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PRÉFACE
Ce document, illustré de quelques photos et agrémenté de quelques
commentaires, a été réalisé sur base d’une documentation existante et
éparse, mais surtout grâce à la ténacité de quelques transmetteurs du
Bataillon. Il évoque d’une manière vivante les plus grandes heures vécues par
le 4TTr depuis sa création jusqu’à nos jours.
Le but de cet ouvrage n’est certes pas de retracer en détails ni de
façon exhaustive, chacune des années de la vie de l’unité mais plutôt d’en
donner les moments forts en les replaçant chacun dans leur contexte
historique, social, culturel et militaire.
Ce travail, qui n’a pas la prétention d’une réelle valeur historique,
devrait néanmoins permettre à nos aînés et aux plus anciens de se souvenir,
voire de revivre durant quelques instants leur passage au Bataillon.
Pour les plus jeunes, qui servent aujourd’hui ou qui serviront demain
cette belle unité, ils apprendront probablement à mieux la connaître ou à la
découvrir.
N’est-ce pas en connaissant bien son histoire et son passé que l’on
s’assure de son avenir ?
Et aujourd’hui, le Bataillon a trop de passé pour qu'il n’ait pas encore
beaucoup d'avenir.
P. TINANT
Ingénieur
Lieutenant-colonel Breveté d’Etat-Major
Commandant du 4 Bn QG et Tr
(mai 95 – juin 98)
1.
L’histoire des Transmissions (avant 1939)
La transmission des signaux optiques à distance remonte jusqu'aux temps les plus
reculés. Le roi des Perses, au cours des guerres médiques, avait disposé d'un lieu à l'autre
un cordon de sentinelles qui se renvoyaient les nouvelles à faire parvenir par la voix. Les
armées grecques et romaines possédaient un savant système de signaux optiques. Les
Gaulois s'avertissaient des mouvements des armées de CESAR par des feux allumés sur
les hauteurs. Plus tard, du Moyen Age aux Temps Modernes, les armées semblent s'être
désintéressées des moyens de transmissions. Ce sont les armées de la République qui, les
premières, utilisèrent le télégraphe. L'ingénieur Claude CHAPPE établit la première ligne de
télégraphie aérienne entre Lille et Paris. Inaugurée en 1794, cette ligne servit à annoncer à
la Convention la prise de Condé sur Escaut.
Les grandes campagnes du milieu du XIXe siècle ont démontré le rôle et l'importance
que pouvait représenter l'emploi du télégraphe aux Armées. Aussi la Belgique décida-t-elle
de créer en 1865 une formation de télégraphistes. Celle-ci fut attachée au Régiment du
Génie au service du Camp Retranché d'ANVERS. Ainsi naissait à l’Armée belge l'embryon
de nos Troupes de Transmissions. Télégraphistes et radiotélégraphistes vont faire partie
intégrante du Génie et en suivront l’évolution jusqu’en 1960, date à laquelle les
Transmissions constitueront une arme autonome.
Cette première unité de transmissions est transformée en Compagnie de
Télégraphistes dès avril 1868. Elle constitue l'une des compagnies spéciales du Génie. La
réorganisation de 1874 restructura entièrement le Régiment du Génie auquel furent
attachées administrativement les
cinq compagnies spéciales. Parmi
elles, la Compagnie de
Télégraphistes de Place et
d'Artificiers dont une des missions
était la liaison télégraphique des
places fortes ainsi que les travaux
d'éclairage électrique. La Compagnie
de Télégraphistes de Campagne,
créée en 1874, avait pour mission
d’exploiter le service télégraphique et
les signaux au profit de l’Armée de
campagne. Elle sera cependant
Poste radio “K” hippomobile (1916)
supprimée en 1902 et le service
télégraphique sera regroupé en une seule unité dénommée Compagnie de Télégraphistes
qui sera en outre spécialisée dans les applications militaires de l'électricité.
L'année 1913 est celle d'une profonde réorganisation de l’Armée. Deux nouvelles
compagnies de Télégraphistes et de Projecteurs sont créées et rattachées au Bataillon du
Génie des Positions Fortifiées de LIEGE et de NAMUR. Cependant, depuis 1903, la
Compagnie de Télégraphistes avait entrepris l'étude de la T.S.F. (Télégraphie ou
Téléphonie Sans Fil). Un poste émetteurrécepteur y sera construit et mis au point.
Mais à la veille de la première guerre
mondiale seuls trois nouveaux postes
avaient été acquis (TELEFUNKEN,
MARCONI,
G O LD S C H M I D T ) .
Le
Lieutenant POLIET que l'on peut
considérer comme une grande figure de
l'Arme des Transmissions aura, le premier,
organisé et dirigé le service de T.S.F.
militaire.
L’Armée est mobilisée le 1er août 1914.
Caserne POLIET à VILVORDE
Chacune des six Divisions d'Armée, la
Division de Cavalerie et le Grand Quartier
Général (GQG) reçoivent une Section de Télégraphistes. Une nouvelle Compagnie de
Télégraphistes est formée et attachée à
la Position Fortifiée d'ANVERS. Au
cours des premiers mois du conflit,
l'insuffisance des moyens de
transmissions de l’Armée de
campagne se fait très vite sentir. Dès
janvier 1915, les Sections sont
transformées en Pelotons puis en
Compagnies à partir de janvier 1917.
Celles-ci fournissent un Peloton à
chaque Division d'Armée et Division
d'Infanterie. La Section de
Voiture radio du Grand Quartier Général d’Armée
Télégraphistes du GQG est
transformée également en Compagnie, puis est regroupée avec une Compagnie de
Télégraphistes d'Armée (formée avec des éléments de la Compagnie de Télégraphistes de
la Place d'ANVERS échappés après la
reddition et reconstituée à CALAIS) pour
former un Bataillon. En février 1915, une
Direction Technique de la T.S.F. militaire
est créée puis, au fur et à mesure de
l'acquisition du matériel, des sections de
T.S.F. sont attachées à chaque Division
d'Armée. En 1918, deux Compagnies de
T.S.F. d'Armée sont formées et les
Sections de T.S.F. des Divisions
deviennent des Pelotons.
Colombier mobile
Aux côtés des Télégraphistes et de la
T.S.F., les Colombiers militaires rendront
également de grands services. Le premier Colombier
militaire paraît avoir été formé en 1898 pour le service de
la Position Fortifiée d'ANVERS. Les Places Fortes de
LIEGE et de NAMUR en seront dotées en 1902. A la veille
du premier conflit mondial, le service des Colombiers est
assuré par une des compagnies spéciales du Génie: la
Compagnie des Ouvriers et Aérostiers. Les Colombiers
disparaissent à la chute des Places fortes mais ils seront
reconstitués plus tard à CALAIS au sein de la Compagnie
d'Aérostiers, pour y constituer un service indépendant.
Durant les quatre années de guerre, les transmissions
militaires grossirent d’une façon continue pour atteindre
finalement un développement considérable en 1918. Les
quelques chiffres suivants sont assez évocateurs:
Télégraphistes :
1962 hommes, dont 35 officiers
5430 km de fil
Signaleur Téléphoniste en tenue de campagne
4900 téléphones
3734 fanions de signalisation
2550 lanternes de signalisation
Radiotélégraphistes: 1500 hommes
600 postes émetteurs-récepteurs.
Le matériel, utilisé à l’époque, n’est en rien
comparable au matériel moderne actuel. Mais quelles
que soient les techniques utilisées, elles ne sont rien si
les hommes qui les appliquent ne possèdent pas de
solides et nobles qualités. Les télégraphistes, le
personnel des colombiers et les radiotélégraphistes de
1914-1918 furent toujours à la hauteur de leur tâche.
T.S.F. Poste-Parleur-Récepteur
Témoignant à chaque instant d’une obstination sans
bornes, d’un dévouement extrême et d’un courage
magnifique, beaucoup d’entre eux restèrent des
mois entiers près des premières lignes pour
desservir leur petit central téléphonique. D’autres,
partaient sans hésitation vérifier et réparer les
lignes, sous les obus et aux endroits les plus
exposés. Les télégraphistes, encombrés d’un
matériel souvent transporté à bras d’homme,
suivaient les unités au combat à la recherche des
postes de commandement. Ils dressaient
péniblement leurs antennes sous les
bombardements et réussissaient toutefois, dans
des conditions incroyables, à entrer en réseau.
Souvent, certains transmetteurs tombaient,
solitaires et sans recours, dans un coin perdu du
champ de bataille.
Le pigeon signaleur va quitter la tranchée.
Le retour à la paix entraîne la démobilisation
successive de l’Armée. Les Unités de
Transmissions sont regroupées à la fin de 1919.
Le Bataillon de Télégraphistes comprend une compagnie affectée à l’Armée d'occupation,
deux compagnies d'instruction et une compagnie de parc. Le Bataillon de Radio
Télégraphistes comprend quant à lui toutes les formations de T.S.F. Si ces deux unités sont
bien indépendantes l'une de l'autre, on se rendra vite compte qu'elles devraient plutôt se
compléter et se suppléer. C’est dans cette optique que sera créé, le 15 mai 1920, le Corps
des Troupes de Transmissions. Il réunit à lui seul les Télégraphistes, les
Radiotélégraphistes, le Service des Colombiers et le Bataillon de Projecteurs. Ce dernier
passera à l'Artillerie quelques mois plus tard. Suite à la réorganisation de 1923, le Corps
des TTr devient le Régiment des TTr et toutes les formations techniques du Génie sont
regroupées en une Brigade des Troupes Techniques comprenant le Régiment des TTr, le
Régiment de Chemin de Fer et le Bataillon de Pontonniers. Le 15 mai 1925 sont créés les
Troupes et Services Techniques des Transmissions comprenant un Etat-Major, le Régiment
TTr et un Service Technique.
Le 24 avril 1928, SM le Roi ALBERT 1er remet un Fanion au Régiment des Troupes de
Transmissions. Le Roi déclara alors:
“ Dès l’ouverture des hostilités, le courage individuel, le dévouement spontané et la
belle tenue des Télégraphistes furent appréciés dans l’Armée entière.
… Souvent isolés, mais toujours conscients des services qu’ils ont à rendre, nos
Télégraphistes surent faire stoïquement leur devoir jusqu’au bout.
… Votre Fanion ne pouvant porter les noms des
innombrables combats auxquels ont pris part les
Troupes de Transmissions, la simple mais éloquente
inscription “ Campagne 1914-1918 ” résumera toutes
les citations et rappellera les actions d’éclat qui les ont
motivées. ”
Plus tard, l’Ordre du Jour de l’Armée, en date du 21 juin
1930, ne sera pas moins éloquent dans sa concision :
“ Pour commémorer le courage individuel et l’inlassable
dévouement dont ont fait preuve les Télégraphistes et
les Radiotélégraphistes dans l’établissement et
l’entretien des liaisons sur le champ de bataille de
l’YSER en 1914 et dans les FLANDRES en 1918, la
fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre
est décernée au Régiment des Troupes de
Transmissions.
En conséquence de quoi, les inscriptions “ Yser ” et
“ Flandres 1918 ” seront faites sur le fanion. ”
En octobre 1935, un Service d'Ecoute et de Repérage
S.M. Le Roi Albert
est créé au sein du Régiment, consacrant ainsi les
initiatives de certains officiers en matière de radiogoniométrie. Une Compagnie-Ecole ainsi
qu'une Compagnie de Dépôt sont également constituées à ce moment. Quelques temps
plus tard, une section du chiffre est formée au sein du Service d'Ecoute et de Repérage. De
même, une Compagnie d'Aéronautique est constituée au sein du Bataillon de T.S.F. pour
assurer les liaisons air-sol au profit des appareils de l'Aéronautique Militaire. Dès 1938, on
forme des Pelotons Mixtes destinés aux Positions Fortifiées de LIEGE et de NAMUR ainsi
qu'une Compagnie de Radiotélégraphistes d'Alerte en vue de la constitution de réseaux
d'alerte. Ces Pelotons Mixtes regroupaient pour la première fois, au sein d’une même unité,
des télégraphistes et des radiotélégraphistes. A ce moment, le Régiment TTr donnera
également naissance aux Pelotons Mixtes des deux Divisions de Chasseurs Ardennais. Les
Pelotons des Positions Fortifiées de LIEGE et de NAMUR sont rassemblés en une
Compagnie Mixte. Celle-ci constituera le Troisième Bataillon du Régiment TTr avec la
Compagnie d'Alerte et la Compagnie d'Aéronautique. Le Service d'Ecoute et de Repérage y
est adjoint en 1939. La Compagnie Ecole devient l'Ecole des Transmissions en 1938.
2.
La création du 4TTr
a.
Le Régiment TTr de 1939 à 1940
Peu avant le second conflit mondial, le Régiment des Troupes de Transmissions (TTr)
est structuré comme suit:
•
•
un Etat-Major (EM) de Régiment ;
un Bataillon de Télégraphistes comprenant un EM et quatre compagnies, dites
“T”;
• un Bataillon de Radiotélégraphistes comprenant un EM et quatre compagnies
radio ;
• un Bataillon Mixte comprenant à son tour:
- un Etat-Major de Bataillon,
- une Compagnie d’Aéronautique,
- une Compagnie d'Alerte,
- une Compagnie Mixte,
- une Compagnie d'Ecoute et de Repérage ;
• une Compagnie de Dépôt et Colombiers ;
• une Ecole de Transmissions, issue de la Compagnie Ecole.
Comme les effectifs, les techniques s’étaient modifiées : un nouvel appareil
téléphonique de campagne et de nouveaux centraux avaient été mis en service en 1936 ;
les poseurs de lignes disposaient de charroi automobile ; le matériel radio, sans cesse plus
perfectionné, étalait ses gammes de fréquences et sa puissance.
Le 1er septembre 1939, le Gouvernement belge décide la mise sur pied de guerre de
l’Armée. Le Régiment TTr éclate alors pour donner naissance à une série d'unités de
campagne. Un Bataillon TTr comprenant un EM, une Compagnie de Télégraphistes et une
Compagnie de Radiotélégraphistes est affecté à chacune des douze Divisions d'Infanterie
(D.I.) actives et de première réserve. Chaque Bataillon porte alors le numéro de la D.I. à
laquelle il appartient (de 1 à 12). Les Divisions d'Infanterie de seconde réserve reçoivent à
leur tour une compagnie TTr comprenant chacune un peloton de télégraphistes et un
peloton de radiotélégraphistes. Ces compagnies sont alors numérotées de 13 à 18. En
outre, les Divisions de Cavalerie reçoivent chacune un Bataillon TTr tandis que les Divisions
de Chasseurs Ardennais sont appuyées par une compagnie. Un Bataillon TTr sera
également adjoint à chacun des Corps d'Armée (CA) à l'exception des Vème, VIème et VIIème
Corps d’Armée qui ne disposent que d’une compagnie TTr. Le Corps de Cavalerie reçoit un
Bataillon TTr.
A l'échelon Armée nous trouvons: le Régiment TTr, un Bataillon TTr DAT (Défense
Aérienne du Territoire), les Compagnies TTr des Positions Fortifiées et une Compagnie TTr
de Zone Arrière. L'école des Transmissions sera dissoute pour constituer le 40ème Bataillon
TTr intégré au C.R.I /Génie.
Le 10 mai 1940, l'organisation des Troupes de Transmissions est donc la suivante:
•
Division d'Infanterie
•
Divisions de Chasseurs Ardennais
•
•
Divisions de Cavalerie
Corps d'Armée
•
•
Corps de Cavalerie
Troupes d'Armée:
1er,2e,3e,4e,5e,6e,7e,8e,9e,
10e,11e,12° Bataillon TTr
13e, 14e, 15e, 16e, 17e, 18e Cie TTr
19e Cie (1°DChA)
20e Cie (2°DChA)
28e Bn (1°DC), 29e Bn (2°DC)
21e Bn (1er CA), 22e Bn (2e CA),
23e Bn (3e CA), 24e Bn (4e CA),
25e Cie (5e CA), 26e Cie (6e CA),
27e Cie (7e CA)
30e Bn
Régiment des TTr (avec le Service des Colombiers)
31e Bn TTr/Défense Aérienne du Territoire
Cie TTr Position Fortifiée de LIEGE
Cie TTr Position Fortifiée de NAMUR
Cie TTr Service Territorial de la Zone Arrière
Pelotons TTr des 1er et 2e Régiments Légers (Gendarmerie)
Peloton TTr du Grand Quartier-Général
Troupes de Renfort et d'Instruction: 40e Bn TTr
b.
La naissance du 4TTr
C’est donc suite à l’éclatement du Régiment TTr que le 4ème Bataillon TTr (4TTr)
premier du nom de notre histoire militaire, est créé lors de la mobilisation en 1939. Le 4TTr
se regroupe à GRIMBERGEN avec ses mobilisés et son matériel de guerre. Il constitue
donc le Bataillon de Transmissions de la 4ème Division d'Infanterie. Très vite, le 4TTr quitte
GRIMBERGEN avec son matériel et des véhicules réquisitionnés, pour se rendre à
MILLEN, entre TONGRES et LANAKEN. De ce cantonnement, où il reste environ 4 mois, il
fait route vers le camp de BEVERLO pour se rendre ensuite, lors de l’alerte de janvier 1940,
à KERSBEEK – MISKOM. Après un nouveau mouvement vers le camp de BEVERLO, le
Bataillon prend position à St HUIBRECHTS HERN, sur le Canal ALBERT jusqu’au 10 mai
40.
c.
La situation du 4TTr en mai 40
Voici la composition du cadre des
Officiers composant le 4TTr le 10 mai 40:
à l’Etat – Major:
Cdt BEM de GREEF, Chef de Corps
R.P. LAMBORAY O.F.M., Aumônier
Lt MOLINE, Adjoint
B r u x e lle s
L iè g e
Carte n° 1
Situation :
De la mobilisation
en 1939
au 10 mai 1940.
Lt GUIDEE, Officier payeur
SLt MICHIELS, Médecin
à la 1ère Compagnie:
Lt DELVOIE
SLt MAENHOUT
SLt MAYER
à la 2e Compagnie:
Capt AUBERTIN
Lt BONNIVERT
SLt COUTIEZ
Le 10 mai 40, le 4TTr se trouve parmi les
premiers à recevoir le choc de l’offensive
allemande. Placé sous les ordres du Capitaine
Commandant Baron BEM E. de GREEF, futur
ministre de la Défense Nationale, le 4TTr occupe
pendant la campagne de mai 40 trois positions
de combat en première ligne.
La première est celle située au nord-est de
TONGRES, secteur de HOESELT (les 10 et 11
mai). C'est sur le canal ALBERT, immédiatement
sur la gauche de la 7e D.I. (secteur de
VROENHOVEN), que la 4e D.I. reçoit le baptême
du feu. C'est aussi dans ce secteur que se
produit la prise du fort d'EBEN-EMAEL. Le 11
mai, les bombardements aériens se font plus intenses et vers 11 heures le 4TTr reçoit
l'ordre de se replier sur ULBEEK. Ce repli s'effectue dans des conditions très défavorables,
les routes étant encombrées de réfugiés et de véhicules civils et militaires de toutes
espèces. L'aviation ennemie s'en donne à cœur joie, celle-ci a la maîtrise absolue de l'air.
Une partie de l'équipe des centralistes du Q.G. est faite prisonnière pendant le repli. Ces
hommes parviendront néanmoins à s'enfuir et à rejoindre l'unité par la suite. Le 4TTr reçoit
l'ordre de rallier successivement LANDEN, LOVENJOEL et enfin BEAUVECHAIN.
Le 12 mai au soir, le 4TTr reçoit l'ordre de se rassembler à GRIMBERGEN et de
préparer une position de défense le long du canal de VILVORDE. Les 13 et 14 mai, on
reconstitue tout l'équipement et le charroi du Bataillon. C'est à cette date que le Général
VAN TROOYEN reprend le commandement de la 4e D.I. des mains du Général DE GRAEF.
Le 15 mai, l'ordre est donné de prendre position à la tête du pont de GAND.
Les 18 et 19 mai, le dispositif de défense s'organise ; les 2e et 5e D.I. encadrent la
position centrale occupée par la 4e D.I. Dès le 19 mai, les réseaux téléphoniques et radio
couvrent le même secteur. Le P.C. du Bataillon, qui est installé à SAINT DENIS-WESTREM
à proximité du champ d'aviation, subit un important bombardement aérien nocturne. Les 20
B r u x e lle s
L iè g e
Hasselt
Louvain
Lovenjoel
Carte n° 2
Hoeselt
St Huibrechts-Hern
Vroenhoven
Ulbeek
Situation :
Du 10 au
11 mai 1940
Maastricht
Beauvechain
Landen
Hannut
Aachen
Eben-Emael
Liège
et 21 mai, l'ennemi est en contact avec la D.I. Tous les feux des trois Régiments d'artillerie
et des Groupements de trois D.I. sont concentrés à MEREMBEKE.
Le 22 mai à 20 heures, l'ordre est donné au 4TTr de se replier sur VINCKT. Les 23 et
24 mai sont consacrés à l'organisation de la position ZEVEREN-MEYGENNEVELE.
Le contact avec l'ennemi s'établit dès le 24 mai au soir. On déplace le Q.G. de
VINCKT vers CAENEGHEM.
Le 25 mai, dès l'aube, certaines unités du 15e de ligne se rendent à l'ennemi sans
combat. L'ennemi pénètre ainsi jusqu'au P.C. du 15e de ligne et même jusqu'au groupe
d'appui direct dans la direction de VINCKT. Il crée une poche qui menace les flancs des 11e
et 7e de ligne. Après un moment de surprise, l'avance ennemie est stoppée et la poche est
réduite en grande partie. Toutefois, l'ennemi se retire en ayant fait un grand nombre de
prisonniers, dont l'équipe de centralistes et l’équipe radio du P.C. du 15e de ligne. Les
hommes du 4TTr ne se doutent de rien et continuent leur mission. Une rafale de mitraillette
de l’ennemi les empêche de détruire leur matériel ; un des hommes est gravement blessé.
B r u x e lle s
L iè g e
Anvers
Bruges
Gand
Kanegem
Grimbergen
Carte n° 3
Vinkt
Saint DenisWestrem
Vilvoorde
Bruxelles
Situation :
Beauvechain
Namur
Du 12 au
24 mai 1940.
Parmi les prisonniers, trois sont tués le 30 mai par l'explosion d'une mine dans le
HOLLANDS DIEP, lors de leur transfert vers l'ALLEMAGNE. Un prisonnier décède en
captivité.
Le 26 mai après-midi, le Q.G. se déplace vers RUISELEDE. Le 27 mai au matin, la 4e
D.I. est relevée par la 1ère D.Ch.A et se regroupe au sud de BRUGES. Le 4TTr se replie sur
OOSTKAMP où vers 15 heures, il reçoit l'ordre de se rendre à MARIAKERKE. Il atteint cette
localité malgré les routes très encombrées. Le 28 mai vers 8 heures le 4TTr apprend la
capitulation.
Du 28 mai au 10 juin, le 4TTr a occupé les cantonnements suivants :OOSTKAMP,
LOCHRISTI, KALCHEN. A LOCHRISTI, le Général VAN TROOYEN, Commandant de la 4e
D.I. vient remercier le Bataillon pour les services rendus pendant les opérations et le félicite
pour sa conduite exemplaire.
Le 10 juin, tous les officiers, sous-officiers et soldats du 4TTr obtiennent le titre
d'exemption de captivité. Seuls, le Capitaine Commandant BEM de GREEF et le Capitaine
AUBERTIN, Commandant de la 2e Cie, Cie Radiotélégraphiste prennent le chemin de la
captivité. Bilan de la campagne des dix-huit jours: le 4TTr compte 6 morts et 2 blessés
graves. De plus, 2 soldats reprirent le combat dès leur retour de captivité et furent fusillés.
En récompense de leur conduite, la Croix de Guerre fut octroyées à ces hommes. Le Fanion
du Régiment fut caché à l'abbaye de SAINT ANDRE–LEZ-BRUGES.
d.
L’Ordre du Jour de l’Armée N°114
Pas plus ici que pour la guerre 1914-1918, il n’est possible de relater les événements
par le détail. Rappelons donc avec simplicité que les TTr de 1940 ont fait leur devoir dans
toutes les situations qui se présentèrent, même les plus surprenantes par leur nouveauté ou
leur soudaineté. Ni les déplacements incessants des troupes, ni les bombardements
meurtriers et les tirs nourris de harcèlement de l’artillerie ennemie n’empêchèrent les
Troupes de Transmissions d’accomplir leurs missions de combat .
Quoi de plus éloquent en hommage au courage des TTr de 1940 que l’inscription,
autorisée par l’Ordre du Jour N°114, sur le Fanion des Troupes de Transmission de la
mention, concise mais glorieuse:
Saint Andréles-Bruges
B r u x e lle s
L iè g e
Mariakerke
Bruges
Anvers
Oostkamp
Carte n° 4
Lochristi
Ruiselede
Kanegem
Gand
Kalken
Situation :
Du 24 mai au
10 juin 1940.
“ Bataille de Belgique 1940 ”
La capitulation entraîna la dissolution des unités de transmissions, mais ne mit pas
pour autant un terme aux activités combatives de tous les TTr. Les uns, prisonniers dans les
camps en ALLEMAGNE, y déployèrent leur ingéniosité et réussirent à construire des
récepteurs de radio rudimentaires qui leur permettaient d’écouter et de diffuser les nouvelles
alliées, entretenant ainsi le moral et la foi en la victoire finale de leurs camarades de
captivité.
D’autres prirent rang dans la Résistance, livrant à l’ennemi un combat clandestin.
D’autres enfin rejoignirent les Forces Alliées en GRANDE-BRETAGNE, au CONGO BELGE
ou au MOYEN-ORIENT, apportant généreusement leur contribution au grandiose effort de
guerre du monde libre. On put voir ainsi, lors de la libération du pays en septembre 1944,
accompagnant les glorieuses troupes de la Brigade PIRON, les effectifs de la Brigade
Signal Section qui, née en octobre 1941, assura les transmissions de la Brigade belge dès
son arrivée en NORMANDIE.
••••••••••••••••
1.
L’évolution du 4TTr de 1945 à nos jours
Après la Libération, le Bataillon se reconstitue officiellement le 10 décembre 1945 avec
l’incorporation de 440 recrues à la caserne Prince ALBERT à BRUXELLES (les officiers et
sous-officiers avaient déjà été convoqués dès le 3 décembre 1945).
Il prend la dénomination de "4 Bataillon de Troupes de Transmissions du 1er Corps
d'Armée" (4TTr) ” et se compose de:
-
un Commandement
la 1ère Compagnie (Services)
la 2ème Compagnie (Construction de lignes)
la 3ème Compagnie (Exploitation des Transmissions)
la 4ème Compagnie (Transmissions au profit des éléments non endivisionnés:
Artillerie et Génie)
Le 23 janvier 1946, l'installation du 4TTr à VILVORDE se termine et le Bataillon passe
aux ordres directs du Commandant du 1er Corps d'Armée et fait, dès lors, partie des
Troupes de Corps. Après un bref séjour à MALINES, le 4TTr fait mouvement, le 31 octobre
1946, vers LÜDENSCHEID en
ALLEMAGNE où il occupe le Quartier
LA LYS. A ce moment, le 4TTr se
compose de 4 Compagnies, à savoir:
-
un Commandement
la Compagnie Etat-Major
la 1ère Compagnie (liaisons du
Quartier-Général)
la 2ème Compagnie (liaisons
de l'Artillerie)
la 3ème Compagnie
En novembre 1948, une
Reproduction du Quartier La LYS à LÜDENSCHEID
réorganisation fait du 4TTr, le
"Bataillon de Troupes de Transmissions du Corps de Bataille" articulé comme suit:
-
un Commandement
une Compagnie administrative et technique
une Compagnie de Transmissions au profit de l'Artillerie et du Régiment d'autoblindées
une Compagnie de Transmissions pour le Quartier Général du Corps d'Armée
une Section de réparation des véhicules (REME)
A cette date, le Bataillon a l'honneur de reprendre les Traditions du Régiment des
Troupes de Transmissions d'avant 1940.
Il fait alors mouvement de LÜDENSCHEID vers BONN (où il occupe le palais
SCHAUMBURG, bâtiment devenu par la suite la résidence du chancelier allemand) pour
déménager le 31 octobre 1949, de BONN vers WEIDEN (en réalité, sur le territoire de la
commune de JUNKERSDORF à l'ouest de COLOGNE).
Le 1 avril 1950, le 4TTr devient "Régiment de Troupes de Transmissions du Corps
d'Armée" et il s'adjoint trois Sections de Transmissions Chars et la Compagnie TTr d'Appui
Aérien (ASSU); l'année suivante, sa Compagnie Quartier Général de Corps donne
naissance à trois Compagnies.
L’entrée du Quartier HAELEN à JUNKERSDORF
Vue au niveau du petit Corps de Garde vers les garages
L’intérieur du Quartier
En 1950, plusieurs militaires du Bataillon s’engagent pour le Bataillon Belge de
CORÉE. Ils y font honneur à la réputation de leur unité.
1951 marque un profond remaniement de l’appareil militaire belge. En effet,
l’application du plan d’aide américaine amène l’Armée belge à adopter, pour ses unités, une
organisation analogue à celle de l’US Army. Dès ce moment, non seulement la doctrine
militaire mais aussi les matériels deviennent américains. La logistique devient une
responsabilité de certaines Armes et de certains Services et on parle pour la première fois
de chaîne logistique TTr. Le 4TTr n’échappe pas à ces réorganisations. Redevenu Bataillon
en avril 1951, il est articulé de la manière suivante:
- un Commandement
- une Compagnie Etat-Major
-
une Compagnie d'Exploitation Radio et Centres de Transmissions
une Compagnie d'Exploitation Téléphones et Télétypes
une Compagnie Construction de lignes de campagne
un Détachement médical
trois Détachements de liaison
un Peloton de Transmissions Appui Aérien
un Peloton Sécurité
L'année 1953 voit une nouvelle modification transformer notre unité en "Bataillon TTr
d'Exploitation de la Force d'Intervention"; ce qui donne la structure reprise ci-dessous:
-
un Commandement
une Compagnie Etat-Major
une Compagnie Exploitation Téléphones et Télétypes
une Compagnie Radio et Câbles Hertziens
une Compagnie Centres de Transmissions
En février 1958, suite à la réorganisation complète des Troupes de Transmissions de
la Force d'Intervention, notre Bataillon change à nouveau de dénomination pour prendre
celle de "Bataillon TTr Organique de Corps Avant".
Jusqu’en 1960, les Troupes de Transmissions continuent par tradition à faire partie du
Génie. Or, tel n’était plus le cas dans la plupart des armées alliées. De plus, la haute
spécialisation technique des transmissions rendait illogique leur appartenance au Génie.
C’est pourquoi l’Arrêté Royal du 25 août 1960 consacre la création de l’Arme des
Transmissions à statut autonome. Dès lors, les TTr cessent de porter les attributs du Génie
pour adopter l’écusson hussard à passepoil blanc et l’insigne représentant un flambeau
entouré d’éclairs avec la devise “ Omnia Conjungo ” (Je relie tout).
Le 1er juillet 1960, le Bataillon change une fois de plus de
configuration et s’articule comme suit:
-
un Commandement
une Compagnie Etat-Major
deux Compagnies d'Exploitation Quartier Général (Cie
Expl QG)
une Compagnie Câbles Hertziens (Cie CH)
une Compagnie Construction (Cie CO)
un Détachement Médical (Det Med)
Insigne des TTr
Le 7 juin 1960, pour des raisons opérationnelles, notre Bataillon fournit un
détachement qui s'établit à ARNSBERG (ALLEMAGNE) et qui comprend un officier, 10
sous-officiers et 50 caporaux et soldats. Ce personnel est mis en subsistance au 2ème
Bataillon Cycliste (2 Cy).
De même, en 1962, un détachement est envoyé à KASSEL, en subsistance au 2ème
Régiment de Chasseurs à Cheval (2JP); il se compose d'un officier, de 7 sous-officiers et de
31 caporaux et soldats.
Le 14 décembre 1964, à nouveau, notre Bataillon voit sa composition changée suite à
la reprise d'une partie des tâches du Service Cinématographique Militaires des Forces
d'Intervention (SCMFI). De plus, les deux Compagnies d'Exploitation Quartier Général sont
réorganisées et deviennent respectivement la Compagnie Quartier Général et la Compagnie
Liaisons Territoriales.
Cette organisation subsista quelques temps, jusqu'au 1 mars 1969 plus exactement,
date à laquelle, le 4TTr devient le "Bataillon de Troupes de Transmissions de la Zone Avant
de Corps" (Bn TTr Z Av Corps). L'organigramme de l'unité se présente comme suit:
-
un Commandement
une Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS)
une Compagnie Centre de Transmissions de Zone (Cie CTrZ)
deux Compagnies d'Exploitation (Cie Expl)
Dans cette présentation, les deux Compagnies d'Exploitation sont identiques et les
anciennes Compagnies Construction (Cie CO) et Câbles Hertziens (Cie CH) fusionnent.
Autocollants avec les emblèmes des Compagnies.
Cette organisation du Bataillon semble être valable car elle persistera jusqu'au 30
novembre 1980. Le 4TTr s'appellera alors "Bataillon de Troupes de Transmissions du
Quartier Général du Corps" (Bn TTr QG Corps); sa nouvelle structure se présentant de la
manière suivante:
-
un Commandement (Comdt Bn)
une Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS)
deux Compagnies Exploitation de Quartier Général Principal (Cie Expl QG Pr)
Compagnie Etat-Major et
Services
(Cie EMS)
Compagnie Exploitation
(1ère Cie)
Compagnie Exploitation
(2ème Cie)
Compagnie Centre de
Transmissions de Zone
(Cie CTrZ)
-
une Compagnie Exploitation de Quartier Général Arrière (Cie Expl QG Ar)
Compagnie Etat-Major et
Services
(Cie EMS)
Compagnie Exploitation
de Quartier Général
Principal
(1ère Cie)
Compagnie Exploitation
de Quartier Général
Principal
(2ème Cie)
Compagnie Exploitaiton
de Quartier Général
Arrière
(3ème Cie)
Autocollants avec les emblèmes des Compagnies :
En 1990, le Bataillon se transforme à nouveau et passe à 5 Compagnies:
-
un Commandement
une Compagnie Etat-Major et Services (Cie EMS)
deux Compagnies Exploitation (identiques)
une Compagnie Appui Transmissions Avant de Zone Avant de Combat
(Cie FCZ Av )
une Compagnie Appui Transmissions Arrière de Zone Avant de Combat
(Cie FCZ Ar)
Compagnie EtatMajor et Services
(Cie EMS)
Compagnie
Exploitation
(1ère Cie)
Compagnie
Exploitation
(2ème Cie)
Compagnie Appui
Transmissions
Arrière de Zone
Avant de Combat
(Cie FCZ Ar)
Compagnie Appui
Transmissions
Avant de Zone
Avant de Combat
(Cie FCZ Av)
Dessins des emblèmes des Compagnies (réalisés par le Sdt Mil VAN OUTRYVE
D’YDEWALLE et paru dans le QSA 5 n° 1 de 1991) :
Enfin, le 1er janvier 1995, une nouvelle réorganisation du 4TTr allait faire disparaître à
jamais cette belle unité pour la faire renaître sous les traits d'un "Bataillon Quartier Général
et Transmissions" (4 Bn QG et Tr). Ce Bataillon devenu linguistiquement mixte, comprend
alors:
-
un Commandement
une Compagnie Etat-Major et Services
une Compagnie Transmissions Quartier Général
-
une Compagnie Centres Nodaux
Photo : I’MAG
Ce Bataillon a pour missions de mettre en œuvre
et exploiter les transmissions de la Force d’Intervention
(FInt, ex 1(BE) Corps) et d’assurer l’appui logique et
administratif de l’Etat-Major de cette force commandée
à l’époque par le Lieutenant général BRIQUEMONT.
Le 28 mai 1996, une imposante cérémonie d’adieu à la
République Fédérale d’ALLEMAGNE et à la ville de
COLOGNE est organisée dans l’immense stade de
football de cette ville. A cette occasion, en présence de
sa Majesté le Prince PHILIPPE, Duc de BRABANT, le
4 Bn QG et Tr se voit remettre le FAHNENBAND des
mains de Monsieur RÜHE, Verteidigungsminister der
BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND.
Le 5 septembre 1996, le Bataillon est réuni au
Sa Majesté Le Prince PHILIPPE,
complet et pour la dernière fois devant ses blocs de
Duc de BRABANT
WEIDEN. Symboliquement, à 17 heures 37, les
couleurs nationales qui flottaient depuis le 31 octobre 1949, sont descendues. Il n’y a plus
un seul bataillon belge en garnison de COLOGNE. Seule une arrière garde composée d’une
trentaine de personnes, chargée de vider et de nettoyer le quartier reste jusqu’au 18
décembre 1996. C’est à cette date que les clés du Quartier HAELEN sont rendues
définitivement aux autorités allemandes.
Le 5 Sep 96, à 17 heures 37, les couleurs nationales sont descendues.
Photo : Sv ISC
Le 16 septembre 1996, suite au plan de
réorganisation de nos forces armées (BEAR 97),
le Bataillon quitte donc définitivement la
République Fédérale d’ALLEMAGNE et
déménage en Belgique, à proximité de LIEGE. Il
s’installe à SAIVE, Rue CAHORDAY 1, au
Quartier DE CUYPER-BENIEST du nom de deux
officiers du 14e Régiment d’Artillerie, tombés
devant l’ennemi le 11 mai 1940 à VLIJTINGEN.
Le 01 octobre 1996, l’Etat-Major de la FInt est
dissout et remplacé par l’Etat-Major du
Commandement Opérationnel de la Force
Terrestre installé à EVERE. Le 4 Bn QG et Tr qui
garde néanmoins la même structure devient le
Bataillon QG et Tr de la 1 Division Mécanisée dont
l’EM est également caserné à SAIVE.
2.
Les Chefs de Corps
Date de la passation de Commandement:
1939 ..................................................................Cdt BEM de GREEF
10 décembre 1945.............................................Maj P. GALLEZ
01 mars 1946.....................................................Maj J. PLACET
..........................................................................Maj LOTHAIRE
02 mars 1948.....................................................Maj BEM P. ROUSSEAU
03 avril 1948 ......................................................Cdt J. TILMANS
21 avril 1950 ......................................................Maj RICHE
20 mai 1951.......................................................Maj C. LEGRAIN
04 décembre 1951 ............................................Maj J. TILMANS
16 juin 1952.......................................................Maj BEM R. UME
08 avril 1957......................................................Maj C. DUPONT
03 novembre 1959 ............................................Maj P. DEQUIN
07 janvier 1963..................................................LtCol H. FONTENOY
27 août 1964 .....................................................LtCol R. BERTAUX
17 mai 1965.......................................................LtCol W. HUREZ
15 avril 1967......................................................Maj BEM S. LECLERCQ
18 septembre 1970 ...........................................Maj BEM F. KERMER
15 septembre 1972 ...........................................LtCol W. HAMEL
04 octobre 1974 ................................................LtCol BEM J. VERON
23 septembre 1976 ...........................................Maj BEM J. CHARLIER
29 septembre 1978 ...........................................LtCol Baron E. GREINDL
14 décembre 1979 ............................................LtCol BEM R. BATH
25 juin 1982.......................................................LtCol BEM G. PAQUET
11 octobre 1984 ................................................LtCol BEM E. HAVENNE
18 juin 1986.......................................................Maj BEM P. GEORIS
27 octobre 1988 ................................................LtCol BEM J. LOOTS
07 mars 1991 ....................................................LtCol BEM J. SIMON
16 juillet 1993 ....................................................LtCol BEM Ch. WAUTELET
24 mai 1995.......................................................LtCol BEM Ph. TINANT
30 juin 1998.......................................................LtCol BEM J. MATTHYS
3.
Les Adjudants de Corps
1946 Adjudant MOZIN
1950 Adjudant 1e Classe BONTEMPS
1957 Adjudant PATURIAUX
1964 Adjudant CARDON
11 juin 1970
1er Sergent Major DESTRAY
1972 Adjudant Chef DEPAYE
05 janvier 1973 Adjudant-Chef BALFROID
29 juin 1984
4.
Adjudant BARBIER
Les Caporaux de Corps
29 septembre 1995............................................ Caporal Chef DOYE
5.
Les Parrainages et Affiliations
1 juin 1957 ........................................................ Jumelage
Regiment
avec
28 octobre 1962 ................................................ Parrainage du
GRIMBERGEN
le
7th
Bataillon
Signal
par
19 septembre 1966........................................... J u m e l a g e
avec
le
310
Fernmeldebataillon
allemand
actuellement "Stabs und Fernmelde
Regiment 310"
13 juin 1969 ...................................................... Jumelage avec le 51e Régiment de
Transmissions français. Ce Régiment
a été dissous en juin 1997.
29 septembre 1972........................................... Parrainage du
JUNKERSDORF
03 juin 1978 ...................................................... Transfert
du
GRIMBERGEN
L'ALLEUD
Bataillon
par
parrainage
de
vers BRAINE-
30 juin 1998 ...................................................... Jumelage du Bataillon avec le 53e
Régiment de Transmissions français.
Les Chefs de Corps du “4” de 1939 à 1998
Cdt BEM de GREEF
1939 - 1945
Maj P. GALLEZ
1945 - 1946
Maj J. PLACET
1946 - 1947
Maj LOTHAIRE
1947-1948
Maj BEM P. ROUSSEAU
1948
Maj J. TILMANS
1948
Maj RICHE
1948 - 1951
Maj C. LEGRAIN
1951
Maj J. TILMANS
1951 - 1952
Maj BEM R. UME
1952 - 1957
Maj C. DUPONT
1957 - 1959
Maj P. DEQUIN
1959 - 1963
LtCol H. FONTENOY
1963 -1964
LtCol R. BERTAUX
1964 - 1965
LtCol W. HUREZ
1965 -1967
Maj BEM S. LECLERCQ
1967 - 1970
Maj BEM F. KERMER
1970 - 1972
LtCol W. HAMEL
1972 -1974
LtCol BEM J. VERON
1974 - 1976
Maj BEM J. CHARLIER
1976 - 1978
LtCol Baron E. GREINDL
1978 - 1979
LtCol BEM R. BATH
1979 -1982
LtCol BEM G. PAQUET
1982 - 1984
LtCol BEM E. HAVENNE
1984 - 1986
Maj BEM P. GEORIS
1986 - 1988
LtCol BEM J. LOOTS
1988 - 1991
LtCol BEM J. SIMON
1991 - 1993
LtCol BEM Ch. WAUTELET
1993 - 1995
LtCol BEM Ph. TINANT
1995 - 1998
LtCol BEM J. MATTHYS
1998 -
Les Adjudants de Corps du “4”
Adjt MOZIN A.
1946 - 1950
Adjt 1cl BONTEMPS E.
1950 - 1957
Adjt PATURIAUX H.
1957 - 1964
Adjt CARDON L.
1964 - 1970
AdjtChef DEPAYE J.
1972 - 1973
AdjtChef BALFROID E.
1973 - 1984
AdjtMaj BARBIER A.
1984 -
Les Caporaux de Corps du “4”
CplChef DOYE J.M.
1995 -
1SgtMaj DESTRAY J.
1970 - 1972
1.
L’insigne et la devise des Troupes de Transmissions
Cet insigne allie la tradition au présent et au passé. Le
flambeau évoque le coureur de marathon dont la devise
aurait déjà pu être celle des Signals US : “ Get the
message through ”.
Les éclairs symbolisent l’électronique
retrouve au cœur des transmissions modernes.
que
l’on
La devise “ OMNIA CONJUNGO ” (“ je relie tout ”)
résume en fait la mission des TTr : établir et maintenir les
liaisons.
L’insigne des TTr
Les couleurs bleu hussard et blanc rappellent celles
que les TTr ont empruntées aux britanniques après la
guerre 40-45.
2.
Les insignes et la devise du Bataillon
a.
L’insigne du Bataillon
4 TTr
b.
La devise du Bataillon
4 TTr
4 TTr
4 Bn QG & Tr
La devise propre au Bataillon est : “ CERTO ET VINCO ” (“ Je combats et je vaincs ”).
Elle démontre cette volonté permanente des transmetteurs du Bataillon à vouloir réaliser
leurs missions et d’atteindre l’objectif fixé et ce, dans toutes les circonstances. Cette devise
renforce le caractère opérationnel de l’unité appelée à combattre et à vaincre.
c.
Les breloques du Bataillon
• TYPE 1
DESCRIPTION : “ Ecu français ancien d’argent à la filière d’azur
chargé de deux épées en sautoir et surchargées d’un
écusson parti d’azur et d’argent à l’insigne des
Transmissions d’or, surmonté d’une couronne royale
d’or et soutenu d’un listel d’azur arborant la devise en
lettres d’or “ CERTO ET VINCO ” ; au chef retrait du
champ le sigle 4TTr d’or. La breloque est pourvue
d’une attache en argent . ”
SYMBOLISME : “ L’écusson est développé à partir de celui du 1er
Corps d’Armée et rappelle l’attachement hiérarchique
du 4ème Bataillon des Troupes de Transmissions. ”
REALISATION : Insigne réalisé à l’initiative du Lieutenant-Colonel
DEQUIN, Chef de Corps, et fabriqué par la Firme
THERMOPLASTIC en 1966.
• TYPE 2
DESCRIPTION : Même description que l’insigne du type 1.
SYMBOLISME : L’écusson est développé à partir du précédent.
REALISATION :
Insigne fabriqué par la Firme DRAGO à PARIS en
1968.
• TYPE 3
DESCRIPTION : Même description que les insignes précédents où les
lettres 4TTr sont remplacées par “ 4Bn QG/HK &
Tr ”.
SYMBOLISME :
L’écusson est développé à partir des précédents.
REALISATION :
Insigne réalisé à l’initiative du Lieutenant-Colonel
BEM TINANT et de l’Adjudant-Chef BARBIER, Adjt
de Corps, et fabriqué par la Maison EEKELEERSCENTINI en 1995.
4Bn QG/HK &Tr
1.
Historique du Fanion
Le 11 juillet 1923, l'arrêté royal n° 15728 attribue un Fanion au Corps des Troupes de
Transmissions, constitué à VILVORDE le 15 mai 1920. Il semble que ce Fanion n’a jamais
été remis.
L'arrêté royal n° 22469 du 16 février 1927 attribue un Fanion au Régiment des Troupes
de Transmissions, successeur et héritier du précédent. Ce Fanion fut remis par SM le Roi
ALBERT au Colonel R. HUYGHE, commandant le Régiment des Troupes de Transmissions,
au cours d'une cérémonie qui se déroula à la caserne des Troupes de Transmissions de
VILVORDE le 24 avril 1928 (Cfr. supra).
Ce Fanion, décoré de la Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918,
porte les inscriptions:
" CAMPAGNE 1914-1918 "
" YSER "
" FLANDRES 1918 "
Au cours de la campagne de mai 1940, le Fanion du Régiment des Troupes de
Transmissions est sauvé de la capture et caché à l'abbaye de Saint ANDRÉ-LEZ-BRUGES.
Après le conflit, l'inscription
" BATAILLE DE BELGIQUE 1940 "
est ajoutée aux trois autres (O.J.A. 114 - O.G. 97/47 , Cfr. supra). Cette citation est
octroyée aux Troupes de Transmissions en raison de leur belle conduite au cours de la
campagne de 1940.
A la libération, on le retrouve fortement endommagé et la décision d'en renouveler la
soie est prise. Toutefois, on y glisse pieusement celui qui avait été donné par SM le Roi
ALBERT en 1928.
Le 7 décembre 1947, le Lieutenant-colonel BEM R. de FRAITEUR, Ministre de la
Défense Nationale, remet le Fanion du Régiment des Troupes de Transmissions de 1928 au
Lieutenant-colonel A. MERMUYS lors d'une cérémonie qui a lieu à la caserne des Troupes
de Transmissions de VILVORDE. Il a été décidé que ce Fanion, emblème unique pour
l'ensemble des Troupes de Transmissions de BELGIQUE et d'ALLEMAGNE, soit confié à
chaque bataillon de Transmissions, qui en assure à tour de rôle la garde pour trois mois.
Le 4 décembre 1954, l'arrêté royal n° 3379 attribue ce même Fanion au Quartier
Général du 1 er Groupement des Troupes de Transmissions créé le 1 er novembre 1953 en
RFA. La cérémonie de remise officielle de l'emblème a lieu le 16 avril 1955 à DELBRÜCK
(RFA). Il est remis par le Lieutenant général GIERST au Lieutenant-colonel BEM DUCQ.
Une réorganisation entraîne la dissolution du Quartier Général du 1 er Groupement des
Troupes de Transmissions le 1 er décembre 1960; l'arrêté royal n° 8334 du 31 mai 1961
confie alors le Fanion au 4 ème Bataillon des Troupes de Transmissions (4TTr), unité de
transmissions du 1 er Corps, stationnée à WEIDEN (RFA). Ce Fanion est remis le 30
septembre 1961 au Major DEQUIN, Chef de Corps du 4TTr, par le Lieutenant général
CRAHAY lors d'une cérémonie qui a lieu à WEIDEN (RFA). Depuis ce jour tous les
membres du 4TTr portent la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre lors des
cérémonies militaires.
Le 2 janvier 1995, suite à une nouvelle réorganisation, le 4TTr devient le 4 ème Bataillon
Quartier Général et Transmissions (4 Bn QG et Tr). L'arrêté royal n° 455 du 30 juillet 1994
attribue alors le Fanion du Régiment des Transmissions au 4 Bn QG et Tr.
2.
Description du Fanion
Lion : doré sur socle, doré également, cordelière d'or.
Socle : grandes faces : " L'UNION FAIT LA FORCE "
petites faces : " TROUPES DE TRANSMISSION "
Recto
Hampe : en bois noir, en deux parties unies par un manchon.
Tablier : en soie, à franges d'or, de 65 x 65 cm.
Inscriptions : recto :
" CAMPAGNE 1914-1918,
YSER,
FLANDRES 1918,
BATAILLE DE BELGIQUE 1940 "
verso :
" VELDTOCHT 1914-1918,
IJZER,
VLAANDEREN 1918
SLAG VAN BELGIE 1940 "
Fourragère : aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918
Verso