Les Armes courtes

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Les Armes courtes
LES PRINCIPALES ARMES COURTES
LE SABRE (SHUANG DAO)
C’est l'une des armes les plus pratiquées. Les techniques de base étant simples et
efficaces, elle fut longtemps une des armes principales des armées chinoises.
Sa principale caractéristique consiste en une lame légèrement incurvée et tranchante sur
un seul coté. Entre la lame et la poignée, une garde faite d'un morceau de métal protège la
main. La lame est d’une longueur comprise entre 70 et 90 cm pour un poids de 450 à 750 gr.
Il existe 2 grands types de sabres: les sabres du Sud et les sabres du Nord. Ceux du Nord
(décrits ci dessus) sont les plus couramment utilisés. Ceux du Sud disposent d'une lame
droite, et d’une garde offrant une meilleure protection tout en permettant un blocage des
armes adverses.
Le sabre est généralement utilisé seul mais il existe des taos réalisés avec 2 sabres.
SUD
NORD
Manié en mouvement très amples pour tailler et trancher, le sabre possède un grand
pouvoir de destruction. Grâce à sa lame plutôt large, son poids, et de part l’énergie
emmagasinée dans le mouvement, les coups de sabres sont dévastateurs et difficiles à parer.
Les techniques de bases sont donc assez simples car le sabre vise à éliminer l'adversaire de
manière efficace et définitive.
Pour ces raisons, le sabre est généralement l’arme courte qui est étudiée en premier.
N’en déduisez pas pour autant que son apprentissage soit facile, car cette arme permet une
grande variété d’attaques et de contres.
La pointe peut également être utilisée pour frapper en estoc, et son tranchant unique
permet de réaliser des blocages en force en appuyant la main libre sur l’arrière de la lame.
Son maniement demande ainsi un grand travail de souplesse au niveau du poignet, et
l’enchainement des nombreuses frappes et parades demande une bonne synchronisation.
L’EPÉE (SHUANG JIAN)
A la différence du sabre, sa lame est droite et tranchante sur les deux cotés.
Sa longueur est similaire à celle du sabre (entre 70 et 90 cm) et elle est divisée en trois parties:
La partie comprenant la pointe et le premier tiers de la lame, qui est tranchante comme un rasoir et
permet de pratiquer sur l'adversaire des coupes d’une précision chirurgicale.
La partie centrale, moins affutée, qui peut être utilisée en déviation ou pour pratiquer des mouvements de
taille plus amples qu’avec la pointe.
Le tiers le plus proche de la garde, plus rigide et peu affuté, servant principalement à bloquer ou à
dévier les attaques adverses.
La forme de la garde est différente de celle du sabre et le poids d’une épée se situe autours de 450 gr.
Tout comme pour le sabre, les épées sont parfois utilisées par paires.
La puissance de frappe de l’épée est moins importante que celle du sabre. Les techniques de combat à
l'épée sont donc basées sur un travail de précision, et les parties visées correspondent souvent à des
points faibles dans les armures. On s’emploi ainsi à trancher des artères pour provoquer une hémorragie
rapide (carotide au niveau de la gorge, fémorale au niveau de l’aine) ou à sectionner des tendons pour
neutraliser l’adversaire (coude, main, genoux ou cheville)
Ces techniques tout en finesse requièrent une parfaite coordination entre mains, pieds et buste. Pour ces
raisons, les maîtres la considèrent comme la reine des armes. De même, sa relative légèreté et son
maniement subtil en faisait une arme souvent appréciée par les femmes dans la Chine ancienne.
L’ÉVENTAIL (SHAN)
Il semble que ce soit sous la dynastie Ming (1368 - 1644) que le port de
l’éventail se soit généralisé. Composé d’une toile de soie fixée sur des lames
de bambou d’une longueur de 33 à 38 cm environ, l'éventail était utilisé par les
nobles et les dignitaires pour se protéger de la chaleur. L'éventail est donc une
arme détournée. Il est surtout utilisé dans les styles tels que le Taïji Quan.
L'éventail, bien que semblant inoffensif, peut devenir une arme efficace.
En combat, il permet de frapper avec le talon ou la tranche, de dévier les
frappes adverses, de piquer avec les bouts, de feinter en armant un coup
masqué par l’éventail, et de trancher (bien que cette utilisation soit sujette à
discussion). Cette arme ne se prêtant pas à l’utilisation brutale de la force, les techniques sont fines et précises,
et cherchent souvent à frapper des points d’acupuncture sensibles ou les organes vulnérables.
© Académie de Kung Fu du Tigre Blanc