L`histoire de l`art à l`ère…
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L`histoire de l`art à l`ère…
CoB#2 (Celebration of the Body #2) Gabriele di Matteo L’histoire de l’art à l’ère… Musée des moulages Université Lumière Lyon 2 du 25 avril au 19 mai 2012 • Vernissage mardi 24 avril à partir de 18h30 Performances à partir de 18h30 (Laurent MarissalPainterman) • Samedi 19 mai Nuit Européenne des Musées Performances à partir de 18h30 (Kenneth Goldsmith, Mathieu Copeland et Gabriele di Matteo) DOSSIER DE PRESSE CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… Le titre de l’exposition est la contraction poétique de L’histoire de l’art à l’ère de sa reproductibilité technique. Il fait référence à l’essai de 1936 de Walter Benjamin intitulé « l’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique ». Cet essai a fait date car il a formalisé la perte de l’aura et les mutations irréversibles que l’œuvre d’art avait subies au tournant du siècle dernier, lors de l’invention de la photographie et du cinéma. L’exposition L’histoire de l’art à l’ère… inaugure le cycle CoB#2 (Celebration of the Body #2 ). Elle est présentée au Musée des moulages de l’université Lumière Lyon 2 au milieu des copies de sculptures dédiées à la transmission du savoir et initialement conçues pour étudier l’histoire de l’art. Comme son titre l’indique, elle passe du niveau de l’œuvre (dans le texte de Benjamin) à celui de l’histoire de l’art, voire de l’histoire des expositions puisqu’elle s’intéresse à cette perte d’aura concernant les expositions. Ces dernières sont en effet des événements temporaires. Que reste-il d’une exposition, quelques photos, un catalogue parfois, mais les matériaux utilisés, la mémoire de ceux qui l’ont visitée ou l’interprétation qu’on peut en avoir trente ou quarante ans après peuvent aussi être utilisés ou repris, transférés, traduits, remixés dans des contextes différents. L’exposition s’intéresse donc aux récentes réactivations faites par des artistes, commissaires ou historiens à travers la copie des œuvres. Le face à face avec l’original devient moins essentiel que ce que permet la copie, le double, le plagiat ou la diffusion de multiples par le troc. Des collections d’images puisées dans des livres d’histoire de l’art, des catalogues d’expositions d’art contemporain reconstituées en photocopies, un match de baseball, plusieurs de rugby, des films de l’histoire de l’art ainsi que des performances sont ainsi re-présentés. 2 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… COB#2 : un projet en 3 temps Le programme CoB#2 est une proposition de Fabien Pinaroli, basée sur le travail de l’artiste conceptuel canadien, IAIN BAXTER&. C’est une remise en forme en 2012 de son exposition de 1976 Celebration of the Body (CoB#1) pour les des Jeux Olympiques de Montréal. À l’époque pour « célébrer le corps », il en avait rassemblé les représentations les plus diverses : artistique, sportive, érotique, médicale, documentaire, anthropologique et avait en grande partie simplement photographié dans des livres d’histoire de l’art les reproductions d’œuvres qui l’intéressaient. Partant d’une exposition inconnue, le programme CoB#2 se concentre sur deux aspects : le travail de IAIN BAXTER&, iconoclaste et anti-dogmatique et le fait que l’histoire des œuvres d’art — conçue indépendamment des contextes variés dans lesquelles celles-ci ont acquis une visibilité — cède du terrain au profit d’une histoire des expositions qui prend progressivement le relais. Dans ce cadre, CoB#1 et CoB#2 pourraient peut être permettre de comprendre comment les expositions elles-mêmes, de nos jours, jouent le jeu de la performance et de la compétition. Le sport (prétexte intial et moteur de CoB#1) est le prétexte initial et le moteur du projet CoB#2 dans sa globalité. L’histoire des expositions y est traitée d’un regard plutôt désacralisant qui renvoie au regard avec lequel on voit le sportif vainqueur, dopé et démasqué ou le dernier arrivé qui se revêt alors d’une grande humanité. Cette exposition est le premier temps d’une série de trois événements : – – – CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… au Musée des moulages en avril-mai, véritable extrapolation des principes Baxtériens. CoB#2 : Remise en forme d’une exposition au CAP Saint-Fons en juin qui va réactualiser le contenu artistique de CoB#1 avec des artistes qui mettent en représentation différents types de pouvoirs considérant le corps, aujourd’hui, comme un enjeu crucial. CoB#2 : Réactivations d’exposition, quel(le) mode ? à Londres en septembre pendant les Jeux Paralympiques. Ces deux journées d’études questionneront les réactivations, re-enactments et autres interprétations d’expositions qui se sont multipliées ces dernières années. En écho Deux événements se dérouleront en juin « en écho » à CoB#2 : – – Purement schématique 2 – Celebration of the Body. Ces deux journées d’études regroupent des interventions théoriques et des performances d’étudiants ou d’artistes professionnels sur le thème de la partition (du Score) en danse et en performance. À la MC2, organisé par l’école supérieure d’art et design Grenoble-Valence. & : La BF15 présente Iain Baxter& et Paul Raguènes à travers &, une exposition qui, comme son nom l’indique, rassemble, additionne, coordonne des œuvres en collaboration, en extension, en regard, en écho. 3 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… Iain Baxter& : un artiste joueur En 2005 l’artiste Iain Baxter a ajouté officiellement une esperluette à son nom et a déposé son nom en tant qu’entité commerciale, devenant ainsi IAIN BAXTER& (prononcer « Iain Baxterand »). Le & témoigne de son questionnement sur le rôle de l’artiste dans la société et sur celui d’un art non-autoritaire où la collaboration avec celui qui regarde et les relations non-hiérarchiques prédominent. Bien avant 2005, en 1966, un an avant de créer la N.E. Thing Company, l’entreprise conceptuelle et commerciale qui a fait sa renommée, IAIN BAXTER& avait fondé avec sa femme Ingrid et John Friel « IT ». Au sein de ce collectif anonyme, il rejouait et plagiait les œuvres de ses aînés, l’abstraction géométrique ou lyrique, le pop art ou l’art minimal. Les deux expositions réalisées par « IT » présentent entre autres l’extension d’une peinture de Joseph Albers, les coups de pinceau de Franz Kline décrochés du tableau, une sculpture expressionniste de Jose de Rivera redressée, les frites molles de Claes Oldenburg séparées, durcies et empilées, recouvertes d’un tissu en guise de cornet, un élément d’une pile de Donald Judd emballé d’une housse transportable en tissus avec anses, un autre volume de Judd en version gonflable. Cet état d’esprit Baxtérien, qui, très tôt s’est défié de toute autorité dans le domaine artistique préside également à L’histoire de l’art à l’ère… refonctionnaliser la sculpture Plutôt que des œuvres à la verticale (les moulages sont déjà là, qui se dressent), cette exposition met en valeur les réflexions contemporaines dans une dimension plutôt horizontale. L’artiste Ludovic Burel y réagence ses vitrines, tables de consultations, et seulement quelques cimaises issus qu’il a conçues pour l’exposition « Archives du biopouvoir ». À la croisée de l’art et du design, ce mobilier a un statut hybride d’oeuvres et d’éléments de scénariographie. Il s’agit entre autres de refonctionnaliser la sculpture minimale ou conceptuelle : les vitrines sont des remakes assez libres de la série de structures de Sol LeWitt, Incomplete Open Cubes (les piétements reproduisent à une échelle légèrement inférieure certaines de ces sculptures). Les cimaises sont des blocs massifs en bois, acier et plexiglass blanc ou bleu dont la monumentalité renvoie à Richard Serra, alors que certains néons « grillagés » rappellent ceux de François Morellet dans une version légèrement décalée. 4 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… un musée laboratoire Quelques-uns des éléments exposés sont spectaculaires par leur taille ou leur renommée : Sphinx des Naxiens, Colonne aux danseuses, Frontons du temple de Zeus à Olympie et du Parthénon, Aurige de Delphes, Discobole, Aphrodite de Cnide, Laocoon, Victoire de Samothrace, Beau Dieu d’Amiens, Esclave de Michel-Ange… Le patrimoine accumulé est remarquable par le nombre de pièces, la cohérence de l’ensemble, et par l’intérêt pédagogique de ces sculptures. Ces moulages de grande qualité sont des témoins d’une technique de reproduction aujourd’hui délaissée : rondes-bosses et reliefs, à l’origine en bronze, en pierre ou en terre cuite furent reproduits en plâtre grandeur nature, par des ateliers qui utilisaient alors la technique du moule en pièces. Institution publique d’études, ce musée universitaire était pensé à ses origines comme un précieux auxiliaire en matière d’initiation à l’histoire de l’art et à l’archéologie. Il répondait, il y a un siècle déjà, à des préoccupations concrètes de formation. Sur le modèle des fameuses gypsothèques allemandes ou suisses, la collection des moulages de Lyon avait une fonction documentaire qu’elle conserve encore, liée à la valeur informative ou scientifique des moulages d’œuvres qu’elle recelait. Installé actuellement dans un ancien atelier de confection rénové, le Musée des moulages, par son volume unique d’exposition présente une grande souplesse d’aménagement en accord avec sa vocation de muséelaboratoire. Des évènements culturels et des expositions d’art contemporain y sont régulièrement programmés : exposition Veit Stratmann, « Plâtre » de Krijn de Koning, « Pantachronismes », « Immobilis », « Copies conformes » dans le cadre de la fête de la science, Katarina Bosse, Alison Knowles et Kastôr-Agile, pour le printemps des poètes en 2007, ou encore la participation aux « Résonances » de la Biennale d’Art Contemporain de Lyon, aux « Septembre de la photographie », à la Nuit des musées… 5 © Sarah Lowicki L’université de Lyon inaugurait en 1899, son Musée des moulages d’art antique. La réunion progressive de cette collection avec un ensemble de moulages médiévaux et modernes devait permettre d’illustrer l’évolution de la sculpture et les styles depuis la Grèce archaïque jusqu’au XIXe siècle. Le Musée des moulages de l’université Lumière Lyon 2 abrite près de 1600 copies réalisées au XIXe siècle, de figures emblématiques de l’histoire de l’art. Ces plâtres ont vu leurs vertus pédagogiques s’émousser au fil des décennies. À l’âge de la reproduction numérique, la raison d’être et l’actualité d’un tel fonds patrimonial posent question à l’instar de la collection du Musée des monuments français. CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… Iain Baxter& Adam LAUDER, Catalogue Baxter&RaisonnE Ce projet actuellement en cours de réalisation est mené par Adam Lauder à la York University d’Ontario au Canada, qui, avec une équipe de chercheurs tente l’expansion de la notion de catalogue raisonné à travers l’espace électronique. Véritable approche contemporaine à l’heure où le réseau virtuel commence à jouer un rôle très important dans notre société. Le catalogue est basé sur une idée de collection électronique dynamique. Le catalogue se construit progressivement, en ligne, et de manière collaborative, intégrant la recherche électronique, les communications universitaires et l’apprentissage collaboratif. L’équipe a su adapter la notion de catalogue raisonné à notre époque en le rendant accessible via le web. Des expositions "E-phémère" sont également prévues en ligne en fonction de l’avancement du projet . Cette conception régénérative du catalogue raisonné tente d’être une réponse aux innovations concernant l’art, la vie et la notion d’information dont l’artiste a été le vecteur tout au long de sa vie. Kenneth GOLDSMITH, Ubuweb, Singing Theory, Sports Poète américain et professeur à l’université de Pennsylvanie, auteur d’essais comme Uncreative Writting, il considère la masse astronomique d’informations présente dans le monde digital et affirme que l’activité créatrice doit aujourd’hui être ré-envisagée : la récolte, la réorganisation, la compilation, le transcodage peuvent à eux seuls assurer une manière d’envisager la poésie. Cette manière de voir nous permet alors de devenir des « génies non originaux ». Kenneth Goldsmith est aussi le créateur d’une archive unique au monde qui rassemble les œuvres des artistes, cinéastes, poètes d’avant-garde en ligne nommée Ubuweb.com. Ce site est une réponse à la distribution et à la circulation insuffisante des œuvres d’avant-garde. Le site est non commercial et fonctionne sur une économie du don. Dans un but éducatif, Ubuweb permet un accès digital à des œuvres épuisées et inaccessibles. Kenneth Goldsmith est également l’auteur de plusieurs livres dont Traffic, Weather et Sport dans lesquels il a retranscrit des bulletins radiophoniques américains concernant la circulation, la météo et un match de baseball. Il a également, dans Singing Th eory, chanté des textes théoriques de Barthes, Adorno, Derrida, Benjamin, mis en musique pour l’occasion. Claudio GALLERI, D’après Michel-Ange.com L’histoire de l’art à l’ère… expose le site internet d’une exposition qui s’est appuyée sur le fait que Michel-Ange ne se souciait pas des copies que son œuvre suscitait, et qui circulaient dans toute l’Europe à la différence de Raphaël, son contemporain, qui avait son graveur attitré – Raimondi – et contrôlait scrupuleusement les copies sortant de son atelier. La production considérable de copies réalisées d’après les compositions de Michel-Ange permet de retracer, avant la généralisation des procédés photographiques l’évolution même du phénomène Michel-Ange et le rayonnement de son style. L’exposition D’après Michel-Ange, pensée par Claudio Galleri s’est tenue du 12 avril au 9 juillet 2011 à la BM de Lyon. 6 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… © Triple Candie Triple Candie El museo de reproducciones fotograficas, 2007 Ce duo d’historiens de l’art, Shelly Bancroft et Peter Nesbett, était basé à Harlem. Lorsqu’ils ont constitué leur incroyable collection El Museo créée en 2007, elle est constituée de plus de 1200 impressions d’une grande qualité. Les éléments ont été découpés dans des livres d’art, d’architecture, de design ou d’artisanat. Chaque objet découpé a été officiellement acquis et est accompagné de sa légende d’origine. Un registre d’une centaine de pages comporte les rapports détaillés sur l’état de chaque œuvre et ces données sont réactualisées à chaque fois que l’objet est désinstallé. Cette collection de reproductions a été créée pour plusieurs raisons : c’était une façon peu coûteuse d’acquérir de vraies œuvres d’art, ils pouvaient donner libre accès en plein cœur de Harlem à des œuvres en s’inspirant de musées de copies comme Madrid ou Bilbao. C’était également un clin d’œil au Musée Imaginaire, Malraux postulant que la photo augmente notre regard sur les œuvres plutôt qu’elle ne le réduit. El Museo était ainsi un moyen pour ces fétichistes de la reproduction de faire valoir la copie alors que le XXe siècle l’avait dévaluée. Triple Candie nous amène à réfléchir sur la façon de considérer l’art et la propriété en matière d’art. Mathieu COPELAND, Reprise #1 & #2: Study for a catalogue: Etude d’une exposition sur la violence dans l’art contemporain, 1964 / 2011 Avec Reprise#1, le commissaire Mathieu Copeland a créé la copie pirate d’un catalogue qui n’a jamais existé. Étude pour une exposition sur la violence dans l’art contemporain était une exposition itinérante sans catalogue. Elle a circulé pendant plusieurs années à partir de 1964 et fut montée par Sir Roland Penrose à l’Institut d’Art Contemporain de Londres. Il y exposait essentiellement des photos d’œuvres installées sur des panneaux thématiques. Le but était d’éclairer par un exposé pédagogique sur ce phénomène de la violence dans l’art contemporain – depuis la violence sur le paysage par Van Gogh jusqu’à la destruction des œuvres dans les années 1960. La plupart du temps le catalogue permet de revoir les images des objets exposés ou d’avoir une vue globale d’une exposition. C’est pourquoi il peut être vu comme un objet servant de mémoire ou comme partition, un modèle pour une exposition à venir. Mathieu Copeland prend cette idée à la lettre, la simple liste d’œuvres éditée en 1964 lui sert de base pour créer le catalogue Reprise #1 qui sert à son tour pour créer une exposition sur la violence dans l’art contemporain. L’histoire de l’art à l’ère… reprend le principe et crée une nouvelle exposition au sein de l’exposition : Reprise #2. 7 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… Dans ses différents projets l’artiste sonde les interactions entre l’espace public éminemment politique et la constitution de nos identités, celles-ci ne relevant pas seulement du cadre privé. À New York, Andrea Geyer a réalisé une enquête et plusieurs séries de photographies à partir des sculptures publiques car une seule femme, Audrey Munson, a été à l’origine de ces sculptures. Elle fut le modèle des grands sculpteurs américains du début du XXe siècle ; de nombreuses rues sont ornées de son visage et de son corps. Personne ne sait qui elle est. À travers ses textes et ses photographies, Andrea Geyer nous fait côtoyer et découvrir ce que fut sa vie. Surtout, les sculptures d’Audrey Munson appartenant à l’espace public, elles forcent à l’identification avec des valeurs comme la démocratie, l’égalité, la justice, etc. Dans la série Intaglio, Audrey Munson, Andrea Geyer met en opposition la vie de cette jeune modèle et les valeurs de la démocratie exprimées par ces sculptures dans l’espace public. Les suffragettes américaines apparaissent en surimpression. Ces photographiques sont autant une part de la mémoire collective qu’un acte de révolte face à la domination masculine sur la femme. Ludovic BUREL, Purely Diagrammatic 1 & 2, 2011-2012 Avec P urely Diagrammatic 1: Other visible Things on Paper not Necessarily Meant to Be Viewed as Dance Score, Ludovic Burel a réactivé, en le déplaçant, le projet de 1966 de l’artiste américain Mel Bochner intitulé Working Drawings and Other Visible Things on Paper not Necessarily Meant To Be Viewed as Art (« dessins préparatoires et d’autres choses visibles sur papier pas forcément censés être regardés comme de l’art »). Ce projet passe pour être la première exposition d’art conceptuel : en lieu et place d’œuvres d’art, Mel Bochner fait le choix explicite de mettre en avant le processus de travail et expose des photocopies de dessins préparatoires. Dans Purely Diagrammatic 1, le déplacement opéré par Ludovic Burel tient dans le fait que les photos, diagrammes, publicités et planches techniques rassemblés sont considérés comme des partitions de danse. L’exposition L’histoire de l’art à l’ère… est aussi l’occasion de présenter une nouvelle création, P urely Diagrammatic 2 : Celebration of the Body. L’édition de ce second ouvrage se fait à l’occasion d’une journée d’étude éponyme, menée en juin par l’École Supérieure d’Art et Design de Grenoble-Valence en collaboration avec la Maison de la Culture (MC2). Cette journée regroupe des interventions théoriques et des performances d’étudiants ou d’artistes professionnels sur le thème de la partition en danse et en performance. Le catalogue initial de l’exposition Celebration of the Body de la N.E. Thing Company en 1976 est ré-interprété, re-designé et ré-édité par Ludovic Burel (design graphique Clément Le Tulle-Neyret) comme support de ces réflexions et interventions. 8 © Andrea Geyer Andrea GEYER, Intaglio. Audrey Munson, 2008 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… En 2009, en réponse à une invitation d’exposer au centre Georges Pompidou à Paris, Gabriele di Matteo s’attache à copier deux fois un catalogue déjà existant, celui de la rétrospective Jackson Pollock présentée en 1982 dans ce même centre Georges Pompidou. Toutes les peintures présentes lors de son exposition à Beaubourg sont de grands formats reproduisant des petites vignettes qui illustraient la vie de l’artiste américain dans la partie biographie du catalogue. Mais il ne les reproduit pas à l’identique : chaque œuvre de Pollock présente dans ces images – par exemple, un tableau accroché au mur derrière l’artiste et ses amis — a été enlevée et remplacée par un rectangle blanc. La seconde copie du catalogue est un livre d’artiste, une reprise du catalogue de l’exposition, à l’identique ou presque. En effet, celui-ci ne contient que des pages vides aux endroits où les œuvres de Pollock étaient imprimées, excepté les pages de cette partie biographie (partie habituellement délaissée en terme de qualité et de taille d’image) dans laquelle les photographies des tableaux de l’exposition Gabriele Di Matteo ont été reproduites aux places et à l’échelle de celles qui figuraient dans le catalogue initial. Gabriele Di MATTEO, La Nuda Umanità, 2002-2005 L’installation comprend deux films dans lesquels on voit le peintre dans son atelier. Le premier film retrace la création de La Nuda Umanità 1 : une série de 160 petites peintures de chevalet réalisée en 2002. Toutes les images sont issues d’un manuel scolaire d’histoire quelque peu édifiant. Pour corriger cette édification, Gabriele di Matteo en a reproduit les images légèrement modifiées. Il a fait déshabiller tous les personnages par une styliste — puisque celle-ci, habituellement habillait. Le second film retrace la création de La Nuda Umanità 2, seconde série de 170 petits tableautins réalisée en 2005 qui est quasi est identique à la première. Comme le second film est d’ailleurs quasi identique au premier. (Seule une série de photocopies crée la différence du premier au second film : dans le premier, on voit le peintre prendre comme modèle les dessins dans lesquels les personnages ont été déshabillés ; dans le second ce sont des photocopies de photos des tableaux de la première série qui lui servent de modèle). Entre ces deux films s’ouvre un abîme dans lequel l’original n’est plus là où on l’imaginait ; la copie, le double, et peut-être bien l’alter ego du peintre entrent dans la danse. L’histoire de l’art à l’ère a demandé à Gabriele di Matteo d’exposer le jeux de photocopies qui se trouve à l’articulation des deux séries et donc des deux films. Pour cette présentation, l’artiste a réinterprété l’exposition de 1966 de Mel Bochner (déjà présent dans l’exposition sous la forme du livre de Ludovic Burel). L’installation de ces quatre classeurs est identique à celle de l’exposition Working Drawings… 9 Gabriele di Matteo Gabriele di Matteo Gabriele Di MATTEO, Le catalogue Jackson Pollock, 2009 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… Éric WATIER, Monotonepress Éric Watier a fait de l’édition l’une de ses matières premières : livres, posters, sites, cartes. Il en explore les supports autant que les modes de reproduction et de diffusion. Un travail qui interroge autant l’œuvre à l’ère de son (hyper) reproductibilité technique et de sa dématérialisation que la notion d’auteur et ses limites. Si, du point de vue du droit, il milite pour une séparation contenu/objet dans un idéal de circulation des savoirs, sur le plan formel, ses œuvres laissent transparaître la permanence d’une réflexion sur le rapport forme/contenu. Parmi celles-ci, monotonepress.net est un site-web qui diffuse gratuitement quatre-vingt images fabriquées à partir de scans et prêtes à êtres imprimées. Les impressions sont laissées à disposition du public. Distribuée, l’œuvre est dans sa pleine légalité dans la mesure où le don est lié à son devenir-œuvre. Vincent Sabatier, Phrases de jeu, 2010 Un texte sur le rugby écrit par l’auteur. Celui-ci utilise habituellement la technique du centon qui consiste à tisser entre elles différentes phrases venues d’horizons différents. Pour "Phrases de jeu", Vincent Sabatier a assimilé pendant six mois toute la littérature rugbystique avant de regarder les matchs de Rugby du tournoi des 6 nations. Puis, il mit deux jours pour écrire chaque court texte, chacun en relation avec un match particulier. Dans cette écriture, Vincent Sabatier réinjecte tout l’univers présent dans ses écrits : la médecine, la psychanalyse, le sexe, la religion et la philosophie. Ces champs forment un univers personnel déroulé à chaque entreprise d’écriture de façon différente. De 1997 à 2002, Laurent MarissalPainterman est employé comme gardien au musée Gustave Moreau. Peintre sans peinture, il détourne à des fins picturales son temps de travail vendu au ministère de la Culture. Après 70 actions picturales clandestines, la création d’une section CGT, des grèves, etc., il obtient l’augmentation de l’espace de pause et la réduction du temps de travail des agents du musée, puis démissionne. Le livre Où va la peinture résume ce travail. Pour ne pas rester confiné au détournement du temps de son nouvel emploi (professeur d’histoire de l’art), il étend son action au temps de loisir. Son œuvre picturale consiste à unifier le temps de travail et le temps de loisirs en transformant la vie subie en vie composée picturalement. Pour L’histoire de l’art à l’ère… il propose un projet nommé –Nada : deux panneaux d’affichage, l'un, déplacé de l'université, l'autre électoral, pour lesquels il envoi régulièrement, pendant le temps de l’exposition des affiches, textes ou images d’actions réalisées à distance. Ces documents sont affichés et se répondent d’un panneau à l’autre. Lors du vernissage le mardi 24 avril 2012, il animera une cir-conférence dans laquelle il mettra en perspective les documents affichés. 10 © Laurent Marissal Laurent MARISSALPainterman, –Nada, 2012 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… Jonathan MONK, It’s a Publication for It’s a Circus, 2011 L’œuvre de Jonathan Monk est une série d’images de performances des trente dernières années qui donnaient une place importante à la figure du clown. Cette série est présentée à la manière d’un journal à l’encre noire sur des feuilles colorées. L’exposition de CoB#2 exposera la revue créée lors de l’exposition It’s a Circus en mars 2011 dans la galerie Yvon Lambert. Dans une compilation historique de titres d’œuvres d’art, Ti t l e met en jeu ce qui, graphiquement, les unit à leurs titres. Il s’inscrit dans une recherche englobant tout à la fois les dimensions sémantiques, linguistiques, conceptuelles et visuelles du sujet. La presque totalité des mouvements artistiques a remis en question ou reconsidéré la fonction et l’usage du titre. Ce mini-système textuel, essentiel et souvent discret, est le premier pas vers la compréhension et à la signification d’une œuvre. Entre les mots et les choses, Ramaya Tegegne parvient ainsi à retracer le chemin du sens. Le livre regroupe également une compilation de textes, interviews, anecdotes ou citations en rapport avec chaque œuvre choisie. A.C Publication, Issues #1, #2, #3, #4, #5, #6 + Ceci n’est pas “La Conquête de l’espace. Atlas à l’usage des artistes et des militaires” de Marcel Broodthaers, 2012 Spécialiste de l’histoire graphique des livres et des livres d’artistes, Aurore Chassé, passée par un master d’archéologie et d’histoire de l’art, crée et diffuse des catalogues d’exposition, des livres et des revues d’art dont elle présente un échantillon dans l’exposition N -1 2010. “Il y a une effervescence aujourd’hui autour des créations ‘papier’, commente-t-elle. On parle souvent de la mort du livre mais je pense que ma génération est loin d’être en accord avec ce constat, bien au contraire ». Aurore Chassé est aussi la fondatrice d’une maison d’édition indépendante et associative, spécialisée dans la diffusion de la création artistique contemporaine, celleci propose, au départ, une remise en circulation éditoriale d’extraits choisis de livres d’artiste, peu connus, rares ou épuisés, des années soixante à nos jours. BAT ÉDITIONS, Stands for Books, Art & Texts, Trois readers - Bertrand Clavez (dir), Something Else Theory, 2010 - BAT (dir), On & Around Dispersion, 2010 - Alice Malinge & BAT (dir), Harun Farocki: Tout autour, 2011 Une maison d’édition dont le logo est le masque de Batman, et dans laquelle la notion d’auteur est diluée au sein d’un groupe de personnes, théoriciens, historiens, graphistes et artistes anonymes qui ont avancé 11 © Ramaya Tegegne Ramaya Tegegne, Title, 2010 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… masqués pendant un certain temps. Au cœur de BAT Éditions se trouvent les questions de l’édition de textes et d’images et en particulier celles liées au montage (de leur articulation au sein de ce que l’on appelle communément graphisme), et celles sur l’histoire de l’art et des idées. La volonté de remettre en circulation des textes est fondatrice dans les trois Readers présentés lors de L’histoire de l’art à l’ère… Dans la logique qui préside à l’édition de ces Readers, les questions de production et d’autonomie sont intimement intriquées à celles du choix des textes, de leur édition, du graphisme et de l’économie choisie : celle du troc, des moyens de production « embarqués » et d’une exigence intellectuelle se rapportant aux courants de pensée les plus actuels. Harun Farocki Harun Farocki, Les ouvriers sortent de l’usine, 1995 À partir du film fondateur des frères Lumière, Harun Farocki réalise un film de montage, un essai cinématographique qui recense images d’archives et films de fictions, montrant des ouvriers "libérés" de leur temps de travail. Il semble que 100 ans de cinéma ont montré plus de portes de prisons que de portes d’usines. À l’individu noyé dans le groupe, la masse ouvrière, fuyant l’oppression ou rejoignant la contestation, Harun Farocki oppose l’individu à la sortie de l’usine retrouvant sa subjectivité, renouant avec les gestes inopportuns, là où peut commencer la fiction. Cédric Klapisch, Ce qui me meut, 1989 © Cedric Klapish Avant de faire les longs métrages, Cédric Klapisch, s’est comme tout jeune réalisateur, essayé aux courts métrages. C’est un hommage à Jules Marey chronophotographe – dont les recherches sur le mouvement sont célèbres et en qui certains voient l’un des inventeurs de la cinématographie. Hommage qui est une prouesse technique par la reconstitution des conditions de filmage et de tirage des travaux de Jules Marey, et qui témoigne déjà de l’invention scénaristique dont fera preuve Cédric Klapisch par la suite. Dans Ce qui me meut, il raconte un moment de l’histoire du cinéma avec grâce et humour. 12 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… REAKT, Jimmy Preux & Clarisse Lambert, 2012 Tous deux étudiants en Histoire de l’Art à la Faculté de Lyon 2, Clarisse Lambert et Jimmy Preux proposent de réactualiser la statuaire antique peut-être trop souvent oubliée du grand public. Cette réactualisation se fait via une photographie qu’ils ont mise en scène et réalisée. Elle sera envoyée par voie postale, suite à l’inscription des adresses par les visiteurs de l’exposition. Le médium utilisé – le courrier – est relayé aujourd’hui par les techniques numériques et télévisuelles et, dans son obsolescence programmé, il renvoie à une empathie que Clarisse et Jimmy éprouvent vis-à-vis de la sculpture qu’ils réactualisent. L’installation REAKT évoque l’envoi gratuit à des personnes-qui-ne-sesont-pas-abonnées de la revue Potlatch crée par Guy Debord, Gil Wolman et consorts en 1954. Ce principe du don impliquant un contre don, il avait également inspiré Éric Watier dans les années 1990 lorsqu’il envoyait des revues d’une extrême modestie à des personnes de son choix. Côtoyant les ordinateurs de l’exposition, l’installation interroge la notion de copie et celle de la diffusion des œuvres. L’image, restée une énigme dans l’exposition grâce aux enveloppes cachetées, va être adressée à un tiers. Elle ne sera découverte par celui-ci que dans un temps et un espace autres que ceux de la visite au Musée des moulages. Clarisse et Jimmy se sont permis dans leur prise de vue une distance et une appropriation de la statuaire antique choisie. Il réalisent une copie actualisée d’une copie d’une copie. Car pour cette statuaire, la disparition de l’original grec donne aux copies de l’époque romaine un statut d’œuvres quasi originales. La copie du Musée des moulages est une deuxième couche et celle diffusée par l’installation REAKT une troisième. En miroir à cette distanciation, à l’autre bout de la chaîne, une autre appropriation va probablement advenir, et qui pourrait prendre la forme d’une image de plus sur ces portes de frigos remplies de cartes postales exotiques. Quatre livres d’artistes de la collection de l’artothèque de la Part Dieu Ed RUSCHA, et trois interprétations des livres de l’artiste conceptuel américain : Anne-Valérie GASC, Yann SÉRANDOUR, Jonathan MONK 13 CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… Ed Ruscha, Thirty Four Parking Lots, 1967 Ed Ruscha est un peintre et photographe américain qui s’est illustré dans le domaine du Pop Art et de l’art conceptuel. Il a marqué le mouvement artistique qui a émergé à Los Angeles à partir du milieu des années cinquante. Ses livres d’artistes, édités à partir des années soixante, ont particulièrement marqué l’histoire de l’art conceptuel. Thirty Four Parking Lots, paru en 1967, est un de ces livres. Il s’agit d’une série de photographies aériennes réalisées par le photographe Art Alanis un dimanche de l’année 1967. Chaque cliché représente un parking de Los Angeles totalement vide. Avec Thirty Four Parking Lots et ses autres livres, Ed Ruscha exprime à sa façon son regard sur la ville des années soixante : les photographies, banales, sont présentées de manière très systématique, il n’existe pas de lien entre elles si ce n’est qu’elles représentent toutes un lieu ou un objet similaire. Ces petits livres de photographies, dont il a souvent assuré la publication, ont pu être diffusés facilement et ont ainsi eu un impact important sur les artistes des générations suivantes. Aujourd’hui encore, l’œuvre d’Ed Ruscha inspire et est repris dans les travaux de nombreux artistes tels qu’Anne-Valérie Gasc, Yann Sérandour et Jonathan Monk présentés ci-après. Anne Valérie GASC, Some Beslunce apartments, 2008 Pour Anne-Valérie Gasc, la notion de destruction est centrale. C’est même une œuvre en soit. L’artiste s’intéresse particulièrement à l’architecture moderne et contemporaine. Dans Some Beslunce apartments, elle part du livre d’Ed Ruscha Some Los Angeles Apartments, (1965) mais crée une balade anti-photographique à travers les successives vagues de démolition et reconstruction du quartier de Belsunce à Marseille « où comment le remaniement urbanistique et architectural incarne une stratégie implacable de conquête territoriale... ». Yann SERANDOUR, Thirty six Fire Stations, 2004 Pouvant prendre la forme d’inserts, de suppléments voire de notes en bas de page, le travail de Yann Sérandour est interstitiel et polymorphe. Sa pratique est avant tout une pratique de réception et de lecture qui initie de nouveaux développements à partir d’œuvres et de « produits finis ». L’enjeu n’est pas tant de commencer que de recommencer, en déplaçant ailleurs et autrement ce qui a été amorcé par d’autres. Il utilise des œuvres « historiques », des textes ou des signes visuels à partir desquels il opère différents types de lectures, parasitages et déplacements. Dans le livre Thirty-six Fire Stations sont photographiées toutes les casernes de pompiers de la ville de Montréal, en réponse au livre d’Ed Ruscha Various Small Fires de 1964. Jonathan MONK, None of the buildings on Sunset Strip, 2000 Clin d’œil au célèbre livre d’Ed Ruscha, Every Building on Sunset Strip, publié en 1966. Si ce dernier a photographié tous les immeubles du fameux boulevard de Los Angeles sur plusieurs miles, Jonathan Monk a, quant à lui, simplement photographié les rues menant au boulevard mal fréquenté, tous les croisements sans aucun immeuble à proprement parler. 14 UNE EXPOSITION RÉALISÉE PAR DES ÉTUDIANTS Cette exposition est réalisée dans le cadre d’un enseignement donné par l’Université Lumière Lyon 2. L’exposition est faite par des étudiants de l’université au sein d’un cours-atelier, une vingtaine d’étudiants organisent donc CoB#2 : l’histoire de l’art dans l’ère… sous la direction de l’artiste commissaire Fabien Pinaroli et du Service culturel de l’Université lumière Lyon 2. Le cours est mis en place par le Service culturel, outre des moyens financiers les différents membres du service culturel apportent leurs conseils et leur aide aux étudiants. L’atelier a pour but de familiariser les étudiants à l’art contemporain et au développement d’un projet d’exposition, avec toutes les facettes artistiques et logistiques que cela comporte. Les étudiants sont ainsi initiés grâce à des professionnels à la question artistique, à la création contemporaine et à la prise en charge d’une exposition (artistes, scénographie, communication, médiation…). L’accent est placé sur la complexité du travail de commissariat c’est-à-dire des œuvres montrées et leur résonance dans un espace. Le but étant de construire et d’aboutir à une véritable exposition, les objectifs de cet enseignement ne sont pas uniquement situés dans les recherches et l’apprentissage. La concrétisation de ce projet implique un rendu qualitatif. Cette exposition qui a pour vocation de diffuser l’art actuel vers un public large et hétéroclite doit répondre à certaines des exigences de niveau professionnel. Les étudiants composants le groupe viennent d’univers différents. De nombreuses filières sont ainsi représentées : histoire de l’art, histoire, information-communication, art du spectacle, écogestion, anthropologie, Asie-Image et anglais. Cette diversité apporte une plus grande richesse à cette expérience. Camille Delangue, Céline Giraud, Charlotte Portafaix, Manon Richard, Fleurine BastySterkerman, Lucas Bouissou, Pauline Jallais, Laura Maridat, Marie Fantozzi, Séverine Deroo, Jimmy Preux, Lodia Schewzuck, Bérénice Trésorier, Thomas Lavergnes, Elodie Gilbert, Isabelle Pesteil, Justine Vesvre, Samantha Sallaberry, Charlotte R’Abel Andrianiman, Marie Sahagumvous accueilleront donc lors de l’exposition L’histoire de l’art à l’ère… ET accompagnée PAR Un artiste, Fabien Pinaroli Artiste, sportif, critique et commissaire d’exposition ; il explore différents types de porosités entre sa propre pratique de la performance et celle du commissariat d’exposition, de la conférence d’histoire de l’art, du sport ou de l’économie. Il a réalisé récemment deux conférences commémoratives dans lesquelles il tente de revivre, avec le public, les performances historiques réactualisées pour l’occasion. Il a entamé il y a cinq ans un travail de recherche en histoire de l’art contemporain. Ses consultations des archives du commissaire suisse Harald Szemann à Tegna ; celles des archives du groupe d’artistes anglais APG à la Tate Gallery à Londres, ont déjà abouti à des publications de documents et d’analyses inédits*. Aujourd’hui, il consulte celles de l’artiste canadien IAINBAXTER& et propose en 2012 à Lyon et à Londres une remise en vigueur de l’exposition Celebration of the Body que l’artiste canadien réalisa au sein de la programmation culturelle des JO de Montréal en 1976. Ce projet l’a mené à entamer une recherche sur les artistes des années 60-70 qui ont considéré le sport comme une pratique artistique possible. Fabien Pinaroli a également organisé en 2008 l’exposition Dan Graham, Jeff Wall: The Children Pavillion à la Chapelle Sainte-Marie d’Annonay avec l’IAC (Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne) et le GAC (Groupe d’Art Contemporain d’Annonay) ___________ * En 2007, dans le cadre de la formation curatoriale de l’École du Magasin, Grenoble, il a co-édité le livre Harald Szeemann. Méthodologie individuelle et le film Everybody Wants to Rule the World. En 2010, il signe un essai sur le groupe d’artistes APG (Artist Placement Group) dans 2.0.1, la revue de recherche sur l’art du XIX au XXIe siècle de l’Université de Rennes (n°5, mars 2011). 15 remerciements Aux artistes pour leur présence et leur investissement dans la création de l’exposition. Remerciements aux membres du Service culturel pour leur aide dans l’organisation de ce projet, à l’entreprise Cinéparts pour ses conseils, son soutien financier et à la bibliothèque municipale de Lyon, en particulier à Françoise Lonardoni pour son aide et son engagement dans ce projet. Les argonautes Une partie de l’exposition CoB#2 : L’histoire de l’art à l’ère… est juridiquement portée par Les Argonautes. Cette association d’étudiants gère les frais liés à la production des œuvres et aux contrats avec les artistes. Sa vocation est la la réalisation de projets ayant trait à la culture tels que des voyages en France et à l'étranger, des sorties en groupe pour découvrir la richesse d'un site, mais également l'organisation de conférences avec les acteurs du monde de l'art (historiens, chercheurs, antiquaires...). Elle offre aussi l'invitation continuelle à se rendre ensemble aux expositions et performances du monde artistique régional, national, voire international. L’association est ouverte à tous les étudiants de l'université partageant le même intérêt culturel. Informations pratiques Contacts presse : Marie Sahaghum : 06 82 19 52 81 / [email protected] Vernissage le mardi 24 avril 2012 à 18h30. Finissage le soir de la Nuit Européenne des Musées Soirée Performances le 19 mai à partir de 18h30. Exposition du 25 avril au 19 mai 2012 Du mardi au samedi de 14h à 18h Et sur rendez-vous pour les groupes Fermé les jours fériés Entrée libre Musée des moulages 3 rue Rachais - 69003 Lyon Accès : métro Garibaldi – Ligne D Service culturel Patrice CHARAVEL : directeur du Service Culturel Nadine GRIVEL : Coordination Emilie PERDRIX : Collection Pascal SOLLI : Communication Julien PRUDENT et Hervé COTTIN : Technique © Isabelle Pesteil- Elodie Gilbert Contact Musée Accueil/Réservations : Nadine GRIVEL Tel: 04 72 84 81 12 Fax: 04 72 84 85 70 [email protected] Contact Service Culturel 04 78 77 23 10 [email protected]