Spécificité des soins infirmiers dans une MAS
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Spécificité des soins infirmiers dans une MAS
Spécificité des soins infirmiers dans une MAS Généralités Maisons de soins, destiné à recevoir les personnes handicapées adultes n'ayant pu acquérir un minimum d'autonomie et dont l'état nécessite une surveillance médicale et des soins consistants (recours à une tiers personne). Fonctionnement ➢ ➢ Internat : 365 jours par an. Semi-internat : accueil de jour ou temporaire. Financement 100 % assurance maladie. Étiologie des pathologies rencontrées Néonatale, pendant l'accouchement, hydrocéphalie, malformations (Spina bifida), souffrance foetale (insuffisance moteur cérébrale). ➢ Problèmes génétiques : maladies orphelines, trisomie 4 et 22, myopathie neuro-musculaire. ➢ Infectieux : méningite infectieuse pendant l'enfance. ➢ Traumatique : accidents de la voie publique... ➢ Le handicap résulte de la combinaison et de l'interaction de 4 composantes : ➢ Processus morbide défini par le diagnostic. ➢ Altération des fonctions et les organes qui peut en découler, appelé déficience. ➢ Limitation des gestes et actes élémentaires de la vie ordinaire, appelé incapacité. ➢ Les limites de l'accomplissement d'un rôle dans la société, considéré comme normal, défini comme un désavantages sociales. Loi 1975 Patients nécessitant des soins constants, une surveillance médicale, des soins de nursing, éviter les complications (rétractation musculaire et ligamenteuse...). Problèmes médicaux prévalant Épilepsie Généralisée : rupture de contact, souvent présence de clonie, phase tonique, phase de récupération avec hypotonie. ➢ Partielle : pas de rupture de contact, patient handicapé par des clonies, elle peut se prolonger dans le temps. Conduite à tenir : mettre le patient en position latéral de sécurité. Si la crise dure dans le temps on appelle ça un état de mal épileptique. Lors de la crise appliquer le protocole (Rivotril® ou Valium® en intra-rectal). Si l'absence de protocole, faire un compte-rendu aux médecins et voir pour élaborer un protocole. Prise de traitement à heure régulière, mettre en place un suivi des crises (date, heures, durée, signes présentés, traitement donné...). Prévention des risques en protégeant le patient avec un casque, en mettant des sangles dans le fauteuil pour éviter le risque de chute. Il y a peu de risques de morsures de la langue pendant ces crises. ➢ Troubles de la conscience Pas de réveil malgré les stimulations. Cause : hypothermie, crise épileptique non observée, troubles du sommeil, problème médicamenteux/neurologique, hypoglycémie. Prise de constantes : pouls, température, tension artérielle, surveillance neurologique, contrôle réactivité des pupilles, glycémie, saturation, coloration du faciès. Problèmes pulmonaires Signes : dyspnée, tirages, fréquence respiratoire, cyanose, hyperthermie, tachycardie. Causes : ➢ Peuvent être dû à des troubles de la déglutition, mais aussi à des troubles de la mastication. ➢ Présence de fausse route massive : immédiate ou dans les 24 heures. ➢ Présence de micro fausse route : infections pulmonaires à long terme. ➢ Régurgitation gastro-oesophagienne : due à la déformation du squelette lors du handicap. Conduite à tenir : prise des constantes (saturation, fréquence respiratoire, pouls, colorations cutanées, réflexe de toux, massages respiratoires, aérosols thérapie, contacter le médecin ou le SAMU, mettre le patient en position demi-assis. Préventif : éviter les fausses routes (données repas mixer, épaississants pour les boissons, suivre des formations d'aide aux repas). À long terme nécessité d'envisager une gastrostomie (impossibilité d'hydrater ou de nourrir la personne sans risque. Anorexie avec perte de poids importante et permet d'éviter le rapport de forces). Soins : surtout nécessaires au départ, le temps que la cicatrisation se fasse, pour éviter un risque d'infection ou de bourgeonnement. Nécessité d'éviter les tractions de la sonde (soit par le patient, ou par les soignants). Si sonde ôtée, essayer de remettre une nouvelle sonde, si impossibilité alors mettre une sonde urinaire (pour éviter que l'orifice de la gastrostomie ne se referme). Vérifiez régulièrement le bon gonflement du ballonnet de la sonde. Problèmes ostéo-musculo-ligamentaires Déminéralisation osseuse très importante, arthrodèse, rétractations tendineuses/ligamentaires. Risque de fractures lors des transferts. Problèmes d'appui Immobilité, matériel correctif, altération de l'état général, surveillance importante au moment des soins d'hygiène. Problèmes cutanés surveillés par tous les personnels soignants (infirmiers, aide-soignante, kinésithérapeute). Attention aux dermites séborrhéiques, dermites des plis, dermites au niveau de l'aine. Constipation Troubles de la régulation thermique Due à un trouble du système nerveux (hypo ou hyperthermie), surveiller l'état de conscience. Une hyperthermie est soit d'origine infectieuse, soit que le patient est trop couvert. Une hypothermie peut être due au fait que le patient n'est pas assez couvert, soit d'origine infectieuse. Difficultés d'hydratation En lien avec les infections urinaires, problèmes d'appui, de constipation. Mettre en place une feuille de surveillance des apports hydriques. Troubles du comportement Troubles de la relation, repli sur soi, refus d'échange du regard, crie, auto ou hétéro agressivité, griffure, claque, coup de poing, angoisse de morcellement. Manifestation en lien avec la douleur Très peu d'expression, d'où l'importance de l'utilisation de la connaissance de la personne (changement de comportement, même les signes minimes...). Déficience mentale Cela est très variable d'une personne à une autre. Pas d'utilisation du coefficient intellectuel car il n'est pas adapté. Car il mesure l'intelligence cognitive et non l'intelligence émotive. Communication verbale, dysarthrie, écholalie, pas de communication verbale mais échange non verbale (sourires, visages, mains), communication non verbale. Le temps permet d'instaurer une relation de confiance ce qui peut faciliter la communication. Importance des familles pour nous aider dans la communication. Rôle infirmier : gérer tous les problèmes de santé, mettre en route des outils de suivi, recueillir les informations, être calme, rassuré, donner des conduites à tenir, expliquer, verbaliser, tenir le dossier de soins infirmier à jour, assurer des transmissions lors d'une hospitalisation. Accompagnement des patients lors de consultations avec des spécialistes. Par rapport à la famille nous représentons les espoirs et les déceptions de ce que la médecine (n') a (pas) pu faire pour leurs proches.