Amour - Mairie de Rosny-sous-Bois
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Amour - Mairie de Rosny-sous-Bois
Amour ?... Amour ! Des textes écrits dans le cadre des ateliers rosnéens de bien être d’écriture 1 Table des matières • Éditorial – Jeanine Cases Bardina Pommier • Le « A » de l’AMOUR – Danielle Mavounia • Pourquoi l’amour ? – Nassima Rahou • L’amour vu par une toute jeune fille – Mélissa • Toi … – Maryse Licette • Telle une fleur – Brigitte Bergère • Oh ma mère. Ô ma terre – Danielle Mavounia • Le « M » de l’Amour – Sylviane Niederlaender • Vipère…En plusieurs points – Sylviane Niederlaender • Une perle précieuse – Aïssatou Macalou • La Voix – Evelyne Proffit • Précaution – Jean-Pierre Lemesle • Le « O » de l’Amour – Katherine Pancol • Partager toute une vie - Maryse Licette • Planche anatomique – Bouchera Lemzili 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12-13 14 15 16 17 18 19 • Si je me souviens bien - Sylviane Niederlaender • Bettina - Gilbert Lebrun • Le « U » de l’Amour – Albérina Colucci • Une Lettre d’amour – Joël Desbruères • Lettre d’Eve à Emmanuelle – Danielle Mavounia • Le «R » de l’Amour – Martine • Recette de l’amour – Cindy Benkadour • Licencieusement vôtre ! – Albérina Colucci • Déclaration – Catherine Gérard • Amour de sang de coeur – Daoulé • L’Amour vu par Ema • Définition de l’Amour – Thibault • Amourstiche • Texte – Fabien Marsaud dit Grand Corps malade • Jean-Pierre Lemesle, animateur des ateliers rosnéens de bien être d’écriture 20-21 22 23 24 25-26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Nous l’avons rêvée. Nous l’avons voulue : construite, solide, ambitieuse, avec la conviction intime que la langue française appartient à tous. Son coeur s’est mis à battre en septembre 2015. L’Atelier des Mots est né. Une association pour vous. Pour prendre des mots, les comprendre, les assembler, les déplacer, pour en faire des phrases qui font des textes. Une association, un outil d’expression et de partage pour mieux se connaître, se découvrir et s’enrichir des autres. Des ateliers de bien être d’écriture où il se passe toujours quelque chose. On se rencontre autour de cette langue que l’on aime. Une langue commune pour vivre, se parler, se comprendre et s’entendre. Merci à la Municipalité de Rosny-sous-Bois pour le soutien apporté dès la naissance, merci à l’Atelier Santé Ville. Merci de nous accompagner dans la construction de notre avenir, que nous voulons ambitieux et commun. C’est avec un immense honneur que je vous offre ce premier recueil de textes. Je suis persuadée que vous prendrez plaisir à sa lecture. Jeanine Cases Bardina-Pommier Présidente de l’Association « l’Atelier des mots » A Amour Sentiment puissant, qui révèle chez l’Homme toute sa puissance mais aussi toute sa bestialité ; réaction chimique et physique que tous tentent de décrypter depuis la nuit des temps ; Voir aussi « tomber amoureux » : chute libre dans l’irrationnel et l’humain. Danielle Mavounia 4 5 Pourquoi l’amour ? L’amour vu par une toute jeune fille Pourquoi… L’amour ? Pour mes enfants ! Pour qui ? Pour l’amour de mes enfants ! Je les ai portés en moi pendant neuf mois, donné le sein pendant plus d’un an. Alors quand je pense amour Mes enfants sont ma richesse, ma fierté, mon devenir. Ils m’énervent c’est vrai. Ils me fatiguent c’est vrai. Mais leurs sourires effacent toutes les traces. Un amour qui… Un amour qui ne s’éteindra jamais malgré les hauts et les bas de notre chemin de la vie. Nassima Rahou 6 7 L’amour est sûrement le plus beau sentiment que l’on puisse ressentir, mais aussi le plus douloureux. Quand l’amour nous prend, autour de nous, tout est beau, on est heureux, amoureux. Chaque jour, les sentiments qu’on éprouve pour cette personne augmentent. Chaque jour, un peu plus encore, et encore. On arrive à un stade où on ne peut plus aimer plus, où on donne tout notre amour à cette personne. Ça peut durer longtemps ou au contraire, s’arrêter si vite qu’on n’a pas pu profiter du peu de temps qu’il restait. Et quand tout est terminé, autour de nous, tout s’effondre. On ne comprend pas pourquoi ce bonheur qui s’était installé au fond de soi, a si soudainement disparu, il s’est envolé, volatilisé. On cherche du réconfort, on n’en trouve pas toujours et puis on se dit : « Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait de mal pour qu’on me laisse tomber ainsi ? Ai-je dit ou fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? » Je souffre, je pleure mais je retrouve le sourire après un certain temps car on m’a aidée ou je me suis relevée toute seule, parce que s’apitoyer sur son sort ne sert à rien, il faut toujours se relever. Mélissa (12 ans) Toi… Lorsque je t’ai rencontré Tes cheveux blonds comme les blés Ondulaient sous la brise légère Qui effleurait ton visage transparent Et étendait délicatement Sur tes yeux bleu aquatique Un voile de velours, léger Et vaporeux à souhait Sur ton visage envoûtant Un tendre sourire se dessinait Qui prenait un air angélique D’une fragile délicatesse Que venaient encore souligner Tes mains toutes en finesse Dissipant d’une légère caresse Tous les signes évanescents Des songes de la nuit… Alors m’envahit la félicité Qui imprima profondément Ses empreintes pour l’éternité Aujourd’hui, après bien des années, Le temps, ce peintre infatigable, A, sur sa palette, choisi Une couleur blanche immaculée, D’une très grande pureté, Pour une coiffe scintillante Soulignant ta sérénité Par laquelle les instants Embrumés sont effacés Et laissent dans la vie Large place à la sagesse Et à une certaine ivresse… Maryse Licette Telle une fleur… 8 9 Délicate et parfumée, Épanouie et raffinée, Fleur d’été d’une rare beauté, Discrète et très recherchée. Qui veut la cueillir et la garder Devra la mériter. Être prêt à se sacrifier, Lui vouer entière fidélité. S’en approcher avec délicatesse, Nul besoin de prouesses, Encore moins de belles promesses, Et surtout pas de paresse. Avec un réel engagement, En prendre soin à tout moment, La bercer, la cajoler tendrement, En bref, l’aimer éperdument. Brigitte Bergère Ô ma mère, Ô ma terre En ce jour, le soleil se lève et notre Congo resplendit. Et moi, je pousse mon premier cri sur cette Terre. Le Congo me donne la vie ; telle une mère aimante, elle me façonne, m’offre une peau marron, des yeux foncés et des cheveux crépus. Elle me nourrit de ses racines, me fait grandir dans sa chaleur. Elle m’élève dans sa candeur. Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé. Le jour où cette terre qui m’a donné la vie me voit partir, rejoindre les bras d’une autre mère, patrie, adoptive. Le Congo me confie à la France pour qu’elle m’élève, m’éduque et forge mon esprit. L’une a construit mon corps, l’autre mon esprit. Enfant adoptée, je ne peux choisir entre ma mère biologique et ma terre adoptive. Chacune, à sa manière, partout m’accompagner. Riche de deux cultures, je surpasse ceux qui n’en ont qu’une. Elles m’ont ouverte au monde, ont développé ma manière de penser et de faire. Je suis française et congolaise, africaine et européenne, subsaharienne et occidentale. Je suis riche de leurs deux traditions et sans dualité, elles ont su m’élever bien au delà de ce que j’aurai pu imaginer. Sans rivalité aucune, mes deux mères font de moi un être à la pensée et l’éducation homogène. Impulsion de la fusion de deux mondes, deux cultures, deux sociétés, je suis une enfante du monde. Danielle Mavounia M Amour L’amour est une maladie transmissible. Sylviane Niederlaender 10 11 Vipère en… Plusieurs points. L’Amour d’une mère est une promesse que la vie ne peut pas tenir (Romain Gary) En ce qui me concerne, ma mère ne m’a rien promis. Si on avait la possibilité d’acheter une Maman, je me rendrais dans un magasin spécialisé. Je commencerais par regarder la vitrine d’exposition. J’en sélectionnerais une à chevelure brune, jolie et douce. Je pénétrerais dans le magasin, j’évoquerais mon désir d’achat avec la vendeuse spécialisée et surtout je lui exposerais mes exigences non négociables selon la liste préparée en amont. Cette Maman devra accepter ma naissance, ne pas m’évoquer comme un accident dont je serais le constat amiable ? Me faire des câlins, m’affubler de surnoms (sans doute ridicules) mais tellement mignons, ne pas me destiner ou me faire offrir des cadeaux qui ne me conviennent pas. Me donner au moins une soeur ou un frère, ne pas rejeter des membres de sa famille pour sauver le « qu’en dira-t-on ». Me trouver la plus belle, la plus gentille, faire semblant (si nécessaire) d’être en accord avec moi, me soutenir dans mes projets d’écriture et surtout pas utiliser comme insulte « tu es bien, comme ton père ! ». S’interdire de me menacer et m’insulter durant 6 mois au téléphone me contraignant ainsi à changer de numéro d’appel. Apprécier mon mari, aimer ses petits-enfants et naturellement ses arrière-petits-enfants et surtout ne pas préférer ses nièces et neveux. Ne pas perfuser, à l’image d’un goutte-à-goutte, sa méchanceté au risque de voir apparaître une grande mare de fiel, dans laquelle on risque la noyade, si on ne peut atteindre la bouée « sauveuse » tendue par l’Amour des proches. Hélas, mon Papa s’est laissé glisser jusqu’à en périr. Faire un effort pour apprécier mes amies. Considérer ses propres « amis » comme tels et non pas comptabiliser uniquement leurs services rendus. Bref, je souhaite acquérir une Maman tout court, je sais ce que c’est, j’en suis une et... La vendeuse ne se sentant pas le courage d’écouter la suite de ma liste, me couperait la parole et m’avouerait « ne pas être en mesure d’assurer le service après-vente ». Convaincue par la vendeuse, je quitterais la boutique sans avoir donné suite à mon idée d’achat. Je reprendrais mon chemin et continuerais ma route orpheline d’un amour maternel tout en pensant que mon Papa avait, heureusement, su me donner cet Amour indélébile si bien décrit dans la phrase de Romain Guilleaumes auteur de : « Les seuls tatouages réellement indélébiles sont ceux que l’Amour grave dans nos coeurs ». Comme je n’ai aucune pépite consolante « Mère-Fille » à ressortir du fond de moi lors de mes moments un peu gris, mine de rien, comme je l’ai si souvent fait, je vais poursuivre mes repérages des mères aimantes que j’aimerais tant avoir eu comme Maman. Mon livre de chevet, décrivant avec un immense talent cette souffrance, est et restera « Vipère au poing » Merci pour vos écrits Monsieur Hervé Bazin, c’est rassurant de savoir ne pas être la seule a éprouver ce manque. Sylviane Niederlaender 12 13 Une perle précieuse La voix À 38 ans j’étais déjà ta 9ème grossesse. Malgré la fatigue les peines et les critiques tu étais plus que fière de donner la vie à nouveau. Comme une guerrière de toutes tes forces tu t’es battue pour élever tes 10 enfants. La vie ne t’a pas toujours fait cadeau mais rien à faire tu t’en remets à Dieu. Forte et grande du haut de ton 1m50, tu es la plus grande dame que je connaisse. Ton objectif était qu’on ne manque de rien mais surtout qu’on ait le ventre plein. Avec tes doigts de fée, tu prenais plaisir à nous concocter les douceurs de notre pays. Et avec beaucoup d’ironie tes amies disaient que la cuisine était ton bureau. Telle une chef d’entreprise tu tenais ton foyer à la perfection, malgré un mari absent Tu as consacré toute ta vie, ta santé, ta jeunesse, ton temps et ta richesse pour tes enfants. Tu es et a été a la fois mon père ma mère mon amie, bref ma raison de vivre. Tu es drôle et surtout gentille, il m’arrive parfois de dire que je n’ai jamais connu une personne aussi gentille Tu incarnes le symbole de la réussite de la patience et de l’espoir. Le dicton dit que personne n’est parfait FAUX tu es une mère parfaite. J’aime Mozart. C’est grâce à cette passion de la musique que nous nous sommes rencontrés. Tu te souviens ? Tu chantais le Requiem et je suis venue te féliciter à la fin du concert. Te dire combien ta voix m’avait transportée. Sa tessiture exceptionnellement étendue te permet d’aller d’une octave à l’autre sans effort ni complication. Partie des profondeurs, elle s’élève et joue sa partition. Elle est ton instrument de musique que tu accordes et travailles jusqu’à la perfection De soupirs en altérations, son timbre que tu maîtrises avec justesse lui donne ce ton mélodieux qui m’enchante et me donne des frissons. Elle fait de toi un virtuose. Pianissimo, Modérato, Forte, tu as un sens inné pour jouer avec le rythme et les notes et me transporter avec brio dans un univers céleste où le temps n’a plus de prise. Plus qu’une vibration sonore, ta voix est le reflet de ton âme. Fragile et insaisissable, elle est unique et semblable à une empreinte digitale. Elle est si belle, si divine qu’elle me possède. Lorsque je t’écoute mon coeur bat plus fort que celui des Corybantes. Fragile et puissante, elle me charme, elle m’envoûte et me met en joie. Je l’aime avec passion et je suis prête à toutes les folies pour l’entendre et vivre à nouveau ces moments d’émotion. Aïssatou Macalou 14 15 Evelyne Proffit Précaution C’était un petit radis tout rose qui aimait éperdument une jolie laitue Sur un lit de pissenlit avant de passer à l’acte La jeune laitue avertie lui demanda : Es-tu couvert ? …Du coup il mit son imper avec capuche … Et sans aucun risque sous les étoiles ils s’aimèrent à la folie sur ce joli lit de pissenlit O Amour Sentiment si étrange, si fuyant, si foudroyant… Une sacrée affaire ! Katherine Pancol Jean-Pierre Lemesle 16 17 Partager toute une vie... Viens, oh ! oui, viens Toi, avec tes cheveux Dans le vent ondulant Comme les blés dans les champs Viens, viens vite Partager mes envies Et toutes mes folies Toi, dont les très doux yeux Couleur méditerranée Savent si bien me charmer Viens, viens vite Toi, aux lèvres ourlées Mêler avec ferveur À ma salive ta saveur Partager mes frissons Vibrant comme des violons Viens, viens vite Promener tes longues mains Au creux de mes reins Toi, au corps de félin Partager ta chaleur Avec toute mon ardeur Viens, oh ! oui, viens Toi, te blottir contre moi Et connaître la joie Partager toute une vie... Maryse Licette 18 19 Bouchera Lemzili Si je me souviens bien Si je me souviens bien, j’étais hospitalisée pour des examens médicaux pratiqués sous anesthésie générale légère. Et je me réveille allongée dans un lit, mon bras gauche relié à un goutte à goutte et la partie gauche de ma poitrine recouverte de pastilles reliées, elles aussi, à un appareil dont j’ignore le nom et la fonction, qui émet des Bip ! Bip !. J’appuie sur le bouton « Appel Personnel », une infirmière vient me rassurer en m’expliquant que « mon coeur ayant ralenti son rythme durant l’anesthésie, l’équipe a dû intervenir, mais rien de grave, ils ont l’habitude, d’ailleurs, je serai sur pieds demain et pourrai regagner mon domicile » Un nouvel appel retentit, alors l’infirmière quitte très vite ma chambre prête à prodiguer des soins à un autre malade. Je réfléchis « mon coeur a ralenti son rythme, ça signifie quoi, en fait ? Il en avait marre de battre ? Il se sentait épuisé par mes abondantes activités ? Il avait besoin d’un peu de repos ? Il ne voulait pas me lâcher, tout de même ? Evidemment, que non ! Sinon je ne serais pas en mesure d’y penser ! Mon portable sonne, je n’ai même pas le courage de décrocher, je suis trop fatiguée. Allongée sur un lit, mais épuisée, quel tableau bizarre ! Mes enfants accompagnés de mon mari pénètrent dans ma chambre, après les bisous d’usage ils me disent : « Tu nous as fait très peur ! » Peur ? Serais-je devenue une autre personne ? Non ! Je me sens identique à celle que j’ai toujours connue et qui partage ma vie depuis ma naissance ! Ma famille respectant mon épuisement post-opératoire me quitte rapidement afin de me laisser me reposer. Je voudrais pouvoir dormir, mais je n’y arrive pas. Ce mot « peur » refuse de quitter mon esprit. Tout à coup, comme une évidence, me vient la pensée suivante « les battements de mon coeur s’étant ralentis, mes intimes craignent sans doute une diminution de mon Amour pour eux, quelle horreur ! » Jolie histoire que celle où il fallait, dans le corps humain, trouver un endroit pour stocker les sentiments. On ne félicitera jamais assez celle ou celui qui a déclaré : «Ce sera le coeur ! » Je trouve le courage d’attraper mon portable sur la table de nuit, je clique sur le numéro de la maison, ça décroche, je donne l’ordre « Appuyer sur le haut-parleur ! » et de ma voix chevrotante mais néanmoins audible, je déclare « Vous êtes mes Amours, je vous aime et vous aimerai toujours ». Un choeur de voix me répond « Nous aussi, on t’aime et nous n’avons jamais douté de ton amour. Mais maintenant, il faut te reposer. Bisous » La luminosité de mon écran téléphonique en s’éteignant me prouve la fin de cette conversation. Je sens que je vais m’endormir paisiblement, sûre et certaine que le ralentissement des battements de mon coeur n’ont pas eu de conséquences négatives sur l’Amour que je ressens pour celles et ceux que j’aime. Demain sera un autre jour déjà prêt à emmagasiner de nouvelles preuves d’Amour. Sylviane Niederlaender 20 21 Bettina Petite queue de cheval en arrière Tu me souris d’une bien belle manière Ta casquette si jolie sur ta tête Tu donnes comme un air de fête Le vert de tes yeux brille de mille feux Depuis que je t’ai vue… Je suis amoureux De tes baisers, de tes lèvres sucrées Je garde l’odeur et le goût parfumé Loin de toi, je suis nerveux Près de toi, je suis simplement heureux Pour que nos vies, ne fassent qu’une vie Pour que note amour, soit un plaisir qui grandit chaque jour Ton joli visage, légèrement maquillé, n’est que beauté J’aimerais être dans ton coeur, dans tes pensées Bettina, ma Bettina Pourquoi me troubles-tu a ce point là ? Je veux garder le souvenir De ton beau sourire De ton allure légère Et de ta chevelure claire Gilbert Lebrun U Amour Aimer c’est sublimer le sublime. Albérina Colucci 22 23 Une lettre d’amour Lettre d’Eve à Emmanuelle Une lettre d’amour ?? Ça ne suffira pas… Il en faudra vingt-six pour écrire noir sur blanc sur le blanc de ses yeux. J’aime de A à Z mais par où commencer ? Par quel bout commencer ? Le bout de ses orteils, le goût de ses oreilles ? A bouche que veux-tu je mets toute ma langue pour que mes mots s’y lovent… La pointe de son sein glisse sur le papier perlé de sueur, encre bien sympathique. À trop regarder son nombril le poète s’use… Il tourne en rond. Ce qu’il voit de l’autre côté, ses mains le garderont pour lui. Un soir de décembre, proche de la mer Emmanuelle, ma chère amie, Il y a tant de choses que je tente de te dire depuis plus d’une trentaine d’années, tant de choses que j’aimerais t’écrire aujourd’hui, mais parce que les mots trahissent la pensée, je ne sais s’il est judicieux que je me lance dans cette aventure, connaissant les conséquences qui risquent d’en découler. Si je me suis abstenue depuis toutes ces années, ne serait-il pas mieux que je continue ainsi ? Je crains de mettre sur le papier ce que mon esprit aimerait que tu saches, car, bien que mon corps t’ait démontré une partie de mes sentiments pour toi ; une fois hors de mon esprit, ces mots ne m’appartiendront plus vraiment. Fragiles sur une feuille, ils seront à la merci de toute main qui tentera de leur nuire, ainsi, je ne pourrai plus les protéger des haines et du rejet du monde Joël Desbrueres extérieur, des moeurs de certains bien-pensants et de leurs valeurs. J’aurai tant aimé que tu ne te ranges point de leur côté et que tu ne respectes leurs valeurs, notre amour méritait mieux que tu ne l’effaces d’un seul revers de la main ; et j’attends plus de ta part que la lâcheté dont tu as pu faire preuve. Alors c’est dans mon esprit, seule, que je continuerai de nourrir cette enfant illégitime que nous avons procréée dans un amour que beaucoup qualifierait de malsain ou contre-nature. C’est dans mon esprit et j’espère aussi dans le tien, qu’elle grandira, loin de la colère de ton époux mais près du souvenir de l’affection que nous avons l’une pour l’autre. Malheureusement, c’est dans ton esprit qu’elle trouvera la mort, étouffée, étranglée par tes craintes, par l’importance que tu donnes au « qu’en-dira-t-on », meurtrie par ton désir oppressant de ne pas déroger à la règle, blessée par tes faux semblants u 24 25 d’épouse parfaite dans une société dont tu as embrassé les frustrations et les interdits. Sa seule chance de survie aurait été que tu l’acceptes pour ce qu’elle est, le fruit de bien plus qu’une amitié sincère entre deux amies d’enfance. Dans ce monde où les lois et les interdits régissent la vie des hommes, je tente malgré tout de ne pas oublier le goût de ta peau. Ma chère et tendre, je t’écrirai bientôt si tu me le permets de nouveau, cette fois-ci pour te dire ce qu’il est advenu d’elle. Mais en attendant, j’espère que tu te portes comme le charme que tu as jeté sur l’enfant de huit ans que j’étais le jour où nous nous sommes rencontrées. Tu transmettras mes salutations à ton époux, bien que je sache d’ores et déjà qu’il s’empressera de les mettre aux ordures. Prends soin de toi ma tendre amie et de tes enfants que j’affectionne tant, de tous tes enfants, et surtout de ceux dont tu refuses de reconnaître la maternité. À toi. Eve. R Amour Sentiment ni extraordinaire, ni héroïque, mais simple, presqu’ordinaire, riche d’affection, d’attachement, de tendresse... Et tout le reste évidemment Martine Danielle Mavounia 26 27 Recette de l’amour Licencieusement vôtre Façon soufflé Prenez deux âmes Versez un peu d’humour, de plaisir et d’étincelles. Mélangez le tout délicatement. Laissez reposer quelques temps avant de mettre la pâte dans le four. Cela vous donnera un gâteau d’amour. Éros quand tu nous tiens! Contre ton corps contre ton sein Tu fais naître un profond mystère Impossible de s’y soustraire... Enveloppant nos corps célestes De passion de désir et le reste... Érotisme doucement distillé Surfant sur lit de volupté Sous le regard satisfait de ce Dieu Dans un enchevêtrement licencieux Offrant un contorsionniste tableau Que certes... Nous envierait Picasso... ! Cindy Benkadour Alberina Colucci 28 29 Déclaration Amour de sang de coeur Tu embellis ma vie Tu ensoleilles ma rue Quand la boulangère nous interpelle Salut les amoureux Toi, moi tout chavire Quoi de plus merveilleux J’adore nos petits déjeuners Le bisou du matin Quand le temps est chagrin Nos conversations qui nous entrainent Au bout de la nuit au creux de l’hiver Pour toutes ces choses, pour tout cela aussi Je t’aime et t’aimerai Plus qu’une amie tu es ma soeur de sang. Nous nous sommes rencontrées en 2012 Cela fait maintenant 3 ans que nous sommes amies Tu es mon quotidien, Aujourd’hui nous sommes inséparables comme le ying et le yang Malgré les hauts et bas tu resteras gravée à tout jamais dans mon coeur Je t’aime Daoulé à Nayé, 12 ans Catherine Gérard 30 31 Amour L’amour vu par Ema, 6 ans Aimer c’est donner. Des bisous. Des caresses. Des friandises, Aux personnes qui sont précieuses pour nous. Être aimé : être frères, quand on aime quelqu’un et qu’on veut lui donner du bonheur, quand le coeur bat fort. Thibault 10 ans 32 33 A M O U R Au temps jadis, il fallait, pour faire la cour, Sortir sa plus belle plume et tenter quelques mots d’amour. Transmettre la lettre, si possible, loin des regards. Ajouter du parfum sur le papier pour les ringards. Aujourd’hui ça va plus vite. C’est la drague en digital. Le smartphone pour pecho est devenu quasi vital. Textos et Face book sont les alliés de Cupidon. Sans eux t’es célibataire, t’es rien, t’es un bidon ! cheval, en voiture, dans un lit ou parterre… Fabien Marsaud dit Grand Corps malade ais toujours bien couverts ! u alors très fidèles !! n excellent relaxant et très naturel !!! enouveler l’acte à volonté ne peut nuire à la santé !!!! 34 35 « Aimer… C’est trouver sa richesse hors de soi » Alain (1868-1951) Autour de ce thème éternel… Mais toujours aussi explosif ! Réunir sur plusieurs mois des femmes des hommes, jeunes, adultes, seniors… Tous venus de quartiers différents de Rosny-sous-Bois pour s’exprimer librement sur l’amour. Ils font de l’animateur poète que je suis, un homme comblé. Jean-Pierre Lemesle janvier 2016