Reflets, le magazine de la ville de Martigues, n°53

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Reflets, le magazine de la ville de Martigues, n°53
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Reflets
OCTOBRE 2011 // numéro 53
LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
Rentrée
PLUS d’élèves,
MOINS de profs
VILLE // page 9
IFP training
La formation au cœur
REPORTAGE/VILLE // page 18
Inter-quartiers
Les flâneries,
une 5e édition réussie
QUARTIER // page 28
Transports
9 communes
pour un ticket
DOSSIER // page 32
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SOMMAIRE
REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
MENSUEL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
GABY CHARROUX
DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION
DIDIER CERBONI
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
CATHY ANTON
MAQUETTE
VIRGINIE PALAZY
GESTION ADMINISTRATIVE
MICHÈLE SIMONETTI
© SERVICE COMMUNICATION
VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101
13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492
Tous droits de reproduction réservés,
sauf autorisation expresse du directeur
de la publication.
EVENE
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOT
24
CONCEPTION
MARTIGUES COMMUNICATION SA
LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS
B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX
Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05
[email protected]
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
THIERRY DEBARD
RÉDACTEUR EN CHEF
DIDIER GESUALDI
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
MICHEL MAISONNEUVE
RÉDACTION
SOAZIC ANDRÉ,
SORAYA HAMDAN,
CAROLINE LIPS,
GWLADYS SAUCEROTTE
ÉVÉNEMENT
4
VILLE
VIVRE
ENSEMBLE
ENSEM
8
DOSSIER
DOSSIER
PONTEAU Des métaux lourds détectés
CANTO-PERDRIX Un bout de Toscane place
Robert Desnos // On ne va pas
s’ennuyer ! NOTRE-DAME DES MARINS Le
casse-tête du stationnement INTER-QUARTIERS Flâneries, une 5e édition réussie
L’ÎLE Une place à l’esprit village SAINTPIERRE En attendant les futurs logements FERRIÈRES CENTRE À 50 ans, les
Capucins respirent beaucoup mieux !
SAINT-JEAN Le ranch des enfants
TRANSPORTS
32
© F.M.
38
SOUVENIR Verminck « Usine à gags »
GROS PLAN La rue des Fours RENCONTRE
Mireille Abram Bonhomme La mélodie de la vie RÉNOVATION Peinture La
seconde vie des œuvres PORTFOLIO Les
Voiles du Miroir Tiens bon la vague…
PRENONS
PRENO
LE
TEMPS
© F.M.
AGEND
AGENDA
PHOTOGRAPHES
FRANÇOIS DÉLÉNA,
FRÉDÉRIC MUNOS
PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION
RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00
MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL
DIRECTION ARTISTIQUE
AGENCE ANATOME
IMPRESSION IMPRIMERIE CCI
13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830
DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195
Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires
SCOLAIRE Plus d’élèves, moins de profs
VOUS Adel // René POLITIQUE Rentrée
festive… et offensive DITES-NOUS Thierry
Dahman VOUS Jessy // Tony PROJET
Construction d’un édifice religieux
VENDANGE La météo annonce un cru de
qualité CINÉMA Le Renoir passe au numérique TRIBUNES CHANTIERS Danse et musique
se mettent au diapason IFP TRAINING La formation au cœur OUVERTURE DE LA CHASSE
Deux poils, trois plumes MARTIGUES AU
CŒUR DU SPORT La marche venue du Nord
© F.M.
AGENDA Célébrons les seniors ! // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL
48
En couverture :
© Frédéric Munos
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ÉVÉNEMENT
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Heureux les spectateurs de ce concert donné au Fort de Bouc dans le cadre des Journées du patrimoine,
quand la musique s'allie au plaisir des yeux, le spectacle est au rendez-vous…
LE PATRIMOINE MIS EN MUSIQUE
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LA CHRONIQUE
DE GABY CHARROUX
CHRONIQUE
«
DES PROJETS LOCAUX
ET TERRITORIAUX
AMBITIEUX
Avant d’évoquer ce qui fera l’actualité de ce mois d’octobre, je tiens à
revenir un instant sur les nombreuses activités qui se sont déroulées
jusqu’au dernier week-end de septembre. Rencontre avec les masqués
vénitiens, avec les bénévoles du monde associatif ou encore découverte
de notre patrimoine ancien et moderne, pour ne citer que quelques
exemples… Martigues a su une nouvelle fois prolonger la saison estivale
sur l’ensemble de son territoire.
Un territoire auquel nous tenons et que nous devons continuer à défendre
face aux attaques de la réforme des collectivités. En prévision de la
prochaine réunion de la Commission Départementale de Coopération
Intercommunale avec Monsieur le Préfet qui se tiendra le 6 octobre, j’ai
signé le 13 septembre dernier en tant que président de la CAPM une déclaration commune avec les huit autres présidents des intercommunalités des
Bouches-du-Rhône. Nous avons réaffirmé notre attachement aux principes de libre administration et d’auto-détermination des communes et
des intercommunalités sans nous priver pour autant de réfléchir à la
perspective d’un pôle métropolitain ; outil de coopération porteur de
projets au service d’une stratégie territoriale ambitieuse. Le dossier sur
les transports proposé ce mois-ci par les journalistes de Reflets donne un
exemple concret de ces coopérations librement choisies et consenties que
nous développons depuis des années et que nous continuerons à développer et ce, toujours dans l’intérêt des populations.
Un peu partout Martigues est en travaux ce qui occasionne des gênes pour
la circulation, les piétons et les riverains même si les services de la Ville font
leur possible pour les limiter. Au cœur de son centre-ville avec le projet de
réaménagement du Cours ou au centre des quartiers. Après la place
Desnos inaugurée le mois dernier, celle de Paradis Saint-Roch est en
chantier et celle de Notre-Dame des Marins suivra. Pour tous ces projets,
nous avons choisi la concertation comme méthode de travail afin de
répondre au mieux à vos besoins et à vos attentes. La rubrique « L’actu
»
des chantiers » vous permettra aussi d’en savoir plus sur le démarrage
des travaux du pôle musique-danse et sur la future Maison de l’archéologie
qui accueillera un espace médiathèque. Avec tous ces travaux, nous
allons devoir faire preuve de patience durant plusieurs mois mais au© François Déléna
delà de ces désagréments, Martigues se redessine.
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ÉVÉNEMENT
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La médiathèque va ouvrir jour et nuit entre le 18 et le 20 novembre. Ce sera une grande première
pour cet outil culturel qui a su révolutionner ses pratiques et s’adapter aux nouveaux besoins
e
LA MÉDIATHÈQUE, 3 LIEU DE VIE ?
© Frédéric Munos
L’entrée de la médiathèque Louis Aragon donne le ton : un espace convivial, peut-être même le 3e lieu de vie après la maison et le boulot.
MÉDIATHÈQUE
04 42 80 27 97
www.mediatheque-martigues.fr
BON À SAVOIR
En 2010, 148000 personnes
sont entrées dans la médiathèque.
Nombre d’inscrits : 21 285,
chiffre stable depuis 2000.
Il y a eu 2 330 nouveaux lecteurs
en 2010 et 44 400 connexions
au site internet.
17 800 personnes ont assisté
ou participé à une animation.
Prêt de documents : 295 545.
La médiathèque de Martigues
compte 45 employés
et 2 bibliothèques
de quartier. Le grand projet :
une bibliothèque à la Maison
Jourde à Jonquières.
6 REFLETS I OCTOBRE 2011
Une mutation réussie
C
omment les médiathèques ont-elles
affronté l’ouragan amené par le web ?
Catherine Perrin, directrice de celle de
Martigues, n’hésite pas à l’avouer : « Il existe
aujourd’hui une bibliothèque mondiale qui s’appelle
Internet. Autrefois, nous étions un lieu privilégié
d’information, la source, nous avions une place royale.
Ce n’est plus le cas. Il nous faut trouver de nouvelles
marques. Toutes les bibliothèques sont donc en train
de vivre une véritable mutation. »
La manifestation qui va se dérouler entre le 18 et
le 20 novembre est une façon de construire cette
nouvelle place. Une médiathèque ouverte « Nuit
et jour » (c’est le nom de l’opération) pendant un
temps donné, pour inviter, faire participer, distraire, favoriser la rencontre et la découverte, ce
n’est plus un lieu d’érudition, mais un lieu de
vie. « Dans la profession, c’est ce qu’on souhaite: que
la médiathèque soit, après la maison et le travail, un
3e lieu de vie pour l’habitant, où l’on peut, par exemple, passer avant de rentrer chez soi, ou le samedi. »
précise Catherine Perrin. C’est donc cela la
mutation : porter l’effort sur l’accueil, l’écoute,
ouvrir l’accès à de nouvelles pratiques, jeux vidéo
pour les jeunes, salle informatique avec connection wifi, organiser des forums, expos, rencontres, bref, devenir un lieu incontournable dans
la vie culturelle de la cité.
Intégrer de nouvelles pratiques
« La médiathèque a dû regagner une image de modernité, je pense que c’est réussi, ajoute la directrice.
Nous ne lâchons pas le livre pour autant, mais nous
avons mis en œuvre une plus grande souplesse dans
le service : le prêt illimité (en quantité), par exemple,
et la boîte de retour qui permet de ramener les documents en un seul lieu et à n’importe quel moment. »
Le ton est donné dès qu’on franchit le seuil de la
médiathèque : une salle où les gens lisent leur
journal en buvant leur café… bistro ? Non, mieux
encore, la tranquillité dans un espace lumineux
et convivial. Qu’en pensent les usagers ? Michèle
Boy, retraitée, est une utilisatrice façon tradition :
« Je viens pour consommer du livre, des ouvrages
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ÉVÉNEMENT
sérieux en particulier. Je lis aussi des revues scientifiques, mais je n’utilise pas d’autres services. »
Philippe Urbain, qui travaille dans l’industrie, a
suivi, lui, la mutation : « Je suis inscrit ici depuis
vingt ans, parce que je suis un grand lecteur. Mais
aujourd’hui j’utilise beaucoup le service informatique
de la médiathèque, et je participe volontiers aussi
aux animations. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est
mon 3e lieu de vie, mais c’est un lieu important
d’apprentissage, de culture et de rencontre, ça oui.
Certains membres du personnel sont même devenus
des amis. J’ai accompagné l’évolution de la médiathèque parce que j’ai besoin d’apprendre, de comprendre, de savoir ce que font les autres, ce qu’ils
créent, ce qu’ils pensent et écrivent. Ça me construit
moi, en même temps. On a toujours besoin des pierres
d’à côté pour construire sa maison. » Et Nicolas
Chaumont, qui a 20 ans, continue d’emprunter
livres et CD, fréquente les expos et précise : « J’ai
révisé mon Bac et mon BTS ici, s’il n’y avait pas eu
la médiathèque, je ne sais pas où j’aurais pu trouver
un endroit calme pour travailler. » Alors, 3e lieu de
vie ou pas ? À vous de choisir.
© Frédéric Munos
Le coin des enfants est toujours aussi vivant, particulièrement apprécié des usagers.
// MICHEL MAISONNEUVE
MAIS AUSSI
MAIS AUSSI
«
« Nuit et jour »
L’opération commence le vendredi 18 novembre pour se terminer
le dimanche 20. En résumé : des lectures, des jeux, des rencontres,
des débats, dédicaces, des spectacles, de la vidéo, un loto, bref,
on ne s’ennuiera pas. Voyons plus en détail : vendredi on démarre
à 18 h avec une philosophe et critique d’art qui vous parlera
du dégoût dans notre monde parfait ; après l’inauguration,
on poursuit avec la littérature pour enfants, la BD et la poésie.
Et le soir, spectacle au forum, poésie, dessins et objets…
à découvrir. Samedi, petit déj’avec l’équipe, rencontre
avec des auteurs et dédicaces, (François Salvaing,
Alice de Poncheville, Johanna Siméan, Fabienne Yvert), interviews
et débats. On parlera du goût avec Caroline Champion, tout
en parcourant les lieux où des surprises visuelles et sonores
vous attendront. Petit théâtre japonais l’après-midi, et nuit
de la lecture coordonnée par la comédienne Dominique Chante,
avec la participation de la librairie l’Alinéa. Il y aura aussi
des jeux vidéo, de la musique et même un bal avec DJ !
Dimanche on parle de la révolution tunisienne, loto, rencontres
avec d’autres auteurs dont Jean Rouaud, et projections de films
sur les auteurs locaux. De quoi occuper votre week-end !
»
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VILLE
VIVRE ENSEMBLE
ENSEMBLE
Scolaire Plus d’élèves, moins de profs page 9 Portraits Adel et René page 10 Politique Rentrée festive... et
offensive page 10 Dites-nous Thierry Dahman page 11 Portraits Jessy et Tony page 12 Projet Construction
d’un édifice religieux page 12 Vendanges La météo annonce un cru de qualité page 13 Cinéma Le Renoir
passe au numérique page 14 Tribunes page 15 Chantiers Danse et musique se mettent au diapason page 16
Reportages IFP training La formation au cœur page 18 Ouverture de la chasse Deux poils, trois
plumes page 20 Martigues au cœur du sport La marche venue du Nord page 22
Manœuvres à EDF Ponteau
Les sapeurs-pompiers du SDIS en exercice
plus que spectaculaire sur le site industriel
martégal, une manière de tester ses réflexes
en cas de réel accident, sensations assurées !
© François Déléna
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LA VILLE
Scolaire
PLUS D’ÉLÈVES, MOINS DE PROFS
Des sourires, des larmes, l’odeur des cahiers neufs… La rentrée apporte,
chaque année, son lot d’émotions côté enfants, mais aussi de doutes
côté parents, avec en fond de décor le manque d’enseignants
Ça y est ! On y est. C’est la rentrée !
2 700 enfants en maternelle, autant
en primaire et 1 850 collégiens ont
repris, bon gré mal gré, le chemin
de l’école : « Pas de larmes, pas de
stress, a constaté Ève Rodriguez,
maman de deux garçons de 9 ans.
C’est leur première rentrée à Daugey
et ça s’est très bien passé. Ils sont 26
élèves dans la classe, dont une grande
majorité de garçons. »
La ville comporte 17 maternelles,
18 écoles primaires, quatre collèges
et deux lycées. Malgré cela, le nombre de Martégaux augmentant, certains établissements manquent de
places et attendent l’ouverture d’une
classe. C’était le cas, en cette rentrée
2011, de la maternelle Desnos et des
écoles élémentaires de La Couronne,
Aupècle et Di Lorto : « Dans ces secteurs, il y a une moyenne de 30 élèves
par classe, s’alarme Annie Kinas,
adjointe à l’enseignement et aux activités scolaires. Nous avons attiré
l’attention de l’inspecteur d’Académie
sur ces trois cas. Mais on sait très bien
que lorsqu’il y a une ouverture de classe
dans une commune, il y a forcément
une fermeture dans une autre ville. C’est
© Frédéric Munos
Au collège, on retrouve les copains. En maternelle, on se sépare de papa et maman… Chaque âge est une nouvelle étape.
le système des vases communicants. On
a de quoi accueillir les enfants. On a les
locaux, les classes sont prêtes… Reste à
attendre les enseignants. »
Une surcharge de travail
Deux classes ont été finalement
ouvertes sur La Couronne et à Robert
© Frédéric Munos
Desnos dans le quartier de CantoPerdrix. Le problème reste en
plan dans les groupes scolaires
Aupècle et Di Lorto. Sachant que,
pour le cas Di Lorto, le projet immobilier (en voie de construction sur la
colline de la Vierge), comportant 72
logements, alourdira encore un peu
plus les effectifs de l’établissement :
« Les parents sont inquiets, c’est
normal, constate Marie-Christine
Contreras, présidente départementale de la Fédération des conseils de
parents d’élèves. Ils voient le gonflement des effectifs, la surcharge de
travail pour les enseignants et c’est
général, que ce soit en primaire, au collège, au lycée… Plus d’élèves et moins
d’enseignants, on va vers une catastrophe. L’égalité des chances n’est pas
respectée dans notre pays. » Durant
les vacances scolaires, des travaux
ont été menés dans différentes écoles
de la ville : isolation à Canto-Perdix,
plafonds et sanitaires à Daugey, cuisines refaites dans le groupe scolaire
Aupècle et travaux d’extension sur
Carro. Les salles informatiques de
chaque école ont été, elles aussi, rénovées. Chaque classe est désormais
équipée de 14 postes informatiques
complétés d’imprimantes et de
scanneurs, car l’informatique fait
désormais partie des compétences
à acquérir en primaire.
Pour ce qui est des projets, la création d’un troisième groupe scolaire est fortement envisagée sur
Jonquières. Quant au projet de
construction d’un nouvel établissement sur Saint-Jean, il est toujours en cours d’étude.
// SOAZIC ANDRÉ
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VIVRE ENSEMBLE
Adel Nouar
Politique
Le génie de l’anglais
RENTRÉE FESTIVE… ET OFFENSIVE
Il n’est ni originaire des États-Unis, ni originaire
de Grande-Bretagne. Adel, 26 ans, vient du
quartier de Saint-Roch à Martigues et a suivi
une scolarité des plus normales jusqu’à ses
études supérieures. Après avoir obtenu son
Master d’anglais avec mention très bien, il est
admis au Capes de la même discipline et se
classe meilleur candidat de la région Paca, troisième au niveau national. Plus qu’un intérêt,
l’anglais est une passion qu’il nourrit depuis
le lycée. « C’est venu en regardant des séries télé© Frédéric Munos
visées en version originale, raconte-t-il. Je me suis
vite rendu compte que les traductions en français n’étaient pas toujours représentatives. J’ai alors regardé de plus en plus de films et écouté les chansons
d’une oreille plus attentive jusqu’à vouloir tout comprendre. » Après le bac,
Adel se cherche. Par peur des études longues, il intègre un BTS en
informatique. « Là, j’ai su ce que je voulais vraiment faire, livre-t-il. Mon
professeur d’anglais n’arrêtait pas de me répéter que ma place était en fac de
langues. Elle me prêtait des romans en anglais, pour moi c’était un défi. J’ai
alors compris qu’une langue était bien plus qu’un simple moyen de communication. » Après avoir passé un an à Manchester et six mois à Chicago,
Adel est aujourd’hui doctorant, spécialisé en littérature américaine.
« J’ai envie de transmettre mon amour pour l’anglais à des élèves et un jour
j’espère dans les universités comme enseignant chercheur. » // S.H.
René Vandenbrom
Carton plein pour l’arbitre
Les règles du football, René
Vandenbrom les connaît sur le
bout des doigts. Et pour cause, il
a été durant près de 17 ans arbitre. En tant que bénévole dans un
premier temps, puis il passe en
1980 son diplôme d’arbitre offi© François Déléna
ciel. « Il y avait des écrits suivis de
deux matches sous surveillance. C’était assez stressant » se souvient-il. Dès
lors, les matches s’enchaînent. Finale de la coupe de Provence, finale de
la coupe Francis Pons, matches amicaux de l’OM, finale de la division 5,
René Vanderbrom arbitre avec passion et conviction. Si bien que de nombreuses médailles lui sont attribuées au cours de sa carrière. « J’ai toujours essayé d’arbitrer correctement du début du match à la fin, toujours dans
le respect des règles et des joueurs. » Cette conduite exemplaire accompagnée d’un caractère bien trempé lui vaut en 84 le diplôme d’honneur de
l’arbitre. « J’ai connu des matches terribles, où j’ai dû arrêter la rencontre et
sortir escorté par la police ou les pompiers. Le propre de l’arbitre c’est de ne
jamais revenir sur ses décisions, même s’il y a une erreur. » À 53 ans, retraite
oblige, il entame une formation de délégué et d’examinateur. « J’étais de
l’autre côté cette fois. Les examens sur le terrain que j’avais tant redoutés, c’est
moi qui les faisais désormais passer. » Aujourd’hui, le football est toujours
dans sa vie puisqu’il est bénévole au sein du FC Martigues. De toute sa
carrière, un match l’a particulièrement marqué, celui qui opposait l’OM
à l’équipe Paris Stars. Pourquoi ? Pas pour la rencontre avec Platini ou
Giresse, mais celle avec Robert Wurtz, un arbitre international. // G.S.
10 REFLETS I OCTOBRE 2011
Deux jours de fête, de concerts, de bals et de débats au parc du Prieuré
© François Déléna
« La réglementation européenne, le
pouvoir de la finance, plus de rigueur,
réduire plus encore le pouvoir d’achat,
le niveau de vie, la santé, est-ce cela que
la population attend ? Non, je pense
que dans ce pays, il faut une transformation fondamentale. »
Ces paroles tirées de l’intervention du
maire, Gaby Charroux, lors du festival Terres de Résistance le 3 septembre dernier, donnent le ton de cette
rentrée. Un maire sur la brèche, qui
est intervenu auprès de l’Inspection
d’Académie pour l’ouverture de quatre classes à Martigues (vu les sureffectifs d’élèves), qui continue à agir
pour que Martigues ne soit pas
englobée dans un grand Marseille,
et qui a fait de la défense de la démocratie de proximité l’une de ses
priorités. En filigrane, on s’en doute,
les élections de 2012 et les grands
espoirs qu’elles soulèvent dans ce
contexte de malaise général.
Parmi les nombreux débats organisés lors de ces deux jours, celui intitulé « Quel projet pour 2012 » a montré, par les questions qui ont été
soulevées, à quel point la population
est inquiète sur notre devenir. La
conseillère municipale Sandrine
Figuié, du parti des Verts, parle
même d’une « crise de conscience dans
les institutions en 2012 », et, faisant
allusion à la souveraineté nationale,
elle s’inquiète de voir la France « pilotée par des comptables aux ordres de
Bruxelles ». Plusieurs formations
politiques étaient donc présentes,
en particulier les partis composant
le Front de gauche, avec des précisions sur le programme partagé
que proposent leurs représentants :
défense des services publics, Smic
à 1 700 euros, pension de retraite
calculée sur les 10 dernières années
à 75 % pour une durée de cotisation
de 37,5 ans, parmi les divers points
abordés. Le cœur du débat était la
proposition pour construire ensemble une assemblée constituante de
la VIe République.
Revaloriser le politique
Mais Terres de Résistance, dont c’était
la 8e édition cette année, est aussi
une fête, un marché paysan et
des concerts qui ont rassemblé
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LA VILLE
vite dit
Dites-nous...
a
jeunes et moins jeunes au parc du
Prieuré. Martigues, comme la plupart des autres communes, arrive
aujourd’hui à un point charnière de
son histoire, avec la suppression de
la taxe professionnelle et la réforme
des territoires qui créent pas mal de
problèmes, et un maire ne peut pas,
aujourd’hui, ne pas poser la question politique. Pour Gaby Charroux,
l’image du politique doit être revalorisée : « C’est de la vie des femmes et
des hommes qu’il s’agit, les élus sont
fiers et heureux d’être à la disposition
des gens. Je considère qu’il n’y a rien de
plus beau que cette mission, mais il faut
que les élus soient porteurs de valeurs,
porteurs de propositions. »
Et parmi ces propositions, bien évidemment, il y a le rapprochement
avec le San Ouest-Provence, moyen
de lutter contre une noyade dans un
grand Marseille, qui prend, comme
vous pourrez le lire dans notre dossier, des dimensions concrètes avec
la création d’un réseau de transports
pour les deux communautés
d’agglomération. Et là aussi, la
défense d’un service public des transports reste un point fort de Martigues
et de la Capm. // MICHEL MAISONNEUVE
THIERRY
DAHMAN
© F.M.
Incendie
à Paradis Saint-Roch
Propos recueillis
par Michel Maisonneuve
Le maire de Martigues est venu
témoigner sa solidarité
aux habitants du bâtiment L7
des coteaux à Paradis Saint-Roch.
Le 14 septembre dernier,
un incendie s'est déclaré
dans un appartement,
le détruisant en grande partie.
© F.D.
Trucker’s du cœur
Fidèles au rendez-vous,
plus de 110 camions
et leurs chauffeurs ont défilé
dans Martigues pour le plus
grand plaisir des amateurs
de ces « monstres » de la route.
Une manifestation au bénéfice
des « Blouses Roses »
qui œuvrent pour les malades
hospitalisés et isolés.
© F.M.
La grande tétée
Le 16 octobre, se tiendra, à la
Maison du tourisme, la première
journée de l’allaitement maternel.
Cette journée abordera des thèmes
autour de l’allaitement, avec
des ateliers animés par le personnel
de l’Hôpital, des projections,
des discussions ainsi que
des initiations au portage de bébé.
[email protected]
© François Déléna
Directeur
de la sécurité publique
Vous avez pris
vos fonctions
le 1er septembre
dernier, Martigues
est-elle pour vous
une découverte ?
À vrai dire non puisque
j’y suis né et que j’y demeure.
Mais après avoir passé
le concours d’inspecteur
de police, j’ai été nommé à Paris
et j’y ai travaillé durant dix ans.
En 1998, retour vers le sud,
à Marseille en particulier
où j’ai fait partie de la police
judiciaire. Je suis resté 24 ans
dans la police nationale
où j’avais le grade de capitaine.
Revenir à Martigues est
pour moi le choix du cœur,
c’est ma ville.
Vous supervisez
à présent la police
municipale, cela vous
paraît très différent
de vos précédentes
fonctions?
C’est différent, mais travailler
sur l’organisation et l’efficience
de la police n’est pas
une grande nouveauté pour moi.
D’ailleurs, ma mission est
aussi de travailler en contact
avec la police nationale, comme
avec tous les acteurs qui ont
un rôle à jouer en matière
de sécurité publique, qu’il
s’agisse de divers services
de la Ville, de l’hôpital,
de l’enseignement, et d’autres
partenaires. Ce travail
de contact, de fédération
des énergies me paraît très
intéressant, et c’est le souhait
du maire à l’autorité duquel
je suis directement rattaché.
© F.M.
Quelle est le premier
objectif que vous
vous fixez?
En accord avec le maire,
il s’agit de développer la police
de proximité. Les 45 policiers
municipaux vont être encore
plus présents sur le terrain.
C’est un peu ce que l’on appelait
autrefois « l’ilotage ».
Ils iront au contact
des administrés, il y aura
plus de missions pédestres.
Il y a, ici, une police municipale
qui fonctionne 24 h sur 24,
c’est un gros effort qui est
fourni car cela demande
une organisation solide.
Les dix administratifs
et les six Agents de surveillance
de la voie publique jouent
aussi un grand rôle.
On a renforcé le poste
de Carro avec trois policiers
et un administratif, qui seront
complétés d’autres moyens
en période d’été. Pour ma part,
je compte assister à tous
les conseils de quartier
sur les mois à venir, dans
la mesure des possibilités.
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VIVRE ENSEMBLE
Jessy Spitéri
Projet
La tournée des campagnes
CONSTRUCTION
D’UN ÉDIFICE RELIGIEUX
C’est aux coups de klaxon et à sa
petite tête blonde dépassant du
camion que les habitants s’avisent
de l’arrivée de Jessy. Tous les
matins de la semaine, week-end
compris, c’est le même rituel
pour cette épicière itinérante : se
lever à 4 h 30, préparer le café,
mettre en place le camion et
© Frédéric Munos
récupérer pain et journaux
avant d’entamer la tournée des hameaux martégaux. « Je commence
par ravitailler les pêcheurs, le long du canal, raconte la jeune femme de
28 ans. Puis je prends la route vers la plaine Saint-Martin, les Laurons,
les Renaïres, Lavéra, la calanque de Ponteau et Saint-Pierre pour finir ».
Regard bleu azur et visage tout sourire, elle apporte le pain, parfois
même jusque sur la table, et sa bonne humeur en prime.
« Je vois du monde, je discute toute la matinée. Les gens sont contents de me
croiser et moi aussi. Il faut prendre son temps, écouter et surtout garder le sourire », lâche Jessie. Un commerce de proximité qui revêt un véritable
caractère social. « Les personnes âgées sont parfois obligées de se faire
accompagner par leurs enfants ou des voisins pour aller chercher leur pain »,
déplore-t-elle. C’est un reportage TV sur les marchands itinérants dans
les profondes campagnes françaises qui lui a donné l’envie de lancer sa
propre affaire. Cela va faire deux ans qu’elle sillonne les routes de Martigues
dans le même esprit et la jeune femme envisage déjà d’agrandir sa tournée. On lui fait confiance. Car comme elle le confie : « Quand j’ai une idée
en tête, je vais jusqu’au bout ». // C.L.
Tony Devita
Joute toujours !
De favori au sein de son club, Tony Devita
est passé champion de France de joutes
provençales en individuel. Cela s’est
passé en août dernier, à Théoule-surMer. Il aura fallu attendre 26 ans de pratique intensive, pour que ce « senior »
de 39 ans atteigne la plus haute marche
du podium avec un total de 56 points :
« À l’Estaque, j’ai fait carton plein ! C’était
un très gros tournoi. Je suis champion de
France, mais on l’est tous finalement. Je
dois ce titre à toute mon équipe. »
Une équipe que Tony qualifie surtout
de famille. D’ailleurs, le jouteur n’aurait
© Frédéric Munos
changé de société pour rien au monde :
« Qu’est-ce qu’il a de particulier ce club ? C’est Martigues ! On est tous des
amis d’enfance. C’est une deuxième famille pour moi. » L’entraide, le soutien, les encouragements… Des valeurs indispensables dans ce sport
que l’on peut qualifier de rude, en témoigne la multitude de cicatrices
causées par la lance adverse que porte Tony sur ses bras : « C’est un combat très physique. Il faut fournir un effort court sur la durée mais énorme pour
que l’impact soit puissant. Il faut le répéter plusieurs fois sur la journée. Et
puis, il n’y a pas de question de corpulence, un petit de 50 kg peut très bien soulever un poids lourd ! C’est ce qui fait la beauté des joutes. » // S.A.
12 REFLETS I OCTOBRE 2011
Les musulmans vont avoir un nouveau lieu de culte
© F.D.
« Cette décision satisfait l’ensemble
des musulmans de Martigues. Nous
n’avons jusqu’ici qu’un seul lieu de
culte dans la ville, alors qu’à certaines
occasions il nous est nécessaire
d’accueillir un plus grand nombre
personnes. Donc, on ne pouvait pas
faire mieux. De plus, le nouvel emplacement permettra de se garer facilement » déclare Ryad Dahmani,
de l’association Nour el Islam
(Lumière de l’Islam).
Créée en 1978, cette association
présidée par Abdellatif Tahar gère
le seul lieu pouvant accueillir les
fidèles à Martigues, rue du Peuple
(Ferrières) dans des locaux appartenant à la Ville. Elle va donc pouvoir auto-financer l’édification d’un
bâtiment qui n’excédera pas un
étage, sur un terrain mis à disposition par la Ville sous la forme
d’un bail emphytéotique.
Ce terrain se situe près du futur
boulodrome couvert actuellement
en construction. Cette délocalisation du lieu de culte s’opère dans
le cadre de la poursuite des opérations de rénovation du centre
ancien de Ferrières par la municipalité. La Ville pourra ainsi récupérer dans ce noyau urbain des surfaces importantes dont elle est déjà
propriétaire.
// MICHEL MAISONNEUVE
vite dit
Au revoir M. Serves
La célèbre association Saint-Julianaise
La boule bleue pleure son président.
Le dynamique Christian Serves
est décédé. Son image restera
dans les mémoires des habitants de Saint-Julien et plus généralement
des Martégaux comme celle du créateur de nombreux grands prix
de pétanque, mais aussi celle d’un homme aux qualités humaines
exceptionnelles. L’équipe du magazine Reflets présente ses condoléances
à la famille de M. Serves.
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LA VILLE
Vendanges
LA MÉTÉO ANNONCE UN CRU DE QUALITÉ
Pluies en juillet et soleil en août, un été propice pour le raisin vendangé à Saint-Julien
© François Déléna
La récolte du raisin, un moment convivial mais fatiguant pour les vendangeurs.
Elles ont commencé cette année
avec 10 jours d’avance. Les vendanges 2011 présagent une cuvée
subtile et fruitée… bref, une grande
cuvée. « En juillet, les nuits ont été
fraîches et en août également même si
les journées étaient plus chaudes,
constate Michel Daudet, directeur
de la cave coopérative de Saint-Julien.
C’est très bon pour le vin qui risque
bien cette année d’avoir des arômes très
fruités. » Un vin de très bonne qualité donc, grâce à une météo clémente, mais pas uniquement. En
effet, la cave s’est dotée cet été d’un
nouveau pressoir. Plus performant,
plus moderne, il permet de préserver le jus des raisins de l’oxydation
et donc de produire des vins de plus
grande qualité. Une donnée non
négligeable pour le nectar de SaintJulien qui vient d’être récemment
répertorié dans le prestigieux guide
Hachette des vins 2012.
« C’est une très belle récompense, se
réjouit le directeur. C’est notre cuvée
réservée de rosé 2010 qui figure dans
l’ouvrage. Une cuvée spéciale aux
arômes dit de végétaux. On espère qu’il
en sera de même pour cette année. »
Une année plutôt sous le signe du
vin blanc. « On a augmenté notre production de blanc car nous avons de
jeunes vignes qui sont rentrées en production. C’était l’objectif. Nous manquions de vin blanc. Pour les rosés, nous
allons les élaborer avec une grosse partie de la production de raisin. » L’an
passé, toutes couleurs confondues,
près de 250 000 bouteilles sont sorties des cuves de la cave. En 2011, le
directeur en attend davantage. Les
viticulteurs s’en réjouissent. « Ce
devrait être une excellente année, présage Nicole Carpichia, viticultrice.
Les grains sont gorgés de sucre et les
pluies sont tombées au bon moment. »
Rendez-vous en décembre pour la
dégustation… // GWLADYS SAUCEROTTE
vite dit
Hommage à Anthony
La famille d'Anthony Annaloro
tient à remercier tout ceux qui
lui ont témoigné de leur sympathie
et soutien, à la suite du décès
accidentel d'Anthony, à l'âge
de 24 ans. Mannequin amateur
et grand passionné de football,
il comptait sur la ville de nombreux
amis. La rédaction de Reflets
s'associe à l’hommage
rendu au jeune homme.
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VIVRE ENSEMBLE
Cinéma
LE RENOIR PASSE AU NUMÉRIQUE
La salle d’Art et Essai va s’équiper d’un projecteur lui permettant de diffuser plus de films et de meilleure qualité
© François Déléna
Finies les grosses bobines de 35 mm,
place aux clés USB et au disque dur !
Après le multiplexe Le Palace, le
cinéma Jean Renoir va se doter d’un
projecteur numérique d’ici à la fin
du mois de novembre.
Une mutation technologique nécessaire face à des distributeurs de films
convertis depuis longtemps aux nouveaux formats. Que les fidèles spectateurs de la salle d’Art et Essai se
14 REFLETS I OCTOBRE 2011
rassurent, le Renoir ne va pas pour
autant perdre son âme. Au contraire,
le champ des possibles s’élargit,
nous explique Henri Denicourt, son
directeur. « La programmation restera ce qu’elle est, insiste-t-il. L’avantage
majeur, c’est que l’on diffusera plus de
films dans la semaine et qu’ils resteront plus longtemps à l’affiche. »
Jusqu’à présent, la petite salle martégale récupérait des copies en
35 mm, parfois abîmées et rarement
au moment de la sortie nationale.
Des copies de bobines qu’elle devait
rendre au bout d’une semaine, passant le relais aux autres salles d’Art
et Essai de la région.
« On va aussi gagner en qualité de
projection, ajoute Henri Denicourt.
Le son et l’image sont meilleurs au format numérique. Je pense aux vieux
films, à ceux de jeunes réalisateurs et
aux courts-métrages. » Le directeur
imagine diffuser des concerts, des
conférences, notamment en direct,
des documentaires ou encore des
interviews de réalisateurs avant la
projection du film.
Montant de l’investissement pour
installer un projecteur numérique :
près de 140 000 euros, financés à
hauteur de 80 % par l’État. « À la
fois inévitable et génial, résume Henri
Denicourt. Nous allons inventer de
nouvelles stratégies de programmation. » Sans oublier la possibilité de
mettre à l’affiche des films en 3D,
plus particulièrement des films
d’animation. Et pour lancer cette
grande révolution du numérique, le
cinéma Jean Renoir organisera en
novembre une rétrospective sur
Stanley Kubrick. L’occasion de voir
ou revoir, en qualité optimale, les
mythiques Orange Mécanique ou
autre 2001, Odyssée de l’espace…
// CAROLINE LIPS
vite dit
Les bons chiffres de l’été
La fréquentation des points
d’information touristique a
progressé de 18,5 % en juillet
et de 31,5 % en août, par rapport
à 2010. On enregistre une hausse
de 4 % de la présence
des étrangers. Les visites du Fort
de Bouc ont doublé et le nombre
de visiteurs des canaux s’établit
à 800. De bons chiffres expliqués
par les événements en Afrique
du nord et la météo défavorable
dans le reste de la France.
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Tribunes
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Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal
sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
LA VILLE
Groupe communiste et partenaires
Il y a un mois les enfants ont repris le chemin de l’école. À Martigues, comme tous les ans, des travaux de maintenance et d’amélioration ont été réalisés durant l’été et des
projets plus importants ont démarré comme la reconstruction de la maternelle et du restaurant du groupe scolaire de Carro. Au plan national cette rentrée s’est déroulée dans
des conditions catastrophiques : encore 16 120 postes supprimés alors que le nombre d’élèves augmente. Avec 6,1 enseignants pour 100 élèves la France est dernière de
l’OCDE au niveau de l’encadrement. Même si nous avons obtenu deux ouvertures de classe (en maternelle à Desnos et en élémentaire à La Couronne), nous ne pouvons pas
nous satisfaire de cette situation. Aux classes surchargées s’ajoute le problème du non remplacement des professeurs absents : c’est un des nombreux pans de la dégradation du service public d’éducation. Nous payons et nous allons payer pendant encore longtemps la facture des décisions prises depuis des années par le gouvernement dont
la suppression de 50 000 postes dans le primaire et le secondaire entre 2007 et 2010. En parlant de facture, combien d’écoles et de postes d’enseignants nous coûtent les
participations militaires françaises dans le monde ? Groupe communiste et partenaires – http ://martiguesdialogue.blogspirit.com
Groupe des élus socialistes
Chômage : la situation est grave. Nous regrettons que la question du chômage soit absente du débat national. On ne parle pas assez souvent de ce qui concerne directement les
français comme les destructions d’emploi avec un chômage de longue durée de plus en plus fort, des travailleurs pauvres de plus en plus nombreux. Et Martigues n’est pas épargnée; les destructions d’emploi touchent les séniors, les jeunes peinent à trouver un emploi malgré leurs diplômes. Nous sommes dans une situation grave sur le front de l’emploi.
La maison de l’emploi du pays martégal côte bleue vise à accompagner les demandeurs d’emploi, les salariés et les entreprises. La ville y est associée et ses représentants, en tant
que membres constitutifs, veillent à ce que des réponses concrètes soient apportées à nos besoins locaux. Notre bassin d’emploi a été très fortement impacté par la crise économique et de nombreux emplois ont été perdus. Notre collectivité a fait le choix de concourir au service public de l’emploi. Orientation, insertion, information, accueil, aide à la création d’entreprise sont autant de domaines qui nous préoccupent en tant qu’élus. Les élections qui vont ponctuer l’année 2012 seront déterminantes. Elles devront être l’occasion
d’apporter aux français des réponses concrètes. Le parti socialiste prendra toute sa place dans les débats. Sophie Degioanni, Présidente du groupe des élus socialistes
Groupe Énergie nouvelle
Il y a quelques semaines, en Conseil Municipal, Monsieur le Maire nous a présenté son projet d’extension et de réhabilitation du Musée ZIEM. Son coût estimé ? 13 millions d’euros. Oui, vous avez bien lu, 13 millions d’euros ! Cette somme colossale nous paraît totalement disproportionnée, voire littéralement aberrante. Sur l’idée
même d’agrandir et de rénover le Musée ZIEM, aucun souci. Nous sommes pour. Mais certainement pas à ce montant pharaonique. Cela représente deux fois le coût
du futur stade de rugby ou de l’aménagement du centre-ville de Jonquières. C’est plus que le budget d’une piscine olympique ultramoderne. Cette somme pourrait également convenir à la construction de centaines de nouveaux logements pour notre commune. Il faudra en outre ajouter aux 13 millions d’euros estimés, le coût du déplacement de la halte garderie 14 juillet. Il ne s’agit pour l’instant que d’un projet. Mais soyez certains qu’à ce prix là, nous nous y opposerons vivement. Après l’opportunité
ratée de création d’un bassin olympique à Martigues, la réhabilitation sans ambition du centre-ville de Jonquières, et la folle idée de passerelle entre la Mairie et la
Médiathèque, les projets les plus saugrenus continuent de fleurir à Martigues. Et pendant ce temps là, les vraies questions restent toujours en suspens…
Groupe Énergie nouvelle
Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues
Qui payera ?
Lentement, mais sûrement, le gouvernement, les députés ont mis en place « le plan compétivité » cher au duo MERKEL-SARKOZY. Nous avons les “entrées”
qui nous pénalisent suivra la plan de “résistance”. Beaucoup plus indigeste, austérité salariale, privatisations, casse du systéme social en plus de la sécu,
retraites âge légal de départ à 65 ans et plus, diminutions des pensions, modification de la constitution en vue, etc… Tous ces magnats de la finance et leurs
valets sont d'accord pour appliquer ce superbe programme. Si cela continue nous allons rejoindre à grand pas le clan “GREC, PORTUGAIS, ESPAGNOL,
ITALIEN !” Le FMI demande à la FRANCE (Nous) plus de sacrifice pour rembourser la dette (50 milliards d'euros) d'interêt/an qui vont dans les caisses des
banquiers et institutions financières. Quant à la régle d'or, c'est une dette de 1 400 milliards d'euros et plus que nous devons régler. L’austérité commence,
quand s'arrête-t-elle. Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers municipaux
Groupe Martigues en marche
Vie commerciale du centre-ville
L’automne arrive à grands pas et l’heure est aux bilans de la saison estivale : Nous avons tous pu voir de nombreux touristes, appareil photo en main, mitraillant
nos nombreux atouts touristiques, mais souvent perplexes en cherchant désespérément le centre-ville, autrement dit les commerces…
Les commerces ? Mais où sont-ils à Martigues ? Hormis une ou deux boutiques de souvenirs, quelques rares magasins de prêt-à-porter qui défendent férocement
leur monopole et bien sûr les sempiternelles épiceries, le commerce martégal est tristounet ! Sans vouloir rivaliser avec des villes touristiques comme Bandol ou
Cassis, on pourrait peut-être essayer de prendre exemple. Notre patrimoine naturel et historique est incontestable, ce qui nous manque, c’est la vie dans le centreville. Aucun commerce ouvert le soir, ni le dimanche, alors que des festivités sont organisées. Il y a quelques mois, les supporters du cinéma Renoir ont fait circuler une pétition pour demander l’implantation de celui-ci à la place de l’ancienne salle de « la cascade ». Il ne faut rien négliger pour la remise en marche de
l’animation en ville. Sans espérer retrouver l’engouement des sorties de cinéma d’il y a un demi-siècle, cela viendrait conforter la politique d’ensemble à mener sur
le centre-ville de Jonquières. www.martiguesenmarche.eu
Élu de Ensemble pour Martigues, citoyenne, écologique et solidaire
Le Pacte civique, un appel à inventer un futur désirable pour tous
Voici quelques extraits d’un appel citoyen lancé par plusieurs organisations et personnalités. (pacte-civique. org) « Nous sommes de plus en plus nombreux à être : indignés par
des inégalités croissantes, et le du règne de la finance, conscients des atteintes à notre environnement, inquiets de la montée de la dette, du chômage, de l'exclusion, choqués par la dégradation de notre démocratie, Et, en même temps, nous sommes de plus en plus : décidés à résister aux démesures de la mondialisation, confiants dans les capacités de chacun à construire
ensemble un avenir commun, déterminés à trouver des équilibres justes en matière sociale et écologique. Il est temps de réagir aux crises, aux dérives et aux fractures dont souffrent notre
société et notre démocratie. C'est pourquoi plusieurs organisations de la société civile et des militants associatifs ont adopté un Pacte civique pour renouveler le vivre-ensemble et rénover
la qualité démocratique. » Cet appel, comme dans le mouvement des indignés et les différents collectifs pour les sans papiers, les mal logés, etc… sont les signes qu’un mouvement social profond se fait jour, que des citoyens de plus en plus nombreux témoignent ici et maintenant qu’un autre monde est possible. À chacun d’y trouver sa place !
Groupe Gauche citoyenne, socialiste et écologiste
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L’ACTU DES CHANTIERS
Équipement
DANSE ET MUSIQUE SE METTENT AU DIAPASON
© Basalt Architecture
© Basalt Architecture
Les travaux pour la construction du pôle musiquedanse vont démarrer dans le courant du mois,
sur l’emplacement de l’ancien collège Picasso.
Un chantier d’un an et demi qui permettra de
relier le conservatoire municipal de danse, déjà
existant, au nouveau bâtiment de l’école de
musique. Un ouvrage de 3 600 m2, réparti sur
trois niveaux, qui comportera un accueil commun aux deux structures, un espace documentaire, un auditorium de 300 places assises, 23
salles de cours individuels (une pour chaque
famille d’instruments) ou de cours collectifs et
deux studios de répétition et d’enregistrement.
Coût total de l’investissement : 10,5 millions
d’euros. Une somme qui s’explique, selon Jean
Gontéro adjoint aux travaux, par les contraintes
de construction liées à la nature du terrain instable et à l’acoustique.
« Nous visons aussi un bâtiment basse consommation, explique-t-il. Des panneaux photovoltaïques
seront insérés dans les vitrages et la toiture terrasse végétalisée facilitera l’isolation thermique, en hiver comme
en été. » Du grand standing! L’architecte en charge
du projet, Sébastien Loiseau, a déjà travaillé sur
des projets similaires dans d’autres villes. « Il a
imaginé le bâtiment comme un lieu de travail et de
détente dont la surface extérieure, recouverte de panneaux composites, s’inspire de l’écorce de pin »,
précise Jean-François Juroszek, ingénieur.
À l’intérieur de la structure: une grande rue aérée,
des passerelles et de larges vitres pour laisser filtrer la lumière. Les abords du pôle musique-danse
ne seront pas en reste puisque des gradins seront
installés sur le parvis, pour accueillir des manifestations, et un parking de 100 places sera créé
sur la partie haute. // CAROLINE LIPS
Réhabilitation
UNE MAISON POUR L’ARCHÉOLOGIE DANS L’ANCIEN ASILE JOURDE
regroupera toute la bibliothèque archéologique.
À l’extérieur du bâtiment, un espace d’animation
où seront reconstitués des éléments de fouille
est prévu. D’un montant de plus de 2 millions
d’euros, les travaux démarreront au début de
l’année 2012 et devraient durer un an.
// GWLADYS SAUCEROTTE
vite vu
© Frédéric Munos
C’est dans l’ancien asile Jourde que naîtra la
Maison de l’archéologie. La partie la plus ancienne
ainsi que la chapelle vont être réhabilitées pour
y créer un espace dédié à l’archéologie ainsi qu’une
médiathèque. « Dans la chapelle, il y aura un lieu
pour les expositions temporaires, confie Jean-François
Juroszek, ingénieur d’étude du bâtiment. Il y aura
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aussi une partie qui recevra les expositions permanentes
et un parcours sur les rouages de l’archéologie. »
Des salles d’étude, de travail, de montage, de
lavage et des bureaux administratifs seront également conçus. La médiathèque remplacera celle
de la Maison de Jonquières. Elle sera composée
d’un espace adultes-adolescents et parents, et
Le coût de l’extension de Ziem précisé
Le maire l'a annoncé lors du dernier conseil
municipal, le projet d'extension et de restructuration
du musée Ziem n'excèdera pas les 10 millions d'euros.
C'est sur ces bases que les équipes qui souhaitent
répondre au concours public lancé au mois
de juin dernier devront travailler.
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VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE
IFP TRAINING
La formation au cœur
Le centre existe depuis 1975. Cela fait plus de 35 ans que l’IFP training,
anciennement école nationale supérieure du pétrole et des moteurs,
forme les publics aux métiers de l’industrie. Un enseignement concret
avec, bien souvent, un emploi à la clé
«
GWLADYS SAUCEROTTE //
FRANÇOIS DÉLÉNA
SUR LE VIF
« Durant la formation d’opérateur,
on apprend beaucoup de choses. C’est
très condensé. Cela nous fait gagner
beaucoup de temps une fois sur le
terrain. L’alternance est un plus. En
cours on apprend la technique. En
entreprise on apprend en plus le travail en équipe. » Jérome Gaudry,
opérateur extérieur
»
U
n taux de réussite avoisinant les 95 %, leader
mondial de la formation dans son domaine, un
emploi presque assuré à la sortie et des cours
uniquement donnés par des professionnels, le centre
de formation des métiers de l’industrie de Martigues,
l’IFP training, a de quoi faire des émules. « Le centre de
Martigues est né en 75, explique Éric Maury, directeur de
la structure. Nous étions du côté de Paradis Saint-Roch
avant de venir au Bateau blanc. »
Un établissement qui s’étend sur deux étages, juste audessous de Maritima, et qui comprend des salles de classes
et des locaux techniques, regorgeant d’engins sur lesquels
les élèves s’entraînent. « Nous proposons des formations
professionnelles ainsi que deux formations diplômantes, le brevet d’opérateur (BO) et celui de mécanicien », confie Corinne
Mathieu, formatrice. Des diplômes qui se déroulent en
alternance. C’est-à-dire la moitié du temps en cours et
l’autre sur le terrain. C’est ce qu’ont vécu, Franck, Cirgues,
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Wissem et Talik, quatre élèves de l’IFP qui viennent de passer leur diplôme de mécanicien. « Notre rythme est de quatre semaines en entreprise et quatre en cours. Ici, les enseignants
sont tous des professionnels. Ce que l’on apprend est très proche
de ce que l’on fait sur le terrain. » Et pour cause, les machines
que possède l’IFP (échangeurs, compresseurs, pompes…)
proviennent toutes d’usines de la région. « Ce sont des appareils que les industriels ont cessé d’utiliser à la suite d’arrêts
d’unités, dévoile Franck Denner, formateur. Certains proviennent de chez LyondellBasell, d’autres de chez Esso. »
Un CDI presque assuré
À cela s’ajoutent la détermination des enseignants et
l’importance qu’ils accordent à suivre la modernisation
des usines. « Nos formations se doivent d’être concrètes, poursuit Corinne Mathieu. Aujourd’hui, huit heures de cours magistral ce n’est plus possible. Il faut être proche du quotidien,
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Durant leur formation, les élèves apprennent le métier sur des machines provenant d’usines de la région. Ici une pompe donnée par la société LyondellBasell.
être au fait de ce qui se passe en dehors. Pour comprendre la
théorie, il faut du concret. » Une méthode qui porte ses
fruits, puisque sur le terrain, les jeunes opérateurs ou
mécaniciens n’ont aucun mal à trouver leurs repères.
« Un jeune embauché en raffinerie, qui a son diplôme, a
toutes les connaissances nécessaires, confie Jean-François
Calzrelli, chargé de la formation chez Inéos. Il est capable de déceler une anomalie sur une pompe ou de faire un
diagnostic. Quelqu’un qui ne l’a pas, n’a pas cette capacité. »
Un précieux sésame donc, pour les jeunes qui souhaitent
entrer dans l’univers du raffinage, de la chimie, de
l’ingénierie ou même, plus surprenant, de l’industrie pharmaceutique. « Pour le BO par exemple, il faut au minimum
le bac, poursuit le directeur de l’IFP. À la sortie, peu de personnes ne sont pas embauchées. Si c’est le cas, elles trouvent généralement très rapidement une entreprise. » Pour le responsable formation d’Inéos, le seul frein à l’embauche réside
en deux points : « ne pas obtenir la moyenne au brevet et
avoir un comportement inadapté. » Des cas relativement
rares, puisque pour entrer en formation, des tests de sélection et des entretiens sont menés.
Une fois le BO en poche et l’entreprise trouvée, les jeunes
recrues ont alors devant elles des perspectives larges
d’évolution au cours desquelles l’IFP est encore présent.
« Pour passer d’un poste à un autre, il n’est pas rare que des
élèves reviennent se former chez nous, conclut Corinne
Mathieu. Même si certaines entreprises font le choix de la formation interne. On essaie de prendre régulièrement des nouvelles de nos anciens élèves, de suivre leur cursus. »
Un centre de formation aux allures de grande famille, qui
désormais porte un regard vers l’international. « On reçoit
des jeunes du monde entier et on travaille avec des entreprises
étrangères. » Normal quand on sait que sur les 3 000 diplômés nationaux, plus de 1000 sont sortis du centre martégal.
UN PEU D’HISTOIRE
Lorsque le centre
de formation est né,
il s’agissait d’une association
loi 1901 nommée ENSPM.
L’association a laissé place
à la SA IFP training.
Ce centre de formation est
né de la fusion de l'école
nationale supérieure
du pétrole et des combustibles
liquides et de l'école nationale
des moteurs à combustion
et à explosion. L’école
de Martigues fait évoluer
ses formations tous les deux
ans. Tous les quatre ans,
elle passe une certification.
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VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE
OUVERTURE DE LA CHASSE
Deux poils, trois plumes
Le 11 septembre ! Cette date vous dit quelque chose ? Et oui, c’est
l’ouverture de la chasse à Martigues. Toute la (haute) société
de chasse communale de La Loutre était, dès l’aube, sur le terrain.
Les sens en éveil. Attention, immersion dans le monde des chasseurs…
«
SOAZIC ANDRÉ //
FRÉDÉRIC MUNOS
SUR LE VIF
« C’est une tradition. Le jour de
l’ouverture, on casse la croûte ! C’est
le moment pour nous de faire un
compte-rendu des premières heures de
l’ouverture. Et puis, c’est un moment
très convivial entre nous. On fait une
pause, ensuite c’est reparti jusqu’à
11 heures. » Gilbert, dit papy Vilotte,
retraité et garde-chasse
»
A
ujourd’hui, c’est fête ! C’est la fête de Sainte
Recommence ! » Il est près de 7 h 30, ce dimanche
11 septembre, que déjà Robert Olive, bon pied
bon œil, claironne au pied du moulin des Deux Amants,
au beau milieu de la forêt martégale. Sept mois qu’il
n’avait pas sorti son fusil calibre douze. Accompagné
de son chien Athos : « Moi, c’est D’Artagnan ! » Robert
hume l’air du matin, odeur de thym, de ciste, de résine
de pins… Et un petit vent d’est qui l’inquiète : « par vent
d’est, chien au chenil reste ! » Le vent d’est, d’après lui, est
un vent “réessuyant”. C’est-à-dire qu’il frôle le sol et efface
les odeurs et les traces du gibier. Un handicap pour les
chiens courants qui, comme Athos, chassent le lapin.
« Ce n’est pas grave, aujourd’hui, on y va tranquille », c’est
le démarrage, une mise en bouche pour les 550 chasseurs
sociétaires de La Loutre présidée par Gérard Bernard :
« C’est la première journée. Ils attendent tous ça avec impatience. Mais, ce n’est pas le meilleur jour, on ne fait pas forcément le meilleur tableau. Apparemment, c’est une bonne année,
il y a beaucoup de gibier. On m’a rapporté que quelques lapins
20 REFLETS I OCTOBRE 2011
avaient la myxomatose. S’ils sont nombreux, il faudra prendre des mesures et peut-être demander aux chasseurs de ne
plus tirer le lapin. » Près de 4 000 hectares composent le
territoire de cette société de chasse créée en 1932.
Beaumenière, Champ-fleuri, Trou du Loup, Roussignas,
Moulin au Coq, Jas de Lisa… Sont autant de lieux-dits que
les cinq gardes-chasse assermentés doivent surveiller : « Il
y a beaucoup de monde aujourd’hui, explique Norbert Altieri,
l’un d’entre eux. On ne peut pas aller où l’on veut, il faut respecter des distances de sécurité avec les habitations, les routes…
Il faut respecter aussi les horaires et les jours de chasse, ramasser ses douilles vides, s’en tenir au quota, deux poils et trois
plumes. Faire attention aux autres chasseurs… Bref ça ne rigole
plus. La chasse est devenue très réglementée. »
Saucisson, pâté...
Les gardes-chasse, formés à la fédération de chasse des
Bouches-du-Rhône, travaillent en partenariat avec la
gendarmerie, la police nationale, l’ONCFS (Office national
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Le chien, compagnon essentiel. Qu’il soit seul ou en groupe, le chasseur ne peut pas être accompagné de plus de quatre chiens.
de la chasse et de la faune sauvage) et l’ONF (Office national des forêts). Ils contribuent tout au long de l’année à
l’entretien des massifs boisés, aux piégeages des nuisibles et veillent au repeuplement des lapins de garenne :
« Le nombre de naissances est en baisse, constate Gilbert
Terras, alias P’tit bout. Il y a des maladies, les prédateurs
comme les faucons, les renards… Nous construisons de petits
parcs où les lapins peuvent se protéger, manger et boire en toute
sécurité. C’est aussi un lieu d’adaptation pour eux, lorsque
l’on fait de la réintroduction en milieu naturel. » En période
de chasse, ils exercent une surveillance accrue des collines, contrôlent les permis de chasse, les carnets de prélèvement (où est noté chaque animal abattu. Ces carnets
permettent ensuite d’établir des statistiques en fin de saison). Ils veillent aussi aux infractions et règlent les éventuels litiges entre chasseurs. Et tout ça bénévolement !
Il est près de 10 heures, c’est l’heure de casser la graine.
Chasseurs et gardes-chasse sortent pâté, saucisson, baguettes
fraîches et le petit coup de rouge qui va bien avec. Yves
Jourdan les rejoint, des plumes dépassent de sa besace :
« Moi, ça fait 62 ans que je chasse, annonce-t-il fièrement.
J’ai pris deux perdreaux et un faisan, donc j’ai mon quota. Cet
après-midi, je reste à la maison et ma femme va faire rôtir les
perdreaux. » Ce mois-ci, c’est la migration, un moment très
attendu par les chasseurs. Grives, merles, pigeons passent
au-dessus de nos têtes pour rejoindre les pays chauds… Les
veinards (pour ceux qui y arriveront).
PRATIQUE
Société de chasse
communale de La Loutre
■
Chemin du col de la Gatasse,
La Couronne
Tél : 06 83 25 37 48
Société de chasse
de La Couronne
■
Cercle Saint-Joseph,
12 rue des écoles
La Couronne
Tél : 04 42 42 80 71
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VIVRE ENSEMBLE
MARTIGUES AU CŒUR DU SPORT
LA MARCHE VENUE DU NORD
Le club d’athlétisme de Martigues lance de nouvelles activités. Préparation
des JO et des championnats d’Europe, l’année va être au pas de course
Ce sera une année chargée pour le
club d’athlétisme de Martigues. De
nouvelles activités et des qualifications aux championnats d’Europe
et aux Jeux Olympiques de Londres
sont en préparation.
« Nous lançons une section marche
nordique, explique Denis Pignol,
responsable de la section. C’est une
marche tonique avec des bâtons de
ski. » Pour l’histoire, ce sont les
skieurs de fond qui sont à l’origine
de cette discipline. « Elle est à la portée de tous, poursuit le responsable.
Y compris les personnes souffrant du
dos, d’arthrose ou de surpoids. »
Deux sessions par semaine sont
prévues, les samedis et lundis, deux
parcours seront également proposés du côté de Figuerolles et aux
alentours du stade Julien Olive. Une
autre nouveauté vient s’ajouter aux
activités du club : le running. « C’est
une façon d’amener les gens à la course
sur route, confie John Patin, président du club. Beaucoup n’aiment pas
courir sur piste c’est peut-être aussi un
moyen de les y emmener. »
Là encore, plusieurs créneaux
horaires sont prévus en semaine.
© MSA
Les jeunes Martégaux ont retrouvé les pistes et les entraînements de l’école d’athlétisme. Une rentrée au pas de course !
Du côté des championnats, l’année
sera charnière. « J’ai de bons espoirs
de qualification pour les championnats d’Europe d’Helsinki, poursuit le
président. Pour les Jeux Olympiques
de Londres, je pense en revanche que
ce sera plus compliqué, mais l’espoir
est tout de même permis. »Autre atout
© François Déléna
22 REFLETS I OCTOBRE 2011
du club, la jeune Clémence Calvin,
championne de France espoirs, elle
devrait participer, cet hiver, aux
championnats d’Europe de cross.
Un club de champions
Outre le cross, de nombreux champions sortent du club martégal. On
retiendra ainsi Mathilde Vanacker,
pour la course, Pierre Martin au
javelot ou Laure Gontard au marteau et bien entendu Samir
Dahmani, jeune espoir du demifond français.
« Tous ces athlètes sont issus de l’école
d’athlétisme, se réjouit le président.
Notre politique est de fédérer les jeunes.
Pour cela, nous avons un projet, mettre en place un cross au niveau du collège. L’an passé, il avait dû être annulé,
j’ai de bons espoirs pour cette année. »
Concernant le championnat interclubs, Martigues sport athlétisme
entend bien retrouver son niveau
d’antan. « Cette année, notre ambition est de remonter en catégorie élite,
poursuit le président. Actuellement
nous sommes 4e de la Nationale A.
Comme au foot seuls les trois premiers
montent. La rentrée commence par la
coupe d’automne, c’est un bon moyen
de passer en revue les forces vives du
club, voir les potentiels. Cela nous permet de découvrir les effectifs et les nouveaux athlètes. » // GWLADYS SAUCEROTTE
PRATIQUE
Martigues sport athlétisme :
04 42 42 02 05.
http://www.msathle.com
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SPORT
TOUS SUR LE MÊME BATEAU
Le cercle de voile de Martigues ouvre ses activités au plus grand nombre
« Le silence sur l’eau, la sensation de
liberté. La voile est une vraie découverte
et je crois que c’est en train de devenir
une passion ». Après deux mois de
pratique, Roland s’imagine déjà
voguant sur les mers du monde.
Comme lui un petit groupe de
patients de l’hôpital de jour de
Martigues a participé à une initiation à la navigation cet été.
C’est la troisième année que ce type
de stages est mené par le cercle de
voile qui travaille également avec
une classe de jeunes autistes d’un
collège de La Fare-les-Oliviers. « Nous
avons la volonté d’ouvrir nos activités
au plus grand nombre », commente
Bertrand Manechez, le directeur du
CVM. Le cercle vient d’acquérir deux
Mini Ji, des bateaux de compétition
très pointus, conçus pour accueillir
des personnes lourdement handicapées comme des valides. Un volant
et des pédales permettant de diriger
EN BREF
© F.M.
Un beau succès
© François Déléna
le gouvernail. « Nous avons la structure, les bateaux et trois moniteurs formés à l’accueil des personnes à mobilité réduite. Il ne nous reste plus qu’à
trouver un public », poursuit le directeur. Le public de l’hôpital de jour
est en tout cas ravi.
« Certains patients, une fois le stage
terminé, vont même s’inscrire par
eux-mêmes dans des clubs, souligne
Karine, infirmière. Ce sont souvent
des patients isolés par leur pathologie, qui se méfient de l’extérieur. Grâce
à la voile, ils découvrent un environnement qu’ils ne connaissent pas. Ils
sont obligés de travailler en équipe,
ça leur apporte de la confiance en
eux ». À ceux qui seraient tentés par
l’expérience… // CAROLINE LIPS
Le 28 août dernier, s’est déroulée
à Théoule-sur-mer la finale
du championnat de France
de joutes. Cinq équipes de la Jeune
lance martégale étaient
en compétition, elles ont rapporté
de bons résultats, six titres
dont le championnat de France
en individuel, catégorie senior,
avec le jouteur Tony De vita.
CVM: 0442801294
© DR
Le MVB bien en jambes!
L’ESCRIME OU L’ÉCOLE DE LA VIE
Sa pratique permet de développer contrôle de soi et confiance
© Frédéric Munos
En escrime, comme dans le mythe
de David contre Goliath, ce n’est
pas forcément le plus grand, ni le
plus fort, qui gagne. « Chacun
avec ses qualités peut dominer son
adversaire », résume Jean-Claude
Merlin, le président de la section
escrime de l’association Sports
Loisirs Culture. Une philosophie
qui a su séduire une cinquantaine
de tireurs. Si le club a connu
quelques difficultés à fidéliser les
plus jeunes ces dernières années, la
tendance semble s’inverser.
« Les plus petits commencent au
fleuret car c’est une arme légère. Ils
apprennent les conventions (parades,
ripostes, attaques) et peuvent s’amuser
assez vite », estime le président.
Le jeune Nathan, qui s’initie à ce
sport d’opposition, confirme : « Ce
qui me plaît, c’est qu’on peut apprendre rapidement ».
Savoir combattre, mais aussi vivre.
Sur fond de cape et d’épée, le maître
d’armes, Christian Proust, nous
éclaire : « Avant, l’escrime était l’art du
savoir-vivre. Si on n’était pas fort, on ne
vivait pas longtemps. Aujourd’hui, c’est
une école pour la vie. On apprend le
salut, le respect, tout en étant combatif
jusqu’à la dernière seconde ». « Avoir
confiance en soi et se contrôler, des qualités qui sont utiles dans la vie de tous
les jours », ajoute Jean-Claude Merlin
qui, à 75 ans, continue de manier
l’épée. // CAROLINE LIPS
Le Martigues Volley Ball
a remporté fin septembre
le tournoi de la Méditerranée.
Les volleyeurs martégaux
ont enlevé le rendez-vous qu'ils
organisent. Rassurant avant
le début de la compétition de ligue
B, une division où le MVB affiche
ses ambitions cette saison.
© F.M.
Une rando
pour le cerveau
L’association Roller Skating
Martégal organise le 8 octobre,
une randonnée pour sensibiliser
le public sur les maladies
neurologiques. Des dons seront
récoltés. Rendez-vous
dès 16h30 pour un départ à 17 h,
place Jean Jaurès.
SLC section escrime : 04 42 45 45 13
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QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOTIDIEN
Ponteau
Des métaux lourds détectés page 25 Canto-Perdrix Un bout de Toscane place Robert Desnos //
On ne va pas s’ennuyer ! page 26 Notre-Dame
de Marins Le casse-tête du stationnement page 27 Interquartiers Flâneries, une 5 édition réussie page 28 L’Île Une place à l’esprit village page 29 Saint-Pierre
En attendant les futurs logements page 30 Ferrières centre À 50 ans, les Capucins respirent beaucoup mieux !
page 30 Saint-Jean Le ranch des enfants page 31
e
Moyen-Âge à Saint-Julien
En septembre, le quartier de Saint-Julien a organisé
sa grande fête annuelle. L’originalité : le thème
de l’époque médiévale. Au programme : des jeux,
un repas, et beaucoup de rires…
© François Déléna
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PONTEAU
Josette Perpinan
Présidente du Conseil
de quartier de Lavéra
DES MÉTAUX LOURDS DÉTECTÉS
Les résultats d'une étude des sols ont révélé une pollution sur le quartier.
Une analyse plus poussée suivra afin de vérifier ces données
L’usine Naphtachimie ne s’attendait pas à de tels résultats. Si bien
qu’elle a tenu avec le sous-préfet
d’Istres, Roger Reuter et la municipalité, à informer les habitants
du paisible quartier de Ponteau
lors d’une réunion publique. « Une
étude des sols a été effectuée, confie
Didier Chapon, directeur de
Naphta. Au total, ce sont cinq carottages qui ont été menés sur le quartier.
Deux ont présenté une teneur en
métaux lourds (plomb et arsenic)
anormalement élevée. »
Explication ? Une ancienne fonderie située au début du siècle précédent, sur la zone de Ponteau, et qui
déversait ses résidus de mâchefer
dans le talus. « Il est nécessaire de
procéder à des études plus larges pour
vérifier ces données, poursuit Didier
Chapon. Un diagnostic plus approfondi sera mis en place entre septembre et octobre, cela prendra la forme
de plusieurs carottages répartis sur le
talus et le village entreprise. À l’origine
nous avons procédé à ces opérations
pour réaliser une cartographie des sols
dont nous sommes propriétaires afin
de connaître les conséquences de notre
activité. C'est une histoire de responsabilité. Les résultats étaient vraiment
inattendus. »
Pas de risque
pour les habitations
«
Les prochains carottages serviront
donc à connaître l'ampleur et la
© François Déléna
Des carottages plus profonds permettront bientôt de connaître l’ampleur et la densité de la pollution au mâchefer et métaux lourds.
profondeur de la pollution, son
impact sur la faune marine et la
santé publique. Les résultats seront
également dévoilés aux habitants
du quartier. « Cela ne me fait pas
peur, confie Dora, propriétaire du
restaurant La Caravelle. C’est vrai
qu’au début on pensait que la découverte de cette pollution était un
énième moyen de nous faire partir.
Mais le sous-préfet et le maire ont
promis que non. Alors pourquoi
s’inquiéter ? »
Rappelons que ce quartier vit avec
une épée de Damoclès sur la tête.
SUR LE VIF
Déjà menacés parce que présents
sur le domaine public maritime,
les cabanons risquent bien de se
retrouver en zone rouge lorsque
le plan de prévention des risques
technologiques (PPRT) de Lavéra
sera appliqué. La découverte de
cette pollution ajoutée au futur
PPRT, représente donc une double inquiétude pour les habitants.
« Attendons les résultats, rassure
Roger Reuter. Même dans le pire
des cas, il n’y aura pas de destruction
des habitations. En revanche, nous
serons obligés de mettre en place des
servitudes. » Dans ce cas, il sera
impossible de construire davantage sur ce coin de Martigues et
les personnes désireuses de vendre
leurs biens seront dans l’obligation
de faire connaître aux acquéreurs
les risques existants.
Enfin, il est également important
de souligner qu’en cas de pollution importante, la responsabilité
de l'entreprise fautive ne pourra
en aucun cas être engagée,puisque
cette dernière n'existe plus juridiquement. // GWLADYS SAUCEROTTE
»
« LA PRÉSENCE de ces métaux ne me fait pas peur. Cela fait
que la pollution, ce sont les usines qui l’ont apportée en des temps où
57 ans que je vis ici. Et il y a toujours eu des problèmes. Le bord de mer,
l’environnement n’était pas aussi important. Avant, ici, il y avait quatre
le PPRT, maintenant les métaux lourds. On fera comme d’habitude,
étangs. Tous sont désormais bouchés » Vincent Violet, un habitant
on se battra. Je ne me vois pas retourner en centre-ville. D’autant
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CANTO-PERDRIX
Nathalie Lefebvre
Présidente du Conseil
de quartier de Canto-Perdrix
UN BOUT DE TOSCANE PLACE ROBERT DESNOS
Après six mois de travaux, la place centrale est comme neuve. Une requalification esthétique attendue
© Frédéric Munos
Les habitants sont venus nombreux assister à l’inauguration de la place centrale.
Confortablement assise sur le
tabouret de l’un des nouveaux
patios du parvis, Jocelyne a tenu
à assister à l’inauguration de la
place Robert Desnos. « Je crois qu’il
fallait un endroit comme celui-ci pour
les mamans et les enfants, estime
l’habitante. Il y a dix ans, je vivais
déjà dans le quartier et ça a vraiment
changé. Quand les fleurs auront
poussé, ce sera très joli. »
Espaces verts, sécurisation des cheminements piétons aux abords de
l’école, en pied d’immeubles et
jusqu’à la Maison de quartier, revêtements des sols et peintures aux
couleurs rouge et ocre, pour Joëlle
Campo-Piscione, du service développement des quartiers, « Cantoperdix fait penser à la Toscane
aujourd’hui ».
Un bout d’Italie patiemment attendu
par les habitants. Six mois de chantier, de février à juillet 2011, ont été
nécessaires pour la requalification
de la place Robert Desnos. Les travaux ont bouleversé la vie du quartier mais le jeu en valait la chandelle.
Construit dans les années 70, CantoPerdix n’avait pas connu de telles
modifications depuis sa naissance.
« Il y avait un déséquilibre dans le rapport voiture piéton, un vieillissement
des espaces publics, des cheminements
dégradés ou peu adaptés aux besoins
et du mobilier urbain déprécié », énumère la présidente du conseil de
ON NE VA PAS S’ENNUYER !
La Maison de quartier a concocté un programme au poil pour cette rentrée
Planète encore et toujours. Le thème
décliné l’année dernière revient au
travers des différentes activités proposées par la Maison de quartier de
Canto-Perdrix, en cette rentrée. Plus
qu’une mode, l’environnement et sa
protection doivent s’inscrire dans la
durée. « Il faut plus qu’un an pour
implanter les bons réflexes chez les habitants, estime Valérie Fernandez, responsable du secteur socioculturel de
la structure. Il y a encore des progrès à
faire sur le tri sélectif et la récupération. »
Dans la même veine, le potager partagé et entretenu par une quinzaine
d’adhérents va se développer.
« Pourquoi pas introduire des ruches,
avance la responsable. Et réserver un
lopin de terre aux enfants du centre de
loisirs. » Un carré « jeunes pousses »
qui viendra s’ajouter aux 20 variétés
de légumes déjà présentes. Une réussite pour le premier jardin partagé de
26 REFLETS I OCTOBRE 2011
quartier, Nathalie Lefebvre. 1,2 million d’euros ont été investis dans
cette requalification, à laquelle les
habitants ont activement participé,
en donnant leur avis, en suivant les
visites de chantier organisées avec
les élus, la population, les bailleurs
et les associations de locataires. « Ce
sont les habitants qui ont l’usage du
quartier. Il était important de prendre
en compte leurs propositions », rappelle la présidente. « J’habite ici depuis
30 ans et je trouve que c’est un bon
début. Avec de l’espace, c’est plus convivial. On n’avait pas trop envie de rester dans le coin jusque-là », glisse
Patrice. « Je redoute juste que cela se
dégrade vite », ajoute Jocelyne. Aux
riverains de s’en préoccuper, pour
que, comme le pense Salha-Eddine,
non sans un brin de chauvinisme,
Canto-Perdix reste « le plus beau quartier de Martigues. » // CAROLINE LIPS
et aussi...
© F.M.
Drôlement nature
© DR
Martigues! Et il reste encore des places
pour ceux que l’expérience tente…
Ciné-soupe et chorale enfants ont fait
leurs preuves l’année passée. Des activités reconduites, depuis le 26 septembre dernier, qui viennent s’ajouter
à des nouveautés : sophrologie pour
les adultes, théâtre avec la compagnie
du Vent de mars, ou encore ateliers
culinaires animés par un véritable
chef. Les jeunes ne seront pas en reste,
des stages sportifs leur seront proposés tout au long de l’année. Et des
actions particulières en direction des
papas verront le jour. On ne va pas
s’ennuyer ! // CAROLINE LIPS
Programme complet, horaires et tarifs des activités de la Maison de quartier : 04 42 49 35 05
C’est le nom du spectacle,
proposé aux enfants
de Canto-Perdrix avant
l’inauguration de la place centrale,
Robert Desnos. Une pièce
en chansons et saynètes, de la Cie
Swingolos, qui collait à la perfection
avec le thème transversal
aux activités de la Maison
de quartier cette année :
l’environnement. Et vu l’attention
et la concentration des enfants :
la planète passionne les plus jeunes
d’entre nous et c’est tant mieux !
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NOTRE-DAME DES MARINS
Françoise Eynaud
Présidente du Conseil
de quartier de Notre-Dame des Marins
LE CASSE-TÊTE DU STATIONNEMENT
Aux heures de pointe, à l’entrée et à la sortie des classes, c’est l’embouteillage devant l’école maternelle
© Frédéric Munos
Les voitures n’hésitent pas à stationner sur la voie du boulevard des Capucins.
Véhicules garés sur le boulevard des
Capucins, voire sur le parvis de l’école
maternelle, au mépris des barrières
de sécurité réservant l’accès aux véhicules de secours… Au moment de
l’entrée et de la sortie des classes, il
devient difficile de circuler aux
abords de l’établissement.
« Tous les jours, on frôle le drame »,
lançait un riverain lors du dernier
conseil de quartier. « Et ce sont les
habitants de Notre-Dame des Marins
eux-mêmes qui prennent la voiture
pour faire quelques centaines de mètres
et déposer leurs enfants à l’école,
constate Marcel Mathis, chef de service de la police municipale. Ils sont
en retard, ils s’énervent, et c’est encore
pire quand il pleut. »
Assurant une présence régulière sur
le secteur, les agents s’attèlent davantage à fluidifier la circulation qu’à
verbaliser les contrevenants. « C’est
le dernier ressort, mais on l’utilise,
notamment pour les gens qui stationnent sur le parvis de l’école », précise
le policier. La tolérance est la règle
dans un quartier qui, visiblement,
manque de places de parking. « À
l’époque où il a été construit, les normes
et le nombre de véhicules n’étaient pas
les mêmes, rappelle Françoise Eynaud,
la présidente du conseil de quartier.
Aujourd’hui il y a plus de voitures que
d’emplacements pour les garer. »
Pour y remédier, la police municipale fait régulièrement la chasse au
stationnement abusif avec les véhicules qui monopolisent des places
de parking sans en bouger, parfois
pendant des mois. « Sur toute la ville,
250 sont amenés à la fourrière chaque
année, et la plupart ne sont jamais réclamés », souligne Marcel Mathis.
Avec les travaux de réhabilitation de
la place centrale début 2012, le parking en contrebas, à l’entrée du quartier, devrait récupérer cinq places
supplémentaires. Pas la panacée,
mais une avancée. « De toute façon,
on ne peut ni pousser les immeubles, ni
élargir la route », insiste Françoise
Eynaud qui en appelle au civisme de
chacun. « Les parents qui déposent
leurs enfants à l’école peuvent utiliser les parkings plus haut et plus bas
que l’école maternelle. Et pour ceux
qui vivent dans le quartier, il faut
en profiter pour utiliser la ligne de
pédibus ». Le concept, qui séduit les
plus petits, manque toutefois de
parents accompagnateurs bénévoles
et volontaires… // CAROLINE LIPS
et aussi...
Un clocher sur la chapelle
Le clocheton qui existait avant
1958 au sommet de la chapelle
de Notre-Dame des Marins va
être restitué, comme à l’époque,
et installé sur la tour déjà
existante, d’ici à la fin de l’année.
Pour un montant de 50 000 euros,
la cloche sera fondue et mise
en place sous l’œil d’un architecte
du patrimoine. En 1900,
le clocheton avait été volé.
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INTER-QUARTIERS
FLÂNERIES, UNE 5e ÉDITION RÉUSSIE
Venise va nous jalouser ! Les masqués vénitiens et le marché italien attirent de plus en plus les foules
190 costumés vénitiens ont investi
la ville début septembre. Derrière
les masques, se cachent des passionnés, tous réunis au sein de
l’asso ciation Les masqués vénitiens de France qui comprend des
Allemands, des Américains, des
Russes… Bref, un événement qui
fédère bien au-delà de notre région.
Badauds, touristes, photographes
sont, eux aussi, venus en nombre.
On a recensé 18 bus dans la ville! Et
que dire de toutes ces petites filles
venues déguisées en princesse afin
de poser avec les masqués. Ça aussi
c’est devenu une tradition!
Le marché italien a fait, lui aussi,
recette avec ses 23 exposants de
glaces, pâtes, masques… Donc, toujours la même et bonne ambiance
retrouvée lors de cette semaine italienne. // SOAZIC ANDRÉ
© Frédéric Munos
© F.M.
© Frédéric Munos
© F.M.
© Frédéric Munos
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© F.M.
© Frédéric Munos
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L’ÎLE
Maryse Virmes
Présidente du Conseil
de quartier de L’Île
UNE PLACE À L’ESPRIT VILLAGE
Des travaux de réaménagement ont commencé en septembre dernier
sur la place de la Libération par le démontage de la fontaine
© Service Voierie déplacement
Recréer une place de village, telle était l’idée des architectes et techniciens de la Ville.
Le 12 septembre, on démontait la
fontaine ! Un chantier délicat
puisque cette dernière fut construite
et implantée sur la place de la
Libération en 1881. Elle va subir
une cure de jouvence avant de réintégrer son emplacement d’origine.
Pendant ce temps, la place va, elle
aussi, changer de visage avec le
réaménagement total de sa surface.
Le marché, pendant la durée du
chantier, est délocalisé sur le
parking de la médiathèque, quai
Aristide Briand. Ce projet comprend la transformation de la place
en une esplanade piétonne avec
une piste de danse et des terrasses
pour les cafetiers, dans l’esprit place
de village typique de la Provence.
Il comprend aussi la reprise de la
voierie sur une partie de la rue de la
République et du cours Aristide
Briand. Éclairage public, plantation d’arbres, travaux paysagers,
pose de mobilier urbain sont aussi
au programme.
Des réunions d’information ont eu
lieu auprès des habitants et des
forains afin de dissiper les inquiétudes des riverains qui voient en ce
projet la diminution des places de
parking et peut-être un regain de
festivités: « On ne projette pas de créer
plus de manifestations dans ce quartier par respect pour les administrés qui
vivent ici, rassure Maryse Virmes, la
présidente de quartier. Pour ce qui
est des emplacements de parking, on
cherche à faire en sorte que lors des festivités, les visiteurs empruntent les
moyens de déplacement qu’on leur propose à savoir la navette, la passerelle à
terme. » Ce projet, dont le coût s’élève
à 1 400 000 euros, prendra fin en
mars 2012. // SOAZIC ANDRÉ
et aussi...
© F.M.
Fontaine
C’est une vieille dame qu’il
faut chouchouter ! La fontaine
de la place de la Libération
est entre de bonnes mains,
celles de François Cadares,
restaurateur d’objets d’art
métalliques. 39 pièces à démonter,
des angelots, des têtes de lions,
pierres, vasques… Un reportage
sera consacré à cette restauration.
Marché
L’Algéroise, c’est un nouvel
exposant, camion traiteur,
sur le marché de L’Île.
Les horaires sont de 6 h à 13 h.
Tél : 06 07 21 32 62
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SAINT-PIERRE
Henri Cambessédès
Président du Conseil
de quartier de Saint-Pierre
EN ATTENDANT LES FUTURS LOGEMENTS
et aussi...
Deux nouveaux ponts et le tout-à-l’égout sont en cours de réalisation
© Frédéric Munos
Le projet des villas de Saint-Pierre est
sur le commencement. Au total, ce
seront 47 logements sociaux, sous la
forme de pavillon qui vont sortir
prochainement de terre. Au préalable de ces constructions, des travaux
d’aménagement sont nécessaires.
Notamment des travaux de voiries et
d’autres concernant les réseaux sous
terrains. « Deux ponts vont être
construits, ainsi qu’une voie de bouclage
pour desservir les futurs logements,
explique Henri Cambessédès, premier adjoint et président du conseil
de quartier de Saint-Pierre. Et surtout,
le tout-à-l’égout va être installé. »
Tout à l’égout auquel les nouvelles villas seront raccordées, mais aussi celles
FERRIÈRES CENTRE
à proximité. « Ce raccordement, nous
y travaillons depuis longtemps, confie
Laurent Blanes, directeur de la Régie
des eaux de Martigues. Deux kilomètres de tuyaux existent déjà sous terre.
Maintenant, il est prévu les créations
d’un poste de relevage en bas de la
plaine Saint-Martin et d’un réseau sous
la future voie. Nous lancerons également
une étude de faisabilité pour savoir qui
peut être raccordé. »
La configuration du quartier de SaintPierre, ne permettra pas, en effet, de
raccorder tous les habitants. « La
route est plus haute que certaines habitations, il y a aussi un problème de
stabilité des sols, poursuit le directeur.
Lorsque le réseau est installé, il ne faut
pas que le terrain bouge. » Concernant
les deux ponts, les travaux ont débuté.
En béton et à double sens, ils se trouveront sur la route de Ponteau, entre
la route de La Couronne et la
Gravade. // GWLADYS SAUCEROTTE
© F.D.
C’est reparti
Non la rentrée n’est pas
que synonyme de travail et d’école.
Les Maisons de quartier
de Saint-Pierre et Saint-Julien
proposent de nombreuses
activités. Couture, gymnastique,
céramique, loto, mosaïque
et la nouveauté, le jardin potager.
Maison de Saint-Pierre :
04 42 06 10 42
Maison de Saint-Julien :
04 42 07 14 61.
Sandrine Figuié
Présidente du Conseil
de quartier de Ferrières centre
À 50 ANS, LES CAPUCINS RESPIRENT BEAUCOUP MIEUX !
Les 200 logements se sont parés de façades flambant neuves et mieux isolantes
Ils sont heureux les habitants des
Capucins en ce mois de septembre
à l'issue du vaste chantier d’Isolation
Thermique par l’Extérieur (ITE), qui
a permis aux 200 logements du
quartier de gagner en confort thermique. « Les travaux, commente
Michel Sauviat, architecte, ont permis de créer une sorte de manteau isolant. » Une opération nécessaire pour
cet ensemble d'appartements qui
a l'âge de la Sémivim, cinquante
années au compteur. Les caves et les
toitures ont aussi été réhabilitées, le
chantier s'est achevé cet été pour un
coût d’1,7 million d’euros. Au vu de
30 REFLETS I OCTOBRE 2011
ses améliorations, les habitants sont
unanimes : « L'hiver dernier, j'avais
plus de 26° dans mon appartement,
quand j'arrivais péniblement à 18, 20°
un an auparavant », se réjouit Robert
Novelli, depuis 30 ans aux Capucins.
« Cela fait 45 ans que nous habitons
ici et cet hiver pour la première fois,
complète Mercédès Barthélémy,
même si nous habitons au nord, nous
n'avons pas eu besoin de nous chauffer
dans la salle de bain ! »
Après les halls d'entrée, les cages
d'escaliers et les menuiseries, les
Capucins sont donc en train de se
refaire une beauté. 80 logements
© Frédéric Munos
© Frédéric Munos
ont vu leur intérieur rénové, un chantier qui s'effectue au moment où les
appartements sont libérés. Au total,
le bailleur et la Ville ont investi plus
de 4 millions d’euros depuis 2002
dans le quartier. // DIDIER GESUALDI
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SAINT-JEAN
Sandrine Scognamiglio
Présidente du Conseil
de quartier de Saint-Jean
LE RANCH DES ENFANTS
L’écurie Esperanza, dans la campagne de Réveilla, inaugure son poney club
© François Déléna
Les poneys ont été bien dociles, et les enfants se sont transformés en cavaliers.
L’écurie Esperanza, rien que le nom
donne à rêver aux enfants… Et c’était,
jadis, un relais de diligences.
Aujourd’hui, c’est une pension pour
chevaux, doublée depuis ce dimanche
4 septembre (jour d’inauguration)
d’un poney club. Musique hispanique,
odeur de foin, le son des sabots sur
la rocaille… Tout y était ! L’ambiance
tout d’abord, très familiale avec cette
multitude de gamins qui couraient
d’un poney à l’autre. Luna, quatre ans,
bombe vissée sur la tête, a fait son
baptême de poney… Quatre fois !
« J’avais envie depuis longtemps de
travailler avec les enfants, explique
Albane Mattio, propriétaire des lieux.
Le contact entre l’enfant et le cheval est
très bénéfique, pour l’un comme pour
l’autre. Ce sont deux êtres qui ressentent
les choses de manière innée et instinctive. C’est une relation unique et ça se
passe magnifiquement bien. » La structure compte dix-huit poneys de race
Shetland, de différentes tailles pouvant ainsi accueillir les enfants dès
quatre ans. Des cours sont proposés
tous les mercredis et samedis.
Au programme : apprendre à monter bien sûr, mais aussi connaître les
règles de sécurité, les soins et le toilettage à apporter à l’animal. Bref,
rendre les petits cavaliers autonomes
et responsables. Audrey Micallef,
éducatrice diplômée, est chargée de
l’apprentissage: « Le cheval, ça apprend
le respect et souvent ça calme les enfants
les plus actifs. Le poney les fascine,
c’est comme une grosse peluche. Ils s’y
attachent vite et ont souvent leur petit
préféré. » Toujours en direction des
enfants, une section spectacle est en
projet. // SOAZIC ANDRÉ
Chemin du château Perrin
(direction cimetière de Réveilla) : 06 64 80 58 70
[email protected]
et aussi...
© DR
Expo et Handi Roller 13
Le foyer rural de Saint-Jean
reprend ses activités : couture,
balades, gymnastique, peinture…
Pour ce qui est de la peinture,
les œuvres créées, lors des ateliers
de l’année dernière, seront
exposées à la salle Picabia de
l’Hôtel de Ville, du 7 au 15 octobre.
Toujours le 15 octobre, le foyer
organise le Handi’Roller 13
dans la cour de l’école Damofli.
Démonstrations et initiations de
roller sont proposées au public
Tél : 04 42 06 67 38
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Transports
9 communes
pour un ticket
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DOSSIER
TRANSPORTS
MICHEL MAISONNEUVE // CAROLINE LIPS // GWLADYS SAUCEROTTE //
SOAZIC ANDRÉ // FRÉDÉRIC MUNOS
Les premières mesures
du Syndicat mixte
des transports, fondé
par la Capm et le San Ouest
Provence, ont été mises en place
dès septembre : un tarif unique
pour les bus des 9 communes
concernées et la gratuité
pour les moins de 26 ans.
Inciter à moins utiliser
la voiture, offrir un service
de qualité et peu onéreux,
tels sont les objectifs des élus
S
© Frédéric Munos
ur tout le territoire englobant les communautés
d’agglomération du Pays de Martigues et Ouest
Provence, seulement 4 personnes sur 100 empruntent les transports en commun. Le véhicule individuel a
une large suprématie sur ce périmètre : 66,8 % contre
56,5 sur l’ensemble du département. Un dernier pourcentage pour mieuxsaisir la situation : 80 % des déplacements
se font à l’intérieur de la ceinture Capm-Ouest Provence.
C’est, on s’en doute, un problème important. Tant du point
de vue de l’environnement que de celui de l’engorgement
de nos routes, de nos villes. Cette tendance, les élus veulent l’inverser. En début d’année, en créant un Syndicat
mixte des transports en commun qui chapeaute les réseaux
de la Capm et de Ouest Provence, un premier pas a été fait.
Un second a été franchi en septembre, avec une tarification unique sur l’ensemble des réseaux des deux communautés qui, bientôt, arboreront un label unique. L’objectif
est simple, Gaby Charroux, président de la Capm et maire
de Martigues le définit ainsi : « C’est le développement des
services rendus à la population. Avec une seule Autorité organisatrice de transports, nous répondrons mieux aux demandes. »
Même but poursuivi du côté de Ouest Provence, comme
l’explique son président Bernard Granié : « Il faut que les
populations de nos territoires soient en capacité de se déplacer
avec le moins de contraintes possible ».
Des mesures ont déjà été prises : une ligne directe entre
Port-Saint-Louis et Martigues fonctionne depuis huit mois,
et d’ici à fin de l’année une ligne Martigues-Istres sera mise
en place. Mais on ira beaucoup plus loin : « Si l’on veut offrir
à la population un service de qualité, ça passe par une étude
sur le nouveau périmètre, une refonte des lignes. Un constat de
l’existant permettra d’établir les possibilités de développement,
où créer des kilomètres supplémentaires, quel budget cela représente. Il faudra une année de travail pour voir apparaître le
nouveau réseau. » estime Jean-Guy Combaret, directeur des
services techniques de la Capm. Cette étude est déjà en
cours : « Elle remet tout à plat et doit tenir compte aussi de la
desserte des entreprises » précise Michel Lévy, directeur adjoint
de Ouest Provence.
Une année de travail à venir
Les entreprises se désengagent du transport des
employés. Mais la taxe qu’elles versent pour les transports urbains va croître car elle est proportionnelle à la
taille des communes, et qu’avec le Syndicat mixte des
transports le bassin de population concerné représente
désormais 170 000 personnes. On peut compter sur
près de 3 millions d’euros supplémentaires.
Pour autant, va-t-on réussir à persuader les gens de moins
utiliser leur voiture ? « Nous sommes sur un territoire de forts
déplacements. Au plan scolaire, les réseaux de bus répondent
assez bien aux besoins. C’est moins évident pour les autres usagers. Nous avons un territoire éclaté, multipolaire aux niveaux
urbain et industriel, avec les zones de Lavéra, de Clésud et de
Fos où les voies sont conçues en patte-d’oie. Il est très difficile
de desservir cet ensemble. Dans les années 70, tout a été fait
pour que les gens prennent leur voiture. Changer cette habitude passe par un développement des lignes et une plus grande
fréquence des rotations » préconise Michel Lévy. Le covoiturage, le deux-roues, la marche sont des solutions alternatives qu’on veut aussi encourager.
« Tout doit être envisagé pour se déplacer autrement : améliorer les réseaux de transport collectif, mieux les connecter au
réseau départemental et aux voies ferrées, améliorer la circulation en deux-roues. Car on va vers un engorgement des routes
et une saturation des parkings. Changer les habitudes est devenu
une nécessité » affirme Pierre Caste, vice-président du Comité
de consultation San-Capm. Les élus des deux communautés couvrant neuf communes ont compris l’enjeu. La Capm
et le San Ouest Provence se sont dotés d’un outil commun
pour gérer le problème des déplacements sur le territoire,
ce qui prouve que la volonté de coopération des deux entités n’a rien d’abstrait.
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DOSSIER
TRANSPORTS
Pratique
// Bus du soleil
Hôtel de l’Agglomération
Rond-Point de l’Hôtel
À bord des Bus du soleil
Qui sont les voyageurs ? Quelles sont leurs habitudes ?
Éléments de réponse au cœur de la très fréquentée ligne 4
de Ville, BP 90 104,
13693 Martigues Cedex
04 42 06 90 20
04 42 06 90 21
Guichets ouverts de 9 h
à 11h30 et de 14 h à 16h30
// Tarifs
Ticket à l’unité,
valable 2 h : 1 ¤
Ticket Vénitienne : gratuit
Abonnement mensuel :
15 ¤, 7,50 ¤ pour l’âge
d’or. Carte 10 ¤/an
pour les moins de 26 ans.
J
eudi matin. C’est jour de marché sur la ligne 4 des
Bus du soleil qui serpente à travers la ville, depuis le
quartier de Boudème jusqu’au centre commercial
Auchan. « Asseyez-vous, madame avec le bébé. Vous êtes prioritaire », lance Martine, la conductrice. Le bus est plein et
voyant le pont levé, au niveau de l’arrêt Paul Doumer, certains descendent pour avancer à pied. « Les ouvertures du
pont sont prises en compte dans les horaires de passage, précise la conductrice. On est censé mettre 25 minutes pour aller
de Gustave Eiffel aux Vigneros, mais on a toujours cinq minutes
de retard. Il y a beaucoup de monde sur cette ligne. »
Le bus stoppe quasiment à tous les arrêts, pour laisser
descendre ou monter un passager. On se salue, on échange
quelques mots, les bras chargés de courses. « La ligne 4
dessert beaucoup de quartiers d’habitats collectifs, Boudème,
Paradis Saint-Roch ou encore Notre-Dame des Marins, détaille
le directeur adjoint du réseau de bus, Bruno David. Elle
passe par le centre-ville donc c’est forcé qu’elle fonctionne. C’est
le même schéma sur la ligne 2, de la Place des Aires à Port-deBouc. À certains horaires, on refuse du monde. »
D’autant que la 4 récupère sur son passage les collégiens
d’Henri Wallon et les lycéens de Jean Lurçat. Trois véhicules tournent sur cet itinéraire et à en croire les chauffeurs, un quatrième ne serait pas du luxe. « Ces deux lignes
auraient besoin d’aménagements », concède le directeur
adjoint. Des aménagements qui pourraient être examinés dans le cadre d’une étude de faisabilité, lancée en
2012, à la suite de la création du syndicat mixte de transport entre les réseaux de la Capm et du San Ouest Provence.
« On se promène »
À l’arrière du bus, même constat pour Toan et Huguette :
« Le 4 est toujours en retard. Mais on préfère qu’il ait quelques
minutes de retard, plutôt que de l’avance », exposent les
amies. Vivant toutes deux à Saint-Roch et empruntant
quotidiennement les transports en commun, elles se sont
rencontrées à l’arrêt de bus et sont depuis devenues inséparables. « Nous n’avons pas de voiture, alors heureusement
que les bus sont là. On est à la retraite, donc on se promène ».
Pas d’arrêt à l’église de Jonquières aujourd’hui, pour cause
de travaux sur le quai Alsace-Lorraine. Qu’importe, les
compères iront jusqu’au terminus pour revenir ensuite
vers le centre-ville. Elles connaissent toutes les lignes et
tous les chauffeurs par cœur.
« Les usagers des Bus du soleil sont essentiellement des habitués, relève Martine. J’évite de nouer trop de liens avec eux,
sinon ils rouspètent quand on ne les attend pas d’un jour sur
l’autre. » Elle serre quand même une main ou deux…
Des habitués, et surtout des personnes âgées. À 80 ans,
Magali ne conduit pas, elle explique : « Je vais partout avec
les bus, ça me fait sortir ».
Les jeunes se font rares malgré la possibilité, depuis le
1er septembre, de voyager gratuitement pour les moins
de 26 ans, sur présentation d’une carte établie par les Bus
du soleil avec un certificat de scolarité. Alors comment
amener les plus jeunes à adopter le réflexe transport en
commun ? « En leur proposant des trajets plus directs, avance
Bruno David. Cela suppose aussi plus de contrôleurs sur le
réseau ». Arrêt les Vigneros, tout le monde descend. « Merci,
au revoir », entend-on. Le temps d’une petite pause et c’est
reparti pour Martine, direction Boudème.
À vélo ou en transport en commun. Quand on peut, mieux vaut laisser la voiture au garage.
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DOSSIER
TRANSPORTS
Cars Robert : un lien affectif
À savoir
I
La Ville finance
ls ont transporté trois générations de Martégaux
depuis leur naissance. Les cars Robert ramassent
tous les matins de la semaine les élèves, de l’élémentaire au lycée, pour les conduire dans leurs établissements respectifs et les ramener à bon port après les
cours. « Le service scolaire s’est créé au début des années 50,
raconte René Robert, le petit-fils du fondateur de la
société. Des mini-cars faisaient la tournée des quartiers des
Rayettes et de Plan Fossan. À mesure que la ville s’est agrandie, nos lignes se sont développées. »
Aujourd’hui, ses véhicules maillent toute la ville, exceptés les écarts des quartiers sud, Lavéra et Saint-Pierre,
dont la RDT13 a la charge. Plus de quarante cars Robert
effectuent une centaine de trajets par jour, transportant
5 000 écoliers de Martigues et Port-de-Bouc. « Les transports scolaires représentent la moitié de l’activité de l’entreprise,
précise Joële Armingol, dynamique dirigeante depuis
1998. Nous effectuons aussi la ligne régulière MartiguesMarseille. » Une ligne qui n’a cessé de se développer. Depuis
2003, le parc de véhicules dédié à ce trajet est passé de
trois à neuf. Mais c’est en calèche que les transports Robert
ont démarré, dans les années 20. « On emmenait les voyageurs à la gare, qui se trouvait à l’emplacement de la MJC
aujourd’hui. On convoyait des colis et des marchandises », se
souvient René Robert. Depuis, l’entreprise a changé de
nom plusieurs fois : transports Robert, puis société des
autocars Robert, puis à nouveau Transports Robert. En
2008, elle est rachetée par le groupe Keolis et emploie
une centaine de salariés aujourd’hui.
Une entreprise familiale
Joële Armingol, que ses employés surnomment « la
maman », a tenu à perpétuer la tradition familiale en
prenant la succession de la famille Robert à la tête de
l’entreprise. « En transportant les petits Martégaux, et aussi
certains clubs de sport et les ouvriers postés, on a créé un lien
entre les Transports Robert et les habitants. Ce ne sont pas
des anonymes qui montent dans nos cars ».
En plus du service scolaire, ils emmènent les petits dans
leurs activités périscolaires et leurs sorties de classe.
« Nos conducteurs connaissent bien les parents et les instituteurs », ajoute la chef d’entreprise. Sans parler de la
gestion des objets oubliés dans les véhicules. On comprend que les cars Robert évoquent encore pour les
grands Martégaux les années d’enfance et les sorties piscine. Une vraie madeleine de Proust !
// Gratuité
pour les étudiants
le transport en car
des étudiants et apprentis
qui résident sur
la commune et étudient
à Aix, Salon ou Marseille.
En 2010-2011,
409 étudiants ont
bénéficié du dispositif.
Transports scolaires :
04 42 44 30 82.
// Âllo taxis Martigues
Les taxis de la ville
se sont mis en association
sous le nom de Âllo taxis
Martigues. Affiliés
Sécurité Sociale, ils sont
présents sur le Cours
et sur la place des Aires.
Tél: 0442421000
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DOSSIER
TRANSPORTS
/
Pratique
// Le co-voiturage
Distance, horaires,
date et heure, point
La délicate question des écarts
Solidarité et co-voiturage, des systèmes que les habitants
excentrés ont developpé pour pallier le manque de transports
de rendez-vous,
rien n’est oublié
sur les annonces
proposées
par les sites internet
de co-voiturage.
2 à 3 ¤ pour MartiguesMarseille, 1, 5 ¤
Martigues-Istres.
Bon marché et écolo !
// Déplacements
Sur le périmètre Capm:
66,8 % utilisent
la voiture, 0,5 % le vélo,
0,9 % le deux-roues
à moteur, 26,1 %
marchent, 4,5 %
les transports en commun.
I
l y a la ligne 3 des Bus du soleil qui fait quatre allersretours par jour depuis le port de Carro jusqu’à l’église
de Jonquières, en passant par La Couronne. Les habitants de Saint-Julien, eux, emprunteront plutôt la ligne 55
de la RDT13 (régie départementale des Bouches-du-Rhône)
pour descendre en centre-ville. Pour les autres, deux solutions : utiliser les services des taxis bus pour les plus chanceux, sinon mieux vaut compter sur les relations de bon
voisinage. « Ici aux Laurons, il n’y a que le taxi bus, explique
Sylvestre Puech, président du comité d’intérêt du quartier.
Il s’agit d’un bus avec des horaires précis que l’on doit réserver
48 h à l’avance. Ce n’est pas pratique. Par exemple, je devais me
rendre à l’hôpital à 7 h, mais le premier passage n’était pas avant
8 h 30. Heureusement qu’il y avait mes voisins. »
Ce que les habitants des Laurons demandent, ce serait une
éventuelle prolongation de la ligne 3 des Bus du soleil.
« D’autant, précise le président, que la demande y est, et cela
ne va aller qu’en s’amplifiant avec l’augmentation de la population dans ces quartiers. À chaque nouveau projet immobilier,
il faudrait que les possibilités de transports en commun soient
étudiées. » Pour les habitants de Saint-Pierre, de Saint-Julien,
de La Couronne et de Carro, le constat est le même : des bus
trop rares et des horaires mal adaptés. Seulement voilà, une
extension ou une création de ligne coûte cher. « Une ligne
supplémentaire signifie du matériel et du personnel en plus »,
souligne Henri Cambessédès, premier adjoint. Avec un
coût moyen de 5 euros le kilomètre, la mise en place d’une
ligne doit être un investissement sûr nécessitant au préalable des études. « Il faut s’assurer des besoins des habitants et
surtout du fait que le bus sera utilisé une fois mis en place. Pour
l’heure, nous recensons dans nos conseils de quartier les demandes
des habitants pour des extensions de lignes ou bien encore des
cadencements supérieurs sur les circuits existants. »
Discussions qui tourneront peut-être autour de différents
projets pour l’instant en suspens, notamment la prolongation de ligne 55 jusqu’à Gignac, qui permettrait aux Martégaux
un gain de temps certain pour rejoindre Marseille ou Aixen-Provence. « Aujourd’hui, de toute évidence, il y a une prise
de conscience des Martégaux sur l’utilité des transports en commun, poursuit le premier adjoint. Partout des demandes se
formulent. C’est un effort important qu’il faudra évaluer. »
Un espace pour le co-voiturage
sur le site de la Ville
Les bus scolaires donnent satisfaction, mais pour les autres usagers plus de lignes sont souhaitées.
Public/privé
Placer sous un même chapeau, c’est-à-dire le Syndicat mixte des transports,
des régies publiques (comme les Bus du soleil) et des réseaux confiés
à des sociétés privées (comme sur Istres) peut paraître ardu. Mais le Syndicat
mixte est un outil public, et Bernard Granié, président du San Ouest Provence
envisage d’étendre la part publique : « Nous ne serons sans doute pas en capacité
de traiter 100 % des réseaux de bus en régie, mais une régie publique pourrait devenir
le gros socle des transports en commun. Nous irons plutôt vers une solution martégale. »
36 REFLETS I OCTOBRE 2011
Seule petite satisfaction, en termes de transport en commun pour les quartiers écartés, les transports scolaires.
« Cette année, les horaires ont été décalés d’une demi-heure,
cela correspond davantage aux heures de classe, constate Anne
Truffinet, une habitante de Saint-Julien. Même s’il y a encore
des problèmes de places dans les cars, globalement, ça va un peu
mieux. » En revanche, le bât blesse lorsque arrive le weekend. Là, plus aucun bus à l’horizon. La solidarité des parents
est alors de mise. Solidarité qui s’est créée dans tous les
quartiers. « On se concerte entre mamans pour savoir laquelle
peut descendre les enfants au cinéma, poursuit l’habitante. Et
heureusement que nous sommes là. Parce que pour les personnes seules qui ne conduisent pas, ce doit être vraiment difficile. Sachant qu’il faut environ 20 minutes pour aller jusqu’à
Figuerolles. L’idéal, bien entendu, serait d’ouvrir une ligne.
Mais si cela ne peut pas se faire, alors pourquoi ne pas mettre
en place un service de co-voiturage via le site internet de la
Ville ? Parce qu’il arrive souvent, notamment lorsque des cours
sont annulés, que plusieurs parents, presque voisins, se retrouvent à attendre leur enfants à Lurçat ou Langevin. »
Une solution à envisager, surtout lorsque l’on sait, que
les transports en commun dans les quartiers excentrés
posent encore des problèmes.
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DOSSIER
TRANSPORTS
Marseille Côte Bleue...
Remarquable pour ses paysages et ses ouvrages d’art, la ligne Marseille Côte
Bleue est belle, mais aussi pratique pour tout ceux qui se rendent au travail
C’
est une ligne qui historiquement était à vocation
touristique. Cent ans après sa création, ils sont
nombreux les voyageurs à se presser dans le TER
(train express régional), pour rejoindre leur lieu de travail ou leur lycée : « C’est devenu une ligne de transport journalier pour les communes situées en bord de mer, explique
Brigitte Crapon, responsable de la ligne. On y trouve de
plus en plus de scolaires qui vont étudier sur Port-de-Bouc où
il y a des enseignements professionnels ou spécifiques. Et puis,
il y a l’augmentation du prix du carburant, des places de parking… Tous ces éléments mis bout-à-bout font que cette ligne
est de plus en plus utilisée. »
Le nombre de trains est passé, entre 1998 et 2011, de 19 à
31 par jour sur cette ligne. Près d’un millier de personnes
l’emprunte, chaque jour, de façon régulière ou occasionnelle,
Marie-Jeanne D’Isanto est l’une d’entre elles : « L’autoroute
est très fréquentée, la circulation infernale sur Marseille et le
stationnement impossible. Je suis partisane des transports en
commun. Mais ça suppose du personnel et du matériel neuf.
À l’heure de l’informatique, de la technologie, de l’instantané,
on ne sait jamais rien sur cette ligne. »
Pourtant une convention entre la SNCF et le Conseil
régional a été signée en 2002. Elle vise, justement, à
affiner les grilles de transport et tisser un maillage du
© François Déléna
Détail amusant et significatif, quelqu’un a tagué le mot « gare » !
© François Déléna
territoire qui se veut efficace et profitable à l’ensemble
des usagers. Un comité de ligne a même été créé, en
2004, afin que les élus locaux, les cheminots, les responsables SNCF et RSF puissent partager leurs réflexions
sur les conditions de transports.
« De manière générale, ce qui est reproché à cette ligne, c’est
le taux d’irrégularité et le manque d’information auprès des
voyageurs, constate Nathalie Lefebvre, vice-présidente
de Région, déléguée aux questions de service public
et démocratie de proximité. Il y a bien un panneau
d’information en gare de Lavéra, mais c’est l’arbre qui cache
la forêt. Il n’y aurait pas besoin de panneau si les trains arrivaient à l’heure. Manque de cheminots, problèmes techniques,
voitures en panne… sont la cause de suppression (momentanée) de trains sur cette ligne. »
Horaires, information, travaux… Les sujets abordés sont
nombreux, l’un d’eux revient régulièrement : le cas de
la gare de La Couronne. Détruite dans les années 90 par
un incendie, la Ville réclame une reconstruction totale
et adéquate à un accueil convenable des passagers : « Cette
gare ressemble plus à un abri bus qu’à autre chose, s’attriste
Antonin Brest, adjoint à La Couronne-Carro. Il n’y a plus
de présence humaine, de ce fait la gare se dégrade, pas de
surveillance, plus d’incivilités ! Il faut donner plus de moyens
à cette gare car sa fréquentation s’est accrue considérablement. Les quartiers de La Couronne-Carro sont en pleine
expansion et la population est quatre fois plus importante
en saison estivale. C’est encore et toujours la politique nationale de destruction du service public. »
Pratique
// Carte Zou
Une nouvelle tarification
a pris effet en septembre
sur les lignes TER,
ligne express
régionale et chemin
de fer de Provence.
C’est la carte Zou,
elle s’adresse
aux collégiens, lycéens,
étudiants, stagiaires
(moins de 26 ans)
pour lesquels le trajet
entre le domicile
et le lieu d’étude est
désormais gratuit.
50 % sont aussi déduits
du billet pour les trajets
extra scolaires.
Informations en gare
ou sur les sites :
www.sncf.com ou
www.regionpaca.fr
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PRENONS
LE TEMPS
TEMPS
Souvenir
Abram Bonhomme La mélodie de la vie
Portfolio
Gros plan La rue des Fours page 40 Rencontre Mireille
page 42 Rénovation Peinture La seconde vie des œuvres page 44
Verminck « Usine à gags » page 39
Les voiles du Miroir Tiens bon la vague… page 46 // Agenda Célébrons les seniors ! page 48 Calendrier
page 49 Permanences État civil page 50
Les roues tournent
La 5e édition des Roues du cœur s'est
déroulée début septembre sur le parking
de La Halle. Au programme : exposition
de véhicules de sport et de collection,
mais également rondes et baptêmes
en voiture, l'occasion de crâner en chromé !
© François Déléna
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SOUVENIR
VERMINCK
« USINE À GAGS »
Dès 1920, l’usine d’oléagineux a préfiguré l’industrialisation de la ville
et la naissance de Croix-Sainte. Histoire d’une entreprise moderne à l’ancienne
CAROLINE LIPS // ARCHIVES MUNICIPALES
S
aviez-vous que le savon de Marseille
provenait aussi de Martigues ? Si les
premières huileries, fondées par Charles
Auguste Verminck, se sont d’abord installées
dans la Cité phocéenne dès 1862, c’est en
1919 que le site de Caronte est choisi pour
l’implantation d’une usine à la pointe de la technologie, où l’on fabriquera pendant plus de
50 ans huiles, graisses végétales et savons.
40 hectares, entre l’anse de la Gafette et l’anse
de Cabillon. « Ils se trouvaient au carrefour de
voies de communication naturelles et artificielles,
explique Magali Charre, auteur d’un mémoire
de maîtrise sur les établissements Verminck à
Martigues, de 1920 à 1936. Le canal de Caronte
venait d’être aménagé par le port de Marseille, on
avait une ligne de chemin de fer à proximité et les
axes routiers », détaille l’historienne.
Quai de déchargement maritime pour recevoir
les navires de graines oléagineuses (arachide,
coprah…), appareils de débarquements ultramodernes et tapis roulants pour acheminer la
matière première jusqu’aux entrepôts, les établissements Verminck de Martigues font la une
de la presse, à leur mise en fonctionnement en
1923. « Les procédés de manutention et de fabrication étaient très modernes pour l’époque », insiste
Magalie Charre. Martigues, qui basait jusque-là
son économie sur la pêche, voit naître sa première industrie, et avec elle un véritable besoin
de main d’œuvre. Italiens, Espagnols, Grecs,
Arméniens et Maghrébins sont recrutés et
constituent 92 % des employés de l’usine dont
le nombre avoisine les 800. Entre 1921 et 1926,
la population étrangère double dans la ville.
Cités ouvrières
Des employés qu’il faut loger et garder sous la
main. Des cités ouvrières sont édifiées dans
les quartiers des Rayettes et du vallon du
Pauvre Homme. Dans la cité haute, dite « le
Maroc », vivent les travailleurs immigrés, et
dans la cité basse les ouvriers qualifiés. Le nouveau quartier de Croix-Sainte voit le jour. Alfred
Colassante a travaillé 21 ans chez Verminck,
d’abord au chargement et déchargement des
camions, puis comme soudeur tuyauteur. Avec
sa femme, il vit toujours dans la petite maison
de La Coudoulière, qu’il a achetée pour une
bouchée de pain grâce à l’entreprise. « Je me
souviens du jour où le directeur est revenu à l’usine
avec les permis de construire qu’il brandissait fièrement. M. Blanchet, il était grand et fort. Sévère,
mais juste. » « Un peu comme un père de famille »,
ajoute Alberte, la femme de l’ancien ouvrier.
Autour des établissements, la vie quotidienne
s’organise. L’entreprise cède un terrain à la Ville
pour qu’elle puisse y construire une école, une
coopérative est créée ou encore une équipe de
football. Et chaque mois, les employés se voient
distribuer 5 l d’huile et 2 kg de savon. « Tout le
monde avait la même ration, quel que soit le nombre de membres de la famille », ajoute Alfred
Colassante. C’est l’avènement des grands
patrons industriels : les « self made men » à
l’américaine, qui ont néanmoins une vision
sociale, paternaliste de l’entreprise.
« Il y avait une bonne camaraderie dans l’usine »,
relève Paul Lombard, employé à la comptabilité
industrielle, et délégué syndical. D’où le surnom dont les établissements héritent : Usine à
gags. « La majeure partie de la main d’œuvre effectuait un travail physique. Seuls trois ou quatre
types savaient comment on fabriquait le savon,
mais on était très bien payé », poursuit l’ancien
maire de Martigues. Preuve d’un climat social
serein : peu de mouvements de grève ont marqué l’histoire de Verminck. Mise en faillite,
rachetée par Unilever, puis par Lesieur-Cotelle,
elle sera démantelée en 1986. Restent quelques
bâtiments, souvenirs d’une entreprise qui a
contribué à l’essor économique de la ville. ■
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léna
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PRENONS LE TEMPS
«
SUR LE VIF
»
« Je ne suis installée rue des Fours que depuis avril. C’est très agréable et calme. Pour
moi qui viens d’ouvrir mon cabinet de psychothérapies et propose des sexothérapies,
c’est l’idéal car on est à la fois proche du centre et dans une rue discrète», Émilie Louveau.
GROS PLAN
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GROS PLAN
LA RUE DES FOURS
C’est l’une des plus vieilles artères de la ville, datant du Moyen
Âge. Derrière les façades de la rue des Fours se cachent
des trésors d’histoire, parfois méconnus, même de ses habitants
CAROLINE LIPS // FRANÇOIS DÉLÉNA
U
ne forme biscornue, coudée, qui
s’élance ensuite en ligne droite
jusqu’à l’église de Jonquières, dont
on aperçoit la lourde porte latérale. Sur la
façade du n° 22 de la rue des Fours : les
mêmes gargouilles penchent leur regard
inquiétant sur les passants. « Il paraît que
c’était la maison des prêtes », avance Sophie.
Elle vit dans cette demeure familiale qui a vu
naître sa grand-mère et son père. « Il y a
même un buste de Napoléon III sur la devanture », ajoute-t-elle. En réalité, c’est bien
avant le XIXe siècle que remonte la naissance
de cette rue. « Elle date du Moyen Âge et suivait à l’époque les remparts de Jonquières,
explique le spécialiste du cadastre napoléonien martégal, René Cornet. Ce qui explique
sa forme. Il y avait certainement un passage
entre ces remparts et la rue. »
Mieux, elle était le fief des seigneurs de
Jonquières : les moines de Montmajour. Leur
maison se trouvait à l’angle de la rue des fours
et de la rue droite, actuelle rue Lamartine.
« Ils occupaient aussi le pâté de maisons qui se
trouve aujourd’hui autour du siège du parti socialiste, au numéro 15, précise l’historien. C’est là
qu’étaient installés les deux fours dans lesquels les
habitants du quartier venaient cuire leur pain, en
échange d’un petit pécule. »
Des passages secrets
Victor et Denise vivent depuis 27 ans au
n° 13. Ils avaient un four dans le garage qui a
été muré, pour éviter qu’il ne s’effondre avec
l’humidité. « Dans ce coin, toutes les maisons
communiquent entre elles par des voûtes,
raconte le couple. On dit même que pendant la
guerre, certains s’en servaient comme passage
secret. » Vendues à la révolution en tant que
biens nationaux, ces maisons avaient été
rachetées par un boulanger de Jonquières,
en 1817. Un dénommé Joseph Mistral.
De vieilles bâtisses jalonnent ainsi toute la
rue. Certaines en pleine rénovation, ou déjà
réhabilitées, d’autres semblant à l’abandon.
« Beaucoup de propriétaires se sont séparés de
leurs biens. Aujourd’hui, la rue est essentiellement peuplée de locataires. Et ça change tout le
temps ! », poursuivent Victor et Denise.
Et si l’ambiance a connu quelques remous et
quelques squats, à une certaine époque, les
relations de voisinage sont maintenant apaisées à en croire les riverains. Les pigeons
sont les derniers squatteurs.
« C’est calme ici, confirme Kamel. En huit ans,
je n’ai jamais eu de problème. Tous les habitants
s’entendent bien. » Il envisage pourtant de
déménager : « Trop humide » dans son petit
studio de 30 m2. Un peu plus loin, au n° 8,
un autre illustre personnage a marqué
l’histoire de la rue des Fours : Louis Honoré
Puech, premier maire de Martigues, qui
naquit vers 1740 dans cette demeure familiale et y passa une partie de sa vie. Le malheureux fut guillotiné à Marseille, pendant la
révolution. En face, Émilie Louveau vient
d’installer son cabinet de psychothérapies, au
n° 5. L’immeuble est flambant neuf, refait à la
suite d’un incendie en 2010, au cours duquel
huit personnes avaient dû être relogées. Voûtes
en pierre et poutres apparentes ont pu être
conservées au rez-de-chaussée. « Je pensais qu’il
s’agissait d’un des fameux fours qui ont donné leur
nom à la rue », confie-t-elle. Ce sont en fait les
restes d’un moulin à huile, exploité jusqu’à la
révolution. La rue des Fours n’a définitivement pas fini de dévoiler tous ses secrets. ■
LOUIS HONORÉ PUECH
Après avoir travaillé dans les colonies, il rentre
à Martigues quelques années avant la Révolution.
Petit notable jouissant d’une certaine popularité,
il deviendra le 1er maire de Martigues, en 1790.
Avec l’arrivée de Robespierre, Louis Honoré se range
du côté des fédéralistes. Une position qui va lui
coûter la vie. En 1794, il est dénoncé et condamné
à mort par le tribunal révolutionnaire.
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MIREILLE ABRAM BONHOMME
LA MÉLODIE DE LA VIE
Elle sème la musique comme d’autres sèment les graines. Ce mois-ci,
un hommage lui sera rendu sur la scène des Salins, pour célébrer ses 60 ans
au service de la musique. Professeur à Langevin, chef de chœur, violoniste,
cette octogénaire au grand cœur méritait bien quelques bonnes notes
GWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA // ARCHIVES
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RENCONTRE
Mireille Abram Bonhomme, 60 ans au service de la musique. Et ce n’est pas près de s’arrêter pour cette dynamique octogénaire qui sera à l’honneur en octobre.
E
lle a vu le Japon, la Corée, l’Afrique.
De tous ces voyages, Mireille Abram
Bonhomme a ramené des souvenirs
bien particuliers. Pas des cartes postales
comme la plupart des voyageurs, mais des
notes de musique. Des notes qu’elle répand
autour d’elle depuis près de 60 ans.
Professeur de musique au sein du lycée
Langevin, elle a aussi créé le chœur Amadeus,
une chorale qui rayonne dans toute la région
et parfois même au-delà. Cette passion pour
la musique, Mireille la tient depuis sa plus
tendre enfance. « À l’âge de six ans, mes
parents m’ont amenée à l’opéra et m’ont inscrite
à des leçons de violon. Mon professeur était
exceptionnel. Ensuite, j’ai poursuivi mes études
au conservatoire de Marseille et fait mon professorat à Paris. » Diplôme en poche, Mireille n’a
qu’une seule envie : redescendre dans le Sud,
sa terre natale. « À l’époque, les postes de professeur de musique étaient rares. On m’en a proposé
un à Alès. J’ai refusé. Pour moi c’était déjà le
Nord. » La construction du lycée Langevin est
une aubaine. Elle y entre en 1957. Dès lors, ce
seront plusieurs générations d’élèves qui
seront marqués par cette singulière prof de
musique. « Je me souviens d’une fois où l’un de
mes collègues est entré pendant mon cours. Nous
étions dans le noir, les élèves étaient allongés et
nous écoutions de la musique tibétaine. » Car la
musique, Mireille l’enseigne à sa façon. « Je
leur apprenais l’écoute musicale, mon rôle était de
leur faire découvrir des choses auxquelles ils ont
difficilement accès. J’essayais toujours de trouver
un lien avec l’actualité. Si par exemple un concert
indien se produisait, je les initiais à la musique
indienne. J’ai aussi organisé un grand nombre de
sorties à l’opéra de Marseille. »
Une méthode originale qui porte ses fruits.
« Beaucoup de mes anciens élèves sont devenus
aujourd’hui des musiciens. » On retiendra
Jean-Jacques Lion, saxophoniste, ou Isabelle
Escalier, soprano à l’opéra Bastille de Paris.
Le Caire – Alexandrie
en stop
Si Mireille a aujourd’hui un seul regret, celui
de ne pas avoir poursuivi sa carrière de violoniste, sa plus belle réussite reste le chœur
Amadeus. Une chorale qui est née au lycée
Langevin. « Après le lycée, c’est devenu la chorale de Martigues puis le chœur Amadeus. Là
aussi, des lycéens du début de la chorale sont
toujours présents. Cela me rend heureuse et
m’énerve en même temps. » Pourquoi ? « Parce
que cela prouve que le temps passe et donc qu’on
vieillit. » Pourtant cette dynamique grandmère de 80 ans, oh pardon, il fallait lire
« quatre fois vingt ans » n’a rien perdu de son
dynamisme et de sa vitalité. La preuve ? Elle a
repris depuis peu les leçons de violon, et faisait, le mois dernier encore, du stop pour se
déplacer. « Nous étions à Espalion, personne ne
voulait bouger, j’ai donc repris mes vieilles habitudes. Le stop, j’en ai souvent fait. Entre Le Caire
et Alexandrie par exemple. »
Aujourd’hui, Mireille ne chante plus, à cause
d’une voix trop fluette qu’elle a perdue au fil du
temps, mais dirige toujours d’une main de maître le chœur, qu’elle ne quitterait pour rien au
monde. « La musique c’est ma vie. J’écoute beaucoup la musique d’ailleurs, c’est un langage universel. Au chœur on chante dans toutes les langues.
Mon truc c’est plutôt les notes et le rythme. »
Et pour les nostalgiques des cours de cette musicienne hors pair, Mireille Abram Bonhomme
donne toujours des leçons de violon. « C’est le
plus bel instrument, conclut-elle. On l’a près de
soi, c’est une relation particulière. C’est aussi le plus
difficile mais vraiment le plus beau. » ■
Notez-le: le 8 octobre une soirée concert sera donnée au théâtre
des Salins en l’honneur de Mireille Abram Bonhomme. Seront
présents, Abdel Rahman El Bacha ou le Quatuor Enesco.
Information et réservation: 0442490200
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PEINTURE
LA SECONDE VIE DES ŒUVRES
À voir leur fraîcheur, on les croirait sorties de l’atelier du peintre. Pourtant,
les œuvres que l’on trouve sur les murs du musée Ziem ou les collections
de particuliers sont bien souvent passées entre les mains de restaurateurs.
Un métier rare sur la ville, mais pourtant essentiel
GWLADYS SAUCEROTTE // FRÉDÉRIC MUNOS
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RÉNOVATION
© François Déléna
Avant d’être exposées sur les murs du musée Ziem, les œuvres sont restaurées. Un travail, parfois de longue haleine, qui nécessite de la précision et du talent artistique.
C
ela peut prendre des heures, voire
des mois selon l’ampleur des dégâts.
Pourtant aucun tableau n’échappe à cette
règle : il faut se refaire une beauté avant d’être
exposé. « La restauration d’œuvres représente
une part très importante de notre budget, confie
Lucienne Del’Furia, conservateur du musée
Ziem. Mais c’est indispensable. Lorsque l’on décide
d’une exposition, les œuvres montrées doivent
être en bon état. Par exemple, dans la collection
d’ethnographie, beaucoup ont été restaurées afin
d’être présentables. Elles ont été dépoussiérées, nettoyées. Cela demande beaucoup de travail. »
Un travail minutieux que les restaurateurs,
rares sur Martigues, exercent avec talent et
surtout passion. « Le restaurateur doit respecter une certaine déontologie, affirme Nelly
Peth, restauratrice. La lisibilité de l’œuvre, la
réversibilité et la stabilité. »
En d’autres termes, chaque fois qu’un tableau
passe entre ses mains, la jeune femme doit
faire attention à ce qu’elle va nettoyer, utiliser
des produits pouvant être enlevés, et enfin
faire en sorte que la restauration perdure le
plus longtemps possible. Un travail de titan,
qui demande patience, précision, et bien
entendu un soupçon de talent artistique.
« Lorsque l’on passe le diplôme de restaurateur, on
nous apprend à copier des œuvres afin de savoir
comment elles sont faites. Il faut savoir peindre,
selon les tableaux que l’on restaure on fait des
recherches. » Surtout lorsque les restaurateurs
ont entre leurs mains des œuvres de maître,
parfois inestimables. « J’ai travaillé sur des
Seyssaud, des Ziem, des Le Lorrain. Peu importe
le prix d’une œuvre, je ne veux d’ailleurs pas
le connaître, je suis plus attachée à la beauté.
J’essaie de travailler avec la même efficacité pour
tous les tableaux. Parfois, une œuvre n’a pas de
valeur financière mais une valeur sentimentale.
Pour moi c’est tout aussi important. J’essaie de ne
pas travailler sous pression, même lorsque je restaure et encadre des Miró pour la médiathèque. »
Des scènes cachées
par la poussière
Si l’erreur n’est donc pas permise, personne
n’est à l’abri des aléas. Aléas qui se nomment
champignons, déchirure ou tout simplement
scènes cachées par la poussière.
« Je me souviens d’une œuvre représentant une
femme se rhabillant avec une grand-mère à ses
côtés qui la réprimande. Après nettoyage, on
a découvert un jeune homme qui partait en
remontant sa braguette. » Au musée Ziem, en
revanche, la surprise était moins drôle.
« On venait de faire restaurer une œuvre, explique
Lucienne Del’Furia. Puis on s’est rendu compte
que des micro organismes se développaient, on l’a
faite partir en urgence. Cela provenait de la colle
que le peintre avait utilisée. Elle était infestée de
larves qui se sont développées près de 20 ans plus
tard. » C’est pourquoi chaque œuvre, exposée
ou non, fait toujours l’objet d’une inspection
minutieuse. « La restauration d’œuvre est une
science récente, poursuit la conservatrice. Nous
n’avons pas toujours les conditions optimales pour
les conserver. Actuellement nous avons des œuvres
dans divers endroits de la ville, les bouger sans cesse
les fragilise beaucoup. Avec l’agrandissement prévu
du musée, nous aurons normalement des salles
adaptées à chaque support. Sans compter que restaurer une œuvre pour un musée ne se fait pas facilement. Il faut passer devant une commission. Pour
une exposition comme celle du Petit Palais, il a
fallu s’y prendre plus de deux ans à l’avance. »
Pour les particuliers, la restauration d’œuvres
est moins contraignante, mais peut s’avérer
tout aussi périlleuse. « J’ai déjà eu affaire à des
clients qui ne savaient pas qu’ils possédaient des
tableaux de maître, confie Nelly Peth. Il faut
avoir l’œil aiguisé dans ce cas, car il arrive que
parfois certaines personnes, pour réparer, retouchent elles-mêmes une œuvre. Généralement c’est
un désastre. » Attention donc aux apparences
car sous les couches successives, un peintre
du dimanche a peut-être fini par masquer
l’artiste du siècle… ■
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PRENONS LE TEMPS
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PORTFOLIO
LES
VOILES
DU
MIROIR
TIENS BON LA VAGUE…
Il y avait une petite ambiance « Hisse et ho, Santiano… » sur la pointe
de L’Île et sur le quai de l’Hôtel de Ville, ce dernier week-end d’août.
Une vraie fête populaire pour les amoureux de vieux bateaux en bois
et du monde de la mer en général. Coups de canons, pirates, bagad breton,
régates de rameurs… Tout y était !
SOAZIC ANDRÉ // FRÉDÉRIC MUNOS
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AGENDA
ET SERVICES
CÉLÉBRONS LES SENIORS !
Du 17 au 23 octobre, c’est la semaine Bleue en France et à Martigues.
L’occasion de changer notre regard sur les plus de 55 ans
Ferrières, coordinatrice du CCAS. D’autant
que beaucoup de bénévoles participent à la
préparation de la fête dans les foyers. La plus
grande difficulté pour nous est d’attirer les
nouveaux retraités. Ils sont très actifs et n’ont
pas forcément le temps. »
Pour ceux qui auraient raté la semaine
Bleue, la fête de la châtaigne clôturera les
festivités, le week-end des 22 et 23 octobre.
Sous le chapiteau de la place des Aires, les
artisans proposeront leurs spécialités :
andouillettes, pain, crêpes ou encore aligot
à la châtaigne. Sans oublier, histoire d’abolir
la frontière entre jeunes et vieux, le concours
de dessins sur le thème de la forêt, ouvert
à tous les enfants de Martigues. // CAROLINE LIPS
© Caroline Lips
Le CCAS a organisé un pique-nique au parc de Figuerolles. L’occasion pour certains de faire un tour de manège.
Semaine Bleue ou semaine nationale des
retraités et personnes âgées. Appelez-la
comme vous le voudrez, l’essentiel est de
retenir le message porté à travers toute la
France et notamment à Martigues, du 17
au 23 octobre : nos aînés ne sont pas des
fardeaux pour la collectivité !
Au contraire, martèle Charlette Benard,
conseillère municipale déléguée aux personnes âgées : « Les seniors peuvent apporter
beaucoup à la société, à travers leur mémoire,
leur histoire. La semaine Bleue n’est qu’un prétexte, mais notre challenge est de tisser des liens
entre les générations, tout au long de l’année ».
N’oublions pas qu’ils constituent le premier
mode de garde de la petite enfance et sont
aussi un gisement de militants associatifs.
Pour l’édition 2011 de la fête, c’est le thème
de la Provence qui a été retenu à Martigues.
Le programme va être chargé pour nos
personnes âgées. Lundi, direction Fontvieille
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et Tarascon, sur les traces des Lettres de
mon moulin. Le même jour, on célébrera
les noces d’or et de diamant, à partir de 15
heures dans la salle des mariages de l’Hôtel
de Ville puis à la Maison du tourisme. Le
lendemain après-midi, la salle du Grès
accueillera les plus de 55 ans pour une sieste
provençale. Orangeade à la main, allongés
sur une chaise longue, ils assisteront à la
projection de deux films de Marcel Pagnol.
Enfants des centres de loisirs et anciens
se retrouveront le mercredi 19, au parc de
Figuerolles, pour un rallye provençal.
Des équipes mixtes où chacun apportera son
savoir-faire dans le cadre d’épreuves physiques, de culture provençale et d’énigmes.
Jeudi 20 octobre : balade en ferry-boat sur
les canaux de la Venise provençale et vendredi, au foyer l’Herminier, place à la gastronomie et à la danse ! « Pour les seniors, c’est le
moment le plus fort de l’année, commente Lisa
CONTACTER LES FOYERS ET CLUBS DE LA VILLE
OU LE CCAS AU 04 42 44 30 38
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NOTRE SÉLECTION
MÉDIATHÈQUE
LA HALLE
EXPOSITION
ÉVÉNEMENT
COUP DE CŒUR
SAMEDI 8 OCTOBRE
■ SORTIE SPORTIVE
Randonnée roller
SALON DE L’AUTO
C’est le plus grand salon de la région. La
26e édition du salon de l’auto neuve et
d’occasion se tiendra du 8 au 16 octobre à La Halle de Martigues.
400 véhicules seront exposés sur
l’esplanade extérieure. Une vingtaine de
marques présenteront leurs dernières
nouveautés.
© DR
© Jeff Mutzig
FÉMININ PLURIEL
L’association Photographes d’ailleurs
et d’ici organise pour la quatrième
année consécutive des expositions,
concert, projection, débat et rencontres autour d’un thème: « Féminin pluriel ». Jean Barak, Anne-Marie Camps,
Alain Gualina et Jean-François Mutzig,
réunis par la passion des voyages, présenteront leurs images, du 11 au 29
octobre, à la médiathèque et à la salle
de l’Aigalier. Le vernissage aura lieu
le 13 octobre à 18 h 30 à l’Aigalier,
avec un concert de chansons françaises interprétées par la chanteuse
et conteuse, Aïni Iften, accompagnée
de ses musiciennes. La projection
du film de Laurence Petit-Jouvet,
« Correspondances », se tiendra à la
médiathèque le 15 octobre à 17 h.
ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE
DU MARDI AU SAMEDI, DE 14h30 À 18h30
RENSEIGNEMENTS AU 0442802797
DU 8 AU 16 OCTOBRE, DE 10H À 19H
4 EUROS, GRATUIT POUR LES – DE 14 ANS
SALLE JACQUES PRÉVERT
FESTIVAL
MONTCUQ
À MARTIGUES
Le festival de la chanson à texte
de Montcuq prend ses quartiers à
Martigues pour la première fois, le 15
octobre à 21 h, salle Jacques Prévert.
Lancé il y a huit ans par le comédien
chanteur Henri Courseaux, dans le célèbre petit village du Lot, le festival a pour
vocation de faire découvrir des artistes,
auteurs-compositeurs-interprètes, dans
la lignée de Brel, Barbara ou Ferré. Au
© DR menu de la soirée martégale: Véronique
Pestel, Serge Utgé-Royo, Bernard Joyet, Henri Courseaux et Nathalie Miravette.
RENSEIGNEMENTS AU 04 42 81 53 65 ou 06 83 09 78 34
EN BREF
En direct de New York et Moscou
La nouvelle saison du Metropolitan opéra de New York sera cette année encore
retransmise en direct au cinéma Le palace à Martigues. Premiers rendez-vous
le 15 octobre à 19 h, pour Anna Bolena de Donizetti. Le 29 octobre à 19 h, Don
Giovanni de Mozart et le 5 novembre à 17 h, Siegfried de Wagner. En direct de
Moscou, les ballets du Bolchoï seront diffusés à partir du 9 octobre. C’est
Esmeralda qui ouvre le bal, dès 17 h. www.cinema-lepalace.com
Expo à la salle Picabia
L’association Mosaïk’Art invite le public à une exposition de mosaïque contemporaine du 1er au 12 novembre à la salle Picabia. On pourra découvrir les œuvres
de C. Chefdeville, G. Galli et H.-N. Aubry, artistes de renommée internationale.
Giovanna Galli a obtenu le grand prix de France des Arts plastiques. Henry-Noël
Aubry propose des œuvres entre peinture et mosaïque, enfin Claire Chefdeville
fera découvrir ses travaux contemporains. Vernissage le 2 novembre à 18 h en
présence des artistes. Ouvert tous les jours de 15 h à 19 h.
/// 16 h 30 / Place Jean Jaurès / Martigues /
04 42 49 62 39
■ ÉVÉNEMENT
Foires aux livres
Amnesty International
/// De 14 h à 18 h / et de 9 h à 18 h
le dimanche 9 octobre / Place Mirabeau
et Prud’homie de Pêche / Martigues /
LUNDI 17 OCTOBRE
■ CONFÉRENCE
Regards sur les Ziem
du Petit Palais
/// 17 h 30 / Hôtel de Ville / Martigues /
04 42 41 39 60
MARDI 18 OCTOBRE
■ CONFÉRENCE
Martigues et la peste
/// 18 h 30 / Hôtel de Ville / Martigues /
04 42 44 30 65
■ MUSIQUE
Tchatche n’Roll – Trio Joglar
/// 18 h 30 / médiathèque / Martigues /
04 42 80 27 97
■ THÉÂTRE JEUNE PUBLIC
Terres
/// 19 h / Les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
VENDREDI 21 OCTOBRE
■ MUSIQUE
Rhapsodies
/// 20 h 30 / Les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
JEUDI 27 OCTOBRE
■ CIRQUE
Ha Ha Ha
/// 15 h / Les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
VENDREDI 28 OCTOBRE
■ CIRQUE
Ha Ha Ha
/// 19 h / Les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
■ THÉÂTRE
Coups de foudre
/// 20 h 30 / Le Sémaphore / Port-de-Bouc /
04 42 06 39 09
MERCREDI 9 NOVEMBRE
■ MUSIQUE
Enrico Macias
/// La Halle / Martigues /
04 42 44 35 35
JEUDI 10 NOVEMBRE
■ MUSIQUE
Bertrand Chamayou
/// 20 h / Les Salins / Martigues /
04 42 44 35 35
■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ PRATIQUE ■ SPORT ■ CIRQUE
REFLETS I OCTOBRE 2011
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22/09/11
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PERMANENCES
ÉLUS MUNICIPAUX
M. GABY CHARROUX
Maire de Martigues, Conseiller
général, Président de la Capm
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 80
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
1er Adjoint au maire délégué
à l’administration générale,
au personnel et aux nouvelles
technologies de l’information
et de la communication,
à la participation des citoyens
à la vie locale
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 96
MME ÉLIANE ISIDORE
Adjointe aux sports
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 32 10
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Adjoint à l’urbanisme
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. JEAN GONTÉRO
Adjoint aux travaux
et marchés publics
Les 2e et 4e jeudis du mois
de 16 h à 18 h en mairie
et sur rendez-vous
04 42 44 30 88
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint au tourisme, animations,
commerce, artisanat
Sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME ANNIE KINAS
Adjointe à l’enfance
et à l’enseignement
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
MME SOPHIE DEGIOANNI
Adjointe à l’environnement
et au développement durable
Sur rendez-vous
04 42 44 34 58
MME FRANÇOISE EYNAUD
Adjointe aux affaires sociales,
à la solidarité
sur rendez-vous
04 42 44 32 02
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Adjoint à la culture
Sur rendez-vous en mairie
tous les mercredis après-midi
04 42 44 31 33
MME LINDA BOUCHICHA
Adjointe à la jeunesse,
Sur rendez-vous en mairie
04 42 41 63 77
MME FRANÇOISE PERNIN
Adjointe à la prévention
et à la sécurité civile
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. VINCENT THÉRON
Adjoint au logement
Sur rendez-vous, en mairie
04 42 44 34 36
50 REFLETS I OCTOBRE 2011
MME MARGUERITE GOSSET
Conseillère municipale déléguée
à la petite enfance
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 50
ADJOINTS DE QUARTIER
M. ANTONIN BREST
La Couronne-Carro
sur rendez-vous
04 42 80 72 69
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, Saint-Jean
CONSEIL MUNICIPAL
Séance publique
le vendredi 14 octobre
à 17 h 45 en mairie
PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL
DE QUARTIER
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra, sur rendez-vous
04 42 44 34 50
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, sur rendez-vous
les 1er et 3e vendredis du mois
de 15 h à 17 h en mairie
annexe de Croix-Sainte
04 42 80 13 87
M. ALAIN SALDUCCI
Les Vallons, sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME FRANÇOISE EYNAUD
Notre-Dame des Marins, dernier
mardi du mois à la Maison
de quartier à partir de 17 h
04 42 44 32 02
M. JEAN GONTÉRO
Saint-Julien, le 1er jeudi
du mois à 17 h 30, à la Maison
pour tous sur rendez-vous
0442443088
M. ALAIN LOPEZ et
MME SANDRINE FIGUIÉ
Ne tiendront pas leur permanence
le 1er mercredi de juillet et d’août
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
Saint-Pierre et Les Laurons,
sur rendez-vous
au 04 42 44 30 96
MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO
Saint-Jean et Mas de Pouane,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
M. DANIEL MONCHO
Ferrières nord, sur rendez-vous
au 04 42 44 30 85
M. ROGER CAMOIN
Hôtel de Ville, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME MARYSE VIRMES
L’Île, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
ÉTAT CIVIL AOÛT 2011
MME SOPHIE DEGIOANNI
Jonquières est, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
M. VINCENT THÉRON
Touret de Vallier et Figuerolles,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 36
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Jonquières ouest, sur rendezvous au 04 42 44 34 58
M. PAUL LOMBARD
Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 35 49
MME FRANÇOISE PERNIN
Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 34 58
MME LINDA BOUCHICHA
Boudème-Les deux portes,
sur rendez-vous
au 04 42 44 32 67
MME CHARLETTE BÉNARD
Barboussade-Escaillon, sur
rendez-vous au 04 42 44 34 50
MME NADINE SAN NICOLAS
La Couronne, le 1er jeudi
du mois à partir de 16 h 30
en mairie sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME NATHALIE LEFEBVRE
Canto-Perdrix et Les quatre vents,
Renseignements
au 04 42 44 31 55
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Paradis Saint-Roch,
Renseignements
au 04 42 44 34 35
BONJOUR LES BÉBÉS
Cyana RUBI
Ethan LE GALL
Melina MAGNIEZ
Camille MARLARD
Tom VONNER
Léo DOLL
Mathiss DAUMAS
Hugo BLOCK
Théo GALLARDO
Chiara RODRIGUES
Ali ATTOUT
Mélissa MAZET
Selma BRETONES
Elena RAYNAUD
Rihanna AISSI
Romy RAIMONDI
José-Pedro BOBICHON
Maïley PLIZGA
Élisa VIOUNNIKOFF
Lylou NOGUERRA
Nina CHAMPION
Manon LEMARCHAND
Djena BELGHIT
Assan TOURE
© DR
Rose GARCIA
Antoine MONEREAU
Sophie CESCO
Denis HODZIC
Lola PONS-BUADES
Jibril RCHAIDIA
Dina SAFFRET
Arthur GREGOIRE
Reflets s’associe
à la joie des heureux parents.
ILS S’AIMENT
Marion MERAT
et Benjamin CAILLOL
Roseline SEVE
et Frédéric GRISONI
Don Coralie SAMBA LOUEZI
et Jean-Marc BOHLER
Jessica CLARIOND
et Ludovic BASCOULARD
Anaïs CARAVACA
et Bruno POQUÉRUS
Chloé PISTOUN
et Geoffrey BOCQUILLON
Elodie DABBAGH
et Matthew BUEHLER
Lydie SABATIER
et Christian RIAT
Priscilla NOVELLU
et Bruno MICHEL
Christine JUARES
et Jean-Marie STIVANI
Stéphanie SEGUIER
et Jean-Louis LAMONTAGNE
Fanny FORMETO
et Xavier MONACO
Michèle DEROME
et Christophe TORRÉS
Stéphanie BRABO
et Julien PELLEGRINO
Hiu Wah TSE
et Julien DELICHERE
Cindy GARCIA
et Alexis ALARD
Virginie LILLO
et Patrice MONTICELLI
Mélanie TELLENNE
et Grégory BOURGER
Stéphanie GIBERT
et Nicolas VAUDIAU
Laëtitia ORTEGA
et Julien CATANESE
Sophie RODRIGUEZ-BERLEMONT
et Fabien PAGANUCCI
Caroline RICHARD
et Cyril MISERAZZI
Frédérique BAUDOUIN
et Claude MANFREDONIA
Camille SPINOSI
et Sébastien CARBONARO
Aurélie FRUIT
et Jean-Baptiste CAILLOL
Reflets adresse
toutes ses félicitations
aux nouveaux mariés.
ILS NOUS ONT
QUITTÉS
Simone COUEDOU
Emmanuel DI RUOCCO
Carmel AZZOPARDI
Baya CAYLA née HEROUR
Géromine GARCIA
née BARCELO
François BRIGNONE
Rose JEHAN née FOUQUE
Coralie MACIA née CHARRIER
Marie BELMESSIERI
née ESPOSITO
Alissia TAGUELMINTCHIAVARINO
René COUBES
Zohra HEMMARA
Jacqueline MANNA
née CAMPREDON
Micheline TINERT
née BOYER
Arlette LAMORE
Jean-Yves TOURREL
Reflets présente
ses sincères condoléances
aux familles.