dossier spectacle - Théâtre de Châtillon

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dossier spectacle - Théâtre de Châtillon
Photo : Jose-Miguel Carmona «Vertiges»
Ligne de Cor/de/s
de Fabrice Guillot
Création 2011
Compagnie Retouramont
34/36 rue des rigoles 75020 Paris
Tel/Fax. +33 (0)1 43 49 69 76
[email protected]
www.retouramont.com
n° SIRET 353 693 583 000 59
code NAF 9001Z
Ligne de Cor/de/s
de Fabrice Guillot
librement inspirée de l’histoire d’Ariane, une odyssée du masculin
Pièce chorégraphique, de 45mn, interprètée par
Magdalèna Bahamondés et Stéphane Couturas
et accompagnée par la chanteuse Anne Garcenot
D’Ariane, on ne se souvient que du fil qui guide Thésée dans le
labyrinthe.
Elle parcourt dans son histoire une véritable odyssée du
masculin qui va de son demi-frère l’homme bête : le Minotaure
qu’elle sacrifie par amour à Thésée le héros, jusqu’à Dionysos
qui la choisit pour femme. Nietzsche donne un nouveau sens au
labyrinthe ; il fait dire à Dionysos s’adressant à Ariane : « je suis
ton Labyrinthe ! »
Construction plastique de Gilbert Garcin
Une odyssée du masculin
Je souhaite m’appuyer sur cette histoire pour
donner matière à une méditation sur le rapport
masculin/féminin aujourd’hui.
Nous travaillerons autour de ces archétypes du
masculin en proposant une traversée du Labyrinthe qui sera ponctuée de clairières donnant
espace à une relation d’Ariane au masculin.
Un temps elle dessinera sur le corps du danseur
un chemin lumineux qui sera pour lui base d’une
danse qui aura son origine au plus près de sa
peau et qui s’expansera dans l’espace en suivant
les circonvolutions du dessin.
Une autre fois, elle sera l’ancrage du danseur en
suspension, sa terre en lui donnant les appuis
qu’il est incapable d’avoir par lui même.
Nous la verrons ailleurs accompagner Thésée en
pensée, reconstruisant l’espace autour de lui,
élaborant les mouvements qu’il devra accomplir dans son combat. Elle est omniprésente sur
scène, son amour la démultiplie, le labyrinthe se
déploie devant Thésée, le cheminement fou se
déroule sous ses pieds.
Des corps immergés dans un espace ouvert et
complexe
La scénographie mélange le faisceau lumineux à la
corde, elle trace des lignes, ouvre un labyrinthe qui
se tisse de l’espace du plateau : du haut et du bas,
des côtés, et des profondeurs… du visible et de
l’invisible.
Les danseurs explorent les méandres de l’espace,
on ne sait plus quand l’appui vient du sol, du corps
ou de l’ombre de l’autre, ou bien d’une corde.
Le chant et la transposition mythe
Le mythe permet de croiser le rationnel et l’irrationnel, le passé se rappelle au présent. De même,
le registre du chant va osciller entre registre
populaire et savant.
La corde d’évolution permet d’explorer de nouvelles dimensions sur le plateau de la représentation,
les cordes vocales entrent en résonances pour remplir tout cet espace, lui donner de la consistance.
Le jeu sur les différents registres permet à
l’Ariane abandonnée et éplorée de Monteverdi de
rencontrer une Ariane contemporaine, icône des
surréalistes, qui accepte de suivre Dyonisos dans
son labyrinthe amoureux.
Labyrinthe musical ; sources d’inspiration et
répertoire : musiques du XVII ème siècle italien ,
musiques de rituel populaire italien et judéo espagnol, des textes poétiques du Moyen-âge et du
XX ème siècle.
La voix est tour à tour sœur d’Ariane (l’encourageant dans sa quête), guide dans le labyrinthe,
appui physique ou métaphorique. La rupture de
style si chère aux surréalistes, brouille les cadres
esthétiques habituels, ce sera l’une des bases du
travail musical, une méthode d’écriture.
Anne Garcenot
Rencontre ludique entre cordes vocales et cordes verticales
La voix rentre en résonance avec les cordes produisant une vibration permettant l’exploration des
différentes dimensions de l’espace de représentation. Ensemble, les limites sont repoussées créant
des rapprochements, des croisements…
Le support musical sera construit autour du fil
d’Ariane. Les chants qui domineront cette pièce,
seront tirées de pièces musicales baroques, classiques et contemporains.
Quelques noms de compositeurs qui ont été
inspirés par cette légende : Claudio Monteverdi,
Joseph Haydn, Georg Friedrich Haendel, Jules
Massenet, Richard Strauss, Paul Dukas, Albert
Roussel, Darius Milhaud, Matthieu Ballu ou Bohuslav Martinu
« Aphrodite avait certainement accompagné Thésée : car la propre fille de Minos, Ariane, eut le coup de foudre, dès qu’elle le
vit. « Je t’aiderai à tuer mon demi-frère, le Minotaure, lui promitelle en secret, si tu m’emmènes avec toi à Athènes comme ton
épouse. » Thésée accepta avec joie cette offre et fit le serment
de l’épouser. »
Plutarque, Thésée, 29
Ariane (1913), Métropolitan Museum of Art, New York
« Quelques jours plus tard, après avoir débarqué sur l’île alors
appelée Dia, mais connue à présent sous le nom de Naxos, Thésée abandonna Ariane endormie sur le rivage et repris la mer. La
raison pour laquelle il agit ainsi demeure un mystère ; on dit qu’il
l’abandonna pour une autre maîtresse, Aeglé, on dit aussi que
Dionysos était apparu en songe à Thésée et lui avait demandé
Ariane en proférant des menaces. Lorsque, s’étant éveillé, Thésée vit les navires de Dionysos au large de Dia, subitement pris
de terreur, il leva l’ancre, Dionysos, grâce à un sortilège, lui ayant
au surplus fait oublier la promesse faite à Ariane. »
Diodore de Sicile : IV, 61 et Pausanias X, 29,2
« Avec beaucoup de délicatesse et de gentillesse, Dionysos
et sa joyeuse escorte de satyres et de ménades se porta à son
secours. Il épousa Ariane aussitôt et posa sur sa tête la couronne
de Téthis et elle lui donna beaucoup d’enfants. »
Hygin : astronomie poétique II,5
« La princesse crétoise a cessé d’être la complice de l’athénien,
d’être celle qui lui a fait don du fil capable de le ramener à la
lumière. Elle redevient la fille de Minos, monarque d’un monde
obscur et magique, d’une Grèce d’avant le rationalisme. Ariane
est rendue à elle-même lorsque Dionysos lui murmure à l’oreille
: «je suis ton labyrinthe». Cette voix qu’elle perçoit dans son
sommeil, est celle de ces monstres obscurs, celle que les temps
modernes nommeront «l’inconscient». »
Didier Ottinger, Surréalisme et mythologie moderne
Fabrice Guillot
Depuis quelques années, Fabrice Guillot s’est plongé dans la recherche d’une écriture chorégraphique singulière et développe un travail personnel au
sein de la compagnie. En 2004, il présente un trio
de garçons : Hisse ! en 2007, un trio de femmes :
Vide Accordé et en 2009, un quintet de femmes :
Danse des Cariatides.
Ses prochaines créations sont Cette Immense
Intimité, avec Serge de Laubier de Puce Muse,
Clairière Urbaine, un nouveau concept pour l’espace public et Ligne de Cordes, création de danse
verticale et chant sur un plateau de théâtre.
Photo : Jose-Miguel Carmona «Vertiges»
De 1995 à 2009, Geneviève Mazin et Fabrice
Guillot co-dirigent la cie Retouramont, ils créent
ensemble 12 pièces chorégraphiques pour la
scène et l’espace public, entre autres : « loi de
gravité paradoxale », « Extraction », « Vertiges »,
« Traversée Urbaine », « Juste sous mes pieds », «
Traversée d’ombres ». Ils ont le désir en 2009 de
développer leur propre recherche, Geneviève crée
la cie de l’Archanthrope.
De 1992 à 1994, une nouvelle collaboration avec
Ingrid Temin se fera, ils présentent « Ilinx, Jeu de
Vertige » (duo) et « Non Lieu », (trio) : résidences
au théâtre Saragosse à Pau.
Dès 1992, Fabrice imagine un travail dans l’espace public : un spectacle urbain, sur un immeuble parisien, « La Prisonnière» et « Les Stylites»,
performance sur les 12 colonnes de l’Axe Majeur à
Cergy.
La compagnie Retouramont est créée en mai 1989
par Antoine Lemenestrel (cie les Lézards Bleus) et
Fabrice Guillot. Ils travaillent essemble jusqu’en
1991 et réalisent, « Page d’Ecriture», coproduit par
la ville de Bagnolet et joué lors du festival Danse à
Brantôme.
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Sa pratique de l’escalade de haut-niveau lui a ouvert l’infinie
diversité des mouvements nés de l’adaptation au rocher. Parcourir une voie, c’est trouver les placements, les rythmes, l’état
intérieur...
De 1982 jusqu’en 1987, il parcourt avec Antoine Lemenestrel
les falaises et blocs du monde entier. Son écriture chorégraphique est empreinte de ces expériences qui lui ont fait appréhender la lecture des espaces et fait découvrir toute une richesse
gestuelle et une corporalité du mouvement utile.
C’est alors qu’il rencontre Bruno Dizien et Laura de Nercy et de
1988 à 1996, il est l’interprète de la compagnie Roc In Lichen
dans « Rosaniline» au CNDC d’Angers et pour une performance
à l’exposition de Séville. Il a accompagné Kitsou Dubois dans
ses explorations chorégraphiques : « Gravité zéro» à Bagnolet
et à la Villette.
Maguedalena Bahamondes Romero, Danseuse
Anne Garcenot, Chanteuse
chanteuse, flûtiste, chef de choeur
Elle suit des études supérieures de musique
(Sorbonne, E.N.S.M., C.N.S.M. de Paris) puis se
spécialise dans l’étude et l’interprétation de la
musique baroque auprès entre autre de M. A.
Geoffroy Dechaumes Professeur titulaire à l’Ecole
des Arts de Marcoussis (91), elle y dirige les classes
de chant collectif.
A partir de 1991, elle se consacre à l’étude du
chant populaire italien auprès de Mme Giovanna
Marini (Université Paris VIII). Elle aborde le travail
du chant improvisé auprès de Mme Valérie Joly,
et l’étude du chant Yiddish auprès de M. Jean
Golgevit.
Elle interprète ou dirige de nombreuses créations
musicales et théâtrales, baroques et contemporaines dans différents lieux et différentes compagnies (Théâtre de rue Décor Sonore, Théatre La
Tête Noire d’Orléans, Opéra de Nancy, Troupe
de danse contemporaine Retouramont, Quintette
yiddish Oyfn Veg
Elle obtient son diplôme en tant qu’interprète en
Danse à la Faculté des Arts de l’Université du Chili
en 1991. Elle reçoit le prix Altazor aux Arts Nationales en 2000.
Elle y travaille en tant qu’interprète avec : Elizabeth Rodriguez, Teresa Alcaino et avec Claude
Brumachon dans des projets franco-chiliens.
Elle participe également à des projets théâtraux
avec Alexander Baxter et Luis Allegretti.
Créations collectifs avec la « Compañia Movimiento ».
Elle travaille en tant qu’interprète, enseignante,
chorégraphe et organise des divers projets de
diffusion.
En France, elle travaille la Compagnie PM-Philippe
Ménard et participe à la performance « Confit de
Canard » crée par Robyn Orlin au CND.
Elle travaille avec la Compagnie Retouramont au
sein de laquelle elle développe un travail de danse
verticale dans l’espace public.
Stéphane Couturas, Danseur
Ingénieur de formation, il se forme parralèlement à
la danse avec comme point de départ sa pratique
sportive et celle du kung fu.
Il étudie au CNR de Boulogne, suit plusieurs stages: de théâtre, de butoh et de danse contact-improvisation , puis entre au CNDC L’esquisse.
Plus tard vient la pratique de la composition instantanée (J. Fiadeiro, J. Hamilton) et la découverte
marquante du monde du Tango argentin…
Il travaille avec la compagnie Nadine Beaulieu, la
compagnie N°8, la compagnie Philippe Ménard,la
compagnie ACTE, la compagnie Mille Plateaux
Associés, la compagnie de cirque Au fil du vent,
la compagnie Serge Keuten, la compagnie CarmenWerner (Madrid).
Avec la compagnie Retouramont , il est l’interprète
de nombreuses pièces chorégraphiques dans l’espace public et sur scène
Ligne de Cor/de/s
de Fabrice Guillot
La création se fera sur la période de novembre
2010 à mai 2011
Première : Grand Théâtre de Lorient
les 30 mai, 31 mai et 1er juin
Présentations de Ligne de Cordes :
Saison 2011 / 2012 :
Gilbert Garcin
Marcel Duchamps
> Théâtre National de Chaillot / Paris
> Espace 1789 de Saint-Ouen
> Théâtre de Cachan
> Théâtre à Chatillon
> Théâtre de Sérignan
> Théâtre de Bédarieux
> Espace Jules Verne de Brétigny
> Théâtre du Blavet Inzinzac-Lochrist/
d’Hennebont
> Théâtre de Villiers-le-Bel
> Théâtre d’Épinay-sous-Sénart
> Théâtre La Merise de Trappes
> Institut Marcel Rivière et du Scarabée de la
Verrière
> Théâtre Très tôt Théâtre de Quimper
> Festival Cornegidouille de Chartres
> Théâtre l’Éclat à Pont-Audemer
> L’Onde à Vélizy-Villacoublay
> Théâtre de Palaiseau
> Théâtre Jean-Marais de Saint-Gratien
> La Ferme des jeux de Vaux-le-Pénil
Coproducteurs : Théâtre National de Chaillot (Paris),
Grand Théâtre de Lorient/ la Voilerie Danses d’Arzon, le
théâtre d’Hennebont-Inzinzac (Bretagne), La cigalière de
Sérignan et la ville de Bédarieux (Hérault), Espace 1789
de St-Ouen (Seine-St-Denis), Théâtre de Cachan (Val-deMarne)
Avec le soutien du CDC/biennale de danse du Val-deMarne pour le prêt du studio et le soutien logistique du
Théâtre La Merise de Trappes, de l’Institut Marcel Rivière
de la Verrière (Yvelines) et du Théâtre de Châtillon
(Hauts-de-Seine)
L’aide à la création et au fonctionnement du Conseil
Général du Val-de-Marne et l’aide à la création et à la
diffusion du Conseil Général de l’Essonne.
La compagnie bénéficie de l’aide à la production de la
SACD/Beaumarchais
Elle a comme partenaires les sociétés BEAL et PETZL.