Histoire d`un voyage pour la capoeira

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Histoire d'un voyage pour la
capoeira...
ÉTAN T CAPO EI R I STA C ELA A ÉTÉ MO N R ÊVE D'ALLER AU BR ÉSI L AFI N DE
DÉCO U VRI R CE PAY S CO LO RÉ, O RI G I N E DE MO N ART ET TERR E DE LA FO RÊT
V I ER G E. AU J O U R D'HU I C E R ÊV E SE R ÉALI SE ET SE PAR TAG E .
ARCHI VES DU BLO G
20 SEPT. 2009
Dernier message - retour en France
Samedi 4 septembre
Vitalsport Niort. Les membres du groupe dont je faisais parti à mes début (Ginga Nago) est convié à cet
événement. C'est un plaisir pour moi car cela me permet de renouer avec le groupe mais aussi de passer du
style que je jouais au Brésil à quelque chose d'autre. Lors d'une démonstration le jeu de capoeira n'est pas le
même évidemment et ce n'est pas spécialement mon fort. Pas de problème toute fois, je peux m'adapter.
Nous passons la journée là-bas sur l'aire qui nous est allouée. L'ambiance est bonne et on nous demande de
faire quelques démonstrations à l'entrée du Decathlon (Vitalsport est organisé par Decathlon). Cela donne
nue bonne ambiance et ce que nous faisons semble plaire à tous. On nous offrira un plateau repas composé
entre autre d'un sandwich végétarien et tout au long de la journée nous aurons droit à des gâteau et des jus
de fruits. Une bonne journée dans l'ensemble qui m'aura aussi permis de tester une v ariante rythmique.
Vendredi 11 septembre
Premier cours pour le groupe Ginga Nago Poitiers et c'est avec plaisir que j'y participe. C'est pour moi
l'occasion de me remettre en forme avant mon retour en Inde mais aussi de revoir Mes tre Branco. Je suis
curieux de voir comment la classe de déroulera. J'arrive pourtant en retard sachant pertinemment que je ne
nous ne débuterons pas à l'heure prévue. A 20h45 Januy arrive accompagné d'élèves de Nantes et c'est Adão
qui commencera le cours. C'est une bonne chose car c'est une personne dont j'aime bien la vibration qu'il
dégage et avec qui je souhaitais apprendre. L'heure et demie que nous faisons avec l ui est assez simple, nous
sommes une trentaine dans la salle et seuls 3 nouveaux sont présents. Même Januy suit le cours de son
élève (un bon exemple je trouve). Après ce que nous pensions en cours tranquille de remise en jambe c'est
finalement Januy qui reprend la barre et qui nous fera travailler jusque 23h30 (ou presque si mes souvenirs
sont exactes). Là c'est une autre histoire et le Mestre se montre comme je le connaissais à nous faire
travailler sur nos muscles. Ça me rappelle des souvenirs et plus spécifiquement mes débuts mais je dois
avouer en avoir bavé. Moi qui ai passé ces 3 derniers mois à m'entrainer au final ne tient pas mieux que
n'importe qui dans la salle et c'est un peu honteux. Certes je n'ai rien fait depuis 3 semaines et je n'ai pas
travaillé les muscles sur lesquels il nous demande de forcer mais je regrette d'avoir montré ma fatigue alors
que mes collègues sont tout aussi fatigué et ne se plaigne pas. Le fait que je pense beaucoup à la journée qui
arrive n'aide pas vraiment et me motive surtout à me montrer fatiguer.
Après cette classe de remise en forme, une roda bien agréable dans laquelle j'aurais l'occasion de jouer avec
Café qui a un jeu que j'aime et lui aussi a une vibration que j'apprécie (légère et joyeuse).
Enfin après la classe Mestre Branco s'approche de moi et nous discutons 5 minutes de ce que je deviens. Des
fois mon esprit regrette de ne pas rester à Poitiers ou en France mais j'ai choisis un autre chemin qui
peut-être me mènera plus loin que ce qu'il y paraît aujourd'hui...
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Samedi 12 septembre
Vitalsport au Decathlon de Vouneuil (Poitiers). C'est le moment de montrer ce que Ginga Nago fait et de
faire de nouveau adhérents. Nous nous y rendons en petit groupe à 9h30, heure à laqu elle nous devons faire
notre première démonstration sur le podium principal. Sans surprise il n'y pas grand monde pour nous
regarder (une dizaine de gens maximum) mais cela ne nous empêche pas de nous amuser. Nous souffrons
tout de même de la faiblesse dut à la reprise des cours de la veille et du manque de sommeil. Je dois avouer
que même moi (et peut-être surtout moi) ai des difficultés. J'ai des courbatures aux niveaux des jambes car
les exercices fait la veille utilisaient des muscles différents de ceux que j'ai utilisé ces derniers mois. Et puis
je ne m'étais pas exercé depuis quelques temps non plus. A la fin de notre démo nous en profitions pour aller
faire des provisions. La prochaine roda est supposée être à 14h et cela nous laisse le temps. De retour nous
passerons la majorité de notre temps à taper sur l'atabaque ou jouer du berimbau mais aussi visiter les
autres stand.
Aux environs de 13h, l'un des organisateurs nous demandera de faire une autre démons tration car le podium
est vide. Nous acceptons et c'est pour nous l'occasion d'essayer autre chose. Au lieu d'une seule roda de 30
minutes certains font une démonstration en solo. Nous finirons par une simple roda sans prétention mais
néanmoins agréable dont le nombre de participants fut réduit.
A 14h, nouvelle démo. Cette fois nous sommes plus nombreux et Rudy notamment nous re joint. Là encore
nous expérimenterons une autre forme de démonstration. Il faut dire que nous commençons un peu tous à
faiblir... Rudy, celui en charge des cours à Poitiers, propose donc de faire un peu de chant avant la roda. Cela
aurait put être une bonne idée mais personnellement je n'ai pas plus accroché que ça sur le coup. Avant cela
Marina avait proposé de faire des exercices simples tous ensemble et je crois que ça aurait été une meilleure
idée. Après tout nous savons tous habitué à suivre les mouvements du professeur et le refaire lors d'une
présentation devrait être d'aucune difficulté. De plus ça permet de montrer quelque chose de synchroniser et
la manière dont est réalisé le cours. Bref, bonne idée Marina mais aussi bonne idée Rudy aussi je les
reprendrai certainement si je dois faire une démonstration.
La dernière démonstration se passe à 16h et les effectifs sont au plus complet. Cette fois nous ne faisons que
jouer mais se fut bien aussi. A noter qu'au long de la journée le nombre de personne s regardant les
démonstrations a très nettement augmenté. Ainsi nous sommes passé d'une petite dizaine à plus d'une
cinquantaine.
Bonne journée dans l'ensemble mais bien fatigante... Mon petit cousin qui a assisté à la démo de 14h avec
ma tante me fera une remarque intéressante me disant que cela se voit que j'ai appris la capoeira plus
comme un art-martial. Il est vrai que mon style peut être agressif même si je pense m'être énormément
assagi depuis que je suis arrivé à Poitiers.
Lundi 14 septembre
Deuxième et dernier cours à Poitiers pour cette rentrée. Afin de ne pas être fatigué pour le départ ou de me
blesser je ne suivrai pas la leçon de Rudy,. A la place je préfère suivre et accompagner Yannick qui se donne
déjà aux congas. Armé du berimbau j'essaierai de m'accorder avec lui sur le rythme que je connais le moins
mais que cette occasion me permet de pratiquer.. Sao Bento Grande. Se rythme issu de s rythmes de la
Capoeira Angola est aujourd'hui utilisé car les capoeiristes contemporains pour un jeu rapide, souvent un
peu plus acrobatique et qui mélange les style. C'est une plateforme qui permet l'expression et la rencontre
des genres.
Moi qui comptait ne rester que moins d'une heure finis par rester jusqu'à la fin. J'étais bien évidemment
venu dire au revoir mais aussi accompagner une demoiselle, pour sa première leçon avec Ginga Nago. Cette
classe en plus de m'avoir permit de m'exercer au berimbau m'aura aussi autorisé de jouer un peu et
d'apprécier.
Résultat de tout ça mon passage en France aura été profitable et finalisera bien mon voyage. Il ne me reste
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plus qu'à appliquer ce que j'ai appris et en voir les résultats...
Pour dernière information, je changerai bientôt l'adresse de ce blog qui ne sera plu s actualisé.
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3 SEPT. 2009
Bilan des 3 mois
Argent
Je l'avais prévu, j'ai tout dépensé et je ne me suis pas privé...
La majorité est passé dans le paiement de matériel mais c'est un sujet que j'évoquerai plus tard.
Pour le logement, son prix a bien diminué pour les deux derniers mois. Le moins cher restera quand même
mon temps passé à l'Hostel Cobreu qui en plus d'être bon marché m'a offert la possibilité d'économiser sur
les repas et sur mes frais internet. Pour parler chiffres mon lit me revenait théoriquement à 25BRL par jour
mais compte tenu du fait que je suis resté un mois et que je suis capoeiriste je n'ai payé que 500BRL pour
mon mois soit un peu moins de 17BRL par jour avec petit-déjeuné inclus. Avec la cuis ine libre j'ai aussi
énormément économisé sur mes repas, « cuisinant » au moins une fois par jour. Ainsi, mon budget repas a
put être diminué jusque moins de 20BRL par jour. Il me semble d'ailleurs que j'étais souvent aux alentours
de 15BRL par jour et pourtant je ne me privais pas allant au restaurant une fois par journée.
Pour les dépenses supplémentaires il faut marquer le service de laverie. J'ai en effet donné à laver mes
affaires au moins deux fois par semaine ce qui m'aura couté 10BRL à chaque fois. Mais bien évidemment ce
n'est pas le plus gros des dépenses. En fait ce qu'il m'aura le plus couté aura été les classes de percussions
avec Mestre Lua (20BRL) mais je ne regrette pas. Il faut aussi ajouter le taxi (65BRL pour l'aéroport), mon
dernier atelier (40BRL), des souvenirs et surtout mon colis pour l'Inde (186BRL pour 7kg).
Matériel
Je crois ne plus trop pouvoir cacher ce que je vais ramener alors si tu veux garde l a surprise Aurévan ne lis
pas ce qu'il suit...
J'ai donc ramené:
4 berimbaus enfants
5 berimbaus adultes
1 petit atabaque
4 pandeiros
1 agogo bell
1 queca
1 sifflet
6/7 CD
7/8 DVD
des chaussures
Buts
Bien évidemment le premier but atteint est mon progrès. Ma connaissance de la capoeira a bien évoluée.
Qu'ai-je donc appris ? A ne pas différencier la capoeira, à comprendre son évolution et ses possibles
changements. J'ai aussi compris mon niveau et ai définitivement passé une étape.
Il est trop dur d 'expliquer ce que j'ai appris car bien souvent on ne pas passer outre l'expérience. Je sais
néanmoins comment je peux faire expérimenté ça à ceux qui apprennent avec moi.
Un second but, facile à vérifier, est d'avoir mis à jour ce blog. Je sais maintenant ce que je peux en faire et
aller au delà même si comme on me l'a fait remarqué il est plein de fautes. Je sais néanmoins que la
prochaine étape de mes projets devrait régler ça.
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J'ai aussi appris que je devais apprendre plus le portugais. En effet, ici ce n'est pas un but atteint car je ne
parle pas aussi bien la langue que je le voulais mais je sais ce qu'il me reste à faire et comment y remédier.
Je souhaitais aussi prendre contact avec des Mestres afin qu'ils puisse aider à Auroville mais je crois avant
tout que le niveau de la capoeira dans notre ville doit aussi s'améliorer. Ce n'est pas une surprise, je le savais
avant mon départ mais pour moi cette première approche était importante et s'est bien déroulée. Qui sait,
peut-être l'un des Mestres (ou Contra-Mestre) aura la bonne idée de venir nous voir...
Apprentissage
La première évidence à mon esprit est de différencier les différents jeu de la Capoe ira. Je sais dorénavant
que ce que tous appelle la capoeira regional ne l'est pas. C'est un problème de connaissance que j'avais aussi
avant et que je ne reproche pas mais que j'espère évoluera dans l'ensemble des académies. Pour aller plus
loin, même pour la Capoeira Angola le problème est le même, le style de Mestre Pastinha n'existe plus
réellement, ses élèves ayant introduit leur propre capoeira. Ainsi on peut conclure qu'au final, peu importe
de quoi l'on se réclame notre capoeira reste notre et ne ressemblera que sur certains points à la capoeira qui
existait et qui existera. Je crois d'ailleurs que c'est qu'est l'essence de la Capoeira: l'évolution par mélange et
découverte. J'ai aussi appris que cette fameuse Capoeira Angola n'est pas celle antique et que la Capoeira
Regional (la vraie) se rapproche d'avantage de ce pourquoi était fait la capoeira. Vous devriez voir les élèves
de l'académie de Mestre Nenel jouer, vous comprendriez... Pour prouver cela différent Mestre m'ont montrer
que certains mouvements sont assez illogiques si l'on en vient aux roda de rue. Au f inal les rodas de rue (et
principalement celle de Mestre Lua) est le lieu où les distinctions s'effacent. Peu importe d'être de tel ou tel
groupe, l'important est de s'en sortir. Bien que ces rodas soient loin d'être aussi violente qu'elles ont dut
l'être par le passé elle donne une idée de ce que cela aurait put être et je peux vous assurer que certains
mouvements deviennent inutiles lorsque l'on parle de ça. Mestre Bimba (qui a pratiqu é la Capoeira de son
époque pendant près de 12 ans avant de créer la Regional) dénonçait l'aspect folklorique que prenait la
Capoeira..C'est ainsi que dans sa création il remodela l'ensemble pour lui rendre un aspect plus digne et plus
authentique. Il n'y a ainsi pas d'acrobaties, pas d'appel, pas de tête sur le sol (ce qui peut être vraiment
dangereux à faire face à quelqu'un venant de la Capoeira Regional). Mestre Lua disait qu'il n'est pas de
Capoeira Angola ni de Capoeira Regional, il a pourtant appris les deux mais préfère dire qu'il est Capoeiriste.
Au final peu importe le style on ce que l'on dit être notre, l'important est de savoir jouer et ce avec n'importe
qui.
Comme je l'ai dit plus haut j'ai aussi appris que la Capoeira Angola comportait diff érent styles du fait tout
simple que chaque est différent et apporte sa pierre à l'édifice. Il y a ainsi de Angola « molles » et lentes
(d'après mon jugement) et d'autres plus vigoureuses et plus dures. Il en existe aussi d'autres qui sont plus
travaillé et d'autre qui compte plus sur l'endurance. J'ai ainsi rencontré plusieurs personnes qui m'ont
montrer que la Capoeira Angola pouvait être réellement un élément de défense et de protection. Je citerai
Mestre Curio mais aussi ceux du groupe Filhos de Angola (que se soit Gato Preto, Pezão et Mestre Camaleão
que j'ai découvert récemment). Ils pratiquent tous un jeu plus brutal que ce que l'on connait habituellement
de la Capoeira Angola, mais surtout ont un style mieux adapté à la réalité. Je pense que ce mélange est un
bon choix car allie le tout de la Capoeira Angola. En reproche que je ferai à tous ceux qui pratiquent la
Capoeira Angola aujourd'hui (et qui montre bien ce qu'elle est devenue) c'est le manque de vie dans la ginga.
Le seul groupe ayant une ginga se rapprochant de celle de Mestre Pastinha est le groupe CECA.
Malheureusement ils ont oublié l'essentiel du Mestre (à mon sens) et que l'on retrou ve étrangement comme
partir importante de la ginga du groupe de Mestre Nenel (Grupo Filhos de Bimba). Je reste évasif et c'est
pour une raison simple que je ne donnerai pas là.
Alors que l'apprentissage des mouvements ce fait et la Capoeira est plus agile, plus aisée, une autre partie du
corps humain se développe au fur et à mesure que l'on comprend la Capoeira: le cerveau et plus précisément
la conscience de soi et de l'environnement. Cela est valable spécialement si l'on se trouve au Brésil à mon
avis.
Santé
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Après deux poignets qui craquent et diverses maladies c'est finalement mon pieds qui aura capté toute mon
attention sur ces derniers mois. Pas de soucis, le tout n'est pas trop grave mais me demandera surtout un
passage chez le mécanicien lorsque je rentrerai à Auroville. Rien de plus à déclarer pour le moment.
Pour conclure, je dirais que ce séjour m'aura plus apporté que ce que j'espérais. Réaliser ses rêves c'est bien,
et surtout lorsque ça profite aux autres. Naturellement la prochaine étape est de retourner en Inde où l'on
attend de voir ce que j'ai appris...
1 C O M E N TÁR I O S
1 SEPT. 2009
Dernier jour à Salvador
Lundi 24 août
Dernier jour à Salvador et même écrit une semaine plus tard je n'ai pas de problème à m'en rappeler.
Rien de particulier à raconter pourtant si ce n'est une émotion.
Je commence ma matinée par une visite à l'atelier de Mestre Lua. Pas de surprise, le Mestre n'est pas présent
comme chaque lundi matin et je me retourne à l'hostel afin de prendre le colis que je penser devoir envoyer
en Inde. Ce colis a deux but, le premier est d'alléger mon sac qui s'est considérablement alourdi depuis mon
départ d'Inde. Déjà à l'époque je suis partis avec 29kg alors que je n'en avais que 20 d'autorisées. J'avais tout
de même prévu le coup puisqu'avais retirer une quinzaine de kilos de ma besace. La deuxième raison est
pour envoyer certaines choses pour les sauver au cas ou j'en aurais besoin. Par exem ple j'ai envoyé un
pandeiro, des caxixi et autres instruments. Ainsi, si j'ai un problème en prenant l'avion au moins une partie
(minime) pourra me servir.
Donc le reste de ma matinée consistera à envoyer mon paquet (ça me prendra un certain temps). Merci à
Ruy pour ces conseils et pour m'avoir permis d'avoir allégé mon paquet.
L'après-midi est mon dernier moment avec Preguiça et Mestre Nenel. Le cours se passe bien et mon jeu se
débloque enfin. Même si je suis encore présent je sens déjà qu'ils me manqueront
Je vais ensuite dire au-revoir à Mestre Curio et Mestra Jararaca. Le premier étant au Forte je repasserai un
peu plus tard dans la soirée. Je ne peux pas dire qu'il ai été ravi de me voir mais au moins nous aurons sourit
ensemble.
En rentrant, je termine mon sac et vais manger. J'ai la surprise de me faire payer l'intégralité de mon repas
par Amelia la gérante de l'hostel et ça m'a beaucoup touché. Ce n'est peut-être rien mais c'est l'accumulation
des choses qui me fait sentir le fait que beaucoup de gens et de choses ici vont me manquer. J'ai vraiment
apprécier vivre ce dernier mois en compagnie de Hector et Amelia.
Dans quelques heures mon avion décolle et je décide donc de dormir un peu. Il pourrait sembler que tout ça
est la fin de mon séjour mais je crois au contraire ce n'en est que le début. Ce voyage m'a ouvert à de
nouveaux horizons et a nourrit mes idées. Je crois que ce blog continuera encore pou r quelques temps ou
qu'au moins un autre sera créé...
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M AR C ADO R E S: HO STE L C O B R E U , M E STR E C U R I O , M E STR E LU A , ME STR E N E N E L, PR E G U I Ç A
24 AO Û T 2009
Atelier malandragem
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Jeudi 20 août
A l'heure où j'écris je ne me rappelle pas vraiment de jeudi, nous sommes dimanche s oir et pleins d'autres
choses se sont passé depuis.
Mon seul réel souvenir est la classe de Preguiça. Alors que je ne voulais pas participer la classe car ne me
sentais pas très bien et étais seul, le couple de Céline est arrivé et par conséquen t je me motive et gingue.
Nous travaillons ce qu'il nous fait défaut: les tesoura... Bonne initiative de Pregu iça...
Maintenant que je pousse un peu à mémoire je me rappelle aussi avoir été à la pharmacie pour acheter des
médicaments contre le mal de gorge, idée intelligente compte tenu de ce que j'avais à faire le lendemain.
Dernière chose de la journée, j'ai passé la soirée avec un couple de français que j'ai rencontré il y a quelques
jours.
Vendredi 21 août
Je devais avoir une leçon de percussion avec Mestre Lua mais il n'est pas rentré à temps. Ne sachant pas
quoi faire, moi et Ben allons boire un café (le mâle du couple français).
Nous passons une bonne partie de la matinée ensemble. Pour l'après-midi je pense ne rien avoir fait d'autres
que d'attendre...
A 5h je vais au Forte pour m'inscrire à l'événement qui va se passer pendant les 2 prochains jours. Arrivé là
j'attendrai un peu (1h) et puis une roda commencera sous la direction de Contra-Mestre Gato Preto et
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Contra-Mestre Pezao, organisateurs de l'atelier qui prendra place lors de mon dernier week-end à Salvador.
Je connais déjà le second protagoniste pour l'avoir vu joué dans les rodas de Mestre Lua.
La roda se déroulera vraiment bien, la majorité des personnes présentes sont vraimen t douées. Mon tour
viendra et je jouerai un bon jeu, complexe au début mais qui se simplifiera. Je joue rai une seconde fois avec
une charmante demoiselle et là encore tout se passera bien. Au milieu de ce second jeu je me calmerai un
peu afin que le jeu soit un peu plus intéressant pour nous deux. Cette roda me donne un aperçu de ce qu'est
devenu ma capoeira, je n'ai définitivement rien perdu de mon jeu d'Angola après ce m ois de Regional et au
contraire il semble qu'un cap a été franchi. En fait je ne sais pas réellement ce qu e je peux vraiment faire
mais il clair que j'ai bien évolué et je commence à me demander ce que sera ma capoe ira pour par la suite...
Bref, la soirée fut intéressante et pleine de l'énergie des deux Contra-Mestres qui sont définitivement
incroyables.
Samedi 22 août
Première vraie journée de capoeira au Forte. De 10h30 à 13h nous serons en présence de Mestre Caboré qui
nous parlera un long moment et qui nous fera pratiquer des mouvements bien utiles. Pour cet atelier les
divers protagonistes ont prévu des exercices uniques. C'est le premier événement des deux Contra-Mestre et
ils ne souhaitaient pas organiser deux jours de mouvements répétitifs que tout le monde connaît déjà. Bon
point pour eux car la matinée donne le ton pour tout le week-end. Le Mestre est original, parlant de ses
défauts et erreurs mais aussi des leçons qu'il en a tirer. On est loin de l'image idéaliste et j'aime ça. Il parle
surtout de quelque chose que j'ai décrit il y a quelques de temps: du fait d'être attentif et conscient tout le
temps. Cette matinée est faite de la découverte d'un personnage agréable et de pleins de confirmations. En
réalité tout les changements en moi et dans mon jeu que j'avais pu observé durant ce s trois mois ont été
confirmé en une matinée.
Nous finirons par une roda où j'ai joué avec une charmante demoiselle. Oui j'ai déjà dit ça plus haut et ce
pour la raison que mon cerveau a mélangé les deux rodas pour n'en faire qu'une... Ce que je rajouterai à ça,
maintenant que je me rappelle mieux, est que ce second jeu et surtout le fait que j'en ai réduit ça qualité
confirme une fois de plus ce changement de niveau. Je contrôle ce que je fais et arrive de nouveau à jouer et
sais comment je dois jouer. Tout ce que j'ai appris ressort petit à petit, c'est intéressant.
Après cette première classe j'ai droit à un repas léger et rapide avec Omar (espagnole qui fait partie de la
branche Barcelone du groupe Filhos de Angola) et d'autres. En fait je n'ai mangé qu'une mini pizza au brocoli
et devrais après cela me diriger vers un magasin pour acheter un peu de complément.
A 14h ou un peu plus tard (presque 15h en fait), nous sommes tous déjà un peu fatigu é mais nous
enchaînons avec 1h de musique. Ça relax et ça fait apprendre même si je dois jouer du berimbau alors que je
préférais me restreindre à des instruments qui me posent un peu plus problème (le pandeiro et surtout le
rythme que tout le mon de joue ici). Mestre Virgilio est celui qui nous donne la classe, c'est aussi un soutient
de l'événement et des deux Contra-Mestres.
C'est ensuite au tour de Gato Preto puis de Pezao de donner leur classe et ils nous ont gâté. Je parlais de
changement de niveau plus au haut, là ce fut surtout la découverte d'un plus haut niveau à atteindre (bien
bien plus haut). Sans aucune discussion possible ces deux là sont définitivement trè s bon et je suis loin
d'eux. Je me demande même ce que vaut réellement leur niveau en comparaison d'autres Mestre. Ça me
laisse aussi entrevoir ce que sera la capoeira dans un avenir proche avec toute cette génération qui a appris
avec les anciens et dans la rue, et qui ont toute cette énergie d'aujourd'hui. Je ne sais pas vraiment comment
d'écrire ça mais: wouah. Depuis quelques jours je découvre aussi Mestre Camaleao. Je n'ai a ma disposition
que des vidéos mais lui aussi est incroyable. Ici un accomplissement serait d'arrive r à tenir face à quelqu'un
comme lui mais je sais qu'il me faudra du temps d'autant plus que ce n'est pas en Inde que je pourrai
réellement progresser (sauf si j'arrive à développer ce que j'ai prévu).
A 18h, roda pour tout le monde sauf pour moi, je sais que si je veux participer au dimanche je dois me
calmer. Mon pied et mon poignet me font mal comme pour me signifier que c'est bientô t la fin de mon
voyage.
La roda se passe très bien et se fera en partie ne présence de Mestre Curio qui est malade. Sont énergie me
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ravie et il parlera un peu avant de partir signifiant au passage que j'ai appris ave c lui. Je suis gêné (car je ne
l'ai pas vu depuis longtemps et parce que cela dévoile aussi mon jeu à ceux qui conn aissent le style du
Mestre) mais content de voir le Mestre.
Après un bon repas, un bon verre et un film je vais dormir et me reposer. Je dirai aussi au revoir au couple
de français que j'espère bien revoir rapidement.
Dimanche 23 août
Même horaires que la veille, nous commençons aux environs de 10h. Cette fois le départ est donné par
Mestre Valmir (FICA). Je le connais déjà pour avoir participé à sa roda et prendre u n cours avec lui
m'enchante. Certains de ses élèves participent à l'événement mais ne participeront pas à sa classe. Les 2
heures avec lui se déroulent plutôt bien. C'est intense, physique et surtout intéressant.
Après cette classe tout le monde est un peu fatigué mais il nous reste encore l'après-midi.
Après mon repas, je retourne au Forte à 15h et suis le dernier à arriver. Je suis bien en retard (pour une fois)
mais ce n'est pas un problème. Pezao donne sa classe et délivre certaines de ses techniques. Vient ensuite la
classe de Gato Preto qui nous fait surtout travailler des enchaînements à deux. Dernière classe de la journée,
une leçon de rythme avec Mestre Virgilio, ce sera l'occasion pour moi de pratiquer le pandeiro.
Pour terminer, l'usuelle roda. Je serai le premier à passer et jouerai avec une dame qui est plus débutante
que moi (ou pas, qui sait...). Le jeu n'en ai pas pour autant simple ou ennuyeux, je m'adapte bien et trouve
un équilibre. C'est un bon moyen pour moi d'apprendre à contrôler mon jeu et le faire varier. Pezao et Gato
Preto joueront aussi avec quelques personnes et c'est amusant de voir comment ils baladent tout le monde,
même ceux qui semblaient déjà avoir un bon niveau.
Ce que je retient de cet atelier sont des confirmations mais aussi la découverte de nouvelles possibilités et
un potentiel immense pour la nouvelle génération de capoeiristes.
Au final cette phrase restera: « la capoeira t'a donné, c'est à toi de lui donné », elle fut celle de Tiago lorsqu'il
me demanda de reprendre ses classes, elle est aujourd'hui ma motivation pour ce que je fais...
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M AR C ADO R E S: C O N TR A - M E STR E G ATO PR E TO , C O N TR A- M E STR E P E ZAO , M E STR E C AB O R É , ME STR E C U R I O ,
M E STR E LU A , M E STR E VALM I R , M E STR E VI R G I L I O , PE R C U SSI O N , PR E G U I Ç A, TI AG O
1 9 AO Û T 2009
Shopping et transpiration
Lundi 17 août
Encore une matinée shopping mais cette fois afin d'honorer ce que j'ai promis de ram ener. Je regarde aussi
pour des t-shirts que je dois envoyer au EU. Je suis toujours malade et par conséquent me balade avec un
foulard autour du coup. C'est marrant, j'ai amené absolument tout ce dont j'ai eu besoin: des bandages, du
désinfectant, des maintiens, des mouchoirs, des sels de ré-hydratation, des comprimés anti-inflammatoires,
de la crème contre les coups, ma tête … A chaque fois que j'ai eu un problème j'avais un remède ou quelque
chose pour le calmer.
Je profite de ma maladie pour finir de corriger mon blog. Si vous trouvez des erreurs n'hésitez pas à me le
communiquer.
Je dois transpirer pour évacuer ma maladie et c'est donc gaiement que je vais à ma classe. Je ne suis pas
seul, une française est présente (Elle me rappelle Céline, la compagne de Pierre) ainsi que deux autres
personnes (me semble t'il).
Après la classe je rentre et me repose.
Mardi 18 août
Je continue mon shopping durant la matinée après être passé voir Mestre Lua pour lui dire que je ne
souhaite pas prendre de classe. En effet ma concentration n'est pas à son maximum et je ne veux pas gâcher
ma dernière leçon avec le Mestre.
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Histoire d'un voyage pour la capoeira...
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Encore une classe de Capoeira Regional pour mon après-midi. Ma camarade de la veille est aussi présente et
elle me dit son prénom: Céline. Drôle de coïncidence. Petite précision pour la veille, j'ai pas assuré, j'ai
montré tout le long mon ego ne me contrôlant pas. Je me rattrape un peu ce jour...
J'enchaîne avec une leçon de berimbau. Nous passerons une heure à voir Iuna et un au tre rythme. En
sortant je vais prendre une bonne soupe et rentre, la soirée va être longue c'est le soir du concert de
Geronimo.
Mercredi 19 août
Encore du shopping pour la matinée (je n'arrête pas) et de la Capoeira Regional pour l'après-midi. Cette
classe était bien intéressante avec à la fin un jeu lent en compagnie de Preguiça. Je suis toujours malade
mais moins. J'ai aussi ramené mon berimbau à Mestre Nenel afin qu'il le révise avant mon départ. Bah oui,
un berimbau ça s'entretient ;-)
Le soir, DVD et rien d'autre.
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1 8 AO Û T 2009
Froid
Samedi 15 août
Après une courte nuit je vais à la roda de Mestre Nenel. Il me semble avoir fais quelque chose entre temps
mais ma mémoire flanche. En arrivant j'ai la surprise de voir que quelques uns des M estres formés par
Mestre Bimba sont présents et parlent avec les élèves de l'académie sur divers sujet et notamment le fait que
Bimba acceptait tout le monde dans son académie, noir ou blanc cela ne faisait pas de différence, politicien
ou livreur de journaux non plus. C'est une chose qui peut sembler normal aujourd'hui mais dans les années
1930 au Brésil il en était toujours autrement. A l'époque la capoeira était considérée comme un jeu de noirs
et beaucoup d'entre eux n'ont pas forcément apprécié cette ouverture aux blancs. Ça se défend étant donné
que la capoeira est supposée avoir été le moyen de défense de esclaves noirs contre leurs propriétaires
blancs.
A 11h30 commence la roda qui est plus énergique que d'habitude. Je n'y participe pas , la veille je me suis
blessé à la main en tombant sur une pierre. Ce n'est rien mais je préfère ne pas abuser comme je l'ai fait par
le passé. J'observe donc la roda qui aujourd'hui se fait aussi en présence d'un autre groupe de Regional. Ses
membres connaissent les séquences de Mestre Bimba mais font un point différemment. O n peut aussi noter
qu'ils portent des ceintures de niveau.
Je pars à 12h20 pour manger et aller acheter 2 Cds que j'avais repéré. Je rentre ens uite prendre soin de ma
main avec de la glace. L'abus de glace me rendra finalement malade et le soir j'ai attrapé froid. Le soir
j'accompagnerai Cynthia et Truy manger une soupe et ai rencontré un gamin mendiant qui pour la première
fois insiste vraiment pour avoir quelque chose à manger. Je pouvais l'ignorer mais...
Après une soupe et un chocolat chaud (je n'ai pas précisé mais je suis en pull avec un foulard autour du cou)
nous rentrons regarder un documentaire sur les kidnapping et la corruption au Brésil.
Dimanche 16 août
Journée de correction de mon blog et surtout de repos. Je vais mieux mais ai encore besoin d'un peu de
temps pour récupérer. Du coup je ne peux pas aller à la roda de Mestre Curio à laquelle je souhaitais
pourtant assister...
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1 5 AO Û T 2009
17/04/2011 17:59
Histoire d'un voyage pour la capoeira...
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Roda de Mestre Lua
Vendredi 14 août
Pas vraiment une bonne journée, pas vraiment une mauvaise mais il en faut bien des comme ça...
J'ai commencé par aller faire les magasins mais sans trouver ce que je cherchais. Ça m'aura prit toute la
matinée mais ce ne fut pas vraiment désagréable. L'après-midi je me repose en attendant le soir. Je comptais
alors aller à la roda de Mestre Curio avant d'aller à celle de Mestre Lua mais j'ai peur que la première se
finisse tard, ce fut une erreur de ma part. Après un film je vais au Terreiro de Jes us où la roda n'a pas encore
commencé. Je m'assoie parmi les autres joueurs attendant pour tour. L'ambiance est bonne et j'apprécie.
Alors que la roue tourne et l'ordre des joueurs change apparaît quelqu'un que je connait il s'agit de celui avec
qui je suis allé voir l'entrainement du groupe Abada. Les bons joueurs s'enchaînent et approche mon tour.
Mon ami d'Abada se prépare aussi et semble pressé de jouer poussant ceux qui sont devant lui et tentant de
bousculer l'ordre de passage, ce qu'il n'arrivera pas à faire. Son attitude est étrange et il retrouve finalement
sa place, en face de moi. Finalement arrive notre tour, Mestre Lua qui est à la percussion derrière moi me
pousse à y aller.
Nous commençons à jouer et ça commence mal car je lui fauche la jambe scellant ainsi la suite du jeu qui
n'en semblera pas un. Je finis finalement par tomber idiotement dans un de ses pièges et à me laisser
tomber (il faut d'ailleurs que je demande conseil à ce sujet). J'essaie de jouer autant que je peux mais ce
n'est pas évident, le visage de l'autre joueur est froid et crispé. J'ai l'habitude de le voir jouer dans la roda de
Joao Pequeno mais là-bas il n'est pas comme ça. Tout ça me fait comprendre ce que Me stre Lua me dit
lorsque je m'avance devant lui pour une chamada (avec le sourrire s'il-vous-plait): c'est ça la roda de rue.
Nous continuerons tant bien que mal notre conversation jusqu'à l'appel du berimbau. Nous n'aurons pas
joué longtemps (enfin cette fois j'ai du mal a utiliser le verbe « jouer »). J'ai be au avoir « marqué » plusieurs
fois mon partenaire il n'empêche pas que je suis déçus de mon jeu. Mestre Lua me réconfortera l'espace d'un
moment, il me dira: « c'est bon, tu sais jouer. ». Mais je n'ai pas vraiment apprécié cet échange .
Personnellement je préfère lorsque le jeu commence doucement et que la complicité au gmente lentement
au fur et à mesure que chacun commence à découvrir l'autre. La roda de capoeira est comme la vie, on ne
peut pas toujours avoir que l'idéal sinon on ne l'apprécierait plus.
Malgré les mots de Mestre Lua je rentre un peu triste car je sais que je n'ai pas donné mon mieux et sur le
chemin de retour je ressens quelque chose que je savais pourtant: je suis plein d'énergie et enfin prêt à jouer.
Il semble qu'il me faille un temps d'échauffement avant de réellement entrer dans la roda et ce n'est pas la
première que je l'observe.
Je rentre à l'auberge, me questionnant sur ce que Mestre Lua a put voir. Une fois dans la chambre je rejoint
une amie italienne que j'avais rencontré il y a quelques semaines. Elle était aussi présente à la roda en tant
que spectatrice (elle n'est pas capoeiriste). Nous discutons un peu alors que je mets de la glace sur ma main
(une nouvelle blessure...)
La nuit sera courte et agitée. Je mets du temps à m'endormir et vers 4h quelqu'un sonne à la porte
demandant à parler à un client de l'hostel. Comme d'habitude je me lève au cas où il se passerait quelque
chose mais le veilleur de nuit arrive à gérer la situation. Je ne dormirai qu'un peu plus faisant de jolies rêves
et m'accrochant à l'échelle...
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1 4 AO Û T 2009
Trou noir
Mercredi 12 août
Cela va encore me demander un effort de me souvenir de cette journée...
Une chose est certaine, j'ai eu une classe de capoeira l'après-midi, mais le matin ? Alors, alors... Je suis allé
17/04/2011 17:59
Histoire d'un voyage pour la capoeira...
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posté 2 lettres pour Auroville mais hormis cela je ne me rappelle pas. Je crois avoir fait le tour des disquaires
mais sans trop de certitudes.
Tant pis. L'après-midi je m'entraîne avec le jeune coréen qui est tout le temps avec moi.
Ce que j'ai fait de ma soirée reste un mystère mais il me semble avoir regarder un f ilm.
Jeudi 13 août
Matin magasin, ma première tache étant d'aller voir Valmir das biribas afin de lui demander si il peut
m'avoir des graines de biriba. Il m'annonce avec regret qu'elles ne seront prêtes qu 'à partir de Septembre.
Avec cela c'est l'un de mes projets qui tombe à l'eau mais je ne perd pas espoir, je n'aurai qu'à revenir en
Septembre la prochaine fois :-)
En rentrant je m'arrête acheter quelques pandeiros et vais manger.
Ma classe de Regional se déroulera agréablement. Deux nouvelles sont présentent et je me retrouve à faire
l'interprète une fois de plus. Je crois que j'aime bien ça. En plus de ça une jolie brésilienne vient nous
rejoindre et passera l'heure avec moi. Nous nous entendons bien d'autant plus qu'elle a un bon français. Elle
aussi servira d'interprète entre moi et Navinha que je n'arrive pas toujours à comprendre.
Après la classe de capoeira je reste un peu pour traduite partiellement la classe de samba.
Le soir je comptais aller à l'une des rodas du Forte mais je préfère finalement reposer mon pied pour le
lendemain.
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1 1 AO Û T 2009
Pas formé mais ai de l'espoir
Lundi 11 août
Plus que 2 semaines à Salvador et par conséquent je dois finir ce que j'avais prévu. Plus j'y pense plus la liste
s'allonge et l'argent diminue. J'ai déjà acheté plus que prévu mais étrangement ai toujours de l'argent.
Aujourd'hui je dois prioritairement acheter une protection pour ma cheville car je ne veux pas prendre trop
de risque. Une fois cette tâche achevée j'en entame une autre: trouver des cabaças (caisse de résonance du
berimbau) fermées, des arames (fil de fer du berimbau), le CD de Mestre Moras ainsi que d'autres. J'ai juste
oublié l'une des clés de mon projet... Des mystères mais pour le moment ce préfère garder cela ainsi.
Cette matinée est aussi une source de désillusion pour moi. Je voulais me refaire percer le bras (oui certains
d'entre vous ne savaient même pas que j'avais déjà eu un piercing sur l'avant-bras...) mais le tatoueur du coin
m'annonce que de toute façon les piercings si ils ne sont pas fait sur l'oreille, la langue, ou le pénis ne durent
pas (ne voyez pas là de jeux de mots). Pourquoi je ne savais pas ça ? Pourtant mon piercing à l'arcade est
toujours plus ou moins présent mais cela expliquerait en partie la raison de mon premier rejet sur l'avantbras...
L'après-midi une heure de Regional et j'y vais accompagné de 4 français. C'est marrant car pendant 1 heure
ils ne vont faire que me regarder vu que je suis seul avec Preguiça... J'apprends d'ailleurs une chose
important sur les coups utilisés à la Capoeira Regional mais c'est encore un secret que je garde.
J'enchaîne ensuite avec 1 heure de berimbau durant laquelle Mestre Nenel accélère la cadence pour que
nous finissions tout à la prochaine séance. Nous devrons malheureusement nous arrêter de temps à autre
17/04/2011 17:59
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car mon poignet gauche (l'autre) me fait mal. Décidément je me dis que la vie ne sou haite pas que j'apprenne
trop vite. Pour finir ma journée je passerai le reste du temps avec un couple de français à parler d'Auroville,
ce qui me ravira.
Mardi 10 août
Étant donné que Mestre Nenel m'a dit que ma dernière leçon de berimbau sera demandeu se je compte
reposer mon poignet pendant quelques temps. Pour ce je vais à l'atelier de Mestre Lua afin de le prévenir que
nous ne ferons pas notre leçon du jour. Il m'annoncera implicitement une bonne nouve lle: retourner en Inde
l'intéresse... Voilà ce que j'attendais le plus et certainement une étape importante de mes projets qu'il change
d'avis ou non. Si nous avions la chance de recevoir un Mestre (et surtout Lua, hé hé ) cela pourrait nous
donner un grand boost. Je suis content !
Je vais ensuite voir Mestre Curio (enfin après 2 semaines) pour lui demander son CD et DVD mais aussi tout
simplement pour le voir et ça se passera bien. Un groupe de français est présent et je sers d'intermédiaire
même si elles parlent portugais.
Mon heure de Regional se déroulera aussi très bien, sur les cinq étoiles pour atteindre le niveau de formado
j'ai accomplis les quatre premières. La cinquième est plus complexe et je ne pense pas que je pourrai
l'apprendre maintenant car le temps m'est compté et il me faut absolument retenir les séquences en priorité.
Je voulais ensuite aller voir le show de Mestre Bamba mais à la dernière minute (alo rs que j'étais prêt) je me
suis démotivé car ne voulais pas voir un show d'égo ou l'ont fait payer 3Reais pour une photos...
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1 0 AO Û T 2009
Dimanche 9 juillet (ou plutôt août)
Rien à dire, je ne souhaitais rien faire et bien... C'est gagné !!!
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9 AO Û T 2009
Un week-end tranquille
Vendredi 7 juillet
Cours de percussion à 9h avec Mestre Lua. Je dois avouer ne pas être content de ce que je fais dans cette
classe car je n'arrive pas à grand chose et je présume que cela vient de ma concentration.
A l'inverse la classe de berimbau avec Mestre Nenel se déroule très bien. Il compte me donner un maximum
de variations pour que je puisse travailler après mon départ. J'apprends beaucoup et certains enchaînements
sont nouveaux pour moi, je dois réapprendre la plus part des rythmes que je connaissais déjà et ce n'est pas
vraiment simple à faire car depuis plus de 2 ans que je joue du berimbau, presque tous les jours certaines
habitudes se sont installées. Heureusement il n'était pas trop tard pour les changer.
Vu que nous sommes Vendredi c'est le jour de la roda de Mestre Lua. Je m'habille de manière à ne pas
pouvoir refuser de jouer si l'on me le demande et me rends au Terreiro de Jesus. Je suis accompagné d'un
voisin de chambre et nous ne resterons que quelques temps car la pluie nous oblige à nous retirer.
Samedi 8 juillet
Après une nuit agitée pour toute la chambre je me lève en vue d'aller à l'anniversaire d'une académie affiliée
à Mestre Nenel. Après 30 minutes de bus moi et d'autres arrivons. Je me change dans le but de jouer un peu.
17/04/2011 17:59
Histoire d'un voyage pour la capoeira...
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Pour la première fois je porte les couleur et le logo de Filhos de Bimba. Je jouerai avec un enfant que
j'impressionne et qui n'arrive à rien faire (même pas à esquiver mes mouvements), il me regardera avec un
sourire timide tout le long. Finalement lorsque qu'il jouera avec quelqu'un de son âge il se débrouille bien.
Après une courte roda le spectacle commence avec des acrobaties et des danses typiques de la capoeira
contemporaine.
Aux environs de 12h30 un repas nous est servis mais mon copain Coréen préfère partir. Je l'accompagne car
suis bien fatigué et car le riz au boeuf n'est pas mon plat préféré. Dans l'impatience, mon camarade décidera
de prendre un taxi et vu que ça ne change rien pour moi je le prends avec lui. Nous mettrons 45 minutes à
rentrer à cause des embouteillages...
En arrivant à l'hostel je cuisine un peu (des pâtes, hé hé) avec un collègue de cham bre et vais dormir. Le soir
je me réveille pour aller à la roda de Moraes que je ne ferai qu'observer avec une autre personne de l'hostel
qui m'a accompagné. Je voulais jouer mais le fait que nous soyons arrivé en retard m 'en empêche...
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7 AO Û T 2009
Un nouveau berimbau
Jeudi 6 août
Je me décide enfin à avancer un de mes projets, celui de rassembler mes connaissances sur la capoeira afin
de les partager. Ce n'est que la première étape, établir une base que j'implémenterai au fur et à mesure. Cela
occupera ma matinée et aussi une partie de mon après-midi. A 15h commence ma quotidienne classe de
Capoeira Regional. L'heure se déroulera bien, nous pratiquerons ce qu'il manque à mon jeu c'est-à-dire les
techniques de fauchages et autre tesoura. J'enchaînerai ensuite avec une leçon de berimbau de Mestre
Nenel. Ça me plaît énormément et le Mestre m'enseignera de manière à ce que je puisse continuer de
m'entraîner une fois de retour à la maison. Je repartirai de la séance avec ce que j'attendais depuis
longtemps, un berimbau du Mestre. Pourquoi ça ? Tout simplement parce que le son de ses berimbaus est
spécial.
Quoi dire, d'autre ? Je rentre, je mange et regarde un film rien de plus. Une journé e qui fait courte lorsque je
l'écris mais qui fut néanmoins très agréable.
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6 AO Û T 2009
Abada Guem
Mercredi 5 août
Plus que 19 jours avant mon départ. Je commence à m'impatienter mais en profite quan t même.
Que dire de cette journée ? Je ne m'en souviens que peu bien qu'elle se soit passé hier... Non l'alcool ne me
fait pas oublier mais j'ai l'esprit plus concentré sur le futur que sur le présent. Je commence d'ailleurs à me
dire que je n'aurai jamais terminé de me préparer avant mon retour à Auroville. Il m e reste tout de même
plus d'un mois mais cela reste court si mon temps est mal utilisé. Il me reste encore à voir certaines choses
ici et à en apprendre d'autres.
17/04/2011 17:59
Histoire d'un voyage pour la capoeira...
14 sur 27
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Comment se fait-il que je me souvienne pas de ce que j'ai fais le matin ? Ah oui ça y est... Je me suis levé
plus tôt que d'habitude pour aller voir Mestre Lua qui m'a demandé de le réveiller à 8h. Je tient le pari et me
retrouve à l'heure exacte à frapper à sa porte me demandant si ça le réveillera. Marijô m'ouvre et le Mestre
est prêt 2 minutes plus tard. L'heure de cours se passe bien mais je commence à envisager la suite de mes
classes avec Mestre Lua. Je sais qu'aucune des personnes présentes à Auroville n'a son niveau mais moi non
plus et donc même un simple prof fera l'affaire pour le moment. Je regrette tout de même de ne pas pouvoir
emmener Mestre Lua dans mes bagages pour apprendre plus avec lui et pour qu'il partage sa capoeira à
Auroville. Il me reste toutefois 2 semaines pour le convaincre même si je me doute du résultat.
En partant de l'atelier j'achète en CD spécial à Mestre Lua, celui de Guem. Vous connaissez ? Non, si vous
rappelez de l'émission de Jean-Luc Delarue « ça se discute » (me semble t'il), éh bien Guem est celui qui a
prêté sa musique pour le générique. Mais il est plus que ça c'est surtout un excellent percussionniste qui est
aussi venu rendre visite à Mestre Lua. A 20BRL le CD je ne me prive pas et ne regrette pas.
Pour ma classe de Regional, je décide de remettre pied à l'étrier et participerait donc. Ça se passe plutôt bien
et n'ai pas trop mal même si certains mouvements de torsion ne sont pas bon pour mon pied.
J'ai oublié de précisé que je n'ai dormis que quelques heures et que depuis le matin je suis bien fatigué mais
le soir je décide d'aller assister à une classe de Abada capoeira, l'un des groupes les plus représentés dans le
monde. Ils font de la capoeira contemporaine. C'est Anna et son ami qui m'accompagnent là et je les
regarderai s'entraîner pendant l'heure. Le style du groupe est intéressant, proche de celui de Jeremy à
Auroville et proche aussi de ce que j'ai connus à Ginga Nago Poitiers.
Certains des élèves sont vraiment bons et leur prof est super sympa. Je pense que la prochaine fois que je
reviens à Salvador je suivrai quelques une de leurs classes... Je rentre ensuite ave c un groupe d'israéliens et
surtout un ado que je connais déjà et qui travaille pour Valmir das beribas.
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5 AO Û T 2009
Geronimo
Où est-ce que j'en suis rendu dans l'écriture de mon blog. Après vérification il me reste les deux derniers
jours à résumer.
Lundi 3 août
Je devais avoir une classe de percussion mais facebook et une certaine personne m'ont quelque peu retenu.
Je garde le sourire et me réserve pour l'après-midi pour ma classe avec Preguiça. El le se déroulera bien, je ne
servirai que de modèle pour les mouvements car mon pied me joue de sales tours et celui de Preguiça aussi.
Je demanderai aussi à cette dernière d'avoir plus de cours de berimbau et elle me renverra vers Mestre Nenel
qui accepte d'être mon professeur.
Le soir je devais aller à la classe de Mestre Curio mais je ne suis pas vraiment d'h umeur à ça. Comme
alternative je vais boire un verre et manger avec Maria. Nous discuterons longuement et surtout d'Auroville.
Par la suite nous regarderons 2 films avant d'aller se coucher. Rien de bien passion nant.
Mardi 4 août
Je devais encore aller à la classe de Curio mais ai accepté la veille de suivre la leçon de Mestre Nenel. Cette
dernière se déroulera en présence d'un Suisse qui part le jour même. C'est une bonne leçon et le Mestre
corrige mes erreurs de toque. Je suis habitué à les faire d'une certaine manière et il m'en proposera une
autre. Son but et de faire pratiquer certains exercices afin d'améliorer la manière dont je joue, ce qui marche
17/04/2011 17:59
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me semble t'il.
Chose amusante, lorsque nous arrivons le Mestre nous demande si nous avons un dobrao (pierre ou pièce
servant pour jouer le berimbau). Je trouve la question du Mestre pertinente. Pourquoi chacun
n'emmènerait-il pas son propre dobrao pour les leçons ? Cette dernière question je la pose à Aurevan qui
aura la tache de se trouver une belle pierre et aussi d'indiquer aux autres de faire de mêmes (enfants et
adultes).
L'après-midi je retourne pour ma classe de capoeira qui ne se déroulera pas car aucu n de nous n'est apte à la
faire.
Cette journée s'accompagne d'une question: que faire du temps qu'il me reste sachant que j'ai presque épuisé
tout mon budget ?
En effet, la semaine dernière j'ai été très dépensier et à cause de cela je vais devoir faire d'autres dépenses, je
vais devoir envoyer 80% de mes affaires par la poste directement jusqu'en Inde car le poids de mes bagages
va certainement excéder la limite authorisée.
Je voulais aller voir le show de Mestre Bamba mais finalement je change d'avis et préfère attendre à l'hostel
l'heure du show de Geronimo qui se déroule à coté tous les mardis soir. Je comptais rester à l'hostel, sur la
petite terrasse qui a une vue sur tout le spectacle mais je vois mon copain coréen qui pend des leçons de
Regional avec moi et je décide donc de le rejoindre. Nous passerons une bonne soirée . Toutes les personnes
de l'hostel font la fête et se retrouvent légèrement bourré....
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3 AO Û T 2009
Le prix à payer pour une rencontre agréable
Samedi – je ne sais quelle date et j'ai pas envie de chercher
Ma matinée a un but simple, j'ai la tête dans le brouillard à cause de ce que j'ai bu la vieille mais je veux aller
à la roda de Mestre Nenel. Je me présente à l'heure et ai le plaisir de revoir la présentation faite la semaine
dernière (samba et maculélé). J'ai aussi la surprise de voir Preguiça faire partie de tout ça. Après leur
démonstration Nenel appelle aux séquences et là encore j'ai une surprise, un Mestre de plus de 65 ans (sans
aucun doute possible) qui fait tout avec une fluidité incroyable. Il fera surtout les séquences de ceinture qui
sont des prises et lancées de corps. C'est impressionnant de voir quelqu'un de son age voler dans les airs.
J'en reste bouche bée (est-ce comme cela que ça s'écrit ?) et je ne suis pas le seul.
Vient l'heure de la roda. Deux personnes étrangères au groupe sont présentes. Le premier est hollandais et
ne doit pas avoir plus d'une année de capoeira, par conséquent le jeu ne sera pas évident pour lui. Le second
pratique avec le groupe Abada en Espagne. Il a beaucoup plus d'expérience que le premier mais ne s'en
sortira pas vraiment bien. Vient enfin le tour de Preguiça qui a un jeu gentil et qu i ne m'impressionne pas
plus que ça et c'est normal car elle joue avec une débutante. Elle ne dévoilera son talent que lorsqu'elle
jouera avec celui que je prenais pour le meilleur du groupe (hormis les Mestres prés ents). Elle lui mènera la
vie difficile et mon Dieu que son jeu est beau et fluide. Je comprends mieux ce qu'elle est et aujourd'hui je
sais que je peux l'appeler Mestra car elle est de loin le meilleur capoeiriste de Re gional que j'ai rencontré.
D'autres Mestres sont présents et joueront aussi et bien évidemment leur jeu est aussi agréable à observer.
L'après-midi, il me semble que je suis allé voir Dinho pour les berimbaus. Il me fera un gunga, un medio et
un viola qui ont un son que j'aime (particulièrement le gunga).
Le soir je rencontre Maria, Espagnole avec qui je vais aller voir la roda du groupe de Joao Pequeno. Les deux
17/04/2011 17:59
Histoire d'un voyage pour la capoeira...
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hollandais de ma chambre doivent aussi y aller mais ne sont pas motivé car l'assistant de Valmir das beribas
les attends. Ils se bougeront tout de même.
Nous avions premièrement décidé de voir la roda de Mestre Bamba (si vous vous souvenez d'un premier
message...) pour changer et puis pour voir son show. Malheureusement nos informations sont erronées et la
roda de Mestre Bamba ne se déroule que le mardi et le vendredi.
Sur le chemin du Forte nous rencontrons Zoinho qui est le deuxième professeur du groupe de Joao Pequeno.
Nous allons ensemble au Forte ce qui nous permet de discuter. Une fois arrivé je rentre dans la salle et me
dirige directement vers Mestre Aranha afin de lui présenter mes excuses pour être arrivé en retard la fois
dernière. J'aurais put éviter cette étape mais par respect pour le fait qu'il m'ai donné des cours et du fait que
je vais observer sa roda je pense que j'ai bien fait. Il acceptera et appréciera mon geste m'expliquant
qu'arriver à l'heure à laquelle je suis arrivé ne se fait pas.
Je ne parle que rarement de ce que je fais après 22h mais la majeur partie du temps soit j'écris, soit je
regarde un film pour me relaxer.
Dimanche 2 août (oui je sais la date pour ce jour là car je sais que l'on est le 3, en même temps je pouvais
calculer pour samedi mais je suis fainéant...)
Le matin nous décidons avec Maria d'aller à Ribeira. C'est la dernière partie de la ville que je n'ai pas visité. Il
pleut mais ça ne change pas nos intentions. Nous nous promenons là et aux environs de 14h décidons de
nous arrêter manger. Nous sommes proche de l'église de Bonfim. Nous rencontrerons Rose pour qui mon
végétarisme est un casse-tête. Elle nous apportera des frites avec fromage... :-( , une chose dont je ne sais pas
le nom avec du fromage :-( et un peu de tomates. Je ne veux pas cracher sur ce que j'ai mangé mais ce fut le
repas le dur à avaler de ma vie. Le fromage était fort mais je n'ai pas refusé de manger. Je crois que j'avais à
payé ce prix pour rencontrer Rose car ce fut une belle rencontre. Une femme gentille et attachante dont je
me souviendrai.
Nous rentrons un peu plus tard au Pelourinho où je ne ferai pas grand chose (il était déjà 17h30). Le soir je
me vengerai de mon repas du midi en mangeant une grande assiette bien remplie et une glace aux fruits
rouges/vanille...
Nous finirons cette journée par une soirée ciné avant d'aller dormir.
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R O DA, VÉ G É TAR I SM E
30 JU I L. 2009
A la recherche du berimbau d'or
Vendredi 31 juillet
Une bonne journée même si depuis peu j'ai un peu la tête nuageuse. Je commence à être pressé de rentrer et
être énervé de ne pas pouvoir m'entraîner. Je pense connaître la signification à mon incapacité mais cela ne
me conforte pas.
Ce matin j'ai dans la ferme intention de trouver de bons berimbaus ou en tout cas des berimbaus ayant un
son plus que correcte. Je commence par aller à l'atelier de Mestre Lua non pour les berimbaus mais pour une
leçon. J'arrive à 10h comme il me l'a demandé mais Diego me demandera de revenir à 11h pour suivre une
leçon avec 2 autres personnes.
J'en profite pour aller au magasin de Dinho. J'ai vu des informations sur lui et cherche à le rencontrer car il
semble qu'il soit un bon fabricant de berimbau. Son atelier se trouve non loin de mon hostel et je le trouve
facilement (en fait c'est dur de le manquer et je l'avais évité jusque là car contient pleins d'instruments pour
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touristes). Je rencontre donc Dinho et discute avec lui, il me propose de visiter son atelier, ce que je ferai. Le
son de ses berimbaus est bon et chose que j'apprécie, il n'utilise pas que du biriba pour fabriquer les
instruments. C'est aussi un très bon joueur de berimbau, en fait l'un des meilleurs que j'ai entendu depuis
que je suis arrivé.
Je retourne ensuite à l'atelier de Mestre Lua. Les demoiselles arrivent, elles sont françaises et notre classe se
déroulera bien. Je ne me débrouille pas aussi bien que la dernière fois mais comme le dit Mestre Lua : "on
ne peut pas être bon à chaque fois".
Après le cours je vais manger avec le coréen qui va aux classes de Regional avec moi d'habitude.
L'après-midi je poursuis ma quête du son et vais au Mercado Modelo. J'ai déjà dis lors de ma dernière visite
qu'il n'y avait que des objets pour touristes. C'est bien vrai mais caché parmi eux (enfin c'est pas vraiment
caché il faut juste ouvrir les yeux) il y a Valmir das beribas. Il me semble que c'est la personne que Mestre
Lua soupçonne de rasé les biribas pour les vendre en grande quantité. Il est clair qu'en voyant son stock on
peut avoir des doutes mais je décide toute fois de me renseigner sur son travail car d'après ce que je sais il
est l'un des fournisseurs de Ramiro Musotto qui est un joueur de berimbau exceptionnel (faites une petite
recherche sur youtube...). Valmir me propose aussi de visiter son atelier. Et son assistant m'y emmène. Là je
me renseigne sur un tas de chose et notamment les prix. Une fois que Valmir nous rejoint je lui pose plus de
questions précises sur les berimbaus. Ceux qui veulent plus de détails sur ce que j'apprends avec toutes ces
personnes que je rencontre n'auront qu'à me poser des questions.... Je reste là-bas pendant un certains
moment à parler de beaucoup de choses et j'entends un nom, celui de Mestre Branco. Valmir me dit qu'à
chacun de ses passages celui qui m'a initié à la capoeira passe par l'atelier que je visite. Convaincu que je
reviendrai je rentre à l'hostel pour me reposer avant la roda du soir.
Le matin j'avais croisé Mestre Curio et Mestra Jararaca dans la rue et avais demandé si il était dans son
académie l'après-midi afin de lui parler. Durant la journée j'ai changé d'avis et préfère lui dire que j'arrête
avant la roda (ce qui n'est pas très intelligent si je veux rester en vie... :-) ). J'arrive à l'académie à 18h45 et ai
la surprise de voir que c'est l'heure de la réunion que le Mestre avait planifié. Je n'étais pas au courant et
l'ambiance est un peu chaude. Je décide donc de me réserver pour après la roda. Cette décision d'arrêter
m'embête mais la frustration que j'ai de ne pas m'entraîner aussi et puis il y a cette peur qu'il découvre que je
vais à l'académie de Mestre Nenel ce qui changerait son regard sur moi définitivement. Le meilleur moyen
de lui montrer du respect serait de ne plus aller à l'académie de Nenel mais je sais que la capoeira n'est pas
que l'angola ni seulement Mestre Curio et que je dois aller au-delà de toutes ces notions de groupe et de
style.
La roda commence, nous sommes peu mais assez pour jouer. Je déciderai de jouer un peu et le ferai avec le
fils de la Mestra (si ce n'est pas aussi le fils du Mestre) avec lequel je ferai l'erreur de me laisser aller à
certains moments le faisant tomber sur le sol par 2 fois. C'est une erreur car ça l'énerve et il ne se contrôle
pas trop encore. De mon coté j'ai conscience que je ne dois pas exagéré et donc me retient même si je
suggère ma supériorité et essaye de lui montrer qu'il devrait faire attention. Ce n'est pas facile car c'est le fils
de la Mestra et que je ne veux froisser personne. Au final nous nous amusons et notre échange est
intéressant et marrant car nous nous relâchons, ainsi, après 5 ou 10 minutes de jeu nous arrêtons car je ne
veux pas abuser avec mon pied. Je regarde le Mestre pour lui demander ce qu'il en pense et il me fait signe
que je fais ce que je veux. Après cela Mestre Curio me demande surtout de le rejoindre dans la bateria. Rien
que d'en parler j'en ai les larmes aux yeux car je sais qu'il fait ça pour l'harmonie qui existe entre nous
lorsque l'un de nous deux chante ou se lâche aux instruments. Nous sommes aussi réce ptif l'un que l'autre et
c'est un honneur pour moi de jouer en sa compagnie. Cerise sur le gâteau, c'est la M estra qui prendra le viola
et nous accompagnera. Pendant que nous jouons ce sont Pedro et le second fils de la Mestra qui jouent
ensemble et leur échange est léger et vraiment intéressant C'est la première fois qu e je les vois antant
amusés. En fait l'ensemble de la roda est bonne et transcendante le seul point négatif étant le chœur qui ne
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répond que trop peu (sûrement à cause du jeu). Pour ne rien gâcher à moi soirée, le Mestre me demandera
de jouer avec Jararaca. Ma première réaction fut de le regarder et lui dire: « avec Elle ???? ». Je pourrais
paraître surpris (et j'espère que le Mestre ne la pas prit comme une offense car vu le ton que j'ai utilisé moi
je l'aurais mal pris) mais je suis en fait effrayé car mon pied me pose problème et je ne sais pas comment je
vais m'en sortir vu ses capacités. Alors que la Mestra chante une ladainha je me concentre autant que je le
peux et rassemble mes forces, j'en aurais besoin car elle pourrait vouloir me montrer ce qu'elle sait faire et je
ne suis pas prêt pour cela...
Je ne peux pas détailler notre jeu mais j'espère qu'il restera graver car ce fut déf initivement le jeu le plus
agréable que j'ai eu. Nous nous sommes retenu tous les deux mais à certains moments nous nous lâchions
montrant un peu de notre savoir. Bien entendu je ne peux pas me comparer à elle car je sais qu'elle a plus de
ressource qu'elle ne le montre mais notre échange fut un plaisir car nous nous piégions mutuellement et j'ai
osé essayé de la mettre en difficulté. Je redoutais ce dernier point mais cela c'est bien passé et nous
continuions à sourire l'un à l'autre. Je ne veux plus dire que j'ai été bon ou pas car je pense que chaque jeu
est différent et chacun verra ce qu'il veut bien voir, je dis ici que la seule personne à qui j'ai envie de montrer
mon jeu est Mestra Jararaca car notre complicité et sa personnalité pourrait le perm ettre, ça serait
certainement la meilleure chose pour me faire progresser. Je ne sais pas combien elle s'est retenue (même si
je le sens) mais je la remercie profondément pour ce jeu ainsi que le Mestre pour m'avoir poussé à jouer.
Au final, comme je le savais déjà, je n'ai pas envie d'arrêter de m'entrainer avec M estreCurio. J'accepte ma
peur et les conséquences de mes choix. De toute façon je ne m'entraine plus réellement et cela m'étonnerait
que je m'entraine avant quelques semaines (par conséquent pas avant mon retour en France). Je pense que
je vais me réserver pour les démonstrations que mes camarades de France ont de prévu pour la rentrée...
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Stop
Mardi 28 juillet
Comme tous les mardis, je me suis rendu à l'académie de Mestre Curio. Je ne participe pas à la classe
préférant encore une fois afin d'épargner mon pied. L'après-midi classe avec Preguiça. Je suis seul et décide
de suivre la classe. Durant cette heure je pose beaucoup de questions et j'obtiens beaucoup de réponses... Je
suivrai même gracieusement une seconde classe.
Mercredi 29 juillet
le matin: une excellente classe avec Mestre Lua. Je ne sais pas comment mais mes capacités ont décuplé.
L'après-midi: classe avec Preguiça et un nouveau avec qui j'ai fait la seconde class e la veille. Tout se passe
bien mais Mestre Otto est là et je sais que cela peut-être un gros problème pour moi. Il est celui qui vient
voir régulièrement Mestre Curio pour trouver un moyen d'officialiser les passages de grades de la capoeira.
Si il dit au Mestre que je vais aux cours de Regional je crains qu'il ne m'accepte plus comme il l'a fait jusque
là.
Le soir, je me pose des questions sur mon avenir avec la capoeira. Je suis censé aller à la classe de Mestre
Curio mais mon pied me dit de ne pas y aller et mon cerveau confirme. Je reste donc à l'hostel à me
demander ce que je dois faire et je prends ma décision: j'arrête la capoeira.
Jeudi 30 juillet
J'ai oublié quelques mots à ma dernière phrase: j'arrête les classes de capoeira pou r le moment et avec
Mestre Curio ainsi qu'avec Preguiça. Il me reste 3 semaines à Salvador et veux préserver ma jambe ainsi que
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découvrir d'autre Mestres, qu'apprendre plus de musique et réaliser ce que j'avais pensé à mon arrivée Ce
dernier point restera secret pour le moment.
Le matin, et bien je ne fais rien, je dors, flanne... L'après-midi je vais voir Preguiça, Mestre Nenel est de
retour et je lui poserai des questions et là encore j'obtiendrai pleins de réponses.
Comme il est facile de le remarquer mes textes sont de plus en plus court car je fatigue depuis quelques
temps.
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28 J U I L. 2009
Reprise
Lundi 27 juillet
Pas de classe de percussion pour moi ce matin. Diego m'avait déjà prévenu Vendredi que Mestre Lua serait
absent alors je change mes plans et tard dans la matinée je pars faire du shopping a Iguatemi. J'en sors après
avoir dépensé pas mal d'argent mais avec ce dont j'ai besoin et ce que j'ai envie. Une bonne matinée quoi.
L'après-midi, Regional, comme d'habitude depuis 2 mois ça ne change pas. Je suis seu l pour la classe que je
décide de faire. Au final mon pied réagit bien et je rencontre pas d'encombre. Je ne vais pas cacher que mon
pied n'est pas guérit, il me reste à remettre en place quelque chose, je n'ai pas mal et la sensation que j'ai est
qu'il faut faire craquer quelque chose. Pour la classe, même si c'est une reprise je suis déçus car j'ai un peu
perdu, je dois rééduquer ma jambe qui n'ai plus habituée à effectuer certains mouvem ents et pour laquelle
j'ai encore peur.
Le soir, je décide finalement de reprendre aussi les cours avec Mestre Curio. Je sais que cela sera plus
demandeur mais c'est justement un bon test pour moi. Même remarque que pour la classe de Regional, je
dois me réhabituer mais vers la fin de la classe je recommence à me sentir à l'aise et à retrouver mon
assurance. Bonne leçon dans l'ensemble avec une parole du Mestre sur le fait que de tous ceux présents pour
la classe je sois le seul à avoir été présent pour la roda de dimanche et que je ne suis même pas un membre
permanent... Bon ça me touche à double sens et surtout du fait que je ne reste qu'un membre de passage. Je
le savais mais une partie de moi espérait un peu plus ce qui est contradictoire car ce n'est pas au fond ce que
je souhaite... Là encore mon pied se comporte bien mais les torsions le fatigue un peu et le rende un peu
douloureux ou plutôt gênant.
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27 J U I L. 2009
3 jours sans nouvelles
Vendredi 24 juillet
Je me rappelle que le midi je vais manger en compagnie de Francesca et que nous parlerons longuement.
L'après-midi fut bien court à cause de ça et je ne me rappelle plus de ce que j'ai f ait...
Le soir je vais à la roda de Mestre Curio où la salle sera bondée de monde. Deux groupes sont venus pour la
roda, un de France (que j'ai déjà rencontré chez Mestre Nenel) et l'autre de Suisse. Pour l'occasion le Mestre
demandera à ses élèves d'aller doucement. Il me demandera aussi de jouer, ce que j'accepte avec plaisir. Il
me fait jouer contre (avec ???) quelqu'un d'une autre académie et finalement le jeu sera simple. Même si au
départ je me réserve, au bout de 5 minutes je commence à me lâcher un peu laissant toute l'énergie
accumulée s'exprimer. Ça fait du bien mais je m'arrête rapidement pour ne pas trop pousser. Le reste de la
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soirée et de la roda se passe bien. Mestre Curio fera joué tout le monde et même le Mestre de l'un des
groupes. Le joueur ayant joué avec moi se retrouvera aussi à jouer avec Mestra Jararaca et Mestre Curio car
ce dernier à voulu lui montrer qu'il ne connaît pas l'angola (c 'est ce qu'il disait dans son chant...). C'est
marrant car je me sentais mal avant de rentrer dans la salle mais après avoir joué je suis en pleine forme et
me dirige vers la roda de Mestre Lua. Elle aussi est pleine d'énergie et j'y reste jusqu'à la fin. Je revois cette
fille exceptionnelle que j'avais vu la semaine passée. L'une de mes prochaines missi ons sera de savoir où elle
s'entraîne...
Après tout cela je croise Francesca et une de ses amies. Elles vont à une soirée Salsa où je les accompagne
rapidement mais préfère ne pas rester car la salsa n'est pas mon fort...
Samedi 25 juillet
Voilà, il ne me reste plus qu'un mois ici. Je sais qu'à partir de maintenant le temps va passer vite et qu'il va
falloir que je me débrouille bien pour ne pas le gaspiller...
Ce matin, je crois Anna à mon réveil. Elle est une fille que j'ai vu avec Taqué et qui a habité à l'hostel Cobreu
(là où je suis actuellement) jusqu'à ce que j'arrive. Elle n'a pas beaucoup dormis ( moi non plus) mais nous
décidons d'aller regarder la roda à FICA. Nous resterons que 45 minutes là-bas car elle fatigue et moi je dois
aller à une autre roda, celle des Filhos de Bimba, le groupe de Mestre Nenel. C'est la première fois que j'y
assiste et suis impatient. Anna m'accompagne mais ne restera pas longtemps. Lorsque nous arrivons à
l'académie une forte musique se fait entendre. Nous rentrons et je vois l'un de mes ancien prof faire des
sauts périlleux. C'est étonnant de voir ça là mais je me rends vite compte que ce gars est bien plus adroit que
je ne l'imaginais. Après cela, il passe au maculélé accompagné de 5 autres personnes . Il semble le
chorégraphe de tout ça et l'ensemble ressemble à un show. Néanmoins c'est beau et après les bâtons les
danseurs passent aux machettes (ce qui est impressionnant). Enfin, la dernière partie est la samba et je me
rend compte qu'ils sont tous de bons danseur (bon j'ai surtout observé les filles c'est vrai). Vient enfin
l'heure de la roda, c'est ma première alors j'observe. Tous commencent par réaliser les séquences basiques de
Mestre Bimba puis ensuite les séquences de projection. Ces dernières sont impressionnantes lorsque
réalisées pas les élèves les plus anciens. La roda commence et j'observe surtout les élèves les plus avancés.
L'un d'entre eux est vraiment très doué, bouge rapidement et en dansant et j'ai enfin trouvé cette énergie que
je cherchais. Ce gars bouge gracieusement et est super effectif (c'est certainement le plus doué). L'énergie de
la roda vient du berimbau, des pandeiros et des chants mais aussi des joueurs qui su r le coté attendent et
dansent tous en rythme tournant vers un coté puis l'autre telle le mouvement de la m er. Tout ça est bien
agréable et plein d'énergie.
L'après-midi, je vais dans un magasin essayer des berimbaus. J'avais pour ambition d'en ramené un fait
d'autre chose que de beriba mais le seul qui me convienne coûte cher. Il est plus ré sistant que ceux en beriba
et le son est donc plus aiguë. Le style est simple, l'écorce n'est que partiellement enlevée à certains endroits.
Après 1 bonne heure a essayer les berimbaus, je me retourne vers une agogo bell et deux sacs pour
pandeiro...
Le soir, je vais comme d'habitude au Forte mais lorsque je rentre dans la salle du groupe de Joao Pequeno ils
ne sont que 4 alors je décide d'aller temporairement voir la roda de Mestre Moraes (pour une fois). C'est
intéressant mais j'y ai trouvé le son un peu trop épuré, le Mestre corrigeant chaque erreur de la bateria. C'est
dommage, ça enlève un peu de naturel. La roda est néanmoins agréable et preuve de la qualité, il y a
facilement 40 personnes dans la salle. Je me décide tout de même a retourner dans l'autre salle pour les
aider avec la musique. Malheureusement j'aurai une désagréable expérience, après être rentré dans la salle je
vais voir Aranha pour lui demander l'autorisation de participer à la roda (c'est ce qu'il se fait normalement)
mais je savais avant de lui demander qu'il allait refuser, son regard méprisant me donnant l'indice.
D'habitude c'est quelqu'un qui accepte tout le monde lors des rodas (je ne l'ai jamais vu refuser quelqu'un) et
qui ne parle pas à ceux qui arrive mais là il me dira méchamment que ce n'est pas une heure pour arriver
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(alors que d'habitude beaucoup arrivent en retard sans avoir de problème...). Ça ne me touche pas vraiment
car c'est leur problème (ils sont juste assez pour jouer la musique et pour que deux personnes jouent).
Personne ne me soutiendra dans le groupe mais je pense que c'était à prévoir. Je crois que la réaction de
Mestre Aranha est dut au fait que je ne m'entraîne plus avec lui et que je ne lui ai pas vraiment dit que
j'arrêtais (bien que mon mois payé soit terminé depuis un bon moment). Je crois qu'il pense que j'ai mentis
pour mon pied. Enfin, j'explique mal les choses encore un fois mais cette situation est dommage même si
elle ne me chagrine pas vraiment...
Au final, je retourne dans la salle de Mestre Moraes où je passerai un bon moment. A la fin de la roda le
Mestre demandera si quelqu'un a un question et c'est mon ami qui m'avait interviewé qui posera au Mestre
l'unique question: quel est le rapport entre la bateria et le jeu ? Le Mestre y répondra en prenant l'exemple
du candomblé où le rythme sert à rentrer en transe et où même les personnes n'ayant aucune expérience
musicale sentent lorsque le rythme n'est pas bon. Il dit aussi qu'il ne faut pas écouter la musique mais la
sentir. Je résume vite ce qu'il pense ici mais le garde en mémoire.
Dimanche 26 juillet
La seule chose à raconter est que je suis allé à la roda du soir qui malheureusement a été annulée. J'ai croisé
Aranha en partant mais il a évité mon regard, dommage encore une fois qu'un Mestre s e comporte comme ça
au lieu d'au moins tenter de parler.
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24 JU I L. 2009
Une journée enrichissante
Jeudi 23 juillet
Ma journée commence par des rencontres à l'heure du petit déjeuner. Je fais la connaissance de Svetlana, de
mon voisin de chambre et de Francesca. Cette dernière me propose de l'accompagner faire son jogging.
J'accepte avec plaisir sachant que de toute façon je ne veux pas aller aux cours ce matin. Nous marcherons et
discuterons pendant une vingtaine de minutes avant d'arriver à un parc (ou plutôt un lac artificiel entouré
d'un circuit de jogging) où j'en profiterai pour regarder rapidement les alentours, observer les statues de
orixas plantées sur un coté du lac et apprendre ma ladainha. Sur ce coup je n'ai pas choisis la plus facile à
apprendre...
Après 2 heures nous rentrons, il est 13h et je vais manger. L'après-midi je vais à m a classe de Regional et ai
la surprise de voir un groupe de français qui finissent leur leçon. Leurs deux amies vont suivre la classe de
15h avec moi. Oui, j'ai décidé au moins de suivre l'échauffement pour voir comment m on pied réagit.
Résultat, aucune douleur ou minime. Je n'insiste pas trop du fait de mon pied endomm agé mais aussi car je
n'ai pas de vêtements fait pour la capoeira (car n'avais pas prévu cela). Je ne ferai donc que la ginga et
quelques exercices avant de m'arrêter. Reprendre me fait du bien et lorsque je demande à Preguiça je qu'elle
en pense elle me dit que je dois recommencer. Je pense qu'elle a raison car je n'ai plus vraiment mal, la seule
chose qu'il y a est que je sens comme quelque chose légèrement déplacé à l'intérieur (la même sensation
qu'avec mes poignets à la différence qu'ils me faisaient mal). Au final les quelques exercices que j'ai fais
m'ont permis de replacer mon gros orteil et de faire disparaître la douleur que je ressentais à cet endroit. La
classe se passera donc bien même si le fils de Preguiça me cherche (comme d'habitude). Il a 5 ans, c'est
normal...
En rentrant, je me fais kidnapper par Svetlana qui veut voir le couché du soleil au Forte de Barra. Nous nous
y rendons et tombons sur un groupe de jeune brésiliens faisant des plongeons acrobatiques dans l'eau.
Svetlana et son gros appareil photo ne résistent pas à les photographier. Nous resterons autour du Forte
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jusqu'à la nuit tombée et rentrerons ensuite. Au passage nous nous faisons accosté (comme d'habitude) par
un vendeur de colliers. Svetlana, se fait prendre au jeu même si elle se doute bien que les deux « cadeaux »
que le vendeur lui donne ne sont pas des cadeaux... De mon coté je joue le jeu, le vendeur étant moins
stressant que les autres (ce qu'il nous rappellera tout le long). J'accepte aussi parcequ'il a quelque chose que
je veux depuis quelques jours et parcequ'il nous explique un peu la signification des couleurs des rubans à
vœux (dont je ne connais pas le nom exact). Svetlana mangera ensuite un acarajé et ira voir un ballet. De
mon coté je veux me reposer.
Au final se fut une journée intéressante, Svetlana est vraiment mon opposé même si je ne le critique pas du
tout. Elle est avocate, n'est pas à plaindre niveau monétaire, a fait la visite de Salvador en 2 jours, … Bref, je
la caricature un peu car c'est l'image que d'autres ont en la voyant mais elle m'a beaucoup appris. Elle ne
voyage qu'après avoir recherché des longues informations sur ce qu'elle veut voir et elle se renseigne en
profondeur, donnant parfois un aspect planifié à ses visites. Je ne note que cela pour me rappeler de cette
rencontre mais cette rencontre est importante. En une journée nous avons eu le temps de parlé de beaucoup
de choses différentes et ce fut enrichissant.
Le soir: film. Je suis fatigué et toujours malade.
Ce que je retiendrai de cette journée c'est que aussi bien à l'académie que dans la rue on me demande de
faire l'interprète même si mon vocabulaire reste basique.
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23 J U I L. 2009
Apprendre à ne pas se voiler la face
Mercredi 22 juillet
Pour dire la vérité nous somme jeudi soir, il est 23h15, je suis un peu malade (nourriture) et fatigué mais je
veux écrire avant d'oublier...
Donc pour en revenir à mercredi, matin classe de percussion avec Mestre Lua, tout se déroule bien et
j'apprends même si je suis encore un peu lent. Heureusement en rentrant j'enregistre ce que j'ai appris pour
pouvoir pratiquer plus tard... L'après-midi je vais à la classe de Regional mais malheureusement Preguiça est
absente, le président cubain est en visite et elle a donc été mandée de faire une démonstration de capoeira
(comme Mestre Nenel est en voyage). Donc pas de cours. Je rentre à l'hostel et regarderait un film (euh...
batman begins que je voulais revoir depuis un certain temps déjà). Le soir je vais à la classe de Mestre Curio
et troquerait mon pantalon avec l'un des élèves qui a oublié le sien. Ça tombe bien, cela m'évite de suivre la
classe. Je me sentirai un peu dénudé et un irrespectueux tout le long avec seulement mon pantalon ¾. En
fin de cours, je manque de ne pas pouvoir jouer dans la batterie comme je n'ai pas de pantalon long mais la
Mestra me donnera un abada destiné à la vente le temps de jouer un peu.
En rentrant je commence à regarder un film avec un couple mais ce fut le film le plu s horrible que j'ai vu. Ça
s'appelle Turista (ouai comme la maladie hé hé) et parle d'étrangers dont le bus a u n accident au nord de
Salvador. Ils doivent rester sur place et se font droguer, voler et finalement décou per en morceau par la
population locale afin de vendre leurs organes... Bref le style de film à voir lorsque l'on est ici.
Je zappe volontairement une bonne partie de ce qu'il s'est passé dans ma journée mais je suis malade depuis
que je suis arrivé à l'hostel..
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Une sensation familière, une rencontre avec une mestra
Mardi 21 juillet
Pour revenir à la soirée de la veille, je ne suis pas vraiment resté très longtemps, juste le temps de boire une
bière et deux caipirinhas ainsi que de discuter avec quelques personnes. Soirée inté ressante qui présage
malheureusement une longue nuit. En effet elle fut longue ou plutôt courte vu que je n'ai dormis que
quelques heures et que j'ai été réveillé chaque 60 minutes.
Levé aux environs de 6h30, je vais sur internet et attend un bon petit-déjeuner. Je me rends ensuite à la
classe de Mestre Curio. Jorge n'est pas là mais ça ne m'étonne pas vu que la veille il était avec moi et qu'il a
dut arrêter la soirée un peu plus tard.
Au milieu de la classe, deux anciens élèves de Mestre Bimba (donc d'un certain âge) arrivent et parlent avec
Mestre Curio du fait qu'ils souhaitent créer quelque chose de commun pour toute la capoeira (angola ou
regional) afin de régulariser l'accès au grade de Mestre. Curio n'a pas l'air d'accord avec tout ça car c'est un
problème qui n'est pas simple.
Pour résumer la situation et peut-être en ai-je déjà parlé, il y a beaucoup de Mestres qui disent être Mestre
alors qu'ils ne le sont pas. Mestre Lua disait à ce sujet: au pays des aveugles le borgne est roi (ou plutôt: « au
pays des aveugles tu es le roi ») et il n'a pas tort. Je ne reviendrai pas sur ma situation car je n'ai aucune
honte à faire ce que je fais mais je trouve dommage que certaines personnes agissent comme Mestre alors
qu'elles ne le sont pas.
Bon mes pensées sont confuses car je suis dans le salon de l'hostel où nous regardons Spiderman 3
(d'ailleurs nous avons tous eu la même réaction en voyant spiderman passer devant le drapeau des ÉtatsUnies...). Je continuerai plus tard...
Après ce film, programme habituel c'est-à-dire Capoeira Regional à la différence près que je suis le seul élève
dans la salle et que par conséquent il n'y a pas cours (je ne m'entraîne toujours pas). Cela me donne une
bonne occasion, celle de prendre un cours de berimbau. Bon reprendre les tons basiqu es ne me déplaît pas
mais c'est comique car Preguiça (ça y est j'arrive à me rappeler son nom) me félicite pour quelque chose que
je fais tous les jours depuis 2 ans. J'apprendrai le rythme Sao Bento Grande (qu'au final je connais déjà). La
question est: pourquoi apprendre quelque chose que je sais déjà ? Parcequ'il y a une nuance entre connaître
un rythme, le jouer apparemment et le jouer comme on le désir. Pour mon cas je souhaite jouer ce rythme
de la même manière que le faisait son créateur, Mestre Bimba. C'est pour cela que je demande ce cours, pour
m'imprégner de la manière de jouer de Preguiça et du groupe. Au final j'arrive à ce que je veux mais
uniquement lorsque le pandeiro marque le tempo. Je crois que ça vient une fois de plus de ma timidité,
encore une chose sur laquelle je travaille. J'apprendrai aussi Banguela, le rythme de Bimba que je croyais
savoir. Je me rends compte une nouvelle fois qu'il y a une différence entre ce que tout le monde fait et ce
que faisait Mestre Bimba. Ici on appel Banguela le rythme de Angola joué avec un seu l grésillements.
Le soir, direction le Forte. En sortant de l'hostel je tombe sur Mestra Jararaca ave c qui je vais faire le trajet.
Bon j'espère qu'elle ne m'en voudra pas de dire de nouveau que j'aime beaucoup sa présence et de dire que
nous avons notamment parlé d'internet et de ce qu'il s'y raconte. Nous savons tous que sur internet il faut
souvent vérifier ce qui est dit et que beaucoup d'histoires ne sont pas toujours vrais. J'ai remarqué depuis
que je suis ici que les capoeiristes étrangers au Brésil connaissent les Mestres et certains professeur. Cela
surprend souvent ces derniers qui ne se rendent pas toujours compte qu'en dehors du Brazil ils sont un peu
comme des légendes de la capoeira.
Après notre discussion je vais à la roda de Joao Pequeno qui est supposée être une rencontre avec le groupe
ACANNE. Malheureusement seulement peu des deux groupes se montreront, la roda n'en reste pas moins
intéressante car je vois notamment un joueur d'ACANNE qui avec arrogance essaye de m ontrer qu'il joue
mieux que son collègue du CECA, ne réalisant pas qu'il se fait souvent avoir...
Cela me fait comprendre qu'il y a une chose à laquelle il falloir que je prenne garde à l'avenir: la certitude lié
à mon égo. En effet j'ai compris que le calme associé à la certitude et à la connais sance fait la différence
entre certains joueurs. Tout cela durcit immanquablement l'égo qui une fois bien formé et difficile à calmer.
Pour moi l'égo peut être une source de progrès si maîtrisé mais une barrière si laissé sans contrôle.
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P R E G U I Ç A, R O DA
Indépendance Colombienne
Lundi 20 juillet
Un jour qui rime avec amour ? Non plutôt avec déménagement. Dès le matin je m'engage dans mes rues
habituelles afin d'aller rejoindre Mestre Lua pour ma quatrième classe de percussions. Nous commençons
avec le pandeiro et la classe se passe bien. Nous terminerons par un peu de drum et un nom sortira de la
bouche de Mestre Lua: Samuca da Praia, jeu de mot entre le célèbre Manduca da Praia et moi même. Un
nom qu'il répète et qui pourrait bien être une chose qui ressortira...
Après la classe je passe rapidement sur internet et vais manger. Je rentre ensuite chez Mathéo pour préparer
mes affaires. Je pensais rencontrer un taxi (il y en a un habituellement non loin de la maison) mais
finalement je me déciderai à faire le trajet à pied. Si vous vous rappelez de ma vidéo sur le chemin que je
faisais quotidiennement, disons qu'il faut partir de la fin, rebrousser chemin et s'arrêter au milieu d'une côte
qui se situe à mi chemin. Le truc c'est que le sac doit peser environ 30kg, j'ai certes déjà fait pire mais pas
avec un pied endommagé. Sur ce sujet, je récupère mais ce n'est pas encore parfait. J'arriverai malgré tout à
bon port sans trop de difficulté. Pour vous montrer le lieu je prendrai des photos (zut j'ai oublié de le faire
chez Mathéo mais il me semble que c'est mieux ainsi). Là je rencontre Hector, colombien qui s'occupe du
lieu avec Amélia. Il me montre le dortoir et je m'installe rapidement avant de retou rner chez Mathéo pour
prendre mes dernières affaires. Je les déposerai et passerai voir rapidement Mestre Lua avant d'aller à ma
classe de Capoeira Regional. Pas de confusion, j'y vais pour regarder et chose marrante, avant d'arriver à la
classe je rencontre tous mes compères anglais les uns après les autres. Je suis content de me retrouver
là-bas, je m'y sens à l'aise et vais rester à regarder tout le long. A la fin de l'h eure, la prof (qui m'avait plus tôt
parler de leçons de berimbau) m'offre de regarder la leçon qu'elle va donner et cela me décidera à au moins
suivre une fois une de ses classes.
Après tout cela, je ne vais à l'hostel cobreu où je répondrai à mes courriels jusqu'à ce qu'arrive l'heure d'aller
manger (18h). Je tente le restaurant en bas de l'hostel, il a des plats végétariens et évidemment ça me plaît.
18H50, j'arrive chez Curio et vais une fois de plus regarder la classe. Le Mestre est énervé ce soir et la Mestra
s'est fait mal à l'épaule. La classe sera dure pour les autres tous autant qu'ils sont. A la fin c'est l'heure de la
musique et le Mestre me reprochera de ne pas connaître de Ladainha (chant d'introduction de la roda) qui a
toujours été pour moi quelque chose de réservé aux élèves avancés. Bon j'arrête de m entir, je suis en train
d'en apprendre une et je sais cette fois que je vais devoir la mémoriser vite. Le problème pour moi est
qu'aucune ladainha ne correspond réellement à ce que je pense et donc je ne souhait pas chanter quelque
chose qui ne me correspond pas étant donné que c'est censé aussi être un chant d'introduction de soit. Pour
ce qui est d'en créer une, j'ai déjà tenté et tout ce que je dis sonne faux, je pense donc qu'il me faut un peu
attendre.
Après la leçon je rentre à l'hostel où une fête se prépare. C'est la fête de l'indépendance de la Colombie et
pour ce qui est de la suite, je ne le sais pas encore car je dois fermer mon ordinateur et aller créer le futur.
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20 JU I L. 2009
Magie du dimanche
Dimanche 19 juillet
Encore une journée pluvieuse et surtout la dernière journée chez Mathéo et Gabriella. Le matin je ne fais
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vraiment rien d'autre que dormir et regarder un peu ma série du moment. Je lave aussi mes affaires afin
qu'elles soient prêtes pour le lendemain. A midi je vais chercher à manger et la tâche est rude car la pluie se
veut vicieuse. Elle ne tombe pas en trombe mais en fines gouttes qui imprègnent mon pantalon ¾ et mes
chaussures. Je fais néanmoins le trajet jusqu'au Pelourinho mais le restaurant où je comptais manger est
bondé. Je me résigne à aller à un autre.
Après mon repas je me motive pour aller au cinéma. Tout le monde le sait déjà, Harry Potter est sorti et je
compte le voir. J'en décevrai certainement certains mais je suis comme ça. La séance est doublée mais ce
n'est pas un problème, bien au contraire. Pour mon avis sur le films: comme les autres, ils ne rendent que
peu l'ambiance et les détails des livres. Ce n'est pas une déception car le film m'aide surtout à voir si ce que
j'avais imaginé en lisant les livres se rapproche de ce que le producteur a aussi im aginé. Au final, ça coïncide
assez bien (je suis même surpris de voir que certaines images sont presque identique s à ce que je pensais) et
ces 2h30 m'auront permis de me forcer à entendre du portugais. Surprise en sortant de la salle, le temps est
clair et des rayons de soleil percent les nuages. Je rentre donc au sec et m'arrête au Forte où la roda qui
devait battre son plein n'a pas commencé. Le soir je reste tranquille à la maison et profite de mes derniers
moments là.
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1 8 J U I L. 2009
musique, pluie, musique
Vendredi 17 juillet
Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec un élève de Mestre Cobra Mansa. Je l'ai croisé la veille et il m'a invité à le
rejoindre pour assister à la leçon de percussion qu'il va recevoir. A 10h nous nous retrouvons mais
malheureusement son prof est absent. Il me demandera alors si je peux répondre à des questions. J'accepte
et nous allons discuter dans un petit restaurant/ bar qui me semble spécialisé dans les soirées beuverie. Ce
garçon dont je ne me rappelle pas le nom (mouai c'est comme ça) me pausera des questions sur le rapport
entre la musique et le jeu dans la roda de capoeira. Je n'ai rien enregistré même si j'avais mon enregistreur
mais je peux toujours résumer mon point de vue.
Il est clair que pour moi la batterie de la capoeira à une grande influence sur le jeu qui se déroule.
Simplement, si le son est mauvais je sais que j'aurais du mal à me concentrer et que mon jeu ne sera pas bon
car je serai sans cesse déranger par le bruit. A l'inverse si la musique est bonne je sais que je jouerai plus
facilement. Néanmoins son influence ne s'arrête pas là car même si la musique est globalement bonne, elle
est faite de variations. Ainsi il peut arriver que des variations se chevauchent et s'accrochent, j'ai remarqué
que souvent à ce moment là le jeu des capoeiristes change. Cela ne se voit que difficilement sur des
débutants mais sur des personnes plus expérimenté et qui comprennent mieux la capoeira c'est certain.
L'inverse se produit aussi, les musiciens s'accordant entre eux donnant une certaine énergie à la roda. Sans
aller loin le seul fait de leur enthousiasme va changer la force à laquelle ils jouent mais aussi la complexité
de leurs variations créant un langage enrichie qui se retranscrit à toute la batterie mais aussi au chanteur
principal et ainsi au choeur. Il peut aussi arriver que le chanteur principal du fait de sa voix change
l'ensemble de la musique et aboutisse au même résultat de par la mélodie qu'il chante mais aussi de par la
signification de ce qu'il chante. Pour aller un peu plus loin, le jeu des capoeiristes au centre de la roda
influence aussi la musique. Si les deux partenaires ne jouent pas vraiment et que l'ensemble est ennuyeux
cela ne donne clairement pas de motivation pour la batterie à jouer proprement pouss ant même certains à
s'énerver (si, si je l'ai déjà vu) et créer un stress qui bloque pas mal de choses. Il peut aussi arriver l'inverse
(c'est assez régulier), l'échange entre les joueur se complexifiant au fur et à mesu re des secondes ou des
minutes tenant en alêne l'ensemble des gens présents, dans se cas la tension qui res sort s'entend aussi dans
la musique et cette dernière par poussera en retour le jeu des capoeiristes intensifiant l'ensemble. On peut
encore pousser la chose car dans la roda, même si le berimbau est le seul maître, c'est celui qui le tient qui
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décide de ce qu'il se passe. Ainsi le Mestre en charge de la roda, qui est souvent celui qui chante, peut
influencer de son chant. C'est quelque chose de classique qui doit arriver normalement à chaque roda. Si par
exemple le jeu s'emballe, le Mestre peut chanter une chanson particulière pour calme r le jeu, les deux
joueurs attentifs s'adapteront ainsi au style et aux avertissements du Mestre. Ce dernier peut aussi prévenir
dès le début de ce que l'un des deux joueurs doit faire, lui disant par exemple de prendre garde car l'autre est
sans aucun doute plus expérimenté. Cela aura sans aucun doute une influence sur le jeu de la personne
visée. Il existe de très nombreuses chansons qui existent dans le but d'avertir, de changer le jeu ou de
raconter ce qu'il se passe (ce qui a aussi une influence sur le jeu). Le Mestre qui dirige la roda, je crois qu'il
peut aussi influencer in/consciemment un jeu faisant certaines variations à certains moments guidant ainsi
l'échange des joueurs. J'ajouterai aussi qu'un capoeiriste doit savoir jouer avec la musique. Pour prendre
mon cas, il m'arrive souvent (quand je me sens à l'aise dans une roda) de laisser mon corps suivre le son et
les variations des instruments me focalisant généralement sur celui avec lequel je s uis le plus connecté. Cela
m'arrive aussi lorsque je suis spectateur et que je me laisse aller au son des instruments, généralement cela
me fait aussi suivre (prévoir) la suite des mouvements.
On pourrait aller plus en détails sur ce sujet en parlant de la transe dans laquelle certains sont lorsqu'ils
jouent et se laissent guider ou encore approfondir tout ça mais je n'ai pas toute la soirée.
Bref, après cette interview et un litre de guarana je vais Mestre Lua qui me demande de repasser plus tard
pour une leçon de percussions. J'irai manger et rentrerai chez moi en attendant que l'heure arrive. C'est à ces
moment là que je souhaite habiter plus près du Pelourinho ou avoir quelque chose d'autre à faire dans le
centre...
A 1h30 je retournerai à l'atelier et aurais la plus lamentable des classes que j'ai eu. Non, non évidemment je
ne parle pas de l'enseignement du Mestre mais bien de mes capacités. Je n'arriverai à rien faire, même les
choses les plus simples (et au final à certains moments de lucidité je me rend compte que ce que je dois faire
est simple...). Ça aura été catastrophique et même les rythmes que nous avions déjà fait ensemble sont faux.
Pourquoi tout ça ? Je ne sais pas mais j'ai remarqué que j'avais aussi plus de mal à comprendre le portugais.
La faute à la descente des effets du guarana ? Possible car même si les effets sont semblables au café sur moi
ça peut avoir beaucoup d'influence. Il y a aussi possiblement le fait que je ne souh aite pas apprendre de
Mestre Lua pour le retransmettre ensuite et donc mon esprit se bloque à l'apprentissage pour ainsi respecter
cela. Il est clair que je ne souhaite pas passer ce que j'apprends maintenant car pour une fois je souhaite que
cela soit pour mon propre plaisir d'apprendre. Pour rester sur ce sujet je dois aussi avouer que comme
d'habitude je veux arrêter de donner des cours... Ceux qui vivent avec moi tous les jours savent que c'est
récurant et que je refuse depuis le début de donner des cours (que ce soit le français, l'informatique ou la
capoeira) mais qu'a chaque fois j'ai été poussé à le faire (merci Tiago et Rajeev).
Après la leçon percussion que je demande d'arrêter, je rentre de nouveau et attends le soir pour la roda de
Mestre Curio. J'y serai un peu en avance et elle se déroulera bien même si comme à chaque fois je regrette
l'égo des enfants. Je ne rentrerai pas dans les détails mais c'est clairement le point faible du groupe même si
ça m'amuse de voir un gamin de 7/8 ans balader un adulte par le bout du nez. Je ne jouerai pas évidemment
pour préserver mon pied qui se rétablit doucement. A ce sujet je regrette de ne pas avoir amené Fabrice
(mon copain ostéopathe) dans mes valises car je sais que lui pourrait m'aider à me rétablir plus rapidement.
Toutefois tout ça à son avantage car je joue des instruments et que pour une fois je serai au berimbau (et je
suis content que se soit Pedro qui me l'ai proposé) et que j'y resterai pas mal de temps jouant ainsi en
compagnie de Jararaca et Curio et me rendant compte que mis à part 5/6 personnes il n'y a personne d'autre
pour jouer le berimbau... La soirée me plaira dans l'ensemble mais elle ne s'arrête pas là car à 10h je me
dirige sur la place Terreiro de Jesus où Mestre Lua a sa roda hebdomadaire. L'ambiance est bonne et je vois
surtout beaucoup de gens que je sais être de passage à Bahia. Jorge, Eva, les quatre anglais de Mestre Nenel
sont là mais aussi toute l'équipe de Mestre Lua et ça me fait plaisir. Je ne resterai que le temps de trois jeux
car la roda se terminera alors. J'aurai put observer néanmoins une fille particulièrement douée dont j'espère
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revoir le jeu bientôt.
Samedi 18 juillet
Levé tôt après 6h30 de sommeil. Je me rendors un peu puis me réveille de nouveau à 7h30, une heure plus
tard. Merci à Iuna, fille de Mathéo, je ne serai pas en retard à ma leçon de percussion qui débute à 9h. La
journée commence bien même si j'appréhende ma classe. Je veux éviter le fiasco de la veille et pour cela je
n'emmènerai pas mon enregistreur pour ne pas être tenter de demander au Mestre d'enregistrer les cours
pour m'entraîner plus tard. Ce fut une grosse erreur...
A 9h15, nous commençons la leçon qui aujourd'hui ne se fera pas sur un atabaque ou u n autre drum mais
sur un pandeiro. Merci Mestre pour cette idée... Nous passerons deux heures à taper et faire des rythmes qui
sont là encore simples mais qui me demandent de la concentration. Ça me donne l'occasion d'observer
comment j'apprends et ce qui rend mon apprentissage plus facile. Je remarque par exemple que je souhaite
tout assimiler en même temps, autant la position des mains que les rythmes, les variations et les détails des
mouvements. Au final ça rend l'ensemble complexe à apprendre mais cette fois je m'en sort pas trop mal.
Après notre classe un groupe de français du groupe Capoeira Sul do Brazil (Paris) rentrera dans l'atelier. Ils
sont en visite guidée sur le thème de la capoeria et parmi eux se trouve un joueur de ce que je crois être une
sorte de clarinette (un instrument droit en cuivre de la longueur d'un demi bras qui se joue comme le saxo).
Il se mettra à jouer les musiques de capoeira avec son instrument et Mestre Lua lui répondra avec ses
percussions. La quinzaine de gens présents (y compris moi) répondrons en chant à ce duo pour un concert
improvisé pour le moins inhabituel. L'échange durera une bonne vingtaine de minutes et sans fausse note.
C'est là où je regrette de ne pas avoir mon enregistreur... Il est difficile pour moi de retranscrire ce qu'il s'est
passé à ce moment là mais l'échange fut vraiment intéressant.
L'après-midi je fais ma routinière lessive et me repose un peu pour aller à la roda de Joao Pequeno le soir.
Pour me repas je vais dans un restaurant où une fille du groupe a commencée à travailler. Après cela je me
dirige vers le Fort sous la pluie et aurait la surprise de voir que Mathéo, celui chez qui je vis en ce moment,
est présent. Je savais déjà qu'il était l'élève de Aranha et ça me fait plaisir de le voir présent ce soir là. Je crois
par contre que lui ne comprend pas pourquoi je ne joues pas et pourquoi je suis habillé comme les autre
membres du groupe alors qu'il sait que je suis élève de Mestre Curio. Pour expliquer cela en Portugais c'est
compliqué pour moi mais pour le blog je peux dire comme vous le savez déjà que dans chaque roda je joue
un jeu différent et que là-bas je joue le jeu que l'on m'a appris.
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