24 Avril 2007 - Ambassade du Maroc en France

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24 Avril 2007 - Ambassade du Maroc en France
Ambassade du Royaume du Maroc en France
Mardi 24 Avril 2007
Maroc
Finances : Le Maroc classé à faible risque
La Banque mondiale classe le Maroc dans la catégorie des pays à faible risque fiduciaire. Le Maroc
fait figure de bon élève pour la gestion des finances publiques. Dans sa dernière étude qui évalue le
«risque fiduciaire» lié à l’ensemble des méthodes, procédures et outils en vigueur dans les pratiques
des finances publiques, la Banque mondiale l’a classé dans la catégorie «faible» sur une échelle de 4
niveaux de risques (faible, moyen, important et élevé). Selon le rapport de la Banque mondiale, «Etude
d’évaluation de la gestion des systèmes des finances publiques au Maroc», qui a été présenté hier,
lundi 23 avril à Rabat, les réformes conduites dans ce domaine pendant les trois dernières années n’ont
pas engendré d’accroissement des risques. Et ce, «en dépit de leur nombre, leur étendue et leur
sensibilité», note cette étude située en plus de 160 pages. (Tahar Abou El Farah, Aujourd’hui le
Maroc)
Politique Française
Présidentielle 2007
Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy tendent la main à François Bayrou
A quelques minutes de son premier meeting d'entre deux tours, lundi 23 avril à Valence dans la
Drôme, Ségolène Royal a tendu la main à François Bayrou, arrivé en troisième position au premier
tour de l'élection présidentielle dimanche. Ségolène Royal a appelé à un « débat ouvert et public (...)
sans arrière-pensées, sans a priori » sur la rénovation de la vie politique, un Etat impartial, le « refus
des tensions dans les villes et les quartiers » et « la relance de l'Europe ». Un appel qui s'adresse au
président de l'UDF, « si François Bayrou souhaite cette main tendue et ce dialogue autour du pacte
présidentiel ». Mme Royal a précisé lui avoir laissé un message téléphonique pour le prévenir « par
politesse » de l'imminence de sa déclaration. Pour son premier meeting après le premier tour de
l'élection présidentielle, lundi soir à Dijon, Nicolas Sarkozy s'est présenté, lui, en candidat de
« l'ouverture » mais a repoussé toute idée de « marchandage ». Il a redit sa volonté de « faire le
rassemblement du peuple français le plus large possible » et d'être « le président de
l'ouverture ».François Bayrou doit s'exprimer mercredi et éventuellement dire pour qui il appelle à
voter au second tour. (AFP, Reuters, le Monde)
Au second tour, 38 % des électeurs centristes choisiraient Ségolène Royal
Selon une nouvelle enquête Ipsos-Dell pour SFR et Le Point, publiée mardi 24 avril, au second tour,
l'électorat de François Bayrou devrait majoritairement voter pour Ségolène Royal et non pour Nicolas
Sarkozy. Cette étude affirme que 38 % des électeurs de M. Bayrou feront le choix de Ségolène Royal
– une augmentation de 6 points par rapport à la dernière enquête –, alors qu'ils ne seront que 25 % à
opter pour le candidat de l'UMP, soit une baisse de 1 point. A l'extrême droite, 79 % des électeurs de
Jean-Marie Le Pen donneront leur voix à Nicolas Sarkozy contre 9 % pour Ségolène Royal, et 12 %
choisiront de ne pas s'exprimer au deuxième tour. Par ailleurs, 54 % des personnes certaines d'aller
voter le 6 mai et exprimant une intention de vote se rangent derrière Nicolas Sarkozy au second tour,
contre 46 % qui choisissent Ségolène Royal. (Le Monde avec AFP)
Battre Sarkozy en votant Royal
Un appel à l'union de la gauche antilibérale pour faire barrage au candidat de l'UMP a été lancé par
Clémentine Autain féministe, élue de Paris, Eric Coquerel président du Mouvement pour une
alternative républicaine et sociale, Claude Debons ex-coordinateur des collectifs du 29 mai, François
Labroille élu Alternative citoyenne, Roger Martelli communiste, Christian Picquet LCR, Catherine
Tricot communiste. « Nous nous adressons en ce sens à toute la gauche de gauche des socialistes du
«non» à l'extrême gauche qui avait mené unitairement la campagne contre le traité constitutionnel
européen. Nous lui proposons de se retrouver à l'occasion d'un grand meeting commun à Paris et de
réunions du même type partout en France, pour appeler à battre la droite sur la base des exigences et
valeurs de transformation sociale qui forment son patrimoine commun ». « Nous n'avons pas changé
d'avis, nous pensons toujours que les propositions de la candidate et la politique du Parti socialiste ne
sont pas une réponse à la hauteur des attentes de l'immense majorité de la population, faute d'une
volonté d'imposer un autre partage des richesses et des pouvoirs. Nous pensons toujours qu'il y a
besoin d'une gauche qui saura de nouveau se tourner vers les classes populaires, donner la priorité à la
satisfaction des besoins du plus grand nombre, affirmer son parti pris féministe, relever enfin le défi de
la redistribution des richesses, défendre un nouveau mode de développement respectueux des
équilibres écologiques, replacer la souveraineté populaire au coeur de ses propositions pour la France
et pour l'Europe ».
Le FN plus que réticent à soutenir Sarkozy
Selon Olivier Pognon du Figaro, les dirigeants du FN se sont concertés hier toute la journée pour
tenter de trouver la meilleure parade après le grave revers subi dimanche par Jean-Marie Le Pen. La
question pour les dirigeants du FN était d'abord de savoir quelle position devait prendre leur candidat
pour le second tour. Question rendue très délicate par l'important recul de Jean-Marie Le Pen dans les
urnes. Le Front national a-t-il intérêt à faire battre Nicolas Sarkozy pour assurer sa propre pérennité ?
Comment faire, d'autre part, pour que les législatives de juin ne se traduisent pas par un nouveau recul
du FN ? Vaut-il mieux, de ce point de vue, favoriser l'élection de Nicolas Sarkozy ou la contrarier ?
Toutes ces questions ont été débattues hier au Paquebot et la réponse n'allait pas de soi pour les
responsables du FN. Jean-Marie Le Pen doit donner sa position pour le second tour mardi prochain
1er mai, lors du discours qu'il prononce chaque année place de l'Opéra, au terme de son traditionnel
défilé.
Sarkozy : «Pourquoi tant de haine?»
A Dijon hier soir, pour son premier meeting de l'entre deux tours, le candidat a inauguré son nouveau
décor bleuté sur lequel se détache derrière lui en énormes lettres le mot «ensemble». D'emblée, le
candidat de l'UMP se pose en «rassembleur du peuple français» et prévient, sans rire : «Je ne me
livrerai à aucune ouverture politicienne qui chercherait à rassembler à travers les débauchages et les
marchandages. [...] Je ne scellerai pas d'alliance au détriment de mes convictions, mais je ferai preuve
d'ouverture d'esprit et d'esprit de tolérance.» S'il renforce ses attaques contre la gauche, il ne déroge à
aucun point de son programme tout aussi droitier que la semaine dernière. Pour dérouler son «nouveau
rêve français», il pose quarante-six fois la question : «Pourquoi tant de haine ?». Une de ses réponses :
«Peut-être parce que je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas», explique-t-il à propos de
l'immigration, reprenant un classique de Le Pen. L'heure n'est donc pas au recentrage. Persuadé que sa
stratégie du premier tour a été payante, le patron de l'UMP ne cède sur rien. (Antoine Guiral,
Libération)
La présidentielle vu par les hebdomadaires français
Michel Onfray, dans la peau de Nicolas Sarkozy
Que se passe t-il quand un philosophe antilibéral et libertaire rencontre un ministre de l’intérieur
ouvertement de droite qui rêve au rétablissement de l’autorité ? C’est ce qu’a voulu savoir une équipe
de « philosophie magazine » en proposant à Nicolas Sarkozy et à Michel Onfray de débattre à
quelques semaines du premier tour. Dans le blog qu’il tient régulièrement sur nouvelobs.com, Michel
Onfray est revenu sur cette rencontre. Résultat : un portrait saisissant et rare du candidat
Sarkozy.(Nouvel Observateur)
Ce sera Ric-Rac, mais tout est jouable !
Pour François Darras de l’hebdomadaire Marianne, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont réussi une
belle performance. François Bayrou, lui, a provoqué un séisme politique. Pour gagner, le chef de la
droite et la championne de la gauche doivent désormais séduire les électeurs centristes. Pour l’un
comme pour l’autre, çà être dur. En effet, le plus extraordinaire phénomène enregistré dimanche est
celui qu’incarne le candidat qui a été exclu de l’affrontement final. Bayrou, une sorte de battu
victorieux, en somme.. Du coup, que va t il se passer ? Simple : l’UMP et le PS vont oublier tout ce
qu’ils ont déclaré avant le premier tour, les uns, à droite que Bayrou était le candidat de la délinquance
et de l’anti France, les autres à gauche qu’il n’y avait aucune différence entre lui et Sarkozy ; et se
découvrir soudain une tendresse illimité pour le centre, une sensibilité hautement honorable,
respectable, pour ne pas dire quasiment merveilleuse…
Comment battre Sarkozy
Presque 26%, c’est un succès pour Ségolène Royal. L’affront de 2002 est effacé. Mais le plus dur reste
à faire. Appeler à un front anti-Sarko ? Nécessaire mais pas suffisant. Rassembler, de Besancenot à
Bayrou, autour de son pacte présidentiel ? Un impératif. Pour gagner le 6 Mai, il faudra aller plus loin
et, pour cela, la candidate socialiste est prête à briser des tabous. (François Bazin, Matthieu
Croissandeau, le NouvelObservateur)
Après sa percée au premier tour, Sarkozy peut il perdre ?
Combien de fois son entourage a tremblé devant ses audaces ou ses provocations ? Il tremblera encore
jusqu’au 6 mai. Mais Sarkozy est comme çà, n’aimant vivre que dangereusement. (Le Point). Selon
Eric Mandonnet de l’hebdomadaire l’Express, le candidat de l’UMP récolte les fruits d’une stratégie
développé depuis cinq ans : décomplexer la droite et assécher le Front national. Avec le risque de
fédérer une forte hostilité à sa personne. De sa capacité à montrer qu’il serait aussi un président
rassembleur dépend son élection le 6 mai.