Le XIIème congrès des “Friends of the

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Le XIIème congrès des “Friends of the
119
Juillet-Août 2009
Le XIIème congrès des
“Friends of the Countryside”
Castle of PRAGUE
Il y a pourtant urgence à se concentrer sur les enjeux de la prochaine
législature qui, pour nous, ne sont pas
des moindres : le budget, la réforme
2013 de la PAC, la stratégie sur la
biodiversité, le sol, l’eau, la distinction
entre SME et entreprise familiale,
l’allocation des ressources forestières,
les énergies nouvelles, le changement
climatique et bien d’autres.
Friends of the Countryside lors de
son congrès de Prague a mis en exergue
le rôle fondamental du secteur privé en
tant que gestionnaire des biens et territoires qui, par son action, fournit à nos
concitoyens nombre de biens publics.
Il est urgent que notre société comprenne cette offre, valorise à titre d’exemple
les services qu’ils fournissent à partir
des écosystèmes et l’intègre dans son
raisonnement.
Cette offre est multiple et couvre les
9 grands secteurs de production de la
propriété privée.
Mettre en place des outils de gestion
adaptés, veiller à ne pas tuer l’offre par
une fiscalité débridée, en respectant un
équilibre durable est la clé du succès.
D
u 11 au 14 juin dernier s’est tenue, à Prague,
l’Assemblée générale des Friends of the
Countryside (FCS). Plus de 250 participants
se sont rassemblés dans le Palais Malostransky, pour
parler des «Défis liés à l’environnement et à la propriété
privée », en particulier dans le cas de la République
Tchèque. Le Ministre tchèque de l’agriculture, Ladislav
MIKO, a ouvert le débat en résumant les apports de
la présidence européenne pour son pays, et les futurs
défis qui en sont issus. Wenceslas de LOBKOWICZ,
Conseiller à la CE DG Elargissement, a décrit la
« Stratégie de communication de l’élargissement
de l’UE en 2004- les leçons qui en ont été tirées
en faveur de la société rurale ».
© Photo : R. de RADIGUES
En cette période estivale on pourrait
espérer que nos dirigeants prennent le
temps de réfléchir aux fondamentaux
pour mettre en place des politiques raisonnées.
Une fois de plus le jeu des Etats Membres évacue cette possibilité, ceux-ci accordant une attention désuète à ré­partition
des mandats européens.
F
Le XIIème congrès
des “Friends of the
Countryside”
1
Les enjeux du
patrimoine face à
la surfréquentation
du tourisme
4
Le changement
climatique
6
Brèves
7
Assemblée Générale
d'ELO en Suède
8
Rencontre avec Eskil
ERLANDSSON, Ministre
suédois de l’agriculture 9
La participation de
YFCS à l’AG de FCS
2009 à Prague
10
Les marchés des droits
à polluer
12
Agenda
12
Avec le soutien de la
Communauté Européenne
DG Environement
CountrySide
est une publication
d’ELO en Allemand, Anglais,
Espagnol, Français et Italien.
Editeur responsable :
Thierry de l’Escaille
Rédactrice en Chef :
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5 Euros
Il a souligné que ce dernier élargissement a été le plus important, car il a
réaffirmé la réunification de notre continent après sa division artificielle héritée de la Seconde Guerre mondiale.
Réalisé comme un processus, il a été
préparé de manière optimale grâce au
principe de pré-adhésion et à la mise
en œuvre des exigences définies par
le Conseil Européen de Copenhague
de 1992, ces dernières ayant reçu le
soutien de multiples instruments financiers. En outre, la nécessité d’expliquer
cette procédure à tous les citoyens
européens a été prise en compte et,
pour la première fois, une « stratégie
de communication » a été adoptée par
la Commission Européenne. Un programme spécial a été dédié à tous les
acteurs du monde rural, expliquant les
nouvelles règles à appliquer après l’adhésion. Il était crucial d’avoir le soutien
de tous, car c’est seulement par un
travail commun que l’on accède à
une pleine compréhension des valeurs
communes.
W. de LOBKOWICZ a souligné que
« l’expérience de 2004/2007 a prouvé
que l’élargissement est plus qu’une
simple négociation, car comportant
la pré-adhésion, et constituant plus
qu’un simple « acquis » son contrôle est vital… Nous ne partageons
pas seulement un héritage commun,
nous avons aussi surtout, tous ensemble, une vision commune de notre
avenir dans l’Union Européenne ».
L’orateur suivant, Friedrich von
SCHWARZENBERG, a parlé du « Rôle
de la propriété et de l’entreprise privée
après la restitution- un développement
nouveau de la République Tchèque ».
Il a fait référence aux approches publiques et individuelles, résultant du
changement de la loi sur la propriété.
En tant qu’adepte de l’économie libérale et l’état de droit, il a déclaré que
le rôle de la propriété et de l’entreprise est positif mais insuffisant en
tant que tel, si l’on garde à l’esprit que
ces concepts ont été mis à mal par
l’héritage politique de la République
Tchèque. Il a décrit le statut de l’état
de droit en tant que « restitution sélective, du style « sui generis”, faisant
toujours défaut au concept de la pro-
priété privée vu qu’il exclut jusqu’à ce
jour des propriétaires « traditionnels »
tels que les églises (environ 187 000
ha en 1937), les étrangers en général,
et plus précisément les anciens concitoyens allemands et hongrois (estimé
à environ 400 000 ha). Néanmoins,
en simplifiant fortement, la terre et
les bâtiments commerciaux des villes
sont toujours des biens appartenant
à l’Etat… Même si certains citoyens
tchèques ont des difficultés à faire
valoir leur droit légitime à la restitution,
il reste toujours l’espoir d’avoir affaire
à des juges indépendants tant que
les discussions sur la restitution ne
sont pas encore terminées. Je nourris
l’espoir que si certaines des affaires
en cours aboutissent, elles serviront à
encourager l’évolution progressive de
l’état de droit communément accepté
– mettant ainsi fin à l’influence destructrice d’une politique déformant
le droit, entraînant la corruption et
créant l’injustice vis à vis des minorités etc… ». Il a également insisté sur
l’attitude générale envers l’entreprise
privée : «il y un effet pervers qui s’est
produit sur les générations passées,
auxquelles on a refusé leur rôle naturel
de gestionnaires, et qui de ce fait ont
été incapables de progresser et de se
développer économiquement et politiquement dans le « monde libre ». Par
chance les quinze dernières années
ont apporté une nouvelle approche,
soutenue par le traditionnel scepticisme « sain » des Tchèques envers
le régime totalitaire- comme l’attitude
du fameux soldat Švejk. Je suis profondément convaincu que la gestion
du domaine la plus efficace et politiquement adaptée que nous ayons à
portée de main, reste une gestion
par le propriétaire privé, incluant aussi
bien la gestion de la terre que de l’entreprise. Avec la jeune génération présente aujourd’hui dans cette salle et
des organisations telles qu’ELO ou la
SVOL, nous devons prouver que nous
prenons soin des problèmes sociaux,
que nous comprenons les préoccupations environnementales comme la
gestion durable du sol, et que nous
sommes des contribuables loyaux. Et
nous devons apprendre à communiquer tout cela avec un large public. »
La dernière présentation a été
faite par Johannes de LOBKOWICZ,
avec une approche différente de « La
restitution- la méthodologie et les
résultats ». Sous la loi agraire (« Land
law ») quelques 600 000ha de forêts
et 400.000 ha de terres cultivables
ont été restitués aux anciens propriétaires. Les statistiques ne sont pas
vraiment fiables, mais le Ministère de
l’agriculture estime que sur 232.006
cas de restitutions de terres agricoles, 814 n’étaient pas encore résolus en 2009. Prenant en compte le
fait, qu’au jour d’aujourd’hui, plus de
347.000 ha appartiennent aux municipalités et aux grands propriétaires (1097 domaines d’environ 656ha
en moyenne), la taille moyenne de
la propriété terrienne restituée est
de 2,5ha. Les maisons urbaines, les
maisons de campagnes ou les collections ont été restituées suite à
l’application d’autres lois. Dans tous
les cas les conditions préalables à la
restitution étaient : être en possession
d’un titre de propriété, être résident
tchèque (la Cour Suprême est passée outre cette condition considérée
comme non-constitutionnelle) et avoir
la nationalité tchèque. A la question
« A qui restituons-nous : au propriétaire d’origine ou au suivant », le
Parlement a voté pour la seconde
option, en accordant une compensation au propriétaire d’origine sous
forme d’une « obligation » de l’Etat,
représentant la valeur de la terre
per­due. Cette obligation pouvait être
vendue en espèces à l’Etat après un
certain temps. Plus important encore,
le Parlement a imposé un calendrier très restrictif. Celui qui n’a pas
présenté son dossier avant la fin
1992 a perdu toute possibilité de faire
valoir ses droits à la restitution. Selon
J. LOBKOWICZ : “La restitution a
été un coup de génie. Elle a permis
de créer le sens de la propriété et
de la responsabilité dans la population soumise au lavage de cerveau
pendant plus de 40 ans ; elle a eu
un résultat très positif envers l’administration de la terre, elle a motivé
les municipalités et les propriétaires
terriens pour rétablir l’héritage culturel
à une échelle impressionnante, elle a
aidé à créer et à développer le marché de l’immobilier. En dernier lieu, la
possession de la terre, des maisons
ou des biens, non seulement par des
entreprises ou par des entités plus
au moins anonymes, a une influence
stabilisante sur la société ».
Après les présentations, la discussion s’est poursuivie avec l’attribution
du prix Anders WALL, au propriétaire du domaine Wrams Gunnarstorp
en Suède ainsi que d’un prix spécial décerné au propriétaire grec du
domaine Dafnondas.
Les participants au Congrès ont
eu la possibilité de découvrir le jour
suivant la beauté et la qualité de la
gestion de domaines privés, tels que
Dobris, Drahenice, Blatna, Orlik, Novy
Dvur, Karlov, Zdar nad Sazavou, Kost,
Obora ou Chlumec nad Cidlinou, où
ils ont été accueillis par leurs propriétaires ou gestionnaires.
Comme il a été confirmé à Prague,
le prochain Congrès des Friends of
the Countryside se tiendra aux PaysBas, à l’été 2010.
n Emmanuelle MIKOSZ
Les enjeux du patrimoine
face à la surfréquentation du tourisme
A
ctuellement, l’Europe reste la région la plus visitée au monde. Le secteur du tourisme
représente plus de 4 % du PIB de l’Union européenne et est au cœur des politiques
européennes car il concerne tout autant le transport et le logement que l’emploi,
l’environnement et l’aménagement du territoire. Il joue un rôle essentiel dans le développement
de la grande majorité des régions européennes. Comme le patrimoine naturel, le patrimoine
culturel y est un attrait incontestable et un atout incomparable.
ble, ce programme propose donc
une série de politiques, d’outils et
d’approches qui tentent de répondre
aux besoins croissants de gestion du
tourisme et qui peuvent s’appliquer à
d’autres sites non inscrits sur la Liste.
(www.unesco.org)
Nelahozeves
Par sa richesse et sa diversité, le
patrimoine représente en effet une
manne inestimable. Mais aujourd’hui,
face à la croissance et l’évolution du
secteur du tourisme, il doit répondre à de nombreux défis tels que
la concurrence, la gestion des flux
touristiques ou encore l’adaptation
aux demandes de nouvelles formes
de tourisme. Mais l’utilisation touristique des monuments historiques
conduit aussi à mettre en évidence
certains paradoxes. Tandis que le
classement des monuments et sites
vise à préserver leur intégrité, leur fréquentation surtout si elle est mal maîtrisée conduit inéluctablement à une
certaine dégradation. D’autres part,
indépendamment des recettes et des
coûts directs qu’engendre le flux touristique, un monument acquiert, audelà de son empreinte historique et
culturelle sur son environnement, une
utilité nouvelle et actuelle pour l’inté-
rêt général lorsqu’il est visité.
En 2001, le Comité du patrimoine
mondial de l’UNESCO, reconnaissant
l’importance croissante du tourisme
et ses bienfaits pour les sites du patrimoine mondial mais aussi les menaces lorsqu’il est mal géré, a mis en
place un programme. Avec plusieurs
millions de visiteurs sur les 851 sites
du patrimoine mondial, le tourisme
est devenu un des facteurs les plus
importants de ces sites, et leur gestion une question cruciale pour leur
préservation.
Le Comité a constaté qu’un des
problèmes majeurs est souvent l’absence de personnel qualifié ainsi que
le manque d’expérience des populations locales comme des responsables politiques pour faire du tourisme
un outil de préservation de la biodiversité et de la diversité culturelle.
Favorisant le développement dura-
Le patrimoine offre de nombreuses perspectives socio-économiques
et peut contribuer à l’accroissement
de la demande touristique. En retour,
le tourisme est un atout indéniable
pour la conservation du patrimoine,
mais incontrôlé, il peut aussi s’accompagner d’effets pervers. Parmi
eux, la surfréquentation des sites peut
devenir une véritable menace. D’une
part, elle contribue à sa détérioration.
Un trop grand nombre de visiteurs
dans une demeure ou un parc qui
n’a pas été conçu à cet effet cause
des dégâts liés à l’usure, à la casse,
au vol voire à une trop grande émission de carbone. Mais une attractivité trop importante peut également
conduire de manière plus pernicieuse
à la banalisation, à l’uniformisation
des sites voire à la perte progressive de leur identité culturelle. Alors
que trop de monde lors d’une visite
peut perturber l’appréhension de la
découverte d’un site, leur accueil peut
également conduire à l’implantation
d’équipements peu adéquats. Des
aménagements et mises en scène
engendrant un certain folklore ou trop
commerciaux ne peuvent que contribuer à une perte d’authenticité.
La difficulté supplémentaire des biens
privés est de gérer les visites tout en
continuant d'occuper le lieu et
ainsi en conservant sa fonction
d’origine. Dans un domaine où
la concurrence peut être rude,
notons également que la signalétique peut avoir des conséquences néfastes sur l’intégrité
visuelle et physique des abords
du site.
Assurer une meilleure répartition du flux touristique dans
un monument exige de déployer
une nouvelle gestion, d’élargir
les temps d’ouverture, de privilégier les visites guidées ou encore
de limiter certains accès durant
des périodes déterminées. Afin
d’éviter sa destruction à moyen
terme, une solution drastique
a dû être mise en place dans
un site comme Lascaux avec
la construction d’un fac-similé
dorénavant seulement accessible au public. Mais bien entendu
tout ceci a un coût.
Aujourd’hui, trouver le juste
équilibre n’est donc pas facile
d’autant que le fossé ne cesse
de se creuser entre les grands
monuments à la notoriété établie
et les petits monuments inconnus, que les visiteurs sont sollicités par une offre de plus en plus
diversifiée, croissante et sans
cesse renouvelée, qu’aux fortes
contraintes liées au classement
s’additionnent des ressources
financières souvent faibles. Si
seul un tourisme responsable
peut assurer la pérennité du
patrimoine, leurs détenteurs doivent s’armer de plus en plus de
créativité et être plus que jamais
innovants.
n Donatienne de
Séjournet
Orlik
Le changement climatique - ELO se prépare aux
discussions se tenant en décembre prochain à Copenhague,
pour préparer l’étape ultérieure au protocole de Kyoto D
’importantes discussions sont en phase de préparation concernant la nouvelle façon d’approcher le changement
climatique. Cela donne de nombreuses opportunités aux gestionnaires terriens, par exemple concernant la capacité
de stockage de carbone dans le bois ou le sol, et la production des énergies renouvelables. Cependant, nous
croyons que le changement climatique non combattu sera un danger encore plus important pour la production forestière
ou agricole : l’augmentation de la température et le stress qui y est lié pour les plantes et les animaux, les inondations
et les sécheresses, l’augmentation du niveau de la mer, les orages plus nombreux et la propagation des maladies.
Les propriétaires terriens ont un
rôle essentiel à jouer pour prévenir
ces dangers :
1.En adaptant la gestion de l’agriculture, de la forêt, des écosystèmes,
de l’eau et des côtes maritimes, 2.En mitigeant, par la gestion des
stocks de carbone dans les arbres
et les sols, et en fournissant des
solutions de remplacement telles
que les nouvelles sources d’énergies (biomasses et biocarburants),
la chaleur (également par la biomasse) et les matériaux de construction
(le bois). ELO suit avec grand intérêt ces sujets,
et soutient les efforts de ceux qui cherchent à mettre en vigueur des accords
internationaux pour que les Etats s’engagent à réduire davantage les émissions
de gaz à effet de serre. Cependant, ELO
est concernée par le fait que les politiques encourageant les consommateurs
à changer leurs habitudes pour choisir
des solutions renouvelables ne sont pas
pleinement appliquées. Les discussions
ayant eu lieu à Bonn en juin dernier,
ont exploré la possibilité d’atteindre
les nouveaux objectifs pour les pays
développés (annexe 1) et d’arrêter la
déforestation dans les pays en voie de
développement.
Parmi plusieures options disponibles,
ELO soutient l’option numéro cinq
pour les pays développés (annexe 1
« pays »), laquelle suggère deux nouvelles périodes d’engagement : entre
2013-17 et 2008-22, avec la possibilité de choisir les réductions, en les
exprimant annuellement en pourcentage pour chaque partie. Nous suggérons également que les pays en voie
de développement les plus importants (la Chine et l’Inde) devraient se
joindre à ce processus au plus tard
en 2019. Les gestionnaires terriens
européens croient qu’ils devraient
pouvoir bénéficier de l’opportunité de
stocker le carbone dans les arbres, et
ensuite dans des produits à base de
bois – qu’il s’agisse de la production
domestique ou de l’importation.
Le troisième élément concerne
le besoin de créer des motivations
appropriées afin de réduire la déforestation tropicale. Tant que les questions
de la gestion du territoire et de la déforestation ne seront pas résolues dans
les pays en voie de développement,
on ne pourra pas y mettre en place
des politiques concernant les énergies
renouvelables et la substitution des
matières. C’est seulement à partir de
ce moment que la gestion du territoire,
effectuée dans tous les pays ou seulement ceux mentionnés dans l’annexe 1, pourra pleinement jouer son
rôle dans la mitigation du changement
climatique, et dans le développement
des nouveaux marchés « verts ». Même si les discussions menées jusqu’alors semblent distantes de la réalité agricole et forestière dans l’UE,
elles pourraient inclure des solutions
tangibles permettant à nos gestionnaires terriens d’apporter une vraie
contribution dans le combat du changement climatique, ainsi que des
solutions soutenant le développement
de l’économie.
n Michaël Sayer
La protection des oies
et la chasse
Comme le remarque la Fédération
départementale des chasseurs de la
Somme et de l’Oise (ANCGE) dans
son communiqué de presse du juin
dernier, le problème de la bonne
application des lois régissant la
chasse et la collaboration entre des
associations non-gouvernementales
revient à la charge. Un des exemples
les plus explicites est la protection
des oies. Plus de 109.000 oiseaux
– 43.000 oies cendrées, 40.000
oies rieuses et 23.000 canards
siffleurs disparaissent en Hollande
pendant l’automne et l'hiver,
suite à l’application de pratiques
comme la capture des oies en
mue, la pose de grillage dans les
secteurs de nids pour empêcher les
oisons de se nourrir dans les prés
avoisinants, ou la destruction des
milliers d’œufs pour tenter de pallier
à l’explosion démographique des
populations. Si l’on tient compte de
ces objectifs, le récent communiqué
de France Nature Environnement,
de la LPO, de la Ligue ROC et de
Picardie nature, visant la mission
parlementaire diligentée par JeanLouis BORLOO, pour faire la lumière
sur les destructions d’oies, étonne.
Pour mémoire, le prélèvement réalisé
en France est inférieur à 20.000 oies
par saison. Cela prouve, quand on
se base sur l’expérience acquise
avec les oiseaux migrateurs, que la
saison de chasse pourrait inclure
quelques jours de plus en février,
et que la protection des oies doit
être transfrontalière, sinon elle sera
insuffisante. Il est également crucial
de développer la collaboration entre
tous les acteurs de terrain, pour éviter
des recommandations comme celle
de « favoriser l’hivernage des oies
en France». En bon protecteur de la
nature tout chasseur sait, que si les
oies nichent peu en France, ce n’est
pas faute d’un réseau de réserves
mais plus simplement parce qu’elle
n’est pas une zone de nidification,
même si le réchauffement climatique
ouvre de nouvelles perspectives.
Pour plus d’informations :
[email protected]
Rapport sur l’état de la
protection des espèces
et des habitats protégés
par la loi de l’Union
Européenne (UE)
Le 13 juillet dernier, la Commission
Européenne a publié le rapport sur
l’état de la protection de plus de 1150
espèces et 200 habitats, protégés
par la loi de l’UE. Selon le rapport,
seulement un petit nombre de ces
habitats et espèces vulnérables ont
atteint un bon état de protection, et
les Etats Membres devront doubler
leurs efforts pour améliorer cette
situation. Ce rapport couvre la
période 2001-2006, et est l’une des
analyses sur la biodiversité la plus
explicite de l’UE jamais entreprise à
ce jour. Couvrant plus de 216 types
d’habitats et incluant les informations
sur plus de 1182 espèces, il apporte
de multiples références pour mesurer
les changements dans le futur.
Même si le message général est que
de nombreux habitats et espèces
n’ont pas atteint le « bon » statut de
protection, il existe également des
indicateurs prouvant que les mesures
de protection ont un impact positif,
et que certains habitats et espèces
commencent à se reconstituer.
Dans sa totalité, les données ont été
décrites comme «inconnues » pour
13% de type d’habitats régionaux et
27% de type d’espèces régionales,
avec plus de 50% « inconnues »
pour des espèces en Espagne
et au Portugal. Pour plus d’informations :
- Rapport sur l’état de la protection
des espèces et des habitats
protégés par la loi de l’Union
Européenne (UE), comme exigé par
l’art 17 de la directive Habitat
http://ec.europa.eu/environment/
nature/knowledge/rep_habitats/docs/
com_2009_358_en.pdf
- Rapport sur la directive
Habitat : http://ec.europa.eu/
environment/nature/knowledge/rep_
habitats/index_en.htm
- Rapport sur « le progrès dans
la protection de la biodiversité
européenne et l’objectif à atteindre
en 2010, publié par l’Agence
Européenne de l’Environnement
(www.eea.europa.eu)
Assemblée Générale d'ELO en Suède T
ous les six mois les membres d‘ELO se rassemblent pour leur Assemblée Générale.
Cette fois-ci la réunion a eu lieu du 15 au 17 juin à Stockholm, et a été accueillie par nos
membres suédois. Nous avons eu l’opportunité de discuter avec des membres éminents
du Riksdag (Parlement Suédois) tels que M. ERLANDSSON, Ministre de l’environnement et de
l’agriculture ; Mme Sofia ARKELSTEN, membre du Comité de l’environnement et de l’agriculture,
et Mme Anna KINBERG BATRA, Présidente du comité pour les affaires européennes.
Le Secrétaire Général d’ELO, Thierry
de l’ESCAILLE, a poursuivi la discussion
en présentant la structure interne d’ELO,
et ses positions adoptées sur des sujets
concrets. Concernant la réforme de la
PAC, il a décrit les pièces motrices du
travail accompli et à accomplir, incluant
les questions sur le futur de l’agriculture, de l’environnement et du développement rural. Il a également mentionné
l’eau comme défi principal, mettant en
évidence les liens entre les politiques
hydriques et la PAC du futur.
Comme exposé par le Ministre suédois de l’agriculture, M ERLANDSSON,
pendant la réunion avec les membres
d’ELO, le consensus général parmi les
politiciens a été, et est resté, que le
budget de la PAC devra être réduit d’au
moins 30%. La chaine alimentaire et la
qualité des produits tiendront également une place plus essentielle. ELO
soutient que le rôle des agriculteurs
européens contribuant à l’assurance de
la sécurité mondiale de l’alimentation
devrait être souligné, et que le rôle de
la PAC devrait également être analysé
dans le contexte mondial.
Consciente des nouveaux défis, ELO
suit de près la démarche du groupe de
travail de la Fondation RISE sur « La
nature et l’importance des biens publics
environnementaux fournis par les gestionnaires terriens ». Un document sur
ce sujet doit être publié en octobre
prochain. La discussion sera poursuivie
pendant le 3ème forum sur l’agriculture,
pour pouvoir débattre une fois de plus
de la sécurité alimentaire et environnementale. Ce forum, ayant lieu le 16 mars
2010 à Bruxelles, sera une fois de plus
co-organisé par ELO et Syngenta. Deux
ou trois événements l’accompagnant
seront organisés dans d’autres pays,
dont la Russie. Concernant la problématique environnementale, les membres d’ELO ont souligné une fois de plus l’importance de la
biodiversité et du réseau Natura 2000.
Le document intitulé « L’agriculture et la
biodiversité » est en préparation pour la
Green Week (ce document sera présenté dans l’édition du mois de septembre
du CountrySide). Il analyse l’impact de
l’agriculture moderne sur la biodiversité,
utilisant comme indicateur la population
d’oiseaux dans l’UE. Il donne des exemples concrets et explicites de l’état de la
biodiversité européenne, en analysant
l’état des lieux des champs employés
pour l’agriculture. Il met également en
avant des cas d’études d’intérêt commun, utilisant des pratiques novatrices
et/ ou variées, ayant la capacité de préserver ou même de faire croître la biodiversité, permettant au même moment
d’avoir une agriculture profitable. Ce
document est lié de multiples façons à
la question de la mise en œuvre, dans
le futur, des biens publics que le marché n’assurait pas jusqu’à maintenant
en nombre suffisant, et à la question
des paiements publics nécessaire pour
le faire.
ELO prépare également un document
donnant son point du vue sur le changement climatique, lequel sera présenté
pendant COP15 à Copenhague, où en
tant que secteur, il devrait être reconnu
un engagement plus important pour
réduire les gaz à effet de serre, et que
nous pouvons faire partie de la « réponse » à fournir. Les discussions engagées pendant
l’Assemblée Générale ont été poursuivies le jour suivant, pendant les visites
sur le terrain. Les membres d’ELO ont
été accueillis par les familles GIERTTA
et de GEER, à Wasby et Stora Wasby,
découvrant ainsi la beauté des paysages situés au sud de Stockholm.
Ils ont eu l’opportunité de visiter des
fermes produisant aussi du biogaz, et
des forêts. Ayant de nouvelles idées
pour associer l’environnement et le
business, nous devrions analyser également les possibilités de travailler avec
des fournisseurs d’énergie tel que le
groupe Vattenfall.
n Jethro SCHIANSKY
Rencontre avec Eskil ERLANDSSON,
Ministre suédois de l’agriculture
A
vant l’Assemblée Générale d’ELO, le Ministre suédois de l’agriculture
s’est adressé aux membres d’ELO au sein du Parlement suédois.
Ci-dessous voici un résumé de sa présentation.
M. ERLANDSSON a commencé
son exposé en mettant en avant le
rôle vital des propriétaires terriens,
du statut de la propriété elle-même et
de la possibilité de choisir un mode
de production. Ensuite il a décrit
les objectifs de la future présidence
suédoise de l’Union Européenne qui
débutait dans une quinzaine de jours.
Il a souligné que cette présidence ne
serait pas une présidence habituelle
à cause du contexte dans lequel
elle se situe : la crise financière, un
nouveau Parlement Européen, une
nouvelle Commission Européenne
(CE) possible et finalement l’entrée
en vigueur du Traité de Lisbonne. Il a
ajouté que, cependant, la Suède était
prête à relever ce défi. Son rôle pour
l’agriculture serait de faire avancer
l’agenda du Conseil Européen en
s’appuyant sur des bases simplifiées
et sur la transparence. Ceci concernerait plus précisément :
1.la politique de pêche : la présidence suédoise va lancer le débat
sur le “Green Paper” (Livre Vert) de
la CE.
2.L’agriculture, le changement climatique et la sécurité alimentaire dans
leur contexte global : le Ministre va
inciter à poursuivre la discussion
afin de progresser. Pour atteindre
ces objectifs, les résultats et le
succès des négociations du COP15
sont primordiaux. M ERLANDSSON
a ajouté qu’au mois de septembre
se tiendra un Conseil informel des
ministres de l’agriculture, suivi d’un
événement au mois de novembre
dédié à « Une alimentation intelligente qui prenne en compte le
changement climatique – de la
production à la consommation ».
Il espère aussi contribuer effectivement à la conférence de la FAO
« Comment assurer l’alimentation
des pays les plus pauvres » qui se
tiendra au mois de novembre.
3.La santé et le bien-être des animaux : le Ministre projette d’organiser une conférence en octobre prochain sur le bien-être des animaux.
D’une façon plus générale, le
Ministre a tenté d’organiser une con­
férence sur l’avenir de la PAC. Les
discussions informelles ont commencé sous la présidence française, mais
il a ajouté que la vision de la PAC était
différente dans chaque Etat Membre,
la majorité voulant garder la PAC, et
certains souhaitant même augmenter
son budget. Cependant, la présidence suédoise voudrait continuer
ce que la France et la République
Tchéque ont commencé, et plus précisément l’élargissement de cette
discussion. Le Conseil devra se pencher plus spécifiquement sur le 2éme
pilier, étant donné que la Commission
doit présenter sa vision de la PAC
post 2013, à l'été ou au début de
l’automne 2010.
La présidence suédoise estime que
le Paiement Unique devra disparaitre dans le futur, et que l’agriculture
devrait être traitée comme tous les
autres secteurs, en permettant aux
agricultures de se faire concurrence
sur le marché. Le Ministre a souligné que la PAC du futur devrait se
concentrer sur la mise en valeur des
biens publics, plus exactement ses
bénéfices et ses coûts pour compenser les services demandés par la
société. Il adhère également à l’idée
que le 2ème pilier devrait être augmenté au détriment du 1er. Enfin, il a
ajouté que «Repenser le futur de la
PAC devra et sera une des priorités
des années à venir ». A la suite de l’intervention du
Ministre, le professeur Alan BUCKWELL
lui a posé plusieurs questions :
1.Quels seront les avantages qu’obtiendront les gestionnaires terriens
de l’UE, plus particulièrement liés
au changement climatique et à la
séquestration du carbone ?
2.Comment atteindre l’équilibre
d’un budget qui doit être réduit
d’une part, et de l’autre, financer
davantage de services publics ?
Tout prouve que leur coût est plus
élevé.. Devrait-on commencer par
leur donner un prix et seulement
après décider du budget nécessaire, et non pas l’inverse ?
Comment aborder correctement
le transfert des fonds du 1er
pilier au 2ème pilier
A la question de la réduction du
budget, le Ministre a expliqué que
tous les partis politiques en Suède
ont exprimé leur souhait de réduire
la contribution au budget de l’UE, ce
qui se traduirait par la réduction du
budget de la PAC. Il n’a pas donné de
réponses précises aux autres questions. Interrogé sur le Directive sur
le sol, il a souligné que la Suède se
concentre plus sur les questions liées
à l’eau et aux pesticides. A la question concernant les OGM, le Ministre
a précisé que la Suède favorise une
approche scientifique.
n Jethro SCHIANSKY
La participation de YFCS à l’AG de FCS 2009 à Prague
L’investissement des jeunes générations dans les affaires rurales et environnementales.
G
râce au soutien du Président de l’organisation Friends of the Countryside, 30 membres
de l’organisation Young Friends of the Countryside, âgés de 18 à 35 ans, venus de sept
pays européens, ont participé à la XIIe Assemblée Générale de l’organisation Friends of
the Countryside qui s’est tenue à Prague le vendredi 12 et le samedi 13 juin. Le renforcement du
partenariat entre YFCS et FCS est bénéfique pour les deux organisations. En effet, l’investissement
des jeunes générations dans les affaires rurales et environnementales est d’une importance vitale,
puisque qu’ils sont les futurs propriétaires terriens, gestionnaires de domaines et professionnels
de l’agriculture et de l’environnement.
Les Young Friends ont participé
à l‘Assemblée Générale ainsi qu’à la
conférence « L’environnement et les
propriétaires terriens : le défi de la
République Tchèque », vendredi au
Palais Malostranský. Parmi les sujets
traités, le thème de la restitution de
la proprieté privée en République
Tchèque a été suivi avec beaucoup
d‘intérêt. « C’était très intéressant
d’écouter les témoignages de ceux
qui ont eux-mêmes vécu les vicissitudes de la propriété rurale en
République Tchèque, niée et humiliée avant d’être finalement restaurée.
J’espère vivement que la propriété
rurale continuera à assurer son rôle
de promotion des richesses des communes locales ainsi que celui de gardien de l’histoire et de la tradition. » a
déclaré le membre italien Carlo BOYL
di PUTIFIGARI.
Cet avis a été partagé par les
autres membres. Elèves en classe
primaire lors de l’effondrement des
régimes communistes ou originaires
de pays ils n’ont pas connus cette
expérience et c’était pour eux la première fois qu’ils saisissaient réellement la pertinence de ce problème.
La transmission du savoir entre les
générations était un objectif crucial
de cette rencontre, tout en créant un
élément clé du partenariat entre les
deux organisations. Les raisons de
cette coopération ont été clairement
exposées par Emanuele Visconti,
membre d’YFCS et fils du Président
de FCS « C’était pour moi la première
10
fois que je participais à l’Assemblée
Générale de Friends et je dois avouer
que c’était une expérience inoubliable
à plusieurs points de vue. J’ai été
vraiment impressionné par la détermination et la persévérance de toutes
ces familles qui ont dû traverser de
nombreuses difficultés pour regagner
leur propriété. Je crois que c’est une
grande joie et une source de fierté
pour eux, que de voir les résultats de
leurs batailles et de leur dure labeur,
particulièrement après toutes ces
années douloureuses. C’était vraiment intéressant pour moi de partager cette expérience avec eux. Cela
m’a aussi montré un autre aspect de
la propriété privée que je ne connaissais pas et qui est très différent de
celui dont j’ai l’expérience. »
Après toutes les discussions fructueuses de la matinée, les Young
Friends ont eu le plaisir de profiter
d’une visite guidée en compagnie des
membres de FCS, soit de la bibliothèque de Strahov, soit du Musée de
Kampa ou du château Nelahozeves.
Cette journée intense mais passionnante s’est achevée par un dîner
gala au Palais Lobkowicz du Château
de Prague, organisé par William et
Alexandra LOBKOWICZ. Les invités
ont pu non seulement se délecter
d’un merveilleux dîner mais ils ont
aussi eu l’occasion de profiter de la
magnifique collection d’œuvres d’art
de la famille Lobkowicz. Les tableaux
de Croll, Canaletto, Rubens, Breughel
père et fils ainsi que les remarqua-
bles pièces d’art décoratif et l’exquise collection de fusils de chasse
ont fasciné les invités, qui furent
ensuite, sans doute, conquis par la
superbe collection d’œuvres littéraires incluant un exemplaire de 1498
de « L’Apocalypse de Saint Jean »,
illustré par des gravures du peintre
allemand Albrecht Dürer ; mais aussi
par les manuscrits très rares des
partitions des célèbres compositeurs
Haydn et Mozart, rassemblés par le
bienfaiteur de Beethoven, le 7ème
prince Joseph František Maximilian.
Le lendemain, les Young Friends
et quelques membres de Friends of
the Countryside visitèrent la campagne Bohémienne, à l’invitation de
Giovanni et Michelle KINSKY DAL
BORGO, et de leur fils Francesco,
membre de YFCS. La chaleureuse
et généreuse hospitalité de Giovanni
et Michelle commença par un « café
de bienvenue » savouré au château
de Kost, une forteresse médiévale
du 14ème siècle. Après le déjeuner
Francesco KINSKY DAL BORGO a
expliqué à ses invités la gestion forestière dans sa famille et les implications de Natura 2000 en République
Tchèque. Dans l’après-midi, les
Young Friends ont eu la possibilité de
voir une résidence baroque « Karlova
Koruna ». La journée s’est achevée
par la visite de la scierie qui représente le cœur de la gestion forestière
de ce domaine.
Le programme chargé et dynamique de l’Assemblé Générale de FCS
Castle of KOST.
était une occasion précieuse pour les
Young Friends qui pouvaient y participer. Selon Gabriel de l’ESCAILLE,
Président de Young Friends : « La participation de YFCS aux événements
de FCS est déterminante pour nous.
Elle nous permet de partager notre
volonté de développer le potentiel de
Young Friends, de créer des opportunités de soutien, de conseil et de coopération qui contribuent à notre développement ». Cet avis était aussi celui
de Sebastian HILLGARTH, membre
du Conseil des Young Friends. Il a
ajouté « Je crois que le séjour à
Prague a été un grand succès. Celuici n’aurait pas été possible sans le
soutien de certaines personnes que
je voudrais remercier. C’était essentiel
pour les Young Friends de participer
© R.de RADIGUES
à l’Assemblée Générale à Prague et
pas seulement pour ce que l’on a
appris de l’expérience des propriétaires terriens tchèques face au communisme. Au contraire, c’était une occasion de montrer aux membres de FCS
l’évolution des Young Friends depuis
l’année dernière. Nous avons lancé
notre concept de la Philanthropie
dans le paysage et par conséquence,
nous avons rappelé le rôle éducatif de
notre organisation ».
En conclusion, la participation des
membres de Young Friends a remporté un vif succès parmi ses membres.
Elle a constitué un moment crucial
pour l’organisation qui a élargi la base
de ses membres et consolidé son rôle
d’organisation à but non lucratif visant
à promouvoir, développer et défendre
les intérêts des jeunes entrepreneurs
ruraux et des jeunes et futurs propriétaires terriens. « Cette réunion était
pour moi l’occasion de rencontrer
des jeunes qui partagent la même
passion et qui ont les mêmes centres
d’intérêts que moi. C’était une expérience géniale de mise en relation.
Si on m’avait demandé de joindre
l’organisation, j’aurais accepté immédiatement sans hésitation » a déclaré un de nos membres, Emanuele
VISCONTI.
n Luigi GALIMBERTI
FAUSSONE di GERMAGNANO,
YFCS Board Member
11
Les marchés de droits à polluer
- un guide international pour le business
Ce livre est un guide complet
et accessible pour comprendre
les opportunités offertes par un
marché de carbone volontaire et
régularisé pour faire face aux changements climatiques. Il inclut des
chapitres sur : l’analyse générale
de la problématique du changement climatique, avec une revue
concise des preuves scientifiques
les plus récentes ; une introduction
claire à la théorie économique sur
le marché de droits à polluer de
carbone ; l’explication du Protocole
de Kyoto et de ses mécanismes ;
l’explication du fonctionnement du
système ETS (Emissions Trading
Scheme) de l’UE dans la pratique ; les développements récents
du marché régularisé aux EtatsUnis ; les solutions les plus novatrices employées en Australie, en
Nouvelle Zélande et au Japon ; la
compensation du carbone et de
ses marchés volontaires. Comme
décrit pas Nicholas STERN dans le
mot d’introduction « La création de
cette nouvelle politique nécessite
des arguments forts et adaptés.
Cela est de notre responsabilité à
tous et est une importante contribution apporté par ce livre ».
Mettant ensemble les aspects
théoriques avec l’application pratique, ce livre est destiné aux leaders du business, des financiers,
des marchands du carbone, des
juristes, des banquiers, des chercheurs, des politiciens et tous ceux
qui sont intéressés par les mécanismes du marché pour mitiger le
changement climatique. Les émissions de carbone liées à la
création de ce livre ont été calculées, réduits et compensées pour le
rendre « carbone neutre ».
Pour plus d’informations :
www.earthscan.co.uk
n A. BROHE, N. EYRE,
N. HOWARTH
Agenda 2009
5-8 octobre, Bruxelles
Journées ouvertes : la semaine
européenne des régions et
des villes, co-organisée par la
Commission Européenne DG
REGIO et le Comité des Régions
http://ec.europa.eu/regional_
policy/conferences/od2009/
reg_frame.cfm
16-17 octobre, Estonie
Conférence sur la chasse,
avec comme intérêt particulier,
le cas de l’Europe Centrale,
co-organisé par les autorités
estoniennes et l’Organisation
estonienne des propriétaires
terriens privés
[email protected]
13 - 14 octobre, Suède
Assemblée Générale de GEEF
(Groupement Européen
des Entreprises Familiares)
[email protected]
16 octobre, Bruxelles
Conférence “ Energie
et innovation pour les
Demeures historiques ”,
organisée par UEHHA
[email protected]
2-6 novembre, Stralsund,
Allemagne
2ème conférence internationale
“ Les progrès dans la protection
maritime en Europe 2009 ”,
avec le soutien du Ministère
fédéral de l’environnement
www.habitatmare.de
23-24 novembre, Madrid
Assemblée Générale d’ELO
16 mars 2010, Bruxelles
3ème Forum sur le futur de
l’agriculture, co-organisé par
ELO et Syngenta. [email protected]
Syngenta
Brussels Office
Avenue Louise, 240
B - 1050 Brussels
Tel : +32.2.642 2727
Fax : +32.2.642 2720