8 novembre 2009 8 novembre 2014 hommage a pierre bottero

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8 novembre 2009 8 novembre 2014 hommage a pierre bottero
8 NOVEMBRE 2009
8 NOVEMBRE 2014
HOMMAGE A PIERRE BOTTERO
Montage d'hommage réalisé par Romane, 18 ans et utilisé sur les réseaux sociaux le 8 Novembre
J’ai connu la Quête d’Ewilan complètement par hasard. Un incroyable et heureux hasard. Alors que,
comme souvent au moins une fois par semaine, je me promenais entre les rayons d’une librairie, mon
attention s’est posée dans le coin fantasy. J’ai toujours aimé ce genre plus que n’importe lequel, j’aime
la magie, les histoires extraordinaires… la couverture me plaisait bien, « Ewilan » était un nom qui me
parlait, léger, magique, j’ai donc pris le premier tome et j’ai vu que l’auteur était français. Cela m’a
intriguée, jusqu’ici je ne connaissais pas d’auteurs français qui faisaient de la fantasy, pour moi c’était
l’apanage des anglo-saxons, comme si c’était chose impossible en France. Et j’ai commencé à lire le
premier tome une fois arrivée chez moi.
Je me suis totalement reconnue dans ce monde, dans l’Imagination, et j’ai découvert un univers
incroyable, et riche, merveilleusement bien écrit. C’était comme si je me sentais moi-même monter
dans les Spires, j’en étais bouleversée. Lire un auteur dans sa langue c’est aussi se laisser transporter
par son style, et Pierre Bottero sait exprimer une émotion, une sensation, avec tant de force. On
s’attache à chacun des personnages, son monde, son caractère. On a envie d’être Marchombre, on a
envie d’être Dessinateur (qui n’a pas imaginé une telle chose, même sans connaître l’œuvre de Pierre
Bottero ?), on a envie d’entrer dans ce monde, de voir l’Arche, de voir ces paysages incroyables, rêver
avec les personnages, rire avec eux, pleurer avec eux. J’ai retrouvé dans cette lecture une véritable
inspiration littéraire, qui m’a redonné confiance en mon propre style. Je ne me suis jamais sentie aussi
proche d’un auteur qu’avec Pierre Bottero à la lecture de la Quête d’Ewilan, des Mondes d’Ewilan et du
Pacte des Marchombres.
Il y a cinq ans, je me suis sentie orpheline, et pleine de regrets. Ma vie à Gwendalavir s’est arrêtée,
mais son aventure, à Pierre, a commencé, là-bas. Un jour j’aurai la force d’affronter cette perte et de
continuer à lire toutes ses œuvres que je n’ai pas lues, mais je ne me sens pas prête à voir une fin à
son univers.
Estelle, 26 ans
J'ai découvert Pierre par hasard il y a cinq ans. Je souhaitais emprunter la première partie dEllana. La
documentaliste du cdi de mon lycée m'a dit que je devais lire La Quête et Les mondes d'Ewilan
d'abord. J'ai flippé quand j'ai vu le nombre de livre puis en trois semaines j'avais bouclé les six tomes
d'Ewilan. ça m'a rendue accroc à Pierre. J'ai lu presque tous ces livres en à peine 6 mois. Grâce aux
livres de Pierre je me suis rendue compte que l'imagination n'a aucune limite et surtout peut être un
don incroyable. En plus j'étais en pleine période de déprime et lire tous ses livres m'a beaucoup aidé.
Alyssia, 21ans
J'ai du mal à mettre des mots sur ce que je ressens pour Pierre Bottero... Mon cœur se serre dès que
j'en parle. Il m'a tellement apporté...
La première fois que j'ai lu La Quête d'Ewilan, j'avais 9 ou 10 ans, une gamine ! Maintenant, j'en ai 16
et la magie de ces livres opère plus que jamais, j'y suis même de plus en plus sensible.
Le fait que je les ai lus si jeune a évidemment influencé ma personnalité, principalement Ellana, je
pense : « Ne dépendre de personne et ne jamais laisser personne dépendre de soi »...
J'ai les derniers paragraphes de la Prophétie et les dernières phrases des Tentacules du Mal écrits sur
mon sac. Chaque fois que quelqu'un me demande ce que c'est, je réponds fièrement « Les livres qui
ont changé ma vie ».
Pierre est un de mes héros et le restera toujours.
J'ai les larmes aux yeux en écrivant ça, je lui dois tellement...
« On a toujours le choix Ewilan. Il suffit de faire le bon. »
Jehanne, 16ans.
En février 2010, j'avais quatorze ans et j'étais au ski avec ma famille et des amis. Une amie de ma
mère, sachant que je lisais beaucoup, m'a alors offert trois livres que je ne connaissais pas et dont je
n'avais jamais entendu parler, en me disant "Tiens, je sais que tu aimes lire, on a offert ça à mon fils,
mais ça ne l'intéresse pas, alors si tu les veux je te les donne". Je ne dis jamais non à un livre, et j'ai
donc accepté avec joie.
Je me suis alors plongée avec délice dans l'univers d'Ewilan, puisque c'était bien de la Quête dont il
s'agissait. J'ai découvert cet univers coloré, ces personnages attachants, et surtout les phrases
magnifiques, envoûtantes de Pierre Bottero. Ce fut un vrai coup de cœur, aussi, quelques mois plus
tard je fus très heureuse de découvrir les Mondes d'Ewilan et le Pacte des Marchombres dans la
bibliothèque de ma ville. A partir de ce moment, j'ai dévoré tous les romans de cet auteur que j'aie pu
me procurer. Et puis vint le jour où je commençai les Âmes Croisées. Étonnée de ne pas trouver la
trilogie complète à la bibliothèque, j'ai cherché sur internet. Et j'ai alors appris l'horrible nouvelle, qu'un
an plus tôt, Pierre Bottero avait été tué dans un accident de moto. Que ce roman n'aurait jamais de
suite. Que jamais nous n'aurions de réponses à nos questions. Que jamais je n'aurais goûté le plaisir
de lire un roman tout neuf de celui qui était devenu mon écrivain préféré.
Car en si peu de temps, je suis tombée sous le charme des mots de Pierre Bottero. Chaque fois que je
découvrais un autre de ses romans, j'avais peur d'être déçue, de le trouver moins bien, de revoir à la
baisse l'estime que j'avais de lui. Ce ne fut jamais le cas. Retrouver ses mots est toujours un plaisir.
Ses phrases se savourent, on a envie de les faire durer le plus longtemps possible, comme un bonbon
qui fond sous la langue. Relire ses livres, c'est comme rentrer à la maison. Les mots de cet écrivain
talentueux réchauffent le cœur, le glacent, me font rire, pleurer, frissonner d'admiration. Il est toujours
difficile de décrire ce que représentent ces livres pour moi. Même si j'ai toujours lu, c'est en lisant
Bottero que j'ai réellement découvert que les mots ont un goût. Et pour moi ceux de Pierre sont sucrés,
légèrement acidulés. Ils sont tantôt tranchants, tantôt doux comme une caresse, chauds comme une
couverture en hiver.
Aujourd'hui j'ai dix-huit ans, je fais des études littéraires, et Pierre Bottero est toujours mon auteur
favori. Quand j'ai le temps je relis certains de ses livres, et chaque fois je suis frappée par le talent et le
génie de cet homme. Son imagination sans pareille, la poésie qui se trouve dans ses mots, dans ses
univers, la magie qui sort de ces romans. Ces livres sont de petits bijoux, des pépites qu'on ne trouve
que rarement. Encore aujourd'hui je me sens vide lorsque j'en referme un. Et alors, même si je n'ai
jamais eu la chance de le rencontrer, même si je n'ai connu ses romans qu'après son décès, j'éprouve
une admiration sans faille pour cet homme, et une tristesse infinie quand je pense que jamais il n'aura
eu l'occasion d'écrire la fin de ses histoires, de réunir tous ses univers comme il avait prévu de le faire.
Et chaque année bien sûr, j'ai une pensée émue pour ses proches, sa famille, ses amis, Erik l'Homme,
et pour tous ses lecteurs, les alaviriens, qui comme moi, se trouvent d'humeur amère quand vient le 8
novembre.
Encore une fois il m'a été difficile d'exprimer tout cela. J'espère en tout cas lui rendre hommage à
travers ce texte, et avoir réussi à retranscrire l'importance que cet auteur et ses romans ont pour moi.
Charlotte, 18 ans.
Décrire Bottero. Mais non, ne pas le décrire lui, en personne, penser à son œuvre plutôt, à ce qu'il a
fait, aux traces qu'il a laissées.
J'étais une gamine accro à le lecture, ma vitesse s'approchait plutôt à celle d'une gloutonne que d'une
lectrice, j'avais besoin de lire. Toujours plus. Toujours plus gros, toujours plus loin.
De mon enfance, cependant, peu de sagas ont laissé un souvenir impérissable. Du fait de ma vitesse
de lecture. Harry Potter, Narnia, La Boussole d'Or, et les Ewilan (la Quête et les Mondes); je n'ai
cependant jamais pu lire l'Autre: réaction de gamine, je trouvais que vu qu'il se consacrait à autre
chose il ne s'occupait pas assez de cette blonde si spéciale aux yeux violets.
Alors je reprenais mes livres, et je faisais un Pas sur le Côté.
J'allais et venais, portais aux nues l'imagination, dessinais par le biais de ma cervelle ce que l'esprit de
Pierre avait imaginé.
Je m'évadais, d'un quotidien difficile.
La question est de savoir, ce que Pierre Bottero m'a apporté. Elle est simple: de la poésie, de la
distraction, et surtout de l'aventure. Le rêve. L'envie d'y être.
Lui, comme d'autres, m'ont aidée, et je les remercie encore.
Delphine, 19ans
J'ai découvert Pierre Bottero de manière assez banale mais tout de même étrange pour moi quand je
me la remémore. Ma grande sœur côtoyait un garçon qu'elle aimait beaucoup et qu'elle avait été
chercher à 679.2 km de chez nous. Un jour, je me retrouve sans rien à lire, sacrilège ! Ce garçon a du
se trouver en pitié, et me propose donc de prendre le livre qu'il a amené dans son sac si je le souhaite.
J'ouvre son sac, sors un gros livre de la boule de chaussettes et de caleçons.
Le Pacte des Marchombres, Ellana.
Maintenant que j'y pense, ce grand idiot ne l'était peut être pas à ce point là, pour connaître et lire cet
auteur qui m'a tant fait rêver. J'ai recherché ses autres écrits, que j'ai à l'heure actuelle tous lus. J'ai
plus voyagé dans ma chambre le nez dans ses bouquins que dans tous les trains dans lesquels j'ai pu
monter. J'ai ressenti des émotions que je n'aurais jamais pensé être capable de ressentir un jour. J'ai
appris des tonnes de choses, notamment que je ne sais rien. Que la volonté est la clé, que le doute
n'est pas mauvais. J'ai surtout réalisé qu'il n'y avait rien de plus important pour moi que ma liberté.
Et je remercie mille fois cet homme à la plume infiniment sublime et aux mots des plus touchants pour
avoir partagé son Monde avec nous tous. Ainsi que cet idiot bordelais, malgré tout. Pour avoir eu cette
idée un tantinet insultante d'avoir fichu ce si beau libre au beau milieu de ses chaussettes.
Marie, 17ans
Une amie m'a offert le premier tome de la Quête d'Ewilan pour mon anniversaire, et ce qu'elle m'a dit
dessus m'a donné envie de le lire. J'ai dévoré la Quête, les Mondes et le Pacte en à peine plus d'une
semaine. Je ne m'attendais pas du tout à être transportée à ce point, ces livres m'ont véritablement
changée.
On s'évade dans ce monde avec tellement de facilité, parce qu'il est merveilleux et, encore aujourd'hui,
quand on me demande où j'aimerais vraiment vivre, je pense tout de suite « Gwendalavir ».
Pierre Bottero a changé ma vision de la liberté, me faisant réaliser que je vivais ma vie pour moi et pas
pour les autres. Je l'ai lu pendant mon adolescence et il m'a aidé à me comprendre, et même à
m'accepter un peu plus. Il m'a vraiment inspirée, et continue à le faire. Je pense souvent à cette citation
: « Le doute est une force. Une vrai belle force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant. »
Quand je manque de confiance en moi, je me rappelle cette phrase et elle me pousse à continuer à
faire ce que je veux, même si j'ai l'impression de ne pas y arriver. Je pense que ses leçons aideraient
beaucoup de personnes comme elles m'ont aidées, et c'est aussi pour cela que ses livres sont
extraordinaires. Ils sont profonds, et on ressent un vécu, des idées et des réflexions que l'on n'attend
pas toujours dans des romans jeunesse.
Sa manière d'écrire a aussi changé beaucoup de choses pour moi. J'aime penser qu'il y a une manière
parfaite pour mettre des idées sur le papier, et que le devoir d'un écrivain est de s'en rapprocher le plus
possible, et pour moi Bottero trouve cette façon idéale de formuler ses phrases. Dès que je lis un de
ses textes, je ressens quelque chose que je ne retrouve dans aucun autre livre, comme si les mots
résonnaient en moi et avaient un sens beaucoup plus profond. Honnêtement, je ne connais pas de
meilleur sentiment et, souvent, en lisant une phrase particulièrement belle, j'ai les larmes aux yeux. Sa
plume m'a fait prendre conscience du vrai pouvoir des mots, m'a donné envie d'écrire à mon tour et je
le remercie infiniment pour cela.
Pierre Bottero est un auteur exceptionnel et il restera toujours celui qui m'a ouvert la porte vers un
monde magnifique, que je ne cesse d'arpenter avec toujours autant de plaisir. Je sais qu'il aimait
vraiment ses lecteurs, surtout partager avec eux, et c'est notre devoir de respecter sa confiance. Quand
il nous a quittés, il nous a laissé son univers et nous devons en prendre soin, en continuant à vivre les
aventures d'Ewilan, Salim, Ellana, Edwin, Nawel, Shaé, Natan, Zouck, et de tellement d'autres
personnages à qui il avait confié une partie de son âme. C'est ce que nous faisons maintenant en lui
rendant hommage, alors juste un dernier mot :
Merci pour tout !
Rosalie, 17 ans
J'ai découvert Bottero à l'âge de 10 ans, quand j'étais à l'hôpital. Apparemment on offre des cadeaux
aux gens qui sont à l'hôpital, alors mon père, voyant mon amour grandissant pour la lecture, m'a offert
La Quête d'Ewilan (Je trouve ça assez paradoxal qu'un père représentant si peu m'ait fait découvrir
l'une des choses comptant le plus plus moi). J'ai tout de suite accroché et continué avec les deux
trilogies suivantes. Bottero m'a fait rencontrer et tomber amoureuse du genre fantastique. À ce moment
là, je considérais déjà l'auteur comme un génie mais je m'intéressais à la beauté de ses mots et non
pas à lui-même. C'est seulement l'année dernière, lorsque j'ai tout relu (6 ans plus tard) que j'ai désiré
connaître ses autres œuvres et appris par la même occasion qu'il était décédé depuis 4 ans. Alors j'ai
fondu en larmes, parce que je venais juste de réaliser qu'il était mon auteur préféré, qu'aucun autre ne
pourrait jamais le surpasser à mes yeux. Je me suis plongée dans ses autres mondes et ai passé
presque tous mes mercredis après-midis à la bibliothèque à m'émouvoir sur ses livres pour enfants.
Pierre fait partie des personnes que j'admire le plus au monde, et si je pouvais retourner dans le passé,
je le remercierais.
Marie,17 ans
J'ai découvert Pierre Bottero lorsque j'étais en CE2, mes parents lisaient la trilogie de la quête d'Ewilan.
C'était les vacances et je n'avait plus rien à lire. Je n'étais pourtant pas très motivée pour lire le premier
tome. Je me suis tout de même forcée. Je n'ai pas décroché du livre et mes parents ont dû me le
confisquer. Plus tard, le lundi 10 novembre, j'étais assise au CDI de mon collège et je lisais Ellana
(encore une fois). Une fille m'a regardé et m'a dit que Pierre Bottero était mort. Ça m'a fait un énorme
choc et j'ai bloqué. Je ne voulais pas lire Les âmes croisées. Mais je DEVAIS le lire, alors je l'ai lu,
comme tous les livres de Bottero je l'ai adoré. Il y a un an, avec ma sœur on s'est promis d'acheter tous
les livres de cet auteur fabuleux, sorte d'ultime hommage à son écriture magnifique, sorte de
remerciement pour ces années de bonheur, qu'il nous a apportées à travers ses livres. Qu'il nous
apportera, car jamais je ne me lasserai de lire les si jolies phrases qu'il a écrites, jamais je ne me
lasserai de sa philosophie.
Pour moi, Pierre Bottero est l'un des auteurs qui mérite d'être le plus connu, l'écriture est un art, qu'il a
su porter à son apogée ; l'écriture est une science, qu'il a su comprendre et expliquer. Certains de ses
personnages sont des modèles pour moi, et jamais je n'oublierai cet auteur, qui a su modifier ma vision
du monde. Je lui dis donc un grand merci, pour tout ce qu'il m'a apporté et qu'il m'apportera, dans les
détails de ses livres que je comprends de mieux en mieux au fil des relectures.
Maëlle, 16ans
Un jour, que je pensais comme les autres, on m'a tendu un livre. Celle qui me l'a mis entre les mains
est quelqu'un que j'apprécie beaucoup et dont je prends tous les conseils. J'ai appris à l'apprécier
encore plus, depuis ce jour-ci, pour ses goûts littéraires qu'elle partagea de nombreuses fois avec moi.
Le titre était intriguant et la nationalité française de l'auteur m'avait un peu étonnée. Le soir, je
commençais « Le Pacte Des Marchombres » par Pierre Bottero. Les premières pages étaient
plaisantes, j'aimais l'atmosphère du livre. Puis, pas à pas, les phrases toutes plus poétiques les unes
que les autres dansaient devant mes yeux et ne me laissaient pas détacher le regard du livre. Je notais
chaque expression qui me plaisaient, mémorisais les plus belles citations. Je sentais mon esprit
s'enfoncer dans un univers créé de toutes pièces par un homme à la plume d'or. Chaque personnage
me donnait envie de les rencontrer, de parler des heures avec eux. Bottero a dit qu'un personnage ne
s'invente pas : on l'invite dans son histoire. Et je suis persuadée qu'aucun des personnages n'a hésité à
le suivre dans l'aventure.
La combativité et la perspicacité d'Ellana sont des choses qui m'ont toujours séduites chez ce
personnage. Elle était un modèle pour moi, je ne demandais qu'à devenir comme elle. J'ai vite compris,
à mon plus grand regret, que nous étions totalement différentes. Cependant, je continuais à aimer ce
personnage et à le chérir. Dès que les Marchombres furent cités dans Le Pacte, j'ai su que je serai
captivée par cette guilde secrète dont les mystères étaient encore nombreux. Ça ne rata pas ! Pendant
plusieurs mois j'avais en tête l'idée de devenir Marchombre. Je voulais escalader les tours, me faire
ombre parmi les ombres, marcher avec la douceur d'un rêve. Cette idée me berçait chaque nuit, après
avoir lu un nouveau chapitre du Pacte des Marchombres. Finir cette trilogie me rendit tellement triste !
Puis j'ai appris qu'Ellana Caldin apparaîtrait dans les trilogies d'Ewilan. Je n'ai pas réfléchi plus et me
suis jetée dessus !
Puis vint le tour de « Tour B2, mon amour » que j'ai beaucoup aimé, « A comme Association »
et « Zouk » qui m'a profondément touché, moi-même faisant de la danse. J'ai ensuite lu « L'Autre »
auquel je n'ai pas autant accrochée, Gwendalavir me manquait terriblement. Et me voilà à refouler mon
envie de lire la fin des « Âmes Croisées », peur d'être déchirée par les larmes pendant trop longtemps
quand mes yeux se poseront sur les derniers mots de ce premier tome.
Pierre Bottero est l'auteur qui m'a inspiré dans tous mes textes. J'adore écrire et c'est grâce à
lui, j'aime voir mes propres mots s'aligner avec poésie, je me sens bien quand j'écris. C'est la chose
pour laquelle je lui suis la plus reconnaissante. Bottero m'a montré la beauté de la langue française et à
quel point elle est précieuse, à quel point elle peut vous faire sentir bien. Depuis que je lis du Bottero, je
lis les livres en version originale car j'ai compris à quel point c'est important de prendre en compte
quels exacts mots l'auteur voulait dans son livre.
J'ai connu Bottero l'année de mes dix ans, je pense. Il était déjà parti, je n'ai jamais eu
l'occasion de le rencontrer. C'est difficile de se dire ça, surtout en ce 8 novembre. Mais je fais avec et je
suis heureuse qu'il soit auteur, car il y aura toujours une trace de lui dans les bibliothèques.
Fleur, 14ans
Je ne sais pas vraiment par où commencer. J'aimerais dire que ses aventures me sont tombées dessus
de manière épique, mais malheureusement non. Mais si le début n'avait pas grand chose de
fantastique, la suite le devint. Ça a commencé lorsque mon frère m'avait distraitement conseillé de lire
les premiers tomes d'Ewilan. Il adorait, mais n'était pas aussi enthousiaste que je le serai plus tard. Je
me suis tout de suite attachée à Ewilan. Et Salim. A tous les personnages, en fait. Sauf peut-être Maître
Duom, mais l'incident avec la poêle a tout changé. Je ne sais pas si je serais aussi passionnée si, d'un
coup, n'était pas apparue Ellana.
Mon idole d'enfance, alors que les autres voulaient devenir une fée, ou une princesse, ma vocation à
moi, c'était marchombre. Comme Ellana, je me sentais redevable à Jilano pour ce que ses mots m'ont
apporté, alors que les miens peuvent faiblement exprimé tout ce que je ressens pour eux. Mais plus
que dans les mondes d'Ewilan, son travail s'étend dans plusieurs univers. Je me demande souvent
comment une personne, un humain, un être comme nous tous peut créer un monde, ou plutôt des
mondes si magnifiques qu'ils en gardent leur poésie des années plus tard.
Cet homme a changé ma vie. Et si en traçant ces mots des larmes s'échappent de mes yeux, elles vont
toutes vers toi. Toi qui m'a donné plus qu'un goût mais une passion pour la lecture, toi qui m'a offert des
héros dont l'esprit surveille chaque pas que je fais, toi qui malgré tout ce temps, continue de nous faire
rêver, rire et pleurer, avec des mots et des souvenirs.
Toi qui nous a indiqué la Voie, tu nous as montré la Maison.
Tu es l'Armure, notre Armure, et tu restes en chacun de nous.
Merci Pierre Bottero.
Puisses-tu explorer sans crainte la forêt d'Ombreuse, tu es chez toi.
Emilie, 16ans
Lorsque j'étais au lycée, je ne me sentais pas vraiment à ma place. Il paraît que tous les ados
ressentent ça à un moment ou à un autre. J'allais en cours, je discutais avec les autres, mais je rêvais
d'ailleurs. Je lisais encore et encore les mêmes livres, n'ayant même pas l'idée d'en trouver d'autres,
quand une fille de ma classe m'avait conseillé et prêté le premier tome des aventures d'Ewilan. Pour la
première fois depuis les Harry Potter, un livre m'embarquait dans un autre monde, exactement ce dont
j'avais besoin. J'ai dévoré les six en à peine quelques semaines, et je les ai souvent relus par la suite.
D'un pas sur le côté, Pierre Bottero m'a fait redécouvrir ce qu'était la littérature, celle qu'on lit non pas
parce que les professeurs nous le demandent mais simplement parce que l'on aime le monde et les
personnages qui ont été créés.
Quand quelques années plus tard, à l'université, j'ai découvert les tomes sur Ellanna, Le pacte des
marchombres, je pensais que j'avais passé l'âge, que je n'étais plus dans le public visé par l'auteur. Et
pourtant, lire cette trilogie m'a donné encore plus envie de connaître ses ouvrages. J'ai donc relu les six
premiers volumes, et j'en ai conclu ceci : certains livres, certains auteurs ont beau être classés comme
appartenant au secteur « jeunesse », il est absolument impossible qu'ils y restent. Quel que soit l'âge
que l'on ait, les romans de Pierre Bottero nous font toujours découvrir de nouvelles choses, même si on
les connaît déjà, et ils nous emportent toujours aussi loin, nous permettant ainsi de rêver, d'un simple
pas sur le côté.
Floriane, 23ans.
Ma première rencontre avec l'univers de Pierre Bottero fut début collège (j'ai maintenant 17 ans), je
dévorait avec joie les innombrables séries de mon CDI, et donc forcément un jour je suis tombé sur La
Quête d'Ewilan que j'ai dévoré comme les autres, avec après Les mondes d'Ewilan. J'ai adoré. Ce
monde si haut en couleurs, ces idées ingénieuses, ces personnages si attachants et surtout ce style
d'écriture si particulier, de la poésie dans de l'aventure, de l'aventure dans de la poésie. J'ai été émue,
bouleversée, captivée... Puis est venu Le Pacte des Marchombres et ce fut encore une merveilleuse
découverte: un peu plus "mature" donc correspondant parfaitement à mon évolution, toujours plus
beau, profond et poétique, Bottero m'avait eu. J'ai adoré le personnage d'Ellana, le retour sur sa vie,
son apprentissage, son évolution, Jilano, Sayanel, la poésie des Marchombres, la façon dont on a
retrouvé ensuite les personnages des deux premières saga, comme on retrouve des vieux amis, et la
signification profonde et philosophique de tout cela. Pierre a créé (ou trouvé ?) un monde comme on en
voit rarement, un monde dont on a envie d'explorer chaque recoin, de la merveilleuse Al Jeit, à la
charmante Forêt des Petits en passant par AnkNor et l'Association, un monde dont on veut connaître
chaque personnage.
Et un jour de novembre, mon documentaliste m'a appris la terrible nouvelle, ça m'a choqué,
bouleversé, j'ai pensé à sa famille, au monde de l'écriture, et en fait au monde entier, qui a perdu ce
jour là quelqu'un de pas commun... Puis la vie a repris son cours, après tout comme l'a dit un jour un
grand auteur: la douleur infinie de celui qui reste n'est qu'un pâle reflet de l'infini voyage qui attend celui
qui part. Ma vraie prise de conscience s'est faite quand j'ai lu Les âmes croisées, et qu'après l'avoir fini
je me suis rendue compte que je ne saurai jamais la suite, qu'il n'écrira jamais la suite et je n'aurai plus
jamais l'occasion de lire un texte inédit de Pierre (c'est sans doute pour cela que je n'ai toujours pas lu
l'Autre par exemple, je garde ça comme on garde une friandise de côté pour plus tard). Alors je lis, lis et
relis ses livres, avec toujours autant de plaisir que la première fois, j'en découvre d'autres comme Le
Chant du Troll, beau à en pleurer, et je profite de ces petits bouts de génie. Je n'ai jamais eu la chance
de le rencontrer mais si je le pouvais je le remercierai d'avoir écrit, d'avoir vécu, de m'avoir aidé à (bien)
grandir, à m'ouvrir, à mieux penser, de m'avoir offert ces moments d'évasion dans cet autre monde, de
m'avoir aidé à trouver la porte...
Alors merci, Pierre, tes livres resterons toujours sur mon étagère, à côté de tous mes grands
classiques.
Hayat, 17 ans
« Et merci à toi Pierre, pour la confiance et la complicité. Pour ce que tu donnes et ce que tu nous
laisses » Gilles Francescano.
Je viens de passer une journée complète à lire des hommages. Des mots qui ont si bien décrit ce que
je ressentais. Des mots qui m'ont rapproché de dizaines de personnes. Rapprochés par la souffrance,
par le respect, par ce jour où toutes nos pensées vont vers le même homme.
Je ne sais pas quel âge j'avais quand j'ai découvert Pierre Bottero. J'étais jeune, c'est certain. Je ne
sais pas comment j'en suis arrivée à lire La Quête d'Ewilan, si ce n'est que ma sœur avait acheté les
livres pour Noël.
Je n'ai jamais voyagé aussi loin. Je ne savais pas ce qui m'attendait quand j'ai ouvert ce livre, je savais
juste qu'il avait l'air bien.
Je me suis trompée.
Il était merveilleux.
J'ai dévoré le tome 1, le tome 2, le tome 3. Chacun m'emmenant un peu plus loin que le précédent, si
c'est possible. J'ai souri, eu le cœur serré, eu envie de pleurer des dizaines de fois. A quel point des
livres peuvent-ils changer une vie ?
Après avoir lu La Quête et Les Mondes, j'ai lu Ellana. Je ne m'attendais pas à ça. Je ne m'attendais pas
à avoir un tel choc dans ma vie. Tout ce que j'avais pu vivre, connaître, penser à ce moment là a été
remis en question.
Tout a été bouleversé.
Je ne vais pas écrire tout ce que j'ai ressenti à la lecture, les découvertes, les rires, les larmes. Il y
aurait trop de choses à dire.
Mais Pierre Bottero a changé ma vie.
Et je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire. J'ai toujours pensé que j'irai le voir à un salon du livre, ou
même juste lui envoyer un message… Et puis un jour de novembre, alors que je parlais à une amie sur
un forum, elle m'a demandé qui était mon auteur préféré.
Réponse évidente.
« Pierre Bottero. »
« Oh, ce n'est pas l'auteur qui est mort il y a quelques jours ? »
Je n'y ai pas cru. Je me suis jetée sur Internet, tapant à tout va son nom. Et sous mes yeux, des
dizaines et des dizaines d'articles. « Pierre Bottero. Mort. Accident de moto. »
Mon monde s'est effondré à cet instant.
Combien avons-nous été à cet instant, quand nous avons découvert l'atrocité de la mort ?
Tout ce en quoi je croyais a été remis en question. Quel était le véritable but de la vie puisque même
celui qui m'avait guidée durant la plus grande partie de ma vie nous avait été enlevés ? Où était la
justice, là-dedans ? Mes rêves se détruisaient et, plus que tout, je ne pouvais m'empêcher de penser à
sa famille. A ses filles, à sa femme, qui avaient vu disparaître l'homme de leur vie.
Et puis, doucement, très doucement, cette colère et cette douleur infinie ont fini par se calmer. J'ai relu
des dizaines et des dizaines de fois ses livres. Et encore une fois, comme toujours, ses mots ont fini
par me guérir. Comme je sais qu'il a guéri chacun d'entre nous de blessures que nous n'aurions même
pas soupçonné avoir.
Maintenant, chaque fois que la douleur remonte et me brûle, je couche sur le papier chaque mot que
j'aurais aimé lui dire.
Tout ce pour quoi j'aurais dû le remercier avant qu'il ne soit trop tard.
C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est encore vers lui que mes pensées se tournent. Parce qu'il a
bouleversé mon passé, mon présent et mon futur, et qu'aucun remerciement ne sera jamais suffisant.
Et malgré tout, il ne sera jamais vraiment loin. Il est dans chacun de nous à la fois. Il est dans ce
groupe, dans tous les gens qui ont lu ses livres, dans tout ceux qui sourient dès qu'ils voient un maîtremot. Il est toujours avec nous, et je le remercie pour nous avoir permis de nous rapprocher, tous.
Merci de m'avoir aidé à réaliser mes rêves, à m'avoir convaincu de ne jamais laisser tomber même
quand je doutais, quand les problèmes s'enchaînaient, quand je ne savais plus qui j'étais.
Car après tout, « le doute est une force. Une vrai belle force. Veille simplement qu'elle te pousse
toujours en avant. »
Merci d'avoir changé ma vie.
Cinq ans, et nous ne t'oublions pas.
« Elle devait partir, suivre son propre chemin. Grandir. Mais auparavant, elle voulait lui parler. Lui dire.
Ces phrases qu'elle avait si souvent étouffées :
« Tu m'as sauvée, Jilano Alhuïn. Tu m'as tirée de la nuit, tu m'as offert un toit, une protection, une
présence. Tu m'as réconciliée avec la vie, avec les hommes, avec moi-même et, lorsque j'ai été guérie,
tu t'es ouvert pour que je puise en toi, pour que je comble mes vides, pour que j'avance. Toujours plus
loin. Ce que je sais, ce que je suis, je te le dois. Non, c'est plus que cela. Je te dois tout, Jilano Alhuïn.
Tout. »
Cassie, 18ans
J'ai rencontré Pierre Bottero à la Foire du Livre de Brive la Gaillarde en 2003... C'était un 8 Novembre.
La destinée ? Je ne sais plus ce qui m'a attirée, les couvertures chatoyantes, le titre des livres ou le
sourire de l'auteur. Mais j'ai plongé. J'avais 13 ans, j'ai acheté la Quête d'Ewilan et ma vie a changé.
J'ai découvert un univers unique, paré de couleurs que je n'avais rencontrées dans aucun autre livre. Et
que je doute de retrouver un jour où que ce soit.
L'année suivante j'ai acheté le début des Mondes d'Ewilan. Puis la suite. Puis le 6 Novembre 2005, j'ai
revu celui qui était devenu un modèle pour moi. Je vous laisse imaginer mon bonheur quand il m'a
accueilli avec un « eh mais toi je t'ai déjà vue non ? ». Je me suis sentie tellement fière ! Ce jour là j'ai
acheté « Les tentacules du Mal » et, ne pouvant me résigner à la fin de l'aventure alavirienne j'ai
demandé s'il y aurait une suite. Sa réponse ? Me demander quel était mon personnage préféré ! Ellana
bien entendu ! Lui aussi. Et de là, il m'explique qu'il va lui consacrer une trilogie entière. Ma joie à ce
moment là !
Dès que le Pacte des Marchombres est sorti, je l'ai acheté. Mais l'attente entre chaque tome me
paraissait bien longue. Et le 8 Novembre 2008 (encore cette date), je l'ai revu. Une dernière fois. Mon
admiration pour lui avait atteint des sommets et je trépignais d'impatience à l'idée de pouvoir à nouveau
échanger avec lui. Une fois de plus je lui ai demandé s'il y aurait une suite. Encore une fois, il a
répondu par une question... si j'avais lu L'Autre. Je me suis sentie toute honteuse en répondant que
non... Car ça ne m'intéressait pas particulièrement. Il m'a alors expliqué que ses prochains livre allaient
regrouper l'univers de Gwendalavir et celui de L'Autre à partir d'un livre unique, qui deviendra « Les
Âmes Croisées ». J'ai acheté ce jour là « La Prophétie » et un mois après, je recevais les trois tomes
de L'Autre. Et je suis allée de surprise en surprise... Tous les liens entre les trilogies. Je criais au génie
dans ma tête ! J'étais bluffée par tant de talent. L'écriture qui me bouleversait à travers une phrase
d'apparence simple mais forte. Et l'histoire, les histoires, les personnages. Tout qui se recoupait... Je
n'avais qu'une hâte, lire cette suite dont il m'avait parlé !
Et puis le 8 Novembre 2009 est arrivé. Et tout s'est effondré. Quand j'ai appris son décès, j'ai eu
l'impression qu'une partie de moi disparaissait avec lui. Je me suis plus tard rendue compte que cette
partie là était mon adolescence.
Je me suis alors rendue compte à quel point ses mots, ses livres étaient importants pour moi. Je le
savais déjà mais ce jour là, ça a été une révélation. Et j'ai regretté de ne pas l'avoir remercier pour tout
ce qu'il m'avait apporté, de ne pas lui avoir expliqué qu'il m'avait ouvert la Voie de l'écriture. Et cette
Voie se refermait, scellée par ces regrets.
J'ai lu « Les Âmes Croisées », « Le chant du troll » et A comme Association ». Puis je me suis autorisée
à pleurer. Les derniers mots du « Subtil parfum du soufre » lus, le chagrin m'a submergée. J'ai lâché
toutes mes larmes sur cette perte, sur l'injustice de la destinée. Puis, comme un ultime hommage, j'ai
fini d'acheter et de lire tous les livres qui me manquaient. Pour tous les avoir. Pour pouvoir lire chacun
de ses mots magiques.
Pierre Bottero a changé ma vie. Il a transformé l'adolescente que j'étais et m'a aidée à devenir l'adulte
que je suis. Ses personnages trouvent un écho en moi tout comme ses phrases résonnent indéfiniment
dans mon cœur.
Il m'a donné l'envie d'écrire. Et même mon imagination est partie avec lui, je lutte chaque jour pour la
faire revenir. Et je pense que si un jour j'y arrive, je me sentirai enfin en paix avec son départ.
Alors peu importe où il est... Je voudrais lui dire tout ce que je n'ai jamais osé lui dire. Lui dire merci, lui
dire à quel point il a guidé mes pas à travers l'adolescence, lui dire que ses mots resteront à jamais
gravés en moi, lui dire que mes rencontres avec lui font partie de mes plus beaux souvenirs.
« La vie mérite d'être vécue.
Toujours. »
Ophélie, 24ans
Luna, 23 ans