Des taux de mortalité inacceptables mettent fin aux

Transcription

Des taux de mortalité inacceptables mettent fin aux
ISIS Santé Clonage
Des taux de mortalité inacceptables mettent
fin aux expérimentations sur le clonage animal
en Nouvelle-Zélande
Unacceptable death rates end cloning trials in New Zealand
Le laboratoire gouvernemental néo-zélandais a annoncé la fin de clonage animal, huit ans
après que le scientifique qui avait inauguré cette pratique, l’avait abandonnée précisément
pour les mêmes raisons. Dr. Mae-Wan Ho
Rapport de l’ISIS 28/03/2011
S'il vous plaît à diffuser largement et à transmettre à vos représentants politiques
L’article original en anglais s’intitule Unacceptable death rates end cloning trials in New Zealand ;
il est accessible sur le site www.i-sis.org.uk/death_rates_end_cloning.php
Est-ce la fin du clonage animal ?
L’Agence scientifique nationale de Nouvelle-Zélande ‘AgResearch ‘ est contrainte de mettre fin à ses
essais sur le clonage des animaux, suite à « des taux de mortalité inacceptables » [1]. Mais cette agence
continuera à créer davantage d'organismes génétiquement modifiés (OGM) chez des animaux, en
utilisant une nouvelle méthode de recherche appliquée.
L'agence a publié des rapports - obtenus par le journal The Dominion Post en vertu de la Loi sur les
renseignements officiels – qui mentionnent notamment des cas d'arthrite chronique, de pneumonie, de
boiterie et un empoisonnement du sang, parmi les causes de décès chez les divers bovins, ovins et
caprins.
Les rapports comprennent des essais et expérimentations sur les organismes génétiquement modifiés
(OGM) animaux pour la production de "super lait", ainsi que des animaux clonés. Le clonage et les
modifications génétiques sont étroitement liés (voir [2] Cloned Meat & Milk Coming, Be Very
Afraid, SiS 50) *.
* La version en français s’intitule "De la viande et du lait provenant d’animaux clonés : il y a de
quoi s’inquiéter" par le Dr. Mae-Wan Ho, traduction et commpléments de Jacques Hallard ; elle est
accessible sur http://yonne.lautre.net/spip.php?article4792&lang=fr
Le directeur général Jimmy Suttie, chargé des applications biotechnologiques, a déclaré que la décision a
été prise après 13 ans d'étude pour savoir comment prévenir les anomalies chez les animaux clonés, et
que « c’est amplement suffisant ».
Le clonage par transplantation nucléaire provoque des taux élevés de
mortalité et des anomalies
Le clonage par transplantation nucléaire (NT) consiste à transférer le noyau d'une cellule de l'adulte
ou de l'embryon en développement, dans un ovule mature auquel on a retiré le noyau. Les œufs
reconstitués sont activés pour se développer et les embryons qui en résultent sont implantés dans des
mères porteuses. La technologie est particulièrement inefficace et il est bien connu que ce mode de
clonage entraîne une mort horrible et les déformations chez les clones et comme chez les mères
porteuses.
En 2003, Ian Wilmut, pionnier de la technologie, avait lui-même abandonné le clonage des animaux [3]
(Death Sentence on Cloning, SiS 19), indiquant qu'il allait utiliser la transplantation nucléaire NT,
seulement pour créer des cellules humaines en vue de la réparation tissulaire et pour étudier les maladies
humaines. Cependant, la découverte selon laquelle les cellules humaines ordinaires pourraient être
incitées à devenir des cellules souches, a rendu la transplantation nucléaire NT complètement redondante
[4].
Chez des animaux normaux non OGM, mais provenant d’un clonage par transplantation nucléaire NT, au
plus 10 pour cent des embryons clonés choisis pour l'implantation ont des chances de survivre à l’issue
des essais [1]. (En termes d'embryons totaux réalisés par des transplantations nucléaires NT, le taux
serait d'environ 1 pour cent.) Les principaux problèmes ont été des avortements spontanés et des cas
d’anasarque, chez lesquels l'utérus de la mère porteuse se remplit d'eau et l'animal doit être abattu.
Le Comité d’éthique pour les animaux en Nouvelle-Zélande a signalé 16 foetus ou des veaux obtenus à
partir du milieu de la période de gestation, qui ont avorté spontanément ou qui sont morts dans la
période néonatale en 2010. Dix autres fœtus ou veaux ont dû être euthanasiés chez 14 vaches.
Des modifications génétiques sans faire appel au clonage ?
Bien que les essais de clonage aient été abandonnés, l’Agence néo-Zélandaise AgResearch continuera à
développer des animaux transgéniques chez les bovins, ovins et caprins. Suttie a dit est qu’il est peu
probable que les nouvelles technologies utilisant des cellules souches embryonnaires pour créer des
animaux transgéniques, puissent causer des taux de mortalité comme le clonage.
Cependant, la recherche n’a fait que commencer il y a quatre mois. En 2010, lors d’une procédure
expérimentale pour développer des chèvres transgéniques, deux des petits sur douze qui avaient été
délivrés à terme, sont morts à la naissance. L’un souffrait d'arthrite chronique dans ses pattes de
devant. Quatre autres animaux sont morts ou ont dû être euthanasiés dans un autre protocole
expérimental pour produire des bovins transgéniques.
Suttie dit que le travail chez AgResearch serait bénéfique pour la Nouvelle-Zélande. Les essais
comprennent des travaux pour créer des animaux qui produisent des protéines ayant des usages
pharmaceutiques. Un objectif était de produire un médicament comme la Herceptine, de manière plus
rentable et la rendre ainsi plus facilement disponible. La Herceptine est un médicament anticorps
monoclonal utilisable pour le traitement de certains cancers du sein ; il coûte 100.000 $ par année de
traitement, mais il est controversé du fait qu’il est associé à un risque élevé de décès par maladie
cardiaque [5].
L'annonce de la fin du clonage par AgResearch manque de crédibilité en raison du fait que cette Agence
gouvernementale va continuer ses travaux avec le développement des animaux transgéniques. Tous les
signes sont là pour indiquer que les OGM animaux et le clonage vont de pair, étant donné que la
motivation première de la transplantation nucléaire NT était de créer «des troupeaux d'élite» à partir des
animaux génétiquement modifiés pour produire des médicaments dans leur lait [2]. C'est aussi pourquoi
le clonage avec transplantation nucléaire NT se poursuit aux États-Unis.
Une voie possible et alternative pour la création d'animaux clonés transgéniques se fait par modification
génétique de cellules qui pourraient ensuite être transformées en cellules souches pluripotentes
induites (ou cellules iPS) [4]. Les cellules iPS sont ensuite injectées dans un embryon tétraploïde fait
par la fusion des deux cellules d'un embryon ordinaire à un stade de deux cellules, grâce à un courant
électrique, afin que la cellule qui en résulte comporte quatre compléments de chromosomes (tétraploïde)
au lieu de deux normalement (diploïdes).
Ces embryons tétraploïdes ne se développent pas dans les organismes vivants, sauf lorsque des cellules
souches embryonnaires ou des cellules iPS y sont implantées. L'embryon pourrait alors se développer à
partir des cellules iPS, tandis que les cellules tétraploïdes donnent lieu à des tissus extraembryonnaires. Cette procédure expérimentale a été effectuée avec un certain succès chez la souris [6],
bien qu'il soit encore difficile de savoir si cela fonctionnerait chez une autre espèce. Jusqu'à présent, les
cellules iPS ne sont pas encore créées à partir des animaux d'élevage.
Les études publiées confirment la mortalité et les taux d'échecs dans le
clonage par transplantation nucléaire
L'efficacité du clonage par transfert nucléaire, mesurée comme la proportion des embryons clonés
transférés dans des mères porteuses, qui survivent jusqu'à l'âge adulte, est de 9 pour cent chez
AgResearch, selon une étude publiée par l'agence en 2009 [7]. La proportion de survivants à
terme est de 14 pour cent, mais de nouvelles pertes se produisent avant le sevrage. Ces chiffres
se comparent défavorablement par rapport à la FIV, où environ 30 pour cent se développent en
veaux en bonne santé au moment du sevrage.
Le faible taux de survie des embryons clonés est généralement attribué à la nature imprévisible de la
reprogrammation induite par les transplantations nucléaires NT du noyau donneur et à des
changements marqués dans le modèle de transcription et l'identité épigénétique de la cellule oeuf
hybride. Ces réactions de reprogrammation sont initiées dans le cytoplasme de la cellule œuf
immédiatement après le transfert du noyau donneur. Bien que certains des gènes nécessaires à la
reprogrammation soient connus, il est encore impossible de prévoir ou d'influencer l'efficacité du
clonage d’une façon fiable.
Les analyses de microarray [voir la rubrique Puces à ADN dans la partie ‘Définitions & Compléments in
fine] révèlent des différences importantes entre les transcriptomes (la totalité des transcriptions)
résultant de la transplantation nucléaire NT, par rapport aux embryons fécondés ou artificiellement
activés. Plus de 95 pour cent des gènes ont été reprogrammés, mais aucun ensemble distinct de gènes
mal exprimés n’a été trouvé dans les embryons après transplantation nucléaire NT. Les protéomes (la
totalité des protéines exprimées), - avec beaucoup de protéines en faibles quantités et portant souvent
des modifications post-traductionnelles -, sont plus difficiles et plus complexes à analyser : elles n’'ont pas
été profilées en détail dans les clones provenant de transplantation nucléaire NT.
Aucune corrélation n’est observée entre l'efficacité de clonage et l'état de
différenciation des cellules du donneur
L'hypothèse selon laquelle l'efficacité de clonage est inversement corrélée à l'état différencié de la cellule
donneuse n'a pu être confirmée. Une fois que le zygote (ovule fécondé) commence à se développer et à
se diviser en petites cellules appelées blastomères, la reprogrammation décline. Chez la souris, il y a un
net recul en matière d'efficacité du clonage entre les stades de 4 à 8 cellules, ce qui est compatible avec
l'idée que les blastomères de souris de quatre à huit cellules sont encore totipotents, c'est à dire capables
de donner lieu à tous les types d’embryons et de cellules extra-embryonnaires. Ainsi, l’utilisation des
noyaux, soit du zygote, soit des cellules ‘cumulus’ (qui entourent l'ovule en développement dans
l'ovaire), donne des rendements de clonage de 34 (premier cas) contre 3 pour cent (second cas) ; et en
utilisant des noyaux à partir d'un embryon de 4 cellules fœtales, d’une part, et des fibroblastes de fœtus,
d’autre part, les résultats en efficacité du clonage sont respectivement de 43 et de 3 pour cent.
Selon la même hypothèse, les cellules souches, qui sont indifférenciées et multipotentes (capables de
donner naissance à plus d'un type de cellule), devraient donner une plus grande efficacité de clonage que
les cellules somatiques différenciées, mais cela n'a pas été confirmé par de nombreuses
expérimentations. Les cultures de cellules souches embryonnaires sont connues et réputées pour leur
instabilité épigénétique et l'accumulation d'anomalies chromosomiques, ce qui les rend non
reprogrammables. Les modèles de méthylation de l'ADN (une forme courante de marquage génétique) et
l'expression de gènes soumis à une empreinte (gènes exprimés selon qu'ils proviennent de la mère ou du
père) varient considérablement entre les lignées de cellules souches embryonnaires et entre les sousclones d'une lignée de cellules souches embryonnaires donnée, et même entre les cellules individuelles
dans un sous-clone.
Les cellules souches et les cellules progénitrices (provenant de cellules souches embryonnaires avant
qu'elles ne se différencient en différents types cellulaires précises) ont été évaluées en tant que donneurs
de noyaux dans sept lignées somatiques différentes – ‘antier’, tissu adipeux, sang, moelle osseuse,
muscles, cerveau et peau - et de quatre espèces différentes : souris, bovins, porcs et cerfs. Cela a
représenté 10 pour cent du nombre total des différents types de cellules des mammifères. Il n'y avait
aucune amélioration substantielle de l'efficacité de clonage des cellules souches par rapport aux cellules
somatiques. Le chercheur résume ainsi [7]: « aucune corrélation concluante [entre l'efficacité de clonage
et l'état de différenciation] n’a été constatée, indiquant que le type de donneur de cellules somatiques ne
peut pas être le facteur limitant pour le succès du clonage succès ».
Des espoirs placés dans de nouvelles cellules souches
Cependant, beaucoup d'espoir a été porté sur une nouvelle méthode de création des cellules souches
pluripotentes qui sont capables de produire toutes les cellules de l'embryon à l'exception des tissus extraembryonnaires.
Les cellules souches pluripotentes induites (cellules iPS) sont obtenues après que les cellules
somatiques aient été transduites (infectées) avec un vecteur d'expression d'un ensemble de facteurs de
transcription spécifiques. De telles cellules iPS sont pratiquement impossibles à distinguer des cellules
souches embryonnaires (ES) quant à la morphologie des cellules, à l'expression des gènes et à leur
pluripotence. Le chercheur a considéré ces cellules comme « les candidats les plus prometteurs pour
l'avenir des expériences de tranfert nucléaire NT somatique », et il a souligné « l'importance de la
dérivation de ces cellules chez les diverses espèces de bétail »
On n’est pas certain que les nouvelles expériences mentionnées par le Dominion Post [1] , sur la création
d'animaux transgéniques, ont été réalisées avec des cellules iPS. Si c'est le cas, les taux élevés de
mortalité et d’anomalies ont à peine diminué.
Il est grand temps de mettre fin à toutes les tentatives pour créer des animaux génétiquement modifiés
[OGM] ou pour cloner des animaux par transplantation nucléaire. C’est inacceptable, tant en terme de
souffrance animale que vis-à-vis des risques graves pour la santé [2].
Références
1. “Animal death toll ends cloning trials”, Kiran Chug, The Dominion Post, 21 February
2011,http://www.stuff.co.nz/national/4681283/Animal-death-toll-ends-cloningtrialshttp://www.stuff.co.nz/national/4681283/Animal-death-toll-ends-cloning-trials
2. Ho MW. Cloned meat & milk coming, be very afraid. Science in Society 50 (to appear).
3. Ho MW and Cummins J. Is FDA promoting or regulating cloned meat and milk? Science in Society 33,
24-27, 2007.
4. Okita K, ichisaka T and Yamanaka S. Generation of germline-competent induced pluripotent stem cells.
Nature 2007, 448, 313-8.
5. Trastuzuma b, Wikipedia, 14 February 2011, http://en.wikipedia.org/wiki/Trastuzumab#Side_effects
6. Boland MJ, Hazen JL, Nazor KL, Rodriguez AR, Gifford W, Martin G, Kupriyanov S ad Baldwin KK. Adult
mice generated from induced pluripotent stem cells. Nature 2009, 461, 91-96.
7. Oback B. Cloning from stem cells: different lineages, different species, same story. Reproduction,
Fertility and Development
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Anasarque - Article Wikipédia
Un anasarque est un syndrome œdémateux généralisé.
Il se caractérise par :

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des œdèmes diffus ;
une ascite (ou épanchement dans le péritoine) ;
un épanchement pleural ;
un épanchement péricardique.
Il peut être secondaire à :
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

une carence alimentaire ou une dénutrition importante ;
une insuffisance cardiaque ;
une insuffisance hépatique ;
une insuffisance rénale ;
une thalassémie alpha ;
une Maladie hémolytique du nouveau-né ;
un taux de sodium ou de protéines dans le sang trop bas (hyperhydratation extracellulaire par
ex.).
comme il peut faire partie du tableau d'une hépatite néo-natale suite à une toxoplasmose
congénitale.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anasarque
Cellules souches pluripotentes ou totipotentes induites (cellules iPS) : une nouvelle
source de cellules souches mettant fin au problème éthique ? – Document de ‘Questions
Science - Podcast Science Hebdo’.
L’obtention de lignées de cellules souches à partir d’embryon se heurte toujours à des questions éthiques.
Deux équipes de chercheurs ont identifié en juin 2007 chez la souris quatre protéines jouant le rôle de
facteurs de transcription suffisant pour reprogrammer une cellule adulte en cellule souche similaire aux
cellules souches embryonnaires (1), permettant donc de ne plus utiliser de cellules embryonnaires. Ces
deux équipes publient en même temps en novembre 2007 les développements de ces travaux sur des
cellules humaines, montrant que l’on peut désormais créer des cellules souches humaines, appelées
pluripotentes induites (induced pluripotent stem cells, iPS), à partir des cellules adultes de tout un chacun
(2, 3).
L’équipe de S. Yamanaka, de l’Université de Kyoto au Japon, a reprogrammé des cellules de la peau et de
tissu conjonctif d’adultes en cellules souches pluripotentes induites. Cette équipe a utilisé des rétrovirus
qui en infectant les cellules adultes, insèrent quatre gènes, Oct3/4, Sox2, Klf4, et c-Myc, et les font
exprimer par la cellule, alors que l’expression endogène de ces gènes avait été perdue depuis que les
cellules s’étaient différenciées de cellules embryonnaires en cellules somatiques (adultes). Apres
plusieurs jours, ces cellules transfectées ressemblent à des cellules souches embryonnaires. L’équipe de J.
Thomson, de l’Université du Wisconsin aux Etats-Unis, a reprogrammé des cellules de peau fœtales et de
nouveau-né en cellules souches pluripotentes induites avec quatre facteurs légèrement différents, Oct3,
Sox2, Nanog et Lin28.
Les deux équipes ont montre les analogies de ces cellules souches pluripotentes induites avec les lignées
de cellules souches embryonnaires existantes. Comme ces dernières, ces nouvelles cellules iPS induisent
des tumeurs (tératomes) chez des souris ne pouvant pas les rejeter lorsqu’elles sont greffées. Ces cellules
sont également capables de former les trois types de cellules germinales retrouvées au stade
embryonnaire. Leur profile d’expression de gènes est comparable, et plus éloigné des cellules de peau
utilisées à l’origine.
La morphologie, les antigènes de surface et les marqueurs épigénétiques de ces cellules iPS sont aussi
comparables à ceux des cellules souches embryonnaires, ainsi que leur activité télomerase, l’enzyme
responsable d’allonger les télomères et ainsi assurer l’immortalité des cellules. Ces travaux suggèrent
donc que l’obtention de cellules souches ne passera peut-être désormais plus par l’obtention de cellules
embryonnaires, évitant le problème éthique posé par l’utilisation de cellules embryonnaires et le
moratoire sur ce type de recherche décrété par les gouvernements de nombreux pays.
Ces premiers travaux se basaient sur l’utilisation de rétrovirus pour induire l’expression de ces quatre
gènes, ce qui posaient le problème de sécurité d’une insertion du génome viral dans un gène critique
pour le bon fonctionnement de la cellule (gène suppresseur de tumeur par exemple), et la dérive de ces
cellules en cellules tumorales. Depuis le début de l'année 2009, trois équipes ont démontré qu'en utilisant
des éléments génétiques temporaires qui ne s'insèrent pas dans le génome de la cellules (transposons et
épisomes), une reprogrammation de ces cellules adultes en cellules souches pouvait être initiée (4, 5).
Apres élimination de l'élément génétique temporaire, le génome des cellules souches iPS est resté
semblable à la cellule de départ. Les experts pensent que ces travaux poussent désormais à comparer les
cellules iPS obtenues grâce à ces différentes technologies et les lignées de cellules souches
embryonnaires, afin d'identifier quelle technologie permet d'obtenir un profil de cellules iPS le plus proche
des cellules souches (pluripotence, profil de méthylation ou de compaction de l'ADN, etc.).
Une application des ces nouvelles cellules souches iPS a déjà été démontrée chez la souris pour vaincre la
drépanocytose, ou anémie falciforme (6). L’équipe de T. Townes, de l’Université d’Alabama aux Etats-Unis,
a travaillé à partir de cellules de peau de souris atteintes de drépanocytose, les reprogrammant en
cellules souches iPS. Ces chercheurs ont ensuite corrigé le gène responsable de la maladie,
l’hémoglobine, dans ces cellules souches. Apres les avoir différenciées en cellules précurseurs de cellules
sanguines, ils ont ré-administré aux souris dépletées de leurs cellules sanguines ces cellules souches
corrigées. Ces chercheurs ont alors pu observer que les symptômes de la maladie s’estompaient.
Les cellules souches iPS constituent donc une petite révolution pour l’utilisation thérapeutique de cellules
souches, permettant de s’affranchir des limites éthiques des cellules souches embryonnaires. La
différenciation de cellules souches iPS par l’une des équipes en cellules cardiaques formant un
agglomérat se contractant de façon rythmée, comme un cœur, fait pourtant se poser de nouvelles
questions, sur la limite entre des cellules embryonnaires, la capacité à donner la vie et les cellules
souches iPS.
D'autres techniques présentées en décembre 2007 proposent aussi de contourner les problèmes éthiques
de l'utilisation de blastocytes, en créant des lignées de cellules souches a partir d'œufs forces à dupliquer
leur génome (parthénogenèse) pour donner des cellules souches homozygotes.
Références
(1) Wernig M, Meissner A, Foreman R, Brambrink T, Ku M, Hochedlinger K, Bernstein BE, Jaenisch R. In
vitro reprogramming of fibroblasts into a pluripotent ES-cell-like state. Nature. 2007 Jul 19;448(7151):31824. Epub 2007 Jun 6. Article
(2) Takahashi K, Tanabe K, Ohnuki M, Narita M, Ichisaka T, Tomoda K, Yamanaka S. Induction of pluripotent
stem cells from adult human fibroblasts by defined factors. Cell. 2007 Nov 30;131(5):861-72. Article
(3) Yu J, Vodyanik MA, Smuga-Otto K, Antosiewicz-Bourget J, Frane JL, Tian S, Nie J, Jonsdottir GA, Ruotti V,
Stewart R, Slukvin II, Thomson JA. Induced pluripotent stem cell lines derived from human somatic
cells. Science. 2007 Dec 21;318(5858):1917-20. Epub 2007 Nov 20. Article
(4) Woltjen K, Michael IP, Mohseni P, Desai R, Mileikovsky M, Hämäläinen R, Cowling R, Wang W, Liu P,
Gertsenstein M, Kaji K, Sung HK, Nagy A. piggyBac transposition reprograms fibroblasts to induced
pluripotent stem cells. Nature. 2009 Mar 1. Article
(5) Yu J, Hu K, Smuga-Otto K, Tian S, Stewart R, Slukvin II, Thomson JA. Human Induced Pluripotent Stem
Cells Free of Vector and Transgene Sequences. Science. 2009 Mar 26. Article
(6) Hanna J, Wernig M, Markoulaki S, Sun CW, Meissner A, Cassady JP, Beard C, Brambrink T, Wu LC,
Townes TM, Jaenisch R. Treatment of Sickle Cell Anemia Mouse Model with iPS Cells Generated from
Autologous Skin.Science. 2007 Dec 21;318(5858):1920-3. Epub 2007 Dec 6. Article
A lire également, autres découvertes sur des sujets similaires
-Les dernières découvertes sur les cellules souches
-Les cellules souches iPS comme traitement de la drépanocytose
Dernière modification de cette page le 11 avril 2009 à 01:20.
Source : http://www.questions-science.com/index.php?title=Cellules_souches_pluripotentes_induites_(iPS)
Clonage – Introduction d’un article de Wikipédia
Le clonage désigne principalement deux processus. C'est d'une part la multiplication naturelle ou
artificielle à l'identique d'un être vivant, c'est-à-dire avec conservation exacte du même génome pour
tous les descendants (les clones). C'est donc un synonyme de certaines formes de multiplication asexuée
tel que le bouturage. C'est aussi la multiplication provoquée d'un fragment d'ADN par l'intermédiaire d'un
micro-organisme. Ainsi, en biologie, le mot clonage désigne plusieurs choses :
•
•
d'une part, le fait de reproduire des organismes vivants pour obtenir des êtres génétiquement
identiques ; ceci peut s'appliquer à de simples cellules (clonage cellulaire, par prélèvement d'une
seule cellule, qui est mise en culture de manière individuelle) ou bien à des animaux – donc y
compris les êtres humains – et des végétaux (clonage reproductif, bouturage). L'ensemble de ces
cellules, ou individus, forme un seul et même clone (tant que le patrimoine génétique est
identique) ;
d'autre part, une technique de biologie moléculaire qui consiste à isoler un fragment d'ADN et à le
multiplier à l'identique en l'« insérant » dans une molécule d'ADN « porteuse » appelée vecteur
permettant son amplification. Cette technique de biologie moléculaire peut-être utilisée pour un
clonage partiel, ne portant que sur un fragment de matériel génétique (ADN), mais aussi pour le
clonage d'un gène entier permettant la production de la protéine recombinante correspondante.
L'« insertion » est souvent réalisée à l'aide d'un vecteur, le plus communément utilisé étant une
molécule d'ADN appelée plasmide.
Au sens scientifique, le clonage est l'obtention d'un être vivant génétiquement identique à l'original qui lui
donne naissance. Il s'oppose donc à la reproduction qui nécessite deux parents. Il ne faut toutefois pas
confondre le clonage avec certaines formes de multiplication asexuée telles que la parthénogenèse où
nous avons génération de gamètes, donc méiose, et qui donne des enfants qui ne sont pas identiques à
leur unique parent .
Des vrais jumeaux, monozygotes, chez les animaux et chez l'homme sont des clones naturels (dont le
clonage a été fait très précocement, juste après la fécondation). Ils démontrent à la fois les
ressemblances et les différences qu'on peut attendre chez des clones artificiels, en raison du contexte
différents où ils peuvent être placés (alimentation, traitement différents par l'éleveur ou les parents, etc.).
Le terme clone est utilisé pour la première fois en 1903 par le botaniste H.J. Webber en désignant des
plantes reproduites par multiplication asexuée. Ce mot sera ensuite réutilisé par J.B.S. Haldane.
Article complet sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Clonage
Clonage : quelques clés pour comprendre... – Document Université de Paris-Sud
²LE SAVIEZ-VOUS ?
La nature elle-même fabrique des clones : les plantes qui font des boutures, les vrais jumeaux. L'homme,
quant à lui, a inventé une nouvelle forme de clonage, la génération d'animaux (comme la brebis Dolly) à
partir de cellules d'animaux adultes.
Clonage
Le mot clone vient du grec (klon). Il désigne une petite branche ou une jeune pousse.
Un clone est un individu génétiquement identique à un autre, mais c'est aussi un ensemble d'individus
génétiquement identiques.
•
•
•
•
•
Les plantes qui se reproduisent par bouturage engendrent des clones
Une cellule qui se reproduit et se divise en deux cellules filles identiques donne des clones
Une bactérie qui réplique un morceau d'ADN fait du « clonage de gènes ».
Les vrais jumeaux (« jumeaux monozygotes ») sont des clones naturels : ils sont génétiquement
identiques.
Depuis la naissance de Dolly, on appelle « clone » un animal généré par « transfert de noyau »
d'une cellule d'adulte dans un ovule vidé de son noyau.
Le clonage reproductif vise à donner naissance à un individu génétiquement identique à un autre.
Le clonage thérapeutique, encore à l'état de projet, consiste à cloner des cellules d'un patient et à utiliser
celles de l'embryon résultant pour recréer des cellules, tissus ou organes pour soigner ce patient.
QUELLE TECHNIQUE ? QUEL CLONAGE ?
QUI EST
CLONÉ ?
Bissection d'embryon
Reproductif
L'embryon
issu de la
fécondation
Séparation des cellules
d'un jeune embryon
Reproductif
L'embryon
issu de la
fécondation
de cellule
Reproductif
embryonnaire
L'embryon
issu de la
fécondation
Transfert
de noyau
Reproductif
L'individu
donneur du
noyau
de cellule
d'adulte
Thérapeutique
QUEL
RESULTAT
ATTENDU ?
Naissance de
deux individus
génétiquement
identiques
Naissance de
plusieurs
individus
génétiquement
identiques
Naissance d'un
grand nombre
d'individus
génétiquement
identiques
Naissance d'un
individu
génétiquement
identique à un
individu préexistant
EN RESUMÉ
Développement
de cellules, d'un
tissu ou d'un
organe
Cliquez sur une technique pour la voir en animation !
Clonage reproductif animal :
Recherche : Etude du développement précoce de l'embryon, de ses dérèglements et des conditions
d'utilisation des cellules souches dans un but thérapeutique.
Elevage ? Multiplication des meilleurs reproducteurs mâles, des meilleurs animaux pour le rendement en
lait, la qualité de la viande, etc. Mais il faudra auparavant s'assurer que le clonage ne présente pas de
risques génétiques pour la descendance. Personne ne sait si nous mangerons un jour des clones...
Sauvegarde d'espèces en voie de disparition ? Peut-être, mais cela nécessiterait d'avoir accès à de
nombreuses femelles. En effet, il faut une centaine d'ovocytes pour obtenir un animal. Et cela risque de
s'avérer souvent très difficile...
Le clonage reproductif animal peut aussi être couplé à la transgénèse
Des animaux transformés génétiquement (difficiles à obtenir) pourraient être reproduits par clonage dans
les cas suivants :
•
•
•
recherche (modèles animaux de maladies humaines).
production de médicaments (dans le lait par exemple).
xénogreffes (cœur de porc sans marqueurs immunitaires par exemple).
Clonage thérapeutique :
•
•
Recherche sur les cellules souches.
Perspectives en médecine régénérative : traitement des maladies dégénératives, greffes
d'organes...
Clonage reproductif humain
Les motivations sont nombreuses… mais pas toujours sérieuses. En voici quelques unes :
•
•
•
•
•
Individus souhaitant perpétuer l'image de leur jeunesse, quête d'immortalité (secte des Raéliens)
Couples homosexuels désirant un enfant sans devoir recourir à un tiers
Parents voulant reproduire un enfant mort
Couples porteurs d'une maladie génétique récessive ou liée au sexe et risquant de la transmettre
à leur enfant
Couples souffrant de stérilité aujourd'hui incurable : absence de gamètes fonctionnels (ovules ou
spermatozoïdes), femmes atteintes de ménopause précoce...
Certaines de ces motivations peuvent être satisfaites par d'autres méthodes. La liste des candidats au
clonage reproductif humain pourrait alors se réduire. Par exemple, des recherches sont actuellement en
cours dans le domaine de l'infertilité, notamment le rajeunissement de l'ovocyte et la méiose artificielle.
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Source : http://www.clonage.u-psud.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=2
Clonage... à qui le tour ? – Extrait d’un article de Jean Paul Renard Ingénieur agronome, diffusé
par Futura Science 03/03/2003
La nouvelle du premier clonage de mammifère nous avait tous profondément ébranlés. Lorsque nous en
avons pris connaissance par l'intermédiaire de la presse, l'information nous avait d'abord fait l'effet d'une
bombe. D'épouvantables fantasmes jusqu'alors tapis derrière « le mur de l'impossible », commencèrent à
prendre forme au cœur de la réalité. Des fantasmes qui jusqu'ici ne s'étaient exprimés que par
l'intermédiaire de quelques auteurs de science fiction. Nous avions l'impression, tout à coup, de devenir
les acteurs d'un inquiétant scénario qui allait peut-être prendre forme dans notre vie quotidienne.
Cloner en biologie signifie : produire un ensemble d'objets ou d'organismes de même constitution
génétique que celle d'un objet ou d'un organisme déjà existant. On peut cloner des molécules d'ADN, des
cellules, ou aussi des embryons en les coupant en deux (jumeaux) ; dans le cas d'organismes complexes
comme une grenouille ou un mammifère, il faut d'abord disposer d'ovules dont on enlève le noyau pour le
remplacer ensuite par le noyau d'une cellule prélevée sur l'organisme adulte, par exemple une cellule de
peau ou de muscle.
Clonage femelle
Le clonage est une technique qui permet, par exemple, d'obtenir des animaux sans passer par la
reproduction sexuée c'est à dire sans la rencontre de deux gamètes. Autrement dit le clonage est une
reproduction asexuée.
Avant de vous donner la recette du clonage d'un animal, je voudrais vous signaler que le fait de « cloner
», c'est à dire obtenir des organismes ou des entités possédant le même ensemble de gènes n'est pas
quelque chose d'exceptionnel. On peut procéder de façons très différentes. Ainsi :
•
une cellule mise isolément en culture et qui, en se divisant plusieurs fois, donne naissance à
plusieurs cellules, forme un clone cellulaire
•
une molécule d'ADN insérée dans un plasmide que l'on multiplie ensuite dans une bactérie selon
des techniques mises en place dans le courant du XXème siècle, donnera un clone moléculaire
•
la dissociation des cellules d'un embryon au tout au début de son développement après
seulement 2 ou 3 fois divisions de l'œuf fécondé, alors qu'il n'est formé que de quatre à huit
cellules permet d'obtenir à partir de chacune d'elle un embryon. Si nous les implantons ensuite
dans une femelle porteuse, ils pourront donner plusieurs jeunes qui possèderons chacun le même
ensemble de gènes puisqu'ils proviendront du même embryon
•
enfin, la scission en deux parties à peu près égales, à l'aide d'un micro scalpel, d'un embryon un
tout petit peu plus vieux prélevé au moment où commencent à se réaliser les premières
différenciations cellulaires permet très facilement de fabriquer des jumeaux
Article complet sur http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/genetique/d/clonage-a-qui-le-
tour_211/c3/221/p2/
Clonage embryonnaire
Si l'on veut parler de l'évolution du clonage embryonnaire, on ne peut pas se contenter de décrire les
différents procédés que l'homme a utiliser pour le faire, ni les différentes expériences menées, puisque le
clonage embryonnaire existe depuis beaucoup plus longtemps, sous une forme que l'on pourrait appelée
"Naturelle" : Les vrais jumeaux.
I )- Le clonage naturel : Les vrais jumeaux
1°)Comment se forment les vrais jumeaux.
Les vrais jumeaux, ou jumeaux homozygotes sont issus de la fécondation d'un seul ovule par un seul
spermatozoïde.Et, avant le quinzième jour qui suit la fécondation, cet oeuf va se diviser en deux parties
égales qui vont se développer. Cela va donner naissance à deux organismes, deux "clones" qui auront
exactement le même patrimoine génétique, et donc la même apparence, comme on peut le voir sur la
photo ci-dessus montrant dix paires de vrais jumeaux.
2°)Les différences entre les vrais jumeaux, et les clones.
Si l'on se limite a une définition simplifiée du mot clone, on peut dire qu'il désigne par exemple un
organisme en tous points identiques à un autre. Dans ce cas, comme les vrais jumeaux sont strictement
identiques, on peut se dire que ce sont des clones.Cependant, étant donné que des vrais jumeaux sont
issus de la même mère au cours de la même gestation, ils auront "vécu" ensemble,durant les neuf mois
de grossesse, ce qui les différencie des clones. Pour conclure, on peut donc dire que même si la définition
simplifiée d'un clone correspond au premier abord à celle des vrais jumeaux, il n'en reste pas moins que
des clones ne correspondent pas à des vrais jumeaux.
II )- Le principe du clonage embryonnaire
Il existe trois différentes manières de procéder au clonage embryonnaire.On peut parler tout d'abord de la
première technique de clonage qui est celle du Clonage par scission d'embryon appelée également
Clonage horizontal. Les deux autres techniques de clonage embryonnaire sont des techniques de clonage
par transfert nucléaire ou Clonage vertical : il y a le clonage par transfert de noyau de cellule d'embryon,
et le clonage par transfert de noyau de cellule somatique.
1°)Clonage par scission d'embryon.
Cette technique consiste à créer des jumeaux de manière artificielle.
Elle consiste à scinder un embryon pendant les tout premiers stades de son développement. Ensuite, les
deux embryons obtenus seront implantés dans les utérus des deux mères porteuses ; les deux individus
ainsi obtenus, seront donc des clones d'embryon.
2°)Clonage par transfert de noyau de cellule d'embryon.
Ce clonage par transfert nucléaire, consiste à insérer dans une cellule-oeuf énucléée le noyau d'une
cellule-oeuf d'un autre individu de la même espèce.
La cellule qui aboutit à la suite de cette fusion va pouvoir donner un embryon qui devra être transféré
dans l'utérus d'une mère porteuse de la même espèce.
3°)Clonage par transfert de noyau de cellule somatique.
Le clonage par transfert nucléaire de cellule somatique est basé sur le même principe que celui par
transfert de noyau de cellule d'embryon.En effet, le pricipe de ce clonage est d'insérer dans une celluleoeuf énucléée, le noyau d'une cellule somatique d'un autre individu de la même espèce.Cela va former
une cellule qui sera capable de se multiplier comme un embryon ; cette cellule devra être également
transférée dans l'utérus d'une mère porteuse de la même espèce.
Quel que soit son âge, un donateur peut donc avoir des clones d’âges différents.
III )- Les expérimentations du clonage embryonnaire
1°)Quelques exemples de clonage reproductif.
On peut aboutir au clonage reproductif grâce aux trois différentes techniques du clonage embryonnaire.
Dès 1952, des chercheurs ont commencé le clonage embryonnaire chez la grenouille, ce qui n'a pas été
une totale réussite, car sur 197 embryons de têtards, seulement 2 sont "nés", car les cellules ne se
reproduisaient pas.
L'expérience la plus célèbre de clonage d'animaux par transfert de noyau de cellule somatique, qui a
obtenu un résultat, est sûrement celle de la brebis Dolly, née le 5 juillet 1996 en Ecosse, et dont la
naissance n'a été annoncée que le 23 Février 1997. Cet évènement a été très médiatisé, car pour la
première fois, on avait la preuve que l'on pouvait faire la copie d'un animal adulte à partir d'une de ses
cellules.Cependant, six ans après sa naissance, Dolly a été euthanasiée, parce qu'elle souffrait d'une
maladie pulmonaire incurable. Sa mort prématurée a remis en question le vieillissement prématuré et les
problèmes de santé rencontrés par les animaux nés grâce à la technique de clonage par transfert de
noyau de cellule somatique.
1°)Le clonage dit "thérapeutique".
Dans le cas du clonage thérapeutique, une fois qu'il y a eu fusion entre le noyau de la cellule somatique
et l'ovocyte, on laisse l'embryon se développer jusqu'au huitième jour. Ensuite, on prélève la masse
cellulaire interne de cet embryon, ce qui a pour effet de le détruire. Ces cellules sont ainsi mises en
culture afin d'obtenir des cellules souches embryonnaires qui peuvent se différencier en cellules de
nombreux tissus.
Cette technique sert à obtenir des cellules somatiques ayant le même patrimoine génétique que le
donneur, pour qu'il n'y ait aucun risque de rejet dans le cas d'une greffe de cellules clonées pour
remplacer des cellules malades.
Ce type de clonage est donc une application direct de la technique du clonage embryonnaire par transfert
nucléaire.
(c) MaFloGwe 1ère S3 - Créé à l'aide de Populus. - Modifié en dernier lieu le 8.05.2005 - Déjà 3148 visites
sur ce site! MaFloGwe 1ère S3 - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 8.05.2005 - Déjà 3148 visites sur ce site!
Source : http://tpesurleclonage.populus.org/rub/3
Clonage par transfert du noyau
Il consiste à introduire, dans le cytoplasme d'un ovule non fécondé dont on a retiré le matériel nucléaire ,
le noyau d'une cellule fécondée provenant d'un embryon, d'un foetus ou d'un organisme adulte. On
cherche à tromper le cytoplasme de l' ovocyte . Celui-ci tente alors d'organiser le nouveau noyau pour lui
redonner ses caractéristiques embryonnaires.
En 1997, l'opération a été réussie avec des primates. Le nombre d'animaux génétiquement identiques
que l'on peut néanmoins espérer obtenir reste limité au nombre de cellules pourvoyeuses de noyaux.
L'utilisation de cellules déjà différenciées prélevées sur un individu adulte ou un foetus permet de
disposer d'une source illimitée de noyaux : par une simple biopsie de quelques millimètres carrés suffit a
fournir, après culture, plusieurs milliers de cellules qui peuvent être conservées a l'état congelé. Mais
l'opération reste alors plus aléatoire car l'activité de ces noyaux doit nécessairement être reprogrammé
pour qu'ils puissent acquérir les caractéristiques d'un noyau d'embryon. Ce clonage par transfert de
noyaux est celui qui a donné naissance a la brebis Dolly en 1996
À gauche : L'ovocyte receveur est énucléé, car seul son cytoplasme sera utilisé
Au centre : Un blastomère unique est prélevé d'un embryon
À droite : Ce blastomère est introduit dans le cytoplasme hôte
Source : http://www.carlitox.net/clonage/transfert.html
Herceptine – Selon ‘vulgaris medical’
Herceptine est une substance que l'on appelle anticorps monoclonal et qui est utilisé pour traiter le
cancer du sein. Cette substance a été découvert par le Dr Slamon en 1986 à la suite d'une remarque
intéressante.
Environ 30 % des femmes qui sont concernées par le cancer du sein ont une erreur génétique. C'est
erreur génétique est lié à un gène le le HER-2/neu qui, quand il est en surnombre, entraîne la production
exagérée d'une protéine dont la traduction sera la multiplication des cellules à l'origine d'un cancer.
Dr Slamon s'est aperçu qu'un anticorps fabriqué par la société Genentech venait à bout de la protéine en
cause et entraînait la mort des cellules cancéreuses.
L'Herceptine est donc le premier traitement du cancer du sein visant une modification génétique
spécifique. Il s'agit d'un médicament qui a été testé sur un grand nombre de femmes plus de 500 et qui,
en comparaison du traitement habituellement utilisé en chimiothérapie permet d'obtenir des résultats
intéressants soit une réduction de moitié de la tumeur contre un tiers auparavant c'est-à-dire en ce qui
concerne les traitements classiques.
Si l'on combine à la fois la chimiothérapie et l'utilisation de l'herceptine les résultats sont encore plus
importants. Les résultats sont encore meilleurs si cette combinaison fait intervenir le taxol.
D'autre part l'herceptine n'entraîne pas d'effets secondaires ou beaucoup moins que les autres
médicaments anticancéreux (chute des cheveux, troubles cardiaques etc.).
En dehors du cancer du sein, l'herceptine aurait également des effets bénéfiques sur le cancer de l'utérus
Source : http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/herceptine-8369.html
Multipotency - Definition
Multipotent stem cells can give rise to several other cell types, but those types are limited in
number. An example of multipotent cells is hematopoietic cells—blood stem cells that can
develop into several types of blood cells but cannot develop into brain cells. At the end of the
long chain of cell divisions that make up the embryo are terminally differentiated cells—cells
that are considered to be permanently committed to a specific function. Scientists have long
held the opinion that differentiated cells cannot be altered or caused to behave in any way
other than the way in which they have been naturally committed. New research, however, has
even called that assumption into question. In recent stem cell experiments, scientists have
been able to persuade blood stem cells to behave like neurons, or brain cells. Scientists now
believe that stem cell research could reveal far more vital information about our bodies than
was previously known. There is also continuing research to see if it is possible to make
multipotent cells into pluripotent drugs.
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Source : http://www.wordiq.com/definition/Multipotency
Schéma indiquant la notion de pluripotence
Source : http://patrick.nadia.pagesperso-orange.fr/Images/pluripotence.gif
Pluripotence – Article de Wikipédia
La pluripotence est la faculté de certaines cellules à se différencier en tout type cellulaire d'un organisme:
cellules d'un des trois feuillets embryonnaires (ectoderme, mésoderme et endoderme ), cellules
du trophectoderme1 ou cellules germinales.
Une colonie de la lignée de cellules souches embryonnaires humaine HD90 dérivée au CHRU de
Montpellier.
Ceci les différencie des cellules souches unipotentes, multipotentes, et totipotentes.
Eléments de définition [modifier]
Les cellules pluripotentes ne peuvent pas produire un organisme entier car elles prolifèrent et se
différencient de manière anarchique. In vitro, elles forment spontanément des corps embryoïdes.
Les trois types de cellules souches pluripotentes décrites à ce jour de manière reproductibles sont :



les cellules souches embryonnaires (CSE) ;
les cellules souches pluripotentes induites (IPS) ;
les cellules MUSE (pour Multilineage-differentiating Stress Enduring 2), trouvées dans la peau et la
moelle osseuse (1 cellule sur 5000 environ) des adultes.
Biologie [modifier]
Obtention [modifier]
Les cellules souches embryonnaires sont isolées in vitro à partir de la masse cellulaire interne du
blastocyste (au 5 ou 6ème jour pour l’embryogénèse humaine). Les cellules souches pluripotentes
induites (iPS) sont issues de la reprogrammation de cellules somatiques adultes en cellules pluripotentes
par la surexpression de certains facteurs de transcription.
Marqueurs [modifier]
Il existe un certain nombre de marqueurs de surface relativement spécifiques des cellules pluripotentes
tels SSEA-3, SSEA-4, TRA-1-60, TRA-1-81 (chez l’homme) ou SSEA-1 (chez la souris). L'activité
phosphatase alcaline est également un bon marqueur des cellules souches pluripotentes indifférenciées.
Récemment de nouveaux marqueurs ont été mis en évidence à l'aide des puces à ADN: CD24, SEMA6A,
FDZ7 3.
Facteurs de transcription [modifier]
Les cellules souches pluripotentes se caractérisent par une forte expression des facteurs de transcription
OCT4/POU5F1, NANOG4,5.et SOX2. Ces trois facteurs de transcription constituent le « core transcriptional
regulatory circuitry »6.
Facteurs de croissance [modifier]
Le Leukemia Inhibitory Factor (LIF)7 et les Bone morphogenetic proteins (BMPs) 8 sont nécessaires pour la
culture des cellules souches pluripotentes de souris. En revanche, le bFGF est requis dans le milieu de
culture pour le maintien de la pluripotence des cellules souches pluripotentes humaines, tandis que les
BMPs induisent une perte de leur pluripotence (différenciation).
Applications [modifier]
Recherche [modifier]
L'étude des cellules souches pluripotentes permet une meilleure connaissance des premiers stades du
développement embryonnaire. Les lignées de cellules souches pluripotentes génétiquement anormales
constituent un modèle d'étude des maladies génétiques rares. Elles peuvent également permettre de
tester de nouveaux médicaments.
Médecine [modifier]
Les cellules souches pluripotentes pourraient être une source très intéressante de cellules pour une
médecine régénératrice : amplification in vitro illimitée, possibilité de différenciation en n’importe quel
type cellulaire. Elles ouvrent la voie à une thérapie cellulaire de la maladie de Parkinson, du diabète, de
l'infarctus du myocarde, etc. Les principales limites à ces applications pour l'instant sont: la formation de
tératomes due à leur prolifération intense et non régulée lorsqu'elles sont injectées à l’état indifférencié,
la difficulté à obtenir des cellules matures capables de réparer l’organe endommagé et le problème de la
compatibilité immunologique d'où l'intérêt majeur des iPS (cellules souches pluripotentes induites). Les
cellules souches pluripotentes pourraient également avoir un intérêt en thérapie génique.
Éthique et législation [modifier]
La recherche sur les cellules souches pluripotentes a accusé un retard en France du fait de l'interdiction
de recherche sur les embryons humains depuis la loi de bioéthique de 1994. En 2004, cette loi a été
révisée 9: l'interdiction est maintenue avec néanmoins la possibilité pour les équipes de recherche
d'obtenir une dérogation pour cinq ans sous certaines conditions: « les recherches peuvent être
autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des
progrès thérapeutiques majeurs et à condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode
alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques ». Les embryons doivent
avoir été conçut dans le cadre d'une AMP et il faut l'accord des deux parents. Le tout est encadré par
l'Agence de la biomédecine. La découverte des iPS permet aux chercheurs de conduire une recherche sur
les cellules souches pluripotentes sans travailler sur l’embryon. Cependant, les iPS et les cellules souches
embryonnaires sont similaires mais pas identiques: il reste à caractériser ces différences et comprendre
leur impact en vue d'une médecine régénératrice.
Voir aussi [modifier]
Articles connexes [modifier]


Totipotence (La totipotence est la propriété d’une cellule de se différencier en n’importe quelle
cellule spécialisée et de se structurer en formant un être vivant multicellulaire).
Cellules souches ; Une cellule souche est une cellule d'un être multicellulaire capable à la fois de
se renouveler tout au long de la vie (autorenouvellement) et de se différencier en un ou plusieurs
types cellulaires spécialisés différents.
Liens externes [modifier]
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
Notes et références [modifier]
1. ↑ (en) Interaction between Oct3/4 and Cdx2 Determines Trophectoderm Differentiation.Hitoshi
2.
Niwa. Cell 2005 123:917–929 [archive]
↑ Type cellulaire récemment découvert, isolé et cultivé au Japon par l'équipe du Pr. Mari DEZAWA
(Université du Tohoku) ; source : ADIT, BE Japon 536 [archive] du 2010/04/23
3. ↑ (fr) Les cellules souches embryonnaires humaines : de la transgression de l’embryon humain à
4.
5.
6.
7.
8.
9.
la médecine régénératrice de demain. De Vos J,et al. Gynecol Obstet Fertil. 2009 Jul-Aug;37(78):620-6. Epub 2009 Jul 4 [archive]
↑ (en) Formation of pluripotent stem cells in the mammalian embryo depends on the POU
transcription factor Oct4. Nichols J,et al. Cell. 1998 Oct 30;95(3):379-91 [archive]
↑ (en) The homeoprotein Nanog is required for maintenance of pluripotency in mouse epiblast
and ES cells. Mitsui K,et al. Cell. 2003 May 30;113(5):631-42 [archive]
↑ (en) Core transcriptional regulatory circuitry in human embryonic stem cells. BOYER LA,et al.
Cell 2005 Sep 23;122(6):947-56 [archive]
↑ (en) Myeloid leukaemia inhibitory factor maintains the developmental potential of embryonic
stem cells. Williams RL,et al. Nature. 1988 Dec 15;336(6200):684-7 [archive]
↑ (en) BMP induction of Id proteins suppresses differentiation and sustains embryonic stem cell
self-renewal in collaboration with STAT3. Ying QL,et al. Cell. 2003 Oct 31;115(3):281-92 [archive]
↑ loi n°2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique [archive]
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pluripotence
Photo et schéma http://www.japonation.com/actualites-japon/japon-un-singe-paralyse-remarche-graceaux-cellules-souches-pluripotentes-7173
Pour consulter une galerie d’images se rapportant a Cellule Souche Pluripotente consulter le sire
suivant : http://www.lookfordiagnosis.com/images.php?
term=Cellule+Souche+Pluripotente&lang=4&from3=8
Puce à ADN – Introduction d’un article de Wikipédia
Cet article ou cette section doit êtrerecyclé. Une réorganisation et une clarification du contenu sont
nécessaires. Discutez des points à améliorer enpage de discussion.
Une puce à ADN est un ensemble de molécules d'ADN fixées en rangées ordonnées sur une petite
surface qui peut être du verre, du silicium ou duplastique. Cette biotechnologie récente permet d'analyser
le niveau d'expression des gènes(transcrits) dans une cellule, un tissu, un organe, un organisme ou
encore un mélange complexe, à un moment donné et dans un état donné par rapport à un échantillon de
référence.
Les puces à ADN sont aussi appelées puces à gènes, biopuces, ou par les termes anglais « DNA chip,
DNA-microarray, biochip ». Les termes français microréseau d'ADN et micromatrice d'ADN sont
recommandés par l'Office québécois de la langue française. 1
Le principe de la puce à ADN repose sur la propriété que possède l'ADN dénaturé de reformer
spontanément sa double hélice lorsqu'il est porté face à un brin complémentaire (réaction d'hybridation).
Les quatre bases azotées de l'ADN (A, G, C, T) ont en effet la particularité de s'unir deux à deux par
des liaisons hydrogènes (A = T et T = A ; G ≡ C et C ≡ G). Si un patient est porteur d'une maladie, les
brins extraits de l'ARN d'un patient (et rétrotranscrits en ADN), vont s'hybrider avec les brins d'ADN
synthétiques représentatifs de la maladie.2
Principe d'utilisation de la puce à ADN.
Article complet sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Puce_%C3%A0_ADN
Concepts de la puce à ADN – Extrait d’un document CEA France
La technologie des puces à ADN ou bio-puces, connaît à l’heure actuelle un essor exceptionnel et suscite
un formidable intérêt dans la communauté scientifique. Grâce à cette méthodologie, la mesure
simultanée du niveau d’expression de plusieurs milliers de gènes voire d’un génome
entier dans des dizaines de conditions différentes, physiologiques ou pathologiques, est aujourd’hui
techniquement possible. Son utilité est scientifiquement incontestable car la connaissance du niveau
d’expression d’un gène dans ces différentes situations constitue une avancée vers sa fonction, mais
également vers le criblage de nouvelles molécules et l’identification de nouveaux médicaments et de
nouveaux outils de diagnostic.
Les puces à ADN
Les macroarrays ou filtres à haute densité
Les microarrays
Les puces à oligonucléotides
Les puces à ADN consistent en un support solide (petite lame de verre comme celles utilisées en
microscopie traditionnelle ou membrane de nylon) sur lequel des milliers de fragment d’ADN sont
déposés de façon géométrique à l’aide d’une micropipette robotisée. Grâce à cette technique, chacun des
fragments d’ADN est représenté par un point sur le support (ou puce). Ils servent de sondes pour fixer de
façon très spécifique les fragments de gènes complémentaires (cibles), présents dans les échantillons
biologiques à tester : leur mise en contact permet de reconstituer la double hélice d’ADN et ce
phénomène (hybridation) peut être mis en évidence par des techniques optiques sous éclairage
fluorescent ou par détection de radioactivité; un système de « marquage » de l’échantillon au moyen de
traceurs fluorescents ou radioactifs ayant été réalisé préalablement. La quantification des signaux
obtenus et l’identification des fragments de gènes reconnus sont ensuite rendues possibles au moyen
d’un système d’acquisition d’image puis d’analyse des données faisant appel à des logiciels informatiques
spécialement conçus à cet effet. Les résultats obtenus sont ensuite validés sur le plan statistique et
interprétés dans un contexte biologique.
Le potentiel de cette méthodologie est énorme, mais la masse de résultats qui résulte de ces expériences
est considérable et leur exploitation par le biais de programmes informatiques n’en est encore qu’à ses
débuts. De nombreux développements sont encore à faire au niveau des logiciels d’analyse et de
représentation afin d’extraire de ces données le maximum de sens sur le plan biologique.
Le terme « puces à ADN » est un terme générique. Il existe actuellement 2 procédés majeurs de
fabrications de puces à ADN ce qui permet de distinguer différents types de puces : (1) les macro et
microarrays avec un dépôt direct de molécules d’ADN sur leur support (2) les puces à oligonucléotides
avec la synthèse in situ des sondes oligonucléotidiques sur une surface solide.
Article complet à découvrir sur le site http://www-dsv.cea.fr/en/institutes/institute-of-cellular-andmolecular-radiation-biology-ircm/informations/concepts-de-la-puce-a-adn
Transplantation nucléaire
Synonymes de TRANSPLANTATION NUCLEAIRE
Transplantation nucléaire (n.) (Cismef)
Technique de transfert nucléaire de cellules somatiques (Cismef), Techniques de transfert nucléaire (Cismef),
Transfert nucléaire (Cismef), Transfert nucléaire somatique (Cismef), Transplantation nucléaire somatique (Cismef)
Transplantation nucléaire somatique (n.) (Cismef)
Technique de transfert nucléaire de cellules somatiques (Cismef), Techniques de transfert nucléaire (Cismef),
Transfert nucléaire (Cismef), Transfert nucléaire somatique (Cismef), Transplantation nucléaire (Cismef)
Source : http://dictionnaire.sensagent.com/transplantation+nucl%C3%A9aire/fr-fr/
Schéma d’une expérience de transplantation nucléaire chez la souris
Source : http://jeanmarc.darrigan.free.fr/portables/svtnet/l1html/chromosomes/activites/transpla.html
Transfert nucléaire de cellules somatiques chez le bétail et les chevaux
d'élevage
Document Organisation Mondiale de la Santé Animale
Article 4.11.1.
Préface
Suite à la première réunion du Groupe ad hoc de l'OIE sur la biotechnologie qui s’est tenue du 3 au 5 avril
2006, la Commission des normes biologiques de cette Organisation a suggéré de limiter le mandat « à
l’élaboration de recommandations relatives aux risques que constituent pour la santé animale le clonage
par transfert nucléaire de cellules somatiques (TNCS) des animaux de rente, y compris les critères
d’évaluation de la santé des embryons et des animaux issus de ce clonage ». Les recommandations qui
suivent sont une amorce permettant l’identification et la caractérisation des risques pour la santé animale
associés à la technologie du clonage par TNCS, ainsi qu’une base de discussion sur ces risques.
Article 4.11.2.
Généralités
Lors de la première réunion du Groupe ad hoc sur la biotechnologie, il a été recommandé que le Sousgroupe chargé des biotechnologies de la reproduction animale rédige des recommandations sur l’analyse
des risques réalisée selon le principe du cycle de vie pour les animaux issus de la biotechnologie. Il a été
proposé de définir les « Biotechnologies de la reproduction animale » comme étant « la production
d’animaux grâce à l’utilisation des technologies de reproduction assistée (TRA), qui vont de l’insémination
artificielle aux techniques faisant appel à une composante in vitro importante, telles que la fécondation in
vitro, le transfert d’embryons, la scission d’embryon et englobant la reproduction asexuée telle que le
transfert nucléaire ». Les recommandations qui suivent sont limitées au clonage par TNCS, et reposent sur
une analyse des risques appliquée aux animaux issus des biotechnologies subdivisés en catégories selon
le principe du cycle de vie qui suit le schéma suivant : i) embryons, ii) receveurs, iii) descendance, iv)
progéniture des animaux clonés.
Article 4.11.3.
Champ d’application
Les présentes recommandations portent sur les aspects liés à la santé des animaux de rente issus de
certaines biotechnologies de la reproduction.
Compte tenu du mandat qui a été assigné à l’OIE et de la suggestion de la Commission des normes
biologiques de cette Organisation, le Groupe ad hoc sur la biotechnologie recommande d’identifier les
paramètres de l’analyse des risques pour la santé animale et leurs conséquences sur la sécurité de
l’environnement et la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des produits d’alimentation animale.
Les présentes recommandations seront initialement axées sur les critères scientifiques appliqués à
l'évaluation des risques, aux mesures de prévention et aux conseils en matière d’animaux de rente et de
chevaux issus du clonage par TNCS. Cette orientation initiale n’exclut nullement l’ajout de questions
importantes à un stade ultérieur. À l’heure actuelle, les présentes recommandations englobent les points
suivants :
•
•
•
identification des risques pour la santé animale et recommandations relatives à la gestion de ces
risques chez les embryons, les receveurs, les animaux clonés et la progéniture des animaux
clonés ;
risques et mesures de prévention liés aux techniques de clonage par TNCS ;
quelques questions liées au bien-être des animaux.
Sachant en outre que les questions suivantes ont été prises en compte par d'autres instances ou
instruments, ou sont susceptibles de l'être, ou encore qu’elles pourront être traitées ultérieurement par
l’OIE, le document ne traite pas des points suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
sécurité sanitaire et aspects nutritionnels des aliments issus des technologies de reproduction
assistée, tels que les aliments transgéniques (traités par le Codex)
risques liés à l’introduction dans l’environnement d’animaux clonés .
risques liés aux animaux transgéniques qui n’ont pas été obtenus par transfert nucléaire de
cellules somatiques ou autres techniques de clonage ;
biotechnologies appliquées aux animaux non reproducteurs ;
risques liés aux animaux produits à des fins de xénotransplantation ou comme donneurs
d’organes ;
technologies liées aux cellules souches ;
risques lié à la santé des animaux aquatiques, y compris les poissons clonés ;
risques liés aux autres animaux terrestres tels que les animaux sauvages (mammifères et autres),
y compris les volailles et les insectes.
Article 4.11.4.
Cadre général : analyse de risque – principes généraux
1. En général, l’analyse de risque comporte l’identification des dangers, l’appréciation du risque, la
2.
3.
4.
gestion du risque et la communication relative au risque. L’appréciation du risque est le volet de
l’analyse qui permet d’estimer les risques associés à un danger (voir chapitre 2.1.). Ces principes
sont systématiquement utilisés par les organismes de surveillance pour prendre des décisions
concernant les rejets expérimentaux ou commerciaux. Ces analyses peuvent ensuite être utilisées
pour déterminer si les résultats obtenus appellent une gestion ou une réglementation. La gestion
du risque est la démarche par laquelle les experts évaluent les autres actions ou politiques
possibles en réponse au(x) résultat(s) de l’appréciation du risque en prenant en compte les
différents aspects sociaux, économiques et juridiques qui constituent le cadre dans lequel ces
activités se déroulent.
Pour ce qui est des maladies animales, en particulier celles figurant dans le Code terrestre, un
accord général existe sur la nature des risques potentiels ; ces risques peuvent être qualitatifs ou
quantitatifs (voir chapitre 2.1.). Dans les scénarios de maladie, il est plus probable qu'une
appréciation qualitative du risque soit la seule requise. Les évaluations qualitatives ne nécessitent
pas de recourir à une modélisation mathématique pour procéder aux prises de décision
courantes. Les appréciations quantitatives ou semi-quantitatives attribuent aux risques une
valeur numérique (par exemple, 1/1 000 000) ou descriptive (élevé/moyen/faible).
Dans le contexte du clonage animal, on distingue deux grandes catégories d'appréciation du
risque : l’appréciation du risque absolu et l’analyse comparée des risques. L’appréciation du
risque absolu permet de caractériser le risque sans le rapporter à un élément de comparaison
(par exemple, la probabilité qu’un animal transmette une maladie du bétail donnée). L’analyse
comparée des risques (ou appréciation du risque relatif) place le risque dans le contexte d’une
comparaison : par exemple, la probabilité qu'un animal produit par une technique de reproduction
transmette une maladie donnée à un autre animal de la même espèce comparée à la probabilité
qu’un animal similaire produit par une autre technique de reproduction transmette la même
maladie à un autre animal de la même espèce.
Quelle que soit la méthodologie employée, l’identification des dangers constitue une étape
préliminaire dans toutes les appréciations du risque fondées sur des critères scientifiques. Dans le
cadre de l’appréciation des risques associés au clonage animal (TNCS), de l’embryon au
développement de l’animal cloné puis à la descendance, il est important d'affirmer clairement à
ce stade que seule une appréciation comparative semi-quantitative du risque peut être réalisée.
L'appréciation systématique, absolue, quantitative des risques potentiels est difficile en raison du
caractère relativement nouveau de la technologie et de la variabilité des résultats selon les
laboratoires et les espèces clonées. En outre, avec la technique du TNCS, il n’existe aucun danger
découlant de l’introduction de nouveaux gènes (ce qui peut se produire dans le cas de la
transgénèse). En conséquence, l’analyse des facteurs qui contribuent aux risques pour la santé
animale passe par l’analyse des éléments de référence existants.
5. En résumé, il faut identifier les points spécifiques sur lesquels doit être axée l’appréciation du
risque. Comme l’illustre le diagramme ci-joint – l’accent est mis sur l’examen des éléments
essentiels de la création d’un embryon – selon la terminologie actuelle, en commençant par la
sélection du donneur d’ovocyte et des cellules pour aller jusqu’à la création d’un embryon par la
méthode du clonage. La deuxième phase sera axée sur le receveur de l’embryon cloné et les
aspects liés à la santé et aux soins des animaux. Le clone d’embryon qui représentera une
descendance constitue la troisième partie du système dont l'évaluation nécessite des
recommandations claires, et la génération suivante, soit la descendance de l'animal cloné (qui est
le fruit d’une reproduction sexuée normale), soit les animaux produits par reclonage (clones de
clones), est la quatrième et dernière étape.
Article 4.11.5.
Gérer les risques pour la santé animale associés aux embryons
La production d’embryons par des techniques in vitro existe depuis de nombreuses années. Bien que les
étapes supplémentaires que comporte le clonage confèrent une nouvelle dimension à cette technique,
nombre de risques associés au TNCS ont été antérieurement identifiés pour des biotechniques de
reproduction animale bien établies (voir chapitre 4.8.). Une analyse de la méthodologie appliquée au
TNCS permet de classer comme suit les éléments de l'opération :
a. Ovocytes (obtenus à l’abattoir, recueillis par ponction transvaginale échoguidée ou par
laparotomie)
Les ovaires qui font l’objet d’un prélèvement dans un abattoir doivent être prélevés, transportés
et traités conformément aux recommandations exposées dans le chapitre 4.8.
Les principaux risques sont associés à l’état de santé de l’animal chez lequel les ovaires sont
prélevés et à la qualité des ovocytes.
b. Cellules donneuses (cellules obtenues chez l’animal choisi pour qu’il soit cloné – par biopsie,
recueillies à l’abattage ou après la mort)
Actuellement, on ne constate aucun nouveau risque spécifique lié au clonage par TNCS. On a
suggéré l’existence d’un risque lié à l’activation de rétrovirus endogènes lors des techniques de
transfert cellulaire, mais ce risque pourrait être plus théorique que réel. Dans certaines
techniques expérimentales actuelles, la cellule donneuse peut être traitée par des agents
chimiques pour modifier sa composition, par exemple par inhibiteurs de cycle cellulaire ou
modificateurs de la chromatine.
c. Mise en culture in vitro des embryons reconstruits (technique utilisée pour la fusion du matériel
du donneur et du receveur et pour la mise en culture de l'embryon reconstruit)
d. Risques associés à la méthode de fusion des cellules donneuses avec des ovocytes receveurs
énucléés et en conditions de culture.
En outre, le manipulateur doit veiller à ce que la gestation du clone soit compatible avec la race,
l’anatomie et la physiologie de la mère de remplacement.
1. Ovocytes
Le laboratoire ou le producteur doit établir un dossier détaillé relatif aux ovaires – leur origine,
l’état de santé de l’animal chez lequel ils ont été obtenus, les informations sur les lésions
systémiques présentes sur l’animal et les données adaptées relatives au troupeau. Ces
renseignements sont particulièrement utiles lorsque le mélange des ovaires est susceptible de
donner lieu à une contamination croisée du tissu ovarien.
Les liquides folliculaires peuvent contenir différents agents infectieux tels que le virus de la
diarrhée virale bovine (BVDV) et peuvent contaminer le liquide folliculaire mélangé provenant
d’animaux sains. En outre, le choix de la technique permettant le recueil des ovocytes, telles que
l’aspiration ou le découpage en tranches des follicules ovariens, détermine le degré de
contamination sanguine ou la quantité de matériel étranger. Il convient de recueillir un échantillon
représentatif pour démontrer l’absence de matériel biologique infectieux pour chaque lot
mélangé.
Les ovocytes sont amenés à maturation en tant que complexes ovocytes-cumulus (COC) puis
placés dans la plupart des cas dans un milieu de culture ou maturation. Il faut apporter un soin et
une attention tous particuliers à la sélection et à la maturation des ovocytes issus des mélanges
qui sont satisfaisants d'un point de vue morphologique ; de même, la qualité du milieu utilisé doit
avoir été testée. Il faut s’abstenir d’utiliser des éléments sériques ou protéiques provenant d’une
source non définie ou non testée. L’ajout d’antibiotiques adaptés et sans danger dans les milieux
de culture pour empêcher la prolifération de bactéries opportunistes doit être encouragé.
L’application de mesures sanitaires ou de méthodes de désinfection adaptées revêt une
importance capitale, et doit être privilégiée dans tout laboratoire de fécondation in vitro (FIV). La
manipulation correcte et le respect des protocoles sanitaires lors de la maturation et de la mise en
culture ultérieure des embryons doivent être encouragés.
2. Cellules donneuses
Afin de réduire les risques, il faut respecter ce qui suit :
o
o
o
Les cellules donneuses doivent être recueillies comme il convient à partir de l’animal et
mises en culture dans les conditions sanitaires appropriées selon les bonnes pratiques de
laboratoire.
Le cas échéant, le repiquage des cellules utilisées pour la procédure de clonage doit être
documenté et un échantillonnage peut s'avérer nécessaire à différentes étapes pour
rechercher la présence d'éléments chromosomiques des lignées cellulaires. Si possible, il
doit exister des procédures permettant l’échantillonnage régulier des cellules pour mettre
en évidence des caractéristiques morphologiques ou autres.
Les lignées de cellules souches (destinées au clonage à une étape ultérieure) doivent être
conservées dans des conditions jugées optimales pour le maintien de leur viabilité.
L’absence d’agents étrangers doit être établie en recherchant la présence de bactéries,
de champignons, de mycoplasmes ou de virus, à l’aide de tests appropriés (voir Manuel
de la Société internationale de transfert d’embryons).
o
3. Techniques de clonage ou reconstruction
La méthode de clonage qui fait appel à l’utilisation d'agents chimiques ou d’autres réactifs doit
être soigneusement évaluée en termes de qualité des embryons et d’efficacité globale.
La fusion entre le matériel du receveur et du donneur par des moyens chimiques et physiques
exige attention et minutie. Il faut déterminer l’optimisation du mode opératoire sur la base des
protocoles de laboratoire ou des rapports publiés pour éviter une mortalité embryonnaire précoce.
Si une co-culture de la cellule est réalisée pour la mise en culture après reconstruction des
embryons, un dépistage approprié des cellules de co-culture doit être effectué. On peut
rechercher dans un échantillon de chaque lot la présence de bactéries, champignons,
mycoplasmes ou virus.
Les embryons doivent être mis en culture et collectés pendant un laps de temps approprié en vue
de leur transfert ou de leur cryoconservation pour un usage ultérieur. Il faut suivre les modes
opératoires basés sur les normes internationales (Codes d’usages de la Société internationale de
transfert d’embryons) pour le lavage et la conservation des embryons.
Il faut veiller à ce qu’un certain nombre de conditions soient respectées concernant la qualité des
embryons avant transfert (voir chapitres 4.7. et 4.8.).
Article 4.11.6.
Gestion des risques pour la santé animale liés aux receveurs (mères de substitution)
1. Risques pour la santé animale chez les mères de substitution
Actuellement la gestation dans le cadre du TNCS, comparée aux embryons produits in vitro, est
associée à un taux élevé d’échecs et, chez certaines espèces, cette technique est à l’origine
d’anomalies placentaires. Les pertes dues à des anomalies des embryons ou à l’échec de
l’implantation dans l’utérus de la mère de substitution ne représentent pas un danger pour la
mère. Dans ces cas, on observe simplement chez la mère de substitution une résorption de tous
les tissus embryonnaires et une reprise de ses cycles. Les avortements spontanés en milieu et en
fin de gestation peuvent être dangereux pour elle si elle ne parvient pas à expulser le fœtus et
ses membranes. La plupart des avortements survenant dans le cadre de gestations naturelles et
par insémination artificielle chez les bovins ne sont pas diagnostiqués en raison des coûts de
laboratoire et de la faible marge bénéficiaire de la filière bovine et laitière. Les producteurs et les
vétérinaires s’inquiètent quand le taux d’avortement dans un troupeau dépasse 3 à 5 %. Il faut
prendre en compte l’impact potentiel des influences extérieures pour l’évaluation des gestations
utilisant le TNCS ou d'autres techniques de reproduction. On sait que les maladies, la sousnutrition et les mauvaises conditions ambiantes sont des facteurs de stress qui compromettent la
fécondité des animaux et la survie des embryons. Dans ces circonstances, le risque est
directement lié aux facteurs de stress et non à la technique utilisée.
On observe actuellement des effets spécifiquement liés à l’espèce. Les anomalies touchant les
clones peuvent être dues à une reprogrammation incomplète du noyau donneur. La
reprogrammation épigénétique se produit chez les embryons de différentes espèces. De
nombreuses anomalies signalées dans le cadre de gestations bovines et ovines n'ont pas été
observées chez les caprins ou les porcs portant des clones obtenus par TNCS. Les chances de
succès de la gestation sont inversement proportionnelles au degré de manipulation in vitro de
l'embryon. Ce phénomène a été observé à la fois chez les embryons produits par TNCS et chez
ceux obtenus par fécondation in vitro. Contrairement aux autres types de techniques de
reproduction, les pertes de gestation par le TNCS se produisent à tous les stades de la gestation
chez les bovins. Les pertes de clones constatées durant le deuxième et le troisième trimestre de
gestation ont été associées à une hydropisie, une hypertrophie ombilicale ou une placentation
anormale.
2. Risques pour la santé des embryons clonés dus à la mère de substitution
Aucun nouveau risque pour le développement du fœtus cloné lié à la mère de substitution n’a été
identifié comparativement aux gestations classiques. Les risques dans le cadre de ces dernières
sont les maladies transmises verticalement et les anomalies dues au stress métabolique ou
physiologique.
En ce qui concerne les risques pour la santé animale liés à la mère de substitution, il est difficile
de réunir des informations sur la fréquence relative des pertes à un stade précoce d’embryons
obtenus par TNCS comparée à celle des pertes à un stade précoce des autres gestations puisque
ces avortements ne sont généralement pas diagnostiqués dans le cas des autres techniques de
reproduction. En outre, les facteurs de stress extérieurs ont le même impact sur les gestations par
le clonage par TNCS.
Les vétérinaires doivent suivre l’évolution de la gestation étant donné que les anomalies
communes de la gestation constatées dans d'autres technologies de reproduction assistée
peuvent se manifester et être diagnostiquées pendant l'examen physique. Une base de données
contenant les problèmes communément rencontrés dans les gestations par clonage rendrait
service aux experts de la santé animale si elle était accessible.
Il faut veiller à évaluer la santé générale de la mère de substitution avant de la choisir
pour qu'elle porte les embryons clonés. L'état de santé général de la mère doit être
déterminé en fonction de l'absence d'infection et de maladie, d'une vaccination et d'un
suivi adéquats et, si possible, de la preuve de gestations antérieures sans incidents,
d'absence de problèmes de parturition, et de rétablissement adéquat après la gestation.
o Les pertes de gestations les plus importantes sont constatées avec les embryons obtenus
par TNCS chez les bovins avant 60 jours de gestation. Cela correspond au schéma que
l'on observe avec les autres technologies reproductives. Toutefois, dans le cas des clones,
les fortes pertes de gestation pendant cette étape de formation placentaire (entre 45 et
60 jours) portent à croire que la mort embryonique est peut être due à un défaut de
nidation. Une nidation anormale peut déclencher une accumulation de déchets chez le
fœtus et dans les membranes qui l'entourent, ou un transfert insuffisant de nutriments et
d'oxygène de la mère au fœtus. Il faut suivre de près la mère de substitution pendant la
gestation. Dés que la gestation est constatée et confirmée, il convient d'effectuer des
examens vétérinaires réguliers et un suivi constant de l'état sanitaire de l'animal jusqu'à
la naissance de la descendance.
o Pour s'assurer que l'animal receveur est gravide et pour suivre sa santé pendant les trois
premiers mois, il est utile d'effectuer des évaluations par échographie, de déterminer le
profil hormonal et d'évaluer les paramètres physiologiques généraux. À partir de ces
données, il faut veiller soigneusement au bon déroulement de la gestation en assurant
des conditions adéquates d'élevage et de nutrition.
o Les animaux doivent être observés attentivement pour déceler les signes de travail quand
le moment de la naissance approche. Chez certaines espèces, un des problèmes les plus
fréquents est l'inertie utérine et l'absence de contractions. Cette absence peut provoquer
une gestation prolongée avec des séquelles associées qui peuvent nécessiter une
assistance à la parturition.
o Si la situation le justifie, il faut avoir recours à une intervention chirurgicale et elle doit
être accessible à l'animal proche du terme. On doit employer des procédures adéquates
pour garantir une manipulation correcte de la descendance et de la mère de substitution.
o Des problèmes de santé peuvent survenir par suite de l’intervention chirurgicale, de
tractions excessives ou d'autres complications comme la rétention des membranes
fœtales. Dans ces cas les soins post partum peuvent s'avérer nécessaires.
3. Gestion des risques pour la santé animale chez les animaux clonés
o
Les problèmes de santé des animaux clonés peuvent être observés in utero et post-partum. Ce
sont apparemment les mêmes que ceux observés chez les autres animaux issus des technologies
de la reproduction assistée, mais ils peuvent être plus fréquents chez les clones. Il est essentiel de
déterminer si les anomalies sont d'origine génétique ou épigénétique. Le syndrome du gros veau
(LOS = large offspring syndrome), qui est vraisemblablement associé à des anomalies
placentaires plutôt qu’à des anomalies fœtales, ont été fréquemment constatés notamment chez
les ovins et bovins clonés, consécutivement à des conditions suboptimales de manipulation in
vitro. Ces anomalies sont moins courantes chez les petits ruminants.
Les bonnes pratiques d'élevage sont importantes pour la santé des animaux clonés. Il faut
veiller à leur fournir du colostrum et à leur assurer un environnement propre et
hygiénique. On doit les surveiller pendant les quelques semaines suivant la naissance.
o On doit rechercher systématiquement chez les animaux clonés les anomalies
phénotypiques les plus communes, comme l'atrésie de l'anus, la hernie ombilicale, les
contractions des muscles fléchisseurs, l'insuffisance respiratoire ou cardiaque et
l'impossibilité de téter. Ces précautions permettront de traiter et soigner convenablement
le nouveau-né et augmenteront les chances de survie du jeune animal.
o Pour accroître les connaissances actuelles sur le statut sanitaire des animaux clonés, on
doit effectuer un examen vétérinaire complet afin de suivre l'évolution du clone, étant
donné que l'on a publié des cas de morts inexpliquées ou dues à des complications
systémiques. Il est recommandé de suivre le profil de santé des animaux au moins
jusqu'au stade de maturité reproductive (indice de fertilité).
o Les préoccupations de santé animale qui vont du LOS aux anomalies graves sont très
souvent mentionnées dans les débats portant sur la technologie du clonage. Il faut mettre
en œuvre des recherches adéquates et constituer des données revues par les pairs. Les
animaux clonés doivent faire l'objet d'évaluations simples du bien-être spécifiques à
l'espèce. Si l'on détecte des inquiétudes en matière de bien-être, il faut effectuer une
caractérisation plus poussée de ce phénotype pour obtenir des informations sur ce type
d'inquiétudes.
o Il faut recueillir des données sur le suivi de la population animale pendant les diverses
étapes de la vie, de la naissance à la puberté, afin d'étudier et de valider le potentiel
génomique des animaux clonés.
4. Gestion des risques pour la santé animale liés à la progéniture des clones issue d'une
reproduction sexuée
o
Rien ne prouve actuellement que le risque pour la santé est aggravé si l'on utilise la reproduction
sexuée pour obtenir une progéniture. Certaines données indiquent que les erreurs de
reprogrammation au cours du processus de clonage peuvent en fait être corrigées pendant le
processus naturel d'accouplement et de reproduction.
a. La caractérisation du profil sanitaire, y compris l'état de santé et les données sur le bienêtre animal, renforcerait les connaissances sur la progéniture issue d'une reproduction
sexuée.
b. Le suivi de la performance reproductive de la progéniture des clones issue d'une
reproduction sexuée serait utile pour évaluer leu capacité reproductive par comparaison à
celle de leurs équivalents ordinaires.
2. Gestion des risques pour la santé animale liés au reclonage/clones de clones
Les premières informations sur le reclonage commencent seulement à être disponibles. Il est donc
nécessaire de suivre la démarche présentée ci-dessous :
a. Le profil de santé (état de santé et données sur le bien-être animal) doit être caractérisé
pour renforcer les connaissances.
b. Il faut suivre la performance reproductive des clones de clones pour évaluer la capacité
sexuelle de ces animaux par comparaison à celle de leurs équivalents ordinaires.
Article 4.11.7.
Examen
Les présentes dispositions ont pour objectif de fournir une base scientifique et des recommandations sur
les risques pour la santé et le bien-être des animaux qui sont impliqués dans le clonage par TNCS
comparés à ceux liés aux autres animaux issus des technologies de la reproduction assistée. Elles se
centreront initialement sur la base scientifique sur laquelle reposent les aspects d'appréciation du risque,
les mesures de prévention et les orientations pour la production de bétail et de chevaux issus du clonage
par TNCS. Par ailleurs, elles devront être revues à la lumière des nouvelles informations scientifiques.
2010 ©OIE - Code sanitaire pour les animaux terrestres
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Source : http://web.oie.int/fr/normes/mcode/fr_chapitre_1.4.11.htm
Traduction, définitions et compléments :
Jacques Hallard, Ing. CNAM, consultant indépendant.
Relecture et corrections : Christiane Hallard-Lauffenburger, professeur des écoles
honoraire.
Adresse : 19 Chemin du Malpas 13940 Mollégès France
Courriel : [email protected]
Fichier : ISIS Santé Clonage OGM Unacceptable death rates end cloning trials in New Zealand
French version.2
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