté quelques douceurs pendant que Yolande Vanduch et Phillipe Wacheul, représentant l’équipe municipale tervilloise, ont remis leurs cadeaux aux honorés du jour. ◗ Ils en ont fait une exposition Après avoir assisté à un match de Championnat du Monde de handball féminin aux Arènes de Metz, les enfants de CM2 de l’école Marcel Pagnol ont réalisé une exposition rendue publique le 3 mai dernier. Les élus tervillois, Sandra Fraquet, Laurence Zanon et Yolande Vanduch, ont assisté à la présentation qui s’est achevée par une démonstration de handball. ◗ En l’honneur des Tervillois tombés pour la France en Indochine. La cérémonie du 8 mai dernier s’est déroulée pour la première fois dans la nouvelle extension du cimetière. Élus de Terville, Sapeurs-Pompiers, Jeunes Sapeurs-Pompiers, Porte-Drapeaux, militaires de la 3e Compagnie du 40e Régiment de Transmissions, chanteurs de la Chorale Saint-Charles et Tervillois ont accompagné le cortège officiel. La cérémonie a débuté par la lecture d’une prière des Anciens d’Indochine par Raymond Fouyat, Président et Délégué Régional des Anciens Combattants de l’Union Française. Édith Talarckzyk, Première Adjointe au Maire assistée de Lydia Job-Rédon, fille d’un des quatre Tervillois morts pour la France en Indochine, a dévoilé la plaque en hommage à : Edmond Muller, Roger Vogt, Jean Céléstin Job et Gabriel Genin. La Première Adjointe a ensuite remis à Lydia Job-Redon, spécialement venue de Paris pour célébrer la mémoire d’un père qui ne l’aura jamais vue naître, la médaille de la Ville. C’est avec une vive émotion que la jeune femme a remercié la Municipalité, une émotion qui a gagné toutes les personnes présentes à cet hommage. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 9 Vie Tervilloise Le Moulin au cœur de l’Afrique Le 13 mai dernier, les enfants de l’école élémentaire Le Moulin se sont déplacés au 112 pour assister à un spectacle de contes africains. Ce spectacle, offert par la Municipalité, a comblé Gilles Leleux, Directeur de l’école, qui, cette année, avait choisi de décliner le thème de l’Afrique à travers différentes actions. Les élus Marie-José Vatry et Sandra Fraquet assistaient à cette représentation animée par la compagnie Gakokéo. ◗ Avoir du cœur ne suffit pas… Encore faut-il qu’il soit en bonne santé ! Pratiquer une activité physique régulière est essentiel. Voilà pourquoi la Fédération Française de Cardiologie organise chaque année en France une journée : « pour bouger et protéger son cœur ». C’est l’association « ça marche à Terville » qui relayait la manifestation sur la commune, le 13 mai dernier. Un circuit au départ du parcours santé conduisait les marcheurs au cœur du village après avoir traversé le Domaine de la Forêt pour ensuite revenir au point de départ. Paul Ceglarski, Conseiller Municipal délégué au Sport, ainsi que Laurence Zanon, Conseillère Municipale, assistaient à cette journée conviviale et préventive. ◗ Mordus de tennis Deux jeunes Tervillois, Maxime Corona et Matéo André, se font remarquer depuis quelques années au tennis Club de Terville. Après avoir remporté plusieurs matchs cette saison, ils sont arrivés deuxièmes de leur groupe pour les qualifications du championnat de Lorraine des 10-11 ans. Nous souhaitions saluer les excellents résultats de ces champions tervillois. ◗ Les concerts éducatifs de l’ATEM Habituellement, c’est Véronique Klein, Professeur d’éveil musical au sein de l’École de Musique, qui va à la rencontre des écoliers. L’animation en milieu scolaire pour l’ATEM représente en effet 50 heures d’intervention dans l’année. Les 19 et 20 mai dernier, ce sont les scolaires qui sont déplacés au 112 à la rencontre de la musique pour assister à un concert éducatif proposé par l’ATEM, avec le soutien de la Municipalité. ◗ 10 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Vie Tervilloise L’amour tombe dans le panneau La fête des voisins aux Acacias Le 27 mai dernier, sous un chapiteau dressé au cœur de la Cité des Acacias, les voisins, à l’appel de la C.L.C.V et en partenariat avec Batigère, se sont rencontrés et ont partagé, le temps d’un après-midi, un verre de jus d’orange, un café ou une part de gâteau que chacun avait apporté. Les élus tervillois, Yolande Vanduch et Philippe Wacheul, assistaient au rassemblement. ◗ Depuis une certaine demande en mariage (voir Journal n° 17), le panneau lumineux de la Mairie de Terville diffuse les messages des Tervillois heureux et amoureux ! Le dernier en date, vous vous en souvenez peut-être, ne manquait pas d’humour : « Poulette, 25 ans au poulailler et le coq n’est pas encore blasé. Donne m’en encore 50. Bon anniversaire je t’aime ! » Et aux dires du « coq », la poulette en question est restée 20 bonnes minutes devant le panneau à lire et relire ce message surprenant et oh combien émouvant pour elle… ◗ La petite bande sait dessiner ! Inès, Léa, Nikita, Nadège, Hala, Ophély et Thomas sont les jeunes « bédéistes » de l’ATEJ. Âgés de 9 à 12 ans, ils ont participé au concours du festival de la BD d’Angoulême en réalisant deux bandes dessinées : Enzo et Tina, une histoire d’amitié entre une souris et un jeune garçon et Animopadrol, l’histoire d’un cirque d’animaux. 17 lauréats ont été présélectionnés en Lorraine Champagne Ardenne dont nos jeunes bédéistes. Cinq d’entre eux ont été primés « Écureuils d’Or Régionaux », dont la BD Animopadrol créée par Nadège et Laura. Félicitations à nos jeunes artistes ! ◗ Du bronze et de l’argent pour le Dojo Tervillois Trois benjamins de première année se sont illustrés par leurs brillants résultats, la saison dernière. Sélectionnés pour le Championnat de Lorraine de judo qui se déroulait à Pont à Mousson, le 24 mai dernier, ils ont raflé de l’argent et du bronze : une médaille d’argent pour Valentin Cherrier et une médaille de bronze pour Christopher Kowal et Yanis Benkhelifa. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 11 Vie Tervilloise Noces de diamant Le 30 mai dernier, les Tervillois Narcisse et Nicole Zullo, Conseillère Municipale, célébraient leur 50e anniversaire de mariage. De cet amour, officiellement célébré le 28 mai 1958, sont nés deux enfants : Simone et Jean-Claude. Les époux Zullo sont aussi les grandsparents d’une petite Géraldine. De nombreux élus tervillois et des proches assistaient à cette célébration qui s’est déroulée au domicile des amoureux. ◗ Fin de saison en fanfare au TC Tervillois L’Open de tennis Société Générale, organisé à Terville du 27 avril au 24 mai 2008, a réuni près de 120 participants hommes et dames représentant 38 clubs de la région. Toutes nos félicitations aux brillants vainqueurs : • Fabrice Delaitre, ASPTT Metz et Christelle Szczepaniak, US Forbach en 2e série • Benjamin Chassin, TC Cattenom et Julie Follet, TC Amnéville en 3e série • Jean-Alexis Hagen, TC Hayange et Marie Declerck, TC Basse Ham en 4e série • Sébastien Colin, TC Tervillois en consolante, qui sauve l’honneur du Club tervillois ! Bravo aux bénévoles du club pour l’organisation sans faille de ce tournoi toujours très convivial. ◗ La « petite maison » dans les Tilleuls ! Une fois par mois, l’équipe d’animation des Tilleuls organise un repas à thème pour le plus grand bonheur des résidents de la maison de retraite. Après un repas chinois, c’est un déjeuner campé dans un décor de « petite maison dans la prairie » qui a été organisé le 30 mai dernier. Peaufinant les détails, le personnel a réalisé lui-même ses propres costumes. Quand la famille Ingalls s’installe à Terville… ◗ 12 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Vie Tervilloise Exercice commun des pompiers de Terville et Thionville Visite guidée La résidence Erckmann Chatrian a ouvert ses portes au public le dimanche 31 mai. Le but de cette journée était de permettre aux personnes désireuses de connaître la résidence de découvrir ses logements, son fonctionnement, sa vie au quotidien et ses animations. Les associations tervilloises n’ont pas fait défaut à la manifestation et ont animé les stands : les Mamies Tricoteuses, la C.L.C.V, Gérontonord, l’association Tpatch ainsi que les Vadrouilleurs. De nombreux élus tervillois assistaient à cette journée : Édith Talarczyk, Sylviane Schroeder, Denise Wagner, Sandra Fraquet, Christelle Hoel, Yolande Vanduch, Philippe Wacheul, Daniel Costagliola et Bernard Pruvost. ◗ Le 10 juin dernier, les pompiers de Terville se sont retrouvés, comme chaque année, pour un exercice en collaboration avec les pompiers de Thionville. Après s’être déroulée en 2007 au CAT de Terville, la manœuvre s’est opérée cette année à la caserne des pompiers de Thionville. Trois ateliers ont été mis en place : sauvetage, extinction incendie et utilisation d’ARI (Appareil Respiratoire Isolant). L’occasion pour les pompiers thionvillois et tervillois qui travaillent ensemble tout au long de l’année de mettre leur savoir-faire en commun. ◗ Le public a fondu comme neige au soleil Victime de son succès, le gala de danse de l’ATESC qui se déroule tout les deux ans au 112 de Terville, s’est déroulé deux soirs de suite, les 12 et 13 juin, en faisant salle comble. Sous les regards émerveillés, les élèves de Virginie NavrotBrevalle ont enchaîné des tableaux plus colorés les uns que les autres, illustrant « la magie de l’hiver ». Marie-jo Vatry, Adjointe au Maire en charge des Affaires Culturelles, et la Conseillère Municipale Laurence Zanon ont qualifié le spectacle de « magique ». ◗ Découvrir les associations tervilloises Une vingtaine d’associations s’était réunie le 1er juin dernier dans le 112 pour permettre au public tervillois de découvrir leur fonctionnement, leurs activités, leur encadrement, leur programme de l’année. Ce fut également l’occasion pour les associations de créer des liens entre elles : l’idée étant également de les inciter à s’engager dans un projet commun. Participaient à cette journée organisée de main de maître par la Direction des Affaires Culturelles de la ville : SOS Biberons, l’ADIT, l’ATESC, l’ATEM, ça Marche à Terville, ASTTT, Yoga Éveil et Harmonie, le Judo Club, l’Amicale Des Donneurs de Sang, Terville Animations, T’Patch, la CLCV, l’ATCMG, le Tennis Club Tervillois, l’Amicale du Moulin / l’ATEJ, les Assistantes Maternelles, les Mamies Tricoteuses, Émergence, l’AFEP et l’ATNA. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 13 Vie Tervilloise Les petits Tervillois ne perdent pas le nord Les Dieux du stade Châtillon Les Olympiades tervilloises se sont déroulées le 16 juin dernier au Stade Châtillon. 163 enfants issus de 7 classes des écoles élémentaires Marcel Pagnol et Le Moulin participaient à la manifestation sportive. Organisée par la Ville, l’opération venait clore un cycle d’athlétisme suivi par les élèves tout au long du dernier trimestre de l’année scolaire. Les écoliers se sont affrontés lors de nombreuses épreuves comme la course de haie, le lancé de javelot, le saut en hauteur et ou encore le saut à la perche. Après un discours prononcé par Paul Ceglarski, Conseiller Municipal délégué aux Sports, les champions se sont vus remettre leur récompense. ◗ à la demande des écoles tervilloises, deux courses d’orientation ont été organisées les 13 et 27 mai dernier sur Terville par la Municipalité. Le 13 mai, ce sont des enfants de petites sections de maternelle, de CP, CE1 et CE2 qui se sont retrouvés au cœur du Parc Châtillon. Carte en main, les petits devaient retrouver des balises pour remporter l’épreuve sous l’œil attentif de Paul Ceglarski, Conseiller Municipal délégué aux Sports. Quelques jours plus tard, ce sont les enfants de CM1 et CM2 qui se sont partis à la recherche des balises sur le site du plan d’eau cette fois. ◗ Les Vadrouilleurs en Provence Le Châtillon en bonne compagnie Le 23 juin dernier, le Parc Châtillon accueillait la 3e compagnie du 40e Régiment de Transmissions, jumelée à Terville. Les militaires s’étaient rassemblés à l’occasion de la passation de commandement entre le Capitaine De Moor et le Capitaine Lepan, en présence de Patrick Luxembourger. La passation s’est déroulée juste après le passage en revue des troupes par le Colonel Diard, à la tête du 40e RT, lequel a rendu un brillant hommage au Capitaine De Moor. La prise d’armes a pris fin avec le défilé des troupes. Originaire de la région Picardie, le Capitaine Lepan est issu de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr. Affecté depuis un an au régiment, il a servi en qualité d’officier adjoint à la 3e compagnie avant d’en prendre son commandement. Terville souhaite la bienvenue au Capitaine Lepan ! ◗ 14 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Une cinquantaine de personnes de Terville et d’ailleurs ont embarqué le 7 juin dernier à bord d’un bus direction Cogolin à quelques kilomètres de Saint Tropez. Objectif ? Passer de superbes vacances et profiter d’un temps magnifique. Pendant une semaine, les Vadrouilleurs, accompagnés par les élus Yolande Vanduch et Philippe Wacheul, ont donc découvert la Côte d’Azur : Monaco, Nice, Port Grimaud ou encore les plages de Ramatuelle. Une envie ? Que tous les ans ça recommence… ◗ Vie Tervilloise Les concerts de fin d’année des élèves de l’ATEM Pour permettre à chaque élève de se produire au moins une fois devant leurs parents ou leurs proches, l’ATEM a décidé cette année de changer ses habitudes. Plutôt que de présenter tous les élèves lors d’une seule et même soirée, l’école de musique a proposé, cette année, plusieurs concerts permettant ainsi à tous les musiciens en herbe de faire la démonstration de leurs talents. Le 30 juin, le 112 a ainsi accueilli l’Atelier Vocal de l’ATEM, et, le lendemain, un formidable concert blues jazz rock. ◗ Et de 7 Pour la 7e année consécutive, l’association Terville Animations a organisé, le 29 juin dernier, sa désormais traditionnelle Fête de Quartier au Domaine de la Forêt. De nombreux voisins étaient venus, crudités sous le bras, partager ce pique-nique familial. Terville Animations se chargeait d’offrir aux convives le barbecue, la boisson et le dessert. Pour permettre à tout ce petit monde d’être confortablement installé, les Services Techniques de la Ville avaient mis à disposition de l’association un chapiteau, des tables et des bancs. Ce moment très convivial s’est poursuivi tard dans la soirée. ◗ Pour profiter du grand air Les nouvelles terrasses de la Résidence Erckmann Chatrian ont été inaugurées le 2 juillet dernier. Grâce aux faveurs du ciel, un barbecue avait été organisé dans le parc. Patrick Luxembourger, Maire de Terville, accompagné d’Édith Talarczyk, Louis Deroualle et Philippe Wacheul, a procédé à l’inauguration des terrasses de la résidence en coupant le symbolique ruban. Les résidents, les membres du Conseil d’Administration du C.C.A.S., les personnels de différents services de la Ville ont partagé ce moment convivial. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 15 Vie Tervilloise Une nouvelle centenaire à Terville Le 31 juillet dernier, Marcelle Vivier, résidente d’Hospitalor, a fêté ses 100 printemps. Les élus tervillois Nicole Zullo et Philippe Wacheul se sont joints à la fête qui se déroulait spécialement pour l’occasion. Notre centenaire a reçu plusieurs présents, dont une médaille d’Hospitalor. La Ville de Terville est fière de compter parmi ses habitants trois centenaires, trois femmes d’exception. ◗ Cinéma en plein air Créer un lien social en permettant aux Tervillois de tous âges de se rencontrer, voilà l’objectif de la manifestation « Passeurs d’images » organisée par la Ville de Terville et l’association Terville Animations le 26 juillet dernier. Avant la projection qui se déroulait dans le Parc Châtillon, les nombreuses familles venues assister à la projection du film d’animation Azur et Azmar ont pu se restaurer grâce à un barbecue géant organisé sur place par la CLCV. Les Vadrouilleurs ont proposé les boissons et les Nounous de Terville ont régalé le public de leurs pâtisseries. Pour l’occasion, le Service Éducation et Jeunesse du Département de l’Animation Communale de Terville avait organisé un concours de poésie ouvert aux écoliers tervillois, sur le thème de la solidarité. C’est Gautier Broniecki, élève de CP, qui a remporté le 1er prix : un livre et un jeu pour console offert par la Ville de Terville et Terville Animations. ◗ Grand déballage et bonnes affaires Une fois encore le vide-greniers tervillois, organisé le 23 août dernier par Terville Animations, aura été un jour de grande affluence dans la rue de Verdun, entre la place de l’Église et la rue du Cimetière. Plusieurs dizaines d’exposants ont proposé des affaires en or aux connaisseurs et aux badauds. ◗ 16 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Le « p’tit champion » est Tervillois « L’école des Champions », qui se déroulait une nouvelle fois cette année sur le parking du Leclerc de Terville, a réuni 125 jeunes participants issus des communes du bassin thionvillois. Le but de cette manifestation est de promouvoir le sport en tant qu’outil éducatif et civique auprès des enfants âgés de 8 à 12 ans. Les jeunes sélectionnés ont participé à la finale qui s’est déroulée le 29 juin dernier à la Forêt de Haye, proche de Nancy, et c’est Valentin Cherrier représentant Terville qui a été élu « P’tit Champion » pour l’année 2009. Nous souhaitions lui transmettre toutes nos félicitations. Chaque année, les jeunes Tervillois s’illustrent par leurs excellents résultats lors de cette manifestation. ◗ Vie Tervilloise Venise pour 50 petits Tervillois 50 enfants tervillois ont embarqué à bord du très attendu « Train des Nations » spécialement affrété par la CLCV. Partis à la découverte de la Cité des Doges, les jeunes ont pu visiter Venise et sa lagune en vaporetto, contempler le Pont Rialto et le Pont des soupirs, s’échapper sur l’île de Lido et se baigner dans la mer Adriatique. Rien n’a échappé à la curiosité des petits voyageurs auxquels s’étaient joints 600 enfants issus des autres villes de la vallée de la Fensch. ◗ Un champion du monde pour remettre les récompenses Chaque année, l’Amicale des Cités accueille une trentaine de Handicapés des foyers Raoul Loeb et la Villa à participer à un tournoi de Quilles qui se déroule tout au long de l’année, une fois par semaine. Tant d’effort et de progrès méritaient bien une récompense. Le 27 juin dernier, l’Amicale de Cités et la Municipalité ont donc invité les handicapés des foyers Raoul Leob et la Villa à une remise de prix dans le Hall d’accueil de l’Hôtel de Ville. De nombreux membres de Conseil Municipal assistaient au rendez-vous dont Paul Ceglarski, Conseiller Municipal délégué aux Sports, qui n’a pas manqué de saluer l’exemplarité de l’action menée par l’Amicale des Cités auprès des Handicapés des foyers tervillois. Raymond Kayser, le Président de l’association, et Christiane Muck, l’autre pièce maîtresse de l’aventure, avaient invité pour l’occasion Pascal Petry, Champion du Monde de Quilles, et Thierry Bothien, Président de la Fédération de Quilles. Chacun des 36 participants à ce tournoi s’est vu remettre un tee-shirt offert par l’Amicale. Les plus méritants ont eu droit à une coupe : • le premier prix pour le meilleur score masculin a été décerné à Hervé Reuter • le premier prix pour le meilleur score féminin à Danièle Frey • le prix du meilleur capitaine est allé à André Zilli. ◗ Bon rapport de voisinage ! Pour la deuxième année consécutive, la cité de Verdun a réuni ses riverains au cours d’une soirée barbecue. À l’invitation de tata Béa et d’Évelyne Wowczuk, une centaine de Tervillois s’est retrouvé rue Maurice Barrès autour de tables bien garnies. Chacun avait apporté quelque chose à partager. Les rires ont résonné dans le quartier. Une réussite telle qu’une nouvelle fête est déjà en préparation. ◗ Les sorties de l’ATNA En balade en Alsace du Nord, une cinquantaine de membres de l’ATNA ont visité le Wissembourg en petit train, découvert le village typique de Seebach et visité le Conseil de l’Europe à Strasbourg. Une dégustation de tartes flambées et d’asperges alsaciennes était également au programme de ce petit séjour qui s’est achevé à Lapoutroie où les personnes ont apprécié la visite d’une distillerie tenue par un Lorrain d’Hagondange. C’est avec modération que tout le monde a goûté aux différentes fabrications locales jusqu’à la liqueur de géranium ! Quelques mois plus tard, les 23 et 24 juin, l’ATNA invitait ses adhérents à un voyage surprise. Un voyage qui a conduit tout ce petit monde en Suisse à la découverte de la Forêt Noire, des alpages et autres monuments religieux. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 17 Vie Tervilloise Le Judo Club de Terville se fait remarquer au Maroc Le 21 mars dernier, Guillaume Briesch, membre du Judo Club tervillois, disputait le Tournoi International de Casablanca. Un long voyage pour une belle victoire. Le sportif qui s’était déjà fait remarquer la saison dernière pour ses excellents résultats (voir Journal de Terville N°16) a terminé second. Il a ensuite suivi un stage de trois jours sous la direction de l’entraîneur continental africain, l’Italien Ezio Gamba, médaillé d’Or aux Jeux Olympiques en 1980. Le Judo Club tervillois accueille cette année de nouveaux membres d’un niveau déjà confirmé. Son objectif, se faire remarquer au prochain Championnat de France par équipe. Un club à suivre ! ◗ Le nouveau visage du correspondant du Républicain Lorrain Le voici, c’est Michel Croué, correspondant du Républicain Lorrain sur Terville depuis quelques mois. Correspondant depuis 6 ans déjà pour la Ville de Florange, où il vit avec son épouse, Michel a donc décidé de s’occuper de notre commune. D’un naturel calme, Michel Croué possède une réelle ouverture d’esprit, une grande curiosité et un vrai sens de l’humain, qui lui permettent de traiter avec beaucoup d’humanité les sujets qui lui sont confiés. Passionné par la photo, il « mitraille », pour reprendre son expression, tout ce qu’il voit un peu partout où il passe. Il fait également profiter de ses talents à l’association « Florange Patrimoine et Culture » dont il est membre. ◗ Pour le contacter composez le 06 76 96 17 71 ou au 03 82 59 00 87 Vous pouvez également lui transmettre vos informations par mail à l’adresse suivante : [email protected] La fin de saison du TFOC Afin de clôturer la saison sportive 2007/2008, le tfoc volley-ball avait convié ses licenciés, le vendredi 20 juin 2008 au gymnase municipal de Florange, à participer au tournoi interne : licenciés, parents, amis du TFOC volley-ball y étaient présents. 120 personnes se sont rendus à cette manifestion afin de partager un moment agréable et profiter du barbecue géant organisé par le TFOC. Le Président, Daniel Mroczkowski, en a profité pour remercier et récompenser les jeunes licenciés qui ont participé au bon fonctionnement du club toute cette saison en s’investissant activement dans la vie associative du Tfoc volley-ball. Environ 26 jeunes se sont fait remettre un présent pour leur mérite et leur aide au cours de la saison. ◗ 18 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Ils nous ont signalé Cette rubrique est ouverte à tous les Tervillois. Dans chaque édition du Journal de Terville, nous vous proposerons d’apporter des réponses ou des explications à quelques unes de vos questions. Pour démarrer cette rubrique, nous avons choisi trois remarques parmi celles collectées auprès de vous par les élus tervillois tout au long de ce mois de juin. Nous sommes d’ailleurs en train d’enregistrer toutes vos suggestions et propositions pour pouvoir les traiter ou en tenir compte. Vous avez été très nombreux à répondre aux élus tervillois, et nous vous en remercions chaleureusement. « Il y a beaucoup trop de chats errants rue de Normandie ! C’est un souci pour les riverains, nous en sommes conscients. Entre les amis des animaux qui aiment à voir chats et chiens se promener librement et des habitants exaspérés qui décident de faire justice eux-mêmes, il faut trouver un juste milieu. Voici quelques règles en matière de Code Civil concernant les chats errants. Ces règles font l’objet d’un arrêté municipal. « Afin d’éviter le risque d’une contamination de l’homme par une maladie transmissible, nous rappelons qu’il est interdit d’abandonner un animal domestique, de laisser divaguer un animal sur la voie publique, de nourrir les animaux errants. En outre, il est obligatoire d’effectuer le marquage de son chat par un tatouage ou une puce électronique et, pour les propriétaires d’immeubles ou d’établissements privés, de vérifier périodiquement si les caves, les entrepôts, les locaux commerciaux, les locaux à poubelles ne sont pas envahis par des rongeurs. Si c’est le cas, il faut faire évacuer tous les détritus et les déchets susceptibles de les attirer. Il est fortement recommandé d’effectuer, si cela est possible la stérilisation de son animal. » Pourrait-on mettre en place des bancs dans le parc à proximité de la Place Île de France ? » A ussitôt demandé, aussitôt fait ! Deux bancs ont été installés en août dans le parc jouxtant la Place Île de France. Ainsi, les Tervillois du quartier pourront tranquillement prendre le frais lorsqu’il fait beau et chaud. Après avoir aménagé une aire de pétanque, la Municipalité installera également un espace jeux dès cette rentrée. ◗ « Avez-vous prévu de refaire l’Allée Elsa Triolet, qui est en mauvais état ? C ’est une préoccupation que les riverains de ce quartier ont souvent évoquée devant les élus venus à leur rencontre. Nous avons donc décidé de programmer la réfection de l’Allée Elsa Triolet avant la fin de cette année. Les habitants seront informés de la date des travaux par un courrier de la Municipalité. ◗ La Municipalité a souhaité faire plus encore et a passé, en janvier dernier, une convention avec le « Refuge de Bouba », situé à Ranguevaux, qui interviendra dans les quartiers de Terville, sur demande de la Police Municipale. ◗ Vous pouvez adresser vos questions par courrier à la mairie de Terville, à l’attention de la Direction de la Communication, ou par mail à : [email protected]. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 19 Éducation enchiffres >la rentrée Pour l’année scolaire 2008/2009, 315 enfants ont pris place sur les bancs des écoles élémentaires de Terville, 224 dans les écoles maternelles. À la satisfaction générale, l’Inspection Académique maintient tous les postes déjà mis à disposition. Crédits attribués par élève: En maternelle : 37� /élève pour les crédits de fonctionnement. 6 � /élève pour les sorties scolaires. En élémentaire : 29,85 � /élève pour les crédits de fonctionnement. 20 � /élève pour crédit de dotation rentrée scolaire. 6 � /élève pour les sorties scolaires. Classes découvertes Prise en charge par la Ville à raison de 50 % de la charge résiduelle d’une famille, limitée à un plafond de 114,34 �/élève. 20 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 À Terville, la fusion des écoles du quartier des Acacias s’accompagnera, à terme, d’un projet éducatif global V oilà plus d’un an que l’Éducation Nationale soumet, à la Ville de Terville, la proposition de fusion des Écoles maternelles Le Scarabée, La Farandole et de l’École élémentaire Marcel Pagnol, pour accompagner la restructuration du tissu scolaire sur le quartier des Acacias. De cette fusion résultera un groupe scolaire à 14 classes comportant 8 classes élémentaires et 6 classes maternelles. L’objectif visé par l’Éducation Nationale est de faciliter la transition entre l’école maternelle et l’école élémentaire. En 2007, la Municipalité s’est octroyée un temps de réflexion et surtout de concertation avec les parties concernées, à savoir les directeurs de ces trois écoles, directement concernés par ce changement. Pour étudier les différentes options envisageables, l’Inspectrice de la Circonscription de Thionville est venue à la rencontre du Maire de la commune, Patrick Luxembourger. Après une analyse soigneuse de la situation, la Municipalité a émit un avis favorable à cette fusion, sous réserve de certaines conditions, à savoir : la mise en place d’un projet éducatif global soutenu par l’Inspection Académique et l’accord préalable des enseignants concernés. Qui dirigera ce nouveau groupe scolaire ? La fusion des trois écoles du quartier des Acacias, souhaitée par l’Éducation Nationale, ne troublera pas la vie des Éducation enfants tervillois. Elle répond en fait à un objectif de répartition équitable des ressources d’enseignement attribuées au département. Elle passe donc par la suppression de deux postes de direction sur les trois qui existaient jusqu’alors dans ce quartier de Terville. Jean-Michel Delon, Directeur depuis de nombreuses années de l’École Marcel Pagnol, cumulait un poste d’enseignant et de direction à quarttemps. L’an passé, il avait émis le souhait de quitter Terville en 2008 pour trouver un poste de directeur à temps plein. Son expérience, sa connaissance des familles du quartier et sa force de proposition ont encouragé la Municipalité à lui proposer dans un premier temps l’élaboration d’un canevas d’actions pédagogiques entrant dans le cadre de cette fusion. L’un des points pertinents de ce rapport stipulait la décharge à temps plein jugée nécessaire pour mener à bien cette nouvelle tâche de direction du groupement scolaire. Une volonté Témoignage J.-M. Delon Êtes-vous favorable à cette fusion des écoles ? J.-M. Delon – Je le suis depuis le départ, mais je ne suis pas pour Jean-Michel autant rassuré. Delon On ne gère pas une école maternelle comme une école primaire, l’organisation et les tâches ne sont pas les mêmes. Mais le personnel est en place depuis de nombreuses années et je compte sur son aide et sa bonne collaboration. Quels changements cette fusion entraînera t-elle ? J.-M. D. – Aucun en particulier. Certains enseignants craignent que cette fusion se fasse au détriment des écoles maternelles, ce qui est faux. Je peux garantir que le fonctionnement, les programmes, les projets d’écoles et le règlement actuel ne changeront pas pour l’instant. Si les choses se modifient, cela se fera petit à petit avec l’aide de la Mairie. Mais pour cette rentrée, nous allons optimiser soutenue par la Ville de Terville qui souhaite, tout autant que les directeurs d’écoles d’une manière générale (voir Journal de Terville N°16), valoriser ce poste qui réclame un vrai statut. Jean-Michel Delon est donc aujourd’hui le nouveau directeur du groupement scolaire des Acacias. Qu’advient-il alors des deux autres directeurs des écoles maternelles ? Même si les réponses apportées à cette question ne sont, dans l’absolu, pas du ressort de la Mairie, l’équipe municipale souhaitait faire tout ce qui était en son pouvoir pour proposer des solutions d’accompagnement aux personnes concernées. Les conditions de mise en place du projet éducatif global Dans cette perspective de fusion, il est apparu essentiel à la Municipalité d’organiser la mise en place d’un projet éducatif novateur pour les groupes scolaires de la commune. >> l’existant. La seule vraie différence, c’est que je serai l’interlocuteur unique entre les parents, la Mairie, l’Éducation Nationale… et le groupement scolaire Marcel Pagnol. Si quelqu’un a besoin d’évoquer un problème quel qu’il soit, cela passera par moi. Quels sont les avantages d’une telle fusion ? J.-M. D. – Même s’il est très difficile de changer les méthodes de travail, le plus d’une telle fusion est d’harmoniser le fonctionnement des écoles. Chacun gardera son indépendance, mais je souhaite que nous arrivions à une certaine identité et que chacun se mette au service de cette nouvelle unité. Avec le temps et la bonne volonté de chacun, nous y arriverons, à condition que l’Éducation Nationale n’en profite pas pour supprimer des postes. Ce qui jouera également dans les années à venir, c’est ce que la Mairie mettra en place, notamment dans le domaine du périscolaire. Terville a une politique tournée vers l’école, cela me motive. Pour que la scolarité des enfants se passe bien et que les parents soient en confiance, mieux vaut travailler main dans la main. Le périscolaire L’accueil du matin est échelonné de 7h45 à 8h20. Il se fait à deux endroits distincts en fonction de l’établissement scolaire fréquenté. Pour les enfants inscrits dans les écoles Pomme d’Api et Le Moulin, l’accueil se fait dans la salle audiovisuelle de l’École élémentaire Le Moulin. Pour les enfants inscrits dans les écoles La Farandole, Le Scarabée et Marcel Pagnol, l’accueil se déroule dans la salle BCD de l’école Marcel Pagnol (bâtiment Gérard Philipe). Tarif forfaitaire : 35 €/Trimestre. Pour plus de renseignements ou pour toute inscription, contactez Mme Rogowski Linda du Service Scolaire de la Mairie de Terville au 03 82 88 43 95. Vous pouvez également transmettre votre demande directement par mail à l’adresse suivante : [email protected]. Notez que la cantine et l’accueil périscolaire du soir sont gérés par l’ATEJ. Renseignement et inscription au 03 82 34 14 14. La Ville de Terville ne gère pas ce service mais prend en charge une partie du financement pour les familles dont les enfants scolarisés en élémentaire participent à l’accueil du périscolaire du soir. Une participation financière qui a augmenté depuis la rentrée 2008. Pour un revenu mensuel compris entre 0 € et 1 143,75 € la participation passe de 1,99 € à 3 € par enfant et par jour. Pour un revenu mensuel compris entre 1 143,75 € et 1 906,25 € la participation financière passe de 1,07 € à 2,10 € par enfant et par jour. Pour un revenu mensuel compris entre 1 906,25 € et 2 858,44 € la participation financière passe de 0,46 € à 1,50 € par enfant et par jour. Pour être prises en charge, les familles doivent se rendre au Service Scolaire de la Mairie munies de leur dernière fiche d’imposition ou d’un justificatif de revenu mensuel. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 21 Éducation Le groupement scolaire Le Moulin Dans un souci de restructuration du tissu scolaire dans le quartier du Village, un premier groupement scolaire entre l’École élémentaire Le Moulin et l’École maternelle Pomme d’Api a été officialisé à la rentrée scolaire 2002/20003. Gilles Leleux, actuel directeur, témoigne : « Une école maternelle ne fonctionne pas comme une école élémentaire : le matériel, la gestion des ATSEM... Lorsque je suis devenu Directeur du groupement scolaire Le Moulin, j’étais un peu perdu. Fort heureusement, l’équipe en place à l’école Pomme d’Api tourne bien, ça me facilite la tâche. » Pour devenir Directeur d’école, les prétendants au poste ne reçoivent en effet qu’une formation administrative. « Pour le reste, on se forme sur le tas » ajoute Gilles Leleux. « Le point positif d’une fusion, c’est lorsque le Directeur obtient une décharge à temps plein. Cela lui permet d’avoir plus de temps pour s’investir dans ses missions. Encore faut-il avoir un vrai statut. La gestion d’un groupement scolaire ressemble de plus en plus à la gestion d’un établissement scolaire de type collège, mais nous n’avons pas encore acquis le statut et la légitimité que peut avoir un principal de collège. » 22 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 >> L’objectif de ce projet est d’assurer, à l’ensemble des enfants tervillois, bien évidemment la maîtrise des matières fondamentales nécessaires à l’entrée au collège mais également une réelle ouverture sur la culture et le sport et un accompagnement social adapté. Pour que ce projet pédagogique tienne la route, il faudra veiller à la fois à l’épanouissement de l’enfant à travers un programme pluridisciplinaire (alliant culture, sport, arts, langues vivantes, informatique…), à la cohérence pendant le temps scolaire et hors temps scolaire des activités proposées aux enfants par les partenaires associés à ce projet, à l’accompagnement approprié des enfants et familles en difficultés et à une latitude élargie pour les directeurs d’école leur permettant d’encadrer ce projet et leurs équipes et de gérer les moyens mis à leur disposition. Ce projet ambitieux pourrait être placé dans le cadre d’un partenariat actif entre l’Éducation Nationale, le milieu associatif, des intervenant professionnels et la commune. Mais avant de mettre en œuvre ce projet, la Municipalité souhaiterait d’abord établir un diagnostic répertoriant les moyens humains et matériels, les partenaires institutionnels et associatifs potentiels et le public visé. ◗ Place au sport ! Avec la semaine des 4 jours et le programme scolaire qui s’enrichit régulièrement, les enfants ont de plus en plus besoin d’une soupape pour leur permettre de souffler ou de se défouler. Le sport apparaît donc comme une discipline indispensable à l’équilibre des petits. La Municipalité met donc à disposition des écoles un éducateur qui interviendra tout au long de l’année. L’objectif ? Adapter les disciplines sportives à l’âge, au niveau, à l’habilité ou encore à la motricité de l’enfant, tout en permettant à l’instituteur d’acquérir un certain savoir-faire technique. L’éducateur anime les séances et apporte ainsi son soutien au professeur qui reste le seul responsable éducatif de sa classe. ◗ Brèves du secteur > CARNET Changement de Directeur à la Centrale de Cattenom Après six années passées à la tête du CNPE de Cattenom, Philippe Gaestel rejoindra Paris à la rentrée prochaine pour occuper les fonctions de Directeur des relations industrielles au siège d’EDF. Au-delà de ses responsabilités à la Centrale, Philippe Gaestel s’est particulièrement investi pour le développement économique local. Président de l’association de chefs d’entreprise « Entreprendre en Lorraine Nord » durant trois années consécutives, il a notamment permis au « Salon à l’Envers de Lorraine », organisé par l’association, de consolider sa dimension transfrontalière. Directeur délégué aux arrêts de tranche depuis un an, Stéphane Dupré La Tour lui succède. Ce polytechnicien de 39 ans, marié et père de quatre enfants, a notamment été de 2000 à 2006 le Conseiller « énergie » de Jacques Chirac à l’Élysée. Gilles Kuntz fait Maire Honoraire de Manom Après 19 années de mandat de Maire, Gilles Kuntz avait décidé de passer la main lors des dernières élections. Conseiller Municipal depuis 1977, Gilles Kuntz totalise plus de trente années au service de ses concitoyens. C’est donc tout naturellement que Jean Klop, son successeur à la mairie, a sollicité du Préfet sa nomination au titre de Maire Honoraire. Quand on sait que pour être élevé à ce rang, il faut cumuler au moins 18 années de fonctions municipales dans une même commune, on comprend que le Préfet n’a eu aucune hésitation pour prendre sa décision. Patrick Luxembourger, à la tête de Trans Fensch Succédant à Philippe David, Patrick Luxembourger est le nouveau Président du Conseil d’Administration de Trans Fensch. À ses côtés : Guy Kiefer, adjoint au Maire de Uckange, élu Vice-Président. Petit rappel. Trans Fensch, Société Anonyme d’Économie Mixte Locale, partenaire du groupe Transdev, c’est 302 salariés dont 213 conducteurs, 154 véhicules, 30 000 voyages par jour, un peu plus de 1 000 arrêts et 450 abribus, 4,6 millions de kilomètres commerciaux annuels, 35 communes et 180 000 habitants. Jean-Marie Blanchet, « Chef Sapeur-Pompier » Conseiller Général du Canton de Sierck les Bains depuis 1994, Jean-Marie Blanchet est le nouveau Président du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Moselle (SDIS). Départementalisé depuis 2000, le SDIS de Moselle représente 5 600 pompiers dont 600 professionnels répartis dans 291 casernes pour un budget annuel de 67 millions d’euros. > INFRASTRUCTURES Port d’Illange : vers une plate-forme multimodale ? Jean-Pierre Masseret l’a annoncé, Bertrand Mertz lui emboîte le pas, Philippe Leroy n’est pas contre et Patrick Weiten prend la main. Faire du Port d’Illange une véritable plate-forme multimodale combinant le fer, la route et le fluvial, à l’instar de celles d’Athus en Belgique ou de Bettembourg au Luxembourg, n’est pas en soi une idée nouvelle. Souvenezvous, c’était déjà une « priorité » pour Jean-Marie Demange qui parlait d’aménagement multimodal de « l’arc portuaire ». Mais aujourd’hui à droite comme à gauche, chacun s’accorde à dire qu’une telle infrastructure peut aussi participer à limiter la saturation de l’A 31. Reste à savoir si Illange peut l’emporter face aux ports de Metz ou de Frouard également en compétition. C’est l’État qui tranchera à l’automne en rendant public les conclusions de l’étude qu’il a commandée. Illange présente, par rapport à ses concurrents, l’avantage de disposer de 90 hectares de réserve foncière disponible et aménageable mais ne dispose pas d’une liaison routière à la hauteur d’un tel projet. Et revoilà posée la question des infrastructures routières du Nord Mosellan. Contournement Ouest de Thionville (COT) et A 32 semblent pour le moment oubliés, alors c’est du côté de la prolongation de la VR 52 vers le Port qu’une solution est recherchée. Une fois la décision prise, restera à boucler le financement d’un tel projet. Le temps des grands discours sera alors terminé pour laisser la place aux décisions politiques… à gauche comme à droite. Gare TGV de Vandières : se fera, se fera pas ? Le Président de la Région Lorraine a jeté un véritable pavé dans la mare devant le Conseil économique et Social de Lorraine en conditionnant pour la première fois la réalisation de la gare d’interconnexion TGV/TER de Vandières à la requalification de l’actuelle gare de Louvigny. Autrement dit, Vandières ne pourra se faire que si Louvigny trouve une nouvelle vocation. « C’est pas pour demain… » ont dû se dire les socio-pros du CES qui soutiennent ardemment ce projet. Un grand stade dans la Vallée de l’Orne ? Si politiquement ils ne sont pas toujours d’accord, Jean Kiffer, Maire d’Amnéville, et Patrick Abate, Maire de Talange, se retrouvent pourtant sur le projet de créer un grand stade de 30 000 places dans la Vallée de L’Orne. Si Jean Kiffer le verrait bien sur le site thermal et touristique d’Amnéville, Patrick Abate le planterait plutôt du côté du parc « Walygator », plus facile d’accès selon lui. C’est certainement celui qui trouvera les 80 millions d’euros nécessaires au projet qui déterminera le site d’implantation. En attendant, souhaitons que le FC Metz retrouve rapidement la L1. > TRANSFRONTALIER Franc succès pour la ligne 300 « Hayange-ThionvilleLuxembourg » La Transfensch et l’autocariste luxembourgeois Vandivinit viennent de publier les premiers résultats d’une enquête de fréquentation de la ligne « VilaVil » mis en service en mai dernier à destination des frontaliers. Le nombre de voyageurs quoti- dien est passé de 650 à 1600 en moins de trois mois, marquant ainsi une grande progression qui démontre l’utilité du service. 89 % des usagers sont d’ores et déjà des abonnés et 94 % des sondés déclarent prendre le bus pour se rendre à leur travail. Curieusement, près de ¾ des utilisateurs sont des femmes. à noter que parmi les suggestions des personnes interrogées pour améliorer le service, il est proposé d’augmenter le nombre de bus aux heures de pointe, de desservir les zones de la Cloche d’Or et d’Hespérange au Luxembourg et de pouvoir emprunter la BAU en cas de bouchons. Après quelques semaines la ligne « VilaVil » démontre toute sa pertinence. Enfin un plus incontestable dans le dossier de l’amélioration des conditions de transport des frontaliers qui doit encourager d’autres initiatives dans ce domaine. Esch-Belval : bientôt les premiers habitants C’est à la vitesse du TGV que le chantier de la ville nouvelle de Belval avance. 400 ouvriers s’y activent tous les jours aux côtés des costumes cravates et tailleurs des employés de la banque DEXIA. Et c’est à l’automne prochain que les premiers habitants prendront possession des 550 logements de la première tranche d’immeubles. à terme, ce seront plus de 5 000 résidents permanents que comptera le site. Pôle économique, centre culturel, université, commerce et services, quartiers résidentiels… Esch-Belval devrait accueillir quotidiennement près de 25 000 personnes à l’horizon 2020 dont un nombre important de frontaliers. Des frontaliers qui devraient être 20 000 de plus dans les 10 ans à venir. > ÉCONOMIE Réforme de la carte militaire : la Moselle perd 7 000 militaires Avec les fermetures programmées des bases militaires de Dieuze, Bitche et Metz qui perd entre autres sa fameuse B.A 128 de Frescaty, la Moselle paye cher la refonte de la carte militaire. D’ici à 2011, 1/3 des 25 000 personnels militaires et civils du département seront partis. Le 40e Régiment de Transmissions de Thionville tire son épingle du jeu et devrait même voir ses effectifs progresser d’une centaine d’hommes. Les compensations ? 10 millions d’euros, soit à peine 1,5 fois le Smic par emploi perdu. Une bien maigre consolation. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 23 L’invité du journal « Lorsque vous voulez faire quelque chose, vous aurez contre vous ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient faire le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire ». 24 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Patrick Want, Maire de Rochonvillers : « Je suis le VRP de ma commune ! » C elui qui cite Confucius sur sa lettre d’information destinée à la population de son village, c’est le nouveau Maire de Rochonvillers, Patrick Want. Le personnage est posé ! Patrick Want a une autre particularité, pas si courante finalement pour un édile de la république française. Il est belge, certes naturalisé Français depuis le 22 août 2003, mais ne reniant en aucune façon son pays d’origine. On retrouve d’ailleurs en lui ce que nous aimons chez nos voisins : ce presque quadragénaire est extraverti, chaleureux, volubile, doté d’un humour à toute épreuve et même parfois décalé, sans parler de sa pointe d’accent… Passionné par les nouvelles technologies, Patrick Want est branché en permanence à un « mini-ordinateurqui-fait-tout-même-le-téléphone », son bluetooth autour du cou. « Tout le monde a mon numéro de portable, il figure même sur la lettre d’information distribuée aux habitants de Rochonvillers. Mais j’éteins mon portable la nuit », prend soin de préciser ce grand gaillard en souriant largement. Patrick Want a l’habitude des questions car il intrigue. Comment, et surtout pourquoi, s’est-il fait élire maire par les habitants d’un village plus habitués, pour cette fonction, à des agriculteurs installés depuis des générations ? « C’est mon travail qui m’a amené en France. J’ai commencé ma carrière en 1991 dans une société de gestion de déchets implanté dans ma commune, Ciney (NDLR située en Région wallone, dans la Province de Namur). Au bout de trois ans, j’ai demandé ma mutation au Luxembourg. J’ai fait pendant quelques années 300 km aller-retour chaque jour. Puis j’ai rencontré ma future femme, française, qui travaillait au sein du service commercial de la société. On a trouvé plus pratique que je m’installe chez elle à Hussigny, près de Longwy. Rapidement, la maison est devenue trop petite, nous avons trois enfants. En outre, nous connaissions d’importants problèmes de voisinage avec le café d’à côté. C’est d’ailleurs parce que j’ai vécu des soucis de voisinage que je peux aujourd’hui être un bon médiateur à Rochonvillers ! Vous voyez, je vois toujours le côté positif des choses » s’amuse-t-il. « Nous souhaitions acheter une maison de belle taille et nous l’avons trouvée sur un site Internet à Rochonvillers. L’invité du journal Une maison ou plutôt une ruine puisqu’elle avait été dévastée par un incendie. Elle est en face de la mairie (Il n’y a pas de hasard !). Une fois ma famille et moi installés, j’ai voulu m’intégrer à la vie du village par le biais d’une association, « les Joyeux Ronchons ». J’avais fait 20 ans de bénévolat en Belgique et j’avais un goût de « reviens-y »... Grâce à cette association, j’ai sympathisé avec les Rochonvillois. Comme vous avez pu le constater, je suis d’un naturel extraverti, liant et pour tous dans le village, j’étais le fou qui a acheté la maison qui a brûlé ! » s’exclame en riant Patrick Want. S’engager pour les autres Pourquoi avoir souhaité être Maire à Rochonvillers ? « La Mairie ? C’est la cerise sur le gâteau de quelqu’un qui veut s’engager pour les autres. J’ai toujours été intéressé par la politique au sens « gestion de la ville ». J’assistais à tous les conseils municipaux de Rochonvillers, je donnais mon avis aux uns et aux autres. Progressivement, je suis devenu une personne « référente » et on fait appel à moi quand il y a des problèmes. Je suis un diplomate né. Vous saviez que les Belges font de très bons diplomates ? Vous avez déjà vu des Belges dans la rue ? Peu, parce qu’ils discutent beaucoup avant ! Pour les habitants du village, j’avais les qualités pour être maire. Au moment où sont arrivées les municipales de 2008, j’ai eu envie, avec d’autres Rochonvillois, de faire avancer le village. Il y avait de l’argent en banque et rien n’était jamais investi, ce n’est pas le but d’une commune de thésauriser ! En plus, Rochonvillers avait été un peu traumatisé par une affaire de corbeaux, un vrai « cloche-merle » ! Il fallait ramener la paix et la concorde au village. Nous avons constitué une liste avec des personnes de générations, d’horizons et de métiers divers et surtout qui n’avaient jamais encore participé à une aventure électorale, des personnes « vierges » de toutes responsabilités municipales… Le plus jeune a 20 ans et le plus ancien, 59 ans. Je voulais parmi nous un jeune qui sache parler aux autres jeunes du village et puisse nous traduire leurs besoins. En plus, il est bûcheron, c’est parfait pour gérer efficacement notre forêt aux côtés de notre doyen, retraité lui ! Deux femmes composent notre liste, nous n’avions pas plus de candidates malheureusement. L’une travaille dans le social et réactivera le CCAS à ce jour en sommeil. L’autre, 29 ans, gère un centre équestre. Elle s’occupe de la jeunesse. J’ai connu mon actuel premier adjoint dans l’association « Joyeux Ronchons ». Il est Rochonvillois depuis 20 ans et commandant de la caserne des pompiers. Un autre adjoint, dessinateur à la DDE, connaît bien l’urbanisme dont il a aujourd’hui la charge, c’est très utile pour nos futurs projets de développement. Nous comptons parmi nous un ingénieur d’origine luxembourgeoise, qui a de bonnes connaissances techniques et un retraité qui travaillait à la Sollac, un « factotum » en somme… J’ai récemment appris ce mot qui signifie « homme à tout faire » ! Il y a aussi une personne qui faisait partie de l’Association contre l’ennoyage et un écologiste. On a bouclé notre liste en deux semaines » explique le jeune Maire qui poursuit : « Si personne ne se présentait à ces municipales, nous devenions une annexe d’Angevillers ou d’Ottange. Bref, le village avait de toutes façons changé de physionomie : il y a plus de jeunes et de nouveaux habitants installés dans le récent lotissement. On est tous passé au premier tour. Nos débats au Conseil Municipal sont l’illustration de cette diversité, c’est très riche car nous ne sommes pas toujours d’accord, on apprend à se connaître ». « Quand ma famille, restée en Belgique, me demande pourquoi je me suis laissé tenter par cette aventure, je leur répond « c’est parce qu’un jour, je voudrais être Président de la République ! » ajoute-t-il avec un brin d’amusement. « D’ailleurs », continue-t-il, « si j’étais resté en Belgique, j’aurais souhaité devenir un jour Échevin ». De nombreux projets Patrick Want et son équipe ont d’importants projets pour Rochonvillers. L’un d’eux est la rénovation complète de la Rue Principale, qui est empruntée par de nombreux automobilistes sur la route vers le Luxembourg. Des ralentisseurs y sont nécessaires. Un projet de construction de lotisse- ments sur 27 hectares est à l’étude. Le fleurissement du village est également prévu. Un projet d’implantation de 13 éoliennes permettrait d’apporter des ressources financières non négligeables pour rénover le village. « Avec cet apport financier de 100 000 euros par an pendant 30 ans, nous pourrions être crédibles auprès d’une banque pour réaliser nos projets. Mon objectif ? Dans six ans, que Rochonvillers de demain n’ait plus rien à voir avec le Rochonvillers d’hier. Faire en sorte que les jeunes qui voudraient rester au village puissent s’y s’installer dans de bonnes conditions. J’aimerais aussi réaliser un city stade, pourquoi d’ailleurs ne pas accueillir chez nous une salle des sports décentralisée du Pays Haut ? » propose-t-il. « Vous savez, je me déplace beaucoup. Je me considère comme le VRP de ma commune et distribue ma carte de visite partout où je suis invité ». En dehors de la politique et de son métier, la comptabilité, Patrick Want a d’autres passions. L’informatique : « ma femme m’appelle Monsieur Gadget, j’ai toujours mon ordinateur sur moi ! C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité m’occuper des NTIC à la Communauté d’Agglomération Portes de France - Thionville où je suis assesseur ». L’Histoire : « j’adore l’Histoire de France en particulier. J’avoue être fasciné par de grands personnages comme Louis XIV, Napoléon Ier, De Gaulle et … Delors qui a la stature d’un Homme d’État ! ». Pour conclure ce portrait, une anecdote illustre assez bien la personnalité de ce jeune Maire. Sa lettre d’information aux Rochonvillois (baptisée D’Ruxweiler’s Zeitung, Rochonvillers en platt, un trait d’union entre les anciennes et les nouvelles générations de village), Patrick Want l’a également envoyée… à Nicolas Sarkozy, en lui précisant qu’il l’accueillerait bien volontiers à Rochonvillers si un jour un déplacement en Moselle était programmé… Et figurez-vous qu’il a reçu une réponse du Chef de Cabinet du Président de la République lui indiquant que son souhait était bien enregistré ! Alors qui sait, peut être un jour assisterons-nous à la rencontre entre un élu d’origine hongroise et un élu d’origine belge. C’est ça, la France. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 25 Nos voisins Interview Hassan Fadi Président de l’association « Catt’Mômes » à Cattenom En route pour la certification ISO 9001, « Catt’momes » se professionnalise pour le bien de ses petits Parce que, pour faire vivre une famille aujourd’hui, il est parfois nécessaire que les deux parents travaillent, l’accueil des enfants est devenu un service essentiel mais qui fait trop souvent défaut. Il est cependant des communes qui ont compris depuis longtemps que pour être attractives, elles doivent adapter leurs services aux besoins de leurs habitants. La Commune de Cattenom a emboîté le pas, suivie très rapidement par les autres communes de la Communauté de Communes de Cattenom et ses Environs (CCCE). En son sein, elle accueille l’association « Catt’mômes », remarquable, et très remarquée dans la presse locale, pour son application à la tâche. Une application raisonnée et réfléchie puisqu’elle se prépare à obtenir, d’ici quelques mois, la certification ISO 9001, « la garantie or ! » plaisante Hassan Fadi, son Président. Nous étions curieux de savoir comment un service d’accueil pour enfants perfectionnait sa mission. Nous sommes donc allés à la rencontre du Président Fadi, à l’écoute de son petit monde. 26 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Le Journal de Terville – Quelle est la particularité de « Catt’mômes » ? Hassan Fadi – Sa particularité, c’est que presque tous les salariés sont en CDI. Nous considérons la garde d’enfant comme un métier à part entière. Tout le monde a obligatoirement le BAFA. Ensuite, le personnel se forme constamment. « Catt’mômes » a un plan de formation avec un budget conséquent. Le JT – Quelles formations suivent les salariés ? HF – Tout tourne autour de l’enfant. « Comment gérer le temps de la pause déjeuner », c’est l’une des formations que nous avons suivie. Grâce à cela, nous arrivons à gagner au moins une demi-heure sur le temps consacré au repas. Ce temps que nous gagnons sera utilisé pour apprendre aux enfants à se laver les mains et les dents. « Se laver les dents », c’est le thème de la formation de la nouvelle saison qui démarre. Chaque formation nous permet d’apprendre aux enfants à acquérir plus d’autonomie en douceur, sans stress. Et puis pour avoir la certification ISO 9001, il faut un personnel formé, stable et motivé. Le JT – Sur quoi travaillezvous pour obtenir cette certification ? HF – Nous avons choisi plusieurs procédures sur lesquelles nous voulons être irréprochables. L’accueil du matin par exemple doit se faire systématiquement avec le même nom- Nos voisins >« Catt’mômes » en deux mots bre de salariés. Sur le plan administratif, nous devons également être très rigoureux afin que nos financeurs soient sûrs de nos résultats. Les procédures que nous sommes en train d’établir sont la garantie que les choses se passeront toujours de la même manière pour tout le monde. Elles ne laissent aucune place à l’improvisation. L’action produit toujours la même réaction ! C’est un gage de fiabilité pour les parents comme pour nos financeurs. Le JT – Comment élaborez-vous ces procédures ? HF – ça ne se fait pas du jour au lendemain. Nous nous professionnalisons depuis deux ans, étape par étape. Nous avons d’abord été audités par un cabinet spécialisé qui aujourd’hui nous suit et nous conseille. Tous les mois, les informations remontent en Comité de Direction et nous réajustons le tir. Il faut dire que nous accueillons de plus en plus d’enfants et tout ce qui était vrai il y a deux ans ne l’est plus forcément aujourd’hui. Le JT – Vous êtes victime de votre succès en quelque sorte ? HF – Absolument. Résultat : nous avons de moins en moins d’espace. C’est une ombre au tableau car nous devons refuser des inscriptions et ce malgré le fait que nos élus nous suivent. Deux salles de classes ont été mises à notre disposition à Cattenom pour l’accueil du soir. En 2009, nous gèrerons un nouveau site à Fixem, un centre périscolaire qui accueillera les enfants de Fixem mais aussi de Berg et Gavisse. Le JT – Comment réagissent les parents et les enfants à tant d’efforts ? HF – Les parents sont rassurés. Ils en oublient même que c’est une association, ils pensent que c’est l’école. Les enfants sont très réceptifs à l’apprentissage qui devient presque naturel. Ils sont apaisés. Ils passent bien souvent plus de temps avec nous qu’avec leurs parents. Il est donc essentiel qu’ils se sentent bien, c’est notre principale préoccupation. ◗ « Catt’mômes » est une association qui couvre tous les besoins périscolaires et extrascolaires des familles sur cinq sites différents : Cattenom-Sentzich, Breistroff-la-Grande, Rodemack, Puttelangelès-Thionville et Mondorff-les-Bains. Elle compte quelque 250 adhérents, 250 familles qui représentent environ 500 enfants. « Catt’mômes » emploie 36 personnes, affectées aux secteurs enfant (accueil périscolaire, mercredis récréatifs, centres aérés, vacances scolaires), jeune (club ado) et animation famille. Son budget annuel s’élève à 1,1 million d’euros. La gestion de cette association, la plus grande de Cattenom, est confiée aux parents. Une volonté des élus qui ne siègent qu’au Conseil d’Administration. L’équipe de bénévoles est composée de 6 personnes : Hassan Fadi le Président ; Véronique Clausier la Vice-Présidente ; Martial Veidig le Trésorier ; Richard Schipucci le Vice-Trésorier ; Estelle Chaudron la Secrétaire ; Dominique Cuny la Vice-Secrétaire. Un président investi Hassan Fadi est le Président de « Catt’mômes » depuis mars 2006. Pour lui, l’associatif c’est une seconde nature. Vice-Président de la Crèche de Cattenom pendant plusieurs années, il est également membre d’une association cattenomoise baptisée « les AJTÉS » qui organise chaque été une fête familiale avec barbecue et concert. « J’aime suivre la vie de mes enfants et participer à la vie de ma commune » explique t-il. C’est également le Président de l’Amicale du Personnel de la Ville de Terville, pour laquelle il gère l’ensemble du service informatique au quotidien. Il vit à Cattenom avec son épouse et ses deux fils : Louis 7 ans et Mehdi 3 ans. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 27 Nos voisins © Département ministériel des sports-Luxembourg Kim Kirchen. Les incroyables héritiers de © Département ministériel des sports-Luxembourg Fränk Schleck et à gauche, Jeannot Krécké. Charlie Gaul L C’est historique pour le Luxembourg : Les frères Schleck et Kim Kirchen viennent d’entrer dans l’histoire de la Grande Boucle par la grande porte e Président de la Fédération du Sport Cycliste Luxembourgeois exulte sur son blog : « Le cyclisme luxembourgeois écrit depuis quelques années et continue d’écrire la plupart des plus belles pages de la chronique sportive au Grand Duché ! On est même tenté de prétendre que cette année 2008 sera une année historique pour le sport le plus en vue dans notre petit pays… ». Avec Kim Kirchen et les frères Schleck parmi les dix favoris du Tour de France 2008, le Luxembourg est le seul pays à aligner trois coureurs pouvant prétendre au maillot jaune. Un de leurs points communs : un talent génétique… Tous trois sont en effet issus de familles de fameux cyclistes. Portraits L’ambitieux Kim Kirchen Vainqueur du Paris-Bruxelles 2003, du Tour de Pologne 2005 et de la Flèche Wallonne 2008, classé 7e à l’édition 2007 du Tour de France et 28 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 vainqueur d’étape, on dit de Kim Kirchen qu’il est un cycliste complet, grimpeur, rouleur et sprinteur ! Comme souvent au Luxembourg, le vélo est une affaire de famille… Le grandpère et le père de Kim Kirchen étaient cyclistes professionnels, son oncle Jean s’est classé 5e au Tour de France de 1948… une hérédité à laquelle il a visiblement décidé de faire honneur dans ce Tour de France. Les frères Schleck : bon sang ne saurait mentir Dans la famille Schleck, je demande le grand-père Augustin, coureur professionnel… Et puis le père Johnny, 66 ans aujourd’hui, figure du cyclisme luxembourgeois dans les années 60 et 70, aux côtés notamment de Luis Ocana. Johnny Schleck a été double champion du Luxembourg en 1965 et 1973 et s’est classé 6 fois parmi les 50 premiers du Tour de France en 7 participations. Deux de ses fils sont aujourd’hui dans la course au maillot jaune : Fränk, le brun, 28 ans, et Andy, le blond, 23 ans. Le père s’est trouvé Nos voisins une place de chauffeur VIP sur le Tour pour ne pas les perdre de vue ! Champion du Luxembourg en 2005, une étape du Tour de France 2006 à son actif (celle de l’Alpes d’Huez s’il vous plaît !) 3e à Liège-Bastogne-Liège et 1er du Tour d’Émilie en 2007, 3e à Liège-Bastogne-Liège et 2e du Amstel Gold Race en 2008, Fränk Schleck est un coureur qui sait se faire mal. Excellent grimpeur, à l’aise en haute montagne grâce à un gabarit léger, il a la caractéristique de pédaler plus vite que ses rivaux : soit 5 ou 6 coups de pédale de plus par minute ! En Lorraine, on le connaît et le suit depuis longtemps. On se souvient notamment de sa victoire sans appel à la « Polybriotine » (une course qui se déroule à Briey) il y a une dizaine d’années. Il était alors Junior. Andy Schleck, surnommé « le surdoué », a déjà un palmarès impressionnant pour un jeune homme de 23 ans : 2e du Tour d’Italie et 4e du Tour de Lombardie en 2007, 4e de Liège-Bastogne-Liège en 2008, il est lui aussi un excellent grimpeur. Toujours avec les meilleurs en montagne et jamais lâché, Andy suscite aussi la comparaison avec Charlie Gaul ! Le Tour de France 2008 est son premier Tour de France. Leur Tour de France 2008 C’est Kim Kirchen qui démarre sur les chapeaux de roue. Il roule dans l’équipe cosmopolite de Team Colombia qui ne compte pas moins de sept nationalités sur ce Tour 2008 (17 au sein de l’effectif global). Le Rameldangeois a fêté ses 30 ans au déAndy Schleck. but du Tour et ça lui réussit ! Il s’est d’abord glissé dans le Maillot Vert lors de son arrivée à Saint Brieuc le 6 juillet, puis dans le Maillot Jaune le 10 juillet à son arrivée à Super-Besse ! Sacré performance du Luxembourgeois, qui impressionne par sa régularité, sa rigueur et son sérieux. Kim Kirchen est entré dans le club très fermé des porteurs de maillots jaune… 50 ans après le grand Charlie. Kim Kirchen perdra ses deux Maillots à l’issue de l’étape Pau-Hautacam du 14 juillet. Les frères Schleck roulent sous les couleurs de la CSC-Saxo, une équipe « monstrueuse » par la qualité des coureurs qui la composent. Tout comme pour leur compatriote Kim Kirchen, c’est l’ascension de Super-Bresse qui révèle les frères Luxembourgeois. Fränk obtient la 4e place de l’étape, tandis qu’Andy est retardé par la chute de Schumacher, puis par des ennuis mécaniques. Entre le Tourmalet et Hautacam, Fränk n’est plus qu’à une petite seconde du Maillot Jaune, l’Australien Cadel Evans. Andy, dans cette ascension d’Hautacam, a concédé 8 minutes. Embrun – Prato Nevoso. Cette étape de 183 kilomètres en montagne (avec une dernière portion baptisée « route de la foi », ça ne s’invente pas), elle est pour eux, les frères grimpeurs. La CSC veut « Fränck en jaune » et elle l’aura ! Le « rêve de gosse » de Fränk s’exauce enfin : ce 20 juillet, il prend la tête du Tour de France, grâce au travail acharné et à la stratégie de ses co-équipiers, et en particulier de son frère qui ne ménage pas sa peine pour lui. Ce 20 juillet est à marquer d’une pierre jaune pour les frères Schleck et le Luxembourg ! Kim Kirchen n’est qu’à 2’48’’ de son compatriote. 22 juillet, les 10 premiers se marquent au « maillot » et s’observent. C’est un Français qui tire son épingle du jeu en gagnant la 16e étape mais le Maillot Jaune reste sur les épaules du Luxembourgeois. 23 juillet, l’Espagnol Carlo Sastre, co-équipier de Fränk Schleck, gagne l’étape Embrun – Alpes d’Huez et s’empare du Maillot Jaune. © Département ministériel des sports-Luxembourg La CSC se réjouit que le « maillot reste dans la famille ». Andy Schleck, très à l’aise dans la montée finale, est sur la 3e marche du podium, belle récompense pour celui qui se démène comme un beau diable pour le bien de son équipe et de son frère depuis le début de ce Tour de France. À l’issue de cette 18e étape, Fränk Schleck est 2e à 2’3’’ de l’Espagnol. Andy Schleck est 5e à 2’15’’, tout comme le 10e ! Andy Schleck, 1er du classement des jeunes, est la révélation de ce Tour. Kim Kirchen est classé 20e, à seulement 6’ du Maillot Jaune espagnol. 24 juillet, drôle d’étape (Bourg d’Oisans – Saint Étienne) pour la CSC et les frères Schleck… Les douanes françaises ont procédé à un contrôle inopiné de la voiture de Johnny Schleck et celle d’un journaliste luxembourgeois, ami de la famille. Ils n’y ont rien trouvé. « Mes fils sont propres » a déclaré, révolté, le père. À l’issue de cette 18e étape, Fränk Schleck est 2e au classement général, à 1’24’’ de Carlo Sastre. Kim Kirchen est 11e, à 8’35’’ du premier. Andy Schleck le talonne, il est 12e à 10’04’’ du Maillot Jaune. 26 juillet, c’est l’épreuve du contre-lamontre de Saint-Amand-Montrand, un chrono de 53 kilomètres. Kim Kirchen démontre une fois de plus son savoir-faire dans ce type d’épreuve. Après le contre-la-montre de Cholet qu’il avait littéralement survolé (il est arrivé second), il arrive 3e à cette 20e étape, à 1’01’’ de l’Allemand Schumacher. Cet excellent score lui permet de remonter dans le classement général : il est désormais 8e. Ce n’est pas le cas de Fränk Schleck qui passe de la 2e à la 6e place… 27 juillet, l’arrivée sur les ChampsÉlysées ne révèle aucune surprise de dernière minute. L’Espagnol Carlos Sastre, co-équipier des frères Schleck, conserve le Maillot Jaune. Au classement général, Fränk Schleck est 6e (à 4’28’’), Kim Kirchen est 8e (à 6’55’’) et Andy Schleck est 12e (à 11’32’’). ◗ Kim Kirchen et Fränk Schleck auront, chacun leur tour, porté le mythique Maillot Jaune. Andy Schleck, particulièrement remarqué dans les étapes de montagne, endosse le Maillot Blanc des meilleurs jeunes. Du jamais vu au Luxembourg ! Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 29 Nos voisins Interview Jeannot Krecké Jeannot Krecké, Ministre de l’Économie, du Commerce Extérieur et des Sports du Luxembourg, témoigne dans notre Journal de l’enthousiasme de tout un pays pour ses trois champions. Le Journal de Terville – Vous étiez l’invité du Journal de Terville pour rendre un hommage à Charly Gaul, le grand champion cycliste luxembourgeois, disparu il y a plus de deux ans. Aujourd’hui, l’actualité est plus souriante pour le cyclisme luxembourgeois. Parlez-nous de cette fameuse relève qui fait en ce moment des étincelles au Tour de France : trois Luxembourgeois comptent parmi les favoris de ce Tour 2008, quelle fierté pour votre pays ! Le Ministre Jeannot Krecké - Oui, c’est vrai, nos trois coureurs engagés sur le Tour de France cette année, Kim Kirchen, Andy et Fränk Schleck font vraiment honneur non seulement au cyclisme luxembourgeois mais au pays tout entier. D’ailleurs l’engouement populaire que suscitent leurs belles prestations sur le Tour en est la meilleure illustration. On a attendu 50 ans pour voir à nouveau un coureur luxembourgeois, en l’occurrence Kim Kirchen, vêtu du fameux maillot jaune et, qui sait, d’ici la fin du Tour on dira peut-être qu’on aura dû attendre 50 ans pour voir à nouveau un coureur luxembourgeois gagner le Tour, car Fränk Schleck, après avoir été si bien placé au général à une seconde, il faut s’imaginer cet écart, vient de faire le saut et a endossé le maillot jaune comme relève de Kim Kirchen. Croyez-moi, nous sommes survoltés,…. et resterons attachés aux jours à venir. Fränk peut actuellement briguer une place sur le podium à Paris, tout le Luxembourg et le Ministre des Sports en premier lieu en sont très fiers, c’est certain ! 30 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Le J.T. - Comment expliquez-vous une telle réussite des sportifs luxembourgeois ? J.K. - Comme le Luxembourg est un petit pays, tant sur le plan de la superficie que de sa population, les sportifs de niveau mondial restent l’exception, que ce soit en cyclisme ou dans d’autres sports, d’ailleurs. Au Luxembourg, on ne naît pas « champion », c’est à la force du travail et parfois du caractère qu’on sait se forger la mentalité d’un gagneur et devenir un grand champion sportif. Le talent inné, ou transmis de génération à génération, comme dans le cas de nos meilleurs cyclistes actuels, peut bien sûr servir. Trop souvent faut-il encore pour cela délaisser les études au bénéfice du sport et « s’exiler » du pays très jeune pour réussir une carrière de sportif de très haut niveau, voilà pourquoi nous nous efforçons de parfaire notre système de « sports-études » pour permettre à nos meilleurs jeunes sportifs de mieux concilier sport et études. Le J.T. - Les Luxembourgeois sont-ils aussi passionnés que les Français par le Tour de France et comment cela se traduit-il ? J.K. - Oui, depuis toujours le Luxembourg a été intimement lié à l’histoire du Tour de France et cette passion ne s’est jamais éteinte depuis plus d’un siècle. Faut-il rappeler que ce fut un Luxembourgeois, en l’occurrence Alphonse Steines, qui, en tant qu’assistant de Henri Desgranges au début du siècle dernier, fit rentrer dans le Tour la haute montagne en allant explorer les Pyrénées en 1909 pour faire passer les coureurs par le fameux Tourmalet dès 1910 ? Notre compatriote François Faber fut le premier coureur étranger à remporter le Tour en 1909, même si on ne connaissait pas Faber au Luxembourg à cette époque-là. Nicolas Frantz, par deux fois, l’imita en 1927 et 1928, puis les Clemens, Majerus, Kirchen, Goldschmit et autre Diederich prirent la relève en remportant de nombreuses étapes et en portant le maillot jaune à l’occasion. Finalement Charly Gaul enthousiasma tout le Luxembourg à travers sa victoire dans le Tour en 1958. Un demisiècle plus tard, ce sont les Kirchen et Schleck qui ravivent cette même liesse populaire. Si en France on met souvent en exergue le côté festif du Tour en prétendant que « quand le Tour passe, toute la France est sur le pas de la porte », au Luxembourg, on a plus tendance à s’intéresser au côté vraiment sportif de l’événement à travers les résultats de nos rares participants. Enfin, je me permets de rappeler aussi que la Ville de Luxembourg est la seule ville non-française qui a eu le privilège à ce jour d’organiser à deux reprises déjà le grand départ du Tour en 1989 puis en 2002. Le J.T. - Avez-vous en projet de rencontrer Kim Kirchen et les frères Schleck après le Tour de France ? Qu’avez-vous envie de leur dire au nom des Luxembourgeois ? J.K. - Oui, bien évidemment, je compte les rencontrer tout de suite après le Tour pour les féliciter, si cela ne s’est déjà fait à l’occasion d’un saut que j’entends éventuellement faire à Paris. Ensuite, je les verrai lors du critérium cycliste organisé en Ville de Luxembourg le 30 juillet prochain, à l’occasion notamment du 50e anniversaire de la victoire de Charly Gaul dans le Tour. J’aurai envie de leur dire tout simplement : BRAVO ! Bravo pour les performances sportives qu’ils auront réussies, bravo aussi pour la notoriété qu’ils auront apportée au Luxembourg, car n’oublions pas, pendant trois semaines, ils – et avec eux le Luxembourg – auront été à la une de l’actualité à travers le monde, le Tour de France étant couvert par la télévision dans 185 pays autour du globe. Et il ne faut pas oublier que nos trois champions ont cet autre rendezvous majeur à Beijing aux Jeux Olympiques et, sans nulle prétention exagérée, ils ont chacun la carrure sportive pour nous faire espérer, pour nous surprendre avec un exploit. ◗ dossier Aller bosser, l’enfer des frontaliers « L’A 31, je la connais par cœur. 40 km le matin, 40 km le soir. On sait où on va mais on ne sait jamais à quelle heure on arrive. Nous sommes le 9 juin, il est 18h57, j’ai fait 300 mètres en 40 minutes. Voilà, c’est mon quotidien. Un accident et tout est bloqué. Une fois de plus, je ne pourrai pas aller chercher mes enfants à 18h chez leur nourrice. Quitter spécialement mon travail une heure avant n’aura pas été suffisant. Si tout va bien, je serai à la maison à 20h30. » (Voir encart : « S.O.S d’un terrien en détresse ».) O n a beaucoup parlé et écrit sur le phénomène des travailleurs frontaliers dans notre région, en termes de flux, d’économie, de chiffres, de statistiques et de niveau de vie aussi. Parler de l’enfer du frontalier heurtera peut-être ceux qui donneraient cher pour finalement galérer un peu dans les embouteillages mais avoir un niveau de vie plus décent. Oui mais voilà, ce n’est pas une si petite galère que de se rendre quotidiennement sur le territoire grand-ducal. Et si hier les salaires qui y étaient pratiqués pouvaient rendre envieux les « non frontaliers », aujourd’hui la réalité est bien différente. Les salaires sont certes plus élevés qu’en France, mais l’écart n’est plus aussi manifeste qu’il l’était il y a seulement 10 ans. Notre intention, cependant, n’est pas de faire pleurer dans les chaumières sur la situation Ce que les frontaliers y gagnent Si les frontaliers souffrent chaque jour en silence, c’est pour une seule raison : ils gagnent indéniablement mieux leur vie au Luxembourg qu’en France. Et les « non frontaliers » vous le diront : « Leurs salaires justifient cette difficulté quotidienne ». « Moi, je n’arrive pas à joindre les deux bouts, je donnerais cher pour galérer un peu dans les embouteillages mais avoir un niveau de vie décent ». « Le stress ? Je le vis tous les jours dans des frontaliers, mais de traduire leur quotidien grâce à leurs témoignages. Après tout, serions-nous prêts à vivre ce stress : A 31 saturée, trains surchargés, bus prisonniers des bouchons, pour les 72 000 travailleurs frontaliers lorrains qui traversent quotidiennement la frontière, travailler au Grand-Duché perd chaque jour un peu de son charme. Depuis 20 ans, la mobilité de la main d’œuvre augmente constamment dans la Grande Région ; les statistiques annoncent 5 000 frontaliers lorrains de plus en une année seulement. Le marché de l’emploi luxembourgeois est tout particulièrement prospère, c’est même pour bon nombre de frontaliers le seul endroit où ils peuvent aujourd’hui trouver du travail. Dans les prochaines années, la barre symbolique des 100 000 travailleurs frontaliers lorrains (source : Statec) pourrait être atteinte notamment avec le développement du site de Belval. Les chiffres sont là, impressionnants, voire affolants au regard des actions envisagées par les pouvoirs publics français et luxembourgeois pour développer des infrastructures capables d’absorber une telle augmentation du trafic. Car même si les décideurs politiques déclarent plancher âprement sur le sujet, la prise de conscience collective est bien trop récente pour permettre, à court terme, d’améliorer la situation. Nous sommes allés à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui inlassablement franchissent la frontière pour gagner leur vie. Une vie gouvernée par le stress. Le stress de devoir chaque jour, à peine la journée démarrée, courir après le temps pour rattraper celui perdu dans cet immense désordre. mon usine, je ne me plains pas pour autant ». Ils n’ont évidemment pas tort et les chiffres en témoignent. Le salaire brut moyen européen est de 29 540 euros par an. La France se situe en dessous de cette valeur avec un salaire moyen de 28 068 euros. Le Luxembourg lui dépasse en effet largement la moyenne avec un salaire moyen de 38 442 euros (source : Eurostat 2003). les moins bien payés de tous. Même si le niveau salarial luxembourgeois est sensiblement plus élevé que celui constaté à l’intérieur de l’hexagone, il n’empêche que les frontaliers français gagnent en moyenne 2 356 euros contre 2 657 euros pour les frontaliers allemands et 2 717 euros pour les frontaliers belges. Le salaire moyen d’un luxembourgeois peut lui varier de 3 000 à 4 857 euros par mois pour un fonctionnaire. Tout n’est cependant pas si rose. Une étude de l’État luxembourgeois met en évidence le fait que parmi les travailleurs frontaliers, les Français sont Autre avantage pour le frontalier : les allocations familiales. La différence se fait dès la première Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 31 32 dossier l’enfer des frontaliers naissance puisqu’en France, les familles doivent attendre leur second enfant pour toucher leur première allocation familiale. Au Luxembourg, leur montant s’élève à 185 euros dès le premier enfant et passe généreusement à 440 euros à l’arrivée du deuxième. Les Français, eux, ne touchent pas plus de 120 euros pour deux enfants. Au montant des allocations familiales s’ajoute l’allocation d’éducation qui peut varier de 242 à 485 euros en fonction de l’activité professionnelle et des revenus. Cette allocation est souvent le relais du forfait mensuel versé aux bénéficiaires d’un congé parental. Congé de 6 mois à temps plein ou 12 mois à temps partiel, au choix, qui peut être pris juste après le congé de maternité. L’indemnité s’élève à 1730 euros environ pour un temps plein ou 889 euros pour un temps partiel. Ajoutez enfin au package une allocation de rentrée scolaire, versée une fois par an aux enfants de plus de 6 ans et d’un montant au moins égal à 113 euros. Il faut toutefois s’armer de patience pour toucher certaines prestations. La mise en route d’un dossier relève parfois du parcours du combattant. Enfin côté impôt, le frontalier tire aussi son épingle du jeu. D’après une étude de l’OCDE sur les impôts en 2004, pour un frontalier célibataire qui travaille au Luxembourg, les charges fiscales nettes s’établissent à 22,7 % contre 26,7 % en France. L’écart est plus flagrant pour les familles puisque pour un couple marié avec deux enfants et un seul revenu, le taux peut même devenir négatif au Grand-Duché alors qu’en France, il s’élève dans ce même cas de figure à 15,1 %. Vu sous cet angle, c’est certain, travailler au Luxembourg c’est un peu comme décrocher le jackpot. Mais si l’on tire certains avantages à aller travailler au Luxembourg, il y a toutefois un prix à payer. 32 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 « S.O.S d’un terrien en détresse » Guillaume, 33 ans, paysagiste à Bridel-Luxembourg. ça arrive au moins une fois par semaine. C’est la fin de journée et Guillaume appelle sa femme : « ne m’attendez pas pour manger, je suis coincé dans un bouchon et je ne sais pas combien de temps ça va encore durer. ». À la maison l’attendent également ses deux petites filles. Quand il a quitté son domicile ce matin, elles dormaient encore. Elles dormiront probablement aussi lorsqu’il arrivera enfin chez lui ce soir. Huit ans que ça dure. Huit ans qu’il fait le trajet quotidiennement. Huit ans que rien ne change. Sur une feuille de papier, dans la solitude d’un soir de grand bouchon, il écrit un petit morceau de son quotidien. « Si travailler au Luxembourg est un avantage financier, c’est aussi et surtout un stress au quotidien.» L’A 31, je la connais par cœur. 40 km le matin, 40 km le soir. On sait où on va mais on ne sait jamais à quelle heure on arrive. Nous sommes le 9 juin, il est 18h57, j’ai fait 300 mètres en 40 minutes. Voilà, c’est mon quotidien. Un accident et tout est bloqué. Une fois de plus je ne pourrai pas aller chercher mes enfants à 18h chez leur nourrice. Quitter spécialement mon travail à 17h n’aura pas été suffisant. Si tout va bien, je serais à la maison à 20h30. Et pourtant aujourd’hui il ne pleut pas, il ne neige pas, il n’y a pas de grève, pas non plus de douaniers qui font du zèle au poste frontière ! Alors pourquoi ça ne roule pas ? Je finis par apprendre, par l’intermédiaire d’un proche, lui aussi coincé dans cet enfer, qu’un accident s’est produit en France à hauteur de Thionville. Je suis malheureusement toujours sur le territoire luxembourgeois mais fort heureusement pas dans l’accident. C’est ma seule consolation. Parce que nous y pensons tous à l’accident, nous en voyons tellement se produire juste devant nos yeux. Le danger est omniprésent ; entre le camion lancé à vive allure et que rien n’arrête, la voiture qui freine en urgence, la moto qui se faufile pour échapper à la collision. Il y a tellement de véhicules sur cette autoroute. Il suffit d’une voiture avec de mauvais pneus, un peu de pluie et surtout pas assez de distance de sécurité et c’est l’accident assuré. Le pire, c’est l’hiver avec l’augmentation du fret pour les fêtes de fin d’année ou les périodes de vacances avec les étrangers et leurs caravanes. Alors que faire ? Faire attention ? Fixer les feux de stop de la voiture de devant ? L’hiver j’ai les yeux qui fatiguent et même avec une bonne voiture je me dis qu’un jour, c’est sûr, je n’y échapperais pas. Parfois je me réveille en sursaut au beau milieu de la nuit avec toujours la même image en tête : le rouge des feux arrières des voitures qui se rapprochent dangereusement. Tout le monde freine brusquement, sauf moi. Je n’arrive pas à m’arrêter… 19h21, j’ai dû faire à peine un kilomètre de plus que tout à l’heure. Il fait une chaleur harassante. Tout le monde sort de son véhicule. Pour un peu on se croirait un jour de départ en vacances sur l’Autoroute du Soleil au péage de Fréjus ! La différence c’est que demain, je ne serai pas au bord de la mer mais sur cette même autoroute, pour au moins une heure de route le matin, une heure de route le soir, s’il n’y a pas d’accident. Une route qui leur coûte… Avec la flambée des prix du baril de pétrole, c’est le budget « carburant » des frontaliers qui prend un sérieux coup de chaud. Christophe et Audrey travaillent tous les deux au Luxem- bourg. Des problèmes d’argent, ils n’en ont pas. Pourtant ils commencent à trouver la note un peu salée. « J’ai fait le calcul. Je consomme un plein et ¼ chaque semaine pour me rendre sur mon lieu de travail et mon épouse aussi. 33 dossier l’enfer des frontaliers Sur les 140 000 frontaliers (Allemands, Belges et Français confondus) qui se rendent chaque jour au Luxembourg, 93 % utilisent leur voiture. Comprenez aussi que 7 % seulement préfèrent le train et le bus pour se rendre sur leur lieu de travail. ” Je travaille de nuit et elle de jour, impossible donc de faire du co-voiturage » explique Christophe. « Dans le mois, cela me coûte environ 750 euros. 5 000 francs, c’est plus parlant ! ». Une somme à laquelle vient bien souvent s’ajouter le prix d’une place de parking, si vous ne pouvez profiter de l’offre de stationnement gratuit proposée dans les « parks and ride » implantés en périphérie du centre et aux abords des points stratégiques. Une place de parking à Luxembourg coûte entre 0,8 et 1,5 euro de l’heure chaque jour, soit en moyenne 200 euros pour un mois. (Voir encart : tableau comparatif des trois moyens de transports à la fin de ce dossier). Un coût exorbitant et qui paraît même rédhibitoire au regard des 75 euros dont s’acquittent chaque mois les frontaliers qui empruntent le train ou le bus. Malgré cela, selon le Conseil Économique et Social de la Grande Région, sur les 140 000 frontaliers (Allemands, Belges et Français confondus) qui se rendent chaque jour au Luxembourg, 93 % utilisent leur voiture. Comprenez aussi que 7 % seulement préfèrent le train et le bus pour se rendre sur leur lieu de travail. C’est beaucoup et c’est bien peu ! Le marché du travail luxembourgeois D’une manière générale, l’économie luxembourgeoise a connu une forte croissance entre 1985 et 2008. Selon les derniers chiffres publiés par le Statec, le taux de croissance de l’emploi salarié intérieur au Luxembourg ne cesse d’augmenter et passe en moyenne annuelle, de 4,1 % en 2006 à 4,6 % en 2007. En plus de vingt ans, l’emploi intérieur est donc passé de 160 000 à 325 000 travailleurs. Une croissance qui profite à l’économie lorraine qui a, par exemple, vu son taux de chômage perdre un point en un an, passant de 8,8 % en 2006 à 7,7 % en 2007 (Est Républicain du 25/06/08). Le taux du chômage au Luxembourg au mois de mai dernier s’élevait à 4,1 %. Le marché du travail luxembourgeois est un marché atypique dans la mesure où 44 % des salariés sont des frontaliers. Si on y ajoute les étrangers résidant au Luxembourg, les travailleurs non luxembourgeois constituent 70 % de la main d’œuvre occupée sur le territoire national luxembourgeois. La main d’œuvre autochtone ne pouvant faire face à elle seule à cette incroyable croissance. Fin janvier 2008, plus de 142 500 salariés frontaliers travaillaient au Luxembourg, dont 51 % venant de France. En ce qui concerne les nouveaux emplois créés, la part des frontaliers est en constante évolution depuis quelques années et atteint aujourd’hui plus de 73 %. Une publication du Statec datant de juillet 2007, montre que les créations de postes profitent plus aux frontaliers qu’aux résidents. Une étude de l’Agape (Agence d’urbanisme de l’agglomération du pôle européen de développement), avance que d’ici 2050 le nombre de travailleurs frontaliers dépassera le nombre de résidents. Dans certains secteurs de services, comme le secteur financier, presque 50 % des salariés sont des frontaliers. Le plus grand contingent des frontaliers travaillant dans le secteur financier est constitué par les frontaliers habitant en France. Selon les chiffres de l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS), le contingent français dans ce secteur est celui qui s’accroît le plus rapidement (presque 12 % par année), suivi des frontaliers venant d’Allemagne (+ 7,2 %) et de la Belgique (+ 6 %). Si l’épine dorsale de l’économie luxembourgeoise était encore la sidérurgie dans les années 60 (n’oublions pas que les premiers frontaliers accueillis par le Luxembourg furent ceux qui, ayant perdu leur travail dans la sidérurgie ou les mines en Lorraine, ne voulaient pas quitter leur maison, leur région), les nouveaux secteurs du tertiaire sont devenus le moteur de l’économie. Aujourd’hui, le secteur industriel n’occupe plus qu’environ 11 % du total des travailleurs salariés au Luxembourg. Source : www.ogbl.fr Alors pourquoi ? Pourquoi les frontaliers s’entêtent-ils chaque matin, alors qu’utiliser sa voiture coûte de plus en plus cher et que l’A 31 s’engorge au premier coup de frein, à privilégier le transport individuel aux transports collectifs ? La réponse vient du vécu. Dans la peau d’un frontalier Pour comprendre pourquoi 93 % des frontaliers préfèrent leur voiture, nous avons donc décidé de tester les deux modes de transport en commun existants au Luxembourg : le train et le bus. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 33 34 dossier l’enfer des frontaliers >> Chacun cherche son train Il est 7h50 en gare de Thionville. Nous sautons in extremis dans le train très fréquenté qui nous permettra d’arriver à Luxembourg gare à 8h16. Certains d’entre nous n’ayant pas le réveil « ponctuel », nous avons bien failli le manquer… Premier constat : la panne de réveil est un luxe que ne peut guère se payer le frontalier qui fait le choix de prendre le train. Dix minutes de sommeil volées (c’est si vite arrivé !) et c’est tout votre emploi du temps de la journée qui glisse d’au moins une heure. (Voir encart : Fréquence Train’) Nous avons rendez-vous avec Sandra S., une messine quadragénaire qui travaille depuis plusieurs Ben et Christian : « Le pire c’est quand nous sommes plusieurs centaines à attendre sur le quai… et que le train qui entre en gare n’a que deux rames. » Fréquence Train’ années de l’autre côté de la frontière. C’est une habituée du train. Chaque jour, elle et sa bande se retrouvent toujours dans le même wagon, toujours aux mêmes places. Tous se connaissent, se fréquentent parfois même en dehors du train, lors de leur pause déjeuner par exemple. Mais aujourd’hui, Sandra est introuvable. L’annonce de la grève des cheminots belges la veille lui a fait craindre le pire et pour être sûre de ne pas en être victime, elle a préféré prendre sa voiture. Nous pénétrons dans un wagon. Le train s’élance. Rien que pour le spectacle, ça vaut la peine de prendre le train. C’est vivant, les gens parlent, rient, travaillent, écoutent de la musique, lisent un journal ou un livre ou dorment. Prendre le train est le moyen le plus sûr pour se rendre au Luxembourg. Sûr, peut-être mais pas toujours à cheval sur les horaires. La fréquence des Métrolor est peu classique. Entre 6h00 et 9h00, deux trains se suivent à quelques minutes à peine d’intervalle. Si vous manquez celui de 6h35, par exemple, n’êtes-vous pas également susceptible de manquer celui de 6h39 ? Et une fois ces deux services passés, il faut attendre presque une demi-heure (à 7h06) avant de pouvoir à nouveau embarquer pour le Luxembourg. Ca n’est pas réaliste. En toute légitimité, les frontaliers sont en droit d’attendre plus et mieux : un train tous les quarts d’heure et qui dessert un maximum de villes sur son passage. Pour être efficace, les trains ne doivent oublier personne sur leur trajet. Et ce afin d’éviter que certains soient tentés de prendre leur voiture, soit parce que les horaires sont inadaptés, soit parce qu’ils fileront attraper le train à la gare suivante. L’idée circule d’ailleurs dans les tuyaux du Conseil Régional qui souhaite en effet faire du Métrolor dans son ensemble un Réseau Express Métropolitain. Une sorte de RER pour provinciaux ! 34 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Nous rencontrons Christian, un fonctionnaire de 49 ans qui nous explique qu’effectivement en cas de grève, les trains sont moins nombreux et n’arrivent pas à l’heure. « Le pire quand il y a un retard le matin, ce n’est pas tant que nous devions quitter plus tard notre travail le soir. Le pire c’est quand nous sommes plusieurs centaines de personnes à attendre sur le quai pour rentrer chez nous, plus tard que d’habitude, et 35 dossier l’enfer des frontaliers Parkings sauvages aux abords de la gare de Thionville. que le train qui entre en gare n’a que deux rames. Personne à la CFL ou la SNCF ne semble y penser. Si nous arrivons tous avec une heure de retard, nous repartirons en majorité plus tard, non ? Il conviendrait d’adapter ponctuellement le service en fonction des retards, afin de proposer plus de rames pour des trajets qui habituellement sont moins fréquentés. Résultat, on s’entasse ou on attend le prochain et on rentre encore plus tard ». Ben a 37 ans, il est employé de banque. « Nous reprochons à la SNCF un manque de communication terrible. Quand il y a un problème, le contrôleur ne se montre même pas. Parfois il nous arrive de rester plus d’une heure et demi arrêtés en pleine campagne, sans que personne ne nous informe de quoi que ce soit. Ca fait des années que ça dure et rien ne change ». Mais ces 1 000 places ne suffiront probablement pas à faire pencher la balance en faveur du train. Et pour cause. Outre le fait de se retrouver trop facilement debout, prendre le train présente un autre inconvénient : où déposer sa voiture pour la journée ? À en croire le nombre de voitures garées aux abords de la gare de Thionville, bien des progrès restent à faire. Il y a bien eu une extension du parc de stationnement de la gare d’Hettange-Grande, mais en quelques mois, il affichait déjà complet. Si le nombre d’usagers du train augmentait autant que certains le souhaitent, on s’apercevrait très vite que les aires de stationnement proposées aux abords des gares ne sont pas suffisantes. Et la situation n’est pas prête de s’améliorer. D’après les résultats d’une étude commandée par le Ministère de l’Intérieur luxembourgeois et récemment publiés dans l’Essentiel, le nombre d’habitants (+ 36 %), d’emplois (+ 68 %) et de frontaliers (+ 94 %) au Luxembourg va exploser d’ici 2030. Au lieu de 480 000, aujourd’hui, près de 650 000 personnes logeraient au Grand-Duché. Et non plus 151 000 mais 254 000 frontaliers viendraient chaque jour. L’objectif du SMOT, Schéma Stratégique de Mobilité Transfrontalière, que 25 % des déplacements se fassent en transports en commun d’ici une vingtaine d’années, s’avère donc difficilement réalisable. >> Le réseau des bus VilaVil Malgré tout, il faut avancer. Les pouvoirs publics qui se réveillent sur le tard le savent et proposent des solutions (voir encart : Au grand mal, quelques remèdes à la fin du dossier). La nouvelle ligne publique transfrontalière « 300 Thionville/Hayange-Luxembourg », le « VilaVil » en est une. Ce qui ne change pas non plus pour les usagers du train, c’est le manque de places assises et ce malgré les 1 000 places supplémentaires ajoutées en juillet dernier aux heures de pointe grâce à l’acquisition par le Conseil Régional de nouveaux wagons à double étage. Le VilaVil au départ d'Élange. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 35 36 dossier l’enfer des frontaliers C’est même d’ailleurs la première solution qui voit le jour suite à une collaboration entre le Conseil Régional de Lorraine et le Ministère des Transports Luxembourgeois. Après un démarrage timide, le VilaVil rencontre aujourd'hui un succès grandissant et a le mérite d’être en accord avec la politique luxembourgeoise qui rejette en bloc la voiture sur son territoire. (Voir encart : Le Luxembourg milite en faveur du vélo !) Nous embarquons donc à Élange dans un des bus du réseau VilaVil. Il est 8h05, nous nous sommes facilement garés. Une quinzaine de personnes montent dans un bus déjà bien rempli. Une grève des trains était annoncée pour aujourd’hui. Nous prenons place dans un véhicule climatisé où, hormis la musique diffusée par la radio, il règne un calme olympien. Chacun semble sortir de sa nuit en douceur. Nous prenons place à côté d’une jeune femme de 35 ans, Sandra, employée de banque sur le Kirchberg. Elle nous avoue que cela ne fait qu’une semaine qu’elle prend le bus, elle est en phase de test. « Je venais en voiture auparavant, mais avec le prix de l’essence, prendre le bus est une solution économique ». Économique ? Un aller-retour en bus coûte 7 euros, l’abonnement au mois s’élève à 75 euros, le même prix que le Flexway (abonnement mensuel de la SNCF). Sandra travaille au Luxembourg de- temps préféré sa voiture « quand ça roule, on en a pour 30 minutes » explique Sandra, « venir en voiture me J’ai pris le train pendant un an. Mais ce n’était pas la solution pour moi. Je mettais ¾ d’heure pour me rendre en bus de la gare du Luxembourg au plateau du Kirchberg. Au total, il me fallait deux heures pour rentrer chez moi” puis 14 ans. « J’ai pris le train pendant un an. Mais ce n’était pas la solution pour moi. Je mettais ¾ d’heure pour me rendre en bus de la gare du Luxembourg au plateau du Kirchberg. Au total, il me fallait deux heures pour rentrer chez moi ». Alors elle a long36 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 permettait aussi de faire mes courses entre midi et deux ». Aujourd’hui avec le bus, Sandra mettra entre 1h et 1h20 pour se rendre sur son lieu de travail, enfin si ça roule ! Et justement aujourd’hui ça ne roule pas ! « Aujourd’hui, il y a la grève des cheminots, c’est pour cela qu’il y a des bouchons » nous explique Magali une vendeuse de produits vétérinaires de 35 ans. Elle aussi est une toute nouvelle utilisatrice du VilaVil, cela fait deux jours seulement qu’elle l’emprunte. Elle poursuit : « Dès qu’il y a un problème, ça perturbe automatiquement la circulation de l’autoroute. Il y a les problèmes de transports en commun, mais c’est la même chose pour les départs en vacances des Belges et des Hollandais ou encore la veille des jours fériés en Allemagne où tous les camions peuvent se retrouver bloqués à la frontière ». 37 dossier l’enfer des frontaliers Nous voilà donc coincés dans le traditionnel bouchon de l’A 31 à quelques kilomètres à peine du poste frontière de Zoufftgen. Magali, qui regarde régulièrement sa montre, s’agace : « normalement en cas d’accident ou de bouchons, je pensais qu’on prenait la bande d’arrêt d’urgence ? Pourquoi le chauffeur n’y va-t-il pas? » peste t-elle. Si le bus ne se permet pas cette liberté, c’est tout simplement parce que « l’État Français a refusé la demande de la Lorraine pour que ces autobus empruntent les bandes d’arrêt d’urgence, qui en auraient fait de véritables privilégiés enviés des automobilistes qui jouent à l’accordéon tous les matins » (Source : La Semaine). Il serait pourtant plus raisonnable de privilégier ce genre de transport en commun, afin d’inciter les automobilistes à préférer le bus. Quand il est complet, un autobus de 50 places représente 500 mètres de voitures en moins. Deux bus bondés aux heures de pointe et vous gagnez déjà un kilomètre. Mais on ne changera pas les mentalités du jour au lendemain et pour l’heure le constat est rapide : prendre le bus ne vous permettra pas d’échapper aux bouchons. Il ne vous permettra pas non plus, si par malheur cela se produisait, d’échapper à l’accident. Il vous permettra juste d’arriver un peu moins stressé au bureau « Je n’ai pas besoin d’être vigilante. C’est fatiguant de rouler dans les bouchons. Parfois je suis plus fatiguée par une heure de bouchon que par ma journée de travail. » raconte Sandra, notre employée de banque. Magali, elle, a l’œil rivé sur sa montre : « Voilà ! On vient de passer le poste frontière et regardez ! On croirait que la route est vide. Pourquoi il n’est pas supprimé ce poste ? Je ne comprends pas ? On devait être à la gare à 8h35, on a déjà 10 minutes de retard. C’est fichu pour les correspondances. » Magali, comme Sandra, doivent encore prendre un autre bus pour arriver à destination. Au moment où les portes du bus s’ouvrent, nous leur demandons si finalement, ce n’est pas avec la voiture qu’on court le moins ? Magali regarde une dernière fois sa montre, le sourire amer elle nous répond « C’est certain. Mais pardonnez-moi, je dois y aller, c’est maintenant que je vais devoir courir ». Le bus se vide en quelques secondes. Nous restons là sur le trottoir redevenu désert, encore tout ébouriffés par cette course contre la montre. VilaVil est une des réponses au problème de transport des frontaliers. Mais elle ne peut pas être la seule. Son succès grandissant (de 700 voyageurs par jour en mai lors de son lancement, la ligne 300 est passée aujourd’hui à 1 600) ne fait que renforcer l’idée qu’il faut développer pour les frontaliers d’autres modes de transport en commun, rapides, sûrs et fiables. Nous décidons donc d’en avoir le cœur net. Après le train et le bus, nous décidons de tester l’A 31 au départ de Metz vers le Luxembourg, en voiture cette fois. Les « aventuriers » de l’A 31 Notre premier réflexe ce matin est celui de tous les frontaliers sur le point de prendre la route : lever un œil vers le ciel car pluie signifie ralentissements, accidents et bouchons sur l’A 31. Et dans ce cas, le temps de trajet est à multiplié par deux. Le second réflexe est d’écouter la radio. Au choix, Lor’fm, la « radio des frontaliers » qui, Le Luxembourg milite en faveur du vélo ! D’après les chiffres du Statec, en 2060, la population grand-ducale atteindra 725 000 résidents. D’environ 480 000, aujourd’hui, elle est donc appelée à augmenter de 242 000 personnes en un demi siècle. Ajoutez à cela un marché de l’emploi plus que prospère qui profite aux frontaliers, grands utilisateurs d’automobiles. Il est alors facile d’imaginer que l’État luxembourgeois veuille anticiper cette explosion démographique en imposant dès à présent de nouvelles règles de vie qui permettront peut-être au pays de ne pas devenir le garage de luxe de la Grande Région. Il y a quelques années, le Luxembourg affirmait cette volonté en construisant aux portes de sa capitale, plusieurs Parks and Ride pour rejeter la voiture à l’extérieur du centre. Plus récemment, il a fait pousser un peu partout des arbres à « Vél’Oh », le Velib’ luxembourgeois. Le pays investit par ailleurs 150 millions d’euros dans la création d’un tram qui circulera sur deux voies, desservira le centre et sa périphérie et transportera 6 500 personnes par sens et par heure, soit 5 fois plus que le bus. Le rejet de la voiture ne se manifeste pas qu’au travers de l’infrastructure, il tente aussi de devenir culturel. Dans le hall de la gare du Luxembourg s’est installé dernièrement le bureau de la mobilité. Un organisme dépendant du Ministère des Transports luxembourgeois. Ce bureau est au service du voyageur. Vous pouvez y trouver les horaires des bus et trains, acheter vos abonnements, obtenir des informations sur les Parks and Ride et la manière dont ils sont desservis par les bus… Vous y trouvez même un dépliant invitant les Luxembourgeois, ainsi que toutes personnes exerçant une activité professionnelle au Grand-Duché, à participer à un concours baptisé « À vélo au travail… ». Voici un extrait du document : « …pour réduire votre stress professionnel et pour améliorer votre forme. (…) Cette action organisée par le Verkéiers-prix, en collaboration avec la Lëtzebuerger Vëlos-Initiativ voudrait vous inviter à recourir davantage au vélo pour vous rendre au travail. Comme dans d’autres régions d’Europe, de plus en plus d’employeurs et d’employés prennent goût au vélo grâce à la campagne Mam Vëlo op d’Schaff. La bicyclette constitue une solution efficace bon marché et écologique dans le trafic quotidien. » L’idée est louable mais totalement irréaliste pour un frontalier peu entraîné de surcroît ! Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 37 38 dossier l’enfer des frontaliers grâce aux automobilistes équipés d’un téléphone portable, donne des informations précieuses sur l’état de la circulation et sur la présence de radars mobiles sur les routes ou France Bleu Lorraine Nord qui fait aussi des points très réguliers sur les ralentissements pour les auditeurs. Nous avons de la chance, en cette belle matinée de juin, il ne pleut pas. À part une voiture banalisée sur les zébras entre Metz et Maizières-lesMetz, R.A.S. Il est 7 heures. Nous entrons sur la scène de l’A 31. Non, la vie n’est pas un long fleuve tranquille sur cette partie de l’autoroute… Car l’A 31, et bien on est obligé de la partager : avec des femmes, des hommes, des personnes âgées, des jeunes qui ont des habitudes de conduite différentes des nôtres, avec des poids lourds en transit, nombreux aux heures de pointe, avec des motards qui parfois se faufilent entre les files (saluant toutefois poliment du pied les voitures qui s’écartent pour les laisser passer), avec des Allemands habitués à rouler sans limitation de vitesse, avec des Belges qui souvent squattent la file du milieu, avec les Hollandais tractant leurs caravanes – le cauchemar des frontaliers quand arrivent les vacances – avec des Vosgiens, Meurthe- L’A 31, l’urgence des chiffres… Un communiqué de presse transmis par le Conseil Économique et Social de Lorraine enfonce le clou sur la gravité de l’engorgement de l’A 31. Le document, qui s’appuie sur les estimations de la Direction Régionale de l’Équipement, met en évidence l’urgence des solutions à trouver pour éviter l’asphyxie irréversible de cet axe autoroutier. Si pour calmer les esprits, certains annoncent un ralentissement de la hausse du trafic comparé aux années 90, l’augmentation demeure et les chiffres en attestent. Prenons Guénange par exemple, juste après le Pont de Richemont, comme point de référence. En un an, entre 2006 et 2007, le trafic global a progressé de 5,2 %, accompagné d’une progression de 4,47 % du trafic des poids lourds. D’une manière générale, le trafic sur l’A 31 est en augmentation à l’exception de la traversée de Metz qui enregistre entre 2004 et 2007 une diminution de 7,37 % du trafic global grâce à la mise en service de la Rocade sud de Metz qui entraîne une meilleure répartition des flux entre Metz Sud et la Croix d’Hauconcourt. D’autres chiffres témoignent de la saturation et de la dangerosité de l’A 31. En 2007, 63 événements de gravité significative, ayant formé un bouchon supérieur à 7 km, ont été enregistrés. 5 000 km de bouchons au total sont à déplorer et un million de véhicules sont restés bloqués pour une durée supérieure à une heure. Désaturer l’A 31 doit devenir une priorité et les solutions proposées parfaitement ajustées. Le Port d’Illange, défendu par les élus du secteur, pourrait effectivement réduire le flux de poids lourds entre Thionville et la frontière luxembourgeoise. Mais créer une nouvelle zone d’attractivité en développant l’activité du Port engendrera forcement une augmentation du trafic des camions dans le secteur de Thionville que ne pourra absorber à elle seule l’A 31. Ce que nous savons, c’est que 20 % des véhicules légers et 6 500 des 14 500 poids lourds qui empruntent quotidiennement l’A 31 sont en transit (origines et destinations autres que la Lorraine). Ce que nous ignorons, mais qui s’avère essentiel, c’est la part des véhicules qu’il conviendrait de dévier de l’A 31 pour fluidifier son trafic. 38 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 et-Mosellans, Meusiens, Alsaciens, Parisiens… Bref, l’A 31 est un véritable melting pot ! (voir encart : l’A 31, l’urgence des chiffres) Nous sommes tellement nombreux à cette heure de la matinée que le stress monte tout seul, la nuque se raidit, les muscles se tendent. Sur cette autoroute surchargée, gérer sa conduite, et surtout celles des autres, demande une concentration extrême et une capacité à anticiper quasi surnaturelle. Une seule seconde d’inattention peut être fatale. Le rétroviseur est notre meilleur ami, on ne le quitte pas du regard. On peste contre untel qui ruine sans état d’âme notre distance de sécurité en se faufilant devant nous, mine de rien, nous obligeant à ralentir pour retrouver cette distance qui, lorsqu’elle est respectée, sauve des vies. On se surprend souvent à marmonner quelques vilains mots dans notre barbe. Léger ralentissement en vue… Normal, c’est ce que provoque généralement la présence de la voiture blanche banalisée des agents de police sur les zébras, juste avant la sortie Maizières-les-Metz. Mais pourquoi diable certains automobilistes freinent-ils brutalement à la vue des voitures ou des motards de police, 39 dossier l’enfer des frontaliers Nous sommes rapidement à l’arrêt, comme quasiment tous les matins à proximité du poste frontière. Certaines voitures sortent de l’A 31 au niveau de Kanfen-Volmerange-lesMines. Le bouchon se reportera donc un peu sur la route… Nous restons sagement dans notre file, à l’arrêt, et en profitons pour observer les us et coutumes de nos compagnons de galère. Nous constatons que certains d’entre eux ne se gênent pas pour emprunter la voie réservée aux véhicules lents et doubler à droite, histoire de gagner deux minutes. alors qu’ils ne sont manifestement pas en excès de vitesse ? Ils ne gagneront pas 1 point sur leur permis pour excès de zèle pourtant ! Nous arrivons à proximité du Viaduc de Richemont – récemment refait et pourtant déjà abîmé par le passage incessant des poids lourds. Une seconde voie vient d’être créée pour les véhicules allant vers Thionville et Luxembourg. Elle est supposée fluidifier la circulation. C’est sans compter le comportement dangereux de certains conducteurs qui bifurquent au dernier moment et coupent sans façon la trajectoire des autres, les obligeant parfois à piler. à l’autre, petit ralentissement peut devenir grand. Nous sommes à 3 kilomètres du poste frontière. Le panneau lumineux indique un bouchon. Cela ne loupe pas : certains conducteurs freinent brutalement pour le lire, aggravant le bouchon qui s’est déjà formé. Petite anecdote : pendant les grosses chaleurs de l’été, il est arrivé que ce panneau lumineux nous demande de boire et de nous arrêter fréquemment. Le texte étant long, certains automobilistes passaient de 110 à 50 km/heure pour pouvoir le lire en totalité… Nous repérons quelques voitures pratiquant le covoiturage, peu nombreuses cependant. À notre droite, un « NL » avec caravane et vélo, à notre gauche, une smart aux couleurs de « Class Croûte » de la Cloche d’Or. Voici une femme qui se maquille, une autre qui téléphone. Un homme tapote nerveusement sur son volant, oreillette à l’oreille dans sa belle voiture de sport. Une jeune fille dévore son croissant. Un alsacien et sa femme en profitent pour lire leur carte routière. Chacun gère le temps et le stress à sa façon. Première, seconde, première, seconde… Nous roulons au pas depuis 20 minutes. Les frontaliers sont dans leur bulle. Ils pensent à la journée La montée vers le pont de Beauregard, avec son passage de trois à deux voies, engendre régulièrement des accidents et des ralentissements. Encore une fois, le passage en force de quelques conducteurs pour doubler jusqu’à la dernière seconde, n’y est pas étranger. Thionville et Terville passés, les ennuis commencent sérieusement. Un poids lourd, alors qu’il n’y a que deux voies, en double un autre à 80 km/heure provoquant un ralentissement derrière lui. Pour peu que cela se passe en montée et que les deux camions fassent un concours de testostérone, l’un ne cédant pas Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 39 40 dossier l’enfer des frontaliers de travail qui les attend et au retard qu’il faudra encore justifier. Nous sortons du goulot d’étranglement, il est 8h20. Nous nous interrogeons. Pourquoi ces contrôles aux heures de pointes à Zouftgen? Les douaniers français feraient-ils du zèle ? Où seraient-ce les douaniers luxembourgeois ? Le sujet est tabou et les réponses toujours différentes. Aire de stationnement Gare de Thionville. Ce qui est sûr, c’est que le Gouvernement luxembourgeois met tout en œuvre aujourd’hui pour que les frontaliers préfèrent le train ou tout autre mode de transports collectifs à la voiture. Les possibilités de se stationner dans la Ville de Luxembourg sont rares, donc chères. 125 m2 de bureaux construits s’accompagnent de la création d’une seule place de parking. Les « Park and Ride » (« P+R ») se sont multipliés aux abords de Luxembourg-Ville. Ils sont pris d’assaut par les frontaliers, mais aussi par les Luxembourgeois. La journée est gratuite et l’abonnement mensuel des navettes, très fréquentes, coûte aux alentours de 20 euros, parfois offert par les employeurs. Sur le « Park and Ride » de Kockelscheuer, ouvert et gardé du lundi au vendredi de 7h à 19h, l’utilisateur a à peine le temps d’ouvrir son journal L’Essentiel : sa navette est déjà là. Nous réussissons tout de même à capter à la volée la provenance de quelques-uns d’entre eux. Magalie vient de Forbach, Christelle de Bascharage, Nathanael d’un petit village au sud de Luxembourg, Églantine de Metz, José de Thionville… Le « P+R » fait partie intégrante de leur quotidien. C’est comme ça, pas autrement. Inutile d’user ses nerfs à tourner en rond dans les rues de Luxembourg-Ville. Nous décidons de « boire l’enfer du frontalier jusqu’à la lie » et poursuivons notre route jusqu’au centre de Luxembourg-Ville. Nous tournons pour nous garer. Il est 9h15, il reste quelques places dans un parking souterrain, à 1,5 euro de l’heure. Sacré budget pour pouvoir immobiliser sa voiture une journée ! Le stress de ce début de matinée du frontalier en voiture est naturellement à multiplié par deux par jour, puis par 5 par semaine, puis par 20 par mois… Un quotidien riche… en stress Nous y voilà ! Le prix à payer pour ces frontaliers au niveau de vie plutôt élevé, c’est le stress. Tous, qu’ils soient automobilistes, usagers du train ou du bus, nous ont fait part de la difficulté psychologique à vivre cette situation. Imaginez-vous ! Chaque matin, chaque soir, quel que soit le mode de transport utilisé, c’est l’inconnu. Il n’existe actuellement pour les frontaliers aucun moyen qui puisse leur garantir quotidiennement une arrivée ponctuelle sur leur lieu de travail. Chaque jour, c’est la roulette russe et à chacun sa méthode. Coincés dans les bouchons, ou dans un train en rase campagne, les frontaliers grincent des dents et leurs patrons aussi. Ben, que nous avons rencontré dans 40 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 41 dossier l’enfer des frontaliers le train, travaille dans une salle des marchés. « Tout démarre à 9h le matin, retard de train ou pas ! Je dois absolument être là dès l’ouverture, sinon ça peut avoir de fâcheuses répercutions sur le portefeuille de mes clients. Je connais quelqu’un qui a perdu sa place à cause de tous ces retards ». Grâce à ses horaires flexibles, Sandra, rencontrée dans le bus, subit moins de pression mais la crainte d’un renvoi demeure, quoiqu’il arrive : « Les patrons luxembourgeois ont l’habitude. Les frontaliers arrivent toujours en retard ! Dans la banque où je travaille nous fonctionnons avec un système de pointage, donc tout va bien tant que vous faites vos heures » nous explique t-elle, avant d’ajouter : « mais il ne faut pas abuser non plus. Je peux me permettre d’arriver jusqu’à 9h20 le matin, dépasser cette heure… ». Elle ne terminera pas sa phrase et finalement à quoi bon. Nous savons tous très bien ce qui pend au nez de tous ceux qui arrivent, même indépendamment de leur volonté, chaque matin en retard à leur poste. Mais tout de même, se faire renvoyer pour retards abusifs (et pourquoi pas pour bouchons intempestifs), c’est payer un peu cher les pots cassés des pouvoirs publics qui depuis des années sousestiment manifestement la gravité et l’urgence de la situation. Les patrons luxembourgeois ont l’habitude. Les frontaliers arrivent toujours en retard ! Dans la banque où je travaille nous fonctionnons avec un système de pointage, donc tout va bien tant que vous faites vos heures” son mari : « je pars à 7h45 le matin. Pour les enfants ce n’est pas évident. Heureusement mon mari commence sa journée à 10h. C’est lui qui s’occupe de les déposer : l’un à l’école et l’autre chez sa nourrice. Avec notre rythme de vie, la crèche ce n’est même pas la peine d’y penser ». Impossible en effet pour la plupart des frontaliers de mettre leur enfant dans une crèche. Le mode de garde n’est aujourd’hui pas assez flexible et propose des horaires inadaptés aux besoins des frontaliers qui rentrent bien souvent après 18h, heure à laquelle les crèches françaises ferment leurs portes. Ils dépensent donc une petite fortune en nourrice et se rongent les sangs dans les bouchons en pensant à tout ce temps qu’ils pourraient passer avec leurs enfants. Et penser à ce qu’on pourrait faire de mieux alors que la durée de notre trajet s’éternise n’est pas l’apanage des parents frontaliers ! « Si je ne passais pas autant Certains lieux de travail s’adaptent… Conscient, toutefois, qu’un employé stressé est un employé qui sera beaucoup moins productif dans une journée, certaines sociétés, en plus du système de pointage, proposent des horaires aménagés ou décalés. « Normalement les horaires de mon entreprise sont 8h-12h et 14h-18h » nous confie Magali. « Mon patron accepte cependant que je démarre à 9h et que je ne prenne qu’une heure de pause le midi pour pouvoir terminer à 18h ». Horaires aménagés pour Magali et, par chance, décalés pour Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 41 42 dossier l’enfer des frontaliers L’effet domino En France, les retards des frontaliers se répercutent sur la façon de travailler de certaines professions qui doivent s’adapter à ce mode de vie décalée. Si les services administratifs ou les crèches ne s’y sont pas encore mis, les médecins ou les dentistes français par exemple, finissent par ouvrir plus tard leur cabinet afin de permettre aux frontaliers d’avoir accès à leurs soins. Un effort que trop peu d’entre eux acceptent cependant de faire. Résultat : les frontaliers consomment plus au Luxembourg, les chiffres explosent depuis 2003. Selon le Statec, les frontaliers ont déboursé 1,2 milliard d’euros sur le sol luxembourgeois en 2007, ce qui représente une dépense individuelle de 9 047 euros par an. En première ligne de ces dépenses : le carburant qui représente 23 % de la dépense totale moyenne du frontalier. Autre poste important : les courses. Les non-résidents dépensent en moyenne 1 444 euros pour faire leurs courses dans les supermarchés du Grand-Duché. Cette habitude concerne 78,6 % des frontaliers français. Français qui sont de plus en plus nombreux à consommer outre frontière. En terme d’évolution, la dépense des frontaliers français a augmenté de 26 % entre 2003 et 2007, tandis que celle des frontaliers belges et allemands s’est accrue respectivement de 7 % et 5 %. Interrogés sur les raisons qui les amènent à dépenser au Luxembourg, les frontaliers répondent être motivés par : l’aspect pratique lié au gain de temps que procure le fait de consommer au Luxembourg ; le choix, c’est-à-dire l’offre de produits indisponibles dans le pays de résidence ; et enfin l’attractivité des prix, visiblement plus bas sur le territoire grand-ducal : 35 % des frontaliers déclarent faire tout ou partie de leurs courses au Luxembourg parce que les prix y sont moins élevés. 42 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 de temps dans les bouchons », nous confie Ben, « je ferais mon jogging le matin, je règlerais mes problèmes administratifs, j’en profiterais pour faire mes courses dans les commerces du centre-ville de Thionville. Quand je rentre le soir tout est fermé. Je me rabats donc systématiquement sur le Géric » (voir encart : L’effet domino). Mais les mentalités évoluent. Conscientes du peu de temps dont disposent leurs salariés pour régler les petites choses de la vie courante, certaines sociétés ou groupes luxembourgeois n’hésitent pas à mettre à disposition de leur personnel tout un éventail de services allant du pressing au coiffeur en passant par le salle de sport ou de repos. Rien n’est trop beau pour retenir ou attirer la perle rare et après tout n’est-ce pas le devoir d’une entreprise que de prendre soin de ses employés ? Un traitement de faveur qui n’illustre cependant pas encore la culture de toutes les entreprises au Luxembourg. Il n’empêche que le savoir-être est une toute nouvelle tendance qui devrait se placer en centre des préoccupations des patrons de demain. (Voir encart : Les entreprises luxembourgeoises cultivent le savoir-être). Prendre leur mal en patience En attendant certains commencent à baisser les bras. Parfois au détour d’une conversation, ils se confient : « Si je trouvais un travail en France, je le prendrais. Je serais moins bien payé, c’est certain, mais je gagnerais en qualité de vie ». Malheureusement le marché du travail en France n’est pas au mieux de sa forme, contrairement à celui du Luxembourg. En 2007, les seules créations d’emplois frontaliers ont atteint le solde de 17 341 contre 13 227 l’année précédente. Une progression de 4 144 emplois dont ont profité 1 400 salariés supplémentaires de Lorraine. Au Luxembourg, leur total dépasse maintenant les 72 000 postes contre 36 000 Allemands et 35 000 Belges. 48 000 de ces 72 000 sont occupés par des mosellans, 20 000 par des Meurthe-et-Mosellans et 2 000 en Meuse (source : Statec et Est Républicain du 26/05/08). Le Luxembourg dope donc l’emploi régional. Il dope aussi les portes monnaies. Mais doit-il vraiment y avoir un prix à payer pour ça ? Les frontaliers ne pourraient-ils pas, pour une fois seulement, avoir le beurre et l’argent du beurre et sans avoir à en rougir ? Les navettes du Park and Ride de Kockelscheuer. 43 dossier l’enfer des frontaliers Accepter de perdre une demi-heure le matin et une demi-heure le soir, ne serait-ce pas déjà largement suffisant comme sacrifice ? Les frontaliers que nous avons rencontrés se sentent seuls, laissés pour compte, mais ils ne réclament rien. Pourquoi ? Parce que cela fait tellement longtemps que rien ne se passe pour eux qu’ils ont tous fini par se convaincre qu’il n’y avait rien à faire pour sortir de cet enfer, si ce n’est prendre leur mal en patience. Les entreprises luxembourgeoises cultivent leur « savoir-être » À cause de tout ce temps passé Le JT – Parlez-nous de l’aspect détente et loisir. dans les transports, gérer les C.L. - Nous avons à notre disposition une superbe salle de repos, nous petites choses de la vie cou- pouvons participer à des séances de Chia Tsu, nous faire masser ou rante est devenu un véritable encore nous rendre à la salle de sport spécialement aménagée pour sacerdoce pour bon nombre de nous dans l’entreprise. Nous avons aussi un restaurant d’entreprise. frontaliers. Aussi, certaines en- Le JT – Votre organisation permet-elle par ailleurs de faire face sans treprises n’hésitent pas mettre à trop de difficultés aux fréquents retards des frontaliers? la disposition de leurs employés C.L. – Chez Deloitte, nous ne pointons pas ! Nous fonctionnons sur le de nombreux services afin de principe de confiance totale. Les employés peuvent arriver entre 7h30 leur faciliter la vie ou leur per- et 9h00. Malgré cela, nous tentons tout de même d’aller plus loin. mettre de se détendre pendant Nous travaillons actuellement sur la flexibilité et l’aménagement du leur temps de pause. temps de travail. Nous cherchons des solutions pour permettre aux Parmi ces entreprises : le cabinet Deloitte, environ 1 000 person- employés d’éviter les bouchons du matin et du soir. nes, spécialisé dans l’audit, la fiscalité, l’expertise comptable et le conseil. Mais tous ne peuvent déployer les mêmes Certaines entreprises Sur le marché luxembourgeois, le groumoyens que Deloitte pour retenir les salape est considéré comme l’un des plus n’hésitent pas mettre à la riés et leur rendre la vie plus « légère ». humains. Caroline Lamboley, membre disposition de leurs employés Toutefois, et toutes proportions gardées, du Conseil Municipal de Terville, ocles entreprises luxembourgeoises dites de nombreux services afin cupe la fonction de Senior Manager plus classiques s’y mettent petit à peRessources Humaines chez Deloitte. de leur faciliter la vie ou leur tit en se payant, par exemple, les serviElle nous présente les petits « plus » permettre de se détendre ces d’un coach en ressources humaines, de sa société : n’ont ni les moyens ni les pendant leur temps de pause” lorsqu’elles Caroline Lamboley – Nous avons une effectifs nécessaires pour créer leur proconciergerie qui a vocation de rendre pre département RH. « Pendant très longde nombreux services aux employés. Deux personnes se chargent temps, le Luxembourg ne s’est pas senti concerné par le problème des ainsi de repondre à nos attentes. Vous souhaitez trouver une baby- frontaliers » nous explique Danièle Hein, chargé du groupe de travail sitter ou partir en voyage, elles se chargent de tout. traitant des problèmes transfrontaliers au sein de la FEDIL (Business Le Journal de Terville – Tout est fait pour vous faciliter la vie ? Fédération Luxembourg). « Puisque les travailleurs venaient de la C.L. – Absolument. Si vous êtes invités à un dîner vous pouvez France, c’était un problème français. Aujourd’hui le Grand Duché a faire livrer des fleurs ou acheter des chocolats ou du vin dans la compris que cela le concernait également. Le fait qu’une importante boutique installée sur place. Vous pouvez d’ailleurs trouver une part de la main d’œuvre luxembourgeoise arrive régulièrement en relarge variété de produits de dépannage dans cette boutique : des tard a forcément des incidences sur la vie d’une société et donc sur cravates, du maquillage, des mouchoirs, des timbres… Il y a l’économie. Le stress des salariés peut pénaliser une société. On voit même un distributeur de billets et de DVD, un salon d’esthétique, alors poindre un nouveau phénomène : celui de l’appréhension socioun salon de coiffure, un service de nettoyage à sec… à des prix logique. Un patron doit aujourd’hui être capable de faciliter la vie de très compétitifs. ses salariés, l’attrait salarial ne fait plus tout. » Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 43 44 dossier l’enfer des frontaliers > Au grand mal quelques remèdes ! Il était temps ! Lors de la deuxième conférence sur les transports de la Grande Région qui s’est déroulée le 19 mai dernier au Luxembourg, les responsables politiques en présence (de France, d’Allemagne, de Belgique et du Luxembourg) sont tous tombés d’accord pour placer la mobilité au premier rang de leurs priorités. Le développement des transports dans la Grande Région ne doit pas s’arrêter aux frontières. Face à l’accroissement des flux frontaliers, une politique des transports commune s’avère en effet indispensable pour renforcer le potentiel de développement économique de la Grande Région. Trouver de nouveaux remèdes doit donc impérativement passer par la coopération transfrontalière. Une coopération qui s’est récemment illustrée par la création de la nouvelle ligne publique transfrontalière : la ligne 300 Luxembourg/Thionville-Hayange, communément appelée le VilaVil. • D’autres nouveaux projets, émanant du Conseil Régional, verront le jour dans les prochains mois. Voici ce qu’un de ses communiqués annonçait le 7 mai dernier : La mise en place en décembre 2009 d’une nouvelle liaison ferroviaire directe entre Thionville, Belval et Longwy. Le bouclage du plan de financement du contournement d’Audun-le-Tiche et de Villerupt nécessaire au désenclavement de Belval. Le lancement d’une étude de capacité ferroviaire pour le sillon lorrain afin d’optimiser les investissements ferrés sur un axe actuellement surchargé (TER, TGV et fret). La demande du Conseil Régional de Lorraine auprès des services de l’État français pour supprimer le poste frontière de Zoufftgen de l’A 31, afin de contribuer à fluidifier le trafic. Le lancement d’une première en Europe avec l’élaboration d’un Schéma Stratégique de Mobilité Transfrontalière (SMOT). Ce document stratégique et opérationnel, élaboré en lien avec l’État luxembourgeois et l’État français, devrait être prêt pour octobre 2008. Il prévoira un premier programme d’actions concrètes et innovantes qui seront mises en place dès 2009. Et pour délayer l’épais trafic qui s’étire péniblement chaque jour jusqu’à la frontière tout le monde a sa petite (et parfois grande !) idée. 44 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 •E n attendant que l’A 32 donne à nouveau des signes de vie, le Conseil Général de la Moselle annonce une nouvelle politique pour les bus départementaux afin de créer une véritable interface avec le système ferroviaire. Il manifeste également son intérêt pour le covoiturage et réaffirme son soutien au transport fluvial avec la création d’une plate-forme multimodale de niveau régional qui pourrait voir le jour sur le port d’Illange. • Pour Patrick Luxembourger, Maire de Terville, Vice-président de la Communauté d’Agglomération Portes de France-Thionville chargé des relations transfrontalières et Président de la Trans-Fensch, l’une des solutions qui pourrait bien changer le paysage et la vie du frontalier, et ce à court terme. C’est le V.I.T.A.L., le Véhicule Interurbain de Thionville À Luxembourg. Un nouveau mode de transport ferroviaire ultrarapide sur voie propre (comprenez : utilisant un espace lui étant dédié). Il reliera l’agglomération thionvilloise à la future gare multimodale de Hollerich au Luxembourg en longeant l’A31 en France, puis l’A3 au Luxembourg. Plusieurs gares intermédiaires repartiront ensuite les flux des usagers qui pourront également via Bettembourg se diriger vers Belval. Chaque arrêt sera équipé de parkings couverts où les usagers pourront laisser leur voiture. Les horaires seront adaptés pour que chacun puisse entrer dans une rame du V.I.T.A.L. sans temps d’attente. Le V.I.T.A.L. permettra à chacun de se rendre en moins de 30 minutes à Luxembourg et en toute sécurité tout en préservant l’environnement. Il absorbera environ 20 000 usagers chaque jour et libèrera donc de l’espace pour améliorer le trafic routier et augmenter le fret ferroviaire. Le projet constituera en outre une véritable colonne vertébrale qui structurera un nouveau territoire allant du bassin thionvillois à l’agglomération luxembourgeoise. Un lien physique qui rapproche nos deux pays et donnera naissance à une agglomération à l’échelle européenne de près de 800 000 habitants. •U ne solution, dans l’immédiat, semble pouvoir, si on l’utilise à bon escient, se profiler à moyen terme, l’autoroute ferroviaire. Un récent rapport du Conseil Économique et Social de Lorraine sur les transports nous explique la problématique du fret ferroviaire et les raisons pour lesquelles il ne progresse pas aussi vite que prévu. En septembre 2007 a été lancée l’expérimentation d’une autoroute ferroviaire PerpignanBettembourg, qui permet, sur une distance de plus de 1 000 kms, de transporter sur wagons les remorques des camions en 14h30. Pour le moment, un seul aller-retour quotidien, 7 jours sur 7, est prévu, soit 40 remorques par jour pour un report de la route vers le rail de 30 000 camions par an. À l’horizon 2015, 15 navettes par jour dans chaque sens peuvent être mises en œuvre, soit un report possible par an de 438 000 camions de la route vers le rail. Parmi les difficultés freinant le développement de cette solution – qui semble pourtant adaptée aux préconisations du Grenelle de l’Environnement – : de nombreux poids lourds circulant sur le corridor EspagneFrance-Bénélux-Allemagne dépassent la valeur limite du gabarit français, le gabarit B1, les camions de matières dangereuses qui ont pourtant le bon gabarit, ne peuvent pas être accueillis sur la plateforme de Perpignan à cause de problèmes techniques, un désaccord existe sur les prix pratiqués, soit 900 euros le voyage dans un sens. Les transporteurs aimeraient voir baisser ce tarif. Le rapport du Conseil Économique et Social de Lorraine conclut en invoquant la nécessité de donner à la quasi-totalité des transporteurs la possibilité d’utiliser cette infrastructure en permettant une autorisation maximale requise. De même, les adaptations techniques de la plateforme de Perpignan doivent être réalisées très rapidement. Enfin, il faut que les transporteurs lorrains et ceux de la Grande Région s’expriment clairement sur la question des tarifs. Seulement voilà, aucun délai n’est avancé. (À moins d’autoriser, dès demain, les bus de la ligne 300 à emprunter la bande d’arrêt d’urgence ou de démolir pendant la nuit le poste frontière de Zoufftgen, aucune mesure entreprise pour sauver la situation ne pourra se faire à court terme. Toutes nécessitent des aménagements de plus ou moins grande envergure.) 45 dossier l’enfer des frontaliers Tableau comparatif des trois modes de transports (Les informations ici communiquées sont issues de sources diverses ; notamment des propos des différents frontaliers, recueillis lors de notre enquête sur le terrain.) VOITURE PRIX / MOIS DURÉE MOYENNE DU TRAJET BUS TRAIN • Essence : 350 euros • Park and Ride : gratuit • Parking payant : 200 euros 75 euros 75 euros (le Flexway offre également la possibilité à ses détenteurs d’utiliser gratuitement les transports interurbains luxembourgeois) 40 minutes 1h (compter 20 minutes supplémen- 1h (compter 20 minutes supplémentaires taires pour se rendre du centre gare pour se rendre du centre gare au plateau au plateau du Kirchberg) du Kirchberg) RISQUE D’ACCIDENTS Oui Oui C’est peut-être la raison pour la- Très faible risque : le train étant le mode de C’est une autoroute à la réputation dangequelle il n’est pas autorisé à circuler transport le plus sûr. reuse ! sur la bande d’arrêt d’urgence. FRÉQUENCE DES VOYAGES À la carte ! C’est certainement ce qui fait tout son charme. Entre 5h et 9h et entre 16h30 et 19h : toutes les 30 minutes au départ (ou à l’arrivée) de Thionville Centre et Hayange. Tous les quarts d’heure au départ (ou à l’arrivée) du Kinépolis d’Elange. PROBLÈMES RENCONTRÉS • Les bouchons quotidiens. • Le prix du carburant qui s’envole. • Les accidents. • Les intempéries qui provoquent inévitablement : ralentissements, bouchons et/ou accidents. • Les vacanciers à certaines périodes de l’année et leur conduite à risques. • Le fret qui augmente pendant les fêtes de fin d’année provoquant systématiquement des À quelques nuances près, ralentissements, voire des bouchons. les mêmes que pour la voiture ! • Le poste frontière de Zoufftgen, véritable goulet d’étranglement de l’A 31. À supprimer de toute urgence ! • Les barrages filtrants des routiers ou opérations escargot. • Les camions bloqués à la frontière la veille des jours fériés en Allemagne. • Le stress, une sorte de bombe à retardement. … L’A 31 est encombrée de problèmes. • Des grèves à répétition. • Des retards fréquents et inexpliqués. • Les horaires inadaptés. • Des arrêts qui peuvent parfois durer une heure, au beau milieu de nulle part, sans savoir pourquoi. • Des trains surchargés aux heures de pointe. • Le manque de places de parking aux abords des gares, combiné à une mauvaise interface entre le réseau ferré et les transports interurbains. • Idéal pour ceux qui ne veulent pas prendre un bain de foule de bon matin. La voiture permet une liberté dans l’organisa- • Très calme. tion de sa journée qu’aucun autre moyen de • Distribution d’un quotidien luxemtransport ne peut actuellement offrir. bourgeois gratuit : L’essentiel • Peu coûteux : 7 euros l’aller-retour. 75 euros l’abonnement au mois. • Idéal pour tisser des liens. Le train est plein de vie, de gens qui ne parlent pas la même langue, de gens qui se connaissent depuis des années. • Les rames à doubles étages, flambant neuves, climatisées, agréables, largement ouvertes sur l’extérieur. • La sécurité : l’accident est rare contrairement à la route. • P eu coûteux : le flexway (abonnement mensuel) coûte 75 euros. Il permet également à son détenteur de circuler gratuitement dans les bus luxembourgeois. LES ATOUTS Entre 6h et 9h, chaque heure, deux trains se suivent à quelques minutes à peine d’intervalle. Par exemple : 6h35, puis 6h39. Il faut ensuite attendre 7h06, avant de pouvoir embarquer pour le Luxembourg. De 8h à 10h les trains se suivent toutes les 20 minutes parfois toutes les demi-heures. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 45 Actualité Quand le Conseil Général de la Moselle fait de la pédagogie auprès des élus Le Pacte 57 n’est pas un traité de paix à signer entre le Conseil Général de la Moselle et les collectivités, quoique… P hilippe Leroy, Président du Conseil Général de la Moselle, a pris son bâton de pèlerin et a engagé une série de conférencesdébats dans toute la Moselle pour expliquer directement aux Maires et aux Présidents de Communautés de Communes les règles du nouveau Programme d’Aide aux Communes et aux Territoires mosellans (PACTE 57) du Conseil Général, applicable au 1er janvier 2009. Pour ouvrir cette série de rencontres, le Président du Département a choisi le nord mosellan. C’est à Yutz qu’ont été conviés les élus du secteur, sauf les élus de Thionville qui font l’objet d’une communication particulière dirigée vers les communes de plus de 15 000 habitants. 46 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Aux côtés de Patrick Weiten, Maire de Yutz, Premier Vice-Président du Conseil Général, et Président de la Communauté d’Agglomération « Portes de France – Thionville », Philippe Leroy a expliqué très simplement et très directement aux élus que le Département était toujours leur partenaire privilégié dans la réalisation des projets, mais que les règles allaient changer. « Je tiens à vous rassurer : le Conseil Général de la Moselle sera toujours le principal partenaire des communes. Nous soutenons les villes du département à hauteur de 75 millions d’euros par an. Nous sommes même parmi les premiers départements de France en termes de soutien aux Actualité communes ! » annonce en préambule Philippe Leroy, qui poursuit : « Pour mémoire, les autres partenaires financiers des communes, Région, État, Europe, apportent un soutien total de 57 millions d’euros par an aux communes de Lorraine. Le Conseil Général de la Moselle vous aide trois fois plus que les autres. » « Ce que je voudrais vous dire ensuite, c’est qu’il ne faut pas hésiter à solliciter vos autres partenaires, on ne sera pas jaloux ! Ce qui entre en Moselle reste en Moselle ! » sourit Philippe Leroy, dont nul ne peut nier le bon sens. « Avant 1982, rappelez-vous, c’était le Préfet qui distribuait l’argent aux communes. On a fait évoluer le système. Aujourd’hui, il est à bout de souffle parce qu’il ne nous permet plus de financer les priorités auxquelles nous devons faire face. Sous ma présidence, le Conseil Général de la Moselle a réussi à rembourser toutes ses dettes. Puis les choses se sont un peu gâtées, notamment à cause de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), qui représente une charge d’un total de 60 millions d’euros par an non compensés. Il devenait nécessaire de financer mieux vos projets, au plus près de vous » conclut le Président du Département. « Depuis 1985, les systèmes d’aides du Conseil Général aux collectivités s’empilaient » enchaîne Alain Pailheret, Directeur Général Adjoint, en charge de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire. « Ils en devenaient illisibles et méritaient donc un “relooking”. Le PACTE 57, c’est plus de simplicité, pour vous, comme pour nous ». En résumé, le PACTE 57 reste fondé sur des contrats négociés. Comme par le passé, ces contrats seront continuellement améliorés au fil des ans pour accroître leur efficacité. Plus transparent et plus souple, le PACTE 57 sera aussi plus ciblé sur les priorités de la Moselle. Il apportera des solutions « sur mesure » grâce au rôle très en amont des conseillers généraux et à l’appui technique des services de la Direction de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire (DEAT). L’objectif du PACTE 57 est d’apporter aux projets présentés par les collectivités les bons financements au bon moment. Il sera nécessairement en phase avec le Contrat de Projets ÉtatRégion et les fonds européens. ◗ >Vous êtes Maire d’une commune de moins de 15 000 habitants • Vous disposerez d’une dotation garantie. • Si vous avez des projets, contactez votre Conseiller Général. • Avec l’appui technique de votre chargé de mission, vous élaborerez votre contrat qui pourra comporter jusqu’à 4 projets différents. • Vous pourrez engager tout ou partie de votre dotation garantie sur ces projets. • En fonction de la nature de chaque projet et de son degré de réponse ou non aux priorités énoncées plus haut, ce premier financement peut bénéficier d’un ou de plusieurs compléments du Conseil Général. >Vous êtes Président d’une Communauté de Communes • Vous disposerez d’une dotation garantie. • Si vous avez des projets, contactez votre Conseiller Général. • Avec l’appui technique de votre chargé de mission, vous élaborerez votre contrat qui pourra comporter jusqu’à 4 projets différents. • Vous pourrez engager tout ou partie de votre dotation garantie sur ces projets. • Sur un projet important, en plus de ce premier financement, vous pouvez demander au Conseil Général un complément à condition que ce projet corresponde à une priorité. >Vous êtres Maire d’une commune de plus de 15 000 habitants, Président d’une Communauté d’Agglomération, Président d’un Syndicat • Si vous avez des projets, contactez votre Conseiller Général. • Avec l’appui technique de votre chargé de mission, vous élaborerez votre contrat qui pourra comporter jusqu’à 4 projets différents. • Sur ces projets, vous pouvez demander à la Commission Permanente du Conseil Général une subvention départementale à condition que votre projet corresponde à une priorité départementale. Pour plus de détails, contacter le Service Aménagement et Territoires Mosellans de la Direction de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire. Hôtel du Département, 1, rue du Pont Moreau, BP 11096, 57036 Metz cedex 1 Tél. : 03 87 78 07 74 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 47 Actualité Interview du Député-Maire de Trieux et Président de la Commission Locale de l’Eau Christian Eckert Ennoyage dans le bassin ferrifère lorrain… Ou en est-on ? L’arrêt progressif de l’exploitation minière dans le bassin ferrifère lorrain, ces deux dernières décennies, ne s’est pas fait sans incidences sur les eaux superficielles et souterraines et sur leur qualité ; autrement dit sur l’alimentation en eau potable de tout un bassin de population ainsi que celle des cours d’eaux. Partant de ce constat, le Conseil Régional de Lorraine décide en 1994, sous l’impulsion de Gérard Longuet, d’élaborer un Schéma d’Aménagement de Gestion des Eaux (SAGE). En 2004, après avoir délimité la zone concernée et consulté les acteurs locaux, une Commission Locale de l’Eau (CLE) se constitue. C’est elle qui travaille à l’élaboration de ce schéma et décidera à terme d’une stratégie pour la gestion de l’eau sur le bassin ferrifère lorrain. En mars 2007, elle présente les deux premières séquences du SAGE : un état des lieux et le diagnostic et les tendances d’évolution du secteur. Christian Eckert, Député-Maire de Trieux, Vice-Président du Conseil Régional de Lorraine, Président du Syndicat des Eaux de Fontoy, est le 48 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 La Veymerange. Président de la Commission Locale de l’Eau. Malgré un emploi du temps plutôt chargé, il a accepté de nous recevoir dans ses bureaux de Longwy. Une rencontre en toute simplicité avec un homme disponible, qui enfile volontiers sa veste d’ancien enseignant pour nous expliquer, avec pédagogie, les conséquences de l’ennoyage et l’avenir de l’eau dans le nord mosellan, un bassin d’une cinquantaine de millions de mètres cubes d’eau qui servira à nous alimenter en eau potable pendant encore plusieurs décennies si tout est fait pour respecter la qualité de cette ressource vitale. Le Journal de Terville – Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs ce qu’est l’ennoyage ? Christian Eckert – Les mineurs de fond avaient un ennemi majeur : c’était l’eau, qui venait envahir leurs galeries. Quand vous creusez à cent ou deux cents mètres de profondeur, vous rencontrez forcement des nappes phréatiques. Il a donc fallu installer des systèmes de pompage afin que les hommes puissent travailler « au sec » pendant les périodes d’exploitation. Ces eaux d’exhaure étaient rejetées dans les rivières ou redistribuées dans les systèmes d’alimentation en eau potable. Lorsque les mineurs ont cessé leur exploitation, dans des échelles de temps variables, les pompes se sont progressivement arrêtées à leur tour, laissant ainsi progressivement l’eau envahir les Actualité galeries. L’ennoyage est un phénomène extrêmement naturel. Le JT –L’ennoyage et les affaissements miniers ontils un rapport de cause à effet ? C.E. - Les avis sont partagés, voire même contradictoires. Certains défendent qu’en envahissant les galeries, l’eau fait un matelas et exerce une poussée d’Archimède qui soutient le toit des galeries. D’autres opposent qu’il y a évidemment dans une roche trempée dans l’eau, une friabilité, une fragilité plus forte ; d’où le débat assez passionné pour savoir si l’ennoyage provoque ou pas des affaissement miniers. Le JT – Qu’est-ce que vous en pensez, vous ? C.E. – Je pense que c’est la même chose. Il y a eu des affaissements sans ennoyage. Ce que les experts ont cru déceler, mais il faut être très prudent lorsque l’on s’exprime sur le sujet, c’est que si l’eau provoque des affaissements c’est au moment de son arrivée. Ceci dit, il faut casser l’idée reçue. C’est une eau qui vient progressivement dans les galeries. Ce n’est pas un torrent qui vient ronger les parois ou pousser un pilier. Le JT – Existait-il d’autres solutions que l’ennoyage ? C.E. – La seule façon de ne pas ennoyer la mine eut été de maintenir les pompages. J’étais pour cette solution. Mais l’étude faite à l’époque avait mis en évidence des problèmes financiers, techniques et sécuritaires qui rendaient la solution inadaptée. Le JT – Quelles sont les autres conséquences de l’ennoyage ? Station d’épuration. C.E. – L’un des phénomènes le plus préoccupant concerne l’alimentation en eau potable. Le fait que l’eau soit en contact avec des marnes concassées provoque une sulfatation de ces eaux. Nous avons donc une eau qui, si on n’y prend pas garde, n’est plus propre à la consommation, puisqu’elle contient des taux de sulfates qui dépassent les normes de potabilité en vigueur. La norme de potabilité est fixée à 250 mg de sulfates/litre. Le JT – Mais ces taux ne diminuent pas d’euxmêmes avec le temps ? C.E. – Si, mais à un rythme qui n’est pas complètement connu. Certains pensaient qu’au bout de 5, voire 10 ans, nous retrouverions des taux de sulfates compatibles avec la consommation humaine. Aujourd’hui force est de constater qu’ils diminuent un peu moins vite que ce que nous avions espéré. Le JT – Quels sont les risques d’un taux de sulfate trop élevé ? C.E. – Un taux de sulfate trop élevé a des effets diurétiques. Ce qui pourrait être un problème pour les nourrissons ou les personnes âgées. Le JT – Quelle proportion d’eau d’exhaure utilise t-on pour la consommation humaine ? C.E. – Avant la fin de l’exploitation minière, c’était quasiment la totalité de l’alimentation de la population qui était assurée pour les eaux d’exhaure. Le JT – Aujourd’hui y a t-il un manque en alimentation potable ? C.E. – C’est effectivement la crainte que nous avons eue à la suite de l’ennoyage mais nous avons trouvé diverses solutions. Lorsque vous rencontrez une eau sulfatée vous pouvez, par nano filtrations, retenir les sulfates. Mais cette première solution présente deux inconvénients majeurs : quand vous enlevez les sulfates, vous enlevez tout : les minéraux, les ions calciums... Or, si une eau trop minéralisée n’est pas bonne pour la santé, une eau trop pure, c’est pire. Il faut donc obligatoirement reminéraliser cette eau, ce qui peut parfois être délicat. Le second in- convénient c’est le calcaire, caractéristique de l’eau de notre bassin ferrifère ; sans danger pour la santé mais très gênant pour certains appareils ménagers et pour les membranes des systèmes de filtrations qui se bouchent ainsi très rapidement. Ce qui fait que ces usines ont beaucoup de mal à fonctionner correctement. La deuxième solution est tout simplement de diluer cette eau avec des eaux qui ne sont pas sulfatées. C’est ce que nous faisons, nous, Syndicat des eaux de Fontoy, pour rester en dessous de la norme des 250 mg. Une norme très excessive tout de même. Il faut savoir qu’on a distribué des eaux à 700, voire 800 mg/l, pendant des années sans problèmes majeurs pour la santé. Certes, il vaut mieux que la norme soit trop contraignante par principe de précaution. Ceci dit, nous avons investi des dizaines de milliers d’euros dans des dispositifs pour arriver à produire une eau que nos habitants remplacent volontiers par des eaux minérales bien plus chargées en sulfates et bien plus chères que l’eau du robinet. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 49 Actualité Peut-on construire en toute confiance sur les zones ennoyées ? Aujourd’hui la proximité du Luxembourg, notamment de la zone de Belval, renforce l’attractivité du secteur. Un secteur sur lequel la population va avoir de plus en plus besoin de construire. Un secteur sur lequel mise beaucoup l’État qui voit là une possible reconversion paysagère et économique de tout un bassin de vie. Mais est-ce bien raisonnable d’envisager un tel développement alors qu’hier encore certaines habitations de Moutiers ou de Fontoy étaient expropriées par mesure de sûreté ? Après une période de paralysie où la réglementation mise en place par l’État interdisait pratiquement toutes constructions à certains endroits, une période de réflexion s’est ouverte sur « comment construire ? » et « où construire ? ». Un dispositif de surveillance micro-sismique permet de détecter les moindres mouvements de terrain sur l’ensemble du bassin ferrifère. Et puisque que nous arrivons à construire sur des zones sismiques des maisons qui résistent à des tremblements de terre, pourquoi ne pourrait-on pas construire sur le bassin ferrifère ? Pour permettre à chacun de construire en toute sécurité, des normes et des typologies de constructions ont été définies. Depuis un an, ces Plans de Prévention des Risques Miniers ont ainsi permis à de nombreux projets de voir le jour. Mais attention l’État veille et n’autorise pas n’importe quelle construction. ◗ Le JT – Justement, estce que le prix de l’eau a considérablement augmenté ces dernières années en Moselle ? C.E – Ca dépend des endroits. Dans le prix de l’eau que les habitants payent sur leur facture, il y a des composantes qui n’ont rien à voir avec tout ce que nous évoquons aujourd’hui. L’assainissement de l’eau et le traitement des eaux usées par exemple qui représentent quasiment la moitié du prix de l’eau pour le consommateur, ou encore les taxes ou les coûts de distribution. La production d’eau brute est une composante finalement faible quand vous regardez la globalité du prix de l’eau. Dans le prix de l’eau, il y a aussi la volonté qu’ont les communes ou pas d’exercer leur mission de services publics. Certaines communes ont concédé ces services à des compagnies privées. Bien souvent le prix de l’eau a flambé de façon très exagérée parce qu’il y avait de mauvais contrats passés entre les collectivités et des compagnies privées. Le JT – Nous venons d’aborder la question de l’alimentation en eau potable des populations. Le SAGE, Schéma d’Aména- gement et de Gestion des Eaux, que vous dirigez par l’intermédiaire de la Commission Locale de l’Eau, s’intéresse à l’eau dans sa globalité. Expliquez-nous cette démarche. C.E – Le but du SAGE est effectivement d’avoir une gestion globale. Nous devons non seulement protéger la ressource souterraine mais aussi les eaux de surfaces puisqu’un autre effet de l’arrêt des exploitations minières aura été de modifier considérablement l’hydrologie de la surface. Un de nos objectifs majeurs concerne la réduction des pollutions domestiques, industrielles et agricoles. Heureusement, nous n’avons pas attendu le SAGE pour agir sur la préservation du milieu. Mais ce que nous essayons de faire avec le SAGE et la Commission Locale de l’Eau, c’est d’associer les différents utilisateurs : les producteurs d’eau, les élus, les industriels, les agriculteurs, les usagers, les pêcheurs… Parfois le ton monte parce que la priorité des uns n’est pas toujours celle des autres. Faut-il privilégier l’usage industriel ou l’usage domestique ? Qui doit payer quoi ? Mais cela s’est souvent passé dans un esprit constructif et nous avons toujours réussi à nous écouter et surtout à trouver des pistes intéressantes de travail. Le JT – Où en êtes vous dans l’élaboration de ce schéma ? C.E – Après avoir fait un état des lieux, nous avons produit un document très technique mais très complet qui a compilé toutes les données sur ce dont nous venons de parler : l’hydrographie, l’état des ressources actuelles, les éléments pollueurs, les stations d’épurations qui existent... Cet état des lieux que nous avons mis un an à réaliser permet de croiser toutes les données. C’est un document qui fait maintenant référence (www.cr-lorraine. fr/sagebf). Ensuite nous avons fixé des objectifs à atteindre en matière d’eau potable, d’eau industrielle, de tourisme, de pêche, de baignade. Actuellement nous sommes entrés dans une troisième et dernière phase qui devrait permettre de déterminer les moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs retenus. C’est un gros travail qui a eu le mérite, je le répète, de mutualiser les expériences, de mettre en réseau des acteurs qui n’étaient pas encore parvenus à s’entendre. ◗ ça sent le chlore ? Rassurez-vous ! Une eau qui sent le chlore est une eau qui, a priori, ne contient aucune bactérie. Oui, mais vous vous demandez lequel des deux est le moins nocif pour votre organisme : la bactérie ou le chlore ? Le chlore, justement dosé, n’est, parait-il, pas nocif pour la santé. Autant vous y faire donc, puisque le plan « Vigipirate » qui est toujours en vigueur, oblige actuellement les usines de traitement des eaux à doubler la dose de chloration. Voici une petite astuce qui devrait vous permettre de profiter de l’eau du robinet sans sacrifier votre palais. Pour être un bon utilisateur de l’eau du robinet, remplissez une bouteille d’eau du robinet et mettez-la dans votre réfrigérateur deux heures avant de la boire ! Vous verrez qu’elle ne sentira plus le chlore qui a la particularité de « s’auto-consommer » : il disparaît en tuant les bactéries. ◗ 50 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Actualité des associations Christiane Leisen La nouvelle Présidente de l’École de Musique de Terville « Je n’envisage pas la vie sans musique » Laurent Berna, le Président de l’Association Tervilloise d’Éducation Musicale (ATEM) depuis de nombreuses années, a décidé de transmettre sa baguette de chef d’orchestre. Auteur-compositeur d’une comédie musicale qui s’est déjà jouée à guichet fermé en juin dernier à l’Arsenal de Metz et que l’on pourra découvrir en 2009 au Galaxie d’Amnéville pour une représentation donnée au profit des Restos du Coeur, l’homme a un emploi du temps extrêmement chargé. Pour le remplacer, une exigence s’imposait aux membres de l’ATEM : que la personne désignée à sa succession connaisse bien les rouages de l’association. Christiane Leisen connaît la chanson. Depuis dix ans, c’est elle la trésorière de l’ATEM ; c’est également l’un des plus anciens membres. C’est donc tout naturellement qu’elle entre dans la danse. Cette pharmacienne de profession n’est pas là par hasard. Accordéoniste dans sa jeunesse, elle a transmis sa passion pour la musique à ses trois filles, toutes musiciennes. Aujourd’hui la voici à la tête d’une association qu’elle souhaite diriger de concert avec Frédéric Bez, Vice-Président, mais aussi Francois-Xavier Borsi et Véronique Klein, Directeur et Directrice adjointe de l’École de Musique de Terville. Un travail qu’elle envisage harmonieusement, sans fausses notes ni désaccords. Le Journal de Terville – Êtes-vous musicienne ? C. Leisen – J’ai joué de l’accordéon classique pendant une douzaine d’années. J’étudiais dans l’arrière boutique d’un magasin de musique situé à l’époque juste en face de la souspréfecture de Thionville. Et puis mes études m’ont contrainte à m’arrêter. Mais je pense sérieusement à m’y remettre maintenant que mes filles ont grandi. Le JT – Pourquoi l’accordéon ? C.L. – Parce que mon père ne supportait pas les crincrins du violon et que mes parents n’avaient pas les moyens de m’acheter un piano. Il y a beaucoup d’instruments qui m’intéressent mais j’aurais aimé devenir violoniste professionnelle. Le JT – Comment envisagez-vous votre mission au sein de l’ATEM ? C.L. – Je l’envisage surtout comme une coopération entre le Directeur et la Directrice adjointe de l’École de Musique, et le Vice Président de l’ATEM et moimême ; un quatuor. J’aimerais aussi que l’école devienne pérenne, qu’elle puisse voir les choses à long terme. Le JT – Des changements pour la rentrée ? C.L. – Le nombre des élèves, enfants ou adultes, a beaucoup augmenté. Nous manquons de salles. L’une d’elles sera divisée en deux pour la rentrée. Nous enseignons une bonne vingtaine d’instruments, ça demande de l’espace. L’école va également subir quelques travaux de rajeunissement. La Mairie finance la réfection des peintures et nous, l’acquisition du nouveau mobilier. Nous souhaitons moderniser l’école, la rendre plus agréable. Le JT – Allez-vous marcher sur les traces de votre prédécesseur ? C.L. – Laurent Berna entretenait de très bonnes relations avec la Mairie et essayait de faire au mieux avec l’équipe pédagogique. Je souhaite que les choses se poursuivent de la même manière. J’ai envie que l’école reste un endroit où l’on prend plaisir à venir et qu’elle reste ludique avant tout. C’est la singularité de cette école. Il n’y a pas de vrai cursus scolaire comme au Conservatoire. Si l’élève n’a pas le niveau nécessaire, il peut certes redoubler mais il n’y a pas d’enjeu de performance. Ce qui n’empêche pas l’école de pousser les enfants qui sont doués vers le Conservatoire. Une de mes filles qui étudiait à Terville est d’ailleurs allée au Conservatoire de Metz. Le JT – Parlez-nous de vos filles musiciennes ! C.L. – Émeline a 24 ans. C’est l’aînée. Elle joue du piano et de la harpe. Ma seconde, Bénédicte, âgée de 22 ans, a passé le DUMIST (Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant). Elle intervient dans les écoles. Elle joue de la clarinette, du piano, du djembé ; elle est un peu touche-à-tout. Elle a fait de la musique son métier. Ma petite dernière Solenne, 17 ans, joue de la clarinette, du piano et un peu de trompette. Elle adore improviser des petits groupes avec ses amies ou ses sœurs. Le JT – Beaucoup de musiciens alors à la maison ? C.L. – Grâce à moi ! Mais j’aime trop la musique pour l’imposer. Heureusement, mes filles ont accroché très tôt. Je n’envisage pas la vie sans musique. Ca m’apporte beaucoup. Je peux écouter du jazz, du reggae ou du classique pendant des heures. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 51 Actualité des associations Conférence de l’Association des Assistantes Maternelles de Terville : En France aujourd’hui, entre 20 et 30 % des enfants souffrent de troubles du sommeil. Pour des raisons parfois difficiles à expliquer, certains petits fuient le moment du couché. La faute à qui ? Il n’y a pas de réponses toutes faites à cette question. 52 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 « dormir pour bien grandir » I l existe toutefois de petites astuces simples auxquelles les parents ne pensent pas toujours. C’est donc pour rappeler ou expliquer ces quelques règles élémentaires que l’Association des Assistantes Maternelles de Terville a organisé en avril, au 112, une conférence publique sur le sommeil de l’enfant. Denise Wagner, Conseillère Municipale déléguée, assistait à la rencontre. À la demande de sa responsable Béatrice Huot, « Tata Béa » comme la surnomment affectueusement les Tervillois, le docteur Sandrine Humbert animait le débat. On se souvient que l’an passé déjà, elle avait participé à la première conférence des Nounous sur le thème de l’obésité. « Je ne suis spécialisée ni en alimentation, ni en sommeil de l’enfant, mais je vois passer pas mal de gamins qui ont des troubles du sommeil » explique le Docteur Humbert. Il est vrai que pour certains, endormir un enfant devient un tel enfer qu’ils en oublient le B.A BA, manifestement incontournable. « Je n’ai jamais prescrit de somnifères » poursuit Sandrine Humbert. « Il y a des remèdes bien plus simples pour arranger les choses. Coucher l’enfant dans un endroit calme, à une température convenable. Il faut le préparer au coucher. S’il y a un rituel, il faut le respecter et respecter aussi les heures du coucher ». Les parents ont un rôle essentiel à jouer dans le rythme du sommeil de l’enfant. Ce sont eux qui doivent imposer une régularité, donc s’imposer à eux-mêmes une certaine rigueur. Le métabolisme de l’enfant ne ressemble en rien à celui de l’adulte. « Dormir aide l’enfant à grandir, à mémoriser, à développer son cerveau » rappelle le Docteur Sandrine Humbert. Un nourrisson dort jusqu’à 17 heures par jour ; un enfant de 6 ans n’aura besoin que de 10 heures de sommeil, en moyenne. Résoudre les troubles du sommeil est d’autant plus compliqué qu’ils varient d’un enfant à l’autre. Des terreurs nocturnes au problème de pipi au lit, de la sucette au pouce dans la bouche, du lit des parents à la chambre du grand frère ou de la grande soeur, les petits rivalisent d’imagination pour échapper au sommeil. Le Docteur Sandrine Humbert a donc répondu aux nombreuses questions de parents en quête de nuits plus douces. Des parents et des assistantes maternelles venus nombreux et qui après avoir partagé leurs inquiétudes étaient invités à partager le verre de l’amitié offert par la Municipalité. ◗ Actualité des associations « Bébé Lecteur » : des nouveaux ouvrages et un spectacle en octobre P our donner le goût de la lecture aux enfants de moins de 3 ans, Danièle Ruiz, la responsable du « Bébé Lecteur », invite chaque semaine parents et assistantes maternelles à la rejoindre dans les locaux du centre multi-accueil La baleine bleue de Terville. « ‘Bébé Lecteur’, c’est un apprentissage, une manière d’encourager l’enfant à aller vers le livre » explique Danièle Ruiz. « Quand il touche le livre, le choisit de lui-même, un premier cap est franchi. ». Une fois ce cap franchi, l’apprentissage de la lecture aidant, Danièle nous confie qu’il n’est pas rare qu’elle croise dans la bibliothèque de Terville, où elle travaille également, les petits « bébés lecteurs » devenus grands. L’association qui se veut avant tout conviviale, invitera également les petits à un spectacle le 11 octobre prochain, intitulé Chansonnettes pour petites oreilles. L’artisan musicien M. Barnabé proposera aux enfants d’être spectateurs et acteurs d’un voyage au cœur de la chanson enfantine, à la découverte des sons, des rythmes et des instruments de musique. Et pour cette nouvelle saison du « Bébé Lecteur », une trentaine de nouveaux ouvrages sont à découvrir. « Je suis restée très enfant » s’amuse Danièle Ruiz, « mes ouvrages préférés sont ceux qui racontent des histoires avec des ours, mais j’ai également choisi des livres racontant des histoires de princesses, de petites souris ou encore de clowns ». Dans un monde où la télévision gouverne l’imaginaire de nos bambins, il est bon de voir que le livre offre toujours et encore la liberté de découvrir et de rêver. ◗ TFOC : un trophée pour Denitza Le TFOC accueillait en septembre le Dinamo Bucarest. C’est la 3e année que l’équipe phare du VolleyBall répondait à l’invitation du Club tervillois qui a mis à sa disposition, pendant une semaine, ses équipements sportifs. En tournée de préparation de saison, les ¼ finalistes de la Coupe d’Europe l’an passé ont profité de leur passage en France pour le tournoi de Valenciennes, pour venir s’entraîner avec les filles du TFOC. Mais tout cela n’avait rien d’une visite de courtoisie. Même si les relations entre les deux Clubs sont amicales, personne n’avait oublié l’objectif de cet entraînement collectif. « Les filles du Dinamo ne nous font pas l’honneur de venir chez nous parce que nous sommes une petite équipe sympa ! » précise Daniel Mrocozkowski, le Président du TFOC. « Notre équipe est à la hauteur, nous leur offrons une véritable opposition ce qui leur permet, à elles comme à nous, de travailler de façon intéressante. » Deux matchs de gala ont été programmés à l’issue de cette semaine d’entraînement commun, les 12 et 13 septembre derniers. Le trophée du Val de Fensch – la Communauté de Communes du Val de Fensch est le partenaire financier des matchs de gala – a été remis aux filles du Dinamo, victorieuses du premier match. Le trophée Denitza Krivova, a quant à lui été remporté par les filles du TFOC qui se sont battues en souvenir de leur jeune coéquipière bulgare disparue tragiquement le 26 avril dernier dans un accident de voiture sur l’A 31. Pour rendre hommage à cette sportive de talent dont le départ brutal avait provoqué une vive émotion au sein de l’équipe, les membres du TFOC ont souhaité baptiser ce trophée en son nom. Le 13 septembre a été pour le TFOC le premier match officiel de la saison. Le public a pu découvrir le tout nouveau visage de l’équipe pro féminine du Club. Une nouvelle équipe que nous ne manquerons pas de vous présenter dans le prochain numéro du Journal de Terville. ◗ « Bébé lecteur » est ouvert au public le mercredi de 10h à 12h et de 15h30 à 17h et le jeudi de 15h30 à 17h30. Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez composer le 03 82 57 35 49 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 53 Travaux terville construit, rénove et s’embellit à l’école pendant les vacances L e chantier ne pouvant s’effectuer qu’en l’absence des élèves, la seconde tranche des travaux du groupe scolaire le Moulin s’est déroulée pendant les grandes vacances, soit en 7 semaines. Un véritable challenge, au vu de l’ampleur des modifications apportées. Ces travaux ont concerné l’école maternelle Pomme d’Api dont la salle de jeu, le hall d’entrée, le toit, les embrasements, plâtres et peintures et toutes les huisseries extérieures, sans double vitrage, ont été refaits à neuf. Une véranda de 18 m2 a également été créée. Elle servira de salle de travail aux ATSEM. Les volumes entre la salle de repos et l’accès à la 4e classe ont été rectifiés en déplaçant la cloison pour créer un accès à la nouvelle véranda. La salle de repos et du couloir de la 4e classe a été refaite (peintures, revêtements muraux et sols). L’école s’est également dotée d’un sanitaire pour personnes handicapées et les toilettes des petits ont été complètement refaites et réagencées. À l’extérieur, la cour côté primaire a été agrandie et tout l’enrobé entièrement remplacé. Une aire de jeux équipée d’un sol amortissant a vu le jour. Côté aménagement paysager, les choses ont changé. Les vieux arbres, disproportionnés par rapport à la taille de la cour, ont été coupés et seront remplacés par de jeunes plants. Une aire engazonnée a été créée et des haies ont été plantées. L’ensemble des clôtures de la cour a été 54 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 remplacé et sécurisé pour éviter toute intrusion dans l’enceinte de l’établissement pendant les heures de classe. Enfin, un portail d’entrée décoré d’une énorme pomme a été installé. À quelques pas de là, l’école primaire le Moulin a également subi d’importantes transformations. Le bâtiment est aujourd’hui conforme aux normes de sécurité en cas d’incendie : les cages d’escaliers ont été cloisonnées, des désenfumeurs ont été créés et l’alarme incendie a été mise en conformité. Les accès au sous-sol ont été réaménagés, grâce à la suppression des deux W.-C. situés à l’arrière des portes, côté cour. Les salles de classes, les couloirs, bureaux et cages d’escaliers de l’école ont été entièrement repeints et les vieux planchers en chêne remis en état. Une salle d’arts plastiques ainsi qu’une bibliothèque dotée d’un espace informatique ont été créées et entièrement aménagées avec des agencements sur mesure. Le mobilier de deux classes sur six a été changé. Les tables et les chaises des autres classes seront changées l’an prochain. Côté cour, une séparation entre le primaire et la maternelle a été mise en place grâce à une clôture doublée d’un portail et d’une haie qui sera plantée pendant les vacances de la Toussaint. L’enrobé a été repris en totalité, un terrain de sport a été créé et des tables de ping-pong en dur ont été construites. L’ensemble des clôtures a été changé et équipé de pareballons. Ces vacances seront également l’occasion de planter des séparations végétales qui offriront aux enfants des aires de jeux distinctes. Enfin, le portail d’accès de la cour, côté rue de la Meulerie (sous le préau) a été remplacé au cours de la deuxième semaine de septembre, en l’absence des élèves. Les travaux réalisés font suite à plusieurs réunions de concertation qui se sont tenues en amont en présence des parents d’élèves, des enseignants et des représentants de la Municipalité pour répondre au mieux aux besoins et souhaits émis par les Tervillois. Le montant de cette seconde tranche de travaux se monte à 136 000 euros pour les travaux extérieurs et à environ 390 000 euros pour l’aménagement intérieur. L’État et le Conseil Général participent au financement du projet à hauteur respectivement de 131 700 euros et 150 000 euros, le solde étant à la charge de la Municipalité. ◗ Travaux Le jury des Villes et Villages fleuris reçu par l’équipe municipale L e 10 juillet dernier, journée radieuse, le jury régional des villes et villages fleuris est passé par Terville. Objectif pour la Municipalité : décrocher sa deuxième fleur. À cette occasion, Édith Talarczyk, Première Ajointe au Maire, et Louis Deroualle, Adjoint au Maire chargé des travaux, ont évoqué la création de pistes cyclables sur la commune, l’aménagement futur des berges de la Veymerange et la création de jardins familiaux. Le jury s’est montré sensible aux efforts que Terville fournit en terme de sauvegarde et de protection de l’environnement, Alain Lemal, Adjoint au Maire, délégué à l’Environnement et au Développement Durable, a notamment présenté le projet d’étude de la qualité de l’air qui se déroulera prochainement à Terville. Un projet auquel sont directement associés les élèves du département génie biologique de l’IUT de Thionville-Yutz, qui réaliseront cette analyse dans le cadre de leurs études. Si pour l’heure nul ne sait si les efforts de Terville en matière de fleurissement ont permis de gagner la deuxième fleur, en tout cas les efforts du Service des Espaces Verts illustrent chaque jour davantage la volonté de la Ville de protéger l’environnement des Tervillois. ◗ Des poubelles plus belles et plus saines ! Une trentaine de conteneurs semi enterrés, de 5 m2 chacun, seront installés dans le quartier des Acacias et dans la rue du 8 mai 1945 courant novembre. Ces conteneurs sont destinés aux déchets ultimes (comprenez : qu’on ne peut trier). Ils remplacent les petits conteneurs déjà existants, permettent une meilleure hygiène et s’intègrent, en outre, au programme d’embellissement de Terville et ses quartiers. ◗ C’est parti pour la maison de quartier et les vestiaires des Acacias ! Après avoir posé la première pierre en février dernier, les travaux de la maison de quartier et les vestiaires du stade des Acacias démarrent à la mioctobre. Le bâtiment d’une superficie de 577 m2 répartis sur deux niveaux, qui sortira de terre à l’angle de la rue Georges Waldi et de la Place Île de France sera opérationnel pour la prochaine saison 2009/2010. Le montant total des travaux s’élève à près d’un million d’euros. Nous vous tiendrons informé de l’évolution de ce chantier au fil des prochains numéros du Journal de Terville. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 55 Travaux travaux de voirie… Un point sur les aménagements du cimetière Plus d’espace devant l’école Pendant l’été, la Municipalité a procédé à l’agrandissement du trottoir de la rue Pasteur, juste devant l’école maternelle Pomme d’Api pour permettre la réalisation d’une placette offrant davantage d’espace aux parents venus chercher leur bambin une fois l’école terminée. Des piétons satisfaits Il n’avait jamais vraiment été terminé, ce sera chose faite. Le trottoir fortement dégradé de la rue Foch sera entièrement refait. Le trottoir d’une partie de la rue Basse qui jouxte la rue Foch sera inclus dans ce programme de réfection qui devrait démarrer fin septembre début octobre. L’Allée Elsa Triolet se refait une beauté Pour répondre aux demandes des habitants de ce quartier, les palissades en bois qui bordent l’Allée Elsa Triolet seront remplacées avant la fin de l’année 2008. Des clôtures métalliques rigides, plus résistantes aux intempéries, seront installées de part et d’autre de l’Allée. Notez également qu’une partie de la voirie de ce passage sera refaite à neuf. ◗ 56 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Depuis 2005, la Ville de Terville a procédé à de nombreux réaménagements dans son cimetière. Pour mettre à la disposition de la population des places supplémentaires, une extension a d’abord été créée dans la partie arrière des lieux. Elle accueille désormais un carré musulman. Pour permettre une circulation facile, deux placettes et des cheminements ont été réalisés. Des espaces verts ont également été aménagés pour intégrer la nouvelle partie à l’ensemble du cimetière. Montant total de cette première phase de travaux : 61 389 euros. Après avoir agrandi l’intérieur, la Municipalité a entrepris en 2006 la réorganisation de la place à l’entrée du cimetière. Ainsi, 11 places de stationnement ont été créées, dont une réservée aux handicapés. Dans le même temps, un plateau surélevé pour ralentir la circulation devant le cimetière a été créé et du mobilier urbain installé pour faciliter et sécuriser la circulation des piétons. L’éclairage public a été refait à neuf et élargi à l’ensemble de la place. Les espaces verts ont également été aménagés : fleurs et conifères ont été plantés dans des massifs équipés dorénavant de système d’arrosage automatique. Montant des travaux : 91 540 euros. L’embellissement du cimetière s’est achevé il y a quelques mois par le déplacement du monument aux morts dans l’extension du cimetière. Une décision prise par la Mairie qui déplorait le manque de place offerte à la population lors des cérémonies officielles. L’édifice a ainsi été entièrement rénové : réfection des parties dégradées, traitement anti-mousse de la pierre et reprise des plaques. Montant des travaux : 17 383 euros. ◗ Plan de l'extension du cimetière. Travaux Premier coup de pioche pour la future bibliothèquemédiathèque de Terville ! Les travaux de la future médiathèque de Terville démarreront en novembre prochain. Ils dureront près de 16 mois durant lesquels l’ancienne église sera réhabilitée pour permettre à l’ensemble de la population d’avoir accès à la culture sous toutes ses formes. L’ensemble du bâtiment sera réhabilité avec la création de deux niveaux. L’isolation, l’électricité, la toiture, le chauffage et les sanitaires seront refaits en totalité et de nouvelles ouvertures ainsi qu’une extension seront créées. D’une surface de 538 m2, cet espace culturel se répartira sur trois étages et permettra l’accès à l’information sous toutes ses formes : livres, documents sonores, D.V.D., presse, périodiques. Elle développera également des actions culturelles telles que « l’heure du conte », « Bébé Lecteur » ou encore des rencontres d’auteurs. Ces travaux devraient entraîner quelques changements : la rue du Marché et une partie de la rue Haute seront provisoirement mises en sens unique. Une signalisation cohérente accompagnée d’explications sera fournie à la population le moment venu. ◗ tures permettent à certaines plantes comme la Thunbergia de grimper à leur guise sur ces supports. De nouveaux aménagements ont également vu le jour : le pressoir Route de Veymerange et les abords du giratoire Rue de Verdun qui apportera une pointe d’exotisme avec son massif de bambous. Enfin, pour parfaire le décor, des travaux de réengazonnement ont été réalisés dans le quartier des Acacias et de nouveaux espaces créés au Domaine de la Forêt, Allée des Charmes et Allée des Tilleuls. Des arbres y ont été remplacés, les pelouses rénovées, des plantations ajoutées, de nouvelles bordures posées. ◗ L’embellissement des massifs floraux et des espaces verts En 2006, le Comité Régional du Tourisme, dans le cadre du concours des villes et villages fleuris, décernait à Terville sa première fleur. L’obtention de cette distinction devait répondre à certains critères : originalité, harmonie dans l’association des plantes, mise en valeur du patrimoine et développement durable. Depuis deux ans, les espaces verts de la Ville de Terville n’ont donc eu de cesse d’embellir chaque massif tout en veillant à ce que les plantes consomment peu en eau. Graminées, vivaces et arbustes fleuris ont donc la primeur dans les massifs tervillois. Ces plantes ont en effet la particularité de ne pas nécessiter de suivi en terme d’arrosage. Coté créations originales, les plessis ou bordures en noisetier tressé ont été installés dans les massifs des entrées de ville ou encore autour des massifs qui ponctuent les routes de Veymerange et Marspich. Outre le fait d’être réalisés avec une matière première gratuite, ces plessis confectionnés en période hivernale évitent les découpes laborieuses à la bêche de nos différents massifs. Des tipis ont également été confectionnés, leurs struc- Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 57 Reportages La place de la liberté se déguise d’un éducateur spécialisé et d’une psychologue pour enfants, « Écho Lali » a ravi le public en abordant de façon ludique et initiatique différents genres musicaux. Des associations tervilloises ont participé à l’événement et ont offert aux visiteurs de quoi se restaurer ou se distraire. L’ADIT a proposé vin chaud et chocolat chaud. SOS biberons a fait gagner de nombreux cadeaux grâce à sa tombola. L’Association des Portugais a proposé une dégustation des La fête du carnaval s’est déroulée le 30 mars dernier sur la Place de la Liberté de Terville. Un après-midi où clowns, chevaliers et princesses ont eu l’occasion d’assister en compagnie de leurs parents à de nombreuses animations. Le groupe « Mundo Salsa » a chaleureusement donné le top départ de la manifestation. Sur le parvis de l’Hôtel de Ville ont ensuite déambulé mascottes et jongleurs du feu. La magie était également au rendez-vous avec « Morgan le magicien » qui a su distraire petits et grands. La manifestation aura été l’occasion de découvrir un groupe d’une grande originalité, le groupe de musique pour enfants « Écho Lali », qui a fait danser et chanter les Tervillois. Composé 58 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 spécialités portugaises arrosées de vin blanc. Les Vadrouilleurs ont préparé leurs délicieux croque-monsieur salés et sucrés accompagnés de vin blanc perlé. Les Assistantes Maternelles ont servis café et beignets. L’Amicale des Pompiers a servi de la bière de Mars, des boissons et des saucisses. Et pour peaufiner le déguisement des petits, « Fanny » les a maquillés à leur guise. Un carnaval très réussi grâce à la participations des familles tervilloises ! ◗ Reportages « macadamement » vôtre À peine le temps de souffler que les jeunes Tervillois ont enchaîné avec l’opération « Macadam Sport » initiée par le Conseil Général, pilotée par la Ville de Terville et encadrée par l’ATEJ. Pendant trois semaines, du 9 au 25 juillet, 80 enfants âgés de 11 à 17 ans ont ainsi pu découvrir et s’initier à de nombreux sports collectifs ou individuels. Divers associations tervilloises ont ainsi proposé gratuitement aux plus jeunes de s’essayer au tennis (le Tennis Club tervillois), au flag (les Gueules Jaunes), à la pétanque, aux quilles et au billard (l’Amicale des Cités), au volley (le TFOC), au football (le SCT Football) et au judo (le Judo Club tervillois). Un été sportif pour les adolescents tervillois Tous raides du Raid ! Les vacances auront démarré sur les chapeaux de roues pour les jeunes Tervillois. L’ATEJ, en partenariat avec les Centres Sociaux de la Thionville et Yutz, organisait une fois encore le « Raid Citoyen ». L’opération soutenue par les Ville de Terville, Thionville et Yutz, et le Conseil Général, a réuni au total 106 jeunes tous âgés de 11 à 15 ans. Le Raid qui s’est déroulé sur trois jours, du 2 au 4 juillet, aura une nouvelle fois subi les affres de la pluie. Ce qui n’a pas entaché l’enthousiasme des participants qui ont enchaîné les épreuves : VTT, accrobranche, tir à l’Arc… ou encore la désormais incontournable course de radeaux sur le plan d’eau de Terville. Les trois semaines se sont achevées le 25 juillet par « Macadam sport en fête ». Une journée qui proposait aux jeunes différents ateliers dans le Parc Châtillon et à l’issue de laquelle s’est déroulée la remise des récompenses sous l’œil attentif de Sandra Fraquet, Conseillère Municipale déléguée aux Affaires Scolaires, et Paul Ceglarski, Conseiller Municipal délégué aux sports de la Ville de Terville. Richard Colin et Christelle Buzon du Service Jeunesse du Conseil Général assistaient également à cette dernière de « Macadam Sport », en attendant l’année prochaine. ◗ Après le sport, le réconfort. Les adolescents se sont également tous donné rendez-vous sur la piste de danse de la discothèque le Skaw de Thionville pour une soirée très animée. Le palmarès Sur les 27 équipes en lice, voici les trois premières à avoir gravi les marches du podium : première : les « Babylones » de Yutz ; seconde : les « Choux Rouges » de Yutz et troisième : les « Playmobiles » de Terville. L’équipe, composée de Mélissa Teuchert, Annouck Encel-Vincent, Ludovic Engel et Arthur Dinhof, sauve l’honneur tervillois ! Un grand bravo aux raideurs 2008. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 59 Reportages La première édition du Châtillon des arts Le 18 mai dernier, la Ville de Terville organisait pour la toute première fois un rassemblement d’artistes, baptisé le « Châtillon des Arts ». Initialement prévue dans le Parc Châtillon, la rencontre des artistes et du public s’est repliée au 112, car des pluies orageuses se sont spontanément invitées à la manifestation tervilloise ! Née de la volonté de la Mairie de Terville de rendre accessible au plus grand nombre l’Art sous toutes ses formes, le « Châtillon des Arts » a réuni quinze artistes lorrains et luxembourgeois, des artistes peintre, sculpteur, illustrateur, calligraphe, créateur de bijoux, aquarelliste ou encore marquetiste. Loin des galeries souvent intimidantes et dans une mise en scène propice à la rencontre, chacun a pu en toute simplicité, dans une ambiance chaleureuse et familiale, aller à la rencontre des artistes qui pour certains proposaient une démonstration grandeur nature de leur talent et de leur art. Pour permettre à ceux qui le souhaitaient de faire une pause au cours de la visite et d’échanger « en privé » avec les artistes, un bar sous chapiteau avait été installé, dans une ambiance « lounge » et musicale. La manifestation, organisée par Valérie Kintzinger, de la Direction des Affaires Culturelles, aux côtés de l’Adjointe à la Culture, Marie-Jo Vatry, a connu un franc succès. Le public, venu de partout, n’a pas boudé son plaisir et les artistes-exposants ont vraiment aimé le fameux « accueil tervillois », comme en témoignent leurs chaleureuses lettres de remerciements adressées à la Municipalité. Cette première édition était un coup d’essai. Essai transformé ! ◗ 60 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Reportages Direction toute, la prévention routière ! Du 26 au 30 mai dernier, les enfants des écoles primaires de Terville ont pu découvrir, au 112, une exposition sur la prévention routière, réalisée par le Service « Éducation Jeunesse » du Département de l’Animation Communale (en particulier par la coordinatrice du projet, Christine Marcelli) aux côtés de Daniel Costagliola, Conseiller Municipal délégué à la Sécurité, en collaboration avec la Sécurité Routière, la Préfecture de la Moselle et la CPAM. De nombreux ateliers ont permis aux enfants d’aborder, de façon ludique, les sujets qu’ils devront avoir acquis à la fin de leur scolarité élémentaire dans le cadre de l’APER, l’Attestation de Première Éducation à la Route. Parmi ces ateliers : le « Plan Gastou- net » ou comment s’éduquer tout en éduquant ses parents ! Sur une carte postale, les enfants ont ainsi écrit un message de prévention aux adultes que la Mairie s’est chargée de transmettre aux intéressés. Les petits écoliers ont reçu, en contre partie, une carte d’agent très spécial de la sécurité routière. L’exposition destinée à toute la population tervilloise a également reçu la visite, le mercredi 28 mai, des pensionnaires de la Résidence Erckmann Chatrian et de la Maison de Retraite Les Tilleuls, des membres de l’ATNA et des personnes handicapées du Foyer Raoul Loeb et La Villa. Le vendredi 30 mai, jour de clôture de l’exposition, une remise à niveau du code de la route et un atelier « permis blanc » animés par le personnel de l’auto-école Thil de Thionville, a permis à chacun de tester ses connaissances. C’est le jeune Tervillois William Trainini, 16 ans, qui a obtenu les meilleurs résultats lors de cet atelier. Pour le récompenser, l’autoécole Thil lui a offert une formation au BSR « Brevet de Sécurité Routière ». Un brevet aujourd’hui indispensable pour qui souhaite conduire un « deux roues ». Et pour respecter l’une des premières obligations en matière de sécurité routière, la sobriété au volant, le « vin » d’honneur qui est venu clôturer cette semaine d’exposition a été servi… sans alcool ! Nous souhaitions remercier tout particulièrement l’auto-école Thil de Thionville et M. Erard d’Axa France pour leur implication dans cette exposition. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 61 Reportages La saintjean en musique deux jours de fête ! Comme chaque année, la Ville de Terville organisait les 14 et 15 juin derniers un week-end de la Saint-Jean, placé sous le signe de la musique. Le temps, pluvieux, s’est finalement fait clément, permettant à la fête de battre son plein sur deux sites majeurs de Terville : le Théâtre de Verdure et le Parc Châtillon. Au cœur des arbres majestueux du Châtillon, chapiteaux, tables et bancs avaient été installés pour permettre à chacun de se poser, le temps d’une dégustation. Barbecue, croquemonsieur, crêpes et boissons en tout genre composaient le buffet géant proposé par les nombreuses associations qui s’étaient jointes à la fête : les Assistantes Maternelles, l’ADIT, la CLCV, Émergence, l’Association des Donneurs de sang, Terville Animations, l’AS Terville Tennis de Table, La Marche à Terville et le SCT Football. Avec des lots que les enfants se sont arrachés, S.O.S Biberons et sa tombola ont remporté un franc succès. Mezclando Orchestra et l’Orchestre Keep Cool ont animé la soirée familiale du samedi. À quelques pas de là, devant la scène Rock du Théâtre de Verdure, s’était attroupée une foule d’aficionados. Cinq groupes de la région s’y sont suc- 62 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 cédé à un rythme soutenu : Blufrog, Both, The Macciones, Adissabeba et la survoltée Place du Kif. Les spectateurs ont également eu le plaisir d’assister à une petite fête d’anniversaire surprise. La coordinatrice pour la Municipalité de cette grande manifestation, qui fêtait ce même jour son anniversaire, s’est vue invitée à rejoindre sur scène « la Place du Kif » pour une danse effrénée. Le dimanche, la fête, très familiale, s’est poursuivie dans le Parc Châtillon où une structure gonflable avait été installée pour distraire les enfants. Patrick Luxembourger et de nombreux élus tervillois ont assisté au rendezvous qui a réuni plusieurs centaines de personnes malgré une météo plus qu’incertaine. ◗ Reportages la fête du 14 juillet : bal, retraite aux flambeaux et feu d’artifice… flambeaux pour faire le lien entre les deux sites. Cela ajoute une animation supplémentaire à la fête ! » À 23h, après s’être procuré des lampions auprès de l’association Yoga Éveil et Harmonie, les Tervillois ont formé le cortège de la retraite aux flambeaux pour rejoindre le plan d’eau afin d’assister au spectacle pyrotechnique. Un feu d’artifice magnifique rythmé par les plus grandes chansons de Claude François. Après le spectacle, le public, de retour sur la Place de la Liberté, a poursuivi la soirée dansante qui a pris fin aux alentours d’une heure du matin. ◗ dans la structure gonflable spécialement installée pour eux. Une première, cette année ! « Le meilleur endroit pour tirer un feu d’artifice sur Terville, c’est le plan d’eau », nous explique Marie-Jo Vatry, qui poursuit : « Et l’endroit qui se prête le mieux au bal, c’est la Place de la Liberté. Alors cette année, nous avons décidé d’organiser une retraite aux Une fois n’est pas coutume, cette année la fête du 14 juillet sur Terville s’est déroulée à deux endroits distincts : Place de la Liberté pour le bal populaire et sur le plan d’eau pour le spectacle pyrotechnique, lieu particulièrement magique pour un double feu d’artifice puisqu’il se reflète dans l’eau. Dès 19h, les premiers Tervillois sont arrivés sur la place pour participer au traditionnel bal populaire qui attire chaque année plusieurs centaines d’adeptes. Les associations Terville Animations, l’AS Tennis de Table Tervillois et ça Marche à Terville avaient également répondu à l’appel et proposaient au public de quoi se restaurer et se désaltérer. Le Service Culturel du Département de l’Animation Communale de la Ville de Terville, emmené par Valerie Kintzinger, aux côtés de Marie-Jo Vatry, Adjointe à la Culture, avait tout prévu pour distraire petits et grands. Ainsi, pendant que les adultes dansaient au son de l’Orchestre Jean Traina, les enfants pouvaient se distraire en faisant quelques galipettes cérémonie officielle Le 13 juillet, le Maire de Terville et le Conseil Municipal avaient convié les Tervillois à la cérémonie commémorative du 14 juillet, qui s’est déroulée au cimetière en présence de Patrick Weiten, Vice Président du Conseil Général, Président de la Communauté d’Agglomération « Portes de France – Thionville » et Maire de Yutz. Après une allocution prononcée par Édith Talarczyk, Première Adjointe au Maire, une gerbe a été déposée devant le Monument aux Morts. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 63 112 échos du retour sur 22 avril Le112 tisse sa toile le 112 site Internet 22 avril Mademoiselle K 2 mai Israël Vibrations 1er juin Fiction Plane 3 juin Joe Jackson 26 juin Willy DeVille 27 juin Le 22 avril dernier, le Maire de Terville, Patrick Luxembourger, recevait aux côtés de Gilles Kauffmann, Directeur du 112, les journalistes de la presse régionale et luxembourgeoise pour présenter le site Internet de la salle tervilloise : www.le-112.fr. Un site que les fans de musique pop-rock attendaient impatiemment. Et pour cause ! Le site, quotidiennement mis à jour, offrira aux fidèles, dans quelques mois, une billetterie en ligne et la possibilité d’acquérir des produits à l’effigie du 112. En attendant, il permet aux internautes de visionner les photos des concerts qui ont fait vibrer Terville et de prendre connaissance de la programmation. À terme, il sera possible également de télécharger les « lives » des concerts et deviendra une véritable plateforme d’échange musicale. Miroir de l’esprit du 112, le site propose, en outre, aux artistes de la Grande Région de soutenir leur création en leur assurant une certaine visibilité dans un espace qui leur est dédié : la médiathèque. Cette médiathèque accompagnera la production qui devrait très rapidement caractériser le 112 grâce à un studio d’enregistrement mis à disposition des artistes régionaux afin qu’ils puissent réaliser leurs projets (démos, maquettes, CDs...). Production du groupe Seyminhol P arce que le 112 a fait le choix de soutenir la scène musicale locale, il a décidé d’accompagner le groupe Seyminhol et de participer à l’enregistrement de son 3e album. Le groupe a ainsi pu bénéficier des conseils techniques et du professionnalisme de toute l’équipe. Pour en savoir plus sur le groupe : http://www.myspace.com/seyminholmusic 64 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 112 échos du 2 mai 2008, 18h. À l’extérieur du 112, quelques fans impatients attendent leur idole et les journalistes disciplinés attendent leur tour. Tous sont venus pour voir, entendre ou parler à l’une des artistes françaises les plus rock’n roll du moment : Mademoiselle K. Le K c’est pour Katerine, ou alors « Kilomètres » explique l’artiste amusée. Parce qu’elle est comme ça Mademoiselle K, amusée, ironique, grave en toute légèreté. Cette surdouée de la musique déballe avec une grande aisance un talent sans limite. Ses textes vous écorchent autant qu’ils vous chatouillent et ses musiques vous font monter puis redescendre. Elle aime ça, Mademoiselle K, nous sentir en vie ; dans la même vie qu’elle surtout ! Alors elle campe son univers à chaque concert. Elle nous attrape entre deux titres avec son allure de garçon manqué puis se balance « ultra » sexy à sa guitare. Mademoiselle K est terrible. Ceux qui la connaissent chantent ses titres par cœur, ceux qui la découvrent en ont la chair de poule. Et pourtant quand Mademoiselle K enlève « sa tenue de combat », on la découvre presque fragile et très à l’écoute de son public. C’est à lui qu’elle parle quand elle écrit, c’est à lui qu’elle raconte ses angoisses, à lui qu’elle réclame un peu de patience et d’indulgence dès son entrée sur scène avec la première chanson de son prochain album Et je sais que t’attends. C’est vrai, Terville vous attendait Mademoiselle K et pas au tournant ! Juste avant de faire salle comble et de mettre le feu au 112, l’équipe du Journal de Terville a rencontré une artiste à prendre au 36e degré. 2 mai Mademoiselle K « j’ai toujours envie d’aller plus loin »… Mademoiselle K, amusée, ironique, grave en toute légèreté. Le Journal de Terville – Nous avons essayé d’en savoir un peu plus sur Mademoiselle K avant de te rencontrer. Tu serais, d’après ton site officiel, née en 1852 et ton prochain album serait « un mémoire sur la bataille des neurones en 1523 » ! Alors Mademoiselle K se prend à quel degré ? Mademoiselle K – (rires !) Mademoiselle K n’est pas à prendre au premier degré, ça c’est certain. Ni au second, ni au troisième ! Je n’aime pas ces informations dont tout le monde raffole et dont personne ne se souvient. Quelle différence ça fait quand je suis sur scène ? Le Journal de Terville – Tu fais de la scène depuis combien de temps ? M.K – Concrètement, depuis l’année 2000. Mais je chantais déjà pour le concert de fin d’année de mon lycée quand j’avais 15 ans. Le JT – Vu de l’extérieur, on a l’impression que tout s’est passé très vite pour toi. C’est rare de rencontrer autant de succès dès son premier album ? M.K – On a signé en mars 2006 pour notre premier album. C’est sûr que comparé au parcours d’un chanteur comme Cali qui a « galéré » pendant peut-être 10 ans avant d’arriver là où il est aujourd’hui, ça semble facile pour nous. Mais l’air de rien, ça faisait 5 ans que je chantais et que je composais. La sensation de « très vite » ne vient qu’à partir du moment où on enregistre un album. Il y a tout un système de promo qui s’enclenche avec les concerts. Et comme sur scène ça se passe bien, on a de plus en plus de propositions et effectivement actuellement les choses s’accélèrent. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 65 Le JT – Tu écris tous tes textes. Comment te viens l’inspiration ? M.K – Je ne suis pas quelqu’un qui écrit une dizaine de textes par jour. J’engrange, je vis beaucoup les choses physiquement, avant qu’il y ait quelque chose qui se passe. Et puis, il y a le moment où arrive une image et ça donne une phrase. Dans le second album, je fonctionne encore plus avec des images, qui t’emportent dans un univers. Le JT – Tu composes également ? M.K – Oui ! Enfin sur le premier j’ai composé tous les morceaux. Sur le second on a travaillé tous les quatre, Peter, Pilou, David et moi. C’est beaucoup plus parti de la musique pour le deuxième que des textes d’ailleurs. Le JT– Ce deuxième album alors, à quoi ressemble-t-il ? M.K – J’essaie de faire rentrer progressivement les gens dans mon univers. La chanson d’ouverture du deuxième album, la chanson qui donne le ton de l’album, s’intitule le Vent et la Fureur, c’est une boule d’énergie. C’est une chanson pour désamorcer la pression, une pression qu’on s’est mise nous-mêmes parce qu’on voulait aller plus loin que le premier album. Ca commence comme ça « et je sais que t’attends et je sais que t’attends ». Je parle aux gens qui reviennent nous voir sur scène. C’est une chanson écrite par rapport à un « avant », pour dire au public que je sais qu’il attend quelque chose de nous, mais qu’avant d’arriver jusqu’à lui, il y a eu le vent, la fureur et les vagues. Le second opus de Mademoiselle K Jamais en paix est disponible depuis le 23 mai. Pour l’écouter : www.mademoisellek.fr. 2 mai Chaud devant ! C’est dans un 112 bondé que le groupe Nh24 a lancé la soirée du 2 mai. Les quatre jeunes musiciens de Jarny avaient une lourde responsabilité : chauffer une salle de près de 600 personnes pour l’invitée, Mademoiselle K. Leurs chants joyeux, leur basse rythmée et le tempo soutenu de leur batterie a immédiatement fait mouche. Cocktail explosif de Pop Punk à la sauce française, les Nh24 servis en guise d’apéritif ont largement rempli leur contrat. La soirée s’est poursuivie avec une demoiselle unique en son genre qui a plongé le 112 dans le total rock. Le bar n’a pas désempli et le public a, comme de coutume, pu profiter des artistes après leur show. L’« after », dont seul le 112 a le secret, a rassemblé des habitués qui ne manqueraient pour rien au monde les « après concerts tervillois ». 1er juin Vibrations et reggae Le public est toujours au rendez-vous lorsqu’Israël Vibrations passe. Il faut dire que les Jamaïcains méritent amplement leur succès. Le 1er juin dernier, le 112 s’est balancé au rythme du reggae le temps d’une soirée. Rien de tel pour se détendre. Le son de ces « rastas » des années 70 n’a pas pris une ride et les « 112iens » en ont redemandé ! En première partie, c’est Alex Toutcourt mais pas tout seul qui, à sa manière, nous a entraîné dans son univers acousti-cool, mêlant humour et mise en scène kitch et très orangée façon « seventies ». Toucourt… un nom qui en dit long. 66 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 112 échos du 26 et 27 juin Des monstres sacrés, deux soirs d’affilés 27 juin Willy DeVille et ses guitares 26 juin Joe Jackson : après Londres et Johannesburg, le 112 à Terville ! Nous sommes le 26 juin dernier. C’est une soirée toute particulière pour le 112 qui a fait salle comble pour l’occasion. Joe Jackson, artiste majeur de l’after punk anglais, se produit à Terville. La star, en tournée mondiale, ne s’arrête que pour deux dates en France. C’est vous dire si le public rassemblé en cette chaude soirée de juin savoure son plaisir. Jamais on a vu une telle file d’attente devant le bar du 112. Sur scène enfin, face à son piano, le lunaire Joe Jackson illumine la scène et le public. Il enchaîne ses plus grands succès, dont l’incontournable Steppin’out. Nous observons les fans, les vrais, venus nombreux ce soir-là. L’un d’eux, la cinquantaine, n’en finit plus de s’émerveiller. Chaque note de musique, chaque mot prononcé par Joe Jackson est un moment parfait. Perfectionniste, le pianiste diplômé de l’Academie Royale de Londres porte à nos oreilles des notes merveilleuses, des sonorités incroyables. Le public conquis applaudit, s’amuse de quelques phrases françaises lancées par l’artiste. Joe Jackson est réservé, timide, il sourit peu mais qu’importe. L’émotion dans la salle est palpable. Le silence se fait et l’atmosphère est quasi mystique quand Joe Jackson entame chacun de ses morceaux. En fin de concert, après avoir interprété quelques titres de son nouvel album Rain, il rend hommage à Duke Hellington affirmant une nouvelle fois son penchant pour le jazz. Du grand Art ! À peine Joe Jackson avaitil quitté la scène du 112, qu’une autre pointure créait l’attraction à Terville. Le 27 juin donc, Willy DeVille accompagné par The Mink DeVille Band, et une bonne dizaine de guitares, détail central du show, s’apprêtent à monter sur les planches de la scène tervilloise. Le concert commence. Nous nous promenons comme à l’accoutumée dans la salle, à la découverte des visages du public. Nous retrouvons quelques personnes croisées la veille, les habitués, les amis. C’est bien connu, la musique fédère et ce soir la foule est « Rock’n Roll ». Après une musique, sans parole, Willy DeVille entre lentement sur scène, impressionnant, venu d’ailleurs. Derrière de petites lunettes roses, une guitare autour de son cou, il plante petit à petit le décor. Fantasque, imprévisible et en constante réinvention, Willy DeVille fête cette année ses 30 ans de carrière. La scène, c’est un peu sa seconde maison. Tout au long du concert, entre chaque morceau, il s’arrête, boit ou change de guitare. C’est vrai après tout, qui a dit que nous étions pressés d’en finir ? On se laisse prendre par ses grooves latinos, sa reprise du célèbre Hey Joe devenu un hit international ou de Slave To Love de Brian Ferry. Willy DeVille revient sur le devant de la scène avec cette qualité d’âme et d’émotion qui est l’apanage des rares musiciens à avoir vécu leur art jusqu’à l’extrême. C’est également un parfait gentleman : à la fin de son concert, il a offert une pluie de roses blanches à ses plus fidèles admiratrices en guise de remerciement. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 67 Éducation 3 juin Les Fiction Plane, comme chez eux ! Mardi 3 juin dernier, 16h, les membres du groupe Fiction Plane débarquent à Terville de leur bus double étage. Joe Sumner, chanteur du groupe et accessoirement fils de Sting, Seton Daunt, le guitariste, et Pete Wilhoit, le batteur, sont arrivés tôt pour répondre aux questions des journalistes et ajuster la balance du concert. 68 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Notre photographe guette en vain l’arrivée du groupe de rock britannique sur la scène du 112. À quelques pas de là, dans le Parc Châtillon, une partie de football s’improvise. Séduits par le cadre verdoyant du parc, les membres du groupe Fiction Plane jugulent le stress et peut-être bien aussi le trac à coup de pieds dans le ballon. Une scène plutôt inattendue et inhabituelle. De mémoire de 112, on n’avait jamais vu artiste courir avec autant de vivacité sur la pelouse du Châtillon ! Mais finalement, si, c’est possible. On peut être fils de Sting ou membre d’un groupe qui a fait la première partie de la tournée mondiale de Police en 2005 et avoir besoin de choses simples pour se distraire. Notre curiosité s’en aiguise. Le soir venu, avant le début du concert, nous croisons un groupe de fans, du genre féminin. Elles suivent le groupe Fiction Place partout où il se produit. Elles viennent de partout en France, d’Espagne, de Slovaquie et sont réunies autour de cette même passion. Ce soir après le concert, elles dormiront à Besançon, chez l’une d’entre elles « c’est ce qu’il y a de moins cher et de plus proche » expliquent-elles. La soirée démarre avec le groupe belge PUGGY. Un jeune groupe prometteur qui a sorti en 2007 son premier album Dubois Died Today. De mémoire de « 112iens », jamais un groupe n’avait vendu autant de CD au 112 ! 2 1h15, le son de la voix claire de Joe Summer monte... Pas de doute, il y a du Sting dans ce garçon. Même timbre poignant haut perché, même approche lancinante avant de s’envoler dans les aigus, mêmes intonations et même phrasé débonnaire. Le 2e opus de Fiction Plane Left Side of the Brain est un concentré de rock et de pop au son très mélodieux qui n’a rien à envier aux meilleurs groupes du moment. Environnement Protection de l’environnement et développement durable, ce ne sont pas que des mots pour la Ville de Terville. Terville couve ses oiseaux ! P armi les actions menées en faveur de l’environnement, nous avions déjà évoqué, dans notre précédent numéro, l’installation de mangeoires pour les oiseaux. En février dernier, juste avant la saison des amours, les services techniques de la Ville ont également mis en place des nichoirs. Une quinzaine de maisonnettes ont ainsi été accrochées dans les arbres des parcs et des écoles de Terville pour permettre aux volatiles qui peinent de plus en plus à trouver refuge, de couver en toute quiétude. « Les oiseaux aiment se nicher dans les trous des vieux arbres » explique Marc Debryck de la Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO), « et comme ce sont généralement ces arbres que l’on coupe, ils ne trouvent plus d’endroits en nombre suffisant pour nicher. » Pour permettre aux promeneurs d’observer cette nature, les nichoirs sont marqués par des couleurs différentes : le bleu pour la mésange, le rouge pour le rouge-gorge, le vert pour le pic épeiche… Chaque emplacement et chaque forme de nichoir sont spécialement adaptés à une espèce en particulier. « La forme et la taille du nid varient en fonction de l’oiseau » ajoute Alain Lemal, Adjoint au Maire, délégué à l’Environnement et au Développement Durable. « C’est pourquoi nous mettons à la disposition du public différents plans afin de permettre à ceux qui le souhaitent de réaliser leur propre nichoir ». Des plans fournis par la LPO, disponibles gratuitement à l’accueil de la Mairie de Terville, et grâce auxquels vous pourrez choisir d’héberger aussi bien des oiseaux que des écureuils et même des hérissons. Un conseil tout de même, si vous souhaitez que votre installation soit profitable et que l’animal revienne d’une année sur l’autre : n’utilisez que du bois non traité pour préserver la santé des jeunes animaux et installez-la de manière à éviter que l’eau de pluie ne compromette la nichée. L’an prochain, ce sont les enfants tervillois qui fabriqueront, en classe, des nichoirs qu’ils installeront dans leur cour de récréation. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 69 Environnement Lutter contre le réchauffement climatique, protéger la biodiversité et réduire les pollutions, telles sont les trois grandes priorités développées par le Grenelle de l’environnement. Des priorités qui doivent désormais guider nos actions. 70 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Le service des espaces verts tervillois : plus vert que nature À Terville, c’est dans cet esprit que le service des espaces verts de la commune soigne ses jardins. Début juin, les agents communaux ont ainsi semé dans les massifs fleuris des larves d’Adalia bipunctata. Explications. Le petit insecte qui se cache derrière ce nom savant d’Adalia bipunctata, c’est la coccinelle. Et pas n’importe laquelle, la coccinelle à deux points. Vous comprendrez un peu plus loin dans l’article pourquoi ce détail esthétique a son importance. Depuis quelques semaines, mille larves de cet insecte ont ainsi été déposées dans tous les massifs fleuris de la Ville. L’objectif ? Lutter, sans utiliser le moindre insecticide, contre les pucerons qui envahissent les parterres tervillois, ponctionnent la sève des plantes, les affaiblissent voire même les détruisent. Comment ? C’est simple. Les larves de coccinelles se nourrissent de pucerons. Leurs chances de survie sont même étroitement liées à la présence en nombre suffisant de pucerons à proximité de l’endroit où elles ont élu domicile. Ce dispositif, à l’essai sur Terville, a déjà fait ses preuves dans d’autres communes lorraines comme celle de Vittel, dans les Vosges, où l’emploi de produits phytosanitaires est strictement interdit afin de préserver les nappes phréatiques dans lesquelles sont puisées les eaux minérales. Outre le fait que leur utilisation soit totalement inoffensive pour notre santé, les coccinelles sont relativement peu coûteuses. Comptez 46 euros pour mille larves. Des larves qui vont grandir et se reproduire. Le but étant également de faire en sorte que ces petites « bêtes à bon Dieu » nichent dans les arbres de Terville et y reviennent d’une année sur l’autre. « Comme pour les nichoirs à oiseaux, il existe des nids à coccinelles que l’on peut fabriquer avec du carton afin de les protéger des oiseaux. Nous allons en fabriquer. Et comme l’espèce que nous avons introduit a la particularité d’avoir deux points, nous pourrons les repérer et voir si leur implantation a bien fonctionné », explique Léon Jungling, le responsable du Centre Technique Municipal. Leur utilisation présente également de nombreux avantages. Contrairement aux produits phytosanitaires, aucune habilitation ni protection n’est nécessaire pour l’agent qui disperse les coccinelles dans les zones à traiter. L’opération permet en outre de réduire considérablement les frais de stockage et de gestion. Un bidon de produit phytosanitaire, une fois vide, doit par exemple être rincé trois fois puis stocké en attendant qu’un organisme habilité vienne le récupérer. L’eau utilisée pour le rincer doit obligatoirement être répandue sur la zone déjà traitée et non déversée dans les canalisations. Environnement Qui dit pucerons, dit fourmis ! Si nous faisons tout pour nous débarrasser des pucerons, les fourmis, elles, raffolent d’une substance riche en sucre secrétée par ces petits insectes : le miellat. Pour certaines espèces de fourmis, cet apport de sucre peut représenter l’unique source de glucides de la colonie. Pour cette raison, si des fourmis déménagent, elles pourront emporter dans leurs bagages un ou deux pucerons particulièrement performants afin de fonder une colonie près de leur nouvelle maison. Les pucerons sont, en échange de leur miellat, pris en charge par les fourmis. Elles les nettoient de leur miellat et les protègent contre les coccinelles ! Autant de précautions (et il y en a d’autres) qu’il est inutile de prendre lorsque l’on utilise des coccinelles. Pour contourner l’utilisation de produits dangereux, les agents municipaux testent également, ou remettent au goût du jour, certaines recettes de grand-mère : purée d’ortie, marc de café, ou encore corne broyée. « Ce sont des choses qui ne nous coûtent rien » précise Léon Jungling. « On essaye et on verra ce qui marche ». Ce qui marche dans le cadre du développement durable et que Terville vient d’acquérir, c’est le désherbeur thermique. L’outil, sorte de chalumeau à gaz, permet d’éliminer les mauvaises herbes sur les zones imperméables, le long des trottoirs ou sur le bord des avaloirs. Des zones sur lesquelles on dépose bien souvent du désherbant de contact, qui à la première pluie est lessivé, s’écoule dans les égouts et pollue les nappes phréatiques. Il permet également de désherber les zones humides comme les faussets, les bords de rivière et le plan d’eau, qu’il est aujourd’hui interdit de traiter avec des produits phytosanitaires. Et les efforts de la Ville ne s’arrêtent pas là ! Conscients des problèmes d’économie d’eau, les services espaces verts privilégient l’association d’arbustes à fleurs, de graminées, de vivaces et plantes annuelles dans les différents massifs floraux. L’intégration de ces différentes variétés contribue à réduire les arrosages durant la période estivale, ces plantes une fois installées se suffisent à elles-mêmes et ne nécessitent pas un arrosage abondant et suivi. Un autre moyen d’économiser l’eau existe : le paillage. Cette opération consiste à étaler en surface de nos massifs une couche d’une matière organique (paille, copeaux, écorces de bois…). Outre l’aspect esthétique, ce procédé limite l’apparition des herbes adventices (mauvaises herbes) et retient l’humidité résiduelle. ◗ Objectif zéro Le Service des Espaces Verts de la Ville de Terville souhaite rapidement ne plus utiliser de produits phytosanitaires. Aussi 4 500 euros ont été consacrés à l’acquisition de ces produits en 2005. En 2007, le budget s’est réduit quasiment par deux avoisinant les 2 500 euros. Cette année, il atteint honorablement la somme de 900 euros. Test grandeur nature Pour être certain de l’efficacité des coccinelles, le responsable du Service des Espaces Verts a procédé à un petit test simple mais efficace. « Nous avions gardé trois larves de coccinelles et nous les avons placé dans un bocal contenant trois tiges couvertes de pucerons. Le lendemain matin, il ne restait plus un seul puceron. Les larves de coccinelles en revanche avaient triplé de volume ! ». Une larve de coccinelle engloutie en moyenne 150 pucerons par jour. Un appétit gargantuesque ! Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 71 Santé Interview Jean-Chrisophe Hamelin, pharmacien à thionville Le « ténia du renard » : appel à la vigilance Prévention de la maladie de l’echinococcose alvéolaire CHAQUE ANNÉE EN FRANCE, UNE QUINZAINE DE PERSONNES EN SONT GRAVEMENT ATTEINTES Cette maladie, plus communément appelée « le ténia du renard » touche, en France, les régions au climat froid comme les Ardennes, le Jura, les Vosges ou encore la Moselle. La population de renards est en constante augmentation sur le territoire français. Rien que dans notre département, 20 000 sont abattus chaque année. Ces renards sortent des forêts et envahissent de plus en plus les zones urbaines, attirés par la faim ou souvent nourris par l’homme. Il n’est plus rare aujourd’hui de croiser un renard en bordure de route ou dans le fond d’un jardin non clos. Ainsi, accidentellement, il arrive que le parasite qui se développe généralement dans le foie de l’animal se propage à celui de l’homme. L’échinococcose alvéolaire humaine est une maladie rare mais qui peut être grave. La larve du ténia échinocoque détruira l’organe hébergeant le parasite de façon très lente, en plusieurs années. En l’absence de diagnostic, l’évolution de la maladie est comparable à 72 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 COMMENT LE PARASITE SE TRANSMET À L’HOMME Chez les chiens et les chats (hôtes définitifs), la larve se transforme en ver adulte. On le retrouve dans les villosités de l’intestin. Les œufs très résistants peuvent rester actifs plusieurs mois dans l’environnement. Les rongeurs sont des hôtes intermédiaires,le parasite s’y développe sous sa forme larvaire dans le foie. Ver adulte petit tænia (2 à 3 mm) Ingestion d’œufs présents sur les végétaux ou dans la terre Chez l’homme (hôte accidentel), l’échinococcose alvéolaire est une maladie du foie rare mais mortelle, en l’absence de traitement. RELATION PROIE-PRÉDATEUR Ingestion d’œufs présents sur le pelage des carnivores (répandus lors de la toilette) par les mains portées à la bouche DES GESTES DE PRÉVENTION SIMPLES Lavez-vous les mains avant chaque repas Rincez abondamment à l’eau courante Faites cuire le maximum de végétaux lesd’un légumes cueillis celle d’une cirrhose ou Le JT – De quelle manière cancer que seule une inl’échinococcose alvéolaire tervention chirurgicale peut se transmet à l’homme ? permettre d’éradiquer. J.-C.H. – L’homme devient Jean-Christophe Hamelin un hôte accidentel du paest Administrateur laportez pas Manipulez Vermifugez * votre chien deNe en mangeant les renards avec mains à la rasite, bouche parfois ou votre chat Française les Fédération deactivité des gants jetables en de nature tout simplement les léChasse en Moselle. gumes de son potager. Il Pharmacien de profession, faut savoir que le renard il est particulièrement se rapproche de plus en sensible aux problèmes de santé publique. Le Journal plus des Pour zones périurbaiplus d’informations, consultez le site Internet de l’ERZ : de Terville est allé nes, voirewww.ententeragezoonoses.com urbaines. Le pa* www.bienvermifuger.com à sa rencontre. rasite qui se retrouve dans UÊ1iÊVÕÃÃÊÊDÊÈäÊc Ê`jÌÀÕÌÊiÊ«>À>ÃÌi UÊ>ÊV}j>ÌÊiÊ`jÌÀÕÌÊ«>ÃÊiÊ«>À>ÃÌi au moins 2 fois par an avec du Praziquantel images&formes, illustrations Beaudenon, juin 2008 Depuis le mois de septembre, une campagne d’information est menée auprès de la population pour prévenir des risques de contamination par l’Échinococcose alvéolaire. Des animaux porteurs libèrent dans la nature le parasite sous la forme d’œufs via leurs excréments. À l’initiative de la FDC 57 Conçu par l’ERZ Avec le concours de Le Journal de Terville – Que savons-nous aujourd’hui de cette maladie ? J.-C. Hamelin – Une étude est actuellement menée dans une quarantaine de départements français, dont la Moselle, pour tenter d’évaluer l’ampleur de la contamination du renard par cette maladie. Elle consiste à analyser le contenu des intestins prélevé sur une centaine d’animaux. Les résultats officiels seront très prochainement rendus publics mais nous pouvons d’ores et déjà dire, qu’en règle générale, un tiers des renards est porteur du parasite. les excréments de l’animal est également à l’origine de la contamination de nos animaux domestiques, notamment le chien. Un chien porteur du parasite contaminera votre jardin et vous par la même occasion. Mais nous pouvons également être contaminés en mangeant des pissenlits ramassés dans les prés ou en voulant se débarrasser soi-même d’un renard mort ou blessé. Le JT – Quelles sont les règles de bases à respecter pour se préserver ? J.-C.H. – Bien laver les légumes et autres produits que nous ramassons dans Santé Ingestion d’œufs présents sur le pelage des carnivores (répandus lors de la toilette) par les mains portées à la bouche DES GESTES DE PRÉVENTION SIMPLES Lavez-vous les mains avant chaque repas Rincez abondamment à l’eau courante les légumes cueillis Faites cuire le maximum de végétaux Vermifugez * votre chien ou votre chat Ne portez pas les mains à la bouche en activité de nature Manipulez les renards avec des gants jetables À l’initiative de la FDC 57 Conçu par l’ERZ Avec le concours de images&formes, illustrations Beaudenon, juin 2008 au moins 2 fois par an avec du Praziquantel UÊ1iÊVÕÃÃÊÊDÊÈäÊc Ê`jÌÀÕÌÊiÊ«>À>ÃÌi UÊ>ÊV}j>ÌÊiÊ`jÌÀÕÌÊ«>ÃÊiÊ«>À>ÃÌi Pour plus d’informations, consultez le site Internet de l’ERZ : www.ententeragezoonoses.com * www.bienvermifuger.com notre jardin ou dans la nature est une première chose. Ensuite, il faut éviter d’attirer les renards dans la ville en leur donnant à manger. Enfin, si vous avez un chien, sachez qu’en le vermifugant régulièrement (4 fois par an) vous pouvez détruire le parasite qui se sera niché dans son intestin. Les chats ne sont pas concernés par la maladie, puisqu’ils ont la chance d’avoir un intestin qui ne garde pas le parasite. Le JT – Et pour l’homme ? J.-C.H. – Il n’existe malheureusement pas de traitement médical pour l’homme. Ce n’est pas une bactérie, donc l’antibiotique est inefficace tout comme l’antiviral puisque ce n’est pas non plus un virus. Le seul remède efficace pour l’homme à l’heure actuelle, c’est l’intervention chirurgicale. En fonction de l’état d’avancement de la maladie, il faut parfois, dans des cas extrêmes, supprimer le foie tout entier et procéder à une greffe. Le JT – Quels sont les symptômes de la maladie ? J.-C.H. – Les symptômes peuvent se révéler entre un et dix ans après contamination. Les malades souffrent d’abord de ce qui pourrait s’apparenter à une jaunisse puis le mal évolue vers une cirrhose ou un cancer du foie. Les dégâts peuvent être importants et peuvent mettre en péril la vie des personnes contaminées. Le JT – Beaucoup de personnes sont touchées par cette maladie ? J.-C.H. – Sur les trois dernières années, 85 cas ont été déclarés dans le NordEst. C’est important mais il ne faut pas que souffle un vent de panique. Il faut observer quelques règles élémentaires d’hygiène et surtout faire sortir le renard des zones d’habitations. ◗ Sachez enfin que, par chance, l’échinococcose ne se transmet pas de l’homme à l’homme, ce qui réduit fortement sa propagation. Le site Internet du Ministère de la Santé consacre un volet à cette maladie que vous pouvez consulter à l’adresse suivante : www.sante.gouv.fr/ htm/pointsur/zoonose/ milieu_professionnel/ echinococcose.pdf Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 73 Portrait À Terville se nichent des « pépites ». Régulièrement, nous les débusquons de leur milieu naturel pour vous les présenter dans notre Journal. 74 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Guillaume Masson : Tout pour la Musique ! N ous avons trouvé le jeune Guillaume Masson chez ses parents, à Terville. Nous connaissons bien la maman, Brigitte, l’une de nos collègues, jeune femme discrète dont on connaît toutefois la passion pour la musique. Son fils Guillaume, 23 ans, est à son image : silhouette fine et droite, visage ouvert et souriant, élocution posée et claire, doux regard noisette. À première vue, ce jeune homme a bien des qualités, mais ce qui nous intéresse chez lui, pour ce portrait, c’est sa passion pour la musique. « Je chante depuis l’âge de 5 ou 6 ans ! C’est aussi à cet âge que j’ai commencé le piano » explique Guillaume de sa voix douce. Il poursuit : « comme je chantais tout le temps, toute la journée, et que j’aimais déjà faire des spectacles, mes parents, très mélo- manes, m’ont inscrit à l’École de Musique de Terville. J’ai d’abord fait de l’éveil musical à 4 ans, puis j’ai choisi mon instrument, le piano. Je n’ai pas eu d’hésitation, je trouvais déjà que le piano était un bel objet ! J’ai évidemment commencé avec des morceaux classiques, j’ai appris le solfège pendant une dizaine d’années. Après 15 ans de piano « intensif » à l’ATEM, j’ai arrêté les cours. Aujourd’hui, je joue chez moi, enfin chez mes parents… J’ai aussi démarré la guitare à 15 ans. Et depuis, il ne se passe pas un jour sans que je joue de l’un ou de l’autre instrument. Quand je pars en vacances, je prends ma guitare avec moi. » Un jour sans musique, ce n’est pas envisageable pour Guillaume qui ne quitte pas son i-pod dans lequel il a regroupé plus de 500 titres. Portrait « En variété française, ma principale référence, c’est Goldman. J’aime aussi Berger et Téléphone. Les Cranberries, c’est mon groupe phare, Alanis Morissette, Nirvana, Paolo Nuttini, Nora Jones, Oasis, les Red Hot… Je suis contre ténor, ma voix est plutôt faite pour la variété ou la pop anglaise » révèle le jeune chanteur. Guillaume Masson écrit et compose depuis qu’il a 15 ans : « Je crois que c’est venu à la suite d’un chagrin d’amour. J’avais besoin de faire ressortir ma douleur et de mettre ça sur papier et sur des notes. C’est une véritable thérapie en fait ! J’ai tous les jours ce besoin impérieux de créer et de trouver des accords ! ». Une rencontre a été déterminante dans son parcours de chanteur, celle avec Laurent Berna, ancien Président de l’École de Musique de Terville. « J’avais 18 ans lorsqu’on a été présentés l’un à l’autre. Laurent cherchait des solistes masculins pour sa comédie musicale Dans les Rues de Rome. Elle a d’ailleurs été jouée au Théâtre de Thionville et a fait l’objet d’un enregistrement. L’album était disponible partout » raconte Guillaume. « J’ai ressenti un plaisir immense d’être sur scène, devant un public. C’est vrai, la scène c’est d’abord une peur, mais une bonne peur ! Une montée d’adrénaline incroyable ! Une fois qu’on est sur scène, on se lâche, on fait ce qu’on aime le plus au monde, on fait partager des émotions. Quand le public est conquis, il nous le rend avec des applaudissements » souffle le jeune homme dans un sourire teinté d’émerveillement. Son actualité ? Une nouvelle comédie musicale proposée par Laurent Berna : La Partition. Laurent Berna en est le compositeur, Nathalie Iltis en a écrit les chansons, Jean-Marie Guillaume a écrit la pièce et Martine Bauer, metteuse en scène, a dirigé les répétitions pendant deux ans. Guillaume nous fait le pitch de la comédie musicale. « L’histoire se passe un peu après la première Guerre Mondiale, dans les années 20. Un jeune homme musicien – moi – s’installe dans une vieille maison qu’il vient d’acheter. Il y découvre un morceau de partition. On apprend que l’œuvre musicale, composée par l’ancien propriétaire, a été découpée en 3 mor- ceaux répartis chez les trois filles du compositeur. On apprend aussi que pendant la guerre, la maison avait été réquisitionnée par un méchant colonel allemand, artiste raté, qui avait pris l’habitude de s’attribuer les œuvres du compositeur et papa des trois filles. Le vilain, de retour sur les lieux de son crime, réussit à voler les trois partitions. Les trois sœurs et moi, nous nous associons pour les récupérer. Nous y réussissons. Le méchant et corrompu Colonel allemand et son sbire sont punis et mis en prison » raconte Guillaume. Pour jouer cette comédie musicale, Laurent Berna a fait appel à 7 solistes : Morgan Bietry, Sarah Boon, Émilie Collet, Sarah Evangelisti, Denis Marcellin, Flore Berna ; à trois chorales réputées représentant 150 chanteurs : Chœur en Portée d’Arlon en Belgique, Le Tourdion de Metz et Crescendo de Bouzonville ; à 75 musiciens, dont 70 issus de l’Orchestre d’Harmonie de Bouzonville et 5 musiciens modernes. Gigantesque travail ! Les répétions se sont déroulées chaque semaine pendant deux ans, et parfois tous se rejoignaient à Arlon, à Vigy ou à Bouzonville pour des répétitions générales… La Partition a récemment été jouée par deux fois à Bouzonville, une fois à Arlon et une fois à l’Arsenal à Metz. « À chaque fois, le public a été conquis. Les gens étaient plutôt surpris par notre professionnalisme, ils ne s’attendaient pas à autant de qualité ! Nous avons réussi à remplir les salles et avons reçu un super accueil de tous les publics devant lesquels nous nous sommes présentés » s’enthousiasme Guillaume, qui a relevé dans le public de l’Arsenal la présence de tous ses collègues d’Alpha Santé, venus le soutenir. Prochaine et dernière représentation de La Partition : le 28 février 2009 à 20h30, au Galaxie d’Amnéville, au bénéfice des Restos du Cœur. « Quand le rideau tombera pour la dernière fois, il y aura de la nostalgie, c’est sûr. Cette aventure a duré deux ans tout de même… Je me suis lié d’amitié avec les solistes que je continuerai à voir les week-ends. Il est certain, qu’à terme, je voudrais vivre de ma passion, la musique. Mais pour le moment, je suis informaticien, une autre de mes passions qui me permet, celle-ci en tout cas, de payer mes factures » conclut en riant le jeune Guillaume. Guillaume Masson est un auteurcompositeur-interprète aux qualités artistiques indéniables, mais c’est aussi un jeune homme attachant, accessible, sincère et lumineux. ◗ Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 75 Histoire locale Vous découvrez ici une toute nouvelle rubrique du Journal de Terville. Son but, vous faire connaître l’histoire et l’évolution du Linkling depuis sa création. Sobrement appelées zone du Linkling 1, 2 et 3, elles abritent entre autres commerces deux grandes enseignes, Carrefour et Leclerc. 76 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 La Saga du Linkling 1re partie : la naissance du Geric P our démarrer cette « Saga du Linkling », nous avons choisi de vous raconter l’histoire du Geric, première grande surface regroupant des commerçants indépendants à avoir vu le jour en France. Une histoire hors du commun construite par des hommes et des femmes qui, à l’époque, ont trouvé la parade pour résister à la grande distribution. La fin des années 60 a vu l’émergence, en France, d’un nouveau mode de consommation encouragé par l’arrivée de grandes surfaces et de grandes chaînes de magasins. Pour concur- rencer et survivre à ces nouveaux géants de la grande distribution, 62 commerçants et artisans thionvillois ripostent en créant un Groupement d’Intérêt Économique. C’est une première en France. Bernard Schweitzer, l’ancien Directeur Général de Geric à son ouverture, témoigne : « Nous nous sommes dit que si une grande surface devait s’implanter à Thionville, pourquoi ne pas la faire nous même ? Ainsi, au cours de nombreuses et longues réunions qui se déroulaient dans l’arrière boutique de Maurice Guth (ancien commerçant thionvillois), nous avons dû effectivement tout imaginer et bâtir autour de cette idée novatrice » poursuit Bernard Schweitzer. Le 3 septembre 1971, après deux années de préparation, Geric ouvre ses portes. 216,5 Millions de Francs (33 millions d’euros) ont été investis. Les 62 commerçants et les 350 salariés démarrent l’aventure. À l’époque, le boulevard périphérique n’est pas encore achevé. L’autoroute, qui longe aujourd’hui Thionville et Terville, derrière Go Sport et Jardiland, n’existe pas encore : elle s’arrête sur la rive droite de la Moselle, à la hauteur de Cormontaigne. Seules constructions de ce secteur, qui porte déjà le nom de Linkling : les Meubles Global, Histoire locale les Fours Fringant et ce qui s’appelle alors « Geric Hypermarché ». Dès son ouverture, Geric connaît un vif succès. « Nous ne nous attendions pas à une telle foule. L’ensemble des axes d’accès à Geric était bloqué et je ne parle pas des parkings qui n’étaient pas encore réalisés dans leur totalité à l’époque » se souvient Bernard Schweitzer. Le succès est phénoménal. De nombreuses personnalités honorent l’évènement de leur présence et Johnny Halliday se produit les trois premiers jours. Régulièrement, Geric investit pour s’agrandir et proposer une offre au plus proche des désirs des clients. En 1978, la surface de vente totale s’étend sur plus de 13 000 m2. Ce n’est plus 350 mais 510 personnes qui y sont salariées, dont 75 % de femmes. Le parking peut alors accueillir 1 700 véhicules. Définitivement novateur, Geric intègre la lecture optique des codes barres aux caisses de sa surface alimentaire. Une première française qui sera marquée d’un grand succès. En 1994, Geric s’agrandit encore. S’ouvre alors ce que la presse nomme à l’époque « le plus grand chantier de Thionville ». Jusqu’à présent, chaque commerçant du Geric avait son rayon et sa caisse, au sein d’un vaste espace commun, à la manière des grands magasins. Les commerçants disposeront désormais de leur propre boutique. Geric construit et rénove sur 20 000 m2, 70 locaux sont loués et 140 millions de francs sont investis dans le centre commercial et l’hypermarché Continent (qui deviendra Carrefour en 2001). En 1995, Geric devient ainsi un Centre Commercial avec un mail (une galerie) bordé de boutique de part et d’autre et s’offre au passage un « relooking » complet. La partie sud étant refaite à neuf, Geric décide de s’attaquer à la face nord du bâtiment. En 2003, le projet démarre. On procède à la démolition de l’ancienne jardinerie, de l’atelier auto et de l’ancienne cafétéria. Mr Bricolage laisse sa place au restaurant Flunch. Fin 2004, les travaux s’achèvent. 30 nouvelles boutiques ouvrent leurs portes, une nouvelle entrée pour l’espace restauration est créée, les façades est et sud sont prolongées. Le Geric en 1971. Le Geric de nos jours. En 2006, l’importance croissante de fréquentation nécessite la construction d’un nouveau parking aérien couvert, côté nord, qui offre 150 places de stationnement supplémentaires à la clientèle. En 37 ans d’existence, Geric conserve toujours son statut unique en France de centre commercial indépendant, reconnu d’intérêt régional. C’est d’ailleurs l’une des galeries qui accueille le plus de commerçants indépendants : ils occupent en effet 65 % des 110 cellules louées par Geric. ◗ Remerciements : nous tenions à remercier Maude Korsec, Directeur Général du Geric, et M. Jean-Marie Louis, Directeur du Centre Commercial, qui nous ont fourni les documents nécessaires à la réalisation de cet article. >Juste pour vous donner une idée ! Le Geric a une superficie totale de 13 hectares, soit 27 terrains de football. La surface totale des locaux est de 50 000m2 soit 200 terrains de tennis. La fréquentation hebdomadaire est de 100 000 visiteurs. Elle double en période de fêtes de fin d’année. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 77 © Daniela Andrea Spyropoulos Vos droits Quelques précautions avant d’acheter sur Internet Plusieurs informations peuvent vous guider dans le choix d’un cybermarchand : 78 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 L ’identité du vendeur : le nom et le prénom ou la raison sociale doivent être indiqués, les moyens mis en place par le cybermarchand pour entrer en contact avec lui. Cela pourra en effet s’avérer très utile en cas de problème. Le cybermarchand est dans l’obligation de mentionner sur son site ses coordonnées postales, téléphoniques et électroniques ; Les conditions contractuelles doivent être facilement accessibles dans un format en permettant l’impression ; il est également important de s’assurer de la localisation de l’installation de la société. Celle-ci est-elle installée en France ou à l’étranger ? Il convient de vérifier cette information même si le site est rédigé en langue française. Le lieu d’établissement importe des conséquences sur certains éléments essentiels tels que la localisation du service client, l’application de la loi française et la juridiction compétente en cas de litige. Enfin, s’il n’y a pas de version française du site, assurez-vous que vous comprenez bien les termes du contrat (durée d’engagement…). Avant d’effectuer son achat en ligne, d’autres informations sont importantes à vérifier : La fraîcheur des informations figurant sur le site du cybermarchand, L’adhésion du site à une fédération professionnelle : gage de sérieux, l’adhésion à une fédération professionnelle garantit le respect d’engagements de qualité par le professionnel. Le cybermarchand peut être en liquidation judiciaire. Vous pouvez trouver cette information facilement à partir du numéro de RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) que doit obligatoirement fournir tout commerçant sur son site Internet. Plusieurs sites Internet, tels que www.infogreffe.fr, fournissent gratuitement des informations sur la situation financière des commerçants à partir de ce numéro. Où trouver les informations légales sur le cybermarchand ? Les pratiques exercées par les cybermarchands sont variées. Les informations légales sur le cybermarchand Le paiement par carte bancaire est aussi sécurisé sur Internet que dans la vie courante. Avant d’indiquer dans un formulaire en ligne votre numéro de carte bancaire et les trois derniers chiffres figurant au dos de votre carte dans l’espace signature (« cryptogramme visuel »), vérifiez toujours que vous transmettez vos données bancaires de façon cryptée. Cela se traduit par une adresse de page (URL Uniform Resource Locator, en français adresse universelle) commençant par « https » au lieu de « http » et par l’apparition d’un cadenas fermé en bas à gauche ou à droite de votre navigateur. Ne transmettez pas vos données bancaires à des sites qui ne vous inspirent pas confiance ou qui ne donnent aucune indication sur la société ou aucun point de contact (adresse, téléphone, courriel). Enfin, ne donnez jamais en ligne votre code confidentiel à quatre chiffres, il sert exclusivement pour les paiements en magasin. Attention au « filoutage » ou « phishing » : c’est une technique par laquelle un escroc cherche à convaincre un internaute de lui communiquer ses données bancaires. Pour ce faire, il peut envoyer un courrier électronique en se faisant passer pour le banquier, de telle sorte que l’internaute lui redonne ses identifiants bancaires. Sachez que votre banque ne vous demandera jamais votre numéro de carte bancaire par courriel. Si vous recevez un message en ce sens, n’en tenez pas compte et supprimez-le ! Acheter sur un site étranger Il peut parfois s’avérer intéressant d’effectuer ses achats à l’étranger, pour des raisons financières ou encore de disponibilité des produits. Il convient toutefois de redoubler de vigilance en cas d’achat hors de France, car les litiges sont proportionnellement plus nombreux et difficiles à résoudre. Pensez à vérifier que le produit n’est pas interdit en France ou soumis à des conditions de commercialisation spécifiques. Il convient également de s’assurer que le produit que vous désirez acheter fonctionnera en France (prise électrique, câble, DVD lisibles uniquement dans certaines zones géographiques …) et que vous pourrez éventuellement remplacer facilement et à un coût raisonnable certains éléments le composant (les consommables : tels cartouches d’encre…). Autre point important à vérifier : le produit que vous souhaitez acheter bénéficie-t-il d’une garantie et des renseignements sur les conditions d’exercice de cette garantie ? (le produit doit-il être renvoyé à l’étranger ou peut-il être réparé en France ?). S’agissant des prix, ceux indiqués sur des sites hors de France peuvent exclure un certain nombre de frais supplémentaires qui viendront s’ajouter au prix initial : taxes, droits de douanes, frais de transport… Lors de votre achat, renseignez-vous sur les sommes complémentaires à verser, surtout lorsque vous contractez hors de l’Union européenne. Un autre réflexe à avoir lors d’un achat à l’étranger hors zone euro consiste à prendre connaissance du taux de change. ◗ © Stephen Coburn Comment savoir si votre paiement est sécurisé ? Vos droits © Julien Tromeur peuvent apparaître dans différentes parties du site Internet : dans la page de présentation de l’entreprise (rubrique « Qui sommes-nous ? »), dans la page « Mentions légales » ou « Informations légales », dans la page de « Contact » ou encore dans les « Conditions contractuelles » ou « CGV ». Dans sa recommandation sur le « Droit de la consommation appliqué au commerce électronique » du 31 août 2007, le Forum des droits sur l’Internet a recommandé que les professionnels centralisent les informations légales d’identification dans une seule page clairement identifiée comme telle sous l’intitulé « Mentions légales » ou « Informations légales ». Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 79 ça vous intéresse Élections prud’homales du 3 décembre 2008 La déchetterie municipale de Terville ouverte les samedis après-midi ! La déchetterie de Terville connaît un succès grandissant. Les Tervillois, soucieux de leur environnement, s’impliquent de plus en plus dans le tri des déchets. En témoignent les chiffres récents. En 2006, ont été traités : 124,68 tonnes de gravats, 137,28 tonnes de déchets verts, 26,18 tonnes de « tout venant » (la benne a été installée en cours d’année) et 2,87 tonnes de déchets ménagers dangereux (peinture, acides, solvants, produits phytosanitaires, carburants, médicaments…). En 2007, ce sont 254 tonnes de gravats, 194,48 tonnes de déchets verts, 343, 56 de « tout venant » et 3,216 tonnes de déchets ménagers dangereux qui ont été récupérés. Depuis janvier 2007, une benne supplémentaire accueille les papiers et les cartons. Elle en a recueilli en 2007 24,12 tonnes. C’est lors de rencontres avec les Tervillois que le maire et l’équipe municipale ont décidé, en accord avec le responsable de la déchetterie, de cette ouverture le samedi après-midi, très pratique pour les personnes travaillant la semaine. Déchetterie de Terville Ateliers Municipaux Route de Verdun Responsable : Christian Peiffer Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi de 14h à 18h, et le samedi de 8h à 12h et de 14h à 18h. ◗ 80 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 L’élection en vue du renouvellement général des conseillers prud’homaux aura lieu le mercredi 3 décembre 2008, date fixée par le décret n° 2007-1623 du 16 novembre 2007. Ce scrutin est porteur d’enjeux majeurs pour le monde du travail. Il s’agit en effet d’élire près de 15 000 conseillers prud’homaux employeurs et salariés. Les conseils de prud’hommes, juridiction du travail élective et paritaire, traitent plus de 170 000 affaires par an auxquelles il faut ajouter 50 000 affaires en référé. Il est donc nécessaire, au travers de ce scrutin, de conforter la légitimité de cette institution. C’est le ministère du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité, qui a en charge l’organisation de ce scrutin. Les conditions d’électorat s’apprécient à une date unique : le 28 décembre 2007. À cette date, l’intéressé doit répondre aux conditions d’électorat c’est-à-dire : • avoir la qualité de salarié ou d’employeur • l’âge requis (16 ans) • la jouissance des droits exigés Les électeurs (salariés et employeurs) sont inscrits sur la liste électorale de la commune dans laquelle ils exercent leur activité professionnelle. Une liste électorale communale est dressée par le maire sur la base des documents produits par les déclarants et par le centre de traitement prud’homal. Il est assisté dans l’établissement de cette liste par une commission communale. Les électeurs aux conseils de prud’hommes sont répartis en deux collèges, celui des salariés et celui des employeurs qui sont ensuite répartis en cinq sections de vote : • industrie • commerce • activités diverses • agriculture • encadrement Chaque électeur recevra entre le 1er et le 19 septembre 2008 sa carte électorale. Les bureaux de vote seront ouverts le mercredi 3 décembre 2008 de 8 heures à 18 heures. Les électeurs pourront également voter par correspondance. ◗ Agenda Octobre Le vendredi 8 octobre // du blues au 112 avec Lucky Peterson. Première partie : Moove. L’incontournable et irréductible Lucky Peterson se produit sur la scène tervilloise. L’artiste, souvent vanté pour ses qualités d’instrumentiste, a de l’or au bout des doigts et impressionne aussi par sa voix si particulière. Ses albums parlent de sa vie mêlant blues, funk, rock, jazz et gospel. Chacun de ses Concerts au 112 shows est un moment intense et Le vendredi 3 octobre 2008 // du rock unique entre son public et lui. Après au 112 avec Le Moselle EROS Tour : plusieurs album solo, il participe en Astonvilla, Patient Zéro et Attica. Depuis maintenant huit ans, le Conseil 2006 à l’enregistrement de l’album Général de la Moselle investit, à travers « Blue Note Sessions » de Nigel Kennedy, un disque pour le label Blue une politique spécifique coordonnée Note réunissant les légendes vivantes par l’Addam 57, le champ créatif et du jazz : Ron Carter, Jack DeJohnette éclectique des musiques actuelles. et la couleur soul de Lucky Peterson Parmi les actions menées, un festival à l’orgue Hammond. transfrontalier baptisé Aujourd’hui le maître du “Eros Tour” est organisé blues moderne partage pour la neuvième année volontiers son talent avec consécutive. Les groupes des artistes prometteurs de la sélection 2008, comme la jeune chanteuse Attica et Patient Zero, AYO transformée en un été seront ainsi programmés en star internationale grâce au cœur des plus grandes à son tube « Down on my salles de concert de knees » et pour laquelle il Moselle, dont le 112 de Terville. Afin de rendre la Lucky Peterson s’est mis au clavier. Astonvilla fête encore plus belle, ils seront invités à partager l’affiche avec Astonvilla. Astonvilla fête cette année ses dix ans d’existence. Formé dans la banlieue sud de Paris, le groupe rock est emmené par Fred Franchitti, chanteur charismatique à la voix originale et pénétrante. En 2001, après l’enregistrement de « Live Acoustic » des chansons comme « Raisonne » et « Si les Anges » accèdent aux radios nationales et touchent un large public. Public qui offre au groupe la consécration en lui décernant le titre d’ « Artiste découverte de l’année » lors des Victoires de la Musique 2001. Véritables bêtes de scène, les membres d’Astonvilla comptent aujourd’hui plus de 1 400 concerts à leur actif. Leur musique est un amalgame contrôlé de sang et viscères, de douceur et de larmes de joie. Et le groupe s’entoure des meilleurs. Pour son dernier opus « De jour comme de nuit », c’est Daniel Presley qui, après Luke, Cali, ou encore The Breeders, en signe la réalisation. Le mercredi 22 octobre // du blues au 112 avec Dr Feelgood. Première partie : la Clinik du Dr Schultz. Crée en 1975, Les Feelgood ont véritablement influencé le R’n’B en Grande-Bretagne mais aussi partout en Europe. Leur musique, sans fioritures et pleine de santé, explose sur scène. En France, leur influence est importante. Les héritiers ou descendants directs de ce groupe sont Bijou ou encore Téléphone. L’image du groupe est celle de musiciens proches du public qui cherchent toujours à créer une complicité. 32 ans après, le vieux Doctor Blues est bien là pour nous administrer une bonne dose d’énergie, nous injecter une potion hautement rythmique et vivifiante. La consultation musicale finie, Dr Feelgood nous laisse guéris et heureux. Au suivant ! Rendez-vous à la bibliothèque Le jeudi 9 octobre // Spectacle « Notes d’amour » (pour piano/ voix) à la Bibliothèque de Terville dans le cadre de Lire en Fête. Spectacle pour enfants Le samedi 11 octobre // « Chansonnettes pour petites oreilles » à la bibliothèque de Terville. Un spectacle pour les enfants de moins de 3 ans proposé par l’association « Bébé Lecteur ». L’artisan musicien M. Barnabé proposera aux petits d’être spectateurs et acteurs d’un voyage au cœur de la chanson enfantine, à la découverte des sons, des rythmes et des instruments de musique. Exposition Du mercredi 15 au mercredi 22 octobre // Exposition sur la « Marine » au 112, organisée par l’Amicale de la Marine de Thionville / Yutz et environs. L’exposition proposera une visite commentée, un atelier de fabrication des nœuds marins ainsi que l’apprentissage de l’alphabet marin. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 81 Agenda novembre Événement Du lundi 17 au vendredi 21 novembre // Semaine du goût au 112 organisée par la Ville de Terville. Exposition Du lundi 10 au vendredi 28 novembre // Exposition sur le thème de « la Gourmandise » dans le cadre de la semaine du goût à la bibliothèque de Terville. D’autres incroyables rendez-vous seront programmés pour les fêtes de fin d’année, réservez d’ores et déjà vos soirées et vos week-ends ! Une plaquette regroupant toutes les manifestations de cet hiver sera réalisée. Elle sera distribuée, comme à l’accoutumée, dans chaque foyer tervillois. le célèbre guitariste des Rolling Stones, y pose sa griffe. Avant de débuter sa tournée au Royaume-Uni, Starsailor fera escale de ce côté de la Manche. Après Paris et Bruxelles, c’est au 112 de Terville qu’il se produira. Concert au 112 Starsailor Le mardi 4 novembre // de la pop-rock au 112 avec Starsailor. Fondé en 2000, le Quatuor pop-rock de Starsailor, composé de Ben, Stel, Barry et James (James Walsh), est originaire du nord de l’Angleterre. Baptisé Starsailor en hommage à l’un de leurs musiciens préférés Tim Buckley (le père de Jeff), le groupe se détache des autres formations anglaises qui surfent sur la vague des néo-romantiques à tendance mélodico-dépressive. Longtemps considéré comme le meilleur espoir de la scène britannique, le groupe atteint la consécration grâce à leur célèbre remix inspiré d’un de leurs titres, « Four to the floor », remanié tout exprès pour les boîtes de nuit par Jacques Lu Cont des Rythmes Digitales. Pour leur dernier album, le troisième, « On the outside », sorti en 2005, les membres du groupe décident d’écrire exactement la musique dont ils ont envie. Des guitares plus présentes et la voix plus passionnée encore d’un James Walsh impressionnant, ne déçoivent pas les fans. En mars dernier, les membres du groupe annonçaient la fin de l’enregistrement de leur quatrième opus portant le titre provisoire de « All the Plans ». Si la date de sortie n’a pas encore été rendue officielle, on sait tout de même que Ron Wood, 82 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Le vendredi 14 novembre // un mélange rap, rock, blues bourré d’humour au 112 avec les Svinkels. Les Svinkels sont un groupe de hip–hop français composé de Gérard Baste, Nikus Pokus et Mr. Xavier. En huit années de carrière, ils ont su se construire un public de fans, du « crêteux » au « pantalon baggy » en passant par l’inconditionnel de heavy metal. Leur style est comparé à celui des Beasties Boys ou à Cypress Hill lors de leurs passages sur scène. Tôt revendiqué comme la fusion d’un son hip hop américain empreint des délires punk, le groupe reste l’un des pionniers de la culture hip–hop française. Par leurs textes, les Svinkels montrent qu’ils figurent parmi les rappeurs français les plus originaux, capables d’un vocabulaire riche et de rimes drôles. Depuis début 2008, sur scène, le groupe est accompagné du « Dirty Centre Orchestra » et non plus d’un DJ (Dj Pone), ce qui apporte un côté plus rock à leurs prestations. décembre Pensez à décorer vos habitations et participez au Grand concours des plus belles décorations de Noël. Renseignements au 03 82 88 43 95 Animation Du 1er au 5 décembre // La tournée du Saint Nicolas. (écoles, crèche, Atej, maison de retraite) Téléthon Les 5 et 6 décembre // Téléthon organisé par l’ATCMG. Renseignements au 03 82 34 17 92 Spectacles pour scolaire Les 4 et 5 décembre // « Simon et Maître Ornicar » par le Théâtre Dest au 112. Comme chaque année, la Ville de Terville invite les enfants des écoles primaires. Le 9 décembre // « Petite Indienne » par les 3 Chardons au 112. Comme chaque année, la Ville de Terville invite les enfants des écoles maternelles. Les Svinkels Pour toutes informations complémentaires, veuillez contacter la Mairie de Terville au 03 82 88 43 95 Hôtel de Ville L’Hôtel de Ville est ouvert au public du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h à 17h. Tél. 03 82 88 43 95. Fax : 03 82 34 22 21. En raison des travaux de réhabilitation de l’Hôtel de Ville, certaines permanences initialement tenues en Mairie sont transférées au 3, avenue De Gaulle, appartement n° 24. Infos pratiques Les Choristes de Saint Charles Les répétitions de la Chorale Saint-Charles ont lieu chaque jeudi à 20h dans la chapelle de l’Église. É cole des Parents et Éducateurs de la Moselle : Le mardi de 9h à 12h et de 13h à 16h. POUBELLES : La collecte des objets encombrants A TAV (Association d’Aide aux Victimes d’Infractions Pénales) : 1er et 3e jeudi du mois de 9h30 à 11h30. Voici le planning du ramassage des objets encombrants pour 2008 : 3e trimestre : les 24 et 25 septembre 4e trimestre : les 17 et 18 décembre En sachant que la 1re date de chaque trimestre correspond au secteur SUD et la 2e date au secteur NORD + Acacias + Avenue de Gaulle + Allée Simone de Beauvoir + Avenue Marcel Paul et Jean Moulin. Secteur SUD • Village : rue Haute, rue Basse, rue du Marché, rue de Wain, rue de la Meulerie, allée du Parc, chemin des Jonquilles, chemin des Violettes. • Cité de Verdun : rue Ribot, rue Maurice Barrès, rue Victor Hugo, rue Paul Doumer, rue du 8 mai 1945, rue Pasteur. • Acacias : rue de Lorraine, rue de Champagne, rue de Normandie, rue de Picardie, rue d’Artois, rue de Gascogne, rue de Flandre, rue d’Anjou. • ZAC : Avenue Jean Moulin, avenue Marcel Paul, avenue du Général de Gaulle, allée Simone de Beauvoir, rue Gabriel Péri, rue Paul Langevin, boucle Denis Papin, rue Mozart, rue Joliot Curie, rue Louis Aragon, rue Emile Zola, rue Jacques Prévert, impasse George Sand, impasse Faraday, allée Jules Ladoumègue, avenue André Malraux, chemin des Pâquerettes, place Anatole France, place Chopin, rue Maurice Ravel, place Lulli, place Jean XXIII, allée Marcel Cerdan, allée Jacques Anquetil, rue Georges Wodli. •P arc Mon Logis : rue Thiers, rue des Jardins, place des Jasmins, rue Fabert, impasse des Lilas, impasse des Hortensias, rue Paul Déroulède, rue Ambroise Thomas, rue Gambetta. • Route de Verdun : rue du Séliguet, rue du Cimetière, rue Maréchal Lyautey, rue Maréchal Foch, allée des Pépinières, impasse St Nicolas. • Route de Marspich, rue François Fousse, rue de la Forêt, rue St Jean, rue St Antoine. • Rue Le Kem - Secteur NORD : Domaine de la Forêt : allée des Chênes Verts, allée des Sapins, allée des Frênes, allée des Charmes, allée des Tilleuls, allée des Bouleaux, allée des Peupliers Blancs, boucle des Mélèzes. Zone du Linkling : boucle du Ferronnier, rue des Forgerons. Quartier des Peintres : rue Degas, allée ToulouseLautrec, impasse Georges de la Tour, rue Cézanne, rue Fernand Léger, rue Georges Seurat, allée Braque, place Picasso. Quartier des Scumpteurs : rue Auguste Rodin, boucle Germaine Richier. Route de Veymerange AFEP (écrivain public) : Tous les jeudis de 14h à 16h. M édiation du Voisinage : 2 e mercredi du mois, de 10h à 12h, sur rendez vous. Distribution de sacs de collecte sélective La distribution des sacs de collecte sélective aura lieu les semaines 40 et 41. Le début de la distribution se fera le lundi 29 septembre et durera donc une quinzaine de jours. Les jours de permanence prévus pour la dotation des absents sont les suivants : • vendredi 3 octobre matin de 8h à 12h • mercredi 10 octobre après-midi de 14h à 18h • samedi 18 octobre matin de 8h à 12h Ces permanences se tiendront au Centre Technique Municipal. Les petits conseils de la C.L.C.V Privilégiez les lampes LBC (lampes basse consommation). D’une durée de vie 10 fois supérieure aux ampoules à incandescence et elles consomment 5 fois moins d’électricité. N’oubliez pas de les dépoussiérer régulièrement. Bibliothèque L’important chantier de rénovation de l’Hôtel de ville entraîne une organisation différente des services qu’il abrite. Ainsi, la bibliothèque a déménagé. Vous êtes désormais accueilli par la même équipe à l’école Marcel Pagnol, rue Fabert (stationnement place Jean Jaurès). Les horaires ne changent pas : les lundis de 14h à 18h, les mardis de 15h à 18h, les mercredis de 10h à 12h et de 13h à 18h et les vendredis de 13h à 18h. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 83 Infos pratiques Arrêté Municipal N°1336 La réglementation sur le bruit Afin de protéger la santé et la tranquillité publique, tout bruit gênant causé sans nécessité ou dû à un défaut de précaution est interdit de jour comme de nuit. Bruits de voisinage ne provenant pas d’activités professionnelles : Sur la voie publique et dans les lieux publics ou accessibles au public, sont interdits de jour comme de nuit les bruits gênants par leur intensité, leur durée ou leur répétition quelle que soit leur provenance, tels ceux produits par : - des réparations ou réglages de moteurs, à l’exception des réparations de courte durée permettant la remise en service d’un véhicule immobilisé par une avarie fortuite en cours de circulation, - l’emploi d’appareils et de dispositifs de diffusion sonore, - l’utilisation de pétard ou autres pièces d’artifice, - les cris, chants et messages de toute nature. Des dérogations individuelles ou collectives pourront être accordées par le maire lors de circonstances particulières, telles que manifestations culturelles, sportives, fêtes et réjouissances. La fête nationale du 14 juillet, le jour de l’an, la fête de la musique et la fête votive annuelle de la commune concernée font l’objet d’une dérogation permanente. Les travaux de bricolage ou de jardinage réalisés par des particuliers à l’aide d’outils ou d’appareils susceptibles de causer une gêne pour le voisinage en raison de leur intensité sonore, tels que tondeuses à gazon, tronçonneuses, perceuses, raboteuses, scies électriques ne peuvent être effectués que : - les jours ouvrables de 8 heures 30 à 12 heures et de 14 heures 30 à 19 heures 30 ; - les samedis de 9 heures à 12 heures et de 15 heures à 19 heures ; - les dimanches et jours fériés de 10 heures à 12 heures. 84 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Les éléments et équipements des bâtiments doivent être maintenus en bon état de manière à ce qu’aucune diminution anormale des performances acoustiques n’apparaisse dans le temps ; le même objectif doit être appliqué à leur remplacement. Les travaux et aménagements, quels qu’ils soient, effectués dans les bâtiments ne doivent pas avoir pour effet de diminuer sensiblement les caractéristiques initiales d’isolement acoustique des parois. Les occupants des locaux d’habitation ou de leurs dépendances sont tenus de prendre toutes les précautions utiles pour éviter de gêner le voisinage par des bruits émanant de ces locaux. Les propriétaires d’animaux, en particulier de chiens, ou toute autre personne qui en a la garde, sont tenus de prendre toutes les mesures propres à éviter une gêne pour le voisinage. Les infractions sont sanctionnées, sans recourir à une mesure acoustique préalable, dès lors que le bruit causé est de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage par l’une des caractéristiques suivantes : la durée, la répétition ou l’intensité. Bruits de voisinage résultant d’activités professionnelles, culturelles, sportives et de loisirs : Toute personne utilisant dans le cadre de ses activités professionnelles à l’intérieur de locaux ou de plein air, sur la voie publique ou dans des propriétés privées, des outils, appareils ou autres engins, de quelque nature qu’ils soient susceptibles de causer une gêne pour le voisinage en raison de leur intensité sonore ou de vibrations transmises, doit interrompre ses travaux entre 19 heures 30 et 7 heures et toute la journée des dimanches et jours fériés sauf en cas d’intervention urgente. Des dérogations exceptionnelles pourront être accordées par le maire s’il s’avère nécessaire que les travaux considérés soient effectués en dehors des heures et jours autorisés. Les responsables des établissements, ateliers et magasins de toute nature, publics ou privés, doivent veiller à ce qu’aucun bruit impulsionnel ou continu émanant des bâtiments et Le nouveau correspondant du Républicain Lorrain C’est Michel Croué qui a décidé de prendre la plume pour les Tervillois et de les représenter dans les colonnes du Républicain Lorrain. Vous pouvez le contacter au 06 76 96 17 71 ou au 03 82 59 00 87 Vous pouvez également lui transmettre vos informations par mail à l’adresse suivante : [email protected] Accueil des nouveaux Tervillois La Municipalité engage vivement les nouveaux Tervillois à se faire connaître auprès de leurs services. Ils pourront ainsi disposer de toutes les informations pratiques facilitant leur installation à Terville. exploitations n’occasionne de gêne pour le voisinage. Les propriétaires, directeurs ou gérants d’établissements ouverts au public, tels que cafés, bars, cinémas, théâtres, restaurants, dancings, discothèques…., doivent prendre toutes les mesures utiles pour éviter que la musique diffusée dans leur établissement, et tous les autres bruits, s’entendent à l’extérieur et incommodent ou troublent la tranquillité du voisinage. Les cris et tapages nocturnes, notamment à la sortie des spectacles, bals ou réunions sont interdits. Les responsables d’activités culturelles, sportives et de loisirs, organisées de façon habituelle ou soumises à autorisation, ainsi que les responsables de manifestations commerciales occasionnelles prendront également toutes précautions pour éviter de gêner le voisinage par les bruits occasionnés lors de ces activités. L’usage des haut-parleurs sur les lieux et voies accessibles au public est strictement interdit. Cependant, des dérogations spéciales pourront être accordées sous certaines conditions par le maire lors de circonstances particulières telles que manifestations commerciales, fêtes, réjouissances publiques etc. Infos pratiques Chiens tenus en laisse Marchés Publics Selon le Code Civil, le propriétaire du chien est présumé responsable des dommages matériels et corporels causés par cet animal, qu’il soit sous sa garde, qu’il soit égaré ou échappé. Nous vous rappelons également qu’il n’est pas autorisé de les laisser faire leurs besoins dans les parcs et espaces verts fréquentés par les enfants et leurs parents. D’ailleurs, selon un arrêté municipal, « les animaux domestiques sont strictement interdits dans l’enceinte des parcs Châtillon, Lyautey et Pomme d’Api. Sur le Parcours de Santé et dans le Parc de la Veymerange, ils doivent être tenus en laisse ». En outre, l’article L 48-2 du Code de la Santé Publique indique que « tout bruit de voisinage lié au comportement d’une personne ou d’un animal placé sous sa responsabilité pourra être sanctionné dès lors que le bruit engendré est de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ». Parmi ces bruits de voisinage, sont répertoriés les aboiements des chiens. En application de l’article 56 du Code des Marchés Publics et du décret 2002-692 du 30 avril 2002, l’ensemble des Marchés Publics à procédures formalisées et adaptées sont désormais accessibles à l’adresse suivante : https://achats1.omnikles.com/ mairie-terville À cette adresse, les candidats ont la possibilité de consulter, télécharger ou répondre aux appels d’offres lancées par la Ville de Terville. En cas de difficulté de retrait, de lecture ou de dépôt du dossier, un numéro vert est mis à leur disposition : 08 25 00 13 26. Le retrait des dossiers n’oblige pas le candidat à déposer son offre. C’est une consultation libre. Cette adresse comporte la totalité des marchés lancés par la Ville de Terville et son accès est facile. Rappel concernant la circulation… En raison de la tenue hebdomadaire du marché, place de la Convention Nationale, le vendredi de 7h à 12h sauf les jours fériés où celui-ci se déroule en lieu et place le jeudi après-midi de 13h30 à 17h, la partie parking non matérialisée de la place de la Convention Nationale est réservée aux commerçants du marché, à titre d’emplacements pour leurs véhicules et étalages ; l’autre partie matérialisée de la place est réservée à la clientèle des commerces attenants. Cette application aura lieu durant toute l’année. … et les Anciens Toute personne âgée de 65 ans et plus pourra, si elle le souhaite, être accueillie chaque jeudi après-midi à la Mairie de Terville pour des moments très conviviaux. L’Action Sociale Mosellane (ASM) organise pour les seniors de nombreux séjours, alliant repos et découverte, qui se déroulent dans les Maisons de Vacances conventionnées par la Caisse Régionale d’Assurance Vieillesse. Contact : ASM, 6, rue Haute à Terville. Tél : 03 82 34 81 22. Fax : 03 82 34 92 00. Le Secrétariat est ouvert tous les jours, du lundi au vendredi de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30 (le vendredi jusqu’à 16h). Anniversaires de mariage À l’occasion des anniversaires de mariage (noces d’or, de diamant), la Ville de Terville tient à honorer les heureux jubilaires. Les couples concernés peuvent s’adresser à la mairie du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h à 17h, ou se renseigner en mairie au 03 82 88 79 76. Pour les Enfants… Le centre multi-accueil La Baleine Bleue, située Rond Point du Poitou, accueille les enfants de 3 mois à 6 ans, en crèche et halte-garderie. Tél. : 03 82 34 66 42. Ouverture : de 7h30 à 18h30 tous les jours sauf le samedi. Attention ! Nouveaux horaires pour « Bébé Lecteur » : le mercredi de 10h à 12h et de 15h30 à 17h30 et le jeudi de 15h30 à 17h30. « Bébé Lecteur », situé dans les locaux du centre multi-accueil La Baleine Bleue, accueille les enfants de 0 à 3 ans dans un cadre adapté à la détente et au bien-être des tout-petits, avec un panel de 400 ouvrages mis gratuitement à leur disposition. Renseignement à la Bibliothèque municipale : 03 82 88 43 95. Marie-Ange BERNARD, puéricultrice à Terville, est à votre disposition pour tout problème concernant l’enfant et les modes d’agrément. Elle reçoit tous les lundis après-midi de 14h à 16h au Centre Médico Social, 47, rue Haute. La consultation des nourrissons, en présence du pédiatre, se déroule les 2es jeudis du mois, sur rendez-vous. Contact : 03 82 34 11 83. Abonnez-vous au Journal de Terville Recevez gratuitement, chez vous, le Journal de Terville en envoyant vos coordonnées par mail à l’adresse suivante : xavier.muller @mairie-terville.fr (préciser l’objet du mail : abonnement) ou par téléphone au 03 82 88 75 94. Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 85 Infos pratiques Numéros utiles : • les pompiers : 18 • la police nationale - urgences : 17 / informations : 03 82 53 39 80 • le Samu : 15 • les Ambulances Berardi à Terville : 03 82 88 51 31 • la police municipale - numéro vert (gratuit) : 0800 885 001 • Enfance en danger - numéro vert (gratuit) : 0800 056789 • la pharmacie de garde et le médecin de garde : 03 82 59 18 18 • l’Hôtel de Ville de Terville : 03 82 88 43 95 • les services techniques municipaux : 03 82 88 79 82 • le Centre Technique Municipal (les ateliers municipaux) : • Voiries et espaces verts : 03 82 34 64 55 ( jusqu’à 17h) • Bâtiments : 03 82 34 69 16 • Astreinte : 06 08 27 90 45 • l’Association AFEP, écrivain public : 03 82 88 43 95 (permanences à l’Hôtel de Ville de Terville tous les jeudis, de 14h à 16h. Le nouveau Président de l’AFEP se nomme Pierre Engler • L’ATAV (Association Thionvilloise d’Aide aux Victimes) : 03 82 88 43 95. Permanences à l’Hôtel de Ville de Terville chaque 1er et 3e jeudi du mois • Médiation Sociale : 03 82 53 83 17 (permanences à l’Hôtel de Ville de Terville tous les 2es et 3es mardis du mois sur rendez-vous). • Ecole des Parents et des Educateurs de Moselle : 03 87 69 04 87 • CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) : 06 78 37 94 26 (sauf week-ends et jours fériés). Permanences : les 1ers et 3es mardis de chaque mois, de 17h30 à 19h, sauf juillet-août. • ATEM : 02 82 34 58 82 • Centre Georges Brassens : 03 82 34 14 14 • Point Info Jeune : 03 82 82 70 12 L’Armée de Terre vous informe… Vous êtes intéressé par l’Armée de Terre, les emplois et les évolutions de carrière qu’elle propose ? Pour répondre à toutes vos questions, des représentants du 40e Régiment de Thionville vous recevront chaque premier mercredi du mois, de 14h à 16h, en Mairie de Terville, dans les bureaux du Pôle Insertion Emploi. Contact : 03 82 88 75 94. Les Tervillois à l’honneur Vous souhaitez valoriser une personne de votre entourage ? N’hésitez pas à vous mettre en relation avec la Mairie de Terville (Maud Niedercorn, Chargée de Communication au 03 82 88 79 73). Recette de cuisine L’équipe du Journal de Terville ne résiste à la tentation de vous proposer une recette de cuisine sucrée. Nous sommes en plein mois du Ramadan, et les échoppes orientales vous proposent toutes sortes de pâtisseries marocaines, algériennes, parfois turques, plus délicieuses les unes que les autres. Nous vous proposons de réaliser chez vous celles que nous préférons. Préparation de la farce Mélanger les amandes au sucre ; ajouter 50 g de beurre ramolli et une cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger ; réserver. Préparation de la pâte Mettre la farine dans un saladier ; ajouter le sel, l’œuf, 50 g de beurre ramolli et une cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger ; malaxer ; ajouter le demi verre d’eau et pétrir fermement. Étaler la pâte au rouleau jusqu’à obtenir une épaisseur de trois millimètres, pas plus ; découper des bandes rectangulaires de 10 cm sur 4 cm ; déposer au centre de chaque bande l’équivalent d’une cuillère à café de farce aux amandes façonnée en forme de petite saucisse ; replier la pâte de façon à recouvrir la farce ; découper, à l’aide d’une petite roue dentelée, en forme de croissant ; piquer chaque corne de gazelle à l’aide d’une fourchette et les déposer sur une plaque huilée ; mettre à four doux (thermostat 4/5 soit 150 °C) pendant une vingtaine de minutes ; les sortir du four et les laisser refroidir avant de servir. Dégustez avec un bon thé à la menthe ! 86 Le journal de Terville SEPTEMBRE 2008 Les cornes de gazelle 300 g de farine 100 g de beurre ramolli ½ verre d’eau 1 œuf 300 g d’amandes en poudre 200 g de sucre 2 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger