de vos partitions conseils

Transcription

de vos partitions conseils
Les bonnes méthodes
pour réussir dans l'étude
de vos partitions
10 essentiels
conseils
Tous au piano
Benoît Tournan
Introduction
Qui ne s'est jamais imaginé sachant jouer du piano en écoutant une jolie mélodie. Le
piano est l'instrument roi, sa sonorité retient tout de suite l'attention. Il est possible de
jouer plusieurs notes en même temps, il est possible d'ajouter une résonnance pour plus
d'amplitude et d'intensité.
Oui, il est trés facile de produire un son, appuyer sur une touche et la note est tout de
suite parfaite.
Tout l'enjeux de l'instrument est alors de jouer les bonnes notes, parvenir à jouer une
mélodie.
C'est notre but de pianiste : nous souhaitons bien interpréter des partitions de
musique, être satisfait de notre jeu, dégager une émotion, vaincre nos difficultés.
Je veux répondre à ces aspects au travers de ce document.
Pour parler un peu de moi, j'ai commencé la musique adolescent en débutant la
clarinette et l'étude du solfège. A la fin des études scolaires, j'ai quasiment tout stoppé
(c'est malheureusement le cas de beaucoup d'étudiant et de jeunes actifs).
L'apprentissage du piano est arrivé bien plus tard, j'avais presque 30 ans. Il a fallu
"apprivoiser" ce nouvel instrument et surtout recommencer à lire des notes sur une
partition, avec en prime une nouvelle clé et les premiers défis qui attendent le débutant
(dont l'indépendance des deux mains, la déliation des doigts).
Dans ce document, je veux vous faire partager mon expérience dès l'instant où vous
posez une partition sur le pupitre. Je suis sûr que vous avez la motivation, l'envie de
progresser. Nous allons voir ensemble des conseils, des méthodes qui vous permettront
d'adopter les bons réflexes et qui vous feront gagner en efficacité. Nous verrons en 10
points :
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comment prendre en main une nouvelle partition, les réflexes à avoir
dès le début
les moyens techniques que l'on doit mettre de son côté pour être un
bon musicien
la méthode pour gagner du temps et jouer une partition dans son
intégralité
les clés de l'efficacité pour continuer à progresser
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1- Les lectures
2- Le déchiffrage
3- Les doigtés
« Quand le débutant est conscient de ses besoins, il finit par être
plus intelligent que le sage distrait. »
Lao-Tseu (philosophe chinois)
« La musique doit humblement chercher à faire plaisir, l'extrême
complication est le contraire de l'art. »
Claude Debussy (1862-1918)
1
La lecture de la partition
Le premier "coup d'oeil" sur la partition.
Prenez 5 minutes pour remarquer les notations essentielles :
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les clés : s'agit-il d'une clé de fa et d'une clé de sol ou peut-être des deux
mêmes clés.
le temps : rythme ternaire ou binaire, combien de noires ou de croches par
mesure.
l'armature : ce sont les dièses et les bémols à la clé. Ils renvoient à la tonalité
du morceau (mais il n'est pas indispensable de la connaître). Il faut par
contre être vigilant à ces altérations (sinon c'est la fausse note) et faire
attention aux altérations accidentelles.
le tempo : gardez en tête l'objectif de tempo qu'il faudra atteindre, sachant
qu'au début, le déchiffrage se fait lentement.
l'attaque des notes : est-ce que les notes sont liées, piquées ? Y a t-il
d'autres accents particuliers (annotations sur les notes) ?
D'autres lectures :
La lecture à haute voix ou à tue-tête, "façon solfège".
C'est un bon entraînement la première année de piano (surtout si vous ne suivez pas de
cours de solfège). Il s'agit de dicter le nom des notes, sur chaque portée séparemment
(éventuellement en rythme). Cela aide à l'apprentissage des notes dans les deux clés.
La lecture en silence, les doigts posés sur le clavier, sans enfoncer les notes.
C'est comme un déchiffrage. Il s'agit de visualiser les notes sur les deux portées et
imaginer en même temps le parcours de ses doigts. On parle de lecture horizontale
lorsque les notes s'enchaînent ou de lecture verticale pour des accords, on fait alors
attention aux intervalles. Pour ce travail, il faut quand même être à l'aise avec le solfège
et la géographie du clavier.
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2
Vous démarrez une nouvelle
partition : le déchiffrage !
On passe aux choses sérieuses avec le déchiffrage au clavier mains ensembles. C'est
un exercice à effectuer obligatoirement pour toutes nouvelles partitions. Vos mains
sont posées sur le clavier, votre regard suit surtout la partition. Entraînez vous à ne pas
trop regarder vos mains, surtout si les intervalles des notes sont petits (avec le temps, le
cerveau mémorise les intervalles, on a plus trop besoin de regarder nos doigts, on sait où
ils vont se poser). Les yeux ne perdent pas de vue la partition, le regard va en général de
la clé de fa à la clé de sol (des notes graves aux notes aigues).
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restez concentré. On sait que le déchiffrage est un exercice délicat (surtout mains
ensembles), mais c'est aussi un travail indispensable. Alors il faut que vous restiez
motivé et attentif.
ne vous fixez pas de vitesse, allez y lentement (voir trés lentement). Vous vous
arrêtez trés souvent et c'est normal. Surtout, allez au bout de la partition au moins
une fois (deux fois c'est mieux). Plus vous déchiffrerez et plus vous progresserez
dans le déchiffrage et dans la vitesse d'apprentissage d'une partition.
vous pouvez vous entraîner au déchiffrage sur des partitions trés faciles.
Cela vous fait travailler la lecture à vu. C'est un trés bon entraînement les deux
premières années de piano.
allez-y mains séparées une fois que vous avez fait cet effort mains ensembles, ou
pour un passage plus difficile. Rejoignez par la suite les deux mains dès que
vous aurez suffisamment assimilé mains séparées. Mais n'abusez pas trop de
la pratique mains séparées, l'indépendance des deux mains est une difficulté que
l'on résout par le travail mains ensembles.
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3
Les doigtés sur la partition
Les doigtés doivent être choisis aprés les premiers déchiffrages. Lors du premier
déchiffrage, vous allez au bout, tant pis pour certains doigtés même si ce n'est pas les
bons (l'idéal étant quand même de "tomber" juste).
Il n'y a pas de doigté idéal, chacun a sa main avec un écartement différent des
doigts. Il faut être à l'aise et aussi un peu fainéant ! Oui, oui, les doigts et les mains
doivent franchir le moins de distance possible, c'est fondamental, surtout lorsque vous
aborderez des morceaux plus rapides. Le bon doigté dépend finalement de son
propre confort de jeu, de la succession des notes et de la vitesse.
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pratiquez et notez vous même les doigtés, c'est un exercice. Corrigez par la suite
avec un profresseur si vous avez la chance d'avoir un prof.
n'hésitez pas à changer de doigtés sur une partition déjà annotée, si cela ne
convient vraiment pas.
le bon doigté permet également de lier les notes au maximum. Le réflèxe de
bien lier s'acquiert en utilisant le moins de pédale possible, de façon à entendre ce
fameux lié. Attention à la solution de facilité, la pédale peut masquer les
approximations.
une fois les bons doigtés retenus, veillez à ne pas (trop) changer ceux-ci en
cours d'apprentissage. C'est indispensable pour bien mémoriser un morceau,
surtout si celui-ci va vite.
Les autres repères que vous pouvez signaler sur la partition :
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les indications de liaison : surtout lorsqu'il y a des successions d'intervalles
(enchaîner des tierces par exemple), il convient de lier avec au moins un doigt
(dans la limite du possible bien sûr).
les indications de pédale : à chaque mesure, ou à chaque changement
d'harmonie, ou sur chaque note...
toutes les indications de nuance ou les conseils de jeu sont les bienvenus. A vous
de voir ce qui est utile (il ne faut pas non plus surcharger la partition de
marquages).
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4- Le bon rythme
5- Les nuances
« Bach est un astronome qui découvre les plus merveilleuses
étoiles. Beethoven se mesure à l'univers. Moi, je ne cherche qu'à
exprimer l'âme et le coeur de l'Homme. »
Frédéric Chopin (1810-1849)
4
Pratiquez le bon rythme
Je vous recommande de prendre quelques minutes pour regarder la partition et ses
annotations (Cf. conseil n°1). Le rythme en fait parti, il y a des indications de mesure (4/4,
3/4...) et de tempo.
Le tempo donne une idée de la cadence à laquelle on doit jouer.
La noire à 60 signifie que vous jouez 60 noires donc 60 temps dans 1 minute, soit la
noire équivaut à 1 seconde. Les indications de tempo italien sont aussi courantes.
C'est un peu plus approximatif mais on a une bonne idée de la vitesse : par exemple,
l'adagio est lent, l'andante est plus rapide, quant à l'allegro, le rythme est trés rapide.
Il faut jouer dans le bon tempo.
On peut avoir tendance à varier notre rythme suivant les nuances. Evitez par exemple
d'accélérer si le passage est forte. A l'inverse, attention à ne pas ralentir dans les
decrescendos. Ceci peut éventuellement s'envisager dans quelques fins de phrase ou à
la fin d'un morceau (indication rall. de ralenti). Veillez aussi à ne pas vous emballer dans
les passages faciles ou qui réclame de la régularité. Au contraire, prenez le temps de
respirer.
Une cadence différente suivant le style : la musique romantique et également le jazz
intègre l'idée du rubato. C'est la technique qui consiste à décaler le rythme. Vous pouvez
alors vous autoriser à ralentir sur certaines notes, puis à "rattraper le tempo" quelques
temps plus tard. Chopin était trés friand de ce style. Mais veillez à ne pas trop en
rajouter.
Au contraire, le classicisme de Bach, Mozart ou Beethoven impose un rythme trés calé
(quoiqu'une part du répertoire de Beethoven soit à la transition du romantisme).
Le métronome est votre ami : vous pouvez utiliser le métronome pour vous tester. C'est
le meilleur moyen d'être précis et de suivre parfaitement le tempo. C'est en quelques
sortes votre chef d'orchestre de poche ! Branchez le aussi pour juger d'une cadence,
écoutez le tempo avant de vous lancer.
Anticipez les déplacements pour ne pas être en retard sur les touches.
Il faut positionner ses doigts de manière assez tôt sur les touches, surtout lorsque le
rythme est rapide ou lorsque la main fait un écart important sur le clavier. Aussi, votre
regard doit être un tout petit peu en avance sur la partition.
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5
Jouez les nuances
Il ne faut pas laisser les nuances de côté. Le jeu ne doit jamais être seulement
mécanique, les nuances permettent de jouer avec expressivité. C'est un peu le but
d'une partition et même de la musique en général, les nuances permettent de faire
passer une émotion.
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après les premières lectures d'une partition, relevez les indications principales de
nuance : les pianos, les fortes, les crescendos et decrescendos, les passages
ralentis, les temps forts, les silences, les points d'orgue, les notes accentuées, les
fins de phrase...
lorsque vous êtes un minimum à l'aise avec la partition, il vous faut intégrer
rapidement les nuances dans votre jeu. C'est un travail que vous devez réaliser
assez tôt dans l'étude d'une partition. Plus tôt vous pratiquerez, mieux vous
développerez le sens de l'expression.
au début, développez votre jeu avec les nuances sans trop vous soucier des
erreurs de note. L'idéal étant bien sûr de jouer juste. Pensez que si vous avez un
public, il sera davantage touché par votre expression, il oubliera ou ne remarquera
même pas les fausses notes (devant un auditoire, il ne faut pas s'arrêter, cela veut
dire qu'il y a des ratés).
jouez avec vos sentiments : ce conseil n'est pas si facile à appliquer, on a
souvent peur de montrer nos émotions, surtout en public. Essayez de lâcher prise,
nuancez le morceau comme vous avez appris, en pratiquant assez tôt et
régulièrement. Ainsi, vous arriverez à faire passer un maximum d'émotions.
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6- Jouer toute la partition
7- Le travail par parties
« Ce qui compte dans l'effort, c'est avant tout l'action, plutôt que
le résultat. »
Ludwig Van Beethoven (1770-1827)
6
Ne recommencez pas chaque
fois au début de la partition
Il est naturel de commencer une partition au début. Le problème est que si on s'arrête,
sans arriver à la fin, on reprend toujours au début. Cette tendance fait que les
premières mesures sont beaucoup de fois répétées tandis que la fin du morceau
n'est pas suffisamment pratiquée.
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lors des premiers déchiffrages, essayez de jouer jusqu'à la fin. Vous aurez ainsi
une vision globale du morceau.
travaillez le morceau du début dans un premier temps. Après plusieurs pratiques,
avancez dans la partition et jouez d'autres passages. Surtout, ne recommencez
pas au début lors d'une prochaine répétition. Lorsque que vous sentez que les
premières mesures sont suffisamment jouées, commencez la partition à un
point plus avancé.
laissez de côté les mesures où vous êtes déjà plus à l'aise. Concentrez votre
travail sur d'autres parties de la partition, et avancez comme cela jusqu'à la fin
du morceau.
une fois à la fin, reprenez le morceau dans son intégralité. Essayez de ne pas vous
arrêter et pensez toujours au bon rythme et aux nuances.
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7
Découpez le morceau
en parties
Cette méthode plus avancée consiste à repérer les passages plus difficiles d'une
partition. On découpe alors la partition en segments en séparant ces passages
plus délicats et sur lesquels on passera plus de temps. On peut par exemple avoir
besoin de davantage travailler un point de rythmique (une exécution rapide, le 2 pour
3...), un point de technique (le passage du pouce, le staccato, lier des tierces...) ou
même un point de nuance (un crescendo, jouer le plus pianissimo possible...).
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concentrez vos efforts sur des passages difficiles, qui nécessitent plus de
technique ou une certaine expression. Outre le fait d'apprendre une partition,
cela permet de se focaliser sur un point précis (de technique par exemple), puis de
progresser sur ce même point. Ce passage difficile peut faire plusieurs mesures ou
seulement quelques notes.
répétez et répétez encore. La répétition est le seul moyen que je connaisse pour
apprendre et progresser. Il faut répéter en boucle ces parties les plus difficiles et ne
pas oublier de : bien intégrer les bons doigtés, brancher le métronome si c'est un
point de rythmique, s'écouter jouer pour bien nuancer, commencer à jouer
lentement puis de plus en plus vite si c'est un passage rapide... Répétez mains
séparées puis mains ensembles, quand vous avez des soucis de coordination,
ou sur des passages où vous avez des blocages et des ralentissements.
liez les parties. lorsque vous travaillez ainsi des passages séparés, il faut penser
au final à les relier (sinon vous risquez de chaque fois stopper à la fin du segment
répété). Le meilleur moyen c'est de jouer plusieurs fois les notes de transition entre
ces parties, la connexion se fera alors naturellement quand vous devrez enchaîner
les passages.
reprenez le morceau dans son intégralité. Comme le conseil n°6, une fois que vous
vous sentez prêt, jouez le morceau du début à la fin, sans vous arrêter, même si il y
a des fausses notes.
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8- La régularité
9- Le travail du temps
10- Multiplier les partitions
« Le vrai génie sans coeur est un non-sens. Car ni intelligence
élevée, ni imagination, ni toutes deux ensemble ne font le génie.
Amour ! Amour ! Amour ! Voilà l'âme du génie. »
Mozart (1756-1791)
8
La régularité dans la pratique
Il ne faut pas se mentir, la pratique du piano n'est pas innée. Il n'est pas question de
capacités au piano ou encore moins de facilités, non, je ne pense pas (sauf cas à part).
Oui, la pratique est une question de méthode, d'efficacité, sans compter bien sûr
votre passion et votre plaisir. Et j'estime que le piano doit rester un amusement.
Etre régulier, c'est un gage de progrés dans la durée.
Comme toute discipline, il faut pratiquer un minimum pour réussir des choses. Le piano a
cela de particulier qu'il recquiert une mobilisation importante de son cerveau. On lit
souvent que la pratique nécessite d'établir des connexions nerveuses de notre tête
jusqu'à nos doigts (l'indépendance des deux mains, la déliation des doigts sont les
premières aptitudes à développer). Etre régulier, c'est mettre toutes les chances de
réussite de son côté.
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pratiquez plusieurs jours par semaine (l'idéal étant 7 jours/7 mais ce n'est pas
possible pour tout le monde), par des séances d'1/2 heure au minimum. Au delà
d'une heure, faites des poses (au moins plusieurs minutes), car vous perdrez
forcément de la concentration.
au contraire, évitez de concentrer vos efforts sur une seule journée dans la
semaine, vous perdrez beaucoup de bénéfice à cette unique séance (le cerveau
oublie vite), surtout si vous commencez une nouvelle partition.
soyez méthodique et efficace : utilisez les méthodes vues précdemment pour
gagner du temps si vous en avez peu. Déchiffrez une nouvelle partition,
travaillez certains passages, concentrez vous sur quelques mesures difficiles. Je
sais qu'on oublie un peu le plaisir en pratiquant de la sorte, on souhaiterait
tellement jouer un morceau qu'on connaît. Réservez ce moment de détente et
plaisir pour plus tard. Vous aurez alors tout le loisir de jouer un morceau connu ou
la satisfaction de bien jouer votre nouveau morceau sur lequel vous aurez
concentré vos derniers efforts !
ne gachez pas une bonne séance de travail : il est conseillé de terminer une
répétition en jouant plus lentement, de façon bien réfléchie. Ce dernier passage
devra être suffisamment "propre" pour que le cerveau en retienne le plus possible.
C'est une technique d'assimilation trés efficace.
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9
Laissez le temps jouer
en votre faveur
La pratique régulière est un moyen, le temps est notre allié. On en revient aux aptitudes
à acquérir, aux connexions nerveuses à établir. Cela se crée sur la durée. Le piano est
une discipline exigeante, il ne faut pas être trop gourmand au début et ne pas se
décourager. Restez motivé !
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soyez indulgent avec vous même : même si il y a des erreurs, malgré les
défauts, retenez et appréciez chaque progrés que vous réaliserez.Travaillez
ainsi étape par étape, vous verrez qu'au bout d'un certain temps vous serez
parvenu à vaincre bon nombre de difficultés. Alors, vous passerez à des partitions
plus difficiles.
ne travaillez pas à fond une partition. Quoi ?! Je veux dire par là qu'il faut passer à
autre chose de manière régulière. Votre cerveau continuera d'assimiler
l'ancienne partition tandis que vous recommencerez le travail sur une
nouvelle (lecture, déchiffrage, doigtés, technique et nuances, travail par parties...).
revenez sur d'anciennes difficultés une ou deux semaines plus tard. Le cerveau
aura fait le travail d'assimilation, la partition aura "murit" (un bon sommeil est aussi
notre allié), et vous verrez comment c'est plus facile. Bon, vous n'y arriverez pas
toujours aussi facilement, mais ne vous découragez pas, poursuivez vos efforts et
soyez patient. Le travail finit toujours par payer.
Cette méthode marche aussi sur le plus long terme. Revenez un an plus tard sur
une partition que vous maitrisiez moyennement. Non seulement, vous
constaterez vos progrés mais en plus, vous pourrez jouer avec davantage
d'expressivité. Ca, c'est le pied !
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10
Prenez plusieurs partitions
de front
Si vous avez le temps et la possibilité, il vaut mieux avoir plusieurs partitions sous la main
qu'une seule sur laquelle on piétine plusieurs semaines.
Voici le cadre d'étude que je vous préconise, dès que votre répertoire de partitions
le permet :
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une partition que vous connaissez déjà bien : c'est la partition que vous pouvez
jouer dans son intégralité, sans vous arrêter. C'est dans ce cas la partition pour
vous faire plaisir, vous êtes capable de la jouer avec facilité, vous l'avez bien
mémorisé (à ce niveau, il est même possible de faire du par coeur). Pensez à bien
faire ressortir les expressions, vous devez toucher l'auditoire si un public se
présente.
la partition qui est d'un niveau supérieur de difficultés. C'est la partition qui
vous fera bien progresser. Dans ce cas, mettez l'accent sur le travail technique, le
travail des nuances, il faut travailler des difficultés importantes afin de progresser.
Mais attention à ne pas viser trop grand, laissez tomber si c'est vraiment trop
difficile (il faut trouver un juste milieu de difficultés pour avancer sans se
décourager).
la partition que vous apprenez : travaillez du début, puis les mesures suivantes.
Concentrez vos efforts sur la mémorisation des doigtés, sur certains passages.
N'oubliez pas le rythme et commencez assez tôt le travail sur les nuances.
Travaillez par parties si des passages sont plus difficiles.
la partition que vous commencez : c'est le temps de la lecture, des premiers
déchiffrages, de l'annotation des doigtés. Jouer les deux mains ensembles est
l'idéal, ou procédez mains séparées sur des passages plus délicats avant de réunir
les deux mains. Essayez de trouver le bon rythme.
Dès que l'assimilation commence, cela devient La partition que vous apprenez.
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Ou, vous pouvez ne faire que du déchiffrage sur des partitions trés faciles
(Cf. conseil n°2), pour vous entraînez dans ce domaine. Faites un déchiffrage, puis
un autre, ne poussez pas plus l'étude de ces partitions trés faciles.
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C'est à vous de jouer !
Voilà, nous sommes arrivés à la fin du 10ème conseil. J'espère que l'ensemble de
ces informations pourra vous être utile. Si vous prenez et retenez quelques
astuces contenues dans ce document, alors c'est que mon message est pien
passé.
C'est maintenant à vous de jouer. Je vous souhaite plein de réussite au
piano et surtout beaucoup de plaisir !
A bientôt sur tous-au-piano.com
Vous avez aimé ce guide ? Alors envoyez le à un ami !
Il est gratuit et vous pouvez le transmettre librement.
Benoît Tournan de tous-au-piano.com
Publication : septembre 2013

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