Lire - Le site de François Asensi
Transcription
Lire - Le site de François Asensi
4 page A4_Mise en page 1 28/11/12 15:10 Page1 « V ous le voyez, Monsieur le Premier ministre, la ville de Tremblay-en-France, le SEAPFA et la communauté d’agglomération Terres de France ne ménagent pas leurs efforts de solidarité et de péréquation envers la ville de Sevran. Compte tenu des difficultés financières réelles de cette ville, Il est d’ailleurs tout à fait étonnant que son maire ne fasse pas état de cette solidarité, pas plus qu’il n’a demandé le versement des sommes qui lui avaient été allouées. De création récente, l’agglomération Terres de France a un budget structuré de la manière suivante : 98 % du budget communautaire sont consacrés aux dépenses obligatoires (attributions de compensation, charges de fonctionnement, ordures ménagères, FPIC…). Le budget disponible restant pour les politiques communautaires n’est que de 2 %, soit environ 2 millions d’euros. Ils sont utilisés chaque année pour financer solidairement des investissements dont Sevran est le premier bénéficiaire. Conformément à son manifeste fondateur, l’agglomération Terres de France est avant tout une communauté de solidarité et de projets, dont certains proposés par la ville de Sevran elle-même, comme ce fut le cas cette année pour l’école Desnos. Les élus communautaires sont tout à fait prêts à aider Sevran en finançant d’autres projets de ce type, bien définis, concrets et au service des populations. Cet investissement compense largement une dotation de solidarité. Pour autant, la solidarité intercommunale ne saurait se substituer à la nécessaire réforme globale de la fiscalité locale. Comme le soulignent les conclusions du groupe d’études sur les solidarités financières de Paris Métropole, l’intercommunalité n’est pas l’espace le plus pertinent pour mettre en place la péréquation horizontale entre les villes, surtout depuis la suppression de la taxe professionnelle. Le gouvernement doit s’atteler à cette réforme, afin de mettre fin aux inégalités territoriales qui minent nos territoires. Il y a urgence, Monsieur le Premier ministre. » 663 000 € disponibles mais jamais réclamés par Sevran L’entrée de la ville de Sevran dans la communauté d’agglomération laissait craindre une progression moindre de certaines de ses dotations, en raison des modes de calcul fixés par l’État. Afin de ne pas pénaliser Sevran, des sommes ont été provisionnées au budget de l’intercommunalité depuis sa création. Sevran ne les a jamais réclamées. • 200 000 € ont été provisionnés au budget communautaire, en 2011 et en 2012, pour compenser d’éventuels manque-à-gagner pour Sevran. La ville n’a fourni ni les justificatifs ni les informations nécessaires pour les percevoir alors qu’elle avait inscrit cette somme en recettes sur son budget 2011. Plus étonnant encore, elle ne l’a même pas inscrite à son budget 2012. • Une avance exceptionnelle de 184 000 € a été votée par le Conseil communautaire pour permettre à Sevran d’installer sans attendre les tableaux numériques. Cette avance n’a jamais été réclamée. Si le maire de Sevran ne peut pas boucler son budget, pourquoi n’a-t-il pas saisi ces mesures de solidarité ni demandé le versement des sommes provisionnées à cet effet ? Cette attitude incompréhensible est renforcée par sa mauvaise volonté affichée dans le fonctionnement de la communauté d’agglomération. Certains projets d’intérêt général sont ainsi bloqués de son seul fait. Par exemple, une chaufferie bois ne peut voir le jour à Sevran car il bloque le projet. La communauté d’agglomération a pourtant en délégation la gestion de certains réseaux de chaleur, et ce projet permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en minorant le coût du chauffage pour tous les usagers de la ville, du fait d’un taux de TVA réduit. R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E - L I B E RT É É G A L I T É F R AT E R N I T É Lettre au Premier ministre re iè c n a n fi n io t a u it s la r u s n io t a Inform in e s u a n a r v e S e d e c n a r F e d s e r r e T n io t a r é m lo g de l’ag le 16 novembre 2012 M. Jean-Marc AYRAULT Premier ministre Hôtel de Matignon Monsieur le Premier ministre, Permettez-moi de vous faire parvenir cette note succincte concernant la situation financière de la ville de Sevran au sein de la communauté d’agglomération Terres de France. Dans l’actualité récente, des contre-vérités ont en effet été propagées sur le manque de solidarité supposé des deux autres villes membres de la Communauté d’agglomération, notamment Tremblay-en-France, à l’égard de Sevran. Aussi, je vous adresse ces quelques éléments qui attestent de l’effort exceptionnel de péréquation et de solidarité fourni par Tremblay-en-France, depuis plus de 25 ans au sein du syndicat intercommunal, le SEAPFA, renforcé depuis 3 ans par la création de la communauté d’agglomération. Il convient de souligner que cet effort de solidarité volontaire vient s’ajouter aux dotations d’État, dont Sevran a bénéficié à un niveau très élevé. Je reste à votre entière disposition pour évoquer avec vous tous ces éléments. Dans l’attente, je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, à l’expression de ma profonde considération. François ASENSI Député de Seine-Saint-Denis Sevran, Tremblay et Villepinte 4 page A4_Mise en page 1 28/11/12 15:10 Page3 « La solidarité intercommunale en faveur de Sevran n’a jamais été aussi forte » Préambule : la création d’une intercommunalité de projets et de solidarité L ’agglomération Terres de France est le fruit de nombreuses années d'efforts de François Asensi qui, il y a 15 ans, avait déjà proposé de se saisir de la loi Chevènement pour transformer en Communauté d'agglomération le syndicat intercommunal regroupant les villes de Sevran, Villepinte, Tremblay-en-France, Aulnay-sous-Bois et Le Blanc Mesnil (SEAPFA). Après les élections municipales de 2008, les maires de Sevran, Tremblay et Villepinte, qui partageaient alors la même sensibilité politique, ont décidé de créer une Communauté d'Agglomération regroupant ces 3 villes, conformément aux engagements pris devant les électeurs. Cette communauté, définie comme une « communauté de projets et de solidarité », et comme une première étape vers une agglomération allant de l’aéroport de Roisssy à celui du Bourget, a vu le jour officiellement en janvier 2010. Trois mois plus tard, Stéphane Gatignon a démissionné du poste de vice président qu'il occupait en tant que maire de l'une des villes adhérentes. Son changement d'appartenance politique, du PCF à EE-LV, suivi par celui de plusieurs élus de Sevran, a provoqué un changement de majorité au sein du conseil communautaire, aboutissant au blocage de la communauté d’agglomération. Une situation qui a amené les conseils municipaux de Tremblay et Villepinte à délibérer de nouveau afin de rétablir l'équilibre politique correspondant au vote originel des électeurs. Dès son installation, la communauté d'agglomération a repris, en l'amplifiant, la solidarité déjà existante à l'égard de Sevran. Cette dernière, qui bénéficiait déjà d’une aide versée par Tremblay à hauteur de 1,3 million d’euros par an, a bénéficié de plus de 3 millions d’euros en 2011. La montée en charge de Terres de France est progressive et centrée pour l’essentiel sur l’élaboration et la mise en œuvre de projets utiles aux habitants des 3 villes. Le président de l’agglomération a souhaité ne pas procéder à des transferts systématiques, afin de ne pas créer une nouvelle structure trop lourde, éloignée des habitants. La Communauté d’Agglomération permet d’ores et déjà de faire bénéficier les Sevranais du dynamisme économique de la plateforme aéroportuaire, située pour l’essentiel sur le territoire de Tremblay. C’est ce dynamisme d’un site de dimension européenne qui va progressivement irriguer tout le territoire de Terres de France et nourrir des projets utiles à tous. Sevran bénéficie de dotations exceptionnelles de l’État Si la solidarité de l’État envers les villes en difficulté doit encore se renforcer, la péréquation envers Sevran existe : • 120 millions d’euros accordés par l’ANRU pour la rénovation urbaine à Rougemont, aux Beaudottes et à Pont-Blanc / Montceleux (réalisation et rénovation de 10 groupes scolaires, de la bibliothèque, du centre de santé, du cinéma, de deux maisons de quartier…) • 37,4 millions d’euros perçus depuis 10 ans par la ville de Sevran au titre du Fonds de solidarité de la Région Île-de-France. Dans le même temps, Tremblay-en-France a versé 40 millions d’euros • 23 millions d’euros reçus depuis 2010 au titre de la dotation de solidarité urbaine (DSU) • 4,4 millions accordés au titre de la dotation de développement urbain (DDU) depuis 2009 À noter que dans le même temps, Tremblayen-France a obtenu de l’ANRU seulement 5M€ pour un quartier sensible de 12 000 habitants, qui comporte 3 500 logements sociaux et dont les indicateurs sociaux sont plus alarmants encore que ceux de certaines zones urbaines sensibles. Après plusieurs dossiers refusés, il aura fallu qu’un bus soit incendié pour que l’Etat débloque ces fonds. Faute de crédits plus importants, la ville consacre un tiers de son budget à la rénovation urbaine. 1,3 million d’économie Plus de 3 millions d’euros par an pour les Sevranais de solidarité pour Sevran grâce au SEAPFA en 2011 À l’initiative des maires de Tremblay, Georges Prudhomme puis François Asensi, une solidarité intercommunale volontaire très importante a été mise en place depuis plus de 25 ans au sein du syndicat intercommunal, le SEAPFA. Aujourd’hui, cette solidarité se poursuit, et prend même une nouvelle dimension au sein de Terres de France. La solidarité intercommunale au sein de la communauté d’agglomération a atteint un total de 3 millions d’euros en 2011 en faveur de Sevran. Les contributions de chaque ville au financement des services communs du syndicat sont calculées à 60% en fonction de la population des villes et à 40% en fonction de leur potentiel fiscal, ce qui bénéfice fortement à Sevran. Des investissements de pointe financés par l’intercommunalité : Sur les 10 dernières années, Sevran a économisé 13 millions d’euros, tandis que Tremblay a versé 15 millions d’euros supplémentaires par rapport à une répartition classique des coûts. Villepinte et le Blanc-Mesnil, membres du SEAPFA, ont également bénéficié de cette péréquation, à hauteur de 5 millions d’euros. • 1,1 million d’euros d’économie sur la collecte des ordures ménagères • Le centre équestre intercommunal qui accueille et transporte gratuitement les enfants des écoles des 5 villes. 500 enfants de 7 écoles sevranaises en bénéficient • L’école de rugby permet aux enfants de Sevran de bénéficier gratuitement des installations sportives d’autres villes, notamment Tremblay • L’école de la 2ème chance de Sevran, financée à hauteur de 48 000 € • Mais aussi : les foyers d’hébergement pour handicapés, les ESAT, le réseau de pistes cyclables de la ville, le cimetière intercommunal, les aires d’accueil des gens du voyage… En outre, sur proposition de son président, le SEAPFA prend aussi en charge depuis 2002 le déficit du parking de la gare des Beaudottes, soit 140 000 € par an qui étaient auparavant à la charge de Sevran, propriétaire de ce parking. La ville a ainsi pu réinvestir cet argent pour faire vivre le cinéma « Les 39 marches », au cœur des Beaudottes. • 764 000 € pour équiper les écoles primaires de Sevran de tableaux interactifs et lutter contre la fracture numérique en Seine-Saint-Denis (500 000 € d’équipement + 264 000 € d’installation) • 900 000 € pour la réfection de l’école Desnos • 160 000 € pour mettre en place le système de transport à la demande « Filéo », qui permet aux Sevranais salariés sur l’aéroport de Roissy de se rendre sur la plate-forme en horaires décalés • 100 000 € pour le tournoi international de pétanque • 80 000 € de partenariat avec l’orchestre Divertimento, en résidence sur les 3 villes À cela s’ajoutent des opérations ponctuelles d’investissement qui ne coûtent pas un centime à la ville de Sevran, comme la réfection de la gare routière des Beaudottes, dont le montant s’élève à 8,2 millions d’euros, et la réfection du parking, à hauteur de 3,5 millions d’euros. Les coûts de fonctionnement de ces équipements (800 000 € par an en moyenne) sont entièrement à la charge de la Communauté d’agglomération. Pas un euro ne sera déboursé par la ville. Une baisse de 31 % de la taxe foncière des entreprises à Sevran Sur proposition du président François Asensi, le lissage du taux communal de cotisation foncière des entreprises (CFE) a été réduit à 2 ans, permettant une baisse de 31 % de cette taxe à Sevran, afin de soulager les entreprises, les artisans, et les commerçants de la ville.