NPI#535 - PCN-NCP
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#535 9 mai 2005 May 9’ 2005 Lettre d'information du Secrétariat-général européen du PCN Newsletter of the European General-Secretary of PCN-NCP Carta de información de la Secretaría-general europea del PCN Editeur - Webmaster : Luc MICHEL Contact : [email protected] WWW.PCN-NCP.COM Dans ce numéro Articles en Français : LUC MICHEL : UN SCANDALE ETOUFFE AU SEIN DE L’UNION EUROPEENNE : REVISIONNISME PRO-NAZI ET DISCRIMINATIONS ETHNIQUES DANS LES PAYS BALTES ! 1er MAI 2005 : LES PEUPLES ET LES TRAVAILLEURS DES QUATRE CONTINENTS EN LUTTE POUR LEUR DIGNITE ! LIBAN : SANS LES SYRIENS, MAIS PAS SANS LES SIONISTES ! In this issue Articles in English : MAY DAY OF STRUGGLE ALL OVER THE WORLD ! PRESS REVIEW : COMMENT - EYES ON DAMASCUS SYRIA BLAMES US PRO-ISRAELI STAN CE FOR SANCTIONS RENEWAL 1 PCN INFO - #535 L’Editorial de Luc MICHEL – « Ils se sont fait tuer devant Moscou, ils ont tenu à Stalingrad, ils ont marché jusqu’à Berlin... Il est temps de reconnaître que c’est grâce à la Russie que les nazis ont été vaincus C’est une injustice faite à la Russie. Plus exactement à l’URSS. Depuis que les grandes démocraties commémorent à profusion les événements survenus il y a soixante ans (…) un convive manque à la table. Pendant les discours, un ami pauvre dont on a un peu honte est resté à la porte. Cet ami, c’est le soldat soviétique. Et pourtant! C’est bien lui qui a décroché le drapeau à croix gammée au faîte du Reichstag. Sans l’incroyable héroïsme du peuple russe, nous serions sans doute encore tous, comme le dit la chanson, «en Germanie, à saluer je ne sais qui». Le 6 juin 1944, il y avait à l’ouest de l’Europe 50 divisions allemandes. Au même moment, plus de 200 luttaient à l’Est contre l’offensive salvatrice de l’Armée rouge. Pendant que se préparait le Débarquement, 5 millions de soldats de l’Axe combattaient sur le front de l’Est. Une défaite soviétique les aurait libérés, rendant la «forteresse Europe» inex pugnable. C’est en Russie que Hitler a perdu la guerre (…) c’est le sacrifice russe qui a saigné l’Allemagne: voilà toute l’histoire de la guerre (…) le triomphe de l’Armée rouge fut celui de l’intelligence. Intelligence du chef suprême. Surpris par l’attaque de juin 1941, Staline, déprimé, s’effaça deux semaines. Mais déjà les décisions essentielles étaient prises: levée en masse, transfert à l’est des usines d’armement, formation de la Stavka, l’état-major central que Staline présidait personnellement chaque jour. Le discours du dictateur prononcé au début de l’été 1941, alors que les armées allemandes se ruent vers l’Est sans qu’on puisse même les freiner – «Camarades…, mes frères, mes sœurs, mes amis…», où il prédit la victoire finale –, reste dans toutes les mémoires russes. A partir de là, les faits d’armes se succèdent ». (L’EXPRESS – Paris – 5 mai 2005) 2 UN SCANDALE ETOUFFE AU SEIN DE L’UNION EUROPEENNE : REVISIONNISME PRONAZI ET DISCRIMINATIONS ETHNIQUES DANS LES PAYS BALTES ! Au sein même de l’Union Européenne, à Riga (Lettonie) et Tallin (Estonie), les plus hautes autorités et les gouvernements soutiennent des activités néo-nazies et développent un négationnisme visant à réhabiliter les anciens SS et à nier les crimes du génocide nazi. Le tout dans le silence assourdissant de Bruxelles et de la plupart des groupes antifascistes ou juifs. Nous dénonçons depuis 1998 cette situation, qui est devenue intolérable avec l’entrée des pays baltes dans l’Union Européenne en 2004. Et nous menons maintenant une Campagne européenne « Riga-Tallin-Bruxelles : Pas de gouvernements pro-nazis dans L’Union Européenne ». On se souvient de la juste colère de Bruxelles contre l’entrée de l’extrême-droite autrichienne au gouvernement en 2000. Où sont aujourd’hui les protestations et les mesures concrètes contre un scandale infiniment plus grave ? Le fait que les gouvernements baltes sont les nouveaux caniches exemplaires de l’OTAN explique-t-il ce silence honteux ? Ajoutons que Riga viole également les droits démocratiques des minorités – russophones – telles qu’ils sont garantis par l’Union Européenne et pratique un nettoyage ethnique rampant. A quelques jours du 60e anniversaire de la victoire sur le Nazisme, l’actualité nous rappelle que Riga n’a pas sa place dans l’Union Européenne. Ce 27 avril, le parlement municipal de Riga a une nouvelle fois interdit aux associations russophones de manifester. Le directeur exécutif de Riga, Eriks Skapars, a rejeté la demande du « Congrès uni des communautés russes de Lettonie » – une formation politique légale – et de l’ « Etat-major pour la protection des écoles russophones » – un syndicat éducatif – qui voulaient organiser un rassemblement devant le monument de la Liberté, au centre de Riga. Cette manifestation devait rassembler un millier de personnes. Son but était d’appeler les autorités lettones à ratifier sans réserves la « Convention-cadre sur la protection des minorités nationales » dont le parlement et le gouvernement sont en train d’examiner le texte. Les autorités veulent ratifier la Convention avec des réserves inacceptables excluant les Russes de Lettonie (près de la moitié réelle de la population du pays et la majorité à Riga) de la liste des minorités nationales. Le parlement municipal a plus d’une fois interdit les manifestations des associations russophones. Par contre, les organisations nationalistes néo-fascistes lettones – dont celle (légale) des anciens SS lettons – n’ont pas de peine à obtenir une autorisation pour manifester dans le centre-ville. Ainsi, lors d’une conférence historique au Danemark, le ministre letton des Affaires étrangères, Artis Pabriks, a qualifié les marches annuelles des ex-SS lettons au centre de Riga de « modestes processions d’anciens combattants » (sic), que la Russie interpréte fort justement comme une renaissance du nazisme en Lettonie. Selon lui, l’assistance que les pays baltes ont prêtée aux nazis pendant la Seconde Guerre mondiale serait « un mythe et un exemple de la désinformation soviétique ». Il a ajouté évoquant les anciens SS letons – dont le premier fait d’arme a été le massacre des juifs de Riga – qu’ « il est plutôt triste de voir une procession d’anciens combattants aux cheveux blancs interprétée par la machine propagandiste comme la renaissance du nazisme » (sic). Moscou considère avec raison les processions des ex-SS, souvent en présence d’officiels et d’officiers d’active, comme « une action amorale et inadmissible ». « Seule une logique dénaturée peut PCN INFO - #535 expliquer la situation où des légionnaires défilent au centre de la capitale lettonne et la police use de la force contre les antifascistes », selon un communiqué du Ministère russe des Affaires étrangères publié contre la marche « traditionnelle » des anciens SS et des nationalistes qui ont eu lieu cette année. « Le plus cynique est que ces actions aient obtenu l’aval des autorités qui, en prévision du 60e anniversaire de la victoire sur le fascisme cherchent obstinément dans les capitales européennes un soutien à la politique de Riga censée réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale et le verdict de Nuremberg qui a baptisé les SS une organisation criminelle », selon le ministère russe. La présidente lettone Vike-Freiberga, elle, développe directement un discours négationniste, niant le génocide nazi, du même type que celui qui vaut des condamnations pénales aux dirigeants du Front National, ou aux néonazis comme Ernst Zündel. Evoquant le camp de concentration de Riga, qualifié fort justement d’ « Auschwitz letton » (plus de 100.000 morts et des expériences sur des enfants), elle parle dans un ouvrage officiel – parrainé par le Gouvernement américain – de « camps de rééducation par le travail » ! La question du révisionnisme balte a rebondi une seconde fois à l’occasion du « débat » ouvert pour le 60e anniversaire de la victoire soviétique du 9 mai 1945 sur le Nazisme. Un faux « débat » – parce qu’il n’y a rien à débattre et que les véritables questions sur le sujet sont ailleurs. Les politiciens révisionnistes des états baltes n’ont été dans cette affaire – attitude qui leur est traditionnelle depuis 60 ans – que les porteurs de valise de la politique impérialiste américaine et atlantiste en Europe de l’Est. Ce qui a permis ce pseudo débat, c’est d’une part le travail de sape mené depuis plus d’une décennie par l’Ecole historique révisionniste atlantiste sur la victoire antinazie de 1945 et d’autre part la méconnaissance fondamentale des media et politiciens occidentaux sur l’histoire des Pays baltes et de l’Europe orientale. On voit ainsi des media importants – comme LE FIGARO – poser des questions qui ont reçu depuis longtemps leurs réponses et reprendre sans aucun recul critique les mensonges de la propagande – qui vise notamment à réhabiliter les fascismes locaux – des régimes baltes. NOUS COMMENCERONS DONC PAR RAPPELER QUELQUES FAITS HISTORIQUES OUBLIES OU MECONNUS, PARCE QU’ILS DEMONTRENT QU’IL N’Y A ICI AUCUN DEBAT : La Lettonie a été un des foyers révolutionnaires de 1917-1920 et a fourni à la Révolution bolchévique de nombreux cadres (à commencer par les régiments de fusiliers lettons qui ont protégé Lenine à Petrograd). C’est l’intervention armée des « corps francs » allemands proto-fascistes et de la Flotte britannique (qui agissait dans le cadre de l’intervention occidentale contre les Bolchéviques de 1918-1921 aux côtes des Armées blanches contrerévolutionnaires) qui a empêché la Lettonie de devenir une république soviétique dès 1918. Au cours des années 20 et 30, les régimes baltes ont évolué vers le fascisme et ont développé des législations antisémites (notamment un statut spécial sans droits civiques pour les juifs lettons). Une partie importante de la classe politique balte est issue de cette matrice pro-fasciste. Cette situation explique pourquoi la collaboration pro-nazie a été si importante en 1941-45 et la 3 participation directe des Baltes à l’organisation et à l’exécution du génocide des juifs. Elle explique aussi le rôle important des fascistes baltes émigrés après 1945 – et revenus au pouvoir après 1990 – dans le combat antisoviétique. Le révisionnisme des régimes baltes, tel qu’il s’étale à l’occasion du 9 mai, est directement issu de cette matrice idéologique (1). En 1940, les pays baltes entrent – légalement et selon les lois internationales – dans l’URSS, qui libère son territoire en 1944-45. Le Kremlin réfute donc le terme d’ « occupation » avancé par les régimes baltes à propos de leur intégration dans l’URSS. « Plusieurs pays tentent de récrire l’histoire à leur avantage en profitant du contexte », estime le journal moscovite IZVESTIA. L’arrivée des Nazis en juin 1941 sonne l’heure de la revanche pour la bourgeoisie balte, accueillant à bras ouvert les armées allemandes, fournissant légions SS et formations policières, dont la première tache sera le massacre des juifs, dont bien peu survivront. L’épuration soviétique de 1945, qui vise plusieurs dizaines de milliers de baltes dans trois pays où la base de la collaboration pronazie a été importante, frappe les collaborateurs des nazis et notamment ceux qui ont participé au génocide des juifs. Ce qu’oublient les révisionnistes baltes. Elle est de même nature que celle opérée en France, Belgique ou Italie. La participation directe des fascistes baltes au génocide juif, particulièrement en Lettonie – ce que nie la Présidente lettone VikeFreiberga qui tient des propos négationnistes, où le camp nazi d’extermination de Salaspils – l’ « Auschwitz letton », près de Riga, où les nazis réalisèrent des expériences médicales sur des enfants – devient un « camp de travail correctif » (2) – n’est nullement discutable ni discutée. Notamment après les travaux de l’historien letton Andrew Ezergailis (3). De 1940 à 1990, les pays baltes font partie de l’URSS. Ils sont administrés par une classe politique locale et disposent de l’égalité des droits, notamment en matière culturelle. Les langues baltes sont des langues officielles de l’URSS. Et, selon la politique stalinienne, les cultures locales sont non seulement favorisées mais développées. Parmi les dirigeants soviétiques qui s’opposent à l’éclatement de l’URSS en 1988-91, on trouve de nombreux baltes. Notamment le colonel letton Victor Alknis, dirigeant du groupe Soyouz – le plus pro-soviétique – au Soviet suprême d’URSS, aujourd’hui député de la Douma russe. 1991 voit le retour des émigrés pro-fascistes. Trois exemples parlent d’eux-mêmes : la Présidente lettone a un passeport canadien, le précédent président lithuanien avait la nationalité américaine, Janis Kazocinu le chef de la Sûreté lettone est un « ex » général britannique et le général Jonas Kronkaitis commandant l’armée lithuanienne est un général de l’US Army « à la retraite » (4). La réhabilitation des anciens fascistes, y compris les légionnaires SS, avec l’accord des gouvernements et de la nouvelle classe politique balte, est immédiate dans les trois pays baltes (avec un bémol en Lithuanie depuis 1998). La population des pays baltes n’est homogène dans aucun des trois pays, bien au contraire. On y trouve des minorités importantes (qui en Lettonie notamment forment la majorité de la population réelle) : non seulement russes – 40% en Lettonie et 80% à Riga –, mais ukrainiens, biélorusses, polonais, juifs (rescapés du génocide). La citoyenneté étant définie selon le droit du sang et l’origine ethnique dans les pays baltes, les minorités n’ont pas es l droits civiques et politiques (qu’ils ne peuvent acquérir qu’après un processus long et difficile). La majorité des minorités de Lettonie est donc constituée de non-citoyens en raison de leur ethnie, y compris plus de 20.000 juifs de Lettonie. Des citoyens de seconde zone, privés de passeports, de droits civils et politiques. A PCN INFO - #535 Riga, la capitale lettone, la langue russe est bannie, totalement absente. Mais les Russes y représentent pourtant près de 80 % de la population ! Voilà tout ce que les media aux ordres de l’OTAN ne disent pas. En donnant la parole à grande échelle aux révisionnistes baltes, la presse européenne et les politiciens européens – comme Blair, le 1er ministre belge Verhofstad (5) ou le Danois Uffe Ellemann-Jensen (6) – se font directement la complice du révisionnisme et du négationnisme baltes (7). QUANT AUX VRAIES QUESTIONS DU FAUX « DEBAT » SUR LA VICTOIRE SOVIETIQUE DU 9 MAI 1945, LES VOICI : 1. Le Président US Georges Bush – dont le grand-père Prescot Bush était le banquier du IIIe Reich et a fait fortune en exploitant le travail des détenus d’Auschwitz (8) – est-il bien placé pour diffamer l’Armée rouge qui a libéré Auschwitz ? 2. La présidente lettone Vike-Freiberga – qui vient de tenir des propos négationnistes concernant le camp nazi de Riga, le « petit Auschwitz letton », qui lui vaudraient des condamnations criminelles en France, en Belgique ou en Allemagne –, est-elle compétente pour attaquer l’URSS de Staline qui a vaincu le Nazisme ? 3. La Lettonie et l’Estonie – qui autorisent officiellement les manifestations à la gloire des anciens SS, acteurs de la barbarie nazie, et dont des centaines de milliers d’habitants se voient refuser tous droits civiques et politiques en raison de leur origine ethnique russe, ukrainienne, polonaise ou juive – ont-elles leur place dans l’Union Européenne ? 4. Que dirais-t-on ailleurs en Europe si, comme c’est le cas pour plus de 20.000 juifs de Lettonie, on refusait à des juifs la citoyenneté et les droits politiques et civiques en raison de leur origine ? 5. L’Ecole des cadets de l’Armée estonienne porte le nom du Colonel Rebane, commandeur de la Légion SS locale. Elle a été inaugurée en présence d’officiers supérieurs de la Bundeswehr et de l’OTAN. Des officiers supérieurs lettons assistent aux marches des anciens SS lettons à Riga. L’OTAN – dont la Lettonie et l’Estonie sont aujourd’hui membres – avalise-t-elle la réhabilitation des anciens SS ? 6. Pourquoi les gouvernements de l’Union Européenne et le Parlement européen – où les députés néo-fascistes des trois pays baltes multiplient les provocations anti-russes – se taisent-ils, eux qui hurlaient si fort lors de l’entrée de l’Extrême-droite au gouvernement autrichien en 2000 ? 7. Les Organisations sionistes et les groupes alimentaires qui font profession d’antifascisme – les questions du nazisme réel dans les pays baltes et la famille Bush sont aux abonnés absents dans Ras l’Front-Reflexes-RésistanceS-Amnistia et autres imposteurs – ont-ils encore une quelconque utilité ? ASSEZ D’IMPOSTURE ET DE MENSONGES ! Luc MICHEL Sur la réhabilitation des anciens SS par les gouvernements baltes, lire : http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-000421.htm NOTES ET RENVOIS : (1) Le parcours du colonel estonien Alfons Rebane symbolise cette situation : dirigeant fasciste avant 1941, commandeur de la 4 légion SS estonienne de 1941 à 1945, dirigeant de maquis fasciste – aidé par la CIA et le Groupe Gehlen – jusqu’en 1947 en Estonie (où il trouve la mort en 1947 croix de fer nazie au col), réinhumé en Estonie en 2000 en présence d’officiers supérieurs de la Bundeswehr et de l’OTAN, l’Ecole de cadets de l’armée estonienne (membre de l’OTAN) porte son nom (que dirait-on si l’école de cadets de l’Armée belge portait le nom de Degrelle ?). (2) Le quotidien Voltaire rappelait les liens de Vaira Vike-Freiberga et de son mari avec les milieux fascistes lettons : « Une manifestation de Waffen SS s’est tenue, le 16 mars 2005, au cœur de la capitale d’un État nouvellement membre de l’Union européenne et de l’OTAN, la Lettonie. Les autorités ont choisi de l’autoriser et de réprimer durement les citoyens qui protestaient. Loin d’être un fait divers, cet évènement est l’aboutissement d’un processus de négation de l’extermination et de réhabilitation du nazisme conduit par la présidente de la République, Vaira VikeFreiberga (…) Il ne s’agit pas là d’un affrontement folklorique entre skinheads d’extrême droite et d’extrême gauche, mais d’un acte politique mûrement réfléchi, personnellement organisé par la présidente de la République, marquant l’aboutissement d’un rapide processus de réhabilitation du nazisme. Il ne s’agit pas non plus d’une répugnante provocation à usage interne, mais d’une stratégie internationale pilotée par l’OTAN, de gages délibéremment donnés à des organisations clandestines que l’on tient à remercier pour leur contribution à la désoviétisation de l’Europe et qui sont déjà associées à divers gouvernements, notamment en Ukraine « orange » (…) Le professeur Vaira Vike-Freiberga joue un rôle central dans ce dispositif. La famille de cette canadienne, qui a fuit la Lettonie à la chute du Reich, était liée aux agents nazis des réseaux stay-behind de l’OTAN, via une association clandestine destinée à la diaspora, Les Faucons de la rivière Daugava (Daugavas Vanagi). Celle de son époux, Imants Freibergs, est passée par le camp du MI6 en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Professeur de psychologie à l’université de Toronto, spécialiste de l’influence des drogues sur le comportement humain, Mme Vike- Freiberga s’installe à Riga début 1999, prend la nationalité lettone et est élue au printemps Présidente de la République ; mandat qui lui sera renouvellé quatre ans plus tard. Au cours des dernières années, la présidente Vike-Freiberga s’est attelée à réécrire l’histoire européenne (…) En janvier 2005, le gouvernement letton a publié un ouvrage intitulé HISTOIRE DE LA LETTONIE : XXE SIECLE. Il est précisé à l’intérieur du livre qu’il a été imprimé avec le soutien financier de l’ambassade des Etats-Unis. Le lancement a été effectué lors d’une conférence de presse de la présidente de la République. On y lit avec surprise, entre autres, que le camp de Salaspils, où les nazis réalisèrent des expériences médicales sur des enfants et où 90.000 personnes furent assassinées, n’était qu’un « camp de travail correctif » et que les Waffen SS étaient des héros de la lutte contre les occupants soviétiques. Cet ouvrage, ainsi que divers manuels scolaires, a soulevé la colère des parlemantaires et du gouvernement russe, et l’émoi dans de nombreux pays d’Europe centrale et orientale ». (3) Cfr. Andrew Ezergailis, THE HOLOCAUST IN LATVIA, 19411944 : THE MISSING CENTER, Historical Institute of Latvia (June, 2002). (4) Dans son livre KGB ET CIE, A L’ASSAUT DE L’EUROKE, Roumania Ougartchinska explique que la population lettone désabusée appelle ces émigrés « la bande des étrangers ». « C’est dans cette perspective que le MI6 et la CIA ont pris le contrôle de la Lettonie, commente Le Quotidien Voltaire. A la faveur du chaos post-soviétique, ils y ont placé leurs hommes à la tête de PCN INFO - #535 l’Etat (…) À titre d’exemple, le Bureau de protection de la Constitution (SAB), notamment chargé de défendre la démocratie, est dirigé par Janis Kazocinu. Or, celui-ci est en réalité un général de l’armée britannique, devenu attaché militaire à Riga lors de l’indépendance, puis adjoint du chef d’étatmajor. Il n’a pris la nationalité lettone qu’à l’occasion de sa nomination ». Cfr. Roumania Ougartchinska, KGB ET CIE, A L’ASSAUT DE L’EUROKE, Editions Anne Carrère, 2005, et Edward W. Baranauskas, « The Jonas Konkraitis story », LITHUANIAN WEEKLY, Vilnius, 5-18 août 2003. (5) Plusieurs pays occidentaux ont soutenu la présidente lettone, qui « montre clairement qu’un an après que la Lettonie a pris une nouvelle fois la place qui lui revenait de droit dans l’Europe et 14 ans après avoir regagné son indépendance, vous êtes capables d’aller de l’avant avec la réconciliation et de faire des efforts (afin de nouer) des relations constructives avec la Russie » (sic), a déclaré le Premier ministre Tony Blair dans une lettre adressée à VikeFreiberga. Pour le chef du gouvernement belge Guy Verhofstadt, la décision de participer aux cérémonies du 9 mai à Moscou – tout en insultant la Russie – est « une forte affirmation de votre volonté et celle de votre pays de consacrer des efforts pour construire l’avenir » (resic). Le congrès américain débat actuellement sur un projet de résolution demandant à la Russie de reconnaître et condamner « le fait qu’entre 1940 et 1991 l’Union soviétique a occupé illégalement et annexé l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ». (6) Uffe Ellemann-Jensen, Ancien ministre des Affaires étrangères du Danemark, « Comprendre le passé et regarder l’avenir », LE FIGARO, 9 mai 2005 : « J’admire le troisième président balte, Vaira Vike-Freiberga, de Lettonie, qui a décidé de se rendre à Moscou, pour honorer ce qui le mérite et dire haut et fort ce qu’il ne faut pas dissimuler. Elle montre par ce geste la position forte de son pays en tant que membre de l’Otan et de l’Union Européenne, et adopte une attitude morale qui inspire le respect. C’est tout à son honneur » (sic). Uffe Ellemann-Jensen ne nous dit pas ce qu’ils pensent des propos négationnistes de la présidene lettone concernant le camp d’extermination de Riga… (7) L’historien Marc Ferro rappelle dans L’EXPRESS (2 mai 2005) que le révisionnisme letton plonge ses racines l’idéologie atlantiste de la Guerre froide : « Ces Baltes perpétuent ce qu’on appelait alors l’ «esprit de Riga », c’est-à-dire la résistance, successivement, à l’impérialisme tsariste puis soviétique. Ce refus était incarné par des émigrés baltes aux Etats-Unis, puis par des diplomates en poste dans ces pays qui avaient contesté, en 1941, la conclusion de la « grande alliance » entre Washington et Moscou, et plus encore l’esprit de conciliation qui avait régné à Yalta. Derrière George Kennan, Loy Henderson, Charles Bohlen, diplomates et collaborateurs du Département d’Etat, ils mettaient en place le futur argumentaire de la guerre froide (…) Plus tard, ces mêmes hommes énoncèrent la doctrine du containment : bloquer les Soviétiques sur leurs positions ». (8) Sur les rapports de la famille Bush avec les nazis, lire : - Luc MICHEL, « PROPAGANDE ET REVISIONNISME HISTORIQUE A WASHINGTON », PCN-Infos Hebdo, 16 septembre 2003, sur : http://www.pcn-ncp.com/PIH/pih-030916.htm - Toby ROGERS, « LA FORTUNE DES BUSH ENTACHEE DU SANG DES DEPORTES », sur : http://perso.cs3i.fr/do/textes/PrescottBush.htm On parle beaucoup de « repentance », le nouveau terme à la mode. Il n’y a pas de repentance chez les Bush. Le dernier petit-fils de Georges W Bush, né en 2004, a reçu le prénom de Prescot. Celui là même du « grand ancêtre » qui collaborait avec le IIIe Reich. ______________________________________________________ 5 PCNPCN- INFO Lettre d'information du Secrétariat-général européen du PCN Newsletter of the European General-Secretary of PCN-NCP Carta de información de la Secretaría-general europea del PCN Direction politique: Luc MICHEL Secrétaire de rédaction : Fabrice BEAUR l Rédaction et administration : PCN –Maagdenstraat 39 – 1000 BRUXELLES Tél. 02/218 73 09 – Fax 02/218 73 59 Email : [email protected] Directeur de publication - Editeur responsable - Webmaster : Luc Michel (128 rue de Montigny – Bte 1 / 2 – 6000 Charleroi) l WWW.PCN-NCP.COM Pour vous abonnez gratuitement ou si vous ne désirez plus recevoir NATION -EUROPE : adressez un message à [email protected] To receive NATION -EUROPE free regularly or if you don't want to receive its future issues : send a mail to [email protected] l PCN-INFO HEBDO était à l’origine un bulletin d'information téléphonique hebdomadaire, diffusé en langue française depuis 1993 (à Paris et à Bruxelles) par le PCN. Depuis 1998, ce Bulletin est aussi publié chaque semaine sur le site WWW.PCN-NCP.COM. Où vous pouvez aussi consulter les bulletins archivés (principalement en Français, mais de nombreuses traductions anglaises et espagnoles sont aussi en ligne). Enfin, depuis 2000, PCN-INFO HEBDO est aussi diffusé sous forme de Newsletter. PCN-NCP INFO WEEKLY was originally a weekly PCN-NCP information bulletin by phone, issued in French since 1993 (in Paris and Brussels). Since 1998, this Bulletin has also been published every week on the site WWW.PCN-NCP.COM. Where you can also consult the archived bulletins (mainly in French, but many English and Spanish translations are also on line). At last, since 2000, PCN-NCP INFO WEEKLY has also been published as a Newsletter. PCN-INFO SEMANAL era al principio un boletín de información telefónico semanal, difundido en francés desde 1993 (en Paris y en Bruselas) por el PCN. Desde 1998, se publica también este boletín cada semana en el web WWW.PCN-NCP.COM, donde se puede también consultar los boletines archivados (principalmente en Francés, pero también se encuentran en línea muchas traduciones inglesas y españolas). Por fin, desde el año 2000, PCN-INFO SEMANAL también se difunde como Newsletter. l Edition en ligne - Edition on line - Edición en línea : http://www.pcn-ncp.com/PIH/pcn-infos.htm Archives en ligne Archives on line - Archivos en línea : http://www.pcn-ncp.com/PIH/pih-archives.htm PCN INFO - #535 1er MAI 2005 : LES PEUPLES ET LES TRAVAILLEURS DES QUATRE CONTINENTS EN LUTTE POUR LEUR DIGNITE ! « On » nous affirmait la fin des idéologies et la « fin de l’Histoire ». Mais face à l’arrogance du capitalisme globalisateur et de l’impérialisme américano-sioniste, la lutte des peuples et des travailleurs des quatre continents est chaque jour davantage une réalité. Comme ce 1er mai nous le rappelle. Des Philippines à Cuba en passant par l'Espagne, la Russie ou la France, des millions de travailleurs ont manifesté à travers la planète pour demander l'amélioration de leurs conditions de travail et protester contre les politiques de leurs gouvernements. UNION EUROPEENNE : LES TRAVAILLEURS CONTRE LA LOGIQUE « BOLKENSTEIN » Dans l’Europe de la « directive Bolkenstein » et contre elle, les travailleurs sont descendus dans la rue pour défendre l’Europe sociale. En Allemagne, plus de 500 000 travailleurs ont manifesté à travers le pays - à l'appel des syndicats, très critiques vis-à-vis des réformes sociales du chancelier social-démocrate (SPD) Gerhard Schroeder - dans une centaine de défilés avec un thème récurrent: la politique des entreprises qui consiste à accroître les bénéfices et dividendes à coups de licenciements et baisses salariales. En Belgique, les syndicats – malheureusement traditionnellement noyautés et contrôlés par les partis de la gauche régimiste - ont mis en avant la défense de la sécurité sociale ainsi que, pour certains, leur opposition à la Constitution européenne. Dans le sud de l'Europe, des milliers d'Espagnols ont également défilé en ce 1er mai pour exiger des emplois plus stables et davantage de protection sociale. Selon des chiffres publiés fin avril, le taux de chômage espagnol est officiellement tombé à 10,2% (soit 2 millions de personnes), mais – subterfuge habituel - un tiers des salariés sont en CDD. «Nous avons besoin d'un emploi stable et productif», a estimé dimanche José Maria Fidalgo, secrétairegénéral des Commissions ouvrières (CCOO). Selon lui, «Ce pays a besoin d'investir davantage dans l'éducation, la rénovation et la technologie». En Grèce, en raison de la Pâque orthodoxe tombait ce 1er mai (et qui a « plombé » beaucoup de manifestations en Europe orientale), les syndicats ont décidé de célébrer la fête du travail le 11 mai prochain par une grève générale. 6 A Istanbul, 47 personnes ont été interpellées dans le quartier européen où les manifestations avaient été interdites, tandis que se tenait à Ankara un grand rassemblement. FRANCE : LE POIDS DU « NON » AU REFERENDUM En France, situation spéciale, en raison du référendum du 29 mai sur la Constitution européenne : des dizaines de milliers de personnes - 71.770 pour le ministère de l'Intérieur, quelque 100.000 pour le syndicat CGT - ont manifesté pour les salaires, l'emploi et le maintien du lundi de Pentecôte férié, tandis que des partisans du "non" au référendum sur la constitution européenne ont fortement donné de la voix. Comme l’analyse LE FIGARO, « à côté de la défense des salaires, de l'emploi ou des services publics, un mot d'ordre inédit est revenu dans tous les défilés ». La CFTC, centrale chrétienne, en avait même fait son principal slogan : «Touche pas à ma Pentecôte». A Toulouse, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a qualifié d'«inacceptable» la suppression du lundi de Pentecôte comme jour férié, demandant au gouvernement de «revoir sa copie». Une hypothèse à laquelle ne croit plus Bernard Thibault, son homologue de la CGT : «Raffarin ne changera plus d'avis. Mais nous ferons tout pour que cette journée de travail gratuit ne soit pas appliquée. De plus en plus d'entreprises y ont déjà renoncé.» Les six fédérations de fonctionnaires appellent à une «journée de mobilisation» le 16 mai. Le sujet reste d'actualité aujourd'hui puisque Jean-Pierre Raffarin, le premier ministre du MEDEF, installe la «Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie », financée par un prélèvement versé par les employeurs, en «échange» de cette «journée de solidarité» travaillée. Le non au référendum du 29 mai était très présent dans les défilés : tracts, affiches, journaux et slogans en faveur du non se sont multipliés. En réponse à Jacques Chirac pour qui la France serait le «mouton noir» de l'Europe en cas de victoire du non, certains manifestants chantaient hier dans le défilé parisien : «Au milieu du troupeau qui bêle, le mouton noir se rebelle». EUROPE DE L’EST : LA NOSTALGIE DU COMMUNISME A Prague, des milliers de partisans du communisme se sont rassemblés sur une esplanade de la capitale tchèque. En Slovaquie, nos camarades communistes se sont rassemblés à Bratislava et à Kosice, une ville de l'est du pays, avec drapeaux rouges et banderoles contre le gouvernement libéral du Premier ministre Mikulas Dzurinda et l'Union européenne. A Sofia, des milliers de camarades ont défilé à l'appel de l'opposition socialiste (PSB, ex-communiste). Le 1er mai coïncidant cette année avec la Pâque orthodoxe, les syndicats n'avaient pas organisé de manifestation. A Varsovie, on a aussi manifesté à l'appel des organisations de gauche. UKRAINE : «L'UKRAINE N'EST PAS UN ÉTAT AMERICAIN!» En Ukraine, mobilisation à la fois pour la préservation des derniers acquis issus du Socialisme et pour l’indépendance nationale bradée par le gouvernement pro-américain de Viktor PCN INFO - #535 Ioutchtchenko : plusieurs milliers de communistes ont défilé dans le centre de Kiev pour dénoncer les politiques pro-occidentales du gouvernement. Les manifestants brandissaient des drapeaux rouges et des bannières avec les slogan: «L'Ukraine n'est pas un État américain!» , « Vive le 1er mai, jour de la solidarité internationale des travailleurs » et aussi « L'Otan c'est un noeud coulant pour l'Ukraine ». RUSSIE : « POUR LA PATRIE ET LA JUSTICE SOCIALE » Dans la Russie post-soviétique, où la Fête du Travail était cette année malheureusement durement concurrencée par la Pâque orthodoxe, les communistes de toutes obédiences ont également manifesté en brandissant des portraits de Lénine, de Staline et des bannières «Levez-vous, Sauvez la Russie!», tandis que des dizaines de milliers de syndicalistes et d'opposants de protestaient contre une vague de réformes sociales décidée par le chef du Kremlin, Vladimir Poutine. A noter la mobilisation en Sibérie, touchée par la crise sociale. Ce sont les communistes et les nationalistes de gauche de « Patrie», hostile au pouvoir du président Vladimir Poutine et nostalgiques de l'URSS, qui ont fourni le gros des manifestants à Omsk, à Krasnoïarsk (Sibérie) ou à Vladivostok (Extrême-Orient), où l'on a pu voir par exemple une banderole fort sympathique déclarant « Eh, si le camarade Staline était là...», A Moscou, la retraitée Antonina Ameltchenkova, venue manifester plutôt que fêter la Pâque, expliquait à l’AFP que le Pouvoir soviétique lui « avait donné plus que l'Eglise: l'éducation gratuite, un bon salaire, une vie digne ». « Je manifeste pour le retour de l'égalité sociale. Nous sommes peu nombreux parce que les vieux meurent et les jeunes sont des zombies abrutis par la télévision, ils ne comprennent pas qu'il faut résister », a aussi déclaré à l'AFP Iouri Basko, professeur d'architecture retraité, âgé de 70 ans. Toujours à Moscou, outre leurs drapeaux rouges soviétiques, les communistes et leurs alliés portaient des portraits de Staline, bien plus nombreux que ceux de Lénine, et lançaient des slogans hostiles au pouvoir. « A bas le gouvernement anti-populaire et la Douma véreuse », « bas les pattes des avantages des vétérans », « pour la patrie et la justice sociale», pouvait-on lire sur leurs banderoles ». Le chef du KPRF, le national-communiste Guennadi Ziouganov, bien loin du discours « rouge-brun » qu’on lui prête faussement dans les media de l’OTAN, a saisi l'occasion pour faire l'éloge de Staline « qui avait fait preuve de grande volonté et de talent stratégique » conduisant le peuple soviétique à la « grande victoire en mai 1945 » sur les nazis. A noter, outre les provocations habituelles des « rouge-bruns » locaux (en fait des groupuscules néonazis manipulés par les occidentaux), la grosse provocation des libéraux du parti SPS (à ne pas confondre avec le SPS socialiste de Milosevic en Serbie !) qui avaient choisi à l'occasion de la fête du Travail une promenade en bateau-mouche sur la Moskova avec des affiches « Il faut plus de riches, bons et différents » ou « Compte surtout sur toi-même, non sur le pouvoir ». AMERIQUE LATINE : L’AXE CASTRO-CHAVEZ OU LA CONTRE-OFFENSIVE DU SOCIALISME Plus d'un million de Cubains se sont réunis dimanche sur la Place de la Révolution à la Havane pour entendre le discours du 7 1er mai de Fidel Castro. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, le Lider Maximo s'est adressé aux Cubains, dont nombre d'entre eux portaient des T-shirts rouges apparemment distribués par les autorités. « Le travail de cette révolution est indestructible», proclamait une bannière derrière la foule. Au Venezuela, le gouvernement du président Hugo Chavez a augmenté à partir de dimanche le salaire mensuel minimum de 149,4 à 188,3 dollars. Une véritable mesure socialiste à l’image de la Révolution bolivarienne en marche ! Mélange de panlatino-américanisme, de populisme social et d'opposition à Washington, la révolution du président vénézuélien Hugo Chavez est désormais officiellement "socialiste". Le proclamant à La Havane devant Fidel Castro, le président Chavez a cité Karl Marx en prônant l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA). Le 2 décembre 1961, Fidel Castro, au pouvoir alors depuis près de trois ans, proclamait que la révolution cubaine était socialiste et adhérait au marxismeléninisme. Cuba devenait un bastion communiste. De La Havane, Hugo Chavez, président du Venezuela depuis 1998, vient de définir ainsi sa révolution : « Nous l'appelons bolivarienne, mais c'est du socialisme. Nous devons réinventer le socialisme. Je renie la notion de révolution démocratique et je mise sur celle de démocratie révolutionnaire... La démocratie représentative fut un piège au Venezuela ». « Tous unis, reprenant le cri de Marx aux prolétaires du monde, unissez-vous! » lançait ensuite Hugo Chavez, prophétisant que « le XXIe siècle serait le siècle de l'Amérique latine ». « Se proclamer socialiste et citer Marx à Cuba, au théâtre Karl Marx de La Havane, devant Fidel Castro et des milliers de notables du Parti communiste cubain n'a pas la même portée idéologique que se dire socialiste à Paris, Madrid ou Berlin. A moins que l'ait emporté sa verve oratoire, Hugo Chavez semble désormais pencher vers un socialisme révolutionnaire -et non réformateurd'ordinaire associé à une organisation collectiviste de la société » commentait LATINREPORTERS.COM. AILLEURS DANS NOTRE MONDE GLOBALISE Dans le Tiers-monde, on se bat tout simplement pour la dignité et la survie. Au Bengladesh – symbole de l’exploitation mondiale du capitalisme libéral global – plusieurs milliers de travailleurs ont défilé dans la capitale Dacca pour demander un salaire mensuel minimum de 3000 takas (38,85 euros) et une meilleure protection au travail une semaine après que 73 ouvriers eurent été tués dans l'effondrement d'une usine de vêtements. Dans cette nation classée parmi les plus pauvres de la planète, le revenu minimum n'existe pas: les travailleurs non qualifiés gagnent une moyenne de 800 à 1.200 takas (10 à 15 euros) par mois. «C'est une question de survie», a déclaré une militante, Chirine Akter. «Nous voulons un nouveau plan maintenant pour sauver nos travailleurs». À Hong Kong, des dizaines de milliers de femmes, originaires d'Asie du Sud et employées comme domestiques dans l'opulente cité ont défilé pour demander des horaires de travail fixes et un salaire minimum pour tous. Une situation honteuse dans une province réunifiée à la Chine, qui se prétend encore « socialiste ». Les manifestations du 1er mai au Népal ont été marquées par un défilé géant de 10.000 personnes dans Katmandou: la foule a lancé u n appel au retour de la démocratie et à la fin de la monarchie absolue exercée depuis trois mois par le roi Gyanendra. Au Japon également, les défilés du 1er mai ont été plus politiques que sociaux: des dizaines de milliers de travailleurs ont demandé PCN INFO - #535 une interdiction mondiale des armes nucléaires, trois mois avant le 60e anniversaire du bombardement de Hiroshima et de Nagasaki. Au Sénégal, comme un peu partout en Afrique, les manifestations ont été placées sur le thème de la lutte contre la pauvreté. MONDE ARABE Les syndicats marocains ont réclamé plus d'emplois notamment pour les jeunes et le respect des droits et libertés des syndicats. A Nouakchott, en Mauritanie, des marches et meetings ont mobilisé des militants qui ont demandé "l'amélioration des conditions de vie des travailleurs". Le tout dans un climat tendu agité par de nombreuses actions - organisées par les partis arabes et le Ba’ath clandestin (de tendance pro-irakienne et qui a toujours été très présent dans le pays) - contre la venue du Ministre israélien Shalom et le procès fait aux patriotes arabes (notamment pro-Ba’ath) qui avaient tenté de renverser le gouvernement pro-occidental en juin 2003. Au Liban – en pleine tourmente politique -, le député libanais Mohammad Raad, chef du « bloc al-Wafaa pour la résistance », a insisté sur la nécessité de l'arme de la résistance «qui défend le Liban et la sécurité et la dignité des libanais face aux agressions israéliennes ». C'était au cours d'une cérémonie organisée à Bint Jbeil au Sud-Liban à l'occasion de la fête des ouvriers, où le député Ali Hassan Khalil a souligné, de son côté, que « l'arme de la résistance est une affaire intérieure libanaise et qu'aucune Etat étranger n'a le droit d'y intervenir ». Pour sa part, cheikh Naïm Qassem, vice secrétaire général du Hezbollah, a affirmé le « refus de la résistance de toute intervention étrangère dans les affaires internes libanaises ». SYRIE BA’ATHISTE : FETE MONDIALE DES OUVRIERS En Syrie, comme le Liban dans l’œil du cyclone américanosioniste, l' « Union générale des syndicats des ouvriers » a organisé un meeting central à Damas à l'occasion de la fête mondiale des ouvriers, qui coïncidait cette année avec le 1er mai. Dans une allocution de circonstance, M. Mohammad Moustafa Miro, membre du Commandement régional du Parti Ba’ath, chef du Bureau régional des ouvriers, a souligné le rôle essentiel que joue la classe laborieuse en Syrie dans la réalisation de l'indépendance et le développement du pays. Quant à M. Hassane Jammam, secrétaire général de l' « Union internationale des syndicats des ouvriers arabes », il a affirmé « la poursuite de l'action de l'union pour défendre les droits et les libertés syndicales et renforcer les droits économiques et sociaux des ouvriers dans la Patrie arabe », mettant l'accent à cet effet sur « le rôle du mouvement syndical arabe dans la réalisation de la complémentarité interarabe » . Il a rendu hommage, à cette occasion, à l'attitude nationale pan-arabe de la Syrie à l'égard de la défense des intérêts de la Nation arabe et au rôle de l' « Union des ouvriers syriens » dans l'amélioration des conditions de vie des ouvriers. IRAK OCCUPE : NOUVELLE TRAHISON DES « COMMUNISTES » PRO-YANKEE A noter qu’en Irak occupé par l’Axe américano-sioniste, les « communistes » du PCI et les syndicats apparentés, laquais de Washington, et qui soutiennent le processus colonial, on une 8 fois de plus trahi leur peuple en organisant des défilés dans le centre de Bagdad en scandant des slogans contre la « violence » entendez la Résistance armée. En guise de conclusion, nous citerons l’Agence de presse libyenne JANA, dont nous partageons la prise de position : « dimanche premier mai, c’était la fête de l’imposture et de la falsification, appelée a tort "fête des travailleurs". Les travailleurs continuent toujours de subir les affres de l’exploitation, de l’injustice et de l’oppression de la part des patrons. Tant que persisteront les anciens systèmes dictatoriaux et capitalistes, les injustices dont sont victimes les travailleurs se maintiendront dans le monde. Des manifestations monstres se dérouleront un peu partout dans le monde pour dénoncer l’exploitation de la classe ouvrière par un patronat capitaliste. C’est pourquoi les travailleurs ne peuvent pas considérer cela comme une fête du travail, puisqu’ils sont encore victimes de l’injustice et de l’asservissement ». Le 1er mai n’est pas la «fête des travailleurs », c’est un jour de combat représentatif d’un monde en lutte pour sa dignité face à l’exploitation capitaliste et impérialiste. (PCN-INFO HEBDO avec AP, AFP, LE FIGARO, GRANMA, LATINREPORTERS.COM) ______________________________________________________ LIBAN : SANS LES SYRIENS, MAIS PAS SANS LES SIONISTES ! J’ai suivi avec attention, mais sans trop d’illusions, le tohu-bohu “démocratique” (sic) provoqué par la disparition de Rafic Hariri. Le “Tout-Washington”, le “Tout-Tel-Aviv” - et même le “Tout-Paris”, en l’espèce - ont tout fait pour m’ancrer dans le tête que, suite à ce brutal avatar d’une vie politique libanaise que beaucoup croyaient normalisée, que la majorité des Libanais entendaient faire de cette tragédie l’aube de temps nouveaux. Pourquoi pas ? Mais la réalité a vite refait surface. Le “Tous-Lobbies” que l’on sent plus que présent derrière cet événement, nous a vite fait savoir que l’homme fort du Maronistan politique [comprendre la clique levantine prompte à se coucher devant ses maîtres de l’étranger, Ndlr] que fut - dans une ultime tentative de reprendre la main - le généra l-félon Michel Aoun a pris la décision de regagner le Liban, tous s’en doutent, pour y “re-servir” ! Servir qui et quoi au fait ? Aoun, la “grande gueule” qui n’a jamais trouvé de mots assez durs pour fustiger une présence syrienne qui, elle, a su apporter plus de paix civile au Liban que tous les “Maronistanais” réunis depuis trente ans, reste étrangement silencieux sur les crimes et les ambitions toujours tenaces du voisin du Sud : Israël… PCN INFO - #535 Servir pour qui et avec quels moyens ? Beaucoup se demandent comment cet exilé lambda, que reste malgré ses rodomontades l’éphémère - et illégal - président du Liban, fait pour assurer le train de vie de sa modeste personne, de son entourage et de son “parti”. Dernier gag (annoncé) en date : on parle d’une petite armée privée d’une cinquantaine de “miliciens” qui assurerait sa garde rapprochée, une fois de retour au Liban. Aoun Michel, pourrait-il nous expliquer si c’est avec sa “demi-solde” d’exofficier qu’il compte entretenir ces gens-là, d’autres, ainsi que ses ambitions démesurées ? Question en fait plus générale. De quoi vivent ces exilés que nos bonnes (ex)puissances coloniales (et l’impériale yankee) ont le mauvais goût de tolérer sur leurs sols au lieu de les remettre au bras séculier de leurs pays respectifs ? Veut-on sérieusement nous faire croire que cette “tolérance” - qui de Paris, de Bruxelles, de Washington et de Tel-Aviv - puisse s’exercer sans contrepartie ? Tout le problème du Liban aujourd’hui est que si les Libanais semblent disposés à tourner la page de la pax syriana, ils s’accordent fort peu sur ceux qu’ils entendent porter à leur tête En mai, fais ce qu’il te plaît ! Mais avec qui ? Le mot “renouveau” ne manque d’ailleurs pas de sel concernant la classe politique libanaise où l’on trouvera difficilement une tête nouvelle parmi les ténors qui s’apprêtent à s’affronter lors des élections de mai… Certains suggéraient une certaine “fraîcheur” avec l’entrée (programmée) de Bahia Hariri. Raté ! Les Haririens ont choisi Saad, le fils pour succéder au père assassiné… Un Saad Hariri qui n’est pas forcément le plus mauvais bougre de l’équipée électorale actuelle… Ainsi, avant son départ pour le Texas busholinien, Saad Hariri, sur CNN, n’a pas craint de mettre les pieds dans le plat, rappelant les “effort honnête de la part de la Syrie de se retirer du Liban et je crois qu’au sein de ce gouvernement, il y a un bon ministre de l’Intérieur et un bon ministre de la Justice. En outre, le Premier ministre s’est engagé à organiser ces élections. Je pense donc qu’un scrutin libre est possible chez nous si nous avons des observateurs internationaux qui nous assistent et surveillent de près toutes les opérations”. Mieux encore, Saad Hariri, semble nourrir une certaine méfiance vis-à-vis de l’ami américain. N’a-t-il pas assuré CNN être prêt à “utiliser toutes les relations de (son père), en particulier ses amis”. “Le président Jacques Chirac était un grand ami de mon père, un ami d’une fidélité à toute épreuve” ? Un état des lieux qui explique largement la prudence des Européens sur ce dossier libanais. Ainsi, le nouveau Premier ministre libanais, Nagib Mikati, nous a appris L’Orient-Le Jour, a reçu “la troïka européenne” qui lui a transmis à “le soutien de l’UE pour les efforts fournis par son gouvernement afin d’organiser les élections législatives dans les délais”. D’ailleurs, même à Beyrouth, on commence à se poser quelques questions. Ainsi, en éditorial de L’Orient-Le Jour, Issa Goraïeb - que l’on qualifiera difficilement de poulain de Damas - n’a pu que reconnaître les efforts de Mikati : “Proche ami du président syrien mais 9 bénéficiant du soutien de l’opposition, Nagib Mikati fait visiblement ce qu’il peut pour ménager la chèvre et le chou ; mais du moins le fait-il avec une remarquable célérité, et cela compte tout de même”. Il faut dire qu’en donnant raison à l’une des principales demandes de l’ “opposition” (sic), Damas a coupé l’herbe sous le pieds de l’égout politique où nagent les prostituées à la solde de Tel-Aviv. Or, avec, à un poil près, un mois d’avance sur l’échéance électorale, Damas a achevé le retrait de ses troupes après trois décennies de présence. Quant au dossier de l’assassinat d’Hariri, là aussi, Damas et les “loyalistes” [comme les appellent les laquais maronistanais dans leurs media stipendiés, Ndlr] ont su prendre les devants. Le patron de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, et son alter ego des Forces de sécurité intérieures (FSI), le général Ali Hajj, se sont mis à la disposition du gouvernement pour toute la durée de l'enquête de l'Onu. Le boulevard électoral qui s’ouvrait devant l’ “opposition” en a pris un sacré coup. D’où, l’appel (inquiet) à l’unité lancé par le chef du PNL, Dory Chamoun, qui, cité par L’Orient-Le Jour, a a tenu à rappeler que si “nous avons gagné une importante bataille politique en repoussant les Syriens hors du Liban, mais d’autres combats nous attendent”. “Nous lutterons contre les guerres internes qui visent à diviser les Libanais”, car “ce sont ces guerres qui ont permis aux ennemis du Liban d’intervenir dans les affaires internes du pays”. Un rappel tombant à pic, car la chienlit à la solde des intérêts sionistes, s’est cru revenu quelques dizaines d’années en arrière, en tentant de renouer avec les méthodes de voyou que leur exil parisien ne leur a pas fait oublier… En effet, dixit L’Orient-Le Jour, “une rixe [qui] a éclaté entre des partisans des Forces libanaises et du Courant patriotique libre”. Mal en a pris à la voyoucratie maronistanais… ”Deux militants aounistes ont été légèrement blessés”. Pas vraiment de bon augure pour le retour de son boss, programmé pour le 7 mai 2005. Et pas la seule mauvaise nouvelle. En, effet en dépit de sourires de façade, l’ex-général est loin d’être attendu comme le messie, car écrit encore L’Orient-Le Jour, “certains pôles de l’opposition cachent mal qu’ils redoutent plutôt le retour de Aoun”. Faut-il se surprendre du peu d’engouement des Libanais pour tous ceux allés se coucher devant leurs maîtres US, avant de prendre leurs décisions ? Qui plus est, le (court) passage aux “affaires” (sic) n’a pas été une franche réussite pour Aoun. Sa halte à Baabda y fut celle celui du parvenu politique libanais lambda combattant, canonnant et pilonnant, comme ses prédécesseurs, les… Libanais. Et, rappelons l’essentiel, ça n’est aucun Naboléon du Levant qui a su apporter la paix des armes aux Libanais, mais, bien réellement, le président Hafez el-Assad ! Puisse le peuple libanais s’en souvenir le moment venu… Gil BLAS ______________________________________________________ PCN INFO - #535 10 PCN INFO - #535 English section : _________________________________________________ MAY DAY OF STRUGGLE ALL OVER THE WORLD ! May Day rallies held across Europe and all over the world, as protests march celebrations EUROPEAN WORKERS AGAINST LIBERAL GLOBALISM People across Europe rallied to mark May Day or Labor Day, as clashes among political rivals in a number of countries marred the celebrations. Meanwhile, street demonstrations across the continent largely marred the May Day celebrations. In demonstrations in Germany, hundreds of thousands of workers criticized capitalism and denounced companies for squeezing workers' salaries while demanding long working hours. Union organizers said some 530,000 people joined rallies around the country to protest Chancellor Gerhard Schroeder's social reforms, especially in the face of globalisation. "It is a sheer mockery that companies can send factories abroad and write it off on their German taxes," Michael Sommer, head of the German trade union federation, told a rally in Mannheim. In the Russian capital, the Soviet-era workers' day coincided this year with Orthodox Easter, the most important date on the Russian Orthodox Church calendar. Still, some 20,000 trade unionists marched in Moscow demanding minimum wage be brought up to minimal living costs. Tens of thousands of Russian communists and labor union workers demonstrated against President Vladimir Putin's social policies in Moscow. The government slashed social benefits for some 40 million people, replacing them with lower-value cash payment. Violence was reported during at least one rally in the Russian capital. Police closed off many streets in the city center and detained several protesters. In neighboring Ukraine, thousands of communists and their supporters rallied on Sunday in downtown Kiev to protest the proWestern policies of the current government. Similar rallies were also held in other parts of the country. In Austria, about 110,000 people gathered in Vienna's City Hall Square to hear Social Democrats leader Alfred Gusenbauer call for a new general election to replace the current government. 11 Thousands of people took part in some 50 rallies Sunday organized by Spain's two main trade unions, calling for "more stable employment and better social protection." Spain's jobless rate, at 10,2 percent, remained high by euro-zone standards, with the 12nation unemployment rate standing at 8.9 percent in February. WORKERS WORLDWIDE MARCH ALSO FOR LABOR RIGHTS Hundreds of thousands of workers took to the streets of ht e world's capitals, from Berlin to Havana and Manila, to mark May Day with demands for better labor conditions. The Orthodox Easter kept Greek workers at home and the unions there decided to mark labor day on May 11 with a general strike. In Turkey, riot police detained at least 47 people who rallied in a venue despite an official ban to mark May Day in the country's biggest city Istanbul, the Anatolia news agency reported. Police swooped down on three different protests in the downtown Taksim square on the city's European side after the demonstrators ignored orders to disperse. In Asia, where a growing manufacturing base is increasingly affecting labor issues in much of the rest of the world, relatively few activists took the time to mark international Labor Day. Tens of thousands of women from southern Asian countries who work as domestic helpers in wealthy Hong Kong dominated marches there, demanding fixed working hours and a minimum wage for all employees. Hundreds of thousands of Japanese workers rallied for a global ban on nuclear weapons, ahead of the 60th anniversary of Japan's World War II surrender on Aug. 15, 1945, after U.S. planes dropped atomic bombs on the cities of Hiroshima and Nagasaski. Calcutta, the capital of the Indian state of Bengal which has been ruled by communists for 25 years, was draped in red flags for Labor Day. Thousands of prostitutes used the occasion to stage a march demanding legalization of the world's oldest profession. Up to 5,000 Bangladeshis demanded the country's first ever minimum wage — $50 a month. The South Asian country has 1.8 million workers in about 2,500 garment factories, exporting more than $5 billion in textiles each year. Africa's May Day celebrations were low-key, with many calling for more help for people with HIV/AIDS, as the disease is also crippling the continent's economies. "HIV/AIDS is still a major threat to the country's economy and the existence of the nation," said Tanzanian President Benjamin Mkapa at a workers' rally in the Songea region. Political corruption was the theme of a labor protest outside the local headquarters of the Palestinian parliament in Gaza City. And for finshing, shame on the so-called Iraqi “communist”. In Baghdad, Iraqi “communistes” – which suport the proamerican puppet governement - demanded “an end to the insurgent violence”. FRANCE : UNDER THE SHADOW OF THE EUROPEAN REFERENDUM In France, about 130 demonstrations nationwide drew about 72,000 people demanding jobs, better pay and shorter working hours. PCN INFO - #535 Other hot issues this year were France's referendum on the EU constitution and the government's planned cancellation of the traditional Monday holiday after the Christian festival of Pentecost. In Paris, French workers' demonstrations were overshadowed by the divisions in the labor movement over the proposed European Union constitution. Four separate marches took place in the French capital, reflecting the inability of trade unions to overcome their disparate opinions on the EU constitution, the divisive subject of a May 29 referendum. Instead, workers focused on the right government's unpopular decision to eliminate a bank holiday on May 16. CUBA IS STILL SOCIALIST May Day brought out a massive demonstration of more than one million people in Cuba, according to official estimates. The Communist-ruled state's leader, Fidel Castro, presided over the gathering in Havana honoring the common worker and condemning "Yankee Imperialism" by the US, its capitalist neighbor to the north. Fidel Castro commemorated May Day on Sunday by demanding the United States expel a Cuban-born militant accused of blowing up a civilian jetliner. Elsewhere in the world, millions of workers staged largely peaceful rallies to press for better conditions or protest government policies. Flanked by aides in red T-shirts, Castro looked out at hundreds of thousands in vast Plaza of the Revolution and demanded Washington expel Luis Posada Carriles accused of masterminding the bombing of a Cuban jetliner in 1976 that killed 73 people. Posada denies involvement. The Cuban president said the case of Posada, who is seeking asylum in the United States, "shows the world the immense hypocrisy, the lies, the immoralities and the cynicism" of the U.S. government, which has kept Cuba on a list of terrorist states for years. Castro called Posada "the most famous and cruel terrorist of the Western hemisphere." Posada, now 77, along with three associates were imprisoned in Panama in an alleged plot in 2000 to kill Castro at a conference in Panama. They were pardoned last year by outgoing President Mireya Moscoso and Posada has not been seen publicly since then. Posada's lawyer, Eduardo Soto, says his client worked for the CIA for years and deserves asylum because he would face possible execution if returned to Cuba. Cuban officials say Posada was involved in many attacks. He has acknowledged planning bombings of Cuban hotels, one of which killed Italian tourist Fabio di Celmo. Drawing parallels between attacks on Cuba and those on the United States, organizers included brief speeches by di Celmo's father Giustino as well as a man whose fiance was killed in the Sept. 11, 2001, attack on the United States. A SPECIAL DAY OF STRUGGLE ALL OVER RUSSIA A total of 1,220,000 people took part in rallies and demonstrations on the occasion of the May Day – the Day of Spring and Work, a representative of the press centre of the Russian Interior Ministry told Itar-Tass on Monday. “Celebrations on the occasion of the May day were held in 819 cities. The largest demonstrations were held in the Southern Federal District (384,600 participants), the Volga Federal District (209,100 participants) and the Urals Federal District (153,000 participants). “ No incidents were registered during the May Day demonstrations. Law and order were maintained perfectly 12 well,” said the Interior Ministry official. A total of 94,600 police officers and 6,000 Interior Ministry troops ensured law and order on that day. According to the information of the press centre, May Day rallies were held in 45 cities of ht e Russian Far East. 95,200 people took part in them. “The demonstrations were especially massive in Yakutia (31,000 people), the Magadan Region (15,600 people) and the Khabarovsk Territory (12,300 people),” the Interior Ministry official continued. In Siberia some 12,900 people took part in public and political activities, held in 98 cities. They were especially massive in the Kemerovo Region (52,000 people), the Krasnoyarsk Territory (12,000) and the Irkutsk Region (10,000). “In the Urals the May Day was observed in 117 cities. 153,100 people took part in the celebrations. They were especially massive in the Sverdlovsk Region (74,700), the Chelyabinsk Region (29,800) and the Khanty -Mansi Autonomous Area (17,100),” the representative of the press centre continued. In the Volga Federal District 209,100 people took part in May Day demonstrations, held in 146 cities, including 132,000 in the Perm Region, 14,300 in Tatarstan and 9,000 in Bashkortostan. The Interior Ministry reports that in the Central Federal District 115,000 people from 73 cities took part in demonstrations, including 40,100 people in Moscow, 15,800 in the Moscow Region and 3,600 in the Tula Region. In the North-West of Russia 150,700 people from 88 cities took part in demonstrations, including 66,700 in St.Petersburg and the Leningrad Region, 15,000 in the Komi Republic and 14,000 in the Arkhangelsk Region. According to the information of the Interior Ministry press centre, in Southern Russia May Day celebrations were held in 252 cities with the participation of 384,600 people, including 220,000 in the Krasnodar Territory, 30,000 in the Republic of KarachaevoCherkessia and 20,000 in Dagestan. MASS POLITICAL ACTIONS MARK MAY DAY CELEBRATIONS IN MOSCOW Mass political actions organized by trade unions and various political and public organizations, are being held in Moscow on May Day. Tens of thousands of labor union workers and opposition activists denounced social reforms that replaced subsidized medicines, utilities and transport with cash payments. Representatives of the Moscow Trade Union Federation, supported by United Russia and the People's Party of Russia, are conducting a meeting and a march. According to the chairman of the Moscow Trade Union Federation Mikhail Nagaitsev, leaders of trade unions consulted with representatives of the Patriarchal Office and "agreed that the celebration of Labor Day does not interfere with the celebration of Easter." Representatives of the KPRF and other leftist organizations traditionally celebrate May Day with a march and a meeting near the monument to Karl Marx. Our Russian communists comrades rallied under pictures of Lenin and Stalin. Supporters of the Pensioners' Party, Russia's Revival Party and our comrades of the International Eurasian Movement are holding a series of meetings. ______________________________________________________ PCN INFO - #535 PRESS REVIEW : COMMENT - EYES ON DAMASCUS From AL-AHRAM WEEKLY Over the new book BASHAR'S TRIAL BY FIRE The plot to oust the Syrian regime thickens, but will those scheming against Damascus succeed in their ploys, wonders The opinion of the specialist of Ba’athist’ Syria Patrick Seale : "Needless to say, Israel would welcome continued US pressure on the regime in Damascus, or indeed any scenario of chaos which might follow its overthrow. Weakening Syria would create opportunities for Israel in Lebanon, while at the same time strengthening its hand in any future dealings with Syria itself. In the meantime, it would delay or remove altogether any international pressure on Israel to withdraw from the Golan Heights." Read this and decide for yourself on who assassinated Hariri?! "Needless to say, Israel would welcome continued US pressure on the regime in Damascus, or indeed any scenario of chaos which might follow its overthrow. Weakening Syria would create opportunities for Israel in Lebanon, while at the same time strengthening its hand in any future dealings with Syria itself. In the meantime, it would delay or remove altogether any international pressure on Israel to withdraw from the Golan Heights." Now that Syria has withdrawn from Lebanon, having implemented its part of UN Security Council Resolution 1559, and now that a new Lebanese government is in place committed to holding "free and fair" elections this month, is the crisis over? Can Syria hope to escape further pressures? Will a halt now be called to the international campaign against it? Nothing could be further from the truth. For Syria's main enemies, forcing Syrian troops out of Lebanon was only a means to an end. The real objective was the destabilisation of Syria itself as a step towards the overthrow of the regime. This is one of the main conclusions of a new book on Syria's young president, published in the United States last week. Its title is Inheriting Syria: BASHAR'S TRIAL BY FIRE. Its author, Flynt Leverett, worked at the CIA, at the State Department, and then at the National Security Council. Rumour has it that he was removed from his post by Eliott Abrams, an ardent "friend of Israel", when the latter took over as director for Near East Affairs at the NSA. Leverett has benefited from interviews with President Bashar AlAssad. His book is a critique of American policy towards Syria -- and 13 by implication of the pro-Israeli neo-conservatives who have shaped America's Middle East policy under the Bush administration. At the launch of the book in Washington last week, Leverett claimed that the American administration was moving towards a policy of "regime change" in Syria. "More and more people in the administration are inclined in that direction," he warned. "I think," he added, "that the administration has accepted an assessment of Syrian politics that, by forcing Syria out of Lebanon, this regime is not going to be able to recover from that blow and will start to unravel." In short, according to Leverett, the neo- cons believe that, if sufficient pressure is exercised on Damascus, AlAssad will fall from the inside. Is Leverett right? Is Syria still the target of a conspiracy? And what do Syria's enemies want? In any analysis of the situation, a first step must be to distinguish between the motives of the various external actors who, in recent months, have pressured Syria to leave Lebanon. By co-sponsoring UN Security Council Resolution 1559 in conjunction with the US, France played a central role in the crisis. France seized the opportunity of the joint diplomatic initiative to ease its strained relations with Washington. But its motives were very different from those of the US. France does not seek the overthrow of President Al-Assad. Rather, French President Jacques Chirac grew impatient with the slow pace of Syria's internal reforms and was deeply offended when President Al-Assad insisted last year on extending the mandate of Lebanon's pro-Syrian President Emile Lahoud, a move which caused Prime Minister Rafiq Al-Hariri to resign. When Al-Hariri, Chirac's close personal friend, was murdered last February, the French president was deeply affected. But France's essential aim in the crisis was not the destabilisation of Syria but the restoration of Lebanon's "sovereignty", as Foreign Minister Michel Barnier explained on a visit to Washington this week. France has been intimately involved with Lebanon since the creation of the modern state in 1920. It has considerable interests in that country which it intends to defend against all comers -including the US. Now that Syria has pulled out its troops -- qualified by Barnier as "a good choice" -- French pre-eminence in Lebanon can be reaffirmed, while Franco-Syrian relations are likely, in turn, to be repaired in due course. The same cannot be said for US-Syrian relations. For Washington's neo-conservatives -- anxious to re-model the Middle East to suit American and Israeli interests -- Syria lies at the centre of a hostile network, which includes the insurgents in Iraq, the Islamic Republic of Iran, and Hizbullah in Lebanon, in addition to Syria itself. For the network to collapse the Syrian regime must be overthrown. The ongoing insurgency in Iraq has proved to be the main obstacle to the neo-con fantasy of a "reformed" and "democratised" Middle East, unable to challenge US and Israeli strategic goals. Instead of proving a democratic model for the region, a shattered Iraq has sunk into a morass of lawlessness and violence. It is now clear for all to see that the US occupation is in deep trouble. There is no sign that the insurgency is being brought under control. Even though fewer American troops are being killed than a few months ago, the insurgents are now directing their ferocious attacks on American "collaborators", notably on the embryonic Iraqi PCN INFO - #535 army and police. They are being killed almost as fast as their American instructors are training them. As a result, the idea has taken root in some circles in Washington that there can be no victory in Iraq until Syria and Iran -- seen as supplying a "rear base" for the insurgency -- are brought to heel. As Washington seems reluctant to launch a military attack against Iran, recognised as a hard nut to crack, an alternative course is "regime change" in Syria. The neo-cons argue that a pro-American government in Damascus would result in the isolation, encirclement and neutralisation of Iran. Israel applauded the American invasion of Iraq, and the subsequent destruction of that country. It removed for the foreseeable future any possibility of a hostile "Eastern Front" directed at the Jewish state. In the same way, Israel has been quick to express its immense satisfaction at Syria's withdrawal from Lebanon, which it sees as an important step towards its main objective -- the disarming of Hizbullah. Israel has a score to settle with Hizbullah: the Shia guerrilla force drove Israel out of South Lebanon in 2000, after a 22-year occupation. Today, Israel fears that Hizbullah will continue to play a dual role -- as an instrument for continued Syrian influence in Lebanon and as an obstacle to any attempt by Israel to infiltrate itself back into Lebanese affairs. Some Israelis -- perhaps even including Prime Minister Ariel Sharon -- dream of a replay of the events of 1983 when, after the Israeli invasion a year earlier, Lebanon was induced to sign a separate peace with Israel. It held for a short while until it was aborted by Syria and its local allies. Might an opportunity for a separate peace arise again? Israel would seize it, while Syria would do everything in its power to prevent it. Needless to say, Israel would welcome continued US pressure on the regime in Damascus, or indeed any scenario of chaos which might follow its overthrow. Weakening Syria would create opportunities for Israel in Lebanon, while at the same time strengthening its hand in any future dealings with Syria itself. In the meantime, it would delay or remove altogether any international pressure on Israel to withdraw from the Golan Heights. The word from Washington is that the US has strongly advised Prime Minister Sharon not to enter into peace negotiations with President Al-Assad. Perhaps the neo-cons believe a different regime in Damascus would create a more favourable climate for such talks! If this is indeed an accurate analysis of the present situation, then the Syrian regime must expect a renewed assault by its enemies. It remains in extreme danger. But what if the whole neo-con programme for the Middle East were profoundly mistaken? The balance-sheet so far is heavily in debit. America's occupation of Iraq and Israel's occupation of the Palestinian territories -- both illegal and immoral enterprises -- have been condemned by much of the world. Both countries stand accused in the court of public opinion. Each has been corrupted by its occupation and seen its reputation irredeemably tarnished by the harsh, repressive and trigger-happy behaviour of its soldiers. Rather than seek fresh adventures, each should now pull back to safer ground. SYRIA BLAMES US PRO-ISRAELI STANCE FOR SANCTIONS RENEWAL Damascus on May 6 expressed regret over Washington's decision to renew a broad range of sanctions imposed on it a year ago, blaming what it called the United States' pro-Israeli policies for the move. "The main problem is that the United States see Syria with an Israeli eye," said Information Minister Mahdi Dakhlallah. U.S. President George W. Bush renewed the sanctions on Thursday, charging that Damascus supports terrorism and undermines U.S. efforts to stabilize and rebuild Iraq. "All these pressures are really linked to Syria's hostile position to the occupation, aggression and war in the Middle East and in the world," said Dakhlallah, adding, "We regret the decision to renew sanctions against Syria." In his announcement of the decision, Bush said Syria poses "a continuing, unusual, and extraordinary threat to the national security, foreign policy, and economy of the United States." (sic) Dakhlallah said "Syria has [shown] that it respects international law," referring to a UN Security Council resolution for Syrian troops to quit its smaller neighbor Lebanon, passed in September and complied with last week. "Syria also affirms [the importance of] stability in Iraq on which the region's stability depends in large part," he said. "Syria makes a difference between terrorism and resistance to the occupation of Palestine. It seems that the Syrian position doesn't please the neoconservatives in Washington." Bush accused Syria of "supporting terrorism, pursuing weapons of mass destruction and missile programs, and undermining U.S. and international efforts with respect to the stabilization and reconstruction of Iraq, and with respect to Lebanon." (sic) The sanctions, which came on top of existing U.S. terrorism penalties, include a near-blanket ban on U.S. exports to Syria and the power to freeze Syrian assets in the United States, the White House said when they were imposed in May 2004. AL SEYASSAH daily (Koweït) also reported that “neocons in US Congress ask a future trial for Syrian Officials whos has comited crimes against their people”. © Copyright Al-Ahram Weekly. All rights reserved 14 PCN INFO - #535 15 PCN INFO - #535