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Études de cas juridiques Recours pour excès de pouvoir : cas d'orientation Proposé et commenté par Yann BUTTNER (de la cellule juridique du rectorat d'Aix-Marseille) Décembre 2005 Présentation de l'étude de cas Objectif de l'étude de cas Situation proposée Consignes de travail Pièces du dossier N.B.: il faut prendre garde aussi bien aux éléments de forme qu’aux éléments de fond du dossier. Chaque argument juridique doit être vérifié. Déterminer les conditions dans lesquelles peut intervenir légalement une décision d’orientation d’élève, non conforme aux vœux des familles. La jeune Laura T., élève mineure au Lycée Paul Bert à Paris, se voit refuser son passage en classe de première L. Les parents forment à l’encontre de cette décision un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif de Paris. Il est demandé aux stagiaires de déterminer si la position de l’administration est légale ou si au contraire la contestation de la famille est fondée. Pièce 1 : présentation du cas ………………………………………………. Lire Pièce 2 : questions…………….………………………………..…………… Lire Pièce 3 : décision du proviseur du lycée Paul Bert du 7 juin 1999…….. Lire Pièce 4 : décision de la commission d’appel du 17 juin 199…….…....... Lire Pièce 5 : bulletin scolaire de Laura T.……………………………..………. Lire Pièce 6 : témoignage …………………………………………..…………… Lire Pièce 7 : décret n° 90-484 du 14 juin 1990…………………………..……. Lire Pièce 8 : arrêté du 14 juin 1990 ………….………………………….………. Lire École supérieure de l'éducation nationale Page 1 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 1 – Présentation du cas La jeune Laura T, élève mineure au Lycée Paul Bert à Paris, s’est vu refuser son passage en classe de première L. Le 7 juin 1999, le proviseur du lycée notifie cette décision aux parents (voir sommaire : pièce 3). Le 17 juin 1999, la commission d’appel confirme le refus de passage en première L. (voir sommaire : tenu des résultats de cette élève en français et en histoire-géographie (voir pièce 4), compte sommaire : pièce 5). Par courriers du 23 juin 1999, les parents demandent au chef d’établissement du lycée Paul Bert et au président de la commission d’appel de revenir sur leur décision. N’obtenant aucune réponse, M. et Mme T. portent l’affaire devant le tribunal administratif en ce qu’ils considèrent que ce refus trouve en fait son origine dans l’animosité d’une enseignante à l’égard de leur fille (voir sommaire : pièce 6). À l’appui de leur requête, les parents soulèvent plusieurs moyens. 1. Illégalité externe de la décision 1. Dans sa décision du 7 juin 1999, le proviseur n’a pas respecté la procédure préalable prévue au décret du 14 juin 1990 et à l’arrêté du 14 juin 1990 (voir sommaire : pièces 7 et 8). 2. Incompétence du proviseur du lycée Voltaire pour présider la commission d’appel : la convocation des parents à la commission d’appel mentionnait que la présidence serait assurée par le proviseur du lycée Monod ; en tout état de cause, seul l’inspecteur d’académie est compétent pour présider les commissions d’appel. 3. Vice de procédure : les débats devant la commission d’appel ont porté essentiellement sur le "bavardage en classe" de Laura. Or, cet argument, qui relève de la procédure disciplinaire, ne peut être pris en compte dans une procédure d’orientation. 4. Défaut de motivation : la mention "résultats insuffisants en histoire-géographie" ne satisfait pas aux exigences de la loi de 1979 sur la motivation des actes administratifs. 2. Illégalité interne de la décision Erreur de fait, erreur manifeste d’appréciation et détournement de pouvoir : le niveau réel de Laura est supérieur aux notes reportées au bulletin. C’est à cause de l’animosité de la professeure d’histoire-géographie à l’égard de Laura que celle-ci a eu de mauvaises notes. Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 2 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 2 – Questions 1. La requête de M. et Mme T. est-elle recevable ? Les décisions implicites de rejet nées du silence gardé par le proviseur du Lycée Paul Bert et par le président de la commission d’appel sont-elles attaquables ? Le juge peut-il requalifier la requête en désignant la décision réellement attaquée ? 2. La requête est-elle fondée ? 1. La décision du 7 juin 1999 du proviseur du lycée Paul Bert est-elle entâchée d’illégalité ? Quelles sont les conséquences sur la suite du recours ? 2. L’inspecteur d’académie peut-il se faire représenter à la commission d’appel ? 3. Le vice de procédure allégué vous paraît-il fondé ? 4. La motivation de la décision de la commission d’appel vous paraît-elle suffisante ? 5. L’erreur de fait peut-elle être invoquée en l’espèce ? Que faudrait-il démontrer pour que l’argument puisse convaincre le juge ? 6. L’administration a-t-elle commis une erreur manifeste d’appréciation ? 7. Le détournement de pouvoir est-il constitué en l’espèce ? Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 3 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 3 – Décision du proviseur du lycée Paul Bert du 7 juin 1999 Lycée Paul Bert Boulevard Claude Bernard PARIS Paris, le 7 juin 1999 Le proviseur à Monsieur et Madame T. Madame, Monsieur, À la suite de la réunion du conseil de classe qui s’est tenue ce jour, j’ai décidé de suivre l’avis donné par cette instance éducative. Votre fille Laura ne sera donc pas admise en première L. comme elle en avait formulé le vœu. En effet, eu égard à la médiocrité de ses résultats et à son manque de sérieux en classe tout au long de l’année (bavardage, indiscipline…), il ne me paraît pas possible qu’elle puisse suivre une scolarité satisfaisante en première L. Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée. Le proviseur, Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 4 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 4 – Décision de la commission d'appel du 17 juin 1999 LYCÉE VOLTAIRE Boulevard François Marie Arouet Paris Paris, le 17 juin 1999 COMMISSION D’APPEL Vu le décret du 14 juin 1990 Vu l’arrêté du 14 juin 1990 Vu la décision du proviseur du lycée Paul Bert du 7 juin 1999 Vu l’appel interjeté par M. et Mme T. le 8 juin 1999 Après avoir convoqué M. et Mme T. et après les avoir entendus, la commission d’appel, en sa séance du 17 juin 1999, DÉCIDE La demande d’admission en première L. de Mlle Laura T. est rejetée pour le motif suivant : résultats insuffisants en français et en histoire-géographie. Le président de la commission d’appel, Le proviseur du lycée Voltaire Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 5 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 5 – Bulletin scolaire de Laura T. Elève peu attentive. Travail insuffisant. De grosses lacunes. Niveau très faible. Travail satisfaisant Manque d’attention. Résultats médiocres Elève sympathique Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 6 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 6 – Témoignage Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 7 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 7 – Décret n° 90-484 du 14 juin 1990 (Premier ministre ; Éducation nationale, Jeunesse et Sports ; Enseignement technique) Vu L. no 59-1557 du 31-12-1959 mod. ; L. no 89-486 du 10-7-1989 ; D. no 76-1303 du 28-12-1976 mod. ; D. no 76-1304 du 28-12-1976 mod. ; D. no 77-521 du 18-5-1977 mod. ; D. no 85-924 du 30-8-1985 mod. ; D. no 86496 du 14-3-1986 mod. ; avis CEGT ; avis CSEN. Orientation et affectation des élèves. NOR : MENL9000952D Article premier . - L'orientation est le résultat du processus continu d'élaboration et de réalisation du projet personnel de formation et d'insertion sociale et professionnelle que l'élève de collège, puis de lycée, mène en fonction de ses aspirations et de ses capacités. La consultation de l'élève garantit le caractère personnel de son projet. Ce processus est conduit avec l'aide des parents de l'élève, de l'établissement scolaire, des personnels enseignants, d'éducation et de santé scolaire, et des personnels d'orientation. Des intervenants extérieurs au système éducatif apportent leur contribution aux actions d'information préparatoires à l'orientation. Ce processus prend appui sur l'observation continue de l'élève, sur l'évaluation de sa progression, sur son information et celle de ses parents et sur le dialogue entre les membres de l'équipe éducative et la famille. Il se situe dans une perspective de développement des potentialités de l'élève et d'égalité d'accès des filles et des garçons aux formations. Art. 2 . - L'observation de l'élève est réalisée dans l'établissement scolaire par les personnels enseignants, avec le concours des personnels d'éducation et d'orientation qui mettent en oeuvre leurs compétences spécifiques. L'équipe pédagogique, à laquelle peuvent se joindre le conseiller d'éducation et le conseiller d'orientation, établit la synthèse des observations. Elle propose à l'élève les objectifs pédagogiques et les moyens permettant la réalisation de son projet personnel. Le professeur principal, ou un membre de l'équipe pédagogique, facilite la synthèse des observations. Art. 3 . - L'évaluation des résultats de l'élève est effectuée par les enseignants. Le bilan de l'évaluation est communiqué à l'élève et à ses parents par le professeur principal, ou par un membre de l'équipe pédagogique. En fonction de ce bilan, les enseignants dispensent, en cas de besoin, les conseils appropriés afin de permettre à l'élève d'atteindre les objectifs fixés annuellement et ceux du cycle. Les synthèses des observations et les bilans des évaluations sont conservés dans le dossier scolaire de l'élève. Art. 4 . - Pendant la scolarité en collège et en lycée, les conseillers d'orientation, les conseillers d'éducation et les enseignants donnent à l'élève les moyens d'accéder à l'information sur les systèmes scolaire et universitaire, sur les professions et sur la carte des formations qui y préparent. L'information prend place pendant le temps de présence des élèves dans l'établissement scolaire et fait l'objet d'un programme annuel ou pluriannuel approuvé par le conseil d'administration sur proposition du chef d'établissement. Celui-ci procède préalablement aux consultations nécessaires, notamment à celles des équipes pédagogiques, du conseil des délégués des élèves et du centre d'information et d'orientation. L'établissement scolaire entretient des contacts avec les organisations professionnelles et les entreprises partenaires de la communauté éducative afin de faciliter leur participation à l'information. Le conseil de classe est informé chaque année de la carte des formations. Art. 5 . - Afin de permettre l'élaboration et la réalisation du projet personnel de l'élève, le chef d'établissement facilite le dialogue entre l'élève et ses parents, les enseignants et les personnels d'éducation et d'orientation. Après avoir procédé aux consultations nécessaires, notamment celle des équipes pédagogiques, le chef d'établissement propose, chaque année, à l'approbation du conseil d'administration des orientations relatives au programme des rencontres utiles à la conduite du dialogue. Art. 6 . - Les interventions des conseillers d'orientation telles qu'elles sont prévues aux articles premier, 2, 4 et 5 doivent être mises en oeuvre grâce à une concertation entre les établissements et le centre d'information et d'orientation. Art. 7 . - A l'intérieur des cycles des collèges et des lycées, le redoublement ne peut intervenir qu'à la demande écrite des parents de l'élève ou de l'élève majeur, ou, sur proposition du conseil de classe, avec l'accord écrit des intéressés. Art. 8 . - Au cours de l'année terminale des cycles des collèges, le conseil de classe procède à un bilan afin de déterminer si l'élève a atteint les objectifs du cycle considéré. Le résultat de ce bilan est communiqué à l'élève et à ses parents par le professeur principal. École supérieure de l'éducation nationale Page 8 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Art. 9 . - En fonction du bilan, de l'information fournie et des résultats du dialogue avec les membres de l'équipe éducative, les parents de l'élève ou l'élève majeur formulent des demandes d'orientation, dans le cadre des voies d'orientation définies par l'arrêté mentionné à l'article 14, ou de redoublement. Art. 10. - Les demandes d'orientation sont examinées par le conseil de classe qui prend en compte l'ensemble des informations réunies par ses membres sur chaque élève ainsi que les éléments fournis par l'équipe pédagogique dans les conditions précisées par le décret relatif aux établissements publics locaux d'enseignement. Le conseil de classe émet des propositions d'orientation, dans le cadre des voies d'orientation définies par l'arrêté mentionné à l'article 14, ou de redoublement. Lorsque les parents d'un élève ou un élève majeur manifestent leur intention d'interrompre les études en cours de cycle ou avant la présentation au diplôme de fin de cycle, le conseil de classe prend toutes dispositions pour les inciter à achever le cycle et, si besoin est, pour les informer sur les possibilités de formation, y compris le retour ultérieur en formation initiale. L'avis de l'élève mineur est recueilli. o Art. 11 (modifié par le décret n 92-169 du 20 février 1992) . - Lorsque ces propositions sont conformes aux demandes, le chef d'établissement prend ses décisions conformément aux propositions du conseil de classe et les notifie aux parents de l'élève ou à l'élève majeur. Art. 12 (idem) . - Lorsque les propositions ne sont pas conformes aux demandes, le chef d'établissement, ou son représentant, reçoit l'élève et ses parents ou l'élève majeur, afin de les informer des propositions du conseil de classe et de recueillir leurs observations. Le chef d'établissement prend ensuite les décisions d'orientation ou de redoublement, dont il informe l'équipe pédagogique, et les notifie aux parents de l'élève ou à l'élève majeur. Les décisions non conformes aux demandes font l'objet de motivations signées par le chef d'établissement. Les motivations comportent des éléments objectifs ayant fondé les décisions, en termes de connaissances, de capacités et d'intérêts. Elles sont adressées aux parents de l'élève ou à l'élève majeur qui font savoir au chef d'établissement s'ils acceptent les décisions ou s'ils en font appel, dans un délai de trois jours ouvrables à compter de la réception de la notification de ces décisions ainsi motivées. Art. 13 . - En cas d'appel, le chef d'établissement transmet à la commission d'appel les décisions motivées ainsi que tous éléments susceptibles d'éclairer cette instance. Les parents de l'élève ou l'élève majeur qui le demandent sont entendus par la commission. L'élève mineur peut être entendu à sa demande, avec l'accord de ses parents. Les décisions prises par la commission d'appel valent décisions d'orientation ou de redoublement définitives. La commission d'appel est présidée par l'inspecteur d'académie ou son représentant. Elle comprend des chefs d'établissement, des enseignants, des parents d'élèves, des personnels d'éducation et d'orientation nommés par l'inspecteur d'académie. La composition et le fonctionnement de la commission d'appel sont précisés par arrêté du ministre d'Etat, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports. Art. 14 . - Les demandes d'orientation, les propositions d'orientation et les décisions d'orientation sont formulées dans le cadre des voies d'orientation définies par arrêté du ministre d'Etat, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports. Les voies d'orientation ainsi définies n'excluent pas des parcours scolaires différents pour des cas particuliers sous réserve que soient assurés les aménagements pédagogiques adéquats. Ils ne peuvent être suivis qu'à la demande ou avec l'accord de la famille ou de l'élève majeur et sont autorisés par le chef d'établissement après consultation des conseils des classes d'origine et d'accueil. Pour les voies d'orientation correspondant aux enseignements technologiques et professionnels, les demandes d'orientation peuvent porter sur une ou plusieurs spécialités professionnelles. Les propositions d'orientation et les décisions d'orientation peuvent inclure à titre d'incitation un ou plusieurs champs professionnels définis par rapport aux quarante-sept groupes de la nomenclature des formations, conformément à l'annexe de l'arrêté mentionné au premier alinéa du présent article. Art. 15 . - Lorsque les parents de l'élève ou l'élève majeur n'obtiennent pas satisfaction pour les voies d'orientation demandées, ils peuvent, de droit, obtenir le maintien de l'élève dans sa classe d'origine pour la durée d'une seule année scolaire. Art. 16 . - A l'intérieur d'une voie d'orientation, le choix des enseignements optionnels ou des spécialités incombe aux parents de l'élève ou à l'élève majeur, éclairés par le dialogue avec les membres de l'équipe éducative et par l'avis du conseil de classe. L'affectation de l'élève à l'issue d'un cycle dans la voie d'orientation du cycle supérieur est réalisée en fonction des décisions d'orientation et des choix des parents de l'élève ou de l'élève majeur. L'affectation est de la compétence de l'inspecteur d'académie, pour les formations implantées dans le département. Il est assisté d'une commission dont la composition et le fonctionnement sont définis par arrêté du ministre d'Etat, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports. École supérieure de l'éducation nationale Page 9 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Le changement d'établissement en cours de cycle de formation est autorisé par l'inspecteur d'académie dont relève l'établissement d'accueil. L'élève est scolarisé dans la même voie d'orientation et compte tenu de la formation déjà reçue. Art. 17 . - Les décisions d'orientation ou de redoublement prises dans l'enseignement public sont applicables dans les établissements d'enseignement privés sous contrat. L'admission d'élèves de l'enseignement public dans les établissements d'enseignement privés sous contrat est réalisée en fonction des décisions prises à leur égard. Les décisions prises par les établissements d'enseignement privés sous contrat sont applicables dans l'enseignement public. L'admission d'élèves des établissements d'enseignement privés sous contrat dans l'enseignement public est réalisée en fonction des décisions prises à leur égard. Les dossiers des élèves issus de l'enseignement public et ceux des élèves issus des établissements d'enseignement privés sous contrat sont examinés par la même commission lors de l'affectation. Art. 18 . - La continuité éducative entre les cycles est assurée notamment au moyen de la transmission de bilans pédagogiques, de rencontres et d'échanges entre enseignants et élèves des cycles concernés. Art. 19 . - Tout élève admis dans un cycle de formation doit pouvoir parcourir la totalité de ce cycle dans l'établissement scolaire, sous la seule réserve des dispositions réglementaires relatives aux procédures disciplinaires. Art. 20 . - Tout élève ayant échoué à l'examen du baccalauréat, du brevet de technicien, du brevet de technicien supérieur, du certificat d'aptitude professionnelle ou du brevet d'études professionnelles se voit offrir le droit d'une nouvelle préparation de cet examen, le cas échéant, selon des modalités adaptées au niveau des connaissances qu'il a acquises dans les matières d'enseignement correspondant aux épreuves de l'examen. Pour la classe Terminale des lycées d'enseignement général et technologique, ce droit s'exerce dans la limite des places demeurées vacantes après l'admission des élèves issus de la classe précédente de l'établissement scolaire et peut entraîner un changement d'établissement après qu'ont été explorées toutes les possibilités d'un maintien sur place de l'élève. Le changement éventuel d'établissement scolaire relève de la compétence de l'inspecteur d'académie. Art. 21 . - Le projet d'établissement comporte des dispositions relatives au dialogue et à l'information nécessaires ainsi qu'à l'orientation. Les actions menées dans l'établissement scolaire en matière de dialogue, d'information, de préparation de l'orientation, ainsi que les résultats de l'orientation et de l'affectation figurent dans le rapport annuel prévu par le décret relatif aux établissements publics locaux d'enseignement. Art. 22 . - Les actions menées en matière d'information des élèves, les évolutions générales constatées dans les flux d'orientation et les résultats de l'affectation dans l'académie font l'objet d'un rapport annuel présenté par le recteur au conseil académique de l'Education nationale. Art. 23 . - Un décret précisera les conditions dans lesquelles sont applicables aux établissements d'enseignement privés sous contrat les dispositions du présent décret. Art. 24 . - Les dispositions du présent décret entrent en application à compter de la rentrée scolaire de 1990, à l'exception de l'article 7 dont la date d'effet est déterminée par la publication du décret fixant la durée des cycles prévue par l'article 4 de la loi no 89-486 du 10 juillet 1989. o Art. 25 . - Sont abrogés les articles 15, 16, 17, 18, 19 et 20 du décret n 76-1303 du 28 décembre 1976 modifié relatif à l'organisation de la formation et de l'orientation dans les collèges, les articles 9, 10 et 11 du décret no 76-1304 du 28 o décembre 1976 modifié relatif à l'organisation des formations dans les lycées, les articles 6, 7 et 8 du décret n 77-521 du o 18 mai 1977 modifié portant application aux établissements d'enseignement privés sous contrat de la loi n 75-620 du 11 o juillet 1975 relative à l'éducation, le décret n 85-547 du 20 mai 1985 modifié relatif à l'organisation des procédures d'orientation dans les lycées. ( JO du 15 juin 1990 et BO no 27 du 5 juillet 1990.) Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 10 sur 11 www.esen.education.fr Études de cas juridiques – Recours pour excès de pouvoir – Cas d'orientation Pièce n° 8 – Arrêté du 14 juin 1990 relatif aux voies d'orientation NOR: MENL9000953A Le ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, Vu la loi d'orientation sur l'éducation no 89-486 du 10 juillet 1989; Vu le décret n° 90-484 du 14 juin 1990 relatif à l'orientation et à l'affectation des élèves; Vu l'avis du Conseil de l'enseignement général et technique, Arrête: Art. 1er. - Les voies d'orientation prévues par l'article 14 du décret no 90-484 du 14 juin 1990 susvisé sont ainsi définies: Après la classe de troisième: - la classe de seconde de lycée comprenant la classe de seconde de détermination et la classe de seconde spécifique; - la première puis la seconde année de préparation au brevet d'études professionnelles ou au certificat d'aptitude professionnelle; Après la classe de seconde de détermination: - les diverses séries de la classe de première conduisant au baccalauréat, - chacune des séries constituant une voie de formation: A, B, S, DI, E, F, G et H; - la classe de première préparant au brevet de technicien; - la classe de première préparant au brevet de technicien agricole. Après une classe de seconde spécifique; classe de première spécifique correspondante; Après la classe de première: - les diverses séries de la classe terminale conduisant au baccalauréat, chacune des séries constituant une voie de formation: A, B, C, D, DI, E, F, G et H; - la classe terminale préparant au brevet de technicien; - la classe terminale préparant au brevet de technicien agricole; Après une classe de première spécifique: classe terminale correspondante. Art. 2. L'arrêté du 20 mai 1985 modifié relatif aux voies d'orientation dans les lycées est abrogé. Art. 3. Le directeur des lycées et collèges est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 14 juin 1990. Retour sommaire École supérieure de l'éducation nationale Page 11 sur 11 www.esen.education.fr