Journal d`Exposition
Transcription
Journal d`Exposition
ANATOMIES AZIZ+CUCHER - Frédéric CASTALDI - Philippe COGNÉE Gérard FROMANGER - Pierre GONNORD Œuvres de la collection du FRAC Auvergne AU LYCÉE LOUIS PASTEUR - LEMPDES Du 5 janvier au 5 février 2016 ANATOMIES Dans la Grèce ancienne, les récits racontent que le premier portrait du monde aurait été dessiné par une jeune potière de Corinthe. Amoureuse d’un homme qui devait partir pour un lointain voyage, elle dessina au charbon sur le mur de la chambre le profil du jeune homme grâce à l’ombre projetée par une lampe. La jeune fille tentait de fixer à jamais le souvenir de son bien-aimé en marquant l’empreinte de son passage. Mythe ou véritable histoire des origines de la peinture, ce récit nous montre à quel point la figure humaine est très tôt ancrée dans la culture occidentale. L’exposition Anatomies montre comment la représentation de la figure humaine est toujours très présente dans la création contemporaine. Mais les artistes ont aujourd’hui bouleversé les codes de représentation traditionnels utilisant la figure humaine pour évoquer des préoccupations étroitement liées à leur époque : critique de la dictature de l’apparence (Frédéric Castaldi), quête de l’individualité (Aziz+Cucher), relation à l’autre (Philippe Cognée, Gérard Fromanger, Pierre Gonnord). Anthony AZIZ Né aux États-Unis en 1961 - Vit aux États-Unis Sammy CUCHER Né au Pérou en 1958 - Vit aux États-Unis Mike, 1994 Cibachrome 70 x 50 cm Collection FRAC Auvergne Notice de l’œuvre Cette photographie d’Aziz + Cucher suscite au premier abord un sentiment d’effroi. Mike, homme dont la banalité est déjà celle d’un prénom commun sans patronyme, est un être hermétiquement scellé. Il ne peut ni se nourrir (sinon par perfusion), ni parler, ni sentir, ni entendre, ni voir. Tous les orifices de son visage ont été digitalement obturés, par reports successifs de zones d’épiderme à l’aide d’un pinceau numérique. Ce mécanisme, qui reproduit métaphoriquement les processus du clonage et de la greffe de cellules, plonge inéluctablement le sujet photographié en crise identitaire. Aziz + Cucher, dans un accès de rationalisme effroyable, suppriment également les cils et les sourcils : les yeux sont clos ; le système pileux n’a donc plus d’utilité physiologique (protéger l’oeil des poussières et de la sueur) et «doit» donc être rasé. Pourtant, malgré l’aseptisation du visage, malgré l’évanescence de l’identité, certains éléments, imperfections et rougeurs de la peau, luisances sur le nez symptomatiques d’une activité dermique, prouvent que ce Mike est bien vivant. Sa posture, comparable à celle du Penseur de Rodin, laisse même envisager qu’il soit encore capable d’une pensée, aussi végétative soit-elle. C’est en ceci que réside la force d’une telle œuvre, dans cette mise en scène du conflit entre l’oblitération de soi et le combat mené pour préserver une individualité. Dès lors, cette œuvre investit simultanément plusieurs champs interprétatifs. Celui de la question de l’éthique en matière de génie génétique semble désormais évident. Mais peut-être faut-il aussi prendre en considération une possible réflexion d’ordre social sur les dysfonctionnements parfois dramatiques que Aziz + Cucher relèvent dans une société américaine secouée par le mouvement dual du libéralisme et du puritanisme, où la liberté d’expression n’est que de façade. Mais sans doute y a-t-il une autre voie proposée par cette œuvre, d’ordre littéraire. En effet, par son état végétatif, sa posture et son incapacité à communiquer, Mike renvoie de façon assez claire à ce que l’on nomme la littérature de l’absurde, dont les principaux auteurs (Beckett, Ionesco, Camus, Sartre) ont régulièrement mis en scène des personnages confrontés à un isolement philosophique écrasant (« Dieu est mort ») et à une très grande difficulté à communiquer. Une comparaison possible peut être établie entre Mike et les clochards de En attendant Godot, de Samuel Beckett : les hommes communiquent mais ne se comprennent plus, le dialogue est en échec permanent, l’homme est finalement seul au monde. Frédéric CASTALDI Né en France en 1964 - Vit en France Vanité (série n°2), 1995 Acrylique sur toile 2 x (100 x 73 cm) Collection FRAC Auvergne Notice de l’œuvre La série des Vanités se compose de peintures qui sont toutes des autoportraits de l’artiste se représentant sous l’apparence de héros de la mythologie greco-romaine ou de héros contemporains. Il faut bien sûr percevoir dans ces peintures une forte dose d’humour où l’artiste profite de sa technique pour embellir ce qu’il peint. En se représentant sous la forme des clichés les plus extrêmes du mâle (Le discobole, l’éphèbe d’Anticythère ou encore un bodybuilder), il développe également une réflexion sur les critères de beauté et d’apparence qui régissent aujourd’hui la mode et la séduction dans nos sociétés. Ces autoportraits peuvent donc être perçus comme de véritables fantasmes du peintre, jouant sur le décalage entre son visage d’intellectuel (calvitie, petites lunettes rondes) et un corps d’athlète parfait : il possède dès lors tous les atouts d’une séduction imparable (la tête et les muscles). Cette suite de toiles montre aussi que les symboles de la masculinité se sont très peu modifiés de l’antiquité grecque à nos jours. Nous sommes passés des dieux de l’Olympe aux dieux du stade et des dieux du stade aux héros et super-héros de films. La finalité reste cependant toujours la même : la performance et la puissance (toujours plus haut, toujours plus fort). Derrière une façade ironique, il y a donc dans cette œuvre la mise en place d’une critique sociologique virulente contre la dictature de l’apparence et la course à la réussite. Philippe COGNÉE Né en France en 1957 - Vit en France Guillaume debout et Thomas couché, 1996 Encaustique sur toile marouflée sur bois 83 x 122 cm Collection FRAC Auvergne Notice de l’œuvre Cette œuvre représente Guillaume et Thomas, les deux fils de l’artiste, peints en 1996 à partir d’une photographie prise sur une plage. Cette représentation est relativement banale quant au choix du sujet et appartient à une longue tradition historique de scènes de genre en peinture. L’artiste fixe un moment familial privilégié mais utilise pour cela un procédé très particulier et commun à toute son œuvre. En effet, il part d’une photographie reproduite sur toile avec de l’encaustique (cire d’abeille) et des pigments. La cire est travaillée à chaud, à l’aide de bains marie. Le tableau une fois refroidi est recouvert d’un film plastique. L’étape suivante consiste pour l’artiste à chauffer la surface du film plastique à l’aide d’un fer à repasser pour liquéfier le mélange de cire et de peinture. Les couleurs se mêlent, bavent, se fondent puis se figent à nouveau. Le film est alors arraché laissant apparaître aspérités, accidents et glaçage sur la surface de la toile. L’image des deux fils s’en trouve troublée et comme placée derrière la surface lisse et accidentée du tableau. L’aspect flou de l’œuvre éloigne les enfants de leur père, évoque davantage le souvenir de la plage, de l’amour en tant que valeur universelle et de l’héritage familial commun à tous. La représentation est pour Philippe Cognée un héritage lié au temps et aux souvenirs et le tableau en est le principal témoin. Gérard FROMANGER Né en France en 1939 - Vit en France Rue de la mer (série : le désir est partout), 1974 Huile sur toile 73 x 60 cm Collection FRAC Auvergne Notice de l’œuvre La méthode de travail de Gérard Fromanger est significative. Toute peinture est la résultante d’une photographie prise par l’artiste. Mais il s’agit toujours d’une photographie «quelconque», prise dans la rue, un peu à l’aveugle, une photographie qui ne soit pas trop chargée en anecdote. C’est de ce point de départ que sera réalisée la peinture. Gérard Fromanger pratique depuis les années 60 un art engagé, dénonciateur et politique mais il ne le pratique pas à l’aide d’images choc. Sa position serait plutôt d’estimer que la situation quotidienne la plus banale est en soi porteuse d’indices permettant de déceler les dérives de notre société. Ses tableaux font passer des images, ils ouvrent des passages. Cette œuvre appartient à une série de 16 peintures intitulée Le désir est partout. Elles représentent toutes le même balayeur d’origine africaine, peint à l’identique, effectuant le même geste sous le même angle de vue, au même endroit. Seules les couleurs changent, à l’instar des sous-titres donnés à chaque élément (rue de la mer, rue des animaux sauvages, rue de la saison des pluies...) ; l’ensemble quelque peu exotique contredit la représentation du portrait du balayeur, évocation de l’immigration, du désir d’une nouvelle vie déchue, des situations précaires des exilés. Cette œuvre de 1974, on l’aura compris, conserve une actualité évidente renvoyant tout autant aux sans-papiers, à Sangate, ou à toute autre situation similaire en Europe ou ailleurs. Pierre GONNORD Né en France en 1963 - Vit en Espagne Maria, 2006 Impression quadri sur vinyle 165 x 125 cm Production FRAC Auvergne Notice de l’œuvre Si Pierre Gonnord est arrivé à la photographie, comme il dit, par accident, il réalise très tôt que l’appareil photo est un sésame qui ouvre les portes. « J’ai soif de rencontre avec des gens à part ou les oubliés de notre société », explique t-il. D’emblée, c’est le portrait, pour toutes les réalités que cela suppose, qui le fascine. Il cherche ses sujets au hasard de ses déambulations, dans la rue, les gares, les universités ou dans des recoins plus marginaux comme les prisons ou les hôpitaux. Plus récemment, il est allé à la rencontre de certaines minorités et communautés déplacées pour des raisons ethniques, politiques, comme cette communauté gitane du fin fond de l’Espagne avec laquelle Pierre Gonnord a vécu plusieurs mois. C’est là que l’artiste a rencontré Maria. Quelle que soit la rencontre,le rituel photographique reste le même. Une fois le contact établi, Pierre Gonnord doit d’abord convaincre les gens, à l’aide d’un portfolio, de poser. Pour Maria, il a fallu plusieurs mois pour qu’elle accepte enfin d’être photographiée. Puis il lui reste encore à choisir un lieu pour installer tout son matériel qui consiste en un seul drap de couleur (noir ou gris) et de son chambre photographique. Pour Maria, la séance s’est finalement déroulée dans la chambre à coucher, éclairée avec les moyens du bord : en laissant filtrer un faible rayon de lumière par l’embrasure d’une fenêtre. La rencontre perdure parfois en amitié ou s’achève sur un adieu. Pierre Gonnord le dit lui-même, si la photographie ne lui permettrait pas ces rencontres-là, il ferait autre chose. A regarder le portrait de Maria ou le reste du travail de Pierre Gonnord, les peintres espagnoles du XVIIème - XVIIIème siècle sont évidemment évoqués. Pourtant si l’artiste affirme puiser dans l’histoire de l’art, sa démarche, insiste t-il, reste purement photographique. REPÈRES RÉFÉRENCES Anatomies ART 1510 : Raphaël, Portrait du cardinal Alidosi 1598-1664 : Francisco Zurbarán, Apparition de l’Enfant Jésus à Saint Antoine de Padoue 1610 : Le Caravage, Saint-Jean Baptiste 1643 : Diego Vélasquez, Francesco Lezcano, l’Enfant de Vallecas 1822 : Théodore Géricault, La Folle monomane du Jeu 1890-1976 : Paul Strand 1895-1965 : Dorothea Lange 1919 : Chaïm Soutine, La Folle LITTÉRATURE 1943 : Jean-Paul Sartre, Huis clos 1948 : Samuel Beckett, En Attendant Godot 1951 : Eugène Ionesco, Les Chaises 1959 : Eugène Ionesco, Rhinocéros CINÉMA 1983 : David Cronenberg, Vidéodrome 1999 : David Fincher, Fight Club (générique du film) 1999 : Lana et Andy Wachowski, Matrix POUR ALLER PLUS LOIN La représentation de la figure humaine dans la collection du FRAC Auvergne Elly STRIK Beaucoup de fleurs, 2003 Huile, laque, feutre sur papier, 240 x 160 cm Collection FRAC Auvergne Sara MASÜGER Liegende, 2013 Acrystal, 174 x 135 x 38 cm Collection FRAC Auvergne Dans un texte consacré au portrait, le philosophe belge Bart Verschaffel insiste sur la dynamique du visage comme manifestation d’un mouvement allant de l’intérieur vers l’extérieur, comme «lieu où la vie intérieure passe dans le monde visible». Le portrait, et peut-être plus encore l’autoportrait, délivre donc un récit dont la part allégorique peut être, par ailleurs, puissamment augmentée par l’adjonction d’objets, de masques, posant ainsi une énigme sans réponse sur ce qu’est finalement un visage. Depuis 1985, Elly Strik peint des portraits, généralement exécutés à l’huile et au graphite sur de grandes feuilles de papier. Elle s’oriente dans les années 90 vers une recherche essentiellement tournée vers la question de l’autoportrait, à laquelle vient s’ajouter à partir de 2001 l’emploi de masques qu’elle pose sur son visage avant de réaliser une photographie d’elle-même pour s’en servir de base de travail. Beaucoup de fleurs joue sur le registre de la transparence en superposant un voile de dentelle, à la structure complexe et délicate, sur un visage translucide, comme passé à la radiographie. La composition obtenue rappelle l’imagerie populaire et religieuse de la fête des morts mexicaine. Le visage est habité par une étrange beauté vénéneuse, croisant le masque mortuaire, le crâne et la vanité, la figure de la femme voilée et celle de l’endeuillée, ne laissant intacts que les yeux, fixes et effroyables, partiellement couverts de cette résille proliférante comme une moisissure. La pratique de Sara Masüger est exclusivement tournée vers la sculpture. Elle s’attache depuis plusieurs années à la mise en œuvre d’éléments sculpturaux mis en relation avec le corps humain, son échelle, sa physicalité, son rapport à l’espace, sa capacité de préhension. Dans ses sculptures, toute la symbolique du corps est invitée à participer, de sa beauté à sa déchéance programmée, de ses représentations au cours de l’histoire de l’art jusqu’à la manière dont l’image du corps tout à fait caractéristique de la pratique sculpturale de Sara Masüger. Cette sculpture est un moulage du corps de l’artiste dans une position couchée qui, de toute évidence, met le spectateur face à la possibilité de lectures multiples. Vu de face, ce corps est immédiatement identifiable mais il devient toute autre chose lorsqu’il est envisagé depuis son envers : c’est un paysage lacustre, une géologie montagneuse, une coulée de neige, qui dès lors se révèlent et donnent au corps assoupi sa poésie. Le corps est un paysage, est une étendue offerte au regard et aux projections oniriques. Les sculptures de Sara Masüger sont des corps dont on ne sait s’ils surgissent, souffrent, se délitent comme les corps faméliques d’Alberto Giacometti ou s’ils ne sont que les ébauches de corps en formation, désarticulés comme des pantins de pacotille - une hésitation entre le tragique et le comique d’une certaine façon, ce qui sans doute les placerait dans le registre théâtral des figures de Samuel Beckett. Yan PEI-MING L’homme le plus puissant (le père de l’artiste), 1996 Huile sur toile, 340 x 400 cm Collection FRAC Auvergne David LYNCH I see Myself, 2007 Lithographie, 66 x 86 cm Collection FRAC Auvergne Yan Pei-Ming est originaire de Shangaï, où il a vécu jusqu’à l’âge de vingt ans. Ayant fait ses armes en réalisant des fresques représentant Mao, il tentera, dans un premier temps, lors de son arrivée à l’École des Beaux-Arts de Dijon en 1980, d’échapper aux références asiatiques dans ses œuvres. Pourtant, dès 1987, il procède à une mise en perspective des années passées en Chine et commence à exécuter avec virtuosité des portraits monumentaux de Mao qu’il confronte à ceux de son père, de membres de sa famille ou d’anonymes. L’œuvre intitulée L’homme le plus puissant (le père de l’artiste) appartient à une longue série de portraits consacrés à son père. Les titres qu’il leur donne sont tous conçus sur un modèle unique (l’homme le plus puissant, l’homme le plus têtu, l’homme le plus sage…) conférant à la figure du père une étrangeté issue de cette multiplicité de qualificatifs. Ming a toujours reconnu que son père était pour lui un être étranger, discret, peu volubile. Cette méconnaissance de la figure paternelle l’amène donc à l’assimiler d’une certaine manière à la figure de n’importe quel anonyme. Par ailleurs, cette confusion instaurée entre le père omnipotent et l’anonyme en amène une autre, orientée vers une assimilation du père génétique avec le père symbolique, spirituel et idéologique des Chinois, Mao, dont l’écrasante figure politique a rendu célèbre dans le monde entier la représentation en portrait officiel. Il y a donc, de la part de Ming, la volonté de confondre les deux visages – car, pour les occidentaux, tous les chinois se ressemblent – avec une ironie aigre douce et de provoquer une succession de glissements sémantiques au sein même du tableau. C’est lors de ses études à l’Académie des BeauxArts de Philadelphie dans les années 1960 que David Lynch (né aux États-Unis en 1946) débute, presque accidentellement, sa carrière de cinéaste. Ces années d’étude seront déterminantes pour l’élaboration d’un langage dans lequel l’histoire de la peinture occupe une place prépondérante. La lithographie, qu’il pratique depuis 2007, doit se comprendre dans une relation très singulière qu’entretient l’artiste au support lui-même. La pierre lithographique prend son sens pour David Lynch dans ses spécificités minérales, mémorielles (la pierre, sablée après utilisation, porte la mémoire des œuvres antérieures faites par d’autres que lui) et dans la nécessité de travailler à l’envers, en miroir. La pierre est envisagée comme une scène de théâtre où se joue l’oeuvre avant sa disparition par effacement, scène sur laquelle se déploie un monde inversé (comme le sont les univers de ses films, de Twin Peaks aux jeux de miroirs de Lost Highway, en passant par toutes les scènes de théâtre où la logique s’inverse – dans Eraserhead, Rabbits, Mulholland Drive…). I See Myself, représente un espace théâtralisé, encadré de deux rideaux ouverts sur une scène. Sur cette scène, un corps blanc, allongé, duquel émane un second corps en négatif, flottant dans l’air comme un corps astral. Les deux corps sont liés l’un à l’autre par une matière hybride, à la fois feu et électricité. Cette estampe synthétise les grands thèmes qui parcourent l’œuvre de David Lynch. Dualité, complémentarité, scission des corps et des âmes, énergie, théâtralité, interaction, intériorité, regard, se fondent en une seule réalisation jouant d’un effet miroir, redoublé par l’exécution en miroir du dessin sur la pierre lithographique. Les Fonds Régionaux d’Art Contemporain (FRAC), créés au début des années 80, sont des institutions dotées de trois missions essentielles. La première consiste à constituer des collections d’œuvres d’art représentatives de la création contemporaine de ces 50 dernières années. La seconde est une mission de diffusion de ces collections sous forme d’expositions, tant dans les régions d’implantation des FRAC respectifs qu’ailleurs en France et à l’étranger. Enfin, la troisième raison d’être de ces institutions est d’œuvrer pour une meilleure sensibilisation des publics à l’art de notre époque. Le FRAC Auvergne a choisi dès le départ d’orienter sa collection vers le domaine pictural, se dotant ainsi d’une identité tout à fait spécifique dans le paysage culturel français. Aujourd’hui composée de plus de 700 œuvres, cette collection circule chaque année en région Auvergne et ailleurs, à raison de 20 expositions annuelles. Le FRAC Auvergne bénéficie du soutien du Conseil Régional d’Auvergne et du Ministère de la Culture – Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Auvergne. Il est également soutenu, pour l’Art dans les Lycées, par le Rectorat. Programmation du FRAC FRAC AUVERGNE 6 rue du Terrail - 63000 Clermont-Ferrand Gilles Aillaud Du 10 octobre 2015 au 17 janvier 2016 A quoi tient la beauté des étreintes (Exposition des œuvres de la collection du FRAC Auvergne) Du 30 janvier au 27 mars 2016 Pius Fox Du 9 avril au 19 juin 2016 AUTRES EXPOSITIONS PÉDAGOGIQUES Anatomies Aziz+Cucher, Frédéric Castaldi, Philippe Cognée, Gérard Fromanger, Pierre Gonnord, Fabian Marcaccio > Lycée agricole de Rochefort-Montagne. Du 1er mars au 1er avril 2016 Les échos de la mémoire Darren Almond, Horst Haak, Johannes Kahrs, Fabrice Lauterjung, Al Martin, Jean-Luc Mylayne > Lycée Pierre-Joël Bonté - Riom. Du 3 décembre 2015 au 12 février 2016 > Lycée agricole de St-Gervais d’Auvergne. Du 8 mars au 8 avril 2016 Le dessin à dessein Marc Bauer, Patrick Condouret, Rémy Jacquier, Claude Lévêque, Judit Reigl, Georges Rousse > Lycée Ste-Marie. Riom. Du 7 janvier au 12 février 2016 > Lycée Le Sacré Cœur,Yssingeaux. Du 15 mars au 12 avril 2016 Expositions des œuvres de la collection du FRAC Auvergne Dans le cadre des EROA (Espaces de Rencontre avec l’Œuvre d’Art) La fabrique de l’image (Darren Almond, Anne-Sophie-Emard, Agnès Geoffray, Emmanuel Lagarrigue, Marc Le Mené, Platino) > Lycée Jean Monnet - Yzeure. Du 1er décembre 2015 au 25 mars 2016 Œuvres de la collection du FRAC Auvergne > Lycée Blaise Pascal - Ambert. Du 3 mars au 29 avril 2015 Dans le cadre des jumelages > Lycée René Descartes - Cournon. Du 29 février au 2 mai 2016 Projet FÉDÉRATEUR WORKSHOP EN LYCÉES PROFESSIONNELS > CFA Haute-Loire - Bains Section menuiserie et charpente > Lycée Godefroy de Bouillon - Clermont-Ferrand Section graphisme et décor > Lycée Charles et Adrien Dupuy - Le Puy Section usinage > Lycée François Rabelais - Brassac-les-Mines Section chocolat > Lycée Pierre-Joël Bonté - Riom Section énergie > Lycée Saint-Géraud - Aurillac Section communication graphique > Lycée Lafayette - Clermont-Ferrand Section électrotechnique > EPL Saint-Flour Filière environnement nature FRAC Administration 1 rue Barbançon 63000 Clermont-Ferrand Tél. : 04.73.90.5000 [email protected] Site internet : www.fracauvergne.com 6 rue du Terrail 63000 Clermont-Ferrand Tél. : 04 73.90.5000 Ouverture : - de 14 h à 18 h du mardi au samedi - de 15 h à 18 h le dimanche - fermeture les jours fériés Entrée libre Contact pour les scolaires Laure Forlay, chargée des publics au FRAC Auvergne 04.73.74.66.20 ou par mail à : [email protected] Patrice Leray, Professeur correspondant culturel [email protected] Ce document est disponible en téléchargement sur le site du FRAC Auvergne : www.fracauvergne.com et sur le site du rectorat de l’académie à l’adresse suivante : http://www3.ac-clermont.fr/pedago/arts/ressources.htm En couverture : Pierre Gonnord, Maria, 2006, impression quadri sur vinyle. Collection FRAC Auvergne FRAC Salle d’exposition