Structure économique - Switzerland Global Enterprise

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Structure économique - Switzerland Global Enterprise
2. Structure économique.
La Suisse est l’une des économies les plus libérales et les plus
compétitives au monde. De tout temps, le pays a entretenu
des relations économiques étroites avec l’étranger. Dotée d’un
droit clair, fiable et relativement léger, qui assure des bases de
décision stables à long terme pour les investisseurs, et entretenant des relations intensives avec les instituts de recherche, la
Suisse se positionne parmi les sites privilégiés en Europe pour
l’implantation d’activités de service et de production de pointe.
2.1 Produit intérieur brut et
structure par branches.
La Suisse se situe au quatrième rang mondial en termes de
PIB par habitant. Son produit intérieur brut par habitant était de
66 600 dollars américains en 2010, soit nettement plus que la
moyenne européenne. Il excède de 84 % celui du Royaume-Uni
et même de 62 % et 64 % celui de la France et de l’Allemagne.
Environ 72 % du produit intérieur brut provient du secteur des
services. Le secteur industriel n’en demeure pas moins un pilier
important de l’économie, avec une part de 27 % du PIB. Les
secteurs clés sont la chimie, les biens d’investissement et les
banques. L’économie suisse est fortement orientée à l’exportation, la part du commerce extérieur dans le produit intérieur brut
est l’une des plus élevées au monde. L’UE est un acteur clé dans
ce domaine (59,7 % des exportations, 78 % des importations).
La prépondérance des petites et moyennes entreprises (PME) a
toujours été caractéristique de la structure de l’économie suisse.
Plus de 99 % des entreprises emploient moins de 250 personnes
à plein temps. Un autre trait du paysage du travail en Suisse est
l’attachement des employés à leur entreprise, leur motivation et
leur sens des responsabilités. Ces caractéristiques se reflètent
dans le souci constant de la qualité et du service qui règne tant
dans l’industrie que dans le secteur des services. Pour l’innovation aussi, la Suisse est à la pointe à l’échelon mondial.
Fig. 8: Produit intérieur brut par habitant (nominal) 2010
en dollars américains
1
2
3
4
5
8
9
10
12
14
15
16
17
18
20
22
23
40
41
55
59
Luxembourg
Norvège
Qatar
Suisse
Danemark
Etats-Unis
Pays-Bas
Irlande
Autriche
Singapour
Belgique
Japon
France
Allemagne
Royaume-Uni
Italie
Hong Kong RAS
Brésil
Russie
Chine
Inde
103 158
85 258
74 665
66 600
56 081
47 292
47 148
47 100
44 832
43 866
42 983
42 868
41 218
40 508
36 145
34 159
31 836
10 952
10 291
4 384
1 333
Source: IMD World Competitiveness Online 2011
Guide de l’investisseur 2012
17
Fig. 9: Structure économique et emplois par branches, 2011
Branche
Fig. 10: Compétitivité internationale (2011)
Global Competitiveness Index (GCI)
Emplois (4e trimestre 2011)
en milliers
in %
Total (sans l’agriculture et la sylviculture)
4 085,2
Secteur II Total
Construction
Equipements électroniques, traitement de
l’information, horlogerie
Métallurgie
Construction mécanique
Industrie du bois, du papier et de l’impression
Industrie chimique et fabr. en matière plastique
Alimentation, tabac et boissons
Autres industries manufacturières
Alimentation en eau et en énergie
Industrie pharmaceutique
Textiles et habillement
Industrie automobile
1 035,7
317,3
143,4
Secteur III Total
Commerce, entretien et services de réparation
Santé et activités sociales
Autres services
Enseignement
Transports et télécommunications
Services financiers et d’assurance
Hôtellerie et restauration
Administration publique
Services aux entreprises
Immobilier
Services informatiques
Arts, loisirs et divertissements
Recherche et développement
100
25,00
7,77
3,51
101,0
86,1
76,8
75,4
2,47
2,11
1,85
1,85
66,8
59,4
40,6
37,6
15,7
15,6
1,64
1,45
0,99
0,92
0,38
0,38
3 049,5
631,9
75,00
15,47
510,0
301,8
275,7
268,8
232,7
231,6
169,4
148,2
135,9
75,5
47,4
20,6
12,48
7,39
6,75
6,58
5,70
5,67
4,15
3,63
3,33
1,85
1,16
0,50
Source: Office fédéral de la Statistique (OFS), Statistiques de l’emploi (STATEM)
1
Suisse
5,74
2
Singapour
5,63
3
Suède
5,61
4
Finlande
5,47
5
Etats-Unis
5,43
7
Pays-Bas
5,41
8
Danemark
5,40
9
Japon
5,40
10
Royaume-Uni
5,39
11
Hong Kong RAS
5,36
15
Belgique
5,20
18
France
5,14
23
Luxembourg
5,03
26
Chine
4,90
29
Irlande
4,77
43
Italie
4,43
53
Brésil
4,32
56
Inde
4,30
66
Russie
4,21
Source: World Economic Forum, The Global Competitiveness Report
2011 – 2012
Fig. 11: Indice mondial de l’innovation (2011)
1
2
3
4
5
6
7
9
10
12
13
17
20
22
24
29
35
47
56
62
Suisse
Suède
Singapour
Hong Kong RAS
Finlande
Danemark
Etats-Unis
Pays-Bas
Royaume-Uni
Allemagne
Irlande
Luxembourg
Japon
France
Belgique
Chine
Italie
Brésil
Russie
Inde
63,80
62,10
59,60
58,80
57,50
57,00
56,60
56,30
56,00
54,90
54,10
52,70
50,30
49,30
49,10
46,40
40,70
37,80
35,90
34,50
Source: INSEAD, The Global Innovation Index 2011
18
Guide de l’investisseur 2012
2.2 Intégration dans l’économie
internationale.
La Suisse représente un marché de petite taille et possède peu
de ressources en matières premières (à l’exception de l’eau).
Dès la révolution industrielle, les entreprises ont été obligées de
chercher des débouchés à l’étranger. Contraint de s’ouvrir au
monde, le pays est devenu un acteur important du commerce
international. Les exportations représentent environ 35 % du produit intérieur brut. La Suisse prend ainsi une position importante
parmi les pays exportateurs, tant pour les marchandises que
pour les services.
Fig. 12: Balance commerciale en % du PIB (2010)
1
Singapour
22,21
2
Suisse
14,58
3
Qatar
13,96
4
Norvège
12,85
5
Malaisie
11,79
7
Luxembourg
7,76
8
Pays-Bas
7,66
9
Hong Kong RAS
6,58
12
Allemagne
5,66
13
Danemark
5,54
14
Chine
5,21
15
Russie
4,77
20
Japon
3,56
29
Belgique
33
Irlande
– 0,74
38
France
– 2,05
40
Brésil
– 2,27
42
Royaume-Uni
– 2,49
44
Inde
– 3,02
47
Etats-Unis
– 3,21
1,37
Source: IMD World Competitiveness Online, 2011
2.2.1 Echange de biens et services
L’Europe est de loin le client le plus important de la Suisse.
Les échanges avec l’UE représentent quatre cinquièmes des
marchandises importées et trois cinquièmes des marchandises
exportées. L’Allemagne est traditionnellement l’acheteur et
le fournisseur le plus important de la Suisse, les deuxième et
troisième plus grands fournisseurs étant l’Italie et la France. Les
Etats-Unis constituent le deuxième client principal de la Suisse,
suivis par l’Italie et la France. Si l’on considère les régions économiques, on constate que 20 % des exportations sont destinées
aux pays émergents et en développement et près de 10 % des
importations proviennent de ceux-ci.
Les entreprises suisses travaillant pour l’industrie automobile et
aéronautique sont d’excellents exemples de branches exportatrices à succès: il s’agit d’un réseau relativement peu connu
de fournisseurs de services très spécialisés et de producteurs
de pièces qui travaillent dans les domaines de la mécanique de
précision, de la micromécanique ainsi que de la technologie des
matériaux, des matières synthétiques et des textiles. Pionnières
en matière de technologie, ces entreprises se sont imposées
comme des partenaires fiables dont les produits se distinguent
par leur qualité et leur précision.
La Suisse est cosignataire de l’Accord instituant l’OMC. Elle
œuvre en permanence à la libéralisation des marchés en
concluant des accords de libre-échange dans le cadre de l’AELE
et avec l’UE (accords bilatéraux). C’est à cette politique déterminée d’ouverture des marchés que la Suisse doit d’être un pôle
d’échanges et une «petite» grande puissance économique.
Fig. 13: Exportations et importations par zone économique
(2010) en milliards de CHF
UE et AELE
Pays industriels hors
d’Europe
142,4
120,1
14,9
32,6
Pays de transformation
9,5
11,8
Pays émergents
8,0
22,5
Pays en
développement
8,6
16,5
Importations
Exportations
Source: www.ezv.admin.ch
Guide de l’investisseur 2012
19
2.2.2 Investissements directs
La Suisse n’est pas seulement très impliquée dans les marchés
internationaux de biens et de services. Elle est aussi traditionnellement très engagée dans les investissements à l’étranger, en raison
de sa situation géographique, de son manque de ressources
naturelles et de l’exiguïté de son marché intérieur. Pour preuve le
rapport des investissements directs suisses à l’étranger au produit
intérieur brut nominal, qui était de 164 % à fin 2009. En termes
absolus, la Suisse se classe au sixième rang des investisseurs
directs à l’étranger. Elle est le sixième investisseur direct aux EtatsUnis; 19,2 %, soit 165 930 millions de francs suisses, de tous les
investissements directs suisses sont effectués aux Etats-Unis. Elle
attire elle-même les investissements étrangers, notamment de l’UE
(83,6 %, 428 690 millions de francs suisses) et des Etats-Unis. Les
investissements directs américains en Suisse se montent à 14,4 %,
soit 73 679 millions de francs suisses.
Fig. 14: Investissements directs, 2009
Volume d’investissements directs à la fin de l’année (2009)
Investissements directs
Investissements directs
suisses à l’étranger
étrangers en Suisse
en million CHF
en % en million CHF
en %
Total
865 517
100,0
512 789
100,0
UE
Royaume-Uni
Allemagne
Pays-Bas
Luxembourg
France
Italie
Espagne
Autriche
Reste de l’Europe
Centres financiers offshore
Fédération de Russie
Amérique du Nord
Etats-Unis
Canada
Amérique Centrale et Amérique du Sud
Brésil
Centres financiers offshore
Asie, Afrique, Océanie
Japon
Singapour
Chine
Hong Kong RAS
Taïwan
377 662
80 649
55 861
42 066
66 060
33 005
21 847
15 658
8 404
53 903
37 727
6 256
199 978
165 930
34 049
130 828
12 780
102 973
103 144
15 271
12 507
7 547
4 489
1 267
43,6
9,3
6,5
4,9
7,6
3,8
2,5
1,8
1,0
6,2
4,4
0,7
23,1
19,2
3,9
15,1
1,5
11,9
11,9
1,8
1,4
0,9
0,5
0,1
428 690
16 841
33 185
119 841
108 028
38 968
5 829
3 553
74 736
10 812
73 762
73 679
83
– 6 422
n.d.
16 089
5 947
704
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
83,6
3,3
6,5
23,4
21,1
7,6
1,1
0,7
14,6
2,1
0,0
0,0
14,4
14,4
0,0
– 1,3
n.d.
3,1
1,2
0,1
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
3 324
14 941
0,4
1,7
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
Inde
Australie
Source: BNS, Investissements directs 2009
20
Guide de l’investisseur 2012
2.3 Principaux pôles d’activité.
Du point de vue économique, les pôles peuvent être définis
comme des réseaux de producteurs, sous-traitants, instituts de
recherche (e.g. hautes écoles), prestataires de services (e.g. bureaux d’étude) et organismes liés (e.g. chambres de commerce)
ayant une certaine proximité géographique les uns avec les
autres et entretenant des relations d’échange tout au long d’une
chaîne de création de valeur. Les membres entretiennent des relations de sous-traitance ou de concurrence ou sont liés par des
intérêts communs. On parle donc uniquement de pôle lorsqu’une
masse critique d’entreprises se trouve dans une proximité géographique et que les activités de ces entreprises se complètent
ou sont apparentées le long d’une ou de plusieurs chaînes de
création de valeur. C’est en effet la seule façon de créer un pôle
de croissance susceptible d’attirer des sous-traitants et des prestataires spécialisés et de conférer des avantages concurrentiels à
toutes les entreprises impliquées.
La Suisse compte plusieurs pôles sectoriels de ce type, qui jouissent d’une grande importance au plan international. Les pages
suivantes présentent brièvement les principaux pôles sectoriels
de la Confédération helvétique. Les chiffres fournis servent uniquement de référence et doivent être considérés avec prudence,
car les pôles peuvent se chevaucher.
2.3.1 Industrie chimique, pharmaceutique et biotechnologique
Des grands groupes d’envergure mondiale comme Novartis,
Roche et Syngenta et des entreprises plus petites forment dans
la Suisse du Nord-Ouest un pôle industriel unique qui fait de la
ville de Bâle et de sa région un site privilégié au plan national et
international pour l’industrie chimique et pharmaceutique. L’industrie chimique et pharmaceutique suisse se penche pratiquement exclusivement dans le domaine de la chimie spécialisée,
avec une forte concentration sur l’extérieur. Les produits dits
des «sciences de la vie», donc des produits qui interventes dans
les processus métaboliques d’organismes vivants, composent
environ trois quarts du portefeuille de produits. 98 % des ventes
sont réalisées à l’étranger. Représentant 4 % des exportations
mondiales de produits chimiques et pharmaceutiques, la Suisse
prend le septième rang mondial des nations exportatrices. Les
entreprises dans l’industrie chimique et pharmaceutique suisse
occupent une position de leader mondial dans de nombreux segments de marchés et emploient environ 67 000 personnes.
Ce secteur représente 4 % du produit intérieur brut. Seule l’industrie des métaux et des machines est plus grande en Suisse.
La puissance d’attraction des géants pharmaceutiques Novartis et Roche a créé des pôles biotechnologiques dans quatre
régions – en l’occurrence à Bâle, à Zurich, autour du lac Léman
et, dans une moindre mesure, dans le Tessin. A la fin de l’année
2010, le secteur comptait 174 entreprises de développement en
biotechnologie et 63 sous-traitants avec environ 19 000 collaborateurs. Une telle densité d’entreprises biotechnologiques est
unique au monde. Plus de la moitié des firmes biotechnologiques
suisses sont de très petites structures employant moins de 20
personnes. Elles bénéficient de la proximité géographique des
grands groupes, en Suisse comme dans les pays voisins. Parmi
les acteurs d’envergure mondiale ayant leur siège en Suisse et
occupant des positions de pointe en Europe, citons notamment
Actelion, Amgen, Biogen Idec, Crucell et Merck Serono.
Biotechnologie en Suisse
www.swissbiotech.org
Langue: Anglais
Association économique suisse des industries chimiques,
pharmaceutiques et biotechnologiques
www.sgci.ch
Langues: Allemand, Anglais, Français
2.3.2 Techniques médicales
La densité des entreprises spécialisées dans les techniques médicales en Suisse est elle aussi extraordinaire. Ce secteur compte
quelque 220 fabricants, 520 entreprises de sous-traitance, et
plus de 600 négociants et vendeurs, installés principalement aux
alentours du lac Léman, dans les régions de Berne et de Basel et
de Zurich. 63 % des produits fabriqués en Suisse sont exportés,
ce qui s’élève à 5 % de toutes les exportations depuis la Suisse.
En 2009, les ventes nettes représentaient environ 11,2 milliards
de francs suisses. Les investissements dans la recherche et le
développement, les taux de croissance et la rentabilité sont extrêmement élevés. En tout, environ 49 000 employés travaillent dans
les techniques médicales. Avec 1,4 % de la population active, ce
Guide de l’investisseur 2012
21
chiffre est plus fort en Suisse que dans n’importe quel autre pays
(Allemagne: 0,3 %, Grande-Bretagne/UE/Etats-Unis: 0,2 %). Le
plus gros employeur est Synthes, suivi par le service diagnostics
de Roche et J&J Medical. Parmi les autres entreprises suisses
d’envergure mondiale, citons Ypsomed, Sonova (appareils
auditifs) et Straumann (implants dentaires) et parmi les grands
groupes étrangers, Zimmer, Medtronic, B. Braun et Stryker.
Plateforme d’exportation Medtech
www.medtech-switzerland.com
Langues: Anglais
Réseau pour la technique médicale
www.medical-cluster.ch
Langues: Allemand, Anglais
coopération entre des institutions financières et des grandes
universités suisses, permet d’assurer la formation et la recherche
dans le domaine financier.
Au plan international, la place bancaire Suisse jouit d’une excellente réputation et est extrêmement compétitive. Sa compétence
majeure réside dans la gestion de fortune pour la clientèle privée.
Outre les deux grandes banques internationales UBS et Credit
Suisse, la Suisse compte une multitude d’établissements financiers
opérant au plan régional et parfois très spécialisés. Quelque 150
banques étrangères sont installées dans le pays, et 54 % des portefeuilles de titres gérés en Suisse proviennent de clients étrangers.
Parmi les principaux facteurs de succès du secteur de l’assurance, citons le revenu national élevé et le fort besoin de sécurité,
le solide système de prévoyance vieillesse, un système d’assurances ouvert et en réseau au niveau international, l’environnement réglementaire crédible ainsi que le savoir-faire international
en matière de réassurance.
Swiss Finance Institute
Fédération des associations suisses du commerce et de
l’industrie des techniques médicales
www.swissfinanceinstitute.ch
Langue: Anglais
www.fasmed.ch
Langues: Allemand, Français
2.3.3 Services financiers
La place financière Suisse revêt une grande importance pour
l’économie du pays et constitue un pôle de premier ordre au plan
mondial. La Suisse compte quelque 320 banques, 250 compagnies d’assurances et 2 340 caisses de retraite. La plupart des
établissements financiers se trouvent sur les sites de Zurich, Genève, Bâle et Lugano. En 2009, la création de valeur directe par
les banques et les compagnies d’assurances s’élevait à quelque
60 milliards de francs suisses (37 milliards pour les banques et
23 milliards pour les compagnies d’assurances), soit environ
11 % du PIB total. Environ 212 000 personnes travaillent dans le
secteur financier, ce qui représente près de 6 % des emplois en
Suisse. La répartition est la suivante: plus de 125 000 pour les
banques, 49 000 pour les compagnies d’assurances et le reste
pour les autres entreprises du secteur financier. L’importance
du secteur se manifeste aussi par les programmes d’études
proposés dans les universités. Le «Swiss Finance Institute», une
22
Guide de l’investisseur 2012
2.3.4 Industrie des machines, des équipements électriques
et des métaux
L’industrie des machines, des équipements électriques et des
métaux (MEM) représente le principal secteur industriel et occupe,
avec 330 000 emplois, une position clé dans l’économie nationale: en 2010, elle représentait 19 % du produit intérieur brut
et 9 % de la création de valeur. De nombreuses entreprises de
l’industrie MEM suisse jouent un rôle de leader international dans
leurs sous-secteurs. Environ 80 % des produits de l’industrie
MEM sont exportés. Au total, l’industrie suisse des machines,
des équipements électriques et des métaux contribue à hauteur
de 35 % aux exportations de la Suisse.
De grandes entreprises renommées comme Saurer, Rieter,
Schindler ou ABB sont présentes dans presque tous les cantons.
En particulier dans les cantons de Zurich/Argovie, dans la vallée
du Rhin, dans le Tessin/Valais et en Suisse centrale, il règne une
dynamique garantissant aussi des places de premier choix à
l’échelle mondiale. La plupart des entreprises misent sur l’inno-
vation et la qualité pour conserver ou étendre leur position sur le
marché mondial dans la lutte acharnée avec des sites aux coûts
inférieurs. Aujourd’hui, le secteur industriel est tout à fait compétitif au plan international grâce à la restructuration largement
effectuée et à l’utilisation de nouvelles technologies.
Fédération de l’industrie suisse des machines, des
équipements électriques, des métaux
www.swissmem.ch
Langues: Allemand, Anglais, Français, Italien
2.3.5 Industrie horlogère
Le centre de l’industrie horlogère suisse est situé dans les régions jurassiennes allant de Genève à Schaffhouse («la ceinture
horlogère») avec quelques implantations isolées dans le Plateau,
le Tessin et le Valais. L’industrie horlogère suisse fabrique des
produits dont le haut degré de technicité s’exprime dans une
très forte division des tâches. Les acteurs du secteur sont donc
généralement des petites et moyennes entreprises (presque 70
employés en moyenne par entreprise). Les quelque 600 firmes
emploient environ 48 500 personnes (chiffres de 2010). 92 % de
toute la main-d’œuvre et des entreprises opèrent dans les 7 cantons de la région du jura, si bien que l’on peut bel et bien parler
d’un pôle d’activité. En particulier dans le secteur des produits de
luxe, la position sur le marché mondial des fabricants horlogers
suisses est extraordinaire. 95 % de toutes les horloges sont exportées; la valeur totale des exportations suisses dans ce secteur
s’élevait en 2008 à 17,0 milliards de francs suisses.
De la concentration géographique de l’industrie horlogère est né
un «pôle de précision» qui s’étend tout le long de la chaîne du
Jura depuis la région de Bâle jusqu’au nord du canton de Vaud et
jusqu’à Genève, les villes de Genève, Bienne et La Chaux-de-Fonds
constituant les trois métropoles horlogères. Des entreprises comme
le groupe Swatch, Rolex SA, Richemont SA ou le groupe LVMH y
ont leur siège.
Fédération de l’industrie horlogère suisse FH
www.fhs.ch
Langues: Anglais, Français
2.3.6 Technologies de l’information
La Suisse est en très bonne position quant à la rénovation de
l’infrastructure pour la communauté des TI. Selon l’OCDE, avec
35,7 % des habitants connectés à Internet à haut débit, elle
prend la troisième place mondiale derrière les Pays-Bas et le
Danemark. 82,1 % de la population âgée de 14 ans ou plus utilise
Internet. Le World Economic Forum «Networked Readiness
Index 2010/11» met la Suisse en quatrième place après la Suède,
Singapour et la Finlande. Le secteur des TIC en Suisse comprend
selon les statistiques officielles un peu plus de 16 000 entreprises,
ce qui correspond à environ cinq pour cent du nombre total des
entreprises. Plus de 160 000 employés travaillent dans le secteur
des TI, ce qui correspond à quatre pour cent de la population
active.
Dans la région de Zurich/lac de Constance, des entreprises renommées du secteur de l’informatique se sont installées à proximité de l’EPF Zurich, de ses instituts de recherche et de l’Université de Zurich. Citons notamment IBM, Google et Microsoft.
La proximité des établissements d’enseignement supérieur était
décisive. D’autres centres pour la technologie de l’information
se sont constitués à Berne et à Lucerne. Des entreprises suisses
comme Oerlikon et Kudelski sont leaders de leurs marchés.
Quelques-uns des plus grands employeurs du secteur sont des
sociétés étrangères comme Siemens, EDS Corporation, Dell, HP,
Reuters et Orange. L’un des principaux critères qui amènent les
entreprises informatiques étrangères à s’établir en Suisse réside
dans la main-d’œuvre extraordinairement bien formée, experte en
technique et souvent multilingue.
Office fédéral de la communication
L’existence d’un grand savoir-faire et d’une main-d’œuvre très
qualifiée a également permis l’installation dans ces régions d’un
nombre croissant d’autres industries dont la production nécessite
des technologies similaires. Citons en particulier le secteur des
techniques médicales. Un pôle fortement axé sur la micromécanique et sur l’optique a en outre vu le jour en Suisse orientale et
dans la région de Berne.
www.bakom.admin.ch
Langues: Allemand, Anglais, Français, Italien
Guide de l’investisseur 2012
23
Organisation faîtière de l’informatique et des
télécommunications
Réseau de transfert de connaissances et de technologies
dans le domaine de l’environnement et de l’énergie
www.ictswitzerland.ch
Langues: Allemand, Français
www.eco-net.ch
Langues: Allemand
2.3.7 Cleantech
La notion de cleantech englobe les technologies, procédés, biens
et services dont le but est de réduire la pollution et de permettre
une utilisation durable des systèmes et ressources naturelles.
Les cleantech s’appliquent à toutes les branches économiques
et concerne la chaîne de valorisation entière. Etant un petit
pays avec des ressources terrestres limitées, la Suisse s’est
souciée très tôt de la protection de l’environnement. La collecte
des déchets, les standards Minergie, la connexion aux stations
d’épuration, l’utilisation énergétique des déchets, etc. viennent
naturellement à la population suisse. Des législations et des
consignes de haut niveau ont forcé des solutions industrielles
et entraîné de précieuses expériences durant des années. Il en
résulte maintenant de nouveaux développements innovants. Les
activités d’approximativement 160 000 employés en Suisse sont
actuellement rattachées au domaine des cleantech, soit 4,5 %
de tous les postes. La valeur ajoutée brute est estimée à 18 – 20
milliards de francs suisses et correspond à 3,5 % du produit intérieur brut. 38 % des entreprises cleantech suisses exportent des
services et des biens. Le paysage économique hétérogène est
particulier, s’étendant des start-ups et entreprises dérivées aux
grand consortiums multinationaux.
Informations officielles sur les cleantech
www.cleantech.admin.ch
Langues: Allemand, Anglais, Français, Italien
2.3.8 Négoce de matières premières
La Suisse est l’une des principales plates-formes mondiales
pour le négoce des matières premières. Un tiers du commerce
mondial des produits du pétrole brut se déroule sur la place de
Genève. Genève est la plus importante place du monde pour le
commerce de céréales, d’oléagineux et de coton, et d’Europe
pour le commerce du sucre. Zoug est le centre du négoce des
produits de l’exploitation minière. Cette position dominante peut
surprendre de prime abord, étant donné que la Suisse est un
pays continental disposant de peu de ressources en matières
premières. Située au carrefour de diverses routes commerciales,
la Suisse a cependant participé très tôt au commerce international du café et du coton. Grâce aux avantages traditionnels de la
place financière Suisse, le pays est ensuite parvenu à s’imposer
comme plate-forme du commerce international. Outre la fiscalité
relativement faible, les sociétés de négoce apprécient la situation
centrale, la bonne infrastructure et l’engagement à l’étranger.
Soulignons aussi l’importance pour l’économie suisse des nombreux services liés au négoce des matières premières, comme
les assurances, les cabinets d’avocats, les entreprises de conseil,
les fiduciaires ainsi que les entreprises de transport et de sécurité.
Dans les centres régionaux, des banques cantonales et des
grandes banques suisses ainsi que diverses banques étrangères
se sont spécialisées dans le financement du commerce de
matières premières. Elles financent l’achat de matières premières,
garantissent le bon déroulement des transactions et offrent une
protection contre les risques d’exploitation et les risques de crédit. L’ensemble du négoce représente 2,5 % du produit intérieur
brut.
Plate-forme d’exportation cleantech
Fédération du commerce suisse
www.cleantech-switzerland.com
Langues: Allemand, Anglais, Français
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Guide de l’investisseur 2012
www.vsig.ch
Langues: Allemand, Anglais, Français
Geneva Trading & Shipping Association (GTSA)
www.gtsa.ch
Langue: Anglais
Ces dernières années, le négoce de matières premières a
continué a prendre davantage d’importance. Dans le classement
des 1 000 plus grandes entreprises suisses, 6 firmes de matières
premières figurent dans le 20 premières places: Glencore qui en
première position, Trafigura (3), Xstrata (7) et Petroplus (13) sont
établis dans le centre de la Suisse, Mercuria Energy Trading et
Cargill International, en huitième et onzième positions, ont leur
siège en Suisse romande (canton de Genève).
2.3.9 Fonctions de quartiers généraux
La Suisse est un centre pour les quartiers généraux mondiaux et
régionaux de sociétés étrangères. Tandis que des firmes européennes y installent leur siège principal mondial, des entreprises
américaines y basent plutôt leurs quartiers généraux régionaux. Le
nombre d’entreprises ayant choisi la Suisse pour leur siège principal européen a augmenté ces dernières années. Selon une analyse
par le bureau d’études Arthur D. Little, plus de 300 quartiers
généraux supplémentaires ont été installés de 2003 jusqu’à mi2011. Parmi ceux-ci, 53 % viennent des Etats-Unis, 31 % d’Europe
et 11 % d’Asie. Des exemples éminents comme eBay, Bombardier,
Yahoo, Google, IBM ou Kraft attestent de l’attractivité de la Suisse
comme site pour les fonctions de quartiers généraux.
Les critères déterminants dans le choix du site sont notamment
la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée, les conditions
fiscales favorables, la qualité de vie ainsi que la situation géographique privilégiée. La neutralité est aussi un atout au sens
économique – une centrale suisse est acceptée par tous les
grands marchés européens. Dans le classement mondial des
sites d’investissements les plus attrayants, la Suisse occupe la
quatrième place (Swiss Attractiveness Survey 2011). La Suisse
reçoit de bonnes notes pour la stabilité et la sécurité juridique,
ainsi que pour la sécurité de la personne et de l’environnement.
La qualité de vie et la qualité du système éducatif sont également
bien vues. Parmi les autres avantages, citons aussi la proximité
de la recherche et des clients ainsi que des conventions fiables
contre la double imposition. Par ailleurs, la Suisse constitue un
excellent marché test, car elle offre une diversité maximale sur un
territoire réduit.
Guide de l’investisseur 2012
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