L`Université de Californie Berkeley à Mo`orea has administered the
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L`Université de Californie Berkeley à Mo`orea has administered the
L'Université de Californie Berkeley administre à Moorea la Richard B. Gump South Pacific Research Station (Pihaena) depuis 1985. En collaboration avec les autres organismes locaux de recherche, et en accord avec la "Convention Générale de Coopération entre le Territoire de la Polynésie française et les membres du conseil de l'Université de Californie", nos objectifs sont les suivants : Comprendre l’interaction des processus physiques, biologiques et culturels dans la construction et le maintien des communautés biologiques et culturelles. Déterminer comment la biodiversité fut gérée dans le passé, et comment elle pourrait être restaurée et conservée dans le futur. Diffuser cette connaissance aux communautés locales afin qu’elles puissent augmenter leur bien-être à long terme dans une société globale en expansion. Historique de l’UC Berkeley à Moorea RICHARD B. GUMP SOUTH PACIFIC RESEARCH STATION En 1982, Richard B. Gump fit don de 14 hectares de terrain, situés à Moorea, à l’UC Berkeley afin de financer une station de recherche ; la “Richard B. Gump South Pacific Research Station” fut officiellement inaugurée trois ans plus tard. Depuis 1985, des chercheurs internationaux ont utilisé la station comme base afin d’étudier la géomorphologie, la géographie physique et humaine, la paléontologie, l’archéologie, l’anthropologie, la biologie marine, l’entomologie, la botanie et la biologie de l’évolution. De nouveaux équipements permettront bientôt d’utiliser des techniques modernes de génétique comme un outil commun pour ces diverses aires d’investigation. UCB Polynésie: Laboratoire naturel pour les systèmes biologiques Les îles du Pacifique forment un merveilleux laboratoire naturel pour l’étude de l’évolution et pour l’écologie. De plus, à l’intérieur de ce réseau biologique unique existe un laboratoire culturel exceptionnel : cinquante sociétés ethnographiques connues en Polynésie. Les anthropologistes considèrent ce système car les sociétés qui le constituent appartiennent toutes à un même genre culturel qui s’est développé et s’est adapté à une variété d’habitats locaux. Le système géographique, biologique et culturel de la Polynésie offre donc aux scientifiques une opportunité sans équivalence pour des études interdisciplinaires. Les chercheurs ont compris ces systèmes complexes dans le passé par la concentration sur un modèle unique, relativement simple, qui appliquait les principes généraux à des situations autres plus complexes. Nous proposons de suivre une approche similaire, avec Moorea comme système modèle pour l’étude de l’évolution de la bioculture. Ainsi, Moorea a une signification internationale comme un des plus importants sites pour la compréhension des rapports entre les humains et leur environnement. Pourquoi la Polynésie est-elle le laboratoire idéal pour l’étude des systèmes bioculturels? • Les îles polynésiennes sont de nouveaux paysages o Chronologie bien documentée du développement insulaire o Tous les systèmes de biodiversité sont issus d’une colonisation réussie • Inhabituellement simple o Biodiversité relativement réduite • Système insulaire o Clairement délimitées et discrètes, les îles facilitent une puissante approche comparative, employée par les biologistes et les sociologues • Parcours de colonisation principalement unidirectionnel • La Polynésie fut le dernier endroit sur Terre à être colonisée par les humains • Les sociétés polynésiennes sont nombreuses (environ 50) mais toutes possèdent un ancêtre commun récent (c’est à dire, elle sont monophylétiques) • Les multiples sociétés insulaires de Polynésie ont connu une suite presque instantanée d’invasions biologiques et de changements culturels au contact de l’Europe Université de Californie Berkeley à Mo'orea a trois priorités : • Recherche fondamentale • Enseignement supérieur : recherche sur le terrain • Education : écoles locales RECHERCHE L’Université de Californie Berkeley à Moorea, en collaboration avec les institutions de Polynésie française, débute un programme de recherche intégrative afin de comprendre la relation entre la culture humaine et l’environnement biologique. Sont indiqués cidessous des projets variés qui sont en cours ou en phase de définition : ENTOMOLOGIE: Biodiversité des arthropodes terrestres Rosemary Gillespie et George Roderick (University of California Berkeley) Les arthropodes représentent une grande parie de la biodiversité mondiale et ils sont importants pour le fonctionnement des écosystèmes. La diversité des insectes sur les îles océaniques montre souvent un endémisme et fournit des indices sur comment l’évolution intervient, et particulièrement comment cela mène à la création de nouvelles espèces. Des études sont en cours afin de documenter et de comprendre l’héritage de la Polynésie française, fascinant, riche et unique. ARCHEOLOGIE: Recherche archéologique dans la Vallée d'Opunohu, Mo'orea. Patrick Kirch et Jennifer Kahn (University of California Berkeley) L’archéologie fournit d’importantes informations sur l’interaction précoce entre les humains et leur milieu naturel, aussi bien que sur la coevolution de cette relation. Jenny Kahn a mené sur plusieurs années un projet archéologique dans la vallée d’Opunohu. Ces travaux comprendront les données utilisées pour son mémoire, qui porte sur la variation des résidences préhistoriques maohi. Celles-ci comprennent des habitations rectangulaires (fare haupape), souvent interprétées comme des habitations de repos collectif, et des habitations à extrémités ovales (fare pote'e), interprétées comme des résidences réservées aux élites ou aux réunions communautaires. ETHNOBOTANIQUE: Ecologie et conservation des plantes indigènes de Polynésie Thomas Carlson et Brent Mishler (University of California Berkeley) Des chercheurs étudient l’écologie et l’utilité des plantes indigènes. La connaissance traditionnelle de ces plantes est vitale pour la compréhension de leur rôle pour l’économie locale, la santé publique et la nutrition. ECOLOGIE MARINE : Par quoi la taille de la population des poissons lagonaires est-elle limitée ? Russell Schmitt et Sally Holbrook (University of California Santa Barbara). On considère généralement que les populations de poissons récifaux sont limitées par la disponibilité des recrues (larves), pas par des processus densité-dépendants opérant pendant ou après l’installation de ces jeunes stades dans l’environnement récifal. Nos recherches explorent et remettent en question cette notion. Nous utilisons des observations directes sur le terrain et des expériences afin de déterminer quels facteurs affectent la distribution spatiale, l’abondance et la dynamique des populations de quatre demoiselles : Dascyllus à trois points (Dascyllus trimaculatus), Dascyllus à queue jaune (D. flavicaudus), demoiselle à trois bandes noires (D. aruanus) et poisson clown à nageoires oranges (Amphiprion chrysopterus) (Bagnis et al. 1987, Galzin 1987, Randall 1985). Toutes appartiennent à la famille des Pomacentridae. Un exemple d’étude est décrit ci-dessous. Tests expérimentaux sur la mortalité post-installation. Un manque critique dans notre connaissance porte sur la façon dont les organismes sont victimes d’une mortalité très précoce au moment de leur installation sur un récif. Parce qu’une période existe inévitablement entre l’installation d’un individu et sa première observation (« recrutement »), il n’a pas été possible d’évaluer si la mortalité pendant cette période est compensatoire (et contribue donc à la régulation de la population). Pendant l’année 2000, nous avons conduit plusieurs expériences et observations afin d’estimer l’amplitude de mortalité précoce chez les demoiselles, et d’étudier quand et comment cette mortalité intervient. A l’aide d’expériences sur le terrain, nous avons établi que la mortalité intervient la nuit, juste après le coucher du soleil. La mortalité est réduite plus tard durant la nuit, ou pendant la journée. La mortalité est fortement densité-dépendante. Des analyses de séquences vidéo sous-marines, prises sur des coraux et des anémones, ont révèle les mécanismes du comportement qui entraînent la mortalité densité-dépendante (une augmentation de l’agression lors des plus fortes densités entraîne un déplacement des compétiteurs faibles vers des positions vulnérables sur les coraux ou les anémones). EDUCATION L’intégration de la Gump Station dans la communauté de Mo'orea est aussi une des priorités de l’UCB. Un programme de vulgarisation et d’éducation a débuté en avril 2001, en collaboration avec l’école primaire de Paopao. Plusieurs types d’activités ont été menés (visite de la station, nettoyage de plage, séances diapos, etc.). A l’occasion de la Science en fête (5-10 novembre), nous préparons actuellement deux journées, auxquelles participeront quatre classes de Paopao (école primaire et collège). Un compte-rendu est rédigé à l’issue de chaque journée et servira à l’élaboration d’un cahier d’activité. L’expérience et les résultats du programme mené en 2001-2002 pourra donc bénéficier à d’autres communes de Mo'orea et Tahiti. ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Chaque année, plusieurs classes d'étudiants viennent des EtatsUnis afin d'étudier l'environnent de Moorea et notamment comment faire des recherches sur le terrain. Par exemple, une classe vient de Berkeley tous les ans depuis 1991. Voici quelques exemples de leurs études : “Biologie et Géomorphologie des Iles Tropicales” Promotion 2000 Milieu terrestre : Sean Askay : Facteurs influençant la distribution des gobies amphidromes (Teleostei:Gobiidae) à Moorea, Polynésie française. Chicory Bechtel : Effets de la croissance de la forêt secondaire sur le carbone organique terrigène à Moorea, Polynésie française. Catherine Chan : Dynamique des détritus végétaux dans une rivière de Moorea. Lorraine Cheng : Modification de la territorialité avec l’augmentation de l’alimentation chez le crabe de terre, Cardiosoma carnifex, à Moorea, Polynésie française. Leah Goldstein : Les communautés d’invertébrés dans les trous de Inocarpus fagiferus à Moorea, Polynésie française. Sharifa Gulamhussein : Distribution et tolérance à la dessiccation chez la fougère du genre Trichomanes dans deux rivières de Moorea, Polynésie française. Milieu marin : Julie Ekstrom : Comportement et réponses physiques d’une demoiselle (Stegastes nigricans) aux eaux de ruissellement à Moorea, Polynésie française. Matthew Epstein : Préférence d’habitat du polychète Gastrolepidia clavigera sur l’holothurie Bohadschia argus à Moorea, Polynésie française. Jia Hu : Allocation de reproduction chez la phanérogame, Halophila decipiens, à Moorea, Polynésie française. Kenneth R. Peer : Taux de bioérosion par Echinotrix diadema le long du récif frangeant à Moorea, Polynésie française. Shelene Poetker : Les mattes microbiennes intertidales et supralittorales de Temae, Moorea, Polynésie française. Paul Roberge : Locomotion et distribution du coussin de mer Culcita novaeguineae dans la baie de Cook, à Moorea, Polynésie française. Restauration et maintien de la biodiversité des poissons dans les récifs coralliens Un colloque International co-organisé par Université de Californie Berkeley à Mo'orea et CRIOBE. * Ce workshop sera basé sur les connaissances et les résultats de recherches obtenus essentiellement sur l’île de Moorea et sur l’ensemble de la Polynésie française. Les propositions de conservation et de gestion durable des poissons lagonaires seront utilisables pour tous les pays de la zone. ** La participation à cette conférence se fera sur invitations. Nous aurons trois objectifs prioritaires. 1 Attirer des nouveaux scientifiques sur Moorea pour débuter des recherches sur le long terme ou tout du moins, faire en sorte que ces scientifiques intègrent la Polynésie française et ses problèmes dans leurs programmes de recherche. 2 Pour encourager les collaborations dans les recherches déjà existantes sur ce thème en Polynésie française. 3 Pour diffuser l’état des connaissances dans le domaine aux Autorités locales et aux gestionnaires de l’ensemble du Pacifique Sud et pour identifier, avec ces gestionnaires, les recherches prioritaires à mener en développement pour les pays possédant des écosystèmes coralliens. Seront particulièrement attendus les recommandations sur la gestion durable des stocks de poissons lagonaires en liaison avec la mise en place d’Aires Marines Protégées Website: http://nature.berkeley.edu/gump Contact: Dr Neil DAVIES [email protected]