La République du Soudan et l`Etat du Sud du Soudan DOSSIER DE
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La République du Soudan et l`Etat du Sud du Soudan DOSSIER DE
Perspectives Africaines DOSSIER DE L’EDITION La République du Soudan et l'Etat du Sud du Soudan Par: Assem Fath Al Rahman Introduction: La scène politique au niveau de l'échiquier international et régional révèle l'existence de multiples variantes et toute personne qui fait le suivi des évènements au niveau du continent africain constate de multiples changements dans les régimes régionaux secondaires du continent africain à cause de l'influence des régimes africains régionaux secondaires et en conséquence des transformations mondiales. Nous trouvons à titre d'exemple que la région de la Corne africaine est étroitement liée à la province du bassin du Nil vu que la majorité de ses Etats lui sont affiliés et sont témoins de variantes géopolitiques qui visent dans leur ensemble à reformuler une feuille de route de la région et de façon à exprimer les intérêts de quelques puissances extérieures qui désirent la création de nouvelles provinces qui amplifient leur influence et leur intérêt économique et politique et la région de la Corne africaine a été témoin dernièrement de l'émanation de nouveaux Etats [L'ErythréeLe Sud du Soudan- La République de la terre de Somalie, non reconnue jusqu'à présent]. L'Etat naissant du sud du Soudan: Dans le cadre des transformations de l'ordre mondial et suite à la chute de l'Union soviétique au début des années 90 du siècle dernier et la main mise des Etats-Unis sur le cours des évènements mondiaux en sa qualité de pôle unique prédominant le monde. Les Etats-Unis d'Amérique, les Etats occidentaux et l'Etat d'Israël ont participé à l'émergence de l'Etat du sud du Soudan, Etat naissant pour devenir un Etat tranchant en faveur des intérêts américains et occidentaux dans la région de la Corne africaine capable d'étouffer le monde arabe et islamique; cela explique que les négociations de paix entre le gouvernement soudanais et le movement populaire sous le parrainage des Etats-Unis d'Amérique et les Etats de l'ICAD ne répondaient qu'à la tendance américooccidentale-israélienne de séparer le sud du Soudan de son nord dans le but de limiter la continuité arabo-africaine dont le soudan constitue l'un des principaux piliers et afin de faire pression sur le Soudan et par la suite sur l'Egypte dans le cadre du conflit arabo-israëlien sachant que l'Etat du Sud Volume 10 - édition 36 - 2012 15 Perspectives du Soudan représente l'ajout d'un nouvel Etat riverain du Bassin du Nil et ouvre des fonts de combat dans les regions du Nil Bleu et au sud de Darfour, de Abeï et du Nil Blanc, sigalant que l'accord de paix global ne cherchait pas à mettre fin à la guerre civile au Soudan mais plutôt à séparer le sud et oeuvrer en vertu de cet Etat naissant à menacer la sécurité nationale-arabe conformément au mode d'action occidental et sionniste sous l'égide des EtatsUnis d'Amérique, c'est la politique déclare d'Israël de créer les tensions entre les parties dans le but d'affaiblir le monde arabe et islamique. Situations dans la République du Soudan avant et après la séparation: Dans le cadr du désir du Soudan de mettre fin au conflit existent au sud du Soudan entre le gouvernement central et le mouvement populaire rebelle, le Soudan est parvenu en 1997 à un accord de paix avec l'aile dissidente du mouvement populaire, surnommé l'accord de paix du Khartoum, mais cet accord n'a pas acquis le soutien de la communauté internatioanle du fait qu'il ne réalisait pas leurs intérêts. Par la suite le gouvernement du Soudan a accepté de s'asseoir avec le movement populaire sous l'égide de l'ICAD et le parrainage américain et les garanties occidentales et c'est ainsi que l'on est parvenu à un accord de paix global [CPA] le 9 juillet 16 Africaines 2005 et en vertu de cet accord le Soudan reconnaissait le droit d'autonomie du Sud; mais l'accord comprenait pas parmi ses clauses le facteur de l'unité du Soudan et non pas la separation de son sud. Au début de la période transitoire et à la suite de la mort du commandant du movement populaire, John Garreng, le nouveau commandant de l'armée populaire s'orientait vers la separation et vers la formation d'un nouvel Etat au sud du Soudan En dépit du désir du gouvernement du Soudan de réaliser l'unité, la séparation eut lieu le 9 juillet 2011 suite au référendum qui selon un des commandants dissidents du mouvement populaire, satisfaisait pas tous les habitants du sud du Soudan mais plutôt le désir de l'élite qui maîtrise le mouvement populaire et selon l'incitation de quelques autorités étrangères et les résultats du référendum n'étaient pas réalistes. Le processus de séparation s'est accompli tranquillement et en présence du président de la Répulique du Soudan. Mais, dans son discours au cours de la festivité qui célèbre la séparation le président du Sud du Soudan a franchement declaré son appui aux rebelles de Darfour et aux membres du mouvment popualire dans les montagnes de la Nubie et du Nil Bleu et l'émissaire américaine Suzannne Rice a également déclaré en toute franchise dans OGI Perspectives son discours prononcé au cours de la même occasion que la séparation a été réalisée très difficilement. L'armée du Sud a une capacité opérationnelle reconnue dans la région et un armement adapté au terrain. Mais c'est la première fois qu'elle s'aventure au Nord, hors des territoires contestés, pour attaquer un objectif économique: jamais l'Oléoduc n'a été attaqué durant la guerre, ni même le barrage de Roseires, sur le Nil bleu, qui fournit l'électricité au Khartoum. En utilisant ses Antonovs pour bombarder les puits au Sud, Khartoum, qui a la maîtrise du ciel, risque de se mettre à dos les compagnies étrangères exploitantes. Les dégâts seront par ailleurs d'autant p l u s c o n t r e -p r o d u c t i f s q u ' i l s risquent de retarder la reprise à terme de l'exploitation; cette évolution inattendue de la situation pose la question de qui a le pouvoir à Khartoum.. Mais si le pétrole représente une part très importante des revenus du Nord, ce n'est pas non plus la seule. L'agro-business y est important. Les grandes familles bourgeoises nordsoudanaises ont toujours considéré que le pétrole était un cadeau, mais que les exportations de bétail et l'exportation sur le marché international de coton, sorgho, protéagineux, sucre, etc., y comptaient bien plus. Le Sud n'a en revanche rien Volume 10 - édition 36 - 2012 Africaines d'autre que 98 % de ses ressources proviennant de l'or noir, mais sont gaspillées, elles restent dans la poche d'une poignée d'anciens commandants militaires devenus ministres, pratiquant corruption et népotisme, et ne bougeant pas un pouce pour le développement du pays. Donc si le robinet du pétrole demeure coupé, on ne peut même pas dire que les habitants du Sud seront les premiers à en souffrir, car ils n'ont jamais vu la couleur de ces petrodollars. Il faut avoir en tête que les habitants de Khartoum et ses dirigeants politiques, économiques et culturels sont issus de la vallée du Nil. Ils se considèrent comme issus d'une origine mythique arabo-musulmane, venus de la tribu du prophète et supérieurs aux gens de la steppe. Mais à l'est du Nord, il existe une rébellion composée d'une confédération de sept peuples différents, parlant la même langue, et occupant toutes les montagnes de la mer Rouge: les Béjas, qui représentent entre 3 et 4 millions de personnes et ont fait une alliance avec un mouvement plus recent, celui des Lions libres. En tant qu'habitants des montagnes, ils n'ont pas de ressources et sont soutenus par l'Erythrée, quand la relation Soudan-Erythrée va mal. Comme ils sont situés au centre névralgique du Soudan, ils représentent une première menace pour un Khartoum affaibli, car ils peuvent 17 Perspectives facilement couper l'autoroute et le chemin de fer entre Khartoum et Port-Soudan, ainsi que l'Oléoduc, dans la mesure où ils n'ont aucun intérêt à rester dans un Etat opprimant qui, amputé de l'argent du pétrole, n'aurait plus rien à leur donner. Conclusion: La marche des relations entre la république du Soudan et l'Etat naissant du sud du Soudan est exposée à de multiples obstacles qui oeuvrent en vue d'élargir le fosse entre les deux parties aux fins de réaliser les intérêts de quelques puissances internationales et d'autres régionales dans la région sur le compte de l'évolution de relations cordials entre les deux Etats. Pour réaliser la cooperation et la complémentarité entre les Etats de la région. La continuité de l'état d'hostilité entre l'Ethiopie et l'Erythrée en conséquence du DIFFERENDsur la région frontalière entre elles en plus de l'émergence du DIFFEREND entre les Etats de l'amont et de l'aval et la présence militaire américaine dans la région de l'Est de l'Afrique [AFRICOM]et l'activation de sa presence dans la région des grands 18 Africaines lacs [l'Ouganda-le Kenya- la Centrafrique] et la visite des chefs de l'Ouganda, du Kenya, et du sud du Soudan en Israël à des périodes rapprochées vers la fin de l'an 2011 et l'éloignement de l'Egypte de l'ombrelle du commandement américain de l'Afrique et la rendant sous la supervision du commandement américain central [CENTCOM] prouve que le facteur extérieur est devenu un facteur influent sur la formation de la région de la Corne africaine et sur les relations entre les Etats de l'amont et de l'aval dans la région du bassin du Nil et par conséquent on peut dire que la relation entre le Soudan et l'Etat naissant du sud du Soudan a été négativement influencé en conséquence des transformations régionales dans la région qui visent à reformuler la région conformément aux nouveaux concepts des intérêts des Etats –Unis, d'Israël et de leurs alliés et le Soudan, Etat arabo-islamique, est considéré par le nouvel ordre mondial comme Etat qui lui est hostile et par conséquent il devrait être intégré dans la culture de la mondialisation via l'exercice de quelques pressions sur lui par le sud du Soudan. OGI