Dossier

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Dossier
Le
Economiste
JOURNAL D’ANALYSE & D’OPINION PARAISSANT LE VENDREDI
40E ANNÉE - N°1820
VENDREDI 10 JUIN 2016 - 5€
Orthodoxie
Plateformes en ligne
Oldies but Goldies
Le ‘néolibéralisme’
sous les feux
de la rampe au FMI p. 8
La réglementation
anti-trust cherche
ses marques p. 9
Un sénateur
a disparu
p. 38
CONTRE
COURANT
Halte
au chantage turc p.10
DÉJEUNER AVEC
Sidney Toledano
Seigneur chez Dior
LA CHINE
S’EST ÉVEILLÉE
Du Sphinx
au Parthénon p.12
LA MAIN INVISIBLE
DU MARCHÉ
Le mystère du déclin de
la productivité du travail p. 12
Le printemps
de l’intelligence artificielle
La data, les nouveaux algorithmes et la puissance de calcul des ordinateurs se
conjuguent désormais pour libérer l’apprentissage automatique de la machine
“Je suis passionné par les
produits. Parfois, je dis que
les sacs me parlent”
p. 13
VU D’EN HAUT
Directeur de l’innovation
D
de Deloitte France
PATRICK ARNOUX
“L’innovation,
c’est d’abord faire penser
les gens différemment”
p. 13
DOSSIERS
Leonard de Vinci, Jules Vernes…
le cortège des inventeurs-rêveursvisionnaires a toujours imaginé
des machines plus performantes
que l’homme. Plus fiables, et surtout plus intelligentes. Dans les
par le truchement du deep learning (apprentissage automaautoma
tique): la gestion, le traitement
d’une quantité phénoménale
de données non structurées –
paroles, écriture, images etc. – et
surtout des puissances de calcul
en temps réel époustouflantes.
Déjà fleurissent les solutions
concrètes dans deux univers qui
s’approprient ces avancées
avancées:: les
banques et la santé. Mais la distribution veille déjà aux atouts
que cette intelligence, qui n’est
qu’indirectement humaine, pourrait lui apporter. Et l’automobile
sans conducteur en fait déjà l’un
de ses pilotes. p. 2
FÉMINISATION DES CONSEILS D’ADMINISTRATION
MARCHÉS FINANCIERS
À marche
forcée
La Russie sous le coup
de sanctions informelles
La féminisation des conseils se confirme. Il reste à
conquérir les comités de rémunération et de nomination
Les g
gouvernements occidentaux agissent
g
en coulisses
pour freiner les émissions obligataires de l’État russe
Immobilier d’entreprise
Grands centres urbains
contre périphérie p. 18
Cadeaux d’affaires
Objets écologiques,
éthiques et made in France p. 24
années 60, cette science-fiction a
failli accoucher d’un
d un monde réel
aux promesses mirifiques. La
revanche des neurones humains,
si complexes, fut terrible, l’ambitieux dessein fit flop. Cinquante
ans plus tard, les frontières disparaissent: deux verrous sautent,
rendant enfin ce rêve réalisable
Flotte d’entreprise
Nouvelles offres et solutions
de réduction des coûts p. 28
Véhicules électriques
Logistique du dernier kilomètre p. 34
ANNONCES LEGALES
P. 3 du cahier Grand Paris
Tél. 01 75 444 116
www.lenouveleconomiste.fr
[email protected]
PATRICK ARNOUX
Première actualité: un ministre
de l’Économie qui, à propos de
la rémunération des dirigeants,
tance cette gouvernance des
conseils d’administration des
grands groupes qui ne représente
pas suffisamment les intérêts des
actionnaires, leurs idées exprimées en assemblée générale.
La seconde actualité concerne une
révolution silencieuse mais fondamentale... p. 4
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
NEIL BUCKLEY, FT
La Russie a présenté récemment deux images d’elle très
différentes. Moscou a fait un
retour audacieux sur les marchés
internationaux des capitaux en
émettant des obligations souveraines en euros pour la première
fois depuis 2013 – un an avant que
ses entreprises et ses représentants ne s’attirent les sanctions
occidentales après l’intervention
militaire russe en Ukraine. p. 6
1
A la une
‘Deep learning’
Le printemps de l’int
La data, les nouveaux algorithmes, et la puissance de calcul des
ordinateurs se conjuguent désormais pour libérer l’apprentissage
automatique de la machine
PATRICK ARNOUX
Une histoire formidable dopant
l’imagination des scientifiques.
La machine allait devenir non
seulement plus fiable mais
surtout plus intelligente que
l’homme, et largement suppléer
les prouesses de son cerveau.
Une sorte de prothèse plus performante que l’organe. Las, les
promesses de l’intelligence artificielle nées dans les années 60
sont restées durant des longues
années à l’état de pur fantasme.
Imaginaire encalminé par des
difficultés insurmontables tant
la complexité des systèmes
neuronaux faisait obstacle à cet
ambitieux dessein, le transformant, pour un temps en chimère.
Un temps aujourd’hui révolu.
Deux verrous ont sauté
Chiffre très révélateur
25 %
La part de marché des banques américaines en Europe
est passée de 19 % en 2008 à 25 % en 2014
Source : AMAFI Association française des marchés
financiers - Revue-Banque / La finance américaine grande gagnante de la crise ?)
Mauvaise langue
A propos de la politique et de ses résultats
“L’élection repose sur un Yes we can, le mandat se
contente d’un Sorry, we cannot” (Pierre Rosanvallon,
Rencontres d’histoire à Rennes)
Affaires publiques, Entreprises, Économie sociale
Le pouvoir des faits, l’influence des idées
Journal d’analyse et d’opinion
paraissant le vendredi
38 bis,rue du Fer à Moulin - 75005 Paris
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2
Deux verrous ont sauté, rendant
possible cette intelligence cognitive calquant le fonctionnement
de nos neurones : une multitude
de données non structurées
désormais disponibles, surtout
facilement exploitable grâce à
la puissance de calcul des ordinateurs. Celle d’un iPhone est
aujourd’hui supérieure à celles
des ordinateurs ayant permis
à l’homme de fouler la lune, il
y a un peu moins de soixante
ans. Les nouveaux algorithmes
traitant la voix, l’écriture, les
formes etc. se conjuguent avec
les progrès du hardware pour
permettre
l’apprentissage
automatique traitant toutes
ces données non structurées –
reconnaissance de formes, de
visages, de regards, de l’écriture
et autres types d’informations
livrées par
p les capteurs
p
et autres
objets connectés. À mille lieues
des logiques rationnelle, binaire
et mathématique de l’informatique traditionnelle.
Les techniques de “deep learning”, ou apprentissage profond,
ont en effet permis des progrès
spectaculaires en matière de
reconnaissance d’images et de
compréhension du langage naturel. Ils vont se matérialiser le
plus souvent sous forme d’aides
à la décision.
De l’hiver au printemps
“Nous sommes en train de passer
de l’hiver au printemps de l’intelligence artificielle”,
” explique
Jeannette Wing, l’une des responsables de la recherche en
ce domaine chez Microsoft. Les
méthodes de l’apprentissage
profond sont passées par là.
Elles se concrétisent déjà par
quelques applications. Le pilotage automatique de l’automobile Tesla, et surtout AlphaGo
qui, ces jours-ci, a battu le champion du monde du subtil et complexe jeu de go. Les promesses
– considérables – sont encore
en germe, et les capacités cognitives des machines sont davantage celles d’un bambin de 5
ans que celles d’un polytechnicien expérimenté. Mais l’enfant
grandit vite. Si la puissance
de calcul du cerveau humain
est de 1 téraflops – 1 millier
de milliards d’opérations par
seconde –, les “processeurs” des
ordinateurs tournent beaucoup
plus rapidement, de l’ordre du
gigahertz (1 milliard de hertz)
quand le cerveau travaille au
rythme de quelques dizaines de
hertz. De surcroît, ces machines
se trompent moins souvent que
l’homme. Capables d’ingurgiter
et de traiter des téraoctets de
données – structurées ou non –,
elles peuvent restituer un diagnostic médical ou un conseil
de placement. Santé et finance
sont en effet aujourd’hui les
deux secteurs d’avant-garde
pour les applications les plus
opérationnelles.
Finance et santé
à l’avant-garde
Ainsi, au Sloan Kettering
Memorial Hospital de New
York, IBM a développé pour sa
machine “Watson” une application destinée aux praticiens
cancérologues permettant de
lire des quantités phénoménales
de publications dans le domaine
du cancer à l’échelle mondiale,
puis d’extraire les informations
nécessaires ou pertinentes,
afin de bâtir une prescription
personnalisée adaptée à la situation particulière d’un patient.
CQFD. Car il est impossible pour
un humain de lire 2 000 articles
par semaine dans le domaine
de l’oncologie, dans le monde
entier. L’ordinateur, formulant
des hypothèses scientifiques en
capitalisant sur ses expériences
et connaissances, peut en outre
aider à la recherche de nouveaux médicaments. D’ailleurs,
IBM prévoit réaliser un chiffre
d’affaires de 20 milliards de dollars d’ici à 2017 avec Watson et
d’autres applications relatives
au big data.
Du
côté
des
banques,
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
lligence artificielle
s’il n’avait pu louer des serveurs, en
cloud, à Amazon, qui les facture à la
minute d’utilisation.
Un robot journaliste avec sa
conscience et son sens de la synthèse, bien qu’un peu rabat-joie, ne
pourrait omettre deux constats qui
prouvent que les plus belles intelligences artificielles n’appartiennent
ni au monde des Bisounours ni aux
contes de fée. L’essentiel du potentiel de développement du deep
learning est largement en chantier
du côté des GAFA (Google, Apple,
Facebook et Amazon), sans oublier
IBM. Bref les clés de ce futur ne sont
pas très nombreuses dans l’Hexagone. Tandis que les cols-blancs
pourraient bien connaître dans le
tertiaire, le sort des cols-bleus lors de
la dernière révolution industrielle.
Les robots ne vont pas envahir que
les usines, mais aussi le domaine des
services et des tâches administratives. Bref, l’impact de ces machines
apprenantes sur le travail devrait
mobiliser les ressources les plus subtiles de quelques ordinateurs.
Deux verrous ont
sauté, rendant
possible cette
intelligence
cognitive calquant
le fonctionnement
de nos neurones :
une multitude
de données
non structurées
désormais
disponibles,
surtout facilement
exploitable grâce
à la puissance
de calcul des
ordinateurs
Emmanuel Vignon
Directeur de la practice Watson chez IBM France
Comment expliquer la renaissance de l’intelligence artificielle ?
Cela fait plus de 15 ans qu’IBM travaille au développement de l’intelligence artificielle.
Avec en 2011, la réussite emblématique de Watson au jeu télévisé Jeopardy, le programme ayant prouvé qu’il était capable de comprendre la question posée en langage
naturel, puis d’aller chercher la réponse dans un corpus gigantesque et de donner cette
réponse suffisamment rapidement pour que les humains contre qui il jouait n’aient pas
le temps de répondre.
Dans les années 60, on parlait beaucoup d’intelligence artificielle par le truchement
de moteur de règles, de systèmes référents, en disant que cela allait révolutionner le
monde. Et puis cela a un peu accouché d’un flop. D’ailleurs, dans la communication
d’IBM et d’autres entreprises, on évite d’employer ce terme connoté d’une manière un
peu péjorative.
l’intelligence artificielle fait aussi
des percées remarquées. Ainsi le
Crédit Mutuel a-t-il signé un partenariat avec Big Blue pour utiliser
Watson, dans un tout autre registre.
Il s’agit de libérer le temps des commerciaux en confiant à des outils
d’analyse sémantique le contenu
de leurs mails. Nombre de banques
françaises étudient des solutions
deep learning afin d’assister leurs
conseillers et les transformer en
experts. Depuis quelques années,
les “robots” logiciels ont aussi considérablement transformé le trading.
Mais une étude du cabinet Baker &
McKenzie auprès de plus de 400 responsables d’institutions financières
et d’entreprises de la fintech révèle
qu’il va bouleverser bien d’autres
domaines : changement “total” dans
le trading (64 %), l’analyse financière (60 %), l’évaluation du risque
(59 %), l’octroi de crédit (57 %) et la
gestion de portefeuille (52 %). Cette
enquête ne fait pas l’impasse sur le
“côté obscur de l’intelligence artificielle”, rappelant que l’automatisation a provoqué un “flash krach” en
mai 2010. Le meilleur des mondes a
des épines. Et des limites.
Si les acteurs les plus imposants
travaillent sur ce chantier et font
phosphorer leurs centres de R&D,
certaines start-up sont également
parties prenantes de cette aventure.
Actuellement, la SNCF expérimente un relevé d’anomalies dans
la propreté des gares beaucoup
plus efficace grâce aux travaux de
Gwenaël Gaté, ingénieur venant de
la robotique humanoïde et créateur
d’Angus AI. Il mise sur cette rupture
pour mieux interpréter toutes sortes
de signaux. Comme ceux des chalands découvrant une boutique. “Les
regards, les mimiques et sourires peuvent être interprétés afin de les transformer en clients.”” Ses applications
d’IA sont destinées aux pros du marketing. Mais les puissances de calcul
indispensables pour faire tourner
ces applications auraient été hors
de portée des moyens de l’équipe
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Quelles sont les avancées significatives ?
Tous les systèmes cognitifs se nourrissent de datas. C’est le carburant qui donne la valeur
à un système auto-apprenant ayant la capacité de traiter des données non structurées –
textes, images, vidéos – qui représentent 80 % de la data qu’on utilise aujourd’hui dans
les entreprises, car l’être humain s’exprime de manière non structurée.
La plupart des technologies utilisées aujourd’hui ont été inventées dans les années
60 – le cloud, les algorithmes de Monte Carlo. Mais en 2015, on est à la convergence
d’un certain nombre de capacités technologiques : big data, puissances de calcul importantes, mise en réseau des différents systèmes, potentialité de l’Internet des objets qui
est aussi un carburant fantastique. Car ils vont permettre de remonter des informations,
d’alimenter des systèmes apprenants. Nous avons vraiment tous les ingrédients nécessaires pour que les grandes évolutions s’engagent dans le concret.
Illustration avec Watson aujourd’hui, exemple d’une solution d’intelligence artificielle
applicable à la réalité de ce que l’on vit, par exemple dans l’univers médical. L’industrie
bancaire est également très friande de l’assistant cognitif. Les conseillers bancaires étant
soumis à une forte pression pour le respect des lois réglementaires, tous les conseillers
en agence doivent maîtriser une grande complexité au niveau des produits, des situations clients, des contraintes. Tous ces éléments nécessitent une assistance qui permet
aux chargés de clientèle de maîtriser les éléments permettant une prise de décision en
connaissance de cause. la machine se trompe moins que l’homme. C’est d’ailleurs un
point philosophique parfois difficile à accepter.
Quels sont les atouts actuels du deep learning ?
Deux points sont très importants à prendre en compte : primo, un système cognitif parvient à traiter des milliers de données en temps réel, ce qu’un humain n’est pas capable
de faire puisqu’il peut en traiter cinq-six et encore, c’est compliqué. Deuzio, il n’a pas
d’émotion : votre système informatique va prendre sa décision indépendamment de la
tête du client, ou indépendamment du client qui a insisté au téléphone.
Nous abordons plusieurs industries, au-delà de la banque et de la santé. Comme la
distribution et le secteur social qui génère un flux de questions importantes. On pourrait très bien imaginer que la plupart d’entre elles reçoivent les réponses d’un assistant
cognitif. Mais les systèmes cognitifs ne vont pas remplacer les humains, clairement pas,
c’est impossible ! De toute façon, on a besoin de dialogue, d’interaction humaine dans
tous les cas.
3
Analyses
Féminisation des conseils d’administration
A marche forcée
PATRICK ARNOUX
Première actualité: un ministre de
l’Economie qui, à propos de la rémunération des dirigeants, tance cette
gouvernance des conseils d’administration des grands groupes qui
ne représente pas suffisamment les
intérêts des actionnaires, leurs idées
exprimées en assemblée générale.
La seconde actualité concerne une
révolution silencieuse mais fondamentale qui, justement, transforme
radicalement la composition de ces
conseils en obligeant à les féminiser
à 40 % d’ici à la fin de l’année. Cette
introduction de diversités (âge, formation, expériences, façon de penser…) est un levier de transformation
dont on mesure encore mal les conséquences, mais qui mettra sans nul
doute fin aux rituels entre-soi basés
sur le donnant-donnant qui anima
longtemps l’activité de ces enceintes
feutrées. Il reste certes du chemin
pour respecter la loi. Mais cette dernière ne précise pas le vrai changement. Celui des véritables lieux de
pouvoir à investir. Les comités de
rémunération et de nomination.
Sans doute l’un des enjeux majeurs
de ces assemblées générales qui
réunissent actuellement les actionnaires. Et pourtant, ce n’est pas celui
qui les animera le plus, loin de là. La
féminisation à marche forcée des
conseils d’administration est devenue une obligation légale depuis la
loi Zimmerman (2001), puisqu’à la
fin de cette année, les entreprises de
plus de 500 salariés et réalisant plus
de 50 millions de chiffre d’affaires
devront impérativement compter
4
40 % de femmes dans leur conseil
d’administration.
Or selon une étude du chasseur de
têtes Éric Salmon, début 2016, avant
leurs AG, certains groupes étaient
loin du compte: 7 % de femmes au
conseil de Lafarge Holcim, 16 % chez
Airbus, moins de 19 % chez Essilor
ou encore 20 % chez Casino, qui
devra donc doubler cette proportion
en quelques mois. D’ailleurs, seul un
tiers des 60 premiers groupes français satisfont cette politique de quota
qui passera leur conseil d’administration au rang des plus féminisés
d’Europe. “Les nominations en cours
dans les assemblées générales laissent
penser qu’un grand nombre d’entreprises atteindront l’objectiff de 40 % de
ffemmes dans leur board”” estime Éric
Aubert, managing partner d’Éric
Salmon Paris.
Les nouvelles contraintes
Première conséquence de ce volontarisme, aussi talentueuses soientelles, toutes les candidatures masculines sont donc récusées au profit
d’un conjoncturel monopole féminin… venant compenser, il est vrai,
un autre monopole beaucoup plus
ancien.
Mais les conseils ont, simultanément,
trois autres contraintes à satisfaire en
plus du genre des administrateurs/
trices. Rajeunir des conseils dont la
moyenne d’âge est des plus respectable, tout en les internationalisant
– mondialisation oblige – et surtout
en leur donnant une coloration beaucoup plus moderniste pour négocier
le virage digital, puisque ce domaine
est devenu si stratégique.
Trois missions prioritaires rassemblées sur les épaules de ces nouvelles
arrivantes, dont on ne peut dire qu’en
amont, les viviers sont d’une richesse
débordante. Tant le profil recherché
est exigeant. Voilà pourquoi plus
d’un tiers – 36 % – des femmes choisies vient de l’étranger. Tandis que
les viviers des Comex, cible des chasseurs, ne sont pas d’une générosité
phénoménale, tant en amont les très
hautes responsabilités des comités
de direction se déclinent rituellement au masculin. Pourtant, sur l’exigeant cahier des charges définissant
chaque recherche, il est indispensable de cocher la case “responsabilités opérationnelles”, lesquelles font
figure de must. Si l’on trouve peu
de responsables marketing ou RH
parmi les candidates choisies, “40 %
des femmes viennent de la finance. Ce
sont des bûcheuses à qui on demande
de vérifier les comptes”
p ” constate
Lorraine Kron-du-Luart chez Éric
Salmon. Pointant au passage une différence radicale avec les candidats:
“Si les hommes ne doutent vraiment
de rien, les femmes s’autolimitent et
brident leurs ambitions, même les plus
brillantes des multidiplômées”. Pour
compenser la sécheresse des viviers
classiques et jouer la carte d’une
diversité enrichissante, la chasse
se joue du côté des jeunes femmes
entrepreneuses, aux premiers rangs
de la mutation digitale. Bonne façon
de satisfaire les exigences de ces
rares profils.
Les financières au top
Si aujourd’hui, la finance demeure
la voie royale, déjà empruntée
par Patricia Barbizet, Dominique
Senequier ou encore Virginie
Morgon, les autres gisements de candidats relèvent de pistes autrement
moins balisées, selon une typologie
dressée par ces professionnels du
search: les “corporate” – 4 sur 10 –
ayant déroulé différentes facettes
de leur carrière dans de grandes
organisations (Valérie Bernis, Cathy
Kopp, Mouna Sepheri), les “outsiders” – 10 % – apportant par leur
parcours une expertise disruptive
(Yzeulis Coste, Virginie Calmels,
Claudie Haigneré), les “personnalités” – 10 % – incarnant un engagement des femmes dans la société
civile (Laurence Parisot, Mercedes
Erra, Cherie Blair), et enfin “les héritières” (F. Bettencourt, E. Badinter,
M. Bolloré…) qui ont leur nom
comme viatique.
des femmes dans le saint des saints,
les véritables lieux de pouvoir que
sont les deux comités stratégiques:
rémunération et nomination.
“On ne leur donne pas encore accès
à ces instances, et pour atteindre ce
deuxième étage de la fusée, ce sera
long. Un vrai sujet”” estime Lorraine
Kron-du-Luart.
En fait, la réalité est moins maussade car les derniers chiffres de
OFG Recherche démontrent une
présence en proportion certes inférieure à celle dans les conseils d’administration, mais significative dans
les groupes du CAC 40: 103 femmes
dans ces comités sur un total de 346
membres, donc 30 %. Encore un
effort.
La sécurité par le diplôme
Une certitude: plus de 82 % d’entre
elles sont multi-diplômées, comme
s’il fallait absolument solidifier la
légitimité des expériences par celle
d’épaisses références livresques.
Bien évidemment, compte tenu de
leur faible enthousiasme pour les
études d’ingénieur, une infime minorité affiche ce titre (moins de 9 %),
mais plus d’un tiers sont diplômées
d’une université étrangère. Et près
de 20 % d’une école de commerce.
Le saint de saints
Impossible d’atteindre cette densité
féminine obligatoire dans ces délais
impératifs par le seul jeu du renouvellement des mandats. Voilà pourquoi ces temps-ci, les conseils d’administration ont quelques tendances
à grossir en augmentant le nombre
des postes d’administrateurs afin de
satisfaire ce dosage. Mais il reste le
plus important qui n’a pas été envisagé par le législateur: la présence
Trois missions
prioritaires
rassemblées sur
les épaules de ces
nouvelles arrivantes,
dont on ne peut dire
qu’en amont, les
viviers sont d’une
richesse débordante.
Tant le profil
recherché est
exigeant.
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
LE COGITO DE LA PRÉSIDENTIELLE
Théâtre d’ombres
au Congrès des maires
Les vrais sujets devront attendre
dotations”. François Fillon: “il va falloir réduire les effectifs, sérier les priorités,
mutualiser vos politiques”.
” Et l’ancien
Premier ministre de promettre la suppression de la Métropole du Grand
Paris car “en Ile-de-France la métropole
c’est la région”.
” De son côté, Nicolas
Sarkozy entend jeter aux oubliettes
la réforme des rythmes scolaires. Que
François Hollande a vigoureusement
défendue avec un chèque supplémentaire de 400 millions d’euros. La partie
de ping-pong ne fait que commencer.
La méthode Woerth
Comment faire la différence avec la
pratique élyséenne ? Interrogé Salle
des Q
Quatre Colonnes à l’Assemblée nationale, Éric Woerth, député
de l’Oise, en charge du projet Les
Républicains, répond : “personne
JEAN-MICHEL LAMY
Policé, trop
pp
policé ce Congrès
g
des
maires. À l’unisson, tous sont passés à côté de la vraie politique, de
la vraie vie tout court. Le maître de
cérémonie, François Baroin, président de l’Association des maires, a
été consensuel jjusque
q dans les virgules de son discours. À la grande
satisfaction d’un président de la
République qui a désormais l’habitude de faire lambiner son auditoire
avant d’annoncer “combien”. Ce
2 juin, pour le 99e Congrès, ce fut
1,6 milliard d’euros.
Cette politique de l’ouverture du
carnet de chèques a bien sûr ses
justifications. En fait, François
Hollande s’en sert avant tout
pour contrer avant l’heure les programmes de la droite à la présideng
p
tielle de mai 2017. Le chef de l’État
les interpelle sur le mode – ce sont
ses propres mots – “bon courage à
ceux qui veulent tout remettre en
cause”. Sous-entendu, regardez-les
bien en face tous ceux qui veulent
réaliser deux ou trois fois plus d’économies que moi !
Hors les murs, la mitraille vole
Mais, dans ce théâtre d’ombres
qu’était l’amphithéâtre
q
p
des maires,
le chef de l’État a retenu ses coups.
Dommage, cela aurait obligé les élus
ne peut s’engager à ré-augmenter les
dotations aux collectivités locales. La
méthode Hollande a été d’une grande
brutalité. C’est beaucoup d’argent
retiré en très peu de temps. Il faut changer de méthode : il faut probablement
un lien entre la qualité de la gestion
g
et
l’aide de l’État. Il faut aussi que l’État
s’engage à ne pas mettre à la charge
des collectivités des dépenses dont elles
n’ont pas la responsabilité : les rythmes
scolaires en sont l’emblème essentiel,
l’augmentation du point d’indice des
fonctionnaires également. Il leur faut
la liberté, notamment de la gestion de
leur personnel”.
Voilà quelques orientations dérangeantes que le gentil consensus du
Congrès des maires a mises sous le
tapis.
p Les élus p
préfèrent toucher
une poignée d’euros de l’État plutôt
que de réclamer une véritable autonomie de gestion dans le cadre d’un
Pacte de responsabilité financière.
Les territoires ont pourtant besoin
d’une radicalité intelligente. Vite,
il nous faut une loi de financement
des communes pour contrôler les
embauches, réduire les effectifs,
introduire enfin un critère de qualité et d’efficacité pour les investissements. Mais, excepté Bruno Le
Maire, qui en veut vraiment ?
locaux à sortir du stade du plaisir
purement comptable du rabais de
50 % sur la baisse prévue
p
en 2017 des
dotations de l’État – un milliard d’euros – et du coup de pouce au Fonds
d’investissement – 200 millions. Cela
aurait surtout obligé les candidats à
la primaire de la droite et du centre
à affronter le réel. Comment gérer la
pagaille sans précédent de l’organisation territoriale du pays? Comment
s’y prendre pour arriver à ses fins?
Hors les murs du Congrès en effet,
la mitraille vole. Alain Juppé aux
collectivités: “faites
f
des économies de
fonctionnement et l’État garantira vos
Les élus préfèrent
toucher une poignée
p g
d’euros de l’État
plutôt que de réclamer
une véritable
autonomie de gestion
dans le cadre
d’un Pacte
de responsabilité
financière
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Analyses
Marchés financiers
La Russie sous le coup
de sanctions informelles
Les gouvernements
occidentaux agissent en
coulisses pour empêcher
les banques et les
institutions financières
de souscrire aux
émissions obligataires de
l’état russe.
NEIL BUCKLEY, FT
La Russie a présenté récemment
deux images d’elle très différentes.
Moscou a fait un retour audacieux
sur les marchés internationaux des
capitaux en émettant des obligations
souveraines en euros pour la première fois depuis 2013 – un an avant
que ses entreprises et ses représentants ne s’attirent les sanctions occidentales après l’intervention militaire russe en Ukraine.
Au même moment, Dimitri
Medvedev, le Premier ministre
russe, a été filmé pris à partie par
un retraité en colère dans la Crimée
annexée par la Russie. Ce dernier se
plaignait que les retraites n’étaient
plus revalorisées. “Il n’y a pas d’argent”” lui a répondu M. Medvedev.
“Courage”” a-t-il ajouté. L’incident a
déclenché un orage de mépris sur les
médias sociaux.
En fait, la situation budgétaire de
la Russie n’est pas aussi grave que
M. Medvedev le laissait entendre.
Le pays fait face à un déficit budgétaire qu’on peut estimer à 4 % cette
année, son premier depuis 2010.
Mais en levant 1,75 milliard de dollars par l’émission d’obligations,
Moscou a prouvé qu’il était toujours
capable d’emprunter. Il devrait pouvoir lever le reste des 3 milliards de
dollars nécessaires pour boucler le
budget de cette année. L’obligation
souveraine russe elle-même n’est pas
touchée par les sanctions, et il n’y a
pas d’interdiction officielle à un relèvement du plafond de sa dette. Mais
si l’offre d’une obligation en euros
voulait prouver que les sanctions
n’étaient pas si contraignantes que
ça, et que l’intérêt des investisseurs
pour le papier-monnaie russe calmerait toutes les inquiétudes, cela n’a
pas marché. La vente a montré au
contraire que les sanctions “informelles” (dont les pressions exercées
par les gouvernements en coulisses),
et les sanctions “auto-infligées”
empêchent entreprises, banques et
institutions financières de refaire
affaire avec la Russie.
Moscou assure que plus d’un milliard de dollars en obligations ont
été placés auprès des investisseurs
étrangers, et pour la majeure partie
en Grande-Bretagne. Cependant, plusieurs fonds importants ont refusé de
souscrire et il est difficile de trouver
ceux qui admettent l’avoir fait. La
plus grande partie de l’argent venu
de Grande-Bretagne pourrait provenir des liquidités russes qui font
un aller-retour Londres-Moscou.
Le problème n’est pas l’absence de
demande en soi, mais les inquiétudes
des investisseurs: ils pourraient avoir
du mal à vendre ces obligations
russes sur le deuxième marché. Le
prospectus de la vente spécifie bien
qu’il n’y a “pas d’assurance” que
les obligations soient acceptées en
dépôt par Euroclear et Clearstream,
le système international de dépositaires sur lequel s’adossent beaucoup d’investisseurs institutionnels.
Ce qui signifie qu’elles peuvent pour
l’instant être seulement traitées via
le système russe de dépôts.
Moscou assure que
plus d’un milliard de
dollars en obligations
ont été placés auprès
des investisseurs
étrangers, et pour la
majeure partie en
Grande-Bretagne.
Cependant, plusieurs
fonds importants ont
refusé de souscrire
et il est difficile de
trouver ceux qui
admettent l’avoir fait
Des sanctions informelles et des sanctions auto-infligées sont à l’œuvre.
En février, le ministre des Finances
russe a approché 25 banques américaines, européennes et chinoises
pour organiser l’émission de ces obligations. Mais Washington a demandé
en privé à plusieurs banques américaines de ne pas y participer. Le faire
pouvait saper l’efficacité des sanctions et Moscou était capable d’utiliser ces fonds pour les banques russes
ou les compagnies pétrolières, qui
elles n’ont pas le droit de se financer en Occident. On sait que l’Union
européenne a émis le même genre
d’avertissement auprès des banques
européennes. La Russie s’est en fin de
compte
p retrouvée avec VTB Capital,
p ,
contrôlé par l’État, comme unique
organisateur de l’émission des obligations. Moscou n’a même pas réussi
à attirer les banques chinoises, signe
que les financiers chinois, eux aussi,
ont plus peur de se mettre à dos les
régulateurs occidentaux que de rater
des affaires en Russie.
Anton Siluanov, le ministre russe des
Finances, a tempêté, accusant la “loi
par téléphone”” à laquelle obéissent
les banques américaines et européennes. Il a emprunté une expression à des journalistes occidentaux
qui l’utilisent pour décrire le système juridique russe. Le ministre a
expliqué que Moscou était encore à
l’heure actuelle en négociations avec
Euroclear pour traiter ses bons du
Trésor, car l’acceptation de ses obligations par le système de dépôt était
sujette à “des pressions jamais vues
auparavant”” de la part des gouvernements. Euroclear n’a fait aucun commentaire. Mais ses plus gros actionnaires sont les nombreuses banques
qui ont été “mises sous pression”
et qui peuvent être exposées à de
grandes difficultés si le dépositaire
était un jour accusé d’avoir enfreint
les sanctions. Quant à son concurrent Clearstream, qui appartient
à la Deutsche Börse, avait accepté
de payer 152 millions de dollars en
2013 pour éteindre les accusations
de Washington pour violations des
sanctions américaines contre l’Iran,
et ce pour avoir traité des transferts
de titres en 2008. Les autres acteurs
du secteur ont bien remarqué et
enregistré cet avertissement très
explicite.
Les entreprises occidentales souhaitent sans doute en privé que les
tensions géopolitiques s’apaisent et
en ont assez des contraintes placées
sur elle, tant formelles qu’informelles. Mais Donald Tusk, président
du Conseil européen, a annoncé la
semaine dernière qu’il était “assez
probable”” que l’UE prolongerait
les sanctions contre la Russie au
cours des prochaines
p
deux ou trois
semaines, même si certains des États
membres renâclent. Cela signifie
que les sanctions resteront en place
pendant au moins six mois, et que
ces sanctions, présentées comme
“ciblées” et “chirurgicales”, continueront à recouvrir la Russie d’un
nuage beaucoup plus vaste.
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Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
7
Analyses
Orthodoxie
Le ‘néolibéralisme’
sous les feux de la rampe au FMI
Un article critique du
FMI lui-même tente
de remettre en cause
certains apsects de la
doctrine néolibérale
SHAWN DONNAN À WASHINGTON,
FT
D’abord, il y a eu le contrôle des
flux de capitaux. Puis sont venues
les inégalités et l’austérité budgétaire. Et maintenant, la question se
pose : le Fonds monétaire international (FMI) est- il en train de jouer
aux fléchettes sur l’orthodoxie
économique ?
Dans un article publié dans son
magazine phare, trois économistes
de premier plan du FMI s’attaquent à “l’agenda libéral”, alors
que le FMI est accusé depuis longtemps d’en être l’un des principaux
acteurs.
Sous son titre ‘Néolibéralisme : survendu ?’,’ l’article est davantage
une revue des vigoureux débats
internes en cours au FMI qu’une
répudiation officielle des politiques de libre-échange que le
Fonds soutient depuis belle lurette.
Sa publication tombe la semaine où
David Lipton, le numéro 2 du FMI,
demande que le libre-échange et
la mondialisation soient “vendus”
plus énergiquement dans le climat
politique actuel, quand beaucoup
de candidats politiques et d’électeurs traitent avec un dédain protectionniste l’appel traditionnel
du FMI à des économies plus
ouvertes.
La seule utilisation du terme
“néolibéralisme” est déjà provocatrice. Il est d’habitude utilisé
par les critiques de l’économie
de marché prônées par Friedrich
Hayek et Milton Friedman. Le
journal ‘Socialist Worker’’ de cette
semaine en fait par exemple un
usage plus attendu : “Le FMI utilise la dette comme une arme pour
imposer des réformes néolibérales
impitoyables aux gouvernements
élus”.
Le nouveau pensum du FMI examine deux volets précis de ce
que l’on appelle “l’agenda néolibéral” : la libéralisation des mouvements de capitaux, c’est-à-dire
l’abolition des barrières pour les
capitaux, et l’assainissement budgétaire, mieux connu de nos jours
sous le nom d’austérité.
“Dans l’agenda néolibéral, il y a
beaucoup à applaudir, mais certains
aspects de cet agenda n’ont pas
produit les résultats que l’on attendait”” écrivent les auteurs. Leur
démonstration les conduit à des
“conclusions inquiétantes”, parmi
lesquelles l’augmentation des inégalités, qui ont à leur tour touché
la croissance économique.
Dans une interview, Jonathan
Ostry, directeur adjoint du département de la recherche au FMI
“Beaucoup de gens
pensent la même
chose en ce moment:
en gros, certains
aspects de l’agenda
néolibéral ont
probablement besoin
d’être repensés. La
crise a révélé que
la façon dont nous
pensions ne peut pas
être la bonne”
et principal auteur de l’article,
affirme qu’il ne voit pas cet article
comme une charge contre “tout
l’agenda néolibéral ou le Consensus
de Washington”. Il espère qu’il
ouvre la voie à une réflexion plus
approfondie du “néolibéralisme”,
qui doit être publiée cette année.
“Regardez ça ! Le FMI rejoint les
critiques du néolibéralisme”.
“Que diable se passe-t-il ?”” s’est
exclamé lors d’une interview Dani
Rodrik, un économiste turc qui
enseigne à Harvard, connu pour
ses doutes exprimés sur les bénéfices de la mondialisation.
L’article découle également, poursuit-il, de travaux portant sur tout,
de l’austérité aux inégalités et à la
dette, en passant par l’attractivité
des comptes de capital ouverts,
que lui et d’autres publient
depuis la crise financière de 2008
– et coïncide avec un revirement
émergent dans la communauté
des économistes au sens large.
M.Rodrik, dans un portrait publié
dans le même numéro de la revue
du FMI ‘Finance & Development’,
et réalisé par Prakash Loungani,
un autre des auteurs du texte sur
le néolibéralisme, estime que le
changement
g
de ton au FMI est le
bienvenu. À certains signes, on
voit que les travaux de M. Ostry
et ceux d’autres économistes du
département de la recherche ces
dernières années sont en train
d’imprégner peu à peu la politique globale du FMI, comme on
a pu le constater quand il a plaidé
pour un allégement de la dette de
la Grèce.
Cependant, tempère M. Rodrik, “il
y a indubitablement un fossé”” entre
le département de la recherche
du FMI et les autres services de
l’institution. “La branche opérationnelle du FMI, qui est en fait là
où les choses se passent vraiment, où
les programmes pour les pays sont
élaborés, où les termes des prêts sont
négociés, est traditionnellement
beaucoup plus orthodoxe”, a-t-il dit.
“Là, le changement est plus lent et il
est en retard sur la réflexion.”
“Beaucoup de gens pensent la même
chose en ce moment : en gros, certains aspects de l’agenda néolibéral ont probablement besoin d’être
repensés. La crise a révélé que la
façon dont nous pensions ne peut
pas être la bonne”, dit-il.
M. Ostry concède que cet article
ne reflète pas “la culture majoritaire” au sein du FMI et qu’elle
n’aurait jamais pu être publiée
dans une revue du FMI il y a seulement cinq ans. “Mais les cultures
sont lentes à bouger”” ajoute-t-il.
Fabio Ghironi, un économiste
italien qui enseigne à l’université de Washington, a tweeté que
le nouvel article “fait du tort à
ceux qui ont travaillé sur d’autres
politiques”.
Robert Went, un économiste néerlandais et un sceptique de la mondialisation, a ajouté sur Twitter :
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Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Plateformes en ligne
La réglementation anti-trust
cherche ses marques
La montée en puissance
des plates-formes en
ligne est inquiétante.
Les régulateurs doivent
néanmoins agir avec
circonspection
THE ECONOMIST
En 1949, Frank McNamara, cadre
dirigeant d’une société de financement en difficulté, eut l’idée d’une
carte de crédit pour régler dans les
restaurants haut de gamme. D’abord,
il a dû résoudre un problème délicat. Les restaurants n’accepteraient
pas la carte de crédit comme moyen
de paiement tant que les clients ne
demanderaient pas à l’utiliser. Et les
clients n’en auraient pas tant que les
restaurants ne les accepteraient pas.
Sa solution fut de donner sa carte à
quelques centaines de New-Yorkais
nantis: une fois l’élite des gourmets
de Manhattan enrôlée, il persuada
quelques restaurants haut de gamme
d’accepter sa nouvelle carte de crédit, ainsi que de lui verser une commission. En un an, la carte Diners
Club fut acceptée dans plusieurs centaines de lieux et 40000 personnes en
détenaient une.
La carte Diners Club peut sembler
ne pas avoir grand-chose en commun
avec les géants du numérique comme
Facebook, Google, Uber et Amazon.
Mais ces entreprises sont toutes des
exemples de “plateformes”: elles servent de lien entre différentes entités,
et appliquent des tarifs différents
selon les entités concernées. Google
relie entre eux les sites Web, les
consommateurs, et les annonceurs,
qui paient la facture. Facebook fait
quelque chose de similaire pour ses
utilisateurs. Uber met en relation
les passagers et les conducteurs, qui
le rémunèrent avec une fraction du
prix du trajet. Amazon connecte les
acheteurs aux détaillants, qui paient
une commission.
Les plateformes en ligne sont une
aubaine pour la société, mais un
casse-tête pour ceux qui sont chargés
de faire appliquer les lois anti-trust.
Elles bénéficient de la puissance
des réseaux: plus il y a de propositions d’un côté d’une plateforme,
plus il y a d’affluence de l’autre
côté. La conséquence peut être un
monopole. Normalement, c’est un
chiffon rouge agité devant les régulateurs anti-trust, qui s’agitent pour
suivre le rythme de l’augmentation
du nombre de plateformes. Mais ils
devraient faire preuve de prudence.
La nature des plateformes fait que
la réglementation actuelle n’est souvent pas applicable.
Penser autrement
Dans un marché “à sens unique”
classique, les prix sont liés au coût
de production des biens et services.
Si une entreprise peut facturer une
marge importante sur son coût marginal de production, un régulateur
avisé s’assurera qu’il y a suffisamment d’entreprises pour se lancer
dans ce type d’affaires ou, lorsque
cela est impossible, fixera des prix
en fonction des coûts du détenteur
du monopole. Ces préceptes sont
peu utiles dans la régulation de plateformes. Leurs prix sont fixés en
prenant en compte la fréquentation
la plus grande. Souvent, les consommateurs ne paient rien pour la plateforme de services – voire bénéficient d’un prix négatif (pensez aux
systèmes de récompenses des cartes
de paiement). Pousser les prix à la
baisse d’un côté de la plateforme
peut induire des charges à la hausse
de l’autre côté, un peu comme un
matelas rempli d’eau. Ce qui pourrait
faire fuir certains consommateurs de
la plateforme, laissant tout le monde
perdant. Ces incertitudes signifient
que les régulateurs ne doivent pas
agir dans la précipitation.
Ils ont néanmoins raison de réfléchir à la singularité économique des
plateformes. Les géants de la tech
aiment prétendre qu’aucune réglementation spécifique n’est nécessaire. Le modèle “winner-takes-all”
peut signifier qu’il y a moins de
concurrence, mais en fait il y a toujours une concurrence féroce parce
que d’innombrables start-up sont en
lice pour être le prochain Google ou le
futur Facebook. Malheureusement,
les titulaires en place ont les moyens
d’étouffer cette concurrence.
Une de leurs stratégies consiste à
les fusionner. “Shoot out” est le nom
donné aux acquisitions de start-up
visant à éliminer un concurrent
potentiel. L’acquisition de WhatsApp
par Facebook entre dans cette catégorie. Un récent rapport du parlement britannique note que Google a
racheté 187 autres entreprises hightech. Les fonctionnaires anti-trust
ont tendance à ne pas prendre en
compte les fusions d’entreprises sur
les marchés indépendants et la part
des grandes entreprises qui aspirent
le menu fretin. Les acheteurs d’entreprises dont le chiffre d’affaires
est inférieur à 100 millions d’euros
dans l’UE n’ont pas à notifier la
Commission européenne. Les règles
prenant en compte la façon dont les
marchés peuvent se développer sur
de longues périodes seront épineuses
à écrire. Mais elles sont nécessaires.
Une
deuxième
préoccupation
concerne la rétention des talents.
Les entreprises tech sont jalouses de
leurs secrets. Lorsque leurs meilleurs
employés partent, ils emportent
des idées avec eux. Les clauses des
contrats qui limitent les postes que
les employés peuvent occuper dans
d’autres entreprises sont aussi un
moyen de contrecarrer l’émergence
de concurrents. La Californie a montré la voie pour lutter sévèrement
contre ces pratiques.
Le troisième point est le pouvoir des
données personnelles. Google est un
moteur de recherche très efficace
parce que ses algorithmes puisent
dans toutes les requêtes passées.
Amazon peut utiliser l’historique
des transactions de clients pour les
guider avec une plus grande précision. Ces trésors de données sont des
obstacles à l’émergence du prochain
Google ou Amazon. Cependant, il n’y
a pas de solution facile. Même définir
qui est propriétaire de l’information
est complexe; rendre les données
“mobiles” est délicat.
Comme Frank McNamara et ses
héritiers le savent, une plateforme
réussie trouve comment concilier les
intérêts des parties qu’elle relie. Les
régulateurs de plateformes en ligne
sont confrontés à une recherche
similaire d’équilibre entre les incitations pour faire émerger de nouvelles entreprises, et les avantages
qu’apportent aux consommateurs les
grands opérateurs historiques. Cela
exigera de nouvelles façons de penser et des jugements circonspects.
Dans l’intervalle, la priorité des lois
anti-trust, quoiqu’il en soit, reste de
veiller à ce qu’elles ne nuisent pas.
Une plateforme
réussie trouve
comment concilier les
intérêts des parties
qu’elle relie.
Les régulateurs de
plateformes en ligne
sont confrontés
à une recherche
similaire d’équilibre
entre les incitations
pour faire émerger de
nouvelles entreprises,
et les avantages
qu’apportent aux
consommateurs les
grands opérateurs
historiques
© 2016 The Economist Newspaper Limited. All rights reserved. Source The Economist, traduction Le nouvel Economiste, publié sous licence. L’article en version originale: www.economist.com.
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9
Analyses
CONTRE-COURANT
Halte au chantage turc
Le président Erdogan menace de revenir sur le (mauvais) accord sur le contrôle des réfugiés.
Bonne nouvelle.
PASCAL LOROT
Rien n’était acquis tant la pression
d’Ankara fut forte pour dissuader les parlementaires allemands.
Menace du gouvernement turc,
travail de persuasion des puissants lobbys turcs en Allemagne,
mobilisation d’une partie des
quelque 3 millions de Turcs vivant
outre-Rhin… Pour autant, c’est
à une écrasante majorité que le
Bundestag a reconnu le 2 juin dernier le génocide perpétré en 1915
par l’Empire ottoman contre le
peuple arménien et divers autres
petits peuples chrétiens vivant
alors dans ses frontières. Alors que
les historiens s’accordent massivement sur la réalité du massacre
systématique de quelque 1,5 million d’Arméniens par l’armée ottomane, le président turc persiste
toujours dans le déni. Courroucé
par le vote allemand, il menace de
fait de revenir sur l’accord passé
ce printemps entre lui, Angela
Merkel et l’Union européenne afin
de stopper les passages de réfugiés syriens et de migrants vers la
Grèce.
Si cela devait se produire, nous ne
pourrions que nous en réjouir. Cet
accord, dont certains contestent
d’ailleurs la valeur juridique et
dont le coût financier est exorbitant pour le contribuable européen,
n’est rien d’autre qu’un marché de
dupes décidé dans l’urgence, et
qui pose plus de problèmes qu’il
n’en résout finalement.
Tout d’abord, si le flux des migrants
passant par la Turquie à destination de la Grèce s’est tari ce printemps, la question migratoire n’est
pas pour autant réglée, puisque
les traversées en direction de l’Italie, plus dangereuses celles-ci, ont
parallèlement explosé. Ensuite, à
l’heure où l’Europe fait face à une
crise économique autant qu’identitaire, cette dernière n’étant pas la
moindre, il prévoit d’ouvrir toutes
les grandes les portes de l’Europe
aux citoyens de ce pays musulman
de quelque 80 millions d’habitants
qui pourront voyager à leur guise
au sein de l’Union européenne.
Enfin, valider cet accord reviendrait à renoncer aux principes
qui fondent l’Europe, démocratie et droits de l’homme en tête.
Sous la direction du président
Recep Tayyip Erdogan, la Turquie
s’est peu à peu éloignée de nos
canons démocratiques. Le pays est
devenu autoritaire et la volonté
de réforme constitutionnelle en
vue d’instaurer un régime présidentiel ne devrait qu’accentuer
cette dérive. Il est un détail qui ne
trompe pas, c’est le refus d’Erdogan de renoncer, comme il s’y était
pourtant engagé, à abroger sa loi
sur le terrorisme. Cette dernière
permet au pouvoir de museler les
médias et de réduire au silence les
opposants qui, dès lors qu’ils critiquent les autorités, peuvent être
(et le sont) arrêtés et emprisonnés
sous accusation de terrorisme, de
haute trahison ou d’espionnage…
Le président turc est tout à la fois
un réaliste et un adepte du rapport
10
de force. Il connaît parfaitement
l’Europe, sait à quel point nous
démocraties sont fragiles et traversées par des courants parfois
contradictoires, et en joue avec
un certain succès. Il est temps de
revenir à des relations normales et
équilibrées avec Ankara, qui passent par un arrêt de ce chantage
aux migrants et le respect de nos
règles démocratique et de gouvernance. Ne pas l’exiger, c’est encourager l’évolution de ce pays vers un
autoritarisme dangereux et, finalement, conforter tous ceux, et ils
sont de plus en plus nombreux, qui
doutent du rêve européen.
Il est temps de
revenir à des
relations normales
et équilibrées avec
Ankara, qui passent
par un arrêt de
ce chantage aux
migrants et le
respect de nos règles
démocratique et de
gouvernance
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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11
Analyses
LA CHINE S’EST ÉVEILLÉE
LA MAIN INVISIBLE DU MARCHÉ
Du Sphinx
au Parthénon
Le mystère du déclin de
la productivité du travail
Les Chinois ne craignent pas de se soumettre à la culture
occidentale
Plusieurs hypothèses
et une certitude
PHILIPPE BARRET
Dans le parc d’attractions de Lanzhou, au
nord-ouest de la Chine, on édifie une reproduction monumentale du sphinx de Gizeh
et une autre du Parthénon. La ville où ce
parc de 1620 hectares est en construction
est peu connue. Capitale du Gansu, c’est
une ville ancienne, vieille de plus de deux
mille ans, située sur la route de la soie,
dont la protection avait rendu nécessaire
un prolongement de la grande muraille.
C’est aussi une petite ville pour la Chine,
avec 1,5 million d’habitants, parmi lesquels les Hans voisinent avec des Huis,
des Tibétains, des Ouïghours
g
et d’autres
minorités nationales. Le sphinx d’Égypte
et le Parthénon d’Athènes sont reproduits
dans leurs dimensions originelles. Après
la prise du pouvoir par les communistes,
Lanzhou est devenue une ville industrielle. Elle veut devenir aussi aujourd’hui
un centre d’attraction touristique. Outre
sa population ethniquement composite,
elle a déjà montré son ouverture à l’étranger : elle a fait édifier une statue à l’effigie
de Paul Splingaerd, un mandarin d’origine
belge qui, du temps de l’empire, au début
du XXe siècle, a beaucoup fait, avec son
pays d’origine, pour le développement de
la ville.
Lanzhou n’est p
pas la seule ville en Chine
qui dispose d’un tel parc à thème. À
Shenzhen, au sud du pays, en face de Hong
Kong, la ville que Deng Xiaoping avait
transformée en zone économique spéciale
en 1978 et qui compte aujourd’hui plus de
dix millions d’habitants, un tel parc existe,
qui s’appelle “fenêtre sur le monde”, où
l’on trouve des reproductions de la tour
Eiffel, de l’arc de Triomphe, de la place
Saint-Marc, de la maison du Parlement de
Londres, et de bien d’autres lieux et monuments répandus dans le vaste monde, mais
ici, dans des dimensions sensiblement
réduites.
Lanzhou est loin des centres urbains de
la côte fréquentés par les étrangers. En
reproduisant deux symboles majeurs de la
12
civilisation occidentale, comme le sphinx
et le Parthénon, elle veut montrer son
ouverture pour cette civilisation et l’intérêt que lui portent les Chinois. Le bon
accueil d’éléments de cultures étrangères
est une attitude fréquemment adoptée en
Chine. Les Chinois ne craignent rien. Ils
ne craignent pas de se soumettre, fût-ce
insensiblement, à la culture occidentale.
Ils sont assez attachés à leur culture nationale, assez confiants en elle pour n’avoir
pas peur de la délaisser au bénéfice d’une
autre. Ils adhèrent à la doctrine qu’avait
définie le fameux écrivain Lu Xun, proche
du parti communiste, dans les années
1920 : prendre aux Occidentaux ce qui
est utile et bon. Lui-même était allé au
Japon étudier la médecine occidentale !
Et prendre aussi ce qui est beau, comme le
sphinx et le Parthénon.
BERTRAND JACQUILLAT
Le Conference Board, la principale organisation d’études et de recherche patronale américaine, vient d’annoncer que la productivité
du travail allait baisser pour la première fois
depuis 30 ans. Et le phénomène est mondial,
il touche l’Europe et aussi plus récemment
la Chine et les pays émergents, avec comme
impact la division par deux de la croissance
économique. Pour enrayer ce déclin, il faut
agir,
g mais avant d’agir,
g encore faut-il en comprendre les causes. À ce sujet, il n’y a pas de
consensus mais plusieurs explications. La
première est liée à la crise. Celle-ci a durablement abaissé la croissance économique soutenable, d’une part en évinçant pour de bon
du marché du travail une partie de la population active, et d’autre part en accroissant
l’incertitude, ce qui a amené les entreprises
à sabrer dans leurs investissements. Mais
une autre explication inverse la direction de
la causalité. La croissance soutenable avait
déjà diminué au début des années 2000, et
les ménages et les entreprises diminuèrent
leur endettement dès qu’elles s’en aperçurent, et provoquèrent la récession. Ce faisant,
les agents économiques auraient dû réagir
à cette baisse de la productivité et des taux
d’intérêt par une diminution de leurs exigences de rendement. Au lieu de cela et pour
obtenir les mêmes rendements, ils achetèrent
des titres financiers de plus en plus risqués,
provoquant par exemple une hausse puis un
effondrement des prix de l’immobilier, et la
récession qui s’ensuivit.
La productivité sous-estimée?
Les Chinois sont assez
attachés à leur culture
nationale, assez confiants
en elle pour n’avoir pas peur
de la délaisser au bénéfice
d’une autre
Mais il y a encore des sceptiques. Certains
d’entre eux pensent que la productivité est
mal calculée. Elle serait notamment sous-estimée dans les économies avancées où le secteur des services, dont la production est plus
difficile à mesurer, a une importance grandissante, avec un raisonnement analogue à celui
de Robert Solow, prix Nobel d’économie, à
propos des ordinateurs en 1987 : “Les ordinateurs sont partout visibles mais on n’en voit pas
les effets dans les statistiques”. Cette baisse de
la productivité serait donc passagère. Encore
qu’à l’heure digitale, l’analogie est douteuse.
La productivité étant le rapport d’un volume
de production au nombre d’heures travaillées,
si l’on pouvait comptabiliser les heures passées par un nombre croissant de personnes
sur leurs tablettes en dehors de leur lieu de
travail, les statistiques de productivité et les
perspectives de croissance seraient encore
plus faibles. Le mystère est d’autant plus
difficile à lever qu’il ne semble pas qu’une
même solution puisse convenir à tous les
pays pour enrayer ce déclin, comme ce fut
le cas avec l’inflation qui fut apprivoisée
partout par une même politique monétaire
de hausse des taux. Aujourd’hui, les potions
médicinales doivent être élaborées au cas par
p
cas et sont sans doute différentes aux ÉtatsUnis et en Allemagne qui ont besoin d’investissements massifs dans leurs infrastructures
plus ou moins défaillantes, ou en France et en
Italie, qui ont davantage besoin de réformes
structurelles. Quoi qu’il en soit, le déclin de la
productivité est un problème qu’il faut traiter comme s’il était durable. Il requiert une
attention urgente et soutenue, car il n’est pas
sans danger, il nourrit le populisme, écorne
les valeurs démocratiques et touche toutes
les générations.
Quoi qu’il en soit, le déclin
de la productivité est un
problème qu’il faut traiter
comme s’il était durable.
Il requiert une attention
urgente et soutenue, car
il n’est pas sans danger, il
nourrit le populisme, écorne
les valeurs démocratiques
et touche toutes les
générations
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Entretiens
Sidney
Toledano
Yann Glever
SSeigneur chez Dior
Directeur de l’innovation de Deloitte France
“Je suis passionné par
les produits. Parfois, je
dis que les sacs me
parlent”
Autour d’un filet de
bœuf et de trois verres
de vin à Paris, le patron
de Dior Couture raconte
à Jo Ellison comment il
a géré la crise provoquée
par le créateur John
Galliano, pourquoi il n’est
pas pressé de recruter
un nouveau directeur
artistique. Et pourquoi les
problèmes ne se règlent
pas en regardant des
chiffres
“L’innovation, c’est d’abord faire penser
les gens différemment”
PROPOS RECUEILLIS PAR ÉDOUARD LAUGIER
JO ELLISON, FT
Si le secteur de la mode est dans un
état d’anticipation anxieuse ces
derniers mois, vous pouvez en
blâmer l’homme aux cheveux argentés et au sourire carnassier qui vient
d’entrer au Relais Plaza sur l’avenue
Montaigne. Le patron de Dior
Couture, Sidney Toledano, est à la
tête de l’une des plus grandes
maisons de haute couture au monde,
et il est aussi chargé – depuis le
départ inattendu du directeur artistique de la haute couture, du prêt-àporter et des accessoires féminins
en octobre dernier, Raf Simons – de
trouver un candidat pour ce poste,
l’un des plus visibles de la mode.
À en croire sa réputation, Sidney
Toledano serait intimidant voire
redoutable. Il supervise un empire
en croissance dont les revenus
annuels sont d’environ 5 milliards
d’euros. Il est l’une des personnes les
plus proches de Bernard Arnault, le
patron du groupe LVMH, la maison
mère. C’est Sidney Toledano qui, en
2011, a géré la crise du scandale
(Suite page 16)
Ce qui frappe en pénétrant dans l’immense pièce nichée au sommet de l’immeuble Deloitte de l’avenue Charlesde-Gaulle à Neuilly-sur-Seine, c’est la
clarté. Avec ses grandes baies vitrées,
la Greenhouse est extrêmement lumineuse. Pour les managers qui viendront
y “brainstormer”, le lieu est tout désigné pour favoriser l’éclosion d’idées
claires. Le cabinet de conseil et d’audit
L
’innovation est une discipline. Sa définition ? faire différemment, porter un
changement par rapport au passé.
L’innovation peut être managériale,
sociale,culturelle.Elle ne doit surtout pas se résumer
à sa dimension technologique.En France où la culture
d’ingénieur reste dominante, les entreprises privilégient le développement des nouveaux produits ou
services au détriment de leur mise en marché et de
leur vente. Nous avons de très bonnes idées mais on
ne sait pas forcément les vendre. Il reste des progrès à
faire en innovation marketing et commerciale.
L’impératif d’innovation
Pourquoi innover? D’abord parce que le monde va de
plus en plus vite. L’accélération est portée par la digi-
a inauguré cet espace il y a tout juste
un an.Yann Glever, directeur de l’innovation de Deloitte France, a en charge
cette “maison verte” conçue comme un
laboratoire d’innovation. Ancien directeur marketing chez Orange, le jeune
quadra y accueille régulièrement dirigeants et managers pour produire de
nouvelles idées et concevoir des plans
d’action novateurs. Une mission aussi
passionnante que complexe. Discipline
de tous les possibles, l’innovation ouvre
la voie à de nouvelles méthodes,
produits, services ou organisations.
Autant une nécessité qu’une opportunité. Mais l’innovation, c’est aussi faire
penser les équipes différemment.
“Pour innover, les entreprises ont besoin
de personnes qui vont prendre des risques
sans mettre en péril leur propre organisation.”” Pas facile. La mise en situation
défriche les chemins de l’innovation.
Deloitte a d’ailleurs développé à la
demande de ses clients une version
mobile de sa Greenhouse pour l’installer là où l’innovation doit avoir lieu.
talisation de nos économies et de la société depuis
maintenant plus de 10 ans. Ce phénomène s’incarne
par les nouveaux usages et services, Waze versus
Tomtom,VTC versus taxis.Ensuite,la mondialisation
renforce la puissance des innovations.La technologie
abolie les frontières: il y a 20 ans,une entreprise lançait
un produit ou un service marché par marché.C’est fini.
Désormais,les lancements se font simultanément sur
des multiples marchés. Une application pour smartphone est disponible dans le monde entier et donc
utilisable par des millions de personnes. En cas de
succès, une start-up peut devenir un géant mondial
très rapidement. Salesforce est devenu un leader en
CRM en peu de temps. Idem pour Airbnb dans l’hébergement…Ainsi toute entreprise peut être mise en
concurrence par des nouveaux entrants très rapidement et très soudainement. Tous les secteurs sont
concernés. Pour les acteurs en place, il est très important de réfléchir aux évolutions des métiers, d’imaginer d’autres façons de faire.
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Les principaux leviers
La première chose à faire est donc de structurer une
démarche en lien avec la stratégie de l’entreprise.Qui
dit structure dit aussi gouvernance. Pour aboutir, une
innovation doit avoir un soutien fort du comité exécutif. Deuxième élément: un budget à la hauteur des
ambitions est nécessaire.Enfin,l’innovation doit s’appuyer sur des process agiles.À cause de processus trop
compliqués,une innovation peut ne jamais voir le jour.
Une coordination pertinente entre l’innovation et le
cœur de business historique de l’entreprise est clé.
C’est la question du “legacy”. Les collaborateurs ont
13
Entretiens
L’innovation est
aussi une question
de culture. Regardez
le financement: en
anglais on parle de
“capital venture”,
ce qui signifie que
l’investisseur
participe à une
aventure. En France,
on parle de
“capital-risque”,
le mot risque est
beaucoup plus
péjoratif”
un rôle primordial. Il faut des personnes expertes
et créatives. On les trouve dans les métiers. De son
côté, la direction de l’innovation dispose des
méthodes. Ensemble, il est possible de lancer des
offres et des produits innovants. Le plus dur est de
trouver une vraie bonne idée. Il faut se méfier des
fausses bonnes idées, celles qui sont pertinentes
mais qui n’ont pas de marché ou de clients.
Les freins
Le frein principal est culturel. La prise de
risque, – se mettre en danger, aller là où on n’est
pas attendu – bloque souvent les collaborateurs.
Pour innover, les entreprises ont besoin de
personnes qui vont prendre des risques sans
mettre en péril leur propre organisation. Il est
nécessaire d’aller de l’avant tout en étant
mesuré, en somme. L’innovation, c’est d’abord
faire penser les équipes différemment.
Une entreprise qui n’innove pas se met en très
grand danger. Kodak est un exemple éclairant.
Tout leader peut se faire “disrupter” un jour.
Des solutions existent. Une société comme
General Electric dépose un nombre de brevets
incroyables. Le risque est à la hauteur des créations de start-up, par les jeunes diplômés
notamment. Plutôt que d’intégrer un grand
groupe, ces derniers préfèrent tenter leur
chance d’entrepreneur. Ils cherchent des
marchés à forte marge avec des leaders installés
et essayent de les disrupter en lançant de
services plus innovants et souvent moins chers.
Le phénomène est mondial.
La maturité des sociétés françaises
La maturité sur les enjeux de l’innovation
dépend des secteurs. Dans le cas de l’assurance,
un groupe comme Axa est très en avance. Leur
culture d’innovation est forte, ils disposent
même d’un fonds d’investissement dédié qui
finance à hauteur de 200 millions d’euros des
start-up autour des métiers de l’assurance.
Orange innove activement avec les start-up
jusqu’à développer des outils et des process,
comme des plateformes sociales dédiées à la
gestion et aux échanges collaboratifs. Dans le
tourisme, un groupe comme AccorHotels, qui
s’est fait “disrupter” deux fois par Booking puis
Airbnb, a réagi en développant une plateforme
de réservation ouverte. Plus largement, nos
entreprises françaises doivent s’inspirer de
leurs homologies anglo-saxonnes qui privilégient les innovations orientées clients, “customers centric”. Cette capacité à penser au client
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très en amont est clé. Enfin, l’innovation est
aussi une question de culture. Regardez le
financement : en anglais, on parle de “capital
venture”, ce qui signifie que l’investisseur participe à une aventure. En France, on parle de
“capital-risque”, le mot risque est beaucoup
plus péjoratif.
L’innovation chez Deloitte
Deloitte est une entreprise qui innove : 16 % du
chiffre d’affaires n’existaient pas il y a trois ans.
D’abord, nous nous sommes dotés de nouvelles
compétences par acquisitions – conseil en développement durable, en cybersécurité notamment –, ensuite nous travaillons quotidiennement à faire de Deloitte l’une des entreprises
les plus innovantes de son secteur.
Concrètement, l’innovation est basée sur trois
leviers, résumés en trois I. Premier “i” pour
idéation : les idées doivent être générées par
l’ensemble des collaborateurs. Deuxième “i”
pour incubation : il faut transformer l’idée en
offre. Deloitte a créé son incubateur et a élaboré
un processus pour soutenir les idées des collaborateurs jusqu’à donner naissance à une offre.
Un sponsor business est d’ailleurs présent tout
au long de cette étape, car il est essentiel de ne
pas être déconnecté du marché, qui est une
erreur assez courante dans l’innovation. Enfin,
le troisième “i” est celui d’immersion, elle est
incarnée par notre “lab” qui permet de matérialiser les innovations.
Les ambassadeurs de l’innovation
Un ambassadeur d’innovation est un collaborateur
formé sur les technologies de rupture et les écosystèmes d’innovation. Tel un sachet de thé, il doit
diffuser cet esprit dans l’organisation et dans ses
équipes. Il ne suffit pas de se rendre trois fois par
an au musée pour être capable de disserter sur
Caravage ou Picasso. L’innovation, c’est comme la
culture,cela prend du temps.Écouter des pitchs de
start-up ou une conférence sur le big data ne suffisent pas non plus. Infuser l’innovation dans les
organisations est un travail quotidien de temps
long.Sur 4000 collaborateurs,Deloitte compte déjà
plus de 10 % d’ambassadeurs de l’innovation.
Le métier de directeur de l’innovation
Un directeur d’innovation travaille d’abord pour
une direction qui, au-delà de la veille et de la
réflexion,propose des chemins d’innovation à l’ensemble du groupe et des métiers.
Chez Deloitte,j’ai concrètement deux missions.La
première: apporter de l’innovation au métier de
conseil du cabinet. La deuxième est de faire du
conseil en innovation auprès des clients. C’est un
mix important. Je m’enrichis de l’interne avec les
collaborateurs et de l’externe avec les clients. Un
bon directeur de l’innovation doit toujours être à
l’affût des idées et se demander comment il peut
les utiliser dans son entreprise comme sur son
marché.
Nous délivrons de nombreux “labs” de créativité
dans la Greenhouse, notre laboratoire dédié à l’innovation stratégique et collaborative.L’objectif est
de faire émerger des bonnes idées avec nos clients,
majoritairement des comités exécutifs. Mon rôle
est de libérer la parole, grâce notamment à des
technologies de brainstorming digitales. Par
exemple, les clients sont équipés de tablettes préconfigurées. Ils peuvent partager leurs idées de
façon anonyme. Ce mode de travail a deux avantages: d’abord, éviter le syndrome de l’introverti,
de celui qui n’ose pas donner son idée de peur du
jugement de ses collaborateurs; ensuite, lever les
conflits d’intérêts dans l’organisation, en particulier ceux du PDG charismatique, de l’idée du chef
pour laquelle on se sent obligé de voter. Le digital
permet de contourner ces freins.Mon autre mission
est d’accompagner des directeurs innovation dans
leurs premiers jours. Il existe des Masters spécialisés,mais il y a aussi beaucoup de managers qui sont
nommées sans vraiment connaître le métier.Nous
les aidons à définir leurs enjeux et leurs priorités,
puis à constituer et structurer leur feuille de route
à 4 semaines, 4 mois et 9 mois.
Le dernier point concerne le travail de veille auprès
des start-up et des écosystèmes d’innovation.Il est
important de suivre ce qui se passe dans les écoles,
en particulier tout ce qui touche à l’entreprenariat
et à l’innovation. C’est incroyable le nombre de
bonnes idées produites par les étudiants!
L’open innovation
L’innovation ouverte existe depuis déjà très longtemps. Les grands groupes ont toujours travaillé
avec des entreprises plus petites.La multiplication
de start-up fait que la collaboration se démocratise.
La nouveauté est que ces collaborations sont de
plus en plus variées car nous sommes dans des
écosystèmes ouverts. La co-construction est un
phénomène économique durable qui va même
s’accélérer. Les start-up apportent aux grands
groupes une agilité, une souplesse nécessaire et
parfois difficile à obtenir du fait de leur taille
importante.Mais la collaboration n’est pas toujours
aisée. Il existe des barrières entre la culture des
start-up et celle des grands groupes. En guise de
facilitateur, je recommande toujours aux grands
groupes de s’intéresser à des sujets les plus larges
possible et de ne surtout pas hésiter à sortir de leur
secteur d’activité et voir ce qui se passe ailleurs.
La co-construction de projets, de produits ou de
services innovants avec des start-up est aussi un
levier intéressant pour notre cabinet. Deloitte
pratique cette approche pour ses propres besoins.
Plusieurs logiciels ont été développés avec des
jeunes pousses. Il est parfois plus facile de s’appuyer sur une compétence externe que de développer un service en interne
L’entreprise de demain
Les start-up dessinent l’entreprise de demain.
Cette dernière sera petite et agile.Il n’y aura quasiment plus d’entreprises employant 100 000
personnes.Leur organisation sera beaucoup moins
en silo car il est difficile d’innover en silo. C’est
d’ailleurs une faiblesse récurrente des grands
groupes. L’entreprise de demain privilégiera une
organisation à plat et transverse. Un peu comme
Google, qui est une multinationale organisée en
une multitude d’entités qui travaillent en transverse. Ce modèle favorise la collaboration en
interne et la co-construction avec des start-up, des
PME ou des ETI, et l’ensemble de l’écosystème.
Greenhouse Deloitte
31 pitchsde
s start-up
60 labss depuis son ouverture en mai 2015
5 Greenhouse mobilede
e 6 semaines chez le client
16 offress lancées depuis juin 2014
Bio express
Libérateur de paroles
Yann Glever, 41 ans, pilote l’innovation chez
Deloitte depuis plus de deux ans. Diplôme en
management à l’Iseg et en Codesign à Paris
Descartes, il occupait précédemment la fonction
de directeur marketing chez Orange Business
Services dans le domaine des réseaux pour les
entreprises. Entre 1997 et 2001, ce spécialiste du
marketing BtoB a également travaillé pour
plusieurs grandes entreprises et start-up où il a
exercé diverses fonctions de vente et de marketing.Yann Glever est également vice-président du
Club des directeurs marketing et de la communication du secteur IT.
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Entretiens
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Sidney Toledano
SSeigneur chez Dior
(Suite de la page 13)
international provoqué par un accès de colère
raciste et antisémite du créateur John
Galliano, puis son licenciement. Ce qui n’a pas
empêché pour autant le chiffre d’affaires de
croître de 21%.
Le personnage qui m’accueille au Relais Plaza
est néanmoins désarmant de charme. Il a une
telle intimité avec le maître d’hôtel que je
remarque que ce dernier dépoussière les
épaules de sa veste alors qu’ils se disent
bonjour. Le restaurant, juste en face du siège
de Dior, est l’un des lieux préféré de Sidney
Toledano pour déjeuner à Paris ; la salle à
manger – aux tapisseries crème et au doux
ronronnement poli – a la chaleur d’un établissement du vieux monde. Elle va également
bien à la marque. “Christian Dior venait ici
avant même d’avoir son atelier”” me dit-il. “Nous
y faisions également les défilés couture de John
[Galliano].”
Sidney Toledano, 64 ans, a des tables préférées : “celle-ci, quand nous ne voulons pas être
dérangés. Et si je veux vraiment avoir de la
distraction, je reste au milieu et je dis ‘bonjour’ ”.
(Beaucoup de gens nous disent bonjour de
toute façon, dont un homme qui présente
Sidney Toledano comme un “Monsieur
Incroyable” [en français, ndt].)
Le menu propose une large gamme de plats
typiquement parisiens, mais nous suivons la
recommandation du chef et prenons de la
langoustine en entrée, servie avec un caviar
de lentilles et une sauce verdoyante. Je choisis
le filet de bœuf, tandis que Sidney Toledano,
qui “a mangé de la viande hier”, choisit du poisson. Il commande un jus de tomate, “pas trop
épicé”, et après une discussion sur le vin – mon
avis est “je boirai tout”” – sélectionne deux
verres de bordeaux. Le début de notre conversation est interrompu par l’arrivée de divers
amuse-bouches : soufflés au gruyère, pain de
campagne et petits toasts garnis de ce qui,
après enquête, se révèle être des “rillettes de
sardine”.
J’ai envie de commencer immédiatement par
l’interroger sur le recrutement du prochain
créateur de la marque. La longue attente est
ponctuée par des spéculations variées. Est-ce
que Sarah Burton quittera Alexander
McQueen ? Hedi Slimane, qui vient de quitter
YSL, retournera-il avec Sidney Toledano, qui
l’avait nommé à la tête de Dior Homme ?
S’agira-t-il d’une promotion interne ? Mais
puisque nous aurons trois plats et un peu de
vin, je lui demande de me parler de son
enfance à Casablanca, et de m’expliquer
comment un étudiant en mathématiques et
ingénierie du Maroc en est arrivé à gérer une
maison de haute couture.
De père marocain-espagnol et de mère turque,
Sidney Toledano a grandi dans une famille
juive dans une ville définie par son milieu
culturel mixte.“J’en suis parti en 69” expliqueil. “Mais elle était assez différente. Les relations
étaient excellentes entre les différentes communautés : française, italienne, juive, musulmane,
catholique. Je n’ai jamais entendu le mot ‘raciste’
en grandissant. Je m’appelle Sidney comme l’un
des soldats américains qui ont libéré le Maroc du
régime de Vichy à Casablanca en 1942.”
Son intérêt précoce pour la mode doit aussi
quelque chose aux Américains. “Mon père
rachetait des parachutes de l’armée américaine
et récupérait la soie pour en faire des chemises.
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Mon grand-père turc a créé l’une des premières
usines de tricots à Casablanca.”” La mode imprégnait la culture du Maroc et plusieurs de ses
amis d’enfance travaillent dans le secteur.
Joseph Ettedgui, de la marque Joseph, coupait
les cheveux de sa mère ; en classe, il était assis
à côté du président de Puig, Ralph Toledano.
“Je peux citer beaucoup de noms de Casablanca.
Nous aimons la mode”, résume-t-il.
Après avoir fait une école d’ingénieur à Paris,
Sidney Toledano fut d’abord stagiaire dans
l’aciérie ; comme cela ne l’inspirait pas, il
répondit à une annonce pour rejoindre la
société de marketing AC Nielsen, où il acquit
une expérience au Brésil et une accoutumance
aux “apéros d’après bureau” à Minneapolis. Il
s’est dirigé vers la mode dans les années 1980
chez Kickers, puis chez le maroquinier français Lancel.
En 1994, il commença chez Dior, où un succès
antérieur le fit superviser le lancement du sac
Lady Dior, qui est devenu synonyme de la
marque au même titre que la veste Bar et les
jupes New Look des débuts. “Je suis passionné
par les produits. Parfois, je dis que les sacs me
parlent”” avoue-t-il. Sidney Toledano reste
extrêmement impliqué dans la vente au
détail : il est connu pour réorganiser les rayons
des magasins quand ils ne lui plaisent pas.
Devenu président et directeur général en
1998, son mandat coïncide avec une immense
période de croissance pour Dior, marquée par
l’ouverture de 200 nouveaux magasins. “Le
chiffre d’affaires était d’environ 130 millions
d’euros lorsque j’ai commencé” me dit-il devant
les langoustines, dont les saveurs délicates
sont complétées par la sauce verte piquante.
“Nous avions déjà la culture chez Dior, mais nous
devions être plus agiles et réactifs” explique-il.
“Certaines personnes essaient de trouver ce qui
ne va pas à travers les chiffres. Mais si vous restez
derrière votre bureau, rien ne changera.”
Bien que matheux, Sidney Toledano néglige
dédaigneusement les analyses financières
trop nombreuses.“Mon père m’a appris qu’il est
préférable de n’avoir aucune explication pour
une réussite que trop d’explications pour un
échec. Le succès c’est l’intuition, l’action, la décision et la prise de risques. Franchement, les
chiffres, je les vois tous les jours quand je reçois
les mises à jour du monde entier. Je peux voir
chaque chiffre pour chaque pièce. Mais je n’y
consacre pas plus de 10 à 15 minutes parce que je
les suis tous les jours. C’est comme un bon médecin. Ils voient les chiffres très rapidement – la
température, etc– mais ils parlent au patient. Je
n’ai jamais vu un médecin régler un problème
avec un thermomètre. Et vous ne corrigez pas un
problème avec les chiffres.”
Sidney Toledano raconte des histoires avec
esprit et une sorte de paternalisme bienveillant. “Un jour, dans un avion, j’étais assis à
côté d’un jeune homme, un trentenaire”” m’explique-il alors que nous commençons nos
entrées : mon filet, qui est extrêmement
copieux, parfaitement bleu et posé sur un lit
d’asperges au beurre ; son bar grillé est servi
avec une caponata de légumes. “Dès que nous
avons décollé, il a sorti son ordinateur portable.
Il ne m’a même pas dit bonjour. Je ne prends
jamais de documents avec moi parce que je ne
veux pas être espionné. Et je tiens à parler aux
gens. Il travaillait dans l’industrie du luxe. Il ne
m’a pas regardé du tout. Ce n’est pas qu’il aurait
dû me reconnaître. Mais il aurait pu me parler,
peut-être aurait-il eu une opportunité d’emploi,
aurait appris quelque chose. Vous devez chercher
à comprendre, même lorsque vous managez, ce
qui se passe dans le monde, ce que les gens sont –
ce qu’est l’humeur ambiante”
La stratégie de Sidney Toledano, telle qu’il l’a
définie avec Bernard Arnault, est simple.Vous
devez penser à long terme, indépendamment
d’un effondrement économique asiatique, du
Brexit (il est contre), ou des propos racistes
d’un styliste de renom mais alcoolique qui s’en
prend verbalement à des convives dans un bar.
“Dior doit devenir l’une des plus importantes
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marques mondiales dans la mode dans les 10
prochaines années ; peut-être 50. Vous ne pouvez
donc rien faire qui puisse mettre en danger le
nom de Dior. Protéger la marque, la réputation
de la marque. Ils avaient l’habitude de dire dans
la mode : ‘L’emplacement ! l’emplacement !
L’emplacement !’. Je dis ‘Les gens ! Les gens ! Les
gens !’ vous investissez dans les magasins, vous
investissez dans des événements, mais l’investissement dans les personnes est le plus important.”
Ce qui nous amène naturellement au recrutement du nouveau directeur artistique de la
haute couture, du prêt-à-porter et des accessoires féminins. A-t-il clairement choisi l’option à long terme sur ce sujet ? “Cela ne fait que
six mois”” rit Sidney Toledano. “Rappelez-vous.
Avec John [Galliano], cela avait pris plus d’un
an… Les gens à l’intérieur ne sont pas inquiets.
Seule la presse est impatiente. Les magasins reçoivent les collections, personne ne demande qui les
conçoit. Personne !”
En effet, malgré l’absence d’un créateur attitré, Dior poursuit ses affaires dans son style
typiquement emphatique. La semaine
prochaine, la maison de couture présentera un
défilé unique à Blenheim Palace à Londres, et
y inaugurera un magasin phare sur New Bond
Street. Le spectacle continue. Mais tout de
16
même.
Je lui propose de citer des noms et de cligner
de l’œil quand je dis le bon. Par exemple, Hedi
Slimane est disponible, tout comme Albert
Elbaz, l’ancien directeur artistique de Lanvin
qui partage la même esthétique ultra-féminine – et le maintien – que le fondateur de
Dior.
“Je vais manger mon poisson sans vous regarder
dans les yeux”” répond Sidney Toledano, qui
détourne ensuite la conversation pour me
parler de ma carrière et déplorer les normes
actuelles des journalistes de mode. “Vous
devriez plus parler – si je peux me permettre – de
la mode elle-même”” conseille-t-il. “De vêtements. Vous parlez trop de l’ensemble, ce qui se
passe, la célébrité, les lieux, la stratégie.” J’ajoute
le monde créatif, tous ces départs et arrivées
de designers… Il me coupe : “Vous continuez à
revenir à cela. Vous savez, ce restaurant compte
de nombreuses entrées et sorties aussi.”
Il admet. “Avons-nous besoin d’un directeur
artistique ? Oui. Plus que quiconque je veux un
créateur parce que je connais ma machine, je
connais l’organisation. Mais une entreprise est
comme un satellite”” poursuit-il. “Pour la mettre
sur orbite, il faut une grande quantité d’énergie,
puis elle se propulsera pendant un certain temps.
Et quand vous désirez changer, vous avez besoin
d’une nouvelle énergie et qu’un designer donne
une nouvelle vision. Mais cela ne signifie pas qu’il
y a urgence lorsque le précédent part. L’impulsion
fournie par le designer précédent permettra à
l’entreprise d’aller de l’avant – ce qui nous donne
le temps de redéfinir le profil de son successeur.”
Les plats principaux sont desservis et nous
recevons la carte des desserts qui contient des
tentations affreusement malsaines. Nous décidons de partager une religieuse, une confiserie impie à base de pâte à choux, de sucre glace
et d’une garniture à la crème au caramel salé.
Je lui demande si le manque relatif d’autonomie créative chez Dior n’a pas rebuté les candidats potentiels. Sidney Toledano soupire.
“Tout d’abord, un créateur doit autant que
possible donner une vision. Et plus l’entreprise
est petite, plus vous pouvez insuffler d’idées. Mais
lorsque la société est grande…” Il secoue la tête.
“Pensez-vous que Karl Lagerfeld fait les magasins pour Chanel ? Non. M. Peter Marino [l’architecte] fait les magasins de Chanel, tout comme il
fait les magasins de Dior.”
“Vous ne pouvez pas demander aux designers de
s’impliquer dans tous les aspects d’une grande
entreprise”” ajoute-il. “Ils ne le feront pas. Ils se
plaignent déjà qu’ils ont trop de travail. Ils ne
peuvent pas se plaindre d’un côté, dire qu’il leur
faut plus de temps pour être créatif, puis demander les pleins pouvoirs”
Le départ de Raf Simons est un étrange paradoxe, motivé à la fois par le nombre de collections qu’il devait livrer et le fait qu’il n’avait
pas un contrôle total sur la création. Sidney
Toledano est assez peu sensible aux pressions
que subissent les créateurs modernes.
“Nous avions de nombreux défilés à l’époque de
Christian Dior lui-même. Il voyageait beaucoup,
défilés à Moscou, à Rio, à Buenos Aires, au
Mexique – vous ne pouvez pas imaginer. Il
travaillait très dur. Les gens ne savent pas
combien c’était difficile. Christian Dior a pris le
bateau pour les États-Unis. Il devait se rendre au
Texas pour rencontrer Neiman Marcus” raconte
SidneyToledano. Il est intéressant de noter que,
dix ans après la fondation de sa maison en 1946,
Christian Dior est décédé lors de vacances en
Italie. Bien que la cause exacte de sa mort ne soit
pas connue (certains évoquent une crise
cardiaque pendant un rapport sexuel, d’autres
disent qu’il s’est étouffé avec une arête de poisson ), il semble que son éthique de travail, vorace,
et sa passion pour la bonne chère, aient été
encore plus fatales que les frasques de John
Galliano soixante ans plus tard. Être un créateur
a toujours été un métier dangereux.
Quant à SidneyToledano, il vit depuis assez longtemps pour savoir survivre au changement, et a
une vie familiale bien remplie pour le distraire.
Il est marié depuis 1981 à Katia, leurs trois
enfants sont maintenant âgés de 33, 29 et 23 ans.
Il dit avoir été un parent plutôt indulgent qui a
accordé beaucoup de libertés à ses enfants, mais
il y avait des règles et elles semblent tout aussi
pertinentes que ses conseils de gestion. “Pour
respecter et connaître la valeur des choses, ne pas
gâcher, ne pas gaspiller et bien se comporter. C’est
tout. Vous devez bien vous comporter.”
Comment se comporte-il lors des crises ? “Nous
avons eu des problèmes lorsque John est parti” dit-il.
“Mais je devais être calme, être un soutien. Je parlais
aux gens, je parlais à mon équipe. Quand une situation est vraiment mauvaise, je pense que je suis très
calme. Mais si quelqu’un ne travaille pas correctement sur un détail…”” Il montre notre dessert,
délicatement coupé en deux et dont le caramel
dégouline dans l’assiette. “Disons que nous
devons couper ce gâteau et que vous ne le faites pas,
juste parce que vous n’avez aucun respect pour ce
que nous avons dit, je ne serais donc pas si calme.
Mais je n’humilie pas, je déteste ça.”
Il est à un âge où il peut raisonnablement envisager prendre sa retraite. Quelques-uns de ses
amis proches sont récemment décédés. Sa mère
est morte alors qu’il était encore étudiant, mais
son père, Boris, toujours actif au Maroc, a 96 ans.
Sidney Toledano a-t-il la même santé ? Il hausse
Ils avaient
l’habitude de dire
dans la mode:
‘L’emplacement!
l’emplacement!
L’emplacement!’.
Je dis ‘Les gens!
Les gens! Les
gens!’ vous
investissez dans les
magasins, vous
investissez dans des
événements, mais
l’investissement
dans les personnes
est le plus
important.”
les épaules, “jusqu’ici tout va bien. Mais de temps
en temps…”” il agite vers la bouchée du gâteau
qui reste. “J’aime la vie.”
Il dit que ses centres d’intérêt sont symptomatiques de son “sang méditerranéen”. Il lit des
livres tous les jours, “tous les journaux”” et aime
les films : il voulait autrefois devenir réalisateur
et a vu ‘Hiroshima Mon Amour’, qu’Alain Resnais
tourna en 1959, douze fois, car il “voulait le
comprendre”. Il aime aussi les voyages, sauf ce vol
Air France vers un événement Dior à New York
avec sa femme et l’actrice Marion Cotillard qui
perdit brusquement 700 mètres d’altitude et dût
retourner à Paris, le personnel de cabine ayant
été blessé. Il avait déclaré alors que Dior pouvait
être amené à réexaminer sa relation extrêmement généreuse avec la compagnie aérienne si
son président ne fournissait pas une explication
raisonnable pour la gêne occasionnée. Et le
président d’Air France a pris son appel. Il est
difficile d’imaginer un homme avec une telle
influence abandonner le rôle de pater familias
de sitôt.
Nous avons parlé plus de deux heures, bu trois
verres de vin et deux cafés. Le téléphone de
Sidney Toledano sonne “Oui, oui… J’arrive”
répond-il. Nous nous saluons et il se dirige tranquillement vers la porte. Un peu comme ceux
qui attendent le nom du nouveau directeur artistique de Dior, la personne au bout du fil devra
attendre un peu.
Le Relais Plaza
21 Avenue Montaigne,
75008 Paris
Entrée du jour x 2 48 €
Bar grillé 58 €
Filet de bœuf 58 €
Religieuse 20 €
Espresso x 2 16 €
Evian 12 €
Jus de tomate 12 €
Bordeaux x 3 66 €
Total 290 €
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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17
Dossier
Immobilier commercial - Immobilier d’entreprise
Grands centres urbains contre périphérie
La bataille
centrifuge
Face aux quartiers d’affaires
parisiens les plus prisés, les
villes périphériques amorcent la
conquête des investisseurs
SIPA
En témoignent les volumes d’investissement et la dynamique
de la demande des investisseurs, l’immobilier d’entreprise se
porte bien en France. Mais les besoins évolutifs des entreprises
en matière d’immobilier et d’aménagement de lieux de travail
collaboratifs incitent les professionnels du secteur à développer
des offres adéquates. Si les centres d’affaires implantés dans
les grandes métropoles représentent des avantages indéniables
en matière de qualité de services, ils peuvent constituer un
repoussoir pour certaines entreprises dont la nature de l’activité requiert un emplacement décentralisé. Dans ce contexte,
les villes périphériques commencent elles aussi à développer
une offre compétitive.
NEJIBA BELKADI
S
“L’accessibilité de ces centres d’affaires reste un critère prépondérant.
La difficulté d’accès aux centres-villes,
notamment liée à la circulation, se
compense par la proximité immédiate
d’une offre de transports efficace.”
William Morelli, Nexity.
18
i le marasme économique a frappé de
plein fouet plusieurs
secteurs de l’économie, l’immobilier d’entreprise
semble bénéficier d’un solide
pouvoir d’attraction auprès des
investisseurs. Il a en effet très
vite repris des couleurs. Selon
une étude réalisée par le cabinet
Cushman et Wakefield en 2012,
9,2 milliards d’euros ont été
engagés dans le secteur de l’immobilier cette année-là, contre
23,8 milliards d’euros investis en
2014, soit la troisième meilleure
performance après les années
noires de 2007 et 2006. Un léger
reflux s’est toutefois fait sentir
en 2015, dont les 9 premiers mois
n’ont vu que 16,5 milliards d’euros injectés dans le secteur. Mais
si la performance enregistrée en
2014 n’a pas été atteinte l’année dernière, 2015 s’est tout de
même placée en seconde position
depuis 2007 avec des opérations
enregistrées dont la valeur avoisine les 22 milliards d’euros. Par
ailleurs, les bureaux restent l’actif privilégié par les investisseurs
avec plus de 10 milliards d’euros
représentant 63 % des acquisitions effectuées.
Dans ce contexte, toutes les
grandes métropoles, Paris en
tête, ont développé des centres
d’affaires haut de gamme et hightech proposant, outre une adresse
souvent prestigieuse, des services
multiples, des espaces élaborés
de co-working, des transports en
commun au pied de l’immeuble,
etc. Mais ces atouts ont un prix
– que toutes les entreprises ne
peuvent se permettre – et impliquent des contraintes difficiles à
tenir. Les villes périphériques en
ont profité pour développer une
offre parallèle plus économique
et parfois tout aussi élaborée en
termes de services, histoire de
Plutôt que le coût, ce
sont davantage la nature
de l’activité, le besoin
de déplacement des
salariés selon la zone
géographique, ou la
réception clients qui
constituent les véritables
paramètres à étudier
pour déterminer le
choix de la localisation
en centre-ville ou en
périphérie
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Dossier
Immobilier commercial - Immobilier d’entreprise
capter des entreprises et d’amorcer une dynamique de création
d’emplois. Mais en fonction de
l’activité de l’entreprise, de la
proximité avec les principaux
clients, des frais de déménagement, de l’offre de transport en
commun et de logement pour
les employés, de la nécessité
d’une adresse “prestigieuse”, du
besoin de services complémentaires (locaux meublés, conciergerie, espaces modulables, etc.),
il est possible d’opérer un choix
judicieux.
métropoles, s’accordent à souligner les atouts dont ces derniers
peuvent se targuer. “La souplesse
est le maître mot pour ces centres
d’affaires qui modulent leurs
offres et leurs prestations en fonction de l’attente de leurs clients,
selon la localisation”, explique
William Morelli, directeur général adjoint de Nexity en charge
des lignes bureaux et corporate
solutions. Selon lui, certains
centres parisiens se verront dotés
de prestations et de services
haut de gamme pour représenter
l’image d’une entreprise, quand
d’autres permettront d’assurer
la présence d’un groupe à travers les différentes métropoles.
Bien que le coût de la démarche
dépasse largement celui proposé
par les centres périphériques,
“les PME peuvent profiter de ces
formules ‘tout compris ou à la
carte’ afin de conserver de la souplesse dans le développement de
leur business”, souligne-t-il. Le
coût financier s’analyse alors en
prenant en compte l’ensemble
des paramètres dépassant largement le sujet unique du loyer. Les
coûts de personnel (secrétariat,
accueil, sécurité, etc.), de mobilier, d’aménagement, sont intégrés dans les formules proposées
et “cessent de peser dans la trésorerie de l’entreprise au moment du
départ, et ce quelle que soit la durée
d’engagement”.
Selon lui, plutôt que le coût, ce
sont davantage la nature de l’activité, le besoin de déplacement
des salariés selon la zone géographique, ou la réception clients
qui constituent les véritables
paramètres à étudier pour déterminer le choix de la localisation
en centre-ville ou en périphérie.
Les atouts indéniables
des grandes métropoles
Les contraintes des grandes
métropoles
Les professionnels du secteur,
bien que reconnaissant les prix
parfois inabordables des services
proposés par les centres d’affaires implantés dans les grandes
En effet, beaucoup de dirigeants d’entreprise envisagent
aujourd’hui
facilement
des
implantations en périphérie,
notamment après avoir subi
eux-mêmes les contraintes des
“La contraction des temps de transport donne un caractère périphérique
à certaines villes non limitrophes des
grands centres urbains. Par exemple,
des agglomérations telles qu’Amiens
ou Orléans.” Isabelle Monvoisin, Pôle
Implantation Entreprises.
La qualité de vie
recherchée par les
salariés qui résident
avec leur famille à
proximité de leur lieu
de travail pousse de plus
en plus les entreprises
à faire le choix de la
périphérie comme lieu
d’implantation
20
centres-villes. “Ils évoquent souvent les problématiques d’accessibilité en transports non collectifs
telles que les embouteillages et la
question du stationnement pour les
salariés venant travailler en voiture ou dont le métier requiert des
déplacements fréquents”, explique
Isabelle Monvoisin, directrice de
Pôle Implantation Entreprises.
“Le problème des loyers ou des
investissements élevés, et les difficultés relatives à l’accompagnement et au développement de l’entreprise dans des espaces contraints
par le manque de place disponible
figurent également parmi les difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants d’entreprise”,
ajoute-t-elle.
Chez Nexity, on estime que selon
le secteur d’activité de l’entreprise, la captation ou la rétention
de talents représente un élément
très important dans le choix de la
localisation des bureaux. La qualité de l’environnement immédiat
constitué par les commerces, les
espaces de détente et culturels
sont en outre des critères devenus primordiaux dans la sélection de certains candidats, tout
comme le confort et les services
des espaces de travail proposés.
“L’accessibilité de ces centres d’affaires reste un critère prépondérant
dans le choix des entreprises. La
difficulté d’accès aux centres-villes,
notamment liée à la circulation, se
compense par la proximité immédiate d’une offre de transports efficace”, explique William Morelli.
L’attractivité des centres
périphériques
Mais chaque entreprise possède des critères d’emplacement différents. Selon certains
acteurs du secteur, quelques
paramètres de choix sont toutefois fortement récurrents. Un
extrait d’une étude Ipsos sur les
nouveaux modes de travail réalisée en avril dernier auprès d’un
panel de 60 entreprises souligne
que les critères de choix des
espaces de travail sont multiples.
“L’accessibilité en termes de transport est une donnée essentielle,
mais la proximité avec ses prestataires et clients peut l’être aussi”,
affirme Isabelle Monvoisin. La
possibilité de recruter du personnel qualifié et disponible sur
place est également importante
(pour un centre d’appel ou une
agence web par exemple). La
qualité de vie recherchée par les
salariés qui résident avec leur
famille à proximité de leur lieu
de travail pousse de plus en plus
les entreprises à faire le choix de
la périphérie comme lieu d’implantation. “C’est un élément qui
favorise de plus en plus l’installation en périphérie ou dans des villes
plus petites”, confirme celle-ci.
Par ailleurs, selon l’étude Ipsos,
“les espaces de travail devront permettre une grande flexibilité pour
85 % des entreprises interrogées,
tout en conservant les éléments
incontournables constitués de la
localisation et de la proximité des
transports en commun pour près de
100 % des sociétés interrogées”. Ce
que confirme de son côté William
Morelli.
Les changements les plus appréciés à l’issue d’un déménagement
tournent autour de l’amélioration du bien-être pour 94 % des
La réflexion entourant le
choix de l’implantation
des locaux d’entreprise
est d’autant plus
importante que les
nouveaux modes de
travail influencent
fortement les entreprises
à revoir les modèles
existants
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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21
Dossier
Immobilier commercial - Immobilier d’entreprise
La qualité de vie
recherchée par les
salariés qui résident
avec leur famille à
proximité de leur lieu
de travail pousse de plus
en plus les entreprises
à faire le choix de la
périphérie comme lieu
d’implantation
établissements sondés. 80 %
d’entre eux évoquent les nouveaux modes de travail et l’image
de l’entreprise. “La connectivité
est devenue un critère incontournable permettant la mobilité ‘intra
et extra office’ ”, souligne le directeur de Nexity.
Les villes périphériques proposent d’ailleurs aujourd’hui des
offres très qualitatives et réellement compétitives par rapport
aux centres des métropoles. Selon
Isabelle Monvoisin, la seconde
couronne parisienne (Essonne et
Seine-et-Marne par exemple) a
développé des solutions immobilières aussi attractives qu’à Paris,
sur des sites directement accessibles en transport en commun
depuis la capitale. Disposant de
la fibre optique, les locaux d’entreprises sont intégrés dans une
offre proposant un accompagnement dédié aux entreprises
dans toutes les étapes de leur
installation et de leur développement par les organismes
publics locaux. Très appréciée
des entreprises (notamment en
raison de l’aide au recrutement),
la démarche est également
attractive en raison des loyers
et des coûts à l’achat largement
moins élevés. “La contraction
des temps de transport donne un
caractère périphérique à certaines
villes non limitrophes des grands
centres urbains. Par exemple, des
agglomérations telles qu’Amiens
ou Orléans sont si bien connectées
par le train et l’autoroute à la capitale, qu’elles en deviennent voisines
et accueillent des entreprises qui
ont les avantages d’une accessibilité rapide à Paris sans les inconvénients d’une implantation sur
place. On retrouve les mêmes situations à Roanne et Saint-Étienne
vis-à-vis de Lyon, à Dunkerque visà-vis de Lille, Périgueux vis-à-vis
de Bordeaux, etc.”, remarque la
directrice de Pôle Implantation
Entreprise.
Des propositions souples
et innovantes
Julie Valode-Rauber, directrice du Siec
Jean-Michel Silberstein, délégué général
Communiqué
du Conseil national des centres commerciaux
“
,,
Les territoires se sont affranchis
des frontières traditionnelles
La spécificité du Siec 2016 ?
Cette année, le Siec met à
l’honneur le commerce et la
ville, actuellement au cœur
des préoccupations du gouvernement, avec notamment en juin, la remise du rapport de mission de Martine
Pinville dédié à la revitalisation du commerce de centre-ville. En effet, les territoires se sont affranchis des frontières traditionnelles, et penser une politique
d’urbanisation nécessite désormais d’avoir “le réflexe commerce” et conduit
tous les acteurs à réfléchir de concert. Dans ce contexte, le Siec réunit cette
année les acteurs des villes et centresvilles, essentiels dans la démarche, et
accueille également le Congrès des
managers de centres-villes (CMCV).
Notre ambition est plus que jamais
de renforcer ces synergies propices à
véhiculer ce rôle de lien social que le
commerce et la ville incarnent.
Les principaux problèmes qui
se posent aujourd’hui pour les
entreprises en matière d’immobilier ?
Des investissements et énergies
se trouvent bloqués en raison de
situations structurelles inhérentes à
l’immobilier commercial. Une réglementation contraignante inutilement
alourdie par des processus qui n’ont
pas su prendre le virage de la sim“Un des rôles du Siec est de perplification, notamment la fusion des
mettre aux acteurs du secteur de
permis de construire et de l’autorisadécouvrir les tendances émergentes
tion d’exploitation commerciale, qui
qui façonneront le marché dans
oblige à déposer un dossier complet
les années à venir et de pouvoir y
et coûteux. Une réglementation dont
répondre.”
les spécificités françaises relatives
à la propriété commerciale freinent
les primo commerçants et les porteurs de nouveaux concepts pour s’installer.
Des lois qui n’ont su aller au bout de leurs ambitions, en ce qui concerne par
exemple les ouvertures dominicales, en créant des points de blocage contre la
volonté des salariés, des clients et des investisseurs.
Les nouveautés du salon, en lien avec l’avenir de l’immobilier commercial ?
Un des rôles du Siec est de permettre aux acteurs du secteur de découvrir les
tendances émergentes qui façonneront le marché dans les années à venir et de
pouvoir y répondre. Nous proposons aux visiteurs de les découvrir au travers de
deux espaces. Le Village des nouveaux concepts rassemble 10 enseignes, choisies par un comité de sélection, proposant des concepts innovants qui répondent aux mutations du secteur. Le Siec’LAB est quant à lui dédié aux jeunes
étudiants au travers d’un Hackaton, et aux start-up développant un produit ou
un service innovant pour le commerce.
Cette année, le Village des nouveaux concepts réunit de nouveau 10 nouvelles
enseignes, de Mööti, un concept de verre 2-en-1 made in France, à l’Habibliothèque, qui permet d’emprunter des pièces de créateurs, en passant par Matrix
3D Concept, le premier réseau de franchise autour de toutes les solutions de
l’impression 3D.
Siec – salon Retail et Immobilier commercial
*15 et 16 juin 2016, Paris, Porte de Versailles
http://www.siec-online.com/fr/
22
La réflexion entourant le choix de
l’implantation des locaux d’entreprise est d’autant plus importante que les nouveaux modes de
travail influencent fortement les
entreprises à revoir les modèles
existants. “Au-delà de revoir l’aspect spacio-fonctionnel des surfaces
occupées, les entreprises cherchent
à offrir à leurs salariés la possibilité de travailler ponctuellement à
l’extérieur du bureau grâce à la très
forte percée du digital permettant
de conserver l’accès à l’ensemble des
‘outils métier’ ” observe William
Morelli. Dans cette perspective
d’évolution rapide des besoins
des entreprises en matière d’immobilier et d’espaces collaboratifs de travail, certains groupes
du secteur ont développé des
offres alternatives permettant
de résoudre les problématiques
habituelles liées notamment aux
lieux de travail. “Nexity a développé une alternative au télétravail ‘Blue Office’ permettant de
proposer des environnements de
travail situés à proximité immédiate des bassins résidentiels”,
explique-t-on chez Nexity. Des
centres ont ainsi été conçus pour
proposer aux entreprises des produits dotés de services à la carte.
Ce concept permet de proposer
une formule économique grâce
aux implantations périphériques
sélectionnées en centre-ville et
à proximité des transports en
commun. “Notre dernière étude
Ipsos réalisée en avril dernier sur
les nouveaux modes de travail nous
conforte dans la mise en œuvre de
nouveaux concepts pour nos futurs
centres Blue Office qui intégreront
les influences sur les espaces de
bureaux devenant de plus en plus
collaboratifs”, conclut William
Morelli. 
Chiffres clés
Immobilier d’entreprise,
des résultats contrastés
Avec 23,8 Md€ engagés en 2014, le
marché français de l’investissement
a signé la troisième meilleure performance de son histoire après 2007 et
2006. En augmentation de 57 % par
rapport aux volumes enregistrés en
2013, ce résultat contraste néanmoins
avec celui du marché locatif. Ainsi, le
marché des bureaux d’Ile-de-France
ne s’est que timidement redressé en
2014, avec une demande placée en
hausse de 15 % par rapport à 2013,
mais inférieure de 8 % à la moyenne
des dix dernières années.
Source : Cushman & Wakefield France
Ile-de-France vs province, l’autre match
L’Ile-de-France constitue certes
le cœur de l’activité française
en matière d’immobilier d’entreprise. Selon une étude réalisée par le cabinet Cushman
et Wakefield et publiée en janvier 2015, l’Ile-de-France totalise
71 % de l’ensemble des montants
engagés dans l’Hexagone. 17 milliards d’euros y ont été investis
en 2014, un montant en hausse
de 53 % sur un an. “La présence de
très nombreux sièges sociaux et la
résistance de son économie, moins
touchée par la crise que celle de
la plupart des autres régions françaises, expliquent l’attractivité
du marché des bureaux d’Ile-deFrance”” analyse le cabinet. Les
bureaux concentrent ainsi 77 %
des montants investis en région
parisienne en 2014.
Dans ce contexte, la province
doit-elle être tenue pour un marché déserté par les investisseurs ?
Pas vraiment, car 6,3 milliards
d’euros y ont été investis en 2014,
soit une augmentation de 58 %
par rapport à 2013. Ce volume
est même en hausse de 75 % par
rapport à la moyenne des dix dernières années. Les grandes transactions et les ventes de portefeuilles ont joué un rôle moteur,
dans le secteur des commerces en
particulier. Dopés par plusieurs
cessions de galeries et de centres
commerciaux, les commerces ont
ainsi représenté 70 % des montants engagés hors Ile-de-France.
Pénalisé par les difficultés du
climat économique, des marchés
locatifs souvent atones et une
plus grande prudence des investisseurs, le marché des bureaux
totalise quant à lui 1,3 milliard
d’euros et représente seulement
21 % de l’ensemble des montants
engagés en province (26 % en
2013 et 28 % en 2012). La répartition géographique des sommes
investies en bureaux est en outre
très inégale.
“L’agglomération lyonnaise en
concentre près de la moitié (590 millions) grâce
g
notamment à l’acquisition par la Caisse d’Épargne, pour
plus de 200 millions, de la Tour
Incity, plus grosse transaction unitaire recensée en 2014 hors Ile-deFrance”, précise le cabinet. 
6,3 milliards d’euros ont été
investis en province en 2014,
soit une augmentation de
58 % par rapport à 2013
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Dossier
Marketing - Cadeaux d’affaires
Objets écologiques, éthiques et made in France
Green
branding
(Un peu) plus chers mais
meilleurs pour l’image, les
cadeaux éthiques ont la faveur
des entreprises. Gare toutefois,
le greenwashing n’est pas si loin.
SIPA
La mode est au bio, la mode est au made in France. Le secteur
des objets publicitaires n’a pas échappé à cette nouvelle tendance, et la communication des marques se fait aujourd’hui de
plus en plus green. Si la fabrication de ce type de produits est
encore minoritaire et entraîne des surcoûts, notamment en raison des matériaux utilisés, les entreprises sont de plus en plus
nombreuses à franchir le pas, bien conscientes que leur image a
tout à y gagner. Mais, pour ne pas être taxées de greenwashing,
les marques se doivent d’inscrire cette démarche dans une politique plus globale de respect de l’environnement. Ce n’est qu’à
cette condition que le retour sur investissement sera tangible.
ISABELLE TRANCOEN
D
Les exigences de
transparence vis-à-vis
du sourcing, c’est-à-dire
l’origine des produits
et les conditions
dans lesquelles ils
ont été créés, se sont
énormément renforcées.
Les annonceurs craignent
par-dessus tout que leur
image soit associée à un
scandale médiatique à
cause d’un objet qui vaut
quelques centimes.
24
es stylos, des carnets,
des tapis de souris,
des clés USB, des tote
bags, des t-shirts ou
encore des mugs… Chaque année,
en France, les annonceurs investissent 1,323 milliard d’euros dans la
publicité par l’objet (source : étude
IREP/France Pub 2013). L’offre est
aujourd’hui pléthorique (plus de
50 000 références), et les acteurs du
secteur, nombreux (environ 2 500
dans l’Hexagone). Afin de se démarquer, d’étoffer leur offre ou de toucher un nouveau public, certains
ont choisi de surfer sur une nouvelle
vague : celle de l’objet publicitaire
écologique et éthique.
Selon une étude réalisée en 2013
par la Fédération française des professionnels de la communication
par l’objet (2FPCO) au sujet des
attentes des Français par rapport
aux objets publicitaires, il existe
“une attente forte en matière d’étiquetage”. Dans un secteur où la
grande majorité des produits sont
fabriqués en Asie, les Français se
montrent très intéressés par la provenance – notamment le fameux
made in France – et par les critères
environnementaux. Ainsi, 87 % des
Français affirment vouloir bénéficier plus souvent d’objets publicitaires écologiques.
Une tendance qui s’accélère
“Aujourd’hui, il existe une vraie
demande, notamment de la part des
grands annonceurs, pour des objets
qui affichent des caractéristiques techniques d’écoconception, et on retrouve,
en parallèle, une demande éthique qui
se focalise sur les conditions dans lesquelles est réalisé l’objet”,
” confirme
Yann Riou, chargé de communication de 2FPCO. Une tendance
largement
g
confirmée par
p les fabricants et les distributeurs. À l’image
de Guillaume Gourdon, fondateur
du site Vertlapub.fr: “on observe une
vraie demande pour les produits recyclés qui s’identifient comme tels, et ce
phénomène fait partie d’une démarche
de l’entreprise, notamment en termes
d’image. Et, à côté de cela, on trouve
aussi une demande p
pour faire
f
du local”.
Écologique et éthique, voici donc
les deux grandes tendances dans le
vaste univers de l’objet publicitaire.
Ce phénomène s’explique facilement. “Il y a trois ans, on commençait
à trouver sur le marché les premiers
objets écoconçus, se souvient Yann
Riou. Mais à l’époque, c’était encore
assez cher par rapport aux produits dits
classiques. Les annonceurs n’étaient
alors pas forcément prêts à mettre
20 % ou 30 % plus cher. La demande
aidant, il y a eu une augmentation des
volumes et l’écart de prix s’est resserré,
ce qui rend la proposition plus intéressante aujourd’hui pour les annonceurs.
En parallèle, les exigences de transparence vis-à-vis du sourcing, c’est-à-dire
l’origine des produits et les conditions
dans lesquelles ils ont été créés, se sont
énormément renforcées. Les annonceurs craignent par-dessus tout que
leur image soit associée à un scandale
médiatique à cause d’un objet qui vaut
quelques centimes, et dont on pourrait
démontrer qu’il a été fabriqué par des
enfants dans des conditions sordides.”
Du naturel et du recyclé
Les critères écologiques sont ainsi
de plus en plus recherchés. “Ce que
j’entends par écologie, c’est d’abord
l’écologie par la matière de fabrication, précise Guillaume Gourdon.
On utilise des matières recyclées ou
naturelles.”” Parmi les matériaux de
prédilection, on retrouve le bois, le
bambou, le plastique et le papier
recyclés. Ils sont utilisés pour
confectionner majoritairement des
fournitures de bureau, comme des
stylos, des carnets, des chargeurs de
téléphones portables ou encore des
calculatrices solaires. Le coton issu
de l’agriculture biologique est, lui,
très demandé pour la création de
t-shirts ou de tote bags (voir encadré). Pour les objets liés à la bagagerie, comme par exemple les porteétiquettes, l’utilisation de chutes de
cuir recyclées est de plus en plus
courante et le résultat plutôt solide
et élégant.
Aujourd’hui, il n’y a toutefois aucun
label à proprement parler pour certifier des objets publicitaires comme
étant écologiques. Les seules indications sont celles apposées sur les
objets ou sur les emballages par
les fabricants eux-mêmes. Elles
indiquent si les matériaux utilisés
sont verts ou si c’est de l’écoconception. “C’est important pour le client
qu’il y ait une trace ostensible de son
caractère écologique, souligne Yann
Riou. C’est cela qui fait la valeur du
produit.”
“C’est important pour
le client qu’il y ait une
trace ostensible de son
caractère écologique.
C’est cela qui fait la
valeur du produit”
Privilégier la proximité
Outre l’aspect écologique, un autre
critère a le vent en poupe : le volet
éthique. Les annonceurs, répondant
ainsi à une demande crescendo,
sont devenus friands des produits
estampillés made in France ou, au
moins, confectionnés en Europe.
“On trouve qu’il est préférable de s’entourer de nos partenaires européens
“Si vous prenez un produit chinois
fabriqué en matière recyclée, le
transport jusqu’à nous va le rendre
nettement moins écologique. Son
empreinte carbone sera considérable.” Guillaume Gourdon, Vertlapub.fr.
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Dossier
Marketing - Cadeaux d’affaires
avant d’aller vers l’Asie, même si cette
dernière reste un marché incontournable pour ce type de produit, confie
Thierry Daude, responsable de l’entreprise Concept & Impression. On
est très sensible au fait que certaines
associations, comme la Ligue contre
le cancer, avec qui nous travaillons
depuis de nombreuses années, veulent essentiellement des certificats et
des labels européens plutôt qu’asiatiques ou du Moyen-Orient, sachant
que la conformité de certains produits
venant de ces pays n’est pas toujours
bien suivie.”
Le made in France est une
“L’écart de prix
entre goodies verts
et classiques va en
s’amenuisant à mesure
que le process industriel
de fabrication des objets
publicitaires écologiques
et éthiques est optimisé”
tendance assez marquée, notamment depuis que l’ancien ministre
du Redressement productif Arnaud
Montebourg en a fait en 2015 une
cause nationale. “On nous demande
de plus en plus dans les appels d’offres
d’avoir des produits de ce type”,
convient-on au sein de la Fédération
française des professionnels de la
communication par l’objet. “Je mettrais toutefois un petit bémol, affirme
Yann Riou. Il est très difficile de trouver des objets 100 % made in France.
Très souvent, il n’y a qu’une partie de
la conception qui est made in France.”
Il n’en reste pas moins que les
objets produits localement – même
pour une partie – sont largement
plébiscités. Cet intérêt grandissant
pour l’origine des produits permet
de mettre l’accent aussi bien sur
un facteur environnemental que
sociétal. “Si vous prenez un produit
chinois fabriqué en matière recyclée,
le transport jusqu’à nous va le rendre
nettement moins écologique, estime
Guillaume Gourdon. Son empreinte
carbone sera considérable. Par ailleurs,
quand vous faites travailler une
entreprise française, vous êtes sûr des
conditions, notamment des salariés.”
Écologique et éthique, voici donc
l’équation idéale.
Un surcoût qui vaut le coup
Si la demande pour des objets publicitaires écologiques et éthiques est
en augmentation, elle reste une part
minoritaire dans le business des
goodies. Des fournisseurs, à l’image
Tote bag, l’écologie en bandoulière
Souple, léger, peu cher et personnalisable, le tote bag est un objet
publicitaire q
p
qui a le vent en p
poupe.
p
À l’origine, ce fourre-tout ou cabas
en toile n’était rien de plus qu’un
accessoire pratique et une alternative écologique au sac en plastique.
Mais aujourd’hui, c’est devenu un
accessoire de style à part entière.
Beaucoup de marques ont d’ailleurs
bien compris l’engouement pour cet
accessoire et l’utilisent comme un
levier de communication en y imprimant leur marque et en laissant
ensuite les gens les arborer dans la
rue au quotidien.
Afin de renforcer l’aspect écologique et éthique des tote bags, de
nombreuses entreprises ont décidé
de les choisir en coton biologique.
C’est le cas la chaîne de magasins
bio Naturalia. “Les premiers sacs
en coton bio ont été lancés en 2004
chez Naturalia, explique Sidonie
Tagliante, responsable marketing
et communication de l’enseigne
française. La démarche était simple :
apporter à notre clientèle une version de sacs réutilisables respectueux
des valeurs du bio. (…) La culture
du coton conventionnelle est très polluante. À l’inverse, le coton bio est
cultivé sans engrais ni pesticide. Il est
sans OGM et la consommation d’eau
nécessaire à sa culture est réduite de
moitié.”” Et Sidonie Tagliante d’ajouter : “les sacs que nous vendons bénéficient de labels bio très engagés qui s’assurent d’une fabrication responsable
au niveau environnemental, mais
aussi au niveau social”.
Ces arguments écologiques et
éthiques sont largement partagés
par les entreprises qui ont succombé à la mode du tote bag, que
vient largement booster la nouvelle
loi qui vise à interdire la distribution
de sacs plastiques à usage unique
dans les commerces à partir de
juillet 2016. Mais aussi par celles qui
ont choisi de produire ce type de sac,
comme l’explique Nicolas Gille, qui
a créé l’entreprise Bagart en 2013 :
“Bagart est né d’un voyage que j’ai
26
de Vertlapub.fr, Cadoetik.com ou
encore ecogreenmegastore.com, ont
choisi de se concentrer sur ce segment. D’autres, plus majoritaires,
ont opté pour une simple gamme
au sein d’un catalogue classique.
C’est le choix pour lequel a opté le
site Concept & Impression, qui a mis
en place une rubrique développement durable. “Ce type d’articles a
un succès assez important auprès de
gros annonceurs, comme par exemple
EDF ou Nestlé, confie Thierry Daude.
Cela représente aujourd’hui entre 15
et 20 % de notre activité.”
La différence de coût entre goodies
verts et goodies classiques est souvent perçue comme un frein, notamment dans une période où la communication est souvent sacrifiée sur
l’autel de la rentabilité. Toutefois,
comme l’explique Yann Riou, “cet
écart de prix va en s’amenuisant à
mesure que le process industriel de
fabrication des objets publicitaires
écologiques et éthiques est optimisé”.
“Chez nous, un produit recyclé ou issu
du développement durable est entre 2
et 3 % plus cher, note Thierry Daude.
Cette différence de prix, nos clients
savent pourquoi ils l’acceptent. Cela
part d’une envie de vouloir éviter de
gaspiller, de jeter, de polluer.”
Même son de cloche chez Vertlapub.
fr : “si on cherche du pas cher, du premier prix, on ne va bien évidemment
pas choisir des produits écologiques.
Mais si on privilégie une plus-value
en termes de qualité ou une plus-value
environnementale, il devient intéressant de se tourner vers les objets écologiques. Mes clients sont prêts à mettre
un peu plus cher pour cette plus-value.
Les entreprises se disent qu’elles vont
mettre 10 % de plus, mais qu’au final,
elles bénéficieront d’une meilleure
image. Il ne faut pas oublier que tout
ceci est de la communication. Et dans
cette optique, il est important de renvoyer une image positive. Si on distribue des objets de moindre qualité, les
gens se disent alors que l’entreprise
n’est pas sérieuse”.
Greenwashing ou véritable
stratégie ?
“Les premiers sacs en coton bio ont
été lancés en 2004 chez Naturalia.
La démarche était simple : apporter
à notre clientèle une version de sacs
réutilisables respectueux des valeurs
du bio.” Sidonie Tagliante, Naturalia.
fait à Berlin. Là-bas, il y avait énormément de gens qui avaient des tote bags.
Les Allemands sont en avance sur nous
sur les thématiques liés à l’écologie et,
du coup, je me suis dit qu’il y avait un
truc à faire. D’autant qu’en France,
il n’y avait pas de site dédié aux sacs
avec une démarche écocitoyenne”.
Et cette démarche, Bagart l’adopte
sans réserve. “On utilise du coton bio
avec des impressions à base d’encres à
l’eau, sans détergent, souligne Nicolas
Gille. Cela nous permet de proposer
des sacs 100 % bio.”
Aujourd’hui, des entreprises de tous
horizons font appel à la jeune entreprise parisienne, qui “travaille aussi
bien avec l’industrie du luxe qu’avec
des agences ou des grosses marques”. 
Les arguments écologiques et
éthiques sont partagés par les
entreprises qui ont succombé
à la mode du tote bag
Si les objets publicitaires véhiculent
l’image de l’entreprise, il est évident
qu’une entreprise qui va laisser
une trace durable de sa marque,
de ses valeurs à travers un objet, a
tout intérêt à ce que ledit objet soit
impeccable. Mais encore faut-il que
celui-ci ne soit pas un simple outil
de greenwashing. “C’est tout le piège,
insiste Yann Riou. Cela n’aurait effectivement pas de sens d’être une entreprise à l’activité polluante et, à côté de
ça, de fabriquer des tote bags en coton
bio pour un salon industriel.” Pour
un maximum de crédibilité, il faut
en effet que la communication aux
Pour un maximum
de crédibilité, et
donc de retour sur
investissement, il faut
que la communication
aux travers d’objets
publicitaires écologiques
et éthiques s’inscrive
dans une politique
plus globale, comme la
responsabilité sociétale
des entreprises
“Entre deux challengers qui font
le même métier, peut-être que le
consommateur aura envie de donner
la priorité à celui qui lui semble un
peu plus respectueux de l’environnement.” Yann Riou, 2FPCO.
travers d’objets publicitaires écologiques et éthiques s’inscrive dans
une politique plus globale, comme
la responsabilité sociétale des entreprises (voir encadré sur la RSE).
Ce qui est néanmoins sûr, c’est que
les marques ont bien compris l’intérêt de se mettre au vert au niveau de
leur communication. “Aujourd’hui,
quasiment tous les grands groupes
français du CAC 40 sont demandeurs
d’objets publicitaires plus respectueux
de l’environnement que ceux qu’ils
utilisent d’habitude”,
” affirme Yann
Riou. Le retour sur investissement
n’est toutefois pas immédiat. Les
spécialistes de la communication le
savent bien ; il faut du temps pour
construire une image de marque
ou une réputation. Ce n’est pas
quelque chose qui se décrète un
lundi matin. C’est un travail d’assez longue haleine qui passe par la
mobilisation de toutes les strates de
l’entreprise, et pas seulement par le
département communication.
Quoi qu’il en soit, opter pour des
goodies verts et éthiques reste
un moyen de se différencier.
Aujourd’hui, il y a une telle tendance à la consommation bio et au
retour à des produits plus naturels,
couplée à une méfiance envers le
100 % industriel, que cette stratégie
peut se révéler intéressante. “Entre
deux challengers qui font le même
métier, peut-être que le consommateur
aura envie de donner la priorité à celui
qui lui semble un peu plus respectueux
de l’environnement”,
” pense Yann
Riou. Sans doute à juste titre. 
78 % des personnes sondées déclarent avoir une bonne image de la
marque distributrice lorsque l’objet
publicitaire offert est de bonne qualité
85 % des personnes sondées expriment clairement leur préférence pour
les accessoires informatiques et
électroniques
82 % des personnes sondées aimeraient un étiquetage plus détaillé
des objets publicitaires, notamment
concernant leur provenance
48 % des personnes sondées accordent un caractère prioritaire aux
aspects liés au respect de l’environnement des objets publicitaires
Source : étude 2013 de l’Institut
d’études Ginger, à la demande de la
Fédération française des professionnels de la communication par l’objet
LA RSE à la loupe
Communiquer sur ses valeurs à
l’aide d’objets publicitaires verts et
écoresponsables n’est qu’une toute
petite facette d’une politique plus
globale pour une entreprise. Si certaines pratiquent copieusement le
greenwashing, d’autres s’engagent
sincèrement et considèrent qu’en
tant qu’acteur économique, elles ont
un rôle à jouer, des responsabilités à
assumer. En France, depuis le début
des années 2000 et suite notamment
à la publication du Livre vert de la
Commission européenne (2001),
cette politique porte un nom : la
responsabilité sociale d’entreprise,
également connue sous l’appellation RSE.
Il n’existe pas une, mais plusieurs
définitions. On peut toutefois définir la RSE comme “la responsabilité
d’une entreprise vis-à-vis des impacts
Chiffres clés
de ses décisions et de ses activités sur
la société et sur l’environnement, se
traduisant par un comportement
transparent et éthique”” (définition
de la norme ISO 26 000). Elle repose
sur trois piliers : social, sociétal et
environnemental. Aujourd’hui, en
France, selon l’Insee, “52 % des sociétés de 50 salariés ou plus sont impliquées dans cette démarche (…) et ont
le sentiment de mener des actions dans
cette perspective”.
Si le social est le domaine qui
concentre le plus les initiatives des
entreprises en matière de RSE, “c’est
dans le domaine environnemental que
les différences entre sociétés impliquées
dans la RSE et les autres sont les plus
marquées”,
” affirme l’Insee. Il est
toutefois nécessaire de noter que
la responsabilité sociale d’entreprise ne relève pas d’une obligation,
mais d’une démarche volontaire des
entreprises. Seules les entreprises
du CAC 40 se doivent d’indiquer
dans leur rapport annuel une série
d’informations relatives aux conséquences sociales et environnementales de leurs activités (article 116
du Code de commerce). Pour les
autres, la mise en place de bonnes
pratiques reste, pour le moment,
une affaire de bonne volonté. 
Aujourd’hui, en France,
selon l’Insee, “52 % des
sociétés de 50 salariés ou plus
sont impliquées dans cette
démarche”
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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27
Dossier
Services généraux - Flotte d’entreprise
Nouvelles offres et solution de réduction des coûts
Techno-flotte
Des solutions de plus en plus
ciselées, connectées et partagées,
pour passer l’optimisation des
coûts de la flotte d’entreprise à
la vitesse supérieure
SIPA
Dans un marché automobile reparti à la hausse, les flottes d’entreprise connaissent un rebond avec des évolutions à souligner,
comme la place accrue de l’essence face au diesel, l’autopartage, la formation à l’écoconduite, le passage aux véhicules électriques, l’adoption d’applications technologiques de gestion.
Les vendeurs, les loueurs de véhicules et les prestataires de
services ne manquent pas d’idées et de propositions pour offrir
non seulement des conseils en la matière, mais aussi des solutions concrètes permettant d’optimiser l’usage des véhicules. Et
donc réduire les dépenses de ce poste.
EZZEDINE EL MESTIRI
L
“La demande des entreprises pour
l’externalisation de leur gestion
de flottes est croissante, avec un
important besoin sur les services et
le conseil.” François-Xavier Castille,
SNLVLD.
28
e parc automobile est
un poste de dépenses
majeur pour nombre
d’entreprises
qui
cherchent de plus en plus à professionnaliser la gestion de leur
flotte. Rechercher des solutions
pour en réduire le coût et optimiser l’usage devient ainsi une
indispensable nécessité. “La
demande des entreprises pour
l’externalisation de leur gestion
de flottes est croissante, avec un
important besoin sur les services et
le conseil. Les loueurs offrent bien
sûr des services ‘classiques’ tels
que financement, maintenance,
assurance, gestion de flotte… mais
également une multitude de ‘nouveaux’ services allant dans le sens
de la mobilité : la télématique, la
moyenne durée, l’autopartage,
les services digitaux…” observe
François-Xavier Castille, président du Syndicat national des
loueurs de véhicules en longue
durée (SNLVLD). Rappelons
que les services proposés par les
loueurs représentent un gain de
temps important que le SNLVLD
évalue à 58 heures par an et par
véhicule.
“Aujourd’hui, les entreprises se
posent la question de l’adaptation
de leurs besoins fonctionnels et du
respect des enjeux environnementaux. Elles s’interrogent aussi sur
la mobilité globale : envisager des
solutions alternatives, limiter les
déplacements inutiles, ajouter des
mesures incitatives de mobilité
comme le train, l’autopartage, etc.,
et optimiser surtout la manière
dont les personnes se déplacent.
Hormis les véhicules commerciaux
et utilitaires, à 80 %, du temps
les véhicules d’une flotte ne sont
pas utilisés. Les entreprises sont
en train de prendre en compte ces
données pour une meilleure utilisation des véhicules disponibles
sur un parc”, constate Amandine
Verdasca,
responsable
pôle
conseil auto chez Aficar.
Le facteur carburant
L’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE) rappelle que, si
le diesel recule, il domine encore
avec plus de 77 % du marché
des entreprises. Dans un marché
automobile reparti à la hausse,
les flottes connaissent aussi un
rebond avec une évolution à souligner, comme la place accrue de
l’essence face au diesel. “La part
accrue des motorisations essence
par rapport aux motorisations
“Aujourd’hui, les
entreprises se posent
la question de
l’adaptation de leurs
besoins fonctionnels et
du respect des enjeux
environnementaux.
Elles s’interrogent aussi
sur la mobilité globale :
envisager des solutions
alternatives, limiter les
déplacements inutiles,
(…) et optimiser surtout
la manière dont les
personnes se déplacent”
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29
Dossier
Services généraux - Flotte d’entreprise
“Malgré le gain sur la consommation,
les véhicules électriques coûtent trop
cher. Leur usage dans l’entreprise est
très ciblé pour des petits trajets ou
dans des usines.” Maxime Sartorius,
Fleetnote.
diesel est marquée chez les clients
particuliers sur nos gammes Audi
A1, A3, A4, Q3. Cette tendance est
pour l’instant moins marquée chez
nos clients société, car le gouvernement n’a pas donné le même avantage fiscal à l’essence qu’au diesel
(par exemple, la récupération de
80 % de la TVA sur le diesel)”,
indique Luc Deslaurier, chef du
service ventes sociétés d’Audi
France. Ce changement est en lien
avec les annonces de restriction
30
de circulation pour les véhicules
diesel et la prise de conscience
qu’un véhicule diesel se justifie
peu pour de faibles kilométrages
annuels. “Concernant l’augmentation des ventes des motorisations
essence, je préciserais qu’en BtoB,
cela concerne principalement
les petits modèles. Sur les autres
modèles de notre gamme, nous
constatons aussi une hausse des
essence, mais dans une moindre
mesure et sur un volume moins
important”, précise de son côté
Hugues de Laage, directeur de
Peugeot Professionnel France.
Un des leviers pour mieux gérer
une flotte automobile consiste à
axer des efforts sur le comportement des conducteurs et à les former à l’écoconduite pour réduire
la facture carburant.
La flotte peut être optimisée en
sensibilisant les salariés à l’écoconduite, l’efficacité du dispositif
résidant dans une sensibilisation
des conducteurs avant et après la
formation. Les spécialistes estiment le gain à plus de 10 % sur la
consommation du carburant. “De
plus en plus d’entreprises formulent un intérêt pour la formation
à l’écoconduite, censée faire baisser la consommation de carburant.
Or, celle-ci a peu d’intérêt sans la
mise en place d’un suivi régulier
pour examiner les comportements
des conducteurs et le niveau de la
consommation énergétique. Son
impact reste encore à évaluer. Le
retour sur investissement est assez
difficile à apprécier”, souligne
Amandine Verdasca.
Aujourd’hui, de nombreux outils
permettent aux gestionnaires de
parcs automobiles d’optimiser la
gestion et le suivi des coûts liés
à leur flotte. Des prestataires
proposent des logiciels de gestion de flotte automobile comme
Digiparc, Car Fleet, WinFlotte,
GeFA… Ces offres logicielles
(suivi des contrats, contrats
d’assurance, révisions, consommation de carburant, suivi des
infractions…) sont généralement
payantes.
FleetNote, disposant d’un accès
gratuit, est une application qui
s’adresse notamment aux petites
entreprises pour leur permettre
de mieux piloter leur parc d’automobiles. “Notre outil est innovant
et collaboratif. Il y a une partie gratuite et une autre payante qui permet à l’entreprise d’aller plus loin
dans l’analyse. Chaque conducteur
peut accéder avec son smartphone
ou avec un espace web à toutes les
informations concernant son véhicule. Cette communication avec le
conducteur n’est pas intrusive, il ne
s’agit pas de géolocalisation. Nous
voulons juste impliquer le conducteur sur les mêmes problématiques
que le gestionnaire du parc”, précise Maxime Sartorius, fondateur
de FleetNote.
Nouvelles mobilités
Dans d’autres cas, la principale
source d’économie pour une
flotte d’entreprise résidera dans
une meilleure répartition et
affectation des véhicules entre
les salariés et dans l’adoption
d’une solution d’autopartage.
“Sur le BtoC, la mobilité partagée est rentrée dans les mœurs.
Pour le BtoB, le marché n’est pas
mature, mais il est en devenir. Mais
certaines entreprises commencent
à intégrer des solutions comme
l’accès aux stations publiques de
véhicules en libre-service à travers
des abonnements pro, la mise à disposition de véhicules partagés sur
site, voire l’utilisation du vélo électrique”, note Amandine Verdasca.
L’autopartage réduit le temps
d’immobilisation des voitures et
permet aussi d’abaisser les frais
de mobilité hors flotte. Certains
loueurs offrent déjà la solution
des deux-roues, notamment en
milieu urbain. C’est un bon complément de mobilité écologique
qui permet de gagner du temps
en évitant les embouteillages.
Pour le groupe PSA, la mobilité
est au cœur de sa stratégie de
développement. Il va investir à
hauteur de 100 millions d’euros
d’ici 2021, dans des entreprises
identifiées comme accélérateurs
de mobilité dans un écosystème
en pleine mutation.
“Pour le groupe, la mobilité se définit par une offre d’excellentes voitures et par une gamme complète
de services liés à la mobilité automobile. Cette gamme inclut notamment des offres de services de mobilité connectée, que pilote la business
unit Services connectés et nouvelles
mobilités. Cette entité a pour objectif de développer l’offre existante en
couvrant quatre domaines : l’autopartage pour les particuliers, la gestion de flotte et l’autopartage pour
les professionnels, les smart services et les data services”, indique
Hugues de Laage.
Mais le salut viendra-t-il du passage aux véhicules électriques ?
Du côté des motorisations alternatives, l’OVE a remarqué une
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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31
Dossier
Services généraux - Flotte d’entreprise
“Hormis les véhicules commerciaux
et utilitaires, 80 % du temps, les
véhicules d’une flotte ne sont pas
utilisés. Les entreprises sont en train
de prendre en compte ces données
pour une meilleure utilisation des
véhicules disponibles sur un parc.”
Amanda Verdasca, Aficar.
baisse de la part de marché de
l’hybride à 3,8 % en 2015. Dans le
même temps, l’électrique, quant à
lui, est en progrès, mais reste sous
le seuil symbolique des 1 %, avec
0,92 % des immatriculations.
“Nous allons vers une énergie
motrice électrique. Malgré le gain
sur la consommation, les véhicules électriques coûtent trop cher.
Leur usage dans l’entreprise est
très ciblé pour des petits trajets
ou dans des usines. Les freins au
développement de l’électrique, ce
sont les infrastructures, les loueurs
et les entreprises restent frileux
parce qu’il n’y a pas de stabilité
sur la technologie des véhicules.
Les choses évoluent très vite. Un
véhicule acheté aujourd’hui sera
désuet dans trois ans !”, explique
Maxime Sartorius.
Le développement de l’électrique peut cependant être insufflé par les loueurs, qui jouent un
rôle important de conseil dans
l’évolution de la flotte d’entreprise. Aujourd’hui, le parc auto
des loueurs reste très majoritairement diesel car il est plus
économique pour les gros rouleurs que sont les clients de LLD.
Néanmoins, l’essence arrive sur
L’e-constat, une formalité dématérialisée
Chaque année, 5 millions de
constats amiables sont envoyés aux
assureurs et aux mutualistes pour
décrire les circonstances d’un accident matériel et établir les responsabilités. Et à chaque fois, il faudrait
remplir un document papier fastidieux qu’il faut ensuite envoyer sous
5 jours. Or depuis décembre 2014,
les assureurs français proposent une
application téléchargeable gratuitement pour déclarer un sinistre directement depuis un smartphone ou
une tablette. Cet e-constat peut être
utilisé comme le constat amiable
papier et a surtout la même valeur
juridique.
Il suffit de télécharger cette application gratuitement sur les plateformes Apple Store et Google Play.
Grâce à l’e-constat, déclarer un
accident n’a jamais été aussi simple
et rapide. Cette formalité dématérialisée s’effectue en moins de
10 minutes. L’e-constat permet de
gagner du temps en autorisant le
pré-remplissage de vos informations
personnelles et en supprimant les
délais de l’envoi postal.
L’application aide au remplissage de
la déclaration et à la réalisation du
croquis. Elle permet d’associer des
photos des lieux et des dégâts.
La déclaration de l’accident peut
être effectuée sur un ou deux
smartphones. Par un échange de
codes, chaque conducteur contrôle
les informations saisies par l’autre
conducteur. Avant la signature de
l’e-constat, chaque assuré reçoit
un récapitulatif des informations
saisies. Cette démarche s’effectue
idéalement sur un seul smartphone,
mais chaque partie peut le faire
simultanément sur son smartphone.
Dans ce cas, afin de ne remplir qu’un
constat unique, un code est envoyé à
chacun.
Attention, il est encore nécessaire
d’utiliser un constat papier dans certains cas : accident à l’étranger ou
avec un véhicule étranger, accident
corporel ou lorsque plus de deux
véhicules sont impliqués. 
Cet e-constat peut être utilisé
comme le constat amiable
papier et a surtout la même
valeur juridique
les petits modèles et ceux qui
effectuent moins de kilomètres.
“Les nouvelles mobilités (véhicules
électriques, autopartage) se développent dans les entreprises, mais
moins rapidement que chez les particuliers. Cependant, 2016 montre
un vrai démarrage de ces offres, et
les loueurs notent que leurs clients
recherchent un accompagnement
sur la mise en service de véhicules
électriques, notamment dans le
cadre des politiques d’autopartage,
qui couvrent plutôt des déplacements sur courte et moyenne distance”, observe François-Xavier
Castille.
Le groupe PSA mène auprès
de ses 85 Peugeot Professional
Centers des actions de formation
sur le véhicule électrique, en les
équipant de bornes de recharge
pour véhicules électriques, ses
concessionnaires déployant des
actions commerciales pour booster les ventes.
“Concernant les véhicules électriques, nous accompagnons également ce changement avec un
accroissement de nos ventes en
véhicules utilitaires du Partner
Electric depuis le début de l’année. À ce jour, nous avons dépassé
les 200 ventes en 2016, ce qui peut
paraître un volume encore faible
par rapport à nos ventes totales
en véhicules utilitaires légers,
mais ce résultat représente une
forte évolution par rapport à 2015
(125 Partner electric)”, souligne
Hugues de Laage. Rappelons
l’importance de ce marché pour
les constructeurs automobiles,
qui réalisent aujourd’hui entre
30 et 55 % de leurs immatriculations globales avec les flottes.
son environnement permettra au
conducteur de communiquer vers
l’extérieur pour accomplir des
tâches et accéder à des services :
réserver sa place sur le parking
d’une gare ou d’un centre commercial à partir du GPS”, conclut
Maxime Sartorius. 
Chiffres clés
Les constructeurs français réunis
réalisent 46,3 % de leurs immatriculations en flottes (40,95 % pour l’ensemble des marques), atteignant ainsi
un taux de pénétration de ce marché
de l’ordre de 58,34 %. Au top flotte
des marques : Renault, Peugeot et
Citroën devant Volkswagen.
Le diesel recule, mais il domine
encore avec plus de 77 % du marché
des entreprises.
En 2014, le parc LLD s’établissait à
1 211 635 véhicules, en progression de
3 % par rapport à 2013.
Le fleet management représente
287 997 véhicules gérés.
Source : SNLVLD et Observatoire des
flottes – L’automobile-L’entreprise
Les solutions de demain
seront forcément
marquées par l’évolution
technologique
embarquée et la
communication entre
véhicule et smartphone
Vers les véhicules autonomes ?
Les solutions de demain seront
forcément marquées par l’évolution technologique embarquée et
la communication entre véhicule
et smartphone. Cette perspective
ouvre de nombreuses opportunités à tous ceux qui souhaitent
faciliter la vie des conducteurs et
des entreprises.
“Avec le véhicule autonome, dès
que vous approchez trop d’un autre
véhicule sur la route, vous recevez
un système d’alerte. Et quand vous
roulez trop vite, le véhicule va freiner à votre place. Tous ces systèmes
développés par les constructeurs
vont mieux assurer la sécurité routière. Quant au véhicule connecté,
c’est toute la technologie embarquée. Ce véhicule connecté avec
Des nouvelles technologies pour plus de services
Des outils technologiques ne cessent
de se développer pour professionnaliser la gestion d’une flotte… Voici
un aperçu des dernières nouveautés
d’un marché en pleine expansion.
Feu Vert s’est équipé d’un outil de
gestion performant censé répondre
aux attentes des gestionnaires de
flotte en termes de garanties, de
confort de pilotage et de maîtrise
des coûts.
Pour aider les entreprises à responsabiliser leurs collaborateurs, Arval
France vient de lancer une gamme
de solutions de gestion des amendes,
pour permettre aux responsables
de parc de gagner en temps et efficacité et mieux sensibiliser leurs
salariés.
Masternaut a développé la première base de données regroupant
les chiffres de consommation de
carburant des équipementiers automobiles. Cette BDD intéresse les
gestionnaires de flotte en accédant
en temps réel aux données variables
32
du véhicule, telles que la consommation de carburant, la distance
parcourue ou les alertes diagnostics.
Avec son service In & Out, la société
CEO propose un pilotage de toutes
les opérations nécessaires à la récupération et à la réaffectation des
véhicules de parcs.
Le spécialiste de la gestion de
flotte Véhiposte vient de lancer sa
plateforme extranet qui permet
à ses clients d’optimiser les coûts.
Elle offre une vision immédiate de
l’état du parc : entretien, révision,
contrats, kilométrage, etc. Et ce,
avec une mise à jour quotidienne
des informations. Vega Systems
a mis sur le marché des outils de
business intelligence pour le fleet
management et lance sa plateforme
de mobilité : une façon de donner
encore plus d’éléments d’information et de souplesse aux utilisateurs,
face à la montée des besoins des
entreprises en matière d’information et de mobilité. Five Star lance
son service Easy Back pour s’attaquer à la problématique de la restitution des véhicules d’entreprise
loués en longue durée.
Autre nouveauté : Locster, qui enrichit son offre grâce aux terminaux
embarqués Garmin, est en mesure
de proposer aux gestionnaires de
véhicules d’entreprise son interface
de gestion, associée à des terminaux
de navigation et de communication
embarqués. 
Des nouveautés de gestion
performantes censées
répondre aux attentes des
gestionnaires de flotte en
termes de confort de pilotage
et de maîtrise des coûts
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Dossier
Logistique - Véhicules électriques
Logistique du dernier kilomètre
Volontés
partagées
Par prise de conscience politique
et stratégique, les flottes
électriques accélèrent la mue de
la livraison en centre-ville
Restrictions de circulation, bouchons, normes environnementales, difficultés de stationnement… jamais la filière de la livraison du dernier kilomètre n’avait dû faire face à de tels défis.
Et jamais le contexte n’a été aussi favorable pour ses acteurs,
car les citoyens et leurs élus ont désormais pris conscience des
enjeux de modes de livraison écologiques. Fort de cette volonté
politique, les professionnels trouvent sans cesse de nouvelles
façons d’acheminer colis et marchandises dans les centres-villes.
Rail, fleuve, parking, et surtout véhicules électriques, tous les
moyens sont bons pour livrer le client, tout en respectant l’environnement et la vie citadine.
FABIEN HUMBERT
O
L’augmentation
exponentielle de la
livraison à domicile
liée à l’explosion
du e-commerce est un
bon exemple des
nouveaux défis pour
les élus des grandes
agglomérations
34
n a beaucoup entendu
dans les médias que la
météo était responsable
du pic de pollution du
mois de mars dernier. Bien évidemment, la météo n’était pas seule en
cause, et elle n’a fait que favoriser la
pollution initialement due à l’activité
humaine. Premiers responsables : les
usines,le chauffage et,bien sûr,les véhicules à moteur thermique,notamment
ceux roulant au diesel. C’est dans ce
contexte que les responsables de la
filière de la livraison du dernier kilomètre réfléchissent jour après jour à
réduire leur empreinte écologique et à
faire baisser leurs émissions polluantes.
Et les défis ne manquent pas pour la
filière, car dans des centres-villes
bondés,où la circulation et le stationnement sont difficiles, ils doivent rendre
de plus en plus de services à leurs
clients et de plus en plus vite. Fort
heureusement depuis quelques
années, leurs préoccupations rejoignent celles des citadins et de leurs élus,
ce qui a permis le développement des
véhicules de livraison électriques,d’espaces logistiques originaux, et de solutions intermodales. “Les citadins des
grandes agglomérations françaises ont
pris la mesure du problème, analyse
Patrick Souhait, le PDG du constructeur de véhicules électriques Muses.La
question du dernier kilomètre est
remontée des services techniques aux élus
eux-mêmes.”” La loi elle-même vient
encourager la prise en compte des
problèmes rencontrés. “Parmi les
nouveautés de la loi de mars 2013 sur l’intercommunalité, l’instauration des autorités de la mobilité durable dans les
agglomérations,se réjouit MarcTeyssierd’Orfeuil, le président du Club des
voitures écologiques et du Club du
dernier kilomètre. Cela a apporté une
cohérence à la réglementation, car avant,
la livraison répondait à des règles différentes selon les localités.”” Et depuis, l’autorité aune vue d’ensemble sur un
bassin de population.
Les normes et la réglementation sont
primordiales pour le développement
d’une filière de livraison verte.Les élus
et les pouvoirs publics doivent par
exemple faire face à des évolutions des
modes de consommation,qui viennent
bouleverser les habitudes de la livraison
finale. L’augmentation exponentielle
de la livraison à domicile liée à l’explosion du e-commerce est un bon exemple
de ces nouveaux défis. Car désormais,
les livreurs ne doivent plus stationner
devant des magasins, mais devant des
immeubles d’habitation, ce qui pose
des problèmes de stationnement dans
des rues le plus souvent dépourvues
d’emplacement de livraison. “Nous
pouvons imaginer d’inclure dans le cadre
des futurs PLU [plan local d’urbanisme,
ndlr] une place de livraison lorsqu’il y a
plus de 50 logements dans un immeuble,
propose Marc Teyssier-d’Orfeuil. En
attendant, pourquoi ne pas permettre les
livraisons dans des parkings privés d’immeubles ? Il faut convaincre les copropriétés.” Mais la véritable révolution de
ces dernières années a été l’obligation
d’alimenter des entrepôts situés en
centre-ville par le rail, le fleuve et des
véhicules électriques.
Des espaces logistiques
mixtes et mutualisés
Un des grands enjeux actuels et futurs
de la livraison en périmètre urbain est
de trouver des espaces logistiques où
charger et décharger les marchandises.
La plupart des grands pôles sont situés
àproximité des agglomérations,comme
celui de Fedex, qui se trouve à l’aéroport Charles-de-Gaulle et qui traite
toutes les arrivées et les envois pour
l’Europe. Mais les professionnels de la
livraison ont ensuite besoin d’espaces
logistiques plus petits se trouvant au
cœur des villes.Car les gros camions qui
convoient les marchandises dans les
agglomérations ne sont pas calibrés
pour faire de la livraison et des arrêts
fréquents. De plus, ils utilisent des
moteurs thermiques, et sont trop gros
pour circuler de façon efficace dans les
bouchons. Les professionnels ont donc
à rivaliser d’ingéniosité pour trouver
des espaces où les marchandises sont
accueillies,puis chargées sur des petits
véhicules électriques ou hybrides afin
d’être livrés à leur destinataire final.
Les parkings,qui le plus souvent ne sont
pas occupés toute la journée à 100 %,
ont été les premiers sollicités. “Nous
pourrions très bien utiliser les parkings des
grandes surfaces comme ceux d’Auchan
ou de Décathlon, qui ne commencent à se
remplir qu’à partir de 9 h 30, imagine
Marc Teyssier d’Orfeuil. Ces espaces
pourraient se transformer en quais de
déchargement qui feraient l’interface
entre les poids lourds et les véhicules de
livraison plus légers qui vont vers le centre
entre 6 heures et 9 heures.” La solution
des parkings, déjà mise en œuvre avec
succès, pourrait bien faire des émules.
Fedex a ainsi noué un partenariat avec
Vinci pour utiliser une partie de son
parking de Pyramide à Paris et le transformer en quai de déchargement.
L’espace est relativement réduit, et
peut opérer 5 ou 6 véhicules seulement
au lieu de 20 sur espace logistique
urbain normal. “Mais il permet de
desservir le IIIe arrondissement de la capitale, explique DirkVan Impe, directeur
général des opérations de Federal
Express International. Ce qui nous
permet de réduire l’empreinte écologique,
d’être plus flexibles, de faire moins d’aller
et retour, et d’optimiser l’utilisation des
coursiers.” Ici, l’idée est de se réduire au
maximum la distance entre le centre de
répartition et le client final, afin de
limiter le temps d’approche du coursier.
Plus généralement,la tendance dans la
livraison du dernier kilomètre est résolument à la mutualisation et à l’utilisation d’espaces laissés libres au moins
une partie de la journée.“Certaines très
grandes entreprises qui possèdent des
locaux au cœur de Paris, ont des parkings
qui ne sont occupés qu’à 70 %, révèle
MarcTeyssier d’Orfeuil.Pourquoi ne pas
rationaliser ces places vides et faire de la
mutualisation, contre un loyer bien
évidemment ?”” Chez Franprix, qui
utilise la voie fluviale pour livrer 80 de
ses magasins de la capitale, la mutualisation est aussi à l’étude, car les barges
ne sont pas tout à fait remplies
lorsqu’ellesquittentleportdeBonneuilsur-Marne. “Nous souhaitons accueillir
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Dossier
Logistique - Véhicules électriques
un partenaire, car notre barge fluviale ne
circule pas à 100 %”, confirme Laurent
Kamiel, directeur des flux chez
Franprix. Qu’elles arrivent au centreville via des camions, des péniches ou
des tains, les marchandises doivent
ensuite être livrées à leurs destinataires
finaux, qu’ils soient professionnels ou
particuliers. C’est là qu’entre en lice le
véhicule électrique.
Véhicules électriques,
l’intérêt stratégique
“Dans les grandes agglomérations,
la volonté politique rencontre la
volonté industrielle, et ça se met en
place aisément.” Patrick Souhait,
Muses.
Selon l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), 7 millions de personnes
sont décédées en 2012 à cause de la
pollution atmosphérique. Et les
fréquents pics de pollution enregistrés
chaque année démontrent, s’il en était
encore besoin, l’obsolescence du véhicule thermique dans la livraison au
dernier kilomètre. Tout simplement
parce que dans le cas où la circulation
alternée est mise en place, seule la
moitié des véhicules fonctionnant à
l’essence ou au diesel peuvent travailler.
Les véhicules dits propres, c’est-à-dire
fonctionnant à l’électricité, au GPL, ou
bénéficiant d’un moteur hybride,
pouvaient quant à eux circuler normalement.Les entreprises de logistique du
dernier kilomètre ne sont toutefois pas
trop touchées par ces restrictions,car la
plupart sont déjà dotées, pour tout ou
partie, d’une flotte de véhicules verts.
“Désormais, tous les grands groupes qui
interviennent dans la livraison investissent dans les véhicules électriques, se félicite Patrick Souhait. Dans les grandes
agglomérations, la volonté politique
rencontre la volonté industrielle, et ça se
met en place aisément.” Les véhicules
Muses sont ainsi utilisés ou testés par
des entreprises comme Chronopost,
Exapaq DHL, Métro, ou le répartiteur
pharmaceutique OCP.Le groupe Fedex
Intermodalité - Franprix entre en Seine
La chaîne logistique mise en place
par Franprix pour acheminer ses produits “secs” (boissons, aliments, shampoings,…) au cœur de la capitale
est un bon exemple d’une nouvelle
approche de la logistique intermodale.
Car l’enseigne de grande distribution
possède 350 de ses 900 magasins
hexagonaux, à Paris. L’option d’avoir
un entrepôt dans la banlieue proche
de la capitale a un moment été envisagée, mais très vite repoussée. Car les
embouteillages à Paris ne se trouvent
pas dans le centre, mais dans les zones
d’approche comme les autoroutes et
le périphérique. “Les camions auraient
perdu le plus de temps, d’efficacité et de
fiabilité, explique Laurent Kamiel,
directeur des flux chez Franprix. De
plus, dans le futur, l’accès à Paris pourrait très bien se voir limité par la mise
en place d’un péage, comme à Londres.”
Il fallait donc anticiper. Il était de
même impossible d’installer un grand
pôle de déchargement en cœur de
ville, du fait du manque de place et
de la cherté du bâti. La solution du
rail fut elle aussi examinée, d’autant
qu’elle avait été utilisée avec succès
par Monoprix avec son pôle logistique
de la gare de Bercy. “En région parisienne, le train est surtout utilisé pour
le transport de personnes. Et lorsque
ce n’est pas le cas, les espaces sont utilisés pour de la maintenance, analyse
Laurent Kamiel. Il y avait donc peu de
créneaux disponibles pour le rail.” C’est
alors que la solution du fleuve fut
trouvée.
Aujourd’hui,
les
marchandises
sont convoyées par camion sur
5 km, depuis l’entrepôt Franprix de
36
Chennevières-sur-Marne vers le port
de Bonneuil-sur-Marne. Là, elles sont
chargées sur une immense barge, qui
parcourt 20 km sur la Seine avant de
s’arrêter en plein cœur de Paris, au
quai de la Bourdonnais… Aux pieds
de la Tour Eiffel! 26 conteneurs, soit
450 palettes, sont ainsi transportés chaque jour par voie fluviale.
“Concrètement, la commande d’un
magasin arrive le jour 1 à 18 heuress
à l’entrepôt, elle est préparée le jour 2
au matin, puis la barge la transportee
jusqu’à Paris l’après-midi où elle passee
la nuit, explique Laurent Kamiel. Less
conteneurs sont ensuite livrés le lendemain entre 6 heures et 11h30 dans la
matinée, et la barge repart pour faire un
cycle de 24 heures.” Histoire de ne pas
perturber la vie des Parisiens, après
le déchargement au petit matin, le
quai est rendu aux badauds et aux
touristes, montrant ainsi qu’un même
espace peut servir autant l’activité
économique que l’activité de loisir.
Les marchandises
sont convoyées sur 5 km
depuis l’entrepôt
de Chennevières-sur-Marne,
vers le port de Bonneuil-surMarne. Là, elles sont chargées
sur une immense barge qui
parcourt 20 km sur la Seine
avant de s’arrêter en plein
cœur de Paris
utilise quant à lui environ 500 véhicules
à énergie alternative dans le monde,
dont 120 véhicules électriques, avec
une croissance de 20 % ces dernières
années. “À Paris, Fedex livre ainsi 60 %
des codes postaux avec des véhicules de
livraison alternatifs, révèle Dirk Van
Impe. La France est pour nous un pays
pilote en termes de livraison verte.”
La France en avance sur l’Allemagne ou
la Hollande sur ce créneau? Pas si étonnant quand on sait qu’une entreprise
publique comme La Poste peut s’enorgueillir de posséder le premier parc de
voitures électriques au monde, avec
plus de 5 000 Kangoo à fin 2015.
L’objectif: 10000 à l’horizon 2020. Une
flotte à laquelle il faut ajouter 2500
quads électriques et 18500 vélos à assistance électrique,ainsi que des chariots
électriques pour les facteurs qui effectuent leurs tournées à pied.Les postiers
parcourraient ainsi chaque jour 5 fois le
tour de la terre en véhicule électrique.
“Nous avons un véritable intérêt stratégique à utiliser l’électrique pour être
capables d’accéder partout et à tout
moment, notamment aux centres
urbains, explique Karim Elouattassi,
directeur industriel du courrier (par
intérim) de La Poste. On va vers une
inévitable limitation de la circulation des
véhicules thermiques dans un futur
proche.”
L’intérêt de la filière pour l’électrique
est donc tout sauf cosmétique. Outre
une plus grande facilité de circulation,
son usage présente d’autres avantages
pour les acteurs de la filière. “Les véhicules électriques font moins de bruit, attirent la sympathie des passants et la fierté
des facteurs, assure Karim Elouattassi.
Nous attendons d’avoir plus de recul pour
l’affirmer, mais a priori, les véhicules électriques génèrent aussi moins d’accidents,
car leur conduite est plus sereine.”” En
matière de stationnement,les véhicules
électriques ont aussi l’avantage, car
lorsqu’ils sont bien conçus, ils ont une
empreinte au sol plus réduite que les
véhicules thermiques du même
tonneau. “Nos véhicules peuvent de plus
entrer dans des parkings souterrains,là où
ce n’est pas possible pour les autres camionnettes”,
” assure Patrick Souhait.De quoi
faire oublier son prix un peu plus élevé,
à l’achat comme à la location,la plupart
des acteurs optant pour la location
longue durée. “Le budget en fin de mois
qui est attribué à un véhicule thermique
de type camionnette plus le gasoil,revient
à peine à 5 % moins cher que le budget
consacré à un véhicule électrique auquel
vous rajoutez l’électricité pour faire la
tournée”, explique Patrick Souhait. La
filière semble bien avoir véritablement
opté pour l’électrique, mais des
obstacles subsistent encore sur le
chemin de son développement.
La viabilité encore en suspens
Si les entreprises de la livraison du
dernier kilomètre, au premier rang
desquels La Poste avec 4 000 unités,
utilisent de plus en plus le véhicule électrique, ce dernier présente des limites
qui freinent pour l’instant sa conquête
des professionnels à grande échelle.En
effet,il n’existe pas à ce jour de modèles
de grands camions électriques qui
seraient capables d’acheminer les
marchandises sur plusieurs centaines
de kilomètres vers les entrepôts des
professionnels ou vers le centre des
grandes agglomérations.Ainsi,si Fedex
utilise bien des véhicules électriques
dans le centre de Paris, ce sont des
camions à moteurs thermiques qui
transportent les colis de l’aéroport
Charles-de-Gaulle jusqu’aux centres de
répartition parisiens. De même, chez
Franprix, si c’est bien une barge
Communiqué
Catherine Benhammou
directrice de GL Events Exhibitions Lille, organisatrice
du salon Environord*
“
Quelles sont les particularités de ce salon ?
Le salon Environord est le
salon de l’environnement et
de la réduction de la consommation énergétique, soit des
éco-activités. Il est axé cette année sur la transition énergétique et l’économie
circulaire avec le Congrès européen des écotechnologies du futur. Il a un rayonnement dans le nord de la France et jusque dans le nord de l’Europe en Belgique
avec près de 3 000 visiteurs. On compte 100 exposants et entre 60 et 80 conférences et ateliers pratiques. Le salon propose des solutions commerciales respectant l’environnement, par le biais d’innovations techniques, de cas concrets.
C’est le point de rencontre des professionnels, des industriels et des collectivités. Il couvre divers secteurs, avec notamment l’énergie et les problématiques
autour des énergies renouvelables, le bâtiment et travaux publics en intégrant
les écoquartiers, les espaces verts et la biodiversité, les déchets et le recyclage,
ainsi que la gestion de l’eau.
Un déchet doit être considéré
comme une matière première
que l’on peut valoriser
,,
Quelles sont les nouveautés de cette édition ?
Pour la première fois cette année, un événement est entièrement dédié aux
technologies autour de l’eau. Il s’agit d’Aquacity, un salon à part entière traitant
de cette matière première de plus en plus rare et donc précieuse. Il traitera à la
fois de l’analyse, du forage, du pompage et de la distribution de l’eau, tout en
allant plus loin jusqu’à la surveillance et au contrôle des réseaux. Dans la région
du Nord-Pas-de-Calais, 22 % de volume d’eau se perd dans les réseaux de distribution. Un volet sera également consacré à l’assainissement et au traitement
des eaux usées et des eaux pluviales pour les utiliser en tant que ressources.
Comment est traitée la problématique déchets sur le salon ?
Le déchet est traité dans sa dimension classique de collecte et de tri, mais également en termes de recyclage et de valorisation. Nous introduisons la notion
d’approche environnementale vertueuse et de modèle économique viable en
évoquant le financement et la rentabilité des projets, dans le sens où écologie
rime avec économie. Ainsi, le déchet et les sédiments ne doivent pas seulement
être considérés comme des contraintes de la vie économique mais comme des
matières premières que l’on peut réemployer, commercialiser et valoriser.
Salon Environord 2016
15 et 16 juin 2016, Lille Grand Palais
http://www.salon-environord.com
“À Paris, Fedex livre 60 % des
codes postaux avec des véhicules
de livraisons alternatifs. La France
est pour nous un pays pilote en
termes de livraison verte.”
Dirk Van Impe, Federal Express
International.
fluviale, puis des véhicules électriques
qui transportent les marchandises
jusqu’au cœur de Paris, ce sont encore
des poids lourds traditionnels qui les
convoient entre l’entrepôt de
Chènevières et le port de Bonneuil.Des
pans entiers de la livraison échappent
donc encore à l’électrique.Et malgré le
formidable appel d’air que donne la
filière aux fabricants de véhicules électriques, des doutes subsistent encore
sur sa viabilité.Ainsi les particuliers,qui
pourraient faire basculer la France
dans l’ère du tout-électrique, n’ont pas
encore été séduits.
Les raisons de cette défiance? D’abord,
le manque de bornes de rechargement.
Et lorsqu’elles existent,les bornes n’acceptent pas toutes les mêmes branchements électriques.Dans le même ordre
d’idée,l’autonomie de ces véhicules est
mise en cause. Pour faire un trajet de
1000 km, une voiture électrique devra
s’arrêter dix fois,soit pour se recharger,
soit pour changer sa batterie.Et pour le
moment, aucune innovation technologique n’est prévue à court ou moyen
terme pour atténuer cette limitation.
Autre signe de faiblesse de la filière, la
faillite d’Heuliez, qui a laissé certains
de ses clients dans l’embarras. “Nous
avons été trop précurseurs sur le sujet de
l’électrique, explique Laurent Kamiel.
Nous avons acheté des voitures Heuliez,
puis le constructeur a fait faillite. Depuis,
nous avons de gros soucis de maintenance,
de matériel et de batteries.”
Fort heureusement, le marché donne
aussi des signes de bonne santé. Il est
porté par un constructeur de taille
mondiale,Renault-Nissan,qui possède
à lui seul 79 % du marché en France.Et
de nouveaux acteurs voient le jour,
comme Muses. “Grâce à un accord avec
Faurecia, nous avons industrialisé notre
site de production dans les Vosges et nous
pouvons désormais produire nos véhicules
en série”, confirme Patrick Souhait.
Par ailleurs,les limitations d’usage liées
à l’autonomie réduite des véhicules
électrique ne sont pas pertinentes dans
le cadre de la livraison de proximité.Les
véhicules font en effet de fréquents
allers-retours à leur pôle logistique, où
ils peuvent soit se recharger, soit
changer leur batterie. “Le véhicule électrique a sa pertinence dans le cadre de
trajets courts et répétitifs,et dans la mesure
où on va garer son véhicule toujours au
même endroit près d’une borne, analyse
Thibaut Frank, le responsable marketing valorisations du groupe Argus. Ils
sont donc particulièrement adaptés à la
livraison au dernier kilomètre, et nous
devrions continuer de voir se multiplier
dans nos rues des triporteurs,des voitures,
des camionnettes et des voitures électriques.” 
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Week-end
U sénateur
Un
sé ateu a
Enlever un sénateur, vous en avez rêvé, à défaut de supprimer le Sénat. Alphonse de Beauchamp l’a fait
en 1825 dans son ‘Récit de l’enlèvement du sénateur Clément de Ris’
LE sénateur Clément-de-Ris,
ancien valet-de-chambre de la
Reine,était de la Basse-Bretagne,et
neveu de Clément de Mallerand,
professeur de droit français,
homme généralement estimé. Dès
le commencement de la révolution
il a été l’ami intime de Sieyes; il possédait aux environs de Tours une
terre nommée Beauvais-sur-leCher, dans la commune de Bléré.
Son influence dans le pays, les
places qu’il avait occupées au
département, ses relations avec
l’un des chefs révolutionnaires, lui
avaient servi à exalter au dernier
point l’esprit patriotique dans
toutes les communes environnantes, et même à Tours. On croit
pouvoir affirmer que ce n’est pas
précisément à Clément-de-Ris
qu’en voulaient les Chouans qui
l’ont enlevé en 1800. Charles G…
m’a dit que lui et ses camarades
avaient mis dans un chapeau les
noms de cinq ou six patriotes les
plus famés dans le pays, et que le
sien était sorti: le fait est que leur
but était d’obtenir cinquante mille
francs pour se procurer des moyens
de recommencer une guerre alors
imminente. Ses associés furent
Renard, ex-officier chouan, N***
Gaudin, major d’une division de
Frotté, Mauduison et Couchy, qui
avaient servi dans la division de
Charles N***. Ils allèrent cacher
des fusils dans des espèces de
38
carrières qui sont auprès de
Beauvais, et vinrent, deux jours
avant l’exécution de leur entreprise, se baigner dans le Cher pour
reconnaître le terrain; ils partirent
de Tours sur de mauvais chevaux,
et, dans la prairie de Saint-Avertin,
en ayant trouvé d’autres qui paissaient au vert,ils les prirent; les paysans à qui ces chevaux
appartenaient coururent après
eux, mais ils les écartèrent à coups
de fusil ; et c’est d’une manière
aussi étourdie que publique qu’ils
commencèrent leur expédition.
Dans un petit bois voisin de
Beauvais ils revêtirent des uniformes de chasseurs.Leur travestissement à peine achevé, il passa un
cabriolet qui revenait de Tours, où
il avait conduit madame Clémentde-Ris et son fils aîné, qui étaient
allés au bal que donnait Graam, le
préfet, pour la fête du 1er vendémiaire. Ce cabriolet ramenait
madame Brûlé, et avait pour
conducteur le postillon de Clémentde-Ris. Charles arrêta la voiture et
demanda où ils allaient ; sur la
réponse que c’était à Beauvais,il dit
qu’il voulait les escorter. Clémentde-Ris était sur le seuil de sa porte
pour attendre madame Brûlé.
Charles laisse deux hommes en faction à la grille,et court sur-le-champ
à Clément-de-Ris, qu’il somme, au
nom de la loi, de déclarer combien
il a de monde dans sa maison; sur sa
Alors je lui
représentai qu’il ne
fallait pas commettre
un crime inutile et de
sang-froid. Il m’assura
qu’il se contenterait
de l’argent, et me
demanda en même
temps de le mettre
lui-même dans un lieu
sûr jusqu’à ce qu’il
sût la tournure que la
chose prendrait
demande Clément-de-Ris lui
déclare quatorze ou quinze personnes. Il les rassemble sur-lechamp et les enferme. Il ordonne à
Clément-de-Ris de le mener dans
son cabinet, et de lui apporter surle-champ son argenterie, qu’il fait
placer dans le cabriolet, avec
défense au postillon de dételer; il
met ensuite la main sur un coffre
d’acajou dont il demande la clef ;
Charles a dit qu’il avait toujours
soupçonné ce coffre de contenir la
correspondance révolutionnaire de
Clément-de-Ris. Celui-ci lui ayant
répondu sur-le-champ qu’il contenait le cœur embaumé de sa fille,
Charles assure qu’il n’eut pas le
courage d’exiger qu’on ouvrît le
coffre, et il n’en parla plus. On mit
un bandeau sur les yeux de
Clément-de-Ris; on le fit monter en
voiture sans chapeau,et l’on donna
l’ordre au postillon de partir.
Clément-de-Ris croit avoir fait
beaucoup de chemin ; on voulait
seulement éviter les communes
d’Azé et de Bléré, et après beaucoup de tours et de détours on le
conduisit au Portail, ferme auprès
de Loche, appartenant à M.
Delacroix, espèce d’idiot, que
Charles connaissait beaucoup
moins que sa femme, assez belle
personne, avec qui il était lié. On fit
descendre Clément-de-Ris dans
une espèce de souterrain voûté qui
se fermait par une pierre et servait
à cacher des prêtres. Charles et les
autres ravisseurs s’encavèrent avec
leur prisonnier. Pendant ce tempslà le bruit de son enlèvement mit
sur pied tout le pays; toute la force
armée deTours battit la campagne.
Charles voulant aller reconnaître
les choses par lui-même,sortit avec
un fusil à deux coups et un chien,
comme pour chasser. Il rencontra
des détachements de paysans auxquels il dit qu’ils feraient bien
mieux de rester chez eux, et dont il
trouva l’appareil si peu menaçant,
qu’il fut tenté d’aller chercher ses
camarades, de monter à cheval et
de les charger. Quand il vit que le
tocsin ne sonnait plus, il retourna
au souterrain, et déclara au sénateur qu’il n’en voulait pas à sa vie,
mais qu’il fallait qu’il souscrivît surle-champ un billet à ordre de cinquante mille francs. Il conduisit
tous ses camarades à Orléans, et
revint me trouver et me raconter les
détails ci-dessus,en me demandant
ce qu’il ferait du captif. Je lui dis
qu’il n’aurait pas dû faire un
esclandre ; et c’est alors qu’il me
parla des noms tirés au sort. Je lui
demandai comment était l’homme
et de quelle manière il soutenait sa
position.“Sans montrer trop de faiblesse”, me répondit-il.Alors je lui
représentai qu’il ne fallait pas commettre un crime inutile et de sangfroid. Il m’assura qu’il se
contenterait de l’argent, et me
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d spa u
disparu
demanda en même temps de le
mettre lui-même dans un lieu sûr
jusqu’à ce qu’il sût la tournure que
la chose prendrait. Madame
Clément-de-Ris et madame Brûlé
vinrent à Blois apporter l’argent ;
mais Charles n’avait point donné
une indication assez directe ; son
intention était qu’on allât jusqu’à
Chartres,et il ne l’aurait même reçu
que dans la forêt de Rambouillet.
Les choses changèrent de face ; le
gouvernement jeta feu et flamme,
et déclara à M. de Bourmont qu’il
fallait qu’il fît retrouver le sénateur,
puisqu’il était probable que
c’étaient des gens de son parti qui
l’avaient enlevé, attendu qu’on ne
découvrait pas que ce fussent des
jacobins.On avait fait courir le bruit
que Clément-de-Ris, assez mauvais
parent, avait des discussions d’intérêt avec des neveux à lui, qui
s’étaient emparés de sa personne
pour parvenir à être dédommagés.
M.de Bourmont,au lieu de décliner
l’influence qu’on lui supposait,s’engagea en quelque sorte à envoyer
des ordres. Carlos vient de sa part
s’informer si on savait où était
Charles,sans avoir de certitude qu’il
fût l’auteur de l’enlèvement, mais
seulement des soupçons assez
vagues ; on me demanda si je
connaissais le lieu de sa retraite. Je
m’enquis d’abord de ce qu’on en
voulait faire; et l’on me dit que s’il
était possible de ravoir le sénateur,
la confiance du gouvernement, sa
reconnaissance, sa bienveillance
pour tout ce qui était royaliste, en
serait le résultat assuré. Je fus
rendre compte de cette ouverture à
Charles, qui me répondit qu’il voulait savoir quelles conditions on faisait. Carlos voyant que la reddition
du sénateur ne tenait qu’à cela,
court à Paris et revient en vingtquatre heures avec les promesses
verbales les plus étendues, et soidisant les plus authentiques.
Charles alors se montra; et c’est là
ce qui me fait dire que son caractère
est beaucoup plus beau que sa réputation. Il déclara sur-le-champ à
Carlos qu’il allait partir avec lui, et
que, puisque M. de Bourmont pouvait être compromis, il allait se
mettre entre les mains du ministre
de la police,et tout rendre,depuis le
sénateur jusqu’à l’argenterie et le
billet.Il y fut.Voici quelles furent les
propositions du ministre (j’observe
que Charles, en passant à Orléans,
avait demandé à ses camarades s’ils
acceptaient ce que Carlos était venu
offrir): Rendre le sénateur,recevoir
les cinquante mille francs,ne dire le
nom de personne, et qu’alors s’ils
étaient pris, il ne répondait de rien;
que si, au contraire, ils voulaient se
nommer, ne rien recevoir et rendre
le sénateur,il les prenait sous sa protection spéciale, s’engageait à leur
rendre l’aisance et l’existence qu’ils
pouvaient avoir eues avant la révolution. Les camarades de Charles
consentirent à être nommés ;
Charles insista principalement sur
ce qu’on rendît les biens à MM. de
Mauduison et de Couchy.Tout cela
fut promis verbalement. Charles
donna un billet pour Gaudin, qui,
seul,gardait le sénateur dans le souterrain.Il est bon de remarquer que,
comme il était borgne et que la
Rendre le sénateur,
recevoir les cinquante
mille francs, ne dire le
nom de personne, et
qu’alors s’ils étaient
pris, il ne répondait
de rien ; que si, au
contraire, ils voulaient
se nommer, ne rien
recevoir et rendre le
sénateur, il les prenait
sous sa protection
spéciale, s’engageait à
leur rendre l’aisance
et l’existence qu’ils
pouvaient avoir eues
avant la révolution
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
pierre du caveau n’était jamais fermée,que tout au plus la nuit,Gaudin
paraissait devant lui en marquis.On
ne se fait pas d’idée de la pusillanimité du captif vis-à-vis de son gardien; il lui disait qu’il espérait bien
que quand il serait parti de là il n’aurait pas d’autre maison que la
sienne ; l’autre lui répondait en
haussant les épaules.Au reste s’il ne
s’est pas enfui, c’est qu’il n’a pas
voulu.Vu sa haute taille,il était aussi
haut que le souterrain. Gaudin restait couché dans la ferme jusqu’à
onze heures du matin, et il était si
sûr que son ombre suffirait pour garder le sénateur, qu’il ne s’en inquiétait pas autrement ; d’ailleurs, il
avait tout le soin possible de
Clément-de-Ris, le nourrissant de
tout ce qui pouvait lui convenir ;
madame Lacroix envoyait des
volailles; du vin et des fruits; mais le
sénateur osait à peine manger, de
crainte d’être empoisonné ; et, au
milieu de ses protestations, il se servait de la liberté qu’on lui laissait
pour observer dans son caveau les
objets qui pouvaient l’aider à le
reconnaître en temps et lieu.Il retenait le nom des valets,des servantes
de la ferme, le nom des chevaux et
des vaches, le nom des enfants.
Charles remit le billet à Arthur.
Comme par hasard il était descendu
chez moi et était venu me conter
toute cette opération, je craignais
de me trouver compromis dans des
recherches; et, quoiqu’il n’y eût pas
grand mérite ni grand honneur à
jouer un rôle dans cette tragi-comédie, je voulus figurer parmi les libérateurs.C’est ici que commencerait
ce qu’on pourrait bien appeler une
parade,si le dénouement n’en avait
pas été si atroce. Nous partîmes au
nombre de cinq, et nous arrivâmes
sur les huit heures du soir : la première maison où nous passâmes à
Beaulieu, fut celle du sous-préfet,
qui rentrait chez lui avec le lieutenant de la garde nationale ; ils
s’étaient mis à la porte en entendant
le bruit des chevaux.Je vis encore le
lieutenant qui nous demanda fièrement: “Qui êtes-vous?”” On répondit
qu’on demandait le sous-préfet; cet
homme répond que c’est là. Carlos
lui présente un papier. Cet homme,
qui nous supposait beaucoup, mit
des lunettes sur son grand nez, et il
n’eut pas plus tôt vu le firman qui
avait en tête: Ministère de la police
générale, qu’il pensa faire comme
les Turcs quand le calife leur dit: Il
Bondo Cadi. Arthur avec Robert se
séparèrent de nous,et furent porter
l’ordre de Charles à Gaudin,qui leur
dit : “Je ne vous demande rien de
plus; je me fie à votre parole d’honneur.” Gaudin monte à cheval avec
Bernard, le frère de Carlos, et
retourne sur la route que nous avions suivie.Carlos et moi nous repartîmes de Loches vers une heure du
matin. Arrivés à la pyramide de
Chemillé, au milieu de la forêt de
Loches, nous allions au pas, et nous
apercevons le sénateur, les yeux
bandés, étendu au pied d’un arbre
comme un sac de blé, n’ayant pas la
plus petite envie de bouger.
(...)
La suite sur lenouveleconomiste.fr
39
40
Le nouvel Economiste - n°1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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77 Seine-et-Marne
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91 Essonne
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93 Seine-Saint-Denis
94 Val-de-Marne
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40E ANNÉE -VENDREDI 10 JUIN N°1820
Ile-de-France
Entreprises
La région et la Bpi
s’allient pour aider
les TPE
Euro 2016
La police renforce
son équipe
3000 policiers supplémentaires seront ajoutés aux 10000 chargés de la sécurité
de l’événement sportif
40 ème anniversaire
Ce n’est pas le moment
de faire sa crise
de la quarantaine
PAR ANTOINE GARBAY
1976 - 2016
Le nouvell Économiste
ANNONCES LEGALES
P. 4 Tél. 01 75 444 116
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Le préfet de police de Paris, Michel
Cadot, a déclaré cette semaine
avoir obtenu du ministère de l’Intérieur des forces supplémentaires
qui lui permettent d’aborder la
période de l’Euro de football avec
moins d’inquiétudes qu’auparavant. Plus de 3 000 policiers seront
ainsi affectés en plus des 10 000
déjà présents pour la sécurité
durant l’Euro, qui débute vendredi,
dans un climat tendu et après qu’un
Français soupçonné de préparer
des attentats en France a été arrêté
en Ukraine.
“Nous sommes bien au-delà de 3 000
effectifs supplémentaires dès le
démarrage de l’Euro, et ce chiffre croî-
tra à partir de la mi-juin”, a déclaré
le préfet en détaillant le dispositif.
La préfecture de police de Paris
doit assurer la sécurité du Stade de
France, à Saint-Denis (Seine-SaintDenis), du Parc des Princes, des
fan-zones du Champ-de-Mars et de
Saint-Denis. Elle est également en
charge de la sécurité d’un camp de
base, des quatre hôtels de transfert
pour les joueurs, de deux hôtels de
l’UEFA et du centre international
de communication.
“Nous avons renforcé les 10 000
hommes prévus initialement en
rajoutant une quinzaine d’unités de
forces mobiles (1 500 personnes) et
nous avons affecté dès sa sortie d’école
la promotion des gardiens de la paix,
ce qui correspond à 750 gardiens, à
des missions de pré-filtrages. Ils arri-
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
veront sur place à partir de la
mi-juin”, a expliqué le préfet. Le
Stade de France comptera huit
points de pré-filtrage et six points
d’entrée dans le périmètre, avec
1 267 agents privés, 375 volontaires
d’orientation, et 950 à 1 100 forces
de l’ordre. Le Parc des Princes aura
quant à lui 25 points de pré-filtrage,
cinq points d’entrée dans le périmètre, 878 agents privés, 216 volontaires et 700 à 850 forces de l’ordre.
La fan-zone du Champ-de-Mars
accueillera entre 50 000 et 90 000
personnes, elle comptera 16 points
de pré-filtrage, six entrées, 332 à
479 agents privés, 200 volontaires
et 750 à 1 100 policiers pour assurer
la sécurité.
Dans un courrier au ministre de
l’Intérieur daté du 26 mai, Michel
Cadot avait plaidé pour la fermeture de cette dernière certains
jours en raison des moyens, selon
lui insuffisants, qui lui étaient alors
alloués, et de l’état de fatigue des
forces de l’ordre.
Cependant, les récentes évolutions
en matière de sécurité semblent
avoir contenté le préfet de police
qui a récemment déclaré :
“Je ne peux pas vous dire que le climat
est celui de la sérénité, car nous
sommes dans une période de tension
et de forte exigence sécuritaire. Je
considère que les moyens qui ont été
alloués à la préfecture de police, le
dispositif de sécurité mis en place (…),
tout cela répond aux inquiétudes que
j’avais exprimées dans un cadre qui
n’était pas destiné à être nécessairement public.”
1
Analyses
Dans les médias
Ile-de-France
Mouvements sociaux
Les Républicains appellent à la suspension de la grève
Soixante-quinze élus Les Républicains d’Ile-de-France, au premier rang
desquels la présidente de région Valérie Pécresse, le président du Sénat
Gérard Larcher et le député de Paris François Fillon, ont appelé dimanche les
grévistes SNCF à suspendre leur mouvement “en raison des inondations”.
“Nous appelons solennellement les agents grévistes de la SNCF à suspendre
leur grève qui accroît la paralysie de notre région dans une période déjà
dramatique pour les Franciliens en raison des inondations”,
” écrivent les
signataires dans leur appel.
“Nous les appelons à faire preuve de solidarité et de responsabilité. Alors
même que 90 % des agents sont mobilisés avec le plus grand dévouement
nuit et jour pour rétablir le trafic et permettre au plus vite un retour à la normale,
il est incompréhensible qu’une minorité mène à contre-temps des
revendications catégorielles”,
” conclut le communiqué.
Parmi les autres signataires figurent le président du groupe Les Républicains à
l’Assemblée et député de Seine-et-Marne Christian Jacob, le président de la
commission des Finances et député du Val-de-Marne Gilles Carrez, le député
des Hauts-de-Seine Patrick Balkany, le sénateur de l’Essonne Serge Dassault,
le président des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian ou encore la députée de
l’Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet et le député des Hauts-de-Seine Patrick
Ollier, président de la Métropole du Grand Paris.
Le nouvel Economiste - 7/6
Ile-de-France
Entreprises
La région et la
Bpi s’allient pour
aider les TPE
Un Prêt croissance à destination des TPE et de nouvelles garanties de
financement pour les PME. Objectif, la création d’emplois.
Ile-de-France
Usurpation d’identité
Pécresse porte plainte
L’élue républicaine a porté plainte pour usurpation d’identité, faux et usage de
faux, relate le conseil régional. Un anonyme a envoyé en son nom des faux
courriers à certains maires de sa région. Les missives critiquaient la gestion
des édiles dans leur commune. “Les chiffres que vous présentez ainsi que les
actions que vous entendez mener sont en effet à l’origine de nombreux
commentaires et mécontentements qui en première analyse ne semblent pas
injustifiés”,
” indique l’une d’entre elles. “Dépenser presque 4 fois plus pour
piloter des travaux que pour les exécuter, conduit inévitablement à des
réactions cinglantes quand à l’efficacité de vos services”,
” ajoute le document.
La présidente du conseil régional aurait ainsi demandé des comptes à une
élue sur sa gestion, disant avoir été saisie par “nombre de (ses) administrés,
suite à la parution de (sa) lettre d’information”.
L’ancienne ministre dénonce “un acte de malveillance”.
” Dans un
communiqué, le conseil régional, qui n’a pas précisé le nombre de maires
visés, a affirmé que ces courriers avaient été envoyés “dans un objectif
manifeste de déstabilisation”.
Msn.com - 6/6
Sur les réseaux sociaux
Célia Blauel
Halte aux rumeurs: pas de problème de qualité pour @eaudeparis suite à
#CrueSeine. Buvez l’eau du robinet!
Stéphane Beaudet
À #ParisMetropole j’ai redis la nécessité de réinventer le modèle communal
et de faire renaître la culture du projet
IAU Ile-de-France
50 % du territoire francilien est agricole et 23 % urbanisé.
Dominique Malecot
Grand Paris. Le gouvernement tente de réformer le statut du quartier
d’affaires de la Défense
Anne Hidalgo
Sur les fan-zones de l’Euro, il faut que les jeux politiciens cessent à présent.
Chiffres très révélateurs
1,7 millions d’euros
c’est le coût estimé de l’ouverture du métro une heure de plus chaque jour durant
le championnat européen. Il sera pris en charge entièrement par le STIF,
le Syndicat des transports d’Ile-de-France.
2
PAR LUCAS HOFFET
Alors qu’elle souhaite mettre en
place une politique volontariste et
“pro-business”, la présidente (LR)
de la région Ile-de-France, Valérie
Pécresse, dresse un double constat.
Premièrement, si la création d’entreprises dans la région est élevée
(140 000 pour l’année 2015), l’économie francilienne reste peu créatrice
d’emplois, avec un chômage qui
stagne autour de 8,8 % sur la même
année, selon l’Insee.
Deuxièmement, l’accès au financement reste excessivement difficile
pour les TPE. SelonValérie Pécresse,
“il est plus facile aujourd’hui pour une
entreprise de se faire prêter 1 million
d’euros que 10 000 euros”; la région
doit donc “prendre sa part de risque
pour les soutenir”. Pour appuyer ses
propos, l’exécutif régional se base
sur une étude de GE Capital de 2014
selon laquelle plus d’une PME sur
quatre considérait les coûts de financement et l’accès aux sources de
financement comme des obstacles à
sa croissance.
Face à cette situation, la région a
décidé d’agir en développant,
conjointement avec la Banque
publique d’investissement (Bpi), un
nouvel outil baptisé Prêt croissance.
Destiné aux entreprises de plus de
3 ans et de moins de 50 salariés, qui
exercent leur activité majoritairement en Ile-de-France, il doit permettre le financement des
investissements matériels et immatériels d’un projet de développement. Qu’il s’agisse de besoins en
fonds de roulement ou d’autres
dépenses (recherche et développement, publicité, marketing ou logiciels). Ces derniers se révèlent être
peu financés par les banques du fait
de la difficulté à prendre des
garanties.
puisqu’un renforcement de leur offre
de financement en garantie est également prévu. Créé en 2001, le Fonds
régional de garantie est un mécanisme qui a pour but de faciliter l’octroi de prêts bancaires en partageant
une part du risque avec le banquier.
Depuis 2011, ce sont 300 millions
d’euros qui sont versés chaque
année. Désormais, la somme devrait
être doublée, pour atteindre 600 millions d’euros de prêts par an, en
accord avec la Bpi, pour un total de
3 000 PME bénéficiaires.
Avec un montant compris entre
10 000 et 50 000 euros par an, et d’une
durée de 5 ans (avec un différé de
remboursement d’un an), la région et
la Bpi partageront ainsi le financement aux côtés de la banque privée
de la TPE concernée. Ce qui garantirait “de financer des dossiers sains mais
qui seraient refusés dans le seul système
privé du fait de leur niveau de risque.”
Avec cet outil, l’Ile-de-France et la
Bpi espèrent accompagner 1 000
petites entreprises chaque année. Ce
qui représente un effort de 6 millions
d’euros, qui sera inscrit au budget de
la région et versé à la Banque
publique d’investissement.
Les PME ne seront pas en reste
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
40
ème
anniversaire
Ce n’est pas le moment
de faire sa crise de la quarantaine
1976 - 2016
Le nouvell Economiste
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
3
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Le nouvel Economiste a été habilité pour la période du 1err janvier au 31 décembre 2016 publicateur officiel de toutes annonces judiciaires et légales en matière de procédure civile et de commerce, ainsi que les actes de société, pour
les départements de Paris (Arrêté préfectoral 2015362-0015 du 28/12/2015),
de l’Essonne (Arrêté préfectoral 2015-PREF/DCSIPC/BAGP n°1093 du
07/12/2015), des Hauts-de-Seine (Arrêté préfectoral CAB/SDCI N°2015-653
du 10/12/2015), de Seine-Saint-Denis (Arrêté préfectoral N°2015-3496 du
17/12/2015), du Val-de-Marne (Arrêté préfectoral N°2015/4366 du 28/12/2015)
Tarifs des annonces légales : 75 - Paris : 5,50 € H.T. la ligne, 91 - Essonne
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ligne. Ligne de 40 caractères. Les surfaces consacrées aux titres, sous-titres,
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Paris
Rectificatif
Rectificatif à l’annonce parue le
12/02/2016, concernant la société
VILLENEUVE IMMOBILIER, il y avait
lieu de lire : L’AGE du 14/03/2016
AL0616-39447
Rectificatif à l’annonce parue le
20/05/2016, concernant la société
COM UN LIEN, il y avait lieu de lire :
810 547 604 RCS PARIS
AL0616-39456
Rectificatif à l’annonce parue le
25/03/2016, concernant la société
MNB, il y avait lieu de lire : Par acte
SSP du 24/05/2016
AL0616-39512
Rectificatif à l’annonce parue le
03/06/2016, concernant la société
DIONYSOS & ASSOCIES, il y avait lieu
de lire : Par acte SSP du 27/05/2016
AL0616-39517
Constitution
Par acte SSP du 18/04/2016 à PARIS,
il a été constitué une SAS dénommée:
DANKS
Siège social : 22 rue de la Tour
d’Auvergne - 75009 PARIS
Capital : 7.500 €
Objet : Le conseil, la communication
dans le domaine de la mode et des
produits tendances et des achats,
l’achat, la fabrication, la transformation,
la vente, l’import/export, la distribution
sous toutes ses formes de toutes matières textiles et accessoires, notamment bijoux, bijoux fantaisie et articles
similaires, cadeaux, prêt à porter, article de plage, accessoire de mode,
articles de Paris, produits tendance
et mode en général, objet et meubles
de décoration, vêtements et objets
enfants.
Présidente : Mme Nayla VOILLEMOT,
22 rue de la Tour d’Auvergne - 75009
PARIS
Transmission des actions : la cession des actions à un tiers est soumise
à l’agrément préalable des associés.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-37004
Par acte SSP du 05/03/2016 à PARIS,
il a été constitué une SARL à associé
unique dénommée:
CONCEPTION’L
Siège social : 23 boulevard Voltaire
75011 PARIS
Capital : 8.000 €
Objet : Toutes activités liées à la maîtrise d’oeuvre et notamment sans que
cela soit exhaustif: assister pour la
consultation des entreprises et pour
la conclusion du ou des marchés avec
le ou les entrepreneurs, diriger l’exécution du ou des marchés de travaux,
assister le maître de l’ouvrage pour la
réception des ouvrages et le règlement
des comptes avec le ou les entrepreneurs; Toutes les activités liées à la
conduite de travaux et notamment sans
que cela soit exhaustif: assister pour la
consultation des sous-traitants, et pour
la conclusion du ou des marchés avec
le ou les sous-traitants, diriger l’exécution du ou des marchés de travaux,
assister l’entreprise titulaire dans la
réalisation des travaux, et le règlement
des comptes avec le ou les sous-traitants; L’activité de conseil en bâtiment;
la mise en relation et l’apport d’affaires
de professionnels du bâtiment.
Gérante : Mme CHOQUET Bérénice,
23 boulevard Voltaire - 75011 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de
AL0616-38167
4
Par acte SSP du 03/05/2016 à PARIS,
il a été constitué une SARL à associé
unique dénommée:
CORIOLISNEWS
Siège social : 32 rue Henri Barbusse
75005 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Les activités de préparation aux
examens, concours et interrogations
sous forme de cours individuels, collectifs ; de sorties à but pédagogiques
(accélérateur de particules, Palais de
la découverte pour jeu de l’oie scientifique etc...) ; Le conseil en orientation.
Gérant : Mme ROSIER Pascale, 38
Bis rue Raphael - 92170 VANVES
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-38183
Par acte SSP en date du 09/05/2016
à PARIS, il a été constitué une SAS
dénommée:
SAS SCHMITT ET PINET
Siège social : 29 rue Taine - 75012
PARIS
Capital : 10.000 €
Objet : L’activité de consultant créatif
et technique en accessoires de modes
et de maroquinerie ; Le dessin et la
réalisation de modèles uniques, le modélisme, le patronage, la réalisation de
prototypes, de commandes spéciales.
Le commerce de tout objet, produit et
accessoire liés à l’objet social.
Présidente : Mme PINET Valérie, 6 rue
d’Andilly - 95600 EAUBONNE
Directeur Général : M. SCHMITT
Jérôme, 29 rue Taine - 75012 PARIS
Transmission des actions : La cession des actions à un tiers est soumise
à l’agrément préalable des associés.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-38355
Par acte SSP du 22/04/2015 à PARIS,
il a été constitué une SARL à associé
unique dénommée:
ERRAGREEN
Siège social : 10 rue de Penthièvre
75008 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : L’activité de consultant en informatique et notamment la planification
et la conception de systèmes informatiques intégrant les technologies du
matériel, des logiciels et des communications; le conseil et l’assistance en
systèmes et logiciels informatiques;
et plus généralement les services de
conseil en informatique; la formation
professionnelle dans le domaine de
l’informatique; le développement et la
vente de logiciel et de programme informatique; toutes activités connexes
et annexes à l’objet social ci-dessus;
l’objet social ci-dessus pourra être réalisé en direct ou par sous-traitance.
Gérant : M. ALEXIS Eric, 7 rue
Eugène Baudouin - 92130 ISSY LES
MOULINEAUX.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Avis est donné de la constitution d’une
SASU dénommée:
Par acte SSP du 26/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
BKS TRANSPORT
A2 FRUITS ET
LEGUMES
Siège social : 183 rue Championnet
75018 PARIS
Capital : 5.400 €
Objet : Transport public routier de marchandises, de déménagements et de
locations de véhicules avec conducteur
destinés au transport de marchandises
au moyen de véhicules n’excédant
pas 3,5 tonnes, achats ventes de voitures, négoce de tous produits non
réglementés
Président : M. BANNEY Kamel, 183
rue Championnet - 75018 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39097
Par acte SSP du 27/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
CORE SECURITY
SERVICE DE SECURITE
PRIVEE
Siège social : 12 bis rue des
Malmaisons - 75013 PARIS
Capital : 3.000 €
Objet : Sécurité
Gérant : M. Basile VAUGEOIS, 12 bis
rue des Malmaisons - 75013 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39234
Par acte SSP du 31/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
FB PRESTIGE
Siège social : 6 Square du Roule
75008 PARIS
Capital : 120.000 €
Objet : La location de voiture avec
chauffeur
Président : M. Frédéric BERREBY, 6
Square du Roule - 75008 PARIS
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39366
Par acte SSP du 19/05/2016 à PARIS,
il a été constitué une SARL à associé
unique dénommée:
IS IT CONSULTING
Siège social : 7 villa Daumesnil
75012 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : L’activité de consultant en informatique et notamment la planification
et la conception de systèmes informatiques intégrant les technologies du
matériel, des logiciels et des communications; Le conseil et l’assistance en
systèmes et logiciels informatiques;
Et plus généralement les services de
conseil en informatique; La formation professionnelle dans le domaine
de l’informatique; Le développement,
l’édition et la vente de logiciels et de
programmes informatiques; Toutes
activités connexes et annexes à l’objet
social ci-dessus; L’objet social ci-dessus pourra être réalisé en direct ou par
sous-traitance.
Gérant : M. SAIDI Issam, 7 villa
Daumesnil - 75012 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Siège social : 4 rue Henri Feulard
75010 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Fruits et légumes sur marché
Gérant : M. ABOUSAIDA ABDALLA, 4
rue Henri Feulard - 75010 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39383
Par acte SSP du 19/04/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
GROUPE LE KOMBI
Par acte SSP du 15/04/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
CICE
Siège social : 1 avenue Bugeaud
75116 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Conseil en immobilier
Président : M. Gerard PARIENTE, 1
avenue Bugeaud - 75116 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39439
Par acte SSP en date du 25/05/2016
à PARIS, il a été constitué une SAS
dénommée:
ELECTRICNEWS
Siège social : 54 avenue Philippe
Auguste - 75011 PARIS
Capital : 8.000 €
Objet : Travaux de Peinture intérieure
et extérieure, électricité, plomberie, revêtement mur et sol, maçonnerie ravalement, nettoyage de locaux
Gérante : Mme NAGHTIM RACHIDA,
24 rue Henri Martin - 94200
IVRY-SUR-SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Siège social : 8 rue Buot - 75013
PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : L’activité de consultant en informatique et notamment la planification
et la conception de systèmes informatiques intégrant les technologies du
matériel, des logiciels et des communications; Le conseil et l’assistance en
systèmes et logiciels informatiques;
et plus généralement les services de
conseil en informatique; Le développement et la vente de logiciel et de
programme informatique; Les activités
d’agence de conseil et l’assistance opérationnelle apportés aux entreprises et
autres organisations en matière de relations publiques, de communication,
de publicité, de promotion des ventes,
du marketing interactif; Les activités
d’agence d’événementiel pour professionnels et particuliers; l’organisation,
la promotion et la gestion des événements d’entreprise; La communication
graphique comprenant la création et
la réalisation d’images de marque, et
la déclinaison sur tous supports destinés à la communication; la conception,
l’illustration, la mise en page de tous
documents destinés à la communication; la conception de documents de
présentation; La création, la réalisation, l’édition et la monétisation de sites
et applications internet, La direction
artistique, la création graphique, le
webdesign, la création de logotypes, le
développement technique, le webmastering, le référencement, l’emailing;
La stratégie de communication online,
le web marketing, l’architecture d’information, la conception d’interfaces;
La formation professionnelle dans les
domaines exposés ci-dessus; Toutes
prestations, activités connexes et annexes à l’objet social ci-dessus; L’objet
social ci-dessus pourra être réalisé en
direct ou par sous-traitance
Président : M. SUZAT Vincent, 8 rue
Buot - 75013 PARIS
Transmission des actions : La cession des actions à un tiers est soumise
à l’agrément préalable des associés.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39465
AL0616-39395
Siège social : 118/130, avenue Jean
Jaurès - 75171 PARIS Cedex 19
Capital : 200 €
Objet : Commerce général, négoce,
import-export, prestations de services,
représentation.
Gérant : M. FONGUE NENKAM Privat
Alain, 75 rue Auguste Delaune - 94800
VILLEJUIF
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39385
Par acte SSP du 20/01/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
RIHANNA CARS
Siège social : 66 avenue des Champs
Elysées - 75008 PARIS
Capital : 3.000 €
Objet : Transport public routier de personnes au moyen de véhicule n’excédant pas 9 places. Location de véhicule
avec chauffeur.
Présidente : Mme Naima REGUI, 40
Bis avenue Bosquet - 75007 PARIS.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39387
Par acte SSP du 18/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
NOOR WEDDINGS
Siège social : 15 rue Duméril - 75013
PARIS
Capital : 5.000 €
Objet : Organisation d’événements
Présidente : Mlle Imen KHELIFI, 15
rue Duméril - 75013 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39437
Par acte SSP du 11/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée:
IR
AL0616-39367
Par acte SSP du 27/05/2016, il a été
constitué une SASU à capital variable
dénommée :
DTN TRANSPORT
Siège social : 10 Passage d’Enfer
75014 PARIS
Capital minimum : 4.500 €
Capital initial : 4.500 €
Objet : Transport routier de personnes
Président : M. Abdelhadi KHOULI, 10
Passage d’Enfer - 75014 PARIS.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39378
AL0616-38358
Par acte SSP du 01/05/2016, il a été
constitué une SARL à associé unique
dénommée :
Par acte SSP du 31/05/2016, il a été
constitué une EURL dénommée :
INSPIRED BEINGS
Siège social : 26 Bis rue Jouvenet
75016 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Conseil en systèmes et logiciels informatiques et développement
de jeux vidéos.
Gérant : M. Ilke CAN, 26 Bis rue
Jouvenet - 75016 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Siège social : 23 rue Coysevox
75018 PARIS
Capital : 7.500 €
Objet : La conception, la réalisation et
la mise en place d’applications informatiques ; l’audit et le conseil portant
sur des applications informatiques prévues ou existantes.
Gérant : M. Ivan GABRIELE, 23 rue
Coysevox - 75018 PARIS
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-38858
AL0616-39381
ARS SIMPLEX
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Par acte SSP du 29/02/2016, il a été
constitué une SCI dénommée :
Par acte SSP du 20/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SARL dénommée:
Par acte SSP du 02/06/2016, il a été
constitué une SARL dénommée:
CRECHES EXPANSION
LAMBALLE
SCI JKM INVEST
MAD DOGS
MW GROUP
Siège social : 39, rue Servan - 75011
PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Acquisition, administration,
gestion et exploitation directe ou indirecte de bien et droits immobiliers
Gérant : M. Vijendran JEYAKUMAR,
5 bis rue Duranti - 75011 PARIS, M.
Jeyenthiraan JEYAKUMAR, 5 bis rue
Duranti - 75011 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Siège social : 2 rue des Peupliers
75013 PARIS
Capital : 750 €
Objet : Production audiovisuelle
Gérant : M. Ivan CERIEIX, 2 rue des
Peupliers - 75013 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Siège social : 54 avenue Philippe
Auguste - 75011 PARIS
Capital : 8.000 €
Objet : Maçonnerie, Peinture
Gérant : M. MAREY WAEL, 11 rue
de Villeziers - 91140 BURES SUR
YVETTE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39403
Par acte SSP du 26/05/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
NORM- SPECIF
Siège social : 129 avenue de Wagram
75017 PARIS
Capital : 3.000 €
Objet : Offre globale relative à la normalisation, son articulation à la réglementation, aux brevets, aux certifications,
labellisation, évaluation de conformité,
pour les organisations publiques et privées nationales et internationales.
Président : M. Olivier ESQUIROL, 129
avenue de Wagram - 75017 PARIS
Directeur Général : Mme Isabelle
HELLER, 5 rue Charles Desvergnes
92190 MEUDON
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39410
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
STORYTELLERS MEDIAS
Siège social : 18 rue Valentin Haüy
75015 PARIS
Capital : 8.000 €
Objet : Agence de conseil et création
de contenus éditoriaux pour les médias
Président : M GOMBAULT LudovicJérôme, 18 rue Valentin Haüy - 75015
PARIS
Directeur Général : Mme Amandine
GROSJEAN, 18 rue Valentin Haüy
75015 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39412
Suivant acte SSP du 31 mars 2016, il
a été constitué une SARL dénommée :
AUTREMENT
Siège social : 60 boulevard Edgar
Quinet - 75014 PARIS.
Capital social : 150 €
Objet : Restauration. Restauration rapide vente à emporter. Organisation de
tous événements festifs.
Gérant : M. Eric ROUSSEL demeurant
8 rue Claude Terrasse - 75016 PARIS.
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS PARIS.
FR1820/0616/2555
Suivant acte SSP du 30 mai 2016, il a
été constitué une SARL dénommée :
DIFFERENTE
Siège social : 11 rue Vandamme
75014 PARIS
Capital social: 150 €
Objet: Organisation de tous événements festifs.
Gérant : Mme Karima ZERAG demeurant 36 rue du Colisée - 75008 PARIS.
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS PARIS.
FR1820/0616/2554
Office Notarial du Vésinet (Yvelines)
Membre du groupe Althémis
75 rue Henri Cloppet
78110 LE VESINET
Par acte SSP en date du 31/05/2016,
il a été constitué une Société Civile
dénommée:
SCI DU CADRAN 2
Siège social : 43 avenue de Wagram
75017 PARIS
Capital : 716.271 € divisé en 716.271
parts de 1 € chacune.
Apports : apports en numéraire de
716.271 €.:
Objet : L’acquisition, la détention, la
construction, la propriété, l’administration et la gestion, par tous moyens
directs ou indirects, de tous droits et
biens immobiliers et mobiliers, en ce
compris la mise à disposition gratuite
du ou des immeubles au profit des
associés.
Gérance : M. Gilbert LESPECE et
Mme Catherine LESPECE, demeurant ensemble 43 avenue de Wagram
75017 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39426
Siège social : 22 boulevard Edgar
Quinet - 75014 PARIS
Capital : 6.000 €
Objet : La gestion de structures d’accueil petite enfance.
Gérante : Mme MOULIN-PATON
Sophie, La roche - 22150 HENON
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39525
AL0616-39704
AGILIENCE CED
Avis est donné de la constitution d’une
EURL dénommée:
Par acte SSP du 02/06/2016, il a été
constitué une SCI dénommée :
Siège social : 31 rue Pierre Demours
75017 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Conseil pour les affaires et
prise de participations
Présidente : Mme Céline DUPONT, 31
rue Pierre Demours - 75017 PARIS.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Siège social : 76 rue des Martyrs
75018 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Production audiovisuelle
Gérante : Mme FLORIDO Fanny, 76
rue des Martyrs - 75018 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39466
AL0616-39554
Par acte SSP du 26/05/2016, il a été
constitué une SCI dénommée :
Par acte SSP du 24/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
AL0616-39464
DANGEARD GROUP
Siège social : 10 rue de Penthièvre
75008 PARIS
Capital : 100 €
Objet : Conseil pour la transformation
digitale de la profession d’avocat, et
plus generalement conseil en gestion,
management, strategie d’entreprises.
Président : M. Marc DANGEARD, 241
rue Président Robert Schuman, 5ème
étage - 83000 TOULON
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39450
Par acte SSP du 31/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
LEATHER GRIP
PARIS
Sigle : lgp
Siège social : 34 boulevard Saint
Michel - 75006 PARIS
Capital : 500 €
Objet : Vente et location de biens mobiliers neufs ou d’occasion de toutes
natures et plus généralement de tous
textiles.
Gérance : M. MAJEED SANDHU
Amjad, 24 boulevard Charles de Gaulle
93380 PIERREFITTE-SUR-SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39451
Par acte SSP en date du 28 avril 2016,
il a été constitué une SAS dénommée :
ETE 75’
Siège social : 2 cour des Petites
Ecuries - 75010 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet social : Assistance sous quelque
forme que ce soit dans le cadre de la
production, acquisition et/ou distribution d’œuvres audiovisuelles, cinématographiques, publicitaires ou musicales sous quelque support que ce
soit, édition musicale, design, achat,
vente, négociation de droits d’auteurs sur quelque support que ce soit.
Assistance dans le domaine de la création, l’édition, ou l’exploitation de tout
service multimédia et notamment sur
Internet ou sur tout support audiovisuel.
Présidente : Mme Eliane PARENT demeurant Résidence Plein Soleil, 47 rue
des Cordeliers - 77100 MEAUX
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS
FR1820/0616/2558
Par acte SSP du 01/06/2016 il a été
constitué une SAS dénommée:
MONBUILDING&CO
Siège social : 146 boulevard de
Grenelle - 75015 PARIS
Capital : 100 €
Objet : Fourniture d’informations immobilières et mise à disposition d’une
plateforme d’échange
Présidente : Mme LUGASSY Eliane,
146 boulevard de Grenelle - 75015
PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Par acte SSP du 19/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
EIOA
Siège social : Chez Mme HU, 33 avenue
du Général Sarrail - 75016 PARIS
Capital : 1.000 €
Objet : Location de biens immobiliers
Gérante : Mme Xiuxiang HU, 33 avenue du Général Sarrail - 75016 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39468
Par acte SSP du 16/05/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
CONSULT K
Capital : 100 €
Siège social : 90 rue Vergniaud (Bât B
Appartement 32) - 75013 PARIS
Objet : Conseil et Services en
Ingénierie Informatique et Finances.
Présidente : Mme Hala REJEB , 90
rue Vergniaud - 75013 PARIS.
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS.
AL0616-39471
Par acte SSP du 30/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
ALBONI FORMATION
CONSEIL EN STRATEGIE
& SOUTIEN AUX
INITIATIVES
Sigle : ALBONI FCI
Siège social : 140 rue du Faubourg
Poissonnière - 75010 PARIS
Capital : 100 €
Objet : Formation de professionnels et
d’acteurs associatifs
Président : M. Alain BONNINEAU, 140
rue du Faubourg Poissonnière - 75010
PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39488
Par acte SSP du 25/02/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
ELITE T & C
Siège social : 36 rue Sambre et Meuse
75010 PARIS
Capital : 10.000 €
Objet : Transport de marchandises
-3.5 T marketing communication
évènementiel
Président : Mme SARAH CHETOUI,
16 rue Brantôme - 75003 PARIS.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39463
AL0616-39503
Par acte SSP du 30/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
CARACTERES
Siège social : 58 avenue de Wagram
75017 PARIS
Capital : 4.000 €
Objet : Agence Artistique, activité spécialisée de représentation de comédien, réalisateur, metteurs en scène,
auteurs, scénaristes, compositeurs de
musique, musiciens, et tout autre type
d’artistes.
Président : M. Frédéric MALEK, 94
boulevard Maurice Barres - 92200
NEUILLY-SUR-SEINE
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39537
ARTISTNUMBER
Siège social : 66 avenue des Champs
Elysées 75008 PARIS
Capital : 10.000 €
Objet : Plateforme digitale permettant
l’authentification et la traçabilité
Président : M. Maxime SIESSE, 5
rue du Lieutenant Soufflay - 94210 LA
VARENNE SAINT HILAIRE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39440
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
Par acte SSP en date du 26/05/2016,
il a été constitué une SAS dénommée:
FANNESH FILMS
TENLY
Siège social : 25 avenue de Wagram
75017 PARIS
Capital : 100 €
Objet : Autres intermédiaires du commerce en produits divers
Président : M. Dvir SHABROTSKY,
15 Alexandra Road, London, NW42AJ
LONDRES (ROYAUME-UNI)
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39688
Par acte SSP du 15/05/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
LEADER ENERGIE
EUROPE
Siège social : 15 rue Beaujon, Centre
NCI - 75008 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : services et conseils dans le
domaine énergétique vente et pose de
matériels énergétiques
Président : M. Patrick LAM, 115 rue de
Rennes - 75006 PARIS.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39694
Par acte SSP en date du 08/04/2016, il
a été constitué une SASU dénommée:
BETTR COMPTA
Siège social : 9 rue Georges Pitard
75015 PARIS
Capital : 10.000 €
Objet : L’exercice de la profession
d’expert-comptable
Président : M. LE BRECH Jean-Paul,
2 rue André Gide - 75015 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39696
Par acte SSP du 18/05/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
DAREWISE INVEST
Capital : 1.957.000 €
Siège social : 98 rue Jean de la
Fontaine - 75016 PARIS
Objet : L’acquisition, l’administration
et la gestion, à titre civil, de tous biens
mobiliers et, plus particulièrement , la
prise de participation ou d’intérêts dans
toutes sociétés ou entreprises.
Gérant : M. Bruno DEBRET, 98 rue
Jean de la Fontaine - 75016 PARIS
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS.
Siège social : 10 rue de Penthièvre
75008 PARIS
Capital : 100,00 €
Objet : La coproduction, pour son
propre compte, de touts produits multimédias, audiovisuels, et informatiques,
notamment les jeux vidéos, logiciels
éducatifs et culturels, dessins animés,
œuvres littéraires, cinématographiques
et télévisuelles crées par DAREWISE
ENTERTAINMENT, dans le cadre
d’un programme de co-investissement
préalablement défini avec la société
DAREWISE ENTERTAINMENT
Président : M. Benjamin CHARBIT, 7
rue Berryer - 75008 PARIS
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39695
AL0616-39701
Par acte SSP du 02/06/2016, il a été
constitué une Société Civile dénommée :
DEBRET PARTICIPATION
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
YAFFO
Siège social : 157 rue Montmartre
75002 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Acquisition et gestion de biens
immobiliers, prise de participations
Gérant : BAT YAM, SASU au capital de
735.000 €, 157 rue Montmartre - 75002
PARIS, 808 275 507 RCS PARIS
Cession de parts : Toute cession de
parts doit être autorisée à la majorité
des 2/3 des parts.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39710
Par acte SSP du 30/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
CHRISTY AU 3EME OEIL
Siège social : 37 rue Montholon
75009 PARIS
Capital : 200 €
Objet : Commerce de détails et livres
spécialisés.
Présidente : Mme DECHELLE
Christelle, 5 place du Souvenir - 77950
MAINCY
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39724
Par acte SSP du 27/04/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
HAAM
Siège social : 43/45 rue de la Roquette
75011 PARIS
Capital : 3.000 €
Objet : Exploitation d’une activité de
restauration traditionnelle de type japonaise, traiteur, vente sur place
Gérance : M. Mitsuo KAWAMOTO,
54 rue Picpus - 75012 PARIS, et Mme
Hiroko KAWAMOTO, 54 rue Picpus
75012 PARIS
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39730
Par acte SSP du 15/10/2015, il a été
constitué une EURL dénommée :
RIFF TRANSERVICES
Siège social : 16 boulevard Saint
Germain, CS 70514 - 75237 PARIS
Cedex 05
Capital : 5.000 €
Objet : Transport de marchandises de
moins de 3,5 tonnes
Gérant : M. KARIM AMIR, 5 rue Emile
Zola - 93310 PRE SAINT GERVAIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39733
Par acte SSP du 13/05/2016, il a été
constitué une EURL dénommée :
CYGNUS HOLDING
Siège social : 28 avenue Yves du
Manoir - 75017 PARIS
Capital : 5.500 €
Objet : Prise de participation dans
toutes sociétés commerciales ou civiles
Gérant : M. Bruno BLAIN, 28 avenue
Yves du Manoir - 75017 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39734
Par acte SSP du 26/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
ACLAE
Siège social : 28 avenue Yves du
Manoir - 75017 PARIS
Capital : 5.000 €
Objet : Prise de participation dans
toutes sociétés commerciales ou civiles
Gérante : Mme SAVOY Caroline, 28
avenue Yves du Manoir - 75017 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39735
5
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SCI dénommée :
Par acte SSP du 29/05/2016, il a été
constitué une EURL dénommée :
PIROUETTE
JEAN FRANCOIS
BLASSEL
ARCHITECTE
Siège social : 5 rue Saint Saëns
75015 PARIS
Capital : 100 €
Objet : Acquisition et gestion de biens
immobiliers
Gérance : M. Jérome POITRINE et
Mme Mélanie MOUTTE demeurant
ensemble 13 rue Lacordaire, 75015
PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
Siège social : 27 Villa Sadi Carnot
75019 PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Activité d’architecture
Gérance : M. Jean-François BLASSEL,
27 Villa Sadi Carnot - 75019 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39737
AL0616-39778
Par acte SSP du 06/06/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
Par acte SSP du 01/06/2016 il a été
constitué une SASU dénommée:
SABIA DESIGN
Siège social : 4 rue des Nanettes
75011 PARIS
Capital : 500 €
Objet : Import export vente de
décoration
Présidente : Mme GUIMARAES
MOTTA SILVA Bianca, 4 rue des
Nanettes - 75011 PARIS
Directrice Générale : Mme DE
BORTHOLE BRAGA Sandra, 45 boulevard de Montmorency - 75016 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39739
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
TEXTOLIFE
Siège social : 66 avenue des Champs
Elysées - 75008 PARIS
Capital : 5.000 €
Objet : Le développement d’outils de
communication
Président : Mme Yasmine BAHRI
DOMON, 354 allée du Parc du Chêne
01220 DIVONNE LES BAINS
Commissaire aux comptes titulaire :
M Arnaud LE BOS, 1 avenue Christian
Doppler - 77700 SERRIS
Commissaire aux comptes suppléant : SEGESTE SAS au capital
de 40.000 €, 97 rue Péreire - 78105
SAINT GERMAIN EN LAYE Cedex,
340 556 570 RCS VERSAILLES
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39749
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
QUEEN MUSIC
Siège social : 10 rue de Penthièvre
75008 PARIS
Capital : 100 €
Objet : Production et édition musicale
Présidente : Mme Karine BORDY,
11 rue Gustave Charpentier - 94240
L’HAY-LES-ROSES.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39759
Par acte SSP du 28/04/2016, il a été
constitué une SASU à capital variable
dénommée :
PLANETIC LAB
Siège social : 5 rue Lemercier - 75017
PARIS
Capital Minimum : 100 €
Capital Initial : 1.000 €
Capital Maximum : 10.000.000 €
Objet : Création, soutien, et financement des entreprises; conception et
commercialisation de produits et services par ou pour les personnes en situation de fragilité; l’acquisition, la prise
aà bail, la gestion, l’administration, l’exploitation, la location, la construction, la
réhabilitation, ou la vente de tous biens
et droits immobiliers, et notamment
d’espaces de co-working
Président : M. Benjamin DU
MOULINET D’HARDEMARE, 5 rue
Lemercier - 75017 PARIS
CAC titulaire : AUDIT BUGEAUD,
SARL au capital de 50.000 €, sise 18
rue Spontini - 75116 PARIS, 418 234
274 RCS PARIS
CAC suppléant : M. Benoît BERTHOU,
32 rue Pierre Demours - 75017 PARIS
Clauses d’agréments : Cession soumise à agrément même entre Associés.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39774
6
SPONYOU
Siège social : 11 rue Faraday - 75017
PARIS
Capital : 2.000 €
Objet : Conseil et accompagnement
des organisations et des personnes,
Sponsoring, Publicités.
Président : M. CHARRIER Eric, 11 rue
Faraday - 75017 PARIS
Transmission des actions: Toutes
transmissions d’actions s’effectuent
librement.
Admission aux assemblées et exercice du droit de vote: Chaque associé
participe aux assemblées, une action
donnant droit à un vote.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39790
Par acte SSP du 01/05/2016 il a été
constitué une SARL dénommée:
SARL UNIVERS EXPORT
Siège social : 66 avenue des ChampsElysées - 75008 PARIS
Capital : 8.000 €
Objet : Achats et ventes de tous produits non réglementes
Gérant : M. KASHI SALAH CITE
SLIMAN AMIRAT, bâtiment E2, appartement n°12, BIR MOURAD RAIS
- 16000 ALGER (ALGERIE)
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39801
Par acte SSP du 07/06/2016, il a été
constitué une SCI à capital variable
dénommée :
SOCIETE CIVILE
IMMOBILIERE
DU 17EME
Siège social : 3 rue Troyon - 75017
PARIS
Capital minimum : 50 €
Capital initial : 1.000 €
Capital maximum : 1.000.000 €
Objet : Acquisition gestion la location
et tout autre mode d’occupation administration de tout immeuble
Gérante : Mme Sylvie GILLETTE,
18 allée du Bec de Canard - 78860
SAINT-NOM-LA-BRETÈCHE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39810
Modification
EXPERTS ET
ENTREPRENEURS
SASU au capital de 10.000 €
Siège social : 59 rue des Petits
Champs 75001 PARIS
752 219 451 RCS PARIS
Par décision du 01/05/2016, l’associé
unique a adopté la modification suivante : Le siège social a été transféré,
à compter du 01/05/2016, à 82 rue
Beaubourg - 75003 PARIS. L’article
4 des statuts a été modifié en conséquence. Dépôt légal au greffe du tribunal de commerce de PARIS.
AL0616-37013
JOHNSTON-OGER
TRADUCTIONS
SASU au capital de 5.000 €
Siège social : 118/130 avenue
Jean-Jaurès - 75171 PARIS Cedex 19
809 998 370 RCS PARIS
SARL au capital de 500 €
Siège social : 15 avenue Duquesne
75007 PARIS
800 728 131 RCS PARIS
VALIPROD
LES VOYAGES D’OLIVIA
VALUE INVEST
SASU au capital de 10.000 €
Siège social : 113 avenue Jean-Jaurès
75019 PARIS
813 273 505 RCS PARIS
SASU au capital de 60.000 €
Siège social : 67 rue Saint Jacques
75005 PARIS
811 734 052 RCS PARIS
D’une DAU du 01/03/2016, il résulte
que le siège social a été transféré au
15 rue Martel - 75010 PARIS, à compter du 01/03/2016. Modification des
statuts en conséquence. Mention au
RCS de PARIS
Le 31/05/2016, Le Président a décidé
d’étendre l’objet social aux activités de:
Toutes activités d’agence de voyage.
Mention au RCS de PARIS
Le 11/05/2016, l’Associé Unique a décidé de changer la dénomination sociale qui devient :
AL0616-39405
AL0616-38528
NEOBAR
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 25 rue de Chéroy
75017 PARIS
815 342 274 RCS PARIS
SCI LE CHALET
D’AUGUSTIN
SCI au capital de 1.000 €
Siège social : 21bis avenue de Ségur
75 007 PARIS
808 513 964 RCS PARIS
L’AGE du 17/05/2016, a décidé de
transférer le siège social au 54 rue
Jules Auffret - 93500 PANTIN. Gérant :
Mme TOUJARI Atika, 25 rue de Chéroy
75017 PARIS. Radiation au RCS de
PARIS et immatriculation au RCS de
BOBIGNY
L’AGE du 31/05/2016, a décidé de
transférer le siège social au 2, rue
Cazotte - 21000 DIJON. RCS de
PARIS et immatriculation au RCS de
DIJON
AL0616-38533
AL0616-39407
VIKIU
APPINEST SAS
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 166 boulevard du
Montparnasse - 75014 PARIS
800 309 528 RCS PARIS
SAS au capital de 9.000 €
Siège social : 69bis rue Philippe
de Girard - 75018 PARIS
810 667 303 RCS de PARIS
L’AGO du 01/04/2016 a décidé de nommer Co-Gérante Mme Valérie DURETLAMOUROUX épouse QUEFFELEC,
4 rue du Commandant Mathieu - 37210
ROCHECORBON. Mention au RCS de
PARIS.
Le 10/05/2016, l’AGE a décidé de modifier le capital social de 9.000 € afin de
porter ce dernier à 11.250 €. Mention
au RCS de PARIS
AL0616-39432
AL0616-39238
STOLZ SEQUIPAG
SAS au capital de 2.701.104 €
Siège social : 2 rue du Colonel Driant
75001 PARIS
302 664 792 RCS PARIS
Le 28/06/2014, l’AGE a décidé de nommer en qualité de Commissaire aux
Comptes titulaire, ERNST & YOUNG
AUDIT, SAS à capital variable au capital de 500.000 €, sise 1-2 Place des
Saisons - 92400 COURBEVOIE, 344
366 315 RCS NANTERRE, à la place
de la SCP MONTIEL ET ASSOCIES,
et en qualité de Commissaire aux
Comptes suppléant AUDITEX, SAS à
capital variable au capital de 300.000€,
sise 1-2 Place des Saisons - 92400
COURBEVOIE, 377 652 938 RCS
NANTERRE, à la place de M. Pierre
LOSI. Mention au RCS de PARIS
AL0616-39244
WHAT A FIX
SAS au capital de 2 €
Siège social : 6 rue Plichon
75011 PARIS
819 466 673 RCS PARIS
L’AGE du 30/05/2016 a décidé de
transférer le siège social au 21 Bis rue
du Simplon - 75018 PARIS, à compter
du 01/06/2016. Mention au RCS de
PARIS
AL0616-39369
MATREM
SAS au capital de 350.000 €
Siège social : 3 rue du Havre
75008 PARIS
799 484 613 RCS PARIS
Le 18/05/2016, le Président a décidé
de modifier le capital social de 350.000
€ afin de porter ce dernier à 381.030 €.
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39386
JARDINS URBAINS
I WHEEL SHARE
SAS au capital de 2.000 €
Siège social : 1, rue d’Enghein
75010 PARIS
399 439 835 RCS PARIS
Le 20/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 104 avenue de
la Résistance - 93100 MONTREUIL,
à compter du 06/06/2016. Président:
Mme Audrey SOVIGNET, 78 avenue Gambetta - 93170 BAGNOLET.
Radiation au RCS de PARIS et réimmatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39433
FOUR SAINT
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 40 rue de Vouille
75015 PARIS
804 829 877 RCS PARIS
Le 17/05/2016, l’AGE a décidé de
nommer gérant, M. M HAISAM SEIF
40 rue de Vouille - 75015 PARIS, en
remplacement de M. ABDUL NASSER
ALHRIEB. Mention au RCS de PARIS
AL0616-39436
BLUESCOP
SAS au capital de 10.000 €
Siège social : 13 B avenue de la Motte
Picquet - 75007 PARIS
810 914 804 RCS PARIS
Par décision de l’AGO du 12/05/2016,
il a été décidé de nommer Président
Mme LEGRAND Virginie, 10 rue
Joachim du Bellay Marsinval - 78540
VERNOUILLET, en remplacement de
M. DENIGOT Olivier démissionnaire.
Mentions au RCS de PARIS
AL0616-39443
GRIFFE&MOI
SARL au capital de 20.000 €
Siège social : 21 boulevard
Haussmann - 75009 PARIS
514 814 177 RCS PARIS
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 11 Passage de la
Visitation - 75007 PARIS
792 702 219 RCS PARIS
L’AGE du 25/04/2016 a pris acte du départ du co-gérant, M. William RABAUD.
Mention au RCS de PARIS.
Le 01/06/2016, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 125 rue
du Faubourg Saint-Honoré - 75008
PARIS. Modification au RCS de PARIS
AL0616-39397
RENOV DE A A Z
SARL au capital de 8.000 €
Siège social : 221 rue La Fayette
75010 PARIS
799 521 034 RCS PARIS
AL0616-39448
HARRY
RISK PREMIUM INVEST
et modifier le capital social de 60.000€
afin de porter ce dernier à 100.000 €.
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39454
C.H.I
SARL au capital de 7.500 €
Siège social : 17 avenue Gambetta
75020 PARIS
813 005 626 RCS PARIS
L’AGE du 06/05/2016, a décidé de
transférer le siège social au 8 avenue Louis Bleriot - 94800 VILLEJUIF.
Gérant : M. CHIHAOUI Sami, 8 avenue Louis Bleriot - 94800 VILLEJUIF.
Radiation au RCS de PARIS et immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39457
MISS AFRICA
SARL au capital de 7.622,45 €
Siège social : 185 rue du faubourg
Poissonnière - 75009 PARIS
330 842 816 RCS PARIS
L’AGO du 19/06/2016 a nommé
M. Mohammad Hossein KHALILI
LAZARDJANI, 185 rue du faubourg
Poissonnière - 75009 PARIS, en qualité de Gérant en remplacement de M.
Ehsan KHALILI LAZARDJANI. Mention
au RCS de PARIS
AL0616-39459
IDEEL ENVIRONNEMENT
SARL au capital de 7.500 €
Siège social : 8 rue des Prouvaires
75001 PARIS
480 797 810 RCS PARIS
En date du 30/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social de la
société au 63 rue des Gardes - 17200
ROYAN. Radiation au RCS de PARIS
et ré-immatriculation au RCS de
SAINTES.
AL0616-39472
CALLDESK
SAS au capital de 50.000 €
Siège social : 33 rue de Vaugirard
75006 PARIS
819 861 436 RCS PARIS
Le 13/05/2016, l’AGE a décidé de
modifier le capital social de 50.000 €
afin de porter ce dernier à 58.600 €.
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39475
Office Notarial du Vésinet (Yvelines)
Membre du groupe Althémis
75 rue Henri Cloppet
78110 LE VESINET
DOMINO
SC au capital de 1.502.200 €
Siège social : 24 rue Boissière
75116 PARIS
490 324 548 RCS PARIS
Suivant A.G.E. en date du 29/03/2016,
il a été décidé, à compter de ce jour de
réduire le capital social d’une somme
de 1.501.200 € pour le porter à 1.000€,
par annulation de 1.501.200 parts de
1 €. Les statuts ont été modifiés en
conséquence. Mention au RCS de
PARIS.
AL0616-39483
FLEURS DE VIGNES
SARL Unipersonnelle
au capital de 1.601.000 €
Siège social : 95 rue de la Boétie
75008 PARIS
452 052 624 RCS PARIS
Aux termes de la DAU du 30/04/2016,
il résulte que le siège social a été transféré au 2 A rue de la Herpe - 35000
RENNES, à compter du 30/04/2016.
Modification des statuts en conséquence. Mention au RCS de PARIS
Le 10/05/2016, l’AGE a décidé de
nommer gérant, M. Ilie MEREACRE 98
rue du Docteur Roux - 94100 SAINTMAUR-DES-FOSSES, en remplacement de M. fatah MOULOUDJ. Mention
au RCS de PARIS
Le 30/04/2016, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 226 rue du
faubourg Saint Denis - 75010 PARIS.
Modification au RCS de PARIS
En date du 14/04/2016 l’associé unique
a décidé :
- de ne pas dissoudre la Société bien
que les capitaux propres soient inférieurs à la moitié du capital social.
- de réduire le capital pour le ramener
à 6.695 €
- d’augmenter le capital pour le porter
à 10.000 €
Mention au RCS de PARIS
AL0616-38516
AL0616-39401
AL0616-39452
AL0616-39777
SARL au capital de 500 €
Siège social : 21 boulevard de la
Chapelle - 75010 PARIS
805 285 210 RCS PARIS
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Office Notarial du Vésinet (Yvelines)
Membre du groupe Althémis
75 rue Henri Cloppet
78110 LE VESINET
ROSSINVEST
SAS au capital de 10.000 €
Siège Social : 3 Square Alfred
Dehodencq - 75116 PARIS
818 002 958 RCS PARIS
RENAUDIS
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 9 rue Bouret
75019 PARIS
818 154 882 RCS PARIS
Par décision de l’AGM du 10/05/2016,
il a été décidé de transférer le siège social au 36 rue des Renaudes - 75017
PARIS. Mention au RCS de PARIS.
L’AGE du 01/06/2016 a nommé Mme
Jessica KIDOUCHIM, 35 rue Fernet
94700 MAISONS ALFORT, en qualité de Directrice Générale, et modifier
l’objet social qui devient : Photocopie,
Préparation de documents et autres
activités spécialisées de soutien de bureau. Mention au RCS de PARIS
Par décision de l’AGM du 10/05/2016,
il a été décidé de transférer le siège social au 9-11 rue Mademoiselle - 75015
PARIS. Mention au RCS de PARIS.
Le 12/05/2016, L’Associé Unique a
décidé d’étendre l’objet social aux activités de : Activité d’agent commercial
au sens de l’article L134-1 du code de
commerce. Mention au RCS de PARIS
AL0616-39485
L’AGO du 24/05/2016 transfère le siège
au 51 rue de Maubeuge - 75009 PARIS.
Gérant : M. Frédéric GRELU, 40 rue du
Mesnil - 78600 MAISONS-LAFFITE.
Radiation au RCS de VERSAILLES et
immatriculation au RCS de PARIS
L’AGE du 17/05/2016 transfère le siège
au 100 rue louis blanc, Bâtiment Madrid
60160 MONTATAIRE. Radiation au
RCS de PARIS et immatriculation au
RCS de COMPIEGNE
AL0616-39489
JT69
SARL au capital de 150 €
Siège social : 76-78 avenue des
Champs Elysées - 75008 PARIS
814 603 296 RCS PARIS
Le 18 février 2016, l’AGE a décidé,
à compter du 30 mai 2016 de : 1°)
Modifier l’objet social comme suit :
« Restaurant, vente à emporter, organisation d’événements festifs. »
2°) Transférer le social au 125 rue de
Picpus - 75012 PARIS. Mention faite au
RCS PARIS.
FR1820/0616/2557
PRIVATE HOMES
SARL au capital de 6.500 €
Siège social : 13 rue Saint-Sauveur
75002 PARIS
501 396 816 RCS PARIS
Le 02/06/2016, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au : 79 rue
Marcel Bonnet - 94230 CACHAN, à
compter du 01/07/2016. Gérant : Mme
Edith NUSS, 79 rue Marcel Bonnet
94230 CACHAN. Radiation au RCS de
PARIS et immatriculation au RCS de
CRETEIL
AL0616-39493
CABINET DENTAIRE
NIZARD
SELARL de chirurgiens-dentistes
au capital de 1.000 €
Sièe social : 197 boulevard Voltaire
75011 PARIS
751 614 462 RCS PARIS
L’AGM du 16/05/2016 a décidé de
nommer co-gérante Mme Caroline
KABLA, 31 rue de Saintonge - 75003
PARIS, chirurgien-dentiste inscrit à
l’ordre des chirurgiens-dentistes sous
le numéro 10100750735. Mention au
RCS de PARIS
AL0616-39495
AG SPIRITS
SAS au capital de 6.000 €
Siège social : 14 rue Charles V
75004 PARIS
808 741 490 RCS PARIS
L’AGO du 02/06/2016 a nommé M
Rafael SZMAROWSKI, 33 Passage du
Bureau - 75011 PARIS, en qualité de
Directeur Général. Mention au RCS de
PARIS
AL0616-39500
CAPTENCO
SARL au capital de 8.000 €
Siège social : 43 boulevard de Latour
Maubourg - 75007 PARIS
819 883 646 RCS PARIS
AL0616-39516
ZATRANS
MADEMOISELLEDIS
SAS au capital de 100 €
Siège social : 18 rue Dagorno
75012 PARIS
799 221 015 RCS PARIS
Suivant AGE en date du 29/04/2016,
il a été décidé, à compter du même
jour, d’augmenter le capital social
de 1.320.000 €, pour le porter à
1.330.000€, par apport en nature, par
création de 1.320.000 actions nouvelles émises au pair. Mention modificative sera faite auprès du RCS de
PARIS.
SARL au capital de 20.000 €
Siège social : 221 rue Lafayette
75010 PARIS
532 088 531 RCS PARIS
JEM CONSEILS
SARL au capital de 7.000 €
Siège social : 56 avenue Paul Doumer
75116 PARIS
820 081 057 RCS PARIS
SENIOR ASSISTANCE
SERVICES
SARL au capital de 4.100 €
Siège social : 40 rue du Mesnil
78600 MAISONS- LAFFITTE
477 729 123 RCS VERSAILLES
AL0616-39687
EUROPE EXECUTIVE
RESEARCH
SAS au capital de 150.000 €
Siège social : 38 avenue Hoche
75008 PARIS
507 558 096 RCS PARIS
En date du 10/05/2016, l’AGE a décidé,
à compter du 10/05/2016, de changer
la dénomination sociale qui devient :
STRAMMER FRANCE
AL0616-39520
Modification au RCS de PARIS.
TCV
SASU au capital de 18.000 €
Siège social : 5 avenue
Georges Bataille
60330 LE PLESSIS BELLEVILLE
817 711 013 RCS COMPIEGNE
Par AGE du 1er/06/2016, l’associé
unique a décidé le transfert du siège
social au 6 Place de la Madeleine
75008 PARIS. Président : M. BLAZIC
Jean-Pierre, 117 avenue d’Argenteuil - 92600 ASNIERES SUR SEINE.
Radiation du RCS de COMPIEGNE et
immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39522
NEOLIMES
EURL au capital de 1.000€
Siège social : 13 rue Saint-Sauveur
75002 PARIS
793 503 632 RCS PARIS
Le 02/06/2016, l’associé unique a
décidé de transférer le siège social
au 79 rue Marcel Bonnet - 94230
CACHAN. Modifications à compter
du 01/07/2016. Gérante : Mme Edith
NUSS, 79 rue Marcel Bonnet - 94230
CACHAN. Radiation au RCS de PARIS
et immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39532
CDL IMPRIM
SARL au capital de 60.000 €
Siège social : 87 rue de l’Amiral
Roussin - 75015 PARIS
334 440 120 RCS PARIS
Le 01/06/2016, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 63 rue
Blomet - 75015 PARIS. Modification au
RCS de PARIS
AL0616-39534
BOETIEDIS
SARL au capital de 8.000 €
Siège social : 58 rue la Boétie
75008 PARIS
520845520 RCS de PARIS
Par décision de l’AGM du 13/05/2016,
il a été décidé de:
- transférer le siège social au 53 avenue d’Italie - 75013 PARIS.
- changer la dénomination sociale qui
devient
ITALIEDIS
Mentions au RCS de PARIS
AL0616-39535
HYHESS
SCI au capital de 1.000 €
Siège social : 37 avenue de Versailles
75016 PARIS
798 274 619 RCS PARIS
AL0616-39691
CO-ASSIST
SAS au capital de 201.928 €
Siège social : 42 avenue de Suffren
75015 PARIS
810 063 834 RCS PARIS
En date du 03/06/2016, l’AGE a décidé de modifier le capital de la société pour le porter à 420.001 € ; et de
transférer le siège social de la société
au 54 rue Molière - 94200 IVRY-SURSEINE. Président : M. Pierre-Yves
CHAMPAGNE, 42 avenue de Suffren
75015 PARIS. Directeur Général : M.
Jean GUERIN, 21, rue du maréchal de
Lattre de Tassigny - 76600 LE HAVRE.
Radiation au RCS de PARIS et ré-immatriculation au RCS de CRETEIL.
AL0616-39711
SILVER CONNECT
SAS au capital de 161.928 €
Siège social : 42 avenue de Suffren
75015 PARIS
814 426 284 RCS PARIS
En date du 03/06/2016, le Président a
décidé de modifier le capital de la société pour le porter à 179.983 € ; et de
transférer le siège social de la société
au 54 rue Molière - 94200 IVRY-SURSEINE. Président : M. Pierre-Yves
CHAMPAGNE, 42 avenue de Suffren
75015 PARIS. Radiation au RCS de
PARIS et ré-immatriculation au RCS de
CRETEIL.
AL0616-39716
MULTIFREE
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 123 avenue de Villiers
75017 PARIS
819 820 630 RCS PARIS
Le 31/05/2016, l’Associé Unique a décidé de changer la dénomination sociale qui devient :
BEEBOSS
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39717
FRANCE BATIMENT
SARL au capital de 8.000 €
Siège social: 54 avenue
Philippe-Auguste - 75011 PARIS
534 578 372 RCS PARIS
L’AGE du 25/05/2016 a décidé
d’étendre l’objet social de la société
aux activités de: contractant général.
L’AGO du 30/05/2016 a nommé en
qualité de gérant M Chokri HAMMAMI,
226 rue Lafayette - 75010 PARIS, en
remplacement de M Lakhdar NIATI.
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39721
AUCTIFERA
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 21 rue de la Félicité
75017 PARIS
809 372 816 RCS PARIS
L’AGE du 03/06/2016, a décidé de :
- transférer le siège social au 135 boulevard Malesherbes - 75017 PARIS
- changer la dénomination sociale qui
devient :
VEEVART
AL0616-39795
QUABLE
SAS au capital de 100.800 €
Siège social : 20 rue Jean et Marie
Moinon - 75010 PARIS
533 416 582 RCS PARIS
L’AGE du 12/05/2016 a décidé de modifier le capital social de 100.800 €
afin de porter ce dernier à 102.816 €.
Mention au RCS de PARIS
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39797
AL0616-39741
GALERY
SCI au capital de 1.000 €
Siège social : 5 rue de la Vega
75012 PARIS
811 700 293 RCS PARIS
Le 30/05/2016, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 18 rue
Rottembourg - 75012 PARIS, à compter du 01/06/2016. Modification au
RCS de PARIS
AL0616-39754
ICARE BATIMENT
SARL au capital de 20.000 €
Siège social : 32 rue du Muguet
95470 FOSSES
531 724 250 RCS PONTOISE
Par décision de l’AGE du 01/06/2016,
il a été décidé de transférer le siège
social, à compter du 06/06/2016, au
10 rue de Penthièvre - 75008 PARIS.
Gérant : M. JARJOURA Michel, 32 rue
du Muguet - 95470 FOSSES. Radiation
au RCS de PONTOISE et immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39758
AMONG FRIENDS
AND CO
SARL au capital de 2.000 €
Siège social : 26 rue de Bercy
75012 PARIS
804 264 554 RCS PARIS
L’AGE du 30/04/2016 a nommé Mme
Vandana ANURAG, 6 rue Eugène
Delacroix - 75116 PARIS, en qualité de Gérant en remplacement de M
Sébastien DUTOIT démissionnaire et
transférer le siège au 20 rue de Belfort
75011 PARIS. Mention au RCS de
PARIS
AL0616-39772
SIMPLY SAS
SAS au capital de 9.157,22 €
Siège social : 23 rue du Départ
75014 PARIS
751 626 896 RCS PARIS
Le 27/05/2016, Les Associés ont nommés M. Dominique MIGET, 37 rue
Etienne Dolet - 93140 BONDY, en
qualité de Président en remplacement
de M. Ludovic BOURSIN. Mention au
RCS de PARIS
AL0616-39789
SINGLESPOT
SAS au capital de 30.000 €
Siège social : 27 avenue Junot
75018 PARIS
809 644 347 RCS PARIS
Le 27/05/2016, Le Président a décidé
de modifier le capital social de 30.000€
afin de porter ce dernier à 33.900 €.
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39791
AEXID HOLDING
SAS au capital de 114.220€
Siège social : 17 rue Général
Lanrezac - 75017 PARIS
802 014 506 RCS PARIS.
L’AGO du 02/05/2016, a décidé de :
- changer la dénomination sociale qui
devient :
PHOENIX
TECHNOLOGY
- modifier l’objet social comme suit :
Développement Logiciel
- nommer Président, M. Edouard
LADROIT, 5 rue Jouvenet - 75016
PARIS, en remplacement de M. Alexis
BERTHOUD.
Mention au RCS de PARIS
AL0616-39798
COLIS FRANCE
SAS au capital de 5.000 €
Siège social : 55 avenue Marceau
75116 PARIS
818 465 494 RCS PARIS
Par décision de l’AGE du 31/05/2016,
il a été décidé d’ augmenter le capital
social de 15.000 € par apport en numéraire, le portant ainsi à 20.000 €, à
compter du 01/06/2016. Mentions au
RCS de PARIS
AL0616-39800
SW ASSOCIATES
SARL au capital de 105.000 €
Siège social : 57 rue des Mathurins
75008 PARIS
453 323 784 RCS PARIS
Suivant décision du 26/04/2016, l’associé unique a décidé de transférer le
siège social au 29 rue Taitbout - 75009
PARIS, à effet rétroactif du 15/04/2016,
et de modifier en conséquence l’article 4 des statuts. Mention au RCS de
PARIS
AL0616-39806
CARSITTING
SAS à capital variable
au capital de 3.000 €
Siège social : 14 rue Charles V
75004 PARIS
812 982 619 RCS PARIS
L’AGE du 18/12/2015 a nommé M.
Nazym BOULARAS, 14 rue Antoine
Bourdelle - 75015 PARIS, en qualité
de Directeur Général, à compter du
06/06/2016. Mention au RCS de PARIS
AL0616-39813
Dissolution
KARIBOU CONSEIL
INFORMATIQUE
SARL à associé unique au
capital de 5.000 €
Siège social : 14 rue Lapeyrere
75018 PARIS
790 552 269 RCS PARIS
l’AGE du 26/05/2016, a décidé de nommer gérant M. COHEN Robert, 5 boulevard du Bois le Prêtre - 75017 PARIS,
en remplacement de Mme COHEN
Jiang Hong, démissionnaire. Mention
au RCS de PARIS.
En date du 02/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social de la
société au 2 bis Avenue Lulli - 92310
SEVRES. Objet : L’acquisition, la
gestion, la gestion par location ou autrement de tous immeubles et biens
immobiliers, la prise de participation
dans toutes sociétés civiles ou commerciales, à l’exception des sociétés
dont les associés ont la qualité de commerçant. Durée : 99 ans. Radiation au
RCS de PARIS et ré-immatriculation au
RCS de NANTERRE.
AL0616-39718
Suivant délibérations en date du
01/06/2016, l’associé unique a décidé
de transférer le siège social au 125
rue du faubourg Saint-Honoré - 75008
PARIS. Modification au RCS de PARIS
Le 31/05/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, Mme Jelena GIKOSVILI, 7
avenue du Président Wilson, bâtiment
2 - 94230 CACHAN, en remplacement
de M. Alexandre LABZINE. Mention au
RCS de PARIS
D’une DAU du 11/03/2016, il a décidé
la dissolution anticipée de la Société
à compter du 11/03/2016 et sa mise
en liquidation. A été nommée liquidatrice, Mme Karine GAGNON, 14 rue
Lapeyrere - 75018 PARIS. Le siège de
la liquidation est fixé au siège social.
Mention sera faite au RCS de PARIS.
AL0616-39501
AL0616-39538
AL0616-39719
AL0616-39793
AL0616-38360
ZEN FORME
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 35 rue de Clichy
75009 PARIS
808 423 743 RCS PARIS
MY WINNERY
SAS au capital de 20.000€
Siège social : 106 rue Cardinet
75017 PARIS
803 678 606 RCS PARIS
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
DS GROUP
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 55-57 rue de Montreuil
75011 PARIS
797 396 736 RCS PARIS
7
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
CEPAGETOUR
VISHNU
SARL à associé unique
au capital de 15.000 €
Siège social : 1 rue de Stockholm
75008 PARIS
531 628 816 RCS PARIS
SARL au capital de 100 €
Siège social : 226 rue du faubourg
Saint Denis - 75010 PARIS
800 293 359 RCS PARIS
D’une DAU du 30/04/2016 il a été
décidé de la dissolution anticipée de
la Société à compter du 30/04/2016
et sa mise en liquidation. A été nommé Liquidateur M. BREBANT Yann,
Bâtiment D, 38 rue Bernard Palissy
77210 AVON, avec les pouvoirs les
plus étendus pour réaliser les opérations de liquidation et parvenir à la clôture de celle-ci. Le siège de la liquidation est fixé Bâtiment D, 38 rue Bernard
Palissy - 77210 AVON. Mention au
RCS de PARIS.
AL0616-38370
ATOMIC MARLIN
Le 21/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Guillaume PAUTONNIER,
66 avenue de la Grande Armée - 75017
PARIS, et fixé le siège de liquidation au
siège social. Modification au RCS de
PARIS
AL0616-39519
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 83 rue du Temple
75003 Paris
788 435 337 RCS PARIS
L’AGE du 25/04/2016, a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur Mme Sabine BOSIO, 83
rue du Temple - 75003 PARIS, et fixé
le siège de liquidation au siège social.
L’AGE du 25/04/2016, a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de PARIS
AL0616-39455
HILAIRE COURTAGE
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 101 rue de Sèvres
75272 PARIS Cedex 06
532 333 069 RCS de PARIS
Le 22/05/2016, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur de son mandat et constaté
la clôture des opérations de liquidation
à compter du 22/05/2016. Radiation au
RCS de PARIS
AL0616-39542
ITALCOP
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 90 BIS avenue de
Versailles - 75016 PARIS
511 935 363 RCS PARIS
Le 26/04/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Michel COPPOLA, 7
B avenue Général de Gaulle - 95100
ARGENTEUIL, et fixé le siège de liquidation chez le liquidateur. Modification
au RCS de PARIS
AL0616-39545
Liquidation
SC
SARL au capital de 150 €
Siège social : 60 boulevard Edgard
Quinet - 75014 PARIS
792 548 166 RCS PARIS
Le 25 mai 2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société. M. Eric
ROUSSEL demeurant 8 rue Claude
Terrasse 75016 PARIS, a été nommé
Liquidateur. Le siège de liquidation a
été fixé à l’adresse du siège social.
Le 25 mai 2016, l’AGO a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de PARIS
FR1820/0616/2556
MAISON YVON
SASU au capital de 2.500 €
Siège social : 6 rue Edouard Detaille
75017 PARIS
751 582 511 RCS PARIS
Le 09/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 30/04/2016, nommé liquidateur
Mme Françoise YVON, 6 rue Edouard
Detaille - 75017 PARIS et fixé le siège
de liquidation au siège social.
Le 01/06/2016, l’AGO a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 01/06/2016.
Radiation au RCS de PARIS.
8
AL0616-39453
LB CONSEIL
SAS au capital de 30.000 €
Siège social : 66 avenue de la Grande
Armée - 75017 PARIS
808 138 705 RCS PARIS
AL0616-39435
Le 30/04/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 30/04/2016, nommé liquidateur
M. Ratheeshan KARUNANANTHAM,
11 allée des Castors - 93000 BOBIGNY
et fixé le siège de liquidation au siège
social.
Le 30/04/2016, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 30/04/2016.
Radiation au RCS de PARIS.
EZA CONSULTING
SASU au capital de 500 €
Siège social : 156 boulevard
Macdonald - 75019 PARIS
807 487 509 RCS PARIS
Le 31/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter
du 31/05/2016, nommé liquidateur M.
Abdelmounajja ZAKARIA, 156 boulevard Macdonald - 75019 PARIS, et fixé
le siège de liquidation au siège social.
Le 31/05/2016, l’AGO a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/05/2016.
Radiation au RCS de PARIS.
AL0616-39544
BATI MEN 1
SARL au capital de 1.000 €
Siège social: 103 boulevard
Macdonald - 75019 PARIS
798 902 094 RCS PARIS
Location Gérance
Par acte SSP du 26/05/2016, la société :
ERTECO FRANCE
SARL SWEET FOOD
TRADING
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 18 avenue des Champs
Elysées - 75008 PARIS
801 451 865 RCS PARIS
L’AGE du 10/06/2015 a décidé la dissolution anticipée de la société et sa
mise en liquidation amiable à compter
du 10/06/2015, nommé liquidateur M.
BENALI Abdelmajid, 16 route du Pavé
des Gardes - 92370 CHAVILLE, et fixé
le siège de liquidation et l’adresse de
correspondance au siège social.
L’AGE du 10/07/2015 a approuvé les
comptes de liquidations, donné quitus
de sa gestion au liquidateur et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 10/07/2015.
Radiation au RCS de PARIS
AL0616-39698
Clôture de Liquidation
WHITE STUDIO FRANCE
SARL à associé unique
au capital de 6.000 €
Siège social : 29 rue de Meaux
75019 PARIS
801 428 764 RCS PARIS
Par décision du 31/01/2016, l’AU, statuant au vu du rapport du Liquidateur
a approuvé les comptes de liquidation,
donné quitus au Liquidateur et l’a déchargé de son mandat, prononcé la
clôture des opérations de liquidation
à compter du 31/06/2016. Mention au
RCS de PARIS.
AL0616-38496
JEAN DANIEL BRAMI
SARL au capital de 8.000 €
Siège social : 17 rue de Javel
75015 PARIS
482 484 417 RCS PARIS
Le 01/04/2016, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur de son mandat et constaté
la clôture des opérations de liquidation
à compter du 01/04/2016. Radiation au
RCS de PARIS
AL0616-39431
L’AGE du 31/01/2016 9h a décidé
la dissolution anticipée de la société
et sa mise en liquidation amiable à
compter du 31/01/2016, nommé liquidateur M. CIMEN MUHAMMED, 13
avenue Robert Schumann - 02200
SOISSONS, et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance est
à adresser chez le liquidateur.
L’AGE du 31/01/2016 10h a approuvé
les comptes de liquidations, donné
quitus de sa gestion au liquidateur et
prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/01/2016.
Radiation du RCS de PARIS
AL0616-39558
ET DIEU CREA LA FEMME
SARL au capital de 600 €
Siège social : 21 rue de Nancy
75010 PARIS
532 838 786 RCS PARIS
L’AGE du 27/05/2016, a décidé la
dissolution anticipée de la société à
compter du 16/07/2013, nommé liquidateur M. DJONDO Anatole France, 61
avenue du Maréchal Leclerc - 93190
LIVRY-GARGAN, et fixé le siège de liquidation chez le liquidateur.
L’AGE du 27/05/2016, a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 16/07/2013.
Radiation au RCS de PARIS
AL0616-39689
L’EPOQUE COLONIALE
SARL au capital de 350.000 €
Siège social : 25 rue Mazarine
75006 PARIS
519 521 694 RCS PARIS
SAS au capital de 216.600.000 €, sise
120 rue du Général Malleret Joinville
94400 VITRY-SUR-SEINE, 381 548
791 RCS CRETEIL, a confié en location-gérance à la société :
MADEMOISELLEDIS
SARL au capital de 8.000 €, sise 43
boulevard de la Tour Maubourg - 75007
PARIS, 819 883 646 RCS PARIS, son
fond de commerce d’alimentation
générale du type supermarché, sous
l’enseigne «CARREFOUR CITY», sis
et exploité au 9-11 rue Mademoiselle
75015 PARIS. La présente locationgérance est consentie et acceptée
pour une durée de 1 an(s) à compter
du 26/05/2016, renouvelable par tacite
reconduction.
Par acte SSP en date du 01/03/2016,
il a été constitué une SAS dénommée:
ALL TRANS EXPRESS
AL0616-39761
AL0616-39462
Divers Autres
SCI 35 DUNES
SCI au capital de 1.000 €
Siège social : 15 Rue du Louvre
75001 PARIS
491 334 025 RCS PARIS
LINKYDOG
SAS à capital variable
au capital de 10.000€
Siège social : 17 bis rue Lacroix
75017 PARIS
804 971 638 RCS PARIS
Le 25/05/2016, l’AGO a décidé de la
continuation de la société malgré un
actif inférieur à la moitié du capital social. Modification au RCS de PARIS.
AL0616-39794
Changement de Nom
Patronymique
M. Karl Andrianiaina ROBERTDEVILLERS, 11 rue du Hainaut
75019 PARIS, né le 24/08/1970 à
MADAGASCAR, dépose une requête
auprès du garde des sceaux à l’effet
de substituer à son nom patronymique
celui de : ROBERT.
AL0616-39779
AL0616-39526
AL0616-39419
En date du 31/05/2016, l’associé
unique a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus au liquidateur,
l’a déchargé de son mandat, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de PARIS.
AL0616-39418
Par décision de l’AGE du 11/02/2016, M.
CHEVALIER Fabrice, 24 rue du Viaduc
92130 ISSY LES MOULINEAUX, a
cédé 1 parts sociales de la société SCI
35 DUNES à Mme PEISKER Iris, 15
rue du Louvre - 75001 PARIS. Mention
au RCS de PARIS
AL0616-39720
Rectificatif à l’annonce parue le
27/05/2016, concernant la société
HEALSY, il y avait lieu de lire : Par acte
SSP du 11/05/2016
MAZILI FILMS
TERRALOC
Siège social : 29 rue Denis Papin
91240 SAINT-MICHEL-SUR-ORGE
Capital : 10.000 €
Objet : Location, achats, ventes de
matérielles industrielles
Gérante : Mme Bahija HASSANI,
4 rue Francois Mauriac - 78180
MONTIGNY-LE-BRETONNEUX
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY
Siège social : 59 rue du Moulin Neuf
91800 BOUSSY SAINT ANTOINE
Capital : 52.200 €
Objet : Transports de marchandises,
déménagement ou location de véhicules avec conducteurs destinés au
transport de marchandises à l’aide de
véhicules excédant 3,5 tonnes.
Président : M. ZERROUK Rachid,
Chez M. ZERROUK Mohamed 1, rue
Saint Sauveur - 75002 PARIS
Cession d’actions et agréments :
Les actions sont librement transmissibles, sauf disposition législative et
réglementaire contraire.
Admission aux assemblées générales et exercice du droit de vote :
La propriété d’une action comporte de
plein droit adhésion aux statuts et aux
décisions des assemblées générales
pas de vote double prévu.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY
Par décision de l’AGO du 15/04/2016,
il a été décidé d’approuver les comptes
de liquidation, donné au liquidateur
Mme MOEUR Dominique, 165 rue du
Chevaleret - 75013 PARIS, quitus de
sa gestion et décharge de son mandat et constaté la clôture de liquidation
au 31/03/2016. Mention au RCS de
PARIS.
SARL au capital social de 2.000 €
Siège social : 38 avenue Villemain
75014 PARIS
797 577 624 RCS PARIS
Par acte SSP du 11/05/2016, il a été
constitué une EURL dénommée :
Essonne
Rectificatif
Rectificatif à l’annonce parue le
27/05/2016, concernant la société
PUNCTUAL ATIK CAR, il y avait lieu
de lire Président : M EL BACHIR ATIK,
459 rue de la Coulée Verte - 91700
FLEURY MEROGIS
AL0616-39527
Constitution
Par acte SSP du 25/04/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
Par acte SSP du 30/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
AD CONSULTING
Siège social : 13 rue des Grands
Jardins - 91180 SAINT GERMAIN LES
ARPAJON
Capital : 100 €
Objet : Ingenierie informatique industrielle et process
Président : M. Alain Gérard DIKA
BALOTOKEN, 13 rue des Grands
Jardins - 91180 SAINT GERMAIN LES
ARPAJON.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY
AL0616-39478
Par acte SSP du 01/01/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
MOCADIS AROMATIC
Siège social : 3 rue Louis Lumière, ZA
des Montatons - 91240 SAINT-MICHELSUR-ORGE
Capital : 1.000 €
Objet : Le négoce, la location gestion
de tous matériels de distribution de
produits alimentaires ou autre, fabrication, commercialisation, distribution
de produits alimentaires pour lesdits
appareils. prise en location gérance de
tous fonds de commerce rattachés à
la distribution automatique de produits
alimentaires
Gérance : M. Emmanuel BRULEY
DES VARANNES, 1 rue du Bac - 75007
PARIS, et M. Alban LE BESCHU DE
CHAMPSAVIN, 7 rue Mansart - 78000
VERSAILLES
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS d’EVRY
AL0616-39682
Par acte SSP du 05/06/2016 il a été
constitué une SARL dénommée:
HI-TECH INTERNATIONAL
Le 30/06/2016, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur de son mandat et constaté
la clôture des opérations de liquidation
à compter du 30/06/2016. Radiation au
RCS de PARIS
Capital : 5.000 €
Siège social : 3 route de Marcoussis
91310 MONTLHERY
Objet : Entretien et réparation
automobiles.
Président : M. Amor SOHBANI, 3 rue
des Perdrix - 91130 RIS ORANGIS.
Directeur général : M. Hamza
JABNOUN, 18 rue Théophile Le Tiec
91520 EGLY.
Durée : 99ans à compter de son immatriculation au RCS d’EVRY.
Siège social : 3 avenue des Sablons
91350 GRIGNY
Capital : 2.000 €
Objet : Comerce de gros (commerce
interentreprises) de composants et
d’équipements électroniques et de
télécommunication. L’achat, vente,
négoce de tous produits manufacturées, cosmétiques et alimentaires non
réglementé.
Gérant : M. WANG Yongjin, 9 Villa
d’Este - 75013 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY
AL0616-39732
AL0616-39042
AL0616-39727
AL0616-39708
BIMACH CONSULTING
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 10 rue du Ranelagh
75016 PARIS
802 988 956 RCS PARIS
GARAGE DE LA TOUR
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Par acte SSP du 06/06/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
VIAFRIQUE
Siège social : 50 rue Pierre Brossolette
91130 RIS ORANGIS
Capital : 5.000 €
Objet : Import Export de véhicules, outillages et matériaux BTP
Président : M. Emmanuel TANEBI
MVEINN, 50 rue Pierre Brossolette
91130 RIS ORANGIS.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY
AL0616-39736
Par acte SSP en date du 13/05/2016,
il a été constitué une SAS dénommée:
BGS ASSOCIES
Siège social : 27 rue de la Gare
91360 EPINAY SUR ORGE
Capital : 1.500 €
Objet : Prestation de services dans les
domaines du conseil en organisation et
systèmes d’information, de l’édition et
de l’intégration de logiciels
Président : M. VACHET Cyril, 28 B
rue de l’Oratoire - 69300 CALUIRE ET
CUIRE
Directeur général : M. BOUVIER
Fabien, 27 rue de la Gare - 91360
EPINAY SUR ORGE
Admission aux assemblées et droits
de vote : Tout actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action
donne droit à une voix.
Clauses d’agrément : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’EVRY
AL0616-39792
Modification
DOCTYPE
EURL au capital de 3.000 €
Siège social : 1 résidence les Ormes
91680 BRUYERES LE CHATEL
533 444 154 RCS EVRY
Le 07/06/2016, Le Gérant a décidé de
transférer le siège social au 2 rue de la
Piquetterie Pépinière Teratec - 91680
BRUYERES LE CHATEL. Mention au
RCS de EVRY
AL0616-36357
LES ETABLISSEMENTS
DU LAC
SARL au capital de 50.000 €
Siège social : 2 rue du Parc des
Vergers - 91250 TIGERY
811 116 193 RCS EVRY
L’AGE du 25/05/2016 a décidé de
modifier le capital social de 50.000 €
afin de porter ce dernier à 10.000 €,
au moyen de la réduction de la valeur
nominale des parts de 50 € à 10 €.
Mention au RCS d’EVRY
AL0616-38984
DRIVER PRESTIGE
SERVICES
SARL unipersonnelle
au capital de 1.000 €
Siège social : 40 rue de Courdimanche
91940 LES ULIS
807 953641 RCS EVRY
Par décision du 17/05/2016, le Gérant
a décidé de transférer le siège social
au 40 rue de Courdimanche - 91940
LES ULIS. Mention au RCS de EVRY
S.A.S.
SCI au capital de 1.000€
Siège social : 8, impasse Louis
Pasteur - 91520 EGLY
793 906 165 RCS EVRY
Le 02/05/2016, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 21 rue des
Meuniers - 91520 EGLY. Modification
au RCS d’EVRY
AL0616-39690
NADAB
SCI au capital de 2.000 €
Siège social : 93 bis avenue
Paul Doumer
91160 SAULX-LES-CHARTREUX
534 899 109 RCS EVRY
Le 01/06/2016, par décision unanime
les Associés transfèrent le siège au 25
rue Jules Guesde - 94260 FRESNES.
Objet : L’acquisition par voie d’achat ou
d’apport, la propriété, la mise en valeur, la transformation, la construction,
l’aménagement et la location, la vente
ou l’arbitrage de tous biens et droits
immobiliers, ou de titres de société
donnant vocation à l’attribution en propriété ou en jouissance, temporaire ou
non de biens et droits mobiliers ; l’acquisition et la détention de tous biens et
droits pouvant constituer l’accessoire,
l’annexe ou le complément des biens
et droits immobiliers en questions,et,
généralement, toutes opérations civiles
pouvant se rattacher directement ou
indirectement à cet objet et susceptibles d’en favoriser le développement,
et ne modifiant pas le caractère civil de
la société. Durée : 99 ans. Radiation
au RCS d’EVRY et immatriculation au
RCS CRETEIL
AL0616-39507
ANM PROMOTION
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 21 rue des Meuniers
91520 EGLY
803 677 210 RCS EVRY
Le 01/04/2016, l’AGE a décidé de nommer gérant, M. Nicolas PAUL, 32 rue
de l’Abreuvoir - 91370 VERRIERESLE-BUISSON en remplacement de M.
Philippe BOYER NARDON. Mention
au RCS d’EVRY
AL0616-39693
Dissolution
L’ECLIMONT
SCI au capital de 1.524,49 €
Siège social : 2 avenue Jean Jaurès
91690 SACLAS
384 455 796 RCS EVRY
Le 04/06/2016, l’AGO a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Francis PERINELLE,
6 rue de la Gare - 91660 ESTOUCHES
et fixé le siège de liquidation au siège
social. Modification au RCS d’EVRY
AL0616-39546
MONJOIN-PERINELLE
Société Civile de moyens
au capital de 838,47€
Siège social : 2 avenue Jean Jaurès
91690 SACLAS
387 527 831 RCS d’EVRY
Le 04/06/2016, l’AGO a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M. Francis PERINELLE,
6 rue de la Gare - 91660 ESTOUCHES
et fixé le siège de liquidation au siège
social. Modification au RCS d’EVRY
AL0616-39548
Liquidation
AL0616-39429
SENAL
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 10 rue Anatole France
91860 ÉPINAY-SOUS-SENART
808 379 093 RCS EVRY
L’AGE du 01/05/2016, a décidé de :
- transférer le siège social au 143
Avenue de la Division Leclerc - 93700
DRANCY
- nommer gérant, M. ALI KIRMA, 8 rue
du Pressoir - 93190 LIVRY-GARGAN,
en remplacement de M. MUSTAFA
USTEK. Radiation au RCS d’EVRY et
immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39543
GAU
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 8 rue du Front Populaire
91130 RIS ORANGIS
752 366 617 RCS EVRY
L’AGE du 29/02/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société et sa
mise en liquidation amiable à compter
du 29/02/2016, nommé liquidateur M.
GAU Mathias, 18 rue Saint Exupéry
91000 EVRY, et fixé le siège de liquidation et l’adresse de correspondance au
8 rue du Front Populaire - 91130 RIS
ORANGIS.
L’AGE du 31/03/2016 a approuvé les
comptes de liquidations, donné quitus
de sa gestion au liquidateur et pro-
noncé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/03/2016.
Radiation du RCS de EVRY
Office Notarial du Vésinet (Yvelines)
Membre du groupe Althémis
75 rue Henri Cloppet
78110 LE VESINET
AL0616-39515
Changement de Nom
Patronymique
M. Sajd RIAHI 116 rue Pierre
Brossolette
91270
VIGNEUX
SUR SEINE, né le 12/01/1983 à
VILLENEUVE SAINT GEORGES dépose une requête auprès du garde des
sceaux à l’effet de substituer à son nom
patronymique celui de : ELJEBARI.
AL0616-39787
Hauts-de-Seine
Rectificatif
Rectificatif à l’annonce parue le
27/05/2016, concernant la société
SPEED CAR, il y avait lieu de lire :
9 bis rue Telles de la Poterie - 92130
ISSY-LES-MOULINEAUX, en lieu
et place de 9 bis Telles de la Poterie
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
AL0616-39338
Constitution
Par acte SSP en date du 11/05/2016 à
RUEIL MALMAISON, il a été constitué
une SASU dénommée:
FABUM
Siège social : 94 avenue du 18 Juin
1940 - 92500 RUEIL MALMAISON
Capital : 10.000 €
Objet : La réalisation de travaux de
rénovation, en tous corps d’état, par
l’exploitation d’une franchise “jerenove.
com” ; Le commerce de produits et accessoires liés à l’activité
Présidente : Mme MOUSCADET
Florence, 7 rue Messire Aubin - 92500
RUEIL MALMAISON
Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique
est libre.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-38307
Par acte SSP du 23/05/2016 il a été
constitué une SARL dénommée:
SUD OUEST SERVICES
Siège social : 100 avenue d’Argenteuil
92600 ASNIERES SUR SEINE
Capital : 5.000 €
Objet : Prestation de services billetterie réservation information et bagagerie
Gérant : M. SAHMI Karim, 86 rue
d’Alsace - 92110 CLICHY
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39010
Par acte SSP en date du 14/04/2016, il
a été constitué une SASU dénommée:
PRONTO DRIVE
Siège social : 8 rue de l’Est - 92100
BOULOGNE-BILLANCOURT
Capital : 3.000 €
Objet : transport public de voyageurs
au moyen de véhicules de moins de 9
places y compris le conducteur
Présidente
:
Mme
Stéphanie
NGANGUEM, 4 rue Edouard Martel
95300 CERGY
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39373
Avis est donné de la constitution d’une
SAS dénommée:
P-LAYER
Suivant acte authentique reçu par
Me Frank THIERY le 31/05/2016, il
a été constitué une Société Civile
dénommée:
VIVALEX
Siège social : 10 rue du Fécheray
92150 SURESNES
Capital : 1.176.900 € divisé en
1.176.900 parts de 1 € chacune.
Apports : apports en numéraire de
1.176.900 €.
Objet : L’acquisition, la détention, la
construction, la propriété, l’administration et la gestion, par tous moyens
directs ou indirects, de tous droits et
biens immobiliers et mobiliers, en ce
compris la jouissance gratuite au profit
des associés.
Gérance : M. François-Xavier PELLET
et Mme Marie-Astrid PELLET née
GONOD
d’ARTEMARE,
demeurant ensemble 9 rue Gabriel Philippe
92150 SURESNES
Agrément : cession libre entre associés et descendants, agrément du gérant dans les autres cas
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39413
TAXI OUCHIKH
Siège social : 112 rue des Houtraits
92500 RUEIL MALMAISON
Capital : 100 €
Objet : Transport de personnes
Président : M. Hassen OUCHIKH,
112 rue des Houtraits - 92500 RUEIL
MALMAISON.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39476
Par acte SSP du 20/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
DREAM OF AMERICA
Siège social : 4, bis rue Marcel Sembat
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
Capital : 500 €
Objet : Location de véhicules
automobiles
Gérance : M. BOISSERY DEMENE,
9 rue Ernest Renan - 92130 ISSYLES-MOULINEAUX, et M. LOMONT
NICOLAS, 4 bis rue Marcel Sembat
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39479
Par acte SSP du 31/05/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
LAB ESSENTIEL
Par acte SSP du 02/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
FASTANDLUXIOUS
Siège social : 83 rue de Strasbourg
92400 COURBEVOIE
Capital : 3.000 €
Objet : Transport de personne en VTC
et transport de personnes régulier,
scolaire, pour particuliers et Activité de
transport de marchandises.
Président : M. Faycal SAFADI, 83 rue
de Strasbourg - 92400 COURBEVOIE.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39460
Par acte SSP du 29/04/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
MA BAT
Siège social : 76 rue Chaptal - 92300
LEVALLOIS-PERRET
Capital : 2.000 €
Objet : Travaux de peintures et petites
maçonneries.
Président : M. SOUHIR KALIFA, 76 rue
Chaptal - 92300 LEVALLOIS-PERRET.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39470
Par acte SSP en date du 01/06/2016,
il a été constitué une SCI dénommée:
AB
Siège social : 119 avenue Pablo
Picasso - 92000 NANTERRE
Capital : 1.000 €
Objet : La société a pour objet la propriété, la gestion et plus généralement
l’exploitation par bail, location ou toute
autre forme d’un immeuble que la société se propose d’acquérir
Gérant : M. ABOUSABTA Mohamed,
119 avenue Pablo Picasso - 92000
NANTERRE
Cession de Parts : Agrément requis
sauf entre associés.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39473
Par acte SSP du 02/06/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
SANDRINE LILIENFELD
CONSEIL
Siège social : 4 rue des Villarmains
92210 SAINT CLOUD
Capital : 5.000 €
Objet : Hébergement, services informatiques, édition de solutions
informatiques
Président : M. William ENGELMANN,
4 rue des Villarmains - 92210 SAINT
CLOUD
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
Siège social : 7 rue de la Marine
92200 NEUILLY SUR SEINE
Capital : 1.500 €
Objet : Prestations aux entreprises relatives au conseil stratégique et opérationnel et au management de transition.
Président: Mme Sandrine LILIENFELD
7 rue de la Marine - 92200 NEUILLY
SUR SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39406
AL0616-39702
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
Siège social : 12 rue de Bellevue
92150 SURESNES
Capital : 20.000 €
Objet : La conception, la production et
la distribution de produits cosmétiques
naturels et de bien-être
Présidente : Mme Claire AUZOUY, 12
rue de Bellevue - 92150 SURESNES
Directeur général : Mme Pascale
GAL, 7 rue Mohamed Zerrari - 20180
CASABLANCA (MAROC)
Admission aux assemblées et droits
de vote : Chaque action donne le droit
au vote ou à la représentation dans les
assemblées générales
Clause d’agrément : Cession libre
entre associés, soumise à l’agrément
de 60% des voix entre conjoints, ascendants et descendants et soumise à
l’agrément de la collectivité des associés dans les autres cas.
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39482
Par acte SSP du 20/05/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
M&B CONNECTED
OBJECTS
Siège social : 168 avenue Charles de
Gaulle - 92200 NEUILLY SUR SEINE
Capital : 2 €
Objet : Création industrialisation distribution d’objets connectés à un système informatique
Président : M. Marco CAMPANELLA,
40 rue du Regard - 94260 FRESNES
Durée : 5 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39498
Par acte SSP du 18/05/2016, il a été
constitué une SCI dénommée :
LES PRUNES 1
Siège social : 38, avenue de Libération
92350 PLESSIS-ROBINSON
Capital : 1.000 €
Objet : Acquisition, gestion, location
mobiliers et immobiliers
Gérant : M. Thomas PRUNEYRAC,
38 avenue de Libération - 92350
PLESSIS-ROBINSON
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39513
Par acte SSP en date du 12/04/2016,
il a été constitué une SAS dénommée:
PRO 11
Siège social : 10 rue de la Sablière
92230 GENNEVILLIERS
Capital : 1.000 €
Objet : Mise à disposition de personnes
Président : M. GONCALVES Bruno
107 ter rue Dalayrac - 94120
FONTENAY SOUS BOIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39518
9
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Par acte SSP du 02/06/2016 il a été
constitué une SARL à associé unique
dénommée:
LGR FINANCE
Siège social : 8 avenue Galois - 92340
BOURG LA REINE
Capital : 1 €
Objet : - toutes prestations de conseils
et de services auprès d’entreprises,
des particuliers et d’organismes publics ou para publics,
- toute conception, élaboration, opération de formations,
- la détention et gestion de participations dans d’autres sociétés, de biens
immobiliers ou d’autres actifs quels
qu’ils soient,
- et plus généralement, toutes opérations industrielles, commerciales et financières, mobilières et immobilières.
Gérante : Mme GOLI Liliane, 8 avenue
Galois - 92340 BOURG LA REINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39541
Avis est donné de la constitution d’une
SASU dénommée:
213 TRANSPRESTIGE
Siège social : 20 rue Eugène Delacroix
92230 GENNEVILLIERS
Capital : 500 €
Objet : Voiture de tourisme avec chauffeur, transport de personne (VTC)
Président : M Jean-Luc PENOT,
20 rue Eugène Delacroix - 92230
GENNEVILLIERS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39706
Par acte SSP en date du 03/06/2016,
il a été constitué une SELARL
dénommée:
DOCTEUR MATHIOT
Siège social : 147 boulevard Jean
Jaurès - 3 Villa Lumière - 92100
BOULOGNE-BILLANCOURT
Capital : 2.000 €
Objet : médecin, chirurgie infantile et
échographie
Présidente : Mme Anne MATHIOT, 147
boulevard Jean Jaurès - 3 Villa Lumière
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39746
Par acte SSP du 20/04/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
ARPM CONSEIL
Siège social : 15 bis rue Guynemer
92130 ISSY LES MOULINEAUX
Capital : 1.000 €
Objet : Conseil en immobilier
Président : M. Alban MARTINAT, 15
bis rue Guynemer - 92130 ISSY LES
MOULINEAUX
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39747
Modification
YNOVEO
SASU au capital de 15.000 €
Siège social : 1 rue Heinrich
92100 BOULOGNE BILLANCOURT
537 483 091 RCS NANTERRE
D’une DAU du 21/03/2016, le siège
social a été transféré au 12 place de
la Défense, Maison de la Défense
92974 PARIS LA DEFENSE, à compter
du 21/03/2016. Modification des statuts
en conséquence. Mention au RCS de
NANTERRE
AL0616-38507
GSTEP
SARL au capital de 3.000 €
Siège social : 15 rue Gramme
75015 PARIS
810 730 465 RCS PARIS
D’une DAU du 21/04/2016, il résulte
que le siège social a été transféré
au 11 rue d’Issy, bâtiment A - 92100
BOULOGNE-BILLANCOURT, à compter du 21/04/2016. Gérant: M. Gael
SUPERI,11 rue d’Issy, bâtiment A
92100 BOULOGNE BILLANCOURT.
Modification des statuts en conséquence. la Société qui est immatriculée au RCS de PARIS fera l’objet d’une
nouvelle immatriculation au RCS de
NANTERRE.
AL0616-38522
10
IMPROVE DATA
RINTERNET
SASU au capital de 5.500 €
Siège social : 65 avenue de Colmar
Tour Albert 1er
92507 RUEIL MALMAISON CEDEX
809 609 738 RCS NANTERRE
SARL au capital de 3.000 €
Siège social : 55 rue Raspail
92300 LEVALLOIS-PERRET
538 346 198 RCS NANTERRE
Par décision du 13/05/2016, l’associé unique a décidé de transférer le
siège social au Les Passerelles - 104
avenue Albert 1er - 92563 RUEIL
MALMAISON CEDEX, à compter du
01/06/2015. Modification des statuts
en conséquence. Mention au RCS de
NANTERRE.
AL0616-38792
SOLEIL
SCI au capital de 1.000 €
Siège social : 46 rue Gabriel Péri
92300 LEVALLOIS-PERRET
793 668 682 RCS NANTERRE
En date du 18/05/2016, l’AGE a décidé
de transférer le siège social de la société au 28 rue du Soleil - 75020 PARIS,
et de nommer en qualité de Gérant M.
Ulas CANDAS, 28 rue du Soleil - 75020
PARIS, en remplacement de M. Murat
YURDAKUL. Objet: La revente, la gestion et l’administration civiles et plus
généralement l’exploitation par bail, location ou toute autre forme, l’attribution
gratuite en jouissance aux associés
des locaux occupés par eux-mêmes
de tous biens et droits immobiliers lui
appartenant. Durée : 99 ans, jusqu’au
14/06/2112. Radiation au RCS de
NANTERRE et ré-immatriculation au
RCS de PARIS.
AL0616-39250
L’OBSERVATEUR
AUTOMOBILE
SAS au capital de 50.000 €
Siège social : 176 avenue Charles de
Gaulle - 92200 NEUILLY-SUR-SEINE
788 758 647 RCS NANTERRE
En date du 03/05/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social
de la société au 111 Avenue Victor
Hugo - 75016 PARIS. Président : M.
Steve MELLOUL, 85 rue Lauriston
75016 PARIS. Radiation au RCS de
NANTERRE et ré-immatriculation au
RCS de PARIS.
AL0616-39340
CONFORT MEDICAL
SERVICES
SAS au capital de 10.000 €
Siège social : 15 rue de la Mairie
78490 BOISSY-SANS-AVOIR
819 739 640 RCS VERSAILLES
Le 24/05/2016, L’AGE a décidé de
transférer le siège social au 83 rue
Carnot - 92150 SURESNES. Président:
M. DEPRESLE Alain, 15 rue de la
Mairie - 78490 BOISSY-SANS-AVOIR.
Radiation au RCS de VERSAILLES et
immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39346
SARL FINARC
SARL au capital de 30.000 €
Siège social : 3 rue Jules Lefèvre
92400 COURBEVOIE
477 855 217 RCS de NANTERRE
Par décision de l’AGE du 10/05/2016,
il a été décidé de transférer le siège
social à compter du 01/06/2016, au
16 boulevard des Aciéries - 13010
MARSEILLE. Radiation au RCS de
NANTERRE et immatriculation au RCS
de MARSEILLE
AL0616-39398
RONLINE
SARL au capital de 3.000 €
Siège social : 55 rue Raspail
92300 LEVALLOIS-PERRET
538 346 198 RCS NANTERRE
Le 01/06/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 18
rue Pasquier - 75008 PARIS. Gérant:
M Constantin BOGOMOLNYI, 113 rue
d’Eté - 1020 IXELLES (BELGIQUE).
Radiation au RCS de NANTERRE et
ré-immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39445
Le 01/06/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 18
rue Pasquier - 75008 PARIS. Gérant:
M Constantin BOGOMOLNYI, 113 rue
d’Eté - 1020 IXELLES (BELGIQUE).
Radiation au RCS de NANTERRE et
ré-immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39446
Office Notarial du Vésinet (Yvelines)
Membre du groupe Althémis
75 rue Henri Cloppet
78110 LE VESINET
SAIL DRAGON
EURL au capital de 1.750 €
Siège Social : 36 rue Parmentier
92800 PUTEAUX
818 880 890 RCS NANTERRE
Suivant AGE en date du 31/03/2016,
il a été décidé, à compter du même
jour, d’augmenter le capital social de
170.000 € pour le porter à 171.750 €,
par apport en numéraire de la somme
de 170.000 €, par création de 170.000
parts nouvelles émises au pair. Mention
au RCS de NANTERRE
AL0616-39458
MOBYLIS
SARL au capital de 7.500 €
Siège social : 8 rue de l’Est
92100 BOULOGNE BILLANCOURT
482 489 614 RCS NANTERRE
L’AGE du 07/04/2016 a décidé d’augmenter le capital de 7.500 € en numéraire pour le porter à 15.000 €. Mention
au RCS de NANTERRE
AL0616-39496
M.B TRANSPORTS
SAS au capital de 100 €
Siège social : 18 rue du 8 Mai 1945
92230 GENNEVILLIERS
809 970 676 RCS NANTERRE
L’AGE du 06/06/2016 a décidé de :
- modifier le capital social de 100 €
pour le porter 4.500 €
- changer la dénomination pour :
NOMA CAB
POISSONNERIE
J. GOUBE
EURL au capital de 5.000 €
Siège social : 33 rue Henri Regnault
92500 RUEIL-MALMAISON
801 187 204 RCS NANTERRE
Le 06/06/2016, l’associé unique a décidé de :
- changer la dénomination sociale qui
devient :
SARL GOUBE
- étendre l’objet social comme suit :
Commerce de detail de viandes et de
produits à base de viandes sur éventaires et marchés, Commerce de detail
d’Oeufs sur éventaires et marchés,
Commerce de detail de Produits laitiers
sur éventaires et marchés, Cuissons
de viandes et autres aliments en rotisserie sur éventaires et marchés.
Modifications à compter du 07/06/2016.
Mention au RCS de NANTERRE
AL0616-39788
Dissolution
NL XCHANGE
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 4 b rue Louise Michel
92300 LEVALLOIS PERRET
808 388 664 RCS NANTERRE
L’AGE du 25/05/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé
Liquidateur M. Brendon SAUVAGE, 4 b
rue Louise Michel - 92300 LEVALLOIS
PERRET, et fixé le siège de liquidation au siège social. Mention au RCS
NANTERRE
AL0616-39254
CHIARA STELLA
HOME
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 8 Chemin Pierre de
Ronsard - 92400 COURBEVOIE
539 407 247 RCS NANTERRE
Le 31/05/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur Mme Aranzazu CARON,
8 Chemin Pierre de Ronsard - 92400
COURBEVOIE, et fixé le siège de liquidation au siège social. Modification au
RCS de NANTERRE
AL0616-39430
Liquidation
- nommer Président M. IKAEN
Soufiane, 30 place des Sévines - 92230
GENNEVILLIERS, en remplacement
de M. IKAEN Zouhaî démissionnaire
Mention au RCS de NANTERRE
SARL YUMA CONNEXION
AL0616-39551
L’AGE du 01/02/2016, a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 30/09/2015, nommé liquidateur
Mme Rozenn LAVAUR-FOURNIER,
82 Bis boulevard Marceau - 92700
COLOMBES, et fixé le siège de liquidation chez le liquidateur.
L’AGE du 01/02/2016, a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 30/09/2015.
Radiation au RCS de NANTERRE
RT SERVICES
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 75C avenue du Général
Leclerc - 77400 SAINT THIBAULT
DES VIGNES
795 279 819 RCS MEAUX
Par décision de l’AGE du 15/03/2016, il
a été décidé de:
- transférer le siège social à La Grande
Arche Paroi Nord - Regus - 92044
PARIS LA DEFENSE Cedex.
- changer la dénomination sociale qui
devient :
RT SERVICE EN
GROUPE PUBLIPOSTAL
INTERNATIONAL
- nommer Gérant M. EZOUA MOUCHI
Aimé Désiré, 53 rue des Perrons
- 78130 LES MUREAUX, en remplacement de M. REJAIBI Slim
démissionnaire
Radiation au RCS de MEAUX et immatriculation au RCS de NANTERRE
AL0616-39699
2EG COMMUNICATIONS
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 64 rue Anatole France
92300 LEVALLOIS-PERRET
808 634 935 RCS NANTERRE
En date du 25/04/2016, l’Associé
Unique a décidé de modifier l’objet
social de la société qui devient : La
collecte, la synthèse et la communication aux médias et aux entreprises
de communication au public par voie
électronique, de tous types d’informations écrites, photographiques et audiovisuelles. Modification au RCS de
NANTERRE.
AL0616-39707
SARL au capital de 3.000 €
Siège social : 82 bis boulevard
Marceau - 92700 COLOMBES
525 074 985 RCS NANTERRE
AL0616-38848
INSPECTION QUALITE
FOURNISSEUR
EURL au capital de 2.000 €
Siège social : 1 rue des Talus
92500 RUEIL MALMAISON
812 476 315 RCS NANTERRE
L’AGE du 27/04/2016, a décidé la
dissolution anticipée de la société,
nommé liquidateur Mme Florence
PAILLUSSON, 9 rue Haute - 92500
RUEIL MALMAISON, et fixé le siège
de liquidation au siège social.
L’AGO du 27/04/2016, a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de NANTERRE
AL0616-39099
URGENCE NOUNOU
SARL au capital de 2.000 €
Siège social : 42 rue Diderot
92600 ASNIERES-SUR-SEINE
519 836 167 RCS NANTERRE
Le 31/12/2015, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 31/12/2015, nommé liquidateur
Mme Romana MARTIN, 42 rue Diderot
92600 ASNIERES-SUR-SEINE, et fixé
le siège de liquidation au siège social.
Le 31/12/2015, l’AGO a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/12/2015.
Radiation au RCS de NANTERRE.
AL0616-39491
WINMASTER
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 1-11 rue Eugène
Eichenberger - 92800 PUTEAUX
511 808 206 RCS NANTERRE
Par décision du gérant du 15/04/2009,
il a été décidé la dissolution anticipée
de la société à compter du 15/04/2009,
nommé liquidateur M. HAMALI Nassim,
1-11 rue Eugène Eichenberger - 92800
PUTEAUX, fixé le siège de liquidation
au siège social où seront également
notifiés actes et documents.
Par décision de l’AGE du 15/04/2009,
il a été décidé d’approuver les comptes
de liquidation, donné quitus de sa
gestion au liquidateur, et prononcé la
clôture des opérations de liquidation à
compter du 15/04/2009. Radiation au
RCS de NANTERRE.
AL0616-39510
Clôture de Liquidation
BUSINESS DEVILS
Sigle : BD
SARL à associé unique
au capital de 1.600 €
Siège social : 238b rue d’Estienne
D’Orves - 92700 COLOMBES
527 648 448 RCS NANTERRE
Par décision du 29/02/2016, l’AU, statuant au vu du rapport du Liquidateur
a approuvé les comptes de liquidation,
donné quitus au Liquidateur et l’a déchargé de son mandat, prononcé la
clôture des opérations de liquidation à
compter du 29/02/2016. Radiation au
RCS de Nanterre.
AL0616-38500
WAFI
Société civile au capital de 1.530.000€
Siège social : 6 rue Claude Dalsème
92190 MEUDON
453 909 103 RCS NANTERRE
L’AGE du 25/04/2016, a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de NANTERRE
AL0616-39415
VLAM
SARL au capital de 15.000 €
Siège social : 11 rue Corneille
92160 ANTONY
522 625 441 RCS NANTERRE
Le 13/05/2016, l’AGE a approuvé les
comptes de liquidation, déchargé le
liquidateur de son mandat et constaté
la clôture des opérations de liquidation
à compter du 13/05/2016. Radiation au
RCS de NANTERRE
AL0616-39417
NKRS CONSULTING
SARL à associé unique
au capital de 1.000 €
Siège social : 64 rue Anatole France
92300 LEVALLOIS PERRET
424 950 459 RCS NANTERRE
Le 31/05/2016, l’Associé Unique a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur,
et prononcé la clôture des opérations
de liquidation. Radiation au RCS de
NANTERRE
AL0616-39556
ESPACE ESSAADA
SARL au capital de 2.000 €
Siège social : 236 avenue d’Argenteuil
92600 ASNIERES SUR SEINE
510 863 764 RCS NANTERRE
Par décision de l’AGE du 31/05/2016,
il a été décidé d’approuver les comptes
de liquidation, donné au liquidateur M.
ADDAKIRI HAMID, 2 rue Montesquieu
95100 ARGENTEUIL, quitus de sa
gestion et décharge de son mandat
et constaté la clôture de liquidation
au 31/05/2016. Mention au RCS de
NANTERRE.
AL0616-39743
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Seine-Saint-Denis
Par acte SSP en date du 12/05/2016 à
L’ILE SAINT DENIS, il a été constitué
une SAS dénommée:
Par acte SSP du 02/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
Constitution
WAX-PARIS
Siège social : 278 rue de Rosny - 93100
MONTREUIL
Capital : 1.200 €
Objet : Distribution prospectus
Gérant : M. MAKHLOUF Mohamed, 35
rue Chaim Soutine - 79000 NIORT
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
Par acte SSP en date du 04/05/2016
à PARIS, il a été constitué une SASU
dénommée:
GNANOU VINOD SOCIETY
Siège social : 11 boulevard Aristide
Briand - 93100 MONTREUIL
Capital : 8.000 €
Objet : Le commerce de donuts, de pâtisserie américaine, café de spécialité
et bagels
Président : M. GNANOU Henry, 11
boulevard Aristide Briand - 93100
MONTREUIL
Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique
est libre.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-38147
Par acte SSP en date du 27/04/2016 à
DRANCY, il a été constitué une SASU
dénommée:
ECO PRESTIGE DRIVER
Siège social : 185 avenue Jean Jaurès
93700 DRANCY
Capital : 6.000 €
Objet : - Le transport public routier de
personnes avec des véhicules n’excédant pas 9 places, conducteur compris ;- L’exploitation de véhicules de
tourisme avec chauffeur ;- La location
sans chauffeur de véhicules de tous
types;- Les services de conciergerie ;
- Les opérations de production ou de
vente de forfaits touristiques.
Président : M. MONTEIL Frédéric, 185
avenue Jean Jaurès - 93700 DRANCY
Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique
est libre.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-38302
Par acte SSP du 30/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
BOULANGERIE
DE LA REPUBLIQUE
Siège social : 98/104 rue de la
République - 93230 ROMAINVILLE
Capital : 8.000 €
Objet : Boulangeries, pâtisseries,
sandwicheries, confiseries, chocolateries, saladeries & epiceries fines
Gérant : M. SEBEI Samir, 12 avenue
Pasteur - 92220 BAGNEUX
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39402
Par acte SSP du 25/05/2016, il a été
constitué une EURL dénommée :
BODY AND SOUL STUDIO
Siège social : 170 avenue Emile
Cossoneau - 93160 NOISY-LE-GRAND
Capital : 4.600 €
Objet: activites sportives et de bien être
Gérante : Mme Marie Francoise
LUCIATHE,
170
avenue
Emile
Cossoneau - 93160 NOISY-LE-GRAND
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39408
Par acte SSP en date du 02/05/2016, il
a été constitué une SASU dénommée:
GMS CONSEILS
Siège social : 7 rue Jeumont - 93210
LA PLAINE SAINT-DENIS
Capital : 1.000 €
Objet : Conseil, accompagnement,
formation et sous traitance aux entreprises spécialisées dans les métiers de
bouches et alimentaires
Président: M. BEDOURIAN Christophe
7 rue Jeumont - 93210 LA PLAINE
SAINT DENIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39427
Siège social : 7 Bis quai du Chatelier
93450 L’ILE SAINT DENIS
Capital : 10.000 €
Objet : La création, la distribution et
la commercialisation de bijoux et accessoires, vêtements ; La conception,
l’édition, le développement et l’exploitation de sites internet et mobiles,
dans tous domaines d’activités, prestation de service dans le domaine de
la communication et des services informatiques, La conception, le développement, l’édition, l’exploitation de
logiciels, d’applications multimédias
ainsi que plus généralement de tous
développements à caractère informatique et/ou multimédia, sur tout support
connu ou inconnu à ce jour et dans tous
domaines d’activités ; La conception,
l’édition, la production, l’exploitation,
la distribution, la commercialisation et
la diffusion, sur tout support connu ou
inconnu à ce jour, de contenus notamment rédactionnels, graphiques, photographiques, audiovisuels, multimédias ou illustratifs; L’achat et la vente
d’espaces publicitaires ; L’activité de
collecte, de traitement, d’exploitation
et de commercialisation de données ;
La négociation de licences et plus généralement de tout droit de propriété
intellectuelle ; La prise, l’acquisition,
l’exploitation ou la cession de toutes
marques, de tous procédés et brevets, et plus largement de tout droit de
propriété intellectuelle concernant ces
activités.
Présidente : Mme AILLERY Séverine,
7 Bis quai du Chatelier - 93450 L’ILE
SAINT DENIS
Transmission des actions : La cession des actions à un tiers est soumise
à l’agrément préalable des associés.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-38382
Par acte SSP en date du 20/05/2016
à COUBRON, il a été constitué une
SASU dénommée:
SI LE SIEGE
M’ETAIT CONTE...
Siège social : 1 rue Jean Jaurès
93470 COUBRON
Capital : 1.000 €
Objet : L’entretien, la rénovation, la
réparation, la fabrication et la vente
de fauteuils, de tous types de sièges
ou de petit mobilier; La confection et la
vente de rideaux, de supports et d’accessoires de décoration; La décoration
intérieure ; Le commerce de produits et
accessoires liés à l’activité
Présidente : Mme VITET Laurence, 1
rue Jean Jaurès - 93470 COUBRON
Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique
est libre.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-38777
Par acte SSP du 16/02/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
BELEM
Siège social : 4 rue Waldeck Rochet
93300 AUBERVILLIERS
Capital : 5.000 €
Objet : Exploitation et location de véhicule équipé Taxis ; Transport de
personnes dans le cadre de la réglementation de la location de voiture de
transport avec chauffeur
Présidente : Mme BELAITOUCHE
Nassila, 4 rue Waldeck Rochet - 93300
AUBERVILLIERS.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39389
MAKHLOUF
AL0616-39434
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
SAMAR CAR
Siège social : 29 allée du clos Gagneur
93160 NOISY LE GRAND
Capital : 1.000 €
Objet : Exploitation de véhicule de tourisme avec chauffeur
Président : M. Salem KASDI, 29 allée
du Clos Gagneur - 93150 NOISY LE
GRAND
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39467
Par acte SSP du 31/05/2016 il a été
constitué une SAS dénommée:
MARTYNOFF
Siège social : 85 rue des Rosiers,
Stand 54 - Marché Biron - 93400
SAINT OUEN
Capital : 1.000 €
Objet : Achat, stockage, vente, commerce, importation, exportation de
biens meubles, neufs ou d’occasions,
et d’antiquités, luminaires, bijoux, voitures, objets d’art et vêtements; - grossiste en luminaires; - etude, transport,
importation, commerce et fourniture de
services et organisation d’évènements
en relation avec les véhicules automobiles ou remorqués
Président : M. MARTYNOFF Simon,
27 rue Fresnel - 75016 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39509
Par acte SSP du 02/06/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
CINGPRD
Siège social : 17 allée du Bois d’Avron
93110 ROSNY-SOUS-BOIS
Capital : 500 €
Objet : Conseil en systèmes et logiciels informatiques
Président : M. Rachid BAFDEL,
17 allée du Bois d’Avron - 93110
ROSNY-SOUS-BOIS.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39530
Par acte SSP en date du 26/05/2016, il
a été constitué une SASU dénommée:
SLIM TECH
Siège social : 80 rue Gaston Crepin
93000 BOBIGNY
Capital : 6.000 €
Objet : Etude réalisation de tous travaux de courants forts et faibles, réalisation de travaux de climatisation et
ventilation (VMC), travaux d’énergies
renouvelables.
Président : M. Farid BELKAHLA, 90/11
rue Victor Renelle - 93240 STAINS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39697
Par acte SSP du 12/05/2016, il a été
constitué une EURL dénommée :
AR CONSEIL
Siège social : 18 rue Léo Desjardins
93250 VILLEMOMBLE
Capital : 500 €
Objet : Toutes opérations de commissions sur ventes commerciales
Gérant : M. RAPHAEL AKNINE, 18 rue
Léo Desjardins - 93250 VILLEMOMBLE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39709
Par acte SSP du 23/05/2016 il a été
constitué une SASU dénommée:
VIPARIS TRANSPORT
Siège social : 3 rue Fernand Léger
93380 PIERREFITTE SUR SEINE
Capital : 1.000 €
Objet : Exploitation de voitures de tourisme avec chauffeur
Président : M. KARD BURHAN, 3 rue
Fernand Léger - 93380 PIERREFITTE
SUR SEINE
Transmission des actions: les cessions d’actions sont soumises à l’agrément des actionnaires
Admission aux assemblées et exercice du droit de vote: Tout actionnaire est convoqué aux Assemblées.
Chaque action donne droit à une voix
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39726
Par acte SSP du 29/04/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
JAQMA
Siège social : 12 rue Anselme - 93400
SAINT OUEN
Capital : 500 €
Objet : Création de solution Cloud.
Présidente : Mme Zoubida BOUABID,
68 rue Pierre Curie - 78520 LIMAY.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39731
Par acte SSP du 29/02/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
BOUCHERIE DYNAMIC
HALAL
Siège social : 82 avenue Anatole
France - 93600 AULNAY SOUS BOIS
Capital : 100 €
Objet : Boucherie charcuterie
Président : M. Salem NAMAR, 82, avenue Anatole France - 93600 AULNAY
SOUS BOIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
Par acte SSP du 01/01/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
AZ S.A.S.U.
Siège social : 14 rue des Ecoles
93300 AUBERVILLIERS
Capital : 2.000 €
Objet : Alimentation générale, produits exotiques, boissons alcoolisées,
import export de produits cosmétiques,
grossiste
Président : M. Aziz KHAN, 52 Passage
des Roses - 93300 AUBERVILLIERS.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39753
Par acte SSP du 21/01/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
EYA SERVICES
Siège social : 42 avenue Marceau
93130 NOISY-LE-SEC
Capital : 5.000 €
Objet : Transports public routiers de
personnes n’excédant pas 9 places,
voiture de tourisme avec chauffeur, ventes et achats de véhicules
d’occasions.
Gérante : Mme YAHYAOUI épouse
BEN SASSI SONIA, 42 avenue
Marceau - 93130 NOISY-LE-SEC
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39763
Par acte SSP du 27/05/2016 à ROSNY
SOUS BOIS, il a été constitué une
SARL dénommée:
SEB CORCH
AL0616-39712
AL0616-39764
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
AL0616-39771
Par acte SSP du 20/05/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
INNOGENCE
CONSULTING
Sigle : INN
Siège social : 102 avenue Raspail,
bâtiment B, escalier B, porte 5 - 93170
BAGNOLET
Capital : 1.000 €
Objet : Conseil en Intelligence
Economique, Veille stratégique et
Etudes de marché.
Président : M. Jean-Louis Eugène
TRAORE, 102 avenue Raspail, bâtiment B, escalier B, porte 5 - 93170
BAGNOLET
Directeurs Généraux : M. Landry
Cédric DJIMPE NGANDJOUONG,
92 rue Malnoue - 93160 NOISY-LEGRAND. et Mme EDWIGE TRAORE,
102 avenue Raspail, bâtiment B, escalier B, porte 5 - 93170 BAGNOLET.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39773
Siège social : 20, rue du Rhin - 93110
ROSNY-SOUS-BOIS
Capital minimum : 1.500 €
Capital initial : 1.500 €
Objet : Transport routier de personnes
Président : M. Etienne BANCOULY
20 rue du Rhin - 93110 ROSNYSOUS-BOIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
LIFESTYLE TRANSPORT
CHAMAKHI CONCEPT
Siège social : 1 rue du Colonel Fabien
93300 AUBERVILLIERS
Capital : 12.000 €
Objet : menuiserie peinture revêtement
de sols electricité décoration intérieure
plomberie ravalement nettoyage general batiment maçonnerie carrelage rénovation gérant
Gérant : M. Mohamed Ali CHAMAKHI,
17 rue Juliette de Wilis - 94500
CHAMPIGNY SUR MARNE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39752
Siège social : 1 allée Evangelista
Torricelli - 93110 ROSNY SOUS BOIS
Capital : 1.000 €
Objet : Exploitation du nom et de
l’image de sportifs à des fins commerciales, publicitaires et promotionnelles,
communication, publicité, parrainage
en relation avec la notoriété des sportifs, assistance et conseils aux sportifs,
et toutes activités sportives, de loisirs,
d’hôtellerie, de restauration et de tourisme, location en meublé
Gérant : M. Sébastien CORCHIA, 234
avenue du Golf - 59710 MERIGNIES
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
Par acte SSP du 30/05/2016, il a été
constitué une SASU à capital variable
dénommée :
Par acte SSP du 26/05/2016, il a été
constitué une SARL dénommée:
Acte SSP du 06/01/2016, il a été constitué une SARL dénommée :
SOJAB
Siège social : 154 rue Henri Barbusse
93300 AUBERVILLIERS
Capital : 2.000 €
Objet : Boucherie
Gérant : M. JABBAR Salaheddine, 1
rue Calpet - 75018 PARIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39776
Par acte SSP du 30/05/2016, il a été
constitué une SCI dénommée :
FAROOQ
Capital : 1.000 €
Siège social : 1 avenue Madeleine
93600 AULNAY-SOUS-BOIS
Objet : l’acquisition, l’administration et
la location d’immeubles et de terrains
Gérante : Mme. PHONGSOUVANH
Vanmany, 1 avenue Madeleine - 93600
AULNAY-SOUS-BOIS
Cession de parts : les parts sociales
sont librement cessibles
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de BOBIGNY.
AL0616-39780
Par acte SSP du 06/06/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
DRC
Siège social : 11 rue Pierre de Geyter
93380 PIERREFITTE-SUR-SEINE
Capital : 10.000 €
Objet : Conseil en rénovation et décoration d’intérieurs, bâtiment et plus généralement second œuvres et maîtrise
d’ouvrage.
Gérante : Mme AUSHEVA épouse
PRICOP Irina, 11 avenue de la Plaine
Haute - 91560 CROSNE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39781
Par acte SSP du 25/05/2016 il a été
constitué une SASU dénommée:
EBBI
Siège social : 18 avenue Daniel
Falempin - 93240 STAINS
Capital : 1.000 €
Objet : Travaux de peinture intérieur et
extérieur, rénovation et aménagement
d’intérieurs, travaux de menuiserie
Président : M. ABDUL Basit, 18 avenue Daniel Falempin - 93240 STAINS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39785
11
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Par acte SSP du 01/06/2016 il a été
constitué une SASU dénommée:
QUALITY WASH
Siège social : 14 rue du Moutier
93300 AUBERVILLIERS
Capital : 5.000 €
Objet : Création, exploitation de laveries en libre service, achat et vente de
matériel et toutes opérations pouvant
se rattacher à l’objet social.
Présidente : Mme MEZZINE épouse
LKANCH RKIA, 34 rue du Hemet
93300 AUBERVILLIERS
Transmission des actions: La cession des actions de l’associé unique
est libre, elle s’opèrera vis-à-vis de la
société par une notification effectuée
à son Président et leur transfert fera
l’objet d’une mention sur le registre des
mouvements tenus par la société.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39782
Par acte SSP du 28/04/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
RABIE VIP CARS
Siège social : 29 rue du Quatorze
Juillet - 93310 PRE-SAINT-GERVAIS
Capital : 3.000€
Objet : Transports publics routiers de
personnes n’excédant pas 9 places,
voiture de tourisme avec chauffeur,
location de véhicules avec ou sans
chauffeur, achats et ventes de véhicules d’occasions.
Président : M. RABIE FREDJ, 29
rue du Quatorze Juillet - 93310
PRE-SAINT-GERVAIS
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39783
Par acte SSP du 03/06/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
RP2LBAT
Siège social : 54 avenue Henri
Barbusse - 93700 DRANCY
Capital : 1.000 €
Objet : Montage, démontage, location
d’échafaudage, de matériel et outillage
Travaux de rénovation
Gérant : M. OUADAH Ridha, 12 allée
Saint-Exupéry - 93240 STAINS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39786
Par acte SSP du 07/06/2016, il a été
constitué une SARL à associé unique
dénommée :
SKYBI
Siège social : 2 rue de Chantilly
93200 SAINT DENIS
Capital : 2.000 €
Objet : Conseil en systèmes
d’information
Gérant : M. Sofiane ARAB, 2 rue de
Chantilly - 93200 SAINT DENIS
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de BOBIGNY
AL0616-39803
Modification
CS DESIGN
SARL au capital de 500 €
Siège social : 24 rue Rateau
93120 LA COURNEUVE
809 242 829 RCS BOBIGNY
Le 28/12/2015, l’AGO a pris acte
du départ du co-gérant, M. Camille
SAGNIEZ. Mention au RCS de
BOBIGNY
PETERS SURGICAL
SAS au capital de 5.237.000 €
Siège social : 42 rue Benoît Frachon
Zone Industrielles des Vignes
93000 BOBIGNY
444 018 477 RCS BOBIGNY
Le 31 mai 2016, l’Associé Unique
a : 1°) approuvé le traité de fusion
par voie d’absorption de la SAS
VITALITEC INTERNATIONAL, au capital de 14.827.326 euros, sise ZA Vague
de la Noé - 35680 DOMALAIN, immatriculée au RCS de RENNES sous le
n° 529 604 639. 2°) décidé, en conséquence, d’augmenter le capital social
de 5.023.000 €, portant ainsi celui-ci
à 10.260.000 €. La différence entre la
valeur nette des biens et droits apportés et la valeur nominale des actions
créées en rémunération de l’apport-fusion, soit 17.343.486,76 €, sera inscrite
à un compte prime de fusion.
FR1820/0616/2551
LA PALISSADE
SASU au capital de 8.000 €
Siège social : 6 Avenue Hélène
Boucher - 93350 LE BOURGET
450 130 166 RCS BOBIGNY
L’AGE du 09/05/2016, a décidé de :
- changer la dénomination sociale qui
devient :
AL0616-39497
- modifier l’objet social comme suit :
Achat et vente de véhicules d’occasion,
location de véhicules sans chauffeur
Modifications à compter du 12/05/2016.
Mention au RCS de BOBIGNY
RESISTANCE BEAUTE
SARL à capital variable
au capital de 1.000 €
Siège social : 39 avenue de la
Résistance - 93100 MONTREUIL
750 766 263 RCS BOBIGNY
Le 23/05/2016, le Gérant a décidé de
nommer Gérante, Mme Penda LY, 22
rue des Roches - 93100 MONTREUIL,
en remplacement de Mme Louisette
Mare Victoire CASSIRAME. Mention
au RCS de BOBIGNY
AL0616-39504
ROD
SASU au capital de 500 €
Siège social : 5 avenue de la
Résistance - 93340 LE RAINCY
813 498 086 RCS BOBIGNY
AL0616-39449
AL0616-39508
AA PIZZA
Le 15/04/2016, l’AGE a décidé de
nommer gérant, M. LAHOUCINE
MEROUHAHEL, 5 Impasse de l’Abbe
Niort - 1 étage, appartement 8, Villa
Bellone - 93150 LE BLANC-MESNIL
en remplacement de M. LAHCEN
KOURTANE. Mention au RCS de
BOBIGNY
AL0616-39469
ILYA DRIVE
SASU au capital de 3.000 €
Siège social : 129B avenue Paul
Vaillant Couturier - 93420 VILLEPINTE
813 529 245 RCS BOBIGNY
Le 26/05/2016, l’AGE a décidé
d’étendre l’objet social comme suit :
Transport public routier de personnes
au moyen de véhicules n’excédant
pas neuf places , conducteur compris. Transport de voyageurs par VTC.
Achat, vente et location de véhicules
automobiles légers. Modification au
RCS de BOBIGNY
AL0616-39474
T.S TRANS
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 5 rue Ernest Renan
93200 SAINT-DENIS
804 893 311 RCS BOBIGNY
L’AGE du 30/05/2016, a décidé de :
- transférer le siège social au 4 rue du
Docteur Finot - 93200 SAINT-DENIS
- changer la dénomination sociale qui
devient :
S.M.H LOGISTICS
- nommer gérant, M. YACOUBA
SOUMAHORO, 4 rue du docteur Finot,
93200 SAINT-DENIS en remplacement
de M. GAOUSSOU KARAMOKO.
Mention au RCS de BOBIGNY
AL0616-39492
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 63 avenue du Vert
Galant - 93420 VILLEPINTE
814 124 046 RCS BOBIGNY
En date du 30/05/2016, l’AGE a décidé
d’étendre l’objet social de la société à :
bâtiment tous corps d’état. Modification
au RCS de BOBIGNY.
Par décision de l’associé unique du
16/03/2016, il a été décidé de transférer le siège social au 122 avenue
de la Résistance - 93340 LE RAINCY.
Mention au RCS de BOBIGNY.
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 36 rue Jean Charcot
93600 AULNAY-SOUS-BOIS
529 140 774 RCS BOBIGNY
BOULANGERIE DE LA
GRANDE RUE
EURL au capital de 8.000 €
Siège social : 162 Bis Grande Rue
93250 VILLEMOMBLE
521 942 185 RCS BOBIGNY
AT HOME
EURL au capital de 2.000 €
Siège social : 25 rue du Chemin de
Fer Prolongée - 93140 BONDY
804 177 061 RCS BOBIGNY
Suivant délibérations en date du
14/04/2016, l’associé unique a décidé de transférer le siège social au 3
Impasse Diderot - 93500 PANTIN, à
compter du 27/06/2016. Modification
au RCS de BOBIGNY
AL0616-39400
PRO &
NETTOYAGE-SASU
EGELEC
SARL au capital de 8.000 €
Siège social : 26 rue Dombasle
93130 NOISY-LE-SEC
811 636 752 RCS BOBIGNY
BATIMENT FACADE
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 11 rue Marcel Dassault
93140 BONDY
523 863 280 RCS BOBIGNY
L’AGE du 26/05/2016 a décidé de modifier l’objet social de la société qui
devient : Etanchéité et couverture,
maçonnerie, peinture, ravalement, démolition, étanchéité, couverture, gros
œuvres. Mention au RCS de BOBIGNY
AL0616-39524
TRANSPORTS JEYLINA
PRESTIGE CARS
SARL au capital de 20.000 €
Siège social : 67 bis rue Marceau
93100 MONTREUIL
813 835 279 RCS BOBIGNY
Par décision du 18/05/2016, il a été décidé de :
- modifier l’objet social qui devient: le
transport public routier de personnes
avec des véhicules n’excédant pas neuf
places, y compris le conducteur, et plus
généralement, toutes opérations industrielles, commerciales, financières, mobilières ou immobilières, se rapportant
directement ou indirectement à l’objet
social ou susceptibles d’en faciliter l’extension ou le développement
- transférer le siège social au 50
avenue Henri Barbusse - 93120 LA
COURNEUVE
- nommer Gérante Mme MAATOUG
Fatima, 50 avenue Henri Barbusse
93120 LA COURNEUVE, en remplacement de Mme Nabila NEJDA
Mention au RCS de BOBIGNY
AL0616-39529
LES FILMS
GRANDCHAMPS
SARL au capital de 27.000 €
Siège social : 23 rue de Penthievre
75008 PARIS
793 068 677 RCS PARIS
L’AGE du 01/10/2015 a décidé de
transférer le siège social de la société au 63 Rue Théophile Gaubert
93330 NEUILLY SUR MARNE. Gérant:
M. BOUDET Patrice, 87/89 rue du
Maréchal Leclerc - 94410 SAINT
MAURICE. Radiation au RCS de
PARIS et immatriculation au RCS de
BOBIGNY
AL0616-39684
SRS CHICKEN SPOT
SARL au capital de 6.000 €
Siège social : 49 avenue
Nelson Mandela
93290 TREMBLAY-EN-FRANCE
804 968 865 RCS BOBIGNY
AXEL AUTIO
AL0616-39745
GEO
SCI au capital de 1.000 €
Siège social : 11 avenue Maurice
Benhamou - 93140 BONDY
494 342 777 RCS BOBIGNY
Le 01/06/2016, l’AGE a décidé de transférer le siège social au 15 rue Pauline
Roger - 93140 BONDY. Modification au
RCS de BOBIGNY
AL0616-39751
PROGARDIS
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 17 place du General de
Gaulle - 93100 MONTREUIL
815 406 715 RCS BOBIGNY
En date du 06/06/2016, l’Associé Unique a nommé en qualité de
Président, Mme INNY BALOUKA,
71 rue des Champs Elysees - 94110
ARCUEIL, en remplacement de Mme
ALISON SHENODA. Modification au
RCS de BOBIGNY.
AL0616-39769
LIBRAIRIE
DE LA FONTAINE
SNC au capital de 80.080 €
Siège Social : 2 rue de la Duys
93470 COUBRON
478 215 924 RCS BOBIGNY
L’AGE du 30/12/2015, a décidé de
nommer associé en nom M. BERGER
Jocelin, 50 rue du Bon Puits - 91080
COURCOURONNES,
en
remplacement de M. SALAH Jean-Michel.
Mention au RCS de BOBIGNY
AL0616-39770
SAADA COIFFURE
SARL au capital de 3.000 €
Siège social : 49 avenue Aristide
Briand - 93240 STAINS
794 526 947 RCS BOBIGNY
L’AGE du 24/04/2016, a désigné M.
ASHRAF FARAHAT, 163-165 boulevard Robert Ballanger - 93420
VILLEPINTE, en qualité de co-gérant pour une durée 2 ans à compter
du 28/04/2016. Mention au RCS de
BOBIGNY.
AL0616-39775
SCI WASAY
SCI au capital de 1.000 €
Siège social : 23 rue Saint André
93000 BOBIGNY
807 380 282 RCS BOBIGNY
Par décision de l’AGE du 01/06/2016,
il a été décidé de nommer Gérant M.
FIAZ ANIS, 77 bis rue Robespierre
93100 MONTREUIL, en remplacement
de M. HUSSAIN SADAM démissionnaire. Mentions au RCS de BOBIGNY
AL0616-39804
MULTI NEGOCE
TRANSPORT INT’L
M.N.T.I
SASU au capital de 1.000 €
Siège social : 165 allée des Erables
93420 VILLEPINTE
810 089 334 RCS BOBIGNY
En date du 01/06/2016, l’AGE a décidé:
- de changer la dénomination sociale
de la société pour :
ACTION CARGO
BUSINESS
INTERNATIONAL
Le 01/06/2016, le Président a décidé
de transférer le siège social au 26 rue
des Rigoles - 75020 PARIS, à compter
du 06/06/2016. Président : M. Hakim
KLIOUI, 63 avenue du Vert Galant
93420 VILLEPINTE. Radiation au RCS
de BOBIGNY et immatriculation au
RCS de PARIS
En date du 26/05/2016, l’AGE a décidé de nommer en qualité de Gérant
M. Mohamed-Amine BELHADAD, 6
place Georges Guynemer - 95200
SARCELLES, en remplacement de M.
Rachid MOUBATIL, et de transformer
la société en SARL sans création d’un
être moral nouveau. Mention au RCS
de BOBIGNY.
Le 09/05/2016, l’AGE a décidé de
nommer gérant, M. RAVISANKAR
ANTHONIPPILLAI, 6 rue Bain - 93170
BAGNOLET en remplacement de M.
Sebastian OUSEPH. Mention au RCS
de BOBIGNY
- de transférer le siège social au 10 rue
de Penthièvre - 75008 PARIS,
- de nommer en qualité de Président M.
Christophe MARCEL, 9B rue d’Alsace
92300 LEVALLOIS PERRET, en remplacement de Mme Lydie LUGROS.
Radiation au RCS de BOBIGNY et immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39416
AL0616-39494
AL0616-39715
AL0616-39808
12
Dissolution
SNCR
SARL au capital de 25.000 €
Siège social : 156 avenue Joffre
93800 EPINAY SUR SEINE
752 487 850 RCS BOBIGNY
Par décision de l’AGE du 30/04/2016,
il a été décidé la dissolution anticipée
de la société, nommé Liquidateur M.
HASSAINI WAJIH, 154 avenue Joffre
93800 EPINAY SUR SEINE fixé le
siège de liquidation au siège social
où seront également notifiés actes
et documents. Mentions au RCS de
BOBIGNY
AL0616-38688
ULUBU
SAS au capital de 100 €
Siège social : 89 Chemin de la Côté
du Changé - 93370 MONTFERMEIL
813 557 584 RCS BOBIGNY
Par décision de l’AGE du 02/06/2016,
il a été décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur
M. OZUYLASI Omer, 2 allée Maurice
Audin - 93390 CLICHY SOUS BOIS,
fixé le siège de liquidation au siège social où seront également notifiés actes
et documents. Mentions au RCS de
BOBIGNY
AL0616-39533
BELLE CHEZ SOI
SARL au capital de 2.000 €
Siège social : 25 rue Bougault
93420 VILLEPINTE
798 022 075 RCS BOBIGNY
L’AGE du 31/05/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé
liquidateur Mme BRONDY Alexandra,
3 allée Jean Dufour, appartement B34
31770 COLOMIERS, et fixé le siège de
liquidation chez le liquidateur. Mention
au RCS de Bobigny
AL0616-39539
Liquidation
IDRISS IT
SAS au capital de 1.000 €
Siège social : 40 avenue Diderot
94100 SAINT MAUR DES FOSSES
80186510 RCS BOBIGNY
L’AGE du 30/04/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société et sa
mise en liquidation amiable à compter
du 30/04/2016, nommé liquidateur M.
BEN YAHYA Bassam, 56 rue Carnot
94700 MAISONS ALFORT, et fixé le
siège de liquidation et l’adresse de
correspondance au 40 avenue Diderot
94100 SAINT MAUR DES FOSSES.
L’AGE du 31/05/2016 a approuvé les
comptes de liquidations, donné quitus
de sa gestion au liquidateur et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 30/04/2016.
Radiation du RCS de BOBIGNY
AL0616-39514
LUXE BAT
SARL au capital de 10.000 €
Siège social : 39 avenue Léon Blum
93190 LIVRY GARGAN
820 189 843 RCS BOBIGNY
Par décision de l’AGE du 14/05/2016,
il a été décidé la dissolution anticipée
de la société à compter du 14/05/2016,
nommé liquidateur M. CHIBANE ALI,
39 avenue Léon Blum - 93190 LIVRY
GARGAN, fixé le siège de liquidation
au siège social où seront également
notifiés actes et documents.
Par décision de l’AGE du 14/05/2016,
il a été décidé d’approuver les comptes
de liquidation, donné quitus de sa
gestion au liquidateur, et prononcé la
clôture des opérations de liquidation à
compter du 14/05/2016. Radiation au
RCS de BOBIGNY.
AL0616-39540
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
Par acte SSP du 26/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
Val-de-Marne
BCCCAB
Constitution
Par acte SSP en date du 09/05/2016
à MANDRES LES ROSES, il a été
constitué une SAS dénommée:
MAISONETT’
CSB
SARL au capital de 8.000 €
Siège social : 17 rue du Chemin
de Fer - 93500 PANTIN
811 331 891 RCS BOBIGNY
L’AGE du 31/12/2015 9h a décidé la
dissolution anticipée de la société et
sa mise en liquidation amiable à compter du 31/12/2015, nommé liquidateur
M. OZDAL BURHAN, 3 rue Jacques
Cartier - 78200 MANTES LA JOLIE, et
fixé le siège de liquidation et l’adresse
de correspondance chez le liquidateur.
L’AGE du 31/12/2015 10h a approuvé
les comptes de liquidations, donné
quitus de sa gestion au liquidateur et
prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/12/2015.
Radiation du RCS de BOBIGNY
AL0616-39685
3H INDUSTRIE
SARL au capital de 7.622,45 €
Siège social : 3 T rue de l’Eglise
93410 VAUJOURS
400 188 850 RCS BOBIGNY
En date du 31/12/2015, l’AGE a décidé
la dissolution anticipée de la société, à
compter du 31/12/2015, nommé liquidateur M. Simon HADDAD, 1 bis rue
de l’Eglise - 93410 VAUJOURS, et fixé
le siège de liquidation au siège social.
En date du 31/12/2015, l’AGO a approuvé les comptes de liquidation, donné quitus de sa gestion au liquidateur,
et prononcé la clôture des opérations
de liquidation à compter du 31/12/2015.
Radiation au RCS de BOBIGNY.
AL0616-39728
Location Gérance
Suivant acte SSP en
31/05/2016, la société
date
du
NATION TAXIS
SARL au capital de 46.400 €, sise 17
rue Ruisseau - 75018 PARIS, 304 486
723 RCS PARIS, a donné à titre de
location-gérance à M. Riad YAHIA,
11B rue Catuliène - 93200 SAINT
DENIS, un fonds de commerce d’autorisation de stationnement N°14760
et du véhicule équipé taxi sis et exploité 11B rue Catuliène - 93200 SAINT
DENIS, du 01/06/2016 au 31/05/2017.
Renouvelable par tacite reconduction.
AL0616-39477
Cession de droit
au bail
Par acte SSP, en date du 09/05/2016,
enregistré au SIE de BOBIGNY, bordereau 2016/278, case 4, le 13/05/2016,
la société :
AUX GOURMETS
DU MELROSE
SARL au capital de 7.500 €, sise 25 rue
de Chéroy - 75017 PARIS, 520 855 479
RCS PARIS, a cédé à la société :
NEOBAR
SARL au capital de 10.000 €, sise 54
rue Jules Auffret - 93500 PANTIN, 815
342 274 RCS de BOBIGNY, le droit
au bail portant sur des locaux à usage
commercial sis et exploités au 54 rue
Jules Auffret - 93500 PANTIN, moyennant un prix de 46.000 €. L’entrée en
jouissance est fixée au 13/05/2016.
Les oppositions seront reçues dans les
10 jours de la dernière en date des publications légales, à l’adresse suivante:
54 rue Jules Auffret 93500 PANTIN.
AL0616-38534
Siège social : 147 rue de Verdun
94520 MANDRES LES ROSES
Capital : 1.000 €
Objet : La réalisation de prestations de
services à la personne conformément
aux dispositions de la loi n°2005-841
du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne et
portant diverses mesures en faveur de
la cohésion sociale ; les activités de
services à domicile bénéficiant aux personnes mentionnées à l’article L 72311 du Code du travail comme l’entretien
de la maison et les travaux ménagers,
le ménage et le nettoyage écologique.
Président : Mme VARIEUX Sidonie,
23 allée Léo Ferré - 94450 LIMEIL
BREVANNES
Directeur Général : Mme Carolina
MIS, 147 rue de Verdun - 94520
MANDRES LES ROSES
Transmission des actions : la cession des actions à un tiers est soumise
à l’agrément préalable des associés.
Admission aux assemblées et droit
de vote : tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-38194
Par acte SSP en date du 13/05/2016 à
SAINT MANDE, il a été constitué une
SASU dénommée:
VOIE ET SOMMET
Siège social : 27 rue Jeanne d’Arc
94160 SAINT MANDE
Capital : 5.000 €
Objet : La réalisation de missions de
formation, de coaching et de conseil,
en particulier dans les domaines suivants : l’organisation et la direction
des affaires, le management et la stratégie, la conduite du changement, les
ressources humaines, l’évaluation et
le développement des compétences
professionnelles, l’emploi, le développement et l’orientation de carrières
professionnelles, la communication, le
développement personnel,la préparation, l’organisation, et la conduite d’actions de formations professionnelles,
de colloques, de séminaires et de
conférencesla réalisation et la publication d’ouvragesla réalisation d’études
et d’enquêtes
Présidente : Mme BOSSER AnneLaure, 27 rue Jeanne d’Arc - 94160
SAINT MANDE
Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique
est libre.
Admission aux assemblées et droit
de vote : Tout associé peut participer
aux assemblées sur justification de son
identité et de l’inscription en compte de
ses actions. Chaque associé dispose
d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-38911
Par acte SSP du 15/04/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
PRODIGIUM
Capital : 1 000 €
Siège social : 20 rue de la Fosse
Rouge - 94370 SUCY EN BRIE
Objet : Commerce, location de véhicules
automobiles,
nettoyage,
désinfection.
Président : M. Raouf ARFAOUI, 20 rue
de la Fosse Rouge - 94370 SUCY EN
BRIE
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de CRETEIL.
AL0616-39050
Par acte SSP du 27/05/2016, il a été
constitué une SASU à capital variable
dénommée :
ACT&DO
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une EURL dénommée :
QCONSULTING
Siège social : 86 boulevard de
Stalingrad, appartement C331 - 94400
VITRY-SUR-SEINE
Capital : 500 €
Objet : Conseil, prestation, formation
et développement informatique
Gérant : M. Du Han QUACH, 86 boulevard de Stalingrad, appartement C331
94400 VITRY-SUR-SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de PARIS
AL0616-39404
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
FLÖR
Siège social : 21 bis rue du Pont
94430 CHENNEVIÈRES SUR MARNE
Capital : 100.000 €
Objet : Conseil, élaboration et commercialisation de produits alimentaires
Président : M. CHAMBONNIER
Franck, 21 bis rue du Pont - 94430
CHENNEVIÈRES SUR MARNE
Directeur Général : M. Vincent
CHAMBONNIER, 1 H rue René Cassin
91230 MONTGERON
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39552
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
GCH IT CONSULTING
Siège social : 100 rue Jean Jaurès, bâtiment B, escalier F - 94800 VILLEJUIF
Capital : 2.500 €
Objet : L’architecture et le conseil en
systemes et logiciels informatiques
Président : M. Gilles CHRISTOPHE,
100 rue Jean Jaurès, bâtiment B, escalier F - 94800 VILLEJUIF
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39553
Par acte SSP du 23/05/2016, il a été
constitué une SASU dénommée :
I DRIVE YOU
Siège social : 1 rue lesage - 94120
FONTENAY SOUS BOIS
Capital : 1.000 €
Objet : Transport routier de personnes
avec chauffeur et les services associés
Président : M. Ilyass ABOULAYNINE,
1 rue Lesage - 94120 FONTENAY
SOUS BOIS.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39700
Par acte SSP du 01/06/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
JBV CONSULTING
Siège social : 11 rue de Neuville
94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE
Capital : 500 €
Objet : Conseil et assistance en matière de ressources humaines
Gérant : M. Julien VERLEURE, 11
rue de Neuville - 94210 LA VARENNE
SAINT HILAIRE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39705
Le 30/05/2016, l’AGE a décidé de la
continuation de la société malgré un
actif inférieur à la moitié du capital social. Modification au RCS de BOBIGNY.
Siège social : 30 avenue du Château
94300 VINCENNES
Capital : 4.000 €
Capital minimum : 4.000 €
Capital maximum : 20.000 €
Objet : Réalisation de prestation en
stratégie de transition écologique, sociale et numérique. Management de
plans d’actions et de projets immobiliers durables pour le compte de tiers.
Président : M. Thierry WAGNER,
30 avenue du Château - 94300
VINCENNES
Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39411
AL0616-39333
AL0616-39714
Divers Autres
CARTRIDG’ECO
SARL au capital de 5.000 €
Siège social : 35 avenue Dumont
93600 AULNAY-SOUS-BOIS
493 399 836 RCS BOBIGNY
Par acte SSP du 03/06/2016, il a été
constitué une SAS dénommée :
VERZAT
Siège social : 43 rue des Coquettes
94800 VILLEJUIF
Capital : 1.000 €
Objet : Production musicale et audiovisuelle artistique ou autres
Président : M. Thierry SFORZA, 43
rue des Coquettes - 94800 VILLEJUIF
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Siège social : 40 rue Sainte Colombe
94800 VILLEJUIF
Capital : 1.000 €
Objet : Transport de voyageurs par
taxis
Président : M. Sofiane KHEDACHE, 1
rue de Gergovie - 75014 PARIS.
Admissions aux assemblées et
droits de vote : Tout Actionnaire est
convoqué aux Assemblées. Chaque
action donne droit à une voix.
Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés
uniquement.
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39722
Par acte SSP du 06/06/2016, il a été
constitué une SCI dénommée :
CASA
Siège social : 223 avenue de la
Maréchale, 8 Résidence Saint Martin
94420 LE PLESSIS-TREVISE
Capital : 500€
Objet : L’acquisition de bien immobiliers
Gérant : M. Rene FOURNIER, 223 avenue de la Maréchale, 8 Résidence Saint
Martin - 94420 LE PLESSIS-TREVISE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39755
Par acte SSP du 02/02/2016, il a été
constitué une SARL dénommée :
AOUADA AUTO
Siège social : 2 rue de Genova - 94110
ARCUEIL
Capital : 1.000 €
Objet : Entretien et réparation des véhicules automobiles
Gérant : M. Khaled AOUADA, 120 rue
Julian Grimau - 94400 VITRY SUR
SEINE
Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de CRETEIL
AL0616-39760
Modification
J2LUCS ENTREPRISE’S
SARL à associé unique
au capital de 25.000 €
Siège social : 130 rue du
Lieutenant Petit le Roy
94550 CHEVILLY LARUE
520 978 651 RCS CRETEIL
AB7
SARL au capital de 1.000 €
Siège social : 9 Place du Sextant
94000 CRETEIL
819 876 640 RCS CRETEIL
Le 30/05/2016, l’AGE a décidé de
transférer le siège social au 5 Place
des Marseillais - 94220 CHARENTONLE-PONT. Modification au RCS de
CRETEIL
AL0616-39555
TRANSCAR
SAS au capital de 12.000 €
Siège social : 11 rue Georges Sand
94550 CHEVILLY LARUE
799 812 375 RCS CRETEIL
L’AGE du 03/06/2016 a décidé de transférer le siège social au 220-232 avenue de Stalingrad - 94550 CHEVILLY
LARUE, à compter du 19/04/2016.
Mention au RCS de CRETEIL
AL0616-39559
INTER VOYAGE
SARL au capital de 100.000 €
Siège social : 62 rue des Baudemons
94320 THIAIS
820 077 766 RCS CRETEIL
Par décision de l’AGE du 25/05/2016,
il a été décidé de nommer Gérant M.
YAO MINJIE, 2 rue de Viêt - 94000
CRETEIL, en remplacement de M.
NABI ABDELKADER démissionnaire.
Mentions au RCS de CRETEIL
AL0616-39723
Convocation
ETABLISSEMENTS VISCO
SA à Directoire et Conseil
de Surveillance au capital de 115.000€
Siège social : 13 rue Baudin
94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE
572 061 356 RCS CRETEIL
CONVOCATION
Les actionnaires sont convoqués
en Assemblée Générale Ordinaire
Annuelle et Extraordinaire le :
30 juin 2016 à 15 heures
au siège social, à l’effet de délibérer sur
l’ordre du jour suivant :
1°) De la Compétence de l’Assemblée
Générale Ordinaire :
Val-de-Marne
- Présentation du rapport de gestion du
Directoire sur la marche de la société
pendant l’exercice clos le 31 décembre
2015,
- Rapport du Conseil de Surveillance,
- Rapports du Commissaire aux Comptes sur les comptes de l’exercice clos le
31 décembre 2015 et sur les conventions visées à l’article L.225-86 du
Code de commerce,
- Approbation desdits comptes, quitus
aux Membres du Directoire et du
Conseil de Surveillance,
- Affectation des résultats,
- Questions diverses.
Modification
2°) De la Compétence de l’Assemblée
Générale Extraordinaire :
L’AGE du 01/05/2016 a décidé de
modifier l’objet social comme suit :
Stockage, entreposage de marchandises. Mention au RCS de CRETEIL
AL0616-38492
DAYLIGHT
SA au capital de 60.000 €
Siège social : 44/46 avenue de
Raspail - 94250 GENTILLY
410 295 711 RCS CRETEIL
Le
Conseil
d’Administration
du
25/02/2016 a décidé de transférer le
siège social de la société au Immeuble
La Grande Arche, Paroi Nord, 1 parvis de la Défense - 92800 PUTEAUX,
à compter du 01/03/2016. Président:
M. Fadi EL GEMAYEL 14 rue Paul
Lafargue, appartement 10.05 - 92800
PUTEAUX. L’article 4 des status a été
modifié en conséquence. Mention au
RCS de CRETEIL
AL0616-39480
ES COATING
SERVICES
EURL au capital de 4.000 €
Siège social : 51 avenue Ledru Rollin
94170 PERREUX-SUR-MARNE
488 711 672 RCS de CRETEIL
Le 27/04/2016, l’associé unique a
décidé de modifier le capital social
de 4.000€ afin de porter ce dernier à
50.000 €. Mention au RCS de CRETEIL
AL0616-39505
- En application de l’article L.225-1296 du Code de commerce, proposition
de réaliser une augmentation de capital social effectuée dans les conditions
prévues à l’article L.443-5 (L. 3332-18
à L. 3332-24 nouv.) du Code du travail,
- Pouvoir à conférer au Directoire à cet
effet,
- Questions diverses
A défaut de pouvoir assister personnellement à l’assemblée, tout actionnaire
pourra :
- soit donner procuration à un autre actionnaire ou à son conjoint,
- soit voter par correspondance,
- soit adresser à la société une procuration sans indication du mandataire.
Conformément à l’article 131.1 du décret n° 88-55 du 19 janvier 1988, il sera
adressé un formulaire de vote par correspondance à tout actionnaire qui en
fera la demande à la société par lettre
recommandée avec accusé de réception, reçue ou déposée au siège social,
au plus tard six jours avant la date de
réunion.
L’inventaire, le bilan, le compte de
résultat et l’annexe, les rapports du
Directoire et du Commissaire aux
comptes ainsi que la liste des actionnaires seront tenus à la disposition de
ces derniers, au siège social, à compter du 14/06/2016.
P/o
LE DIRECTOIRE
AL0616-39528
13
Annonces légales & judiciaires
Vie des sociétés, ventes judiciaires, avis judiciaires, appel d’offres, arrêtés préfectoraux, enquêtes publiques
079784
Liquidation
FRENCH TOUCH
SARL à associé unique
au capital de 10.000 €
Siège social : 47 avenue du Progrès
94400 VITRY SUR SEINE
809 379 662 RCS CRETEIL
L’AGE du 31/05/2016 a décidé la dissolution anticipée de la société, nommé liquidateur M Julien WANG, 47 avenue du Progrès - 94400 VITRY SUR
SEINE, et fixé le siège de liquidation au
siège social.
L’AGE du 31/05/2016, a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de liquidation. Radiation au RCS de CRETEIL
EURL au capital de 8.000 €
Siège social : 9 av. Charles Vanel
94420 LE PLESSIS-TREVISE
488 962 630 RCS CRETEIL
Le 03/06/2016, l’AGE a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 31/05/2016, nommé liquidateur
M. Jean Philippe LEVEQUE, 9 avenue
Charles Vanel - 94420 LE PLESSISTREVISE, et fixé le siège de liquidation
au siège social.
Le 03/06/2016, l’AGO a approuvé les
comptes de liquidation, donné quitus
de sa gestion au liquidateur, et prononcé la clôture des opérations de
liquidation à compter du 31/05/2016.
Radiation au RCS de CRETEIL.
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14
Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Le nouvel Economiste - n°1820 - Cahier Grand Paris - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Le
Economiste
Grandes Écoles
MANAGEMENT & RESSOURCES HUMAINES
40E ANNÉE - N°1820
CAHIER TRIMESTRIEL
Skema
Business School
Business
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Écoles
d’ingénieurs
Formations
Artistiques
“Notre terrain de jeu ?
Le monde” p. 4
Think ‘glocal’
p. 4
Cet apprentissage
qui coince p. 4
La french touch
tient-elle la route? p. 4
‘Learning by doing’
Fabrique
q
de patrons
Business school et grandes écoles d’ingénieurs confectionnaient des managers.
De leur campus sortent de plus en plus d’entrepreneurs.
PAR PATRICK ARNOUX
Révolution silencieuse sur les campus.
Transformation des mentalités, comportements et projets. Comme en témoigne
l’envol, de plus en plus fréquemment en
ligne de mire à l’heure du diplôme, pour
une véritable terra incognita concrétisé par la création d’une start-up. Avec
C’est un soft tsunami. Aussi discret
que puissant. Impressionnante déferlante sur les campus d’ingénieurs
comme de gestionnaires, où le virus
entrepreneurial est devenu si fortement contagieux. Les start-up y
poussent comme champignons à la
rosée, tandis que la course de fond
des levées de fonds y est devenue
le sport le plus familier. Avec une
belle unanimité, les dirigeants de
comme terrain de décollage le campus
de la grande école. D’ingénieurs ou de
gestionnaire. Il est vrai que ces dernières ont multiplié dispositifs et outils
pour faciliter la trajectoire : pédagogie
par l’action, incubateurs, parrainage,
coaching, cours spécifiques. L’offre généreuse, inventive et multiple répond à une
demande de plus en plus enthousiaste,
comme en témoigne le gonflement des
ces grandes écoles décrivent ce phénomène: là ou se fabriquaient quasi
exclusivement des managers, se préparent une nouvelle génération d’entrepreneurs. Ils sont de plus en plus
nombreux à être concernés par cette
“vocation”. Et attendent donc non
seulement des enseignements dédiés,
mais aussi des outils d’accompagnement et autres accélérateurs. Bref, il
faut faire face à une forte demande
de conseils. Comme pour un véritable
chef d’entreprise.
La multiplication
des entrepreneurs
“Ils représentaient 3 % d’une promotion
il y a quelques années, ce sont maintenant près de 5 % des polytechniciens
qui choisissent de monter leur start-up.
Ce chiffre augmente significativement
chiffres des candidats à l’aventure de
l’entrepreneuriat. La contraction des
débouchés traditionnels n’est sans doute
pas étrangère à cette vogue. Mais cette
dernière va sans doute bien au-delà de
ces obstacles circonstanciels. Histoire de
mentalités et d’état d’esprit qui aurait
réjoui Molière. “Je hais ces cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir, n’osent rien
entreprendre.”
si on inclut les diplômés qui montent
une entreprise après un doctorat ou une
première expérience professionnelle”
constate Matthieu Somekh, directeur
du p
pôle Entrepreneuriat
p
et innovation de l’École Polytechnique. Tandis
que du côté d’HEC ou sur le campus
de Jouy-en-Josas, où 21 personnes
sont en charge de différents programmes d’entrepreneuriat et d’innovation, cette tendance s’affirme avec
Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
le même enthousiasme. “Nous avons
pu mesurer que plus de 20 % des jeunes
diplômés créent désormais leur entreprise pendant ou directement après leurs
études. Cette proportion était deux fois
moindre il y a encore dix ans” observe
ainsi Étienne Krieger, directeur scientifique du Centre d’Entrepreneuriat.
.../... Suite page 2
1
A la une
Éditorial
‘Learning by doing’
Du terrain, la loi d’airain
Ce pourrait être le fédérateur des quatre enquêtes
de cette livraison. La
revanche du réel sur le
virtuel, du concret, du
pragmatique, de l’expérimental sur le numérique,
Patrick Arnoux
le digital. Bien au-delà des
connaissances académiques, les savoirfaire et autres concepts pratiques s’imposent dorénavant avec force comme
méthode pédagogique. Sous forme d’alternance avec les périodes sur le terrain
pour la formation des ingénieurss par les
cursus d’apprentissage, mais aussi grâce
au “learning by
doing” si prisés de ceux qui
veulent
faire
démarrer leur
start-up sur le Bien au-delà
campus.
Les des connaissances
séjours à l’étran- académiques,
ger multipliés les savoir-faire et
par les business autres concepts
school sont aussi pratiques s’imposent
une déclinaison dorénavant avec force
de ce mode d’ac- comme méthode
quisition
des pédagogique
compétences.
Au-delà
de
l’exercice intellectuel de pure
créativité, les
futurs désigners
se frottent à la matière, les candidats
entrepreneurs tutoient les prototypes,
les prochains managers la diversité culturelle, les apprentis ingénieurs les projets
opérationnels.
Tout cela réclame de la part de ces différentes écoles une formidable organisation
– fonctions supports, accompagnement,
logistique, encadrement… – qui creuse
encore l’écart concurrentiel avec les universités. Cette école du réel émergente
devient ainsi singulièrement clivante,
tant les ressources, culture et manière
d’enseigner l’éloignent du modèle tradi
et livresque de l’enseignement classique
de l’Alma
’
materr. Rude défi.
Fabrique
Business school et grandes écoles d’ingénieurs confectionnaient
des managers. De leur campus sortent de plus en plus
d’entrepreneurs
PATRICK ARNOUX
.../... Suite de la page 1
“Pour le mastère spécialisé
p
Entrepreneurs de Grenoble École
de management, entre 2009
et 2015 : + 400 % d’augmentation
des candidatures,, et + 200 % d’effecff
tif en salle de classe. À l’Edhec, 24 %
des étudiants déclarent probable ou
très probable qu’ils créent leur boîte
dans les 4 ans, en parallèle
p
de leur
cursus” complète Étienne Krieger.
Même dans les classes préparatoires, cette envie se manifeste de
plus en plus fréquemment: plus
d’un tiers des jeunes issus de prépas s’imaginent créer leur entreprise d’ici à cinq
p
q ans!
À CentraleSupelec, constat identique: “De plus en plus de nos
étudiants pensent s’orienter vers
la création d’entreprise et l’entrepreneuriat. Près de 10 % des élèves
de la dernière promotion Ingénieur
Centralien ont ainsi créé leur entreprise pendant leur cursus ou tout
juste diplômés”. Tandis qu’à Lyon,
Michel Coster, professeur d’entrepreneuriat et directeur de
l’incubateur EMLyon business
school, fait une observation identique: “Nous constatons une très
forte augmentation des vocations
d’entrepreneur dans nos promotions: près de la moitié de nos étudiants sont aujourd’hui fortement
concernés par l’entrepreneuriat”.
Et du côté de Nantes, à Audencia,
tous les inscrits du programme
Grande école – plus de 700 étudiants – suivent un enseignement
en entrepreneuriat et participent
au concours Audace, qui récompense chaque année les meilleurs
projets
p
j de création d’entreprise.
p
À l’école des Arts et Métiers, de
2008 à 2015, la demande d’intégration au sein des formations
Création d’entreprise et développement d’activités (niveau master 2), est passée de 1,8 % à 10 %
des élèves. Et l’on pourrait ainsi
multiplier à l’envi les bulletins de
victoires des dirigeants d’écoles
pour ces débouchés qui font la
part si belle à l’autonomie et au
goût du risque.
L’apprentissage par l’action
La séduction opère de façon
si puissante pour deux raisons
essentielles, qui tiennent d’une
part à un formidable attrait pour
l’expression et la participation
à une certaine modernité, et
d’autre part à la pédagogie si particulière de ces cursus.
En effet, la perspective souriante
de “créer sa boîte” se conjugue
le plus souvent avec la nécessité
d’y injecter une forte dose d’innovation et l’ambition du bingo
milliardaire de la “licorne”…
au cœur du réacteur de la nouvelle économie digitale. Quelle
meilleure façon de faire bouger
les choses dans un cadre moins
contraint et formel que celui du
grand groupe, si déboussolé par
cette génération Y?
2
Durant les études, le “learning by
doing” – apprentissage par l’action – est aussi autrement mieux
adapté à leur appétit de savoirs
que les rituels d’ingurgitation de
savoirs académiques. Cela tient de
l’école de guerre: faire se révéler
l’étudiant et approfondir ses motivations pour ces horizons aventureux. Introduisant méthodes
et rationalités dans cet horizon
romantico-Far West. Autrement
plus exaltant, en période de crise,
que les perspectives normées proposées dans les fameux “amphisretapes”. Les temps ont tellement
changé.
Ces “amphis-retapes” tradis, qui
faisaient il y a bien longtemps,
dans les business school qui se
nommaient encore “école de commerce”, la part si belle aux grands
groupes lessiviers – sésame des
as du marketing –, ont fait place
tout d’abord aux recruteurs des
grandes banques, puis à ceux des
grands cabinets de stratégie puis
d’audit. Aujourd’hui, les envies
d’autonomie de la génération Y
se trouvent davantage en phase
avec des expressions et épanouissements passant par les risques
du bricolage d’une start-up.
L’expérimentation terrain
Cette méthode pédagogique de
formation par l’action est facilitée par de nombreux outils
sur les campus.
p Ainsi les futurs
ingénieurs de l’École des mines
d’Albi, au sein d’une Mission
Innov’action, se réunissent-ils
en équipe pour prototyper et
documenter de façon argumentée une innovation d’après une
problématique posée par un
commanditaire externe à l’école
(entreprise, collectivité, association, etc.). “Cette équipe de 6 ou 7
étudiants réussit ce défi en rendant
performant – faire, montrer, socialiser, rassurer – l’agencement de ressources (humaines, symboliques et
matérielles) auquel elle participe”
observe Alain Schmitt, directeur
de l’école.
de la création. À Lille, l’Edhec
propose tous les 15 jours un
Friday Entrepreneurial Lunch où
les étudiants sont invités à venir
partager l’expérience d’un entrepreneur le temps d’un sandwich.
Mieux: la Rentrée de l’entrepreneuriat a permis de sensibiliser
les 680 étudiants de première
année à la création de start-up
lors d’un atelier animé par des
entrepreneurs alumni de l’école.
Les clés de la démarche
entrepreneuriale
L’incubateur, le révélateur
Si l’on peut reprocher au système
éducatif de ne pas développer
les capacités créatives, contrairement au système anglo-saxon, la
créativité a été singulièrement
sollicitée pour mettre en œuvre
des offres multiples, comme en
témoignent celles de l’EMLyon:
parcours fléché d’initiation pour
appréhender les éléments clés
de la démarche entrepreneuriale,
parcours fléché d’approfondissement ou programme Startup
Junior réservé à des étudiants
porteurs d’un véritable projet de
start-up. Tracks entrepreneuriaux
de 30 heures et plus sont également prévus dans d’autres programmes (GEP, MS) pour inscrire
les étudiants dans une démarche
entrepreneuriale vécue; pédagogie par incubation, l’entrepreneuriat étant là encore appréhendé
à travers le développement d’un
projet. Programme IDEA; le
2e semestre de la 2e année est
effectué dans l’incubateur (cours
+ suivi mentorat/expertise) pour
les étudiants porteurs d’un projet.
Les initiatives sont souvent multipliées pour se frotter aux réalités
Comme l’expliqueValérie ClaudeGaudillat, directrice de l’Institut
pour l’Innovation, le Design et
l’Entrepreneuriat à Audencia:
“L’écart entre une idée, un projet
et une création d’entreprise reste
très important. Un incubateur académique comme celui de l’Alliance
Centrale-Audencia-Ensa
permet
un accompagnement à plusieurs
niveaux pour réduire cet écart”.
En effet, l’un des meilleurs indicateurs de la fécondité des écoles
d’entrepreneurs est de passer au
crible leur incubateur. Ces structures maison servent de catapultes aux projets en éprouvant
à l’aide de travaux très pratiques
leur viabilité. Ce sas préparatoires fait largement appel au
coworking, au parrainage des
aînés. Plus grand-chose à voir avec
le génial inventeur isolé dans son
triste garage. Ainsi l’incubateur
CentraleSupélec soutient-il “des
projets innovants et ambitieux, à
un stade même précoce, portés ou
non par des diplômés de Centrale et
de Supélec. Il offre un hébergement
et un accompagnement de haute
qualité, ainsi que l’accès à un réseau
Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
de patrons
toutes les phases de l’entreprise:
juridique, comptable, marketing,
communication, recherche de financements, recherche de partenariats,
leadership… L’aide à l’obtention de
subventions, de prêts et de levées
de fonds est également assurée, via
notamment le prêt d’honneur exclusivement dédié aux entrepreneurs
issus d’incubateur Arts et Métiers
(40000 euros/projet).
Comme un certain nombre d’écoles,
celle des Mines de Bretagne constate
que les étudiants “créateurs” préfèrent passer un temps en entreprise
avant de se lancer dans la création de
leur propre structure. “Très peu d’étudiants créent une entreprise à la fin de
leurs études. Ils travaillent généralement
quelques années dans de grands groupes
avant de mettre fin à leurs contrats de
travail pour se consacrer exclusivement
à leur projet. Certains choisissent une
spécialisation type HEC Entrepreneurs”
remarque le directeur de Mines
Bretagne.
Gare à la consanguinité des
incubateurs maison
Mais boulevard Saint-Michel, à l’école
des Mines Paritech, il s’agit avant tout
de développer un certain état d’esprit
plutôt que de délivrer des techniques.
“Notre objectif n’est pas tant de donner
naissance au plus grand nombre de
d’entrepreneurs et un accompagnement
managérial performant, l’accompagnement technologique du FabLab, la
Fabrique et du laboratoire d’électronique”. Dans la boîte à outils de l’incubateur de Grenoble EM, trois leviers :
un suivi personnalisé sous forme de
mentoring, un réseau d’experts et
un soutien logistique. Cette école
organise chaque année un festival
de l’entrepreneuriat avec différents
concours (concours de business plan,
pitchs…). Au programme : ateliers,
conseils, conférences et témoignages
d’entrepreneurs.
p
À Saclay, Polytechnique a mis en
place un accélérateur de start-up
“early stage”, destiné à l’accélération de projets de start-up non créées
et aux start-up très jeunes, un programme intensif de 6 mois lancé en
avril 2015 qui s’appuie fortement sur
le mentoring.
Atout non négligeable en ces temps
de cross-fertilization et de projets
transdisciplinaires, certains incubateurs permettent des frottements de
compétences et de caractères, différents et complémentaires. Comme
les ingénieurs avec les gestionnaires.
Ainsi, à Toulouse Business School,
cette structure accueille aussi les étudiants d’autres écoles toulousaines
comme l’Insa et l’Ensa: TBSeeds
accompagne actuellement sa 9e promotion de 26 étudiants répartis au
sein de 15 projets. Depuis sa création,
19 start-up
p ont vu le jour.
j
À L’école des Arts et Métiers, l’incubateur du campus de Paris accompagne
les entrepreneurs pour la création
d’entreprise pendant les 18 premiers
mois. 45 % des projets se concrétisent
en start-up. Cette structure apporte
un coaching personnalisé sous forme
de conseils par l’équipe permanente et par le réseau d’experts sur
start-up, mais plutôt de développer l’esprit et les compétences entrepreneuriales
de nos élèves”” décrit Philippe Mustar,
professeur, responsable de l’option
Innovation et entrepreneuriat et
du pôle Entrepreneuriat à Mines
ParisTech, qui a son opinion sur les
incubateurs: “Paris offre un nombre
important d’incubateurs de grande
qualité. Cela nous semble préférable à
la création d’un incubateur interne, car
cette façon de faire permet de rencontrer d’autres projets, d’autres équipes…
et évite la consanguinité que l’on rencontre trop souvent dans les ‘incubateurs
maison’.”
Pour tous, l’objectif est bien de dépasser le stade enthousiasmant de la
start-up pour atteindre celui de la
“scale-up”, l’entreprise qui a prouvé
sa robustesse grâce à son business
model, ses levées de fonds, sa dimension internationale.
Les pratiques évoluent rapidement:
“Au fil du temps, les besoins des entrepreneurs ont évolué. L’implication de
toute la communauté, de l’écosystème,
est beaucoup plus puissante. Cela prend
la forme de coworking dans une véritable ruche, avec par exemple le partage
de l’énergie informatique, et des projets
également développés par Supélec en
commun avec l’université Paris-Saclay
au sein d’Incuballiance”” note Pierre
Loonis, directeur du développement
de l’école CentraleSupelec.
Même l’université s’y met
Philippe Rivet,
Directeur adjoint de Télécom École de Management
“Aller plus loin en favorisant
les cours d’entrepreneuriat
dès le secondaire”
Comment analysez-vous la tendance à l’entrepreneuriat dans les grandes écoles?
Historiquement, former des entrepreneurs n’est pas la vocation première des grandes
écoles, davantage tournées vers la formation de cadres.
La proportion de créateurs d’entreprise parmi les diplômées des grandes écoles reste très
modeste. D’après la dernière enquête de la Conférence des Grandes écoles, qui a sondé
près de 27000 diplômés issus de 167 établissements membres, seulement 1 % des jeunes
managers et 0,4 % des jeunes ingénieurs se lancent dans l’aventure. Mais depuis cinq ans,
il semble que l’entrepreneuriat intéresse de plus en plus les étudiants, fascinés par les nouveaux héros du high-tech.
Quels dispositifs pédagogiques peuvent efficacement susciter l’esprit d’entreprendre?
Télécom EM a construit sa pédagogie autour de sa formation hybride qui apporte le mix de
compétences managériales et technologiques nécessaires à la conduite d’un projet entrepreneurial, en quatre temps:
1/ l’apprentissagee en 1re année avec des cours de sensibilisation et des “start-up shakers”
pour faire germer des idées;
2/ l’expérimentation en 2e année dans le cadre du Challenge Projets d’Entreprendre, un
concours d’innovation entrepreneuriale obligatoire d’une durée d’une semaine, où les étudiants managers et ingénieurs réunis en équipes mixtes travaillent en mode projet sur un
cas réel de création d’entreprise innovante;
3/l’approfondissement en 3e année au travers de la majeure Management de l’innovation
et Entrepreneuriat, près de 400 heures de cours qui se déroulent intégralement en alternance terrain/séminaire;
4/ la concrétisation et l’accompagnement où les étudiants, futurs entrepreneurs, managers et/ou ingénieurs, peuvent rejoindre notre incubateur de start-up, classé parmi les
meilleurs de France.
Seules l’expérience du terrain et la pédagogie par l’action peuvent apporter aux étudiants
la maturité suffisante en termes de gestion d’équipe, de gestion des conflits et de prise
de décision. Mais il faut aller plus loin en favorisant les cours d’entrepreneuriat dès le
entrepreneurial. Le 29 mars dernier
à l’Université de Lyon, l’assemblée
fêtait dans le grand amphithéâtre,
les 35 étudiants-entrepreneurs qui se
sont vus décerner leur diplôme
p
D2E,,
Diplôme
Étudiant-Entrepreneur.
L’université de Lyon est la seule
Communauté d’universités en France
à avoir pris l’initiative de délivrer ce
diplôme, labellisé Pepite (pôles étudiants pour l’innovation, le transfert
et l’entrepreneuriat) par le ministère de l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche et le ministère de
l’Économie.
Les DRH apprécient
ces jeunes pousses
Les DRH des grands groupes auront
certainement un intérêt stratégique à
se pencher sur ces nouvelles inclinations. Déjà, certains groupes en ont
tiré la leçon en favorisant “l’intrapreneuriat”: la multiplication de cellules
autonomes agissant comme autant de
start-up intégrées. Certains y trouvent
déjà leur compte, comme le constate
Pierre Loonis: “la formation par projet
que ce parcours entrepreneuriat favorise
intéresse les industriels. Nos étudiants
travaillent sur des projets industriels en
2e et 3e années. Il s’agit souvent d’amélioration de produit. Les jeunes ont un
avantage pour cet exercice: ils n’ont pas
de limites et ont davantage de liberté
intellectuelle, ils sont donc beaucoup
plus créatifs”.
Et, signe des temps et des changements de mentalités, l’université,
terreau de l’excellence académique
pur sucre, se met à creuser le filon
L’entrepreneuriat dans les grandes écoles
Polytechnique
Au cours des années 20144 et 2015, pplus de 50 pprojets et start-up ont été développés
chaque année par des élèves et jeunes anciens de l’École.
Centrale Paris
Depuis 2006, 70 entreprises sont déjà sorties de l’incubateur, en pleine croissance. Ces
entreprises ont permis la création de plus de 540 emplois, générant un chiffre d’affaires de
201M€. 76,3M€
€ de fonds levés et un taux de survie des entreprises de 81 %.
HEC
Les étudiants travaillent chaque année sur plus de 200 projets d’innovation et/ou création
d’entreprise. Le programme HEC Challenge a permis de créer 384 entreprises innovantes
grâce à cet accompagnement de projets à fort potentiel de croissance. Les entreprises
issues de ce programme ont créé 3500 emplois, ont levé 629M€
€ et ont déposé 809 brevets. Plus de 200 projets d’entrepreneuriat et d’innovation traités en 2015. 68 entreprises
effectivement créées tous programmes confondus.
Grenoble École de Management
50 entrepreneurs formés par an au sein du mastère spécialisé Entrepreneurs. Plus de 170
start-up ou projets de start-up incubés depuis 2011.
Télécom & Management SudParis
Depuis l’an 2000, accompagne les entrepreneurs innovants dans le numérique. 150 startup ont été créées au sein de l’incubateur, générant plus de 1500 emplois.
Audencia
Plus de 80 entreprises issues de l’incubateur avec plus de 200 emplois créés.
Arts et métiers
En 5 ans l’incubateur comptabilise: 90 entreprises créées, et 500 emplois directs créés.
École des Mines d’Albi
De 1997 à 2016, 38 projets incubés et 52 porteurs de projets.
Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Entretien
Alice Guilhon
Directrice générale de Skema Business School
“Notre terrain de jeu, est le monde”
PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICK ARNOUX
La domination écrasante de la trilogie
parisienne – HEC, Essec, ESCP Europe
– l’a obligé à prendre des chemins de
traverse pour s’imposer dans l’imaginaire des candidats puis dans les rituels
ranking. Contournement de la capitale
par les horizons lointains. Implantation
en propre en Chine, aux Etats-Unis, au
N
ous avons du faire face à un certain
nombre de problèmes comme l’adéquation des statuts, la mise en place
d’une nouvelle gouvernance et d’un
nouveau projet pédagogique mais finalement,
notre fusion s’est bien passée.Certes,les équipes se
posaient beaucoup de questions au départ.Mais ce
qui nous a permis de réussir,là où d’autres patinent
un peu, c’est que nous avions réglé nos problèmes
de gouvernance avant la mise en place de la fusion.
Deuxio,notre projet n’était pas lié àune rationalisation de ressources, mais bien davantage un projet
internationaldegrandeenvergure.Troismoisaprès
la fusion, on a ouvert le campus aux États-Unis.
Donc, on a focalisé les gens sur une dynamique
constructiveetpassurlefaitqu’ilsdevaientchanger
de statut etc.Cela nous a permis de mettre en place
un business model, de nous affranchir des fonds
publics et des tutelles consulaires afin de devenir
une vraie école privée associative. On a d’emblée
décidé d’être indépendant, autonome et d’avoir
notre propre business model,soutenable,pérenne,
et pour lequel nous serions les seuls responsables.
Nous avons rationalisé beaucoup de choses, des
programmes, pour éviter les doublons Les deux
premières années ont été financièrement difficiles
car la fusion nous a coûté beaucoup d’argent, près
six millions d’Euros.
Unmodèleéconomiquesanssubvention
Notre budget était de 54 millions d’Euros, (six ans
après il est de 70) et il a fallu mettre en place le
4
Brésil et sans doute bientôt en Afrique.
Pourquoi pas en Russie. Alice Guihlon a
fait du grand large son levier de développement.Après s’être affranchie de toutes
tutelles – consulaires ou régionales – son
association privée a singulièrement
investi pour implanter des campus sur
différents continents. Selon un modèle
économique qui fait une large place aux
étudiants étrangers, séduits par toute la
modèlepermettantdegénérerdelacroissancetout
en s’affranchissant des fonds publics. Nous avons
commencé à redevenir, largement bénéficiaire, et
aujourd’hui,notre croissance internationale est d’à
peuprès40%paran.Cettecroissancedesétudiants
internationaux, nous permet de financer notre
développement . Pour cette stratégie internationale,nousavonsfaitlechoixd’offrirunprojetglobal
: être présent sur tous les continents du monde avec
nos campus en propre.Cela signifie que l’on n’a pas
departenariatdédié,maisdemultiplespartenaires
avec lesquels nous recréons un système Skema
comparable à ceux de Lille ou Sophia.
En Chine, nous avons une structure d’éducation
chinoise a notre marque, un campus d’à peu près 1
000étudiantssur6000mètrescarrés,avec40cadres
chinois, nos profs, notre propre informatique. Et
nous recréons un écosystème avec des entreprises
partenaires,le monde politique et académique.En
Chine, nous avons contractualisé avec cinq des
meilleures business-schools chinoises,Tongji,Xi’an
Jiaotong, USTC, l’équivalent de polytechnique
chinois.
BusinessschoolaméricaineauxUSA
Aux États-Unis,nous sommes reconnu comme une
entreprise d’éducation américaine, “non profit”,
avecnotreproprecampusquenouslouonsàRaleigh
et qui accueille 1 000 étudiants. On y développe
notre propre écosystème et des programmes reconnus par le système d’éducation américain. Des
Master of Science et nous sommes en train de dépo-
gamme de ses produits – Bachelors,
cursus grande écoles, master of sciences
etc… - Avec la responsabilité de former
ainsi 8 000 étudiants selon un brassage
multiculturel qui est aussi une des clés
de sa croissance.Ayant déjà bien capitalisé les dividences de sa fusion, Alice
Guilhon a désormais des visions à toute
autre dimension, une fusion d’envergure
internationale.
ser une demande pour notre Bachelor. Car le
Bachelor aux États-Unis, coute entre 25.000 et
30.000 $ l’année. Or nos coûts pédagogiques sont
calculés selon le système français entre 8.000 et
10.000 €. Donc, on va lancer notre BBA, aux ÉtatsUnis à 14.000 ou 15.000 $,beaucoup plus chers que
ceuxvendusenEuropemaisbeaucoupmoinschers
que ceux vendus aux États-Unis. Du coup, Skema
devienttrèsattractifauxÉtats-Unispourdesaméricains comme pour des étudiants étrangers qui
veulent avoir un Bachelor américain.
Notre stratégie ? Prendre des étudiants d’un continent et les amener sur d’autres. Nous avons 1 000
étudiants aux États-Unis d’à peu près 60 nationalités et une cinquantaine d’étudiants américains.En
revanche,nousavonsbeaucoupplusd’étudiantsdu
continent américain en France et en Chine où nous
avons 1 000 étudiants dont seulement 100 chinois.
En revanche, nous avons 450 étudiants chinois en
France, aux États-Unis ou au Brésil, où l’on vient
d’ouvrir il y a quelques mois.
Campusconnecté
Autre différence par rapport aux autres écoles,nos
campus sont connectés en permanence. Nos
programmes tournent en multisite. Ainsi les
Program International Business, Entrepreneuriat,
Luxe, sont délivrés à Suzhou, à Raleigh, à Belo
HorizonteetenEurope.Donc,lesétudiantspeuvent
combinerleurparcoursenpassantsixmois/sixmois,
un an/un an, un an/six mois sur chacun des campus
où on leur donne une des parties d’enseignement.
Ainsi pour le luxe,aux États-Unis,ils travaillent sur
toutcequiestlesmatériauxpuisarriventenFrance
oùilstravaillentsurledesign,lacréativitéetpartent
en Chine travailler sur tout ce qui est marketing,
vente.On fait ça pour tous nos programmes.
Notre force par rapport à d’autres, c’est que l’on
connecte en permanence nos campus au travers de
technologies collaboratives. Ainsi 1 500 étudiants
connectés travaillent à distance avec des étudiants
locaux, par moment à distance, par moment en
plénière. Nous avions lancé une chaire avec
Microsoft il y a des années, donc cela se fait grâce à
leurs outils collaboratifs. Mais l’intérêt de notre
projet pédagogique n’a de sens que si on connecte
en permanence les six campus, demain les sept ou
huit campus,.
Aucunétudiantn’adeparcoursobligé.Parexemple
pour le cursus“luxe”Il peut rentrer aux États-Unis,
finir en France ou rentrer aux États-Unis et finir en
Chine ou démarrer en Chine et finir en France, il
peut combiner.Mais s’il veut traiter tous les aspects
il est obligé de rester 18 mois. Donc c’est à la carte.
Cette proposition de valeur est extrêmement intéressante puisque nous avons entre 30 à 40 % de
prospects supplémentaires chaque année à l’international.Tandisquedansl’enseignementsupérieur
connait plutôt des phases de questionnement, de
critiques et de recherche de business model que de
phases de très forte croissance.Comme nous avons
ayantréglétoutcelailyasixans,Noussommesdans
une phase de plus fort développement. Dans la
gamme de Master of Science, chaque année, nous
Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Entretiens
recrutons plus de 1 500 étudiants sur tous nos
campus.
Recrutementd’étudiantsenChineetaux
états-unis
Aujourd’hui,la Chine et les US agissent comme des
hubs de recrutement. La Chine avec sa propre
équipe rayonne en Corée, Asie Pacifique au sens
large,et des États-Unis,on rayonne vers l’Amérique
Latine et l’Amérique du Nord.Notre préoccupation
aujourd’hui est de limiter le nombre de mono nationalitéspar campus. En Chine, j’ai été’ obligée de
limiter le campus à 450 étudiants chinois, sinon
demain,onenaurait1500,ornotreobjectifn’estpas
de devenir une école chinoise. Donc, nous sommes
en train de travailler sur le dosage des nationalités.
Cette année,on a atteint le chiffre de 110.
Sur chaque site nous développons les Masters of
Science, le programme Grande École et les
Bachelors. Sauf à Belo Horizonte qui démarre, tout
juste avec un Master of Science International
Business,
Sur chaque campus nous avons investi 3-4 millions
d’Euros pour financer au départ, les murs et les
systèmes informatiques.Au Brésil, vu la crise, nous
nousimplantonsgrâceàunpartenaire,laFundação
Dom Cabral,la première école,d’Amérique Latine
pourl’ExecutiveEducation.Ilsontuncampussomptueux à Belo Horizonte, deux autres à Rio et à Sao
Paulo car juridiquement,il est très compliqué pour
un étranger d’installer une entreprise au Brésil, et
notamment dans l’éducation.
L’administration est un cauchemar au Brésil, alors
que nous pensions que la Chine était encore plus
cauchemardesque,cela a été beaucoup plus rapide
car les chinois se sont dits : On a besoin d’eux.Donc,
ils nous ont beaucoup aidés.
Notre chance ? Notre terrain de jeu,est le monde.si
un étudiant veux rester travailler et faire un stage
auxÉtats-Unis,illepeut,maisonpeutaussiluioffrir
des opportunités en Chine, en Europe ou en
Amérique Latine. Ce que les universités américaines ne peuvent faire. Cette offre fait vraiment
notre valeur ajoutée qui est en train de se développer.Avec encore des maillons à compléter. Il y aura
l’Afrique, probablement autour de l’Angola,
Mozambique, Nigeria et la Russie probablement .
Lepotentieldedéveloppementyesttrèsimportant,
grâceaunpartenariattrèsfort,avecFundaçãoDom
Cabral.
La clé de ce développement, c’est le financement
puisque nous investissons de façon indépendante
pour ces campus internationaux, Or en Chine, on
doit être sur maintenant, sur quasiment 15 / 20
millions d’Euros mais nous y avons obtenu la rentabilité pour l’Executive Education grâce aux accords
departenariatsignésavecdesentreprises.Sanseux,
on ne pouvait être partenaires du Top 5 chinois. Si
vous ne commencez pas à être un peu connu, ils ne
vous regardent pas. Aujourd’hui, que ce soit Xi’an
Jiaotong,Tongji, Fudan, Schanghai Xi’an Jiaotong
ils viennent chez nous pour signer un accord de
double diplôme.
Nous avons 40 % d’étudiants étrangers en France,
du fait de la multiplicité de programmes. Mais le
programme ESDHEM post Bac à Lille est surtout
français. Donc, on a peu d’étudiants étrangers,
comparativementàSophia-60%d’étudiantsétrangers - comme à Paris -.En revanche,le nombre d’étudiants non chinois en Chine, est de 97 %. Et aux
États-Unis on a 99 % d’étudiants internationaux.Si
je consolide, nous devons être globalement à 50 %
d’étudiantsétrangers.Avecl’objectifd’allerau-delà.
croissance.Enrevanche,nousvoulonsréduirebeaucoup les admissions sur titre pour prendre les
meilleurs,etfaireensortequeleprogrammeGrande
École devienne une pépite à l’intérieur du portefeuille de programme de Skema.
Etdemain,leprogrammeGrandeÉcoleseraunpetit
programme par rapport à la gamme des Masters of
ScienceetdesBachelor.(Bac+3,Bac+4),etpuisbien
sûr les MSI, programmes en un ou deux ans tout en
anglais, au niveau Bac + 5. Ces Masters of Science
sont plus coûteux, car les étudiants étrangers
bougent beaucoup de campus en campus et nous
sommesdoncobligédefairebeaucoupdecursussur
mesure. Voilà pourquoi les étrangers financent
actuellement les français. Car nous n’augmentons
pasoutrèspeuleprogrammeGrandeÉcole,contrairement à certains de mes collègues qui ont fait des
augmentations brutales,
Nous avons basculé dans leTop 10 des programmes
les plus chers en France, mais comme on est aussi
dans le Top 10 des classements, cela correspond à
notre rang. En 5 ans, le jump a été énorme : Quand
nous avons fusionné,les deux écoles étaient entre la
11èmeetla14èmeplace.Aujourd’hui,noussommes
entre la 7ème et la 8ème . sachant qu’en France, les
classements sont très difficiles à bouger. Nous
voudrions devenir une alternative aux parisiennes.
Grâce à notre atout de différenciation, l’international…je crois qu’on doit être les seuls à offrir
programmes multisites, tous les outils technologiques nous permettant de connecter des classes de
1 500tudiants ensemble, J’en parlais avec IBM et
Microsoft, je crois qu’on est les seuls dans le monde
à les proposer aujourd’hui.
Quand on a créé Skema,nous avons été contraint de
développer,le“blended learning”- mix de on line et
de présentiel - sinon on aurait démultiplié 50 fois les
mêmes cours sur tous les sites et on aurait planté
l’école la troisième année. Donc, on a mis en place
tout de suite des outils permettant de développer
des MOOC internes aujourd’hui ouverts à l’extérieur d’ailleurs.Mais cela coûte très cher.
LesMOOCcoûtenttrèscher
Ce n’est pas tant la techno qui coûte mais tous les
gens que vous devez mettre derrière pour répondre
quand vous avez des milliers de connexions, il faut
biendesgensleurrépondent,surtoutlescontinents,
non stop.Donc,cela coûte un argent fou.
Toutes les écoles reviennent aujourd’hui sur les
MOOC et préfère avoir moins de connexions mais
faire payer les gens pour payer les charges. Nous
avonsfaitcechoixonestentraind’inventer,“l’Experiencial Learning”, l’apprentissage par des expériences d’apprentissage en fait différentes.Pour un
séminaire d’une semaine,vous avez 1 500 étudiants
connectés qui démarre par deux heures de
connexion multisite avec des speakers répartis un
peu partout. Puis, les étudiants vont chacun dans
leur classe avec des profs présents sur les campus.
Le lendemain, on recrée une séance de deux, trois
heures,puis,on a développé des outils collaboratifs
dédiés par programme où ils peuvent échanger,
posterdeschoses,travaillerensembleensynchrone.
,à partir de là,on peut innover,faire ce qu’on veut.
Lebaininternational,riteinitiatique
Lemarchéfrançaisstagnant
Les étudiant du programme Grande École passent
au minimum un an sur nos campus internationaux,
c’estvraimentnonnégociable.Ceuxduprogramme
Bachelor peuvent choisir d’aller en Chine , aux US
ou au Brésil. Ceux des Masters of Science, peuvent
rester, des étrangers peuvent rester une année en
France, les français peuvent faire une année en
Chine, une année aux US, ou des chinois ou des
américains, toutes les nationalités peuvent soit
rester un an,soit bouger tous les six mois.
La France est un pays en crise en matière d’enseignementsupérieur,doncglobalement,lesécolesqui
étaient soutenues par des chambres ou par des
conseils régionaux souffrent énormément, car le
seul marché français du programme Grande École
n’est plus en expansion.
Nous prenons chaque année 535 d’étudiants de
classe prépa mais on n’a pas vocation à en prendre
600, donc ce n’est pas de cette façon que se fera la
Le développement actuel des Bachelor est colossal
! de plus en plus de gens se disent : on peut faire un
Bachelor plutôt que d’aller à l’université, on peut
faire une proposition de valeur internationale tout
en restant en France. la croissance est de 20 à 30 %
de croissance chaque année,!
Mais nous allons stabiliser les effectifs car nous
n’avons pas vocation à devenir une université,Nous
avons 8 000 étudiants aujourd’hui. Contre 5600
6
quand on a fusionné.
La prochaine fusion
On ne s’interdit pas de réfléchir sur une fusion à
l’international.
Avecunopérateurétranger.Onestentraind’yréfléchir. D’ici deux, trois ans, , on aimerait avoir fait
quelquechose…Nousavonsdesciblesdanslespays
émergents.La Chine et le Brésil.où se situe le potentiel de développement pour nous. En Chine, cela
pourrait prendre la forme d’une école jointe.On ne
s’interdit pas de réfléchir à une nouvelle structure
juridique internationale qui pourrait couvrir un ou
plusieurs acteurs,avec lesquels on pourrait créer un
groupe plus puissant. Afin de renforcer ce projet
pédagogique : devenir une école globale avec une
visibilitévéritablementfortesurtouslescontinents.
Notre structure est associative, 100 % privé…Sans
but lucratif,
EnChine,noussommes“nonforprofit”etauxÉtatsUnis aussi,donc on conserve cette approche,même
si on a des entités légales américaines, chinoises,
françaises, on est toujours “non for profit”, avec
toujours un board composé à 100 % d’entreprises et
il n’y a pas la redistribution de dividendes mais on
réinvestit tout à l’intérieur de l’école : nouveaux
programmes, recrutement de profs…et on dégage
largement de quoi financer notre croissance. Nous
avons beaucoup de réserves grâce auxquelles nous
avons passé les deux années les plus dures de la
fusion pour financer notre modèle. Maintenant, on
alargementremisnotrefondsderoulementàniveau
et on a de quoi investir sans problème.
Comme on travaille pour la visibilité de la France à
l’international, mon cheval de bataille, il s’agit de
vendre ce modèle français à l’international, il était
important que nos programmes soient validés et
soient certifiés. Aussi avons nous choisi le label
EESPIG(Établissementd’enseignementsupérieur
privé d’intérêt général) On rend des comptes au
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche avec lequel nous avons signé un plan de
la même façon qu’on a obtenu des certifications
américaines aux États-Unis et qu’on va les obtenir
en Chine.
Lesfusionsquipatinent
Certainesfusionsd’école-ReimsRouenetMarseille
Bordeaux – par exemple ont été décidées par les
chambres. Je ne dit pas que c’est à cause des
chambres que cela ne marche pas,mais il est quand
même étonnant cela ait marché pour nous,car nous
nous sommes affranchi de ces dispositifs alors qu’ils
peinenténormémentàtrouverdesconsensusetdes
statuts communs. Dans ces projets consulaires, les
chambresdecommerceontunprojetterritorial,pas
un projet international,
Pour notre fusion, on a considéré que la valeur des
marques était équivalente.Donc,Nice a apporté de
l’argent et des actifs immobiliers à hauteur égale de
ce qu’a apporté l’ESC Lille. 20 millions d’Euros. Et
on a démarré avec 40 millions dans la caisse et de la
trésorerie pour faire la fusion.
Quand vous fusionnez, vous êtes obligé d’avoir des
compétences correspondant à vos exigences, donc,
beaucoup de ressources pour pouvoir recruter des
gens.Lapressioninternationalevousobligeàbasculer tout en anglais du jour au lendemain les cours,
les boards…. vous avez des gens qui n’ont jamais
parlé l’anglais,et que vous leur dites aujourd’hui,on
switche en anglais,ça peut ne pas suivre.
Aujourd’hui les cours sont en anglais quasiment
partout.MaisleBachelorestenfrançaisàLille,alors
qu’à Sophia,il est en anglais.
Leschoixstratégiques
Nousavonsfaitdeschoixtrèsclairs.D’abordceluide
la globalisation : internationalisation et mobilité.
Donc tout ce qui est international business,international management et la mobilité sur les sites.
Deuxièmechoix,toutcequiconcernel’entrepreneuriat technologique. Aujourd’hui, on a lancé une
“global entreprenership initiative”, sur tous nos
campusondéploiedesprogrammesd’entrepreneuriat d’innovation mais techno, on est dans des technopôles et on lance des incubateurs.Vous êtes aux
États-Unis,vousavezuneidéepourlanceruneentre-
prise, vous pouvez très bien être incubé sur notre
incubateur de Chine,sur celui de Lille ou de Sophia.
Vouspouvezdesignervotrecréationtechnologique,
souvent des applis, dans des pays différents. C’est
assez unique..
Troisième choix, tout ce qui est digitalisation Big
Data,informationetconnaissance,managementde
l’information et de la connaissance. Quels sont les
nouveaux métiers en train d’apparaître ? Donc on
travaille sur l’émergence du Data Scientist, Data
Analyst, knowledge manager, etc. Nous avons des
équipes historiques, en matière de recherche, tout
ce qui est finance fusion acquisition, finance entrepreneurial, digitalisation appliquée à la finance.
Nous allons annoncer la création d’une chaire
Fintech, tout ce qui est finance entrepreneurial est
en train de se développer beaucoup sur tous les
continents.Ensuite,toutcequiestmarketingubiquitaire, e-marketing grâce à notre centre de Lille sur
tout ce qui est vente à distance que l’on duplique un
petit peu partout.
Pour tout ce qui est essaimage, entrepreneuriat, on
le repère dès le Bachelor.Afin de travailler avec eux
sur des séminaires de créativité.On repère ceux qui
ont des idées pour les aider à créer,lancer une idée,
et nos incubateurs les récupèrent.Nous sommes en
traindetravailleravecdesentreprisesaccompagner
ces projets.Mais dans cinq- six ans,tous les étudiant,
vont sortir avec une expérience dans un grand
groupe ou dans une PME, puis ensuite vont lancer
leurStart-up.Voilàpourquoinousavonsmisenplace
cette“Global entreprenership initiative”
Nous proposons les parcours entrepreneuriat sur
tous les sites, avec la possibilité de changer de site
pourêtreincubé.Etdonc,onestentraindedéployer
le système sur tous les sites.
Ladimensionmondiale
On ne pense pas lancer un produit que sur un site,il
est tout de suite à l’échelle globale. Et donc il nous
coûte plus cher mais il offre une possibilité de croissance énorme.La globalisation est obligatoirement
un focus régional beaucoup plus poussé avec des
outilsstandardisés.L’apprentissagequenous,allons
leur donner de la globalisation quand ils sont en
Chine ne sera pas du tout la même expérience que
celle qu’ils auront aux États-Unis.Et la valeur sur le
CV est énorme. En Chine, nous avons lancé deux
incubateurs en moins de cinq ans, avec déjà 120
entreprisesincubées.EnFrance,c’estbeaucoupplus
dur, on en a une quinzaine à Lille, une quinzaine à
Nice.Car l’accès au financement est plus difficile et
l’écosystème extrêmement complexe.Et aux ÉtatsUnis, on est en train de le lancer donc on va voir ce
que cela donne.
Financièrement, nous allons trouver des solutions.
je travaille avec les groupes d’anciens pour, qu’ils
prennent des participations dans les start-up de nos
étudiants. ET les accompagne en espèrant qu’ils
seront sur le marché avant la fin de leurs études.
Nous allons ainsi identifier, sur chacun de nos sites
10 à 15 projets sur lesquels on va demander à nos
anciens de contribuer.
Bio express
Prof, chercheuse, patron
Après sa licence de sciences économiques, sa
maîtrise“économie industrielle et internationale”
à l’université d’Aix-Marseille 2 Alice Guilhonpasse
n
son doctorat en sciences de gestion à Montpellier
1 puis enseigne comme maître de conférences à
l’université de la Méditerranée de 1994 à 2000.
Professeur de management au Ceram SophiaAntipolis,elle en devient doyenne de la recherche,
puis directrice déléguée.Cet expert en intelligence
économique fait partie de la Commission interministérielle sur la formation et la recherche en intelligence économique depuis 2004. Elle est également membre du conseil d’administration de
l’European Foundation for Management
Development depuis 2007. Directrice générale de
Ceram Business School jusqu’en 2009, date de la
fusion avec le Groupe ESC Lille qui a donné naissance à Skema Business School.
Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Dossier
Grandes écoles
Business schools à la conquête des marchés étrangers
Think glocal
Signer un partenariat ne suffit
plus. Panorama des stratégies
d’implantation durable et
cohérente à l’usage des écoles
françaises
SIPA
Il fut un temps où la course à l’international des écoles de commerce françaises se résumait à la signature de dizaines de partenariats avec des institutions étrangères, lesquelles fonctionnaient d’ailleurs souvent sur le même principe. Ce système,
toujours important, montre aujourd’hui ses limites. Le rayonnement international d’une école doit s’appuyer sur un réel investissement. Plus exigeantes, mieux ciblées, souvent en résonance
avec l’histoire de l’école, les implantations des business schools
à l’étranger prennent de multiples formes. Les étudiants circulent plus, et plus longtemps ; les professeurs se croisent. Les
doubles diplômes se multiplient. Les partenariats peuvent aller
jusqu’à la fusion des programmes. Et si certains, en général des
poids lourds du secteur, s’appuient sur leur taille pour créer
leurs propres campus, il existe bien d’autres leviers sur lesquels
jouer. Avec des résultats qui rendent beaucoup d’écoles plus
globales que françaises…
NICOLAS CHALON
Les chiffres internationaux des
écoles méritent circonspection.
Elles ont toutes aujourd’hui un
programme à l’international, et le
soulignent. Et des partenariats à
la pelle : 50, 80, bien souvent plus
de 100, voire 200. Mais envoyer ses
étudiants un semestre dans l’école
et le pays de leur choix ne confère
plus vraiment de valeur ajoutée à
un cursus. “J’anticipe que l’idée d’un
simple échange à l’étranger, ou même
le choix entre un stage et un échange,
appartient au passé”” juge Thomas
Froehlicher, directeur général de
Kedge Business School. Nous n’en
parlerons donc plus.
Créer un nouveau
campus, un
investissement de
taille qui a donc le
mérite d’être très ciblé.
Plusieurs écoles ont fait
ce choix, comme l’Edhec
à Londres ou Singapour,
HEC au Qatar, l’EM
Lyon à Shanghai, Skema
à Raleigh et près de
Shangaï, ou encore l’ESC
Rennes à Rabat
8
Le frottement international se joue
ailleurs. Pour commencer, si une
école envoie tous ses étudiants au
moins une période à l’étranger, combien d’étrangers viennent étudier
chez elle, suivent ses programmes,
obtiennent leur diplôme sur leur
campus français ? La réalité est
très variable, selon les chiffres
recueillis par ‘L’Étudiant’’ pour son
palmarès 2016. Quand ils sont 38 %
à HEC et 50 % à ESCP Europe,
le nombre d’étudiants étrangers
oscille de 5 % à 15 % dans les
écoles plus modestes : 9 % à l’Essca,
10 % à l’ESC La Rochelle, 4 % à
Novancia…
Même constat du côté des professeurs étrangers, dont la présence est
également une importante source
de frottement international : autre
approche des marchés, de la communication, autre vision pédagogique
au sens large. L’Essec en compte
ainsi 53 % sur son campus français,
quand Skema et GEM (Grenoble
école de Management) en comptent
respectivement 35 et 25 % – ce qui
est déjà beaucoup –, mais la plupart
des structures affichent autour de
10 % de professeurs étrangers dans
leur équipe.
Autre point crucial, bien sûr : l’anglais. Nos business schools se sont
dans l’ensemble très fortement
anglicisées, concurrence oblige.
Certaines écoles, comme l’ESC
Rennes, proposent un cursus 100 %
en anglais dès la première année.
Cet absolutisme, qui reste rare, se
propage toutefois. “Il est certain que
nous devons dès à présent offrir tous
nos programmes en anglais. Bientôt, à
l’exception d’un pôle Bachelor en français, ce sera le cas”,
” confie Thomas
Froehlicher.
Première stratégie :
investir dans un campus en propre
Comment déployer toute son
influence et ses moyens financiers
pour faire une entrée fracassante sur
un marché ? Réponse : créer un nouveau campus, appartenant à l’école
et géré par elle (le plus souvent avec
un ou plusieurs partenaires académiques locaux). Un investissement
de taille, qui a donc le mérite d’être
très ciblé. Plusieurs écoles ont fait
ce choix, comme l’Edhec à Londres
ou Singapour, HEC au Qatar, l’EM
Lyon à Shanghai, Skema à Raleigh
et près de Shangaï, ou encore l’ESC
Rennes à Rabat. Chacun de ces
investissements relève d’un choix
particulier : répondre aux nouveaux
besoins d’un pays émergent, profiter
de l’attractivité d’un pôle financier,
d’un pôle de recherche…
Pour ESCP Europe, la création de
campus résulte avant tout d’un positionnement européen inscrit dans
l’ADN de l’école. Doubles diplômes
et partenariats privilégiés sont
offerts dans le monde entier, mais
depuis l’an 2000, l’école a ouvert
cinq campus en propre, tous en
Europe : Berlin, Londres, Madrid,
Turin et dernièrement Varsovie.
“Chacun de nos étudiants est chez lui
dans ces six pays européens et peut
construire son propre parcours interdisciplinaire au sein des différents
campus”, explique Léon Laudusa,
directeur des relations internationales d’ESCP Europe. Pour autant,
cette implantation européenne ne
limite pas le recrutement des étudiants, ni celui des professeurs, au
Vieux continent. Bien au contraire :
90 nationalités sont représentées
du côté des étudiants, une vingtaine côté professeurs. Et si les programmes, en particulier executives,
sont remplis, c’est que l’implantation paneuropéenne de l’école
intéresse de près les entreprises
étrangères, notamment américaines
– un marché pourtant difficile à
atteindre tant les formations locales
sont puissantes – ou asiatiques.
“Nous avons créé un programme
qui, pour chaque expertise métier,
propose une déclinaison européenne
L’implantation
paneuropéenne d’ESCP
Europe intéresse de
près les entreprises
étrangères, notamment
américaines – un marché
pourtant difficile à
atteindre tant les
formations locales sont
puissantes – ou asiatiques
“Notre objectif est de penser ‘glocal’
et de nous implanter dans les
grandes zones d’activités du monde.”
Patrice Houdayer, Skema.
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Dossier
Grandes écoles
L’origine de Skema,
issue de Sophia Antipolis,
un technopôle, n’est pas
anodine et se retrouve
dans la stratégie
internationale de l’école :
“À chaque fois, nous
avons choisi un endroit
bien particulier. Suzhou
a vocation à devenir un
immense pôle éducatif et
technologique.”
un recrutement à l’étranger en
augmentation de 20 % par an. Les
parcours que peut ainsi proposer
l’école changent radicalement des
échanges classiques, puisqu’un étudiant chinois pourra étudier sur le
campus américain de Skema, et terminer son cursus sans jamais avoir
eu la chance d’arpenter les rues
de Nice ou du vieux-Lille… “Nous
sommes une école globale, c’est clair”,
sourit Patrice Houdayer. Quant au
risque de recréer de petits villages
gaulois un peu partout à l’étranger,
où l’entre-soi pourrait vite s’installer,
il le balaye d’un revers de main: “Ce
risque existe, mais étant donné l’immense mixité culturelle des lieux où
nous sommes installés, le nombre
d’étudiants locaux dans nos campus
et les entreprises avec lesquelles ils
travaillent, ce n’est absolument pas le
cas !” Plutôt qu’une école française
implantée à l’étranger, Skema est
devenue une école globale, chez elle
dans les endroits globaux.
Les programmes passent-ils aussi
nos frontières ?
sur trois ou quatre pays.” Ainsi des
cadres américains ou asiatiques
viennent-ils faire un tour complet
des marchés européens. “Les entreprises savent que l’Europe est très
compliquée à atteindre avec une seule
approche. Dernièrement par exemple,
une grande multinationale américaine dans le secteur des médias nous a
demandé de former ses cadres à Berlin,
Paris et Varsovie.”” Il faut reconnaître
que les clés de l’Europe sont parfois
difficiles à trouver.
Des campus sur quatre continents :
le pari réussi de Skema
La création de campus plus loin de
chez nous, c’est le grand pari qu’a
fait Skema Business School. Une
stratégie qui a fonctionné au-delà
des espérances. Deux campus créés
simultanément en 2009, et pas n’importe où, donnent le ton : Raleigh
p
g
(États-Unis) et Suzhou (Chine).
“Notre objectif est de penser ‘glocal’
et de nous implanter dans les grandes
zones d’activités du monde”,
” explique
Patrice Houdayer, directeur des
programmes et de l’international à
Skema. Suivront aussi les campus
de Belo Horizonte (Brésil) et… la
Russie.
Car Skema n’est pas parisienne,
mais issue de la fusion du Ceram de
Sophia Antipolis et de l’ESC Lille.
Cette origine de Sophia Antipolis,
un technopôle, n’est pas anodine et
se retrouve dans la stratégie
g internationale de l’école : “À chaque fois,
nous avons choisi un endroit bien particulier. Suzhou a vocation à devenir
un immense pôle éducatif et technologique. En Caroline du Nord, notre
campus est situé dans le Research
Triangle Park, lié à de très grandes
universités américaines comme notre
partenaire NCSU (North Carolina
State University). Au Brésil, notre
réflexion a été la même.”” Ces choix
reposent donc toujours sur une
double dimension : un pôle éducatif
et une concentration d’entreprises
de pointe. Une bulle globalisée, en
quelque sorte, dans laquelle posséder son propre campus est un
gage de solidité, “qui améliore nos
relations avec les entreprises locales,
nous permet de lancer nos propres
opérations de communication”… Et
a permis au groupe d’atteindre une
taille que personne n’aurait prédite
il y a 10 ans : près de 7 000 étudiants,
dont 1 000 pour la seule Chine, et
10
Cette question de la “francitude”,
si l’on peut s’exprimer ainsi, turlupine. “Sommes-nous vraiment une
école française à l’international, ou
plutôt une école française avec des
racines françaises ?”,
” se demande
Julie Perrin-Halot, doyenne associée
et directrice de la qualité et du planning
g stratégique
g q de GEM ((Grenoble
École de management). Une question qu’elle finit par trancher : “Nous
sommes avant toute chose une école
grenobloise !”
La stratégie de GEM suit un modèle
bien différent de celles d’ESCP
Europe ou de Skema. “L’idée n’est
pas de posséder des campus ou même
des bâtiments à l’étranger, mais d’exporter nos programmes et nos outils”,
explique Julie Perrin-Halot. Avec
un turnover continu des professeurs et des étudiants sur les sites
d’autres écoles avec lesquels GEM
a noué des alliances. L’identité grenobloise revendiquée n’est finalement pas juste un trait d’esprit, “car
nous cherchons toujours cette dimension de recherche appliquée qui fait la
force de la ville”, et donc la concentration d’entreprises à haut potentiel technologique. Les alliances à
l’étranger se font sur la base d’un
secteur d’activité (Londres pour la
finance), s’expliquent par des liens
historiques (Russie et Géorgie), des
opportunités économiques (Chine,
Singapour)… Elle se traduit aussi
par la volonté d’exporter les programmes de l’école dans des lieux
à forte demande de formation
de cadres, comme à Casablanca
(Maroc), où “nous participons à la
montée en gamme de l’éducation
supérieure, ce qui crée aussi une
sorte de hub pour beaucoup de pays,
y compris d’Afrique subsaharienne”.
Les cadres de grands groupes
mondiaux sont donc formés sur
place, grâce notamment aux outils
pédagogiques fournis par GEM.
Laquelle regarde aujourd’hui de
près du côté de la Colombie…
Cette stratégie s’inscrit dans l’environnement géostratégique. Il
est souvent arrivé que GEM suive
la France et ses entreprises dans
leurs projets de développement ou
d’aide au développement. “Nous
sommes par exemple la première
école à relancer un programme
Executive avec l’Iran, après des
années de dialogue rompu”” précise
Julie Perrin-Halot. Et si, espéronsle, le Moyen-Orient le permet bientôt, nul doute que la formation grenobloise n’hésitera pas longtemps
à y proposer ses programmes et
professeurs.
Les alliances font la force
Si les écoles de commerce se lancent
davantage et plus rapidement dans
le monde, c’est aussi dû à un changement profond de leur cœur de
métier. “Le modèle de business school
du XX
Xe siècle qui formait presque
uniquement de jeunes étudiants français est bien fini”,
” analyse Thomas
Froehlicher, directeur général de
Kedge. Car la croissance de son
école (8 % cette année) cache une
croissance faible, celle des post-bacs
en France, et une forte : +36 % de
MSc (Masters of Science) Executives
à l’international. Le coup d’éclat de
Kedge en Chine ? Son programme
MBA lancé en partenariat avec
l’université Jiao Tong de Shanghai,
classé 23e mondial par le ‘Financial
Times’,’ et surtout n° 1 en Asie.
“Un vecteur d’image qui nous ouvre
beaucoup d’opportunités dans le pays”,
se réjouit Thomas Froehlicher. Plus
intéressant, c’est parfois à travers la
réussite de leurs programmes de formation continue que ces écoles parviennent à pénétrer le marché de la
formation initiale. Kedge s’est ainsi
installée à Suzhou – à quelques pas
seulement du campus de Skema.
Mais plutôt justement que de monter son propre campus, Kedge a
joué sur un autre levier : les IFC,
Instituts franco-chinois de coopération universitaire. “C’est un système
qui se rapproche d’une joint-venture,
et nous permet, avec d’autres Français,
en l’occurrence Paris IV Sorbonne et
l’université de Montpellier 3, de nous
associer à un partenaire local d’excellence : Renmin.”” L’IFC Renmin
a donc ouvert ses portes en 2012.
Les seuls IFC existant jusqu’ici
touchaient tous à l’ingénierie : aéronautique, énergie nucléaire… Il
est donc le premier de la catégorie
“sciences humaines et sociales.” Et
recrute près de 200 jeunes étudiants
chinois chaque année, qui passeront
2 années sur 5 en France.
Ainsi le MBA a-t-il ouvert à Kedge
les portes de la formation initiale
chinoise. Mais la panoplie de solutions pour s’implanter durablement
à l’étranger ne s’arrête pas là. Kedge
a par exemple signé une convention
de partenariat avec l’Académie
centrale des Beaux-Arts de Chine,
pour lancer un programme de
management des arts et du design.
Ce serait presque anecdotique si
l’université partenaire n’était pas
la Central Academy of Fine Arts
– soit les Beaux-Arts de Chine –,
un mastodonte de 5 000 étudiants.
“Nous cherchons par là un effet hub
sur l’ensemble de la région : Corée,
Vietnam, Thaïlande et Malaisie, et
ainsi de futures alliances.”” La France
ne s’y trompe pas : au premier rang
des participants à cette signature
était présent son Premier ministre,
Manuel Valls.
Kedge a aussi, depuis plus longtemps via l’une de ses entités d’origine (Bordeaux école de management, BEM) un campus à Dakar :
300 étudiants en Bachelor, diplôme
p
reconnu par l’État français, constitué d’une douzaine de nationalités
et tourné vers les grands besoins
locaux : logistique, achat, transport maritime. Une structure relativement modeste, mais Thomas
Froehlicher souffle : “Nous nous
sommes beaucoup concentrés sur la
Chine, mais l’Afrique devient notre
priorité”.
Quelles terres à conquérir ?
La compétition internationale des
french business school bat donc son
plein, avec quelques points chauds
bien identifiés, au premier rang desquels l’Asie. Terrain difficile, car il
est aussi convoité par les formations
“À Suzhou, c’est un système qui se
rapproche d’une joint-venture, et
nous permet, avec Paris IV Sorbonne
et l’université de Montpellier 3, de
nous associer à un partenaire local
d’excellence : Renmin.”
Thomas Froehlicher, Kedge.
anglo-saxonnes, ce qui est moins
le cas de l’Amérique latine, de
l’Afrique ou des anciens pays soviétiques, dans lesquels les universités américaines et britanniques
demeurent peu présentes. Ainsi
Cass Business School, à Londres,
raisonne-t-elle un peu différemment : peu de partenaires à l’étranger (autour de 40) mais tous dans
le top des rankings mondiaux, avec
doubles diplômes à la clé. “Nous
avons aussi un campus à Dubaï, que
nous voyons vraiment comme un hub,
dédié à nos MBA”,
” précise Marianne
Lewis, doyenne de l’école. Mais à
part ce point d’ancrage à Dubaï, les
cibles de Cass Business School sont
claires : “Europe, États-Unis et Asie,
car c’est là que nous avons la plus
forte demande de nos étudiants, et le
plus fort réseau d’anciens élèves”. Une
stratégie prudente, donc, même si à
Londres, l’ouverture internationale
n’est plus une question depuis bien
longtemps : seul un tiers environ des
étudiants et des professeurs de Cass
BS sont britanniques.
Pour les écoles françaises, les opportunités se multiplient. Le marché
des Executives leur a ouvert des
portes qui ne sont pas près de se
refermer. Surtout, une vraie ouverture internationale, qui semblait
longtemps réservée aux grandes
parisiennes comme HEC, l’Essec
ou l’Insead, peut se trouver à la portée d’autres structures, pour peu
qu’elles mettent sur pied une stratégie cohérente qui utilise toutes
leurs armes à la fois : histoire, secteurs phares, diplomatie économique, mobilité, audace… Mais
aussi la capacité de concevoir des
outils pédagogiques innovants pour
répondre aux besoins “glocaux” des
marchés.
L’enjeu ? À l’heure où les frais de
scolarité ont atteint des limites tandis que les subsides des chambres
de commerce et de la taxe d’apprentissage sont plutôt en repli, le relais
de croissance des étudiants étrangers vient rééquilibrer un business
model quelque peu bousculé. 
Pour GEM,
“l’idée n’est pas
de posséder des
campus ou même des
bâtiments à l’étranger,
mais d’exporter nos
programmes et nos
outils”
Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
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Dossier
Grandes écoles
Écoles d’ingénieurs
Cet apprentissage
qui coince
Ce devrait être la voie royale
grâce à une pédagogie alternant
théorie et pratique. Mais que
d’obstacles sur ce chemin…
SIPA
C’est sans doute l’un des modes pédagogiques les plus intelligents et efficaces : théoriser sur les questions posées par le terrain. Les écoles d’ingénieurs françaises fêteront dans quelques
mois 25 années de pratique de l’apprentissage. Sur les 37 000
ingénieurs diplômés chaque année, 4 800 sont “fabriqués” grâce
à cette alternance entre théorie académique et mise en pratique en entreprise. Ce parcours proposé par quasiment toutes
les écoles d’ingénieurs a trouvé son public. Mais bute sur un
certain nombre d’obstacles,, liés notamment à un modèle économique bien fragile. À mots à peine couverts, des écoles parlent
de fermer leurs sections par apprentissage.
E
n septembre prochain,
l’Université technologique de Troyes (UTT)
ouvrira un nouveau
centre à Charleville-Mézières,
dédié à l’apprentissage. De 30
ingénieurs apprentis, l’UTT en
comptera dorénavant 45, répartis
sur ses deux sites – l’autre est à
Nogent dans les Ardennes. Ces
chiffres devraient doubler d’ici à
trois ans pour passer à 60 à Nogent
et 25 à Charleville-Mézières.
En vingt-cinq ans – la loi autorisant l’apprentissage dans les
écoles d’ingénieurs date de 1992 –,
ce cursus mixte s’est imposé dans
presque
p
q tous les établissements.
École militaire, Polytechnique
compte
p parmi
p
les rares excepp
tions. À la rentrée 2015, 243 formations d’ingénieurs sont donc
accessibles par la voie de l’apprentissage. Elles n’étaient que
20 au tout début. 131 écoles sont
habilitées à délivrer un diplôme
d’ingénieur mixant à égalité l’expérience sur le tas et les compétences acquises auprès du corps
professoral, durant les trois
années d’études. Au total, 4 800
ingénieurs ont ainsi bénéficié de
12
MURIELLE WOLSKI
cette filière sur quelque 37 000
diplômés, soit près de 13 %.
Preuve de la reconnaissance
“officielle” de ce parcours, la
Commission des titres d’ingénieur (CTI), qui définit rigoureusement les règles des formations,
met sur le même plan les deux
cursus d’études, dans ‘Références
& Orientations – édition 2016’, la
bible. Jean-Louis Allard, directeur du CESI, école pionnière en
la matière, avec l’école des Mines
de Saint-Étienne et les Arts et
Métiers, y voit une “petite valeur
symbolique”.
Un ascenseur social efficace
Un diplôme universitaire de technologie (DUT) génie électrique et
informatique industrielle (GE2I),
puis une licence professionnelle
électrotechnique et électronique
de puissance : le parcours de
Pierre Tourne-Porteteny devait
s’arrêter là, faute de moyens
financiers. “Une école d’ingénieurs, un appartement à louer…
cela chiffre vite.” Son salut ? Un
contrat d’apprentissage signé
avec Arkema, acteur de la chimie
de spécialités, et l’ECAM-EPMI.
Cette alternance financée par
l’entreprise permet la démocratisation d’une filière réputée
élitiste. Le coût de la formation
est entièrement à la charge de
l’entreprise. Aussi le profil des
ingénieurs en formation évoluet-il. Passés par les classes préparatoires, les “taupins” ne constituent plus le seul vivier. Place
aux DUT et BTS, souvent de
catégories socioprofessionnelles
moins favorisées.
de l’environnement de travail,
on remonte vers la gestion du
personnel,
le
management,
les conventions collectives…
Un simple copier-coller des
cours, juste décalé de quelques
semaines, le temps de la période
en entreprise, n’est guère réaliste… 100 heures à 150 heures
sont nécessaires à la réécriture
du référentiel du programme.
Soit 4 à 6 semaines de travail
collégial – expérience vécue à
l’EIGSI de La Rochelle.
De l’avis de tous, un vrai
Une pédagogie à réinventer
S’opère alors non seulement un
brassage social, mais aussi intellectuel. “Ces jeunes n’adoptent pas
la même gymnastique, explique
Damien Constant, responsable
pédagogique de Centrale Lyon,
ni la même aisance calculatoire. Leurs aptitudes sont plus
opérationnelles. La technique à
employer : partir du concret pour
s’en éloigner. Remonter vers le
concept et détacher les calculs.”” On
évoque une pédagogie inductive.
Un exemple : de l’observation
De l’avis de tous, un
vrai challenge pour les
enseignants, jusque-là
habitués à la docilité des
étudiants issus de classes
préparatoires, bûcheurs
certes, mais un peu lisses
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Dossier
Grandes écoles
challenge pour les enseignants,
jusque-là habitués à la docilité
des étudiants issus de classes
préparatoires, bûcheurs certes,
mais un peu lisses. L’enseignant
commute. Il devient animateur.
“La vraie alternance comporte
des cours validés en entreprise,
tient à souligner Jérôme Adnot,
directeur de l’enseignement de
Mines-Paris Tech. Avec un travail
séquencé sur les compétences à
acquérir.”” Le maître d’apprentissage est alors considéré comme
un formateur de l’école, mais
hors les murs.
Plus fort que l’Allemagne
“[Le manque d’ouverture internationale] constitue une vraie difficulté
pour le déploiement de l’apprentissage.” Jean-Louis Allard, CDEFI.
Impossible d’y échapper. À
chaque évocation de l’alternance,
tous les yeux français se tournent
vers l’Allemagne. Elle en est
devenue le parangon. Pourtant,
cette règle ne se vérifie pas pour
les ingénieurs. “L’herbe n’est pas
plus verte ailleurs, synthétise
Dominique Barchiesi, directeur
de la formation et de la pédagogie
de l’UTT. L’Allemagne se rapproche
de nous pour nouer des contacts et
développer l’apprentissage dans
ses filières d’ingénierie.”” Car sur
les 1 137 formations d’ingénieurs
en Allemagne, 169 seulement
sont proposés en alternance, soit
14,8 %, contre 41 % dans l’Hexagone. Par ailleurs, les disparités
selon les Länder sont notoires.
Très en pointe sur le sujet, le
Baden-Württemberg est le seul
à avoir créé une université totalement consacrée à l’alternance.
De là à ce que la France devienne
une source d’inspiration pour
nos voisins germaniques, il n’y a
qu’un pas… déjà franchi.
L’emploi à la clé ?
Avec un taux de chômage global
de 4 %, les ingénieurs bénéficient d’une qualité d’insertion à
faire pâlir d’envie. Et les apprentis ne font pas exception. Leur
vitesse d’insertion est identique :
56 % sont déjà employés avant
leur diplôme et 41 % décrochent
un CDI dans leur entreprise d’accueil. Ils sont en fait davantage
à recevoir une proposition, mais
après ces trois ans intenses, l’envie de mobilité est souvent la
plus forte.
Nombre d’écoles
reconnaissent
avoir du mal à boucler
leur budget et
s’interrogent.
Seules 21 % des écoles
sont financées à hauteur
du coût de revient
d’un apprenti.
Une école sur trois
perçoit moins de 65 % de
ce coût de revient
Pourtant ça bloque…
Pas de triomphalisme pour
autant. Au terme de 25 ans d’expérience, le bilan est en demiteinte. Pour preuve, ce communiqué d’INP Bordeaux, qui regroupe
8 écoles en Aquitaine, 14 cursus
d’ingénieur dont 5 dispensés en
alternance : “pour des raisons économiques, Bordeaux INP [risque]
d’être contraint de ne plus recruter
d’apprentis ingénieurs à la rentrée
2017, et ce malgré son profond attachement aux valeurs représentées
et véhiculées par l’apprentissage”.
En cause ? Les menaces sur
modèle économique de ces voies
d’apprentissage. “Nous sommes
payés au coût marginal, détaille
François Cansell, directeur général. Au surcoût par rapport à un
cursus classique. La situation n’est
plus viable. Des discussions ont
été entamées dès 2014 avec notre
Centre de formation d’apprentis
de l’industrie (CFAI) de référence.
Sans succès. Elles sont bloquées. Il
est surprenant de voir cette structure, émanant de la branche professionnelle, avec des chefs d’entreprise en son sein, ne pas prendre
en compte la situation réelle.”
Résultat : l’INP Bordeaux a été
contraint de transférer 1,5 million d’euros des comptes de la
formation sous statut étudiant
à l’apprentissage pour la seule
année 2015-2016. Idem en 20142015. La somme était moitié
moindre les quatre précédentes
années. Tout cumulé, l’addition
fait mal. À l’heure actuelle, deux
autres écoles ont fait savoir à la
CDEFI qu’elles étaient sur le
point de tout arrêter.
Impérativement,
toutes
les
formations par l’apprentissage,
de tous niveaux, sont régulées,
subventionnées, autorisées par
les conseils régionaux. Certains
d’entre eux préfèrent flécher les
subventions vers les parcours
classiques au détriment de l’enseignement supérieur. En outre,
la taxe d’apprentissage a été souvent réduite.
Conséquence, nombre d’écoles
reconnaissent avoir du mal à
boucler leur budget et s’interrogent. Francis Jouanjean, délégué
général de la Conférence des
grandes écoles ((CGE),
g
) explique
p q
que l’École spéciale des travaux
publics (ESTP) fait partie de
celles-là. Et il y en a d’autres.
Seules 21 % des écoles sont financées à hauteur du coût de revient
d’un apprenti – très exactement
entre 97 % et 100 % –. Une école
sur trois perçoit moins de 65 %.
Au moment même où les budgets
des nouvelles régions sont âprement discutés, l’heure n’est donc
pas vraiment à la sérénité à la
tête des écoles d’ingénieurs.
Quels seront dorénavant les
arbitrages entre infra-bac et
post-bac ? Ainsi, l’Ile-de-France
L’alternance décryptée
Enjeu de société, le développement
de l’alternance est au cœur des préoccupations de la Conférence des
directeurs des écoles françaises
d’ingénieurs (CDEFI). D’ailleurs, à la
fin de l’année 2015 s’est tenue une
réunion dédiée, avec à la clé un sondage auprès de toutes les écoles.
L’apprentissage conduit davantage
à occuper un poste dans la production. Le terrain de jeu privilégié des
apprentis ? Les grosses entreprises. 
Filière
Étudiants
Apprentis
Ensemble
Génie mécanique/Génie industriel
22 %
41 %
25 %
EEIA*
27 %
29 %
27 %
Génie civil
5%
10 %
6%
Physique/Énergétique Matériaux
7%
7%
7%
Agronomie/Agroalimentaire
12 %
5%
11 %
Sans spécialité dominante
18 %
2%
15 %
Autres
10 %
7%
9%
*Électronique, électrotechnique informatique automatique
14
Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au 1820 - Du 10 au 16 juin 2016 - Journal d’analyse & d’opinion paraissant le vendredi
Dossier
Grandes écoles
“Dans l’esprit de
beaucoup, un apprenti
reste quelqu’un qui
a raté quelque chose.
D’où un développement
palpable et mesurable
depuis une petite dizaine
d’années seulement”
a annoncé vouloir se mobiliser en faveur de l’alternance,
certes, mais au profit de qui ? Et
ailleurs ? La gestion de ce dossier
est à géométrie variable d’une
région à l’autre. “En Rhône-Alpes
– dans sa configuration précédente
– priorité aux cursus de niveau V
et IV était donnée, mais demain ?
interroge Patrick Bouvier, à la
tête de l’Institut des techniques
d’ingénieur de l’industrie (IT2I)
de Lyon. L’expansion de l’apprentissage dans le supérieur est de plus
en plus souvent abordée dans les
médias, mais sur le terrain, cela ne
suit pas. La réforme de 2014 octroie
51 % de la taxe d’apprentissage
aux régions, mais l’argent ne redescend pas…”
Pour Francis Jouanjean, “ce
n’est pas un problème financier.
Les revendications des directeurs
d’établissements – du côté des
ingénieurs comme des business
schools d’ailleurs – portent sur
une meilleure rationalisation des
moyens déjà mobilisés.”
Un schéma trop franco-français ?
Filière par apprentissage ou pas ?
Oihana Cazaban a hésité. Puis
y a renoncé. “Partir à l’étranger
était un élément non négociable de
mon cursus, explique cette étudiante à l’INP Grenoble-Pagora.
L’apprentissage ne le permet pas.
C’est rédhibitoire puisque j’envisage de commencer ma carrière
professionnelle hors de l’Hexagone.”” Pour Jean-Louis Allard,
chargé de mission alternance à
la CDEFI et directeur du CESI,
ce point constitue une vraie difficulté pour le déploiement de
l’apprentissage.
Poussées par
p la CTI, les écoles
réagissent. À des degrés divers.
L’Esia, l’école d’ingénieurs du
monde numérique, réfléchit à
la mise en place d’un semestre
obligatoire. L’Université technologique de Troyes (UTT) a une
longueur d’avance. Elle propose
une immersion aux apprentis
comme aux étudiants, de même
durée et de même qualité : trois
mois de stage obligatoire en deuxième année , et l’opportunité de
suivre un semestre de cours hors
des frontières en dernière année.
Un apprenti sur deux a opté
pour cette parenthèse dans une
université partenaire hors des
frontières.
Troisième site, autre pratique :
à l’ECAM-EPMI, école généraliste installée à Cergy-Pontoise,
seule une poignée d’étudiantsapprentis a profité d’un départ
à l’étranger. Le critère ? Le rang
de classement dans la promotion. Le premier a décliné la proposition ; juste derrière, Pierre
Tourne-Porteteny en a profité.
Direction Manchester. Mais tout
n’était pas simple pour autant.
“Évidemment, cela se chevauchait
avec une période en entreprise,
raconte-t-il. J’ai dû poser tous
mes congés payés pour aligner 14
semaines d’affilée, et ainsi partir.
C’était soit cela, soit des congés
sans solde.”” Or l’apprenti est un
salarié de l’entreprise. Autant
penser à ce départ très en amont,
avec la recherche d’une entreprise d’accueil dotée d’une filiale
à l’étranger.
Assez curieusement, la CTI a
opéré une marche arrière sur
ce point. Obligatoire en 2012,
l’expatriation est dorénavant
recommandée, sans durée minimale imposée. “La responsabilité
de ce choix est confiée aux établissements”, reconnaît Laurent
Mahieu, son président. De quoi
introduire une inégalité territoriale et freiner la dynamique…
Et c’est sans compter la difficulté
à intégrer des primo-arrivants de
l’étranger pour jouer la carte du
“melting-pot” dans les classes,
sitôt la première année du cycle
ingénieur.
L’image de marque,
point noir récurrent
Même après 25 ans, l’image de
l’apprentissage demeure problématique. Combien de responsables de filières entendent
de leurs collègues en interne
quelques réticences ? Introduire
l’apprentissage dans une école
serait donc faire entrer le vers
dans le fruit. “Les caciques de la
formation initiale, nous dit l’un
d’entre eux, redoutent l’effet produit sur la notoriété de l’école.
L’alternance reste indéniablement
attachée à l’échec.” Et Gérard
Duwat, qui pilote l’Observatoire
des ingénieurs, reconnaît sans
difficulté : “Dans l’esprit de beaucoup, un apprenti reste quelqu’un
qui a raté quelque chose. D’où un
développement palpable et mesurable depuis une petite dizaine
d’années seulement. D’où aussi
l’initiative
d’établissements
comme Centrale-Supélec ou les
Arts et Métiers, qui délivrent un
diplôme sans aucune référence au
statut de l’ingénieur – apprenti ou
pas.”” Combien d’écoles créent ex
nihilo des cursus pour l’apprentissage, spécialisés, à côté du navire
amiral généraliste, toujours sous
statut étudiant uniquement ?
Une attitude qui ressemble plus
à la défiance qu’à une adoption
de gaîté de cœur.
Répartition des apprentis diplômés en 2014 selon la taille
de l’entreprise d’accueil
Nathalie Albertin, responsable
attraction des talents et apprentissage de Schneider Electric.
D’où l’obligation pour nous d’identifier dès le mois de mars les terrains d’accueil de ces jeunes.”
Quid des PME ? leur place dans le
dispositif de l’alternance chez les
ingénieurs est des plus limitée.
Un tiers des contrats sont signés
par une PME. “Difficile pour elles
de se projeter à trois ans, durée
normale du contrat d’apprentissage plébiscitée par la Commission
du titre d’ingénieur (CTI), dixit
Damien Constant, responsable
pédagogique de Centrale Lyon.
De savoir ce que seront – ou pas – les
carnets de commandes. Les dépôts
de bilan constituent un risque.
Chercher un nouvel employeur partenaire en cours de route est un vrai
obstacle à la réussite.” À l’Isen, on
se méfie des toutes petites structures avec deux ou trois collaborateurs. Et des erreurs de lecture des entreprises. “Certaines
discernent mal la différence entre
stage et apprentissage, note JeanPierre Martineau, responsable
de la filière à Brest. Salarié à part
entière, l’apprenti doit pouvoir être
force de proposition, avec une prise
de responsabilités progressive.” 
Les PME exclues ?
Un objectif de 1 200 alternants
chez Airbus en 2016, 6 000 annoncés chez EDF, 1 800 aux couleurs
de PSA Peugeot-Citroën, 600 chez
Schneider Electric… avec de tels
volumes – tous niveaux d’études
confondus –, les grandes entreprises ont toutes développé des
services ou directions dédiés à
l’alternance. Et subissent une
certaine pression. “Nous devons
faire connaître nos besoins très
en amont auprès des écoles, car
la concurrence est rude, explique
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Dossier
Grandes écoles
Formations artistiques
La french touch
tient-elle la route?
Réputées théoriques et conservatrices,
les formations françaises n’ont pas
le choix: elles doivent recentrer leur
modèle sur la créativité et l’usage.
Révolution digitale oblige.
SIPA
La France attend beaucoup de ses artistes. Elle les protège, du
moins en apparence, et leur propose des écoles bien différentes
de leurs consœurs étrangères : plus petites, plus personnalisées,
mais aussi davantage tenues à l’écart des réalités économiques.
Les formations françaises sont, historiquement, des lieux où le
talent créatif prend le temps de s’épanouir, au service d’une idée
de l’art, elle-même largement sanctuarisée par la culture nationale. Et pourtant, elles sont en forte mutation, car la demande
est pressante : luxe, high-tech, communication, industrie. Les
créatifs sont réclamés partout, au rythme effréné des innovations. Leurs compétences ne se greffent plus en bout de chaîne,
mais en amont, en aval, et même en plein cœur du processus
de production. Le design est devenu omniprésent, multiforme,
incontournable. Dans presque tous les domaines de l’art, on
pense désormais gestion de projets et croisement des compétences. Une approche à laquelle les étudiants anglo-saxons sont
depuis plus longtemps préparés. Conséquence : les formations
françaises qui les ont longtemps couvées, poussent aujourd’hui
leurs jeunes pépites à sortir du bois.
NICOLAS CHALON
Il y a souvent du monde aux
assises organisées par l’ANdÉA
(Association nationale des écoles
supérieures d’art, qui regroupe
46 écoles). Les sujets chauds ne
manquent pas : statut des enseignants, restrictions budgétaires,
fermeture d’écoles en région… Il
y eut aussi, en octobre dernier, la
volonté des écoles de permettre
aux réfugiés fuyant la guerre de
poursuivre leurs études d’art ou
de design au sein des écoles françaises. Une solidarité largement
approuvée, qui a ouvert le champ
à une question bien plus large : les
écoles d’art sont souvent décrites
comme des refuges pour les créateurs, des forteresses au service
de l’Art… Cette position vis-à-vis
de la société et du monde économique a-t-elle encore un sens ?
La fin du refuge français ?
Est-ce le but de l’art
que de trouver une
application ?
En France, on a du mal
à trancher cette question,
qui fait beaucoup moins
débat dans le monde
anglo-saxon
16
Le côté cocon des formations françaises paraît aujourd’hui décalé.
Par rapport aux modes de diffusion et de réception de l’art luimême, mais aussi par rapport
aux formations étrangères. Car
si les classements en matière de
formation artistique sont sans
doute moins appropriés que dans
d’autres domaines, les seuls qui
existent sont sans appel. Ainsi dans
le QS World University Rankings
2015/2016, la première école d’art
au monde se révèle le RCA (Royal
College of Art) londonien, suivie
de Parsons, Rhode Island School
of Design, Massachussetts Institut
of Technology, Pratt Institute…
Et les écoles américaines de
défiler ainsi ligne après ligne,
sporadiquement interrompues par
des britanniques, une italienne
(Politecnico di Milano), une finlandaise (Aalto), une néerlandaise
((Design
g Academy
y Eindhoven)…
)
La première tricolore – l’École
nationale supérieure de création
industrielle, Ensci Les Ateliers –
arrive au 32e rang.
Selon les domaines pourtant,
les classements varient du tout
au tout. La France excelle par
exemple dans le cinéma d’animation : quatre des dix meilleures
écoles d’animation au monde sont
françaises,
ç
dont la p
première : Les
Gobelins. Également reconnus, nos
étudiants en game design, motion
design et, toujours, en architecture. Des domaines artistiques qui
ont une chose en commun : ajouter
à la dimension artistique une forte
dimension technologique. Un croisement de compétences qui étaye
la qualité de nos écoles d’art, mais
aussi d’ingénieurs, nos formations
techniques… Alors n’est-elle pas
finalement trop cartésienne, cette
France qui se rêve abstraite ?
Au-delà des classements,
une question d’approche
Pour être juste, ces classements
s’expliquent en grande partie par
une autre spécificité française :
la mini-taille de ses écoles. Là où
le Royal College of Art accueille
plus de 1 500 étudiants, l’Ensci en
compte à peine 270, ce qui est déjà
beaucoup, la plupart des autres se
situant autour d’une centaine.
Cette taille réduite est la première
explication que donne Sylvie
Ebel, directrice adjointe de l’IFM
(Institut français de la mode), pour
expliquer ces résultats. Beaucoup
ont été surpris, lors de la publication du premier classement mondial dédié aux écoles de mode,
publié l’an dernier par Business
Of Fashion : une seule école française présente dans les 24 ? “Il
faut relativiser ce classement, selon
Sylvie Ebel, belle joueuse car son
école est précisément la seule à
accéder à cette liste, en 7e position.
Les écoles françaises ont leurs spécificités. Ce sont de toutes petites structures, comparées aux mastodontes
anglo-saxons et asiatiques. Elles ne
sont généralement pas adossées à
une grande université comme c’est le
cas ailleurs.”
Une approche moins formatée
et plus personnalisée qui n’est
sans doute pas le bon cheval pour
décrocher le haut des classements,
“mais qui privilégie l’excellence, la
singularité, et demeure extrêmement
attractive pour tous les professionnels du monde qui connaissent notre
domaine”. Sylvie Ebel le dit, et on
la croit volontiers : “nos écoles de
mode n’ont aucun mal à recruter des
étudiants, notamment en Asie. Par
notre approche stylistique d’abord,
mais aussi car nous nous inscrivons
au cœur d’un écosystème très riche,
avec des leaders mondiaux du luxe et
de la haute couture”.
Le lien avec l’entreprise est prépondérant à l’IFM, et les cours
pensés et dispensés par des professionnels. Ce lien entre le monde de
l’entreprise et les écoles d’art est
au cœur du débat actuel. Plus précisément, le lien entre l’art et son
application. Est-ce le but de l’art
que de trouver une application ?
En France, on a du mal à trancher
cette question, qui fait beaucoup
moins débat dans le monde anglosaxon. On retrouve d’ailleurs cette
difficulté jusque dans les statuts
des formations : la France sépare
encore les arts appliqués, dont les
formations dépendent
p
du ministère de l’Éducation nationale,
des arts plastiques, dépendant du
ministère de la Culture. Une sorte
de sanctuarisation symbolique
des “beaux” arts qui, au-delà des
salons et des galeries, en agace
plus d’un.
Les formations classiques
bousculées
Nicolas Becqueret, directeur de
e-Artsup, école de création numérique, design et graphisme à Paris,
refuse de se définir comme “école
d’art” mais opte pour “école de
création”. “Par rapport aux écoles
d’art traditionnelles, nous sommes
un vilain petit canard. Ce qui
Certaines écoles
commencent tout juste à
prendre à bras-le-corps le
problème d’employabilité
de leurs étudiants
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Dossier
Grandes écoles
Rares sont les domaines
de la création qui ne
requièrent pas un vrai
mix de profils et de
compétences.
“Le code informatique
est déjà devenu une
partie de la création”
compte, pour nous, c’est l’usage !”
Comprendre : le talent artistique
doit se mettre au service d’une
création, non l’inverse. “En France,
le rapport à l’art est particulier, très
sublimé. Mais dans un sens rétrograde : ce qui n’a pas cent ans n’a
pas de valeur. Nous nous inscrivons
en faux. Pour nous, ce qui a de la
valeur, c’est l’invention de la réalité
de demain.”” E-Artsup se positionne
clairement sur l’innovation, le
digital, et multiplie les liens avec
écoles d’ingénieurs, technopôles et
incubateurs pour lancer des projets communs.
Cette critique du modèle traditionnel de nos formations est parp
tagée au-delà de nos frontières. À
commencer par la Belgique, qui
compte, dans sa partie francophone, 32 % de Français
p
ç
inscrits
en art. Éric Maquet, directeur du
CAD, école de design à Bruxelles,
s’en amuse : “Vu de chez nous, les
écoles d’art françaises nous semblent
élitistes et très théoriques. Nous
avons une approche beaucoup plus
concrète de l’art”. 40 % de ses étudiants sont français, et pourtant ses
cours y sont en anglais. Que viennent donc chercher ces étudiants ?
Pour Éric Maquet, ce n’est pas tant
l’air bruxellois qui les attire, que
“le côté opérationnel de notre enseignement : imaginer des concepts qui
trouveront une application”. Sans
oublier : un enseignement qui
débouche sur des emplois. Qu’ils
soient designers d’objet ou de services, scénographes, experts en
ergonomie ou en interfaces, 97 %
des étudiants de CAD trouvent un
emploi dans les 3 mois suivant leur
diplôme.
En France, les chiffres sont en
demi-teinte. Selon l’Aeres (Agence
d’évaluation de la recherche et de
l’enseignement supérieur), si entre
76 et 88 % d’entre eux exercent
une activité artistique, un sur deux
gagne moins de 10 000 euros par
an, 5 ans après son diplôme ! Plus
inquiétant, il ne s’agit pas là d’une
moyenne ou de groupes d’écoles
plus ou moins baroques, mais…
des Beaux-Arts de Paris (ENSBA).
Cette école des Beaux-Arts, malgré
sa réputation mondiale, compte
peu d’étudiants étrangers (autour
de 15 %). Car les formations artistiques y sont encore largement
dispensées en français, là où quasiment partout ailleurs, elles le sont
en anglais. “L’anglais est peut-être le
problème numéro un des étudiants
français en art, confirme Antoinette
Lemens, directrice du cabinet
de recrutement Lemens Search,
spécialisé dans les profils créatifs
pour de grands groupes du luxe et
de mode. Cela nuit à leur employabilité, surtout dans des secteurs très
fortement globalisés.”” À travers son
agence, elle suit de près les formations artistiques et participe à
René-Jacques Mayer
directeur de l’école Camondo
L’école Camondo, au sein des Arts décoratifs de Paris, est régulièrement classée
en première place des écoles d’arts appliqués et d’architecture d’intérieur. RenéJacques Mayer, par ailleurs président du festival de design DDAYS, en a récemment
pris la direction.
Parler de french touch artistique a-t-il toujours du sens ?
Sur l’approche artistique au sens large, il y a véritablement une écriture française.
Elle ne se traduit pas toujours par son approche pédagogique, mais résulte d’une
forte culture des arts décoratifs. Les Français ont un style, un goût de l’art bien fait
et une approche plastique très particulière. Nous avons de plus conservé, alors que
beaucoup de voisins comme le Royaume-Uni et l’Italie, les ont vus disparaître, de
très belles manufactures, qui se révèlent un atout incroyable. On trouve en France
des savoir-faire qui n’existent pas ailleurs.
Les artistes français
ç sont-ils allergiques
q au business ?
À travers cette question se pose évidemment celle de la fonctionnalité. Avant, le
design était mal vu en France, car il porte en lui l’idée même de fonction. Mais les
choses ont bien changé. L’art de vivre est une dimension qui inonde toutes les
autres. La déconstruction des décennies précédentes a laissé sa place à un retour
du travail bien fait, et à une recherche d’interactivité entre l’humain et l’œuvre. Le
consommateur des années 1990, que les artistes boudaient sans doute un peu, a
laissé sa place à l’usager, c’est-à-dire à l’humain, dans lequel ils se retrouvent plus
volontiers. En ce sens, les Français s’inscrivent dans un mouvement universel : une
démarche opérationnelle et collaborative au service de l’usager, qui intègre de facto
la révolution digitale.
Numérique, data, webdesign… L’art
est-il désormais plus ouvert aux geeks
qu’aux poètes maudits ?
Les profils arborent de nouvelles casquettes, c’est évident. Mais le talent
artistique, lui, n’a jamais été définissable. J’observe un double mouvement
chez nos étudiants, qui peut sembler
antinomique mais ne l’est pas : d’un
côté, il y a un vrai retour au travail de
la matière, aux choses simples et physiques ; de l’autre une totale projection
dans l’avenir, un esprit de prospective
saisissant. Car un phénomène est en
cours, dans lequel les artistes sont
en première ligne : nous allons travailler différemment, habiter différemment, nous déplacer différemment.
Deux personnes sur trois qui naissent
aujourd’hui exerceront un métier qui
n’existe pas encore. La période que
nous vivons est donc un flou comme
nous n’en avons peut-être jamais
connu. Personne n’a de réponse définitive à ces questions, ni les profs, ni les
étudiants, ni la politique, ni l’entreprise.
Nous ne pouvons que donner des clés,
chercher la transversalité. Autrement
dit, c’est une période bénie pour l’art.
18
plusieurs jurys d’écoles. Pour elle,
certaines écoles commencent tout
juste à prendre à bras-le-corps le
problème d’employabilité de leurs
étudiants. Dans les écoles de création pure, le taux d’emploi et la
carrière ne sont historiquement
pas vus comme des objectifs. “Elles
consacrent aujourd’hui plus de temps
à préparer leurs étudiants au monde
de l’entreprise, du moins en dernière
année.”” Antoinette Lemens est souvent en Grande-Bretagne, où “les
étudiants sont dès la première année
tellement plus autonomes ! Ils ne
sont pas protégés comme en France,
mais mis directement face à des projets, presque sans cours magistral.
Ils peuvent exercer leur créativité
comme ils l’entendent.”” Ils mènent
ainsi, au fil de mois, des projets de
plus en plus pros, répondant vite à
des commandes d’entreprises.
Le design ne s’applique
plus seulement à l’objet,
mais aussi au service, au
concept et à l’usage. Il ne
s’agit plus d’esthétiser,
mais d’anticiper les
usages qui seront faits
du produit, penser sa
connectivité dans un
environnement physique
et digital en perpétuelle
mutation, et surtout de
penser “l’expérience”
La création de demain : fonctionnelle et collaborative
Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le
déplore, l’artiste est aujourd’hui
le plus souvent une équipe. Rares
sont les domaines de la création
qui ne requièrent pas un vrai mix
de profils et de compétences. Chez
e-Artsup, on ne s’y trompe pas :
“Pour moi, le code informatique est
déjà devenu une partie de la création”, souligne Nicolas Becqueret.
Son école a d’ailleurs créé plusieurs
bachelors professionnels en partenariat avec Epitech (une école de
code appartenant au même groupe
que e-Artsup, IONIS), pour proposer à ses étudiants un parcours
mélangeant création graphique et
creative coding.
Sans aller jusque-là, les écoles d’art
ont largement commencé à bouger.
“Il y a un mouvement de fond qui
inonde tous les champs artistiques,
observe René-Jacques Mayer,
directeur de l’école Camondo (voir
encadré), qui porte l’enseignement
français de la conception artistique
vers une opérationnalité concrète.”
Nul domaine artistique ne la
symbolise mieux que le design.
Autrefois, design signifiait dessin,
en particulier de mobilier, c’était
très bien ainsi. Seulement voilà,
le design ne s’applique plus seulement à l’objet, mais aussi au service,
au concept et, ce qui nous conduit
encore plus loin, à l’usage. Il ne
s’agit plus d’esthétiser, mais d’anticiper les usages qui seront faits
du produit, penser sa connectivité
dans un environnement physique
et digital en perpétuelle mutation, et surtout de penser “l’expérience”, qu’on appelle d’ores et
déjà UX (User’s Experience). Un
comble aux yeux des tenants de
l’art sans fonctionnalité… Mais
une opportunité extraordinaire
de créer des synergies entre plusieurs domaines où la France, pays
somme toute rationnel dans son
enseignement, excelle : techniciens de haut niveau et ingénieurs
ne manquent pas. “Il faut mettre
tout le monde ensemble, c’est la clé !
martèle Nicolas Becqueret. Là où
les Anglo-Saxons sont pragmatiques,
nous nous mettons des barrières.
Pourtant, la France a d’excellents
ingénieurs, avec lesquels les créatifs doivent travailler. Des fablabs
et des incubateurs se créent tous les
jours. Les business angels le disent :
la France est le meilleur endroit au
monde pour investir dans le digital !”
Les emplois et les financements,
selon Nicolas Becqueret, sont là,
disponibles à qui saura conduire
une petite équipe complémentaire
vers la création des produits de
demain.
le nombre d’artistes a été multiplié par deux entre 1990 et 2009.
La muse créatrice n’a sans doute
pas inondé deux fois plus abondamment la France au cours de
cette période. Mais beaucoup de
métiers sont entrés de facto dans
le champ de production artistique.
Ces profils sont parfois bien différents de ceux des peintres d’antan. Designers UX et UI (User’s
Interface), programmeurs spécialisés, animateurs 3D et toute la
panoplie des talents numériques
ont désormais une place privilégiée dans les ateliers. A priori pour
longtemps. 
Selon les statistiques de l’Insee,
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