L`Economie en Gironde / août 1999

Octobre rose
Engagement solidaire face au cancer du sein
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Semaine Rose Tattoo
Première édition : 3-7 octobre 2016
–> La Maison Rose de Bordeaux
se transforme en salon de tatouage
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Le cancer n’a pas eu leur peau…
Tatouées en signe de victoire !
Tatoueur : David Shop Agora Tattoo
Elles ont traversé l’épreuve du cancer du sein, elles en sont sorties et décident de
se réapproprier leur corps en le confiant aux mains d’autres femmes… munies
d’aiguilles !
Libérées de la maladie, une dizaine de Girondines sont accueillies à la Maison Rose du 3
au 7 octobre pour concrétiser leur projet : faire réaliser un tatouage artistique qui
recouvrira leur cicatrice ou leur sein reconstruit.
Une façon de transformer leur douleur physique et morale en création unique, personnelle
et irréversible.
Leur choix constitue également un acte exemplaire et solidaire pour inciter d’autres
femmes à oser franchir le pas.
Se projeter dans une nouvelle image d’elles-mêmes, affirmer leur féminité retrouvée, faire
de leur identité remodelée une force et un symbole, c’est vaincre le cancer une deuxième
fois en effaçant ses séquelles…
Unies pour la même cause
A leurs côtés, 8 tatoueuses offrent leur temps et leur talent pour faire naître le motif
indélébile, la trace qui signera la fin du combat.
Il était légitime que cette édition inaugurale se déroule à la Maison Rose
(www.maisonsrose.fr), premier lieu en France dédié aux femmes concernées par un
cancer, ouvert à Bordeaux en février 2016.
L’Institut Bergonié, centre de lutte contre le cancer, s’est également fortement impliqué en
tant que partenaire de cet événement unique en France.
Les séances sont organisées chaque jour dans un studio de tatouage monté
spécialement pour l’occasion.
Cette expérience intime de création permet le face-à-face de duos tatoueuse-tatouée qui
ne se seraient jamais rencontrées sans ces circonstances.
Le tatouage n’est pas seulement un sujet très tendance, il s’avère aussi un processus de
transformation profond. Un passage initiatique qui implique le corps et l’esprit et dont les
bénéfices psychologiques et physiques sont puissants.
Affirmation de confiance dans la vie, message d’espoir, fierté d’avoir gagné contre la
maladie… ces femmes l’ont dans la peau !
Une aventure humaine et artistique inspirée
Porteuse de cet événement inédit, la photographe-plasticienne Nathalie Kaïd
(www.facebook.com/people/Nathalie-Kaïd) a souhaité l’inscrire dans la continuité de
son travail d’artiste et de femme engagée.
Les photos prises lors de la Semaine Rose Tattoo rejoindront la collection de portraits
qu’elle destine à son livre “ Tatouées, à fleur de Mots ”.
“ Ce sont quelques-unes des tatoueuses que j’ai rencontrées pour cet ouvrage qui
interviennent à la Maison Rose . Nous espérons que d’autres tatoueuses et tatoueurs
suivront cet élan de solidarité l’année prochaine ! ”
Les femmes qui souhaitent s’informer sur le tatouage artistique après opération du sein,
poser toutes leurs questions et mûrir leur décision sont elles aussi les bienvenues.
La Semaine Rose Tattoo s’inscrit dans le programme d’Octobre Rose, le mois dédié au
dépistage du cancer du sein partout en France.
Les Tatoueuses qui accompagnent Rose Tattoo :
Alex shop Alextattoo Sanguinet ; Elle Gringo shop Agora tattoo Bordeaux ; Odré tattoo
Shop Crab tattoo Pessac ; Fonteljuice shop 2 Filles en aiguilles Bordeaux : Marv shop 2
Filles en aiguilles Bordeaux ; Juliette shop Fantazy tattoo Langon ; Céline shop Fantazy
tattoo Langon ; Méluzine shop Histoire d'encres Villenave d'Ornon
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Sujet d’actu, sujet de société, seul événement de cette sorte en France pendant
Octobre Rose, la Semaine Rose Tattoo fournit matière à de nombreux reportages,
interview, portraits de femmes, témoignages.
Contact presse Nathalie Kaïd : 0671196740 / [email protected] /
Rose Tattoo https://www.facebook.com/rosetattoo
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…/…
Témoignages de Sandrine, tatouée après une ablation du sein, et de
David, tatoueur de Agora Tattoo à Bordeaux.
Sandrine
" Me voici transformée en Amazone !! Non pas par choix mais pour traiter un
cancer du sein. C’est assez violent de perdre un morceau de soi, cette part
importante de ma féminité. Corps médical, amis, famille, tous s’accordent à me
rassurer : « Tu verras, tu vas te faire reconstruire, ils font ça très bien. »
D’accord mais pour moi ce n’est pas la priorité ; c’est un soulagement qu’ils
m’enlèvent un sein, parce que ce qu’ils m’enlèvent avant tout c’est un cancer !!!!
Et pour reconstruire, je veux que cela se fasse à ma façon, c’est ma féminité et
pour cela j’ai fait le choix du tatouage. Ce tatouage occupera la moitié de mon
corps libéré de la maladie, non pas comme l’ersatz d’un sein perdu mais
comme le conquérant d’un nouveau territoire. David le tatoueur a compris mon
désir et m’a aidé à concrétiser cette nouvelle féminité, loin de l’hôpital. ”
David
“ Sandrine est revenue me voir pour son second tatouage. Elle venait de
combattre un cancer et avait le besoin de marquer cette épreuve. Elle me
parlait déjà du projet de couvrir son sein disparu, par un tatouage conséquent
et bien significatif pour elle. Nous avons suivi les recommandations de son
médecin avant de réaliser le tatouage (cicatrisation complète...). Un tel travail,
sur un événement aussi important prend toute sa dimension par un réconfort
psychologique hors du commun. Durant ces mois de travail, tout a été
particulier, de la texture de la peau meurtrie, jusqu’aux séances en tête-à-tête,
à huit clos dans le box bercés par une musique cool. C’est un moment
exceptionnel, qui nécessite d'être totalement détendu et concentré à la fois. La
parole s’efface derrière la compréhension instinctive d’une émotion à fleur de
peau. J’ai vraiment été touché par cette expérience et plus encore par les effets
positifs exprimés par Sandrine : estime de soi, sérénité et sensation de
retrouver un corps dont elle peut à nouveau être fière. Nous avions atteint notre
but!
Ce résultat amène à une grande réflexion sur les bienfaits du tatouage dans un
processus de reconstruction psychologique, voir même de confiance en soi à
retrouver en cas de maladie plus ou moins grave. Je n’en ferai pas une
spécialité. Pourtant, j’ai conscience que la dimension de mon art, dans ce
champ si particulier, exalte la relation. A laquelle s’ajoute le sentiment d’une
immense fierté d’avoir été capable d’accompagner cette démarche si
singulière… ”
Contact presse :
COMM Santé – Albane Carrière – [email protected] – 06 80 35 55 57