ILSA SHE WOLF OF THE SS

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ILSA SHE WOLF OF THE SS
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ILSA SHE WOLF OF THE SS
ILSA LA LOUVE DES SS
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Titre original : ILSA, SHE WOLF OF THE SS
Autre titre : ILSA LA LOUVE DES SS / SS ETAIT LA, LES GRETCHEN AUSSI , LE
Année : 1974
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Dyanne Thorne, Gregory Knoph, Tony Mumolo, Maria Marx, Nicolle Riddell, Jo Jo Deville, Sandy
Richman, C. D. Lafleur (George 'Buck' Flower), Rodina Keeler & Wolfgang Roehm
Réalisateur : Don Edmonds
Scénario : Jonah Royston
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Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Ilsa dirige un camp où
elle fait subir des expériences médicales aux détenus…
D'une manière ou d'une autre, tous ceux qui s'intéressent au
cinéma d'horreur finissent par entendre parler de la série des
ILSA. A l'origine du projet, c'est le producteur David
Friedman qui commence sa carrière en produisant des "nudies".
De petites production à un dollar qui profitent de la libération
sexuelle sur les écrans en affichant des nanas dénudées. Un
genre rapidement submergé et auquel il faut réussir à trouver
une échappatoire pour rester au dessus des autres. C'est ainsi
que David Friedman et Herschell Gordon Lewis mettent en
boîte BLOOD FEAST et 2000 MANIACS . Des films qui
appliquent la recette du "nudies" à l'épouvante en ne cachant
plus les actes ! Ne restait plus à David Friedman qu'à trouver
une toute nouvelle recette pour pousser encore plus loin la
provocation. Les ILSA sont des dérivés des WIP ("Women In
Prison" où littéralement "Femmes En Prison") auxquels Roger
Corman aura donné ses lettres de noblesse (?) en produisant
THE BIG BIRD CAGE ou THE BIG DOLL HOUSE, tous
deux réalisés par Jack Hill avec Pam Grier. Mais c'est surtout à
un autre film sur lequel David Friedman a bossé à la fin des
années 60 qu'il faut jeter un oeil pour trouver les prémices de
ILSA LA LOUVE DES SS. Lee Frost ayant en effet réalisé un
CAMP SPECIAL NUMERO 7 mettant déjà en scène une
prison, des sévices sexuels et un camp tenu par des nazis.
Ironiquement, ce film tombe dans l'oubli alors que la série des
ILSA obtint rapidement un statut de film culte. L'évidence
étant que le premier n'avait pas le même budget et encore
moins les deux atouts de poids de l'actrice principale.
L'énorme succès remporté par ILSA LA LOUVE DES SS a
lancé une sorte de sous-genre du cinéma d'exploitation. Après
les WIP, c'est une mini-déferlante de films mettant en scènes
des nazis sadiques et obsédés sexuels. Tinto Brass se fend d'un
SALON KITTY et de son bordel pour officiers allemands alors
que Eurocine, présent sur tous les fronts, se lance dans la
production d'une tripotée de films du genre (HELGA LA
LOUVE DE STILBERG, TRAIN SPECIAL POUR HITLER
ou ERIKA LES DERNIERS JOURS DES SS) sans oublier les
italiens qui ne sauraient laisser passer une occasion de filmer
(KZ9 CAMP D'EXTERMINATION de Bruno Mattei, SS
EXPERIMENT CAMP de Sergio Garrone ou THE
GESTAPO'S LAST ORGY de Cesare Canevari). Un genre en
pleine effervescence et de mauvais goût pour ne pas dire de
très très très mauvais goût ! Plus ou moins au même moment,
c'est Liliana Cavani qui lance un pavé dans la mare avec un
PORTIER DE NUIT bien plus sérieux mais tout aussi
controversé ! Tout comme le sera, toujours dans le registre du
fascisme mélangé au sexe, le SALO OU LES 120 JOURNEES
DE SODOME de Pasolini.
Pendant quelques années, une série télévisée humoristique
raconte les mésaventures de prisonniers de guerre dans un
camp allemand. HOGAN'S HEROES, re-titré en France sous
le nom de PAPA SCHULTZ, a laissé derrière lui un camp à
l'abandon. Une opportunité que ne laisse pas passer les
producteurs de ILSA LA LOUVE DES SS. Il leur aurait été
impossible de construire de tels décors pour leur film et on peut
même se demander si ce n'est pas en tombant sur cette
occasion que le projet du film s'est lancé.
Mais quoi qu'il en soit, la vedette reste Dyanne Thorne. Elle
apparaît de façon anecdotique dans un épisode de STAR TREK
et autres films. Elle se met alors à tourner dans quelques films
érotiques, ce qui la mène tout naturellement à se retrouver dans
l'uniforme très serré de Ilsa. Rôle qu'elle tiendra à l'écran
encore deux fois avec ILSA GARDIENNE DU HAREM et
ILSA LA TIGRESSE DU GOULAG. Enfin, dans certains pays
GRETA LA TORTIONNAIRE DE WREDE verra son titre
modifié pour donner l'impression que ce film de Jesus Franco
fait partie de la série officielle mais il n'en est rien !
ILSA LA LOUVE DES SS est un pur film d'exploitation et,
de ce fait, ne véhicule aucun message ni aucune idéologie. La
complaisance dans le mauvais goût y est assumée à la manière
des anciennes bandes dessinées Elvifrance ou plutôt des
fumetti pour adultes italiens. Il est en fait assez difficile de
prendre au sérieux l'histoire de cette tortionnaire nymphomane.
Tout le contraire de CAMP 731 qui exploite de la même façon
des crimes de guerre perpétrés dans un camp en Mandchourie.
Le film de T. F. Mous n'arbore aucun décalage et va même
jusqu'à nous présenter des séquences non simulées pour faire
passer un message aux intentions très discutables ! A noter au
passage que pas mal de scènes semblent directement pompées
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de ILSA LA LOUVE DES SS. Mais ce film n'a rien à voir car
même si il n'est pas purement comique, le sérieux n'est pas de
mise. Les acteurs jouent assez mal (les deux sbires de Ilsa sont
ridicules…), les dialogues sont "Enormes" et les expériences
"médicales" aussi horribles qu'inutiles ! Ilsa essaye en effet de
prouver que la résistance physique des femmes par rapport à la
douleur est supérieure à celle des hommes : s'ensuivent des
scènes gores plutôt gratinées. Les résidents masculins du camp
lui servent essentiellement à assouvir ses désirs sexuels
jusqu'au jour où elle tombe sur un prisonnier américain
capable de lui donner du plaisir toute la nuit durant sans
défaillir. Autant dire que l'on navigue dans le n'importe quoi !
Si la série des ILSA est aussi connue, c'est essentiellement
par son aspect fétichiste. Uniformes, objets de tortures et une
femme aux gros seins qui soumet les hommes à ses plaisirs.
Très machiste, c'est justement un homme qui fait craquer la
brutale gardienne grâce à ses talents sexuels. ILSA LA
LOUVE DES SS est donc bel et bien fait d'un bric à brac de
fantasmes fétichistes jusque dans le plus grand mauvais goût, à
l'image d'un général qui prend son pied lorsque Ilsa le souille.
Entre film de cul et film d'horreur, ILSA LA LOUVE DES
SS affiche un mauvais goût qui ne sera pas à celui de tout le
monde. Le type même de film qui ne pourrait plus être produit
de nos jours où le politiquement correct vient à adoucir tous les
propos. Une trentaine d'années après sa réalisation, ce film
garde son côté sulfureux et choquant qui le réservera surtout
aux spectateurs n'ayant pas froid aux yeux. Les autres feront
mieux de s'abstenir face à une oeuvre certes osées mais aussi,
paradoxalement, se dévoilant comme un divertissement olé olé !
Le DVD hollandais fut un temps annoncé avec l'ajout de
sous-titrage anglais. A l'arrivée, il faudra se contenter d'un
sous-titrage en néerlandais totalement inutile pour nous. Il
faudra donc prêter l'oreille pour comprendre les dialogues ce
qui ne sera pas facilité par les accents forcés des divers
gardiens du camp. Mais à vrai dire, les dialogues et l'histoire
de ILSA LA LOUVE DES SS sont des éléments très
accessoires. Une seule piste sonore est donc disponible sur ce
disque et nous donne à écouter la version originale anglais en
mono.
Transfert vidéo 16/9 en NTSC pour l'image qui nous donne
une image au format cinéma respecté en 1.66. Il y a quelques
défauts sur la pellicule mais pour un tel film l'image est très
acceptable. Là où le bat blesse, c'est surtout du côté de la
compression qui n'est pas toujours bien dosée.
Faire le tour des bonus est assez rapide. Le plus informatif
restant les trois bio/filmographies. En dehors de cela, ce sera la
bande-annonce et une galerie de photos. D'ailleurs de prime
abord, la galerie est décevante mais il faut savoir être patient.
Car passé quelques clichés tirés directement du film au format
timbre poste, ce sont des photos d'un plus grand format suivies
d'une troisième salve composée d'affiches et de photos
d'exploitation.
Christophe "Arioch" Lemonnier
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Shock
Zone : All - Hollande
Format Disque : Simple face/Simple couche
Durée : 92 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.66
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 1.0)
Sous-titrage(s) : Dutch
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Bande-annonce
• Bio/Filmographies
• David F. Friedman
• Dyanne Thorne
• Don Edmonds
• Galerie de photos
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