comité des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l`océan
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comité des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l`océan
ORGANISATION MÉTÉOROLOGIQUE MONDIALE COMITÉ DES CYCLONES TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L'OCÉAN INDIEN RELEVANT DU CR I VINGTIÈME SESSION Maputo, Mozambique 3 - 7 septembre 2012 RAPPORT FINAL RÉSUMÉ GÉNÉRAL DES TRAVAUX DE LA SESSION 1. ORGANISATION DE LA SESSION (point 1 de l’ordre du jour) 1.1 Ouverture de la session (point 1.1) 1.1.1 À l’aimable invitation du Gouvernement de la République du Mozambique, le Comité des cyclones tropicaux dans le Sud-ouest de l’océan Indien relevant du Conseil régional I (Afrique) a tenu sa vingtième session à l’Hôtel Vip, à Maputo, Mozambique, du 3 au 7 septembre 2012. Des représentants de l’Afrique du Sud, du Botswana, des Comores, de la France (la Réunion), du Kenya, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, du Mozambique, des Seychelles, du Swaziland, de la Tanzanie et du Zimbabwe étaient présents à cette session. L’Australie participait à la réunion en qualité de membre de droit du Comité. La COI de l’UNESCO, le Secrétariat de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Agence de coopération internationale japonaise (JICA) ont également participé à la session, ainsi que des représentants du Secrétariat de l’OMM. La liste des participants figure à l’appendice I du présent rapport. 1.1.2 Au nom de M. Michel Jarraud, Secrétaire général de l’OMM, M. Koji Kuroiwa, chef de la Division du Programme concernant les cyclones tropicaux, a adressé les vifs remerciements de l’OMM au Gouvernement mozambicain, qui a bien voulu accueillir cette vingtième session du Comité. Il a exprimé sa gratitude à M. Mr Moises Benessene, Directeur du Service météorologique mozambicain et Représentant permanent du Mozambique auprès de l’OMM, ainsi qu’à son personnel, pour leur chaleureux accueil et leur hospitalité et pour les excellentes dispositions adoptées en vue d’assurer le succès de la session. Se référant à la Déclaration de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2011, selon laquelle les températures globales de 2011 se classent au onzième rang des valeurs les plus élevées, M. Kuroiwa a souligné le fait que la variabilité climatologique et les changements climatiques allaient modifier de plus en plus l’ampleur relative des risques de catastrophe, élément particulièrement critique dans les zones côtières, avec la modification des systèmes de tempêtes et l’élévation du niveau de la mer. A cet égard, il a souligné la nécessité d’intégrer la préparation et la prévention multisectorielles dans le cadre des programmes globaux de développement national. L’évolution de la gestion des risques de catastrophes implique un besoin accru d’informations hydrométéorologiques plus fiables et plus précoces ainsi que la nécessité d’un resserrement des liens entre les agences chargées de la gestion des catastrophes et les différents secteurs impliqués. Compte tenu de ces circonstances, M. Kuroiwa a encouragé les participants à réaffirmer le rôle toujours plus important que le Comité est appelé à jouer en matière de réduction des risques de catastrophes pour les populations de la Région et a ajouté qu’il était certain que la vingtième session définirait des mesures concrètes répondant aux besoins actuels. En assurant le Comité du soutien continu de l'OMM à ses programmes, il a souhaité aux participants le plein succès au cours de la session et un agréable séjour à Maputo. 1.1.3 Mme Ana Paulo Samo Gudo Chichva, Vice-ministre de l’environnement du Mozambique, a souhaité une chaleureuse bienvenue aux participants à la vingtième session du Comité des cyclones tropicaux du CR I. Madame Chichva a mentionné l’extrême vulnérabilité de la côte Est de l’Afrique, la région de la SADC, face aux catastrophes naturelles, et en particulier aux cyclones tropicaux. Cette vulnérabilité est d’autant plus importante que la plus grande partie de la population de la région vit le long du littoral. Le Mozambique est durement frappé par les tempêtes et cyclones tropicaux, qui mettent en danger le développement social et économique des communautés. Les dégâts provoqués par les cyclones FUNSO et DANDO, qui ont récemment impacté le pays, semant le malheur et la souffrance, sont encore évidents, en dépit des efforts de remise en état et de reconstruction déployés tout de suite après leur passage. Madame Chichva a donc souligné combien il importait que chacun d’entre nous s’efforce de réduire la vulnérabilité de la société, notamment des communautés les plus à risque, par des actions préventives. Elle a ajouté que d’importantes mesures avaient déjà été adoptées dans ce sens, avec le déplacement de populations dans des zones sûres et la mise en place d’infrastructures destinées à faire face -1- aux risques climatiques et à renforcer le système d’alerte précoce. Les défis de la surveillance des cyclones tropicaux et la nécessité d’en atténuer les impacts nous conduisent à lancer un appel à tous les scientifiques et aux universitaires, tant dans notre région comme dans d’autres bassins cycloniques, afin qu’ils nous aident à acquérir les connaissances, l’expertise et l’expérience permettant de transformer ces défis en opportunités de développement. Dans le même temps, il est nécessaire que notre société et nos citoyens adoptent des attitudes et des pratiques proactives afin de renforcer le système d’alerte précoce. Madame Chichva a ajouté que la vingtième session du Comité se déroulait en un moment où un grand nombre de pays font face à une crise financière majeure qui a des incidences sur leurs économies, incidences particulièrement exacerbées pour des pays en développement tels que le Mozambique. Si nous ne pouvons empêcher les catastrophes naturelles, beaucoup peut être fait pour en atténuer les impacts négatifs et pour atténuer la vulnérabilité des populations et des pays face à leurs effets. Et ce processus ne peut donner de résultats positifs que si les services météorologiques et les centres régionaux et mondiaux collaborent étroitement. Enfin, Mme Chichva a indiqué qu’elle espérait que la session pourrait contribuer à la mise en place d’un mécanisme susceptible de réduire la douleur et la souffrance provoquées dans la région par des phénomènes météorologiques extrêmes qui affectent la population de manière cyclique. 1.1.4 Madame Chichva a déclaré officiellement ouverte la vingtième session du Comité des cyclones tropicaux relevant du Conseil régional I. 1.2 Adoption de l’ordre du jour (point 1.2) Le Comité a adopté l’ordre du jour provisoire. Celui-ci figure à l’appendice II du présent rapport. 1.3 Élection du vice-président (point 1.3) M. Moises Benessene (Mozambique) a été élu à l’unanimité vice-président de la session. Par ailleurs, le Secrétariat de l’OMM a informé le Comité que le Président du CR I avait officiellement désigné, en août 2012, M. Balrad Dunputh (Maurice), comme Président du Comité des cyclones tropicaux du CR I. 1.4 Organisation des travaux de la session (point 1.4) Le Comité est convenu de l’horaire et du programme de travail de la session. 2. RAPPORT DU PRÉSIDENT DU COMITÉ (point 2 de l’ordre du jour) 2.1 Le président du Comité, M. B. Dunputh, a présenté son rapport portant sur les principales activités relevant du Comité menées depuis la dix-neuvième session tenue à Nairobi du 20 au 24 septembre 2010. 2.2 Il a remercié le Gouvernement de la République du Mozambique d'avoir accueilli la présente vingtième session et exprimé sa gratitude à l'OMM, au chef de la Division du Programme concernant les cyclones tropicaux, ainsi qu'au personnel local pour l'organisation de l'événement. 2.3 Au cours de l'intersession, le président du Comité des cyclones tropicaux du CR I a rendu compte des activités récentes lors de la réunion du Groupe de gestion régional qui s'est déroulée au Zimbabwe, du 14 au 16 novembre 2011. 2.4 Pendant la saison cyclonique 2010/2011, seules trois tempêtes ont été baptisées dans la région. La première a atteint une intensité modérée, la deuxième est devenue un cyclone tropical et la troisième un cyclone tropical intense, selon la classification utilisée dans ce bassin. -2- L'épisode La Niña a influencé l'état de l'atmosphère et de la mer au cours des deux dernières saisons. 2.5 Pour ce qui est de la saison cyclonique 2011/2012, deux tempêtes ont atteint une intensité modérée; trois tempêtes sévères, deux cyclones tropicaux, deux cyclones tropicaux intenses et une dépression subtropicale ont été baptisés. 2.6 Vu la variabilité accrue observée dans la formation et l'intensité des cyclones, il est fortement recommandé d'informer le public au sujet des risques et des systèmes d'alerte dans les différents pays, lesquels doivent être surveillés ou actualisés en permanence, et des campagnes de sensibilisation devraient être menées à l'échelle locale en vue d'avertir la population de l'intensification rapide des systèmes tropicaux, en particulier si les tempêtes se forment à proximité des terres. Il convient d'évaluer les déficiences des systèmes d'alerte nationaux, y compris les capacités opérationnelles, et de soumettre les améliorations apportées à l'examen des membres. 2.7 Le président a indiqué que le CMRS de La Réunion fera un bref exposé sur l'évolution globale des cyclones dans la zone; les membres auront l'occasion de présenter des cas de cyclones ayant frappé leur pays. 2.8 EUMETSAT a dispensé des formations importantes à l'intention des SMN de la région au sujet de l'utilisation et de l'interprétation des données et produits. 2.9 Le cinquième Cours de formation sur les cyclones tropicaux et les services météorologiques destinés au public destiné aux pays de la Région I a été donné à Saint-Denis, La Réunion (2-13 novembre 2010). Les météorologistes de la Région ont pu bénéficier de cette activité. 2.10 Le septième ’Atelier international sur les cyclones tropicaux (ITWC-7), qui s'est déroulé à La Réunion en novembre 2010, a formulé plusieurs recommandations destinées à l'OMM, dont plusieurs ont reçu une haute priorité, notamment celles portant sur les sujets suivants: variations de structure et d'intensité des cyclones tropicaux; formation et évolution dans les régions extratropicales; cyclones tropicaux et climat; risques de catastrophes; systèmes d'alerte; atténuation et impacts socio-économiques, en particulier dans certains bassins. De nombreux météorologistes du sud-ouest de l'océan Indien étaient présents. 2.11 Pour le sud-ouest de l'océan Indien, le septième Atelier international a recommandé la réalisation d'une campagne de terrain visant à étudier la formation et l'intensité des cyclones tropicaux, les effets du phénomène ENSO, les changements de structures, l'évolution dans les régions extratropicales et la dissipation. Il s'agit sans nul doute d’un défi considérable sur le plan des coûts, car on dispose de très peu de temps pour planifier ces exercices, c'est-à-dire quelques jours après la formation d’un cyclone. 2.12 Il convient de féliciter l'OMM pour la fourniture de consommables/radiosondes, dans le cadre du Programme de coopération volontaire, le tout ayant contribué à évaluer la structure verticale de l'atmosphère par mauvais temps. 2.13 En ce qui a trait au Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes, les résultats du projet sont affichés sur le site Web et sont mentionnés pour les fins de prévision. L’accord du CMRS-Afrique du Sud est bien noté et les progrès réalisés seront présentés au Comité. 2.14 La communication d'information utilisant les prévisions d'ensemble des trajectoires provenant du Système de prévisions d'ensemble du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), avec des cônes d'incertitudes, via le site Web spécial du CMRS, est bien appréciée. Cela permet d'obtenir d'assez bonnes estimations pour environ -3- 72 heures. Il convient aussi de souligner les nouvelles informations fournies par le Centre d'avis de cyclones tropicaux de La Réunion pour l'assistance météorologique à l'aviation depuis décembre 2011. 2.15 Compte tenu du fait que le sud-ouest de l'océan Indien est une région de formation de tempêtes tropicales où les données recueillies sont insuffisantes, il importe de renforcer le réseau de stations d'observation en surface et en altitude et d'observation océanique, afin d'avoir accès de manière régulière aux données et informations nécessaires pour effectuer des prévisions fiables. Le président a répété que même si les produits de modèles se sont considérablement améliorés, les jeunes météorologistes des régions tropicales devraient être encouragés à utiliser activement les données mesurées et les principes de prévision de base pour analyser les systèmes/cyclones tropicaux, en particulier pour les prévisions à courte échéance. On a recours à la prévision numérique du temps, mais on note encore un manque de cohérence quand il s'agit de petits systèmes. Les futurs programmes satellitaires devraient continuer de transmettre des données (notamment sur les vents) dans toute la vaste région du sud-ouest de l'océan Indien. 2.16 Le président a déclaré que la session doit continuer à consolider le Plan d'opérations concernant les cyclones tropicaux pour le sud-ouest de l'océan Indien, et notamment le plan technique, et examinera les taches prévues. 2.17 Les principaux progrès qui auraient dû avoir eu lieu au cours de la dernière session doivent encore être discutés au cours de la présente session. Le Comité doit examiner et commenter les activités du Programme concernant les cyclones tropicaux en vue de sa planification future, en tenant compte des directives approuvées par le Congrès, le Conseil exécutif et le Plan stratégique de l'OMM. 2.18 Il convient de souligner que malgré plusieurs tentatives, aucune information n'a été reçue au sujet des soumissions concernant les améliorations à apporter au plan technique. On s'attend à ce que les deux pays membres désignés aient compilé les documents voulus auprès des membres. 2.19 Par ailleurs, aucune communication n'a été obtenue sur le groupe spécial formé au cours de la dix-huitième session (Malawi, septembre 2008) pour élaborer le Système de surveillance des ondes de tempête (SSOT). Lors de la dix-neuvième session, on a demandé à La Réunion de prendre l'initiative en la matière. Toute évolution devrait figurer au point 8.2 de l'ordre du jour. 2.20 Il faut encourager la recherche chez les météorologistes de la région. La question de la relation vent-pression pour les cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l'océan Indien pourrait être l'un des sujets à étudier au cours de la prochaine intersession, avant d'adopter et d'appliquer la relation à la classification régionale des tempêtes/cyclones. À cet égard, il serait vraiment nécessaire que cette relation soit utilisée lors de la formation organisée par le CMRS de La Réunion sur les cyclones tropicaux, de manière à ce que tous les pays sachent comment appliquer les classifications d'intensité. 2.21 Les membres sont encouragés à accroître leur participation aux différents programmes de l'OMM par le biais de la coopération régionale. Il convient de stimuler le transfert des résultats de recherche afin d'améliorer les compétences et aptitudes aussi bien pour l'exploitation que pour les tâches qui ne sont pas exécutées en temps réel. 2.22 Le président a, par conséquent, prié les membres de renforcer les capacités de leurs institutions en matière de résilience face aux catastrophes naturelles, étant donné que deux des principaux objectifs des Services météorologiques nationaux sont de sauvegarder les vies et les biens, ainsi que de contribuer au développement socio-économique de leurs pays grâce à l'application de mesures adéquates de gestion des catastrophes. -4- 3. COORDINATION DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE L’OMM CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX (point 3 de l’ordre du jour) 3.1 Le Comité a été informé par le Secrétariat de l'OMM que le Conseil exécutif, à sa soixante-quatrième session, en juin 2012, a défini pour le Programme concernant les cyclones tropicaux (PCT) les orientations suivantes: • Assurer une étroite collaboration entre le Programme concernant les cyclones tropicaux (PCT) et d'autres programmes de l’OMM, au titre de projets pertinents de l’OMM comme le projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes (SWDFP) et le projet de démonstration concernant la prévision des inondations côtières (CIFDP); • Accroître l’utilisation des techniques de prévision d’ensemble, et notamment des méthodes consensuelles de prévision multimodèles, ainsi que le recours aux éléments d’information probabilistes fondés sur les méthodes de prévision d’ensemble; • Procéder à des analyses plus objectives des cyclones tropicaux, selon les recommandations de l’Atelier de l'OMM sur l’analyse satellitaire des cyclones tropicaux et assurer la mise en place du site Web à l’intention des prévisionnistes des cyclones tropicaux; • Mettre en œuvre le Protocole d’alerte commun (PAC) dans le cadre des avis de cyclones tropicaux et modifier le format des bulletins destinés à l’aviation pour passer d’un format textuel au format graphique. 3.2 Le Comité a également été mis au fait des activités menées par le PCT durant l’intersession, lesquelles se déclinent comme suit: - Développement des capacités Des stages de formation communs PCT/PSMP sur la prévision des cyclones tropicaux et les Services météorologiques destinés au public ont été organisés pour le CCT du CR I (La Réunion, novembre 2010), le Comité des ouragans du CR IV (États-Unis d’Amérique, mars 2011 & mars 2012) et le CCT du CR V (Australie, septembre 2011), et des formations sous forme de détachement ont été dispensées pour les membres du Groupe d’experts OMM/CESAP des cyclones tropicaux (CMRS New Delhi, février 2010 & février 2011) et les membres du Comité des typhons (CMRS Tokyo, juillet 2010 & juillet 2011). - Appui à la prévision opérationnelle Le Global Guide to Tropical Cyclone Forecasting (Guide mondial de la prévision des cyclones tropicaux) a été actualisé, en vue d’une publication courant 2012. La version actualisée du Guide sera mise sur internet afin d’en faciliter l’accès aux prévisionnistes et chercheurs du monde entier et l’OMM n’en distribuera qu’un nombre limité de copies papier aux Membres de l’OMM et aux Centres régionaux de formation professionnelle de l’OMM (CRFP) concernés. Le Guide devrait créer une synergie avec le site Web destiné aux prévisionnistes des cyclones tropicaux, qui doit être hébergé à Hong Kong, Chine. Système de surveillance des ondes de tempête Le PCT a coopéré avec la Commission technique mixte OMM/COI d’océanographie et de météorologie maritime (CMOM) en vue d’organiser en février 2011, en République dominicaine, le sixième Atelier sur les ondes de tempête à l’intention des Membres représentés au sein du Comité des ouragans du CR IV. Il a également organisé le septième Atelier à Macao, en Chine, en - -5- octobre 2011, à l’intention des Membres représentés au sein du Comité des typhons, en collaboration avec le Bureau de météorologie et de géophysique de Macao et le Comité des typhons. - Application de la recherche-développement Le premier Atelier international de l’OMM sur l’analyse satellitaire des cyclones tropicaux a été organisé à Honolulu, Hawaii (États-Unis d’Amérique), du 13 au 16 avril 2011, en collaboration avec le Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT) de l’OMM et le Centre national de données climatologiques de la NOAA (NCDC). Cet atelier s’est tenu de concert avec le deuxième atelier des Archives internationales des trajectoires optimales pour la protection du climat, organisé quant à lui NCDC. Dans le droit fil des efforts déployés pour produire un ensemble unique de données sur les trajectoires optimales à l’échelle du globe, l’atelier sur l’analyse satellitaire des cyclones tropicaux a eu pour objectif de favoriser le partage des compétences en matière d’analyse satellitaire des cyclones tropicaux entre prévisionnistes et chercheurs et de faciliter les débats au sujet des améliorations à prévoir. 3.3 Le Comité a été informé que le sixième Cours de formation sur les cyclones tropicaux et les services météorologiques destinés au public du CR-I s’était déroulé avec succès à SaintDenis de La Réunion, France, du 2 au 13 novembre 2010). Il a relevé avec plaisir que ce cours de formation avait été organisé en liaison avec le Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes (SWFDP) mis en œuvre en Afrique australe afin de profiter de synergies eu égard à la prévision des conditions météorologiques extrêmes. Le Comité a remercié le CMRS de La Réunion qui accueille ce cours de formation et atelier biennal et a rappelé combien cette activité était essentielle pour le développement des capacités de ses membres. 3.4 Le Comité a noté avec plaisir que Hong Kong, Chine, avait accepté d’héberger le site Web destiné aux prévisionnistes des cyclones tropicaux et s’employait actuellement à le mettre en place en vue d’un lancement avant le début de la saison cyclonique 2012/2013. Ce site Web a pour but d’aider les prévisionnistes à assurer les prévisions opérationnelles des cyclones tropicaux. Il fonctionnera comme un portail donnant accès à différents sites Web contenant des données et produits d’analyse et de prévision des cyclones tropicaux et contiendra également des résultats de recherches et matériels didactiques afin d’offrir aux prévisionnistes des cyclones tropicaux une source d’information complète. 3.5 Le Comité a noté que le Protocole d’alerte commun (PAC) était effectivement appliqué aux services d’alerte de cyclones tropicaux. A cet égard, le Secrétariat de l’OMM, tout en prévoyant d’aborder ce sujet lors de la prochaine Réunion technique de coordination des CMRS spécialisés dans les cyclones tropicaux et des centres d'avis de cyclones tropicaux, qui doit se dérouler en Indonésie en novembre 2012, a indiqué au Comité qu’il était important pour lui d’assurer une étroite coordination avec le groupe de travail pertinent du CR I. Au plan national, le Secrétariat de l’OMM a encouragé les membres du Comité à consulter les chargés de communication de leurs services en ce qui concerne la mise en œuvre du PAC. 4. EXAMEN DES SAISONS CYCLONIQUES 2010/2011 ET 2011/2012 (point 4 de l’ordre du jour) Rapport du CMRS de La Réunion 4.1.1 Les rapports sur les saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012 ont été présentés au Comité par M. Philippe Caroff (CMRS de la Réunion – Centre des cyclones tropicaux, France). -6- Saison cyclonique 2010/2011 4.1.2 La saison cyclonique 2010-2011 du Sud-Ouest de l’océan Indien restera dans les annales pour sa très faible activité, quasiment inédite depuis plus de cinquante ans, puisque prenant place au deuxième rang des saisons les moins actives sur cette période. Les raisons de cette inactivité tiennent vraisemblablement pour bonne part dans les puissantes anomalies conjuguées des circulations océanique et atmosphérique qui ont marqué la saison chaude dans l’océan Indien tropical et qui se sont traduites, au niveau océanique, par un contenu énergétique océanique fortement déficitaire et, au niveau atmosphérique, par une subsidence de grande échelle sur toute la partie ouest de l’océan Indien tropical. 4.1.3 À l’activité cyclonique très réduite, a correspondu une saison plus calme que d’ordinaire également pour les populations de la zone, mais pas totalement exempte de tout impact cependant: si un seul système dépressionnaire a touché une des terres habitées (le cyclone BINGIZA), il a tout de même eu des conséquences douloureuses pour les habitants du nord-est de Madagascar. Seulement trois météores ont été baptisés lors de cette saison 2010-2011 (les cyclones ABELE en décembre et BINGIZA en février, plus la tempête tropicale modérée CHERONO – baptisée le 17 mars, soit la date d’occurrence la plus tardive pour la troisième tempête tropicale d’une saison dans le bassin). Depuis 1960, date à partir de laquelle on a commencé à nommer les systèmes dépressionnaires tropicaux dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, jamais il n’était arrivé de terminer la saison avec moins de quatre systèmes baptisés. En établissant ce nouveau record du plus petit nombre de phénomènes baptisés dans une saison, l’exercice 2010-2011 semblerait donc légitimement en droit de revendiquer le titre de saison cyclonique la moins active sur les 50 dernières années. 4.1.4 Toutefois, une évaluation approfondie conduit à rectifier ce jugement. Tout d’abord, un quatrième système dépressionnaire aurait éventuellement pu mériter un baptême: il s’agit de la dépression subtropicale numéro 09 (en avril). Son origine et sa structure particulières (ainsi que sa localisation) en ont finalement décidé autrement. Enfin, le nombre de phénomènes ne saurait à lui seul caractériser l’activité d’une saison cyclonique et l’on préfère habituellement considérer plutôt le nombre de jours d’activité perturbée, critère beaucoup plus représentatif de l’activité cyclonique réelle (car intégrant à la fois le nombre de phénomènes et leurs durées de vie cumulées). Sur ce critère, li apparait que la saison 2010-2011 doit être considérée comme la deuxième saison la moins active en 50 ans, en termes de jours d’activité perturbée, juste derrière la saison 1982-1983, qui demeure donc la saison que l’on peut qualifier de saison réellement la moins active sur ces 50 dernières années. 4.1.5 L’exceptionnelle atonie de l’activité cyclonique sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien pourrait être le résultat de la conjonction de deux facteurs: un contexte global de baisse importante de l’activité cyclonique observée depuis 4-5 ans à l’échelle mondiale qui a ramené l’activité cyclonique planétaire à un niveau que l’on n’avait pas connu depuis une trentaine d’années et le creux majeur d’inactivité précédent de la fin des années 1970, et par ailleurs un facteur plus circonstanciel, à savoir une situation climatique très particulière ayant eu cours sur toute la zone Indopacifique, lors de cette saison chaude 2010-2011 de l’hémisphère Sud. 4.1.6 D’importantes anomalies se sont effectivement produites dans la circulation océanique et la circulation atmosphérique. Ce dernier élément s’est traduit par une modification dans le zonage et l’intensité des branches ascendantes et subsidentes des cellules constituant la circulation de Walker, avec pour conséquence principale de générer des conditions anormalement humides de l’Est de l’océan Indien tropical jusqu’au Pacifique Sud-Ouest, d’où des pluies en excès sur l’Indonésie et l’Australie tropicale (la période comprise entre septembre 2010 et mars 2011 a été la plus humide jamais enregistrée en Australie – 100 % au-dessus de la normale) induisant de vastes et catastrophiques inondations (Brisbane, au sud-est du Queensland a connu les pires inondations depuis 1974) ainsi qu’une activité cyclonique soutenue autour de cette dernière (mais à l’arrivée, simplement conforme à la normale); tandis qu’au contraire, des conditions -7- anormalement sèches, et calmes du point de vue cyclonique, régnaient sur la partie ouest de l’océan Indien et sur le Pacifique central. 4.1.7 Dans le même temps, le contenu énergétique océanique est demeuré fortement déficitaire sur la majeure partie de la zone de l’océan Indien tropical comprise entre 5°Sud et 15°Sud et à l’ouest de 90°Est. Il est indubitable q ue cette anomalie océanique a joué un rôle majeur dans la faiblesse insigne de l’activité cyclonique sur le sud-ouest de l’océan Indien, expliquant certainement pour bonne part l’absence totale de cyclogenèse observée cette saison au sein de cette vaste zone au sud des Chagos (entre 65 et 85°Est), qui est pourtant habituellement une zone de cyclogenèse. Saison cyclonique 2011/2012 4.1.8 Après trois années d’activité cyclonique réduite, et succédant en particulier à un exercice précédent 2010-2011 quasiment record en terme d’inactivité, la saison 2011-2012 a vu le retour d’une activité cyclonique dense sur le sud-ouest de l’océan Indien. Le cœur de la saison a, ainsi, connu une activité perturbée quasi permanente, entrecoupée seulement de quelques très brèves interruptions, et voyant ainsi s’enchaîner en l’espace de deux mois et demi, entre la fin décembre 2011 et la première décade de mars 2012, pas moins de neuf tempêtes tropicales, concentrant plus de 90 % de l’activité perturbée significative totale durant ce seul cœur de l’été austral. Cumulant au total onze tempêtes tropicales, dont trois ayant atteint le stade de cyclone tropical, la saison 2011-2012 a été à l’arrivée plus active que la normale. 4.1.9 Sur ces onze météores, quatre ont touché terre, à des stades d’intensité variés, affectant directement Madagascar ou le Mozambique, mais un seul au stade de cyclone tropical, GIOVANNA, qui a frappé la côte est de Madagascar. 4.1.10 Après une saison 2010-2011 exceptionnelle de part l’insigne faiblesse de l’activité cyclonique associée, qui avait atteint un niveau quasiment inédit depuis 50 ans, tant sur le sud-ouest de l’océan Indien qu’à l’échelle planétaire, 2011-2012 a donc été marquée par un rebond spectaculaire. En tout cas sur le bassin, où l’on peut, en effet, considérer que l’activité perturbée a été multipliée presque par un facteur quatre par rapport à l’exercice précédent. 4.1.11 2011-2012 aurait pu devenir la troisième saison s’étant achevée le plus précocement depuis le début de l’ère satellitaire, prenant fin dès avant la mi-mars (avec KOJI-JONI). Au lieu de cela, elle est devenue la troisième saison la plus tardive; la conséquence de l’occurrence surprise de la tempête tropicale KUENA début juin, phénomène hors saison très rare, mais pas inédit. 4.1.12 En terme de spatialisation de l’activité perturbée, l’élément marquant a été la forte activité qui a concerné la partie extrême ouest du bassin, à savoir le Canal de Mozambique, où quatre systèmes dépressionnaires matures ont évolué, tous quatre développés dans le Canal, même si deux étaient d’origine exogène. Le cyclone tropical intense FUNSO a été le phénomène emblématique de ce dynamisme exacerbé dans le Canal: il a atteint une intensité hors norme, qui lui vaut d’être considéré comme le cyclone le plus intense observé dans le Canal de Mozambique dans l’histoire récente. Sa longévité en tant que cyclone tropical (7 jours) a, en outre, été exceptionnelle. 4.1.13 Quatre systèmes dépressionnaires ont touché directement Madagascar, avec des intensités et des conséquences très diverses: limitées pour CHANDA et DANDO, nettement plus sévères pour GIOVANNA et IRINA, qui, directement ou indirectement, ont fait plus de cent victimes. 4.1.14 Deux perturbations ont fini leur course sur l’Afrique australe, après avoir atterri sur le Mozambique, tandis qu’en début de vie, FUNSO a stagné à quelques encablures seulement de la côte africaine, non loin de la ville de Pebane. Epargné depuis 2008, le Mozambique a ainsi senti le souffle de FUNSO et frémi également à l’approche d’IRINA, ayant été préalablement secoué par DANDO, dans une région au sud du pays rarement affectée, et qui n’avait pas connu tel phénomène depuis DOMOINA, de sinistre mémoire, qui avait atterri un peu plus au nord que DANDO, mais causé des inondations meurtrières dans le même secteur, fin janvier 1984. -8- 4.1.15 Cette fois, les pluies torrentielles et inondations se sont produites un peu plus à l’intérieur des terres et pour l’essentiel de l’autre côté de la frontière, c’est-à-dire sur l’extrême nord-est de l’Afrique du Sud, dans la zone du Parc Kruger et territoires adjacents. 4.1.16 Les Mascareignes ont, quant à elles, été épargnées. L’île Rodrigues a été approchée par les tempêtes tropicales ETHEL et HILWA, mais sans conséquences dommageables, tandis que l’île Maurice et La Réunion n’ont été que modérément influencées par le passage de GIOVANNA. 4.2 Rapports des Membres sur les cyclones importants ou notables de la saison 4.2.1 À la suite de l'exposé fait par le CMRS de La Réunion, chaque Membre a passé en revue les saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012. 4.2.2 Le Mozambique a indiqué au Comité que la saison 2011/2012 avait été l'une des saisons cycloniques les plus actives avec les saisons 1974/1975 et 1999/2000, cinq systèmes tropicaux ayant atteint le canal du Mozambique. Les deux plus notables furent la tempête tropicale Dando et le cyclone tropical Funso. Depuis 1984, Dando est la première dépression tropicale ou le premier cyclone tropical à pénétrer dans les terres au sud du Mozambique austral. Le Centre national d’intervention en cas d’urgence a lancé une alerte orange 24 heures avant que Dando ne pénètre dans les terres. Le cyclone tropical Funso a affecté la province de Zambézie, au centre du Mozambique, tout juste 10 jours après le passage de Dando. Même si Funso n'a pas franchi la côte du Mozambique, ses effets destructeurs se sont fait sentir jusqu'à 200 km à l'intérieur des terres. La bonne coordination au sein du système d’alerte précoce, a permis d’organiser les interventions de sauvetage et d’assistance humanitaire sans qu’il soit besoin de déclarer l’alerte rouge ni de lancer un appel international. Le gouvernement a fait la démonstration de son fort engagement, à tous les niveaux, vis à vis du renforcement du système d’alerte précoce, et ce depuis la préparation du plan d’urgence jusqu’à la fin de l’état d’urgence. Toutefois, lors du passage du cyclone Funso, il est apparu qu’il était nécessaire que le Mozambique travaille avec l’Afrique du Sud pour régler ensemble le problème de communication avec les usagers anglophones des services (cf. paragraphe 4.2.4). 4.2.3 Au cours de la saison cyclonique 2011/2012, l’Afrique du Sud a été impactée par trios perturbations tropicales, à savoir, la tempête tropicale Dando, le cyclone tropical de grande intensité Funso, et la forte tempête tropicale Irina. Dano et Irina ont été les deux seuls systèmes à affecter directement l’Afrique du Sud, provoquant de fortes pluies par endroits au nord-est du pays. Pour sa part, Funso n’a pas directement impacté l’Afrique du Sud, mais les dégâts provoqués le long de la côte nord du Mozambique ont entraîné une forte couverture médiatique et suscité l’intérêt du grand public. L’un des problèmes rencontré actuellement est que certaines populations qui vivent sur le littoral du Mozambique ne comprennent pas le portugais et s’adressent donc souvent au Centre national de prévision de Pretoria (Afrique du Sud) pour obtenir une prévision, le souci étant que les indications des deux pays quant aux menaces éventuelles sont susceptibles de différer. 4.2.4 En ce qui concerne le problème linguistique soulevé par le Mozambique et l’Afrique du Sud, le Comité a envisagé plusieurs solutions possibles. La première pourrait être pour le Service météorologique du Mozambique de traduire ses alertes en anglais et de les publier sur son site Web à l’intention du grand public et des autres SMN. Un autre moyen de résoudre le problème consisterait pour les prévisionnistes du service mozambicain à préparer une prévision sous forme graphique, à l’instar des prévisions indicatives que le CMRS de Pretoria diffuse actuellement pour le SWFDP, en utilisant essentiellement des symboles pour expliquer l’alerte, éliminant ainsi la barrière linguistique. Compte tenu de l’importance de ce problème au plan de la prestation de service, le Comité a décidé d’étudier cette question lors de l’examen de son Plan technique (cf. paragraphe 6.6.3). -9- 4.2.5 Madagascar a informé le Comité que statistiquement, Madagascar doit faire face, lors de chaque saison cyclonique, à 3 ou 4 perturbations cycloniques. De ce fait la saison 2010-2011s’est présentée comme une saison relativement calme en termes de nombre de perturbations cycloniques mais pas en termes d’intensité, puisque BINGIZA, qui seul a atteint le stade de cyclone tropical, a provoqué des vents forts et une pluviométrie assez élevée (276,3 mm/24 h à Morondava) et a traversé la Grande île de part en part, impactant 11 régions sur les 22 à Madagascar et causant d’énormes dégâts, 34 morts et environ 217 000 sinistrés étant à déplorer. Quant à la saison 2011-2012, elle a été très active puisque 4 perturbations cycloniques ont touché la Grande Ile: CHANDA, DANDO, GIOVANNA et IRINA; cependant seules les 2 dernières ont eu des impacts sur Madagascar. Trente-cinq décès ont été recensés lors du passage de GIOVANNA alors qu’IRINA a fait 77 morts. Ceci est dû au fait qu’IRINA a provoqué plus de précipitations et entrainé des inondations, une situation qui a été accentuée par l’influence de la masse nuageuse qui s’était installée sur la côte Est où des glissements de terrains sont enregistrés. Le système d’alerte à Madagascar fonctionne bien, pourtant vu l’énormité de Madagascar beaucoup de régions sont enclavées, de ce fait les moyens sont très limités. Sur le point technique un renforcement de capacité en termes de prévision des trajectoires et de mise à niveau des cartographes s’avère nécessaire. 4.2.6 Pendant les saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012, les Comores n’ont pas connu d’influence cyclonique notable. Seul le cyclone BINGIZA, en février 2011, a provoqué beaucoup plus de précipitations que d’habitude sur l’archipel, soit 770.2mm pour la station de Moroni alors que la normale est de 249.4mm. Ce mois de février 2011 le service météorologique est resté en phase de vigilance cyclonique. Toutefois, depuis le 20 avril 2012, l’ensemble de l’Union des Comores est frappé par des pluies torrentielles qui ont provoqué de fortes précipitations et des glissements de terrains. Les principales régions affectées sont Bambao, Hambou et Mbadjini Est pour la grande Comores; Sima et Domoni pour Anjouan et l’ensemble de l’ile de Mohéli surtout Nioumachiwa et Hoani. Pendant cette dernière décennie, les reliefs de l’Archipel des Comores ont connu de très fortes précipitations localisées sur le sud et le sud-ouest des îles citées plus haut. 4.2.7 La Tanzanie a rendu compte des cyclones tropicaux ayant eu une influence significative sur les configurations météorologiques dans la région tanzanienne. Au cours de la saison cyclonique 2010-2011, le cyclone BINGIZA a généré des conditions d’humidité et de vent sur le pays. Dans l’ensemble, la saison cyclonique peut être considérée comme relativement inactive. Au cours de la saison cyclonique 2011-2012 les cyclones tropicaux et les dépressions ont été relativement plus nombreux mais seul un petit nombre a affecté les conditions météorologiques dans le pays. Entre le 20 et le 22 décembre 2011, une dépression subtropicale au dessus de l’extrémité sud de Madagascar s’est rapidement intensifiée se déplaçant lentement vers le Canal de Mozambique et a déclenché de fortes précipitations lesquelles ont provoqué des inondations dans la ville de Dar Es-Salaam. Cet épisode a entrainé la mort de 43 personnes et laissé des milliers de sans abris. Compte tenu de l’étendue des inondations, il semble que l’alerte émise à l’avance par l’Agence météorologique tanzanienne ait atténué l’impact. En janvier 2012, le cyclone tropical FUNSO a entrainé de fortes pluies, dépassant les 100 mm à la station Kilwa sur la côte sud de la Tanzanie. Les informations transmises par le CMRS de La Réunion ont été très utiles pour les services de surveillance, de prévision et d’alerte précoce du pays. 4.2.8 Le Malawi a informé le Comité que la saison cyclonique 2010-2011 avait été la moins active enregistrée pour le sud-ouest de l’océan Indien. Le cyclone tropical BINGIZA a néanmoins été très bénéfique pour le pays, en lui apportant de l’eau, compte tenu de sa position dans le Canal de Mozambique, laquelle a déclenché un afflux de masse d’air du Congo de sorte que de nombreuses régions ont enregistré plus de 110 % des précipitations normales. La saison 20112012, fort active, a produit deux cyclones, CHANDA et FUNSO, qui ont indirectement impacté le Malawi en attirant une fois encore vers le pays une masse d’air du Congo, respectivement au cours de la première et de la troisième décade de janvier. En de nombreux endroits, les précipitations au cours de ces deux décades ont correspondu à plus de 150 % des normales - 10 - saisonnières. Toutefois, ces pluies ont entrainé des inondations, essentiellement dans les districts de Nsanje et de Chikhwawa dans le sud du pays. CHANDA a déplacé 1 359 foyers et FUNSO a contribué au déplacement de 6 159 personnes avec la montée des eaux des fleuves Ruo et Shire. Sur ces personnes touchées, 480 familles ont été affectées par les deux épisodes d’inondation et ont quitté la zone concernée de manière permanente. Les pertes et dégâts totaux dus aux inondations sont estimés à 2 946 386 USD pour le seul district de Nsanje. 4.2.9 Les comptes-rendus détaillés des bilans fournis par les Membres figurent dans l’appendice III. 5. EXAMEN DU PLAN D'OPÉRATIONS CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L'OCÉAN INDIEN (point 5 de l’ordre du jour) 5.1 M. Philippe Caroff (France) et M. Samuel Mbuva (Tanzanie) ont été respectivement rapporteur et co-rapporteur pour ce point de l’ordre du jour. 5.2 Il a été décidé d’utiliser la terminologie suivante dans le bassin pour décrire les systèmes dépressionnaires, et de l’ajouter à la section 1.2.2 du Plan: - Filling low – Se comblant Remnant low – Dépression résiduelle Dissipating low – Se dissipant Post-tropical storm – Tempête post tropicale Les définitions sont indiquées dans l’appendice IV. 5.3 La procédure de baptême a été modifiée: la période intérimaire décidée lors du Comité précédent prenant fin, le double nommage (nom d’origine de la zone Sud-Est océan Indien (région australienne et région indonésienne) suivi du nom de baptême pour la région Sud-Ouest – avec un trait d’union entre les deux) est abandonné. Le nom d’origine sera désormais conservé tel quel. 5.4 L’examen du Plan d’Opération a été l’occasion d’évoquer la question de la relation pression-vents. P. Caroff est revenu sur la problématique lors d’une présentation et a explicité la manière dont le CMRS traitait désormais cette question. Suite à la période d’expérimentation décidée lors du Comité précédent, il est apparu que la relation pression-vents de Courtney & Knaff n’était pas totalement satisfaisante, étant pénalisée par le fait de ne pas prendre en compte le rayon des vents maximaux. La réflexion interne qui s’en est suivie a abouti sur l’idée de s’appuyer sur le modèle paramétrique de Holland (version 1980 pour l’instant, en attendant la dernière version de 2010) pour ajuster la pression calculée à partir des paramètres utilisés par Courtney & Knaff (intensité, taille de la circulation dépressionnaire – extensions du grand frais ou du coup de vent par quadrants –, pression environnementale, latitude, vitesse de déplacement). 5.5 M. Caroff a fait une démonstration sur l’outil (macros Excel) développé par H. Quetelard prévisionniste au CMRS de La Réunion. La philosophie est désormais d’intégrer le paramètre fondamental que constitue le rayon des vents maximaux et d’ajuster le minimum de pression centrale en fonction, en «forçant» la valeur qui permette le meilleur ajustement entre champ de vents et pression centrale, de manière à obtenir le vortex le plus équilibré possible (modulo les éventuelles asymétries, généralement créées par les effets de gradient, et fréquemment présentes, dans le demi-cercle sud plus particulièrement). Pour pouvoir procéder à ce travail, il faut bien sûr bénéficier de la meilleure estimation possible, à la fois du rayon des vents maximaux (RVM), mais également de la taille de la circulation dépressionnaire, au travers des extensions de vents (wind radii) externes (grand frais ou coup de vent). Pour l’estimation du RVM, les prévisionnistes peuvent s’appuyer sur l’imagerie micro-onde plus particulièrement, tandis que les radars diffusiomètres (ASCAT ou Oceansat) s’avèrent d’une aide précieuse pour calibrer au mieux les extensions de vents. - 11 - 5.6 Le Comité a également décidé d’apporter les modifications suivantes à son Plan d’opérations: • Modification de l’ Appendice I A-1, les pays fourniront une version actualisée de leur système d’avis de cyclones tropicaux; • Les informations concernant la position/l’emplacement des radars, ainsi que tout changement à cet égard, seront présentées aux rapporteurs par les pays désignés (section 2.4.1). 5.5 Le Comité a examiné les listes de noms de cyclones tropicaux proposées pour les saisons cycloniques 2013/2014 et 2014/2015, listes compilées par le rapporteur à partir des noms envoyés par les Membres du Comité au Secrétariat de l'OMM avant la session. Le Comité y a apporté une modification mineure et a adopté les noms des cyclones tropicaux pour les saisons cycloniques 2013/2014 et 2014/2015, tels qu'ils apparaissent dans la version 2012 du Plan d'opérations. 5.6 Le Comité a demandé au Secrétariat de l’OMM de publier dès que possible, en anglais et en français, l’édition 2012 du Plan d’opérations concernant les cyclones tropicaux dans la série des rapports du PCT (Rapport No. TCP-12). 6. EXAMEN DU PLAN TECHNIQUE ET DU PROGRAMME CORRESPONDANT DE MISE EN OEUVRE (point 6 de l'ordre du jour) 6.1 Composante météorologique (point 6.1) 6.1.1 Le Comité a noté que l'examen de cette composante du Plan était centré sur l'état d’avancement de la mise en œuvre de la VMM, sur la nécessité de disposer de données, d'installations et d'arrangements supplémentaires pour assurer la détection, la surveillance et la prévision des cyclones tropicaux, ainsi que sur la modernisation du système d'avis de cyclones tropicaux par le biais de la coordination et de la coopération à l’échelon régional. Réseau synoptique de base régional (RSBR) 6.1.2 Le Comité a appris que les pays de la région contribuaient à la mise en œuvre du réseau synoptique de base régional (RSBR) de la Région I en exploitant un total de 859 stations (780 stations synoptiques d’observation en surface et 79 stations d’observation en altitude), dont 95 stations météorologiques automatiques. 6.1.3 Le Comité a été informé que le nombre des observations rapportées par ces stations du RSBR dans la zone relevant du Comité des cyclones tropicaux du CR I était demeuré stable à environ 70 pour cent pour les observations en surface et 65 pour cent pour les observations aérologiques. Il convient toutefois de noter que le pourcentage de messages SYNOP et TEMP reçus a globalement régressé au cours de la période considérée. Le contrôle intégré trimestriel du fonctionnement de la VMM (juillet 2009-avril 2010 et juillet 2010-avril 2011) a montré que le nombre de messages provenant de certaines zones de la région n’était pas satisfaisant, même si on a enregistré une amélioration dans d’autres. Les stations aérologiques de deux pays (Malawi et Mozambique) n’ont pas transmis de messages pendant la période de contrôle de 2010-2011. Les Comores, le Lesotho, les Seychelles et le Swaziland n’ont aucune station d’altitude enregistrée dans le RSBR. 6.1.4 Concernant les résultats du contrôle intégré du fonctionnement de la VMM, le Kenya a avancé que la diminution des messages SYNOP émanant de son pays était essentiellement due à des retards dans les communications; sinon, le contrôle local donnerait un résultat de plus de 90 %. Pour ce qui est des observations aérologiques, le Kenya exploite une station qui réalise des - 12 - radiosondages et transmet des messages TEMP une fois par jour, de sorte que le pourcentage de messages TEMP reçus représente 50 %. 6.1.5 Madagascar a précisé que la non-disponibilité des messages SYNOP dans le pays s’expliquait par le fait que: i) Les équipements et les installations sont vétustes; ii) Madagascar se trouve sur la trajectoire des cyclones tropicaux de sortes que les stations sont souvent endommagées. L’exemple de la station synoptique d’Antalaha a été cité, cette station ayant été détruite successivement par INDLALA puis à nouveau par JAYA avant même d’avoir été totalement remise en état. La Direction Générale de la Météorologie déploie de grands efforts pour les faire fonctionner. Cependant, les moyens dont elle dispose ne lui permettent pas d’assurer une maintenance suffisante. Par ailleurs, le silence des stations ne signifie pas nécessairement qu’elles sont « hors service ». Certaines rencontrent des problèmes de communication et d’autres sont dans l’incapacité de transmettre certains paramètres du fait de l’absence d’instruments. Bien que l’acquisition de stations d’observation automatiques dans le cadre du projet GCOS soit en cours de finalisation, des problèmes de télécommunications (SIM non adéquats) doivent encore être résolus. Observations par aéronef 6.1.6 Le Comité a été informé que depuis la dernière session du Comité des cyclones tropicaux il n’y avait pas eu de grands changements en ce qui concerne les observations aéroportées et la couverture des données AMDAR dans la Région I. Le programme AMDAR sud-africain demeure le seul dans la Région où il est complété par des contributions bénévoles et contractuelles d’EUMETNET à travers le programme E-AMDAR. Avec le prochain achèvement de l’intégration du programme AMDAR dans la structure des programmes de l’OMM et la cessation d’activité du Groupe d’experts AMDAR, la CSB se reposera davantage à l’avenir sur les conseils régionaux et les Membres des Régions, en coopération avec les organisations partenaires et le transport aérien, pour poursuivre la croissance des observations effectuées par les aéronefs dans la Région I. Cette croissance et cette amélioration sont supposées avoir un impact positif significatif sur la prévision et la surveillance des cyclones tropicaux. Observations océanographiques et de météorologie maritime 6.1.7 Le Comité a noté que le système d’observation océanique in situ était désormais globalement opérationnel à 62 pour cent et que le réseau mondial des bouées de surface, dont la coordination est assurée par le Groupe de coopération pour les programmes de bouées de mesure (DBCP), était pratiquement complet. Il a toutefois relevé que les données pour la zone sud de l’océan Indien semblaient relativement rares. Le programme Argo de flotteurs profilants a été achevé en novembre 2007 et les efforts mis en œuvre ont à présent pour but d’accroître la robustesse des bouées dérivantes et le nombre de celles mesurant la pression au niveau moyen de la mer. En ce qui concerne le Programme de navires d’observation bénévoles (VOS), l’accent porte désormais sur l’augmentation du nombre des stations météorologiques automatiques installées à bord de navires afin d’améliorer les relevés de données en temps réel destinés à la prévision météorologique et à la climatologie. Par ailleurs, toujours dans le but d’accroître le nombre des observations de navires, le réseau de bathythermographes non récupérables (XBT) mis en place dans le cadre du Programme de navires occasionnels (SOOP) a fait l’objet d’une montée en puissance. 6.1.8 Eu égard au réseau de bouées, le représentant du CMRS La Réunion (M. Caroff) a souligné le succès et l’apport des projets RAMA (bouées ancrées sur l’océan Indien) et du - 13 - programme IBPIO (bouées dérivantes sur l’océan Indien), certainement parmi les programmes les plus réussis de ces dernières années en matière d’observations sur la zone océan Indien. Le programme RAMA a, en particulier, permis durant l’intersession d’implanter plusieurs bouées ancrées dans la partie Sud-Ouest de l’océan Indien, bouées dont les données (de pression et de vent essentiellement) sont extrêmement précieuses pour surveiller la ZCIT. En cas d’approche d’un système dépressionnaire, les données de ces bouées peuvent s’avérer décisives, que ce soit pour le suivi opérationnel ou pour améliorer l’analyse des modèles numériques (et donc optimiser leurs prévisions). RAMA est le fruit d’une importante coopération internationale, impliquant un certain nombre de pays (U.S.A, Inde, Afrique du Sud, etc.), et Météo-France a contribué en fournissant des capteurs de pression. Le réseau RAMA a constitué un élément fort du réseau de mesures pour la campagne scientifique d’observations CINDY-DYNAMO. Le Comité a tenu à exprimer sa gratitude aux acteurs de ces programmes, très lourds, notamment en termes de maintenance de ces bouées et équipements associés. Système d’information de l’OMM (SIO/SMT) 6.1.9 Le Comité a été informé que le contrôle mondial annuel de 2011 de la VMM faisait apparaître que de nombreuses observations manquantes circulent comme des rapports vides et ne sont pas des observations non transmises par le SMT, ce qui suggère que, si les observations ont été faites, elles n’ont pas été transmises à un centre régional de télécommunications (CRT). La surveillance du SMT révèle aussi d’importantes faiblesses persistantes dans l’infrastructure du SMT dans la Région I, que les Membres surmontent par une utilisation accrue de l’Internet et d’autres canaux de communication du SIO comme EUMETCast, le RSFTA de l’OACI ou SADIS, pour compenser les insuffisances du RRTM du CR I. Le Comité a estimé qu’il était nécessaire de se pencher sur le problème des observations manquantes, y compris sur la non transmission des observations au SIO, ainsi que sur le problème des liens de communication et des pratiques suivies. Il est par ailleurs important dans le cadre du plan d’inclure des partenaires majeurs tels qu’EUMETSAT et l’ASECNA. 6.1.10 Le Comité a noté que les nouvelles fonctionnalités du SIO, à savoir la recherche, la consultation et l’extraction de données, étaient formellement opérationnelles depuis janvier 2012. Cinq Centres mondiaux du Système d'information (CMSI) sont désormais totalement opérationnels. Il a par ailleurs noté que le Seizième Congrès a désigné deux CMSI dans la Région I, Casablanca et Pretoria, qui prévoient tous deux de devenir opérationnels en 2013. Le Comité a reconnu que pour bénéficier complètement du SIO, ses membres devraient fournir des métadonnées de recherche appropriées décrivant leurs produits et services. Ceci doit être une priorité pour les deux prochaines années. A cet égard, le Comité à souligné la nécessité de prévoir une formation appropriée à l'utilisation et à la gestion des métadonnées. 6.2 Composante hydrologique (point 6.2) 6.2.1 Le Comité a été informé qu’à sa quatorzième session le Conseil régional I, dans sa résolution sur le Groupe de gestion et organes subsidiaires du Conseil régional I (Afrique), avait reconduit son Groupe de travail d’hydrologie, chargé notamment d’assurer la liaison avec le Comité des cyclones tropicaux. 6.2.2 L’OMM, conjointement avec le Centre de recherche hydrologique (HRC) de San Diego, l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), met en œuvre une composante Afrique australe du Système d’indications relatives aux crues éclair (SARFFGS) pour couvrir les bassins des pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) (huit pays pour l’instant) à l’aide de l’estimateur hydrologique par satellite destiné à évaluer les précipitations dans les bassins d’une taille moyenne de 200 km². Cette activité est menée au titre de l’Initiative de l’OMM sur la prévision des crues. Les pays participants envoient des informations météorologiques et - 14 - hydrologiques au Centre régional établi au sein du Service météorologique d’Afrique du Sud afin de valider les produits. 6.2.3 Le Comité a demandé s’il serait possible d’appliquer le Système d’indications relatives aux crues éclairs à l’océan Indien. Il lui a été confirmé que le système était applicable aux îles océaniques pour des bassins d’une taille moyenne de 200 km². 6.2.4 L’OMM, en collaboration avec l'OFDA de l'USAID a mis au point une stratégie sur la prévision et l’annonce précoce de crues dans le bassin du Zambèze, en se basant sur l’évaluation de la capacité des pays du basin établie lors des consultations réalisées à l’échelle régionale et nationale au mois d’août 2011. En 2012, il est prévu de lancer, au titre de cette stratégie, un projet de démonstration dans le bassin inférieur du Zambèze dans la zone située à la frontière du Mozambique et du Malawi, y compris pour l’affluent le Shire, situé au Malawi. Ce projet a pour objectif de mettre en place des stations de mesure en temps réel et quasi réel, d’améliorer la transmission et la gestion des données, de faciliter le partage des données et des informations entre les pays et d’instaurer des mécanismes de prévention et d’intervention en cas de crues. 6.2.5 L’OMM coopère également avec le Ministère sud-africain des eaux et forêts et la Commission du Limpopo en vue d’élaborer une proposition de projet pour la mise en place de capacités de prévision et d’annonce en cas de crues dans le bassin du Limpopo. 6.2.6 Les inondations provoquées par les cyclones tropicaux sont l’une des principales causes des dommages matériels et des pertes en vies humaines. Une meilleure prévision de ces cyclones améliorera directement la prévision des crues et assurera la diffusion de messages d’alerte plus fiables. Le Comité est donc convenu qu’il importait que les experts des SMN et des SHN s’attachent à coopérer davantage en vue d’accroître l’échange de prévisions de cyclones tropicaux et d’informations sur la prévision des crues. À cet égard, il conviendrait de mettre à profit le Système régional d’indications relatives aux crues éclair pour l’Afrique australe. Le Groupe de travail d’hydrologie du Conseil régional I participera constamment aux travaux du Comité des cyclones tropicaux. 6.3 Prestation de services météorologiques destinés au public (SMP) (point 6.3) 6.3.1 Le Comité a reconnu que la complexité de la relation entre la fourniture de services et la réaction efficace aux phénomènes météorologiques, climatologiques et hydrologiques extrêmes exige que des systèmes d’alerte précoce multidanger et multi-échelle soient intégrés dans le cadre de la fourniture opérationnelle complète de services de prévision et d’alerte pour le plus grand bénéfice du public et des autres usagers. Le besoin d’améliorer la compréhension des alertes et la réaction à ces alertes ne concerne pas seulement le grand public, mais aussi les partenaires professionnels des SMHN, en particulier les médias et les services de gestion des interventions en cas d’urgence. Pour être efficace, un message d’alerte doit recommander au public et aux autres usagers les moyens d’assurer leur protection, et notamment inclure les règles ou directives de sécurité concernant les actions appropriées. Ces actions recommandées doivent être définies en accord avec les services chargés de la gestion des catastrophes et satisfaire les règles en vigueur. 6.3.2 Le Comité a par ailleurs reconnu qu’il était d’une importance vitale de nouer de solides relations avec la sécurité civile et les organismes de gestion des situations d’urgence afin de pouvoir fournir des informations météorologiques et d’alerte à tous les groupes d’usagers. Tous les SMHN de la région du Comité des cyclones tropicaux devraient avoir un plan d'intervention d'urgence en cas de catastrophe établissant clairement les responsabilités individuelles et collectives en cas d’événement catastrophique. Ce plan devrait recenser les responsables compétents, les porte-parole, les modalités des communications d’urgence, et les principaux contacts dans les organismes de gestion des catastrophes. Globalement, il devra donner une description détaillée de la façon dont le service devra accomplir les tâches qui lui sont assignées en cas de catastrophe. Ce plan d’urgence devrait être coordonné avec les plans correspondants - 15 - des organismes ayant des responsabilités en cas d’urgence et faire régulièrement l’objet d’exercices afin d’assurer que le personnel connaît bien ses responsabilités. 6.3.3 Le Comité a note que le site Web du Centre d’information sur les phénomènes météorologiques violents (SWIC) (http://severe.worldweather.wmo.int) est toujours une source d’alertes officielles de cyclones tropicaux à l’échelle mondiale, y compris ceux relevant du Comité des cyclones tropicaux du CR I. Il a également noté qu’en ce qui concerne la diffusion des alertes, le CAP facilite la communication au public et à tous les groupes d’usagers de toutes les alertes par tous les moyens, y compris la radio, la télévision et les nouvelles technologies comme les services Internet. Le CAP est également très utile là où les services d’alerte desservent des populations multilingues et ayant des besoins particuliers. Les membres du Comité des cyclones tropicaux du CR I, CMRS et CACT compris, sont invités à adopter le CAP pour la diffusion de leurs alertes aux cyclones tropicaux et autres phénomènes météorologiques violents. 6.3.4 Le Comité a noté que le Programme des SMP faisait partie intégrante du SWFDP depuis sa création, et avait fourni directives et formation aux pays participants. La priorité de la composante des SMP a été d’améliorer la fourniture de services aux usagers et, pour ce faire, de porter une attention particulière à l’amélioration des relations entre les SMHN et les organisations de gestion des catastrophes, de même qu’à la création ou au renforcement de relations avec les médias et avec le public en tant qu’utilisateur final des produits et services. Il est vrai que cet aspect du SWFDP est très exigeant en termes d’aptitudes requises pour la fourniture de services, et qu’il est moins développé que celui des aptitudes de prévision. Il n’en demeure pas moins que sans renforcement de la capacité des pays participants à appliquer leurs aptitudes de prévision accrues à la fourniture de services de prévision et d’alerte aux usagers finaux, le projet n’aura pas pleinement atteint ses objectifs. Ce point a été souligné à chaque occasion et a fait l’objet de sessions de formation du SWFDP dans la région. 6.4 Composante de planification préalable et de réduction des impacts des catastrophes naturelles (point 6.4) 6.4.1 Le Comité a été informé que la mise en application du Cadre d'action de Hyōgo par les gouvernements nationaux entraînait des modifications dans les politiques et les cadres juridiques et institutionnels nationaux concernant la réduction des risques de catastrophes, qui ont des conséquences pour le rôle, les responsabilités et les nouveaux arrangements de travail des SMHN. Ces modifications offrent des possibilités telles qu'une reconnaissance accrue des SMHN par leurs gouvernements et les parties prenantes, susceptibles de donner naissance à des partenariats plus dynamiques et à des ressources plus importantes. 6.4.2 Devant ces enjeux et suivant les conclusions du Seizième congrès, le Plan de travail à deux niveaux pour 2012-2015 relatif au Programme de réduction des risques de catastrophes (dénommé ci-après le «Plan de travail») vise à mieux aligner les activités des organes constituants de l'OMM, du réseau opérationnel mondial et des partenaires stratégiques de l'OMM afin d'aider les SMHN dans le cadre de projets coordonnés. Deux des objectifs prioritaires du Plan de travail sont d'aider les SMHN: - À renforcer les accords de partenariat avec d'autres services techniques nationaux (services hydrologiques, services océaniques, etc.) et des centres mondiaux et régionaux spécialisés; - À participer aux efforts déployés aux niveaux régional et mondial pour produire des informations sur les risques à grande échelle et transfrontaliers par le renforcement de la coopération régionale et mondiale, le partage des informations et la participation à des plates-formes régionales sur la réduction des risques de catastrophes, à des forums régionaux sur l'évolution probable du climat (FREPC), etc. - 16 - 6.4.3 Le Comité a relevé avec plaisir que, conscient de l’importance d’une conception d'ensemble pour réduire les pertes imputables aux cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l'océan Indien, le Programme de réduction des risques de catastrophes, de l'OMM proposait d'organiser deux ateliers sur deux ans, auxquels participeraient des représentants des SMHN, des organismes de gestion de risques de catastrophes, des projets de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes et des systèmes d'indications relatives aux crues éclair. Le but consistera à étudier les moyens de mieux coordonner le renforcement des capacités institutionnelles aux niveaux national et régional afin de faciliter l'évaluation des risques et de renforcer les systèmes d'alerte précoce multidanger en cas de phénomènes hydrométéorologiques dangereux. 6.5 Recherche (point 6.5) 6.5.1 L’Atelier international sur l’évolution rapide de l’intensité et du déplacement des cyclones tropicaux s’est tenu avec succès à Xiamen, Chine, du 18 au 20 octobre 2011. Organisé par M. Yihong Duan, actuel Président du Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT) et M. Chen Lianshou, ancien Président du Groupe de travail de la recherche en météorologie tropicale (WGTMR), l’atelier a rassemblé 53 chercheurs et prévisionnistes spécialisés en cyclones tropicaux. Cet atelier a mis en lumière les derniers progrès en matière de prévision de l’évolution rapide de l’intensité et de la trajectoire des cyclones tropicaux dans les domaines théorique et pratique. 6.5.2 Le site internet du Projet de prévision d’ensemble des cyclones tropicaux dans le Pacifique Nord-Ouest (http://tparc.mri-jma.go.jp/cyclone/login.php), maintenu par l’Institut de recherche météorologique du Service météorologique japonais, a récemment été amélioré grâce aux commentaires en retour des membres du Comité des typhons. Effort concerté entre l’OMM et le Comité des typhons, le projet vise à explorer l’utilité des produits de prévision d’ensemble par le biais du Grand ensemble interactif mondial relevant du programme THORPEX (TIGGE) et à promouvoir ainsi l’application des produits à la prévision opérationnelle des cyclones tropicaux. Ce projet est étroitement lié au Projet de démonstration concernant la prévision de l’arrivée des typhons sur les côtes. 6.5.3 Le PMRPT organise en coopération avec le Programme concernant les cyclones tropicaux (PCT) un Atelier international sur le comportement inhabituel des cyclones tropicaux qui se tiendra à Haikou, Hainan (Chine) du 5 au 9 novembre de cette année. Cet atelier se penchera avant tout sur les comportements inhabituels voire rares des cyclones tropicaux, particulièrement leurs déplacements, leur évolution, leur intensité et les régimes de précipitations associés ainsi que d’autres aspects structurels. Mieux comprendre le comportement des cyclones tropicaux permet d’obtenir des prévisions plus précises et de mieux informer les responsables de la gestion des risques, deux aspects essentiels à l’atténuation des effets néfastes de ces tempêtes. 6.5.4 Le CMRS de La Réunion a informé le Comité qu’il accueille une équipe de recherche mixte Météo-France/Université de La Réunion/CNRS dont 9 chercheurs travaillent sur les CT (7 chercheurs permanents et 2 doctorants). Leur travail porte sur deux axes principaux: i) La prévision des changements d’intensité des CT; ii) Les impacts des CT, notamment les précipitations. Ainsi, ces dernières années, des travaux de recherche ont été menés sur: • L’amélioration des modèles numériques de prévision du temps - ALADIN/Réunion: travail sur l’amélioration de la paramétrisation de la convection profonde pour mieux prévoir l’intensité des CT et limiter les - 17 - • • • fausses cyclogenèses, ainsi que l’amélioration du schéma d’assimilation 3D-Var; - AROME (modèle non-hydrostatique de Météo-France) avec des premiers tests de simulation de CT; L'utilisation de la prévision d’ensemble pour les trajectoires de cyclones, notamment pour l’estimation des cônes d’incertitude; La participation à la campagne scientifique de mesures Cindy-Dynamo sur l’océan Indien; L’activité électrique dans l’océan Indien et le lien avec l’activité cyclonique (thèse de doctorat sur le sujet). Pour les deux ans à venir (2013-2014) le programme porte sur: • • • • • 6.6 Poursuite de l’amélioration d’ALADIN/Réunion pour la prévision des CT (physique du modèle et assimilation des données); Développement d’une configuration du modèle non-hydrostatique AROME avec une assimilation 3D-Variationnelle; Développements et tests de différentes configurations d’AROME pour la modélisation des précipitations (résolution, microphysique, conditions initiales, etc.); Analyse des cyclogenèses au cours de la campagne de mesure Cindy-Dynamo; Conclure sur le lien entre l’activité électrique et l’évolution d’intensité des CT. Formation professionnelle (point 6.6) 6.6.1 Le Comité s'est félicité du nombre d'activités de formation organisées par l'OMM et les pays Membres depuis sa dix-neuvième session (2010), et notamment celles ayant directement trait aux cyclones tropicaux qui ont grandement contribué au perfectionnement de ses propres activités. 6.6.2 Conscient que l'enrichissement et la mise à jour des connaissances et compétences du personnel en ce qui concerne les cyclones tropicaux renforcent sensiblement l'efficacité des Membres en matière de prestation de services dans le domaine, le Comité a décidé de constituer une équipe d'experts chargée de l'aider à déterminer les besoins de formation pour la fourniture de services relatifs aux cyclones tropicaux, ainsi que les options pour les combler. L'équipe travaillerait à distance en vue de la prochaine session et devrait présenter les éléments suivants au Comité d'ici une période de douze mois: − Indication du nombre de membres du personnel dans chaque service ayant besoin d'une formation dans des domaines spécifiques, par année pour le reste de la présente période financière et pour la période 2016-2019; − Compte tenu des ressources limitées dont dispose le Programme concernant les cyclones tropicaux, recensement des options visant à satisfaire les besoins établis en matière de formation, à l'aide d'ateliers magistraux, ainsi que de méthodes de télé-enseignement, comme les discussions sur la météorologie du Laboratoire virtuel de l'OMM organisées par le Centre d'excellence en Afrique du Sud, les modules ASMET, les modules COMET et les ressources des centres régionaux de formation professionnelle à Madagascar, en Afrique du Sud et au Kenya. 6.6.3 Le Comité a pris note des travaux entrepris par le Comité des cyclones tropicaux relevant du CR V relativement à l'établissement d'un ensemble de compétences liées à la prévision des cyclones tropicaux et fondées sur les compétences répertoriées par le Bureau météorologique australien, et a demandé à l'équipe d'experts d'envisager de se servir de ces - 18 - compétences, adaptées aux besoins du sud-ouest de l'océan Indien, pour déterminer les besoins de formation mentionnés au paragraphe 6.6.2 de la présente session. 6.6.4 Suite à une demande du Comité, M. Mike Bergin, Président du CCT du CR V, a fait une présentation concernant le développement des compétences relatives aux cyclones tropicaux dans la Région V, sous l’impulsion du nouveau système introduit par l’Australie. Les Membres du Comité ont longuement échangé sur la question et ont soulevé les points mentionnés ci-après. 6.6.5 Les qualifications académiques resteront un préalable pour occuper certains postes dans les SMHN mais le personnel sera employé sur la base de l’obtention de certaines compétences plutôt que sur le seul niveau de qualification. Le fait d’avoir des compétences ne modifie en rien la nécessité d’assurer une formation mais reconnaît plutôt et accroît la nécessité d’assurer une formation permanente suivie par une évaluation. Les participants ont reconnu que l’approche basée sur les compétences requerrait probablement des ressources didactiques supplémentaires et qu’il faudrait des activités de formation ciblées et assorties de priorités. Le taux de rotation élevé du personnel des SMHN a été mentionné comme un problème susceptible de compliquer l’obtention des compétences et d’accroitre les besoins en matière de ressources didactiques. 6.6.6 Météo-France a indiqué qu’ils avaient élaboré leur propre référentiel de compétences et seraient ravis de les mettre à disposition afin d’aider à l’élaboration d’un référentiel pour la Région I. Maurice a élaboré une série de procédures opérationnelles standards pour chaque niveau de fonction qui pourrait également être une aide. 6.6.7 La capacité à tisser et maintenir des liens étroits et réels avec les dirigeants des services d’urgence a été mentionnée comme une compétence essentielle, demandant à être développée. 6.6.8 Plusieurs exemples ont été abordés, démontrant les différents niveaux de compétences nécessaires pour différents centres de prévision, selon qu’ils doivent assurer des évaluations scientifiques fondamentales et des produits stratégiques essentiels, comme c’est le cas du CMRS, ou qu’il s’agit d’un SMHN de plus petite taille, dont les prévisionnistes doivent interpréter ces orientations pour qu’elles puissent être utilisées par leurs clients, médias et gestionnaires des services d’urgence par exemple, et préparer des produits locaux répondant aux besoins des communautés locales. 6.6.9 Le Comité est convenu que la définition des compétences en matière de cyclones tropicaux devrait être menée en liaison avec l’initiative du CR V et les programmes pertinents de l’OMM. 6.6.10 Après avoir délibéré sur la question de la formation professionnelle, le Comité a décidé de constituer une équipe d’experts et proposé que Madagascar, qui dispose de l’expérience voulue sur les besoins et les problèmes liés aux Cyclones tropicaux, prenne la tête de cette équipe en vue d’aider les membres du Comité à identifier leurs besoins en matière de formation, pour leur permettre d’assurer les services et l’exploitation prévus, conformément au paragraphe 6.6.2. Avec Madagascar à sa tête, l’équipe d’experts serait composée de l’Afrique du Sud, du Kenya et de La Réunion. Madagascar assurerait la liaison avec le Programme concernant les cyclones tropicaux afin d’arrêter les modalités et éventuels questionnaires à préparer pour réaliser une enquête. L’équipe d’experts travaillerait à distance dans les mois à venir (par courriel et par fax) et devrait présenter le résultat de ses travaux au Comité d’ici 12 mois. Ce résultat devra notamment porter sur les compétences nécessaires en matière de cyclones tropicaux qui devront servir de base pour la réalisation des activités de formation dans la région relevant du CCT. 6.6.11 Dans le cadre des efforts qu’il déploie pour renforcer la formation professionnelle, le Comité a encouragé les Membres à demander des bourses de courte durée de l'OMM pour des formations en cours d'emploi aux principaux centres de la région, mais a indiqué que trois bourses - 19 - maximum pouvaient être offertes chaque année, et qu'il faudrait appliquer une procédure de partage des coûts, les frais du billet d'avion aller-retour étant à la charge du pays d’origine du boursier. Il a incité les centres, notamment le CMRS La Réunion, d'accepter des boursiers et de les aider, dans la mesure du possible, à obtenir un hébergement ou d'autres services dont ils auraient besoin. Le Comité a relevé qu'il était souhaitable d'établir une liste courante de ces formations, et que les boursiers devraient contribuer aux formations magistrales prévues et à des activités comme les exposés verbaux en ligne concernant la météo du Laboratoire virtuel. 6.7 Actualisation du Plan technique 6.7.1 Le Comité a estimé qu’il fallait améliorer le Plan technique existant afin de permettre aux membres de fixer des objectifs clairs et au Comité de suivre de près la réalisation des activités prévues. A cet égard, il a salué la proposition fait par Maurice en vue de modifier le Plan technique pour lui conférer davantage d’orientation stratégique, en y incluant des «résultats» et des «indicateurs de performance clés», afin que le Comité soit en mesure d’évaluer objectivement les résultats des activités. Le Plan technique proposé, qui se présente selon un nouveau format, figure à l’appendice V. Un groupe spécial, composé du président du Comité et de Madagascar et du Lesotho comme rapporteurs, a été constitué par le Comité en vue d’aider à formuler le nouveau Plan technique. . 6.7.2 Après de longs débats sur la feuille de route concernant l’élaboration du Plan technique, le Comité a décidé que chaque pays Membre devrait présenter aux rapporteurs (Madagascar pour les pays francophones et le Lesotho pour les pays anglophones) le plan technique lui correspondant selon le format fourni à l’appendice V. Les plans devront donc être assortis d’objectifs, de résultats escomptés et d’indicateurs de performance selon ce qui ressort de la discussion durant la session et devront être présentés d’ici fin octobre 2012. Sur ce sujet, le Comité a reconnu qu’il était crucial que les Membres aient pleinement connaissance de la portée du Plan technique afin de le rendre le plus stratégique et le mieux structuré possible et de veiller à son application efficace et coordonnée. Le Comité a donc demandé au groupe spécial de définir la portée du Plan technique, avec l’aide du Secrétariat de l’OMM, et de communiquer cette portée aux Membres afin qu’ils en tiennent compte pour l’examen de leurs plans techniques par pays. 6.7.3 Le Comité a également décidé que l’actuel Plan technique, tel qu’il figure dans le document 6, serai remplacé par le nouveau Plan technique ainsi qu’il conviendra. Les plans proposés par les Membres seront étudiés par les rapporteurs qui coordonneront leur travail avec le chef de l’équipe spéciale, avant d’en présenter le résultat au Secrétariat de l’OMM pour finalisation. 6.7.4 Pour ce qui est du problème linguistique abordé au titre du point 4.2 de l’ordre du jour (cf. paragraphe 4.2.4), le Comité a vivement invité le Mozambique et l’Afrique du Sud à travailler en coordination afin d’arriver à un consensus tenant compte de certaines des possibilités suggérées durant le débat. 7. ASSISTANCE REQUISE POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN TECHNIQUE ET LE RENFORCEMENT DU PLAN D’OPÉRATIONS (point 7 de l’ordre du jour) 7.1 Le Comité a été informé que depuis sa dernière session (Nairobi, Kenya, 20-24 septembre 2010), plusieurs pays de la Région ont continué de recevoir une assistance technique de la part de plusieurs sources de financement, dont des fonds d’affectation spéciale, la Banque mondiale, Agence coréenne pour l’aide publique au développement (KOICA), la Rockefeller Foundation, le Programme de coopération volontaire (PCV) de l’OMM, le budget ordinaire de l’Organisation et plusieurs autres partenaires de développement. Cette assistance vise essentiellement à renforcer les capacités des Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) et des Centres régionaux, pour qu'ils puissent fournir des informations et des produits météorologiques et climatologiques fiables et précis afin de contribuer à l’amélioration, - 20 - entre autres, de la production agricole, de la protection de l'environnement, de la préparation aux catastrophes naturelles et de la gestion de ces catastrophes, ainsi que de la gestion des ressources hydrologiques et énergétiques. 7.2 Le Comité a été informé que certains de ses Membres participaient à la mise en œuvre du projet de Surveillance de l'environnement en Afrique dans la perspective du développement durable (AMESD), projet qui est financé par l'Union européenne et mis en œuvre par la Commission de l'Union africaine en collaboration avec l’OMM. Le projet est exécuté par des Centres régionaux de mise en œuvre désignés, dont l’Institut d’océanographie de Maurice pour la région de la COI, le Département météorologique du Botswana pour la région de la SADC, et le Centre de prévision et d’applications climatologiques de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (ICPAC) pour la région de l’IGAD. Plusieurs activités ont déjà été menées à bien et ce projet contribuera de manière non négligeable à améliorer la disponibilité des données d’observation. 7.3 Le Comité a été tenu au fait de la poursuite des discussions entre le Bureau de la mobilisation des ressources (RMO) de l’OMM et l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) concernant un projet pour l’Afrique de l’Est basé sur des travaux déjà réalisés pour appuyer le Climat et la santé et soutenir le Centre climatologique régional (ICPAC). Pour l’instant ce projet en est au stade de concept. 7.4 Dans la région du Lac Victoria, le soutien à la prestation de services météorologiques et climatiques fait l’objet de plusieurs activités. Activité 1: l’examen des services climatologiques signifie la définition du Cadre des services climatologiques nationaux et le renforcement du sauvetage des données climatologiques ainsi que des procédures de gestion des données pour les pays participants. Activité 2: Les applications agricoles exigent l’amélioration des bulletins de veille climatique trimestriels afin d’informer le secteur agricole des anomalies climatiques en développement ou prévues. Activité 3: L’amélioration des prévisions météorologiques pour la sécurité maritime pour l’ensemble du Lac Victoria signifie la poursuite du développement d’un système de prévision des conditions météorologiques violentes pour le Lac Victoria (projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes (SWFDP) en Afrique orientale), dans l’optique d’améliorer le délai et la précision des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les fortes pluies, les vents forts et les vagues dangereuses. 7.5 Le Comité a été informé qu’au titre de l’activité 3, les SMN allaient analyser plus avant les produits disponibles les plus pertinents basés sur la prévision numérique du temps (PNT) et les systèmes de prévision d’ensemble, provenant de grands centres de PNT du Système mondial de traitement des données et de prévision (SMTDP) de l’OMM, ainsi que les produits satellitaires essentiels pour la prévision à très courte échéance, y compris la prévision pour l’immédiat. Ces éléments sont intégrés et synthétisés par le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de l’OMM à Nairobi (Kenya). A son tour, ce CMRS fournit des orientations quotidiennes à courte échéance (1 et 2 jours) et à moyenne échéance (jusqu’à 5 jours) sur des phénomènes dangereux donnés, pertinents pour le secteur agricole (fortes pluies et vents forts au-dessus du Lac Victoria par exemple), ainsi qu’une évolution probable des périodes sèches à dix jours, à l’intention des trois Centres météorologiques nationaux participants, par l’intermédiaire du portail du SWFDP. 7.6 Par ailleurs, toujours au titre de l’activité 3, le Centre régional d’appui à la prévision de Dar es-Salaam (Tanzanie) élabore et continuera d’élaborer des produits spécialisés préparés à l’aide de modèles de prévision numérique du temps à domaine limité (LAM) pour le Lac Victoria. Il utilisera ces produits au mieux pour établir des diagnostics des systèmes convectifs, afin de fournir des produits d’orientation quotidiens pour les prévisions de phénomènes météorologiques violents et des alertes d’ondes de tempête pour la région du Lac Victoria à l’intention des SMN, lesquels sont responsables des services d’alerte pour les secteurs socio-économiques mentionnés précédemment. Un atelier destiné à développer encore le Portail et le site Web servant de - 21 - plate-forme aux produits de la PNT sera organisé afin d’aider le centre régional à perfectionner les outils de diffusion des produits aux SMN de la région. 7.7 Le Kenya Meteorological Department (KMD) est en passe d’acheter deux bouées météorologiques ancrées pour le Lac Victoria. Il s’agit de renforcer la sécurité des pêcheurs et des transports sur le lac et de tenter de comprendre l’évolution, le développement, l’advection et l’interaction des systèmes atmosphériques dynamiques au-dessus du lac. 7.8 Le Comité a été informé que certains de ses Membres bénéficiaient de l’appui du programme pluriannuel financé par le Gouvernement norvégien, intitulé «Global Framework for Climate Services – Adaptation and Disaster Risk Reduction in Africa» (Cadre mondial pour les services climatologiques – adaptation et réduction des risques de catastrophe en Afrique). Les objectifs de ce programme, qui en est à sa première année, consistent à définir les stratégies et les mécanismes de haut niveau au plan mondial et régional, permettant de développer les Services météorologiques et climatologiques par l’intermédiaire du Cadre mondial pour les services climatologiques (CMSC). Le programme soutient le Conseil ministériel africain sur la météorologie (AMCOMET) dans l’élaboration du CMSC pour l’Afrique. Il contribue également au renforcement des capacités de prévision des conditions météorologiques violentes en Afrique, ainsi qu’à l’amélioration de la coordination des services météorologiques et climatologiques au niveau régional. Le projet comprend plusieurs composantes, dont l’une vise à établir l’AMCOMET en tant que mécanisme de haut niveau pour le développement stratégique des services météorologiques et climatologiques en Afrique, ainsi que le renforcement des capacités et de la résilience dans la prévision des conditions météorologiques violentes dans les pays d’Afrique de l’Est. L’assistance spécifique apportée aux différents pays sera définie à mesure du développement du CMSC. 7.9 Le Comité a noté qu’au niveau régional, l’ICPAC de Nairobi (Kenya) et le Centre de services climatologiques (CSC) de la SADC établi à Gaborone (Botswana) continuaient à fournir des informations météorologiques et climatologiques, des produits et des messages-avis d’alerte précoce à l’intention des pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe. Par ailleurs, ils organisent régulièrement des forums régionaux sur l’évolution probable du climat, dans le but d’élaborer des évolutions saisonnières probables du climat consensuelles pour les saisons des pluies à venir. Le Comité a par ailleurs noté que l’ICPAC développait actuellement ses capacités en matière de prévision numérique du temps. 7.10 Le Comité a été informé que l’OMM poursuivait sa collaboration avec les différents groupements économiques régionaux tels que la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Commission de l’océan Indien (COI), l’Autorité Intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), en vue de formuler et mettre en œuvre des programmes et des projets météorologiques. A cet égard, les efforts ont continué afin d’élaborer des mémorandums d’accord (MOU) et de renforcer la coopération entre l’OMM et ces différents groupements économiques. 8. LIENS AVEC DES PROJETS RÉGIONAUX DE L'OMM (point 8 de l'ordre du jour) 8.1 Projet de démonstration météorologiques extrêmes concernant la prévision des conditions 8.1.1 Le projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes (SWFDP) réalisé par la Commission des systèmes de base (CSB) de l’OMM étudie et renforce l’utilisation des résultats des systèmes existants de prévision numérique du temps, y compris des systèmes de prévision d’ensemble. En Afrique australe, où les pays participants comprennent tous les membres du CCT du CR I, ce projet a contribué avec succès au renforcement des capacités en aidant les seize pays participants de la région à accéder aux produits de la prévision numérique du temps existants et à en tirer le meilleur parti possible pour améliorer les avis de conditions météorologiques dangereuses ou de risques liés au temps. Les - 22 - SMN ont pu, à des degrés variables, raccourcir les délais pour alerter le public et les responsables nationaux de la gestion des catastrophes et de la protection civile de manière plus fiable et plus précoce. Les produits d’échelle mondiale et les données et informations produites par divers centres régionaux sont intégrés et synthétisés par le CMRS de Pretoria, qui lui-même fournit aux Centres météorologiques nationaux de la région des indications quotidiennes à échéance de jusqu’à 5 jours sur des phénomènes dangereux donnés (pluies intenses, vents forts, vagues destructrices, etc.). Il s’agit là d’un concept de «processus de prévision en cascade», mis en place par le SWFDP. 8.1.2 Notant qu’il convenait d’assurer la viabilité à long terme des avantages des projets régionaux de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes une fois arrivés à maturité, en veillant au passage à une exploitation régulière des éléments positifs des projets, la CSB, par le biais de son Groupe directeur du SWFDP, a élaboré une nouvelle phase, intitulée: «Phase de poursuite du développement» (également appelée phase 4; voir le paragraphe 8.1.3), qui correspond au moment où des synergies peuvent être envisagées avec d’autres programmes de l’OMM (cf. appendice VI). C’est également le moment où la structure du projet est bien avancée du point de vue de l'exécution des phases initiales et où celui-ci peut désormais relever de l'entière responsabilité du Conseil régional compétent, y compris pour ce qui est de la mobilisation des ressources nécessaires à la poursuite des activités. C’est le cas pour le projet pour l’Afrique australe. 8.1.3 L’équipe technique régionale de mise en œuvre du projet (RTIT) a été maintenue à travers les différentes phases de mise en œuvre (sous la présidence de M. Eugene Poolman (Afrique du Sud) et la vice-présidence de M. Premchand Goolaup (Maurice)). Elle a tenu sa réunion de transition en juillet 2011, et a rédigé un nouveau plan de mise en œuvre du projet (intitulé «Regional Phase 4 Implementation Plan» (RP4IP), Plan régional de mise en œuvre de la phase 4), disponible à l’adresse suivante: http://www.wmo.int/pages/prog/www/CBS-Reports/documents/Regional-Phase4ImplPlan_2011draft.doc Le rapport de la réunion de l’équipe technique régionale de mise en œuvre du SWFDP-Afrique australe (RTIT), qui s’est tenue à Flic-en-Flac, Maurice, du 19 au 22 juillet 2011 peut être obtenu à l’adresse: http://www.wmo.int/pages/prog/www/CBS-Reports/documents/Report-RTIT-SWFDPSA-Mauritius-July2011.pdf 8.1.4 Le SWFDP pourrait être considéré comme un point de départ pour l’alimentation, l’élaboration et la mise en place de programmes nationaux d’avis de phénomènes météorologiques extrêmes pour chacun des Membres de l’OMM et pourrait également servir à évaluer les lacunes des Systèmes de base en vue de disposer de services d’avis météorologiques efficaces. 8.1.5 Le Comité a rappelé que le Seizième Congrès (2011) s’était prononcé en faveur d’un Projet de démonstration concernant la prévision de conditions météorologiques extrêmes, se présentant sous la forme d’une activité collective, de bout en bout et interprogrammes conduite par le SMTDP, en collaboration avec le PSMP, et que le Congrès avait recommandé que tous les programmes de l’OMM qui ont trait à la prévision en temps réel des phénomènes hydrométéorologiques dangereux (indications relatives aux crues soudaines (SAFFGS) et prévision des ondes de tempête (CIFDP), par exemple) apportent leur concours que ce soit sur le plan des observations, de l’échange d’informations, de la prestation de services, de l’enseignement et de la formation professionnelle ou encore de la mise en application, au stade de l’exploitation, des résultats de travaux de recherche prometteurs. Le SWFDP étudie donc les - 23 - possibilités de synergies avec le Programme concernant les cyclones tropicaux pour le sud-ouest de l’océan Indien. 8.1.6 Le Comité a pris note du rôle opérationnel majeur et actif occupé par le CMRS de La Réunion en matière de prévision des cyclones ainsi que des liens établis par celui-ci depuis plusieurs années avec le SWFDP. Les SMN des États insulaires du sud-ouest de l’océan Indien ont notamment exprimé leur gratitude pour avoir pu accéder régulièrement à une série de produits pertinents fournis par le modèle à domaine limité Aladin-Réunion par le biais du site Web SWFDP du CMRS de Pretoria. Il est très important que le CMRS de La Réunion continue à travailler en étroite collaboration avec le CMRS de Pretoria dans le cadre du SWFDP afin que les membres du CCT puissent être certains de bénéficier d’un soutien suivi en matière de prévision opérationnelle. 8.1.7 Le Comité a reconnu qu’il était important et nécessaire pour ses membres d’améliorer la prévision des hauteurs des fortes précipitations, tout en relevant que les estimations quantitatives des précipitations réalisées dans le cadre de la prévision numérique du temps avaient déjà enregistré de nettes améliorations. Le Comité a également noté que l’un des effets indirects possibles des cyclones tropicaux dans la région était le renforcement de l’humidité disponible et des instabilités qui produisent de fortes précipitations convectives, susceptibles d’entrainer des crues éclairs, à grande distance du cyclone tropical lui-même. 8.1.8 Le Comité est convenu d’examiner son Plan d’opérations et son Plan technique concernant le sud-ouest de l’océan Indien en collaboration avec l’Équipe de gestion du projet SWFDP-Afrique australe (RTIT) et en tenant compte du RP4IP de cette équipe, dans le but d’identifier et de développer des liens appropriés en matière d’exploitation et de planification dans ces plans en vue d’une adoption lors de la prochaine session (RAI/TCC-XXI) prévue en 2014. Le président du Comité a demandé à M. Goolaup (Maurice, vice-président du RTIT) de se charger de cette question au nom du Comité. 8.2 Système de surveillance des ondes de tempête 8.2.1 Le Comité a noté que l'OMM n'avait pas ménagé ses efforts en vue de soutenir le développement technique et les formations dans les toutes les régions en vue d’aider à mettre en place des systèmes régionaux de surveillance des ondes de tempête. Afin d'assurer l'actualisation de l'information sur la prévision des ondes de tempête, on a publié le Guide CMOM de la prévision des ondes de tempête (OMM-N° 1076), et sa partie dynamique ( http://www.jcomm.info/SSguide) est constamment revue par l'Équipe d'experts de la CMOM pour les vagues de vent et les ondes de tempête. Le Comité a également noté avec plaisir que dans le cadre des efforts déployés pour aider les Membres en matière de services opérationnels de prévision et d’alerte, le PCT et la CMOM allaient organiser conjointement le huitième stage de formation sur la prévision des ondes de tempête et des vagues à l'intention des prévisionnistes et opérateurs des SMHN, ainsi que des scientifiques de pays du littoral africain (Nairobi, Kenya, 19-24 novembre 2012). 8.2.2 Les participants ont par ailleurs noté qu’en ce qui concerne non seulement les ondes de tempête mais également les inondations côtières provoquées par de multiples facteurs (par exemple, ondes de tempête, vagues, marées, crues fluviales), la CMOM, en collaboration avec la CHU, a lancé le Projet de démonstration concernant la prévision des inondations côtières, qui vise à servir d'exemple d'efforts de coopération destinés à améliorer les services de prévision et d’avis d'inondations côtières mettant en cause des phénomènes extrêmes de vagues, d'ondes de tempête et de crues fluviales, efforts qui peuvent être soutenus par les organismes nationaux responsables. Le projet est axé sur deux aspects fondamentaux des services d'exploitation au sein des SMHN, à l'appui de la gestion nationale des catastrophes côtières: 1) Coopération institutionnelle (à l'échelle nationale) pour l'exploitation; - 24 - 2) Appui à l'élaboration de solutions techniques, dans le contexte de la prévision des inondations côtières, qui répondent aux besoins nationaux et qui devront être appliquées par les organismes nationaux responsables. 8.2.3 Le Comité a été informé qu’à fin août 2012, deux sous projets nationaux étaient mis en œuvre, au Bangladesh (golfe du Bengale) et en République dominicaine (Caraïbes). On envisage par ailleurs deux autres sous projets pour Fidji (Pacifique Sud) et l'Indonésie (Pacifique Nord/sud de la mer de Chine), afin de renforcer les capacités de prévision et d'alerte des SMHN en ce qui a trait aux inondations côtières causées par des vagues, des ondes de tempête et des crues fluviales, selon les recommandations formulées lors de la réunion de l'Équipe d'action pour le système de surveillance des ondes de tempête en 2008. 8.2.4 Le Comité a noté que le Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes dans la région d’Afrique australe en était maintenant à la phase de développement continu (phase 4), telle que définie par la CSB, ce qui signifie que le projet a suffisamment évolué pour prendre des mesures en vue d’assurer sa viabilité à long terme et de rechercher des synergies avec d’autres programmes connexes. Le Comité est invité à: a) Considérer les avantages potentiels liés à l'élaboration de sous projets nationaux dans le cadre du Projet de démonstration concernant la prévision des inondations côtières, en complément de la mise en œuvre réussie du Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes en Afrique australe, notamment sur l'utilisation de produits d’orientation de la prévision régionale mis à disposition par le CMRS de Pretoria (voir également le point 8.1); b) Arrêter les futures étapes du processus, en commençant par un accord national avec d'autres organismes nationaux responsables de la gestion des catastrophes, en vue de veiller à ce que les produits de prévision soient intégrés à un système de gestion des catastrophes côtières de bout en bout. 8.2.5 Le représentant du CMRS (P. Caroff) a effectué une présentation sur le modèle de surcote de Météo-France et sur le travail mené au CMRS durant l’intersession sur cette thématique des ondes de tempête (storm surge). Une personne de l’équipe de prévisionnistes du CMRS (H. Quetelard) s’est vue attribuer la charge de ce dossier important et a été dégagée d’autres tâches pour pouvoir consacrer l’essentiel de son temps (hors activités et suivi opérationnels) à ce travail. Sa prise en main du modèle de surcote de Météo-France a été facilitée par le fait qu’il le connaissait déjà, pour avoir travaillé dessus quand il était responsable du bureau d’Etudes (il avait opéré sa transition en Linux). Il s’est malgré tout rendu fin 2011 à Toulouse à la Division Marine de Météo-France où a été développé le modèle il y a une vingtaine d’années, à la fois pour parfaire sa connaissance du modèle (ce qui a ainsi permis d’améliorer le code dans la foulée), mais surtout pour discuter de la meilleure stratégie/méthodologie à adopter pour répondre à nos besoins en matière de prévision de marées de tempêtes liées aux cyclones sur la zone sud-ouest de l’océan Indien. Des discussions menées, il s’est dégagé une méthodologie et un plan de travail. 8.2.6 Celui-ci a pu commencer de manière plus intensive depuis la fin de la saison cyclonique 2011-2012. Les progrès ont été retardés par les problèmes rencontrés sur la bathymétrie, qui est évidemment un élément clé pour espérer simuler correctement les surcotes à la côte (l’autre élément clé étant bien sûr de disposer de la meilleure représentation possible du champ de vents associé au cyclone). La bathymétrie à la résolution de 30" d’arc initialement choisie s’est révélée comporter de nombreuses erreurs/aberrations (fosses artificielles existantes le long de certaines côtes – de Madagascar notamment – et même présence de zones lagunaires imaginaires en retrait du trait de côte – légèrement à l’intérieur des terres donc !). Elle a dû être abandonnée au profit d’une bathymétrie 1’ d’arc (soit une résolution de 1 MN). Mais même pour - 25 - cette dernière, il a fallu vérifier toute la bathymétrie côtière le long des côtes malgaches et mozambicaines, particulièrement les limites terre-mer, et procéder à des corrections manuelles, certaines valeurs de points de grille s’avérant être à tort considérées comme sur terre, d’où par exemple la fermeture de certaines baies, telle que la baie de Diego-Suarez au nord de Madagascar. 8.2.7 Ce travail fastidieux sur la bathymétrie achevé, les premiers tests de sensibilité du modèle ont pu être menés. Une vérification du comportement du modèle a ainsi été conduite sur le cas du cyclone YASI, un puissant cyclone de catégorie 5 ayant frappé la côte du Queensland australien début février 2011, et pour lequel deux points de mesure du niveau de la mer permettaient de disposer de données de surcote observée à proximité du point d’atterrissage du cyclone. La surcote simulée donne un résultat satisfaisant par rapport à la surcote observée, même si un biais à la surestimation est présent, mais de manière logique, par le fait que le modèle de Météo-France n’intègre pas de pénétration sur terre de la lame d’eau en excès. 8.2.8 H. Quetelard a, par ailleurs, effectué un travail sur l’interface de lancement du modèle, de manière à permettre un lancement simple et rapide du modèle, à la demande, par les prévisionnistes cyclone, à partir de la prévision officielle du CMRS. Cela permettra de lancer une simulation de surcote dès lors qu’un cyclone se dirigera vers une côte de la zone (Madagascar ou Mozambique principalement) et ainsi donner une idée au prévisionniste de l’ampleur de la surcote envisagée. C’est d’ailleurs ce qui avait été appliqué pour la première fois le 13 février 2012, lorsque le cyclone GIOVANNA se rapprochait de la côte Est de Madagascar, ce qui avait permis d’inclure pour la première fois une information qualitative et quantitative sur le risque et l’ampleur de la marée de tempête à venir sur la côte malgache au voisinage de la zone d’impact proche de la localité de Vatomandry. Bien sûr il ne s’agit là que d’une simple et unique prévision déterministe, toute erreur sur la prévision de trajectoire du cyclone ou sur sa structure (intensité ou extension de la zone de vents forts plus particulièrement) faussant inévitablement la qualité et la précision de la modélisation de la marée de tempête induite. 8.2.9 La solution la plus appropriée est en fait une approche probabiliste et il existe potentiellement plusieurs méthodes envisageables. Le choix s’est porté, dans un premier temps, vers un projet de création d’un «atlas de surcotes cycloniques sur le bassin sud-ouest de l’océan Indien» (au format numérique) sur l’ensemble des zones côtières de la zone, et de réaliser une interface Web permettant, en fonction d’une trajectoire prévue par le CMRS, de fournir à l’utilisateur, en premier lieu les prévisionnistes cyclone du CMRS, des cartes de probabilités de risque de surcote. Ces deux objectifs nécessitent la constitution d’une base de données simulées par le modèle de surcote de Météo-France. Pour s’efforcer de diminuer le nombre de simulations et donc le temps de calcul nécessaire, des tests à vent constant ont été réalisés pour cerner les zones particulièrement sensibles, ce qui a déjà permis d’obtenir une première cartographie du risque marée de tempête. 8.2.10 La prochaine étape est la réalisation de tests de sensibilité de la surcote aux différents paramètres associés au cyclone et influençant la marée de tempête: point d’impact du cyclone sur la côte, trajectoire du cyclone (angle d’attaque par rapport à la côte), intensité du cyclone (vent maximal), taille et structure du cyclone, vitesse de déplacement. Ces tests permettront de déterminer à quels intervalles devront varier les différents paramètres pour obtenir des échantillons pertinents, tout en restant dans les limites de temps de calcul disponible. 8.2.11 Selon M. Caroff, l’ensemble des simulations devraient pouvoir être menées à bien avant la fin de l’année 2012. L’atlas pourrait donc être disponible à cette échéance. L’outil d’aide à la prévision (interface Web à l’usage des prévisionnistes du CMRS) serait ensuite développé dans le courant du 1er semestre 2013. Ce planning restant tributaire des aléas, liés notamment à l’activité de la prochaine saison cyclonique. - 26 - 9. CONFÉRENCES ET DISCUSSIONS SCIENTIFIQUES (point 9 de l'ordre du jour) Pendant la session, le Comité a consacré une partie de son temps à la présentation des conférences et discussions scientifiques suivantes. > Préparation aux catastrophes au Kenya - Major Jason NYANDEGE (NDOC) > Aperçu des activités de la COI en Afrique - Mme Cândida SETE (COI/UNESCO) > Stratégie de la JICA en matière de gestion des risques de catastrophe - Mme Megumi TSUKIZOE (JICA) > Qualité des prévisions concernant les précipitations saisonnières au-dessus de la région d’Afrique australe - M. Faka NSADISA (SADC) > Éléments de prévisibilité relatifs aux saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012 - M. Philipe Carroff (Météo-France, France) Les textes de ces présentations sont disponibles sur le site Web du PCT/OMM. 10. AUTRES QUESTIONS (point 10 de l’ordre du jour) Site extranet du CMRS de La Réunion dédié aux évènements météorologiques dangereux 10.1 M. Yves Gregoris, du CMRS de La Réunion, a rappelé au Comité le contenu du site Web qui comprend des sorties de modèles d’ALADIN/La Réunion, les prévisions du CMRS et un panel d’éléments de prévisions d’ensemble dédié à la prévision des CT et de leurs impacts. Ainsi, 5 modèles de prévision d’ensemble sont disponibles en temps réel sur le bassin sud-ouest de l’océan Indien. Présentation du premier Forum de prévision saisonnière pour le sud-ouest de l’océan Indien (SWIOCOF) 10.2 M. Gregoris a également informé le Comité de l’organisation du premier Forum de prévision saisonnière pour le sud-ouest de l’océan Indien qui se tiendra du 24 septembre au 2 octobre 2012 à La Réunion. Cette manifestation est organisée en partenariat avec Météo-France, la Commission de l’océan Indien et l’OMM et s’intéresse aux prévisions saisonnières pour les pays insulaires de l’océan Indien (Seychelles, Comores, Madagascar, Maurice, La Réunion, îles tanzaniennes, Maldives et Sri Lanka, avec la participation de l’Inde). 11. DATE ET LIEU DE LA VINGTIÈME ET UNIÈME SESSION (point 11 de l'ordre du jour) 11.1 Le Comité a déclaré qu'il devait poursuive ses travaux conformément à la résolution 9 (XIV-RA I). Il également déclaré souhaiter tenir sa vingtième et unième session avant la saison cyclonique 2014/2015, étant entendu que les dates seraient précisées ultérieurement. 11.2 Les représentants des Seychelles ont informé le Comité que, sous réserve d’une décision de leur gouvernement, leur pays serait honoré d’accueillir en 2014 la vingtième et unième session du Comité des cyclones tropicaux relevant du Conseil régional I. - 27 - 12. CLÔTURE DE LA SESSION (point 12 de l’ordre du jour) Le rapport de la vingtième session du Comité a été adopté. La vingtième session a pris fin le 7 septembre 2012 à 12 h 30. _______ - 28 - LISTE DES APPENDICES APPENDICE I Liste des participants APPENDICE II Ordre du jour APPENDICE III Rapports des Membres touchés par des cyclones tropicaux APPENDICE IV Définitions relatives à la nouvelle terminologie APPENDICE V Plan technique soumis par Maurice APPENDICE VI SWFDP Phase 4 – pérennité et développement - 29 - APPENDICE I, p1 Liste des participants 1. Officer of the Session Mr. Barlad DUNPUTH Chairperson of the Committee Mauritius Meteorological Services St. Paul Road VACOAS Mauritius Tel.: + 230.686.1031 Fax: + 230.686.1033 Email: [email protected] 2. Representatives of Committee’s Members BOTSWANA Mr. Oliver MOSES Botswana Meteorological Services P.O. Box 10100 GABORONE Botswana Tel.: + 267.361.2296 Fax: + 267.395.3617 Email: [email protected] COMOROS Mr CHAMSODINE Charani Agence Nationale de L’Aviation Civil Et de La Meteorologie B. P. 78 MORONI Comoros Tel.: + 269.773.09.48 Fax: + 269.773.09.48 Email: [email protected] Mr. Yves GREGORIS Directeur interrégional, Météo-France et RSMC - La Réunion FRANCE Tel.: +262. 692.081.579 Fax: +262.262.921.147 Email: [email protected] Mr. Philippe CAROFF Responsable opérationnel RSMC La Réunion Tel.: +262.262.921.106 Fax: +262.262.921.147 Email: [email protected] APPENDICE I, p2 Major Jason NYANDEGE Desk operations officer Kenya National Disaster Operation Centre 46867-00100 NRB Nairobi Kenya KENYA Tel.: +254722661730 Fax: Email: [email protected] Mr Samwel MWANGI Senior Assistant Director Kenya Meteorological Department P.O. Box 30259-00100 Nairobi Kenya Tel.: + 254.20.386.7830 Fax: + 254.20 387.6955 Email: [email protected] LESOTHO Mr. Neko RETSEPILE Meteorologist Lesotho Meteorological Services P.O. Box 14515 MASERU 100 Lesotho Tel.: + 266.22.350.732 Fax: + 266.22.350.325 Email: [email protected] MADAGASCAR Ms. Sahondrarilala RAVELOARISOA Directeur Des Exploitations Météorologiques Direction de la météorologie et de l’hydrologie Boîte postale 1254 ANTANANARIVO CP 101 Madagascar Tel.: + 261.34.05.561.00 Fax: + 261.20.22.408.23 Email: [email protected] MALAWI Ms. Mtilatila LUCY Principal Meteorologist Malawi Department of Climate Change and Meteorological Services P.O. Box 48 KIA Met, Lumbadli, Lilongwe APPENDICE I, p3 Malawi Tel.: + 265.8.888.62010 Fax: + 265.1.700.159 Email: [email protected] MAURITIUS Mr. Barlad DUNPUTH Mauritius Meteorological Services St. Paul Road VACOAS Mauritius Tel.: + 230.686.1031 Fax: + 230.686.1033 Email: [email protected] Mr. Sergio BUQUE Chief of Weather Forecast Department Instituto Nacional de Meteorologia Rua de Mukumbura 164 C.P. 256 MAPUTO Mozambique Tel.: + 258.21.491.150 Fax: + 258.21.491.150 Email: [email protected] MOZAMBIQUE Mr. Jose SAWANGWANE Chief of Aeronautical Forecast Instituto Nacional de Meteorologia Rua de Mukumbura 164 C.P. 256 MAPUTO Mozambique Tel.: + 258.21.491.150 Fax: + 258.21.491.150 Email: [email protected] Ms. Claire SENDELA Weather Forecaster Instituto Nacional de Meteorologia Rua de Mukumbura 164 C.P. 256 MAPUTO Mozambique Tel.: + 258.21.491.150 Fax: + 258.21.491.150 Email: [email protected] [email protected] Mr. Flavio MONJANE APPENDICE I, p4 Weather Forecaster Instituto Nacional de Meteorologia Rua de Mukumbura 164 C.P. 256 MAPUTO Mozambique Tel.: + 258.21.491.150 Fax: + 258.21.491.150 Email: [email protected] Ms. Ivenilde MATE Observer Instituto Nacional de Meteorologia Rua de Mukumbura 164 C.P. 256 MAPUTO Mozambique Tel.: + 258.21.491.150 Fax: + 258.21.491.150 Email: [email protected] SEYCHELLES Mr Vincent AMELIE Assistant Director Meteorologist National Meteorological Services Division of Policy Planning and Services Ministry of Environment, Natural Resources & Transport P.O. Box 1145 Victoria MAHÉ Seychelles Tel.: + 266.22.350.732 Fax: + 266.22.350.325 Email: [email protected] SOUTH AFRICA Ms. Elizabeth WEBSTER South African Weather Service 442 rigel Avenue Pretoria South Africa Tel.: + 27.21.934.0836 Fax: + 27.21.934.3296 Email: [email protected] SWAZILAND Mr. Dennis S. MKHONTA Senior Forecaster Swaziland Met Service P.O. Box 3844 MBABANE APPENDICE I, p5 Swaziland Tel.: + 268.409.468 / 404.8859 Fax: + 268.404.1530 Email: [email protected] UNITED REPUBLIC OF TANZANIA Mr. Mbuya S. Ibrahim Manager Network operations Tanzania Meteorological Agency P.O Box 3056 DAR ES SALAAM United Republic of Tanzania Tel.: + 255.2.460.706 / 8 Fax: + 255.2.460.735 Email: [email protected] ZIMBABWE Mr Masikinye AUSTIN Senior Weather Forecaster Zimbabwe Meteorological Services P.O Box 11, VICTORIA FALLS Zimbabwe Tel.: + 263.712.544.302 Fax: + 263.778161. Email: [email protected] 3. Ex-Officio Member AUSTRALIA Mr. Mike BERGIN (RA V-TCC Chair) Regional Director (Western Australia) Bureau of Meteorology P.O. Box 1370 WEST PERTH 6872 Australia Tel.: + 618.9263.2210 Fax: + 618.9263.2211 Email: [email protected] 4. Representatives from WMO and other International Organizations WMO Mr. Koji KUROIWA Chief Tropical Cyclone Programme Division Weather and Disaster Risk Reduction Services Department, 7 bis, avenue de la Paix C.P. 2300 1211 GENEVA 2 APPENDICE I, p6 Switzerland Tel.: + 41.22.730.8453 Fax: + 41.22.730.8128 Email: [email protected] Mr. Peter Chen Chief Data Processing and Forecasting System Division Weather and Disaster Risk Reduction Services Department, 7 bis, avenue de la Paix C.P. 2300 1211 GENEVA 2 Switzerland Tel: +41.22.730.8531 Email: [email protected] Mr. Rutashobya Datius Senior programme Manager Office for the LDC Program 7 bis, avenue de la Paix C.P. 2300 1211 GENEVA 2 Switzerland Tel: +41.22.730.8339 Fax: +41.22.730.8053 Email: [email protected] IOC/UNESCO Mrs. Candida SETE Director of Oceanography service National Institute for Hydrograph and Navigation Karl Marx Avenue, 153-5/12 MAPUTO Mozambique Tel.: + 258.21430186/8 Fax: + 258.21.430.185 Email: [email protected] 5. Others JICA Ms. Tsukizoe MEGUNI Deputy assistant Director Disaster Management division II, JICA HQ Japan Tel.: +81.3.5226.9572 Fax: +81.3.5226.6343 APPENDICE I, p7 Email: [email protected] ___________________ APPENDICE II, p1 ORDRE DU JOURS 1. 2. 3. ORGANISATION DE LA SESSION 1.1 Ouverture de la session 1.2 Adoption de l'ordre du jour 1.3 Election du vice-président 1.4 Organisation des travaux de la session RAPPORT DU PRESIDENT DU COMITE COORDINATION AVEC LE programme de l'omm concernant les cyclones tropicaux 4. EXAMEN DES SAISONS CYCLONIQUES 2010/2011 ET 2011/2012 4.1 Rapport du CMRS de La Réunion 4.2 Rapports de Membres sur les cyclones importants ou notables de la saison 5. EXAMEN DU PLAN D'OPERATIONS CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L'OCEAN INDIEN 6. EXAMEN DU PLAN TECHNIQUE ET DU PROGRAMME CORRESPONDANT DE MISE EN OEUVRE 6.1 Composante météorologique 6.2 Composante hydrologique 6.3 Prestation de services météorologiques destinés au public (SMP) 6.4 Réduction des risques de catastrophes 6.5 Recherche 6.6 Formation professionnelle 7. ASSISTANCE REQUISE POUR LA MISE EN OEUVRE DU PLAN TECHNIQUE ET LE RENFORCEMENT DU PLAN D'OPERATIONS 8. LIENS AVEC DES PROJETS RÉGIONAUX DE L'OMM 8.1 Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes 8.2 Système de surveillance des ondes de tempête 9. CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES 10. AUTRES QUESTIONS 11. DATE ET LIEU DE LA VINGT ET UNIÈME SESSION 12. CLOTURE DE LA SESSION APPENDICE III, p1 RAPPORTS DES MEMBRES TOUCHÉS PAR DES CYCLONES TROPICAUX Botswana 1. Introduction The cyclone season 2010/2011 is reviewed in Section 2, while the cyclone season 2011/2012 is reviewed in Section 3. Also contained in Section 3 is the synopsis of the effects of the Tropical Cyclone Dando on rainfall in Botswana. 2. Review of the 2010/2011 SWIO Cyclone Season The cyclone season 2011/2012 was the least active tropical cyclone season in the South West Indian Ocean on record (http://en.wikipedia.org/wiki/2011%E2%80%9312_SouthWest_Indian_Ocean_cyclone_season). Only 3 tropical cyclones were named, and were Abele, Bingiza and Cherono. None of these Tropical Cyclones triggered rainfall in Botswana, either directly or indirectly. 3. Review of 2011/12 SWIO Cyclone Season and Effects of Tropical Cyclone Dando on rainfall in Botswana 3.1 Review of 2011/12 SWIO Cyclone Season During the cyclone season 2011/2012, in the South West Indian Ocean region, 11 Tropical Cyclones were named (Table 1). The Tropical Cyclone Dando, classified as a subtropical depression, had and an indirect influence on rainfall amounts in the eastern parts of Botswana. Rainfall stations in the eastern parts of Botswana recorded heavy falls of rainfall that ranged between 61 mm and 280 mm, accumulated over a period of 24 hours from the 18th to the 19th of January 2012. Details of the effects of Tropical Cyclone Dando are given in Section 3.2. Name of Storm Alenga Benilde Chanda Dando Ethel Funso Giovanna Hilwa Irina Koji-Joni Kuena Table 1: 2011/2012 SWIO brief storms summary Classification Period Severe Tropical Storm 5-7 Dec 2011 Tropical Cyclone 25 Dec 2011 – 5 Jan 2012 Moderate Tropical Storm 8-11 Jan 2012 Subtropical Depression 11-16 Jan 2012 Severe Tropical Storm 18-23 Jan 2012 Intense Tropical Cyclone 19-28 Jan 2012 Intense Tropical Cyclone Moderate Tropical Storm Severe Tropical Storm Severe Tropical Storm Moderate Tropical Storm 09-21 Feb 2012 14-22 Feb 2012 26 Feb 2012 – 10 March 2012 8-12 March 2012 Around beginning of June 2012 3.2 Effects of Tropical Cyclone Dando on rainfall in Botswana 3.2.1 Recorded rainfall amounts The Tropical Cyclone Dando indirectly triggered heavy falls of rainfall in the eastern parts of Botswana. Rainfall stations in this part of the country recorded rainfall amounts that fluctuated between 61 mm and 280 mm (Table 2). Rainfall Station Amount in mm APPENDICE III, p2 Mogapinyana Kgagodi Zanzibar Border Ratholo Lentswelemoriti Diloro 280 230 98 90 70 61 Table 2 Twenty-hour rainfall accumulation (mm) in the eastern parts of Botswana, recorded on 19th January 2012, at 06:00 G.M.T. 3.2.2 Evolution of the Tropical Cyclone Dando Below is the summary of the evolution of the Tropical Cyclone Dando (http://en.wikipedia.org/wiki/2011%E2%80%9312_SouthWest_Indian_Ocean_cyclone_season): • • • • • • 3.2.3 11 Jan 2012 => Extra-tropical disturbance formed east of Madagascar 12 Jan 2012 => Evolved into subtropical depression, moved towards mainland 15 Jan 2012 => Reached cyclone strength, allocated name Dando 16 Jan 2012 => Last advisory issued for Dando, system weakened to remnant low 17 Jan 2012 => Made landfall 18 Jan 2012 => Remnants of Dando began to dissipate Surface Chart Analysis of the 18th January 2012 The analyzed surface chart of the 18th of January 2012, 06:00 G.M.T., indicated a deep low (remnants of Tropical Cyclone Dando) over southern Mozambique, which linked up with another low over Botswana. The link between these two lows caused heavy downpours over the eastern parts of Botswana (Table 2). 3.2.4 Overview of global and regional model forecasts for 18th January 2012 Global models like NCEP, ECMWF and Japanese model also indicated lows over Mozambique and Botswana, but failed to predict precipitation of more than 60 mm over the eastern Botswana. Even the local models that we run at Botswana Meteorological Services, namely, High Resolution Model (HRM) and Weather Research and Forecast - Environmental Modeling System (WRF-EMS) failed to forecast heavy falls for the eastern parts of the country. 3.2.5 SWFDP guidance The SWFDP guidance issued by RSMC Pretoria for 18th of January 2012 did not indicate that heavy falls were expected over Botswana. 3.2.6 No warning issued Since the SWFDP guidance did not forecast heavy falls for the eastern parts of Botswana, nor did the regional and global models, this resulted in warnings being not issued for the 18th of January 2012. The heavy falls resulted in flash floods, but no casualties were reported. Some buildings constructed using inferior materials were damaged. Comoros DIRECTION DE LA METEOROLOGIE Pendant les deux saisons, les Comores n’ont pas connu des influences cycloniques notables. Seulement le cyclone BINGIZA de février 2011 que l’archipel a connu APPENDICE III, p3 beaucoup de précipitations que d’habitude, soit 770.2mm pour la station de Moroni alors que la normale est de 249.4mm. Ce mois de février 2011 le service météorologique était en en phase de vigilance cyclonique. Toutefois, depuis le 20 avril 2012, l’ensemble de l’Union des Comores est frappé par des pluies torrentielles qui ont provoqué des fortes précipitations, des glissements de terrains. Les principales régions affectées sont Bambao, Hambou et Mbadjini Est pour la grande Comores ; Sima et Domoni pour Anjouan et l’ensemble de l’ile de Mohéli surtout Nioumachiwa et Hoani. Pendant cette dernière décade, les reliefs de l’Archipel des Comores ont connu de très fortes précipitations localisés sur sud et sud-ouest des iles citées plus haut. Voici quelques exemples des valeurs enregistrées à la grande Comores. DIRECTION DE LA METEOROLOGIE DEPARTMENT OF METEOROLOGY Over the two cyclone seasons, the Comoros archipelago was not notably impacted by cyclones. Cyclone BINGIZA, in February 2011, was the only one to generate above-normal rainfalls over the archipelago, i.e. 770.2 mm for the station of Moroni versus a normal amount of 249.4 mm. During that month of February 2011, the meteorological Service remained on cyclone watch. However, since April 20th 2012, torrential rains, generating large amounts of precipitations and landslides, have hit the whole of the Union of the Comoros. The main impacted regions are Bambao, Hambou and Mbadjini Est for the island of Grande Comore; Sima and Domoni for Anjouan and all of Mohéli Island especially Nioumachiwa and Hoani. Over the past decade, the reliefs of the Comoros archipelago have known heavy rainfalls located over the south and south west of the islands mentioned above. Here are a few examples of the quantities recorded in Grande Comore. Kenya 1. INTRODUCTION In the Southwest Indian Ocean, Tropical cyclones form from November to May and this is the Cyclone Season for the RA I Africa. The Regional Specialized Meteorological Center La Réunion (RSMC) carry out monitoring and forecasting of tropical cyclones, provide advisory information and guidance to National Meteorological Services. Naming of the storms is done with input from the Meteorological services of Madagascar and Mauritius. The cyclone season starts in the middle of the “Short Rains” season in Kenya that runs from October to December and ends well into the “Long Rains” of March to May. The period of intense cyclone activity normally coincides with the dry period of January and March. Early intense cyclone activity; especially when the storms are located in the region of Madagascar and the Mozambique Channel herald an early cessation of the Short Rains. On the other hand delayed intense activity delays the onset of the Long Rains or induces poor performance of the rains. 2. 2010-2011 TROPICAL CYCLONE SEASON The 2010-2011 Tropical Cyclone Season started early with promise but fizzled out to be one of the least active seasons in recent history. With the exception of tropical cyclone “Bingiza” that made landfall over Madagascar most of the other storms formed and tracked over the eastern extremes of the basin. The storms also formed southward of 15˚S. As a result the impacts of the cyclones on Kenyan weather were minimal. APPENDICE III, p4 3. 2011-2012 TROPICAL CYCLONE SEASON The 2011-2012 Tropical Cyclone Season was a marked improvement in activity over the preceding season. This would be classified as an average season in terms of the number of storms that formed. While this season started late, it also ended late. The impacts on Kenyan weather were mainly at the end of the Short Rains, which ended abruptly at the beginning of December. This could be associated with the formation of storms over the region of the Mozambique Channel and around Madagascar. This resulted in the shift of the rainfall belt southwards and signaled the end of the rainfall season especially over the eastern parts of Kenya. 4. SUMMARY The Tropical Cyclone Seasons of 2010-2011 and 2011-2012 both coincided with cold episode ENSO phenomena. However the Sea Surface Temperature (SST) patterns over the Southwest Indian Ocean basin were different with cooler SST observed during 2010-2011 compared to 2011-2012. This may have been responsible for the stark differences in terms of cyclone activities between the two seasons. Kenya recognizes the useful and important contribution by the RSMC La Réunion in the country’s operational weather monitoring, forecasting and early warning. Lesotho LES SAISONS CYCLONIQUES 2010-2012 Au cours des saisons 2010/2011 et 2011/2012, aucun cyclone en particulier n’a directement frappé le Lesotho. Certains cyclones et dépressions qui ont sévi notamment dans le Canal de Mozambique et dans les zones voisines ont néanmoins exercé des impacts négatifs sur les précipitations observées au Lesotho. Les cyclones/dépressions ayant influencé négativement les précipitations au cours de la saison cyclonique 2011/2012 sont les suivants: • • • • • • Dépression subtropicale Dando (11-16 janvier 2012) Forte tempête tropicale Ethel (18-23 janvier 2012) Cyclone tropical intense Funso (19-28 janvier2012) Cyclone tropical intense Giovanna (9-21 février2012) Forte tempête tropicale Irina (26 février – 10 mars 2012) Tempête tropicale modérée Chanda (8-11 janvier2012). Les informations fournies par le CMRS de la Réunion et le CMRS de Pretoria en matière de prévisions d’intensité et de déplacement des cyclones tropicaux ont été fort utiles pour les activités de surveillance des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien. RÉSUMÉ La saison cyclonique 2010-2011 peut être considérée comme une saison inactive eu égard aux cyclones tropicaux étant donné qu’aucun cyclone tropical notable n’a influencé le temps au Lesotho, bien que le pays ait expérimenté des crues éclairs et de fortes pluies durant la saison. D’un autre côté, au cours de la saison cyclonique 2011/2012, des cyclones tropicaux ont eu une incidence négative sur le pays, provoquant des conditions de sécheresse excessive. Mozambique APPENDICE III, p5 1. INTRODUCTION Les cyclones tropicaux comptent parmi les phénomènes hydrométéorologiques dangereux et mortels qui frappent de façon cyclique le Mozambique, synonymes de ravages et de perturbations pour plusieurs activités, le tout ayant des effets dévastateurs sur le développement économique. La présence des cyclones tropicaux, qui traversent surtout le pays du nord au sud ou qui évoluent dans la zone située entre le canal du Mozambique et 50 degrés de longitude, agit fortement sur la situation météorologique au Mozambique, en augmentant la fréquence des activités de convection et des averses de pluie le long de la zone de convergence intertropicale (ZCIT). 1.1 Aperçu de la saison cyclonique 2010/2011 Au cours de la saison cyclonique 2010/2011, Bingiza a été le seul système tropical à pénétrer dans le canal du Mozambique, renforçant les fortes précipitations dans la partie nord du pays en raison de l'intensification de la ZCIT dans cette région. Cette saison a donc été considérée comme non active. 1.2 Aperçu de la saison cyclonique 2011/2012 La saison 2011/2012 a été l'une des saisons cycloniques les plus actives avec les saisons 1974/1975 et 1999/2000, cinq perturbations tropicales ou cyclones tropicaux ayant atteint le canal du Mozambique. Le pays a été extrêmement touché par deux de ces cinq phénomènes, à savoir la tempête tropicale Dando dans le sud (du 16 au 18 janvier 2012) et le cyclone tropical Funso dans la province de Zambézia, au centre de l'île (du 22 au 25 janvier 2012). Même si Funso n'a pas franchi la côte du Mozambique, le centre de l'œil du cyclone s'est approché jusqu'à 90-110 km de Quelimane, semant la destruction jusqu'à 200 km à l'intérieur des terres, sous l'effet de pluies intenses, de vents extrêmes et d'orages violents. Depuis 1984 (cyclone tropical Domoina), Dando est la première dépression tropicale ou le premier cyclone tropical à pénétrer les terres au sud du Mozambique austral. En deux semaines, le Centre national d'intervention en cas d'urgence (CENOE) a enregistré un total de 25 décès attribuables à Dando et Funso. Depuis l'intégration complète du Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes dans les procédures de prévision d'exploitation, ces dernières ont montré qu'elles comptaient parmi les outils les plus utiles pour prévoir les phénomènes météorologiques dangereux, améliorant par le fait même les capacités de surveillance. L’intensification de l'échange d'information entre les pays voisins (SMN du Mozambique et du Swaziland) et les centres régionaux (CMRS de Pretoria et de La Réunion) au cours des cyclones tropicaux Funso et Dando a permis d'améliorer l’efficacité du système d'alerte précoce. 1.3 Cyclones importants de la période (Étude de cas: surveillance du cyclone tropical Funso et de la dépression tropicale Dando) L'étude de cas (à présenter) rappelle les faits se rapportant aux activités de surveillance et de diffusion des alertes ou avis par le Service météorologique national lors des phénomènes cycloniques Funso et Dando, en plus de traiter de l'enjeu que constitue APPENDICE III, p6 l'amélioration de la prestation de services, du renforcement des communications et de l'échange d'avis/alertes entre les pays voisins et les centres régionaux, ainsi que des enseignements à tirer. 2. INTERACTIONS DU SERVICE MÉTÉOROLOGIQUE NATIONAL DU MOZAMBIQUE AVEC LES SERVICES DE GESTION DES CATASTROPHES ET DE LA PROTECTION CIVILE, LES MÉDIAS ET LE GRAND PUBLIC La capacité du Service météorologique national à fournir des services d'alerte au grand public par l'intermédiaire des médias et des services de gestion des catastrophes et de la protection civile s’est renforcée depuis la mise en place du Projet de démonstration concernant la prévision des conditions météorologiques extrêmes en 2007. Même s'il reste beaucoup à faire, la collaboration entre le Service météorologique national, le CENOE et les médias est bien instaurée. En moins d'une semaine en janvier dernier, le Mozambique a été frappé par la tempête tropicale Dando (16 janvier) et le cyclone tropical Funso (22 janvier), qui ont causé énormément de dégâts matériels en plus de provoquer la mort de 25 personnes. Les deux phénomènes météorologiques qui se sont rapidement succédé ont engendré des précipitations considérables à l’origine d'inondations dans de nombreuses zones côtières. Les interventions ont été rapides en général, même si les opérations de sauvetage ont parfois été retardées par des problèmes d'accès et la prolongation du mauvais temps. Dès la nouvelle lancée par le Service météorologique national du Mozambique de l'approche de la première dépression tropicale Dando au sud du Mozambique et de son arrivée imminente (36 à 48 heures) à l'intérieur des terres, l'Institut national de gestion des catastrophes et le CENOE se sont mis au travail, organisant les interventions d'urgence et coordonnant les opérations de sauvetage. Au Mozambique, les interventions d'urgence se divisent en secteurs clé, notamment l'information (comprenant le Service météorologique national, la Direction nationale de l'eau et les coordonnateurs du Centre de gestion des catastrophes), la santé, l'éducation et l'eau/assainissement. La responsabilité de chaque secteur revient à l’une des organisations participant aux interventions. En organisant les interventions par secteur, on peut améliorer la coordination et réduire les chevauchements inopportuns en vue d'accroître l'efficacité des opérations. En comparaison avec les autres catastrophes naturelles survenues dans les dernières années, les répercussions des deux phénomènes météorologiques tropicaux de janvier et d'autres conditions météorologiques graves ayant frappé le Mozambique lors de la dernière saison ont été limitées et sont demeurées, dans une certaine mesure, gérables. Dando et Funso ont permis de démontrer que le système d'alerte précoce (système de prévention et d'intervention en cas d'urgence) fonctionne correctement et peut entrer en action quand on en a besoin. Le Service météorologique national du Mozambique doit encore faire des progrès, notamment en ce qui concerne la détermination des délais adéquats pour la diffusion des alertes ou avis selon le phénomène et la modernisation de ses ressources en matière de communication d'information climatologique, de prestation de services climatologiques et d'activités de sensibilisation, afin de mieux comprendre les besoins et préférences des utilisateurs relativement à la fourniture de services de prévision et d'avis de conditions météorologiques extrêmes. APPENDICE III, p7 3. LACUNES ET ÉLÉMENTS À AMÉLIORER Le Service météorologique national s'est employé, au cours des dernières années, à combler le fossé entre l'information et les services climatologiques diffusés et les interventions dans la plupart des communautés vulnérables. Ces efforts sont minés par l'éparpillement des populations vivant dans des zones reculées et n'ayant pas accès aux données les plus récentes. Le manque d'information météorologique ou les déficiences du système de communication contribuent aussi à la faible réponse des communautés et à leur niveau élevé de vulnérabilité. Le recours aux moyens modernes de communication comme la radio communautaire et la téléphonie mobile s'est avéré très utile pour appuyer le système d'alerte précoce. 4. RÉSUMÉ Au cours des saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012, le Service météorologique national a poursuivi ses efforts de renforcement des capacités en matière de diffusion d'alertes en temps opportun en vue d'intégrer toutes les technologies modernes dans ses opérations courantes, et les résultats obtenus ont fait la preuve de l'utilité de tous ces efforts au fil des ans. Les énergies doivent maintenant se centrer sur le système de communication et le manque de stations météorologiques, afin d'améliorer la surveillance des phénomènes météorologiques. Seychelles Les Seychelles, et notamment Mahé, l'île principale du pays, se situent à l'extérieur de la zone des cyclones. Selon le mouvement et l'orientation du cyclone, les bandes de nuages qui alimentent le phénomène bifurquent parfois dans la région, provoquant des conditions météorologiques extrêmes. Au cours des saisons cycloniques 2010/2011 et 2011/2012, les Seychelles et ses îles n'ont été frappées par aucun cyclone, ce qui peut expliquer le fait que les précipitations enregistrées au cours de cette période ont été inférieures à la normale, ainsi que la pénurie d'eau dont souffre encore aujourd'hui le pays. La saison 2011/2012 a par ailleurs été marquée par un nombre réduit de cyclones, phénomène sans doute attribuable à la présence de La Niña. South Africa 1. INTRODUCTION Statistically, landfalling tropical cyclones are relatively rare along the South African coastline adjoining the Indian Ocean. The last such system to make direct landfall was Tropical Cyclone Domoina (1984), which had significant impact along the northern coast and interior of KwaZulu-Natal province. However, in the interim there have been instances of tropical systems that have made first landfall over Mozambique and crossed overland into South African territory. The most recent such example was Dando, in mid-January 2012. As RSMC, the South African Weather Service (SAWS) has a large area of responsibility, regarding marine forecasts, namely METAREA VII, which includes the Mozambique Channel and Durban East marine areas. These regions are within the SW APPENDICE III, p8 Indian Ocean domain of Tropical Cyclone development, hence SAWS forecasters must remain aware and vigilant regarding transfer of accurate and timely information regarding Tropical Cyclones. By agreement (within the SW Indian Ocean Operational Plan), such information is sourced directly from TCC La Réunion and embedded in marine forecast products disseminated via the GTS by SAWS. 1.1 Overview of the 2010-2011 Tropical Cyclone Season Noting that the previous two tropical cyclone seasons in the SW Indian Ocean basin (namely 2008/2009 and 2009/2010) were considered to have been amongst the lowest frequency of incidence within the past 3 decades, this quiescent (dormant/inactive) trend was continued into the 2010/2011 season, with only a single named system (i.e. Bingiza) entering the northern Mozambique Channel. Thus, from a Southern African NMS perspective, there were no direct or indirect impacts resulting from tropical cyclones. 1.2 Overview of the 2011-2012 Tropical Cyclone Season 2011/2012 was one of the most active tropical cyclone seasons on record for the SW Indian Ocean basin. From a South African Weather Service perspective, three of the named tropical systems during this particular season had notable direct or indirect impact on South Africa. The systems were namely Subtropical Depression Dando (January 2012), Intense tropical Cyclone Funso (January 2012) and Severe Tropical Storm Irina (February/March 2012), all within the latter part of the 2011/2012 season. Notably, whilst Dando was one of the weaker systems of the 2011/2012 season, this was the system that had the most impact on the natural environment as well as infrastructure over the eastern extremities of South Africa. Despite the system having been monitored closely and landfall accurately predicted, it was whilst the system was dissipating overland (over the eastern escarpment of Mpumalanga and Limpopo provinces of South Africa) that the bulk of the impact occurred. The rainfall, primarily from rainbands containing embedded thunderstorms, was locally enhanced by orographic uplift along the escarpment. Some bridges in the Kruger National Park were swept away or severely damaged, especially along major rivers such as the Olifants, Letaba and Sabie, stranding many tourists. At least six deaths were reported and at least 30 people had to be airlifted to safety by helicopter. In hindsight, whilst SAWS issued press releases ahead of time and also engaged pro-actively with Disaster Management, the overall magnitude of the damage was underestimated. It is sobering to see damage on this scale, even from a “weakening and dissipating” system. Intense Tropical Cyclone Funso was the subject of much media and public interest in South Africa and was thus the subject of a number of informative press releases issued by SAWS (despite never making landfall in South Africa). Early in its lifetime, Funso caused much damage and numerous fatalities in Zambezia province in the north of Mozambique. Subsequently, when Funso moved out into the Mozambique Channel and began moving slowly southwards (mainly parallel to the Mozambican coast), there were public concerns and media speculation as to whether the system would recurve back on to the Mozambican coast (and possibly cross over into South Africa). Luckily this did not occur and the system stayed well offshore of the Mozambican coast in the latter part of its lifetime. Frequent and numerous calls were, however received by NFC in Pretoria, from concerned hotel and lodge owners along the southern Mozambican coast (see comment in section (3) below) In a similar vein to the above comments regarding Funso, Severe Tropical Storm Irina was also the subject of much media and public concern, due in part to the track being consistently south-westward, towards Maputo and the Zululand region of South Africa, as it traversed the southern part of the Mozambique Channel. Consequently a number of press releases were issued by SAWS regarding this system. Whilst true landfall never occurred, Irina came very close to the northern coast of the KwaZulu-Natal province of South Africa on the night of 3 March 2012, with rainband features of Irina delivering over 100mm of rain APPENDICE III, p9 overnight at numerous localities along a section of coastline, with widespread flooding and limited structural damage. Levels of awareness and alertness were high amongst the public as well as (National/Provincial/Local) Disaster Management and mitigatory measures were in place, well ahead of time. Officially, four fatalities were reported. 2. INTERACTION OF SAWS (NMS-South Africa) WITH DISASTER MANAGEMENT STRUCTURES (DMCPAs), MEDIA AND THE PUBLIC Since the previous RA1 Tropical Cyclone Committee meeting (in 2010) SAWS has created an in-house Corporate Communications directorate, who are collectively tasked with being the conduit for official communication (inter alia) between forecasters and the media at large. This has markedly improved the strength, frequency and quality of information transfer to and from the media. Where possible SAWS strives to issue formal press releases well ahead of approaching tropical disturbances. Such press releases are clearly branded as having been issued by SAWS, so as to limit the possibility of hoax warnings. The technical accuracy and meteorological correctness of journalistic reporting is also enhanced, as the text content of the official press release is usually relayed verbatim in electronic and print news media. Even whilst tropical cyclones are well beyond South African territory, there is significant media and public pressure for SAWS to issue press releases of a more informative nature as a courtesy to keep the public aware and informed and to prevent panic being triggered by hoax e-mails. As an example, a number of SAWS press releases were issued regarding Funso, although Funso never made landfall on the SA coastline and remained well seawards of the coast. At national level there are established routes and processes regarding communication with the National Disaster Management Centre (NDMC) as well as frequent (sometimes daily) meetings at the NATJOINT/NATJOC forum which are convened on an ad hoc basis on occasions when tropical cyclones threaten the eastern extremities of South Africa. NATJOC is the National Joint Operations Centre (located close to Pretoria), coordinated by SA Police Services (SAPS) and serves as a forum for all role-players, such as the (SANDF) Defence Force, SAPS, SAWS, Energy sector, Disaster Management etc to meet formally, exchange information and to execute tasks aimed towards mitigating risk and deploying resources effectively. Numerous NATJOC meetings were held during the lifetimes of Dando, Funso and Irina, with SAWS presenting weather-related Powerpoint briefings. Such briefings also typically included tropical cyclone position, current/projected movement and intensity, as determined by TCC La Réunion. 3. GAPS AND AREAS TO BE IMPROVED Public awareness and overall safety could be measurably enhanced through improved pro-active interaction between SAWS and SANPARKS (South African National Parks, who administer the Kruger National Park) when faced with similar events in future which might threaten the Kruger Park. Tourists face the real danger of attack by wild animals if unable to return by road to secure rest camps due to flooding of rivers. Technically, it could be argued that National Disaster Management and Provincial Disaster Management (NDMC and PDMC respectively) should perform this (and similar) roles, in terms of effective and timely dissemination of critical tropical cyclone-related information to affected stakeholders. SAWS forecasters have a general concern regarding the vulnerability of coastal communities, especially hotels/lodges along Mozambican southern coastline, where many owners/guests are anglophile (English-speaking) and rely heavily on telephonic contact with SAWS NFC (National forecast Centre, Pretoria) for frequent updates and guidance as to possible evacuation, ahead of an approaching tropical system which may or may not make landfall. In this context, SAWS is pleased to be able to make a direct contribution to public APPENDICE III, p10 safety and awareness, especially if the client is unable to speak Portuguese (the lingua franca of Mozambique). There is however the potential that South African NMS forecaster guidance could differ from Mozambican INAM guidance to the public (particularly in the event of a decision to evacuate (or not)). More frequent and formalized telephonic and e-mail contact between INAM and SAWS forecasters would be the first step towards a more unified and holistic NMS response to such threats. 4. SUMMARY SAWS is of the opinion that, during the 2010/2011 and 2011/2012 Tropical Cyclone seasons, both the general public as well as DMCPA’s (Disaster Management) have benefitted from an increasingly pro-active approach being followed by SAWS (as elaborated in (2) above). SAWS have consistently made an attempt to issue press statements to the Media at the earliest opportunity, in an effort to limit undue media and public speculation and/or uncertainty regarding tropical cyclones within the SW Indian Ocean region. Furthermore, SAWS is also of the opinion that the SWFDP continues to be a robust vehicle to transfer critical and essential information regarding extreme weather phenomena within the RA1 region. SAWS is happy to continue to fulfill this support and guidance role, in line with the responsibilities and duties of an RSMC and in co-operation with RSMC La Réunion Tropical Cyclone Centre. It is quite likely that in seasons to come, the variety and scope of meteorological products (such as NWP, Ensembles etc.) disseminated via the SWFDP website will continue to expand, providing a broad spectrum of information to better inform forecaster decision-making within RA I. Tanzania 1. INTRODUCTION Des cyclones tropicaux se forment chaque année au-dessus des mers chaudes des régions tropicales. Au départ, il s’agit de perturbations tropicales qui se développent et gagnent en intensité avec des vents dont la vitesse en surface finit par atteindre les 200 km/h environ. Dans le sud-ouest de l’océan Indien, on les appelle cyclones tropicaux violents, alors que dans d’autres régions océaniques de la planète on parle de typhons ou d’ouragans. Dans l’ouest de l’océan Indien, la plupart des perturbations tropicales et des cyclones tropicaux se produisent pendant la période comprise entre le 1er novembre et le 15 mai: c’est ce que l’on appelle la saison cyclonique. Les cyclones tropicaux comptent parmi les cataclysmes naturels les plus dévastateurs. Ils ont la capacité de modifier les vents et les conditions météorologiques dans notre région et donnent souvent lieu à des vents violents, des pluies torrentielles et des inondations. Ils peuvent aussi entraîner une raréfaction des pluies saisonnières, selon leur intensité et leur distance par rapport à la Tanzanie. Tous les ans, plusieurs perturbations et cyclones tropicaux provoquent des catastrophes d’ampleur variable, qui font un grand nombre de victimes et de sans-abri, causent d’importants dommages matériels, perturbent considérablement les activités agricoles et nuisent au progrès économique et social. Le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion assure la surveillance et la prévision des cyclones tropicaux et fournit des avis et des conseils aux Services météorologiques nationaux. Le Service météorologique tanzanien produit des avis de cyclones pour le territoire et les eaux côtières du pays. Il diffuse de temps à autre des messages officiels sous forme de bulletins météorologiques et d’alertes. 2. LA SAISON CYCLONIQUE 2010-2011 La saison 2010-2011 a débuté en novembre 2010 avec Bingiza, premier cyclone tropical observé au-dessus du sud-ouest de l’océan Indien. On peut considérer que la saison APPENDICE III, p11 cyclonique 2010-2011 a été une saison relativement peu active dans la région. Le Cyclone Bingiza a été la seule tempête à influencer de manière significative le climat de la Tanzanie et à atteindre les côtes de Madagascar. Bingiza s’est formé le 9 février au nord-est de Madagascar et a été signalé comme une tempête de faible intensité, qui n’a pas gagné en intensité jusqu’au 12 février, date à laquelle la tempête a entamé une trajectoire régulière vers l’ouest du fait de conditions environnementales favorables. En l’espace de 24 heures, Bingiza est passé du statut de tempête tropicale modérée à celui de cyclone tropical intense, avec un œil bien défini. Le cyclone a atteint la côte nord-est de Madagascar le 14 février et a rapidement perdu de son intensité en traversant le pays. Il a émergé dans le Canal de Mozambique à l’état de faible perturbation tropicale. Le cyclone Bingiza a été classé tempête tropicale avant d’atteindre pour la dernière fois la côte le 18 février. La formation de Bingiza et son évolution ont grandement soulagé de nombreuses zones du centre et du nord de la Tanzanie où sévissaient des conditions de sécheresse. Sur le cycle de vie de Bingiza, les conditions d’humidité dans le pays ont été liées en grande partie à un renforcement de la convergence des vents de basse altitude et de l’humidité provenant de l’océan Indien et de la forêt pluviale du Congo. Des vents forts ont également été observés mais aucune catastrophe n’est à signaler. Durant la saison, très peu de perturbations tropicales et de cyclones ont influencé le climat de la Tanzanie du fait de leur éloignement et de leur intensité relative. Par ailleurs, la plupart des tempêtes ont suivi une trajectoire vers le sud-ouest, le long de la côte orientale de Madagascar plutôt que de passer par le Canal de Mozambique. Les cyclones tropicaux ont fait l’objet d’une surveillance étroite sur la base des bulletins et messages-avis diffusés par le CMRS de La Réunion. 3. LA SAISON CYCLONIQUE 2011-2012 Cette saison peut être considérée comme une saison cyclonique inactive. Il n’y a eu aucune perturbation tropicale dans la région. 4. RÉSUMÉ Au cours de la saison cyclonique 2010-2011, seul le cyclone Bingiza a pu être relié à un renforcement des conditions d’humidité et de vent dans le pays. La saison cyclonique 2011-2012 a quant à elle été une saison inactive. Les informations communiquées par le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion ont été extrêmement utiles pour les activités de surveillance et de prévision ainsi que d’émission d’alertes rapides du pays. _____ APPENDICE IV, p1 Definitions of the new terminology PART I TO ADD TO THE FIRST TABLE OF PAGE I-2 Classification of weather disturbances CLASSIFICATION DES PERTURBATIONS MÉTÉOROLOGIQUES (i) Low pressure area i) Zone dépressionnaire (ii) Extra-tropical disturbance ii) Dépression extratropicale (iii) Sub-tropical disturbance iii) Dépression subtropicale (iv) Zone of disturbed weather iv) Zone perturbée (v) Tropical wave v) Onde tropicale (vi) (Generic term) vi) (Terme générique) Tropical disturbance Perturbation tropicale Or (preferably) Tropical system ou (préférentiellement) Système dépressionnaire tropical (vii) Tropical depression vii) Dépression tropicale (viii) Moderate tropical storm viii) Tempête tropicale modérée (ix) Severe tropical storm ix) Forte tempête tropicale (x) Tropical cyclone x) Cyclone tropical (xi) Intense tropical cyclone xi) Cyclone tropical intense (xii) Very intense tropical cyclone xii) Cyclone tropical très intense (xiii) Remnant low (xiv) Filling low (xv) Dissipating low (xvi) Post-tropical depression xii) Dépression résiduelle xiv) Dépression se comblant xv) Dépression se dissipant xvi) Dépression post-tropicale TO ADD TO THE LIST PAGE I-2 AND ENDING PAGE I-4 (CLASSIFICATION OF WEATHER DISTURBANCES): Remnant low : A former tropical system having weakened and that is no longer associated with established and/or organized convection. Within the related cyclonic surface wind circulation the maximum estimated average wind does not exceed 27 knots (50 km/h, force 6 in the Beaufort scale). Filling low : A former tropical system undergoing sustained weakening and whose related minimum of pressure is in advanced stage of filling trend. Dissipating low : A former tropical system in final decaying phase that is doomed to vanish at short range. Post-tropical depression : A former tropical system (tropical depression or tropical storm or tropical cyclone) in extratropical transition, that no longer possesses sufficient tropical characteristics to be considered a tropical system, but that has not yet completed its extratropical transition to be considered as a fully extratropical depression and qualified as such. Hence it generally corresponds to a transient stage (lasting less than 24 hours most of the time). Dépression résiduelle : ancien système dépressionnaire tropical s’étant affaibli et ne comportant plus de convection établie et/ou organisée. Au sein de la circulation dépressionnaire associée, la valeur maximale estimée de la vitesse moyenne du vent n’excède pas 27 nœuds (soit 50 km/h, force 6 Beaufort). Dépression se comblant : ancien système dépressionnaire tropical en phase d’affaiblissement durable et dont le minimum de pression associé est en voie de comblement. Dépression se dissipant : ancien système dépressionnaire tropical en fin de vie appelé à disparaître à brève échéance. APPENDICE IV, p2 Dépression post-tropicale : ancien système dépressionnaire tropical (dépression tropicale ou tempête tropicale ou cyclone tropical) en phase de transition extra-tropicale, ne possédant plus toutes les caractéristiques d’un système dépressionnaire purement tropical, mais n’ayant pas encore achevé sa transition extra-tropicale et ne pouvant de ce fait pas encore être considéré comme une dépression extratropicale et qualifié comme telle. Cet état est donc généralement transitoire (durant moins de 24 heures la plupart du temps). PART II To replace the last § of 1.2.2 (page I-5) Saison cyclonique : Dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, la saison cyclonique s’étend du 1er juillet de l’année N au 30 juin de l’année N+1, sachant que les occurrences de systèmes dépressionnaires tropicaux sont rares en hiver austral (période allant de juin à septembre) et que le risque de cyclogenèse est maximal durant l’été austral. Le risque cyclonique n’étant pas uniforme sur le bassin, certains des pays membres du Comité des cyclones tropicaux du Sud-Ouest de l’océan Indien ont défini, pour leurs propres besoins nationaux, une durée spécifique pour la saison cyclonique, période plus restreinte (s’étalant généralement de novembre à avril ou mai) durant laquelle se manifestent la plupart des perturbations susceptibles de les concerner. TO ADD TO THE ITEM 1.4 PAGE I-7 (CLASSIFICATION DES PERTURBATIONS TROPICALES DANS LE SECTEUR SUD-OUEST DE L’OCEAN INDIEN DE LA REGION I) N.B. : La correspondance univoque pressions-vents figurant en bas du diagramme est donnée à titre purement indicatif. En pratique, cette correspondance est adaptée au cas par cas pour tenir compte de la variabilité naturelle de la relation pression-vents, en fonction des principaux paramètres susceptibles de la modifier (intensité du système dépressionnaire, taille de circulation dépressionnaire et extensions de vents associées, pression environnementale, latitude, vitesse de déplacement, rayon des vents maximaux). Page I-9 to be modified Le baptême d’une perturbation tropicale ou subtropicale intervient au stade de la tempête tropicale modérée (valeur maximale de la vitesse moyenne du vent – définie au paragraphe 1.2.2 – correspondant à des vents de la force du coup de vent – observés ou estimés – soufflant à proximité du centre dépressionnaire dans une partie notable de la circulation cyclonique). Lorsque le CMRS de la Réunion ou le Centre sous-régional d’avis de cyclones tropicaux* qui est responsable de la zone dans laquelle se trouve la perturbation (Madagascar si le centre de la perturbation se trouve à l’ouest de 55°E, Maurice si le centre de la perturbation se trouve entre 55°E et 90°E) co nstate que la perturbation tropicale ou subtropicale en question atteint une intensité proche de celle d’une tempête tropicale modérée, ils prennent contact et se consultent. Si, au terme de la discussion technique, il apparaît que le stade de la tempête tropicale modérée est atteint, le Centre sous-régional compétent attribue alors officiellement un nom à la perturbation. Ce nom est choisi par ordre de rang alphabétique dans la liste pré-définie de noms telle que précédemment indiquée, sauf lorsqu’un système dépressionnaire déjà préalablement nommé dans la zone Sud-Est de l’océan Indien (est de 90° Est) vient à pénétrer dans la zone Sud-Ouest de l’océan Indien, auquel cas le nom d’origine est conservé sans modification. Les Services météorologiques du secteur sud-ouest de l'océan Indien utiliseront le nom attribué à l'exception de tout autre pour désigner une tempête tropicale, jusqu'à ce qu'elle sorte du secteur, devienne une dépression post-tropicale ou extratropicale, ou, s'étant affaiblie, cesse de remplir les conditions requises pour être classée tempête tropicale modérée. Dans ces derniers cas, on continuera d’identifier la perturbation par le nom qui lui a été attribué, précédé de la mention «EX» dans tous les bulletins la concernant. APPENDICE IV, p3 Les dispositions qui précèdent se rapportent uniquement à la désignation des tempêtes tropicales à l'aide de noms et n'entraînent aucune restriction en ce qui concerne les avis de cyclones tropicaux qui doivent être diffusés conformément aux dispositions du chapitre V qui s’appliquent aussi bien aux cyclones baptisés qu'aux perturbations non baptisées. APPENDICE V, p1 Examen Du Plan Technique Contribution de Maurice Strategic Objective 1: Soutenir et maintenir le Système régional d'observation météorologique N° Activité Résultat Indicateur de résultats 1. Fournir des images satellite jusqu'à 1000E (priorité). Nécessaire pour la diffusion de prévisions dans la région à l’est de Madagascar jusqu'à 1000E (vu la rareté des données satellite). Installations de réception d'ici 2014. 2. Fournir et mettre en place un radar-vent à Rodrigues. Les mesures des vents en altitude à Rodrigues contribuent à l'amélioration de la surveillance et du suivi des tempêtes/cyclones. Mise en place complétée du radar d’ici 2015. Mise en place de l'équipement d'ici 2018. Amélioration du suivi des tempêtes/cyclones. 3. Fournir et mettre en place une station d'observation en altitude à Agalega. Les mesures des vents en altitude à Agalega contribuent à la surveillance des tempêtes/cyclones. 4. Maintenir le lancement de radiosondes à la station Vacoas 61995, Maurice. Amélioration de l'analyse Amélioration globale de la des conditions prévision de la trajectoire météorologiques extrêmes, y des cyclones tropicaux. compris la surveillance et le suivi des tempêtes/cyclones. 5. Lancer un houlographe à partir de la lagune sud de Rodrigues. Amélioration des prévisions pour les pêcheurs à Rodrigues. Amélioration des prévisions des vagues à Rodrigues d’ici 2015. Strategic Objective 2: Améliorer la diffusion d'avis de conditions météorologiques extrêmes et d'autres informations météorologiques destinées au public (service de bulletins météo à la télévision) en vue d'atténuer les effets des catastrophes associées aux hydrométéores N° Activité Résultat Indicateur de résultats 1. Fournir un système (par ex. MESSIR-MEDIA) pour améliorer la diffusion des informations et avis météorologiques par le biais des stations de télévision. La population de la République de Maurice est avertie des conditions météorologiques extrêmes associées aux tempêtes/cyclones tropicaux. Amélioration des bulletins météo à la télévision d’ici 2015. 2. Renforcer les capacités d'exploitation du système MESSIR-MEDIA. Personnel adéquatement formé pour produire des graphiques de qualité destinés aux bulletins météo à la télévision. Augmentation des cotes d’écoute pour les bulletins météo à la télévision. Strategic Objective 3: Mettre en place un nouveau système de base de données pour la climatologie APPENDICE V, p2 N° Activité Résultat 1. Fournir un logiciel adapté à l'archivage, à l'analyse et à la production de services climatologiques améliorés. Mise en place d'une base de Mise en place d'un nouveau données sécurisée et système d'ici la fin de 2016. préparation de produits améliorés aux fins d'utilisation à l'échelle nationale. 2. Renforcer les capacités en matière de gestion de bases de données. Personnel adéquatement formé aux différentes applications. Préparation de produits de qualité dans des délais plus rapprochés. 3. Fournir l'infrastructure et la formation voulues pour les codes déterminés par des tables. Respect de la réglementation de l'OMM pour les codes et la transmission des données. Mise en service d'ici 2014. Indicateur de résultats Strategic Objective 4: Améliorer le programme de réduction des risques de catastrophes et de préparation aux catastrophes et les capacités en matière de réduction des risques de catastrophes N° Activité Résultat Indicateur de résultats 1. Mettre en place un modèle à domaine limité haute résolution en vue de couvrir la zone économique exclusive de la République de Maurice et le bassin des cyclones tropicaux du sud-ouest de l'océan Indien. Amélioration des prévisions de la trajectoire des cyclones tropicaux et des conditions météorologiques extrêmes dans le contexte des changements climatiques. Avantages globaux pour la région et sécurité accrue à l'égard des conditions météorologiques extrêmes d'ici 2014. 2. Atelier régional sur les conditions météorologiques dangereuses dans le sud-ouest de l'océan Indien. Possibilité pour les prévisionnistes de la région de se rencontrer et de se connaître, ce qui améliorera la communication à l'échelle régionale. Personnel plus efficace pour atténuer les effets des catastrophes. 3. Séminaire itinérant destiné aux pays membres du Comité des cyclones tropicaux de la Région. Formation complète dispensée à tout le personnel spécialisé (prévisionnistes et autres météorologistes, dont le personnel de gestion des catastrophes). Personnel efficace pour atténuer les effets des catastrophes d'ici la fin de 2016. Strategic Objective 5: Renforcer les activités de recherche dans le bassin des cyclones tropicaux du sud-ouest de l'océan Indien N° Activité Résultat Indicateur de résultats 1. Collaborer avec les CMRS de La Réunion et de Meilleure compréhension du système météorologique Document de recherche publié d'ici 2016. APPENDICE V, p3 2. Pretoria en vue de mettre sur pied une équipe de recherche dans la région. tropical et des conditions correspondantes dans la région, notamment avec l'accentuation de la variabilité et des changements climatiques. Des détachements de courte durée dans les Services météorologiques de La Réunion ou de Pretoria permettront d'accéder à la PNT et au LAM associés à certaines conditions météorologiques extrêmes. Meilleure compréhension du système météorologique tropical et des conditions correspondantes dans la région. Le Service météorologique de Maurice devient un centre d'excellence. APPENDICE VI, p1 SWFDP Phase 4 – sustainability and development The document is available at: http://www.wmo.int/pages/prog/www/CBS-Reports/documents/RegionalPhase4Impl-Plan_2011draft.doc