CSCentiel 5

Transcription

CSCentiel 5
* DE L’EXPÉRIENCE. DES RÉSULTATS.
N°5
DECEMBRE 2007
CSCentiel
L’essentiel de l’actualité financière
vu par CSC - Ser vices d’investissement
*
EDITORIAL
La fin de l’année 2007 est placée sous le signe des tensions liées aux problématiques de liquidité. La crise des crédits
hypothécaires américains (subprimes) a pour conséquence une vigilance accrue des banques quant à la gestion de
leur liquidité (gestion actif-passif, refinancement, politique d’octroi de crédit, titrisations,…), et à l’optimisation de
l’allocation de leurs fonds propres. Ces enjeux s’avèrent stratégiques, tant en termes de gestion du risque, que
d’impacts financiers ou de remise à plat des process “métiers” de la banque.
Dans ce cadre, le Centre de compétence Moyens de paiements et cash management dirigé par Christian Peeters, vous
propose dans ce CSCentiel n°5, une analyse des impacts des grands projets de Place (Target 2, ESES, 3G, CCBM 2)
sur la gestion des liquidités intra journalières, complétée par une interview de David Raccat, Responsable de la
Trésorerie Globale chez BNP Paribas Securities Services.
Le retour d’expérience de Rachid Lassoued et Philippe Rozental (SGSS/Euro VL) nous permet de revenir sur
l’importance et les enjeux du “data management” et des référentiels, qui permettent de disposer des données
pertinentes, homogènes et validées, afin d’évaluer et de contrôler au mieux les risques inhérents à l’activité bancaire.
A travers cette lettre, nous souhaitons pouvoir échanger davantage avec vous autour des enjeux et des évolutions
du marché bancaire. Nos 150 consultants, spécialisés dans les Services d’Investissement, se tiennent à votre
disposition pour étudier vos projets et vous accompagner de la façon la plus appropriée.
JEAN-MICHEL
BOUHOURS
Partner
Services d’investissement
CSC France
Au nom de CSC, nous vous souhaitons par avance de joyeuses fêtes de fin d’année, ainsi qu’une très bonne année
2008 !
ANALYSE
Target 2, ESES, 3G, CCBM2 : quels impacts pour les trésoriers dans la
gestion de la liquidité intra journalière ?
La multiplication des projets de place impactant les trésoreries des banques nécessite une réflexion globale sur les leviers permettant
d’optimiser la gestion de la liquidité intra journalière. Cette question devient d’autant plus critique que les récents évènements sur les
marchés financiers liés à la crise des “subprimes” (crédits hypothécaires à risque) ont des répercussions sur le coût du refinancement
des banques sur le marché monétaire interbancaire. Il devient en effet plus difficile et plus coûteux de se refinancer, y compris en
intraday. Dès lors, le besoin d’optimiser les positions intra journalières et les garanties nécessaires au refinancement intra journalier
devient incontournable. On assiste d’une part à un effort accru d’optimisation des outils de prévision de trésorerie et, d’autre part, à
la convergence à terme des métiers Titres et Espèces du fait des réformes sur les conditions de refinancement auprès des Banques
centrales (3G et CCBM2).
Le projet Target 2 et l’évolution des systèmes
d’échange en France
Le lancement par l’Eurosystème du projet
Target 2 - refonte des systèmes de paiements
interbancaires européens pour les virements
gros montant en monnaie Banque centrale - a
comme conséquence, en France, la disparition
de la Centrale des Règlements Interbancaires
(CRI) et du modèle de gestion des flux
interbancaires avec ses deux systèmes
d’échange : un système brut, Transfert Banque
de France (TBF), et un système net, Paris Net
Settlement (PNS).
La disparition de PNS va entraîner une
augmentation des besoins de liquidité intra
journaliers, même si la nouvelle plate-forme
Target 2 devrait offrir un certain nombre de
fonctionnalités d’optimisation de la liquidité,
comme le pooling notionnel et la mise en
place de limites bilatérales et multilatérales.
Certains établissements prévoient également
de router un maximum de flux vers le système
net européen en monnaie commerciale Euro1,
géré par l’Association Bancaire pour l’Euro
(ABE). Toutes les contreparties ne sont
cependant pas représentées dans ce système
qui limite le solde net maximum d’un
établissement à 1 milliard d’Euros.
charge de la position espèces. En effet, tout
retrait de titres figurant dans le pool de
collatéral pour obtenir des liquidités en
Euroclear (Pension Livrée Conservatoire), ou
l’utilisation des titres du pool pour garantir …
La refonte de la Gestion Globale des
Garanties (3G) Banque de France
Parallèlement à Target 2, la Banque de France
doit faire évoluer son mode de garantie des
prêts aux établissements bancaires. C’est le
projet 3G. Alors que la quasi-majorité des
garanties Banque centrale en Europe sont
effectuées dans le cadre d’un pool de collatéral
et de l’utilisation d’une ligne de crédit
(opération de nantissement des titres mis en
garantie), la BDF était pratiquement la seule
Banque centrale à utiliser la technique du
earmarking1, via des opérations de pension
livrée pour garantir les prêts et fournir de la
liquidité. Ce projet révolutionne la gestion des
garanties et les relations entre le Trésorier
Titres en charge du collatéral, et le Trésorier en
••• suite en page 3
DANS CE NUMÉRO
I ANALYSE - Target 2, ESES, 3G, CCBM2 :
quels impacts pour les trésoriers ?
I FOCUS - Rapprochement de Places
I L’INTERVIEW - R. LASSOUED ET P. ROZENTAL
(SGSS/Euro-VL)
Market Data Management & Référentiels
I FOCUS - La finance islamique : un marché
de niche en phase d’internationalisation
I EN BREF…
I CSC ET VOUS
CUS - FOCUS - FO
Le processus de concentration des
bourses mondiales ne décélère pas. Il
ne se passe plus un jour sans que l’on
apprenne une prochaine fusion,
acquisition ou prise de participation :
• rachat d’Euronext par le New
York Stock Exchange (NYSE) en
mars, valorisant la Bourse
paneuropéenne autour de 10,5
milliards d’euros, avec pour objectif
de devenir le premier groupe
boursier mondial ;
• intégration par le NASDAQ du
boursier scandinave OMX pour 3,7
milliards de dollars le 25 mai ;
• puis, fusion du London Stock
Exchange avec Borsa Italiana, initiée
en juin, pour 5,8 milliards d’euros ;
• enfin, en juillet, rachat par le
Chicago Board of Trade (CBoT) du
Chicago Mercantile Exchange
(CME) pour 11,9 milliards de
dollars, le groupe devenant ainsi la
première place mondiale de dérivés.
Ces concentrations répondent à un
triple objectif :
• d’abord réduire les coûts, et à
tout prix. A travers la fusion, ce
sont les effets de synergie que les
places recherchent, et les
économies qui en découlent. La
concurrence des nouvelles places
électroniques
et
bancaires
(Multilateral Trading System) rend
la baisse des coûts de transaction
et d’exploitation essentielle ;
• ensuite, la recherche d’une
diversification des services. La place
de Londres compte entre autre
développer le potentiel de la plateforme de dérivés de Borsa Italiana.
NYSE compte s’appuyer sur Liffe
d’Euronext pour développer son
offre sur les contrats à terme,
suivant ainsi CME-CBoT dans leur
positionnement sur ce marché
porteur. Le NASDAQ lui, voudrait
consolider son offre en actions
technologiques, domaine dans
lequel OMX a fait ses preuves ;
• le dernier objectif, inavoué, est la
capacité accordée aux investisseurs
d’échapper à certaines contraintes
réglementaires en allant investir
dans les mêmes conditions dans des
places semblables. Euronext n’est
pas régie par la loi Sarbanes-Oxley,
contrairement au NYSE.
D’autres rapprochements sont
encore à prévoir. A terme,
estiment certains spécialistes,
seuls subsisteront quelques places
mondiales totalement intégrées.
Mouncif El Fekih
Contact : [email protected]
2
L’INTERVIEW
Market Data Management & “Référentiels”,
importance et enjeux.
Pour toute activité sur les marchés financiers un nombre très
significatif de données circule en continu. Les “données de
marché“ participent à l’établissement de la valeur des
instruments financiers, évalués ou traités par les opérateurs. On
donne aujourd’hui une place capitale à la gestion très
rigoureuse de ces données. Rachid Lassoued Responsable de
l’Ingénierie Financière (valorisation de produits complexes, risk
management et performance) et Philippe Rozental, Codirecteur
Asset Servicing chez Société Générale Securities
Services/EURO-VL, ont mené avec l’assistance de CSC la mise
en place d’un pôle data management.
RACHID LASSOUED ET
PHILIPPE ROZENTAL
(SGSS/Euro-VL)
R. LASSOUED : Nous avons structuré un data
management centralisé, desservant les quatre activités
de notre offre Asset Servicing. Aujourd’hui ce pôle sert
R. LASSOUED : Le défi qui se posait à moi quand je suis principalement le pricing de produits dérivés car la
arrivé chez SGSS / Euro-VL était de construire un pôle partie de suivi de VaR (Value at Risk) ne sera mise en
d'ingénierie financière avec des standards de salle de place qu’au cours de l’année 2008. Techniquement, les
marché. Ayant été confronté aux problématiques de data managers du pôle sont rattachés à l’ingénierie
données de marché complexes, j’avais une financière afin de travailler ensemble sur les
compréhension assez fine de l'importance de la partie différentes méthodologies de gestion. Nous avons
plutôt recruté des profils
“data” qui représente 30 à 40 %
orientés mathématique et
d'un processus efficient de
EN CLAIR
finance que des profils
valorisation
de
produits
traditionnels que l’on retrouve
structurés ou de production des
en référentiel valeurs listées
• Référentiel : Système
indicateurs de risque. C’est donc
classiques, souvent rattachés,
une partie essentielle que nous
permettant de gérer et de
eux, au Back Office. Nous
n’avons pas le droit de rater. Pour
stocker des données en
avions besoin de gens qui
reprendre une devise connue en
provenance des fournisseurs
comprennent ce qu’est une
la matière : “garbage in - garbage
de données ou d’autres
surface de volatilité ou une
out”.
Nous
avons
une
systèmes internes.
matrice de corrélation. Ils sont
problématique qui est “multi
parfois amenés à faire du data
•
Golden
Copy
:
Valeur
de
classes d’actifs”. Chacune de ces
re-engineering qui demande
référence obtenue après
classes d’actifs a ses spécificités, et
une technicité importante, car
certaines vérifications et
chaque spécificité donne lieu à
cela fait aussi partie de leurs
validation.
des “data types” différents. Il faut
attributions.
ainsi pouvoir récupérer un
ensemble
de
données
hétérogènes et les mettre dans un système ordonné, Monsieur Rozental, quel est l’impact en termes
effectuer un contrôle de consistance, appliquer d’optimisation des coûts ?
certaines règles mathématiques et pouvoir nous P. ROZENTAL : Nous avons un business model qui
assurer de leur intégrité. Aucun système “Front to donne la priorité à la qualité de service. La seule façon
Back” ne sait faire ce travail, et d’ailleurs ce n’est pas d’assurer cette qualité, clairement, est d’avoir un
leur vocation. Il nous a donc absolument fallu une “input” en termes de données également de qualité.
couche de data management pour assurer la gestion Seule une architecture de ce type peut nous permettre
des données “multi sources”, pouvoir les normaliser et une optimisation en termes de qualité vs coûts et
appliquer ensuite un ensemble de règles de contrôle : ressources humaines. Nous traitons une volumétrie
consistance, non arbitrage, les comparer entre elles, et une complexité de données impressionnantes
etc. Ensuite, générer un “Golden Copy”, et dire “ces aujourd’hui, avec un staff réduit, alors que la plupart
données sont validées, je peux les envoyer vers les des équipes de gestion de données de marché sont
systèmes de valorisation ou de risk management”. composées d’un nombre important de personnes.
Nous observons que c’est un aspect qui est souvent Une grande partie des process est automatisée, grâce
sous-estimé. On pense souvent, à tort, qu’avec une également à l’outil qui est le noyau de notre
librairie de pricing, quelques sources de données ou référentiel : Xenomorph. En effet l’optimisation,
des liens Bloomberg en direct, on peut arriver à faire outre les coûts, concerne également les compétences.
du pricing fiable. Il ne faut pas se tromper, sans notre Nous avons montré l’efficacité de ce modèle et il n’est
pôle de data management, nous serions exposés à un pas impossible que SGSS / Euro-VL le déploie pour
son activité d’Administration de Fonds ou d’autres
risque opérationnel immense.
entités de la ligne métier GIMS.
Monsieur Lassoued, pourquoi donnez-vous une
telle importance aux données que vous utilisez
et particulièrement aux données de marché ?
Concrètement, comment votre pôle “data
management” s’articule avec le reste des
métiers et quels en sont les enjeux ?
Propos recueillis par Boyan Yankov
Contact : [email protected]
CSCentiel • La lettre d’information CSC - Services d’investissement • N° 5 • DECEMBRE 2007
ANALYSE (suite)
EC
CU
S L-AFI R
OACGUES N- ° 2F O
Target 2, ESES, 3G, CCBM2 : quels impacts pour les trésoriers
dans la gestion de la liquidité intra journalière ?
…une opération de refinancement auprès de la
Banque de France (opérations d’Open Market),
aura immédiatement un impact pour le Trésorier
espèces : sa ligne de crédit dans Target 2 évoluera
en fonction du niveau de collatéral disponible
dans le pool. Les trésoriers devront donc
échanger davantage et coordonner l’utilisation de
leurs lignes de crédit titres et espèces.
3 QUESTIONS À …
DAVID RACCAT
Responsable de la Trésorerie
Globale
BNP Paribas Securities Services
Conclusion
Les six prochains mois vont être critiques pour les
trésoriers, et les tensions récentes sur le marché
monétaire interbancaire ne font qu’amplifier les
difficultés actuelles. Certains commencent
finalement à évoquer un sujet encore peu
envisagé dans les pratiques commerciales
actuelles : contrôler au niveau client la liquidité
intra journalière et si nécessaire, la facturer. La
Terreau fertile à l’innovation, la
finance a vu ces dernières années, le
développement de la finance
islamique qui réconcilie les concepts
de la finance moderne avec les
préceptes du Coran.
Trois grands principes sous tendent
la finance islamique :
Le démarrage d’ESES en France
A ces projets déjà lourds de conséquences pour les
trésoriers, se rajoute la disparition de la filière
Relit+ (règlement livraison des transactions sur
action du marché français), dans le cadre du
projet ESES, nouvelle plateforme de règlement
livraison d’Euroclear. En effet, la filière Relit+
(REglement Livraison de Titres) disparaît au
profit de la généralisation de RGV (Relit Grande
Vitesse), et va donc devenir irrévocable en cours
de journée. Dès lors, davantage de liquidités vont
être consommées par rapport à la situation
actuelle où l’on s’appuie sur une filière révocable
avec un effet netting.
Enfin, d’importants changements sont attendus
au niveau de la filière des OST, avec notamment la
modification des dates de référence pour se
rapprocher des pratiques internationales.
Comment se préparer aux nouveaux défis ?
Plusieurs pistes sont actuellement explorées par
les établissements bancaires, pour se réorganiser
et optimiser les filières de refinancement. La
première, d’ordre organisationnel, consiste à
rapprocher les postes de Trésoriers titres et
Trésoriers espèces, en favorisant les formations
croisées des deux filières et en “déspécialisant” les
opérateurs de marché.
La deuxième piste, pour les établissements ayant
une forte activité de services Titres aux
investisseurs institutionnels et brokers, consiste à
développer la compensation interne des ordres,
possible grâce à la MiFID, mais également à faire
évoluer le statut de leur client dans les systèmes
titres, de PR/PDSE2 à compensé. Ce changement
permettra de centraliser la gestion de la liquidité
intra journalière et des garanties en Euroclear sur
une seule position espèce.
Dans la même logique, côté espèces, la mise en
place de “hub” en Europe, rendue possible par
Target 2, est un des axes d’optimisation de la
liquidité pour les établissements multi-pays.
Une dernière piste consiste à améliorer
significativement les systèmes opérationnels de
prévision de trésorerie, afin de gérer au mieux le
pool de collatéral et les garanties nécessaires au
refinancement intra journalier. Ceci nécessite une
analyse de l’ensemble des flux générateurs
d’espèces, d’en identifier les systèmes à l’origine
des flux, et d’optimiser la qualité et la fréquence
des informations de trésorerie.
La finance islamique : un
marché de niche en phase
d’internationalisation
CSC : Faites-vous actuellement face à des
difficultés de refinancement en Euro dans
le cadre de vos opérations quotidiennes ?
D. RACCAT : Notre activité de conservateur pour
une clientèle d'investisseurs institutionnels nous a
en effet exposé aux récentes turbulences du
marché monétaire. Nos clients qui ont été
directement impactés par cette tension sur le
marché des taux ont dû gérer leur trésorerie de
façon plus agressive, ce qui a mécaniquement
engendré des variations significatives dans notre
propre trésorerie, et par conséquent la mise en
place d'une vigilance accrue des positions de nos
clients.
Quelles orientations avez-vous prises dans le
cadre du projet Target 2 et 3G ?
D.R. : Le projet Target 2 a été perçu
immédiatement comme une formidable
opportunité de rationaliser notre gestion de
trésorerie et d'optimiser nos coûts de collatéral.
BP2S ayant un profil "multi-local",Target 2 offre - sur
le papier - la possibilité de centraliser les flux cash
ainsi que les déversements de systèmes exogènes
sur un compte RTGS unique (ndlr : compte de
règlement brut en temps réel). Nous nous
apercevons dans la pratique que certaines
spécificités locales vont nous imposer de conserver
une structure de comptes décentralisée.
Comment voyez-vous l’évolution des
relations commerciales avec vos clients sur
la question de la refacturation du coût de la
liquidité intra journalière ?
D. R. : Les premières estimations que nous avons
réalisées sur l'impact au niveau de la liquidité intrajournalière des nombreuses initiatives en cours sont
relativement rassurantes. A ce stade nous ne
prévoyons pas de modifier notre politique actuelle de
refacturation auprès de nos clients. Nous sommes
conscients en revanche du besoin de suivre de très
près cet indicateur sur les mois à venir, et nous nous
gardons bien évidemment la possibilité de réviser nos
conditions de refacturation actuelles si nos
hypothèses venaient à changer dans le futur.
question aujourd’hui n’est plus de savoir si les
institutions financières emprunteront cette voie,
mais plutôt quand…
1 Allocation du titre en garantie à l’opération de
refinancement sous-jacente.
2
Le statut de PR/PDSE correspond à un établissement
ayant un compte titre et un compte espèce chez Euroclear,
mais faisant appel à une banque de règlement pour
alimenter la position espèce.
Christian Peeters - Edouard Berthet
Contacts : [email protected] - [email protected]
• Riba : les produits financiers
islamiques ne peuvent pas inclure de
rémunération basée sur un taux
d’intérêt. Le profit lié à un
investissement découle directement
de la prise de risque de l’investisseur
qui n’est pas assuré de revenus fixes
et réguliers ;
• Gharar : la spéculation abusive est
proscrite avec pour conséquence
directe l’interdiction de la vente à
découvert ;
• Haram : ou “interdit” désigne les
investissements dans les secteurs de
l’alcool, porc, jeux de hasard, etc…
qui sont proscrits.
La conformité des produits à ces
principes est soumise à l’approbation
d’un shariah board (collège d’experts
en théologie et en finance).
Un marché en pleine croissance en
phase d’internationalisation…
Les actifs de la finance islamique
sont estimés entre $300 milliards
et $500 milliards.
Les premières banques islamiques
sont apparues au début des années
1960 en Egypte puis en Malaisie,
avant de se développer à travers le
Moyen-Orient.
De
grandes
banques
“conventionnelles” telles que
Citigroup, HSBC, UBS ou BNP
Paribas ont ouvert des filiales en
finance islamique à partir de 1996.
L’Europe avec près de 25 millions
de musulmans constitue également
un marché en soi, Londres étant
actuellement le centre Européen
de la finance islamique.
… la finance islamique doit malgré
tout résoudre ses contradictions
Malgré tout, la finance islamique
n’est pas encore parvenue à vaincre
ses propres contradictions qui sont
le manque de cohérence des règles
éthiques (interprétations différentes
selon les shariah boards) et
comptables, mais également une
politique de communication efficace
à destination des marchés cibles.
Ces deux enjeux restent cruciaux
pour son développement.
Racine Sarr
Contact : [email protected]
CSCentiel • La lettre d’information CSC - Services d’investissement • N° 5 • DECEMBRE 2007
3
EF - EN BREF - EN BR
• Turquoise, la plate-forme
alternative de négociation
montée par un groupe de sept
banques d’investissement, dont
Citigroup, UBS, Morgan Stanley ou
encore Merrill Lynch, tarde à se
lancer. En effet, comme les rumeurs
de marché l’évoquaient, son
lancement a été reporté après mi2008. Cependant, le récent
ralliement de BNP Paribas et
Société Générale à ce projet
témoigne de la volonté des
banques à rivaliser avec les grandes
places boursières, ou du moins à
prendre date dans la perspective de
la MIF.
• Selon plusieurs analystes financiers, la
crise liée aux prêts immobiliers à
risque aux Etats-Unis va coûter bien
plus cher que prévu. Le secteur
bancaire mondial pourrait subir
jusqu'à 400 milliards de dollars soit
275 milliards d'euros de pertes liées
à ces crédits immobiliers à risque.
Ainsi, Mike Mayo, analyste de
Deutsche Bank Securities, donne
une fourchette de 150 à 250
milliards de dollars de pertes
potentielles sur les 1.200 milliards de
prêts "subprime" aux Etats-Unis
auxquels s'ajouteraient 150 milliards
liés à des produits dérivés financiers
corellés à ces prêts. De très grandes
banques américaines comme
Citigroup, Merrill Lynch ou
Wachovia ont déjà annoncé plus de
40 milliards de dollars de
dépréciations de leurs portefeuilles
de prêts depuis le début de l'année.
• Signe que le marché monétaire
n'est toujours pas revenu à la
normale, la Banque Centrale
Européenne a décidé de
renouveler les deux opérations de
refinancement à trois mois
auxquelles elle avait procédé le 23
août 2007 (40 milliards d’euros) et
le 12 septembre 2007 (75 milliards
d’euros). Les deux nouvelles
injections des 23 novembre et 12
décembre atteindront 60 milliards
chacune, soit une hausse de 5
milliards.
• Prévu à 119,5 milliards d'euros
pour 2008, le programme de
financement de la dette devrait
être réduit de plusieurs milliards.
L'Agence France Trésor (AFT) va
en effet privilégier des rachats de
gré à gré d'ici à la fin de l'année pour
des titres arrivant à échéance en
2008 et en 2009, ce qui diminuera
d'autant
les
besoins
de
refinancement l'année prochaine.
CSC ET VOUS
• PREMIUM, LE NOUVEAU MAGAZINE DE CSC
Le premier numéro de “premium”, le nouveau
magazine de CSC, est sorti ce mois-ci. Il s’inscrit
dans la continuité de “La Lettre”, le magazine français
de CSC, qui depuis cinq ans a démontré l’intérêt que
les clients lui portaient. Aujourd’hui, “premium”
élargit le champ éditorial de “La Lettre”, afin
d’accompagner la logique de rapprochement de
plusieurs de nos entités européennes.
De fait, “premium” est un magazine pleinement
européen, à l’image de la grande région CSC Europe
du Sud et de l’Ouest, née en 2007. Cette nouvelle
région regroupe autour de la France, de la Belgique
et du Luxembourg, trois pays du Sud venus renforcer
notre champ d’action : l’Italie, l’Espagne et le
Portugal. Représentatif de toutes ces entités,
“premium” mêle des approches culturelles
différentes, des problématiques locales, régionales et
internationales.
Pourquoi “premium” ? Ce nom – “premier” en latin –,
a été choisi parce qu’il exprime à la fois nos racines
latines et notre volonté de privilégier avant tout les
lecteurs, au sein d’un magazine résolument
innovant. Ancré au cœur de la problématique
européenne, “premium” met systématiquement en
perspective chaque thématique selon trois
dimensions : locale, régionale et mondiale. Un bref
aperçu : la rubrique “Actualité” traite de nouvelles
“locales”, fait le point sur les activités de chacune des
entités dans la région et sur celles de CSC au niveau
mondial. Au cœur du magazine, un “Dossier”
approfondit une problématique transversale,
intéressant l’ensemble des marchés. Autre exemple :
la rubrique “Rencontres”, où viennent s’exprimer
dirigeants, responsables politiques, universitaires ou
experts. Elle constitue par excellence l’occasion d’une
rencontre européenne.
Parce qu’Internet constitue un outil de
communication majeure, retrouvez “premium” sur le
site www.csc.fr.
• LANCEMENT DE L’INITIATIVE “CSC MOOVE”
Une nouvelle initiative de recrutement vient de voir
le jour chez CSC. Elle se nomme “CSC moove” pour
“Mobility and Outstanding Opportunities for
Vacancies across Europe”.
Elle a pour objectif d’améliorer l’attractivité de CSC
auprès des jeunes diplômés affichant une envie de
mobilité dans les différents pays de la région CSC
Europe du Sud et de l’Ouest. Il existe en effet une
réelle demande de la part de personnes désirant
travailler sur des projets internationaux pour une
offre limitée dans le secteur du conseil.
Le premier numéro de “premium”
Il se veut représentatif à la fois des marchés de nos
clients, de nos équipes et de notre offre, privilégiant
une approche analytique des transformations en
cours. Nombre de nos clients doivent en effet
répondre aujourd’hui à des problématiques
transnationales. Les analyses proposées dans ce
nouveau magazine veillent ainsi à dégager une vision
globale des grandes évolutions en cours dans les
différents pays européens.
Il est à noter que cette initiative débutera dans la
practice SAP avec pour but d’atteindre les 500
recrutements dans la région. Par la suite, il est d’ores
et déjà prévu que cette offre devienne plus générique
et qu’elle couvre l’ensemble des métiers de CSC.
Aujourd’hui, les choses s’accélèrent avec la création du
site spécifique “CSC moove”, déjà disponible depuis
octobre. De plus, une grande campagne de publicité a
été lancée en Espagne et en Italie sur des sites d’offres
d’emploi généralistes. Ce projet sera également suivi par
le renforcement de nos liens directs avec les différentes
universités cibles de la région.
MIEUX CONNAÎTRE CSC
• CSC dans le monde :
80 000 professionnels, société cotée à la Bourse de New York
(NYSE) sous le symbole “CSC”.
• Un acteur majeur dans la région Europe de l’Ouest et du Sud
(France, Belgique, Luxembourg, Portugal, Espagne, Italie) : 5 000
collaborateurs dans 6 pays.
• Un leader régional dans ses trois grands métiers :
– N° 5 du conseil en France (PAC, 2006) (les ressources les plus
importantes de CSC en Europe dans le conseil),
– Une forte expertise dans les NTIC et une longue expérience
dans l’intégration de systèmes et de solutions d’entreprise,
–Un fort développement de l’externalisation, avec un équilibre
de grands contrats locaux et internationaux.
• Les Services d’investissement :
CSC dispose d’une équipe de 150 consultants et 85 experts
technologiques dédiés à l’ensemble des métiers des services
d’investissement : securities services, paiements et cash
management, marché de capitaux, gestion des risques,
banque privée, gestion d’actifs, services aux corporates…
Depuis la définition stratégique, jusqu’à la mise en œuvre
opérationnelle, nous apportons à nos clients notre expérience
et notre savoir-faire pour les accompagner efficacement dans
leurs projets. Forte de ses succès dans la conduite de grands
projets d’intégration, notre équipe a aujourd’hui acquis la
recon-naissance des plus grands établissements financiers de la
place. Présente sur les grands chantiers du moment, elle a su
créer et développer une relation privilégiée avec les principaux
fournisseurs et éditeurs du secteur.
Réunis par pôles de compétences, nos consultants assurent en
permanence une veille métier et technologique.
Retrouvez “CSCentiel” sur www.csc.fr/finance
VOS CONTACTS
:
Guillaume Cazauran - Tel 01 55 70 51 92 – [email protected]
Abdallah Daouadji - Tel 01 55 70 52 32 – [email protected]
Région Europe du Sud et de l’Ouest - Siège Régional
Immeuble Balzac - 10, Place des Vosges - 92072 Paris La Défense Cedex - +33 1 55 70 70 70
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CSCentiel • La lettre d’information CSC - Services d’investissement • N° 5 • DECEMBRE 2007