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Le Economiste JOURNAL D’ANALYSE & D’OPINION PARAISSANT LE VENDREDI 40E ANNÉE - N°1820 VENDREDI 10 JUIN 2016 - 5€ Orthodoxie Plateformes en ligne Oldies but Goldies Le ‘néolibéralisme’ sous les feux de la rampe au FMI p. 8 La réglementation anti-trust cherche ses marques p. 9 Un sénateur a disparu p. 38 CONTRE COURANT Halte au chantage turc p.10 DÉJEUNER AVEC Sidney Toledano Seigneur chez Dior LA CHINE S’EST ÉVEILLÉE Du Sphinx au Parthénon p.12 LA MAIN INVISIBLE DU MARCHÉ Le mystère du déclin de la productivité du travail p. 12 Le printemps de l’intelligence artificielle La data, les nouveaux algorithmes et la puissance de calcul des ordinateurs se conjuguent désormais pour libérer l’apprentissage automatique de la machine “Je suis passionné par les produits. Parfois, je dis que les sacs me parlent” p. 13 VU D’EN HAUT Directeur de l’innovation D de Deloitte France PATRICK ARNOUX “L’innovation, c’est d’abord faire penser les gens différemment” p. 13 DOSSIERS Leonard de Vinci, Jules Vernes… le cortège des inventeurs-rêveursvisionnaires a toujours imaginé des machines plus performantes que l’homme. Plus fiables, et surtout plus intelligentes. Dans les par le truchement du deep learning (apprentissage automaautoma tique): la gestion, le traitement d’une quantité phénoménale de données non structurées – paroles, écriture, images etc. – et surtout des puissances de calcul en temps réel époustouflantes. Déjà fleurissent les solutions concrètes dans deux univers qui s’approprient ces avancées avancées:: les banques et la santé. Mais la distribution veille déjà aux atouts que cette intelligence, qui n’est qu’indirectement humaine, pourrait lui apporter. Et l’automobile sans conducteur en fait déjà l’un de ses pilotes. p. 2 FÉMINISATION DES CONSEILS D’ADMINISTRATION MARCHÉS FINANCIERS À marche forcée La Russie sous le coup de sanctions informelles La féminisation des conseils se confirme. Il reste à conquérir les comités de rémunération et de nomination Les g gouvernements occidentaux agissent g en coulisses pour freiner les émissions obligataires de l’État russe Immobilier d’entreprise Grands centres urbains contre périphérie p. 18 Cadeaux d’affaires Objets écologiques, éthiques et made in France p. 24 années 60, cette science-fiction a failli accoucher d’un d un monde réel aux promesses mirifiques. La revanche des neurones humains, si complexes, fut terrible, l’ambitieux dessein fit flop. Cinquante ans plus tard, les frontières disparaissent: deux verrous sautent, rendant enfin ce rêve réalisable Flotte d’entreprise Nouvelles offres et solutions de réduction des coûts p. 28 Véhicules électriques Logistique du dernier kilomètre p. 34 ANNONCES LEGALES P. 3 du cahier Grand Paris Tél. 01 75 444 116 www.lenouveleconomiste.fr [email protected] PATRICK ARNOUX Première actualité: un ministre de l’Économie qui, à propos de la rémunération des dirigeants, tance cette gouvernance des conseils d’administration des grands groupes qui ne représente pas suffisamment les intérêts des actionnaires, leurs idées exprimées en assemblée générale. La seconde actualité concerne une révolution silencieuse mais fondamentale... p. 4 Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi NEIL BUCKLEY, FT La Russie a présenté récemment deux images d’elle très différentes. Moscou a fait un retour audacieux sur les marchés internationaux des capitaux en émettant des obligations souveraines en euros pour la première fois depuis 2013 – un an avant que ses entreprises et ses représentants ne s’attirent les sanctions occidentales après l’intervention militaire russe en Ukraine. p. 6 1 A la une ‘Deep learning’ Le printemps de l’int La data, les nouveaux algorithmes, et la puissance de calcul des ordinateurs se conjuguent désormais pour libérer l’apprentissage automatique de la machine PATRICK ARNOUX Une histoire formidable dopant l’imagination des scientifiques. La machine allait devenir non seulement plus fiable mais surtout plus intelligente que l’homme, et largement suppléer les prouesses de son cerveau. Une sorte de prothèse plus performante que l’organe. Las, les promesses de l’intelligence artificielle nées dans les années 60 sont restées durant des longues années à l’état de pur fantasme. Imaginaire encalminé par des difficultés insurmontables tant la complexité des systèmes neuronaux faisait obstacle à cet ambitieux dessein, le transformant, pour un temps en chimère. Un temps aujourd’hui révolu. Deux verrous ont sauté Chiffre très révélateur 25 % La part de marché des banques américaines en Europe est passée de 19 % en 2008 à 25 % en 2014 Source : AMAFI Association française des marchés financiers - Revue-Banque / La finance américaine grande gagnante de la crise ?) Mauvaise langue A propos de la politique et de ses résultats “L’élection repose sur un Yes we can, le mandat se contente d’un Sorry, we cannot” (Pierre Rosanvallon, Rencontres d’histoire à Rennes) Affaires publiques, Entreprises, Économie sociale Le pouvoir des faits, l’influence des idées Journal d’analyse et d’opinion paraissant le vendredi 38 bis,rue du Fer à Moulin - 75005 Paris Henri J.Nijdam, directeur de la publication et de la rédaction [email protected] GaëlTchakaloff, directrice déléguée,éditorialiste [email protected] E-mail:[email protected] Abonnements:[email protected] Rédaction: Rédaction en chef: Patrick Arnoux, Jean-Michel Lamy, Édouard Laugier, Philippe Plassart, Pierre Louis Rozynès Rédaction,chroniqueurs&éditorialistes:www.lenouveleconomiste.fr Secrétariat de rédaction:Aurélie Percheron Edition & diffusion Web& Print:ClémentGuéraud,0176214084LaurenceGuy,01 58 30 83 64, Publicité:Directioncommerciale:Jonathan Grain 01 75 444 111 Équipecommerciale:www.lenouveleconomiste.fr Formalités & Annonces légales, juridiques et judiciaires Juripressee AntoineWieczorek 01 75 444 116 Gestion: Isabel Martins 01 75 444 104 Le nouvel Economistee est édité par la Société Nouvelle du Nouvel Économiste S.A. au capitalde37000euros.Président:BrunoLedoux;directricegénérale:GaëlTchakaloff.Print France Offset (Administratif) 3, rue de l’Atlas,75019 Paris - Rotatives : 79,route de Roissy, 93290Tremblay-en-France. Dépôt légal:janvier 1993.Numérodecommission paritaire:0717C85258.ISSN:0395-6458. Principal actionnaire : BLHM, MB Participations 2 Deux verrous ont sauté, rendant possible cette intelligence cognitive calquant le fonctionnement de nos neurones : une multitude de données non structurées désormais disponibles, surtout facilement exploitable grâce à la puissance de calcul des ordinateurs. Celle d’un iPhone est aujourd’hui supérieure à celles des ordinateurs ayant permis à l’homme de fouler la lune, il y a un peu moins de soixante ans. Les nouveaux algorithmes traitant la voix, l’écriture, les formes etc. se conjuguent avec les progrès du hardware pour permettre l’apprentissage automatique traitant toutes ces données non structurées – reconnaissance de formes, de visages, de regards, de l’écriture et autres types d’informations livrées par p les capteurs p et autres objets connectés. À mille lieues des logiques rationnelle, binaire et mathématique de l’informatique traditionnelle. Les techniques de “deep learning”, ou apprentissage profond, ont en effet permis des progrès spectaculaires en matière de reconnaissance d’images et de compréhension du langage naturel. Ils vont se matérialiser le plus souvent sous forme d’aides à la décision. De l’hiver au printemps “Nous sommes en train de passer de l’hiver au printemps de l’intelligence artificielle”, ” explique Jeannette Wing, l’une des responsables de la recherche en ce domaine chez Microsoft. Les méthodes de l’apprentissage profond sont passées par là. Elles se concrétisent déjà par quelques applications. Le pilotage automatique de l’automobile Tesla, et surtout AlphaGo qui, ces jours-ci, a battu le champion du monde du subtil et complexe jeu de go. Les promesses – considérables – sont encore en germe, et les capacités cognitives des machines sont davantage celles d’un bambin de 5 ans que celles d’un polytechnicien expérimenté. Mais l’enfant grandit vite. Si la puissance de calcul du cerveau humain est de 1 téraflops – 1 millier de milliards d’opérations par seconde –, les “processeurs” des ordinateurs tournent beaucoup plus rapidement, de l’ordre du gigahertz (1 milliard de hertz) quand le cerveau travaille au rythme de quelques dizaines de hertz. De surcroît, ces machines se trompent moins souvent que l’homme. Capables d’ingurgiter et de traiter des téraoctets de données – structurées ou non –, elles peuvent restituer un diagnostic médical ou un conseil de placement. Santé et finance sont en effet aujourd’hui les deux secteurs d’avant-garde pour les applications les plus opérationnelles. Finance et santé à l’avant-garde Ainsi, au Sloan Kettering Memorial Hospital de New York, IBM a développé pour sa machine “Watson” une application destinée aux praticiens cancérologues permettant de lire des quantités phénoménales de publications dans le domaine du cancer à l’échelle mondiale, puis d’extraire les informations nécessaires ou pertinentes, afin de bâtir une prescription personnalisée adaptée à la situation particulière d’un patient. CQFD. Car il est impossible pour un humain de lire 2 000 articles par semaine dans le domaine de l’oncologie, dans le monde entier. L’ordinateur, formulant des hypothèses scientifiques en capitalisant sur ses expériences et connaissances, peut en outre aider à la recherche de nouveaux médicaments. D’ailleurs, IBM prévoit réaliser un chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars d’ici à 2017 avec Watson et d’autres applications relatives au big data. Du côté des banques, Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi lligence artificielle s’il n’avait pu louer des serveurs, en cloud, à Amazon, qui les facture à la minute d’utilisation. Un robot journaliste avec sa conscience et son sens de la synthèse, bien qu’un peu rabat-joie, ne pourrait omettre deux constats qui prouvent que les plus belles intelligences artificielles n’appartiennent ni au monde des Bisounours ni aux contes de fée. L’essentiel du potentiel de développement du deep learning est largement en chantier du côté des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), sans oublier IBM. Bref les clés de ce futur ne sont pas très nombreuses dans l’Hexagone. Tandis que les cols-blancs pourraient bien connaître dans le tertiaire, le sort des cols-bleus lors de la dernière révolution industrielle. Les robots ne vont pas envahir que les usines, mais aussi le domaine des services et des tâches administratives. Bref, l’impact de ces machines apprenantes sur le travail devrait mobiliser les ressources les plus subtiles de quelques ordinateurs. Deux verrous ont sauté, rendant possible cette intelligence cognitive calquant le fonctionnement de nos neurones : une multitude de données non structurées désormais disponibles, surtout facilement exploitable grâce à la puissance de calcul des ordinateurs Emmanuel Vignon Directeur de la practice Watson chez IBM France Comment expliquer la renaissance de l’intelligence artificielle ? Cela fait plus de 15 ans qu’IBM travaille au développement de l’intelligence artificielle. Avec en 2011, la réussite emblématique de Watson au jeu télévisé Jeopardy, le programme ayant prouvé qu’il était capable de comprendre la question posée en langage naturel, puis d’aller chercher la réponse dans un corpus gigantesque et de donner cette réponse suffisamment rapidement pour que les humains contre qui il jouait n’aient pas le temps de répondre. Dans les années 60, on parlait beaucoup d’intelligence artificielle par le truchement de moteur de règles, de systèmes référents, en disant que cela allait révolutionner le monde. Et puis cela a un peu accouché d’un flop. D’ailleurs, dans la communication d’IBM et d’autres entreprises, on évite d’employer ce terme connoté d’une manière un peu péjorative. l’intelligence artificielle fait aussi des percées remarquées. Ainsi le Crédit Mutuel a-t-il signé un partenariat avec Big Blue pour utiliser Watson, dans un tout autre registre. Il s’agit de libérer le temps des commerciaux en confiant à des outils d’analyse sémantique le contenu de leurs mails. Nombre de banques françaises étudient des solutions deep learning afin d’assister leurs conseillers et les transformer en experts. Depuis quelques années, les “robots” logiciels ont aussi considérablement transformé le trading. Mais une étude du cabinet Baker & McKenzie auprès de plus de 400 responsables d’institutions financières et d’entreprises de la fintech révèle qu’il va bouleverser bien d’autres domaines : changement “total” dans le trading (64 %), l’analyse financière (60 %), l’évaluation du risque (59 %), l’octroi de crédit (57 %) et la gestion de portefeuille (52 %). Cette enquête ne fait pas l’impasse sur le “côté obscur de l’intelligence artificielle”, rappelant que l’automatisation a provoqué un “flash krach” en mai 2010. Le meilleur des mondes a des épines. Et des limites. Si les acteurs les plus imposants travaillent sur ce chantier et font phosphorer leurs centres de R&D, certaines start-up sont également parties prenantes de cette aventure. Actuellement, la SNCF expérimente un relevé d’anomalies dans la propreté des gares beaucoup plus efficace grâce aux travaux de Gwenaël Gaté, ingénieur venant de la robotique humanoïde et créateur d’Angus AI. Il mise sur cette rupture pour mieux interpréter toutes sortes de signaux. Comme ceux des chalands découvrant une boutique. “Les regards, les mimiques et sourires peuvent être interprétés afin de les transformer en clients.”” Ses applications d’IA sont destinées aux pros du marketing. Mais les puissances de calcul indispensables pour faire tourner ces applications auraient été hors de portée des moyens de l’équipe Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Quelles sont les avancées significatives ? Tous les systèmes cognitifs se nourrissent de datas. C’est le carburant qui donne la valeur à un système auto-apprenant ayant la capacité de traiter des données non structurées – textes, images, vidéos – qui représentent 80 % de la data qu’on utilise aujourd’hui dans les entreprises, car l’être humain s’exprime de manière non structurée. La plupart des technologies utilisées aujourd’hui ont été inventées dans les années 60 – le cloud, les algorithmes de Monte Carlo. Mais en 2015, on est à la convergence d’un certain nombre de capacités technologiques : big data, puissances de calcul importantes, mise en réseau des différents systèmes, potentialité de l’Internet des objets qui est aussi un carburant fantastique. Car ils vont permettre de remonter des informations, d’alimenter des systèmes apprenants. Nous avons vraiment tous les ingrédients nécessaires pour que les grandes évolutions s’engagent dans le concret. Illustration avec Watson aujourd’hui, exemple d’une solution d’intelligence artificielle applicable à la réalité de ce que l’on vit, par exemple dans l’univers médical. L’industrie bancaire est également très friande de l’assistant cognitif. Les conseillers bancaires étant soumis à une forte pression pour le respect des lois réglementaires, tous les conseillers en agence doivent maîtriser une grande complexité au niveau des produits, des situations clients, des contraintes. Tous ces éléments nécessitent une assistance qui permet aux chargés de clientèle de maîtriser les éléments permettant une prise de décision en connaissance de cause. la machine se trompe moins que l’homme. C’est d’ailleurs un point philosophique parfois difficile à accepter. Quels sont les atouts actuels du deep learning ? Deux points sont très importants à prendre en compte : primo, un système cognitif parvient à traiter des milliers de données en temps réel, ce qu’un humain n’est pas capable de faire puisqu’il peut en traiter cinq-six et encore, c’est compliqué. Deuzio, il n’a pas d’émotion : votre système informatique va prendre sa décision indépendamment de la tête du client, ou indépendamment du client qui a insisté au téléphone. Nous abordons plusieurs industries, au-delà de la banque et de la santé. Comme la distribution et le secteur social qui génère un flux de questions importantes. On pourrait très bien imaginer que la plupart d’entre elles reçoivent les réponses d’un assistant cognitif. Mais les systèmes cognitifs ne vont pas remplacer les humains, clairement pas, c’est impossible ! De toute façon, on a besoin de dialogue, d’interaction humaine dans tous les cas. 3 Analyses Féminisation des conseils d’administration A marche forcée PATRICK ARNOUX Première actualité: un ministre de l’Economie qui, à propos de la rémunération des dirigeants, tance cette gouvernance des conseils d’administration des grands groupes qui ne représente pas suffisamment les intérêts des actionnaires, leurs idées exprimées en assemblée générale. La seconde actualité concerne une révolution silencieuse mais fondamentale qui, justement, transforme radicalement la composition de ces conseils en obligeant à les féminiser à 40 % d’ici à la fin de l’année. Cette introduction de diversités (âge, formation, expériences, façon de penser…) est un levier de transformation dont on mesure encore mal les conséquences, mais qui mettra sans nul doute fin aux rituels entre-soi basés sur le donnant-donnant qui anima longtemps l’activité de ces enceintes feutrées. Il reste certes du chemin pour respecter la loi. Mais cette dernière ne précise pas le vrai changement. Celui des véritables lieux de pouvoir à investir. Les comités de rémunération et de nomination. Sans doute l’un des enjeux majeurs de ces assemblées générales qui réunissent actuellement les actionnaires. Et pourtant, ce n’est pas celui qui les animera le plus, loin de là. La féminisation à marche forcée des conseils d’administration est devenue une obligation légale depuis la loi Zimmerman (2001), puisqu’à la fin de cette année, les entreprises de plus de 500 salariés et réalisant plus de 50 millions de chiffre d’affaires devront impérativement compter 4 40 % de femmes dans leur conseil d’administration. Or selon une étude du chasseur de têtes Éric Salmon, début 2016, avant leurs AG, certains groupes étaient loin du compte: 7 % de femmes au conseil de Lafarge Holcim, 16 % chez Airbus, moins de 19 % chez Essilor ou encore 20 % chez Casino, qui devra donc doubler cette proportion en quelques mois. D’ailleurs, seul un tiers des 60 premiers groupes français satisfont cette politique de quota qui passera leur conseil d’administration au rang des plus féminisés d’Europe. “Les nominations en cours dans les assemblées générales laissent penser qu’un grand nombre d’entreprises atteindront l’objectiff de 40 % de ffemmes dans leur board”” estime Éric Aubert, managing partner d’Éric Salmon Paris. Les nouvelles contraintes Première conséquence de ce volontarisme, aussi talentueuses soientelles, toutes les candidatures masculines sont donc récusées au profit d’un conjoncturel monopole féminin… venant compenser, il est vrai, un autre monopole beaucoup plus ancien. Mais les conseils ont, simultanément, trois autres contraintes à satisfaire en plus du genre des administrateurs/ trices. Rajeunir des conseils dont la moyenne d’âge est des plus respectable, tout en les internationalisant – mondialisation oblige – et surtout en leur donnant une coloration beaucoup plus moderniste pour négocier le virage digital, puisque ce domaine est devenu si stratégique. Trois missions prioritaires rassemblées sur les épaules de ces nouvelles arrivantes, dont on ne peut dire qu’en amont, les viviers sont d’une richesse débordante. Tant le profil recherché est exigeant. Voilà pourquoi plus d’un tiers – 36 % – des femmes choisies vient de l’étranger. Tandis que les viviers des Comex, cible des chasseurs, ne sont pas d’une générosité phénoménale, tant en amont les très hautes responsabilités des comités de direction se déclinent rituellement au masculin. Pourtant, sur l’exigeant cahier des charges définissant chaque recherche, il est indispensable de cocher la case “responsabilités opérationnelles”, lesquelles font figure de must. Si l’on trouve peu de responsables marketing ou RH parmi les candidates choisies, “40 % des femmes viennent de la finance. Ce sont des bûcheuses à qui on demande de vérifier les comptes” p ” constate Lorraine Kron-du-Luart chez Éric Salmon. Pointant au passage une différence radicale avec les candidats: “Si les hommes ne doutent vraiment de rien, les femmes s’autolimitent et brident leurs ambitions, même les plus brillantes des multidiplômées”. Pour compenser la sécheresse des viviers classiques et jouer la carte d’une diversité enrichissante, la chasse se joue du côté des jeunes femmes entrepreneuses, aux premiers rangs de la mutation digitale. Bonne façon de satisfaire les exigences de ces rares profils. Les financières au top Si aujourd’hui, la finance demeure la voie royale, déjà empruntée par Patricia Barbizet, Dominique Senequier ou encore Virginie Morgon, les autres gisements de candidats relèvent de pistes autrement moins balisées, selon une typologie dressée par ces professionnels du search: les “corporate” – 4 sur 10 – ayant déroulé différentes facettes de leur carrière dans de grandes organisations (Valérie Bernis, Cathy Kopp, Mouna Sepheri), les “outsiders” – 10 % – apportant par leur parcours une expertise disruptive (Yzeulis Coste, Virginie Calmels, Claudie Haigneré), les “personnalités” – 10 % – incarnant un engagement des femmes dans la société civile (Laurence Parisot, Mercedes Erra, Cherie Blair), et enfin “les héritières” (F. Bettencourt, E. Badinter, M. Bolloré…) qui ont leur nom comme viatique. des femmes dans le saint des saints, les véritables lieux de pouvoir que sont les deux comités stratégiques: rémunération et nomination. “On ne leur donne pas encore accès à ces instances, et pour atteindre ce deuxième étage de la fusée, ce sera long. Un vrai sujet”” estime Lorraine Kron-du-Luart. En fait, la réalité est moins maussade car les derniers chiffres de OFG Recherche démontrent une présence en proportion certes inférieure à celle dans les conseils d’administration, mais significative dans les groupes du CAC 40: 103 femmes dans ces comités sur un total de 346 membres, donc 30 %. Encore un effort. La sécurité par le diplôme Une certitude: plus de 82 % d’entre elles sont multi-diplômées, comme s’il fallait absolument solidifier la légitimité des expériences par celle d’épaisses références livresques. Bien évidemment, compte tenu de leur faible enthousiasme pour les études d’ingénieur, une infime minorité affiche ce titre (moins de 9 %), mais plus d’un tiers sont diplômées d’une université étrangère. Et près de 20 % d’une école de commerce. Le saint de saints Impossible d’atteindre cette densité féminine obligatoire dans ces délais impératifs par le seul jeu du renouvellement des mandats. Voilà pourquoi ces temps-ci, les conseils d’administration ont quelques tendances à grossir en augmentant le nombre des postes d’administrateurs afin de satisfaire ce dosage. Mais il reste le plus important qui n’a pas été envisagé par le législateur: la présence Trois missions prioritaires rassemblées sur les épaules de ces nouvelles arrivantes, dont on ne peut dire qu’en amont, les viviers sont d’une richesse débordante. Tant le profil recherché est exigeant. Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi LE COGITO DE LA PRÉSIDENTIELLE Théâtre d’ombres au Congrès des maires Les vrais sujets devront attendre dotations”. François Fillon: “il va falloir réduire les effectifs, sérier les priorités, mutualiser vos politiques”. ” Et l’ancien Premier ministre de promettre la suppression de la Métropole du Grand Paris car “en Ile-de-France la métropole c’est la région”. ” De son côté, Nicolas Sarkozy entend jeter aux oubliettes la réforme des rythmes scolaires. Que François Hollande a vigoureusement défendue avec un chèque supplémentaire de 400 millions d’euros. La partie de ping-pong ne fait que commencer. La méthode Woerth Comment faire la différence avec la pratique élyséenne ? Interrogé Salle des Q Quatre Colonnes à l’Assemblée nationale, Éric Woerth, député de l’Oise, en charge du projet Les Républicains, répond : “personne JEAN-MICHEL LAMY Policé, trop pp policé ce Congrès g des maires. À l’unisson, tous sont passés à côté de la vraie politique, de la vraie vie tout court. Le maître de cérémonie, François Baroin, président de l’Association des maires, a été consensuel jjusque q dans les virgules de son discours. À la grande satisfaction d’un président de la République qui a désormais l’habitude de faire lambiner son auditoire avant d’annoncer “combien”. Ce 2 juin, pour le 99e Congrès, ce fut 1,6 milliard d’euros. Cette politique de l’ouverture du carnet de chèques a bien sûr ses justifications. En fait, François Hollande s’en sert avant tout pour contrer avant l’heure les programmes de la droite à la présideng p tielle de mai 2017. Le chef de l’État les interpelle sur le mode – ce sont ses propres mots – “bon courage à ceux qui veulent tout remettre en cause”. Sous-entendu, regardez-les bien en face tous ceux qui veulent réaliser deux ou trois fois plus d’économies que moi ! Hors les murs, la mitraille vole Mais, dans ce théâtre d’ombres qu’était l’amphithéâtre q p des maires, le chef de l’État a retenu ses coups. Dommage, cela aurait obligé les élus ne peut s’engager à ré-augmenter les dotations aux collectivités locales. La méthode Hollande a été d’une grande brutalité. C’est beaucoup d’argent retiré en très peu de temps. Il faut changer de méthode : il faut probablement un lien entre la qualité de la gestion g et l’aide de l’État. Il faut aussi que l’État s’engage à ne pas mettre à la charge des collectivités des dépenses dont elles n’ont pas la responsabilité : les rythmes scolaires en sont l’emblème essentiel, l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires également. Il leur faut la liberté, notamment de la gestion de leur personnel”. Voilà quelques orientations dérangeantes que le gentil consensus du Congrès des maires a mises sous le tapis. p Les élus p préfèrent toucher une poignée d’euros de l’État plutôt que de réclamer une véritable autonomie de gestion dans le cadre d’un Pacte de responsabilité financière. Les territoires ont pourtant besoin d’une radicalité intelligente. Vite, il nous faut une loi de financement des communes pour contrôler les embauches, réduire les effectifs, introduire enfin un critère de qualité et d’efficacité pour les investissements. Mais, excepté Bruno Le Maire, qui en veut vraiment ? locaux à sortir du stade du plaisir purement comptable du rabais de 50 % sur la baisse prévue p en 2017 des dotations de l’État – un milliard d’euros – et du coup de pouce au Fonds d’investissement – 200 millions. Cela aurait surtout obligé les candidats à la primaire de la droite et du centre à affronter le réel. Comment gérer la pagaille sans précédent de l’organisation territoriale du pays? Comment s’y prendre pour arriver à ses fins? Hors les murs du Congrès en effet, la mitraille vole. Alain Juppé aux collectivités: “faites f des économies de fonctionnement et l’État garantira vos Les élus préfèrent toucher une poignée p g d’euros de l’État plutôt que de réclamer une véritable autonomie de gestion dans le cadre d’un Pacte de responsabilité financière Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 5 Analyses Marchés financiers La Russie sous le coup de sanctions informelles Les gouvernements occidentaux agissent en coulisses pour empêcher les banques et les institutions financières de souscrire aux émissions obligataires de l’état russe. NEIL BUCKLEY, FT La Russie a présenté récemment deux images d’elle très différentes. Moscou a fait un retour audacieux sur les marchés internationaux des capitaux en émettant des obligations souveraines en euros pour la première fois depuis 2013 – un an avant que ses entreprises et ses représentants ne s’attirent les sanctions occidentales après l’intervention militaire russe en Ukraine. Au même moment, Dimitri Medvedev, le Premier ministre russe, a été filmé pris à partie par un retraité en colère dans la Crimée annexée par la Russie. Ce dernier se plaignait que les retraites n’étaient plus revalorisées. “Il n’y a pas d’argent”” lui a répondu M. Medvedev. “Courage”” a-t-il ajouté. L’incident a déclenché un orage de mépris sur les médias sociaux. En fait, la situation budgétaire de la Russie n’est pas aussi grave que M. Medvedev le laissait entendre. Le pays fait face à un déficit budgétaire qu’on peut estimer à 4 % cette année, son premier depuis 2010. Mais en levant 1,75 milliard de dollars par l’émission d’obligations, Moscou a prouvé qu’il était toujours capable d’emprunter. Il devrait pouvoir lever le reste des 3 milliards de dollars nécessaires pour boucler le budget de cette année. L’obligation souveraine russe elle-même n’est pas touchée par les sanctions, et il n’y a pas d’interdiction officielle à un relèvement du plafond de sa dette. Mais si l’offre d’une obligation en euros voulait prouver que les sanctions n’étaient pas si contraignantes que ça, et que l’intérêt des investisseurs pour le papier-monnaie russe calmerait toutes les inquiétudes, cela n’a pas marché. La vente a montré au contraire que les sanctions “informelles” (dont les pressions exercées par les gouvernements en coulisses), et les sanctions “auto-infligées” empêchent entreprises, banques et institutions financières de refaire affaire avec la Russie. Moscou assure que plus d’un milliard de dollars en obligations ont été placés auprès des investisseurs étrangers, et pour la majeure partie en Grande-Bretagne. Cependant, plusieurs fonds importants ont refusé de souscrire et il est difficile de trouver ceux qui admettent l’avoir fait. La plus grande partie de l’argent venu de Grande-Bretagne pourrait provenir des liquidités russes qui font un aller-retour Londres-Moscou. Le problème n’est pas l’absence de demande en soi, mais les inquiétudes des investisseurs: ils pourraient avoir du mal à vendre ces obligations russes sur le deuxième marché. Le prospectus de la vente spécifie bien qu’il n’y a “pas d’assurance” que les obligations soient acceptées en dépôt par Euroclear et Clearstream, le système international de dépositaires sur lequel s’adossent beaucoup d’investisseurs institutionnels. Ce qui signifie qu’elles peuvent pour l’instant être seulement traitées via le système russe de dépôts. Moscou assure que plus d’un milliard de dollars en obligations ont été placés auprès des investisseurs étrangers, et pour la majeure partie en Grande-Bretagne. Cependant, plusieurs fonds importants ont refusé de souscrire et il est difficile de trouver ceux qui admettent l’avoir fait Des sanctions informelles et des sanctions auto-infligées sont à l’œuvre. En février, le ministre des Finances russe a approché 25 banques américaines, européennes et chinoises pour organiser l’émission de ces obligations. Mais Washington a demandé en privé à plusieurs banques américaines de ne pas y participer. Le faire pouvait saper l’efficacité des sanctions et Moscou était capable d’utiliser ces fonds pour les banques russes ou les compagnies pétrolières, qui elles n’ont pas le droit de se financer en Occident. On sait que l’Union européenne a émis le même genre d’avertissement auprès des banques européennes. La Russie s’est en fin de compte p retrouvée avec VTB Capital, p , contrôlé par l’État, comme unique organisateur de l’émission des obligations. Moscou n’a même pas réussi à attirer les banques chinoises, signe que les financiers chinois, eux aussi, ont plus peur de se mettre à dos les régulateurs occidentaux que de rater des affaires en Russie. Anton Siluanov, le ministre russe des Finances, a tempêté, accusant la “loi par téléphone”” à laquelle obéissent les banques américaines et européennes. Il a emprunté une expression à des journalistes occidentaux qui l’utilisent pour décrire le système juridique russe. Le ministre a expliqué que Moscou était encore à l’heure actuelle en négociations avec Euroclear pour traiter ses bons du Trésor, car l’acceptation de ses obligations par le système de dépôt était sujette à “des pressions jamais vues auparavant”” de la part des gouvernements. Euroclear n’a fait aucun commentaire. Mais ses plus gros actionnaires sont les nombreuses banques qui ont été “mises sous pression” et qui peuvent être exposées à de grandes difficultés si le dépositaire était un jour accusé d’avoir enfreint les sanctions. Quant à son concurrent Clearstream, qui appartient à la Deutsche Börse, avait accepté de payer 152 millions de dollars en 2013 pour éteindre les accusations de Washington pour violations des sanctions américaines contre l’Iran, et ce pour avoir traité des transferts de titres en 2008. Les autres acteurs du secteur ont bien remarqué et enregistré cet avertissement très explicite. Les entreprises occidentales souhaitent sans doute en privé que les tensions géopolitiques s’apaisent et en ont assez des contraintes placées sur elle, tant formelles qu’informelles. Mais Donald Tusk, président du Conseil européen, a annoncé la semaine dernière qu’il était “assez probable”” que l’UE prolongerait les sanctions contre la Russie au cours des prochaines p deux ou trois semaines, même si certains des États membres renâclent. Cela signifie que les sanctions resteront en place pendant au moins six mois, et que ces sanctions, présentées comme “ciblées” et “chirurgicales”, continueront à recouvrir la Russie d’un nuage beaucoup plus vaste. © 2016 Syndicated y articles from The Financial Times Limited. All Rights g Reserved. Not to be redistributed, copied or modified in anyway. Le nouvel Economiste is solely responsible for providing this translated content and the Financial Times Limited does not accept any liability for the accuracy or quality of the translation. 6 Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 7 Analyses Orthodoxie Le ‘néolibéralisme’ sous les feux de la rampe au FMI Un article critique du FMI lui-même tente de remettre en cause certains apsects de la doctrine néolibérale SHAWN DONNAN À WASHINGTON, FT D’abord, il y a eu le contrôle des flux de capitaux. Puis sont venues les inégalités et l’austérité budgétaire. Et maintenant, la question se pose : le Fonds monétaire international (FMI) est- il en train de jouer aux fléchettes sur l’orthodoxie économique ? Dans un article publié dans son magazine phare, trois économistes de premier plan du FMI s’attaquent à “l’agenda libéral”, alors que le FMI est accusé depuis longtemps d’en être l’un des principaux acteurs. Sous son titre ‘Néolibéralisme : survendu ?’,’ l’article est davantage une revue des vigoureux débats internes en cours au FMI qu’une répudiation officielle des politiques de libre-échange que le Fonds soutient depuis belle lurette. Sa publication tombe la semaine où David Lipton, le numéro 2 du FMI, demande que le libre-échange et la mondialisation soient “vendus” plus énergiquement dans le climat politique actuel, quand beaucoup de candidats politiques et d’électeurs traitent avec un dédain protectionniste l’appel traditionnel du FMI à des économies plus ouvertes. La seule utilisation du terme “néolibéralisme” est déjà provocatrice. Il est d’habitude utilisé par les critiques de l’économie de marché prônées par Friedrich Hayek et Milton Friedman. Le journal ‘Socialist Worker’’ de cette semaine en fait par exemple un usage plus attendu : “Le FMI utilise la dette comme une arme pour imposer des réformes néolibérales impitoyables aux gouvernements élus”. Le nouveau pensum du FMI examine deux volets précis de ce que l’on appelle “l’agenda néolibéral” : la libéralisation des mouvements de capitaux, c’est-à-dire l’abolition des barrières pour les capitaux, et l’assainissement budgétaire, mieux connu de nos jours sous le nom d’austérité. “Dans l’agenda néolibéral, il y a beaucoup à applaudir, mais certains aspects de cet agenda n’ont pas produit les résultats que l’on attendait”” écrivent les auteurs. Leur démonstration les conduit à des “conclusions inquiétantes”, parmi lesquelles l’augmentation des inégalités, qui ont à leur tour touché la croissance économique. Dans une interview, Jonathan Ostry, directeur adjoint du département de la recherche au FMI “Beaucoup de gens pensent la même chose en ce moment: en gros, certains aspects de l’agenda néolibéral ont probablement besoin d’être repensés. La crise a révélé que la façon dont nous pensions ne peut pas être la bonne” et principal auteur de l’article, affirme qu’il ne voit pas cet article comme une charge contre “tout l’agenda néolibéral ou le Consensus de Washington”. Il espère qu’il ouvre la voie à une réflexion plus approfondie du “néolibéralisme”, qui doit être publiée cette année. “Regardez ça ! Le FMI rejoint les critiques du néolibéralisme”. “Que diable se passe-t-il ?”” s’est exclamé lors d’une interview Dani Rodrik, un économiste turc qui enseigne à Harvard, connu pour ses doutes exprimés sur les bénéfices de la mondialisation. L’article découle également, poursuit-il, de travaux portant sur tout, de l’austérité aux inégalités et à la dette, en passant par l’attractivité des comptes de capital ouverts, que lui et d’autres publient depuis la crise financière de 2008 – et coïncide avec un revirement émergent dans la communauté des économistes au sens large. M.Rodrik, dans un portrait publié dans le même numéro de la revue du FMI ‘Finance & Development’, et réalisé par Prakash Loungani, un autre des auteurs du texte sur le néolibéralisme, estime que le changement g de ton au FMI est le bienvenu. À certains signes, on voit que les travaux de M. Ostry et ceux d’autres économistes du département de la recherche ces dernières années sont en train d’imprégner peu à peu la politique globale du FMI, comme on a pu le constater quand il a plaidé pour un allégement de la dette de la Grèce. Cependant, tempère M. Rodrik, “il y a indubitablement un fossé”” entre le département de la recherche du FMI et les autres services de l’institution. “La branche opérationnelle du FMI, qui est en fait là où les choses se passent vraiment, où les programmes pour les pays sont élaborés, où les termes des prêts sont négociés, est traditionnellement beaucoup plus orthodoxe”, a-t-il dit. “Là, le changement est plus lent et il est en retard sur la réflexion.” “Beaucoup de gens pensent la même chose en ce moment : en gros, certains aspects de l’agenda néolibéral ont probablement besoin d’être repensés. La crise a révélé que la façon dont nous pensions ne peut pas être la bonne”, dit-il. M. Ostry concède que cet article ne reflète pas “la culture majoritaire” au sein du FMI et qu’elle n’aurait jamais pu être publiée dans une revue du FMI il y a seulement cinq ans. “Mais les cultures sont lentes à bouger”” ajoute-t-il. Fabio Ghironi, un économiste italien qui enseigne à l’université de Washington, a tweeté que le nouvel article “fait du tort à ceux qui ont travaillé sur d’autres politiques”. Robert Went, un économiste néerlandais et un sceptique de la mondialisation, a ajouté sur Twitter : © 2016 Syndicated y articles from The Financial Times Limited. All Rights g Reserved. Not to be redistributed, copied or modified in anyway. Le nouvel Economiste is solely responsible for providing this translated content and the Financial Times Limited does not accept any liability for the accuracy or quality of the translation. 8 Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Plateformes en ligne La réglementation anti-trust cherche ses marques La montée en puissance des plates-formes en ligne est inquiétante. Les régulateurs doivent néanmoins agir avec circonspection THE ECONOMIST En 1949, Frank McNamara, cadre dirigeant d’une société de financement en difficulté, eut l’idée d’une carte de crédit pour régler dans les restaurants haut de gamme. D’abord, il a dû résoudre un problème délicat. Les restaurants n’accepteraient pas la carte de crédit comme moyen de paiement tant que les clients ne demanderaient pas à l’utiliser. Et les clients n’en auraient pas tant que les restaurants ne les accepteraient pas. Sa solution fut de donner sa carte à quelques centaines de New-Yorkais nantis: une fois l’élite des gourmets de Manhattan enrôlée, il persuada quelques restaurants haut de gamme d’accepter sa nouvelle carte de crédit, ainsi que de lui verser une commission. En un an, la carte Diners Club fut acceptée dans plusieurs centaines de lieux et 40000 personnes en détenaient une. La carte Diners Club peut sembler ne pas avoir grand-chose en commun avec les géants du numérique comme Facebook, Google, Uber et Amazon. Mais ces entreprises sont toutes des exemples de “plateformes”: elles servent de lien entre différentes entités, et appliquent des tarifs différents selon les entités concernées. Google relie entre eux les sites Web, les consommateurs, et les annonceurs, qui paient la facture. Facebook fait quelque chose de similaire pour ses utilisateurs. Uber met en relation les passagers et les conducteurs, qui le rémunèrent avec une fraction du prix du trajet. Amazon connecte les acheteurs aux détaillants, qui paient une commission. Les plateformes en ligne sont une aubaine pour la société, mais un casse-tête pour ceux qui sont chargés de faire appliquer les lois anti-trust. Elles bénéficient de la puissance des réseaux: plus il y a de propositions d’un côté d’une plateforme, plus il y a d’affluence de l’autre côté. La conséquence peut être un monopole. Normalement, c’est un chiffon rouge agité devant les régulateurs anti-trust, qui s’agitent pour suivre le rythme de l’augmentation du nombre de plateformes. Mais ils devraient faire preuve de prudence. La nature des plateformes fait que la réglementation actuelle n’est souvent pas applicable. Penser autrement Dans un marché “à sens unique” classique, les prix sont liés au coût de production des biens et services. Si une entreprise peut facturer une marge importante sur son coût marginal de production, un régulateur avisé s’assurera qu’il y a suffisamment d’entreprises pour se lancer dans ce type d’affaires ou, lorsque cela est impossible, fixera des prix en fonction des coûts du détenteur du monopole. Ces préceptes sont peu utiles dans la régulation de plateformes. Leurs prix sont fixés en prenant en compte la fréquentation la plus grande. Souvent, les consommateurs ne paient rien pour la plateforme de services – voire bénéficient d’un prix négatif (pensez aux systèmes de récompenses des cartes de paiement). Pousser les prix à la baisse d’un côté de la plateforme peut induire des charges à la hausse de l’autre côté, un peu comme un matelas rempli d’eau. Ce qui pourrait faire fuir certains consommateurs de la plateforme, laissant tout le monde perdant. Ces incertitudes signifient que les régulateurs ne doivent pas agir dans la précipitation. Ils ont néanmoins raison de réfléchir à la singularité économique des plateformes. Les géants de la tech aiment prétendre qu’aucune réglementation spécifique n’est nécessaire. Le modèle “winner-takes-all” peut signifier qu’il y a moins de concurrence, mais en fait il y a toujours une concurrence féroce parce que d’innombrables start-up sont en lice pour être le prochain Google ou le futur Facebook. Malheureusement, les titulaires en place ont les moyens d’étouffer cette concurrence. Une de leurs stratégies consiste à les fusionner. “Shoot out” est le nom donné aux acquisitions de start-up visant à éliminer un concurrent potentiel. L’acquisition de WhatsApp par Facebook entre dans cette catégorie. Un récent rapport du parlement britannique note que Google a racheté 187 autres entreprises hightech. Les fonctionnaires anti-trust ont tendance à ne pas prendre en compte les fusions d’entreprises sur les marchés indépendants et la part des grandes entreprises qui aspirent le menu fretin. Les acheteurs d’entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 100 millions d’euros dans l’UE n’ont pas à notifier la Commission européenne. Les règles prenant en compte la façon dont les marchés peuvent se développer sur de longues périodes seront épineuses à écrire. Mais elles sont nécessaires. Une deuxième préoccupation concerne la rétention des talents. Les entreprises tech sont jalouses de leurs secrets. Lorsque leurs meilleurs employés partent, ils emportent des idées avec eux. Les clauses des contrats qui limitent les postes que les employés peuvent occuper dans d’autres entreprises sont aussi un moyen de contrecarrer l’émergence de concurrents. La Californie a montré la voie pour lutter sévèrement contre ces pratiques. Le troisième point est le pouvoir des données personnelles. Google est un moteur de recherche très efficace parce que ses algorithmes puisent dans toutes les requêtes passées. Amazon peut utiliser l’historique des transactions de clients pour les guider avec une plus grande précision. Ces trésors de données sont des obstacles à l’émergence du prochain Google ou Amazon. Cependant, il n’y a pas de solution facile. Même définir qui est propriétaire de l’information est complexe; rendre les données “mobiles” est délicat. Comme Frank McNamara et ses héritiers le savent, une plateforme réussie trouve comment concilier les intérêts des parties qu’elle relie. Les régulateurs de plateformes en ligne sont confrontés à une recherche similaire d’équilibre entre les incitations pour faire émerger de nouvelles entreprises, et les avantages qu’apportent aux consommateurs les grands opérateurs historiques. Cela exigera de nouvelles façons de penser et des jugements circonspects. Dans l’intervalle, la priorité des lois anti-trust, quoiqu’il en soit, reste de veiller à ce qu’elles ne nuisent pas. Une plateforme réussie trouve comment concilier les intérêts des parties qu’elle relie. Les régulateurs de plateformes en ligne sont confrontés à une recherche similaire d’équilibre entre les incitations pour faire émerger de nouvelles entreprises, et les avantages qu’apportent aux consommateurs les grands opérateurs historiques © 2016 The Economist Newspaper Limited. All rights reserved. Source The Economist, traduction Le nouvel Economiste, publié sous licence. L’article en version originale: www.economist.com. Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 9 Analyses CONTRE-COURANT Halte au chantage turc Le président Erdogan menace de revenir sur le (mauvais) accord sur le contrôle des réfugiés. Bonne nouvelle. PASCAL LOROT Rien n’était acquis tant la pression d’Ankara fut forte pour dissuader les parlementaires allemands. Menace du gouvernement turc, travail de persuasion des puissants lobbys turcs en Allemagne, mobilisation d’une partie des quelque 3 millions de Turcs vivant outre-Rhin… Pour autant, c’est à une écrasante majorité que le Bundestag a reconnu le 2 juin dernier le génocide perpétré en 1915 par l’Empire ottoman contre le peuple arménien et divers autres petits peuples chrétiens vivant alors dans ses frontières. Alors que les historiens s’accordent massivement sur la réalité du massacre systématique de quelque 1,5 million d’Arméniens par l’armée ottomane, le président turc persiste toujours dans le déni. Courroucé par le vote allemand, il menace de fait de revenir sur l’accord passé ce printemps entre lui, Angela Merkel et l’Union européenne afin de stopper les passages de réfugiés syriens et de migrants vers la Grèce. Si cela devait se produire, nous ne pourrions que nous en réjouir. Cet accord, dont certains contestent d’ailleurs la valeur juridique et dont le coût financier est exorbitant pour le contribuable européen, n’est rien d’autre qu’un marché de dupes décidé dans l’urgence, et qui pose plus de problèmes qu’il n’en résout finalement. Tout d’abord, si le flux des migrants passant par la Turquie à destination de la Grèce s’est tari ce printemps, la question migratoire n’est pas pour autant réglée, puisque les traversées en direction de l’Italie, plus dangereuses celles-ci, ont parallèlement explosé. Ensuite, à l’heure où l’Europe fait face à une crise économique autant qu’identitaire, cette dernière n’étant pas la moindre, il prévoit d’ouvrir toutes les grandes les portes de l’Europe aux citoyens de ce pays musulman de quelque 80 millions d’habitants qui pourront voyager à leur guise au sein de l’Union européenne. Enfin, valider cet accord reviendrait à renoncer aux principes qui fondent l’Europe, démocratie et droits de l’homme en tête. Sous la direction du président Recep Tayyip Erdogan, la Turquie s’est peu à peu éloignée de nos canons démocratiques. Le pays est devenu autoritaire et la volonté de réforme constitutionnelle en vue d’instaurer un régime présidentiel ne devrait qu’accentuer cette dérive. Il est un détail qui ne trompe pas, c’est le refus d’Erdogan de renoncer, comme il s’y était pourtant engagé, à abroger sa loi sur le terrorisme. Cette dernière permet au pouvoir de museler les médias et de réduire au silence les opposants qui, dès lors qu’ils critiquent les autorités, peuvent être (et le sont) arrêtés et emprisonnés sous accusation de terrorisme, de haute trahison ou d’espionnage… Le président turc est tout à la fois un réaliste et un adepte du rapport 10 de force. Il connaît parfaitement l’Europe, sait à quel point nous démocraties sont fragiles et traversées par des courants parfois contradictoires, et en joue avec un certain succès. Il est temps de revenir à des relations normales et équilibrées avec Ankara, qui passent par un arrêt de ce chantage aux migrants et le respect de nos règles démocratique et de gouvernance. Ne pas l’exiger, c’est encourager l’évolution de ce pays vers un autoritarisme dangereux et, finalement, conforter tous ceux, et ils sont de plus en plus nombreux, qui doutent du rêve européen. Il est temps de revenir à des relations normales et équilibrées avec Ankara, qui passent par un arrêt de ce chantage aux migrants et le respect de nos règles démocratique et de gouvernance Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 11 Analyses LA CHINE S’EST ÉVEILLÉE LA MAIN INVISIBLE DU MARCHÉ Du Sphinx au Parthénon Le mystère du déclin de la productivité du travail Les Chinois ne craignent pas de se soumettre à la culture occidentale Plusieurs hypothèses et une certitude PHILIPPE BARRET Dans le parc d’attractions de Lanzhou, au nord-ouest de la Chine, on édifie une reproduction monumentale du sphinx de Gizeh et une autre du Parthénon. La ville où ce parc de 1620 hectares est en construction est peu connue. Capitale du Gansu, c’est une ville ancienne, vieille de plus de deux mille ans, située sur la route de la soie, dont la protection avait rendu nécessaire un prolongement de la grande muraille. C’est aussi une petite ville pour la Chine, avec 1,5 million d’habitants, parmi lesquels les Hans voisinent avec des Huis, des Tibétains, des Ouïghours g et d’autres minorités nationales. Le sphinx d’Égypte et le Parthénon d’Athènes sont reproduits dans leurs dimensions originelles. Après la prise du pouvoir par les communistes, Lanzhou est devenue une ville industrielle. Elle veut devenir aussi aujourd’hui un centre d’attraction touristique. Outre sa population ethniquement composite, elle a déjà montré son ouverture à l’étranger : elle a fait édifier une statue à l’effigie de Paul Splingaerd, un mandarin d’origine belge qui, du temps de l’empire, au début du XXe siècle, a beaucoup fait, avec son pays d’origine, pour le développement de la ville. Lanzhou n’est p pas la seule ville en Chine qui dispose d’un tel parc à thème. À Shenzhen, au sud du pays, en face de Hong Kong, la ville que Deng Xiaoping avait transformée en zone économique spéciale en 1978 et qui compte aujourd’hui plus de dix millions d’habitants, un tel parc existe, qui s’appelle “fenêtre sur le monde”, où l’on trouve des reproductions de la tour Eiffel, de l’arc de Triomphe, de la place Saint-Marc, de la maison du Parlement de Londres, et de bien d’autres lieux et monuments répandus dans le vaste monde, mais ici, dans des dimensions sensiblement réduites. Lanzhou est loin des centres urbains de la côte fréquentés par les étrangers. En reproduisant deux symboles majeurs de la 12 civilisation occidentale, comme le sphinx et le Parthénon, elle veut montrer son ouverture pour cette civilisation et l’intérêt que lui portent les Chinois. Le bon accueil d’éléments de cultures étrangères est une attitude fréquemment adoptée en Chine. Les Chinois ne craignent rien. Ils ne craignent pas de se soumettre, fût-ce insensiblement, à la culture occidentale. Ils sont assez attachés à leur culture nationale, assez confiants en elle pour n’avoir pas peur de la délaisser au bénéfice d’une autre. Ils adhèrent à la doctrine qu’avait définie le fameux écrivain Lu Xun, proche du parti communiste, dans les années 1920 : prendre aux Occidentaux ce qui est utile et bon. Lui-même était allé au Japon étudier la médecine occidentale ! Et prendre aussi ce qui est beau, comme le sphinx et le Parthénon. BERTRAND JACQUILLAT Le Conference Board, la principale organisation d’études et de recherche patronale américaine, vient d’annoncer que la productivité du travail allait baisser pour la première fois depuis 30 ans. Et le phénomène est mondial, il touche l’Europe et aussi plus récemment la Chine et les pays émergents, avec comme impact la division par deux de la croissance économique. Pour enrayer ce déclin, il faut agir, g mais avant d’agir, g encore faut-il en comprendre les causes. À ce sujet, il n’y a pas de consensus mais plusieurs explications. La première est liée à la crise. Celle-ci a durablement abaissé la croissance économique soutenable, d’une part en évinçant pour de bon du marché du travail une partie de la population active, et d’autre part en accroissant l’incertitude, ce qui a amené les entreprises à sabrer dans leurs investissements. Mais une autre explication inverse la direction de la causalité. La croissance soutenable avait déjà diminué au début des années 2000, et les ménages et les entreprises diminuèrent leur endettement dès qu’elles s’en aperçurent, et provoquèrent la récession. Ce faisant, les agents économiques auraient dû réagir à cette baisse de la productivité et des taux d’intérêt par une diminution de leurs exigences de rendement. Au lieu de cela et pour obtenir les mêmes rendements, ils achetèrent des titres financiers de plus en plus risqués, provoquant par exemple une hausse puis un effondrement des prix de l’immobilier, et la récession qui s’ensuivit. La productivité sous-estimée? Les Chinois sont assez attachés à leur culture nationale, assez confiants en elle pour n’avoir pas peur de la délaisser au bénéfice d’une autre Mais il y a encore des sceptiques. Certains d’entre eux pensent que la productivité est mal calculée. Elle serait notamment sous-estimée dans les économies avancées où le secteur des services, dont la production est plus difficile à mesurer, a une importance grandissante, avec un raisonnement analogue à celui de Robert Solow, prix Nobel d’économie, à propos des ordinateurs en 1987 : “Les ordinateurs sont partout visibles mais on n’en voit pas les effets dans les statistiques”. Cette baisse de la productivité serait donc passagère. Encore qu’à l’heure digitale, l’analogie est douteuse. La productivité étant le rapport d’un volume de production au nombre d’heures travaillées, si l’on pouvait comptabiliser les heures passées par un nombre croissant de personnes sur leurs tablettes en dehors de leur lieu de travail, les statistiques de productivité et les perspectives de croissance seraient encore plus faibles. Le mystère est d’autant plus difficile à lever qu’il ne semble pas qu’une même solution puisse convenir à tous les pays pour enrayer ce déclin, comme ce fut le cas avec l’inflation qui fut apprivoisée partout par une même politique monétaire de hausse des taux. Aujourd’hui, les potions médicinales doivent être élaborées au cas par p cas et sont sans doute différentes aux ÉtatsUnis et en Allemagne qui ont besoin d’investissements massifs dans leurs infrastructures plus ou moins défaillantes, ou en France et en Italie, qui ont davantage besoin de réformes structurelles. Quoi qu’il en soit, le déclin de la productivité est un problème qu’il faut traiter comme s’il était durable. Il requiert une attention urgente et soutenue, car il n’est pas sans danger, il nourrit le populisme, écorne les valeurs démocratiques et touche toutes les générations. Quoi qu’il en soit, le déclin de la productivité est un problème qu’il faut traiter comme s’il était durable. Il requiert une attention urgente et soutenue, car il n’est pas sans danger, il nourrit le populisme, écorne les valeurs démocratiques et touche toutes les générations Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Entretiens Sidney Toledano Yann Glever SSeigneur chez Dior Directeur de l’innovation de Deloitte France “Je suis passionné par les produits. Parfois, je dis que les sacs me parlent” Autour d’un filet de bœuf et de trois verres de vin à Paris, le patron de Dior Couture raconte à Jo Ellison comment il a géré la crise provoquée par le créateur John Galliano, pourquoi il n’est pas pressé de recruter un nouveau directeur artistique. Et pourquoi les problèmes ne se règlent pas en regardant des chiffres “L’innovation, c’est d’abord faire penser les gens différemment” PROPOS RECUEILLIS PAR ÉDOUARD LAUGIER JO ELLISON, FT Si le secteur de la mode est dans un état d’anticipation anxieuse ces derniers mois, vous pouvez en blâmer l’homme aux cheveux argentés et au sourire carnassier qui vient d’entrer au Relais Plaza sur l’avenue Montaigne. Le patron de Dior Couture, Sidney Toledano, est à la tête de l’une des plus grandes maisons de haute couture au monde, et il est aussi chargé – depuis le départ inattendu du directeur artistique de la haute couture, du prêt-àporter et des accessoires féminins en octobre dernier, Raf Simons – de trouver un candidat pour ce poste, l’un des plus visibles de la mode. À en croire sa réputation, Sidney Toledano serait intimidant voire redoutable. Il supervise un empire en croissance dont les revenus annuels sont d’environ 5 milliards d’euros. Il est l’une des personnes les plus proches de Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH, la maison mère. C’est Sidney Toledano qui, en 2011, a géré la crise du scandale (Suite page 16) Ce qui frappe en pénétrant dans l’immense pièce nichée au sommet de l’immeuble Deloitte de l’avenue Charlesde-Gaulle à Neuilly-sur-Seine, c’est la clarté. Avec ses grandes baies vitrées, la Greenhouse est extrêmement lumineuse. Pour les managers qui viendront y “brainstormer”, le lieu est tout désigné pour favoriser l’éclosion d’idées claires. Le cabinet de conseil et d’audit L ’innovation est une discipline. Sa définition ? faire différemment, porter un changement par rapport au passé. L’innovation peut être managériale, sociale,culturelle.Elle ne doit surtout pas se résumer à sa dimension technologique.En France où la culture d’ingénieur reste dominante, les entreprises privilégient le développement des nouveaux produits ou services au détriment de leur mise en marché et de leur vente. Nous avons de très bonnes idées mais on ne sait pas forcément les vendre. Il reste des progrès à faire en innovation marketing et commerciale. L’impératif d’innovation Pourquoi innover? D’abord parce que le monde va de plus en plus vite. L’accélération est portée par la digi- a inauguré cet espace il y a tout juste un an.Yann Glever, directeur de l’innovation de Deloitte France, a en charge cette “maison verte” conçue comme un laboratoire d’innovation. Ancien directeur marketing chez Orange, le jeune quadra y accueille régulièrement dirigeants et managers pour produire de nouvelles idées et concevoir des plans d’action novateurs. Une mission aussi passionnante que complexe. Discipline de tous les possibles, l’innovation ouvre la voie à de nouvelles méthodes, produits, services ou organisations. Autant une nécessité qu’une opportunité. Mais l’innovation, c’est aussi faire penser les équipes différemment. “Pour innover, les entreprises ont besoin de personnes qui vont prendre des risques sans mettre en péril leur propre organisation.”” Pas facile. La mise en situation défriche les chemins de l’innovation. Deloitte a d’ailleurs développé à la demande de ses clients une version mobile de sa Greenhouse pour l’installer là où l’innovation doit avoir lieu. talisation de nos économies et de la société depuis maintenant plus de 10 ans. Ce phénomène s’incarne par les nouveaux usages et services, Waze versus Tomtom,VTC versus taxis.Ensuite,la mondialisation renforce la puissance des innovations.La technologie abolie les frontières: il y a 20 ans,une entreprise lançait un produit ou un service marché par marché.C’est fini. Désormais,les lancements se font simultanément sur des multiples marchés. Une application pour smartphone est disponible dans le monde entier et donc utilisable par des millions de personnes. En cas de succès, une start-up peut devenir un géant mondial très rapidement. Salesforce est devenu un leader en CRM en peu de temps. Idem pour Airbnb dans l’hébergement…Ainsi toute entreprise peut être mise en concurrence par des nouveaux entrants très rapidement et très soudainement. Tous les secteurs sont concernés. Pour les acteurs en place, il est très important de réfléchir aux évolutions des métiers, d’imaginer d’autres façons de faire. Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Les principaux leviers La première chose à faire est donc de structurer une démarche en lien avec la stratégie de l’entreprise.Qui dit structure dit aussi gouvernance. Pour aboutir, une innovation doit avoir un soutien fort du comité exécutif. Deuxième élément: un budget à la hauteur des ambitions est nécessaire.Enfin,l’innovation doit s’appuyer sur des process agiles.À cause de processus trop compliqués,une innovation peut ne jamais voir le jour. Une coordination pertinente entre l’innovation et le cœur de business historique de l’entreprise est clé. C’est la question du “legacy”. Les collaborateurs ont 13 Entretiens L’innovation est aussi une question de culture. Regardez le financement: en anglais on parle de “capital venture”, ce qui signifie que l’investisseur participe à une aventure. En France, on parle de “capital-risque”, le mot risque est beaucoup plus péjoratif” un rôle primordial. Il faut des personnes expertes et créatives. On les trouve dans les métiers. De son côté, la direction de l’innovation dispose des méthodes. Ensemble, il est possible de lancer des offres et des produits innovants. Le plus dur est de trouver une vraie bonne idée. Il faut se méfier des fausses bonnes idées, celles qui sont pertinentes mais qui n’ont pas de marché ou de clients. Les freins Le frein principal est culturel. La prise de risque, – se mettre en danger, aller là où on n’est pas attendu – bloque souvent les collaborateurs. Pour innover, les entreprises ont besoin de personnes qui vont prendre des risques sans mettre en péril leur propre organisation. Il est nécessaire d’aller de l’avant tout en étant mesuré, en somme. L’innovation, c’est d’abord faire penser les équipes différemment. Une entreprise qui n’innove pas se met en très grand danger. Kodak est un exemple éclairant. Tout leader peut se faire “disrupter” un jour. Des solutions existent. Une société comme General Electric dépose un nombre de brevets incroyables. Le risque est à la hauteur des créations de start-up, par les jeunes diplômés notamment. Plutôt que d’intégrer un grand groupe, ces derniers préfèrent tenter leur chance d’entrepreneur. Ils cherchent des marchés à forte marge avec des leaders installés et essayent de les disrupter en lançant de services plus innovants et souvent moins chers. Le phénomène est mondial. La maturité des sociétés françaises La maturité sur les enjeux de l’innovation dépend des secteurs. Dans le cas de l’assurance, un groupe comme Axa est très en avance. Leur culture d’innovation est forte, ils disposent même d’un fonds d’investissement dédié qui finance à hauteur de 200 millions d’euros des start-up autour des métiers de l’assurance. Orange innove activement avec les start-up jusqu’à développer des outils et des process, comme des plateformes sociales dédiées à la gestion et aux échanges collaboratifs. Dans le tourisme, un groupe comme AccorHotels, qui s’est fait “disrupter” deux fois par Booking puis Airbnb, a réagi en développant une plateforme de réservation ouverte. Plus largement, nos entreprises françaises doivent s’inspirer de leurs homologies anglo-saxonnes qui privilégient les innovations orientées clients, “customers centric”. Cette capacité à penser au client 14 très en amont est clé. Enfin, l’innovation est aussi une question de culture. Regardez le financement : en anglais, on parle de “capital venture”, ce qui signifie que l’investisseur participe à une aventure. En France, on parle de “capital-risque”, le mot risque est beaucoup plus péjoratif. L’innovation chez Deloitte Deloitte est une entreprise qui innove : 16 % du chiffre d’affaires n’existaient pas il y a trois ans. D’abord, nous nous sommes dotés de nouvelles compétences par acquisitions – conseil en développement durable, en cybersécurité notamment –, ensuite nous travaillons quotidiennement à faire de Deloitte l’une des entreprises les plus innovantes de son secteur. Concrètement, l’innovation est basée sur trois leviers, résumés en trois I. Premier “i” pour idéation : les idées doivent être générées par l’ensemble des collaborateurs. Deuxième “i” pour incubation : il faut transformer l’idée en offre. Deloitte a créé son incubateur et a élaboré un processus pour soutenir les idées des collaborateurs jusqu’à donner naissance à une offre. Un sponsor business est d’ailleurs présent tout au long de cette étape, car il est essentiel de ne pas être déconnecté du marché, qui est une erreur assez courante dans l’innovation. Enfin, le troisième “i” est celui d’immersion, elle est incarnée par notre “lab” qui permet de matérialiser les innovations. Les ambassadeurs de l’innovation Un ambassadeur d’innovation est un collaborateur formé sur les technologies de rupture et les écosystèmes d’innovation. Tel un sachet de thé, il doit diffuser cet esprit dans l’organisation et dans ses équipes. Il ne suffit pas de se rendre trois fois par an au musée pour être capable de disserter sur Caravage ou Picasso. L’innovation, c’est comme la culture,cela prend du temps.Écouter des pitchs de start-up ou une conférence sur le big data ne suffisent pas non plus. Infuser l’innovation dans les organisations est un travail quotidien de temps long.Sur 4000 collaborateurs,Deloitte compte déjà plus de 10 % d’ambassadeurs de l’innovation. Le métier de directeur de l’innovation Un directeur d’innovation travaille d’abord pour une direction qui, au-delà de la veille et de la réflexion,propose des chemins d’innovation à l’ensemble du groupe et des métiers. Chez Deloitte,j’ai concrètement deux missions.La première: apporter de l’innovation au métier de conseil du cabinet. La deuxième est de faire du conseil en innovation auprès des clients. C’est un mix important. Je m’enrichis de l’interne avec les collaborateurs et de l’externe avec les clients. Un bon directeur de l’innovation doit toujours être à l’affût des idées et se demander comment il peut les utiliser dans son entreprise comme sur son marché. Nous délivrons de nombreux “labs” de créativité dans la Greenhouse, notre laboratoire dédié à l’innovation stratégique et collaborative.L’objectif est de faire émerger des bonnes idées avec nos clients, majoritairement des comités exécutifs. Mon rôle est de libérer la parole, grâce notamment à des technologies de brainstorming digitales. Par exemple, les clients sont équipés de tablettes préconfigurées. Ils peuvent partager leurs idées de façon anonyme. Ce mode de travail a deux avantages: d’abord, éviter le syndrome de l’introverti, de celui qui n’ose pas donner son idée de peur du jugement de ses collaborateurs; ensuite, lever les conflits d’intérêts dans l’organisation, en particulier ceux du PDG charismatique, de l’idée du chef pour laquelle on se sent obligé de voter. Le digital permet de contourner ces freins.Mon autre mission est d’accompagner des directeurs innovation dans leurs premiers jours. Il existe des Masters spécialisés,mais il y a aussi beaucoup de managers qui sont nommées sans vraiment connaître le métier.Nous les aidons à définir leurs enjeux et leurs priorités, puis à constituer et structurer leur feuille de route à 4 semaines, 4 mois et 9 mois. Le dernier point concerne le travail de veille auprès des start-up et des écosystèmes d’innovation.Il est important de suivre ce qui se passe dans les écoles, en particulier tout ce qui touche à l’entreprenariat et à l’innovation. C’est incroyable le nombre de bonnes idées produites par les étudiants! L’open innovation L’innovation ouverte existe depuis déjà très longtemps. Les grands groupes ont toujours travaillé avec des entreprises plus petites.La multiplication de start-up fait que la collaboration se démocratise. La nouveauté est que ces collaborations sont de plus en plus variées car nous sommes dans des écosystèmes ouverts. La co-construction est un phénomène économique durable qui va même s’accélérer. Les start-up apportent aux grands groupes une agilité, une souplesse nécessaire et parfois difficile à obtenir du fait de leur taille importante.Mais la collaboration n’est pas toujours aisée. Il existe des barrières entre la culture des start-up et celle des grands groupes. En guise de facilitateur, je recommande toujours aux grands groupes de s’intéresser à des sujets les plus larges possible et de ne surtout pas hésiter à sortir de leur secteur d’activité et voir ce qui se passe ailleurs. La co-construction de projets, de produits ou de services innovants avec des start-up est aussi un levier intéressant pour notre cabinet. Deloitte pratique cette approche pour ses propres besoins. Plusieurs logiciels ont été développés avec des jeunes pousses. Il est parfois plus facile de s’appuyer sur une compétence externe que de développer un service en interne L’entreprise de demain Les start-up dessinent l’entreprise de demain. Cette dernière sera petite et agile.Il n’y aura quasiment plus d’entreprises employant 100 000 personnes.Leur organisation sera beaucoup moins en silo car il est difficile d’innover en silo. C’est d’ailleurs une faiblesse récurrente des grands groupes. L’entreprise de demain privilégiera une organisation à plat et transverse. Un peu comme Google, qui est une multinationale organisée en une multitude d’entités qui travaillent en transverse. Ce modèle favorise la collaboration en interne et la co-construction avec des start-up, des PME ou des ETI, et l’ensemble de l’écosystème. Greenhouse Deloitte 31 pitchsde s start-up 60 labss depuis son ouverture en mai 2015 5 Greenhouse mobilede e 6 semaines chez le client 16 offress lancées depuis juin 2014 Bio express Libérateur de paroles Yann Glever, 41 ans, pilote l’innovation chez Deloitte depuis plus de deux ans. Diplôme en management à l’Iseg et en Codesign à Paris Descartes, il occupait précédemment la fonction de directeur marketing chez Orange Business Services dans le domaine des réseaux pour les entreprises. Entre 1997 et 2001, ce spécialiste du marketing BtoB a également travaillé pour plusieurs grandes entreprises et start-up où il a exercé diverses fonctions de vente et de marketing.Yann Glever est également vice-président du Club des directeurs marketing et de la communication du secteur IT. Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Entretiens Syndicated articles from FINANCIAL TIMES © The Financial Times Limited [2016]. All Rights Reserved. Not to be redistributed, copied or modified in anyway. Le nouvel Economiste is solely responsible for providing this translated content and the Financial Times Limited does not accept any liability for the accuracy or quality of the translation. Sidney Toledano SSeigneur chez Dior (Suite de la page 13) international provoqué par un accès de colère raciste et antisémite du créateur John Galliano, puis son licenciement. Ce qui n’a pas empêché pour autant le chiffre d’affaires de croître de 21%. Le personnage qui m’accueille au Relais Plaza est néanmoins désarmant de charme. Il a une telle intimité avec le maître d’hôtel que je remarque que ce dernier dépoussière les épaules de sa veste alors qu’ils se disent bonjour. Le restaurant, juste en face du siège de Dior, est l’un des lieux préféré de Sidney Toledano pour déjeuner à Paris ; la salle à manger – aux tapisseries crème et au doux ronronnement poli – a la chaleur d’un établissement du vieux monde. Elle va également bien à la marque. “Christian Dior venait ici avant même d’avoir son atelier”” me dit-il. “Nous y faisions également les défilés couture de John [Galliano].” Sidney Toledano, 64 ans, a des tables préférées : “celle-ci, quand nous ne voulons pas être dérangés. Et si je veux vraiment avoir de la distraction, je reste au milieu et je dis ‘bonjour’ ”. (Beaucoup de gens nous disent bonjour de toute façon, dont un homme qui présente Sidney Toledano comme un “Monsieur Incroyable” [en français, ndt].) Le menu propose une large gamme de plats typiquement parisiens, mais nous suivons la recommandation du chef et prenons de la langoustine en entrée, servie avec un caviar de lentilles et une sauce verdoyante. Je choisis le filet de bœuf, tandis que Sidney Toledano, qui “a mangé de la viande hier”, choisit du poisson. Il commande un jus de tomate, “pas trop épicé”, et après une discussion sur le vin – mon avis est “je boirai tout”” – sélectionne deux verres de bordeaux. Le début de notre conversation est interrompu par l’arrivée de divers amuse-bouches : soufflés au gruyère, pain de campagne et petits toasts garnis de ce qui, après enquête, se révèle être des “rillettes de sardine”. J’ai envie de commencer immédiatement par l’interroger sur le recrutement du prochain créateur de la marque. La longue attente est ponctuée par des spéculations variées. Est-ce que Sarah Burton quittera Alexander McQueen ? Hedi Slimane, qui vient de quitter YSL, retournera-il avec Sidney Toledano, qui l’avait nommé à la tête de Dior Homme ? S’agira-t-il d’une promotion interne ? Mais puisque nous aurons trois plats et un peu de vin, je lui demande de me parler de son enfance à Casablanca, et de m’expliquer comment un étudiant en mathématiques et ingénierie du Maroc en est arrivé à gérer une maison de haute couture. De père marocain-espagnol et de mère turque, Sidney Toledano a grandi dans une famille juive dans une ville définie par son milieu culturel mixte.“J’en suis parti en 69” expliqueil. “Mais elle était assez différente. Les relations étaient excellentes entre les différentes communautés : française, italienne, juive, musulmane, catholique. Je n’ai jamais entendu le mot ‘raciste’ en grandissant. Je m’appelle Sidney comme l’un des soldats américains qui ont libéré le Maroc du régime de Vichy à Casablanca en 1942.” Son intérêt précoce pour la mode doit aussi quelque chose aux Américains. “Mon père rachetait des parachutes de l’armée américaine et récupérait la soie pour en faire des chemises. Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Mon grand-père turc a créé l’une des premières usines de tricots à Casablanca.”” La mode imprégnait la culture du Maroc et plusieurs de ses amis d’enfance travaillent dans le secteur. Joseph Ettedgui, de la marque Joseph, coupait les cheveux de sa mère ; en classe, il était assis à côté du président de Puig, Ralph Toledano. “Je peux citer beaucoup de noms de Casablanca. Nous aimons la mode”, résume-t-il. Après avoir fait une école d’ingénieur à Paris, Sidney Toledano fut d’abord stagiaire dans l’aciérie ; comme cela ne l’inspirait pas, il répondit à une annonce pour rejoindre la société de marketing AC Nielsen, où il acquit une expérience au Brésil et une accoutumance aux “apéros d’après bureau” à Minneapolis. Il s’est dirigé vers la mode dans les années 1980 chez Kickers, puis chez le maroquinier français Lancel. En 1994, il commença chez Dior, où un succès antérieur le fit superviser le lancement du sac Lady Dior, qui est devenu synonyme de la marque au même titre que la veste Bar et les jupes New Look des débuts. “Je suis passionné par les produits. Parfois, je dis que les sacs me parlent”” avoue-t-il. Sidney Toledano reste extrêmement impliqué dans la vente au détail : il est connu pour réorganiser les rayons des magasins quand ils ne lui plaisent pas. Devenu président et directeur général en 1998, son mandat coïncide avec une immense période de croissance pour Dior, marquée par l’ouverture de 200 nouveaux magasins. “Le chiffre d’affaires était d’environ 130 millions d’euros lorsque j’ai commencé” me dit-il devant les langoustines, dont les saveurs délicates sont complétées par la sauce verte piquante. “Nous avions déjà la culture chez Dior, mais nous devions être plus agiles et réactifs” explique-il. “Certaines personnes essaient de trouver ce qui ne va pas à travers les chiffres. Mais si vous restez derrière votre bureau, rien ne changera.” Bien que matheux, Sidney Toledano néglige dédaigneusement les analyses financières trop nombreuses.“Mon père m’a appris qu’il est préférable de n’avoir aucune explication pour une réussite que trop d’explications pour un échec. Le succès c’est l’intuition, l’action, la décision et la prise de risques. Franchement, les chiffres, je les vois tous les jours quand je reçois les mises à jour du monde entier. Je peux voir chaque chiffre pour chaque pièce. Mais je n’y consacre pas plus de 10 à 15 minutes parce que je les suis tous les jours. C’est comme un bon médecin. Ils voient les chiffres très rapidement – la température, etc– mais ils parlent au patient. Je n’ai jamais vu un médecin régler un problème avec un thermomètre. Et vous ne corrigez pas un problème avec les chiffres.” Sidney Toledano raconte des histoires avec esprit et une sorte de paternalisme bienveillant. “Un jour, dans un avion, j’étais assis à côté d’un jeune homme, un trentenaire”” m’explique-il alors que nous commençons nos entrées : mon filet, qui est extrêmement copieux, parfaitement bleu et posé sur un lit d’asperges au beurre ; son bar grillé est servi avec une caponata de légumes. “Dès que nous avons décollé, il a sorti son ordinateur portable. Il ne m’a même pas dit bonjour. Je ne prends jamais de documents avec moi parce que je ne veux pas être espionné. Et je tiens à parler aux gens. Il travaillait dans l’industrie du luxe. Il ne m’a pas regardé du tout. Ce n’est pas qu’il aurait dû me reconnaître. Mais il aurait pu me parler, peut-être aurait-il eu une opportunité d’emploi, aurait appris quelque chose. Vous devez chercher à comprendre, même lorsque vous managez, ce qui se passe dans le monde, ce que les gens sont – ce qu’est l’humeur ambiante” La stratégie de Sidney Toledano, telle qu’il l’a définie avec Bernard Arnault, est simple.Vous devez penser à long terme, indépendamment d’un effondrement économique asiatique, du Brexit (il est contre), ou des propos racistes d’un styliste de renom mais alcoolique qui s’en prend verbalement à des convives dans un bar. “Dior doit devenir l’une des plus importantes 15 Entretiens Syndicated articles from FINANCIAL TIMES © The Financial Times Limited [2016]. All Rights Reserved. Not to be redistributed, copied or modified in anyway. Le nouvel Economiste is solely responsible for providing this translated content and the Financial Times Limited does not accept any liability for the accuracy or quality of the translation. marques mondiales dans la mode dans les 10 prochaines années ; peut-être 50. Vous ne pouvez donc rien faire qui puisse mettre en danger le nom de Dior. Protéger la marque, la réputation de la marque. Ils avaient l’habitude de dire dans la mode : ‘L’emplacement ! l’emplacement ! L’emplacement !’. Je dis ‘Les gens ! Les gens ! Les gens !’ vous investissez dans les magasins, vous investissez dans des événements, mais l’investissement dans les personnes est le plus important.” Ce qui nous amène naturellement au recrutement du nouveau directeur artistique de la haute couture, du prêt-à-porter et des accessoires féminins. A-t-il clairement choisi l’option à long terme sur ce sujet ? “Cela ne fait que six mois”” rit Sidney Toledano. “Rappelez-vous. Avec John [Galliano], cela avait pris plus d’un an… Les gens à l’intérieur ne sont pas inquiets. Seule la presse est impatiente. Les magasins reçoivent les collections, personne ne demande qui les conçoit. Personne !” En effet, malgré l’absence d’un créateur attitré, Dior poursuit ses affaires dans son style typiquement emphatique. La semaine prochaine, la maison de couture présentera un défilé unique à Blenheim Palace à Londres, et y inaugurera un magasin phare sur New Bond Street. Le spectacle continue. Mais tout de 16 même. Je lui propose de citer des noms et de cligner de l’œil quand je dis le bon. Par exemple, Hedi Slimane est disponible, tout comme Albert Elbaz, l’ancien directeur artistique de Lanvin qui partage la même esthétique ultra-féminine – et le maintien – que le fondateur de Dior. “Je vais manger mon poisson sans vous regarder dans les yeux”” répond Sidney Toledano, qui détourne ensuite la conversation pour me parler de ma carrière et déplorer les normes actuelles des journalistes de mode. “Vous devriez plus parler – si je peux me permettre – de la mode elle-même”” conseille-t-il. “De vêtements. Vous parlez trop de l’ensemble, ce qui se passe, la célébrité, les lieux, la stratégie.” J’ajoute le monde créatif, tous ces départs et arrivées de designers… Il me coupe : “Vous continuez à revenir à cela. Vous savez, ce restaurant compte de nombreuses entrées et sorties aussi.” Il admet. “Avons-nous besoin d’un directeur artistique ? Oui. Plus que quiconque je veux un créateur parce que je connais ma machine, je connais l’organisation. Mais une entreprise est comme un satellite”” poursuit-il. “Pour la mettre sur orbite, il faut une grande quantité d’énergie, puis elle se propulsera pendant un certain temps. Et quand vous désirez changer, vous avez besoin d’une nouvelle énergie et qu’un designer donne une nouvelle vision. Mais cela ne signifie pas qu’il y a urgence lorsque le précédent part. L’impulsion fournie par le designer précédent permettra à l’entreprise d’aller de l’avant – ce qui nous donne le temps de redéfinir le profil de son successeur.” Les plats principaux sont desservis et nous recevons la carte des desserts qui contient des tentations affreusement malsaines. Nous décidons de partager une religieuse, une confiserie impie à base de pâte à choux, de sucre glace et d’une garniture à la crème au caramel salé. Je lui demande si le manque relatif d’autonomie créative chez Dior n’a pas rebuté les candidats potentiels. Sidney Toledano soupire. “Tout d’abord, un créateur doit autant que possible donner une vision. Et plus l’entreprise est petite, plus vous pouvez insuffler d’idées. Mais lorsque la société est grande…” Il secoue la tête. “Pensez-vous que Karl Lagerfeld fait les magasins pour Chanel ? Non. M. Peter Marino [l’architecte] fait les magasins de Chanel, tout comme il fait les magasins de Dior.” “Vous ne pouvez pas demander aux designers de s’impliquer dans tous les aspects d’une grande entreprise”” ajoute-il. “Ils ne le feront pas. Ils se plaignent déjà qu’ils ont trop de travail. Ils ne peuvent pas se plaindre d’un côté, dire qu’il leur faut plus de temps pour être créatif, puis demander les pleins pouvoirs” Le départ de Raf Simons est un étrange paradoxe, motivé à la fois par le nombre de collections qu’il devait livrer et le fait qu’il n’avait pas un contrôle total sur la création. Sidney Toledano est assez peu sensible aux pressions que subissent les créateurs modernes. “Nous avions de nombreux défilés à l’époque de Christian Dior lui-même. Il voyageait beaucoup, défilés à Moscou, à Rio, à Buenos Aires, au Mexique – vous ne pouvez pas imaginer. Il travaillait très dur. Les gens ne savent pas combien c’était difficile. Christian Dior a pris le bateau pour les États-Unis. Il devait se rendre au Texas pour rencontrer Neiman Marcus” raconte SidneyToledano. Il est intéressant de noter que, dix ans après la fondation de sa maison en 1946, Christian Dior est décédé lors de vacances en Italie. Bien que la cause exacte de sa mort ne soit pas connue (certains évoquent une crise cardiaque pendant un rapport sexuel, d’autres disent qu’il s’est étouffé avec une arête de poisson ), il semble que son éthique de travail, vorace, et sa passion pour la bonne chère, aient été encore plus fatales que les frasques de John Galliano soixante ans plus tard. Être un créateur a toujours été un métier dangereux. Quant à SidneyToledano, il vit depuis assez longtemps pour savoir survivre au changement, et a une vie familiale bien remplie pour le distraire. Il est marié depuis 1981 à Katia, leurs trois enfants sont maintenant âgés de 33, 29 et 23 ans. Il dit avoir été un parent plutôt indulgent qui a accordé beaucoup de libertés à ses enfants, mais il y avait des règles et elles semblent tout aussi pertinentes que ses conseils de gestion. “Pour respecter et connaître la valeur des choses, ne pas gâcher, ne pas gaspiller et bien se comporter. C’est tout. Vous devez bien vous comporter.” Comment se comporte-il lors des crises ? “Nous avons eu des problèmes lorsque John est parti” dit-il. “Mais je devais être calme, être un soutien. Je parlais aux gens, je parlais à mon équipe. Quand une situation est vraiment mauvaise, je pense que je suis très calme. Mais si quelqu’un ne travaille pas correctement sur un détail…”” Il montre notre dessert, délicatement coupé en deux et dont le caramel dégouline dans l’assiette. “Disons que nous devons couper ce gâteau et que vous ne le faites pas, juste parce que vous n’avez aucun respect pour ce que nous avons dit, je ne serais donc pas si calme. Mais je n’humilie pas, je déteste ça.” Il est à un âge où il peut raisonnablement envisager prendre sa retraite. Quelques-uns de ses amis proches sont récemment décédés. Sa mère est morte alors qu’il était encore étudiant, mais son père, Boris, toujours actif au Maroc, a 96 ans. Sidney Toledano a-t-il la même santé ? Il hausse Ils avaient l’habitude de dire dans la mode: ‘L’emplacement! l’emplacement! L’emplacement!’. Je dis ‘Les gens! Les gens! Les gens!’ vous investissez dans les magasins, vous investissez dans des événements, mais l’investissement dans les personnes est le plus important.” les épaules, “jusqu’ici tout va bien. Mais de temps en temps…”” il agite vers la bouchée du gâteau qui reste. “J’aime la vie.” Il dit que ses centres d’intérêt sont symptomatiques de son “sang méditerranéen”. Il lit des livres tous les jours, “tous les journaux”” et aime les films : il voulait autrefois devenir réalisateur et a vu ‘Hiroshima Mon Amour’, qu’Alain Resnais tourna en 1959, douze fois, car il “voulait le comprendre”. Il aime aussi les voyages, sauf ce vol Air France vers un événement Dior à New York avec sa femme et l’actrice Marion Cotillard qui perdit brusquement 700 mètres d’altitude et dût retourner à Paris, le personnel de cabine ayant été blessé. Il avait déclaré alors que Dior pouvait être amené à réexaminer sa relation extrêmement généreuse avec la compagnie aérienne si son président ne fournissait pas une explication raisonnable pour la gêne occasionnée. Et le président d’Air France a pris son appel. Il est difficile d’imaginer un homme avec une telle influence abandonner le rôle de pater familias de sitôt. Nous avons parlé plus de deux heures, bu trois verres de vin et deux cafés. Le téléphone de Sidney Toledano sonne “Oui, oui… J’arrive” répond-il. Nous nous saluons et il se dirige tranquillement vers la porte. Un peu comme ceux qui attendent le nom du nouveau directeur artistique de Dior, la personne au bout du fil devra attendre un peu. Le Relais Plaza 21 Avenue Montaigne, 75008 Paris Entrée du jour x 2 48 € Bar grillé 58 € Filet de bœuf 58 € Religieuse 20 € Espresso x 2 16 € Evian 12 € Jus de tomate 12 € Bordeaux x 3 66 € Total 290 € Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 17 Dossier Immobilier commercial - Immobilier d’entreprise Grands centres urbains contre périphérie La bataille centrifuge Face aux quartiers d’affaires parisiens les plus prisés, les villes périphériques amorcent la conquête des investisseurs SIPA En témoignent les volumes d’investissement et la dynamique de la demande des investisseurs, l’immobilier d’entreprise se porte bien en France. Mais les besoins évolutifs des entreprises en matière d’immobilier et d’aménagement de lieux de travail collaboratifs incitent les professionnels du secteur à développer des offres adéquates. Si les centres d’affaires implantés dans les grandes métropoles représentent des avantages indéniables en matière de qualité de services, ils peuvent constituer un repoussoir pour certaines entreprises dont la nature de l’activité requiert un emplacement décentralisé. Dans ce contexte, les villes périphériques commencent elles aussi à développer une offre compétitive. NEJIBA BELKADI S “L’accessibilité de ces centres d’affaires reste un critère prépondérant. La difficulté d’accès aux centres-villes, notamment liée à la circulation, se compense par la proximité immédiate d’une offre de transports efficace.” William Morelli, Nexity. 18 i le marasme économique a frappé de plein fouet plusieurs secteurs de l’économie, l’immobilier d’entreprise semble bénéficier d’un solide pouvoir d’attraction auprès des investisseurs. Il a en effet très vite repris des couleurs. Selon une étude réalisée par le cabinet Cushman et Wakefield en 2012, 9,2 milliards d’euros ont été engagés dans le secteur de l’immobilier cette année-là, contre 23,8 milliards d’euros investis en 2014, soit la troisième meilleure performance après les années noires de 2007 et 2006. Un léger reflux s’est toutefois fait sentir en 2015, dont les 9 premiers mois n’ont vu que 16,5 milliards d’euros injectés dans le secteur. Mais si la performance enregistrée en 2014 n’a pas été atteinte l’année dernière, 2015 s’est tout de même placée en seconde position depuis 2007 avec des opérations enregistrées dont la valeur avoisine les 22 milliards d’euros. Par ailleurs, les bureaux restent l’actif privilégié par les investisseurs avec plus de 10 milliards d’euros représentant 63 % des acquisitions effectuées. Dans ce contexte, toutes les grandes métropoles, Paris en tête, ont développé des centres d’affaires haut de gamme et hightech proposant, outre une adresse souvent prestigieuse, des services multiples, des espaces élaborés de co-working, des transports en commun au pied de l’immeuble, etc. Mais ces atouts ont un prix – que toutes les entreprises ne peuvent se permettre – et impliquent des contraintes difficiles à tenir. Les villes périphériques en ont profité pour développer une offre parallèle plus économique et parfois tout aussi élaborée en termes de services, histoire de Plutôt que le coût, ce sont davantage la nature de l’activité, le besoin de déplacement des salariés selon la zone géographique, ou la réception clients qui constituent les véritables paramètres à étudier pour déterminer le choix de la localisation en centre-ville ou en périphérie Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 19 Dossier Immobilier commercial - Immobilier d’entreprise capter des entreprises et d’amorcer une dynamique de création d’emplois. Mais en fonction de l’activité de l’entreprise, de la proximité avec les principaux clients, des frais de déménagement, de l’offre de transport en commun et de logement pour les employés, de la nécessité d’une adresse “prestigieuse”, du besoin de services complémentaires (locaux meublés, conciergerie, espaces modulables, etc.), il est possible d’opérer un choix judicieux. métropoles, s’accordent à souligner les atouts dont ces derniers peuvent se targuer. “La souplesse est le maître mot pour ces centres d’affaires qui modulent leurs offres et leurs prestations en fonction de l’attente de leurs clients, selon la localisation”, explique William Morelli, directeur général adjoint de Nexity en charge des lignes bureaux et corporate solutions. Selon lui, certains centres parisiens se verront dotés de prestations et de services haut de gamme pour représenter l’image d’une entreprise, quand d’autres permettront d’assurer la présence d’un groupe à travers les différentes métropoles. Bien que le coût de la démarche dépasse largement celui proposé par les centres périphériques, “les PME peuvent profiter de ces formules ‘tout compris ou à la carte’ afin de conserver de la souplesse dans le développement de leur business”, souligne-t-il. Le coût financier s’analyse alors en prenant en compte l’ensemble des paramètres dépassant largement le sujet unique du loyer. Les coûts de personnel (secrétariat, accueil, sécurité, etc.), de mobilier, d’aménagement, sont intégrés dans les formules proposées et “cessent de peser dans la trésorerie de l’entreprise au moment du départ, et ce quelle que soit la durée d’engagement”. Selon lui, plutôt que le coût, ce sont davantage la nature de l’activité, le besoin de déplacement des salariés selon la zone géographique, ou la réception clients qui constituent les véritables paramètres à étudier pour déterminer le choix de la localisation en centre-ville ou en périphérie. Les atouts indéniables des grandes métropoles Les contraintes des grandes métropoles Les professionnels du secteur, bien que reconnaissant les prix parfois inabordables des services proposés par les centres d’affaires implantés dans les grandes En effet, beaucoup de dirigeants d’entreprise envisagent aujourd’hui facilement des implantations en périphérie, notamment après avoir subi eux-mêmes les contraintes des “La contraction des temps de transport donne un caractère périphérique à certaines villes non limitrophes des grands centres urbains. Par exemple, des agglomérations telles qu’Amiens ou Orléans.” Isabelle Monvoisin, Pôle Implantation Entreprises. La qualité de vie recherchée par les salariés qui résident avec leur famille à proximité de leur lieu de travail pousse de plus en plus les entreprises à faire le choix de la périphérie comme lieu d’implantation 20 centres-villes. “Ils évoquent souvent les problématiques d’accessibilité en transports non collectifs telles que les embouteillages et la question du stationnement pour les salariés venant travailler en voiture ou dont le métier requiert des déplacements fréquents”, explique Isabelle Monvoisin, directrice de Pôle Implantation Entreprises. “Le problème des loyers ou des investissements élevés, et les difficultés relatives à l’accompagnement et au développement de l’entreprise dans des espaces contraints par le manque de place disponible figurent également parmi les difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants d’entreprise”, ajoute-t-elle. Chez Nexity, on estime que selon le secteur d’activité de l’entreprise, la captation ou la rétention de talents représente un élément très important dans le choix de la localisation des bureaux. La qualité de l’environnement immédiat constitué par les commerces, les espaces de détente et culturels sont en outre des critères devenus primordiaux dans la sélection de certains candidats, tout comme le confort et les services des espaces de travail proposés. “L’accessibilité de ces centres d’affaires reste un critère prépondérant dans le choix des entreprises. La difficulté d’accès aux centres-villes, notamment liée à la circulation, se compense par la proximité immédiate d’une offre de transports efficace”, explique William Morelli. L’attractivité des centres périphériques Mais chaque entreprise possède des critères d’emplacement différents. Selon certains acteurs du secteur, quelques paramètres de choix sont toutefois fortement récurrents. Un extrait d’une étude Ipsos sur les nouveaux modes de travail réalisée en avril dernier auprès d’un panel de 60 entreprises souligne que les critères de choix des espaces de travail sont multiples. “L’accessibilité en termes de transport est une donnée essentielle, mais la proximité avec ses prestataires et clients peut l’être aussi”, affirme Isabelle Monvoisin. La possibilité de recruter du personnel qualifié et disponible sur place est également importante (pour un centre d’appel ou une agence web par exemple). La qualité de vie recherchée par les salariés qui résident avec leur famille à proximité de leur lieu de travail pousse de plus en plus les entreprises à faire le choix de la périphérie comme lieu d’implantation. “C’est un élément qui favorise de plus en plus l’installation en périphérie ou dans des villes plus petites”, confirme celle-ci. Par ailleurs, selon l’étude Ipsos, “les espaces de travail devront permettre une grande flexibilité pour 85 % des entreprises interrogées, tout en conservant les éléments incontournables constitués de la localisation et de la proximité des transports en commun pour près de 100 % des sociétés interrogées”. Ce que confirme de son côté William Morelli. Les changements les plus appréciés à l’issue d’un déménagement tournent autour de l’amélioration du bien-être pour 94 % des La réflexion entourant le choix de l’implantation des locaux d’entreprise est d’autant plus importante que les nouveaux modes de travail influencent fortement les entreprises à revoir les modèles existants Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 21 Dossier Immobilier commercial - Immobilier d’entreprise La qualité de vie recherchée par les salariés qui résident avec leur famille à proximité de leur lieu de travail pousse de plus en plus les entreprises à faire le choix de la périphérie comme lieu d’implantation établissements sondés. 80 % d’entre eux évoquent les nouveaux modes de travail et l’image de l’entreprise. “La connectivité est devenue un critère incontournable permettant la mobilité ‘intra et extra office’ ”, souligne le directeur de Nexity. Les villes périphériques proposent d’ailleurs aujourd’hui des offres très qualitatives et réellement compétitives par rapport aux centres des métropoles. Selon Isabelle Monvoisin, la seconde couronne parisienne (Essonne et Seine-et-Marne par exemple) a développé des solutions immobilières aussi attractives qu’à Paris, sur des sites directement accessibles en transport en commun depuis la capitale. Disposant de la fibre optique, les locaux d’entreprises sont intégrés dans une offre proposant un accompagnement dédié aux entreprises dans toutes les étapes de leur installation et de leur développement par les organismes publics locaux. Très appréciée des entreprises (notamment en raison de l’aide au recrutement), la démarche est également attractive en raison des loyers et des coûts à l’achat largement moins élevés. “La contraction des temps de transport donne un caractère périphérique à certaines villes non limitrophes des grands centres urbains. Par exemple, des agglomérations telles qu’Amiens ou Orléans sont si bien connectées par le train et l’autoroute à la capitale, qu’elles en deviennent voisines et accueillent des entreprises qui ont les avantages d’une accessibilité rapide à Paris sans les inconvénients d’une implantation sur place. On retrouve les mêmes situations à Roanne et Saint-Étienne vis-à-vis de Lyon, à Dunkerque visà-vis de Lille, Périgueux vis-à-vis de Bordeaux, etc.”, remarque la directrice de Pôle Implantation Entreprise. Des propositions souples et innovantes Julie Valode-Rauber, directrice du Siec Jean-Michel Silberstein, délégué général Communiqué du Conseil national des centres commerciaux “ ,, Les territoires se sont affranchis des frontières traditionnelles La spécificité du Siec 2016 ? Cette année, le Siec met à l’honneur le commerce et la ville, actuellement au cœur des préoccupations du gouvernement, avec notamment en juin, la remise du rapport de mission de Martine Pinville dédié à la revitalisation du commerce de centre-ville. En effet, les territoires se sont affranchis des frontières traditionnelles, et penser une politique d’urbanisation nécessite désormais d’avoir “le réflexe commerce” et conduit tous les acteurs à réfléchir de concert. Dans ce contexte, le Siec réunit cette année les acteurs des villes et centresvilles, essentiels dans la démarche, et accueille également le Congrès des managers de centres-villes (CMCV). Notre ambition est plus que jamais de renforcer ces synergies propices à véhiculer ce rôle de lien social que le commerce et la ville incarnent. Les principaux problèmes qui se posent aujourd’hui pour les entreprises en matière d’immobilier ? Des investissements et énergies se trouvent bloqués en raison de situations structurelles inhérentes à l’immobilier commercial. Une réglementation contraignante inutilement alourdie par des processus qui n’ont pas su prendre le virage de la sim“Un des rôles du Siec est de perplification, notamment la fusion des mettre aux acteurs du secteur de permis de construire et de l’autorisadécouvrir les tendances émergentes tion d’exploitation commerciale, qui qui façonneront le marché dans oblige à déposer un dossier complet les années à venir et de pouvoir y et coûteux. Une réglementation dont répondre.” les spécificités françaises relatives à la propriété commerciale freinent les primo commerçants et les porteurs de nouveaux concepts pour s’installer. Des lois qui n’ont su aller au bout de leurs ambitions, en ce qui concerne par exemple les ouvertures dominicales, en créant des points de blocage contre la volonté des salariés, des clients et des investisseurs. Les nouveautés du salon, en lien avec l’avenir de l’immobilier commercial ? Un des rôles du Siec est de permettre aux acteurs du secteur de découvrir les tendances émergentes qui façonneront le marché dans les années à venir et de pouvoir y répondre. Nous proposons aux visiteurs de les découvrir au travers de deux espaces. Le Village des nouveaux concepts rassemble 10 enseignes, choisies par un comité de sélection, proposant des concepts innovants qui répondent aux mutations du secteur. Le Siec’LAB est quant à lui dédié aux jeunes étudiants au travers d’un Hackaton, et aux start-up développant un produit ou un service innovant pour le commerce. Cette année, le Village des nouveaux concepts réunit de nouveau 10 nouvelles enseignes, de Mööti, un concept de verre 2-en-1 made in France, à l’Habibliothèque, qui permet d’emprunter des pièces de créateurs, en passant par Matrix 3D Concept, le premier réseau de franchise autour de toutes les solutions de l’impression 3D. Siec – salon Retail et Immobilier commercial *15 et 16 juin 2016, Paris, Porte de Versailles http://www.siec-online.com/fr/ 22 La réflexion entourant le choix de l’implantation des locaux d’entreprise est d’autant plus importante que les nouveaux modes de travail influencent fortement les entreprises à revoir les modèles existants. “Au-delà de revoir l’aspect spacio-fonctionnel des surfaces occupées, les entreprises cherchent à offrir à leurs salariés la possibilité de travailler ponctuellement à l’extérieur du bureau grâce à la très forte percée du digital permettant de conserver l’accès à l’ensemble des ‘outils métier’ ” observe William Morelli. Dans cette perspective d’évolution rapide des besoins des entreprises en matière d’immobilier et d’espaces collaboratifs de travail, certains groupes du secteur ont développé des offres alternatives permettant de résoudre les problématiques habituelles liées notamment aux lieux de travail. “Nexity a développé une alternative au télétravail ‘Blue Office’ permettant de proposer des environnements de travail situés à proximité immédiate des bassins résidentiels”, explique-t-on chez Nexity. Des centres ont ainsi été conçus pour proposer aux entreprises des produits dotés de services à la carte. Ce concept permet de proposer une formule économique grâce aux implantations périphériques sélectionnées en centre-ville et à proximité des transports en commun. “Notre dernière étude Ipsos réalisée en avril dernier sur les nouveaux modes de travail nous conforte dans la mise en œuvre de nouveaux concepts pour nos futurs centres Blue Office qui intégreront les influences sur les espaces de bureaux devenant de plus en plus collaboratifs”, conclut William Morelli. Chiffres clés Immobilier d’entreprise, des résultats contrastés Avec 23,8 Md€ engagés en 2014, le marché français de l’investissement a signé la troisième meilleure performance de son histoire après 2007 et 2006. En augmentation de 57 % par rapport aux volumes enregistrés en 2013, ce résultat contraste néanmoins avec celui du marché locatif. Ainsi, le marché des bureaux d’Ile-de-France ne s’est que timidement redressé en 2014, avec une demande placée en hausse de 15 % par rapport à 2013, mais inférieure de 8 % à la moyenne des dix dernières années. Source : Cushman & Wakefield France Ile-de-France vs province, l’autre match L’Ile-de-France constitue certes le cœur de l’activité française en matière d’immobilier d’entreprise. Selon une étude réalisée par le cabinet Cushman et Wakefield et publiée en janvier 2015, l’Ile-de-France totalise 71 % de l’ensemble des montants engagés dans l’Hexagone. 17 milliards d’euros y ont été investis en 2014, un montant en hausse de 53 % sur un an. “La présence de très nombreux sièges sociaux et la résistance de son économie, moins touchée par la crise que celle de la plupart des autres régions françaises, expliquent l’attractivité du marché des bureaux d’Ile-deFrance”” analyse le cabinet. Les bureaux concentrent ainsi 77 % des montants investis en région parisienne en 2014. Dans ce contexte, la province doit-elle être tenue pour un marché déserté par les investisseurs ? Pas vraiment, car 6,3 milliards d’euros y ont été investis en 2014, soit une augmentation de 58 % par rapport à 2013. Ce volume est même en hausse de 75 % par rapport à la moyenne des dix dernières années. Les grandes transactions et les ventes de portefeuilles ont joué un rôle moteur, dans le secteur des commerces en particulier. Dopés par plusieurs cessions de galeries et de centres commerciaux, les commerces ont ainsi représenté 70 % des montants engagés hors Ile-de-France. Pénalisé par les difficultés du climat économique, des marchés locatifs souvent atones et une plus grande prudence des investisseurs, le marché des bureaux totalise quant à lui 1,3 milliard d’euros et représente seulement 21 % de l’ensemble des montants engagés en province (26 % en 2013 et 28 % en 2012). La répartition géographique des sommes investies en bureaux est en outre très inégale. “L’agglomération lyonnaise en concentre près de la moitié (590 millions) grâce g notamment à l’acquisition par la Caisse d’Épargne, pour plus de 200 millions, de la Tour Incity, plus grosse transaction unitaire recensée en 2014 hors Ile-deFrance”, précise le cabinet. 6,3 milliards d’euros ont été investis en province en 2014, soit une augmentation de 58 % par rapport à 2013 Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 23 Dossier Marketing - Cadeaux d’affaires Objets écologiques, éthiques et made in France Green branding (Un peu) plus chers mais meilleurs pour l’image, les cadeaux éthiques ont la faveur des entreprises. Gare toutefois, le greenwashing n’est pas si loin. SIPA La mode est au bio, la mode est au made in France. Le secteur des objets publicitaires n’a pas échappé à cette nouvelle tendance, et la communication des marques se fait aujourd’hui de plus en plus green. Si la fabrication de ce type de produits est encore minoritaire et entraîne des surcoûts, notamment en raison des matériaux utilisés, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à franchir le pas, bien conscientes que leur image a tout à y gagner. Mais, pour ne pas être taxées de greenwashing, les marques se doivent d’inscrire cette démarche dans une politique plus globale de respect de l’environnement. Ce n’est qu’à cette condition que le retour sur investissement sera tangible. ISABELLE TRANCOEN D Les exigences de transparence vis-à-vis du sourcing, c’est-à-dire l’origine des produits et les conditions dans lesquelles ils ont été créés, se sont énormément renforcées. Les annonceurs craignent par-dessus tout que leur image soit associée à un scandale médiatique à cause d’un objet qui vaut quelques centimes. 24 es stylos, des carnets, des tapis de souris, des clés USB, des tote bags, des t-shirts ou encore des mugs… Chaque année, en France, les annonceurs investissent 1,323 milliard d’euros dans la publicité par l’objet (source : étude IREP/France Pub 2013). L’offre est aujourd’hui pléthorique (plus de 50 000 références), et les acteurs du secteur, nombreux (environ 2 500 dans l’Hexagone). Afin de se démarquer, d’étoffer leur offre ou de toucher un nouveau public, certains ont choisi de surfer sur une nouvelle vague : celle de l’objet publicitaire écologique et éthique. Selon une étude réalisée en 2013 par la Fédération française des professionnels de la communication par l’objet (2FPCO) au sujet des attentes des Français par rapport aux objets publicitaires, il existe “une attente forte en matière d’étiquetage”. Dans un secteur où la grande majorité des produits sont fabriqués en Asie, les Français se montrent très intéressés par la provenance – notamment le fameux made in France – et par les critères environnementaux. Ainsi, 87 % des Français affirment vouloir bénéficier plus souvent d’objets publicitaires écologiques. Une tendance qui s’accélère “Aujourd’hui, il existe une vraie demande, notamment de la part des grands annonceurs, pour des objets qui affichent des caractéristiques techniques d’écoconception, et on retrouve, en parallèle, une demande éthique qui se focalise sur les conditions dans lesquelles est réalisé l’objet”, ” confirme Yann Riou, chargé de communication de 2FPCO. Une tendance largement g confirmée par p les fabricants et les distributeurs. À l’image de Guillaume Gourdon, fondateur du site Vertlapub.fr: “on observe une vraie demande pour les produits recyclés qui s’identifient comme tels, et ce phénomène fait partie d’une démarche de l’entreprise, notamment en termes d’image. Et, à côté de cela, on trouve aussi une demande p pour faire f du local”. Écologique et éthique, voici donc les deux grandes tendances dans le vaste univers de l’objet publicitaire. Ce phénomène s’explique facilement. “Il y a trois ans, on commençait à trouver sur le marché les premiers objets écoconçus, se souvient Yann Riou. Mais à l’époque, c’était encore assez cher par rapport aux produits dits classiques. Les annonceurs n’étaient alors pas forcément prêts à mettre 20 % ou 30 % plus cher. La demande aidant, il y a eu une augmentation des volumes et l’écart de prix s’est resserré, ce qui rend la proposition plus intéressante aujourd’hui pour les annonceurs. En parallèle, les exigences de transparence vis-à-vis du sourcing, c’est-à-dire l’origine des produits et les conditions dans lesquelles ils ont été créés, se sont énormément renforcées. Les annonceurs craignent par-dessus tout que leur image soit associée à un scandale médiatique à cause d’un objet qui vaut quelques centimes, et dont on pourrait démontrer qu’il a été fabriqué par des enfants dans des conditions sordides.” Du naturel et du recyclé Les critères écologiques sont ainsi de plus en plus recherchés. “Ce que j’entends par écologie, c’est d’abord l’écologie par la matière de fabrication, précise Guillaume Gourdon. On utilise des matières recyclées ou naturelles.”” Parmi les matériaux de prédilection, on retrouve le bois, le bambou, le plastique et le papier recyclés. Ils sont utilisés pour confectionner majoritairement des fournitures de bureau, comme des stylos, des carnets, des chargeurs de téléphones portables ou encore des calculatrices solaires. Le coton issu de l’agriculture biologique est, lui, très demandé pour la création de t-shirts ou de tote bags (voir encadré). Pour les objets liés à la bagagerie, comme par exemple les porteétiquettes, l’utilisation de chutes de cuir recyclées est de plus en plus courante et le résultat plutôt solide et élégant. Aujourd’hui, il n’y a toutefois aucun label à proprement parler pour certifier des objets publicitaires comme étant écologiques. Les seules indications sont celles apposées sur les objets ou sur les emballages par les fabricants eux-mêmes. Elles indiquent si les matériaux utilisés sont verts ou si c’est de l’écoconception. “C’est important pour le client qu’il y ait une trace ostensible de son caractère écologique, souligne Yann Riou. C’est cela qui fait la valeur du produit.” “C’est important pour le client qu’il y ait une trace ostensible de son caractère écologique. C’est cela qui fait la valeur du produit” Privilégier la proximité Outre l’aspect écologique, un autre critère a le vent en poupe : le volet éthique. Les annonceurs, répondant ainsi à une demande crescendo, sont devenus friands des produits estampillés made in France ou, au moins, confectionnés en Europe. “On trouve qu’il est préférable de s’entourer de nos partenaires européens “Si vous prenez un produit chinois fabriqué en matière recyclée, le transport jusqu’à nous va le rendre nettement moins écologique. Son empreinte carbone sera considérable.” Guillaume Gourdon, Vertlapub.fr. Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 25 Dossier Marketing - Cadeaux d’affaires avant d’aller vers l’Asie, même si cette dernière reste un marché incontournable pour ce type de produit, confie Thierry Daude, responsable de l’entreprise Concept & Impression. On est très sensible au fait que certaines associations, comme la Ligue contre le cancer, avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années, veulent essentiellement des certificats et des labels européens plutôt qu’asiatiques ou du Moyen-Orient, sachant que la conformité de certains produits venant de ces pays n’est pas toujours bien suivie.” Le made in France est une “L’écart de prix entre goodies verts et classiques va en s’amenuisant à mesure que le process industriel de fabrication des objets publicitaires écologiques et éthiques est optimisé” tendance assez marquée, notamment depuis que l’ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en a fait en 2015 une cause nationale. “On nous demande de plus en plus dans les appels d’offres d’avoir des produits de ce type”, convient-on au sein de la Fédération française des professionnels de la communication par l’objet. “Je mettrais toutefois un petit bémol, affirme Yann Riou. Il est très difficile de trouver des objets 100 % made in France. Très souvent, il n’y a qu’une partie de la conception qui est made in France.” Il n’en reste pas moins que les objets produits localement – même pour une partie – sont largement plébiscités. Cet intérêt grandissant pour l’origine des produits permet de mettre l’accent aussi bien sur un facteur environnemental que sociétal. “Si vous prenez un produit chinois fabriqué en matière recyclée, le transport jusqu’à nous va le rendre nettement moins écologique, estime Guillaume Gourdon. Son empreinte carbone sera considérable. Par ailleurs, quand vous faites travailler une entreprise française, vous êtes sûr des conditions, notamment des salariés.” Écologique et éthique, voici donc l’équation idéale. Un surcoût qui vaut le coup Si la demande pour des objets publicitaires écologiques et éthiques est en augmentation, elle reste une part minoritaire dans le business des goodies. Des fournisseurs, à l’image Tote bag, l’écologie en bandoulière Souple, léger, peu cher et personnalisable, le tote bag est un objet publicitaire q p qui a le vent en p poupe. p À l’origine, ce fourre-tout ou cabas en toile n’était rien de plus qu’un accessoire pratique et une alternative écologique au sac en plastique. Mais aujourd’hui, c’est devenu un accessoire de style à part entière. Beaucoup de marques ont d’ailleurs bien compris l’engouement pour cet accessoire et l’utilisent comme un levier de communication en y imprimant leur marque et en laissant ensuite les gens les arborer dans la rue au quotidien. Afin de renforcer l’aspect écologique et éthique des tote bags, de nombreuses entreprises ont décidé de les choisir en coton biologique. C’est le cas la chaîne de magasins bio Naturalia. “Les premiers sacs en coton bio ont été lancés en 2004 chez Naturalia, explique Sidonie Tagliante, responsable marketing et communication de l’enseigne française. La démarche était simple : apporter à notre clientèle une version de sacs réutilisables respectueux des valeurs du bio. (…) La culture du coton conventionnelle est très polluante. À l’inverse, le coton bio est cultivé sans engrais ni pesticide. Il est sans OGM et la consommation d’eau nécessaire à sa culture est réduite de moitié.”” Et Sidonie Tagliante d’ajouter : “les sacs que nous vendons bénéficient de labels bio très engagés qui s’assurent d’une fabrication responsable au niveau environnemental, mais aussi au niveau social”. Ces arguments écologiques et éthiques sont largement partagés par les entreprises qui ont succombé à la mode du tote bag, que vient largement booster la nouvelle loi qui vise à interdire la distribution de sacs plastiques à usage unique dans les commerces à partir de juillet 2016. Mais aussi par celles qui ont choisi de produire ce type de sac, comme l’explique Nicolas Gille, qui a créé l’entreprise Bagart en 2013 : “Bagart est né d’un voyage que j’ai 26 de Vertlapub.fr, Cadoetik.com ou encore ecogreenmegastore.com, ont choisi de se concentrer sur ce segment. D’autres, plus majoritaires, ont opté pour une simple gamme au sein d’un catalogue classique. C’est le choix pour lequel a opté le site Concept & Impression, qui a mis en place une rubrique développement durable. “Ce type d’articles a un succès assez important auprès de gros annonceurs, comme par exemple EDF ou Nestlé, confie Thierry Daude. Cela représente aujourd’hui entre 15 et 20 % de notre activité.” La différence de coût entre goodies verts et goodies classiques est souvent perçue comme un frein, notamment dans une période où la communication est souvent sacrifiée sur l’autel de la rentabilité. Toutefois, comme l’explique Yann Riou, “cet écart de prix va en s’amenuisant à mesure que le process industriel de fabrication des objets publicitaires écologiques et éthiques est optimisé”. “Chez nous, un produit recyclé ou issu du développement durable est entre 2 et 3 % plus cher, note Thierry Daude. Cette différence de prix, nos clients savent pourquoi ils l’acceptent. Cela part d’une envie de vouloir éviter de gaspiller, de jeter, de polluer.” Même son de cloche chez Vertlapub. fr : “si on cherche du pas cher, du premier prix, on ne va bien évidemment pas choisir des produits écologiques. Mais si on privilégie une plus-value en termes de qualité ou une plus-value environnementale, il devient intéressant de se tourner vers les objets écologiques. Mes clients sont prêts à mettre un peu plus cher pour cette plus-value. Les entreprises se disent qu’elles vont mettre 10 % de plus, mais qu’au final, elles bénéficieront d’une meilleure image. Il ne faut pas oublier que tout ceci est de la communication. Et dans cette optique, il est important de renvoyer une image positive. Si on distribue des objets de moindre qualité, les gens se disent alors que l’entreprise n’est pas sérieuse”. Greenwashing ou véritable stratégie ? “Les premiers sacs en coton bio ont été lancés en 2004 chez Naturalia. La démarche était simple : apporter à notre clientèle une version de sacs réutilisables respectueux des valeurs du bio.” Sidonie Tagliante, Naturalia. fait à Berlin. Là-bas, il y avait énormément de gens qui avaient des tote bags. Les Allemands sont en avance sur nous sur les thématiques liés à l’écologie et, du coup, je me suis dit qu’il y avait un truc à faire. D’autant qu’en France, il n’y avait pas de site dédié aux sacs avec une démarche écocitoyenne”. Et cette démarche, Bagart l’adopte sans réserve. “On utilise du coton bio avec des impressions à base d’encres à l’eau, sans détergent, souligne Nicolas Gille. Cela nous permet de proposer des sacs 100 % bio.” Aujourd’hui, des entreprises de tous horizons font appel à la jeune entreprise parisienne, qui “travaille aussi bien avec l’industrie du luxe qu’avec des agences ou des grosses marques”. Les arguments écologiques et éthiques sont partagés par les entreprises qui ont succombé à la mode du tote bag Si les objets publicitaires véhiculent l’image de l’entreprise, il est évident qu’une entreprise qui va laisser une trace durable de sa marque, de ses valeurs à travers un objet, a tout intérêt à ce que ledit objet soit impeccable. Mais encore faut-il que celui-ci ne soit pas un simple outil de greenwashing. “C’est tout le piège, insiste Yann Riou. Cela n’aurait effectivement pas de sens d’être une entreprise à l’activité polluante et, à côté de ça, de fabriquer des tote bags en coton bio pour un salon industriel.” Pour un maximum de crédibilité, il faut en effet que la communication aux Pour un maximum de crédibilité, et donc de retour sur investissement, il faut que la communication aux travers d’objets publicitaires écologiques et éthiques s’inscrive dans une politique plus globale, comme la responsabilité sociétale des entreprises “Entre deux challengers qui font le même métier, peut-être que le consommateur aura envie de donner la priorité à celui qui lui semble un peu plus respectueux de l’environnement.” Yann Riou, 2FPCO. travers d’objets publicitaires écologiques et éthiques s’inscrive dans une politique plus globale, comme la responsabilité sociétale des entreprises (voir encadré sur la RSE). Ce qui est néanmoins sûr, c’est que les marques ont bien compris l’intérêt de se mettre au vert au niveau de leur communication. “Aujourd’hui, quasiment tous les grands groupes français du CAC 40 sont demandeurs d’objets publicitaires plus respectueux de l’environnement que ceux qu’ils utilisent d’habitude”, ” affirme Yann Riou. Le retour sur investissement n’est toutefois pas immédiat. Les spécialistes de la communication le savent bien ; il faut du temps pour construire une image de marque ou une réputation. Ce n’est pas quelque chose qui se décrète un lundi matin. C’est un travail d’assez longue haleine qui passe par la mobilisation de toutes les strates de l’entreprise, et pas seulement par le département communication. Quoi qu’il en soit, opter pour des goodies verts et éthiques reste un moyen de se différencier. Aujourd’hui, il y a une telle tendance à la consommation bio et au retour à des produits plus naturels, couplée à une méfiance envers le 100 % industriel, que cette stratégie peut se révéler intéressante. “Entre deux challengers qui font le même métier, peut-être que le consommateur aura envie de donner la priorité à celui qui lui semble un peu plus respectueux de l’environnement”, ” pense Yann Riou. Sans doute à juste titre. 78 % des personnes sondées déclarent avoir une bonne image de la marque distributrice lorsque l’objet publicitaire offert est de bonne qualité 85 % des personnes sondées expriment clairement leur préférence pour les accessoires informatiques et électroniques 82 % des personnes sondées aimeraient un étiquetage plus détaillé des objets publicitaires, notamment concernant leur provenance 48 % des personnes sondées accordent un caractère prioritaire aux aspects liés au respect de l’environnement des objets publicitaires Source : étude 2013 de l’Institut d’études Ginger, à la demande de la Fédération française des professionnels de la communication par l’objet LA RSE à la loupe Communiquer sur ses valeurs à l’aide d’objets publicitaires verts et écoresponsables n’est qu’une toute petite facette d’une politique plus globale pour une entreprise. Si certaines pratiquent copieusement le greenwashing, d’autres s’engagent sincèrement et considèrent qu’en tant qu’acteur économique, elles ont un rôle à jouer, des responsabilités à assumer. En France, depuis le début des années 2000 et suite notamment à la publication du Livre vert de la Commission européenne (2001), cette politique porte un nom : la responsabilité sociale d’entreprise, également connue sous l’appellation RSE. Il n’existe pas une, mais plusieurs définitions. On peut toutefois définir la RSE comme “la responsabilité d’une entreprise vis-à-vis des impacts Chiffres clés de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique”” (définition de la norme ISO 26 000). Elle repose sur trois piliers : social, sociétal et environnemental. Aujourd’hui, en France, selon l’Insee, “52 % des sociétés de 50 salariés ou plus sont impliquées dans cette démarche (…) et ont le sentiment de mener des actions dans cette perspective”. Si le social est le domaine qui concentre le plus les initiatives des entreprises en matière de RSE, “c’est dans le domaine environnemental que les différences entre sociétés impliquées dans la RSE et les autres sont les plus marquées”, ” affirme l’Insee. Il est toutefois nécessaire de noter que la responsabilité sociale d’entreprise ne relève pas d’une obligation, mais d’une démarche volontaire des entreprises. Seules les entreprises du CAC 40 se doivent d’indiquer dans leur rapport annuel une série d’informations relatives aux conséquences sociales et environnementales de leurs activités (article 116 du Code de commerce). Pour les autres, la mise en place de bonnes pratiques reste, pour le moment, une affaire de bonne volonté. Aujourd’hui, en France, selon l’Insee, “52 % des sociétés de 50 salariés ou plus sont impliquées dans cette démarche” Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 27 Dossier Services généraux - Flotte d’entreprise Nouvelles offres et solution de réduction des coûts Techno-flotte Des solutions de plus en plus ciselées, connectées et partagées, pour passer l’optimisation des coûts de la flotte d’entreprise à la vitesse supérieure SIPA Dans un marché automobile reparti à la hausse, les flottes d’entreprise connaissent un rebond avec des évolutions à souligner, comme la place accrue de l’essence face au diesel, l’autopartage, la formation à l’écoconduite, le passage aux véhicules électriques, l’adoption d’applications technologiques de gestion. Les vendeurs, les loueurs de véhicules et les prestataires de services ne manquent pas d’idées et de propositions pour offrir non seulement des conseils en la matière, mais aussi des solutions concrètes permettant d’optimiser l’usage des véhicules. Et donc réduire les dépenses de ce poste. EZZEDINE EL MESTIRI L “La demande des entreprises pour l’externalisation de leur gestion de flottes est croissante, avec un important besoin sur les services et le conseil.” François-Xavier Castille, SNLVLD. 28 e parc automobile est un poste de dépenses majeur pour nombre d’entreprises qui cherchent de plus en plus à professionnaliser la gestion de leur flotte. Rechercher des solutions pour en réduire le coût et optimiser l’usage devient ainsi une indispensable nécessité. “La demande des entreprises pour l’externalisation de leur gestion de flottes est croissante, avec un important besoin sur les services et le conseil. Les loueurs offrent bien sûr des services ‘classiques’ tels que financement, maintenance, assurance, gestion de flotte… mais également une multitude de ‘nouveaux’ services allant dans le sens de la mobilité : la télématique, la moyenne durée, l’autopartage, les services digitaux…” observe François-Xavier Castille, président du Syndicat national des loueurs de véhicules en longue durée (SNLVLD). Rappelons que les services proposés par les loueurs représentent un gain de temps important que le SNLVLD évalue à 58 heures par an et par véhicule. “Aujourd’hui, les entreprises se posent la question de l’adaptation de leurs besoins fonctionnels et du respect des enjeux environnementaux. Elles s’interrogent aussi sur la mobilité globale : envisager des solutions alternatives, limiter les déplacements inutiles, ajouter des mesures incitatives de mobilité comme le train, l’autopartage, etc., et optimiser surtout la manière dont les personnes se déplacent. Hormis les véhicules commerciaux et utilitaires, à 80 %, du temps les véhicules d’une flotte ne sont pas utilisés. Les entreprises sont en train de prendre en compte ces données pour une meilleure utilisation des véhicules disponibles sur un parc”, constate Amandine Verdasca, responsable pôle conseil auto chez Aficar. Le facteur carburant L’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE) rappelle que, si le diesel recule, il domine encore avec plus de 77 % du marché des entreprises. Dans un marché automobile reparti à la hausse, les flottes connaissent aussi un rebond avec une évolution à souligner, comme la place accrue de l’essence face au diesel. “La part accrue des motorisations essence par rapport aux motorisations “Aujourd’hui, les entreprises se posent la question de l’adaptation de leurs besoins fonctionnels et du respect des enjeux environnementaux. Elles s’interrogent aussi sur la mobilité globale : envisager des solutions alternatives, limiter les déplacements inutiles, (…) et optimiser surtout la manière dont les personnes se déplacent” Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 29 Dossier Services généraux - Flotte d’entreprise “Malgré le gain sur la consommation, les véhicules électriques coûtent trop cher. Leur usage dans l’entreprise est très ciblé pour des petits trajets ou dans des usines.” Maxime Sartorius, Fleetnote. diesel est marquée chez les clients particuliers sur nos gammes Audi A1, A3, A4, Q3. Cette tendance est pour l’instant moins marquée chez nos clients société, car le gouvernement n’a pas donné le même avantage fiscal à l’essence qu’au diesel (par exemple, la récupération de 80 % de la TVA sur le diesel)”, indique Luc Deslaurier, chef du service ventes sociétés d’Audi France. Ce changement est en lien avec les annonces de restriction 30 de circulation pour les véhicules diesel et la prise de conscience qu’un véhicule diesel se justifie peu pour de faibles kilométrages annuels. “Concernant l’augmentation des ventes des motorisations essence, je préciserais qu’en BtoB, cela concerne principalement les petits modèles. Sur les autres modèles de notre gamme, nous constatons aussi une hausse des essence, mais dans une moindre mesure et sur un volume moins important”, précise de son côté Hugues de Laage, directeur de Peugeot Professionnel France. Un des leviers pour mieux gérer une flotte automobile consiste à axer des efforts sur le comportement des conducteurs et à les former à l’écoconduite pour réduire la facture carburant. La flotte peut être optimisée en sensibilisant les salariés à l’écoconduite, l’efficacité du dispositif résidant dans une sensibilisation des conducteurs avant et après la formation. Les spécialistes estiment le gain à plus de 10 % sur la consommation du carburant. “De plus en plus d’entreprises formulent un intérêt pour la formation à l’écoconduite, censée faire baisser la consommation de carburant. Or, celle-ci a peu d’intérêt sans la mise en place d’un suivi régulier pour examiner les comportements des conducteurs et le niveau de la consommation énergétique. Son impact reste encore à évaluer. Le retour sur investissement est assez difficile à apprécier”, souligne Amandine Verdasca. Aujourd’hui, de nombreux outils permettent aux gestionnaires de parcs automobiles d’optimiser la gestion et le suivi des coûts liés à leur flotte. Des prestataires proposent des logiciels de gestion de flotte automobile comme Digiparc, Car Fleet, WinFlotte, GeFA… Ces offres logicielles (suivi des contrats, contrats d’assurance, révisions, consommation de carburant, suivi des infractions…) sont généralement payantes. FleetNote, disposant d’un accès gratuit, est une application qui s’adresse notamment aux petites entreprises pour leur permettre de mieux piloter leur parc d’automobiles. “Notre outil est innovant et collaboratif. Il y a une partie gratuite et une autre payante qui permet à l’entreprise d’aller plus loin dans l’analyse. Chaque conducteur peut accéder avec son smartphone ou avec un espace web à toutes les informations concernant son véhicule. Cette communication avec le conducteur n’est pas intrusive, il ne s’agit pas de géolocalisation. Nous voulons juste impliquer le conducteur sur les mêmes problématiques que le gestionnaire du parc”, précise Maxime Sartorius, fondateur de FleetNote. Nouvelles mobilités Dans d’autres cas, la principale source d’économie pour une flotte d’entreprise résidera dans une meilleure répartition et affectation des véhicules entre les salariés et dans l’adoption d’une solution d’autopartage. “Sur le BtoC, la mobilité partagée est rentrée dans les mœurs. Pour le BtoB, le marché n’est pas mature, mais il est en devenir. Mais certaines entreprises commencent à intégrer des solutions comme l’accès aux stations publiques de véhicules en libre-service à travers des abonnements pro, la mise à disposition de véhicules partagés sur site, voire l’utilisation du vélo électrique”, note Amandine Verdasca. L’autopartage réduit le temps d’immobilisation des voitures et permet aussi d’abaisser les frais de mobilité hors flotte. Certains loueurs offrent déjà la solution des deux-roues, notamment en milieu urbain. C’est un bon complément de mobilité écologique qui permet de gagner du temps en évitant les embouteillages. Pour le groupe PSA, la mobilité est au cœur de sa stratégie de développement. Il va investir à hauteur de 100 millions d’euros d’ici 2021, dans des entreprises identifiées comme accélérateurs de mobilité dans un écosystème en pleine mutation. “Pour le groupe, la mobilité se définit par une offre d’excellentes voitures et par une gamme complète de services liés à la mobilité automobile. Cette gamme inclut notamment des offres de services de mobilité connectée, que pilote la business unit Services connectés et nouvelles mobilités. Cette entité a pour objectif de développer l’offre existante en couvrant quatre domaines : l’autopartage pour les particuliers, la gestion de flotte et l’autopartage pour les professionnels, les smart services et les data services”, indique Hugues de Laage. Mais le salut viendra-t-il du passage aux véhicules électriques ? Du côté des motorisations alternatives, l’OVE a remarqué une Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 31 Dossier Services généraux - Flotte d’entreprise “Hormis les véhicules commerciaux et utilitaires, 80 % du temps, les véhicules d’une flotte ne sont pas utilisés. Les entreprises sont en train de prendre en compte ces données pour une meilleure utilisation des véhicules disponibles sur un parc.” Amanda Verdasca, Aficar. baisse de la part de marché de l’hybride à 3,8 % en 2015. Dans le même temps, l’électrique, quant à lui, est en progrès, mais reste sous le seuil symbolique des 1 %, avec 0,92 % des immatriculations. “Nous allons vers une énergie motrice électrique. Malgré le gain sur la consommation, les véhicules électriques coûtent trop cher. Leur usage dans l’entreprise est très ciblé pour des petits trajets ou dans des usines. Les freins au développement de l’électrique, ce sont les infrastructures, les loueurs et les entreprises restent frileux parce qu’il n’y a pas de stabilité sur la technologie des véhicules. Les choses évoluent très vite. Un véhicule acheté aujourd’hui sera désuet dans trois ans !”, explique Maxime Sartorius. Le développement de l’électrique peut cependant être insufflé par les loueurs, qui jouent un rôle important de conseil dans l’évolution de la flotte d’entreprise. Aujourd’hui, le parc auto des loueurs reste très majoritairement diesel car il est plus économique pour les gros rouleurs que sont les clients de LLD. Néanmoins, l’essence arrive sur L’e-constat, une formalité dématérialisée Chaque année, 5 millions de constats amiables sont envoyés aux assureurs et aux mutualistes pour décrire les circonstances d’un accident matériel et établir les responsabilités. Et à chaque fois, il faudrait remplir un document papier fastidieux qu’il faut ensuite envoyer sous 5 jours. Or depuis décembre 2014, les assureurs français proposent une application téléchargeable gratuitement pour déclarer un sinistre directement depuis un smartphone ou une tablette. Cet e-constat peut être utilisé comme le constat amiable papier et a surtout la même valeur juridique. Il suffit de télécharger cette application gratuitement sur les plateformes Apple Store et Google Play. Grâce à l’e-constat, déclarer un accident n’a jamais été aussi simple et rapide. Cette formalité dématérialisée s’effectue en moins de 10 minutes. L’e-constat permet de gagner du temps en autorisant le pré-remplissage de vos informations personnelles et en supprimant les délais de l’envoi postal. L’application aide au remplissage de la déclaration et à la réalisation du croquis. Elle permet d’associer des photos des lieux et des dégâts. La déclaration de l’accident peut être effectuée sur un ou deux smartphones. Par un échange de codes, chaque conducteur contrôle les informations saisies par l’autre conducteur. Avant la signature de l’e-constat, chaque assuré reçoit un récapitulatif des informations saisies. Cette démarche s’effectue idéalement sur un seul smartphone, mais chaque partie peut le faire simultanément sur son smartphone. Dans ce cas, afin de ne remplir qu’un constat unique, un code est envoyé à chacun. Attention, il est encore nécessaire d’utiliser un constat papier dans certains cas : accident à l’étranger ou avec un véhicule étranger, accident corporel ou lorsque plus de deux véhicules sont impliqués. Cet e-constat peut être utilisé comme le constat amiable papier et a surtout la même valeur juridique les petits modèles et ceux qui effectuent moins de kilomètres. “Les nouvelles mobilités (véhicules électriques, autopartage) se développent dans les entreprises, mais moins rapidement que chez les particuliers. Cependant, 2016 montre un vrai démarrage de ces offres, et les loueurs notent que leurs clients recherchent un accompagnement sur la mise en service de véhicules électriques, notamment dans le cadre des politiques d’autopartage, qui couvrent plutôt des déplacements sur courte et moyenne distance”, observe François-Xavier Castille. Le groupe PSA mène auprès de ses 85 Peugeot Professional Centers des actions de formation sur le véhicule électrique, en les équipant de bornes de recharge pour véhicules électriques, ses concessionnaires déployant des actions commerciales pour booster les ventes. “Concernant les véhicules électriques, nous accompagnons également ce changement avec un accroissement de nos ventes en véhicules utilitaires du Partner Electric depuis le début de l’année. À ce jour, nous avons dépassé les 200 ventes en 2016, ce qui peut paraître un volume encore faible par rapport à nos ventes totales en véhicules utilitaires légers, mais ce résultat représente une forte évolution par rapport à 2015 (125 Partner electric)”, souligne Hugues de Laage. Rappelons l’importance de ce marché pour les constructeurs automobiles, qui réalisent aujourd’hui entre 30 et 55 % de leurs immatriculations globales avec les flottes. son environnement permettra au conducteur de communiquer vers l’extérieur pour accomplir des tâches et accéder à des services : réserver sa place sur le parking d’une gare ou d’un centre commercial à partir du GPS”, conclut Maxime Sartorius. Chiffres clés Les constructeurs français réunis réalisent 46,3 % de leurs immatriculations en flottes (40,95 % pour l’ensemble des marques), atteignant ainsi un taux de pénétration de ce marché de l’ordre de 58,34 %. Au top flotte des marques : Renault, Peugeot et Citroën devant Volkswagen. Le diesel recule, mais il domine encore avec plus de 77 % du marché des entreprises. En 2014, le parc LLD s’établissait à 1 211 635 véhicules, en progression de 3 % par rapport à 2013. Le fleet management représente 287 997 véhicules gérés. Source : SNLVLD et Observatoire des flottes – L’automobile-L’entreprise Les solutions de demain seront forcément marquées par l’évolution technologique embarquée et la communication entre véhicule et smartphone Vers les véhicules autonomes ? Les solutions de demain seront forcément marquées par l’évolution technologique embarquée et la communication entre véhicule et smartphone. Cette perspective ouvre de nombreuses opportunités à tous ceux qui souhaitent faciliter la vie des conducteurs et des entreprises. “Avec le véhicule autonome, dès que vous approchez trop d’un autre véhicule sur la route, vous recevez un système d’alerte. Et quand vous roulez trop vite, le véhicule va freiner à votre place. Tous ces systèmes développés par les constructeurs vont mieux assurer la sécurité routière. Quant au véhicule connecté, c’est toute la technologie embarquée. Ce véhicule connecté avec Des nouvelles technologies pour plus de services Des outils technologiques ne cessent de se développer pour professionnaliser la gestion d’une flotte… Voici un aperçu des dernières nouveautés d’un marché en pleine expansion. Feu Vert s’est équipé d’un outil de gestion performant censé répondre aux attentes des gestionnaires de flotte en termes de garanties, de confort de pilotage et de maîtrise des coûts. Pour aider les entreprises à responsabiliser leurs collaborateurs, Arval France vient de lancer une gamme de solutions de gestion des amendes, pour permettre aux responsables de parc de gagner en temps et efficacité et mieux sensibiliser leurs salariés. Masternaut a développé la première base de données regroupant les chiffres de consommation de carburant des équipementiers automobiles. Cette BDD intéresse les gestionnaires de flotte en accédant en temps réel aux données variables 32 du véhicule, telles que la consommation de carburant, la distance parcourue ou les alertes diagnostics. Avec son service In & Out, la société CEO propose un pilotage de toutes les opérations nécessaires à la récupération et à la réaffectation des véhicules de parcs. Le spécialiste de la gestion de flotte Véhiposte vient de lancer sa plateforme extranet qui permet à ses clients d’optimiser les coûts. Elle offre une vision immédiate de l’état du parc : entretien, révision, contrats, kilométrage, etc. Et ce, avec une mise à jour quotidienne des informations. Vega Systems a mis sur le marché des outils de business intelligence pour le fleet management et lance sa plateforme de mobilité : une façon de donner encore plus d’éléments d’information et de souplesse aux utilisateurs, face à la montée des besoins des entreprises en matière d’information et de mobilité. Five Star lance son service Easy Back pour s’attaquer à la problématique de la restitution des véhicules d’entreprise loués en longue durée. Autre nouveauté : Locster, qui enrichit son offre grâce aux terminaux embarqués Garmin, est en mesure de proposer aux gestionnaires de véhicules d’entreprise son interface de gestion, associée à des terminaux de navigation et de communication embarqués. Des nouveautés de gestion performantes censées répondre aux attentes des gestionnaires de flotte en termes de confort de pilotage et de maîtrise des coûts Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 33 Dossier Logistique - Véhicules électriques Logistique du dernier kilomètre Volontés partagées Par prise de conscience politique et stratégique, les flottes électriques accélèrent la mue de la livraison en centre-ville Restrictions de circulation, bouchons, normes environnementales, difficultés de stationnement… jamais la filière de la livraison du dernier kilomètre n’avait dû faire face à de tels défis. Et jamais le contexte n’a été aussi favorable pour ses acteurs, car les citoyens et leurs élus ont désormais pris conscience des enjeux de modes de livraison écologiques. Fort de cette volonté politique, les professionnels trouvent sans cesse de nouvelles façons d’acheminer colis et marchandises dans les centres-villes. Rail, fleuve, parking, et surtout véhicules électriques, tous les moyens sont bons pour livrer le client, tout en respectant l’environnement et la vie citadine. FABIEN HUMBERT O L’augmentation exponentielle de la livraison à domicile liée à l’explosion du e-commerce est un bon exemple des nouveaux défis pour les élus des grandes agglomérations 34 n a beaucoup entendu dans les médias que la météo était responsable du pic de pollution du mois de mars dernier. Bien évidemment, la météo n’était pas seule en cause, et elle n’a fait que favoriser la pollution initialement due à l’activité humaine. Premiers responsables : les usines,le chauffage et,bien sûr,les véhicules à moteur thermique,notamment ceux roulant au diesel. C’est dans ce contexte que les responsables de la filière de la livraison du dernier kilomètre réfléchissent jour après jour à réduire leur empreinte écologique et à faire baisser leurs émissions polluantes. Et les défis ne manquent pas pour la filière, car dans des centres-villes bondés,où la circulation et le stationnement sont difficiles, ils doivent rendre de plus en plus de services à leurs clients et de plus en plus vite. Fort heureusement depuis quelques années, leurs préoccupations rejoignent celles des citadins et de leurs élus, ce qui a permis le développement des véhicules de livraison électriques,d’espaces logistiques originaux, et de solutions intermodales. “Les citadins des grandes agglomérations françaises ont pris la mesure du problème, analyse Patrick Souhait, le PDG du constructeur de véhicules électriques Muses.La question du dernier kilomètre est remontée des services techniques aux élus eux-mêmes.”” La loi elle-même vient encourager la prise en compte des problèmes rencontrés. “Parmi les nouveautés de la loi de mars 2013 sur l’intercommunalité, l’instauration des autorités de la mobilité durable dans les agglomérations,se réjouit MarcTeyssierd’Orfeuil, le président du Club des voitures écologiques et du Club du dernier kilomètre. Cela a apporté une cohérence à la réglementation, car avant, la livraison répondait à des règles différentes selon les localités.”” Et depuis, l’autorité aune vue d’ensemble sur un bassin de population. Les normes et la réglementation sont primordiales pour le développement d’une filière de livraison verte.Les élus et les pouvoirs publics doivent par exemple faire face à des évolutions des modes de consommation,qui viennent bouleverser les habitudes de la livraison finale. L’augmentation exponentielle de la livraison à domicile liée à l’explosion du e-commerce est un bon exemple de ces nouveaux défis. Car désormais, les livreurs ne doivent plus stationner devant des magasins, mais devant des immeubles d’habitation, ce qui pose des problèmes de stationnement dans des rues le plus souvent dépourvues d’emplacement de livraison. “Nous pouvons imaginer d’inclure dans le cadre des futurs PLU [plan local d’urbanisme, ndlr] une place de livraison lorsqu’il y a plus de 50 logements dans un immeuble, propose Marc Teyssier-d’Orfeuil. En attendant, pourquoi ne pas permettre les livraisons dans des parkings privés d’immeubles ? Il faut convaincre les copropriétés.” Mais la véritable révolution de ces dernières années a été l’obligation d’alimenter des entrepôts situés en centre-ville par le rail, le fleuve et des véhicules électriques. Des espaces logistiques mixtes et mutualisés Un des grands enjeux actuels et futurs de la livraison en périmètre urbain est de trouver des espaces logistiques où charger et décharger les marchandises. La plupart des grands pôles sont situés àproximité des agglomérations,comme celui de Fedex, qui se trouve à l’aéroport Charles-de-Gaulle et qui traite toutes les arrivées et les envois pour l’Europe. Mais les professionnels de la livraison ont ensuite besoin d’espaces logistiques plus petits se trouvant au cœur des villes.Car les gros camions qui convoient les marchandises dans les agglomérations ne sont pas calibrés pour faire de la livraison et des arrêts fréquents. De plus, ils utilisent des moteurs thermiques, et sont trop gros pour circuler de façon efficace dans les bouchons. Les professionnels ont donc à rivaliser d’ingéniosité pour trouver des espaces où les marchandises sont accueillies,puis chargées sur des petits véhicules électriques ou hybrides afin d’être livrés à leur destinataire final. Les parkings,qui le plus souvent ne sont pas occupés toute la journée à 100 %, ont été les premiers sollicités. “Nous pourrions très bien utiliser les parkings des grandes surfaces comme ceux d’Auchan ou de Décathlon, qui ne commencent à se remplir qu’à partir de 9 h 30, imagine Marc Teyssier d’Orfeuil. Ces espaces pourraient se transformer en quais de déchargement qui feraient l’interface entre les poids lourds et les véhicules de livraison plus légers qui vont vers le centre entre 6 heures et 9 heures.” La solution des parkings, déjà mise en œuvre avec succès, pourrait bien faire des émules. Fedex a ainsi noué un partenariat avec Vinci pour utiliser une partie de son parking de Pyramide à Paris et le transformer en quai de déchargement. L’espace est relativement réduit, et peut opérer 5 ou 6 véhicules seulement au lieu de 20 sur espace logistique urbain normal. “Mais il permet de desservir le IIIe arrondissement de la capitale, explique DirkVan Impe, directeur général des opérations de Federal Express International. Ce qui nous permet de réduire l’empreinte écologique, d’être plus flexibles, de faire moins d’aller et retour, et d’optimiser l’utilisation des coursiers.” Ici, l’idée est de se réduire au maximum la distance entre le centre de répartition et le client final, afin de limiter le temps d’approche du coursier. Plus généralement,la tendance dans la livraison du dernier kilomètre est résolument à la mutualisation et à l’utilisation d’espaces laissés libres au moins une partie de la journée.“Certaines très grandes entreprises qui possèdent des locaux au cœur de Paris, ont des parkings qui ne sont occupés qu’à 70 %, révèle MarcTeyssier d’Orfeuil.Pourquoi ne pas rationaliser ces places vides et faire de la mutualisation, contre un loyer bien évidemment ?”” Chez Franprix, qui utilise la voie fluviale pour livrer 80 de ses magasins de la capitale, la mutualisation est aussi à l’étude, car les barges ne sont pas tout à fait remplies lorsqu’ellesquittentleportdeBonneuilsur-Marne. “Nous souhaitons accueillir Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 35 Dossier Logistique - Véhicules électriques un partenaire, car notre barge fluviale ne circule pas à 100 %”, confirme Laurent Kamiel, directeur des flux chez Franprix. Qu’elles arrivent au centreville via des camions, des péniches ou des tains, les marchandises doivent ensuite être livrées à leurs destinataires finaux, qu’ils soient professionnels ou particuliers. C’est là qu’entre en lice le véhicule électrique. Véhicules électriques, l’intérêt stratégique “Dans les grandes agglomérations, la volonté politique rencontre la volonté industrielle, et ça se met en place aisément.” Patrick Souhait, Muses. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 7 millions de personnes sont décédées en 2012 à cause de la pollution atmosphérique. Et les fréquents pics de pollution enregistrés chaque année démontrent, s’il en était encore besoin, l’obsolescence du véhicule thermique dans la livraison au dernier kilomètre. Tout simplement parce que dans le cas où la circulation alternée est mise en place, seule la moitié des véhicules fonctionnant à l’essence ou au diesel peuvent travailler. Les véhicules dits propres, c’est-à-dire fonctionnant à l’électricité, au GPL, ou bénéficiant d’un moteur hybride, pouvaient quant à eux circuler normalement.Les entreprises de logistique du dernier kilomètre ne sont toutefois pas trop touchées par ces restrictions,car la plupart sont déjà dotées, pour tout ou partie, d’une flotte de véhicules verts. “Désormais, tous les grands groupes qui interviennent dans la livraison investissent dans les véhicules électriques, se félicite Patrick Souhait. Dans les grandes agglomérations, la volonté politique rencontre la volonté industrielle, et ça se met en place aisément.” Les véhicules Muses sont ainsi utilisés ou testés par des entreprises comme Chronopost, Exapaq DHL, Métro, ou le répartiteur pharmaceutique OCP.Le groupe Fedex Intermodalité - Franprix entre en Seine La chaîne logistique mise en place par Franprix pour acheminer ses produits “secs” (boissons, aliments, shampoings,…) au cœur de la capitale est un bon exemple d’une nouvelle approche de la logistique intermodale. Car l’enseigne de grande distribution possède 350 de ses 900 magasins hexagonaux, à Paris. L’option d’avoir un entrepôt dans la banlieue proche de la capitale a un moment été envisagée, mais très vite repoussée. Car les embouteillages à Paris ne se trouvent pas dans le centre, mais dans les zones d’approche comme les autoroutes et le périphérique. “Les camions auraient perdu le plus de temps, d’efficacité et de fiabilité, explique Laurent Kamiel, directeur des flux chez Franprix. De plus, dans le futur, l’accès à Paris pourrait très bien se voir limité par la mise en place d’un péage, comme à Londres.” Il fallait donc anticiper. Il était de même impossible d’installer un grand pôle de déchargement en cœur de ville, du fait du manque de place et de la cherté du bâti. La solution du rail fut elle aussi examinée, d’autant qu’elle avait été utilisée avec succès par Monoprix avec son pôle logistique de la gare de Bercy. “En région parisienne, le train est surtout utilisé pour le transport de personnes. Et lorsque ce n’est pas le cas, les espaces sont utilisés pour de la maintenance, analyse Laurent Kamiel. Il y avait donc peu de créneaux disponibles pour le rail.” C’est alors que la solution du fleuve fut trouvée. Aujourd’hui, les marchandises sont convoyées par camion sur 5 km, depuis l’entrepôt Franprix de 36 Chennevières-sur-Marne vers le port de Bonneuil-sur-Marne. Là, elles sont chargées sur une immense barge, qui parcourt 20 km sur la Seine avant de s’arrêter en plein cœur de Paris, au quai de la Bourdonnais… Aux pieds de la Tour Eiffel! 26 conteneurs, soit 450 palettes, sont ainsi transportés chaque jour par voie fluviale. “Concrètement, la commande d’un magasin arrive le jour 1 à 18 heuress à l’entrepôt, elle est préparée le jour 2 au matin, puis la barge la transportee jusqu’à Paris l’après-midi où elle passee la nuit, explique Laurent Kamiel. Less conteneurs sont ensuite livrés le lendemain entre 6 heures et 11h30 dans la matinée, et la barge repart pour faire un cycle de 24 heures.” Histoire de ne pas perturber la vie des Parisiens, après le déchargement au petit matin, le quai est rendu aux badauds et aux touristes, montrant ainsi qu’un même espace peut servir autant l’activité économique que l’activité de loisir. Les marchandises sont convoyées sur 5 km depuis l’entrepôt de Chennevières-sur-Marne, vers le port de Bonneuil-surMarne. Là, elles sont chargées sur une immense barge qui parcourt 20 km sur la Seine avant de s’arrêter en plein cœur de Paris utilise quant à lui environ 500 véhicules à énergie alternative dans le monde, dont 120 véhicules électriques, avec une croissance de 20 % ces dernières années. “À Paris, Fedex livre ainsi 60 % des codes postaux avec des véhicules de livraison alternatifs, révèle Dirk Van Impe. La France est pour nous un pays pilote en termes de livraison verte.” La France en avance sur l’Allemagne ou la Hollande sur ce créneau? Pas si étonnant quand on sait qu’une entreprise publique comme La Poste peut s’enorgueillir de posséder le premier parc de voitures électriques au monde, avec plus de 5 000 Kangoo à fin 2015. L’objectif: 10000 à l’horizon 2020. Une flotte à laquelle il faut ajouter 2500 quads électriques et 18500 vélos à assistance électrique,ainsi que des chariots électriques pour les facteurs qui effectuent leurs tournées à pied.Les postiers parcourraient ainsi chaque jour 5 fois le tour de la terre en véhicule électrique. “Nous avons un véritable intérêt stratégique à utiliser l’électrique pour être capables d’accéder partout et à tout moment, notamment aux centres urbains, explique Karim Elouattassi, directeur industriel du courrier (par intérim) de La Poste. On va vers une inévitable limitation de la circulation des véhicules thermiques dans un futur proche.” L’intérêt de la filière pour l’électrique est donc tout sauf cosmétique. Outre une plus grande facilité de circulation, son usage présente d’autres avantages pour les acteurs de la filière. “Les véhicules électriques font moins de bruit, attirent la sympathie des passants et la fierté des facteurs, assure Karim Elouattassi. Nous attendons d’avoir plus de recul pour l’affirmer, mais a priori, les véhicules électriques génèrent aussi moins d’accidents, car leur conduite est plus sereine.”” En matière de stationnement,les véhicules électriques ont aussi l’avantage, car lorsqu’ils sont bien conçus, ils ont une empreinte au sol plus réduite que les véhicules thermiques du même tonneau. “Nos véhicules peuvent de plus entrer dans des parkings souterrains,là où ce n’est pas possible pour les autres camionnettes”, ” assure Patrick Souhait.De quoi faire oublier son prix un peu plus élevé, à l’achat comme à la location,la plupart des acteurs optant pour la location longue durée. “Le budget en fin de mois qui est attribué à un véhicule thermique de type camionnette plus le gasoil,revient à peine à 5 % moins cher que le budget consacré à un véhicule électrique auquel vous rajoutez l’électricité pour faire la tournée”, explique Patrick Souhait. La filière semble bien avoir véritablement opté pour l’électrique, mais des obstacles subsistent encore sur le chemin de son développement. La viabilité encore en suspens Si les entreprises de la livraison du dernier kilomètre, au premier rang desquels La Poste avec 4 000 unités, utilisent de plus en plus le véhicule électrique, ce dernier présente des limites qui freinent pour l’instant sa conquête des professionnels à grande échelle.En effet,il n’existe pas à ce jour de modèles de grands camions électriques qui seraient capables d’acheminer les marchandises sur plusieurs centaines de kilomètres vers les entrepôts des professionnels ou vers le centre des grandes agglomérations.Ainsi,si Fedex utilise bien des véhicules électriques dans le centre de Paris, ce sont des camions à moteurs thermiques qui transportent les colis de l’aéroport Charles-de-Gaulle jusqu’aux centres de répartition parisiens. De même, chez Franprix, si c’est bien une barge Communiqué Catherine Benhammou directrice de GL Events Exhibitions Lille, organisatrice du salon Environord* “ Quelles sont les particularités de ce salon ? Le salon Environord est le salon de l’environnement et de la réduction de la consommation énergétique, soit des éco-activités. Il est axé cette année sur la transition énergétique et l’économie circulaire avec le Congrès européen des écotechnologies du futur. Il a un rayonnement dans le nord de la France et jusque dans le nord de l’Europe en Belgique avec près de 3 000 visiteurs. On compte 100 exposants et entre 60 et 80 conférences et ateliers pratiques. Le salon propose des solutions commerciales respectant l’environnement, par le biais d’innovations techniques, de cas concrets. C’est le point de rencontre des professionnels, des industriels et des collectivités. Il couvre divers secteurs, avec notamment l’énergie et les problématiques autour des énergies renouvelables, le bâtiment et travaux publics en intégrant les écoquartiers, les espaces verts et la biodiversité, les déchets et le recyclage, ainsi que la gestion de l’eau. Un déchet doit être considéré comme une matière première que l’on peut valoriser ,, Quelles sont les nouveautés de cette édition ? Pour la première fois cette année, un événement est entièrement dédié aux technologies autour de l’eau. Il s’agit d’Aquacity, un salon à part entière traitant de cette matière première de plus en plus rare et donc précieuse. Il traitera à la fois de l’analyse, du forage, du pompage et de la distribution de l’eau, tout en allant plus loin jusqu’à la surveillance et au contrôle des réseaux. Dans la région du Nord-Pas-de-Calais, 22 % de volume d’eau se perd dans les réseaux de distribution. Un volet sera également consacré à l’assainissement et au traitement des eaux usées et des eaux pluviales pour les utiliser en tant que ressources. Comment est traitée la problématique déchets sur le salon ? Le déchet est traité dans sa dimension classique de collecte et de tri, mais également en termes de recyclage et de valorisation. Nous introduisons la notion d’approche environnementale vertueuse et de modèle économique viable en évoquant le financement et la rentabilité des projets, dans le sens où écologie rime avec économie. Ainsi, le déchet et les sédiments ne doivent pas seulement être considérés comme des contraintes de la vie économique mais comme des matières premières que l’on peut réemployer, commercialiser et valoriser. Salon Environord 2016 15 et 16 juin 2016, Lille Grand Palais http://www.salon-environord.com “À Paris, Fedex livre 60 % des codes postaux avec des véhicules de livraisons alternatifs. La France est pour nous un pays pilote en termes de livraison verte.” Dirk Van Impe, Federal Express International. fluviale, puis des véhicules électriques qui transportent les marchandises jusqu’au cœur de Paris, ce sont encore des poids lourds traditionnels qui les convoient entre l’entrepôt de Chènevières et le port de Bonneuil.Des pans entiers de la livraison échappent donc encore à l’électrique.Et malgré le formidable appel d’air que donne la filière aux fabricants de véhicules électriques, des doutes subsistent encore sur sa viabilité.Ainsi les particuliers,qui pourraient faire basculer la France dans l’ère du tout-électrique, n’ont pas encore été séduits. Les raisons de cette défiance? D’abord, le manque de bornes de rechargement. Et lorsqu’elles existent,les bornes n’acceptent pas toutes les mêmes branchements électriques.Dans le même ordre d’idée,l’autonomie de ces véhicules est mise en cause. Pour faire un trajet de 1000 km, une voiture électrique devra s’arrêter dix fois,soit pour se recharger, soit pour changer sa batterie.Et pour le moment, aucune innovation technologique n’est prévue à court ou moyen terme pour atténuer cette limitation. Autre signe de faiblesse de la filière, la faillite d’Heuliez, qui a laissé certains de ses clients dans l’embarras. “Nous avons été trop précurseurs sur le sujet de l’électrique, explique Laurent Kamiel. Nous avons acheté des voitures Heuliez, puis le constructeur a fait faillite. Depuis, nous avons de gros soucis de maintenance, de matériel et de batteries.” Fort heureusement, le marché donne aussi des signes de bonne santé. Il est porté par un constructeur de taille mondiale,Renault-Nissan,qui possède à lui seul 79 % du marché en France.Et de nouveaux acteurs voient le jour, comme Muses. “Grâce à un accord avec Faurecia, nous avons industrialisé notre site de production dans les Vosges et nous pouvons désormais produire nos véhicules en série”, confirme Patrick Souhait. Par ailleurs,les limitations d’usage liées à l’autonomie réduite des véhicules électrique ne sont pas pertinentes dans le cadre de la livraison de proximité.Les véhicules font en effet de fréquents allers-retours à leur pôle logistique, où ils peuvent soit se recharger, soit changer leur batterie. “Le véhicule électrique a sa pertinence dans le cadre de trajets courts et répétitifs,et dans la mesure où on va garer son véhicule toujours au même endroit près d’une borne, analyse Thibaut Frank, le responsable marketing valorisations du groupe Argus. Ils sont donc particulièrement adaptés à la livraison au dernier kilomètre, et nous devrions continuer de voir se multiplier dans nos rues des triporteurs,des voitures, des camionnettes et des voitures électriques.” Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 37 Week-end U sénateur Un sé ateu a Enlever un sénateur, vous en avez rêvé, à défaut de supprimer le Sénat. Alphonse de Beauchamp l’a fait en 1825 dans son ‘Récit de l’enlèvement du sénateur Clément de Ris’ LE sénateur Clément-de-Ris, ancien valet-de-chambre de la Reine,était de la Basse-Bretagne,et neveu de Clément de Mallerand, professeur de droit français, homme généralement estimé. Dès le commencement de la révolution il a été l’ami intime de Sieyes; il possédait aux environs de Tours une terre nommée Beauvais-sur-leCher, dans la commune de Bléré. Son influence dans le pays, les places qu’il avait occupées au département, ses relations avec l’un des chefs révolutionnaires, lui avaient servi à exalter au dernier point l’esprit patriotique dans toutes les communes environnantes, et même à Tours. On croit pouvoir affirmer que ce n’est pas précisément à Clément-de-Ris qu’en voulaient les Chouans qui l’ont enlevé en 1800. Charles G… m’a dit que lui et ses camarades avaient mis dans un chapeau les noms de cinq ou six patriotes les plus famés dans le pays, et que le sien était sorti: le fait est que leur but était d’obtenir cinquante mille francs pour se procurer des moyens de recommencer une guerre alors imminente. Ses associés furent Renard, ex-officier chouan, N*** Gaudin, major d’une division de Frotté, Mauduison et Couchy, qui avaient servi dans la division de Charles N***. Ils allèrent cacher des fusils dans des espèces de 38 carrières qui sont auprès de Beauvais, et vinrent, deux jours avant l’exécution de leur entreprise, se baigner dans le Cher pour reconnaître le terrain; ils partirent de Tours sur de mauvais chevaux, et, dans la prairie de Saint-Avertin, en ayant trouvé d’autres qui paissaient au vert,ils les prirent; les paysans à qui ces chevaux appartenaient coururent après eux, mais ils les écartèrent à coups de fusil ; et c’est d’une manière aussi étourdie que publique qu’ils commencèrent leur expédition. Dans un petit bois voisin de Beauvais ils revêtirent des uniformes de chasseurs.Leur travestissement à peine achevé, il passa un cabriolet qui revenait de Tours, où il avait conduit madame Clémentde-Ris et son fils aîné, qui étaient allés au bal que donnait Graam, le préfet, pour la fête du 1er vendémiaire. Ce cabriolet ramenait madame Brûlé, et avait pour conducteur le postillon de Clémentde-Ris. Charles arrêta la voiture et demanda où ils allaient ; sur la réponse que c’était à Beauvais,il dit qu’il voulait les escorter. Clémentde-Ris était sur le seuil de sa porte pour attendre madame Brûlé. Charles laisse deux hommes en faction à la grille,et court sur-le-champ à Clément-de-Ris, qu’il somme, au nom de la loi, de déclarer combien il a de monde dans sa maison; sur sa Alors je lui représentai qu’il ne fallait pas commettre un crime inutile et de sang-froid. Il m’assura qu’il se contenterait de l’argent, et me demanda en même temps de le mettre lui-même dans un lieu sûr jusqu’à ce qu’il sût la tournure que la chose prendrait demande Clément-de-Ris lui déclare quatorze ou quinze personnes. Il les rassemble sur-lechamp et les enferme. Il ordonne à Clément-de-Ris de le mener dans son cabinet, et de lui apporter surle-champ son argenterie, qu’il fait placer dans le cabriolet, avec défense au postillon de dételer; il met ensuite la main sur un coffre d’acajou dont il demande la clef ; Charles a dit qu’il avait toujours soupçonné ce coffre de contenir la correspondance révolutionnaire de Clément-de-Ris. Celui-ci lui ayant répondu sur-le-champ qu’il contenait le cœur embaumé de sa fille, Charles assure qu’il n’eut pas le courage d’exiger qu’on ouvrît le coffre, et il n’en parla plus. On mit un bandeau sur les yeux de Clément-de-Ris; on le fit monter en voiture sans chapeau,et l’on donna l’ordre au postillon de partir. Clément-de-Ris croit avoir fait beaucoup de chemin ; on voulait seulement éviter les communes d’Azé et de Bléré, et après beaucoup de tours et de détours on le conduisit au Portail, ferme auprès de Loche, appartenant à M. Delacroix, espèce d’idiot, que Charles connaissait beaucoup moins que sa femme, assez belle personne, avec qui il était lié. On fit descendre Clément-de-Ris dans une espèce de souterrain voûté qui se fermait par une pierre et servait à cacher des prêtres. Charles et les autres ravisseurs s’encavèrent avec leur prisonnier. Pendant ce tempslà le bruit de son enlèvement mit sur pied tout le pays; toute la force armée deTours battit la campagne. Charles voulant aller reconnaître les choses par lui-même,sortit avec un fusil à deux coups et un chien, comme pour chasser. Il rencontra des détachements de paysans auxquels il dit qu’ils feraient bien mieux de rester chez eux, et dont il trouva l’appareil si peu menaçant, qu’il fut tenté d’aller chercher ses camarades, de monter à cheval et de les charger. Quand il vit que le tocsin ne sonnait plus, il retourna au souterrain, et déclara au sénateur qu’il n’en voulait pas à sa vie, mais qu’il fallait qu’il souscrivît surle-champ un billet à ordre de cinquante mille francs. Il conduisit tous ses camarades à Orléans, et revint me trouver et me raconter les détails ci-dessus,en me demandant ce qu’il ferait du captif. Je lui dis qu’il n’aurait pas dû faire un esclandre ; et c’est alors qu’il me parla des noms tirés au sort. Je lui demandai comment était l’homme et de quelle manière il soutenait sa position.“Sans montrer trop de faiblesse”, me répondit-il.Alors je lui représentai qu’il ne fallait pas commettre un crime inutile et de sangfroid. Il m’assura qu’il se contenterait de l’argent, et me Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi d spa u disparu demanda en même temps de le mettre lui-même dans un lieu sûr jusqu’à ce qu’il sût la tournure que la chose prendrait. Madame Clément-de-Ris et madame Brûlé vinrent à Blois apporter l’argent ; mais Charles n’avait point donné une indication assez directe ; son intention était qu’on allât jusqu’à Chartres,et il ne l’aurait même reçu que dans la forêt de Rambouillet. Les choses changèrent de face ; le gouvernement jeta feu et flamme, et déclara à M. de Bourmont qu’il fallait qu’il fît retrouver le sénateur, puisqu’il était probable que c’étaient des gens de son parti qui l’avaient enlevé, attendu qu’on ne découvrait pas que ce fussent des jacobins.On avait fait courir le bruit que Clément-de-Ris, assez mauvais parent, avait des discussions d’intérêt avec des neveux à lui, qui s’étaient emparés de sa personne pour parvenir à être dédommagés. M.de Bourmont,au lieu de décliner l’influence qu’on lui supposait,s’engagea en quelque sorte à envoyer des ordres. Carlos vient de sa part s’informer si on savait où était Charles,sans avoir de certitude qu’il fût l’auteur de l’enlèvement, mais seulement des soupçons assez vagues ; on me demanda si je connaissais le lieu de sa retraite. Je m’enquis d’abord de ce qu’on en voulait faire; et l’on me dit que s’il était possible de ravoir le sénateur, la confiance du gouvernement, sa reconnaissance, sa bienveillance pour tout ce qui était royaliste, en serait le résultat assuré. Je fus rendre compte de cette ouverture à Charles, qui me répondit qu’il voulait savoir quelles conditions on faisait. Carlos voyant que la reddition du sénateur ne tenait qu’à cela, court à Paris et revient en vingtquatre heures avec les promesses verbales les plus étendues, et soidisant les plus authentiques. Charles alors se montra; et c’est là ce qui me fait dire que son caractère est beaucoup plus beau que sa réputation. Il déclara sur-le-champ à Carlos qu’il allait partir avec lui, et que, puisque M. de Bourmont pouvait être compromis, il allait se mettre entre les mains du ministre de la police,et tout rendre,depuis le sénateur jusqu’à l’argenterie et le billet.Il y fut.Voici quelles furent les propositions du ministre (j’observe que Charles, en passant à Orléans, avait demandé à ses camarades s’ils acceptaient ce que Carlos était venu offrir): Rendre le sénateur,recevoir les cinquante mille francs,ne dire le nom de personne, et qu’alors s’ils étaient pris, il ne répondait de rien; que si, au contraire, ils voulaient se nommer, ne rien recevoir et rendre le sénateur,il les prenait sous sa protection spéciale, s’engageait à leur rendre l’aisance et l’existence qu’ils pouvaient avoir eues avant la révolution. Les camarades de Charles consentirent à être nommés ; Charles insista principalement sur ce qu’on rendît les biens à MM. de Mauduison et de Couchy.Tout cela fut promis verbalement. Charles donna un billet pour Gaudin, qui, seul,gardait le sénateur dans le souterrain.Il est bon de remarquer que, comme il était borgne et que la Rendre le sénateur, recevoir les cinquante mille francs, ne dire le nom de personne, et qu’alors s’ils étaient pris, il ne répondait de rien ; que si, au contraire, ils voulaient se nommer, ne rien recevoir et rendre le sénateur, il les prenait sous sa protection spéciale, s’engageait à leur rendre l’aisance et l’existence qu’ils pouvaient avoir eues avant la révolution Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi pierre du caveau n’était jamais fermée,que tout au plus la nuit,Gaudin paraissait devant lui en marquis.On ne se fait pas d’idée de la pusillanimité du captif vis-à-vis de son gardien; il lui disait qu’il espérait bien que quand il serait parti de là il n’aurait pas d’autre maison que la sienne ; l’autre lui répondait en haussant les épaules.Au reste s’il ne s’est pas enfui, c’est qu’il n’a pas voulu.Vu sa haute taille,il était aussi haut que le souterrain. Gaudin restait couché dans la ferme jusqu’à onze heures du matin, et il était si sûr que son ombre suffirait pour garder le sénateur, qu’il ne s’en inquiétait pas autrement ; d’ailleurs, il avait tout le soin possible de Clément-de-Ris, le nourrissant de tout ce qui pouvait lui convenir ; madame Lacroix envoyait des volailles; du vin et des fruits; mais le sénateur osait à peine manger, de crainte d’être empoisonné ; et, au milieu de ses protestations, il se servait de la liberté qu’on lui laissait pour observer dans son caveau les objets qui pouvaient l’aider à le reconnaître en temps et lieu.Il retenait le nom des valets,des servantes de la ferme, le nom des chevaux et des vaches, le nom des enfants. Charles remit le billet à Arthur. Comme par hasard il était descendu chez moi et était venu me conter toute cette opération, je craignais de me trouver compromis dans des recherches; et, quoiqu’il n’y eût pas grand mérite ni grand honneur à jouer un rôle dans cette tragi-comédie, je voulus figurer parmi les libérateurs.C’est ici que commencerait ce qu’on pourrait bien appeler une parade,si le dénouement n’en avait pas été si atroce. Nous partîmes au nombre de cinq, et nous arrivâmes sur les huit heures du soir : la première maison où nous passâmes à Beaulieu, fut celle du sous-préfet, qui rentrait chez lui avec le lieutenant de la garde nationale ; ils s’étaient mis à la porte en entendant le bruit des chevaux.Je vis encore le lieutenant qui nous demanda fièrement: “Qui êtes-vous?”” On répondit qu’on demandait le sous-préfet; cet homme répond que c’est là. Carlos lui présente un papier. Cet homme, qui nous supposait beaucoup, mit des lunettes sur son grand nez, et il n’eut pas plus tôt vu le firman qui avait en tête: Ministère de la police générale, qu’il pensa faire comme les Turcs quand le calife leur dit: Il Bondo Cadi. Arthur avec Robert se séparèrent de nous,et furent porter l’ordre de Charles à Gaudin,qui leur dit : “Je ne vous demande rien de plus; je me fie à votre parole d’honneur.” Gaudin monte à cheval avec Bernard, le frère de Carlos, et retourne sur la route que nous avions suivie.Carlos et moi nous repartîmes de Loches vers une heure du matin. Arrivés à la pyramide de Chemillé, au milieu de la forêt de Loches, nous allions au pas, et nous apercevons le sénateur, les yeux bandés, étendu au pied d’un arbre comme un sac de blé, n’ayant pas la plus petite envie de bouger. (...) La suite sur lenouveleconomiste.fr 39 40 Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 75 Paris 77 Seine-et-Marne 78 Yvelines 91 Essonne 92 Hauts-de-Seine 93 Seine-Saint-Denis 94 Val-de-Marne 95 Val-d’Oise L Le Économiste Grand Paris CAHIER 2 Vos annonces nonces légales dans le nouvel Économiste? 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Plus de 3 000 policiers seront ainsi affectés en plus des 10 000 déjà présents pour la sécurité durant l’Euro, qui débute vendredi, dans un climat tendu et après qu’un Français soupçonné de préparer des attentats en France a été arrêté en Ukraine. “Nous sommes bien au-delà de 3 000 effectifs supplémentaires dès le démarrage de l’Euro, et ce chiffre croî- tra à partir de la mi-juin”, a déclaré le préfet en détaillant le dispositif. La préfecture de police de Paris doit assurer la sécurité du Stade de France, à Saint-Denis (Seine-SaintDenis), du Parc des Princes, des fan-zones du Champ-de-Mars et de Saint-Denis. Elle est également en charge de la sécurité d’un camp de base, des quatre hôtels de transfert pour les joueurs, de deux hôtels de l’UEFA et du centre international de communication. “Nous avons renforcé les 10 000 hommes prévus initialement en rajoutant une quinzaine d’unités de forces mobiles (1 500 personnes) et nous avons affecté dès sa sortie d’école la promotion des gardiens de la paix, ce qui correspond à 750 gardiens, à des missions de pré-filtrages. Ils arri- Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi veront sur place à partir de la mi-juin”, a expliqué le préfet. Le Stade de France comptera huit points de pré-filtrage et six points d’entrée dans le périmètre, avec 1 267 agents privés, 375 volontaires d’orientation, et 950 à 1 100 forces de l’ordre. Le Parc des Princes aura quant à lui 25 points de pré-filtrage, cinq points d’entrée dans le périmètre, 878 agents privés, 216 volontaires et 700 à 850 forces de l’ordre. La fan-zone du Champ-de-Mars accueillera entre 50 000 et 90 000 personnes, elle comptera 16 points de pré-filtrage, six entrées, 332 à 479 agents privés, 200 volontaires et 750 à 1 100 policiers pour assurer la sécurité. Dans un courrier au ministre de l’Intérieur daté du 26 mai, Michel Cadot avait plaidé pour la fermeture de cette dernière certains jours en raison des moyens, selon lui insuffisants, qui lui étaient alors alloués, et de l’état de fatigue des forces de l’ordre. Cependant, les récentes évolutions en matière de sécurité semblent avoir contenté le préfet de police qui a récemment déclaré : “Je ne peux pas vous dire que le climat est celui de la sérénité, car nous sommes dans une période de tension et de forte exigence sécuritaire. Je considère que les moyens qui ont été alloués à la préfecture de police, le dispositif de sécurité mis en place (…), tout cela répond aux inquiétudes que j’avais exprimées dans un cadre qui n’était pas destiné à être nécessairement public.” 1 Analyses Dans les médias Ile-de-France Mouvements sociaux Les Républicains appellent à la suspension de la grève Soixante-quinze élus Les Républicains d’Ile-de-France, au premier rang desquels la présidente de région Valérie Pécresse, le président du Sénat Gérard Larcher et le député de Paris François Fillon, ont appelé dimanche les grévistes SNCF à suspendre leur mouvement “en raison des inondations”. “Nous appelons solennellement les agents grévistes de la SNCF à suspendre leur grève qui accroît la paralysie de notre région dans une période déjà dramatique pour les Franciliens en raison des inondations”, ” écrivent les signataires dans leur appel. “Nous les appelons à faire preuve de solidarité et de responsabilité. Alors même que 90 % des agents sont mobilisés avec le plus grand dévouement nuit et jour pour rétablir le trafic et permettre au plus vite un retour à la normale, il est incompréhensible qu’une minorité mène à contre-temps des revendications catégorielles”, ” conclut le communiqué. Parmi les autres signataires figurent le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée et député de Seine-et-Marne Christian Jacob, le président de la commission des Finances et député du Val-de-Marne Gilles Carrez, le député des Hauts-de-Seine Patrick Balkany, le sénateur de l’Essonne Serge Dassault, le président des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian ou encore la députée de l’Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet et le député des Hauts-de-Seine Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris. Le nouvel Economiste - 7/6 Ile-de-France Entreprises La région et la Bpi s’allient pour aider les TPE Un Prêt croissance à destination des TPE et de nouvelles garanties de financement pour les PME. Objectif, la création d’emplois. Ile-de-France Usurpation d’identité Pécresse porte plainte L’élue républicaine a porté plainte pour usurpation d’identité, faux et usage de faux, relate le conseil régional. Un anonyme a envoyé en son nom des faux courriers à certains maires de sa région. Les missives critiquaient la gestion des édiles dans leur commune. “Les chiffres que vous présentez ainsi que les actions que vous entendez mener sont en effet à l’origine de nombreux commentaires et mécontentements qui en première analyse ne semblent pas injustifiés”, ” indique l’une d’entre elles. “Dépenser presque 4 fois plus pour piloter des travaux que pour les exécuter, conduit inévitablement à des réactions cinglantes quand à l’efficacité de vos services”, ” ajoute le document. La présidente du conseil régional aurait ainsi demandé des comptes à une élue sur sa gestion, disant avoir été saisie par “nombre de (ses) administrés, suite à la parution de (sa) lettre d’information”. L’ancienne ministre dénonce “un acte de malveillance”. ” Dans un communiqué, le conseil régional, qui n’a pas précisé le nombre de maires visés, a affirmé que ces courriers avaient été envoyés “dans un objectif manifeste de déstabilisation”. Msn.com - 6/6 Sur les réseaux sociaux Célia Blauel Halte aux rumeurs: pas de problème de qualité pour @eaudeparis suite à #CrueSeine. Buvez l’eau du robinet! Stéphane Beaudet À #ParisMetropole j’ai redis la nécessité de réinventer le modèle communal et de faire renaître la culture du projet IAU Ile-de-France 50 % du territoire francilien est agricole et 23 % urbanisé. Dominique Malecot Grand Paris. Le gouvernement tente de réformer le statut du quartier d’affaires de la Défense Anne Hidalgo Sur les fan-zones de l’Euro, il faut que les jeux politiciens cessent à présent. Chiffres très révélateurs 1,7 millions d’euros c’est le coût estimé de l’ouverture du métro une heure de plus chaque jour durant le championnat européen. Il sera pris en charge entièrement par le STIF, le Syndicat des transports d’Ile-de-France. 2 PAR LUCAS HOFFET Alors qu’elle souhaite mettre en place une politique volontariste et “pro-business”, la présidente (LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, dresse un double constat. Premièrement, si la création d’entreprises dans la région est élevée (140 000 pour l’année 2015), l’économie francilienne reste peu créatrice d’emplois, avec un chômage qui stagne autour de 8,8 % sur la même année, selon l’Insee. Deuxièmement, l’accès au financement reste excessivement difficile pour les TPE. SelonValérie Pécresse, “il est plus facile aujourd’hui pour une entreprise de se faire prêter 1 million d’euros que 10 000 euros”; la région doit donc “prendre sa part de risque pour les soutenir”. Pour appuyer ses propos, l’exécutif régional se base sur une étude de GE Capital de 2014 selon laquelle plus d’une PME sur quatre considérait les coûts de financement et l’accès aux sources de financement comme des obstacles à sa croissance. Face à cette situation, la région a décidé d’agir en développant, conjointement avec la Banque publique d’investissement (Bpi), un nouvel outil baptisé Prêt croissance. Destiné aux entreprises de plus de 3 ans et de moins de 50 salariés, qui exercent leur activité majoritairement en Ile-de-France, il doit permettre le financement des investissements matériels et immatériels d’un projet de développement. Qu’il s’agisse de besoins en fonds de roulement ou d’autres dépenses (recherche et développement, publicité, marketing ou logiciels). Ces derniers se révèlent être peu financés par les banques du fait de la difficulté à prendre des garanties. puisqu’un renforcement de leur offre de financement en garantie est également prévu. Créé en 2001, le Fonds régional de garantie est un mécanisme qui a pour but de faciliter l’octroi de prêts bancaires en partageant une part du risque avec le banquier. Depuis 2011, ce sont 300 millions d’euros qui sont versés chaque année. Désormais, la somme devrait être doublée, pour atteindre 600 millions d’euros de prêts par an, en accord avec la Bpi, pour un total de 3 000 PME bénéficiaires. Avec un montant compris entre 10 000 et 50 000 euros par an, et d’une durée de 5 ans (avec un différé de remboursement d’un an), la région et la Bpi partageront ainsi le financement aux côtés de la banque privée de la TPE concernée. Ce qui garantirait “de financer des dossiers sains mais qui seraient refusés dans le seul système privé du fait de leur niveau de risque.” Avec cet outil, l’Ile-de-France et la Bpi espèrent accompagner 1 000 petites entreprises chaque année. Ce qui représente un effort de 6 millions d’euros, qui sera inscrit au budget de la région et versé à la Banque publique d’investissement. Les PME ne seront pas en reste Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 40 ème anniversaire Ce n’est pas le moment de faire sa crise de la quarantaine 1976 - 2016 Le nouvell Economiste Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 3 Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Le nouvel Economiste a été habilité pour la période du 1err janvier au 31 décembre 2016 publicateur officiel de toutes annonces judiciaires et légales en matière de procédure civile et de commerce, ainsi que les actes de société, pour les départements de Paris (Arrêté préfectoral 2015362-0015 du 28/12/2015), de l’Essonne (Arrêté préfectoral 2015-PREF/DCSIPC/BAGP n°1093 du 07/12/2015), des Hauts-de-Seine (Arrêté préfectoral CAB/SDCI N°2015-653 du 10/12/2015), de Seine-Saint-Denis (Arrêté préfectoral N°2015-3496 du 17/12/2015), du Val-de-Marne (Arrêté préfectoral N°2015/4366 du 28/12/2015) Tarifs des annonces légales : 75 - Paris : 5,50 € H.T. la ligne, 91 - Essonne : 5,24 € H.T. la ligne, 92 - Hauts-de-Seine : 5,50 € H.T. la ligne, 93 - SeineSaint-Denis : 5,50 € H.T. la ligne , 94 - Val-de-Marne : 5,50 € H.T. la ligne. la ligne. Ligne de 40 caractères. Les surfaces consacrées aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinéas sont définies par arrêtés d’habilitation. Paris Rectificatif Rectificatif à l’annonce parue le 12/02/2016, concernant la société VILLENEUVE IMMOBILIER, il y avait lieu de lire : L’AGE du 14/03/2016 AL0616-39447 Rectificatif à l’annonce parue le 20/05/2016, concernant la société COM UN LIEN, il y avait lieu de lire : 810 547 604 RCS PARIS AL0616-39456 Rectificatif à l’annonce parue le 25/03/2016, concernant la société MNB, il y avait lieu de lire : Par acte SSP du 24/05/2016 AL0616-39512 Rectificatif à l’annonce parue le 03/06/2016, concernant la société DIONYSOS & ASSOCIES, il y avait lieu de lire : Par acte SSP du 27/05/2016 AL0616-39517 Constitution Par acte SSP du 18/04/2016 à PARIS, il a été constitué une SAS dénommée: DANKS Siège social : 22 rue de la Tour d’Auvergne - 75009 PARIS Capital : 7.500 € Objet : Le conseil, la communication dans le domaine de la mode et des produits tendances et des achats, l’achat, la fabrication, la transformation, la vente, l’import/export, la distribution sous toutes ses formes de toutes matières textiles et accessoires, notamment bijoux, bijoux fantaisie et articles similaires, cadeaux, prêt à porter, article de plage, accessoire de mode, articles de Paris, produits tendance et mode en général, objet et meubles de décoration, vêtements et objets enfants. Présidente : Mme Nayla VOILLEMOT, 22 rue de la Tour d’Auvergne - 75009 PARIS Transmission des actions : la cession des actions à un tiers est soumise à l’agrément préalable des associés. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-37004 Par acte SSP du 05/03/2016 à PARIS, il a été constitué une SARL à associé unique dénommée: CONCEPTION’L Siège social : 23 boulevard Voltaire 75011 PARIS Capital : 8.000 € Objet : Toutes activités liées à la maîtrise d’oeuvre et notamment sans que cela soit exhaustif: assister pour la consultation des entreprises et pour la conclusion du ou des marchés avec le ou les entrepreneurs, diriger l’exécution du ou des marchés de travaux, assister le maître de l’ouvrage pour la réception des ouvrages et le règlement des comptes avec le ou les entrepreneurs; Toutes les activités liées à la conduite de travaux et notamment sans que cela soit exhaustif: assister pour la consultation des sous-traitants, et pour la conclusion du ou des marchés avec le ou les sous-traitants, diriger l’exécution du ou des marchés de travaux, assister l’entreprise titulaire dans la réalisation des travaux, et le règlement des comptes avec le ou les sous-traitants; L’activité de conseil en bâtiment; la mise en relation et l’apport d’affaires de professionnels du bâtiment. Gérante : Mme CHOQUET Bérénice, 23 boulevard Voltaire - 75011 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de AL0616-38167 4 Par acte SSP du 03/05/2016 à PARIS, il a été constitué une SARL à associé unique dénommée: CORIOLISNEWS Siège social : 32 rue Henri Barbusse 75005 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Les activités de préparation aux examens, concours et interrogations sous forme de cours individuels, collectifs ; de sorties à but pédagogiques (accélérateur de particules, Palais de la découverte pour jeu de l’oie scientifique etc...) ; Le conseil en orientation. Gérant : Mme ROSIER Pascale, 38 Bis rue Raphael - 92170 VANVES Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-38183 Par acte SSP en date du 09/05/2016 à PARIS, il a été constitué une SAS dénommée: SAS SCHMITT ET PINET Siège social : 29 rue Taine - 75012 PARIS Capital : 10.000 € Objet : L’activité de consultant créatif et technique en accessoires de modes et de maroquinerie ; Le dessin et la réalisation de modèles uniques, le modélisme, le patronage, la réalisation de prototypes, de commandes spéciales. Le commerce de tout objet, produit et accessoire liés à l’objet social. Présidente : Mme PINET Valérie, 6 rue d’Andilly - 95600 EAUBONNE Directeur Général : M. SCHMITT Jérôme, 29 rue Taine - 75012 PARIS Transmission des actions : La cession des actions à un tiers est soumise à l’agrément préalable des associés. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-38355 Par acte SSP du 22/04/2015 à PARIS, il a été constitué une SARL à associé unique dénommée: ERRAGREEN Siège social : 10 rue de Penthièvre 75008 PARIS Capital : 1.000 € Objet : L’activité de consultant en informatique et notamment la planification et la conception de systèmes informatiques intégrant les technologies du matériel, des logiciels et des communications; le conseil et l’assistance en systèmes et logiciels informatiques; et plus généralement les services de conseil en informatique; la formation professionnelle dans le domaine de l’informatique; le développement et la vente de logiciel et de programme informatique; toutes activités connexes et annexes à l’objet social ci-dessus; l’objet social ci-dessus pourra être réalisé en direct ou par sous-traitance. Gérant : M. ALEXIS Eric, 7 rue Eugène Baudouin - 92130 ISSY LES MOULINEAUX. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Avis est donné de la constitution d’une SASU dénommée: Par acte SSP du 26/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : BKS TRANSPORT A2 FRUITS ET LEGUMES Siège social : 183 rue Championnet 75018 PARIS Capital : 5.400 € Objet : Transport public routier de marchandises, de déménagements et de locations de véhicules avec conducteur destinés au transport de marchandises au moyen de véhicules n’excédant pas 3,5 tonnes, achats ventes de voitures, négoce de tous produits non réglementés Président : M. BANNEY Kamel, 183 rue Championnet - 75018 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39097 Par acte SSP du 27/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : CORE SECURITY SERVICE DE SECURITE PRIVEE Siège social : 12 bis rue des Malmaisons - 75013 PARIS Capital : 3.000 € Objet : Sécurité Gérant : M. Basile VAUGEOIS, 12 bis rue des Malmaisons - 75013 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39234 Par acte SSP du 31/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : FB PRESTIGE Siège social : 6 Square du Roule 75008 PARIS Capital : 120.000 € Objet : La location de voiture avec chauffeur Président : M. Frédéric BERREBY, 6 Square du Roule - 75008 PARIS Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39366 Par acte SSP du 19/05/2016 à PARIS, il a été constitué une SARL à associé unique dénommée: IS IT CONSULTING Siège social : 7 villa Daumesnil 75012 PARIS Capital : 1.000 € Objet : L’activité de consultant en informatique et notamment la planification et la conception de systèmes informatiques intégrant les technologies du matériel, des logiciels et des communications; Le conseil et l’assistance en systèmes et logiciels informatiques; Et plus généralement les services de conseil en informatique; La formation professionnelle dans le domaine de l’informatique; Le développement, l’édition et la vente de logiciels et de programmes informatiques; Toutes activités connexes et annexes à l’objet social ci-dessus; L’objet social ci-dessus pourra être réalisé en direct ou par sous-traitance. Gérant : M. SAIDI Issam, 7 villa Daumesnil - 75012 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Siège social : 4 rue Henri Feulard 75010 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Fruits et légumes sur marché Gérant : M. ABOUSAIDA ABDALLA, 4 rue Henri Feulard - 75010 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39383 Par acte SSP du 19/04/2016, il a été constitué une SARL dénommée : GROUPE LE KOMBI Par acte SSP du 15/04/2016, il a été constitué une SASU dénommée : CICE Siège social : 1 avenue Bugeaud 75116 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Conseil en immobilier Président : M. Gerard PARIENTE, 1 avenue Bugeaud - 75116 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39439 Par acte SSP en date du 25/05/2016 à PARIS, il a été constitué une SAS dénommée: ELECTRICNEWS Siège social : 54 avenue Philippe Auguste - 75011 PARIS Capital : 8.000 € Objet : Travaux de Peinture intérieure et extérieure, électricité, plomberie, revêtement mur et sol, maçonnerie ravalement, nettoyage de locaux Gérante : Mme NAGHTIM RACHIDA, 24 rue Henri Martin - 94200 IVRY-SUR-SEINE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Siège social : 8 rue Buot - 75013 PARIS Capital : 2.000 € Objet : L’activité de consultant en informatique et notamment la planification et la conception de systèmes informatiques intégrant les technologies du matériel, des logiciels et des communications; Le conseil et l’assistance en systèmes et logiciels informatiques; et plus généralement les services de conseil en informatique; Le développement et la vente de logiciel et de programme informatique; Les activités d’agence de conseil et l’assistance opérationnelle apportés aux entreprises et autres organisations en matière de relations publiques, de communication, de publicité, de promotion des ventes, du marketing interactif; Les activités d’agence d’événementiel pour professionnels et particuliers; l’organisation, la promotion et la gestion des événements d’entreprise; La communication graphique comprenant la création et la réalisation d’images de marque, et la déclinaison sur tous supports destinés à la communication; la conception, l’illustration, la mise en page de tous documents destinés à la communication; la conception de documents de présentation; La création, la réalisation, l’édition et la monétisation de sites et applications internet, La direction artistique, la création graphique, le webdesign, la création de logotypes, le développement technique, le webmastering, le référencement, l’emailing; La stratégie de communication online, le web marketing, l’architecture d’information, la conception d’interfaces; La formation professionnelle dans les domaines exposés ci-dessus; Toutes prestations, activités connexes et annexes à l’objet social ci-dessus; L’objet social ci-dessus pourra être réalisé en direct ou par sous-traitance Président : M. SUZAT Vincent, 8 rue Buot - 75013 PARIS Transmission des actions : La cession des actions à un tiers est soumise à l’agrément préalable des associés. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39465 AL0616-39395 Siège social : 118/130, avenue Jean Jaurès - 75171 PARIS Cedex 19 Capital : 200 € Objet : Commerce général, négoce, import-export, prestations de services, représentation. Gérant : M. FONGUE NENKAM Privat Alain, 75 rue Auguste Delaune - 94800 VILLEJUIF Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39385 Par acte SSP du 20/01/2016, il a été constitué une SASU dénommée : RIHANNA CARS Siège social : 66 avenue des Champs Elysées - 75008 PARIS Capital : 3.000 € Objet : Transport public routier de personnes au moyen de véhicule n’excédant pas 9 places. Location de véhicule avec chauffeur. Présidente : Mme Naima REGUI, 40 Bis avenue Bosquet - 75007 PARIS. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39387 Par acte SSP du 18/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : NOOR WEDDINGS Siège social : 15 rue Duméril - 75013 PARIS Capital : 5.000 € Objet : Organisation d’événements Présidente : Mlle Imen KHELIFI, 15 rue Duméril - 75013 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39437 Par acte SSP du 11/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée: IR AL0616-39367 Par acte SSP du 27/05/2016, il a été constitué une SASU à capital variable dénommée : DTN TRANSPORT Siège social : 10 Passage d’Enfer 75014 PARIS Capital minimum : 4.500 € Capital initial : 4.500 € Objet : Transport routier de personnes Président : M. Abdelhadi KHOULI, 10 Passage d’Enfer - 75014 PARIS. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39378 AL0616-38358 Par acte SSP du 01/05/2016, il a été constitué une SARL à associé unique dénommée : Par acte SSP du 31/05/2016, il a été constitué une EURL dénommée : INSPIRED BEINGS Siège social : 26 Bis rue Jouvenet 75016 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Conseil en systèmes et logiciels informatiques et développement de jeux vidéos. Gérant : M. Ilke CAN, 26 Bis rue Jouvenet - 75016 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Siège social : 23 rue Coysevox 75018 PARIS Capital : 7.500 € Objet : La conception, la réalisation et la mise en place d’applications informatiques ; l’audit et le conseil portant sur des applications informatiques prévues ou existantes. Gérant : M. Ivan GABRIELE, 23 rue Coysevox - 75018 PARIS Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS AL0616-38858 AL0616-39381 ARS SIMPLEX Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Par acte SSP du 29/02/2016, il a été constitué une SCI dénommée : Par acte SSP du 20/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SARL dénommée: Par acte SSP du 02/06/2016, il a été constitué une SARL dénommée: CRECHES EXPANSION LAMBALLE SCI JKM INVEST MAD DOGS MW GROUP Siège social : 39, rue Servan - 75011 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Acquisition, administration, gestion et exploitation directe ou indirecte de bien et droits immobiliers Gérant : M. Vijendran JEYAKUMAR, 5 bis rue Duranti - 75011 PARIS, M. Jeyenthiraan JEYAKUMAR, 5 bis rue Duranti - 75011 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Siège social : 2 rue des Peupliers 75013 PARIS Capital : 750 € Objet : Production audiovisuelle Gérant : M. Ivan CERIEIX, 2 rue des Peupliers - 75013 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Siège social : 54 avenue Philippe Auguste - 75011 PARIS Capital : 8.000 € Objet : Maçonnerie, Peinture Gérant : M. MAREY WAEL, 11 rue de Villeziers - 91140 BURES SUR YVETTE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39403 Par acte SSP du 26/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée : NORM- SPECIF Siège social : 129 avenue de Wagram 75017 PARIS Capital : 3.000 € Objet : Offre globale relative à la normalisation, son articulation à la réglementation, aux brevets, aux certifications, labellisation, évaluation de conformité, pour les organisations publiques et privées nationales et internationales. Président : M. Olivier ESQUIROL, 129 avenue de Wagram - 75017 PARIS Directeur Général : Mme Isabelle HELLER, 5 rue Charles Desvergnes 92190 MEUDON Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39410 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SAS dénommée : STORYTELLERS MEDIAS Siège social : 18 rue Valentin Haüy 75015 PARIS Capital : 8.000 € Objet : Agence de conseil et création de contenus éditoriaux pour les médias Président : M GOMBAULT LudovicJérôme, 18 rue Valentin Haüy - 75015 PARIS Directeur Général : Mme Amandine GROSJEAN, 18 rue Valentin Haüy 75015 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39412 Suivant acte SSP du 31 mars 2016, il a été constitué une SARL dénommée : AUTREMENT Siège social : 60 boulevard Edgar Quinet - 75014 PARIS. Capital social : 150 € Objet : Restauration. Restauration rapide vente à emporter. Organisation de tous événements festifs. Gérant : M. Eric ROUSSEL demeurant 8 rue Claude Terrasse - 75016 PARIS. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS PARIS. FR1820/0616/2555 Suivant acte SSP du 30 mai 2016, il a été constitué une SARL dénommée : DIFFERENTE Siège social : 11 rue Vandamme 75014 PARIS Capital social: 150 € Objet: Organisation de tous événements festifs. Gérant : Mme Karima ZERAG demeurant 36 rue du Colisée - 75008 PARIS. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS PARIS. FR1820/0616/2554 Office Notarial du Vésinet (Yvelines) Membre du groupe Althémis 75 rue Henri Cloppet 78110 LE VESINET Par acte SSP en date du 31/05/2016, il a été constitué une Société Civile dénommée: SCI DU CADRAN 2 Siège social : 43 avenue de Wagram 75017 PARIS Capital : 716.271 € divisé en 716.271 parts de 1 € chacune. Apports : apports en numéraire de 716.271 €.: Objet : L’acquisition, la détention, la construction, la propriété, l’administration et la gestion, par tous moyens directs ou indirects, de tous droits et biens immobiliers et mobiliers, en ce compris la mise à disposition gratuite du ou des immeubles au profit des associés. Gérance : M. Gilbert LESPECE et Mme Catherine LESPECE, demeurant ensemble 43 avenue de Wagram 75017 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39426 Siège social : 22 boulevard Edgar Quinet - 75014 PARIS Capital : 6.000 € Objet : La gestion de structures d’accueil petite enfance. Gérante : Mme MOULIN-PATON Sophie, La roche - 22150 HENON Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39525 AL0616-39704 AGILIENCE CED Avis est donné de la constitution d’une EURL dénommée: Par acte SSP du 02/06/2016, il a été constitué une SCI dénommée : Siège social : 31 rue Pierre Demours 75017 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Conseil pour les affaires et prise de participations Présidente : Mme Céline DUPONT, 31 rue Pierre Demours - 75017 PARIS. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Siège social : 76 rue des Martyrs 75018 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Production audiovisuelle Gérante : Mme FLORIDO Fanny, 76 rue des Martyrs - 75018 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39466 AL0616-39554 Par acte SSP du 26/05/2016, il a été constitué une SCI dénommée : Par acte SSP du 24/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : AL0616-39464 DANGEARD GROUP Siège social : 10 rue de Penthièvre 75008 PARIS Capital : 100 € Objet : Conseil pour la transformation digitale de la profession d’avocat, et plus generalement conseil en gestion, management, strategie d’entreprises. Président : M. Marc DANGEARD, 241 rue Président Robert Schuman, 5ème étage - 83000 TOULON Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39450 Par acte SSP du 31/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : LEATHER GRIP PARIS Sigle : lgp Siège social : 34 boulevard Saint Michel - 75006 PARIS Capital : 500 € Objet : Vente et location de biens mobiliers neufs ou d’occasion de toutes natures et plus généralement de tous textiles. Gérance : M. MAJEED SANDHU Amjad, 24 boulevard Charles de Gaulle 93380 PIERREFITTE-SUR-SEINE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39451 Par acte SSP en date du 28 avril 2016, il a été constitué une SAS dénommée : ETE 75’ Siège social : 2 cour des Petites Ecuries - 75010 PARIS Capital : 2.000 € Objet social : Assistance sous quelque forme que ce soit dans le cadre de la production, acquisition et/ou distribution d’œuvres audiovisuelles, cinématographiques, publicitaires ou musicales sous quelque support que ce soit, édition musicale, design, achat, vente, négociation de droits d’auteurs sur quelque support que ce soit. Assistance dans le domaine de la création, l’édition, ou l’exploitation de tout service multimédia et notamment sur Internet ou sur tout support audiovisuel. Présidente : Mme Eliane PARENT demeurant Résidence Plein Soleil, 47 rue des Cordeliers - 77100 MEAUX Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS FR1820/0616/2558 Par acte SSP du 01/06/2016 il a été constitué une SAS dénommée: MONBUILDING&CO Siège social : 146 boulevard de Grenelle - 75015 PARIS Capital : 100 € Objet : Fourniture d’informations immobilières et mise à disposition d’une plateforme d’échange Présidente : Mme LUGASSY Eliane, 146 boulevard de Grenelle - 75015 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Par acte SSP du 19/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : EIOA Siège social : Chez Mme HU, 33 avenue du Général Sarrail - 75016 PARIS Capital : 1.000 € Objet : Location de biens immobiliers Gérante : Mme Xiuxiang HU, 33 avenue du Général Sarrail - 75016 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39468 Par acte SSP du 16/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée : CONSULT K Capital : 100 € Siège social : 90 rue Vergniaud (Bât B Appartement 32) - 75013 PARIS Objet : Conseil et Services en Ingénierie Informatique et Finances. Présidente : Mme Hala REJEB , 90 rue Vergniaud - 75013 PARIS. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS. AL0616-39471 Par acte SSP du 30/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : ALBONI FORMATION CONSEIL EN STRATEGIE & SOUTIEN AUX INITIATIVES Sigle : ALBONI FCI Siège social : 140 rue du Faubourg Poissonnière - 75010 PARIS Capital : 100 € Objet : Formation de professionnels et d’acteurs associatifs Président : M. Alain BONNINEAU, 140 rue du Faubourg Poissonnière - 75010 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39488 Par acte SSP du 25/02/2016, il a été constitué une SASU dénommée : ELITE T & C Siège social : 36 rue Sambre et Meuse 75010 PARIS Capital : 10.000 € Objet : Transport de marchandises -3.5 T marketing communication évènementiel Président : Mme SARAH CHETOUI, 16 rue Brantôme - 75003 PARIS. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39463 AL0616-39503 Par acte SSP du 30/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : CARACTERES Siège social : 58 avenue de Wagram 75017 PARIS Capital : 4.000 € Objet : Agence Artistique, activité spécialisée de représentation de comédien, réalisateur, metteurs en scène, auteurs, scénaristes, compositeurs de musique, musiciens, et tout autre type d’artistes. Président : M. Frédéric MALEK, 94 boulevard Maurice Barres - 92200 NEUILLY-SUR-SEINE Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39537 ARTISTNUMBER Siège social : 66 avenue des Champs Elysées 75008 PARIS Capital : 10.000 € Objet : Plateforme digitale permettant l’authentification et la traçabilité Président : M. Maxime SIESSE, 5 rue du Lieutenant Soufflay - 94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39440 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SAS dénommée : Par acte SSP en date du 26/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée: FANNESH FILMS TENLY Siège social : 25 avenue de Wagram 75017 PARIS Capital : 100 € Objet : Autres intermédiaires du commerce en produits divers Président : M. Dvir SHABROTSKY, 15 Alexandra Road, London, NW42AJ LONDRES (ROYAUME-UNI) Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39688 Par acte SSP du 15/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée : LEADER ENERGIE EUROPE Siège social : 15 rue Beaujon, Centre NCI - 75008 PARIS Capital : 2.000 € Objet : services et conseils dans le domaine énergétique vente et pose de matériels énergétiques Président : M. Patrick LAM, 115 rue de Rennes - 75006 PARIS. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39694 Par acte SSP en date du 08/04/2016, il a été constitué une SASU dénommée: BETTR COMPTA Siège social : 9 rue Georges Pitard 75015 PARIS Capital : 10.000 € Objet : L’exercice de la profession d’expert-comptable Président : M. LE BRECH Jean-Paul, 2 rue André Gide - 75015 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39696 Par acte SSP du 18/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée : DAREWISE INVEST Capital : 1.957.000 € Siège social : 98 rue Jean de la Fontaine - 75016 PARIS Objet : L’acquisition, l’administration et la gestion, à titre civil, de tous biens mobiliers et, plus particulièrement , la prise de participation ou d’intérêts dans toutes sociétés ou entreprises. Gérant : M. Bruno DEBRET, 98 rue Jean de la Fontaine - 75016 PARIS Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS. Siège social : 10 rue de Penthièvre 75008 PARIS Capital : 100,00 € Objet : La coproduction, pour son propre compte, de touts produits multimédias, audiovisuels, et informatiques, notamment les jeux vidéos, logiciels éducatifs et culturels, dessins animés, œuvres littéraires, cinématographiques et télévisuelles crées par DAREWISE ENTERTAINMENT, dans le cadre d’un programme de co-investissement préalablement défini avec la société DAREWISE ENTERTAINMENT Président : M. Benjamin CHARBIT, 7 rue Berryer - 75008 PARIS Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39695 AL0616-39701 Par acte SSP du 02/06/2016, il a été constitué une Société Civile dénommée : DEBRET PARTICIPATION Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi YAFFO Siège social : 157 rue Montmartre 75002 PARIS Capital : 2.000 € Objet : Acquisition et gestion de biens immobiliers, prise de participations Gérant : BAT YAM, SASU au capital de 735.000 €, 157 rue Montmartre - 75002 PARIS, 808 275 507 RCS PARIS Cession de parts : Toute cession de parts doit être autorisée à la majorité des 2/3 des parts. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39710 Par acte SSP du 30/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : CHRISTY AU 3EME OEIL Siège social : 37 rue Montholon 75009 PARIS Capital : 200 € Objet : Commerce de détails et livres spécialisés. Présidente : Mme DECHELLE Christelle, 5 place du Souvenir - 77950 MAINCY Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39724 Par acte SSP du 27/04/2016, il a été constitué une SARL dénommée : HAAM Siège social : 43/45 rue de la Roquette 75011 PARIS Capital : 3.000 € Objet : Exploitation d’une activité de restauration traditionnelle de type japonaise, traiteur, vente sur place Gérance : M. Mitsuo KAWAMOTO, 54 rue Picpus - 75012 PARIS, et Mme Hiroko KAWAMOTO, 54 rue Picpus 75012 PARIS Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39730 Par acte SSP du 15/10/2015, il a été constitué une EURL dénommée : RIFF TRANSERVICES Siège social : 16 boulevard Saint Germain, CS 70514 - 75237 PARIS Cedex 05 Capital : 5.000 € Objet : Transport de marchandises de moins de 3,5 tonnes Gérant : M. KARIM AMIR, 5 rue Emile Zola - 93310 PRE SAINT GERVAIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39733 Par acte SSP du 13/05/2016, il a été constitué une EURL dénommée : CYGNUS HOLDING Siège social : 28 avenue Yves du Manoir - 75017 PARIS Capital : 5.500 € Objet : Prise de participation dans toutes sociétés commerciales ou civiles Gérant : M. Bruno BLAIN, 28 avenue Yves du Manoir - 75017 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39734 Par acte SSP du 26/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : ACLAE Siège social : 28 avenue Yves du Manoir - 75017 PARIS Capital : 5.000 € Objet : Prise de participation dans toutes sociétés commerciales ou civiles Gérante : Mme SAVOY Caroline, 28 avenue Yves du Manoir - 75017 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39735 5 Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SCI dénommée : Par acte SSP du 29/05/2016, il a été constitué une EURL dénommée : PIROUETTE JEAN FRANCOIS BLASSEL ARCHITECTE Siège social : 5 rue Saint Saëns 75015 PARIS Capital : 100 € Objet : Acquisition et gestion de biens immobiliers Gérance : M. Jérome POITRINE et Mme Mélanie MOUTTE demeurant ensemble 13 rue Lacordaire, 75015 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS Siège social : 27 Villa Sadi Carnot 75019 PARIS Capital : 2.000 € Objet : Activité d’architecture Gérance : M. Jean-François BLASSEL, 27 Villa Sadi Carnot - 75019 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39737 AL0616-39778 Par acte SSP du 06/06/2016, il a été constitué une SAS dénommée : Par acte SSP du 01/06/2016 il a été constitué une SASU dénommée: SABIA DESIGN Siège social : 4 rue des Nanettes 75011 PARIS Capital : 500 € Objet : Import export vente de décoration Présidente : Mme GUIMARAES MOTTA SILVA Bianca, 4 rue des Nanettes - 75011 PARIS Directrice Générale : Mme DE BORTHOLE BRAGA Sandra, 45 boulevard de Montmorency - 75016 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39739 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SAS dénommée : TEXTOLIFE Siège social : 66 avenue des Champs Elysées - 75008 PARIS Capital : 5.000 € Objet : Le développement d’outils de communication Président : Mme Yasmine BAHRI DOMON, 354 allée du Parc du Chêne 01220 DIVONNE LES BAINS Commissaire aux comptes titulaire : M Arnaud LE BOS, 1 avenue Christian Doppler - 77700 SERRIS Commissaire aux comptes suppléant : SEGESTE SAS au capital de 40.000 €, 97 rue Péreire - 78105 SAINT GERMAIN EN LAYE Cedex, 340 556 570 RCS VERSAILLES Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39749 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SAS dénommée : QUEEN MUSIC Siège social : 10 rue de Penthièvre 75008 PARIS Capital : 100 € Objet : Production et édition musicale Présidente : Mme Karine BORDY, 11 rue Gustave Charpentier - 94240 L’HAY-LES-ROSES. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39759 Par acte SSP du 28/04/2016, il a été constitué une SASU à capital variable dénommée : PLANETIC LAB Siège social : 5 rue Lemercier - 75017 PARIS Capital Minimum : 100 € Capital Initial : 1.000 € Capital Maximum : 10.000.000 € Objet : Création, soutien, et financement des entreprises; conception et commercialisation de produits et services par ou pour les personnes en situation de fragilité; l’acquisition, la prise aà bail, la gestion, l’administration, l’exploitation, la location, la construction, la réhabilitation, ou la vente de tous biens et droits immobiliers, et notamment d’espaces de co-working Président : M. Benjamin DU MOULINET D’HARDEMARE, 5 rue Lemercier - 75017 PARIS CAC titulaire : AUDIT BUGEAUD, SARL au capital de 50.000 €, sise 18 rue Spontini - 75116 PARIS, 418 234 274 RCS PARIS CAC suppléant : M. Benoît BERTHOU, 32 rue Pierre Demours - 75017 PARIS Clauses d’agréments : Cession soumise à agrément même entre Associés. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39774 6 SPONYOU Siège social : 11 rue Faraday - 75017 PARIS Capital : 2.000 € Objet : Conseil et accompagnement des organisations et des personnes, Sponsoring, Publicités. Président : M. CHARRIER Eric, 11 rue Faraday - 75017 PARIS Transmission des actions: Toutes transmissions d’actions s’effectuent librement. Admission aux assemblées et exercice du droit de vote: Chaque associé participe aux assemblées, une action donnant droit à un vote. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39790 Par acte SSP du 01/05/2016 il a été constitué une SARL dénommée: SARL UNIVERS EXPORT Siège social : 66 avenue des ChampsElysées - 75008 PARIS Capital : 8.000 € Objet : Achats et ventes de tous produits non réglementes Gérant : M. KASHI SALAH CITE SLIMAN AMIRAT, bâtiment E2, appartement n°12, BIR MOURAD RAIS - 16000 ALGER (ALGERIE) Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39801 Par acte SSP du 07/06/2016, il a été constitué une SCI à capital variable dénommée : SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DU 17EME Siège social : 3 rue Troyon - 75017 PARIS Capital minimum : 50 € Capital initial : 1.000 € Capital maximum : 1.000.000 € Objet : Acquisition gestion la location et tout autre mode d’occupation administration de tout immeuble Gérante : Mme Sylvie GILLETTE, 18 allée du Bec de Canard - 78860 SAINT-NOM-LA-BRETÈCHE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39810 Modification EXPERTS ET ENTREPRENEURS SASU au capital de 10.000 € Siège social : 59 rue des Petits Champs 75001 PARIS 752 219 451 RCS PARIS Par décision du 01/05/2016, l’associé unique a adopté la modification suivante : Le siège social a été transféré, à compter du 01/05/2016, à 82 rue Beaubourg - 75003 PARIS. L’article 4 des statuts a été modifié en conséquence. Dépôt légal au greffe du tribunal de commerce de PARIS. AL0616-37013 JOHNSTON-OGER TRADUCTIONS SASU au capital de 5.000 € Siège social : 118/130 avenue Jean-Jaurès - 75171 PARIS Cedex 19 809 998 370 RCS PARIS SARL au capital de 500 € Siège social : 15 avenue Duquesne 75007 PARIS 800 728 131 RCS PARIS VALIPROD LES VOYAGES D’OLIVIA VALUE INVEST SASU au capital de 10.000 € Siège social : 113 avenue Jean-Jaurès 75019 PARIS 813 273 505 RCS PARIS SASU au capital de 60.000 € Siège social : 67 rue Saint Jacques 75005 PARIS 811 734 052 RCS PARIS D’une DAU du 01/03/2016, il résulte que le siège social a été transféré au 15 rue Martel - 75010 PARIS, à compter du 01/03/2016. Modification des statuts en conséquence. Mention au RCS de PARIS Le 31/05/2016, Le Président a décidé d’étendre l’objet social aux activités de: Toutes activités d’agence de voyage. Mention au RCS de PARIS Le 11/05/2016, l’Associé Unique a décidé de changer la dénomination sociale qui devient : AL0616-39405 AL0616-38528 NEOBAR SARL au capital de 10.000 € Siège social : 25 rue de Chéroy 75017 PARIS 815 342 274 RCS PARIS SCI LE CHALET D’AUGUSTIN SCI au capital de 1.000 € Siège social : 21bis avenue de Ségur 75 007 PARIS 808 513 964 RCS PARIS L’AGE du 17/05/2016, a décidé de transférer le siège social au 54 rue Jules Auffret - 93500 PANTIN. Gérant : Mme TOUJARI Atika, 25 rue de Chéroy 75017 PARIS. Radiation au RCS de PARIS et immatriculation au RCS de BOBIGNY L’AGE du 31/05/2016, a décidé de transférer le siège social au 2, rue Cazotte - 21000 DIJON. RCS de PARIS et immatriculation au RCS de DIJON AL0616-38533 AL0616-39407 VIKIU APPINEST SAS SARL au capital de 10.000 € Siège social : 166 boulevard du Montparnasse - 75014 PARIS 800 309 528 RCS PARIS SAS au capital de 9.000 € Siège social : 69bis rue Philippe de Girard - 75018 PARIS 810 667 303 RCS de PARIS L’AGO du 01/04/2016 a décidé de nommer Co-Gérante Mme Valérie DURETLAMOUROUX épouse QUEFFELEC, 4 rue du Commandant Mathieu - 37210 ROCHECORBON. Mention au RCS de PARIS. Le 10/05/2016, l’AGE a décidé de modifier le capital social de 9.000 € afin de porter ce dernier à 11.250 €. Mention au RCS de PARIS AL0616-39432 AL0616-39238 STOLZ SEQUIPAG SAS au capital de 2.701.104 € Siège social : 2 rue du Colonel Driant 75001 PARIS 302 664 792 RCS PARIS Le 28/06/2014, l’AGE a décidé de nommer en qualité de Commissaire aux Comptes titulaire, ERNST & YOUNG AUDIT, SAS à capital variable au capital de 500.000 €, sise 1-2 Place des Saisons - 92400 COURBEVOIE, 344 366 315 RCS NANTERRE, à la place de la SCP MONTIEL ET ASSOCIES, et en qualité de Commissaire aux Comptes suppléant AUDITEX, SAS à capital variable au capital de 300.000€, sise 1-2 Place des Saisons - 92400 COURBEVOIE, 377 652 938 RCS NANTERRE, à la place de M. Pierre LOSI. Mention au RCS de PARIS AL0616-39244 WHAT A FIX SAS au capital de 2 € Siège social : 6 rue Plichon 75011 PARIS 819 466 673 RCS PARIS L’AGE du 30/05/2016 a décidé de transférer le siège social au 21 Bis rue du Simplon - 75018 PARIS, à compter du 01/06/2016. Mention au RCS de PARIS AL0616-39369 MATREM SAS au capital de 350.000 € Siège social : 3 rue du Havre 75008 PARIS 799 484 613 RCS PARIS Le 18/05/2016, le Président a décidé de modifier le capital social de 350.000 € afin de porter ce dernier à 381.030 €. Mention au RCS de PARIS AL0616-39386 JARDINS URBAINS I WHEEL SHARE SAS au capital de 2.000 € Siège social : 1, rue d’Enghein 75010 PARIS 399 439 835 RCS PARIS Le 20/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 104 avenue de la Résistance - 93100 MONTREUIL, à compter du 06/06/2016. Président: Mme Audrey SOVIGNET, 78 avenue Gambetta - 93170 BAGNOLET. Radiation au RCS de PARIS et réimmatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39433 FOUR SAINT SARL au capital de 1.000 € Siège social : 40 rue de Vouille 75015 PARIS 804 829 877 RCS PARIS Le 17/05/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, M. M HAISAM SEIF 40 rue de Vouille - 75015 PARIS, en remplacement de M. ABDUL NASSER ALHRIEB. Mention au RCS de PARIS AL0616-39436 BLUESCOP SAS au capital de 10.000 € Siège social : 13 B avenue de la Motte Picquet - 75007 PARIS 810 914 804 RCS PARIS Par décision de l’AGO du 12/05/2016, il a été décidé de nommer Président Mme LEGRAND Virginie, 10 rue Joachim du Bellay Marsinval - 78540 VERNOUILLET, en remplacement de M. DENIGOT Olivier démissionnaire. Mentions au RCS de PARIS AL0616-39443 GRIFFE&MOI SARL au capital de 20.000 € Siège social : 21 boulevard Haussmann - 75009 PARIS 514 814 177 RCS PARIS SASU au capital de 1.000 € Siège social : 11 Passage de la Visitation - 75007 PARIS 792 702 219 RCS PARIS L’AGE du 25/04/2016 a pris acte du départ du co-gérant, M. William RABAUD. Mention au RCS de PARIS. Le 01/06/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 125 rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008 PARIS. Modification au RCS de PARIS AL0616-39397 RENOV DE A A Z SARL au capital de 8.000 € Siège social : 221 rue La Fayette 75010 PARIS 799 521 034 RCS PARIS AL0616-39448 HARRY RISK PREMIUM INVEST et modifier le capital social de 60.000€ afin de porter ce dernier à 100.000 €. Mention au RCS de PARIS AL0616-39454 C.H.I SARL au capital de 7.500 € Siège social : 17 avenue Gambetta 75020 PARIS 813 005 626 RCS PARIS L’AGE du 06/05/2016, a décidé de transférer le siège social au 8 avenue Louis Bleriot - 94800 VILLEJUIF. Gérant : M. CHIHAOUI Sami, 8 avenue Louis Bleriot - 94800 VILLEJUIF. Radiation au RCS de PARIS et immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39457 MISS AFRICA SARL au capital de 7.622,45 € Siège social : 185 rue du faubourg Poissonnière - 75009 PARIS 330 842 816 RCS PARIS L’AGO du 19/06/2016 a nommé M. Mohammad Hossein KHALILI LAZARDJANI, 185 rue du faubourg Poissonnière - 75009 PARIS, en qualité de Gérant en remplacement de M. Ehsan KHALILI LAZARDJANI. Mention au RCS de PARIS AL0616-39459 IDEEL ENVIRONNEMENT SARL au capital de 7.500 € Siège social : 8 rue des Prouvaires 75001 PARIS 480 797 810 RCS PARIS En date du 30/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social de la société au 63 rue des Gardes - 17200 ROYAN. Radiation au RCS de PARIS et ré-immatriculation au RCS de SAINTES. AL0616-39472 CALLDESK SAS au capital de 50.000 € Siège social : 33 rue de Vaugirard 75006 PARIS 819 861 436 RCS PARIS Le 13/05/2016, l’AGE a décidé de modifier le capital social de 50.000 € afin de porter ce dernier à 58.600 €. Mention au RCS de PARIS AL0616-39475 Office Notarial du Vésinet (Yvelines) Membre du groupe Althémis 75 rue Henri Cloppet 78110 LE VESINET DOMINO SC au capital de 1.502.200 € Siège social : 24 rue Boissière 75116 PARIS 490 324 548 RCS PARIS Suivant A.G.E. en date du 29/03/2016, il a été décidé, à compter de ce jour de réduire le capital social d’une somme de 1.501.200 € pour le porter à 1.000€, par annulation de 1.501.200 parts de 1 €. Les statuts ont été modifiés en conséquence. Mention au RCS de PARIS. AL0616-39483 FLEURS DE VIGNES SARL Unipersonnelle au capital de 1.601.000 € Siège social : 95 rue de la Boétie 75008 PARIS 452 052 624 RCS PARIS Aux termes de la DAU du 30/04/2016, il résulte que le siège social a été transféré au 2 A rue de la Herpe - 35000 RENNES, à compter du 30/04/2016. Modification des statuts en conséquence. Mention au RCS de PARIS Le 10/05/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, M. Ilie MEREACRE 98 rue du Docteur Roux - 94100 SAINTMAUR-DES-FOSSES, en remplacement de M. fatah MOULOUDJ. Mention au RCS de PARIS Le 30/04/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 226 rue du faubourg Saint Denis - 75010 PARIS. Modification au RCS de PARIS En date du 14/04/2016 l’associé unique a décidé : - de ne pas dissoudre la Société bien que les capitaux propres soient inférieurs à la moitié du capital social. - de réduire le capital pour le ramener à 6.695 € - d’augmenter le capital pour le porter à 10.000 € Mention au RCS de PARIS AL0616-38516 AL0616-39401 AL0616-39452 AL0616-39777 SARL au capital de 500 € Siège social : 21 boulevard de la Chapelle - 75010 PARIS 805 285 210 RCS PARIS Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Office Notarial du Vésinet (Yvelines) Membre du groupe Althémis 75 rue Henri Cloppet 78110 LE VESINET ROSSINVEST SAS au capital de 10.000 € Siège Social : 3 Square Alfred Dehodencq - 75116 PARIS 818 002 958 RCS PARIS RENAUDIS SASU au capital de 1.000 € Siège social : 9 rue Bouret 75019 PARIS 818 154 882 RCS PARIS Par décision de l’AGM du 10/05/2016, il a été décidé de transférer le siège social au 36 rue des Renaudes - 75017 PARIS. Mention au RCS de PARIS. L’AGE du 01/06/2016 a nommé Mme Jessica KIDOUCHIM, 35 rue Fernet 94700 MAISONS ALFORT, en qualité de Directrice Générale, et modifier l’objet social qui devient : Photocopie, Préparation de documents et autres activités spécialisées de soutien de bureau. Mention au RCS de PARIS Par décision de l’AGM du 10/05/2016, il a été décidé de transférer le siège social au 9-11 rue Mademoiselle - 75015 PARIS. Mention au RCS de PARIS. Le 12/05/2016, L’Associé Unique a décidé d’étendre l’objet social aux activités de : Activité d’agent commercial au sens de l’article L134-1 du code de commerce. Mention au RCS de PARIS AL0616-39485 L’AGO du 24/05/2016 transfère le siège au 51 rue de Maubeuge - 75009 PARIS. Gérant : M. Frédéric GRELU, 40 rue du Mesnil - 78600 MAISONS-LAFFITE. Radiation au RCS de VERSAILLES et immatriculation au RCS de PARIS L’AGE du 17/05/2016 transfère le siège au 100 rue louis blanc, Bâtiment Madrid 60160 MONTATAIRE. Radiation au RCS de PARIS et immatriculation au RCS de COMPIEGNE AL0616-39489 JT69 SARL au capital de 150 € Siège social : 76-78 avenue des Champs Elysées - 75008 PARIS 814 603 296 RCS PARIS Le 18 février 2016, l’AGE a décidé, à compter du 30 mai 2016 de : 1°) Modifier l’objet social comme suit : « Restaurant, vente à emporter, organisation d’événements festifs. » 2°) Transférer le social au 125 rue de Picpus - 75012 PARIS. Mention faite au RCS PARIS. FR1820/0616/2557 PRIVATE HOMES SARL au capital de 6.500 € Siège social : 13 rue Saint-Sauveur 75002 PARIS 501 396 816 RCS PARIS Le 02/06/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au : 79 rue Marcel Bonnet - 94230 CACHAN, à compter du 01/07/2016. Gérant : Mme Edith NUSS, 79 rue Marcel Bonnet 94230 CACHAN. Radiation au RCS de PARIS et immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39493 CABINET DENTAIRE NIZARD SELARL de chirurgiens-dentistes au capital de 1.000 € Sièe social : 197 boulevard Voltaire 75011 PARIS 751 614 462 RCS PARIS L’AGM du 16/05/2016 a décidé de nommer co-gérante Mme Caroline KABLA, 31 rue de Saintonge - 75003 PARIS, chirurgien-dentiste inscrit à l’ordre des chirurgiens-dentistes sous le numéro 10100750735. Mention au RCS de PARIS AL0616-39495 AG SPIRITS SAS au capital de 6.000 € Siège social : 14 rue Charles V 75004 PARIS 808 741 490 RCS PARIS L’AGO du 02/06/2016 a nommé M Rafael SZMAROWSKI, 33 Passage du Bureau - 75011 PARIS, en qualité de Directeur Général. Mention au RCS de PARIS AL0616-39500 CAPTENCO SARL au capital de 8.000 € Siège social : 43 boulevard de Latour Maubourg - 75007 PARIS 819 883 646 RCS PARIS AL0616-39516 ZATRANS MADEMOISELLEDIS SAS au capital de 100 € Siège social : 18 rue Dagorno 75012 PARIS 799 221 015 RCS PARIS Suivant AGE en date du 29/04/2016, il a été décidé, à compter du même jour, d’augmenter le capital social de 1.320.000 €, pour le porter à 1.330.000€, par apport en nature, par création de 1.320.000 actions nouvelles émises au pair. Mention modificative sera faite auprès du RCS de PARIS. SARL au capital de 20.000 € Siège social : 221 rue Lafayette 75010 PARIS 532 088 531 RCS PARIS JEM CONSEILS SARL au capital de 7.000 € Siège social : 56 avenue Paul Doumer 75116 PARIS 820 081 057 RCS PARIS SENIOR ASSISTANCE SERVICES SARL au capital de 4.100 € Siège social : 40 rue du Mesnil 78600 MAISONS- LAFFITTE 477 729 123 RCS VERSAILLES AL0616-39687 EUROPE EXECUTIVE RESEARCH SAS au capital de 150.000 € Siège social : 38 avenue Hoche 75008 PARIS 507 558 096 RCS PARIS En date du 10/05/2016, l’AGE a décidé, à compter du 10/05/2016, de changer la dénomination sociale qui devient : STRAMMER FRANCE AL0616-39520 Modification au RCS de PARIS. TCV SASU au capital de 18.000 € Siège social : 5 avenue Georges Bataille 60330 LE PLESSIS BELLEVILLE 817 711 013 RCS COMPIEGNE Par AGE du 1er/06/2016, l’associé unique a décidé le transfert du siège social au 6 Place de la Madeleine 75008 PARIS. Président : M. BLAZIC Jean-Pierre, 117 avenue d’Argenteuil - 92600 ASNIERES SUR SEINE. Radiation du RCS de COMPIEGNE et immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39522 NEOLIMES EURL au capital de 1.000€ Siège social : 13 rue Saint-Sauveur 75002 PARIS 793 503 632 RCS PARIS Le 02/06/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 79 rue Marcel Bonnet - 94230 CACHAN. Modifications à compter du 01/07/2016. Gérante : Mme Edith NUSS, 79 rue Marcel Bonnet - 94230 CACHAN. Radiation au RCS de PARIS et immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39532 CDL IMPRIM SARL au capital de 60.000 € Siège social : 87 rue de l’Amiral Roussin - 75015 PARIS 334 440 120 RCS PARIS Le 01/06/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 63 rue Blomet - 75015 PARIS. Modification au RCS de PARIS AL0616-39534 BOETIEDIS SARL au capital de 8.000 € Siège social : 58 rue la Boétie 75008 PARIS 520845520 RCS de PARIS Par décision de l’AGM du 13/05/2016, il a été décidé de: - transférer le siège social au 53 avenue d’Italie - 75013 PARIS. - changer la dénomination sociale qui devient ITALIEDIS Mentions au RCS de PARIS AL0616-39535 HYHESS SCI au capital de 1.000 € Siège social : 37 avenue de Versailles 75016 PARIS 798 274 619 RCS PARIS AL0616-39691 CO-ASSIST SAS au capital de 201.928 € Siège social : 42 avenue de Suffren 75015 PARIS 810 063 834 RCS PARIS En date du 03/06/2016, l’AGE a décidé de modifier le capital de la société pour le porter à 420.001 € ; et de transférer le siège social de la société au 54 rue Molière - 94200 IVRY-SURSEINE. Président : M. Pierre-Yves CHAMPAGNE, 42 avenue de Suffren 75015 PARIS. Directeur Général : M. Jean GUERIN, 21, rue du maréchal de Lattre de Tassigny - 76600 LE HAVRE. Radiation au RCS de PARIS et ré-immatriculation au RCS de CRETEIL. AL0616-39711 SILVER CONNECT SAS au capital de 161.928 € Siège social : 42 avenue de Suffren 75015 PARIS 814 426 284 RCS PARIS En date du 03/06/2016, le Président a décidé de modifier le capital de la société pour le porter à 179.983 € ; et de transférer le siège social de la société au 54 rue Molière - 94200 IVRY-SURSEINE. Président : M. Pierre-Yves CHAMPAGNE, 42 avenue de Suffren 75015 PARIS. Radiation au RCS de PARIS et ré-immatriculation au RCS de CRETEIL. AL0616-39716 MULTIFREE SASU au capital de 1.000 € Siège social : 123 avenue de Villiers 75017 PARIS 819 820 630 RCS PARIS Le 31/05/2016, l’Associé Unique a décidé de changer la dénomination sociale qui devient : BEEBOSS Mention au RCS de PARIS AL0616-39717 FRANCE BATIMENT SARL au capital de 8.000 € Siège social: 54 avenue Philippe-Auguste - 75011 PARIS 534 578 372 RCS PARIS L’AGE du 25/05/2016 a décidé d’étendre l’objet social de la société aux activités de: contractant général. L’AGO du 30/05/2016 a nommé en qualité de gérant M Chokri HAMMAMI, 226 rue Lafayette - 75010 PARIS, en remplacement de M Lakhdar NIATI. Mention au RCS de PARIS AL0616-39721 AUCTIFERA SARL au capital de 10.000 € Siège social : 21 rue de la Félicité 75017 PARIS 809 372 816 RCS PARIS L’AGE du 03/06/2016, a décidé de : - transférer le siège social au 135 boulevard Malesherbes - 75017 PARIS - changer la dénomination sociale qui devient : VEEVART AL0616-39795 QUABLE SAS au capital de 100.800 € Siège social : 20 rue Jean et Marie Moinon - 75010 PARIS 533 416 582 RCS PARIS L’AGE du 12/05/2016 a décidé de modifier le capital social de 100.800 € afin de porter ce dernier à 102.816 €. Mention au RCS de PARIS Mention au RCS de PARIS AL0616-39797 AL0616-39741 GALERY SCI au capital de 1.000 € Siège social : 5 rue de la Vega 75012 PARIS 811 700 293 RCS PARIS Le 30/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 18 rue Rottembourg - 75012 PARIS, à compter du 01/06/2016. Modification au RCS de PARIS AL0616-39754 ICARE BATIMENT SARL au capital de 20.000 € Siège social : 32 rue du Muguet 95470 FOSSES 531 724 250 RCS PONTOISE Par décision de l’AGE du 01/06/2016, il a été décidé de transférer le siège social, à compter du 06/06/2016, au 10 rue de Penthièvre - 75008 PARIS. Gérant : M. JARJOURA Michel, 32 rue du Muguet - 95470 FOSSES. Radiation au RCS de PONTOISE et immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39758 AMONG FRIENDS AND CO SARL au capital de 2.000 € Siège social : 26 rue de Bercy 75012 PARIS 804 264 554 RCS PARIS L’AGE du 30/04/2016 a nommé Mme Vandana ANURAG, 6 rue Eugène Delacroix - 75116 PARIS, en qualité de Gérant en remplacement de M Sébastien DUTOIT démissionnaire et transférer le siège au 20 rue de Belfort 75011 PARIS. Mention au RCS de PARIS AL0616-39772 SIMPLY SAS SAS au capital de 9.157,22 € Siège social : 23 rue du Départ 75014 PARIS 751 626 896 RCS PARIS Le 27/05/2016, Les Associés ont nommés M. Dominique MIGET, 37 rue Etienne Dolet - 93140 BONDY, en qualité de Président en remplacement de M. Ludovic BOURSIN. Mention au RCS de PARIS AL0616-39789 SINGLESPOT SAS au capital de 30.000 € Siège social : 27 avenue Junot 75018 PARIS 809 644 347 RCS PARIS Le 27/05/2016, Le Président a décidé de modifier le capital social de 30.000€ afin de porter ce dernier à 33.900 €. Mention au RCS de PARIS AL0616-39791 AEXID HOLDING SAS au capital de 114.220€ Siège social : 17 rue Général Lanrezac - 75017 PARIS 802 014 506 RCS PARIS. L’AGO du 02/05/2016, a décidé de : - changer la dénomination sociale qui devient : PHOENIX TECHNOLOGY - modifier l’objet social comme suit : Développement Logiciel - nommer Président, M. Edouard LADROIT, 5 rue Jouvenet - 75016 PARIS, en remplacement de M. Alexis BERTHOUD. Mention au RCS de PARIS AL0616-39798 COLIS FRANCE SAS au capital de 5.000 € Siège social : 55 avenue Marceau 75116 PARIS 818 465 494 RCS PARIS Par décision de l’AGE du 31/05/2016, il a été décidé d’ augmenter le capital social de 15.000 € par apport en numéraire, le portant ainsi à 20.000 €, à compter du 01/06/2016. Mentions au RCS de PARIS AL0616-39800 SW ASSOCIATES SARL au capital de 105.000 € Siège social : 57 rue des Mathurins 75008 PARIS 453 323 784 RCS PARIS Suivant décision du 26/04/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 29 rue Taitbout - 75009 PARIS, à effet rétroactif du 15/04/2016, et de modifier en conséquence l’article 4 des statuts. Mention au RCS de PARIS AL0616-39806 CARSITTING SAS à capital variable au capital de 3.000 € Siège social : 14 rue Charles V 75004 PARIS 812 982 619 RCS PARIS L’AGE du 18/12/2015 a nommé M. Nazym BOULARAS, 14 rue Antoine Bourdelle - 75015 PARIS, en qualité de Directeur Général, à compter du 06/06/2016. Mention au RCS de PARIS AL0616-39813 Dissolution KARIBOU CONSEIL INFORMATIQUE SARL à associé unique au capital de 5.000 € Siège social : 14 rue Lapeyrere 75018 PARIS 790 552 269 RCS PARIS l’AGE du 26/05/2016, a décidé de nommer gérant M. COHEN Robert, 5 boulevard du Bois le Prêtre - 75017 PARIS, en remplacement de Mme COHEN Jiang Hong, démissionnaire. Mention au RCS de PARIS. En date du 02/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social de la société au 2 bis Avenue Lulli - 92310 SEVRES. Objet : L’acquisition, la gestion, la gestion par location ou autrement de tous immeubles et biens immobiliers, la prise de participation dans toutes sociétés civiles ou commerciales, à l’exception des sociétés dont les associés ont la qualité de commerçant. Durée : 99 ans. Radiation au RCS de PARIS et ré-immatriculation au RCS de NANTERRE. AL0616-39718 Suivant délibérations en date du 01/06/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 125 rue du faubourg Saint-Honoré - 75008 PARIS. Modification au RCS de PARIS Le 31/05/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, Mme Jelena GIKOSVILI, 7 avenue du Président Wilson, bâtiment 2 - 94230 CACHAN, en remplacement de M. Alexandre LABZINE. Mention au RCS de PARIS D’une DAU du 11/03/2016, il a décidé la dissolution anticipée de la Société à compter du 11/03/2016 et sa mise en liquidation. A été nommée liquidatrice, Mme Karine GAGNON, 14 rue Lapeyrere - 75018 PARIS. Le siège de la liquidation est fixé au siège social. Mention sera faite au RCS de PARIS. AL0616-39501 AL0616-39538 AL0616-39719 AL0616-39793 AL0616-38360 ZEN FORME SARL au capital de 1.000 € Siège social : 35 rue de Clichy 75009 PARIS 808 423 743 RCS PARIS MY WINNERY SAS au capital de 20.000€ Siège social : 106 rue Cardinet 75017 PARIS 803 678 606 RCS PARIS Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi DS GROUP SARL au capital de 10.000 € Siège social : 55-57 rue de Montreuil 75011 PARIS 797 396 736 RCS PARIS 7 Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques CEPAGETOUR VISHNU SARL à associé unique au capital de 15.000 € Siège social : 1 rue de Stockholm 75008 PARIS 531 628 816 RCS PARIS SARL au capital de 100 € Siège social : 226 rue du faubourg Saint Denis - 75010 PARIS 800 293 359 RCS PARIS D’une DAU du 30/04/2016 il a été décidé de la dissolution anticipée de la Société à compter du 30/04/2016 et sa mise en liquidation. A été nommé Liquidateur M. BREBANT Yann, Bâtiment D, 38 rue Bernard Palissy 77210 AVON, avec les pouvoirs les plus étendus pour réaliser les opérations de liquidation et parvenir à la clôture de celle-ci. Le siège de la liquidation est fixé Bâtiment D, 38 rue Bernard Palissy - 77210 AVON. Mention au RCS de PARIS. AL0616-38370 ATOMIC MARLIN Le 21/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Guillaume PAUTONNIER, 66 avenue de la Grande Armée - 75017 PARIS, et fixé le siège de liquidation au siège social. Modification au RCS de PARIS AL0616-39519 SARL au capital de 5.000 € Siège social : 83 rue du Temple 75003 Paris 788 435 337 RCS PARIS L’AGE du 25/04/2016, a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur Mme Sabine BOSIO, 83 rue du Temple - 75003 PARIS, et fixé le siège de liquidation au siège social. L’AGE du 25/04/2016, a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de PARIS AL0616-39455 HILAIRE COURTAGE SARL au capital de 5.000 € Siège social : 101 rue de Sèvres 75272 PARIS Cedex 06 532 333 069 RCS de PARIS Le 22/05/2016, l’AGE a approuvé les comptes de liquidation, déchargé le liquidateur de son mandat et constaté la clôture des opérations de liquidation à compter du 22/05/2016. Radiation au RCS de PARIS AL0616-39542 ITALCOP SARL au capital de 1.000 € Siège social : 90 BIS avenue de Versailles - 75016 PARIS 511 935 363 RCS PARIS Le 26/04/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Michel COPPOLA, 7 B avenue Général de Gaulle - 95100 ARGENTEUIL, et fixé le siège de liquidation chez le liquidateur. Modification au RCS de PARIS AL0616-39545 Liquidation SC SARL au capital de 150 € Siège social : 60 boulevard Edgard Quinet - 75014 PARIS 792 548 166 RCS PARIS Le 25 mai 2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société. M. Eric ROUSSEL demeurant 8 rue Claude Terrasse 75016 PARIS, a été nommé Liquidateur. Le siège de liquidation a été fixé à l’adresse du siège social. Le 25 mai 2016, l’AGO a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de PARIS FR1820/0616/2556 MAISON YVON SASU au capital de 2.500 € Siège social : 6 rue Edouard Detaille 75017 PARIS 751 582 511 RCS PARIS Le 09/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 30/04/2016, nommé liquidateur Mme Françoise YVON, 6 rue Edouard Detaille - 75017 PARIS et fixé le siège de liquidation au siège social. Le 01/06/2016, l’AGO a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 01/06/2016. Radiation au RCS de PARIS. 8 AL0616-39453 LB CONSEIL SAS au capital de 30.000 € Siège social : 66 avenue de la Grande Armée - 75017 PARIS 808 138 705 RCS PARIS AL0616-39435 Le 30/04/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 30/04/2016, nommé liquidateur M. Ratheeshan KARUNANANTHAM, 11 allée des Castors - 93000 BOBIGNY et fixé le siège de liquidation au siège social. Le 30/04/2016, l’AGE a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 30/04/2016. Radiation au RCS de PARIS. EZA CONSULTING SASU au capital de 500 € Siège social : 156 boulevard Macdonald - 75019 PARIS 807 487 509 RCS PARIS Le 31/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 31/05/2016, nommé liquidateur M. Abdelmounajja ZAKARIA, 156 boulevard Macdonald - 75019 PARIS, et fixé le siège de liquidation au siège social. Le 31/05/2016, l’AGO a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/05/2016. Radiation au RCS de PARIS. AL0616-39544 BATI MEN 1 SARL au capital de 1.000 € Siège social: 103 boulevard Macdonald - 75019 PARIS 798 902 094 RCS PARIS Location Gérance Par acte SSP du 26/05/2016, la société : ERTECO FRANCE SARL SWEET FOOD TRADING SARL au capital de 1.000 € Siège social : 18 avenue des Champs Elysées - 75008 PARIS 801 451 865 RCS PARIS L’AGE du 10/06/2015 a décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 10/06/2015, nommé liquidateur M. BENALI Abdelmajid, 16 route du Pavé des Gardes - 92370 CHAVILLE, et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance au siège social. L’AGE du 10/07/2015 a approuvé les comptes de liquidations, donné quitus de sa gestion au liquidateur et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 10/07/2015. Radiation au RCS de PARIS AL0616-39698 Clôture de Liquidation WHITE STUDIO FRANCE SARL à associé unique au capital de 6.000 € Siège social : 29 rue de Meaux 75019 PARIS 801 428 764 RCS PARIS Par décision du 31/01/2016, l’AU, statuant au vu du rapport du Liquidateur a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus au Liquidateur et l’a déchargé de son mandat, prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/06/2016. Mention au RCS de PARIS. AL0616-38496 JEAN DANIEL BRAMI SARL au capital de 8.000 € Siège social : 17 rue de Javel 75015 PARIS 482 484 417 RCS PARIS Le 01/04/2016, l’AGE a approuvé les comptes de liquidation, déchargé le liquidateur de son mandat et constaté la clôture des opérations de liquidation à compter du 01/04/2016. Radiation au RCS de PARIS AL0616-39431 L’AGE du 31/01/2016 9h a décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 31/01/2016, nommé liquidateur M. CIMEN MUHAMMED, 13 avenue Robert Schumann - 02200 SOISSONS, et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance est à adresser chez le liquidateur. L’AGE du 31/01/2016 10h a approuvé les comptes de liquidations, donné quitus de sa gestion au liquidateur et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/01/2016. Radiation du RCS de PARIS AL0616-39558 ET DIEU CREA LA FEMME SARL au capital de 600 € Siège social : 21 rue de Nancy 75010 PARIS 532 838 786 RCS PARIS L’AGE du 27/05/2016, a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 16/07/2013, nommé liquidateur M. DJONDO Anatole France, 61 avenue du Maréchal Leclerc - 93190 LIVRY-GARGAN, et fixé le siège de liquidation chez le liquidateur. L’AGE du 27/05/2016, a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 16/07/2013. Radiation au RCS de PARIS AL0616-39689 L’EPOQUE COLONIALE SARL au capital de 350.000 € Siège social : 25 rue Mazarine 75006 PARIS 519 521 694 RCS PARIS SAS au capital de 216.600.000 €, sise 120 rue du Général Malleret Joinville 94400 VITRY-SUR-SEINE, 381 548 791 RCS CRETEIL, a confié en location-gérance à la société : MADEMOISELLEDIS SARL au capital de 8.000 €, sise 43 boulevard de la Tour Maubourg - 75007 PARIS, 819 883 646 RCS PARIS, son fond de commerce d’alimentation générale du type supermarché, sous l’enseigne «CARREFOUR CITY», sis et exploité au 9-11 rue Mademoiselle 75015 PARIS. La présente locationgérance est consentie et acceptée pour une durée de 1 an(s) à compter du 26/05/2016, renouvelable par tacite reconduction. Par acte SSP en date du 01/03/2016, il a été constitué une SAS dénommée: ALL TRANS EXPRESS AL0616-39761 AL0616-39462 Divers Autres SCI 35 DUNES SCI au capital de 1.000 € Siège social : 15 Rue du Louvre 75001 PARIS 491 334 025 RCS PARIS LINKYDOG SAS à capital variable au capital de 10.000€ Siège social : 17 bis rue Lacroix 75017 PARIS 804 971 638 RCS PARIS Le 25/05/2016, l’AGO a décidé de la continuation de la société malgré un actif inférieur à la moitié du capital social. Modification au RCS de PARIS. AL0616-39794 Changement de Nom Patronymique M. Karl Andrianiaina ROBERTDEVILLERS, 11 rue du Hainaut 75019 PARIS, né le 24/08/1970 à MADAGASCAR, dépose une requête auprès du garde des sceaux à l’effet de substituer à son nom patronymique celui de : ROBERT. AL0616-39779 AL0616-39526 AL0616-39419 En date du 31/05/2016, l’associé unique a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus au liquidateur, l’a déchargé de son mandat, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de PARIS. AL0616-39418 Par décision de l’AGE du 11/02/2016, M. CHEVALIER Fabrice, 24 rue du Viaduc 92130 ISSY LES MOULINEAUX, a cédé 1 parts sociales de la société SCI 35 DUNES à Mme PEISKER Iris, 15 rue du Louvre - 75001 PARIS. Mention au RCS de PARIS AL0616-39720 Rectificatif à l’annonce parue le 27/05/2016, concernant la société HEALSY, il y avait lieu de lire : Par acte SSP du 11/05/2016 MAZILI FILMS TERRALOC Siège social : 29 rue Denis Papin 91240 SAINT-MICHEL-SUR-ORGE Capital : 10.000 € Objet : Location, achats, ventes de matérielles industrielles Gérante : Mme Bahija HASSANI, 4 rue Francois Mauriac - 78180 MONTIGNY-LE-BRETONNEUX Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY Siège social : 59 rue du Moulin Neuf 91800 BOUSSY SAINT ANTOINE Capital : 52.200 € Objet : Transports de marchandises, déménagement ou location de véhicules avec conducteurs destinés au transport de marchandises à l’aide de véhicules excédant 3,5 tonnes. Président : M. ZERROUK Rachid, Chez M. ZERROUK Mohamed 1, rue Saint Sauveur - 75002 PARIS Cession d’actions et agréments : Les actions sont librement transmissibles, sauf disposition législative et réglementaire contraire. Admission aux assemblées générales et exercice du droit de vote : La propriété d’une action comporte de plein droit adhésion aux statuts et aux décisions des assemblées générales pas de vote double prévu. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY Par décision de l’AGO du 15/04/2016, il a été décidé d’approuver les comptes de liquidation, donné au liquidateur Mme MOEUR Dominique, 165 rue du Chevaleret - 75013 PARIS, quitus de sa gestion et décharge de son mandat et constaté la clôture de liquidation au 31/03/2016. Mention au RCS de PARIS. SARL au capital social de 2.000 € Siège social : 38 avenue Villemain 75014 PARIS 797 577 624 RCS PARIS Par acte SSP du 11/05/2016, il a été constitué une EURL dénommée : Essonne Rectificatif Rectificatif à l’annonce parue le 27/05/2016, concernant la société PUNCTUAL ATIK CAR, il y avait lieu de lire Président : M EL BACHIR ATIK, 459 rue de la Coulée Verte - 91700 FLEURY MEROGIS AL0616-39527 Constitution Par acte SSP du 25/04/2016, il a été constitué une SAS dénommée : Par acte SSP du 30/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : AD CONSULTING Siège social : 13 rue des Grands Jardins - 91180 SAINT GERMAIN LES ARPAJON Capital : 100 € Objet : Ingenierie informatique industrielle et process Président : M. Alain Gérard DIKA BALOTOKEN, 13 rue des Grands Jardins - 91180 SAINT GERMAIN LES ARPAJON. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY AL0616-39478 Par acte SSP du 01/01/2016, il a été constitué une SARL dénommée : MOCADIS AROMATIC Siège social : 3 rue Louis Lumière, ZA des Montatons - 91240 SAINT-MICHELSUR-ORGE Capital : 1.000 € Objet : Le négoce, la location gestion de tous matériels de distribution de produits alimentaires ou autre, fabrication, commercialisation, distribution de produits alimentaires pour lesdits appareils. prise en location gérance de tous fonds de commerce rattachés à la distribution automatique de produits alimentaires Gérance : M. Emmanuel BRULEY DES VARANNES, 1 rue du Bac - 75007 PARIS, et M. Alban LE BESCHU DE CHAMPSAVIN, 7 rue Mansart - 78000 VERSAILLES Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS d’EVRY AL0616-39682 Par acte SSP du 05/06/2016 il a été constitué une SARL dénommée: HI-TECH INTERNATIONAL Le 30/06/2016, l’AGE a approuvé les comptes de liquidation, déchargé le liquidateur de son mandat et constaté la clôture des opérations de liquidation à compter du 30/06/2016. Radiation au RCS de PARIS Capital : 5.000 € Siège social : 3 route de Marcoussis 91310 MONTLHERY Objet : Entretien et réparation automobiles. Président : M. Amor SOHBANI, 3 rue des Perdrix - 91130 RIS ORANGIS. Directeur général : M. Hamza JABNOUN, 18 rue Théophile Le Tiec 91520 EGLY. Durée : 99ans à compter de son immatriculation au RCS d’EVRY. Siège social : 3 avenue des Sablons 91350 GRIGNY Capital : 2.000 € Objet : Comerce de gros (commerce interentreprises) de composants et d’équipements électroniques et de télécommunication. L’achat, vente, négoce de tous produits manufacturées, cosmétiques et alimentaires non réglementé. Gérant : M. WANG Yongjin, 9 Villa d’Este - 75013 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY AL0616-39732 AL0616-39042 AL0616-39727 AL0616-39708 BIMACH CONSULTING SASU au capital de 1.000 € Siège social : 10 rue du Ranelagh 75016 PARIS 802 988 956 RCS PARIS GARAGE DE LA TOUR Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Par acte SSP du 06/06/2016, il a été constitué une SASU dénommée : VIAFRIQUE Siège social : 50 rue Pierre Brossolette 91130 RIS ORANGIS Capital : 5.000 € Objet : Import Export de véhicules, outillages et matériaux BTP Président : M. Emmanuel TANEBI MVEINN, 50 rue Pierre Brossolette 91130 RIS ORANGIS. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY AL0616-39736 Par acte SSP en date du 13/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée: BGS ASSOCIES Siège social : 27 rue de la Gare 91360 EPINAY SUR ORGE Capital : 1.500 € Objet : Prestation de services dans les domaines du conseil en organisation et systèmes d’information, de l’édition et de l’intégration de logiciels Président : M. VACHET Cyril, 28 B rue de l’Oratoire - 69300 CALUIRE ET CUIRE Directeur général : M. BOUVIER Fabien, 27 rue de la Gare - 91360 EPINAY SUR ORGE Admission aux assemblées et droits de vote : Tout actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agrément : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY AL0616-39792 Modification DOCTYPE EURL au capital de 3.000 € Siège social : 1 résidence les Ormes 91680 BRUYERES LE CHATEL 533 444 154 RCS EVRY Le 07/06/2016, Le Gérant a décidé de transférer le siège social au 2 rue de la Piquetterie Pépinière Teratec - 91680 BRUYERES LE CHATEL. Mention au RCS de EVRY AL0616-36357 LES ETABLISSEMENTS DU LAC SARL au capital de 50.000 € Siège social : 2 rue du Parc des Vergers - 91250 TIGERY 811 116 193 RCS EVRY L’AGE du 25/05/2016 a décidé de modifier le capital social de 50.000 € afin de porter ce dernier à 10.000 €, au moyen de la réduction de la valeur nominale des parts de 50 € à 10 €. Mention au RCS d’EVRY AL0616-38984 DRIVER PRESTIGE SERVICES SARL unipersonnelle au capital de 1.000 € Siège social : 40 rue de Courdimanche 91940 LES ULIS 807 953641 RCS EVRY Par décision du 17/05/2016, le Gérant a décidé de transférer le siège social au 40 rue de Courdimanche - 91940 LES ULIS. Mention au RCS de EVRY S.A.S. SCI au capital de 1.000€ Siège social : 8, impasse Louis Pasteur - 91520 EGLY 793 906 165 RCS EVRY Le 02/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 21 rue des Meuniers - 91520 EGLY. Modification au RCS d’EVRY AL0616-39690 NADAB SCI au capital de 2.000 € Siège social : 93 bis avenue Paul Doumer 91160 SAULX-LES-CHARTREUX 534 899 109 RCS EVRY Le 01/06/2016, par décision unanime les Associés transfèrent le siège au 25 rue Jules Guesde - 94260 FRESNES. Objet : L’acquisition par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement et la location, la vente ou l’arbitrage de tous biens et droits immobiliers, ou de titres de société donnant vocation à l’attribution en propriété ou en jouissance, temporaire ou non de biens et droits mobiliers ; l’acquisition et la détention de tous biens et droits pouvant constituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers en questions,et, généralement, toutes opérations civiles pouvant se rattacher directement ou indirectement à cet objet et susceptibles d’en favoriser le développement, et ne modifiant pas le caractère civil de la société. Durée : 99 ans. Radiation au RCS d’EVRY et immatriculation au RCS CRETEIL AL0616-39507 ANM PROMOTION SARL au capital de 10.000 € Siège social : 21 rue des Meuniers 91520 EGLY 803 677 210 RCS EVRY Le 01/04/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, M. Nicolas PAUL, 32 rue de l’Abreuvoir - 91370 VERRIERESLE-BUISSON en remplacement de M. Philippe BOYER NARDON. Mention au RCS d’EVRY AL0616-39693 Dissolution L’ECLIMONT SCI au capital de 1.524,49 € Siège social : 2 avenue Jean Jaurès 91690 SACLAS 384 455 796 RCS EVRY Le 04/06/2016, l’AGO a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Francis PERINELLE, 6 rue de la Gare - 91660 ESTOUCHES et fixé le siège de liquidation au siège social. Modification au RCS d’EVRY AL0616-39546 MONJOIN-PERINELLE Société Civile de moyens au capital de 838,47€ Siège social : 2 avenue Jean Jaurès 91690 SACLAS 387 527 831 RCS d’EVRY Le 04/06/2016, l’AGO a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Francis PERINELLE, 6 rue de la Gare - 91660 ESTOUCHES et fixé le siège de liquidation au siège social. Modification au RCS d’EVRY AL0616-39548 Liquidation AL0616-39429 SENAL SARL au capital de 10.000 € Siège social : 10 rue Anatole France 91860 ÉPINAY-SOUS-SENART 808 379 093 RCS EVRY L’AGE du 01/05/2016, a décidé de : - transférer le siège social au 143 Avenue de la Division Leclerc - 93700 DRANCY - nommer gérant, M. ALI KIRMA, 8 rue du Pressoir - 93190 LIVRY-GARGAN, en remplacement de M. MUSTAFA USTEK. Radiation au RCS d’EVRY et immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39543 GAU SARL au capital de 1.000 € Siège social : 8 rue du Front Populaire 91130 RIS ORANGIS 752 366 617 RCS EVRY L’AGE du 29/02/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 29/02/2016, nommé liquidateur M. GAU Mathias, 18 rue Saint Exupéry 91000 EVRY, et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance au 8 rue du Front Populaire - 91130 RIS ORANGIS. L’AGE du 31/03/2016 a approuvé les comptes de liquidations, donné quitus de sa gestion au liquidateur et pro- noncé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/03/2016. Radiation du RCS de EVRY Office Notarial du Vésinet (Yvelines) Membre du groupe Althémis 75 rue Henri Cloppet 78110 LE VESINET AL0616-39515 Changement de Nom Patronymique M. Sajd RIAHI 116 rue Pierre Brossolette 91270 VIGNEUX SUR SEINE, né le 12/01/1983 à VILLENEUVE SAINT GEORGES dépose une requête auprès du garde des sceaux à l’effet de substituer à son nom patronymique celui de : ELJEBARI. AL0616-39787 Hauts-de-Seine Rectificatif Rectificatif à l’annonce parue le 27/05/2016, concernant la société SPEED CAR, il y avait lieu de lire : 9 bis rue Telles de la Poterie - 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX, en lieu et place de 9 bis Telles de la Poterie 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX AL0616-39338 Constitution Par acte SSP en date du 11/05/2016 à RUEIL MALMAISON, il a été constitué une SASU dénommée: FABUM Siège social : 94 avenue du 18 Juin 1940 - 92500 RUEIL MALMAISON Capital : 10.000 € Objet : La réalisation de travaux de rénovation, en tous corps d’état, par l’exploitation d’une franchise “jerenove. com” ; Le commerce de produits et accessoires liés à l’activité Présidente : Mme MOUSCADET Florence, 7 rue Messire Aubin - 92500 RUEIL MALMAISON Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique est libre. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-38307 Par acte SSP du 23/05/2016 il a été constitué une SARL dénommée: SUD OUEST SERVICES Siège social : 100 avenue d’Argenteuil 92600 ASNIERES SUR SEINE Capital : 5.000 € Objet : Prestation de services billetterie réservation information et bagagerie Gérant : M. SAHMI Karim, 86 rue d’Alsace - 92110 CLICHY Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39010 Par acte SSP en date du 14/04/2016, il a été constitué une SASU dénommée: PRONTO DRIVE Siège social : 8 rue de l’Est - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Capital : 3.000 € Objet : transport public de voyageurs au moyen de véhicules de moins de 9 places y compris le conducteur Présidente : Mme Stéphanie NGANGUEM, 4 rue Edouard Martel 95300 CERGY Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39373 Avis est donné de la constitution d’une SAS dénommée: P-LAYER Suivant acte authentique reçu par Me Frank THIERY le 31/05/2016, il a été constitué une Société Civile dénommée: VIVALEX Siège social : 10 rue du Fécheray 92150 SURESNES Capital : 1.176.900 € divisé en 1.176.900 parts de 1 € chacune. Apports : apports en numéraire de 1.176.900 €. Objet : L’acquisition, la détention, la construction, la propriété, l’administration et la gestion, par tous moyens directs ou indirects, de tous droits et biens immobiliers et mobiliers, en ce compris la jouissance gratuite au profit des associés. Gérance : M. François-Xavier PELLET et Mme Marie-Astrid PELLET née GONOD d’ARTEMARE, demeurant ensemble 9 rue Gabriel Philippe 92150 SURESNES Agrément : cession libre entre associés et descendants, agrément du gérant dans les autres cas Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39413 TAXI OUCHIKH Siège social : 112 rue des Houtraits 92500 RUEIL MALMAISON Capital : 100 € Objet : Transport de personnes Président : M. Hassen OUCHIKH, 112 rue des Houtraits - 92500 RUEIL MALMAISON. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39476 Par acte SSP du 20/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : DREAM OF AMERICA Siège social : 4, bis rue Marcel Sembat 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX Capital : 500 € Objet : Location de véhicules automobiles Gérance : M. BOISSERY DEMENE, 9 rue Ernest Renan - 92130 ISSYLES-MOULINEAUX, et M. LOMONT NICOLAS, 4 bis rue Marcel Sembat 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39479 Par acte SSP du 31/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée : LAB ESSENTIEL Par acte SSP du 02/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : FASTANDLUXIOUS Siège social : 83 rue de Strasbourg 92400 COURBEVOIE Capital : 3.000 € Objet : Transport de personne en VTC et transport de personnes régulier, scolaire, pour particuliers et Activité de transport de marchandises. Président : M. Faycal SAFADI, 83 rue de Strasbourg - 92400 COURBEVOIE. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39460 Par acte SSP du 29/04/2016, il a été constitué une SASU dénommée : MA BAT Siège social : 76 rue Chaptal - 92300 LEVALLOIS-PERRET Capital : 2.000 € Objet : Travaux de peintures et petites maçonneries. Président : M. SOUHIR KALIFA, 76 rue Chaptal - 92300 LEVALLOIS-PERRET. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39470 Par acte SSP en date du 01/06/2016, il a été constitué une SCI dénommée: AB Siège social : 119 avenue Pablo Picasso - 92000 NANTERRE Capital : 1.000 € Objet : La société a pour objet la propriété, la gestion et plus généralement l’exploitation par bail, location ou toute autre forme d’un immeuble que la société se propose d’acquérir Gérant : M. ABOUSABTA Mohamed, 119 avenue Pablo Picasso - 92000 NANTERRE Cession de Parts : Agrément requis sauf entre associés. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39473 Par acte SSP du 02/06/2016, il a été constitué une SASU dénommée : SANDRINE LILIENFELD CONSEIL Siège social : 4 rue des Villarmains 92210 SAINT CLOUD Capital : 5.000 € Objet : Hébergement, services informatiques, édition de solutions informatiques Président : M. William ENGELMANN, 4 rue des Villarmains - 92210 SAINT CLOUD Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE Siège social : 7 rue de la Marine 92200 NEUILLY SUR SEINE Capital : 1.500 € Objet : Prestations aux entreprises relatives au conseil stratégique et opérationnel et au management de transition. Président: Mme Sandrine LILIENFELD 7 rue de la Marine - 92200 NEUILLY SUR SEINE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39406 AL0616-39702 Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SASU dénommée : Siège social : 12 rue de Bellevue 92150 SURESNES Capital : 20.000 € Objet : La conception, la production et la distribution de produits cosmétiques naturels et de bien-être Présidente : Mme Claire AUZOUY, 12 rue de Bellevue - 92150 SURESNES Directeur général : Mme Pascale GAL, 7 rue Mohamed Zerrari - 20180 CASABLANCA (MAROC) Admission aux assemblées et droits de vote : Chaque action donne le droit au vote ou à la représentation dans les assemblées générales Clause d’agrément : Cession libre entre associés, soumise à l’agrément de 60% des voix entre conjoints, ascendants et descendants et soumise à l’agrément de la collectivité des associés dans les autres cas. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39482 Par acte SSP du 20/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée : M&B CONNECTED OBJECTS Siège social : 168 avenue Charles de Gaulle - 92200 NEUILLY SUR SEINE Capital : 2 € Objet : Création industrialisation distribution d’objets connectés à un système informatique Président : M. Marco CAMPANELLA, 40 rue du Regard - 94260 FRESNES Durée : 5 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39498 Par acte SSP du 18/05/2016, il a été constitué une SCI dénommée : LES PRUNES 1 Siège social : 38, avenue de Libération 92350 PLESSIS-ROBINSON Capital : 1.000 € Objet : Acquisition, gestion, location mobiliers et immobiliers Gérant : M. Thomas PRUNEYRAC, 38 avenue de Libération - 92350 PLESSIS-ROBINSON Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39513 Par acte SSP en date du 12/04/2016, il a été constitué une SAS dénommée: PRO 11 Siège social : 10 rue de la Sablière 92230 GENNEVILLIERS Capital : 1.000 € Objet : Mise à disposition de personnes Président : M. GONCALVES Bruno 107 ter rue Dalayrac - 94120 FONTENAY SOUS BOIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39518 9 Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Par acte SSP du 02/06/2016 il a été constitué une SARL à associé unique dénommée: LGR FINANCE Siège social : 8 avenue Galois - 92340 BOURG LA REINE Capital : 1 € Objet : - toutes prestations de conseils et de services auprès d’entreprises, des particuliers et d’organismes publics ou para publics, - toute conception, élaboration, opération de formations, - la détention et gestion de participations dans d’autres sociétés, de biens immobiliers ou d’autres actifs quels qu’ils soient, - et plus généralement, toutes opérations industrielles, commerciales et financières, mobilières et immobilières. Gérante : Mme GOLI Liliane, 8 avenue Galois - 92340 BOURG LA REINE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39541 Avis est donné de la constitution d’une SASU dénommée: 213 TRANSPRESTIGE Siège social : 20 rue Eugène Delacroix 92230 GENNEVILLIERS Capital : 500 € Objet : Voiture de tourisme avec chauffeur, transport de personne (VTC) Président : M Jean-Luc PENOT, 20 rue Eugène Delacroix - 92230 GENNEVILLIERS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39706 Par acte SSP en date du 03/06/2016, il a été constitué une SELARL dénommée: DOCTEUR MATHIOT Siège social : 147 boulevard Jean Jaurès - 3 Villa Lumière - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Capital : 2.000 € Objet : médecin, chirurgie infantile et échographie Présidente : Mme Anne MATHIOT, 147 boulevard Jean Jaurès - 3 Villa Lumière 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39746 Par acte SSP du 20/04/2016, il a été constitué une SASU dénommée : ARPM CONSEIL Siège social : 15 bis rue Guynemer 92130 ISSY LES MOULINEAUX Capital : 1.000 € Objet : Conseil en immobilier Président : M. Alban MARTINAT, 15 bis rue Guynemer - 92130 ISSY LES MOULINEAUX Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39747 Modification YNOVEO SASU au capital de 15.000 € Siège social : 1 rue Heinrich 92100 BOULOGNE BILLANCOURT 537 483 091 RCS NANTERRE D’une DAU du 21/03/2016, le siège social a été transféré au 12 place de la Défense, Maison de la Défense 92974 PARIS LA DEFENSE, à compter du 21/03/2016. Modification des statuts en conséquence. Mention au RCS de NANTERRE AL0616-38507 GSTEP SARL au capital de 3.000 € Siège social : 15 rue Gramme 75015 PARIS 810 730 465 RCS PARIS D’une DAU du 21/04/2016, il résulte que le siège social a été transféré au 11 rue d’Issy, bâtiment A - 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT, à compter du 21/04/2016. Gérant: M. Gael SUPERI,11 rue d’Issy, bâtiment A 92100 BOULOGNE BILLANCOURT. Modification des statuts en conséquence. la Société qui est immatriculée au RCS de PARIS fera l’objet d’une nouvelle immatriculation au RCS de NANTERRE. AL0616-38522 10 IMPROVE DATA RINTERNET SASU au capital de 5.500 € Siège social : 65 avenue de Colmar Tour Albert 1er 92507 RUEIL MALMAISON CEDEX 809 609 738 RCS NANTERRE SARL au capital de 3.000 € Siège social : 55 rue Raspail 92300 LEVALLOIS-PERRET 538 346 198 RCS NANTERRE Par décision du 13/05/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au Les Passerelles - 104 avenue Albert 1er - 92563 RUEIL MALMAISON CEDEX, à compter du 01/06/2015. Modification des statuts en conséquence. Mention au RCS de NANTERRE. AL0616-38792 SOLEIL SCI au capital de 1.000 € Siège social : 46 rue Gabriel Péri 92300 LEVALLOIS-PERRET 793 668 682 RCS NANTERRE En date du 18/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social de la société au 28 rue du Soleil - 75020 PARIS, et de nommer en qualité de Gérant M. Ulas CANDAS, 28 rue du Soleil - 75020 PARIS, en remplacement de M. Murat YURDAKUL. Objet: La revente, la gestion et l’administration civiles et plus généralement l’exploitation par bail, location ou toute autre forme, l’attribution gratuite en jouissance aux associés des locaux occupés par eux-mêmes de tous biens et droits immobiliers lui appartenant. Durée : 99 ans, jusqu’au 14/06/2112. Radiation au RCS de NANTERRE et ré-immatriculation au RCS de PARIS. AL0616-39250 L’OBSERVATEUR AUTOMOBILE SAS au capital de 50.000 € Siège social : 176 avenue Charles de Gaulle - 92200 NEUILLY-SUR-SEINE 788 758 647 RCS NANTERRE En date du 03/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social de la société au 111 Avenue Victor Hugo - 75016 PARIS. Président : M. Steve MELLOUL, 85 rue Lauriston 75016 PARIS. Radiation au RCS de NANTERRE et ré-immatriculation au RCS de PARIS. AL0616-39340 CONFORT MEDICAL SERVICES SAS au capital de 10.000 € Siège social : 15 rue de la Mairie 78490 BOISSY-SANS-AVOIR 819 739 640 RCS VERSAILLES Le 24/05/2016, L’AGE a décidé de transférer le siège social au 83 rue Carnot - 92150 SURESNES. Président: M. DEPRESLE Alain, 15 rue de la Mairie - 78490 BOISSY-SANS-AVOIR. Radiation au RCS de VERSAILLES et immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39346 SARL FINARC SARL au capital de 30.000 € Siège social : 3 rue Jules Lefèvre 92400 COURBEVOIE 477 855 217 RCS de NANTERRE Par décision de l’AGE du 10/05/2016, il a été décidé de transférer le siège social à compter du 01/06/2016, au 16 boulevard des Aciéries - 13010 MARSEILLE. Radiation au RCS de NANTERRE et immatriculation au RCS de MARSEILLE AL0616-39398 RONLINE SARL au capital de 3.000 € Siège social : 55 rue Raspail 92300 LEVALLOIS-PERRET 538 346 198 RCS NANTERRE Le 01/06/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 18 rue Pasquier - 75008 PARIS. Gérant: M Constantin BOGOMOLNYI, 113 rue d’Eté - 1020 IXELLES (BELGIQUE). Radiation au RCS de NANTERRE et ré-immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39445 Le 01/06/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 18 rue Pasquier - 75008 PARIS. Gérant: M Constantin BOGOMOLNYI, 113 rue d’Eté - 1020 IXELLES (BELGIQUE). Radiation au RCS de NANTERRE et ré-immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39446 Office Notarial du Vésinet (Yvelines) Membre du groupe Althémis 75 rue Henri Cloppet 78110 LE VESINET SAIL DRAGON EURL au capital de 1.750 € Siège Social : 36 rue Parmentier 92800 PUTEAUX 818 880 890 RCS NANTERRE Suivant AGE en date du 31/03/2016, il a été décidé, à compter du même jour, d’augmenter le capital social de 170.000 € pour le porter à 171.750 €, par apport en numéraire de la somme de 170.000 €, par création de 170.000 parts nouvelles émises au pair. Mention au RCS de NANTERRE AL0616-39458 MOBYLIS SARL au capital de 7.500 € Siège social : 8 rue de l’Est 92100 BOULOGNE BILLANCOURT 482 489 614 RCS NANTERRE L’AGE du 07/04/2016 a décidé d’augmenter le capital de 7.500 € en numéraire pour le porter à 15.000 €. Mention au RCS de NANTERRE AL0616-39496 M.B TRANSPORTS SAS au capital de 100 € Siège social : 18 rue du 8 Mai 1945 92230 GENNEVILLIERS 809 970 676 RCS NANTERRE L’AGE du 06/06/2016 a décidé de : - modifier le capital social de 100 € pour le porter 4.500 € - changer la dénomination pour : NOMA CAB POISSONNERIE J. GOUBE EURL au capital de 5.000 € Siège social : 33 rue Henri Regnault 92500 RUEIL-MALMAISON 801 187 204 RCS NANTERRE Le 06/06/2016, l’associé unique a décidé de : - changer la dénomination sociale qui devient : SARL GOUBE - étendre l’objet social comme suit : Commerce de detail de viandes et de produits à base de viandes sur éventaires et marchés, Commerce de detail d’Oeufs sur éventaires et marchés, Commerce de detail de Produits laitiers sur éventaires et marchés, Cuissons de viandes et autres aliments en rotisserie sur éventaires et marchés. Modifications à compter du 07/06/2016. Mention au RCS de NANTERRE AL0616-39788 Dissolution NL XCHANGE SARL au capital de 5.000 € Siège social : 4 b rue Louise Michel 92300 LEVALLOIS PERRET 808 388 664 RCS NANTERRE L’AGE du 25/05/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé Liquidateur M. Brendon SAUVAGE, 4 b rue Louise Michel - 92300 LEVALLOIS PERRET, et fixé le siège de liquidation au siège social. Mention au RCS NANTERRE AL0616-39254 CHIARA STELLA HOME SARL au capital de 5.000 € Siège social : 8 Chemin Pierre de Ronsard - 92400 COURBEVOIE 539 407 247 RCS NANTERRE Le 31/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur Mme Aranzazu CARON, 8 Chemin Pierre de Ronsard - 92400 COURBEVOIE, et fixé le siège de liquidation au siège social. Modification au RCS de NANTERRE AL0616-39430 Liquidation - nommer Président M. IKAEN Soufiane, 30 place des Sévines - 92230 GENNEVILLIERS, en remplacement de M. IKAEN Zouhaî démissionnaire Mention au RCS de NANTERRE SARL YUMA CONNEXION AL0616-39551 L’AGE du 01/02/2016, a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 30/09/2015, nommé liquidateur Mme Rozenn LAVAUR-FOURNIER, 82 Bis boulevard Marceau - 92700 COLOMBES, et fixé le siège de liquidation chez le liquidateur. L’AGE du 01/02/2016, a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 30/09/2015. Radiation au RCS de NANTERRE RT SERVICES SARL au capital de 10.000 € Siège social : 75C avenue du Général Leclerc - 77400 SAINT THIBAULT DES VIGNES 795 279 819 RCS MEAUX Par décision de l’AGE du 15/03/2016, il a été décidé de: - transférer le siège social à La Grande Arche Paroi Nord - Regus - 92044 PARIS LA DEFENSE Cedex. - changer la dénomination sociale qui devient : RT SERVICE EN GROUPE PUBLIPOSTAL INTERNATIONAL - nommer Gérant M. EZOUA MOUCHI Aimé Désiré, 53 rue des Perrons - 78130 LES MUREAUX, en remplacement de M. REJAIBI Slim démissionnaire Radiation au RCS de MEAUX et immatriculation au RCS de NANTERRE AL0616-39699 2EG COMMUNICATIONS SASU au capital de 1.000 € Siège social : 64 rue Anatole France 92300 LEVALLOIS-PERRET 808 634 935 RCS NANTERRE En date du 25/04/2016, l’Associé Unique a décidé de modifier l’objet social de la société qui devient : La collecte, la synthèse et la communication aux médias et aux entreprises de communication au public par voie électronique, de tous types d’informations écrites, photographiques et audiovisuelles. Modification au RCS de NANTERRE. AL0616-39707 SARL au capital de 3.000 € Siège social : 82 bis boulevard Marceau - 92700 COLOMBES 525 074 985 RCS NANTERRE AL0616-38848 INSPECTION QUALITE FOURNISSEUR EURL au capital de 2.000 € Siège social : 1 rue des Talus 92500 RUEIL MALMAISON 812 476 315 RCS NANTERRE L’AGE du 27/04/2016, a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur Mme Florence PAILLUSSON, 9 rue Haute - 92500 RUEIL MALMAISON, et fixé le siège de liquidation au siège social. L’AGO du 27/04/2016, a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de NANTERRE AL0616-39099 URGENCE NOUNOU SARL au capital de 2.000 € Siège social : 42 rue Diderot 92600 ASNIERES-SUR-SEINE 519 836 167 RCS NANTERRE Le 31/12/2015, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 31/12/2015, nommé liquidateur Mme Romana MARTIN, 42 rue Diderot 92600 ASNIERES-SUR-SEINE, et fixé le siège de liquidation au siège social. Le 31/12/2015, l’AGO a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/12/2015. Radiation au RCS de NANTERRE. AL0616-39491 WINMASTER SARL au capital de 1.000 € Siège social : 1-11 rue Eugène Eichenberger - 92800 PUTEAUX 511 808 206 RCS NANTERRE Par décision du gérant du 15/04/2009, il a été décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 15/04/2009, nommé liquidateur M. HAMALI Nassim, 1-11 rue Eugène Eichenberger - 92800 PUTEAUX, fixé le siège de liquidation au siège social où seront également notifiés actes et documents. Par décision de l’AGE du 15/04/2009, il a été décidé d’approuver les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 15/04/2009. Radiation au RCS de NANTERRE. AL0616-39510 Clôture de Liquidation BUSINESS DEVILS Sigle : BD SARL à associé unique au capital de 1.600 € Siège social : 238b rue d’Estienne D’Orves - 92700 COLOMBES 527 648 448 RCS NANTERRE Par décision du 29/02/2016, l’AU, statuant au vu du rapport du Liquidateur a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus au Liquidateur et l’a déchargé de son mandat, prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 29/02/2016. Radiation au RCS de Nanterre. AL0616-38500 WAFI Société civile au capital de 1.530.000€ Siège social : 6 rue Claude Dalsème 92190 MEUDON 453 909 103 RCS NANTERRE L’AGE du 25/04/2016, a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de NANTERRE AL0616-39415 VLAM SARL au capital de 15.000 € Siège social : 11 rue Corneille 92160 ANTONY 522 625 441 RCS NANTERRE Le 13/05/2016, l’AGE a approuvé les comptes de liquidation, déchargé le liquidateur de son mandat et constaté la clôture des opérations de liquidation à compter du 13/05/2016. Radiation au RCS de NANTERRE AL0616-39417 NKRS CONSULTING SARL à associé unique au capital de 1.000 € Siège social : 64 rue Anatole France 92300 LEVALLOIS PERRET 424 950 459 RCS NANTERRE Le 31/05/2016, l’Associé Unique a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de NANTERRE AL0616-39556 ESPACE ESSAADA SARL au capital de 2.000 € Siège social : 236 avenue d’Argenteuil 92600 ASNIERES SUR SEINE 510 863 764 RCS NANTERRE Par décision de l’AGE du 31/05/2016, il a été décidé d’approuver les comptes de liquidation, donné au liquidateur M. ADDAKIRI HAMID, 2 rue Montesquieu 95100 ARGENTEUIL, quitus de sa gestion et décharge de son mandat et constaté la clôture de liquidation au 31/05/2016. Mention au RCS de NANTERRE. AL0616-39743 Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Seine-Saint-Denis Par acte SSP en date du 12/05/2016 à L’ILE SAINT DENIS, il a été constitué une SAS dénommée: Par acte SSP du 02/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : Constitution WAX-PARIS Siège social : 278 rue de Rosny - 93100 MONTREUIL Capital : 1.200 € Objet : Distribution prospectus Gérant : M. MAKHLOUF Mohamed, 35 rue Chaim Soutine - 79000 NIORT Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY Par acte SSP en date du 04/05/2016 à PARIS, il a été constitué une SASU dénommée: GNANOU VINOD SOCIETY Siège social : 11 boulevard Aristide Briand - 93100 MONTREUIL Capital : 8.000 € Objet : Le commerce de donuts, de pâtisserie américaine, café de spécialité et bagels Président : M. GNANOU Henry, 11 boulevard Aristide Briand - 93100 MONTREUIL Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique est libre. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-38147 Par acte SSP en date du 27/04/2016 à DRANCY, il a été constitué une SASU dénommée: ECO PRESTIGE DRIVER Siège social : 185 avenue Jean Jaurès 93700 DRANCY Capital : 6.000 € Objet : - Le transport public routier de personnes avec des véhicules n’excédant pas 9 places, conducteur compris ;- L’exploitation de véhicules de tourisme avec chauffeur ;- La location sans chauffeur de véhicules de tous types;- Les services de conciergerie ; - Les opérations de production ou de vente de forfaits touristiques. Président : M. MONTEIL Frédéric, 185 avenue Jean Jaurès - 93700 DRANCY Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique est libre. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-38302 Par acte SSP du 30/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée : BOULANGERIE DE LA REPUBLIQUE Siège social : 98/104 rue de la République - 93230 ROMAINVILLE Capital : 8.000 € Objet : Boulangeries, pâtisseries, sandwicheries, confiseries, chocolateries, saladeries & epiceries fines Gérant : M. SEBEI Samir, 12 avenue Pasteur - 92220 BAGNEUX Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39402 Par acte SSP du 25/05/2016, il a été constitué une EURL dénommée : BODY AND SOUL STUDIO Siège social : 170 avenue Emile Cossoneau - 93160 NOISY-LE-GRAND Capital : 4.600 € Objet: activites sportives et de bien être Gérante : Mme Marie Francoise LUCIATHE, 170 avenue Emile Cossoneau - 93160 NOISY-LE-GRAND Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39408 Par acte SSP en date du 02/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée: GMS CONSEILS Siège social : 7 rue Jeumont - 93210 LA PLAINE SAINT-DENIS Capital : 1.000 € Objet : Conseil, accompagnement, formation et sous traitance aux entreprises spécialisées dans les métiers de bouches et alimentaires Président: M. BEDOURIAN Christophe 7 rue Jeumont - 93210 LA PLAINE SAINT DENIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39427 Siège social : 7 Bis quai du Chatelier 93450 L’ILE SAINT DENIS Capital : 10.000 € Objet : La création, la distribution et la commercialisation de bijoux et accessoires, vêtements ; La conception, l’édition, le développement et l’exploitation de sites internet et mobiles, dans tous domaines d’activités, prestation de service dans le domaine de la communication et des services informatiques, La conception, le développement, l’édition, l’exploitation de logiciels, d’applications multimédias ainsi que plus généralement de tous développements à caractère informatique et/ou multimédia, sur tout support connu ou inconnu à ce jour et dans tous domaines d’activités ; La conception, l’édition, la production, l’exploitation, la distribution, la commercialisation et la diffusion, sur tout support connu ou inconnu à ce jour, de contenus notamment rédactionnels, graphiques, photographiques, audiovisuels, multimédias ou illustratifs; L’achat et la vente d’espaces publicitaires ; L’activité de collecte, de traitement, d’exploitation et de commercialisation de données ; La négociation de licences et plus généralement de tout droit de propriété intellectuelle ; La prise, l’acquisition, l’exploitation ou la cession de toutes marques, de tous procédés et brevets, et plus largement de tout droit de propriété intellectuelle concernant ces activités. Présidente : Mme AILLERY Séverine, 7 Bis quai du Chatelier - 93450 L’ILE SAINT DENIS Transmission des actions : La cession des actions à un tiers est soumise à l’agrément préalable des associés. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-38382 Par acte SSP en date du 20/05/2016 à COUBRON, il a été constitué une SASU dénommée: SI LE SIEGE M’ETAIT CONTE... Siège social : 1 rue Jean Jaurès 93470 COUBRON Capital : 1.000 € Objet : L’entretien, la rénovation, la réparation, la fabrication et la vente de fauteuils, de tous types de sièges ou de petit mobilier; La confection et la vente de rideaux, de supports et d’accessoires de décoration; La décoration intérieure ; Le commerce de produits et accessoires liés à l’activité Présidente : Mme VITET Laurence, 1 rue Jean Jaurès - 93470 COUBRON Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique est libre. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-38777 Par acte SSP du 16/02/2016, il a été constitué une SASU dénommée : BELEM Siège social : 4 rue Waldeck Rochet 93300 AUBERVILLIERS Capital : 5.000 € Objet : Exploitation et location de véhicule équipé Taxis ; Transport de personnes dans le cadre de la réglementation de la location de voiture de transport avec chauffeur Présidente : Mme BELAITOUCHE Nassila, 4 rue Waldeck Rochet - 93300 AUBERVILLIERS. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39389 MAKHLOUF AL0616-39434 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SASU dénommée : SAMAR CAR Siège social : 29 allée du clos Gagneur 93160 NOISY LE GRAND Capital : 1.000 € Objet : Exploitation de véhicule de tourisme avec chauffeur Président : M. Salem KASDI, 29 allée du Clos Gagneur - 93150 NOISY LE GRAND Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39467 Par acte SSP du 31/05/2016 il a été constitué une SAS dénommée: MARTYNOFF Siège social : 85 rue des Rosiers, Stand 54 - Marché Biron - 93400 SAINT OUEN Capital : 1.000 € Objet : Achat, stockage, vente, commerce, importation, exportation de biens meubles, neufs ou d’occasions, et d’antiquités, luminaires, bijoux, voitures, objets d’art et vêtements; - grossiste en luminaires; - etude, transport, importation, commerce et fourniture de services et organisation d’évènements en relation avec les véhicules automobiles ou remorqués Président : M. MARTYNOFF Simon, 27 rue Fresnel - 75016 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39509 Par acte SSP du 02/06/2016, il a été constitué une SASU dénommée : CINGPRD Siège social : 17 allée du Bois d’Avron 93110 ROSNY-SOUS-BOIS Capital : 500 € Objet : Conseil en systèmes et logiciels informatiques Président : M. Rachid BAFDEL, 17 allée du Bois d’Avron - 93110 ROSNY-SOUS-BOIS. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39530 Par acte SSP en date du 26/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée: SLIM TECH Siège social : 80 rue Gaston Crepin 93000 BOBIGNY Capital : 6.000 € Objet : Etude réalisation de tous travaux de courants forts et faibles, réalisation de travaux de climatisation et ventilation (VMC), travaux d’énergies renouvelables. Président : M. Farid BELKAHLA, 90/11 rue Victor Renelle - 93240 STAINS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39697 Par acte SSP du 12/05/2016, il a été constitué une EURL dénommée : AR CONSEIL Siège social : 18 rue Léo Desjardins 93250 VILLEMOMBLE Capital : 500 € Objet : Toutes opérations de commissions sur ventes commerciales Gérant : M. RAPHAEL AKNINE, 18 rue Léo Desjardins - 93250 VILLEMOMBLE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39709 Par acte SSP du 23/05/2016 il a été constitué une SASU dénommée: VIPARIS TRANSPORT Siège social : 3 rue Fernand Léger 93380 PIERREFITTE SUR SEINE Capital : 1.000 € Objet : Exploitation de voitures de tourisme avec chauffeur Président : M. KARD BURHAN, 3 rue Fernand Léger - 93380 PIERREFITTE SUR SEINE Transmission des actions: les cessions d’actions sont soumises à l’agrément des actionnaires Admission aux assemblées et exercice du droit de vote: Tout actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39726 Par acte SSP du 29/04/2016, il a été constitué une SAS dénommée : JAQMA Siège social : 12 rue Anselme - 93400 SAINT OUEN Capital : 500 € Objet : Création de solution Cloud. Présidente : Mme Zoubida BOUABID, 68 rue Pierre Curie - 78520 LIMAY. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39731 Par acte SSP du 29/02/2016, il a été constitué une SASU dénommée : BOUCHERIE DYNAMIC HALAL Siège social : 82 avenue Anatole France - 93600 AULNAY SOUS BOIS Capital : 100 € Objet : Boucherie charcuterie Président : M. Salem NAMAR, 82, avenue Anatole France - 93600 AULNAY SOUS BOIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY Par acte SSP du 01/01/2016, il a été constitué une SASU dénommée : AZ S.A.S.U. Siège social : 14 rue des Ecoles 93300 AUBERVILLIERS Capital : 2.000 € Objet : Alimentation générale, produits exotiques, boissons alcoolisées, import export de produits cosmétiques, grossiste Président : M. Aziz KHAN, 52 Passage des Roses - 93300 AUBERVILLIERS. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39753 Par acte SSP du 21/01/2016, il a été constitué une SARL dénommée : EYA SERVICES Siège social : 42 avenue Marceau 93130 NOISY-LE-SEC Capital : 5.000 € Objet : Transports public routiers de personnes n’excédant pas 9 places, voiture de tourisme avec chauffeur, ventes et achats de véhicules d’occasions. Gérante : Mme YAHYAOUI épouse BEN SASSI SONIA, 42 avenue Marceau - 93130 NOISY-LE-SEC Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39763 Par acte SSP du 27/05/2016 à ROSNY SOUS BOIS, il a été constitué une SARL dénommée: SEB CORCH AL0616-39712 AL0616-39764 Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi AL0616-39771 Par acte SSP du 20/05/2016, il a été constitué une SAS dénommée : INNOGENCE CONSULTING Sigle : INN Siège social : 102 avenue Raspail, bâtiment B, escalier B, porte 5 - 93170 BAGNOLET Capital : 1.000 € Objet : Conseil en Intelligence Economique, Veille stratégique et Etudes de marché. Président : M. Jean-Louis Eugène TRAORE, 102 avenue Raspail, bâtiment B, escalier B, porte 5 - 93170 BAGNOLET Directeurs Généraux : M. Landry Cédric DJIMPE NGANDJOUONG, 92 rue Malnoue - 93160 NOISY-LEGRAND. et Mme EDWIGE TRAORE, 102 avenue Raspail, bâtiment B, escalier B, porte 5 - 93170 BAGNOLET. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39773 Siège social : 20, rue du Rhin - 93110 ROSNY-SOUS-BOIS Capital minimum : 1.500 € Capital initial : 1.500 € Objet : Transport routier de personnes Président : M. Etienne BANCOULY 20 rue du Rhin - 93110 ROSNYSOUS-BOIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY LIFESTYLE TRANSPORT CHAMAKHI CONCEPT Siège social : 1 rue du Colonel Fabien 93300 AUBERVILLIERS Capital : 12.000 € Objet : menuiserie peinture revêtement de sols electricité décoration intérieure plomberie ravalement nettoyage general batiment maçonnerie carrelage rénovation gérant Gérant : M. Mohamed Ali CHAMAKHI, 17 rue Juliette de Wilis - 94500 CHAMPIGNY SUR MARNE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39752 Siège social : 1 allée Evangelista Torricelli - 93110 ROSNY SOUS BOIS Capital : 1.000 € Objet : Exploitation du nom et de l’image de sportifs à des fins commerciales, publicitaires et promotionnelles, communication, publicité, parrainage en relation avec la notoriété des sportifs, assistance et conseils aux sportifs, et toutes activités sportives, de loisirs, d’hôtellerie, de restauration et de tourisme, location en meublé Gérant : M. Sébastien CORCHIA, 234 avenue du Golf - 59710 MERIGNIES Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY Par acte SSP du 30/05/2016, il a été constitué une SASU à capital variable dénommée : Par acte SSP du 26/05/2016, il a été constitué une SARL dénommée: Acte SSP du 06/01/2016, il a été constitué une SARL dénommée : SOJAB Siège social : 154 rue Henri Barbusse 93300 AUBERVILLIERS Capital : 2.000 € Objet : Boucherie Gérant : M. JABBAR Salaheddine, 1 rue Calpet - 75018 PARIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39776 Par acte SSP du 30/05/2016, il a été constitué une SCI dénommée : FAROOQ Capital : 1.000 € Siège social : 1 avenue Madeleine 93600 AULNAY-SOUS-BOIS Objet : l’acquisition, l’administration et la location d’immeubles et de terrains Gérante : Mme. PHONGSOUVANH Vanmany, 1 avenue Madeleine - 93600 AULNAY-SOUS-BOIS Cession de parts : les parts sociales sont librement cessibles Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de BOBIGNY. AL0616-39780 Par acte SSP du 06/06/2016, il a été constitué une SARL dénommée : DRC Siège social : 11 rue Pierre de Geyter 93380 PIERREFITTE-SUR-SEINE Capital : 10.000 € Objet : Conseil en rénovation et décoration d’intérieurs, bâtiment et plus généralement second œuvres et maîtrise d’ouvrage. Gérante : Mme AUSHEVA épouse PRICOP Irina, 11 avenue de la Plaine Haute - 91560 CROSNE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39781 Par acte SSP du 25/05/2016 il a été constitué une SASU dénommée: EBBI Siège social : 18 avenue Daniel Falempin - 93240 STAINS Capital : 1.000 € Objet : Travaux de peinture intérieur et extérieur, rénovation et aménagement d’intérieurs, travaux de menuiserie Président : M. ABDUL Basit, 18 avenue Daniel Falempin - 93240 STAINS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39785 11 Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Par acte SSP du 01/06/2016 il a été constitué une SASU dénommée: QUALITY WASH Siège social : 14 rue du Moutier 93300 AUBERVILLIERS Capital : 5.000 € Objet : Création, exploitation de laveries en libre service, achat et vente de matériel et toutes opérations pouvant se rattacher à l’objet social. Présidente : Mme MEZZINE épouse LKANCH RKIA, 34 rue du Hemet 93300 AUBERVILLIERS Transmission des actions: La cession des actions de l’associé unique est libre, elle s’opèrera vis-à-vis de la société par une notification effectuée à son Président et leur transfert fera l’objet d’une mention sur le registre des mouvements tenus par la société. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39782 Par acte SSP du 28/04/2016, il a été constitué une SASU dénommée : RABIE VIP CARS Siège social : 29 rue du Quatorze Juillet - 93310 PRE-SAINT-GERVAIS Capital : 3.000€ Objet : Transports publics routiers de personnes n’excédant pas 9 places, voiture de tourisme avec chauffeur, location de véhicules avec ou sans chauffeur, achats et ventes de véhicules d’occasions. Président : M. RABIE FREDJ, 29 rue du Quatorze Juillet - 93310 PRE-SAINT-GERVAIS Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39783 Par acte SSP du 03/06/2016, il a été constitué une SARL dénommée : RP2LBAT Siège social : 54 avenue Henri Barbusse - 93700 DRANCY Capital : 1.000 € Objet : Montage, démontage, location d’échafaudage, de matériel et outillage Travaux de rénovation Gérant : M. OUADAH Ridha, 12 allée Saint-Exupéry - 93240 STAINS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39786 Par acte SSP du 07/06/2016, il a été constitué une SARL à associé unique dénommée : SKYBI Siège social : 2 rue de Chantilly 93200 SAINT DENIS Capital : 2.000 € Objet : Conseil en systèmes d’information Gérant : M. Sofiane ARAB, 2 rue de Chantilly - 93200 SAINT DENIS Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39803 Modification CS DESIGN SARL au capital de 500 € Siège social : 24 rue Rateau 93120 LA COURNEUVE 809 242 829 RCS BOBIGNY Le 28/12/2015, l’AGO a pris acte du départ du co-gérant, M. Camille SAGNIEZ. Mention au RCS de BOBIGNY PETERS SURGICAL SAS au capital de 5.237.000 € Siège social : 42 rue Benoît Frachon Zone Industrielles des Vignes 93000 BOBIGNY 444 018 477 RCS BOBIGNY Le 31 mai 2016, l’Associé Unique a : 1°) approuvé le traité de fusion par voie d’absorption de la SAS VITALITEC INTERNATIONAL, au capital de 14.827.326 euros, sise ZA Vague de la Noé - 35680 DOMALAIN, immatriculée au RCS de RENNES sous le n° 529 604 639. 2°) décidé, en conséquence, d’augmenter le capital social de 5.023.000 €, portant ainsi celui-ci à 10.260.000 €. La différence entre la valeur nette des biens et droits apportés et la valeur nominale des actions créées en rémunération de l’apport-fusion, soit 17.343.486,76 €, sera inscrite à un compte prime de fusion. FR1820/0616/2551 LA PALISSADE SASU au capital de 8.000 € Siège social : 6 Avenue Hélène Boucher - 93350 LE BOURGET 450 130 166 RCS BOBIGNY L’AGE du 09/05/2016, a décidé de : - changer la dénomination sociale qui devient : AL0616-39497 - modifier l’objet social comme suit : Achat et vente de véhicules d’occasion, location de véhicules sans chauffeur Modifications à compter du 12/05/2016. Mention au RCS de BOBIGNY RESISTANCE BEAUTE SARL à capital variable au capital de 1.000 € Siège social : 39 avenue de la Résistance - 93100 MONTREUIL 750 766 263 RCS BOBIGNY Le 23/05/2016, le Gérant a décidé de nommer Gérante, Mme Penda LY, 22 rue des Roches - 93100 MONTREUIL, en remplacement de Mme Louisette Mare Victoire CASSIRAME. Mention au RCS de BOBIGNY AL0616-39504 ROD SASU au capital de 500 € Siège social : 5 avenue de la Résistance - 93340 LE RAINCY 813 498 086 RCS BOBIGNY AL0616-39449 AL0616-39508 AA PIZZA Le 15/04/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, M. LAHOUCINE MEROUHAHEL, 5 Impasse de l’Abbe Niort - 1 étage, appartement 8, Villa Bellone - 93150 LE BLANC-MESNIL en remplacement de M. LAHCEN KOURTANE. Mention au RCS de BOBIGNY AL0616-39469 ILYA DRIVE SASU au capital de 3.000 € Siège social : 129B avenue Paul Vaillant Couturier - 93420 VILLEPINTE 813 529 245 RCS BOBIGNY Le 26/05/2016, l’AGE a décidé d’étendre l’objet social comme suit : Transport public routier de personnes au moyen de véhicules n’excédant pas neuf places , conducteur compris. Transport de voyageurs par VTC. Achat, vente et location de véhicules automobiles légers. Modification au RCS de BOBIGNY AL0616-39474 T.S TRANS SARL au capital de 5.000 € Siège social : 5 rue Ernest Renan 93200 SAINT-DENIS 804 893 311 RCS BOBIGNY L’AGE du 30/05/2016, a décidé de : - transférer le siège social au 4 rue du Docteur Finot - 93200 SAINT-DENIS - changer la dénomination sociale qui devient : S.M.H LOGISTICS - nommer gérant, M. YACOUBA SOUMAHORO, 4 rue du docteur Finot, 93200 SAINT-DENIS en remplacement de M. GAOUSSOU KARAMOKO. Mention au RCS de BOBIGNY AL0616-39492 SASU au capital de 1.000 € Siège social : 63 avenue du Vert Galant - 93420 VILLEPINTE 814 124 046 RCS BOBIGNY En date du 30/05/2016, l’AGE a décidé d’étendre l’objet social de la société à : bâtiment tous corps d’état. Modification au RCS de BOBIGNY. Par décision de l’associé unique du 16/03/2016, il a été décidé de transférer le siège social au 122 avenue de la Résistance - 93340 LE RAINCY. Mention au RCS de BOBIGNY. SARL au capital de 1.000 € Siège social : 36 rue Jean Charcot 93600 AULNAY-SOUS-BOIS 529 140 774 RCS BOBIGNY BOULANGERIE DE LA GRANDE RUE EURL au capital de 8.000 € Siège social : 162 Bis Grande Rue 93250 VILLEMOMBLE 521 942 185 RCS BOBIGNY AT HOME EURL au capital de 2.000 € Siège social : 25 rue du Chemin de Fer Prolongée - 93140 BONDY 804 177 061 RCS BOBIGNY Suivant délibérations en date du 14/04/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 3 Impasse Diderot - 93500 PANTIN, à compter du 27/06/2016. Modification au RCS de BOBIGNY AL0616-39400 PRO & NETTOYAGE-SASU EGELEC SARL au capital de 8.000 € Siège social : 26 rue Dombasle 93130 NOISY-LE-SEC 811 636 752 RCS BOBIGNY BATIMENT FACADE SARL au capital de 10.000 € Siège social : 11 rue Marcel Dassault 93140 BONDY 523 863 280 RCS BOBIGNY L’AGE du 26/05/2016 a décidé de modifier l’objet social de la société qui devient : Etanchéité et couverture, maçonnerie, peinture, ravalement, démolition, étanchéité, couverture, gros œuvres. Mention au RCS de BOBIGNY AL0616-39524 TRANSPORTS JEYLINA PRESTIGE CARS SARL au capital de 20.000 € Siège social : 67 bis rue Marceau 93100 MONTREUIL 813 835 279 RCS BOBIGNY Par décision du 18/05/2016, il a été décidé de : - modifier l’objet social qui devient: le transport public routier de personnes avec des véhicules n’excédant pas neuf places, y compris le conducteur, et plus généralement, toutes opérations industrielles, commerciales, financières, mobilières ou immobilières, se rapportant directement ou indirectement à l’objet social ou susceptibles d’en faciliter l’extension ou le développement - transférer le siège social au 50 avenue Henri Barbusse - 93120 LA COURNEUVE - nommer Gérante Mme MAATOUG Fatima, 50 avenue Henri Barbusse 93120 LA COURNEUVE, en remplacement de Mme Nabila NEJDA Mention au RCS de BOBIGNY AL0616-39529 LES FILMS GRANDCHAMPS SARL au capital de 27.000 € Siège social : 23 rue de Penthievre 75008 PARIS 793 068 677 RCS PARIS L’AGE du 01/10/2015 a décidé de transférer le siège social de la société au 63 Rue Théophile Gaubert 93330 NEUILLY SUR MARNE. Gérant: M. BOUDET Patrice, 87/89 rue du Maréchal Leclerc - 94410 SAINT MAURICE. Radiation au RCS de PARIS et immatriculation au RCS de BOBIGNY AL0616-39684 SRS CHICKEN SPOT SARL au capital de 6.000 € Siège social : 49 avenue Nelson Mandela 93290 TREMBLAY-EN-FRANCE 804 968 865 RCS BOBIGNY AXEL AUTIO AL0616-39745 GEO SCI au capital de 1.000 € Siège social : 11 avenue Maurice Benhamou - 93140 BONDY 494 342 777 RCS BOBIGNY Le 01/06/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 15 rue Pauline Roger - 93140 BONDY. Modification au RCS de BOBIGNY AL0616-39751 PROGARDIS SASU au capital de 1.000 € Siège social : 17 place du General de Gaulle - 93100 MONTREUIL 815 406 715 RCS BOBIGNY En date du 06/06/2016, l’Associé Unique a nommé en qualité de Président, Mme INNY BALOUKA, 71 rue des Champs Elysees - 94110 ARCUEIL, en remplacement de Mme ALISON SHENODA. Modification au RCS de BOBIGNY. AL0616-39769 LIBRAIRIE DE LA FONTAINE SNC au capital de 80.080 € Siège Social : 2 rue de la Duys 93470 COUBRON 478 215 924 RCS BOBIGNY L’AGE du 30/12/2015, a décidé de nommer associé en nom M. BERGER Jocelin, 50 rue du Bon Puits - 91080 COURCOURONNES, en remplacement de M. SALAH Jean-Michel. Mention au RCS de BOBIGNY AL0616-39770 SAADA COIFFURE SARL au capital de 3.000 € Siège social : 49 avenue Aristide Briand - 93240 STAINS 794 526 947 RCS BOBIGNY L’AGE du 24/04/2016, a désigné M. ASHRAF FARAHAT, 163-165 boulevard Robert Ballanger - 93420 VILLEPINTE, en qualité de co-gérant pour une durée 2 ans à compter du 28/04/2016. Mention au RCS de BOBIGNY. AL0616-39775 SCI WASAY SCI au capital de 1.000 € Siège social : 23 rue Saint André 93000 BOBIGNY 807 380 282 RCS BOBIGNY Par décision de l’AGE du 01/06/2016, il a été décidé de nommer Gérant M. FIAZ ANIS, 77 bis rue Robespierre 93100 MONTREUIL, en remplacement de M. HUSSAIN SADAM démissionnaire. Mentions au RCS de BOBIGNY AL0616-39804 MULTI NEGOCE TRANSPORT INT’L M.N.T.I SASU au capital de 1.000 € Siège social : 165 allée des Erables 93420 VILLEPINTE 810 089 334 RCS BOBIGNY En date du 01/06/2016, l’AGE a décidé: - de changer la dénomination sociale de la société pour : ACTION CARGO BUSINESS INTERNATIONAL Le 01/06/2016, le Président a décidé de transférer le siège social au 26 rue des Rigoles - 75020 PARIS, à compter du 06/06/2016. Président : M. Hakim KLIOUI, 63 avenue du Vert Galant 93420 VILLEPINTE. Radiation au RCS de BOBIGNY et immatriculation au RCS de PARIS En date du 26/05/2016, l’AGE a décidé de nommer en qualité de Gérant M. Mohamed-Amine BELHADAD, 6 place Georges Guynemer - 95200 SARCELLES, en remplacement de M. Rachid MOUBATIL, et de transformer la société en SARL sans création d’un être moral nouveau. Mention au RCS de BOBIGNY. Le 09/05/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, M. RAVISANKAR ANTHONIPPILLAI, 6 rue Bain - 93170 BAGNOLET en remplacement de M. Sebastian OUSEPH. Mention au RCS de BOBIGNY - de transférer le siège social au 10 rue de Penthièvre - 75008 PARIS, - de nommer en qualité de Président M. Christophe MARCEL, 9B rue d’Alsace 92300 LEVALLOIS PERRET, en remplacement de Mme Lydie LUGROS. Radiation au RCS de BOBIGNY et immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39416 AL0616-39494 AL0616-39715 AL0616-39808 12 Dissolution SNCR SARL au capital de 25.000 € Siège social : 156 avenue Joffre 93800 EPINAY SUR SEINE 752 487 850 RCS BOBIGNY Par décision de l’AGE du 30/04/2016, il a été décidé la dissolution anticipée de la société, nommé Liquidateur M. HASSAINI WAJIH, 154 avenue Joffre 93800 EPINAY SUR SEINE fixé le siège de liquidation au siège social où seront également notifiés actes et documents. Mentions au RCS de BOBIGNY AL0616-38688 ULUBU SAS au capital de 100 € Siège social : 89 Chemin de la Côté du Changé - 93370 MONTFERMEIL 813 557 584 RCS BOBIGNY Par décision de l’AGE du 02/06/2016, il a été décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. OZUYLASI Omer, 2 allée Maurice Audin - 93390 CLICHY SOUS BOIS, fixé le siège de liquidation au siège social où seront également notifiés actes et documents. Mentions au RCS de BOBIGNY AL0616-39533 BELLE CHEZ SOI SARL au capital de 2.000 € Siège social : 25 rue Bougault 93420 VILLEPINTE 798 022 075 RCS BOBIGNY L’AGE du 31/05/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur Mme BRONDY Alexandra, 3 allée Jean Dufour, appartement B34 31770 COLOMIERS, et fixé le siège de liquidation chez le liquidateur. Mention au RCS de Bobigny AL0616-39539 Liquidation IDRISS IT SAS au capital de 1.000 € Siège social : 40 avenue Diderot 94100 SAINT MAUR DES FOSSES 80186510 RCS BOBIGNY L’AGE du 30/04/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 30/04/2016, nommé liquidateur M. BEN YAHYA Bassam, 56 rue Carnot 94700 MAISONS ALFORT, et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance au 40 avenue Diderot 94100 SAINT MAUR DES FOSSES. L’AGE du 31/05/2016 a approuvé les comptes de liquidations, donné quitus de sa gestion au liquidateur et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 30/04/2016. Radiation du RCS de BOBIGNY AL0616-39514 LUXE BAT SARL au capital de 10.000 € Siège social : 39 avenue Léon Blum 93190 LIVRY GARGAN 820 189 843 RCS BOBIGNY Par décision de l’AGE du 14/05/2016, il a été décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 14/05/2016, nommé liquidateur M. CHIBANE ALI, 39 avenue Léon Blum - 93190 LIVRY GARGAN, fixé le siège de liquidation au siège social où seront également notifiés actes et documents. Par décision de l’AGE du 14/05/2016, il a été décidé d’approuver les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 14/05/2016. Radiation au RCS de BOBIGNY. AL0616-39540 Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques Par acte SSP du 26/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : Val-de-Marne BCCCAB Constitution Par acte SSP en date du 09/05/2016 à MANDRES LES ROSES, il a été constitué une SAS dénommée: MAISONETT’ CSB SARL au capital de 8.000 € Siège social : 17 rue du Chemin de Fer - 93500 PANTIN 811 331 891 RCS BOBIGNY L’AGE du 31/12/2015 9h a décidé la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable à compter du 31/12/2015, nommé liquidateur M. OZDAL BURHAN, 3 rue Jacques Cartier - 78200 MANTES LA JOLIE, et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance chez le liquidateur. L’AGE du 31/12/2015 10h a approuvé les comptes de liquidations, donné quitus de sa gestion au liquidateur et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/12/2015. Radiation du RCS de BOBIGNY AL0616-39685 3H INDUSTRIE SARL au capital de 7.622,45 € Siège social : 3 T rue de l’Eglise 93410 VAUJOURS 400 188 850 RCS BOBIGNY En date du 31/12/2015, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société, à compter du 31/12/2015, nommé liquidateur M. Simon HADDAD, 1 bis rue de l’Eglise - 93410 VAUJOURS, et fixé le siège de liquidation au siège social. En date du 31/12/2015, l’AGO a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/12/2015. Radiation au RCS de BOBIGNY. AL0616-39728 Location Gérance Suivant acte SSP en 31/05/2016, la société date du NATION TAXIS SARL au capital de 46.400 €, sise 17 rue Ruisseau - 75018 PARIS, 304 486 723 RCS PARIS, a donné à titre de location-gérance à M. Riad YAHIA, 11B rue Catuliène - 93200 SAINT DENIS, un fonds de commerce d’autorisation de stationnement N°14760 et du véhicule équipé taxi sis et exploité 11B rue Catuliène - 93200 SAINT DENIS, du 01/06/2016 au 31/05/2017. Renouvelable par tacite reconduction. AL0616-39477 Cession de droit au bail Par acte SSP, en date du 09/05/2016, enregistré au SIE de BOBIGNY, bordereau 2016/278, case 4, le 13/05/2016, la société : AUX GOURMETS DU MELROSE SARL au capital de 7.500 €, sise 25 rue de Chéroy - 75017 PARIS, 520 855 479 RCS PARIS, a cédé à la société : NEOBAR SARL au capital de 10.000 €, sise 54 rue Jules Auffret - 93500 PANTIN, 815 342 274 RCS de BOBIGNY, le droit au bail portant sur des locaux à usage commercial sis et exploités au 54 rue Jules Auffret - 93500 PANTIN, moyennant un prix de 46.000 €. L’entrée en jouissance est fixée au 13/05/2016. Les oppositions seront reçues dans les 10 jours de la dernière en date des publications légales, à l’adresse suivante: 54 rue Jules Auffret 93500 PANTIN. AL0616-38534 Siège social : 147 rue de Verdun 94520 MANDRES LES ROSES Capital : 1.000 € Objet : La réalisation de prestations de services à la personne conformément aux dispositions de la loi n°2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale ; les activités de services à domicile bénéficiant aux personnes mentionnées à l’article L 72311 du Code du travail comme l’entretien de la maison et les travaux ménagers, le ménage et le nettoyage écologique. Président : Mme VARIEUX Sidonie, 23 allée Léo Ferré - 94450 LIMEIL BREVANNES Directeur Général : Mme Carolina MIS, 147 rue de Verdun - 94520 MANDRES LES ROSES Transmission des actions : la cession des actions à un tiers est soumise à l’agrément préalable des associés. Admission aux assemblées et droit de vote : tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-38194 Par acte SSP en date du 13/05/2016 à SAINT MANDE, il a été constitué une SASU dénommée: VOIE ET SOMMET Siège social : 27 rue Jeanne d’Arc 94160 SAINT MANDE Capital : 5.000 € Objet : La réalisation de missions de formation, de coaching et de conseil, en particulier dans les domaines suivants : l’organisation et la direction des affaires, le management et la stratégie, la conduite du changement, les ressources humaines, l’évaluation et le développement des compétences professionnelles, l’emploi, le développement et l’orientation de carrières professionnelles, la communication, le développement personnel,la préparation, l’organisation, et la conduite d’actions de formations professionnelles, de colloques, de séminaires et de conférencesla réalisation et la publication d’ouvragesla réalisation d’études et d’enquêtes Présidente : Mme BOSSER AnneLaure, 27 rue Jeanne d’Arc - 94160 SAINT MANDE Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique est libre. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-38911 Par acte SSP du 15/04/2016, il a été constitué une SAS dénommée : PRODIGIUM Capital : 1 000 € Siège social : 20 rue de la Fosse Rouge - 94370 SUCY EN BRIE Objet : Commerce, location de véhicules automobiles, nettoyage, désinfection. Président : M. Raouf ARFAOUI, 20 rue de la Fosse Rouge - 94370 SUCY EN BRIE Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de CRETEIL. AL0616-39050 Par acte SSP du 27/05/2016, il a été constitué une SASU à capital variable dénommée : ACT&DO Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une EURL dénommée : QCONSULTING Siège social : 86 boulevard de Stalingrad, appartement C331 - 94400 VITRY-SUR-SEINE Capital : 500 € Objet : Conseil, prestation, formation et développement informatique Gérant : M. Du Han QUACH, 86 boulevard de Stalingrad, appartement C331 94400 VITRY-SUR-SEINE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS AL0616-39404 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SAS dénommée : FLÖR Siège social : 21 bis rue du Pont 94430 CHENNEVIÈRES SUR MARNE Capital : 100.000 € Objet : Conseil, élaboration et commercialisation de produits alimentaires Président : M. CHAMBONNIER Franck, 21 bis rue du Pont - 94430 CHENNEVIÈRES SUR MARNE Directeur Général : M. Vincent CHAMBONNIER, 1 H rue René Cassin 91230 MONTGERON Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39552 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SASU dénommée : GCH IT CONSULTING Siège social : 100 rue Jean Jaurès, bâtiment B, escalier F - 94800 VILLEJUIF Capital : 2.500 € Objet : L’architecture et le conseil en systemes et logiciels informatiques Président : M. Gilles CHRISTOPHE, 100 rue Jean Jaurès, bâtiment B, escalier F - 94800 VILLEJUIF Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39553 Par acte SSP du 23/05/2016, il a été constitué une SASU dénommée : I DRIVE YOU Siège social : 1 rue lesage - 94120 FONTENAY SOUS BOIS Capital : 1.000 € Objet : Transport routier de personnes avec chauffeur et les services associés Président : M. Ilyass ABOULAYNINE, 1 rue Lesage - 94120 FONTENAY SOUS BOIS. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39700 Par acte SSP du 01/06/2016, il a été constitué une SARL dénommée : JBV CONSULTING Siège social : 11 rue de Neuville 94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE Capital : 500 € Objet : Conseil et assistance en matière de ressources humaines Gérant : M. Julien VERLEURE, 11 rue de Neuville - 94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39705 Le 30/05/2016, l’AGE a décidé de la continuation de la société malgré un actif inférieur à la moitié du capital social. Modification au RCS de BOBIGNY. Siège social : 30 avenue du Château 94300 VINCENNES Capital : 4.000 € Capital minimum : 4.000 € Capital maximum : 20.000 € Objet : Réalisation de prestation en stratégie de transition écologique, sociale et numérique. Management de plans d’actions et de projets immobiliers durables pour le compte de tiers. Président : M. Thierry WAGNER, 30 avenue du Château - 94300 VINCENNES Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39411 AL0616-39333 AL0616-39714 Divers Autres CARTRIDG’ECO SARL au capital de 5.000 € Siège social : 35 avenue Dumont 93600 AULNAY-SOUS-BOIS 493 399 836 RCS BOBIGNY Par acte SSP du 03/06/2016, il a été constitué une SAS dénommée : VERZAT Siège social : 43 rue des Coquettes 94800 VILLEJUIF Capital : 1.000 € Objet : Production musicale et audiovisuelle artistique ou autres Président : M. Thierry SFORZA, 43 rue des Coquettes - 94800 VILLEJUIF Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Siège social : 40 rue Sainte Colombe 94800 VILLEJUIF Capital : 1.000 € Objet : Transport de voyageurs par taxis Président : M. Sofiane KHEDACHE, 1 rue de Gergovie - 75014 PARIS. Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix. Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement. Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39722 Par acte SSP du 06/06/2016, il a été constitué une SCI dénommée : CASA Siège social : 223 avenue de la Maréchale, 8 Résidence Saint Martin 94420 LE PLESSIS-TREVISE Capital : 500€ Objet : L’acquisition de bien immobiliers Gérant : M. Rene FOURNIER, 223 avenue de la Maréchale, 8 Résidence Saint Martin - 94420 LE PLESSIS-TREVISE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39755 Par acte SSP du 02/02/2016, il a été constitué une SARL dénommée : AOUADA AUTO Siège social : 2 rue de Genova - 94110 ARCUEIL Capital : 1.000 € Objet : Entretien et réparation des véhicules automobiles Gérant : M. Khaled AOUADA, 120 rue Julian Grimau - 94400 VITRY SUR SEINE Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL AL0616-39760 Modification J2LUCS ENTREPRISE’S SARL à associé unique au capital de 25.000 € Siège social : 130 rue du Lieutenant Petit le Roy 94550 CHEVILLY LARUE 520 978 651 RCS CRETEIL AB7 SARL au capital de 1.000 € Siège social : 9 Place du Sextant 94000 CRETEIL 819 876 640 RCS CRETEIL Le 30/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 5 Place des Marseillais - 94220 CHARENTONLE-PONT. Modification au RCS de CRETEIL AL0616-39555 TRANSCAR SAS au capital de 12.000 € Siège social : 11 rue Georges Sand 94550 CHEVILLY LARUE 799 812 375 RCS CRETEIL L’AGE du 03/06/2016 a décidé de transférer le siège social au 220-232 avenue de Stalingrad - 94550 CHEVILLY LARUE, à compter du 19/04/2016. Mention au RCS de CRETEIL AL0616-39559 INTER VOYAGE SARL au capital de 100.000 € Siège social : 62 rue des Baudemons 94320 THIAIS 820 077 766 RCS CRETEIL Par décision de l’AGE du 25/05/2016, il a été décidé de nommer Gérant M. YAO MINJIE, 2 rue de Viêt - 94000 CRETEIL, en remplacement de M. NABI ABDELKADER démissionnaire. Mentions au RCS de CRETEIL AL0616-39723 Convocation ETABLISSEMENTS VISCO SA à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 115.000€ Siège social : 13 rue Baudin 94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE 572 061 356 RCS CRETEIL CONVOCATION Les actionnaires sont convoqués en Assemblée Générale Ordinaire Annuelle et Extraordinaire le : 30 juin 2016 à 15 heures au siège social, à l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant : 1°) De la Compétence de l’Assemblée Générale Ordinaire : Val-de-Marne - Présentation du rapport de gestion du Directoire sur la marche de la société pendant l’exercice clos le 31 décembre 2015, - Rapport du Conseil de Surveillance, - Rapports du Commissaire aux Comptes sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2015 et sur les conventions visées à l’article L.225-86 du Code de commerce, - Approbation desdits comptes, quitus aux Membres du Directoire et du Conseil de Surveillance, - Affectation des résultats, - Questions diverses. Modification 2°) De la Compétence de l’Assemblée Générale Extraordinaire : L’AGE du 01/05/2016 a décidé de modifier l’objet social comme suit : Stockage, entreposage de marchandises. Mention au RCS de CRETEIL AL0616-38492 DAYLIGHT SA au capital de 60.000 € Siège social : 44/46 avenue de Raspail - 94250 GENTILLY 410 295 711 RCS CRETEIL Le Conseil d’Administration du 25/02/2016 a décidé de transférer le siège social de la société au Immeuble La Grande Arche, Paroi Nord, 1 parvis de la Défense - 92800 PUTEAUX, à compter du 01/03/2016. Président: M. Fadi EL GEMAYEL 14 rue Paul Lafargue, appartement 10.05 - 92800 PUTEAUX. L’article 4 des status a été modifié en conséquence. Mention au RCS de CRETEIL AL0616-39480 ES COATING SERVICES EURL au capital de 4.000 € Siège social : 51 avenue Ledru Rollin 94170 PERREUX-SUR-MARNE 488 711 672 RCS de CRETEIL Le 27/04/2016, l’associé unique a décidé de modifier le capital social de 4.000€ afin de porter ce dernier à 50.000 €. Mention au RCS de CRETEIL AL0616-39505 - En application de l’article L.225-1296 du Code de commerce, proposition de réaliser une augmentation de capital social effectuée dans les conditions prévues à l’article L.443-5 (L. 3332-18 à L. 3332-24 nouv.) du Code du travail, - Pouvoir à conférer au Directoire à cet effet, - Questions diverses A défaut de pouvoir assister personnellement à l’assemblée, tout actionnaire pourra : - soit donner procuration à un autre actionnaire ou à son conjoint, - soit voter par correspondance, - soit adresser à la société une procuration sans indication du mandataire. Conformément à l’article 131.1 du décret n° 88-55 du 19 janvier 1988, il sera adressé un formulaire de vote par correspondance à tout actionnaire qui en fera la demande à la société par lettre recommandée avec accusé de réception, reçue ou déposée au siège social, au plus tard six jours avant la date de réunion. L’inventaire, le bilan, le compte de résultat et l’annexe, les rapports du Directoire et du Commissaire aux comptes ainsi que la liste des actionnaires seront tenus à la disposition de ces derniers, au siège social, à compter du 14/06/2016. P/o LE DIRECTOIRE AL0616-39528 13 Annonces légales & judiciaires Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques 079784 Liquidation FRENCH TOUCH SARL à associé unique au capital de 10.000 € Siège social : 47 avenue du Progrès 94400 VITRY SUR SEINE 809 379 662 RCS CRETEIL L’AGE du 31/05/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M Julien WANG, 47 avenue du Progrès - 94400 VITRY SUR SEINE, et fixé le siège de liquidation au siège social. L’AGE du 31/05/2016, a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de CRETEIL EURL au capital de 8.000 € Siège social : 9 av. Charles Vanel 94420 LE PLESSIS-TREVISE 488 962 630 RCS CRETEIL Le 03/06/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 31/05/2016, nommé liquidateur M. Jean Philippe LEVEQUE, 9 avenue Charles Vanel - 94420 LE PLESSISTREVISE, et fixé le siège de liquidation au siège social. Le 03/06/2016, l’AGO a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31/05/2016. Radiation au RCS de CRETEIL. 12, rue Gaston-Mangin - 060.153.02.10 - lot 113. T4 de 70,70 m² au RDC. Cave en sous-sol. Box fermé. DPE : E. Charges annuelles : 2.115 €. CHAVILLE A (92370) 24, rue de la Fontaine-Henri-IV Lot 107 – T2 de 48 m² au 1er étage avec stationnement en sous-sol. DPE : D. Copro. de 1757 lots, sans procédure en cours. Montant moyen o annuel des charges : 2300 € Prix : 154.900 € 200 lots dans la copropriété, pas de procédure en cours. Prix : 140.088 € 6, rue Gaston-Mangin - 101.001.52.55 - lot 42. T3 de 58,16 m² au 3e étage sans ascenceur. Cave en sous-sol. DPE : D. Charges annuelles : 1.920 €. 200 lots dans la copropriété, aucune procédure en cours. Prix : 108.008 € PANTIN (93500) 182, rue Jean-Lolive Lot 2 – T2 de 48,93 m² au RDC avec stationnement en sous-sol. DPE : D. Copro. de 1257 lots, sans procédure en cours. Montant moyen o annuel des charges : 2136 € Prix : 149.800 € AL0616-39444 ANTIQUITES ET COLLECTIONS MONTGERON (91230)) VEND Offre et pprix réservés aux locataires de la Société Batigère Île-de-France du dépar p tement 91, ppendant un délai de 2 mois à compter p du pprésent avis conformément aux dispositions p de l’article L. 443-11 du CCH relatif aux ventes de logements sociaux sous réserve de la libération effective des lieux. Quadral Transactions – 06.60.07.87.05 [email protected] Lot 12 – T2 de 48 m² au 2ème étage g avec stationnement en sous-sol. DPE : D. Copro. de 1257 lots, sans procédure en cours. Montant moyen o annuel des charges : 2305 € Prix : 154.900 € Lot 32 – T2 de 47 m² au 6e étage avec stationnement en sous-sol. DPE : D. VEND Copro. de 1257 lots, sans procédure en cours. Montant moyen o annuel des charges : 2387 € PUTEAUX (92) Lot 41 – T2 de 48,74 m² au 8ème étage g avec stationnement en sous-sol. DPE : D. 37, rue de la République - Résidence Minerve II Réf. : 040.109.13.20 - Lot 91 T2 de 57,20 m² au 8e étage. Cave et parking en sous-sol. DPE : D Prix : 149.900 € Copro. de 1257 lots, sans procédure en cours. Montant moyen o annuel des charges : 2777 € Prix : 154.900 € Philippe BRAND – 06.63.36.35.64 [email protected] Offres et p prix réservés aux locataires de la Société ERIGERE du département ainsi qu’aux gardiens d’immeubles qu’elle emploie, pendant 2 mois à compter du présent avis (art. L443-11 du CCH). Quadral Transactions – 01.55.43.49.98 Copropriété de 506 lots. Pas de procédures en cours Charges annuelles prévisionnelles : 2.490 € Prix : 257.446 € Sophie Brauner – 06.60.07.87.05 [email protected] Offres et prix réservés aux locataires de la société Batigère IDF du département p des Hauts-de-Seine ppendant un délai de deux mois à compter p du présent avis conformément aux dispositions de l’article L443-11 du CCH relatif aux ventes de logements sociaux sous réserve de la libération effective des lieux. Quadral Transactions – 01.55.43.49.98 AL0616-39750 Location Gérance Par acte SSP du 02/03/2016, la société : MANUCARTAXIS SARL au capital de 11.040 €, sise 9 B Passage Dartois Bidot - 94100 SAINTMAUR-DES-FOSSES, 310 132 477 RCS CRETEIL a confié en locationgérance à M. SILVA DA CONCEICAO Frederic , 8 allée d’Alsace - 94550 CHEVILLY LARUE, son fond de commerce de location gérance de licences taxi sis et exploité au 8 allée d’Alsace 94550 CHEVILLY LARUE. La présente location-gérance est consentie et acceptée pour une durée de 1 an(s) à compter du 02/03/2016 renouvelable par tacite reconduction. LA RÉSIDENCE É URBAINE DE FRANCE VEND IMMOBILIÈRE 3F VEND NOISY LE SEC (93130) MEAUX (77100) 14 rue de Brément F3 de 55 m2 carrez au RDC Réf. : S620L-0038 DPE : en cours Prix : 104 500 €* 6 rue de Senlis F1 de 32 m2 carrez au 7ème étage Réf.: 158L-0450 DPE : en cours Prix : 58 460 €* SURVILLIERS (95470) Square La Chapelle - rue la liberté F3 de 68 m2 carrez au RDC Réf. : 1406L-0064 DPE : en cours Prix : 104 800 €* Jacques CIEUTAT 01 55 33 94 22 - 06 83 26 99 70 [email protected] Jean-Charles HOCINE 01 55 33 94 35 - 06 83 54 46 80 [email protected] www.transactif-immobilier.fr www.transactif-immobilier.fr *Offre et prix réservés aux locataires de La Résidence Urbaine de France du même département pendant un délai de 2 mois à compter de la réalisation du dernier avis de publicité réglementaire conformément aux dispositions de l’article L443-11 du CCH, relatifs aux ventes de logements sociaux. *Offre et prix réservés exclusivement aux locataires d’Immobilière 3F du département pendant un délai de deux mois à compter de la réalisation du dernier avis de publicité réglementaire conformément aux dispositions de l’article L443-11 du CCH, relatifs aux ventes de logements sociaux. IMMOBILIÈRE 3F vend à SANNOIS 9, promenade des deux Puits 4 Pièces 111,50 m² au 3ème étage 214.080 € - Réf. 2122L-0012 Classe énergie: D Visites & renseignements : CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER 01.42.600.100 3f.creditfoncierimmobilier.fr Offre réservée exclusivement aux locataires de 3F du département du Val d’Oise pendant un délai de 2 mois à compter du présent avis conformément aux dispositions de l’article L443-11 du C.C.H relatif aux ventes de logements sociaux, sous réserve de libération eff fective des lieux AL0616-39438 IMMOBILIÈRE 3F VEND BRETIGNY SUR ORGE (91220) 48 avenue du Colonel Rozanoff F3 de 66 m2 carrez au 3ème étage Réf. : R188L-0040 - DPE : en cours Prix : 131 200 €* Jacques CIEUTAT 01 55 33 94 22 - 06 83 26 99 70 [email protected] NOISY LE SEC (93130) 14 rue de Brément F4 de 66 m2 carrez au 3ème étage Réf.: S620L-0043 - DPE : en cours PONTOISE (95300) 2 Palce Gaspéri F4 de 87 m2 carrez au 1er étage Réf. : S119L-0045 - DPE : en cours Prix : 126 720 €* Prix : 139 200 €* Jean-Charles HOCINE 01 55 33 94 35 - 06 83 54 46 80 j [email protected] www.transactif-immobilier.fr *Offre et prix réservés exclusivement aux locataires d’Immobilière 3F du département pendant un délai de 2 mois à compter de la réalisation du dernier avis de publicité réglementaire conformément aux dispositions de l’article L443-11 du CCH, relatifs aux ventes de logements sociaux. 14 Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Annonces immobilières Bailleurs sociaux LOGIREP VEND à CONFLANS-SAINTEHONORINE (78) LOGIREP VEND à PALAISEAU (91) LOGIREP VEND à MASSY VILLAINE (91) 35/35bis rue Jacques Duclos dans une résidence de 209 lots ((99 logements) g ) 188 avenue du Maréchal Foch Résidence de 307 lots (93 logements). F4 de 72,50 m² Prix de vente : 154.100 € Place de stationnement incluse Consommation énergétique : D Charges annuelles : 2.434 € (Référence lot n° 1441 - tantièmes de copropriété : 214/20.000è) 1/1bis rue du Métro Charonne dans une résidence de 82 lots ((41 logements) g ) F2 de 49 m² Prix de vente : 131.600 € Balcon et Box inclus F3 de 63,86 m² Prix de vente : 135.600 € Balcon et Cave inclus Consommation énergétique : D Charges annuelles : 1.400 € (Référence lot n° 71 - tantièmes de copropriété : 76/10.000è) Consommation énergétique : D Charges annuelles : 2.536 € (Référence lot n° 11 - tantièmes de copropriété : 204/10.000è) F3 de 63,80 m² Prix de vente : 164.400 € Balcon et Box inclus F4 de 79 m² Prix de vente : 158.000 € Balcon et Cave inclus Consommation énergétique : D Charges annuelles : 1.800 € (Référence lot n° 94 - tantièmes de copropriété : 105/10.000è) Consommation énergétique : D Charges annuelles : 3.356 € (Référence lot n° 34 - tantièmes de copropriété : 282/10.000è) Offre de prix réservée aux locataires HLM et aux gardiens employés par la société LOGIREP jusqu’à la prochaine évaluation du Domaine. 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Contact : Pierre-Emmanuel SAUCET au 06.72.05.58.96 - [email protected] Contact : Pierre-Emmanuel SAUCET au 06.72.05.58.96 - [email protected] LOGIREP VEND à MASSY VILLAINE (91) LOGIREP VEND à ELANCOURT (78) Contact : Pierre-Emmanuel SAUCET au 06.72.05.58.96 - [email protected] LOGIREP VEND à MASSY VILLAINE (91) 30 au 50 rue de BRUXELLES Résidence de 196 lots (96 logements). 5/5bis rue duy Métro Charonne Résidence de 102 lots (81 logements). 3/3bis rue duy Métro Charonne Résidence de 82 lots (41 logements). 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Les locataires LOGIREP du département 78 et les gardiens employés par la société LOGIREP sont prioritaires jusqu’au 10 août 2016. Les locataires LOGIREP du département 91 et les gardiens employés par la société LOGIREP sont prioritaires jusqu’au 10 août 2016. Les locataires LOGIREP du département 91 et les gardiens employés par la société LOGIREP sont prioritaires jusqu’au 10 août 2016. Contact : Pierre-Emmanuel SAUCET au 06.72.05.58.96 - [email protected] A vendre à SAINT ETIENNE (42000) 17 rue de la Lithographie dans une copropriété de 106 lots, sans procédure en cours. Réf.: X550L-0007 - DPE : C Appart T4 de 82,60 m² au 2ème étage avec garage boxé Prix : 65 000 € (sous conditions de ressources) Montant moyen annuel des charges : 890 € Montant moyen annuel des charges : 620 € Offre et prix réservés aux locataires de la Société Immobilière Rhône-Alpes du département 69 ainsi qu’aux gardiens d’immeubles qu’elle emploie, pendant 2 mois à compter du présent avis (art. L443-11 du CCH). Contact : QUADRAL TRANSACTIONS Marine GUILLAUMIN 06 74 98 56 17 [email protected] www.quadral.fr Offre et prix réservés en priorité aux locataires d’Immobilière Rhône Alpes du département 42 ainsi qu’aux gardiens d’immeubles qu’elle emploie pendant un délai de 2 mois à compter du présent avis (art. L443-11 du CCH). Contact : QUADRAL TRANSACTIONS Didier GILORMINI 06 21 38 15 31 [email protected] www.quadral.fr IMMOBILIÈRE 3F VEND ATHIS-MONS (91200) 8, avenue de la République Réf. : 2635L-0104 VEND A vendre à CHAMPFORGEUIL 19 rue de la Motte e - DPE : D Pavillon T4 de 83 m² - Terrain de 391 m² Prix 109 000 € hors frais notariés réduits Entrée - séjour - cuisine - 3 chambres - S de B WC - Garage attenant Offre réservée aux locataires LOGIVIE et parc HLM du département. Contact : QUADRAL TRANSACTIONS S. GRIVEL - Tél.: 06 79 20 98 19 www.quadral.fr IMMOBILIÈRE 3F VEND T2 de 47,50 m² au 1er étage. Avec box. DPE : C. BEAUREGARD (01480) 103.100€ 17, rue Henri-Matisse – réf. : Z045L-0017 Maison T4 de 83 m² avec garage. DPE : D. Montant moyen annuel des charges courantes pour l’ensemble de la vente : 1053 € La copropriété se compose de 59 lots - Pas de procédure en cours. 126.814 €(sous conditions de ressources) Quadral Transactions 07.86.51.44.91 [email protected] Contact : Contact : QUADRAL TRANSACTIONS Marine GUILLAUMIN 06.74.98.56.17 079265 Offre et p prix réservés aux locataires de la Société Immobilière Rhône Alpes p du département p 01 ainsi q qu’aux g gardiens d’immeubles q qu’elle emploie, pe dant 2 mois pendant o s à compter co p e du p présent ése avis av s (art. L443-11 du CCH). 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Contact : Tél. : 01 55 33 98 71 [email protected] www.quadral.fr - 01.55.43.49.98 Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 15 16 Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le Economiste Grandes Écoles MANAGEMENT & RESSOURCES HUMAINES 40E ANNÉE - N°1820 CAHIER TRIMESTRIEL Skema Business School Business Schools Écoles d’ingénieurs Formations Artistiques “Notre terrain de jeu ? Le monde” p. 4 Think ‘glocal’ p. 4 Cet apprentissage qui coince p. 4 La french touch tient-elle la route? p. 4 ‘Learning by doing’ Fabrique q de patrons Business school et grandes écoles d’ingénieurs confectionnaient des managers. De leur campus sortent de plus en plus d’entrepreneurs. PAR PATRICK ARNOUX Révolution silencieuse sur les campus. Transformation des mentalités, comportements et projets. Comme en témoigne l’envol, de plus en plus fréquemment en ligne de mire à l’heure du diplôme, pour une véritable terra incognita concrétisé par la création d’une start-up. Avec C’est un soft tsunami. Aussi discret que puissant. Impressionnante déferlante sur les campus d’ingénieurs comme de gestionnaires, où le virus entrepreneurial est devenu si fortement contagieux. Les start-up y poussent comme champignons à la rosée, tandis que la course de fond des levées de fonds y est devenue le sport le plus familier. Avec une belle unanimité, les dirigeants de comme terrain de décollage le campus de la grande école. D’ingénieurs ou de gestionnaire. Il est vrai que ces dernières ont multiplié dispositifs et outils pour faciliter la trajectoire : pédagogie par l’action, incubateurs, parrainage, coaching, cours spécifiques. L’offre généreuse, inventive et multiple répond à une demande de plus en plus enthousiaste, comme en témoigne le gonflement des ces grandes écoles décrivent ce phénomène: là ou se fabriquaient quasi exclusivement des managers, se préparent une nouvelle génération d’entrepreneurs. Ils sont de plus en plus nombreux à être concernés par cette “vocation”. Et attendent donc non seulement des enseignements dédiés, mais aussi des outils d’accompagnement et autres accélérateurs. Bref, il faut faire face à une forte demande de conseils. Comme pour un véritable chef d’entreprise. La multiplication des entrepreneurs “Ils représentaient 3 % d’une promotion il y a quelques années, ce sont maintenant près de 5 % des polytechniciens qui choisissent de monter leur start-up. Ce chiffre augmente significativement chiffres des candidats à l’aventure de l’entrepreneuriat. La contraction des débouchés traditionnels n’est sans doute pas étrangère à cette vogue. Mais cette dernière va sans doute bien au-delà de ces obstacles circonstanciels. Histoire de mentalités et d’état d’esprit qui aurait réjoui Molière. “Je hais ces cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir, n’osent rien entreprendre.” si on inclut les diplômés qui montent une entreprise après un doctorat ou une première expérience professionnelle” constate Matthieu Somekh, directeur du p pôle Entrepreneuriat p et innovation de l’École Polytechnique. Tandis que du côté d’HEC ou sur le campus de Jouy-en-Josas, où 21 personnes sont en charge de différents programmes d’entrepreneuriat et d’innovation, cette tendance s’affirme avec Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi le même enthousiasme. “Nous avons pu mesurer que plus de 20 % des jeunes diplômés créent désormais leur entreprise pendant ou directement après leurs études. Cette proportion était deux fois moindre il y a encore dix ans” observe ainsi Étienne Krieger, directeur scientifique du Centre d’Entrepreneuriat. .../... Suite page 2 1 A la une Éditorial ‘Learning by doing’ Du terrain, la loi d’airain Ce pourrait être le fédérateur des quatre enquêtes de cette livraison. La revanche du réel sur le virtuel, du concret, du pragmatique, de l’expérimental sur le numérique, Patrick Arnoux le digital. Bien au-delà des connaissances académiques, les savoirfaire et autres concepts pratiques s’imposent dorénavant avec force comme méthode pédagogique. Sous forme d’alternance avec les périodes sur le terrain pour la formation des ingénieurss par les cursus d’apprentissage, mais aussi grâce au “learning by doing” si prisés de ceux qui veulent faire démarrer leur start-up sur le Bien au-delà campus. Les des connaissances séjours à l’étran- académiques, ger multipliés les savoir-faire et par les business autres concepts school sont aussi pratiques s’imposent une déclinaison dorénavant avec force de ce mode d’ac- comme méthode quisition des pédagogique compétences. Au-delà de l’exercice intellectuel de pure créativité, les futurs désigners se frottent à la matière, les candidats entrepreneurs tutoient les prototypes, les prochains managers la diversité culturelle, les apprentis ingénieurs les projets opérationnels. Tout cela réclame de la part de ces différentes écoles une formidable organisation – fonctions supports, accompagnement, logistique, encadrement… – qui creuse encore l’écart concurrentiel avec les universités. Cette école du réel émergente devient ainsi singulièrement clivante, tant les ressources, culture et manière d’enseigner l’éloignent du modèle tradi et livresque de l’enseignement classique de l’Alma ’ materr. Rude défi. Fabrique Business school et grandes écoles d’ingénieurs confectionnaient des managers. De leur campus sortent de plus en plus d’entrepreneurs PATRICK ARNOUX .../... Suite de la page 1 “Pour le mastère spécialisé p Entrepreneurs de Grenoble École de management, entre 2009 et 2015 : + 400 % d’augmentation des candidatures,, et + 200 % d’effecff tif en salle de classe. À l’Edhec, 24 % des étudiants déclarent probable ou très probable qu’ils créent leur boîte dans les 4 ans, en parallèle p de leur cursus” complète Étienne Krieger. Même dans les classes préparatoires, cette envie se manifeste de plus en plus fréquemment: plus d’un tiers des jeunes issus de prépas s’imaginent créer leur entreprise d’ici à cinq p q ans! À CentraleSupelec, constat identique: “De plus en plus de nos étudiants pensent s’orienter vers la création d’entreprise et l’entrepreneuriat. Près de 10 % des élèves de la dernière promotion Ingénieur Centralien ont ainsi créé leur entreprise pendant leur cursus ou tout juste diplômés”. Tandis qu’à Lyon, Michel Coster, professeur d’entrepreneuriat et directeur de l’incubateur EMLyon business school, fait une observation identique: “Nous constatons une très forte augmentation des vocations d’entrepreneur dans nos promotions: près de la moitié de nos étudiants sont aujourd’hui fortement concernés par l’entrepreneuriat”. Et du côté de Nantes, à Audencia, tous les inscrits du programme Grande école – plus de 700 étudiants – suivent un enseignement en entrepreneuriat et participent au concours Audace, qui récompense chaque année les meilleurs projets p j de création d’entreprise. p À l’école des Arts et Métiers, de 2008 à 2015, la demande d’intégration au sein des formations Création d’entreprise et développement d’activités (niveau master 2), est passée de 1,8 % à 10 % des élèves. Et l’on pourrait ainsi multiplier à l’envi les bulletins de victoires des dirigeants d’écoles pour ces débouchés qui font la part si belle à l’autonomie et au goût du risque. L’apprentissage par l’action La séduction opère de façon si puissante pour deux raisons essentielles, qui tiennent d’une part à un formidable attrait pour l’expression et la participation à une certaine modernité, et d’autre part à la pédagogie si particulière de ces cursus. En effet, la perspective souriante de “créer sa boîte” se conjugue le plus souvent avec la nécessité d’y injecter une forte dose d’innovation et l’ambition du bingo milliardaire de la “licorne”… au cœur du réacteur de la nouvelle économie digitale. Quelle meilleure façon de faire bouger les choses dans un cadre moins contraint et formel que celui du grand groupe, si déboussolé par cette génération Y? 2 Durant les études, le “learning by doing” – apprentissage par l’action – est aussi autrement mieux adapté à leur appétit de savoirs que les rituels d’ingurgitation de savoirs académiques. Cela tient de l’école de guerre: faire se révéler l’étudiant et approfondir ses motivations pour ces horizons aventureux. Introduisant méthodes et rationalités dans cet horizon romantico-Far West. Autrement plus exaltant, en période de crise, que les perspectives normées proposées dans les fameux “amphisretapes”. Les temps ont tellement changé. Ces “amphis-retapes” tradis, qui faisaient il y a bien longtemps, dans les business school qui se nommaient encore “école de commerce”, la part si belle aux grands groupes lessiviers – sésame des as du marketing –, ont fait place tout d’abord aux recruteurs des grandes banques, puis à ceux des grands cabinets de stratégie puis d’audit. Aujourd’hui, les envies d’autonomie de la génération Y se trouvent davantage en phase avec des expressions et épanouissements passant par les risques du bricolage d’une start-up. L’expérimentation terrain Cette méthode pédagogique de formation par l’action est facilitée par de nombreux outils sur les campus. p Ainsi les futurs ingénieurs de l’École des mines d’Albi, au sein d’une Mission Innov’action, se réunissent-ils en équipe pour prototyper et documenter de façon argumentée une innovation d’après une problématique posée par un commanditaire externe à l’école (entreprise, collectivité, association, etc.). “Cette équipe de 6 ou 7 étudiants réussit ce défi en rendant performant – faire, montrer, socialiser, rassurer – l’agencement de ressources (humaines, symboliques et matérielles) auquel elle participe” observe Alain Schmitt, directeur de l’école. de la création. À Lille, l’Edhec propose tous les 15 jours un Friday Entrepreneurial Lunch où les étudiants sont invités à venir partager l’expérience d’un entrepreneur le temps d’un sandwich. Mieux: la Rentrée de l’entrepreneuriat a permis de sensibiliser les 680 étudiants de première année à la création de start-up lors d’un atelier animé par des entrepreneurs alumni de l’école. Les clés de la démarche entrepreneuriale L’incubateur, le révélateur Si l’on peut reprocher au système éducatif de ne pas développer les capacités créatives, contrairement au système anglo-saxon, la créativité a été singulièrement sollicitée pour mettre en œuvre des offres multiples, comme en témoignent celles de l’EMLyon: parcours fléché d’initiation pour appréhender les éléments clés de la démarche entrepreneuriale, parcours fléché d’approfondissement ou programme Startup Junior réservé à des étudiants porteurs d’un véritable projet de start-up. Tracks entrepreneuriaux de 30 heures et plus sont également prévus dans d’autres programmes (GEP, MS) pour inscrire les étudiants dans une démarche entrepreneuriale vécue; pédagogie par incubation, l’entrepreneuriat étant là encore appréhendé à travers le développement d’un projet. Programme IDEA; le 2e semestre de la 2e année est effectué dans l’incubateur (cours + suivi mentorat/expertise) pour les étudiants porteurs d’un projet. Les initiatives sont souvent multipliées pour se frotter aux réalités Comme l’expliqueValérie ClaudeGaudillat, directrice de l’Institut pour l’Innovation, le Design et l’Entrepreneuriat à Audencia: “L’écart entre une idée, un projet et une création d’entreprise reste très important. Un incubateur académique comme celui de l’Alliance Centrale-Audencia-Ensa permet un accompagnement à plusieurs niveaux pour réduire cet écart”. En effet, l’un des meilleurs indicateurs de la fécondité des écoles d’entrepreneurs est de passer au crible leur incubateur. Ces structures maison servent de catapultes aux projets en éprouvant à l’aide de travaux très pratiques leur viabilité. Ce sas préparatoires fait largement appel au coworking, au parrainage des aînés. Plus grand-chose à voir avec le génial inventeur isolé dans son triste garage. Ainsi l’incubateur CentraleSupélec soutient-il “des projets innovants et ambitieux, à un stade même précoce, portés ou non par des diplômés de Centrale et de Supélec. Il offre un hébergement et un accompagnement de haute qualité, ainsi que l’accès à un réseau Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi de patrons toutes les phases de l’entreprise: juridique, comptable, marketing, communication, recherche de financements, recherche de partenariats, leadership… L’aide à l’obtention de subventions, de prêts et de levées de fonds est également assurée, via notamment le prêt d’honneur exclusivement dédié aux entrepreneurs issus d’incubateur Arts et Métiers (40000 euros/projet). Comme un certain nombre d’écoles, celle des Mines de Bretagne constate que les étudiants “créateurs” préfèrent passer un temps en entreprise avant de se lancer dans la création de leur propre structure. “Très peu d’étudiants créent une entreprise à la fin de leurs études. Ils travaillent généralement quelques années dans de grands groupes avant de mettre fin à leurs contrats de travail pour se consacrer exclusivement à leur projet. Certains choisissent une spécialisation type HEC Entrepreneurs” remarque le directeur de Mines Bretagne. Gare à la consanguinité des incubateurs maison Mais boulevard Saint-Michel, à l’école des Mines Paritech, il s’agit avant tout de développer un certain état d’esprit plutôt que de délivrer des techniques. “Notre objectif n’est pas tant de donner naissance au plus grand nombre de d’entrepreneurs et un accompagnement managérial performant, l’accompagnement technologique du FabLab, la Fabrique et du laboratoire d’électronique”. Dans la boîte à outils de l’incubateur de Grenoble EM, trois leviers : un suivi personnalisé sous forme de mentoring, un réseau d’experts et un soutien logistique. Cette école organise chaque année un festival de l’entrepreneuriat avec différents concours (concours de business plan, pitchs…). Au programme : ateliers, conseils, conférences et témoignages d’entrepreneurs. p À Saclay, Polytechnique a mis en place un accélérateur de start-up “early stage”, destiné à l’accélération de projets de start-up non créées et aux start-up très jeunes, un programme intensif de 6 mois lancé en avril 2015 qui s’appuie fortement sur le mentoring. Atout non négligeable en ces temps de cross-fertilization et de projets transdisciplinaires, certains incubateurs permettent des frottements de compétences et de caractères, différents et complémentaires. Comme les ingénieurs avec les gestionnaires. Ainsi, à Toulouse Business School, cette structure accueille aussi les étudiants d’autres écoles toulousaines comme l’Insa et l’Ensa: TBSeeds accompagne actuellement sa 9e promotion de 26 étudiants répartis au sein de 15 projets. Depuis sa création, 19 start-up p ont vu le jour. j À L’école des Arts et Métiers, l’incubateur du campus de Paris accompagne les entrepreneurs pour la création d’entreprise pendant les 18 premiers mois. 45 % des projets se concrétisent en start-up. Cette structure apporte un coaching personnalisé sous forme de conseils par l’équipe permanente et par le réseau d’experts sur start-up, mais plutôt de développer l’esprit et les compétences entrepreneuriales de nos élèves”” décrit Philippe Mustar, professeur, responsable de l’option Innovation et entrepreneuriat et du pôle Entrepreneuriat à Mines ParisTech, qui a son opinion sur les incubateurs: “Paris offre un nombre important d’incubateurs de grande qualité. Cela nous semble préférable à la création d’un incubateur interne, car cette façon de faire permet de rencontrer d’autres projets, d’autres équipes… et évite la consanguinité que l’on rencontre trop souvent dans les ‘incubateurs maison’.” Pour tous, l’objectif est bien de dépasser le stade enthousiasmant de la start-up pour atteindre celui de la “scale-up”, l’entreprise qui a prouvé sa robustesse grâce à son business model, ses levées de fonds, sa dimension internationale. Les pratiques évoluent rapidement: “Au fil du temps, les besoins des entrepreneurs ont évolué. L’implication de toute la communauté, de l’écosystème, est beaucoup plus puissante. Cela prend la forme de coworking dans une véritable ruche, avec par exemple le partage de l’énergie informatique, et des projets également développés par Supélec en commun avec l’université Paris-Saclay au sein d’Incuballiance”” note Pierre Loonis, directeur du développement de l’école CentraleSupelec. Même l’université s’y met Philippe Rivet, Directeur adjoint de Télécom École de Management “Aller plus loin en favorisant les cours d’entrepreneuriat dès le secondaire” Comment analysez-vous la tendance à l’entrepreneuriat dans les grandes écoles? Historiquement, former des entrepreneurs n’est pas la vocation première des grandes écoles, davantage tournées vers la formation de cadres. La proportion de créateurs d’entreprise parmi les diplômées des grandes écoles reste très modeste. D’après la dernière enquête de la Conférence des Grandes écoles, qui a sondé près de 27000 diplômés issus de 167 établissements membres, seulement 1 % des jeunes managers et 0,4 % des jeunes ingénieurs se lancent dans l’aventure. Mais depuis cinq ans, il semble que l’entrepreneuriat intéresse de plus en plus les étudiants, fascinés par les nouveaux héros du high-tech. Quels dispositifs pédagogiques peuvent efficacement susciter l’esprit d’entreprendre? Télécom EM a construit sa pédagogie autour de sa formation hybride qui apporte le mix de compétences managériales et technologiques nécessaires à la conduite d’un projet entrepreneurial, en quatre temps: 1/ l’apprentissagee en 1re année avec des cours de sensibilisation et des “start-up shakers” pour faire germer des idées; 2/ l’expérimentation en 2e année dans le cadre du Challenge Projets d’Entreprendre, un concours d’innovation entrepreneuriale obligatoire d’une durée d’une semaine, où les étudiants managers et ingénieurs réunis en équipes mixtes travaillent en mode projet sur un cas réel de création d’entreprise innovante; 3/l’approfondissement en 3e année au travers de la majeure Management de l’innovation et Entrepreneuriat, près de 400 heures de cours qui se déroulent intégralement en alternance terrain/séminaire; 4/ la concrétisation et l’accompagnement où les étudiants, futurs entrepreneurs, managers et/ou ingénieurs, peuvent rejoindre notre incubateur de start-up, classé parmi les meilleurs de France. Seules l’expérience du terrain et la pédagogie par l’action peuvent apporter aux étudiants la maturité suffisante en termes de gestion d’équipe, de gestion des conflits et de prise de décision. Mais il faut aller plus loin en favorisant les cours d’entrepreneuriat dès le entrepreneurial. Le 29 mars dernier à l’Université de Lyon, l’assemblée fêtait dans le grand amphithéâtre, les 35 étudiants-entrepreneurs qui se sont vus décerner leur diplôme p D2E,, Diplôme Étudiant-Entrepreneur. L’université de Lyon est la seule Communauté d’universités en France à avoir pris l’initiative de délivrer ce diplôme, labellisé Pepite (pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le ministère de l’Économie. Les DRH apprécient ces jeunes pousses Les DRH des grands groupes auront certainement un intérêt stratégique à se pencher sur ces nouvelles inclinations. Déjà, certains groupes en ont tiré la leçon en favorisant “l’intrapreneuriat”: la multiplication de cellules autonomes agissant comme autant de start-up intégrées. Certains y trouvent déjà leur compte, comme le constate Pierre Loonis: “la formation par projet que ce parcours entrepreneuriat favorise intéresse les industriels. Nos étudiants travaillent sur des projets industriels en 2e et 3e années. Il s’agit souvent d’amélioration de produit. Les jeunes ont un avantage pour cet exercice: ils n’ont pas de limites et ont davantage de liberté intellectuelle, ils sont donc beaucoup plus créatifs”. Et, signe des temps et des changements de mentalités, l’université, terreau de l’excellence académique pur sucre, se met à creuser le filon L’entrepreneuriat dans les grandes écoles Polytechnique Au cours des années 20144 et 2015, pplus de 50 pprojets et start-up ont été développés chaque année par des élèves et jeunes anciens de l’École. Centrale Paris Depuis 2006, 70 entreprises sont déjà sorties de l’incubateur, en pleine croissance. Ces entreprises ont permis la création de plus de 540 emplois, générant un chiffre d’affaires de 201M€. 76,3M€ € de fonds levés et un taux de survie des entreprises de 81 %. HEC Les étudiants travaillent chaque année sur plus de 200 projets d’innovation et/ou création d’entreprise. Le programme HEC Challenge a permis de créer 384 entreprises innovantes grâce à cet accompagnement de projets à fort potentiel de croissance. Les entreprises issues de ce programme ont créé 3500 emplois, ont levé 629M€ € et ont déposé 809 brevets. Plus de 200 projets d’entrepreneuriat et d’innovation traités en 2015. 68 entreprises effectivement créées tous programmes confondus. Grenoble École de Management 50 entrepreneurs formés par an au sein du mastère spécialisé Entrepreneurs. Plus de 170 start-up ou projets de start-up incubés depuis 2011. Télécom & Management SudParis Depuis l’an 2000, accompagne les entrepreneurs innovants dans le numérique. 150 startup ont été créées au sein de l’incubateur, générant plus de 1500 emplois. Audencia Plus de 80 entreprises issues de l’incubateur avec plus de 200 emplois créés. Arts et métiers En 5 ans l’incubateur comptabilise: 90 entreprises créées, et 500 emplois directs créés. École des Mines d’Albi De 1997 à 2016, 38 projets incubés et 52 porteurs de projets. Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 3 Entretien Alice Guilhon Directrice générale de Skema Business School “Notre terrain de jeu, est le monde” PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICK ARNOUX La domination écrasante de la trilogie parisienne – HEC, Essec, ESCP Europe – l’a obligé à prendre des chemins de traverse pour s’imposer dans l’imaginaire des candidats puis dans les rituels ranking. Contournement de la capitale par les horizons lointains. Implantation en propre en Chine, aux Etats-Unis, au N ous avons du faire face à un certain nombre de problèmes comme l’adéquation des statuts, la mise en place d’une nouvelle gouvernance et d’un nouveau projet pédagogique mais finalement, notre fusion s’est bien passée.Certes,les équipes se posaient beaucoup de questions au départ.Mais ce qui nous a permis de réussir,là où d’autres patinent un peu, c’est que nous avions réglé nos problèmes de gouvernance avant la mise en place de la fusion. Deuxio,notre projet n’était pas lié àune rationalisation de ressources, mais bien davantage un projet internationaldegrandeenvergure.Troismoisaprès la fusion, on a ouvert le campus aux États-Unis. Donc, on a focalisé les gens sur une dynamique constructiveetpassurlefaitqu’ilsdevaientchanger de statut etc.Cela nous a permis de mettre en place un business model, de nous affranchir des fonds publics et des tutelles consulaires afin de devenir une vraie école privée associative. On a d’emblée décidé d’être indépendant, autonome et d’avoir notre propre business model,soutenable,pérenne, et pour lequel nous serions les seuls responsables. Nous avons rationalisé beaucoup de choses, des programmes, pour éviter les doublons Les deux premières années ont été financièrement difficiles car la fusion nous a coûté beaucoup d’argent, près six millions d’Euros. Unmodèleéconomiquesanssubvention Notre budget était de 54 millions d’Euros, (six ans après il est de 70) et il a fallu mettre en place le 4 Brésil et sans doute bientôt en Afrique. Pourquoi pas en Russie. Alice Guihlon a fait du grand large son levier de développement.Après s’être affranchie de toutes tutelles – consulaires ou régionales – son association privée a singulièrement investi pour implanter des campus sur différents continents. Selon un modèle économique qui fait une large place aux étudiants étrangers, séduits par toute la modèlepermettantdegénérerdelacroissancetout en s’affranchissant des fonds publics. Nous avons commencé à redevenir, largement bénéficiaire, et aujourd’hui,notre croissance internationale est d’à peuprès40%paran.Cettecroissancedesétudiants internationaux, nous permet de financer notre développement . Pour cette stratégie internationale,nousavonsfaitlechoixd’offrirunprojetglobal : être présent sur tous les continents du monde avec nos campus en propre.Cela signifie que l’on n’a pas departenariatdédié,maisdemultiplespartenaires avec lesquels nous recréons un système Skema comparable à ceux de Lille ou Sophia. En Chine, nous avons une structure d’éducation chinoise a notre marque, un campus d’à peu près 1 000étudiantssur6000mètrescarrés,avec40cadres chinois, nos profs, notre propre informatique. Et nous recréons un écosystème avec des entreprises partenaires,le monde politique et académique.En Chine, nous avons contractualisé avec cinq des meilleures business-schools chinoises,Tongji,Xi’an Jiaotong, USTC, l’équivalent de polytechnique chinois. BusinessschoolaméricaineauxUSA Aux États-Unis,nous sommes reconnu comme une entreprise d’éducation américaine, “non profit”, avecnotreproprecampusquenouslouonsàRaleigh et qui accueille 1 000 étudiants. On y développe notre propre écosystème et des programmes reconnus par le système d’éducation américain. Des Master of Science et nous sommes en train de dépo- gamme de ses produits – Bachelors, cursus grande écoles, master of sciences etc… - Avec la responsabilité de former ainsi 8 000 étudiants selon un brassage multiculturel qui est aussi une des clés de sa croissance.Ayant déjà bien capitalisé les dividences de sa fusion, Alice Guilhon a désormais des visions à toute autre dimension, une fusion d’envergure internationale. ser une demande pour notre Bachelor. Car le Bachelor aux États-Unis, coute entre 25.000 et 30.000 $ l’année. Or nos coûts pédagogiques sont calculés selon le système français entre 8.000 et 10.000 €. Donc, on va lancer notre BBA, aux ÉtatsUnis à 14.000 ou 15.000 $,beaucoup plus chers que ceuxvendusenEuropemaisbeaucoupmoinschers que ceux vendus aux États-Unis. Du coup, Skema devienttrèsattractifauxÉtats-Unispourdesaméricains comme pour des étudiants étrangers qui veulent avoir un Bachelor américain. Notre stratégie ? Prendre des étudiants d’un continent et les amener sur d’autres. Nous avons 1 000 étudiants aux États-Unis d’à peu près 60 nationalités et une cinquantaine d’étudiants américains.En revanche,nousavonsbeaucoupplusd’étudiantsdu continent américain en France et en Chine où nous avons 1 000 étudiants dont seulement 100 chinois. En revanche, nous avons 450 étudiants chinois en France, aux États-Unis ou au Brésil, où l’on vient d’ouvrir il y a quelques mois. Campusconnecté Autre différence par rapport aux autres écoles,nos campus sont connectés en permanence. Nos programmes tournent en multisite. Ainsi les Program International Business, Entrepreneuriat, Luxe, sont délivrés à Suzhou, à Raleigh, à Belo HorizonteetenEurope.Donc,lesétudiantspeuvent combinerleurparcoursenpassantsixmois/sixmois, un an/un an, un an/six mois sur chacun des campus où on leur donne une des parties d’enseignement. Ainsi pour le luxe,aux États-Unis,ils travaillent sur toutcequiestlesmatériauxpuisarriventenFrance oùilstravaillentsurledesign,lacréativitéetpartent en Chine travailler sur tout ce qui est marketing, vente.On fait ça pour tous nos programmes. Notre force par rapport à d’autres, c’est que l’on connecte en permanence nos campus au travers de technologies collaboratives. Ainsi 1 500 étudiants connectés travaillent à distance avec des étudiants locaux, par moment à distance, par moment en plénière. Nous avions lancé une chaire avec Microsoft il y a des années, donc cela se fait grâce à leurs outils collaboratifs. Mais l’intérêt de notre projet pédagogique n’a de sens que si on connecte en permanence les six campus, demain les sept ou huit campus,. Aucunétudiantn’adeparcoursobligé.Parexemple pour le cursus“luxe”Il peut rentrer aux États-Unis, finir en France ou rentrer aux États-Unis et finir en Chine ou démarrer en Chine et finir en France, il peut combiner.Mais s’il veut traiter tous les aspects il est obligé de rester 18 mois. Donc c’est à la carte. Cette proposition de valeur est extrêmement intéressante puisque nous avons entre 30 à 40 % de prospects supplémentaires chaque année à l’international.Tandisquedansl’enseignementsupérieur connait plutôt des phases de questionnement, de critiques et de recherche de business model que de phases de très forte croissance.Comme nous avons ayantréglétoutcelailyasixans,Noussommesdans une phase de plus fort développement. Dans la gamme de Master of Science, chaque année, nous Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 5 Entretiens recrutons plus de 1 500 étudiants sur tous nos campus. Recrutementd’étudiantsenChineetaux états-unis Aujourd’hui,la Chine et les US agissent comme des hubs de recrutement. La Chine avec sa propre équipe rayonne en Corée, Asie Pacifique au sens large,et des États-Unis,on rayonne vers l’Amérique Latine et l’Amérique du Nord.Notre préoccupation aujourd’hui est de limiter le nombre de mono nationalitéspar campus. En Chine, j’ai été’ obligée de limiter le campus à 450 étudiants chinois, sinon demain,onenaurait1500,ornotreobjectifn’estpas de devenir une école chinoise. Donc, nous sommes en train de travailler sur le dosage des nationalités. Cette année,on a atteint le chiffre de 110. Sur chaque site nous développons les Masters of Science, le programme Grande École et les Bachelors. Sauf à Belo Horizonte qui démarre, tout juste avec un Master of Science International Business, Sur chaque campus nous avons investi 3-4 millions d’Euros pour financer au départ, les murs et les systèmes informatiques.Au Brésil, vu la crise, nous nousimplantonsgrâceàunpartenaire,laFundação Dom Cabral,la première école,d’Amérique Latine pourl’ExecutiveEducation.Ilsontuncampussomptueux à Belo Horizonte, deux autres à Rio et à Sao Paulo car juridiquement,il est très compliqué pour un étranger d’installer une entreprise au Brésil, et notamment dans l’éducation. L’administration est un cauchemar au Brésil, alors que nous pensions que la Chine était encore plus cauchemardesque,cela a été beaucoup plus rapide car les chinois se sont dits : On a besoin d’eux.Donc, ils nous ont beaucoup aidés. Notre chance ? Notre terrain de jeu,est le monde.si un étudiant veux rester travailler et faire un stage auxÉtats-Unis,illepeut,maisonpeutaussiluioffrir des opportunités en Chine, en Europe ou en Amérique Latine. Ce que les universités américaines ne peuvent faire. Cette offre fait vraiment notre valeur ajoutée qui est en train de se développer.Avec encore des maillons à compléter. Il y aura l’Afrique, probablement autour de l’Angola, Mozambique, Nigeria et la Russie probablement . Lepotentieldedéveloppementyesttrèsimportant, grâceaunpartenariattrèsfort,avecFundaçãoDom Cabral. La clé de ce développement, c’est le financement puisque nous investissons de façon indépendante pour ces campus internationaux, Or en Chine, on doit être sur maintenant, sur quasiment 15 / 20 millions d’Euros mais nous y avons obtenu la rentabilité pour l’Executive Education grâce aux accords departenariatsignésavecdesentreprises.Sanseux, on ne pouvait être partenaires du Top 5 chinois. Si vous ne commencez pas à être un peu connu, ils ne vous regardent pas. Aujourd’hui, que ce soit Xi’an Jiaotong,Tongji, Fudan, Schanghai Xi’an Jiaotong ils viennent chez nous pour signer un accord de double diplôme. Nous avons 40 % d’étudiants étrangers en France, du fait de la multiplicité de programmes. Mais le programme ESDHEM post Bac à Lille est surtout français. Donc, on a peu d’étudiants étrangers, comparativementàSophia-60%d’étudiantsétrangers - comme à Paris -.En revanche,le nombre d’étudiants non chinois en Chine, est de 97 %. Et aux États-Unis on a 99 % d’étudiants internationaux.Si je consolide, nous devons être globalement à 50 % d’étudiantsétrangers.Avecl’objectifd’allerau-delà. croissance.Enrevanche,nousvoulonsréduirebeaucoup les admissions sur titre pour prendre les meilleurs,etfaireensortequeleprogrammeGrande École devienne une pépite à l’intérieur du portefeuille de programme de Skema. Etdemain,leprogrammeGrandeÉcoleseraunpetit programme par rapport à la gamme des Masters of ScienceetdesBachelor.(Bac+3,Bac+4),etpuisbien sûr les MSI, programmes en un ou deux ans tout en anglais, au niveau Bac + 5. Ces Masters of Science sont plus coûteux, car les étudiants étrangers bougent beaucoup de campus en campus et nous sommesdoncobligédefairebeaucoupdecursussur mesure. Voilà pourquoi les étrangers financent actuellement les français. Car nous n’augmentons pasoutrèspeuleprogrammeGrandeÉcole,contrairement à certains de mes collègues qui ont fait des augmentations brutales, Nous avons basculé dans leTop 10 des programmes les plus chers en France, mais comme on est aussi dans le Top 10 des classements, cela correspond à notre rang. En 5 ans, le jump a été énorme : Quand nous avons fusionné,les deux écoles étaient entre la 11èmeetla14èmeplace.Aujourd’hui,noussommes entre la 7ème et la 8ème . sachant qu’en France, les classements sont très difficiles à bouger. Nous voudrions devenir une alternative aux parisiennes. Grâce à notre atout de différenciation, l’international…je crois qu’on doit être les seuls à offrir programmes multisites, tous les outils technologiques nous permettant de connecter des classes de 1 500tudiants ensemble, J’en parlais avec IBM et Microsoft, je crois qu’on est les seuls dans le monde à les proposer aujourd’hui. Quand on a créé Skema,nous avons été contraint de développer,le“blended learning”- mix de on line et de présentiel - sinon on aurait démultiplié 50 fois les mêmes cours sur tous les sites et on aurait planté l’école la troisième année. Donc, on a mis en place tout de suite des outils permettant de développer des MOOC internes aujourd’hui ouverts à l’extérieur d’ailleurs.Mais cela coûte très cher. LesMOOCcoûtenttrèscher Ce n’est pas tant la techno qui coûte mais tous les gens que vous devez mettre derrière pour répondre quand vous avez des milliers de connexions, il faut biendesgensleurrépondent,surtoutlescontinents, non stop.Donc,cela coûte un argent fou. Toutes les écoles reviennent aujourd’hui sur les MOOC et préfère avoir moins de connexions mais faire payer les gens pour payer les charges. Nous avonsfaitcechoixonestentraind’inventer,“l’Experiencial Learning”, l’apprentissage par des expériences d’apprentissage en fait différentes.Pour un séminaire d’une semaine,vous avez 1 500 étudiants connectés qui démarre par deux heures de connexion multisite avec des speakers répartis un peu partout. Puis, les étudiants vont chacun dans leur classe avec des profs présents sur les campus. Le lendemain, on recrée une séance de deux, trois heures,puis,on a développé des outils collaboratifs dédiés par programme où ils peuvent échanger, posterdeschoses,travaillerensembleensynchrone. ,à partir de là,on peut innover,faire ce qu’on veut. Lebaininternational,riteinitiatique Lemarchéfrançaisstagnant Les étudiant du programme Grande École passent au minimum un an sur nos campus internationaux, c’estvraimentnonnégociable.Ceuxduprogramme Bachelor peuvent choisir d’aller en Chine , aux US ou au Brésil. Ceux des Masters of Science, peuvent rester, des étrangers peuvent rester une année en France, les français peuvent faire une année en Chine, une année aux US, ou des chinois ou des américains, toutes les nationalités peuvent soit rester un an,soit bouger tous les six mois. La France est un pays en crise en matière d’enseignementsupérieur,doncglobalement,lesécolesqui étaient soutenues par des chambres ou par des conseils régionaux souffrent énormément, car le seul marché français du programme Grande École n’est plus en expansion. Nous prenons chaque année 535 d’étudiants de classe prépa mais on n’a pas vocation à en prendre 600, donc ce n’est pas de cette façon que se fera la Le développement actuel des Bachelor est colossal ! de plus en plus de gens se disent : on peut faire un Bachelor plutôt que d’aller à l’université, on peut faire une proposition de valeur internationale tout en restant en France. la croissance est de 20 à 30 % de croissance chaque année,! Mais nous allons stabiliser les effectifs car nous n’avons pas vocation à devenir une université,Nous avons 8 000 étudiants aujourd’hui. Contre 5600 6 quand on a fusionné. La prochaine fusion On ne s’interdit pas de réfléchir sur une fusion à l’international. Avecunopérateurétranger.Onestentraind’yréfléchir. D’ici deux, trois ans, , on aimerait avoir fait quelquechose…Nousavonsdesciblesdanslespays émergents.La Chine et le Brésil.où se situe le potentiel de développement pour nous. En Chine, cela pourrait prendre la forme d’une école jointe.On ne s’interdit pas de réfléchir à une nouvelle structure juridique internationale qui pourrait couvrir un ou plusieurs acteurs,avec lesquels on pourrait créer un groupe plus puissant. Afin de renforcer ce projet pédagogique : devenir une école globale avec une visibilitévéritablementfortesurtouslescontinents. Notre structure est associative, 100 % privé…Sans but lucratif, EnChine,noussommes“nonforprofit”etauxÉtatsUnis aussi,donc on conserve cette approche,même si on a des entités légales américaines, chinoises, françaises, on est toujours “non for profit”, avec toujours un board composé à 100 % d’entreprises et il n’y a pas la redistribution de dividendes mais on réinvestit tout à l’intérieur de l’école : nouveaux programmes, recrutement de profs…et on dégage largement de quoi financer notre croissance. Nous avons beaucoup de réserves grâce auxquelles nous avons passé les deux années les plus dures de la fusion pour financer notre modèle. Maintenant, on alargementremisnotrefondsderoulementàniveau et on a de quoi investir sans problème. Comme on travaille pour la visibilité de la France à l’international, mon cheval de bataille, il s’agit de vendre ce modèle français à l’international, il était important que nos programmes soient validés et soient certifiés. Aussi avons nous choisi le label EESPIG(Établissementd’enseignementsupérieur privé d’intérêt général) On rend des comptes au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche avec lequel nous avons signé un plan de la même façon qu’on a obtenu des certifications américaines aux États-Unis et qu’on va les obtenir en Chine. Lesfusionsquipatinent Certainesfusionsd’école-ReimsRouenetMarseille Bordeaux – par exemple ont été décidées par les chambres. Je ne dit pas que c’est à cause des chambres que cela ne marche pas,mais il est quand même étonnant cela ait marché pour nous,car nous nous sommes affranchi de ces dispositifs alors qu’ils peinenténormémentàtrouverdesconsensusetdes statuts communs. Dans ces projets consulaires, les chambresdecommerceontunprojetterritorial,pas un projet international, Pour notre fusion, on a considéré que la valeur des marques était équivalente.Donc,Nice a apporté de l’argent et des actifs immobiliers à hauteur égale de ce qu’a apporté l’ESC Lille. 20 millions d’Euros. Et on a démarré avec 40 millions dans la caisse et de la trésorerie pour faire la fusion. Quand vous fusionnez, vous êtes obligé d’avoir des compétences correspondant à vos exigences, donc, beaucoup de ressources pour pouvoir recruter des gens.Lapressioninternationalevousobligeàbasculer tout en anglais du jour au lendemain les cours, les boards…. vous avez des gens qui n’ont jamais parlé l’anglais,et que vous leur dites aujourd’hui,on switche en anglais,ça peut ne pas suivre. Aujourd’hui les cours sont en anglais quasiment partout.MaisleBachelorestenfrançaisàLille,alors qu’à Sophia,il est en anglais. Leschoixstratégiques Nousavonsfaitdeschoixtrèsclairs.D’abordceluide la globalisation : internationalisation et mobilité. Donc tout ce qui est international business,international management et la mobilité sur les sites. Deuxièmechoix,toutcequiconcernel’entrepreneuriat technologique. Aujourd’hui, on a lancé une “global entreprenership initiative”, sur tous nos campusondéploiedesprogrammesd’entrepreneuriat d’innovation mais techno, on est dans des technopôles et on lance des incubateurs.Vous êtes aux États-Unis,vousavezuneidéepourlanceruneentre- prise, vous pouvez très bien être incubé sur notre incubateur de Chine,sur celui de Lille ou de Sophia. Vouspouvezdesignervotrecréationtechnologique, souvent des applis, dans des pays différents. C’est assez unique.. Troisième choix, tout ce qui est digitalisation Big Data,informationetconnaissance,managementde l’information et de la connaissance. Quels sont les nouveaux métiers en train d’apparaître ? Donc on travaille sur l’émergence du Data Scientist, Data Analyst, knowledge manager, etc. Nous avons des équipes historiques, en matière de recherche, tout ce qui est finance fusion acquisition, finance entrepreneurial, digitalisation appliquée à la finance. Nous allons annoncer la création d’une chaire Fintech, tout ce qui est finance entrepreneurial est en train de se développer beaucoup sur tous les continents.Ensuite,toutcequiestmarketingubiquitaire, e-marketing grâce à notre centre de Lille sur tout ce qui est vente à distance que l’on duplique un petit peu partout. Pour tout ce qui est essaimage, entrepreneuriat, on le repère dès le Bachelor.Afin de travailler avec eux sur des séminaires de créativité.On repère ceux qui ont des idées pour les aider à créer,lancer une idée, et nos incubateurs les récupèrent.Nous sommes en traindetravailleravecdesentreprisesaccompagner ces projets.Mais dans cinq- six ans,tous les étudiant, vont sortir avec une expérience dans un grand groupe ou dans une PME, puis ensuite vont lancer leurStart-up.Voilàpourquoinousavonsmisenplace cette“Global entreprenership initiative” Nous proposons les parcours entrepreneuriat sur tous les sites, avec la possibilité de changer de site pourêtreincubé.Etdonc,onestentraindedéployer le système sur tous les sites. Ladimensionmondiale On ne pense pas lancer un produit que sur un site,il est tout de suite à l’échelle globale. Et donc il nous coûte plus cher mais il offre une possibilité de croissance énorme.La globalisation est obligatoirement un focus régional beaucoup plus poussé avec des outilsstandardisés.L’apprentissagequenous,allons leur donner de la globalisation quand ils sont en Chine ne sera pas du tout la même expérience que celle qu’ils auront aux États-Unis.Et la valeur sur le CV est énorme. En Chine, nous avons lancé deux incubateurs en moins de cinq ans, avec déjà 120 entreprisesincubées.EnFrance,c’estbeaucoupplus dur, on en a une quinzaine à Lille, une quinzaine à Nice.Car l’accès au financement est plus difficile et l’écosystème extrêmement complexe.Et aux ÉtatsUnis, on est en train de le lancer donc on va voir ce que cela donne. Financièrement, nous allons trouver des solutions. je travaille avec les groupes d’anciens pour, qu’ils prennent des participations dans les start-up de nos étudiants. ET les accompagne en espèrant qu’ils seront sur le marché avant la fin de leurs études. Nous allons ainsi identifier, sur chacun de nos sites 10 à 15 projets sur lesquels on va demander à nos anciens de contribuer. Bio express Prof, chercheuse, patron Après sa licence de sciences économiques, sa maîtrise“économie industrielle et internationale” à l’université d’Aix-Marseille 2 Alice Guilhonpasse n son doctorat en sciences de gestion à Montpellier 1 puis enseigne comme maître de conférences à l’université de la Méditerranée de 1994 à 2000. Professeur de management au Ceram SophiaAntipolis,elle en devient doyenne de la recherche, puis directrice déléguée.Cet expert en intelligence économique fait partie de la Commission interministérielle sur la formation et la recherche en intelligence économique depuis 2004. Elle est également membre du conseil d’administration de l’European Foundation for Management Development depuis 2007. Directrice générale de Ceram Business School jusqu’en 2009, date de la fusion avec le Groupe ESC Lille qui a donné naissance à Skema Business School. Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 7 Dossier Grandes écoles Business schools à la conquête des marchés étrangers Think glocal Signer un partenariat ne suffit plus. Panorama des stratégies d’implantation durable et cohérente à l’usage des écoles françaises SIPA Il fut un temps où la course à l’international des écoles de commerce françaises se résumait à la signature de dizaines de partenariats avec des institutions étrangères, lesquelles fonctionnaient d’ailleurs souvent sur le même principe. Ce système, toujours important, montre aujourd’hui ses limites. Le rayonnement international d’une école doit s’appuyer sur un réel investissement. Plus exigeantes, mieux ciblées, souvent en résonance avec l’histoire de l’école, les implantations des business schools à l’étranger prennent de multiples formes. Les étudiants circulent plus, et plus longtemps ; les professeurs se croisent. Les doubles diplômes se multiplient. Les partenariats peuvent aller jusqu’à la fusion des programmes. Et si certains, en général des poids lourds du secteur, s’appuient sur leur taille pour créer leurs propres campus, il existe bien d’autres leviers sur lesquels jouer. Avec des résultats qui rendent beaucoup d’écoles plus globales que françaises… NICOLAS CHALON Les chiffres internationaux des écoles méritent circonspection. Elles ont toutes aujourd’hui un programme à l’international, et le soulignent. Et des partenariats à la pelle : 50, 80, bien souvent plus de 100, voire 200. Mais envoyer ses étudiants un semestre dans l’école et le pays de leur choix ne confère plus vraiment de valeur ajoutée à un cursus. “J’anticipe que l’idée d’un simple échange à l’étranger, ou même le choix entre un stage et un échange, appartient au passé”” juge Thomas Froehlicher, directeur général de Kedge Business School. Nous n’en parlerons donc plus. Créer un nouveau campus, un investissement de taille qui a donc le mérite d’être très ciblé. Plusieurs écoles ont fait ce choix, comme l’Edhec à Londres ou Singapour, HEC au Qatar, l’EM Lyon à Shanghai, Skema à Raleigh et près de Shangaï, ou encore l’ESC Rennes à Rabat 8 Le frottement international se joue ailleurs. Pour commencer, si une école envoie tous ses étudiants au moins une période à l’étranger, combien d’étrangers viennent étudier chez elle, suivent ses programmes, obtiennent leur diplôme sur leur campus français ? La réalité est très variable, selon les chiffres recueillis par ‘L’Étudiant’’ pour son palmarès 2016. Quand ils sont 38 % à HEC et 50 % à ESCP Europe, le nombre d’étudiants étrangers oscille de 5 % à 15 % dans les écoles plus modestes : 9 % à l’Essca, 10 % à l’ESC La Rochelle, 4 % à Novancia… Même constat du côté des professeurs étrangers, dont la présence est également une importante source de frottement international : autre approche des marchés, de la communication, autre vision pédagogique au sens large. L’Essec en compte ainsi 53 % sur son campus français, quand Skema et GEM (Grenoble école de Management) en comptent respectivement 35 et 25 % – ce qui est déjà beaucoup –, mais la plupart des structures affichent autour de 10 % de professeurs étrangers dans leur équipe. Autre point crucial, bien sûr : l’anglais. Nos business schools se sont dans l’ensemble très fortement anglicisées, concurrence oblige. Certaines écoles, comme l’ESC Rennes, proposent un cursus 100 % en anglais dès la première année. Cet absolutisme, qui reste rare, se propage toutefois. “Il est certain que nous devons dès à présent offrir tous nos programmes en anglais. Bientôt, à l’exception d’un pôle Bachelor en français, ce sera le cas”, ” confie Thomas Froehlicher. Première stratégie : investir dans un campus en propre Comment déployer toute son influence et ses moyens financiers pour faire une entrée fracassante sur un marché ? Réponse : créer un nouveau campus, appartenant à l’école et géré par elle (le plus souvent avec un ou plusieurs partenaires académiques locaux). Un investissement de taille, qui a donc le mérite d’être très ciblé. Plusieurs écoles ont fait ce choix, comme l’Edhec à Londres ou Singapour, HEC au Qatar, l’EM Lyon à Shanghai, Skema à Raleigh et près de Shangaï, ou encore l’ESC Rennes à Rabat. Chacun de ces investissements relève d’un choix particulier : répondre aux nouveaux besoins d’un pays émergent, profiter de l’attractivité d’un pôle financier, d’un pôle de recherche… Pour ESCP Europe, la création de campus résulte avant tout d’un positionnement européen inscrit dans l’ADN de l’école. Doubles diplômes et partenariats privilégiés sont offerts dans le monde entier, mais depuis l’an 2000, l’école a ouvert cinq campus en propre, tous en Europe : Berlin, Londres, Madrid, Turin et dernièrement Varsovie. “Chacun de nos étudiants est chez lui dans ces six pays européens et peut construire son propre parcours interdisciplinaire au sein des différents campus”, explique Léon Laudusa, directeur des relations internationales d’ESCP Europe. Pour autant, cette implantation européenne ne limite pas le recrutement des étudiants, ni celui des professeurs, au Vieux continent. Bien au contraire : 90 nationalités sont représentées du côté des étudiants, une vingtaine côté professeurs. Et si les programmes, en particulier executives, sont remplis, c’est que l’implantation paneuropéenne de l’école intéresse de près les entreprises étrangères, notamment américaines – un marché pourtant difficile à atteindre tant les formations locales sont puissantes – ou asiatiques. “Nous avons créé un programme qui, pour chaque expertise métier, propose une déclinaison européenne L’implantation paneuropéenne d’ESCP Europe intéresse de près les entreprises étrangères, notamment américaines – un marché pourtant difficile à atteindre tant les formations locales sont puissantes – ou asiatiques “Notre objectif est de penser ‘glocal’ et de nous implanter dans les grandes zones d’activités du monde.” Patrice Houdayer, Skema. Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 9 Dossier Grandes écoles L’origine de Skema, issue de Sophia Antipolis, un technopôle, n’est pas anodine et se retrouve dans la stratégie internationale de l’école : “À chaque fois, nous avons choisi un endroit bien particulier. Suzhou a vocation à devenir un immense pôle éducatif et technologique.” un recrutement à l’étranger en augmentation de 20 % par an. Les parcours que peut ainsi proposer l’école changent radicalement des échanges classiques, puisqu’un étudiant chinois pourra étudier sur le campus américain de Skema, et terminer son cursus sans jamais avoir eu la chance d’arpenter les rues de Nice ou du vieux-Lille… “Nous sommes une école globale, c’est clair”, sourit Patrice Houdayer. Quant au risque de recréer de petits villages gaulois un peu partout à l’étranger, où l’entre-soi pourrait vite s’installer, il le balaye d’un revers de main: “Ce risque existe, mais étant donné l’immense mixité culturelle des lieux où nous sommes installés, le nombre d’étudiants locaux dans nos campus et les entreprises avec lesquelles ils travaillent, ce n’est absolument pas le cas !” Plutôt qu’une école française implantée à l’étranger, Skema est devenue une école globale, chez elle dans les endroits globaux. Les programmes passent-ils aussi nos frontières ? sur trois ou quatre pays.” Ainsi des cadres américains ou asiatiques viennent-ils faire un tour complet des marchés européens. “Les entreprises savent que l’Europe est très compliquée à atteindre avec une seule approche. Dernièrement par exemple, une grande multinationale américaine dans le secteur des médias nous a demandé de former ses cadres à Berlin, Paris et Varsovie.”” Il faut reconnaître que les clés de l’Europe sont parfois difficiles à trouver. Des campus sur quatre continents : le pari réussi de Skema La création de campus plus loin de chez nous, c’est le grand pari qu’a fait Skema Business School. Une stratégie qui a fonctionné au-delà des espérances. Deux campus créés simultanément en 2009, et pas n’importe où, donnent le ton : Raleigh p g (États-Unis) et Suzhou (Chine). “Notre objectif est de penser ‘glocal’ et de nous implanter dans les grandes zones d’activités du monde”, ” explique Patrice Houdayer, directeur des programmes et de l’international à Skema. Suivront aussi les campus de Belo Horizonte (Brésil) et… la Russie. Car Skema n’est pas parisienne, mais issue de la fusion du Ceram de Sophia Antipolis et de l’ESC Lille. Cette origine de Sophia Antipolis, un technopôle, n’est pas anodine et se retrouve dans la stratégie g internationale de l’école : “À chaque fois, nous avons choisi un endroit bien particulier. Suzhou a vocation à devenir un immense pôle éducatif et technologique. En Caroline du Nord, notre campus est situé dans le Research Triangle Park, lié à de très grandes universités américaines comme notre partenaire NCSU (North Carolina State University). Au Brésil, notre réflexion a été la même.”” Ces choix reposent donc toujours sur une double dimension : un pôle éducatif et une concentration d’entreprises de pointe. Une bulle globalisée, en quelque sorte, dans laquelle posséder son propre campus est un gage de solidité, “qui améliore nos relations avec les entreprises locales, nous permet de lancer nos propres opérations de communication”… Et a permis au groupe d’atteindre une taille que personne n’aurait prédite il y a 10 ans : près de 7 000 étudiants, dont 1 000 pour la seule Chine, et 10 Cette question de la “francitude”, si l’on peut s’exprimer ainsi, turlupine. “Sommes-nous vraiment une école française à l’international, ou plutôt une école française avec des racines françaises ?”, ” se demande Julie Perrin-Halot, doyenne associée et directrice de la qualité et du planning g stratégique g q de GEM ((Grenoble École de management). Une question qu’elle finit par trancher : “Nous sommes avant toute chose une école grenobloise !” La stratégie de GEM suit un modèle bien différent de celles d’ESCP Europe ou de Skema. “L’idée n’est pas de posséder des campus ou même des bâtiments à l’étranger, mais d’exporter nos programmes et nos outils”, explique Julie Perrin-Halot. Avec un turnover continu des professeurs et des étudiants sur les sites d’autres écoles avec lesquels GEM a noué des alliances. L’identité grenobloise revendiquée n’est finalement pas juste un trait d’esprit, “car nous cherchons toujours cette dimension de recherche appliquée qui fait la force de la ville”, et donc la concentration d’entreprises à haut potentiel technologique. Les alliances à l’étranger se font sur la base d’un secteur d’activité (Londres pour la finance), s’expliquent par des liens historiques (Russie et Géorgie), des opportunités économiques (Chine, Singapour)… Elle se traduit aussi par la volonté d’exporter les programmes de l’école dans des lieux à forte demande de formation de cadres, comme à Casablanca (Maroc), où “nous participons à la montée en gamme de l’éducation supérieure, ce qui crée aussi une sorte de hub pour beaucoup de pays, y compris d’Afrique subsaharienne”. Les cadres de grands groupes mondiaux sont donc formés sur place, grâce notamment aux outils pédagogiques fournis par GEM. Laquelle regarde aujourd’hui de près du côté de la Colombie… Cette stratégie s’inscrit dans l’environnement géostratégique. Il est souvent arrivé que GEM suive la France et ses entreprises dans leurs projets de développement ou d’aide au développement. “Nous sommes par exemple la première école à relancer un programme Executive avec l’Iran, après des années de dialogue rompu”” précise Julie Perrin-Halot. Et si, espéronsle, le Moyen-Orient le permet bientôt, nul doute que la formation grenobloise n’hésitera pas longtemps à y proposer ses programmes et professeurs. Les alliances font la force Si les écoles de commerce se lancent davantage et plus rapidement dans le monde, c’est aussi dû à un changement profond de leur cœur de métier. “Le modèle de business school du XX Xe siècle qui formait presque uniquement de jeunes étudiants français est bien fini”, ” analyse Thomas Froehlicher, directeur général de Kedge. Car la croissance de son école (8 % cette année) cache une croissance faible, celle des post-bacs en France, et une forte : +36 % de MSc (Masters of Science) Executives à l’international. Le coup d’éclat de Kedge en Chine ? Son programme MBA lancé en partenariat avec l’université Jiao Tong de Shanghai, classé 23e mondial par le ‘Financial Times’,’ et surtout n° 1 en Asie. “Un vecteur d’image qui nous ouvre beaucoup d’opportunités dans le pays”, se réjouit Thomas Froehlicher. Plus intéressant, c’est parfois à travers la réussite de leurs programmes de formation continue que ces écoles parviennent à pénétrer le marché de la formation initiale. Kedge s’est ainsi installée à Suzhou – à quelques pas seulement du campus de Skema. Mais plutôt justement que de monter son propre campus, Kedge a joué sur un autre levier : les IFC, Instituts franco-chinois de coopération universitaire. “C’est un système qui se rapproche d’une joint-venture, et nous permet, avec d’autres Français, en l’occurrence Paris IV Sorbonne et l’université de Montpellier 3, de nous associer à un partenaire local d’excellence : Renmin.”” L’IFC Renmin a donc ouvert ses portes en 2012. Les seuls IFC existant jusqu’ici touchaient tous à l’ingénierie : aéronautique, énergie nucléaire… Il est donc le premier de la catégorie “sciences humaines et sociales.” Et recrute près de 200 jeunes étudiants chinois chaque année, qui passeront 2 années sur 5 en France. Ainsi le MBA a-t-il ouvert à Kedge les portes de la formation initiale chinoise. Mais la panoplie de solutions pour s’implanter durablement à l’étranger ne s’arrête pas là. Kedge a par exemple signé une convention de partenariat avec l’Académie centrale des Beaux-Arts de Chine, pour lancer un programme de management des arts et du design. Ce serait presque anecdotique si l’université partenaire n’était pas la Central Academy of Fine Arts – soit les Beaux-Arts de Chine –, un mastodonte de 5 000 étudiants. “Nous cherchons par là un effet hub sur l’ensemble de la région : Corée, Vietnam, Thaïlande et Malaisie, et ainsi de futures alliances.”” La France ne s’y trompe pas : au premier rang des participants à cette signature était présent son Premier ministre, Manuel Valls. Kedge a aussi, depuis plus longtemps via l’une de ses entités d’origine (Bordeaux école de management, BEM) un campus à Dakar : 300 étudiants en Bachelor, diplôme p reconnu par l’État français, constitué d’une douzaine de nationalités et tourné vers les grands besoins locaux : logistique, achat, transport maritime. Une structure relativement modeste, mais Thomas Froehlicher souffle : “Nous nous sommes beaucoup concentrés sur la Chine, mais l’Afrique devient notre priorité”. Quelles terres à conquérir ? La compétition internationale des french business school bat donc son plein, avec quelques points chauds bien identifiés, au premier rang desquels l’Asie. Terrain difficile, car il est aussi convoité par les formations “À Suzhou, c’est un système qui se rapproche d’une joint-venture, et nous permet, avec Paris IV Sorbonne et l’université de Montpellier 3, de nous associer à un partenaire local d’excellence : Renmin.” Thomas Froehlicher, Kedge. anglo-saxonnes, ce qui est moins le cas de l’Amérique latine, de l’Afrique ou des anciens pays soviétiques, dans lesquels les universités américaines et britanniques demeurent peu présentes. Ainsi Cass Business School, à Londres, raisonne-t-elle un peu différemment : peu de partenaires à l’étranger (autour de 40) mais tous dans le top des rankings mondiaux, avec doubles diplômes à la clé. “Nous avons aussi un campus à Dubaï, que nous voyons vraiment comme un hub, dédié à nos MBA”, ” précise Marianne Lewis, doyenne de l’école. Mais à part ce point d’ancrage à Dubaï, les cibles de Cass Business School sont claires : “Europe, États-Unis et Asie, car c’est là que nous avons la plus forte demande de nos étudiants, et le plus fort réseau d’anciens élèves”. Une stratégie prudente, donc, même si à Londres, l’ouverture internationale n’est plus une question depuis bien longtemps : seul un tiers environ des étudiants et des professeurs de Cass BS sont britanniques. Pour les écoles françaises, les opportunités se multiplient. Le marché des Executives leur a ouvert des portes qui ne sont pas près de se refermer. Surtout, une vraie ouverture internationale, qui semblait longtemps réservée aux grandes parisiennes comme HEC, l’Essec ou l’Insead, peut se trouver à la portée d’autres structures, pour peu qu’elles mettent sur pied une stratégie cohérente qui utilise toutes leurs armes à la fois : histoire, secteurs phares, diplomatie économique, mobilité, audace… Mais aussi la capacité de concevoir des outils pédagogiques innovants pour répondre aux besoins “glocaux” des marchés. L’enjeu ? À l’heure où les frais de scolarité ont atteint des limites tandis que les subsides des chambres de commerce et de la taxe d’apprentissage sont plutôt en repli, le relais de croissance des étudiants étrangers vient rééquilibrer un business model quelque peu bousculé. Pour GEM, “l’idée n’est pas de posséder des campus ou même des bâtiments à l’étranger, mais d’exporter nos programmes et nos outils” Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 11 Dossier Grandes écoles Écoles d’ingénieurs Cet apprentissage qui coince Ce devrait être la voie royale grâce à une pédagogie alternant théorie et pratique. Mais que d’obstacles sur ce chemin… SIPA C’est sans doute l’un des modes pédagogiques les plus intelligents et efficaces : théoriser sur les questions posées par le terrain. Les écoles d’ingénieurs françaises fêteront dans quelques mois 25 années de pratique de l’apprentissage. Sur les 37 000 ingénieurs diplômés chaque année, 4 800 sont “fabriqués” grâce à cette alternance entre théorie académique et mise en pratique en entreprise. Ce parcours proposé par quasiment toutes les écoles d’ingénieurs a trouvé son public. Mais bute sur un certain nombre d’obstacles,, liés notamment à un modèle économique bien fragile. À mots à peine couverts, des écoles parlent de fermer leurs sections par apprentissage. E n septembre prochain, l’Université technologique de Troyes (UTT) ouvrira un nouveau centre à Charleville-Mézières, dédié à l’apprentissage. De 30 ingénieurs apprentis, l’UTT en comptera dorénavant 45, répartis sur ses deux sites – l’autre est à Nogent dans les Ardennes. Ces chiffres devraient doubler d’ici à trois ans pour passer à 60 à Nogent et 25 à Charleville-Mézières. En vingt-cinq ans – la loi autorisant l’apprentissage dans les écoles d’ingénieurs date de 1992 –, ce cursus mixte s’est imposé dans presque p q tous les établissements. École militaire, Polytechnique compte p parmi p les rares excepp tions. À la rentrée 2015, 243 formations d’ingénieurs sont donc accessibles par la voie de l’apprentissage. Elles n’étaient que 20 au tout début. 131 écoles sont habilitées à délivrer un diplôme d’ingénieur mixant à égalité l’expérience sur le tas et les compétences acquises auprès du corps professoral, durant les trois années d’études. Au total, 4 800 ingénieurs ont ainsi bénéficié de 12 MURIELLE WOLSKI cette filière sur quelque 37 000 diplômés, soit près de 13 %. Preuve de la reconnaissance “officielle” de ce parcours, la Commission des titres d’ingénieur (CTI), qui définit rigoureusement les règles des formations, met sur le même plan les deux cursus d’études, dans ‘Références & Orientations – édition 2016’, la bible. Jean-Louis Allard, directeur du CESI, école pionnière en la matière, avec l’école des Mines de Saint-Étienne et les Arts et Métiers, y voit une “petite valeur symbolique”. Un ascenseur social efficace Un diplôme universitaire de technologie (DUT) génie électrique et informatique industrielle (GE2I), puis une licence professionnelle électrotechnique et électronique de puissance : le parcours de Pierre Tourne-Porteteny devait s’arrêter là, faute de moyens financiers. “Une école d’ingénieurs, un appartement à louer… cela chiffre vite.” Son salut ? Un contrat d’apprentissage signé avec Arkema, acteur de la chimie de spécialités, et l’ECAM-EPMI. Cette alternance financée par l’entreprise permet la démocratisation d’une filière réputée élitiste. Le coût de la formation est entièrement à la charge de l’entreprise. Aussi le profil des ingénieurs en formation évoluet-il. Passés par les classes préparatoires, les “taupins” ne constituent plus le seul vivier. Place aux DUT et BTS, souvent de catégories socioprofessionnelles moins favorisées. de l’environnement de travail, on remonte vers la gestion du personnel, le management, les conventions collectives… Un simple copier-coller des cours, juste décalé de quelques semaines, le temps de la période en entreprise, n’est guère réaliste… 100 heures à 150 heures sont nécessaires à la réécriture du référentiel du programme. Soit 4 à 6 semaines de travail collégial – expérience vécue à l’EIGSI de La Rochelle. De l’avis de tous, un vrai Une pédagogie à réinventer S’opère alors non seulement un brassage social, mais aussi intellectuel. “Ces jeunes n’adoptent pas la même gymnastique, explique Damien Constant, responsable pédagogique de Centrale Lyon, ni la même aisance calculatoire. Leurs aptitudes sont plus opérationnelles. La technique à employer : partir du concret pour s’en éloigner. Remonter vers le concept et détacher les calculs.”” On évoque une pédagogie inductive. Un exemple : de l’observation De l’avis de tous, un vrai challenge pour les enseignants, jusque-là habitués à la docilité des étudiants issus de classes préparatoires, bûcheurs certes, mais un peu lisses Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 13 Dossier Grandes écoles challenge pour les enseignants, jusque-là habitués à la docilité des étudiants issus de classes préparatoires, bûcheurs certes, mais un peu lisses. L’enseignant commute. Il devient animateur. “La vraie alternance comporte des cours validés en entreprise, tient à souligner Jérôme Adnot, directeur de l’enseignement de Mines-Paris Tech. Avec un travail séquencé sur les compétences à acquérir.”” Le maître d’apprentissage est alors considéré comme un formateur de l’école, mais hors les murs. Plus fort que l’Allemagne “[Le manque d’ouverture internationale] constitue une vraie difficulté pour le déploiement de l’apprentissage.” Jean-Louis Allard, CDEFI. Impossible d’y échapper. À chaque évocation de l’alternance, tous les yeux français se tournent vers l’Allemagne. Elle en est devenue le parangon. Pourtant, cette règle ne se vérifie pas pour les ingénieurs. “L’herbe n’est pas plus verte ailleurs, synthétise Dominique Barchiesi, directeur de la formation et de la pédagogie de l’UTT. L’Allemagne se rapproche de nous pour nouer des contacts et développer l’apprentissage dans ses filières d’ingénierie.”” Car sur les 1 137 formations d’ingénieurs en Allemagne, 169 seulement sont proposés en alternance, soit 14,8 %, contre 41 % dans l’Hexagone. Par ailleurs, les disparités selon les Länder sont notoires. Très en pointe sur le sujet, le Baden-Württemberg est le seul à avoir créé une université totalement consacrée à l’alternance. De là à ce que la France devienne une source d’inspiration pour nos voisins germaniques, il n’y a qu’un pas… déjà franchi. L’emploi à la clé ? Avec un taux de chômage global de 4 %, les ingénieurs bénéficient d’une qualité d’insertion à faire pâlir d’envie. Et les apprentis ne font pas exception. Leur vitesse d’insertion est identique : 56 % sont déjà employés avant leur diplôme et 41 % décrochent un CDI dans leur entreprise d’accueil. Ils sont en fait davantage à recevoir une proposition, mais après ces trois ans intenses, l’envie de mobilité est souvent la plus forte. Nombre d’écoles reconnaissent avoir du mal à boucler leur budget et s’interrogent. Seules 21 % des écoles sont financées à hauteur du coût de revient d’un apprenti. Une école sur trois perçoit moins de 65 % de ce coût de revient Pourtant ça bloque… Pas de triomphalisme pour autant. Au terme de 25 ans d’expérience, le bilan est en demiteinte. Pour preuve, ce communiqué d’INP Bordeaux, qui regroupe 8 écoles en Aquitaine, 14 cursus d’ingénieur dont 5 dispensés en alternance : “pour des raisons économiques, Bordeaux INP [risque] d’être contraint de ne plus recruter d’apprentis ingénieurs à la rentrée 2017, et ce malgré son profond attachement aux valeurs représentées et véhiculées par l’apprentissage”. En cause ? Les menaces sur modèle économique de ces voies d’apprentissage. “Nous sommes payés au coût marginal, détaille François Cansell, directeur général. Au surcoût par rapport à un cursus classique. La situation n’est plus viable. Des discussions ont été entamées dès 2014 avec notre Centre de formation d’apprentis de l’industrie (CFAI) de référence. Sans succès. Elles sont bloquées. Il est surprenant de voir cette structure, émanant de la branche professionnelle, avec des chefs d’entreprise en son sein, ne pas prendre en compte la situation réelle.” Résultat : l’INP Bordeaux a été contraint de transférer 1,5 million d’euros des comptes de la formation sous statut étudiant à l’apprentissage pour la seule année 2015-2016. Idem en 20142015. La somme était moitié moindre les quatre précédentes années. Tout cumulé, l’addition fait mal. À l’heure actuelle, deux autres écoles ont fait savoir à la CDEFI qu’elles étaient sur le point de tout arrêter. Impérativement, toutes les formations par l’apprentissage, de tous niveaux, sont régulées, subventionnées, autorisées par les conseils régionaux. Certains d’entre eux préfèrent flécher les subventions vers les parcours classiques au détriment de l’enseignement supérieur. En outre, la taxe d’apprentissage a été souvent réduite. Conséquence, nombre d’écoles reconnaissent avoir du mal à boucler leur budget et s’interrogent. Francis Jouanjean, délégué général de la Conférence des grandes écoles ((CGE), g ) explique p q que l’École spéciale des travaux publics (ESTP) fait partie de celles-là. Et il y en a d’autres. Seules 21 % des écoles sont financées à hauteur du coût de revient d’un apprenti – très exactement entre 97 % et 100 % –. Une école sur trois perçoit moins de 65 %. Au moment même où les budgets des nouvelles régions sont âprement discutés, l’heure n’est donc pas vraiment à la sérénité à la tête des écoles d’ingénieurs. Quels seront dorénavant les arbitrages entre infra-bac et post-bac ? Ainsi, l’Ile-de-France L’alternance décryptée Enjeu de société, le développement de l’alternance est au cœur des préoccupations de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI). D’ailleurs, à la fin de l’année 2015 s’est tenue une réunion dédiée, avec à la clé un sondage auprès de toutes les écoles. L’apprentissage conduit davantage à occuper un poste dans la production. Le terrain de jeu privilégié des apprentis ? Les grosses entreprises. Filière Étudiants Apprentis Ensemble Génie mécanique/Génie industriel 22 % 41 % 25 % EEIA* 27 % 29 % 27 % Génie civil 5% 10 % 6% Physique/Énergétique Matériaux 7% 7% 7% Agronomie/Agroalimentaire 12 % 5% 11 % Sans spécialité dominante 18 % 2% 15 % Autres 10 % 7% 9% *Électronique, électrotechnique informatique automatique 14 Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Dossier Grandes écoles “Dans l’esprit de beaucoup, un apprenti reste quelqu’un qui a raté quelque chose. D’où un développement palpable et mesurable depuis une petite dizaine d’années seulement” a annoncé vouloir se mobiliser en faveur de l’alternance, certes, mais au profit de qui ? Et ailleurs ? La gestion de ce dossier est à géométrie variable d’une région à l’autre. “En Rhône-Alpes – dans sa configuration précédente – priorité aux cursus de niveau V et IV était donnée, mais demain ? interroge Patrick Bouvier, à la tête de l’Institut des techniques d’ingénieur de l’industrie (IT2I) de Lyon. L’expansion de l’apprentissage dans le supérieur est de plus en plus souvent abordée dans les médias, mais sur le terrain, cela ne suit pas. La réforme de 2014 octroie 51 % de la taxe d’apprentissage aux régions, mais l’argent ne redescend pas…” Pour Francis Jouanjean, “ce n’est pas un problème financier. Les revendications des directeurs d’établissements – du côté des ingénieurs comme des business schools d’ailleurs – portent sur une meilleure rationalisation des moyens déjà mobilisés.” Un schéma trop franco-français ? Filière par apprentissage ou pas ? Oihana Cazaban a hésité. Puis y a renoncé. “Partir à l’étranger était un élément non négociable de mon cursus, explique cette étudiante à l’INP Grenoble-Pagora. L’apprentissage ne le permet pas. C’est rédhibitoire puisque j’envisage de commencer ma carrière professionnelle hors de l’Hexagone.”” Pour Jean-Louis Allard, chargé de mission alternance à la CDEFI et directeur du CESI, ce point constitue une vraie difficulté pour le déploiement de l’apprentissage. Poussées par p la CTI, les écoles réagissent. À des degrés divers. L’Esia, l’école d’ingénieurs du monde numérique, réfléchit à la mise en place d’un semestre obligatoire. L’Université technologique de Troyes (UTT) a une longueur d’avance. Elle propose une immersion aux apprentis comme aux étudiants, de même durée et de même qualité : trois mois de stage obligatoire en deuxième année , et l’opportunité de suivre un semestre de cours hors des frontières en dernière année. Un apprenti sur deux a opté pour cette parenthèse dans une université partenaire hors des frontières. Troisième site, autre pratique : à l’ECAM-EPMI, école généraliste installée à Cergy-Pontoise, seule une poignée d’étudiantsapprentis a profité d’un départ à l’étranger. Le critère ? Le rang de classement dans la promotion. Le premier a décliné la proposition ; juste derrière, Pierre Tourne-Porteteny en a profité. Direction Manchester. Mais tout n’était pas simple pour autant. “Évidemment, cela se chevauchait avec une période en entreprise, raconte-t-il. J’ai dû poser tous mes congés payés pour aligner 14 semaines d’affilée, et ainsi partir. C’était soit cela, soit des congés sans solde.”” Or l’apprenti est un salarié de l’entreprise. Autant penser à ce départ très en amont, avec la recherche d’une entreprise d’accueil dotée d’une filiale à l’étranger. Assez curieusement, la CTI a opéré une marche arrière sur ce point. Obligatoire en 2012, l’expatriation est dorénavant recommandée, sans durée minimale imposée. “La responsabilité de ce choix est confiée aux établissements”, reconnaît Laurent Mahieu, son président. De quoi introduire une inégalité territoriale et freiner la dynamique… Et c’est sans compter la difficulté à intégrer des primo-arrivants de l’étranger pour jouer la carte du “melting-pot” dans les classes, sitôt la première année du cycle ingénieur. L’image de marque, point noir récurrent Même après 25 ans, l’image de l’apprentissage demeure problématique. Combien de responsables de filières entendent de leurs collègues en interne quelques réticences ? Introduire l’apprentissage dans une école serait donc faire entrer le vers dans le fruit. “Les caciques de la formation initiale, nous dit l’un d’entre eux, redoutent l’effet produit sur la notoriété de l’école. L’alternance reste indéniablement attachée à l’échec.” Et Gérard Duwat, qui pilote l’Observatoire des ingénieurs, reconnaît sans difficulté : “Dans l’esprit de beaucoup, un apprenti reste quelqu’un qui a raté quelque chose. D’où un développement palpable et mesurable depuis une petite dizaine d’années seulement. D’où aussi l’initiative d’établissements comme Centrale-Supélec ou les Arts et Métiers, qui délivrent un diplôme sans aucune référence au statut de l’ingénieur – apprenti ou pas.”” Combien d’écoles créent ex nihilo des cursus pour l’apprentissage, spécialisés, à côté du navire amiral généraliste, toujours sous statut étudiant uniquement ? Une attitude qui ressemble plus à la défiance qu’à une adoption de gaîté de cœur. Répartition des apprentis diplômés en 2014 selon la taille de l’entreprise d’accueil Nathalie Albertin, responsable attraction des talents et apprentissage de Schneider Electric. D’où l’obligation pour nous d’identifier dès le mois de mars les terrains d’accueil de ces jeunes.” Quid des PME ? leur place dans le dispositif de l’alternance chez les ingénieurs est des plus limitée. Un tiers des contrats sont signés par une PME. “Difficile pour elles de se projeter à trois ans, durée normale du contrat d’apprentissage plébiscitée par la Commission du titre d’ingénieur (CTI), dixit Damien Constant, responsable pédagogique de Centrale Lyon. De savoir ce que seront – ou pas – les carnets de commandes. Les dépôts de bilan constituent un risque. Chercher un nouvel employeur partenaire en cours de route est un vrai obstacle à la réussite.” À l’Isen, on se méfie des toutes petites structures avec deux ou trois collaborateurs. Et des erreurs de lecture des entreprises. “Certaines discernent mal la différence entre stage et apprentissage, note JeanPierre Martineau, responsable de la filière à Brest. Salarié à part entière, l’apprenti doit pouvoir être force de proposition, avec une prise de responsabilités progressive.” Les PME exclues ? Un objectif de 1 200 alternants chez Airbus en 2016, 6 000 annoncés chez EDF, 1 800 aux couleurs de PSA Peugeot-Citroën, 600 chez Schneider Electric… avec de tels volumes – tous niveaux d’études confondus –, les grandes entreprises ont toutes développé des services ou directions dédiés à l’alternance. Et subissent une certaine pression. “Nous devons faire connaître nos besoins très en amont auprès des écoles, car la concurrence est rude, explique Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 15 Dossier Grandes écoles Formations artistiques La french touch tient-elle la route? Réputées théoriques et conservatrices, les formations françaises n’ont pas le choix: elles doivent recentrer leur modèle sur la créativité et l’usage. Révolution digitale oblige. SIPA La France attend beaucoup de ses artistes. Elle les protège, du moins en apparence, et leur propose des écoles bien différentes de leurs consœurs étrangères : plus petites, plus personnalisées, mais aussi davantage tenues à l’écart des réalités économiques. Les formations françaises sont, historiquement, des lieux où le talent créatif prend le temps de s’épanouir, au service d’une idée de l’art, elle-même largement sanctuarisée par la culture nationale. Et pourtant, elles sont en forte mutation, car la demande est pressante : luxe, high-tech, communication, industrie. Les créatifs sont réclamés partout, au rythme effréné des innovations. Leurs compétences ne se greffent plus en bout de chaîne, mais en amont, en aval, et même en plein cœur du processus de production. Le design est devenu omniprésent, multiforme, incontournable. Dans presque tous les domaines de l’art, on pense désormais gestion de projets et croisement des compétences. Une approche à laquelle les étudiants anglo-saxons sont depuis plus longtemps préparés. Conséquence : les formations françaises qui les ont longtemps couvées, poussent aujourd’hui leurs jeunes pépites à sortir du bois. NICOLAS CHALON Il y a souvent du monde aux assises organisées par l’ANdÉA (Association nationale des écoles supérieures d’art, qui regroupe 46 écoles). Les sujets chauds ne manquent pas : statut des enseignants, restrictions budgétaires, fermeture d’écoles en région… Il y eut aussi, en octobre dernier, la volonté des écoles de permettre aux réfugiés fuyant la guerre de poursuivre leurs études d’art ou de design au sein des écoles françaises. Une solidarité largement approuvée, qui a ouvert le champ à une question bien plus large : les écoles d’art sont souvent décrites comme des refuges pour les créateurs, des forteresses au service de l’Art… Cette position vis-à-vis de la société et du monde économique a-t-elle encore un sens ? La fin du refuge français ? Est-ce le but de l’art que de trouver une application ? En France, on a du mal à trancher cette question, qui fait beaucoup moins débat dans le monde anglo-saxon 16 Le côté cocon des formations françaises paraît aujourd’hui décalé. Par rapport aux modes de diffusion et de réception de l’art luimême, mais aussi par rapport aux formations étrangères. Car si les classements en matière de formation artistique sont sans doute moins appropriés que dans d’autres domaines, les seuls qui existent sont sans appel. Ainsi dans le QS World University Rankings 2015/2016, la première école d’art au monde se révèle le RCA (Royal College of Art) londonien, suivie de Parsons, Rhode Island School of Design, Massachussetts Institut of Technology, Pratt Institute… Et les écoles américaines de défiler ainsi ligne après ligne, sporadiquement interrompues par des britanniques, une italienne (Politecnico di Milano), une finlandaise (Aalto), une néerlandaise ((Design g Academy y Eindhoven)… ) La première tricolore – l’École nationale supérieure de création industrielle, Ensci Les Ateliers – arrive au 32e rang. Selon les domaines pourtant, les classements varient du tout au tout. La France excelle par exemple dans le cinéma d’animation : quatre des dix meilleures écoles d’animation au monde sont françaises, ç dont la p première : Les Gobelins. Également reconnus, nos étudiants en game design, motion design et, toujours, en architecture. Des domaines artistiques qui ont une chose en commun : ajouter à la dimension artistique une forte dimension technologique. Un croisement de compétences qui étaye la qualité de nos écoles d’art, mais aussi d’ingénieurs, nos formations techniques… Alors n’est-elle pas finalement trop cartésienne, cette France qui se rêve abstraite ? Au-delà des classements, une question d’approche Pour être juste, ces classements s’expliquent en grande partie par une autre spécificité française : la mini-taille de ses écoles. Là où le Royal College of Art accueille plus de 1 500 étudiants, l’Ensci en compte à peine 270, ce qui est déjà beaucoup, la plupart des autres se situant autour d’une centaine. Cette taille réduite est la première explication que donne Sylvie Ebel, directrice adjointe de l’IFM (Institut français de la mode), pour expliquer ces résultats. Beaucoup ont été surpris, lors de la publication du premier classement mondial dédié aux écoles de mode, publié l’an dernier par Business Of Fashion : une seule école française présente dans les 24 ? “Il faut relativiser ce classement, selon Sylvie Ebel, belle joueuse car son école est précisément la seule à accéder à cette liste, en 7e position. Les écoles françaises ont leurs spécificités. Ce sont de toutes petites structures, comparées aux mastodontes anglo-saxons et asiatiques. Elles ne sont généralement pas adossées à une grande université comme c’est le cas ailleurs.” Une approche moins formatée et plus personnalisée qui n’est sans doute pas le bon cheval pour décrocher le haut des classements, “mais qui privilégie l’excellence, la singularité, et demeure extrêmement attractive pour tous les professionnels du monde qui connaissent notre domaine”. Sylvie Ebel le dit, et on la croit volontiers : “nos écoles de mode n’ont aucun mal à recruter des étudiants, notamment en Asie. Par notre approche stylistique d’abord, mais aussi car nous nous inscrivons au cœur d’un écosystème très riche, avec des leaders mondiaux du luxe et de la haute couture”. Le lien avec l’entreprise est prépondérant à l’IFM, et les cours pensés et dispensés par des professionnels. Ce lien entre le monde de l’entreprise et les écoles d’art est au cœur du débat actuel. Plus précisément, le lien entre l’art et son application. Est-ce le but de l’art que de trouver une application ? En France, on a du mal à trancher cette question, qui fait beaucoup moins débat dans le monde anglosaxon. On retrouve d’ailleurs cette difficulté jusque dans les statuts des formations : la France sépare encore les arts appliqués, dont les formations dépendent p du ministère de l’Éducation nationale, des arts plastiques, dépendant du ministère de la Culture. Une sorte de sanctuarisation symbolique des “beaux” arts qui, au-delà des salons et des galeries, en agace plus d’un. Les formations classiques bousculées Nicolas Becqueret, directeur de e-Artsup, école de création numérique, design et graphisme à Paris, refuse de se définir comme “école d’art” mais opte pour “école de création”. “Par rapport aux écoles d’art traditionnelles, nous sommes un vilain petit canard. Ce qui Certaines écoles commencent tout juste à prendre à bras-le-corps le problème d’employabilité de leurs étudiants Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 17 Dossier Grandes écoles Rares sont les domaines de la création qui ne requièrent pas un vrai mix de profils et de compétences. “Le code informatique est déjà devenu une partie de la création” compte, pour nous, c’est l’usage !” Comprendre : le talent artistique doit se mettre au service d’une création, non l’inverse. “En France, le rapport à l’art est particulier, très sublimé. Mais dans un sens rétrograde : ce qui n’a pas cent ans n’a pas de valeur. Nous nous inscrivons en faux. Pour nous, ce qui a de la valeur, c’est l’invention de la réalité de demain.”” E-Artsup se positionne clairement sur l’innovation, le digital, et multiplie les liens avec écoles d’ingénieurs, technopôles et incubateurs pour lancer des projets communs. Cette critique du modèle traditionnel de nos formations est parp tagée au-delà de nos frontières. À commencer par la Belgique, qui compte, dans sa partie francophone, 32 % de Français p ç inscrits en art. Éric Maquet, directeur du CAD, école de design à Bruxelles, s’en amuse : “Vu de chez nous, les écoles d’art françaises nous semblent élitistes et très théoriques. Nous avons une approche beaucoup plus concrète de l’art”. 40 % de ses étudiants sont français, et pourtant ses cours y sont en anglais. Que viennent donc chercher ces étudiants ? Pour Éric Maquet, ce n’est pas tant l’air bruxellois qui les attire, que “le côté opérationnel de notre enseignement : imaginer des concepts qui trouveront une application”. Sans oublier : un enseignement qui débouche sur des emplois. Qu’ils soient designers d’objet ou de services, scénographes, experts en ergonomie ou en interfaces, 97 % des étudiants de CAD trouvent un emploi dans les 3 mois suivant leur diplôme. En France, les chiffres sont en demi-teinte. Selon l’Aeres (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), si entre 76 et 88 % d’entre eux exercent une activité artistique, un sur deux gagne moins de 10 000 euros par an, 5 ans après son diplôme ! Plus inquiétant, il ne s’agit pas là d’une moyenne ou de groupes d’écoles plus ou moins baroques, mais… des Beaux-Arts de Paris (ENSBA). Cette école des Beaux-Arts, malgré sa réputation mondiale, compte peu d’étudiants étrangers (autour de 15 %). Car les formations artistiques y sont encore largement dispensées en français, là où quasiment partout ailleurs, elles le sont en anglais. “L’anglais est peut-être le problème numéro un des étudiants français en art, confirme Antoinette Lemens, directrice du cabinet de recrutement Lemens Search, spécialisé dans les profils créatifs pour de grands groupes du luxe et de mode. Cela nuit à leur employabilité, surtout dans des secteurs très fortement globalisés.”” À travers son agence, elle suit de près les formations artistiques et participe à René-Jacques Mayer directeur de l’école Camondo L’école Camondo, au sein des Arts décoratifs de Paris, est régulièrement classée en première place des écoles d’arts appliqués et d’architecture d’intérieur. RenéJacques Mayer, par ailleurs président du festival de design DDAYS, en a récemment pris la direction. Parler de french touch artistique a-t-il toujours du sens ? Sur l’approche artistique au sens large, il y a véritablement une écriture française. Elle ne se traduit pas toujours par son approche pédagogique, mais résulte d’une forte culture des arts décoratifs. Les Français ont un style, un goût de l’art bien fait et une approche plastique très particulière. Nous avons de plus conservé, alors que beaucoup de voisins comme le Royaume-Uni et l’Italie, les ont vus disparaître, de très belles manufactures, qui se révèlent un atout incroyable. On trouve en France des savoir-faire qui n’existent pas ailleurs. Les artistes français ç sont-ils allergiques q au business ? À travers cette question se pose évidemment celle de la fonctionnalité. Avant, le design était mal vu en France, car il porte en lui l’idée même de fonction. Mais les choses ont bien changé. L’art de vivre est une dimension qui inonde toutes les autres. La déconstruction des décennies précédentes a laissé sa place à un retour du travail bien fait, et à une recherche d’interactivité entre l’humain et l’œuvre. Le consommateur des années 1990, que les artistes boudaient sans doute un peu, a laissé sa place à l’usager, c’est-à-dire à l’humain, dans lequel ils se retrouvent plus volontiers. En ce sens, les Français s’inscrivent dans un mouvement universel : une démarche opérationnelle et collaborative au service de l’usager, qui intègre de facto la révolution digitale. Numérique, data, webdesign… L’art est-il désormais plus ouvert aux geeks qu’aux poètes maudits ? Les profils arborent de nouvelles casquettes, c’est évident. Mais le talent artistique, lui, n’a jamais été définissable. J’observe un double mouvement chez nos étudiants, qui peut sembler antinomique mais ne l’est pas : d’un côté, il y a un vrai retour au travail de la matière, aux choses simples et physiques ; de l’autre une totale projection dans l’avenir, un esprit de prospective saisissant. Car un phénomène est en cours, dans lequel les artistes sont en première ligne : nous allons travailler différemment, habiter différemment, nous déplacer différemment. Deux personnes sur trois qui naissent aujourd’hui exerceront un métier qui n’existe pas encore. La période que nous vivons est donc un flou comme nous n’en avons peut-être jamais connu. Personne n’a de réponse définitive à ces questions, ni les profs, ni les étudiants, ni la politique, ni l’entreprise. Nous ne pouvons que donner des clés, chercher la transversalité. Autrement dit, c’est une période bénie pour l’art. 18 plusieurs jurys d’écoles. Pour elle, certaines écoles commencent tout juste à prendre à bras-le-corps le problème d’employabilité de leurs étudiants. Dans les écoles de création pure, le taux d’emploi et la carrière ne sont historiquement pas vus comme des objectifs. “Elles consacrent aujourd’hui plus de temps à préparer leurs étudiants au monde de l’entreprise, du moins en dernière année.”” Antoinette Lemens est souvent en Grande-Bretagne, où “les étudiants sont dès la première année tellement plus autonomes ! Ils ne sont pas protégés comme en France, mais mis directement face à des projets, presque sans cours magistral. Ils peuvent exercer leur créativité comme ils l’entendent.”” Ils mènent ainsi, au fil de mois, des projets de plus en plus pros, répondant vite à des commandes d’entreprises. Le design ne s’applique plus seulement à l’objet, mais aussi au service, au concept et à l’usage. Il ne s’agit plus d’esthétiser, mais d’anticiper les usages qui seront faits du produit, penser sa connectivité dans un environnement physique et digital en perpétuelle mutation, et surtout de penser “l’expérience” La création de demain : fonctionnelle et collaborative Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, l’artiste est aujourd’hui le plus souvent une équipe. Rares sont les domaines de la création qui ne requièrent pas un vrai mix de profils et de compétences. Chez e-Artsup, on ne s’y trompe pas : “Pour moi, le code informatique est déjà devenu une partie de la création”, souligne Nicolas Becqueret. Son école a d’ailleurs créé plusieurs bachelors professionnels en partenariat avec Epitech (une école de code appartenant au même groupe que e-Artsup, IONIS), pour proposer à ses étudiants un parcours mélangeant création graphique et creative coding. Sans aller jusque-là, les écoles d’art ont largement commencé à bouger. “Il y a un mouvement de fond qui inonde tous les champs artistiques, observe René-Jacques Mayer, directeur de l’école Camondo (voir encadré), qui porte l’enseignement français de la conception artistique vers une opérationnalité concrète.” Nul domaine artistique ne la symbolise mieux que le design. Autrefois, design signifiait dessin, en particulier de mobilier, c’était très bien ainsi. Seulement voilà, le design ne s’applique plus seulement à l’objet, mais aussi au service, au concept et, ce qui nous conduit encore plus loin, à l’usage. Il ne s’agit plus d’esthétiser, mais d’anticiper les usages qui seront faits du produit, penser sa connectivité dans un environnement physique et digital en perpétuelle mutation, et surtout de penser “l’expérience”, qu’on appelle d’ores et déjà UX (User’s Experience). Un comble aux yeux des tenants de l’art sans fonctionnalité… Mais une opportunité extraordinaire de créer des synergies entre plusieurs domaines où la France, pays somme toute rationnel dans son enseignement, excelle : techniciens de haut niveau et ingénieurs ne manquent pas. “Il faut mettre tout le monde ensemble, c’est la clé ! martèle Nicolas Becqueret. Là où les Anglo-Saxons sont pragmatiques, nous nous mettons des barrières. Pourtant, la France a d’excellents ingénieurs, avec lesquels les créatifs doivent travailler. Des fablabs et des incubateurs se créent tous les jours. Les business angels le disent : la France est le meilleur endroit au monde pour investir dans le digital !” Les emplois et les financements, selon Nicolas Becqueret, sont là, disponibles à qui saura conduire une petite équipe complémentaire vers la création des produits de demain. le nombre d’artistes a été multiplié par deux entre 1990 et 2009. La muse créatrice n’a sans doute pas inondé deux fois plus abondamment la France au cours de cette période. Mais beaucoup de métiers sont entrés de facto dans le champ de production artistique. Ces profils sont parfois bien différents de ceux des peintres d’antan. Designers UX et UI (User’s Interface), programmeurs spécialisés, animateurs 3D et toute la panoplie des talents numériques ont désormais une place privilégiée dans les ateliers. A priori pour longtemps. Selon les statistiques de l’Insee, Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi 19 20 Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi