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PRÉFACE Ce document, illustré de quelques photos et agrémenté de quelques commentaires, a été réalisé sur base d’une documentation existante et éparse, mais surtout grâce à la ténacité de quelques transmetteurs du Bataillon. Il évoque d’une manière vivante les plus grandes heures vécues par le 4TTr depuis sa création jusqu’à nos jours. Le but de cet ouvrage n’est certes pas de retracer en détails ni de façon exhaustive, chacune des années de la vie de l’unité mais plutôt d’en donner les moments forts en les replaçant chacun dans leur contexte historique, social, culturel et militaire. Ce travail, qui n’a pas la prétention d’une réelle valeur historique, devrait néanmoins permettre à nos aînés et aux plus anciens de se souvenir, voire de revivre durant quelques instants leur passage au Bataillon. Pour les plus jeunes, qui servent aujourd’hui ou qui serviront demain cette belle unité, ils apprendront probablement à mieux la connaître ou à la découvrir. N’est-ce pas en connaissant bien son histoire et son passé que l’on s’assure de son avenir ? Et aujourd’hui, le Bataillon a trop de passé pour qu'il n’ait pas encore beaucoup d'avenir. P. TINANT Ingénieur Lieutenant-colonel Breveté d’Etat-Major Commandant du 4 Bn QG et Tr (mai 95 – juin 98) 1. L’histoire des Transmissions (avant 1939) La transmission des signaux optiques à distance remonte jusqu'aux temps les plus reculés. Le roi des Perses, au cours des guerres médiques, avait disposé d'un lieu à l'autre un cordon de sentinelles qui se renvoyaient les nouvelles à faire parvenir par la voix. Les armées grecques et romaines possédaient un savant système de signaux optiques. Les Gaulois s'avertissaient des mouvements des armées de CESAR par des feux allumés sur les hauteurs. Plus tard, du Moyen Age aux Temps Modernes, les armées semblent s'être désintéressées des moyens de transmissions. Ce sont les armées de la République qui, les premières, utilisèrent le télégraphe. L'ingénieur Claude CHAPPE établit la première ligne de télégraphie aérienne entre Lille et Paris. Inaugurée en 1794, cette ligne servit à annoncer à la Convention la prise de Condé sur Escaut. Les grandes campagnes du milieu du XIXe siècle ont démontré le rôle et l'importance que pouvait représenter l'emploi du télégraphe aux Armées. Aussi la Belgique décida-t-elle de créer en 1865 une formation de télégraphistes. Celle-ci fut attachée au Régiment du Génie au service du Camp Retranché d'ANVERS. Ainsi naissait à l’Armée belge l'embryon de nos Troupes de Transmissions. Télégraphistes et radiotélégraphistes vont faire partie intégrante du Génie et en suivront l’évolution jusqu’en 1960, date à laquelle les Transmissions constitueront une arme autonome. Cette première unité de transmissions est transformée en Compagnie de Télégraphistes dès avril 1868. Elle constitue l'une des compagnies spéciales du Génie. La réorganisation de 1874 restructura entièrement le Régiment du Génie auquel furent attachées administrativement les cinq compagnies spéciales. Parmi elles, la Compagnie de Télégraphistes de Place et d'Artificiers dont une des missions était la liaison télégraphique des places fortes ainsi que les travaux d'éclairage électrique. La Compagnie de Télégraphistes de Campagne, créée en 1874, avait pour mission d’exploiter le service télégraphique et les signaux au profit de l’Armée de campagne. Elle sera cependant Poste radio “K” hippomobile (1916) supprimée en 1902 et le service télégraphique sera regroupé en une seule unité dénommée Compagnie de Télégraphistes qui sera en outre spécialisée dans les applications militaires de l'électricité. L'année 1913 est celle d'une profonde réorganisation de l’Armée. Deux nouvelles compagnies de Télégraphistes et de Projecteurs sont créées et rattachées au Bataillon du Génie des Positions Fortifiées de LIEGE et de NAMUR. Cependant, depuis 1903, la Compagnie de Télégraphistes avait entrepris l'étude de la T.S.F. (Télégraphie ou Téléphonie Sans Fil). Un poste émetteurrécepteur y sera construit et mis au point. Mais à la veille de la première guerre mondiale seuls trois nouveaux postes avaient été acquis (TELEFUNKEN, MARCONI, G O LD S C H M I D T ) . Le Lieutenant POLIET que l'on peut considérer comme une grande figure de l'Arme des Transmissions aura, le premier, organisé et dirigé le service de T.S.F. militaire. L’Armée est mobilisée le 1er août 1914. Caserne POLIET à VILVORDE Chacune des six Divisions d'Armée, la Division de Cavalerie et le Grand Quartier Général (GQG) reçoivent une Section de Télégraphistes. Une nouvelle Compagnie de Télégraphistes est formée et attachée à la Position Fortifiée d'ANVERS. Au cours des premiers mois du conflit, l'insuffisance des moyens de transmissions de l’Armée de campagne se fait très vite sentir. Dès janvier 1915, les Sections sont transformées en Pelotons puis en Compagnies à partir de janvier 1917. Celles-ci fournissent un Peloton à chaque Division d'Armée et Division d'Infanterie. La Section de Voiture radio du Grand Quartier Général d’Armée Télégraphistes du GQG est transformée également en Compagnie, puis est regroupée avec une Compagnie de Télégraphistes d'Armée (formée avec des éléments de la Compagnie de Télégraphistes de la Place d'ANVERS échappés après la reddition et reconstituée à CALAIS) pour former un Bataillon. En février 1915, une Direction Technique de la T.S.F. militaire est créée puis, au fur et à mesure de l'acquisition du matériel, des sections de T.S.F. sont attachées à chaque Division d'Armée. En 1918, deux Compagnies de T.S.F. d'Armée sont formées et les Sections de T.S.F. des Divisions deviennent des Pelotons. Colombier mobile Aux côtés des Télégraphistes et de la T.S.F., les Colombiers militaires rendront également de grands services. Le premier Colombier militaire paraît avoir été formé en 1898 pour le service de la Position Fortifiée d'ANVERS. Les Places Fortes de LIEGE et de NAMUR en seront dotées en 1902. A la veille du premier conflit mondial, le service des Colombiers est assuré par une des compagnies spéciales du Génie: la Compagnie des Ouvriers et Aérostiers. Les Colombiers disparaissent à la chute des Places fortes mais ils seront reconstitués plus tard à CALAIS au sein de la Compagnie d'Aérostiers, pour y constituer un service indépendant. Durant les quatre années de guerre, les transmissions militaires grossirent d’une façon continue pour atteindre finalement un développement considérable en 1918. Les quelques chiffres suivants sont assez évocateurs: Télégraphistes : 1962 hommes, dont 35 officiers 5430 km de fil Signaleur Téléphoniste en tenue de campagne 4900 téléphones 3734 fanions de signalisation 2550 lanternes de signalisation Radiotélégraphistes: 1500 hommes 600 postes émetteurs-récepteurs. Le matériel, utilisé à l’époque, n’est en rien comparable au matériel moderne actuel. Mais quelles que soient les techniques utilisées, elles ne sont rien si les hommes qui les appliquent ne possèdent pas de solides et nobles qualités. Les télégraphistes, le personnel des colombiers et les radiotélégraphistes de 1914-1918 furent toujours à la hauteur de leur tâche. T.S.F. Poste-Parleur-Récepteur Témoignant à chaque instant d’une obstination sans bornes, d’un dévouement extrême et d’un courage magnifique, beaucoup d’entre eux restèrent des mois entiers près des premières lignes pour desservir leur petit central téléphonique. D’autres, partaient sans hésitation vérifier et réparer les lignes, sous les obus et aux endroits les plus exposés. Les télégraphistes, encombrés d’un matériel souvent transporté à bras d’homme, suivaient les unités au combat à la recherche des postes de commandement. Ils dressaient péniblement leurs antennes sous les bombardements et réussissaient toutefois, dans des conditions incroyables, à entrer en réseau. Souvent, certains transmetteurs tombaient, solitaires et sans recours, dans un coin perdu du champ de bataille. Le pigeon signaleur va quitter la tranchée. Le retour à la paix entraîne la démobilisation successive de l’Armée. Les Unités de Transmissions sont regroupées à la fin de 1919. Le Bataillon de Télégraphistes comprend une compagnie affectée à l’Armée d'occupation, deux compagnies d'instruction et une compagnie de parc. Le Bataillon de Radio Télégraphistes comprend quant à lui toutes les formations de T.S.F. Si ces deux unités sont bien indépendantes l'une de l'autre, on se rendra vite compte qu'elles devraient plutôt se compléter et se suppléer. C’est dans cette optique que sera créé, le 15 mai 1920, le Corps des Troupes de Transmissions. Il réunit à lui seul les Télégraphistes, les Radiotélégraphistes, le Service des Colombiers et le Bataillon de Projecteurs. Ce dernier passera à l'Artillerie quelques mois plus tard. Suite à la réorganisation de 1923, le Corps des TTr devient le Régiment des TTr et toutes les formations techniques du Génie sont regroupées en une Brigade des Troupes Techniques comprenant le Régiment des TTr, le Régiment de Chemin de Fer et le Bataillon de Pontonniers. Le 15 mai 1925 sont créés les Troupes et Services Techniques des Transmissions comprenant un Etat-Major, le Régiment TTr et un Service Technique. Le 24 avril 1928, SM le Roi ALBERT 1er remet un Fanion au Régiment des Troupes de Transmissions. Le Roi déclara alors: “ Dès l’ouverture des hostilités, le courage individuel, le dévouement spontané et la belle tenue des Télégraphistes furent appréciés dans l’Armée entière. … Souvent isolés, mais toujours conscients des services qu’ils ont à rendre, nos Télégraphistes surent faire stoïquement leur devoir jusqu’au bout. … Votre Fanion ne pouvant porter les noms des innombrables combats auxquels ont pris part les Troupes de Transmissions, la simple mais éloquente inscription “ Campagne 1914-1918 ” résumera toutes les citations et rappellera les actions d’éclat qui les ont motivées. ” Plus tard, l’Ordre du Jour de l’Armée, en date du 21 juin 1930, ne sera pas moins éloquent dans sa concision : “ Pour commémorer le courage individuel et l’inlassable dévouement dont ont fait preuve les Télégraphistes et les Radiotélégraphistes dans l’établissement et l’entretien des liaisons sur le champ de bataille de l’YSER en 1914 et dans les FLANDRES en 1918, la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre est décernée au Régiment des Troupes de Transmissions. En conséquence de quoi, les inscriptions “ Yser ” et “ Flandres 1918 ” seront faites sur le fanion. ” En octobre 1935, un Service d'Ecoute et de Repérage S.M. Le Roi Albert est créé au sein du Régiment, consacrant ainsi les initiatives de certains officiers en matière de radiogoniométrie. Une Compagnie-Ecole ainsi qu'une Compagnie de Dépôt sont également constituées à ce moment. Quelques temps plus tard, une section du chiffre est formée au sein du Service d'Ecoute et de Repérage. De même, une Compagnie d'Aéronautique est constituée au sein du Bataillon de T.S.F. pour assurer les liaisons air-sol au profit des appareils de l'Aéronautique Militaire. Dès 1938, on forme des Pelotons Mixtes destinés aux Positions Fortifiées de LIEGE et de NAMUR ainsi qu'une Compagnie de Radiotélégraphistes d'Alerte en vue de la constitution de réseaux d'alerte. Ces Pelotons Mixtes regroupaient pour la première fois, au sein d’une même unité, des télégraphistes et des radiotélégraphistes. A ce moment, le Régiment TTr donnera également naissance aux Pelotons Mixtes des deux Divisions de Chasseurs Ardennais. Les Pelotons des Positions Fortifiées de LIEGE et de NAMUR sont rassemblés en une Compagnie Mixte. Celle-ci constituera le Troisième Bataillon du Régiment TTr avec la Compagnie d'Alerte et la Compagnie d'Aéronautique. Le Service d'Ecoute et de Repérage y est adjoint en 1939. La Compagnie Ecole devient l'Ecole des Transmissions en 1938. 2. La création du 4TTr a. Le Régiment TTr de 1939 à 1940 Peu avant le second conflit mondial, le Régiment des Troupes de Transmissions (TTr) est structuré comme suit: • • un Etat-Major (EM) de Régiment ; un Bataillon de Télégraphistes comprenant un EM et quatre compagnies, dites “T”; • un Bataillon de Radiotélégraphistes comprenant un EM et quatre compagnies radio ; • un Bataillon Mixte comprenant à son tour: - un Etat-Major de Bataillon, - une Compagnie d’Aéronautique, - une Compagnie d'Alerte, - une Compagnie Mixte, - une Compagnie d'Ecoute et de Repérage ; • une Compagnie de Dépôt et Colombiers ; • une Ecole de Transmissions, issue de la Compagnie Ecole. Comme les effectifs, les techniques s’étaient modifiées : un nouvel appareil téléphonique de campagne et de nouveaux centraux avaient été mis en service en 1936 ; les poseurs de lignes disposaient de charroi automobile ; le matériel radio, sans cesse plus perfectionné, étalait ses gammes de fréquences et sa puissance. Le 1er septembre 1939, le Gouvernement belge décide la mise sur pied de guerre de l’Armée. Le Régiment TTr éclate alors pour donner naissance à une série d'unités de campagne. Un Bataillon TTr comprenant un EM, une Compagnie de Télégraphistes et une Compagnie de Radiotélégraphistes est affecté à chacune des douze Divisions d'Infanterie (D.I.) actives et de première réserve. Chaque Bataillon porte alors le numéro de la D.I. à laquelle il appartient (de 1 à 12). Les Divisions d'Infanterie de seconde réserve reçoivent à leur tour une compagnie TTr comprenant chacune un peloton de télégraphistes et un peloton de radiotélégraphistes. Ces compagnies sont alors numérotées de 13 à 18. En outre, les Divisions de Cavalerie reçoivent chacune un Bataillon TTr tandis que les Divisions de Chasseurs Ardennais sont appuyées par une compagnie. Un Bataillon TTr sera également adjoint à chacun des Corps d'Armée (CA) à l'exception des Vème, VIème et VIIème Corps d’Armée qui ne disposent que d’une compagnie TTr. Le Corps de Cavalerie reçoit un Bataillon TTr. A l'échelon Armée nous trouvons: le Régiment TTr, un Bataillon TTr DAT (Défense Aérienne du Territoire), les Compagnies TTr des Positions Fortifiées et une Compagnie TTr de Zone Arrière. L'école des Transmissions sera dissoute pour constituer le 40ème Bataillon TTr intégré au C.R.I /Génie. Le 10 mai 1940, l'organisation des Troupes de Transmissions est donc la suivante: • Division d'Infanterie • Divisions de Chasseurs Ardennais • • Divisions de Cavalerie Corps d'Armée • • Corps de Cavalerie Troupes d'Armée: 1er,2e,3e,4e,5e,6e,7e,8e,9e, 10e,11e,12° Bataillon TTr 13e, 14e, 15e, 16e, 17e, 18e Cie TTr 19e Cie (1°DChA) 20e Cie (2°DChA) 28e Bn (1°DC), 29e Bn (2°DC) 21e Bn (1er CA), 22e Bn (2e CA), 23e Bn (3e CA), 24e Bn (4e CA), 25e Cie (5e CA), 26e Cie (6e CA), 27e Cie (7e CA) 30e Bn Régiment des TTr (avec le Service des Colombiers) 31e Bn TTr/Défense Aérienne du Territoire Cie TTr Position Fortifiée de LIEGE Cie TTr Position Fortifiée de NAMUR Cie TTr Service Territorial de la Zone Arrière Pelotons TTr des 1er et 2e Régiments Légers (Gendarmerie) Peloton TTr du Grand Quartier-Général Troupes de Renfort et d'Instruction: 40e Bn TTr b. La naissance du 4TTr C’est donc suite à l’éclatement du Régiment TTr que le 4ème Bataillon TTr (4TTr) premier du nom de notre histoire militaire, est créé lors de la mobilisation en 1939. Le 4TTr se regroupe à GRIMBERGEN avec ses mobilisés et son matériel de guerre. Il constitue donc le Bataillon de Transmissions de la 4ème Division d'Infanterie. Très vite, le 4TTr quitte GRIMBERGEN avec son matériel et des véhicules réquisitionnés, pour se rendre à MILLEN, entre TONGRES et LANAKEN. De ce cantonnement, où il reste environ 4 mois, il fait route vers le camp de BEVERLO pour se rendre ensuite, lors de l’alerte de janvier 1940, à KERSBEEK – MISKOM. Après un nouveau mouvement vers le camp de BEVERLO, le Bataillon prend position à St HUIBRECHTS HERN, sur le Canal ALBERT jusqu’au 10 mai 40. c. La situation du 4TTr en mai 40 Voici la composition du cadre des Officiers composant le 4TTr le 10 mai 40: à l’Etat – Major: Cdt BEM de GREEF, Chef de Corps R.P. LAMBORAY O.F.M., Aumônier Lt MOLINE, Adjoint B r u x e lle s L iè g e Carte n° 1 Situation : De la mobilisation en 1939 au 10 mai 1940. Lt GUIDEE, Officier payeur SLt MICHIELS, Médecin à la 1ère Compagnie: Lt DELVOIE SLt MAENHOUT SLt MAYER à la 2e Compagnie: Capt AUBERTIN Lt BONNIVERT SLt COUTIEZ Le 10 mai 40, le 4TTr se trouve parmi les premiers à recevoir le choc de l’offensive allemande. Placé sous les ordres du Capitaine Commandant Baron BEM E. de GREEF, futur ministre de la Défense Nationale, le 4TTr occupe pendant la campagne de mai 40 trois positions de combat en première ligne. La première est celle située au nord-est de TONGRES, secteur de HOESELT (les 10 et 11 mai). C'est sur le canal ALBERT, immédiatement sur la gauche de la 7e D.I. (secteur de VROENHOVEN), que la 4e D.I. reçoit le baptême du feu. C'est aussi dans ce secteur que se produit la prise du fort d'EBEN-EMAEL. Le 11 mai, les bombardements aériens se font plus intenses et vers 11 heures le 4TTr reçoit l'ordre de se replier sur ULBEEK. Ce repli s'effectue dans des conditions très défavorables, les routes étant encombrées de réfugiés et de véhicules civils et militaires de toutes espèces. L'aviation ennemie s'en donne à cœur joie, celle-ci a la maîtrise absolue de l'air. Une partie de l'équipe des centralistes du Q.G. est faite prisonnière pendant le repli. Ces hommes parviendront néanmoins à s'enfuir et à rejoindre l'unité par la suite. Le 4TTr reçoit l'ordre de rallier successivement LANDEN, LOVENJOEL et enfin BEAUVECHAIN. Le 12 mai au soir, le 4TTr reçoit l'ordre de se rassembler à GRIMBERGEN et de préparer une position de défense le long du canal de VILVORDE. Les 13 et 14 mai, on reconstitue tout l'équipement et le charroi du Bataillon. C'est à cette date que le Général VAN TROOYEN reprend le commandement de la 4e D.I. des mains du Général DE GRAEF. Le 15 mai, l'ordre est donné de prendre position à la tête du pont de GAND. Les 18 et 19 mai, le dispositif de défense s'organise ; les 2e et 5e D.I. encadrent la position centrale occupée par la 4e D.I. Dès le 19 mai, les réseaux téléphoniques et radio couvrent le même secteur. Le P.C. du Bataillon, qui est installé à SAINT DENIS-WESTREM à proximité du champ d'aviation, subit un important bombardement aérien nocturne. Les 20 B r u x e lle s L iè g e Hasselt Louvain Lovenjoel Carte n° 2 Hoeselt St Huibrechts-Hern Vroenhoven Ulbeek Situation : Du 10 au 11 mai 1940 Maastricht Beauvechain Landen Hannut Aachen Eben-Emael Liège et 21 mai, l'ennemi est en contact avec la D.I. Tous les feux des trois Régiments d'artillerie et des Groupements de trois D.I. sont concentrés à MEREMBEKE. Le 22 mai à 20 heures, l'ordre est donné au 4TTr de se replier sur VINCKT. Les 23 et 24 mai sont consacrés à l'organisation de la position ZEVEREN-MEYGENNEVELE. Le contact avec l'ennemi s'établit dès le 24 mai au soir. On déplace le Q.G. de VINCKT vers CAENEGHEM. Le 25 mai, dès l'aube, certaines unités du 15e de ligne se rendent à l'ennemi sans combat. L'ennemi pénètre ainsi jusqu'au P.C. du 15e de ligne et même jusqu'au groupe d'appui direct dans la direction de VINCKT. Il crée une poche qui menace les flancs des 11e et 7e de ligne. Après un moment de surprise, l'avance ennemie est stoppée et la poche est réduite en grande partie. Toutefois, l'ennemi se retire en ayant fait un grand nombre de prisonniers, dont l'équipe de centralistes et l’équipe radio du P.C. du 15e de ligne. Les hommes du 4TTr ne se doutent de rien et continuent leur mission. Une rafale de mitraillette de l’ennemi les empêche de détruire leur matériel ; un des hommes est gravement blessé. B r u x e lle s L iè g e Anvers Bruges Gand Kanegem Grimbergen Carte n° 3 Vinkt Saint DenisWestrem Vilvoorde Bruxelles Situation : Beauvechain Namur Du 12 au 24 mai 1940. Parmi les prisonniers, trois sont tués le 30 mai par l'explosion d'une mine dans le HOLLANDS DIEP, lors de leur transfert vers l'ALLEMAGNE. Un prisonnier décède en captivité. Le 26 mai après-midi, le Q.G. se déplace vers RUISELEDE. Le 27 mai au matin, la 4e D.I. est relevée par la 1ère D.Ch.A et se regroupe au sud de BRUGES. Le 4TTr se replie sur OOSTKAMP où vers 15 heures, il reçoit l'ordre de se rendre à MARIAKERKE. Il atteint cette localité malgré les routes très encombrées. Le 28 mai vers 8 heures le 4TTr apprend la capitulation. Du 28 mai au 10 juin, le 4TTr a occupé les cantonnements suivants :OOSTKAMP, LOCHRISTI, KALCHEN. A LOCHRISTI, le Général VAN TROOYEN, Commandant de la 4e D.I. vient remercier le Bataillon pour les services rendus pendant les opérations et le félicite pour sa conduite exemplaire. Le 10 juin, tous les officiers, sous-officiers et soldats du 4TTr obtiennent le titre d'exemption de captivité. Seuls, le Capitaine Commandant BEM de GREEF et le Capitaine AUBERTIN, Commandant de la 2e Cie, Cie Radiotélégraphiste prennent le chemin de la captivité. Bilan de la campagne des dix-huit jours: le 4TTr compte 6 morts et 2 blessés graves. De plus, 2 soldats reprirent le combat dès leur retour de captivité et furent fusillés. En récompense de leur conduite, la Croix de Guerre fut octroyées à ces hommes. Le Fanion du Régiment fut caché à l'abbaye de SAINT ANDRE–LEZ-BRUGES. d. L’Ordre du Jour de l’Armée N°114 Pas plus ici que pour la guerre 1914-1918, il n’est possible de relater les événements par le détail. Rappelons donc avec simplicité que les TTr de 1940 ont fait leur devoir dans toutes les situations qui se présentèrent, même les plus surprenantes par leur nouveauté ou leur soudaineté. Ni les déplacements incessants des troupes, ni les bombardements meurtriers et les tirs nourris de harcèlement de l’artillerie ennemie n’empêchèrent les Troupes de Transmissions d’accomplir leurs missions de combat . Quoi de plus éloquent en hommage au courage des TTr de 1940 que l’inscription, autorisée par l’Ordre du Jour N°114, sur le Fanion des Troupes de Transmission de la mention, concise mais glorieuse: Saint Andréles-Bruges B r u x e lle s L iè g e Mariakerke Bruges Anvers Oostkamp Carte n° 4 Lochristi Ruiselede Kanegem Gand Kalken Situation : Du 24 mai au 10 juin 1940. “ Bataille de Belgique 1940 ” La capitulation entraîna la dissolution des unités de transmissions, mais ne mit pas pour autant un terme aux activités combatives de tous les TTr. Les uns, prisonniers dans les camps en ALLEMAGNE, y déployèrent leur ingéniosité et réussirent à construire des récepteurs de radio rudimentaires qui leur permettaient d’écouter et de diffuser les nouvelles alliées, entretenant ainsi le moral et la foi en la victoire finale de leurs camarades de captivité. D’autres prirent rang dans la Résistance, livrant à l’ennemi un combat clandestin. D’autres enfin rejoignirent les Forces Alliées en GRANDE-BRETAGNE, au CONGO BELGE ou au MOYEN-ORIENT, apportant généreusement leur contribution au grandiose effort de guerre du monde libre. On put voir ainsi, lors de la libération du pays en septembre 1944, accompagnant les glorieuses troupes de la Brigade PIRON, les effectifs de la Brigade Signal Section qui, née en octobre 1941, assura les transmissions de la Brigade belge dès son arrivée en NORMANDIE. •••••••••••••••• 1. L’évolution du 4TTr de 1945 à nos jours Après la Libération, le Bataillon se reconstitue officiellement le 10 décembre 1945 avec l’incorporation de 440 recrues à la caserne Prince ALBERT à BRUXELLES (les officiers et sous-officiers avaient déjà été convoqués dès le 3 décembre 1945). Il prend la dénomination de "4 Bataillon de Troupes de Transmissions du 1er Corps d'Armée" (4TTr) ” et se compose de: - un Commandement la 1ère Compagnie (Services) la 2ème Compagnie (Construction de lignes) la 3ème Compagnie (Exploitation des Transmissions) la 4ème Compagnie (Transmissions au profit des éléments non endivisionnés: Artillerie et Génie) Le 23 janvier 1946, l'installation du 4TTr à VILVORDE se termine et le Bataillon passe aux ordres directs du Commandant du 1er Corps d'Armée et fait, dès lors, partie des Troupes de Corps. Après un bref séjour à MALINES, le 4TTr fait mouvement, le 31 octobre 1946, vers LÜDENSCHEID en ALLEMAGNE où il occupe le Quartier LA LYS. A ce moment, le 4TTr se compose de 4 Compagnies, à savoir: - un Commandement la Compagnie Etat-Major la 1ère Compagnie (liaisons du Quartier-Général) la 2ème Compagnie (liaisons de l'Artillerie) la 3ème Compagnie En novembre 1948, une Reproduction du Quartier La LYS à LÜDENSCHEID réorganisation fait du 4TTr, le "Bataillon de Troupes de Transmissions du Corps de Bataille" articulé comme suit: - un Commandement une Compagnie administrative et technique une Compagnie de Transmissions au profit de l'Artillerie et du Régiment d'autoblindées une Compagnie de Transmissions pour le Quartier Général du Corps d'Armée une Section de réparation des véhicules (REME) A cette date, le Bataillon a l'honneur de reprendre les Traditions du Régiment des Troupes de Transmissions d'avant 1940. Il fait alors mouvement de LÜDENSCHEID vers BONN (où il occupe le palais SCHAUMBURG, bâtiment devenu par la suite la résidence du chancelier allemand) pour déménager le 31 octobre 1949, de BONN vers WEIDEN (en réalité, sur le territoire de la commune de JUNKERSDORF à l'ouest de COLOGNE). Le 1 avril 1950, le 4TTr devient "Régiment de Troupes de Transmissions du Corps d'Armée" et il s'adjoint trois Sections de Transmissions Chars et la Compagnie TTr d'Appui Aérien (ASSU); l'année suivante, sa Compagnie Quartier Général de Corps donne naissance à trois Compagnies. L’entrée du Quartier HAELEN à JUNKERSDORF Vue au niveau du petit Corps de Garde vers les garages L’intérieur du Quartier En 1950, plusieurs militaires du Bataillon s’engagent pour le Bataillon Belge de CORÉE. Ils y font honneur à la réputation de leur unité. 1951 marque un profond remaniement de l’appareil militaire belge. En effet, l’application du plan d’aide américaine amène l’Armée belge à adopter, pour ses unités, une organisation analogue à celle de l’US Army. Dès ce moment, non seulement la doctrine militaire mais aussi les matériels deviennent américains. La logistique devient une responsabilité de certaines Armes et de certains Services et on parle pour la première fois de chaîne logistique TTr. Le 4TTr n’échappe pas à ces réorganisations. Redevenu Bataillon en avril 1951, il est articulé de la manière suivante: - un Commandement - une Compagnie Etat-Major - une Compagnie d'Exploitation Radio et Centres de Transmissions une Compagnie d'Exploitation Téléphones et Télétypes une Compagnie Construction de lignes de campagne un Détachement médical trois Détachements de liaison un Peloton de Transmissions Appui Aérien un Peloton Sécurité L'année 1953 voit une nouvelle modification transformer notre unité en "Bataillon TTr d'Exploitation de la Force d'Intervention"; ce qui donne la structure reprise ci-dessous: - un Commandement une Compagnie Etat-Major une Compagnie Exploitation Téléphones et Télétypes une Compagnie Radio et Câbles Hertziens une Compagnie Centres de Transmissions En février 1958, suite à la réorganisation complète des Troupes de Transmissions de la Force d'Intervention, notre Bataillon change à nouveau de dénomination pour prendre celle de "Bataillon TTr Organique de Corps Avant". Jusqu’en 1960, les Troupes de Transmissions continuent par tradition à faire partie du Génie. Or, tel n’était plus le cas dans la plupart des armées alliées. De plus, la haute spécialisation technique des transmissions rendait illogique leur appartenance au Génie. C’est pourquoi l’Arrêté Royal du 25 août 1960 consacre la création de l’Arme des Transmissions à statut autonome. Dès lors, les TTr cessent de porter les attributs du Génie pour adopter l’écusson hussard à passepoil blanc et l’insigne représentant un flambeau entouré d’éclairs avec la devise “ Omnia Conjungo ” (Je relie tout). Le 1er juillet 1960, le Bataillon change une fois de plus de configuration et s’articule comme suit: - un Commandement une Compagnie Etat-Major deux Compagnies d'Exploitation Quartier Général (Cie Expl QG) une Compagnie Câbles Hertziens (Cie CH) une Compagnie Construction (Cie CO) un Détachement Médical (Det Med) Insigne des TTr Le 7 juin 1960, pour des raisons opérationnelles, notre Bataillon fournit un détachement qui s'établit à ARNSBERG (ALLEMAGNE) et qui comprend un officier, 10 sous-officiers et 50 caporaux et soldats. Ce personnel est mis en subsistance au 2ème Bataillon Cycliste (2 Cy). De même, en 1962, un détachement est envoyé à KASSEL, en subsistance au 2ème Régiment de Chasseurs à Cheval (2JP); il se compose d'un officier, de 7 sous-officiers et de 31 caporaux et soldats. Le 14 décembre 1964, à nouveau, notre Bataillon voit sa composition changée suite à la reprise d'une partie des tâches du Service Cinématographique Militaires des Forces d'Intervention (SCMFI). De plus, les deux Compagnies d'Exploitation Quartier Général sont réorganisées et deviennent respectivement la Compagnie Quartier Général et la Compagnie Liaisons Territoriales. Cette organisation subsista quelques temps, jusqu'au 1 mars 1969 plus exactement, date à laquelle, le 4TTr devient le "Bataillon de Troupes de Transmissions de la Zone Avant de Corps" (Bn TTr Z Av Corps). L'organigramme de l'unité se présente comme suit: - un Commandement une Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS) une Compagnie Centre de Transmissions de Zone (Cie CTrZ) deux Compagnies d'Exploitation (Cie Expl) Dans cette présentation, les deux Compagnies d'Exploitation sont identiques et les anciennes Compagnies Construction (Cie CO) et Câbles Hertziens (Cie CH) fusionnent. Autocollants avec les emblèmes des Compagnies. Cette organisation du Bataillon semble être valable car elle persistera jusqu'au 30 novembre 1980. Le 4TTr s'appellera alors "Bataillon de Troupes de Transmissions du Quartier Général du Corps" (Bn TTr QG Corps); sa nouvelle structure se présentant de la manière suivante: - un Commandement (Comdt Bn) une Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS) deux Compagnies Exploitation de Quartier Général Principal (Cie Expl QG Pr) Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS) Compagnie Exploitation (1ère Cie) Compagnie Exploitation (2ème Cie) Compagnie Centre de Transmissions de Zone (Cie CTrZ) - une Compagnie Exploitation de Quartier Général Arrière (Cie Expl QG Ar) Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS) Compagnie Exploitation de Quartier Général Principal (1ère Cie) Compagnie Exploitation de Quartier Général Principal (2ème Cie) Compagnie Exploitaiton de Quartier Général Arrière (3ème Cie) Autocollants avec les emblèmes des Compagnies : En 1990, le Bataillon se transforme à nouveau et passe à 5 Compagnies: - un Commandement une Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS) deux Compagnies Exploitation (identiques) une Compagnie Appui Transmissions Avant de Zone Avant de Combat (Cie FCZ Av ) une Compagnie Appui Transmissions Arrière de Zone Avant de Combat (Cie FCZ Ar) Compagnie EtatMajor et Services (Cie EMS) Compagnie Exploitation (1ère Cie) Compagnie Exploitation (2ème Cie) Compagnie Appui Transmissions Arrière de Zone Avant de Combat (Cie FCZ Ar) Compagnie Appui Transmissions Avant de Zone Avant de Combat (Cie FCZ Av) Dessins des emblèmes des Compagnies (réalisés par le Sdt Mil VAN OUTRYVE D’YDEWALLE et paru dans le QSA 5 n° 1 de 1991) : Enfin, le 1er janvier 1995, une nouvelle réorganisation du 4TTr allait faire disparaître à jamais cette belle unité pour la faire renaître sous les traits d'un "Bataillon Quartier Général et Transmissions" (4 Bn QG et Tr). Ce Bataillon devenu linguistiquement mixte, comprend alors: - un Commandement une Compagnie Etat-Major et Services une Compagnie Transmissions Quartier Général - une Compagnie Centres Nodaux Photo : I’MAG Ce Bataillon a pour missions de mettre en œuvre et exploiter les transmissions de la Force d’Intervention (FInt, ex 1(BE) Corps) et d’assurer l’appui logique et administratif de l’Etat-Major de cette force commandée à l’époque par le Lieutenant général BRIQUEMONT. Le 28 mai 1996, une imposante cérémonie d’adieu à la République Fédérale d’ALLEMAGNE et à la ville de COLOGNE est organisée dans l’immense stade de football de cette ville. A cette occasion, en présence de sa Majesté le Prince PHILIPPE, Duc de BRABANT, le 4 Bn QG et Tr se voit remettre le FAHNENBAND des mains de Monsieur RÜHE, Verteidigungsminister der BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND. Le 5 septembre 1996, le Bataillon est réuni au Sa Majesté Le Prince PHILIPPE, complet et pour la dernière fois devant ses blocs de Duc de BRABANT WEIDEN. Symboliquement, à 17 heures 37, les couleurs nationales qui flottaient depuis le 31 octobre 1949, sont descendues. Il n’y a plus un seul bataillon belge en garnison de COLOGNE. Seule une arrière garde composée d’une trentaine de personnes, chargée de vider et de nettoyer le quartier reste jusqu’au 18 décembre 1996. C’est à cette date que les clés du Quartier HAELEN sont rendues définitivement aux autorités allemandes. Le 5 Sep 96, à 17 heures 37, les couleurs nationales sont descendues. Photo : Sv ISC Le 16 septembre 1996, suite au plan de réorganisation de nos forces armées (BEAR 97), le Bataillon quitte donc définitivement la République Fédérale d’ALLEMAGNE et déménage en Belgique, à proximité de LIEGE. Il s’installe à SAIVE, Rue CAHORDAY 1, au Quartier DE CUYPER-BENIEST du nom de deux officiers du 14e Régiment d’Artillerie, tombés devant l’ennemi le 11 mai 1940 à VLIJTINGEN. Le 01 octobre 1996, l’Etat-Major de la FInt est dissout et remplacé par l’Etat-Major du Commandement Opérationnel de la Force Terrestre installé à EVERE. Le 4 Bn QG et Tr qui garde néanmoins la même structure devient le Bataillon QG et Tr de la 1 Division Mécanisée dont l’EM est également caserné à SAIVE. 2. Les Chefs de Corps Date de la passation de Commandement: 1939 ..................................................................Cdt BEM de GREEF 10 décembre 1945.............................................Maj P. GALLEZ 01 mars 1946.....................................................Maj J. PLACET ..........................................................................Maj LOTHAIRE 02 mars 1948.....................................................Maj BEM P. ROUSSEAU 03 avril 1948 ......................................................Cdt J. TILMANS 21 avril 1950 ......................................................Maj RICHE 20 mai 1951.......................................................Maj C. LEGRAIN 04 décembre 1951 ............................................Maj J. TILMANS 16 juin 1952.......................................................Maj BEM R. UME 08 avril 1957......................................................Maj C. DUPONT 03 novembre 1959 ............................................Maj P. DEQUIN 07 janvier 1963..................................................LtCol H. FONTENOY 27 août 1964 .....................................................LtCol R. BERTAUX 17 mai 1965.......................................................LtCol W. HUREZ 15 avril 1967......................................................Maj BEM S. LECLERCQ 18 septembre 1970 ...........................................Maj BEM F. KERMER 15 septembre 1972 ...........................................LtCol W. HAMEL 04 octobre 1974 ................................................LtCol BEM J. VERON 23 septembre 1976 ...........................................Maj BEM J. CHARLIER 29 septembre 1978 ...........................................LtCol Baron E. GREINDL 14 décembre 1979 ............................................LtCol BEM R. BATH 25 juin 1982.......................................................LtCol BEM G. PAQUET 11 octobre 1984 ................................................LtCol BEM E. HAVENNE 18 juin 1986.......................................................Maj BEM P. GEORIS 27 octobre 1988 ................................................LtCol BEM J. LOOTS 07 mars 1991 ....................................................LtCol BEM J. SIMON 16 juillet 1993 ....................................................LtCol BEM Ch. WAUTELET 24 mai 1995.......................................................LtCol BEM Ph. TINANT 30 juin 1998.......................................................LtCol BEM J. MATTHYS 3. Les Adjudants de Corps 1946 Adjudant MOZIN 1950 Adjudant 1e Classe BONTEMPS 1957 Adjudant PATURIAUX 1964 Adjudant CARDON 11 juin 1970 1er Sergent Major DESTRAY 1972 Adjudant Chef DEPAYE 05 janvier 1973 Adjudant-Chef BALFROID 29 juin 1984 4. Adjudant BARBIER Les Caporaux de Corps 29 septembre 1995............................................ Caporal Chef DOYE 5. Les Parrainages et Affiliations 1 juin 1957 ........................................................ Jumelage Regiment avec 28 octobre 1962 ................................................ Parrainage du GRIMBERGEN le 7th Bataillon Signal par 19 septembre 1966........................................... J u m e l a g e avec le 310 Fernmeldebataillon allemand actuellement "Stabs und Fernmelde Regiment 310" 13 juin 1969 ...................................................... Jumelage avec le 51e Régiment de Transmissions français. Ce Régiment a été dissous en juin 1997. 29 septembre 1972........................................... Parrainage du JUNKERSDORF 03 juin 1978 ...................................................... Transfert du GRIMBERGEN L'ALLEUD Bataillon par parrainage de vers BRAINE- 30 juin 1998 ...................................................... Jumelage du Bataillon avec le 53e Régiment de Transmissions français. Les Chefs de Corps du “4” de 1939 à 1998 Cdt BEM de GREEF 1939 - 1945 Maj P. GALLEZ 1945 - 1946 Maj J. PLACET 1946 - 1947 Maj LOTHAIRE 1947-1948 Maj BEM P. ROUSSEAU 1948 Maj J. TILMANS 1948 Maj RICHE 1948 - 1951 Maj C. LEGRAIN 1951 Maj J. TILMANS 1951 - 1952 Maj BEM R. UME 1952 - 1957 Maj C. DUPONT 1957 - 1959 Maj P. DEQUIN 1959 - 1963 LtCol H. FONTENOY 1963 -1964 LtCol R. BERTAUX 1964 - 1965 LtCol W. HUREZ 1965 -1967 Maj BEM S. LECLERCQ 1967 - 1970 Maj BEM F. KERMER 1970 - 1972 LtCol W. HAMEL 1972 -1974 LtCol BEM J. VERON 1974 - 1976 Maj BEM J. CHARLIER 1976 - 1978 LtCol Baron E. GREINDL 1978 - 1979 LtCol BEM R. BATH 1979 -1982 LtCol BEM G. PAQUET 1982 - 1984 LtCol BEM E. HAVENNE 1984 - 1986 Maj BEM P. GEORIS 1986 - 1988 LtCol BEM J. LOOTS 1988 - 1991 LtCol BEM J. SIMON 1991 - 1993 LtCol BEM Ch. WAUTELET 1993 - 1995 LtCol BEM Ph. TINANT 1995 - 1998 LtCol BEM J. MATTHYS 1998 - Les Adjudants de Corps du “4” Adjt MOZIN A. 1946 - 1950 Adjt 1cl BONTEMPS E. 1950 - 1957 Adjt PATURIAUX H. 1957 - 1964 Adjt CARDON L. 1964 - 1970 AdjtChef DEPAYE J. 1972 - 1973 AdjtChef BALFROID E. 1973 - 1984 AdjtMaj BARBIER A. 1984 - Les Caporaux de Corps du “4” CplChef DOYE J.M. 1995 - 1SgtMaj DESTRAY J. 1970 - 1972 1. L’insigne et la devise des Troupes de Transmissions Cet insigne allie la tradition au présent et au passé. Le flambeau évoque le coureur de marathon dont la devise aurait déjà pu être celle des Signals US : “ Get the message through ”. Les éclairs symbolisent l’électronique retrouve au cœur des transmissions modernes. que l’on La devise “ OMNIA CONJUNGO ” (“ je relie tout ”) résume en fait la mission des TTr : établir et maintenir les liaisons. L’insigne des TTr Les couleurs bleu hussard et blanc rappellent celles que les TTr ont empruntées aux britanniques après la guerre 40-45. 2. Les insignes et la devise du Bataillon a. L’insigne du Bataillon 4 TTr b. La devise du Bataillon 4 TTr 4 TTr 4 Bn QG & Tr La devise propre au Bataillon est : “ CERTO ET VINCO ” (“ Je combats et je vaincs ”). Elle démontre cette volonté permanente des transmetteurs du Bataillon à vouloir réaliser leurs missions et d’atteindre l’objectif fixé et ce, dans toutes les circonstances. Cette devise renforce le caractère opérationnel de l’unité appelée à combattre et à vaincre. c. Les breloques du Bataillon • TYPE 1 DESCRIPTION : “ Ecu français ancien d’argent à la filière d’azur chargé de deux épées en sautoir et surchargées d’un écusson parti d’azur et d’argent à l’insigne des Transmissions d’or, surmonté d’une couronne royale d’or et soutenu d’un listel d’azur arborant la devise en lettres d’or “ CERTO ET VINCO ” ; au chef retrait du champ le sigle 4TTr d’or. La breloque est pourvue d’une attache en argent . ” SYMBOLISME : “ L’écusson est développé à partir de celui du 1er Corps d’Armée et rappelle l’attachement hiérarchique du 4ème Bataillon des Troupes de Transmissions. ” REALISATION : Insigne réalisé à l’initiative du Lieutenant-Colonel DEQUIN, Chef de Corps, et fabriqué par la Firme THERMOPLASTIC en 1966. • TYPE 2 DESCRIPTION : Même description que l’insigne du type 1. SYMBOLISME : L’écusson est développé à partir du précédent. REALISATION : Insigne fabriqué par la Firme DRAGO à PARIS en 1968. • TYPE 3 DESCRIPTION : Même description que les insignes précédents où les lettres 4TTr sont remplacées par “ 4Bn QG/HK & Tr ”. SYMBOLISME : L’écusson est développé à partir des précédents. REALISATION : Insigne réalisé à l’initiative du Lieutenant-Colonel BEM TINANT et de l’Adjudant-Chef BARBIER, Adjt de Corps, et fabriqué par la Maison EEKELEERSCENTINI en 1995. 4Bn QG/HK &Tr 1. Historique du Fanion Le 11 juillet 1923, l'arrêté royal n° 15728 attribue un Fanion au Corps des Troupes de Transmissions, constitué à VILVORDE le 15 mai 1920. Il semble que ce Fanion n’a jamais été remis. L'arrêté royal n° 22469 du 16 février 1927 attribue un Fanion au Régiment des Troupes de Transmissions, successeur et héritier du précédent. Ce Fanion fut remis par SM le Roi ALBERT au Colonel R. HUYGHE, commandant le Régiment des Troupes de Transmissions, au cours d'une cérémonie qui se déroula à la caserne des Troupes de Transmissions de VILVORDE le 24 avril 1928 (Cfr. supra). Ce Fanion, décoré de la Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918, porte les inscriptions: " CAMPAGNE 1914-1918 " " YSER " " FLANDRES 1918 " Au cours de la campagne de mai 1940, le Fanion du Régiment des Troupes de Transmissions est sauvé de la capture et caché à l'abbaye de Saint ANDRÉ-LEZ-BRUGES. Après le conflit, l'inscription " BATAILLE DE BELGIQUE 1940 " est ajoutée aux trois autres (O.J.A. 114 - O.G. 97/47 , Cfr. supra). Cette citation est octroyée aux Troupes de Transmissions en raison de leur belle conduite au cours de la campagne de 1940. A la libération, on le retrouve fortement endommagé et la décision d'en renouveler la soie est prise. Toutefois, on y glisse pieusement celui qui avait été donné par SM le Roi ALBERT en 1928. Le 7 décembre 1947, le Lieutenant-colonel BEM R. de FRAITEUR, Ministre de la Défense Nationale, remet le Fanion du Régiment des Troupes de Transmissions de 1928 au Lieutenant-colonel A. MERMUYS lors d'une cérémonie qui a lieu à la caserne des Troupes de Transmissions de VILVORDE. Il a été décidé que ce Fanion, emblème unique pour l'ensemble des Troupes de Transmissions de BELGIQUE et d'ALLEMAGNE, soit confié à chaque bataillon de Transmissions, qui en assure à tour de rôle la garde pour trois mois. Le 4 décembre 1954, l'arrêté royal n° 3379 attribue ce même Fanion au Quartier Général du 1 er Groupement des Troupes de Transmissions créé le 1 er novembre 1953 en RFA. La cérémonie de remise officielle de l'emblème a lieu le 16 avril 1955 à DELBRÜCK (RFA). Il est remis par le Lieutenant général GIERST au Lieutenant-colonel BEM DUCQ. Une réorganisation entraîne la dissolution du Quartier Général du 1 er Groupement des Troupes de Transmissions le 1 er décembre 1960; l'arrêté royal n° 8334 du 31 mai 1961 confie alors le Fanion au 4 ème Bataillon des Troupes de Transmissions (4TTr), unité de transmissions du 1 er Corps, stationnée à WEIDEN (RFA). Ce Fanion est remis le 30 septembre 1961 au Major DEQUIN, Chef de Corps du 4TTr, par le Lieutenant général CRAHAY lors d'une cérémonie qui a lieu à WEIDEN (RFA). Depuis ce jour tous les membres du 4TTr portent la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre lors des cérémonies militaires. Le 2 janvier 1995, suite à une nouvelle réorganisation, le 4TTr devient le 4 ème Bataillon Quartier Général et Transmissions (4 Bn QG et Tr). L'arrêté royal n° 455 du 30 juillet 1994 attribue alors le Fanion du Régiment des Transmissions au 4 Bn QG et Tr. 2. Description du Fanion Lion : doré sur socle, doré également, cordelière d'or. Socle : grandes faces : " L'UNION FAIT LA FORCE " petites faces : " TROUPES DE TRANSMISSION " Recto Hampe : en bois noir, en deux parties unies par un manchon. Tablier : en soie, à franges d'or, de 65 x 65 cm. Inscriptions : recto : " CAMPAGNE 1914-1918, YSER, FLANDRES 1918, BATAILLE DE BELGIQUE 1940 " verso : " VELDTOCHT 1914-1918, IJZER, VLAANDEREN 1918 SLAG VAN BELGIE 1940 " Fourragère : aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918 Verso