NPI#535 - PCN-NCP

Transcription

NPI#535 - PCN-NCP
#535
9 mai 2005
May 9’ 2005
Lettre d'information du
Secrétariat-général
européen du PCN
Newsletter of the European
General-Secretary of
PCN-NCP
Carta de información de
la Secretaría-general
europea del PCN
Editeur - Webmaster :
Luc MICHEL
Contact :
[email protected]
WWW.PCN-NCP.COM
Dans ce numéro Articles en Français :
LUC MICHEL :
UN SCANDALE ETOUFFE
AU SEIN DE L’UNION
EUROPEENNE :
REVISIONNISME PRO-NAZI ET
DISCRIMINATIONS ETHNIQUES
DANS LES PAYS BALTES !
1er MAI 2005 :
LES PEUPLES ET LES TRAVAILLEURS DES QUATRE
CONTINENTS EN LUTTE POUR
LEUR DIGNITE !
LIBAN : SANS LES SYRIENS,
MAIS PAS SANS LES SIONISTES !
In this issue Articles in English :
MAY DAY OF STRUGGLE ALL
OVER THE WORLD !
PRESS REVIEW :
COMMENT - EYES ON
DAMASCUS
SYRIA BLAMES US
PRO-ISRAELI STAN CE FOR
SANCTIONS RENEWAL
1
PCN INFO - #535
L’Editorial de Luc MICHEL –
« Ils se sont fait tuer devant
Moscou, ils ont tenu à Stalingrad,
ils ont marché jusqu’à Berlin... Il
est temps de reconnaître que c’est
grâce à la Russie que les nazis
ont été vaincus
C’est une injustice faite à la
Russie. Plus exactement à
l’URSS. Depuis que les grandes
démocraties commémorent à
profusion les événements
survenus il y a soixante ans (…)
un convive manque à la table.
Pendant les discours, un ami
pauvre dont on a un peu honte est
resté à la porte. Cet ami, c’est le
soldat soviétique.
Et pourtant! C’est bien lui qui a
décroché le drapeau à croix
gammée au faîte du Reichstag.
Sans l’incroyable héroïsme du
peuple russe, nous serions sans
doute encore tous, comme le dit la
chanson, «en Germanie, à saluer
je ne sais qui». Le 6 juin 1944, il y
avait à l’ouest de l’Europe 50
divisions allemandes. Au même
moment, plus de 200 luttaient à
l’Est contre l’offensive salvatrice
de l’Armée rouge. Pendant que se
préparait le Débarquement, 5
millions de soldats de l’Axe
combattaient sur le front de l’Est.
Une défaite soviétique les aurait
libérés, rendant la «forteresse
Europe» inex pugnable. C’est en
Russie que Hitler a perdu la
guerre (…) c’est le sacrifice russe
qui a saigné l’Allemagne: voilà
toute l’histoire de la guerre (…) le
triomphe de l’Armée rouge fut
celui de l’intelligence. Intelligence
du chef suprême. Surpris par
l’attaque de juin 1941, Staline,
déprimé, s’effaça deux semaines.
Mais déjà les décisions
essentielles étaient prises: levée
en masse, transfert à l’est des
usines d’armement, formation de
la Stavka, l’état-major central que
Staline présidait personnellement
chaque jour. Le discours du
dictateur prononcé au début de
l’été 1941, alors que les armées
allemandes se ruent vers l’Est
sans qu’on puisse même les
freiner – «Camarades…, mes
frères, mes sœurs, mes amis…»,
où il prédit la victoire finale –,
reste dans toutes les mémoires
russes. A partir de là, les faits
d’armes se succèdent ».
(L’EXPRESS –
Paris – 5 mai 2005)
2
UN SCANDALE ETOUFFE AU
SEIN DE L’UNION EUROPEENNE : REVISIONNISME PRONAZI ET DISCRIMINATIONS
ETHNIQUES DANS LES PAYS
BALTES !
Au sein même de l’Union Européenne, à Riga (Lettonie) et Tallin (Estonie), les plus hautes autorités et
les gouvernements soutiennent des activités néo-nazies et développent un négationnisme visant
à réhabiliter les anciens SS et à nier les crimes du génocide nazi. Le tout dans le silence
assourdissant de Bruxelles et de la plupart des groupes antifascistes ou juifs.
Nous dénonçons depuis 1998 cette situation, qui est devenue intolérable avec l’entrée des pays
baltes dans l’Union Européenne en 2004. Et nous menons maintenant une Campagne européenne «
Riga-Tallin-Bruxelles : Pas de gouvernements pro-nazis dans L’Union Européenne ».
On se souvient de la juste colère de Bruxelles contre l’entrée de l’extrême-droite autrichienne au
gouvernement en 2000. Où sont aujourd’hui les protestations et les mesures concrètes contre un
scandale infiniment plus grave ?
Le fait que les gouvernements baltes sont les nouveaux caniches exemplaires de l’OTAN
explique-t-il ce silence honteux ?
Ajoutons que Riga viole également les droits démocratiques des minorités – russophones – telles
qu’ils sont garantis par l’Union Européenne et pratique un nettoyage ethnique rampant.
A quelques jours du 60e anniversaire de la victoire sur le Nazisme, l’actualité nous rappelle que
Riga n’a pas sa place dans l’Union Européenne.
Ce 27 avril, le parlement municipal de Riga a une nouvelle fois interdit aux associations
russophones de manifester. Le directeur exécutif de Riga, Eriks Skapars, a rejeté la demande du
« Congrès uni des communautés russes de Lettonie » – une formation politique légale – et de
l’ « Etat-major pour la protection des écoles russophones » – un syndicat éducatif – qui voulaient
organiser un rassemblement devant le monument de la Liberté, au centre de Riga.
Cette manifestation devait rassembler un millier de personnes. Son but était d’appeler les autorités
lettones à ratifier sans réserves la « Convention-cadre sur la protection des minorités
nationales » dont le parlement et le gouvernement sont en train d’examiner le texte.
Les autorités veulent ratifier la Convention avec des réserves inacceptables excluant les Russes
de Lettonie (près de la moitié réelle de la population du pays et la majorité à Riga) de la liste des
minorités nationales.
Le parlement municipal a plus d’une fois interdit les manifestations des associations
russophones. Par contre, les organisations nationalistes néo-fascistes lettones – dont celle
(légale) des anciens SS lettons – n’ont pas de peine à obtenir une autorisation pour manifester
dans le centre-ville.
Ainsi, lors d’une conférence historique au Danemark, le ministre letton des Affaires étrangères, Artis
Pabriks, a qualifié les marches annuelles des ex-SS lettons au centre de Riga de « modestes
processions d’anciens combattants » (sic), que la Russie interpréte fort justement comme une
renaissance du nazisme en Lettonie. Selon lui, l’assistance que les pays baltes ont prêtée aux nazis
pendant la Seconde Guerre mondiale serait « un mythe et un exemple de la désinformation soviétique ».
Il a ajouté évoquant les anciens SS letons – dont le premier fait d’arme a été le massacre des juifs
de Riga – qu’ « il est plutôt triste de voir une procession d’anciens combattants aux cheveux blancs
interprétée par la machine propagandiste comme la renaissance du nazisme » (sic).
Moscou considère avec raison les processions des ex-SS, souvent en présence d’officiels et d’officiers
d’active, comme « une action amorale et inadmissible ». « Seule une logique dénaturée peut
PCN INFO - #535
expliquer la situation où des légionnaires défilent au centre de
la capitale lettonne et la police use de la force contre les
antifascistes », selon un communiqué du Ministère russe des
Affaires étrangères publié contre la marche « traditionnelle » des
anciens SS et des nationalistes qui ont eu lieu cette année. « Le
plus cynique est que ces actions aient obtenu l’aval des autorités
qui, en prévision du 60e anniversaire de la victoire sur le fascisme
cherchent obstinément dans les capitales européennes un soutien à
la politique de Riga censée réviser les résultats de la Seconde
Guerre mondiale et le verdict de Nuremberg qui a baptisé les SS
une organisation criminelle », selon le ministère russe.
La présidente lettone Vike-Freiberga, elle, développe
directement un discours négationniste, niant le génocide nazi,
du même type que celui qui vaut des condamnations pénales aux
dirigeants du Front National, ou aux néonazis comme Ernst Zündel.
Evoquant le camp de concentration de Riga, qualifié fort justement
d’ « Auschwitz letton » (plus de 100.000 morts et des expériences
sur des enfants), elle parle dans un ouvrage officiel – parrainé par le
Gouvernement américain – de « camps de rééducation par le
travail » !
La question du révisionnisme balte a rebondi une seconde fois à
l’occasion du « débat » ouvert pour le 60e anniversaire de la victoire
soviétique du 9 mai 1945 sur le Nazisme.
Un faux « débat » – parce qu’il n’y a rien à débattre et que les
véritables questions sur le sujet sont ailleurs. Les politiciens
révisionnistes des états baltes n’ont été dans cette affaire –
attitude qui leur est traditionnelle depuis 60 ans – que les porteurs
de valise de la politique impérialiste américaine et atlantiste en
Europe de l’Est.
Ce qui a permis ce pseudo débat, c’est d’une part le travail de
sape mené depuis plus d’une décennie par l’Ecole historique
révisionniste atlantiste sur la victoire antinazie de 1945 et
d’autre part la méconnaissance fondamentale des media et
politiciens occidentaux sur l’histoire des Pays baltes et de l’Europe
orientale. On voit ainsi des media importants – comme LE FIGARO
– poser des questions qui ont reçu depuis longtemps leurs
réponses et reprendre sans aucun recul critique les mensonges de
la propagande – qui vise notamment à réhabiliter les fascismes
locaux – des régimes baltes.
NOUS COMMENCERONS DONC PAR RAPPELER QUELQUES
FAITS HISTORIQUES OUBLIES OU MECONNUS, PARCE
QU’ILS DEMONTRENT QU’IL N’Y A ICI AUCUN DEBAT :
La Lettonie a été un des foyers révolutionnaires de 1917-1920 et a
fourni à la Révolution bolchévique de nombreux cadres (à
commencer par les régiments de fusiliers lettons qui ont protégé
Lenine à Petrograd). C’est l’intervention armée des « corps francs »
allemands proto-fascistes et de la Flotte britannique (qui agissait
dans le cadre de l’intervention occidentale contre les Bolchéviques
de 1918-1921 aux côtes des Armées blanches contrerévolutionnaires) qui a empêché la Lettonie de devenir une
république soviétique dès 1918.
Au cours des années 20 et 30, les régimes baltes ont évolué vers
le fascisme et ont développé des législations antisémites
(notamment un statut spécial sans droits civiques pour les juifs
lettons).
Une partie importante de la classe politique balte est issue de cette
matrice pro-fasciste. Cette situation explique pourquoi la
collaboration pro-nazie a été si importante en 1941-45 et la
3
participation directe des Baltes à l’organisation et à l’exécution du
génocide des juifs. Elle explique aussi le rôle important des
fascistes baltes émigrés après 1945 – et revenus au pouvoir
après 1990 – dans le combat antisoviétique. Le révisionnisme
des régimes baltes, tel qu’il s’étale à l’occasion du 9 mai, est
directement issu de cette matrice idéologique (1).
En 1940, les pays baltes entrent – légalement et selon les lois
internationales – dans l’URSS, qui libère son territoire en 1944-45.
Le Kremlin réfute donc le terme d’ « occupation » avancé par les
régimes baltes à propos de leur intégration dans l’URSS.
« Plusieurs pays tentent de récrire l’histoire à leur avantage en
profitant du contexte », estime le journal moscovite IZVESTIA.
L’arrivée des Nazis en juin 1941 sonne l’heure de la revanche
pour la bourgeoisie balte, accueillant à bras ouvert les armées
allemandes, fournissant légions SS et formations policières, dont la
première tache sera le massacre des juifs, dont bien peu survivront.
L’épuration soviétique de 1945, qui vise plusieurs dizaines de
milliers de baltes dans trois pays où la base de la collaboration pronazie a été importante, frappe les collaborateurs des nazis et
notamment ceux qui ont participé au génocide des juifs. Ce
qu’oublient les révisionnistes baltes. Elle est de même nature que
celle opérée en France, Belgique ou Italie.
La participation directe des fascistes baltes au génocide juif,
particulièrement en Lettonie – ce que nie la Présidente lettone VikeFreiberga qui tient des propos négationnistes, où le camp nazi
d’extermination de Salaspils – l’ « Auschwitz letton », près de
Riga, où les nazis réalisèrent des expériences médicales sur des
enfants – devient un « camp de travail correctif » (2) – n’est
nullement discutable ni discutée. Notamment après les travaux de
l’historien letton Andrew Ezergailis (3).
De 1940 à 1990, les pays baltes font partie de l’URSS. Ils sont
administrés par une classe politique locale et disposent de l’égalité
des droits, notamment en matière culturelle. Les langues baltes
sont des langues officielles de l’URSS. Et, selon la politique
stalinienne, les cultures locales sont non seulement favorisées mais
développées. Parmi les dirigeants soviétiques qui s’opposent à
l’éclatement de l’URSS en 1988-91, on trouve de nombreux baltes.
Notamment le colonel letton Victor Alknis, dirigeant du groupe
Soyouz – le plus pro-soviétique – au Soviet suprême d’URSS,
aujourd’hui député de la Douma russe.
1991 voit le retour des émigrés pro-fascistes. Trois exemples
parlent d’eux-mêmes : la Présidente lettone a un passeport
canadien, le précédent président lithuanien avait la nationalité
américaine, Janis Kazocinu le chef de la Sûreté lettone est un
« ex » général britannique et le général Jonas Kronkaitis
commandant l’armée lithuanienne est un général de l’US Army « à
la retraite » (4). La réhabilitation des anciens fascistes, y
compris les légionnaires SS, avec l’accord des gouvernements
et de la nouvelle classe politique balte, est immédiate dans les
trois pays baltes (avec un bémol en Lithuanie depuis 1998).
La population des pays baltes n’est homogène dans aucun des trois
pays, bien au contraire. On y trouve des minorités importantes
(qui en Lettonie notamment forment la majorité de la population
réelle) : non seulement russes – 40% en Lettonie et 80% à Riga –,
mais ukrainiens, biélorusses, polonais, juifs (rescapés du génocide).
La citoyenneté étant définie selon le droit du sang et l’origine
ethnique dans les pays baltes, les minorités n’ont pas es
l droits
civiques et politiques (qu’ils ne peuvent acquérir qu’après un
processus long et difficile). La majorité des minorités de Lettonie est
donc constituée de non-citoyens en raison de leur ethnie, y
compris plus de 20.000 juifs de Lettonie. Des citoyens de
seconde zone, privés de passeports, de droits civils et politiques. A
PCN INFO - #535
Riga, la capitale lettone, la langue russe est bannie, totalement
absente. Mais les Russes y représentent pourtant près de 80 % de
la population !
Voilà tout ce que les media aux ordres de l’OTAN ne disent
pas. En donnant la parole à grande échelle aux révisionnistes
baltes, la presse européenne et les politiciens européens – comme
Blair, le 1er ministre belge Verhofstad (5) ou le Danois Uffe
Ellemann-Jensen (6) – se font directement la complice du
révisionnisme et du négationnisme baltes (7).
QUANT AUX VRAIES QUESTIONS DU FAUX « DEBAT » SUR LA
VICTOIRE SOVIETIQUE DU 9 MAI 1945, LES VOICI :
1. Le Président US Georges Bush – dont le grand-père Prescot
Bush était le banquier du IIIe Reich et a fait fortune en
exploitant le travail des détenus d’Auschwitz (8) – est-il bien
placé pour diffamer l’Armée rouge qui a libéré Auschwitz ?
2. La présidente lettone Vike-Freiberga – qui vient de tenir des
propos négationnistes concernant le camp nazi de Riga, le « petit
Auschwitz letton », qui lui vaudraient des condamnations criminelles
en France, en Belgique ou en Allemagne –, est-elle compétente
pour attaquer l’URSS de Staline qui a vaincu le Nazisme ?
3. La Lettonie et l’Estonie – qui autorisent officiellement les
manifestations à la gloire des anciens SS, acteurs de la barbarie
nazie, et dont des centaines de milliers d’habitants se voient refuser
tous droits civiques et politiques en raison de leur origine ethnique
russe, ukrainienne, polonaise ou juive – ont-elles leur place dans
l’Union Européenne ?
4. Que dirais-t-on ailleurs en Europe si, comme c’est le cas pour
plus de 20.000 juifs de Lettonie, on refusait à des juifs la
citoyenneté et les droits politiques et civiques en raison de leur
origine ?
5. L’Ecole des cadets de l’Armée estonienne porte le nom du
Colonel Rebane, commandeur de la Légion SS locale. Elle a été
inaugurée en présence d’officiers supérieurs de la Bundeswehr et
de l’OTAN. Des officiers supérieurs lettons assistent aux marches
des anciens SS lettons à Riga. L’OTAN – dont la Lettonie et
l’Estonie sont aujourd’hui membres – avalise-t-elle la
réhabilitation des anciens SS ?
6. Pourquoi les gouvernements de l’Union Européenne et le
Parlement européen – où les députés néo-fascistes des trois pays
baltes multiplient les provocations anti-russes – se taisent-ils, eux
qui hurlaient si fort lors de l’entrée de l’Extrême-droite au
gouvernement autrichien en 2000 ?
7. Les Organisations sionistes et les groupes alimentaires qui font
profession d’antifascisme – les questions du nazisme réel dans les
pays baltes et la famille Bush sont aux abonnés absents dans Ras
l’Front-Reflexes-RésistanceS-Amnistia et autres imposteurs – ont-ils
encore une quelconque utilité ?
ASSEZ D’IMPOSTURE ET DE MENSONGES !
Luc MICHEL
Sur la réhabilitation des anciens SS par les gouvernements
baltes, lire : http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-000421.htm
NOTES ET RENVOIS :
(1) Le parcours du colonel estonien Alfons Rebane symbolise
cette situation : dirigeant fasciste avant 1941, commandeur de la
4
légion SS estonienne de 1941 à 1945, dirigeant de maquis fasciste
– aidé par la CIA et le Groupe Gehlen – jusqu’en 1947 en Estonie
(où il trouve la mort en 1947 croix de fer nazie au col), réinhumé en
Estonie en 2000 en présence d’officiers supérieurs de la
Bundeswehr et de l’OTAN, l’Ecole de cadets de l’armée estonienne
(membre de l’OTAN) porte son nom (que dirait-on si l’école de
cadets de l’Armée belge portait le nom de Degrelle ?).
(2) Le quotidien Voltaire rappelait les liens de Vaira Vike-Freiberga
et de son mari avec les milieux fascistes lettons : « Une
manifestation de Waffen SS s’est tenue, le 16 mars 2005, au cœur
de la capitale d’un État nouvellement membre de l’Union
européenne et de l’OTAN, la Lettonie. Les autorités ont choisi de
l’autoriser et de réprimer durement les citoyens qui protestaient.
Loin d’être un fait divers, cet évènement est l’aboutissement d’un
processus de négation de l’extermination et de réhabilitation du
nazisme conduit par la présidente de la République, Vaira VikeFreiberga (…) Il ne s’agit pas là d’un affrontement folklorique entre
skinheads d’extrême droite et d’extrême gauche, mais d’un acte
politique mûrement réfléchi, personnellement organisé par la
présidente de la République, marquant l’aboutissement d’un rapide
processus de réhabilitation du nazisme. Il ne s’agit pas non plus
d’une répugnante provocation à usage interne, mais d’une stratégie
internationale pilotée par l’OTAN, de gages délibéremment donnés
à des organisations clandestines que l’on tient à remercier pour leur
contribution à la désoviétisation de l’Europe et qui sont déjà
associées à divers gouvernements, notamment en Ukraine «
orange » (…) Le professeur Vaira Vike-Freiberga joue un rôle
central dans ce dispositif. La famille de cette canadienne, qui a fuit
la Lettonie à la chute du Reich, était liée aux agents nazis des
réseaux stay-behind de l’OTAN, via une association clandestine
destinée à la diaspora, Les Faucons de la rivière Daugava
(Daugavas Vanagi). Celle de son époux, Imants Freibergs, est
passée par le camp du MI6 en Allemagne à la fin de la Seconde
Guerre mondiale. Professeur de psychologie à l’université de
Toronto, spécialiste de l’influence des drogues sur le comportement
humain, Mme Vike- Freiberga s’installe à Riga début 1999, prend la
nationalité lettone et est élue au printemps Présidente de la
République ; mandat qui lui sera renouvellé quatre ans plus tard. Au
cours des dernières années, la présidente Vike-Freiberga s’est
attelée à réécrire l’histoire européenne (…)
En janvier 2005, le gouvernement letton a publié un ouvrage intitulé
HISTOIRE DE LA LETTONIE : XXE SIECLE. Il est précisé à
l’intérieur du livre qu’il a été imprimé avec le soutien financier de
l’ambassade des Etats-Unis. Le lancement a été effectué lors d’une
conférence de presse de la présidente de la République. On y lit
avec surprise, entre autres, que le camp de Salaspils, où les nazis
réalisèrent des expériences médicales sur des enfants et où 90.000
personnes furent assassinées, n’était qu’un « camp de travail
correctif » et que les Waffen SS étaient des héros de la lutte contre
les occupants soviétiques. Cet ouvrage, ainsi que divers manuels
scolaires, a soulevé la colère des parlemantaires et du
gouvernement russe, et l’émoi dans de nombreux pays d’Europe
centrale et orientale ».
(3) Cfr. Andrew Ezergailis, THE HOLOCAUST IN LATVIA, 19411944 : THE MISSING CENTER, Historical Institute of Latvia (June,
2002).
(4) Dans son livre KGB ET CIE, A L’ASSAUT DE L’EUROKE,
Roumania Ougartchinska explique que la population lettone
désabusée appelle ces émigrés « la bande des étrangers ».
« C’est dans cette perspective que le MI6 et la CIA ont pris le
contrôle de la Lettonie, commente Le Quotidien Voltaire. A la faveur
du chaos post-soviétique, ils y ont placé leurs hommes à la tête de
PCN INFO - #535
l’Etat (…) À titre d’exemple, le Bureau de protection de la
Constitution (SAB), notamment chargé de défendre la démocratie,
est dirigé par Janis Kazocinu. Or, celui-ci est en réalité un général
de l’armée britannique, devenu attaché militaire à Riga lors de
l’indépendance, puis adjoint du chef d’étatmajor. Il n’a pris la
nationalité lettone qu’à l’occasion de sa nomination ».
Cfr. Roumania Ougartchinska, KGB ET CIE, A L’ASSAUT DE
L’EUROKE, Editions Anne Carrère, 2005,
et Edward W. Baranauskas, « The Jonas Konkraitis story »,
LITHUANIAN WEEKLY, Vilnius, 5-18 août 2003.
(5) Plusieurs pays occidentaux ont soutenu la présidente lettone,
qui « montre clairement qu’un an après que la Lettonie a pris une
nouvelle fois la place qui lui revenait de droit dans l’Europe et 14
ans après avoir regagné son indépendance, vous êtes capables
d’aller de l’avant avec la réconciliation et de faire des efforts (afin de
nouer) des relations constructives avec la Russie » (sic), a déclaré
le Premier ministre Tony Blair dans une lettre adressée à VikeFreiberga. Pour le chef du gouvernement belge Guy Verhofstadt, la
décision de participer aux cérémonies du 9 mai à Moscou – tout en
insultant la Russie – est « une forte affirmation de votre volonté et
celle de votre pays de consacrer des efforts pour construire
l’avenir » (resic). Le congrès américain débat actuellement sur un
projet de résolution demandant à la Russie de reconnaître et
condamner « le fait qu’entre 1940 et 1991 l’Union soviétique a
occupé illégalement et annexé l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ».
(6) Uffe Ellemann-Jensen, Ancien ministre des Affaires étrangères
du Danemark, « Comprendre le passé et regarder l’avenir », LE
FIGARO, 9 mai 2005 : « J’admire le troisième président balte, Vaira
Vike-Freiberga, de Lettonie, qui a décidé de se rendre à Moscou,
pour honorer ce qui le mérite et dire haut et fort ce qu’il ne faut pas
dissimuler. Elle montre par ce geste la position forte de son pays en
tant que membre de l’Otan et de l’Union Européenne, et adopte une
attitude morale qui inspire le respect. C’est tout à son honneur »
(sic). Uffe Ellemann-Jensen ne nous dit pas ce qu’ils pensent des
propos négationnistes de la présidene lettone concernant le camp
d’extermination de Riga…
(7) L’historien Marc Ferro rappelle dans L’EXPRESS (2 mai 2005)
que le révisionnisme letton plonge ses racines l’idéologie atlantiste
de la Guerre froide : « Ces Baltes perpétuent ce qu’on appelait alors
l’ «esprit de Riga », c’est-à-dire la résistance, successivement, à
l’impérialisme tsariste puis soviétique. Ce refus était incarné par des
émigrés baltes aux Etats-Unis, puis par des diplomates en poste
dans ces pays qui avaient contesté, en 1941, la conclusion de la
« grande alliance » entre Washington et Moscou, et plus encore
l’esprit de conciliation qui avait régné à Yalta. Derrière George
Kennan, Loy Henderson, Charles Bohlen, diplomates et
collaborateurs du Département d’Etat, ils mettaient en place le futur
argumentaire de la guerre froide (…) Plus tard, ces mêmes hommes
énoncèrent la doctrine du containment : bloquer les Soviétiques sur
leurs positions ».
(8) Sur les rapports de la famille Bush avec les nazis, lire :
- Luc MICHEL, « PROPAGANDE ET REVISIONNISME
HISTORIQUE A WASHINGTON », PCN-Infos Hebdo, 16 septembre
2003, sur : http://www.pcn-ncp.com/PIH/pih-030916.htm
- Toby ROGERS, « LA FORTUNE DES BUSH ENTACHEE DU
SANG DES DEPORTES », sur :
http://perso.cs3i.fr/do/textes/PrescottBush.htm
On parle beaucoup de « repentance », le nouveau terme à la mode.
Il n’y a pas de repentance chez les Bush. Le dernier petit-fils de
Georges W Bush, né en 2004, a reçu le prénom de Prescot. Celui là
même du « grand ancêtre » qui collaborait avec le IIIe Reich.
______________________________________________________
5
PCNPCN- INFO
Lettre d'information du
Secrétariat-général européen du PCN
Newsletter of the
European General-Secretary of PCN-NCP
Carta de información de la
Secretaría-general europea del PCN
Direction politique: Luc MICHEL
Secrétaire de rédaction : Fabrice BEAUR
l
Rédaction et administration :
PCN –Maagdenstraat 39 – 1000 BRUXELLES
Tél. 02/218 73 09 – Fax 02/218 73 59
Email : [email protected]
Directeur de publication - Editeur responsable - Webmaster :
Luc Michel (128 rue de Montigny – Bte 1 / 2 – 6000 Charleroi)
l
WWW.PCN-NCP.COM
Pour vous abonnez gratuitement ou si vous ne désirez plus recevoir
NATION -EUROPE : adressez un message à [email protected]
To receive NATION -EUROPE free regularly or if you don't want to
receive its future issues : send a mail to [email protected]
l
PCN-INFO HEBDO était à l’origine un bulletin d'information téléphonique
hebdomadaire, diffusé en langue française depuis 1993 (à Paris et à
Bruxelles) par le PCN. Depuis 1998, ce Bulletin est aussi publié chaque
semaine sur le site WWW.PCN-NCP.COM. Où vous pouvez aussi
consulter les bulletins archivés (principalement en Français, mais de
nombreuses traductions anglaises et espagnoles sont aussi en ligne).
Enfin, depuis 2000, PCN-INFO HEBDO est aussi diffusé sous forme de
Newsletter.
PCN-NCP INFO WEEKLY was originally a weekly PCN-NCP information
bulletin by phone, issued in French since 1993 (in Paris and Brussels).
Since 1998, this Bulletin has also been published every week on the site
WWW.PCN-NCP.COM. Where you can also consult the archived bulletins
(mainly in French, but many English and Spanish translations are also on
line). At last, since 2000, PCN-NCP INFO WEEKLY has also been
published as a Newsletter.
PCN-INFO SEMANAL era al principio un boletín de información telefónico
semanal, difundido en francés desde 1993 (en Paris y en Bruselas) por el
PCN. Desde 1998, se publica también este boletín cada semana en el web
WWW.PCN-NCP.COM, donde se puede también consultar los boletines
archivados (principalmente en Francés, pero también se encuentran en
línea muchas traduciones inglesas y españolas). Por fin, desde el año
2000, PCN-INFO SEMANAL también se difunde como Newsletter.
l
Edition en ligne - Edition on line - Edición en línea :
http://www.pcn-ncp.com/PIH/pcn-infos.htm
Archives en ligne Archives on line - Archivos en línea :
http://www.pcn-ncp.com/PIH/pih-archives.htm
PCN INFO - #535
1er MAI 2005 :
LES PEUPLES ET
LES TRAVAILLEURS DES QUATRE CONTINENTS
EN LUTTE POUR
LEUR DIGNITE !
« On » nous affirmait la fin des idéologies et la « fin de l’Histoire ».
Mais face à l’arrogance du capitalisme globalisateur et de
l’impérialisme américano-sioniste, la lutte des peuples et des
travailleurs des quatre continents est chaque jour davantage une
réalité. Comme ce 1er mai nous le rappelle.
Des Philippines à Cuba en passant par l'Espagne, la Russie ou la
France, des millions de travailleurs ont manifesté à travers la
planète pour demander l'amélioration de leurs conditions de travail
et protester contre les politiques de leurs gouvernements.
UNION EUROPEENNE :
LES TRAVAILLEURS CONTRE LA LOGIQUE « BOLKENSTEIN »
Dans l’Europe de la « directive Bolkenstein » et contre elle, les
travailleurs sont descendus dans la rue pour défendre l’Europe
sociale.
En Allemagne, plus de 500 000 travailleurs ont manifesté à travers
le pays - à l'appel des syndicats, très critiques vis-à-vis des
réformes sociales du chancelier social-démocrate (SPD) Gerhard
Schroeder - dans une centaine de défilés avec un thème récurrent:
la politique des entreprises qui consiste à accroître les bénéfices et
dividendes à coups de licenciements et baisses salariales.
En Belgique, les syndicats – malheureusement traditionnellement
noyautés et contrôlés par les partis de la gauche régimiste - ont mis
en avant la défense de la sécurité sociale ainsi que, pour certains,
leur opposition à la Constitution européenne.
Dans le sud de l'Europe, des milliers d'Espagnols ont également
défilé en ce 1er mai pour exiger des emplois plus stables et
davantage de protection sociale. Selon des chiffres publiés fin avril,
le taux de chômage espagnol est officiellement tombé à 10,2% (soit
2 millions de personnes), mais – subterfuge habituel - un tiers des
salariés sont en CDD. «Nous avons besoin d'un emploi stable et
productif», a estimé dimanche José Maria Fidalgo, secrétairegénéral des Commissions ouvrières (CCOO). Selon lui, «Ce pays
a besoin d'investir davantage dans l'éducation, la rénovation et la
technologie».
En Grèce, en raison de la Pâque orthodoxe tombait ce 1er mai (et
qui a « plombé » beaucoup de manifestations en Europe orientale),
les syndicats ont décidé de célébrer la fête du travail le 11 mai
prochain par une grève générale.
6
A Istanbul, 47 personnes ont été interpellées dans le quartier
européen où les manifestations avaient été interdites, tandis que se
tenait à Ankara un grand rassemblement.
FRANCE :
LE POIDS DU « NON » AU REFERENDUM
En France, situation spéciale, en raison du référendum du 29
mai sur la Constitution européenne : des dizaines de milliers de
personnes - 71.770 pour le ministère de l'Intérieur, quelque 100.000
pour le syndicat CGT - ont manifesté pour les salaires, l'emploi et le
maintien du lundi de Pentecôte férié, tandis que des partisans du
"non" au référendum sur la constitution européenne ont fortement
donné de la voix.
Comme l’analyse LE FIGARO, « à côté de la défense des salaires,
de l'emploi ou des services publics, un mot d'ordre inédit est revenu
dans tous les défilés ». La CFTC, centrale chrétienne, en avait
même fait son principal slogan : «Touche pas à ma Pentecôte». A
Toulouse, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude
Mailly, a qualifié d'«inacceptable» la suppression du lundi de
Pentecôte comme jour férié, demandant au gouvernement de
«revoir sa copie». Une hypothèse à laquelle ne croit plus Bernard
Thibault, son homologue de la CGT : «Raffarin ne changera plus
d'avis. Mais nous ferons tout pour que cette journée de travail
gratuit ne soit pas appliquée. De plus en plus d'entreprises y ont
déjà renoncé.» Les six fédérations de fonctionnaires appellent à
une «journée de mobilisation» le 16 mai.
Le sujet reste d'actualité aujourd'hui puisque Jean-Pierre Raffarin,
le premier ministre du MEDEF, installe la «Caisse nationale de
solidarité pour l'autonomie », financée par un prélèvement versé par
les employeurs, en «échange» de cette «journée de solidarité»
travaillée.
Le non au référendum du 29 mai était très présent dans les
défilés : tracts, affiches, journaux et slogans en faveur du non se
sont multipliés. En réponse à Jacques Chirac pour qui la France
serait le «mouton noir» de l'Europe en cas de victoire du non,
certains manifestants chantaient hier dans le défilé parisien : «Au
milieu du troupeau qui bêle, le mouton noir se rebelle».
EUROPE DE L’EST :
LA NOSTALGIE DU COMMUNISME
A Prague, des milliers de partisans du communisme se sont
rassemblés sur une esplanade de la capitale tchèque.
En Slovaquie, nos camarades communistes se sont rassemblés à
Bratislava et à Kosice, une ville de l'est du pays, avec drapeaux
rouges et banderoles contre le gouvernement libéral du Premier
ministre Mikulas Dzurinda et l'Union européenne.
A Sofia, des milliers de camarades ont défilé à l'appel de
l'opposition socialiste (PSB, ex-communiste). Le 1er mai coïncidant
cette année avec la Pâque orthodoxe, les syndicats n'avaient pas
organisé de manifestation.
A Varsovie, on a aussi manifesté à l'appel des organisations de
gauche.
UKRAINE :
«L'UKRAINE N'EST PAS UN ÉTAT AMERICAIN!»
En Ukraine, mobilisation à la fois pour la préservation des
derniers acquis issus du Socialisme et pour l’indépendance
nationale bradée par le gouvernement pro-américain de Viktor
PCN INFO - #535
Ioutchtchenko : plusieurs milliers de communistes ont défilé dans
le centre de Kiev pour dénoncer les politiques pro-occidentales du
gouvernement. Les manifestants brandissaient des drapeaux
rouges et des bannières avec les slogan: «L'Ukraine n'est pas un
État américain!» , « Vive le 1er mai, jour de la solidarité
internationale des travailleurs » et aussi « L'Otan c'est un noeud
coulant pour l'Ukraine ».
RUSSIE :
« POUR LA PATRIE ET LA JUSTICE SOCIALE »
Dans la Russie post-soviétique, où la Fête du Travail était cette
année malheureusement durement concurrencée par la Pâque
orthodoxe, les communistes de toutes obédiences ont également
manifesté en brandissant des portraits de Lénine, de Staline et des
bannières «Levez-vous, Sauvez la Russie!», tandis que des
dizaines de milliers de syndicalistes et d'opposants de protestaient
contre une vague de réformes sociales décidée par le chef du
Kremlin, Vladimir Poutine.
A noter la mobilisation en Sibérie, touchée par la crise sociale.
Ce sont les communistes et les nationalistes de gauche de
« Patrie», hostile au pouvoir du président Vladimir Poutine et
nostalgiques de l'URSS, qui ont fourni le gros des manifestants à
Omsk, à Krasnoïarsk (Sibérie) ou à Vladivostok (Extrême-Orient),
où l'on a pu voir par exemple une banderole fort sympathique
déclarant « Eh, si le camarade Staline était là...»,
A Moscou, la retraitée Antonina Ameltchenkova, venue manifester
plutôt que fêter la Pâque, expliquait à l’AFP que le Pouvoir
soviétique lui « avait donné plus que l'Eglise: l'éducation
gratuite, un bon salaire, une vie digne ». « Je manifeste pour le
retour de l'égalité sociale. Nous sommes peu nombreux parce que
les vieux meurent et les jeunes sont des zombies abrutis par la
télévision, ils ne comprennent pas qu'il faut résister », a aussi
déclaré à l'AFP Iouri Basko, professeur d'architecture retraité, âgé
de 70 ans.
Toujours à Moscou, outre leurs drapeaux rouges soviétiques, les
communistes et leurs alliés portaient des portraits de Staline, bien
plus nombreux que ceux de Lénine, et lançaient des slogans
hostiles au pouvoir. « A bas le gouvernement anti-populaire et la
Douma véreuse », « bas les pattes des avantages des vétérans
», « pour la patrie et la justice sociale», pouvait-on lire sur leurs
banderoles ».
Le chef du KPRF, le national-communiste Guennadi Ziouganov,
bien loin du discours « rouge-brun » qu’on lui prête faussement
dans les media de l’OTAN, a saisi l'occasion pour faire l'éloge de
Staline « qui avait fait preuve de grande volonté et de talent
stratégique » conduisant le peuple soviétique à la « grande victoire
en mai 1945 » sur les nazis.
A noter, outre les provocations habituelles des « rouge-bruns »
locaux (en fait des groupuscules néonazis manipulés par les
occidentaux), la grosse provocation des libéraux du parti SPS (à ne
pas confondre avec le SPS socialiste de Milosevic en Serbie !) qui
avaient choisi à l'occasion de la fête du Travail une promenade en
bateau-mouche sur la Moskova avec des affiches « Il faut plus de
riches, bons et différents » ou « Compte surtout sur toi-même, non
sur le pouvoir ».
AMERIQUE LATINE : L’AXE CASTRO-CHAVEZ OU LA
CONTRE-OFFENSIVE DU SOCIALISME
Plus d'un million de Cubains se sont réunis dimanche sur la
Place de la Révolution à la Havane pour entendre le discours du
7
1er mai de Fidel Castro. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive,
le Lider Maximo s'est adressé aux Cubains, dont nombre d'entre
eux portaient des T-shirts rouges apparemment distribués par les
autorités. « Le travail de cette révolution est indestructible»,
proclamait une bannière derrière la foule.
Au Venezuela, le gouvernement du président Hugo Chavez a
augmenté à partir de dimanche le salaire mensuel minimum de
149,4 à 188,3 dollars. Une véritable mesure socialiste à l’image de
la Révolution bolivarienne en marche !
Mélange de panlatino-américanisme, de populisme social et
d'opposition à Washington, la révolution du président
vénézuélien Hugo Chavez est désormais officiellement
"socialiste". Le proclamant à La Havane devant Fidel Castro, le
président Chavez a cité Karl Marx en prônant l'Alternative
bolivarienne pour les Amériques (ALBA). Le 2 décembre 1961,
Fidel Castro, au pouvoir alors depuis près de trois ans, proclamait
que la révolution cubaine était socialiste et adhérait au marxismeléninisme. Cuba devenait un bastion communiste. De La Havane,
Hugo Chavez, président du Venezuela depuis 1998, vient de définir
ainsi sa révolution : « Nous l'appelons bolivarienne, mais c'est
du socialisme. Nous devons réinventer le socialisme. Je renie
la notion de révolution démocratique et je mise sur celle de
démocratie révolutionnaire... La démocratie représentative fut
un piège au Venezuela ». « Tous unis, reprenant le cri de Marx
aux prolétaires du monde, unissez-vous! » lançait ensuite Hugo
Chavez, prophétisant que « le XXIe siècle serait le siècle de
l'Amérique latine ».
« Se proclamer socialiste et citer Marx à Cuba, au théâtre Karl Marx
de La Havane, devant Fidel Castro et des milliers de notables du
Parti communiste cubain n'a pas la même portée idéologique que
se dire socialiste à Paris, Madrid ou Berlin. A moins que l'ait
emporté sa verve oratoire, Hugo Chavez semble désormais
pencher vers un socialisme révolutionnaire -et non réformateurd'ordinaire associé à une organisation collectiviste de la société »
commentait LATINREPORTERS.COM.
AILLEURS DANS NOTRE MONDE GLOBALISE
Dans le Tiers-monde, on se bat tout simplement pour la dignité
et la survie.
Au Bengladesh – symbole de l’exploitation mondiale du
capitalisme libéral global – plusieurs milliers de travailleurs ont défilé
dans la capitale Dacca pour demander un salaire mensuel minimum
de 3000 takas (38,85 euros) et une meilleure protection au travail
une semaine après que 73 ouvriers eurent été tués dans
l'effondrement d'une usine de vêtements. Dans cette nation classée
parmi les plus pauvres de la planète, le revenu minimum n'existe
pas: les travailleurs non qualifiés gagnent une moyenne de 800 à
1.200 takas (10 à 15 euros) par mois. «C'est une question de
survie», a déclaré une militante, Chirine Akter. «Nous voulons un
nouveau plan maintenant pour sauver nos travailleurs».
À Hong Kong, des dizaines de milliers de femmes, originaires
d'Asie du Sud et employées comme domestiques dans l'opulente
cité ont défilé pour demander des horaires de travail fixes et un
salaire minimum pour tous. Une situation honteuse dans une
province réunifiée à la Chine, qui se prétend encore « socialiste ».
Les manifestations du 1er mai au Népal ont été marquées par un
défilé géant de 10.000 personnes dans Katmandou: la foule a lancé
u n appel au retour de la démocratie et à la fin de la monarchie
absolue exercée depuis trois mois par le roi Gyanendra.
Au Japon également, les défilés du 1er mai ont été plus politiques
que sociaux: des dizaines de milliers de travailleurs ont demandé
PCN INFO - #535
une interdiction mondiale des armes nucléaires, trois mois avant
le 60e anniversaire du bombardement de Hiroshima et de Nagasaki.
Au Sénégal, comme un peu partout en Afrique, les
manifestations ont été placées sur le thème de la lutte contre la
pauvreté.
MONDE ARABE
Les syndicats marocains ont réclamé plus d'emplois notamment
pour les jeunes et le respect des droits et libertés des syndicats.
A Nouakchott, en Mauritanie, des marches et meetings ont
mobilisé des militants qui ont demandé "l'amélioration des
conditions de vie des travailleurs". Le tout dans un climat tendu
agité par de nombreuses actions - organisées par les partis arabes
et le Ba’ath clandestin (de tendance pro-irakienne et qui a toujours
été très présent dans le pays) - contre la venue du Ministre
israélien Shalom et le procès fait aux patriotes arabes
(notamment pro-Ba’ath) qui avaient tenté de renverser le
gouvernement pro-occidental en juin 2003.
Au Liban – en pleine tourmente politique -, le député libanais
Mohammad Raad, chef du « bloc al-Wafaa pour la résistance », a
insisté sur la nécessité de l'arme de la résistance «qui défend le
Liban et la sécurité et la dignité des libanais face aux agressions
israéliennes ». C'était au cours d'une cérémonie organisée à Bint
Jbeil au Sud-Liban à l'occasion de la fête des ouvriers, où le
député Ali Hassan Khalil a souligné, de son côté, que « l'arme de la
résistance est une affaire intérieure libanaise et qu'aucune Etat
étranger n'a le droit d'y intervenir ». Pour sa part, cheikh Naïm
Qassem, vice secrétaire général du Hezbollah, a affirmé le « refus
de la résistance de toute intervention étrangère dans les affaires
internes libanaises ».
SYRIE BA’ATHISTE :
FETE MONDIALE DES OUVRIERS
En Syrie, comme le Liban dans l’œil du cyclone américanosioniste, l' « Union générale des syndicats des ouvriers » a
organisé un meeting central à Damas à l'occasion de la fête
mondiale des ouvriers, qui coïncidait cette année avec le 1er mai.
Dans une allocution de circonstance, M. Mohammad Moustafa Miro,
membre du Commandement régional du Parti Ba’ath, chef du
Bureau régional des ouvriers, a souligné le rôle essentiel que joue
la classe laborieuse en Syrie dans la réalisation de l'indépendance
et le développement du pays.
Quant à M. Hassane Jammam, secrétaire général de l' « Union
internationale des syndicats des ouvriers arabes », il a affirmé
« la poursuite de l'action de l'union pour défendre les droits et les
libertés syndicales et renforcer les droits économiques et sociaux
des ouvriers dans la Patrie arabe », mettant l'accent à cet effet sur
« le rôle du mouvement syndical arabe dans la réalisation de la
complémentarité interarabe » . Il a rendu hommage, à cette
occasion, à l'attitude nationale pan-arabe de la Syrie à l'égard de la
défense des intérêts de la Nation arabe et au rôle de l' « Union des
ouvriers syriens » dans l'amélioration des conditions de vie des
ouvriers.
IRAK OCCUPE :
NOUVELLE TRAHISON DES « COMMUNISTES » PRO-YANKEE
A noter qu’en Irak occupé par l’Axe américano-sioniste, les
« communistes » du PCI et les syndicats apparentés, laquais de
Washington, et qui soutiennent le processus colonial, on une
8
fois de plus trahi leur peuple en organisant des défilés dans le
centre de Bagdad en scandant des slogans contre la « violence » entendez la Résistance armée.
En guise de conclusion, nous citerons l’Agence de presse
libyenne JANA, dont nous partageons la prise de position :
« dimanche premier mai, c’était la fête de l’imposture et de la
falsification, appelée a tort "fête des travailleurs". Les travailleurs
continuent toujours de subir les affres de l’exploitation, de l’injustice
et de l’oppression de la part des patrons. Tant que persisteront les
anciens systèmes dictatoriaux et capitalistes, les injustices dont
sont victimes les travailleurs se maintiendront dans le monde. Des
manifestations monstres se dérouleront un peu partout dans le
monde pour dénoncer l’exploitation de la classe ouvrière par un
patronat capitaliste. C’est pourquoi les travailleurs ne peuvent pas
considérer cela comme une fête du travail, puisqu’ils sont encore
victimes de l’injustice et de l’asservissement ».
Le 1er mai n’est pas la «fête des travailleurs », c’est un jour de
combat représentatif d’un monde en lutte pour sa dignité face à
l’exploitation capitaliste et impérialiste.
(PCN-INFO HEBDO avec AP, AFP, LE FIGARO, GRANMA,
LATINREPORTERS.COM)
______________________________________________________
LIBAN : SANS
LES SYRIENS,
MAIS PAS SANS
LES SIONISTES !
J’ai suivi avec attention, mais sans trop d’illusions, le tohu-bohu
“démocratique” (sic) provoqué par la disparition de Rafic Hariri.
Le “Tout-Washington”, le “Tout-Tel-Aviv” - et même le “Tout-Paris”,
en l’espèce - ont tout fait pour m’ancrer dans le tête que, suite à ce
brutal avatar d’une vie politique libanaise que beaucoup croyaient
normalisée, que la majorité des Libanais entendaient faire de cette
tragédie l’aube de temps nouveaux.
Pourquoi pas ?
Mais la réalité a vite refait surface. Le “Tous-Lobbies” que l’on sent
plus que présent derrière cet événement, nous a vite fait savoir que
l’homme fort du Maronistan politique [comprendre la clique levantine
prompte à se coucher devant ses maîtres de l’étranger, Ndlr] que fut
- dans une ultime tentative de reprendre la main - le généra l-félon
Michel Aoun a pris la décision de regagner le Liban, tous s’en
doutent, pour y “re-servir” !
Servir qui et quoi au fait ?
Aoun, la “grande gueule” qui n’a jamais trouvé de mots assez durs
pour fustiger une présence syrienne qui, elle, a su apporter plus de
paix civile au Liban que tous les “Maronistanais” réunis depuis
trente ans, reste étrangement silencieux sur les crimes et les
ambitions toujours tenaces du voisin du Sud : Israël…
PCN INFO - #535
Servir pour qui et avec quels moyens ?
Beaucoup se demandent comment cet exilé lambda, que reste
malgré ses rodomontades l’éphémère - et illégal - président du
Liban, fait pour assurer le train de vie de sa modeste personne, de
son entourage et de son “parti”. Dernier gag (annoncé) en date : on
parle d’une petite armée privée d’une cinquantaine de “miliciens” qui
assurerait sa garde rapprochée, une fois de retour au Liban. Aoun
Michel, pourrait-il nous expliquer si c’est avec sa “demi-solde” d’exofficier qu’il compte entretenir ces gens-là, d’autres, ainsi que ses
ambitions démesurées ?
Question en fait plus générale. De quoi vivent ces exilés que nos
bonnes (ex)puissances coloniales (et l’impériale yankee) ont le
mauvais goût de tolérer sur leurs sols au lieu de les remettre au
bras séculier de leurs pays respectifs ? Veut-on sérieusement nous
faire croire que cette “tolérance” - qui de Paris, de Bruxelles, de
Washington et de Tel-Aviv - puisse s’exercer sans contrepartie ?
Tout le problème du Liban aujourd’hui est que si les Libanais
semblent disposés à tourner la page de la pax syriana, ils
s’accordent fort peu sur ceux qu’ils entendent porter à leur tête
En mai, fais ce qu’il te plaît ! Mais avec qui ?
Le mot “renouveau” ne manque d’ailleurs pas de sel concernant la
classe politique libanaise où l’on trouvera difficilement une tête
nouvelle parmi les ténors qui s’apprêtent à s’affronter lors des
élections de mai…
Certains suggéraient une certaine “fraîcheur” avec l’entrée
(programmée) de Bahia Hariri. Raté ! Les Haririens ont choisi Saad,
le fils pour succéder au père assassiné…
Un Saad Hariri qui n’est pas forcément le plus mauvais bougre de
l’équipée électorale actuelle…
Ainsi, avant son départ pour le Texas busholinien, Saad Hariri, sur
CNN, n’a pas craint de mettre les pieds dans le plat, rappelant les
“effort honnête de la part de la Syrie de se retirer du Liban et je
crois qu’au sein de ce gouvernement, il y a un bon ministre de
l’Intérieur et un bon ministre de la Justice. En outre, le Premier
ministre s’est engagé à organiser ces élections. Je pense donc
qu’un scrutin libre est possible chez nous si nous avons des
observateurs internationaux qui nous assistent et surveillent
de près toutes les opérations”.
Mieux encore, Saad Hariri, semble nourrir une certaine méfiance
vis-à-vis de l’ami américain. N’a-t-il pas assuré CNN être prêt à
“utiliser toutes les relations de (son père), en particulier ses
amis”. “Le président Jacques Chirac était un grand ami de mon
père, un ami d’une fidélité à toute épreuve” ?
Un état des lieux qui explique largement
la prudence des Européens sur ce dossier libanais.
Ainsi, le nouveau Premier ministre libanais, Nagib Mikati, nous a
appris L’Orient-Le Jour, a reçu “la troïka européenne” qui lui a
transmis à “le soutien de l’UE pour les efforts fournis par son
gouvernement afin d’organiser les élections législatives dans
les délais”.
D’ailleurs, même à Beyrouth,
on commence à se poser quelques questions.
Ainsi, en éditorial de L’Orient-Le Jour, Issa Goraïeb - que l’on
qualifiera difficilement de poulain de Damas - n’a pu que reconnaître
les efforts de Mikati : “Proche ami du président syrien mais
9
bénéficiant du soutien de l’opposition, Nagib Mikati fait
visiblement ce qu’il peut pour ménager la chèvre et le chou ;
mais du moins le fait-il avec une remarquable célérité, et cela
compte tout de même”.
Il faut dire qu’en donnant raison à l’une des principales demandes
de l’ “opposition” (sic), Damas a coupé l’herbe sous le pieds de
l’égout politique où nagent les prostituées à la solde de Tel-Aviv.
Or, avec, à un poil près, un mois d’avance sur l’échéance
électorale, Damas a achevé le retrait de ses troupes après trois
décennies de présence.
Quant au dossier de l’assassinat d’Hariri, là aussi, Damas et les
“loyalistes” [comme les appellent les laquais maronistanais dans
leurs media stipendiés, Ndlr] ont su prendre les devants.
Le patron de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, et son
alter ego des Forces de sécurité intérieures (FSI), le général Ali
Hajj, se sont mis à la disposition du gouvernement pour toute la
durée de l'enquête de l'Onu.
Le boulevard électoral qui s’ouvrait devant l’ “opposition” en a pris
un sacré coup.
D’où, l’appel (inquiet) à l’unité lancé par le chef du PNL, Dory
Chamoun, qui, cité par L’Orient-Le Jour, a a tenu à rappeler que si
“nous avons gagné une importante bataille politique en
repoussant les Syriens hors du Liban, mais d’autres combats
nous attendent”. “Nous lutterons contre les guerres internes
qui visent à diviser les Libanais”, car “ce sont ces guerres qui
ont permis aux ennemis du Liban d’intervenir dans les affaires
internes du pays”.
Un rappel tombant à pic, car la chienlit à la solde des intérêts
sionistes, s’est cru revenu quelques dizaines d’années en arrière,
en tentant de renouer avec les méthodes de voyou que leur exil
parisien ne leur a pas fait oublier…
En effet, dixit L’Orient-Le Jour, “une rixe [qui] a éclaté entre des
partisans des Forces libanaises et du Courant patriotique
libre”.
Mal en a pris à la voyoucratie maronistanais… ”Deux militants
aounistes ont été légèrement blessés”.
Pas vraiment de bon augure pour le retour de son boss, programmé
pour le 7 mai 2005. Et pas la seule mauvaise nouvelle.
En, effet en dépit de sourires de façade, l’ex-général est loin d’être
attendu comme le messie, car écrit encore L’Orient-Le Jour,
“certains pôles de l’opposition cachent mal qu’ils redoutent
plutôt le retour de Aoun”.
Faut-il se surprendre du peu d’engouement des Libanais pour tous
ceux allés se coucher devant leurs maîtres US, avant de prendre
leurs décisions ?
Qui plus est, le (court) passage aux “affaires” (sic) n’a pas été une
franche réussite pour Aoun. Sa halte à Baabda y fut celle celui du
parvenu politique libanais lambda combattant, canonnant et
pilonnant, comme ses prédécesseurs, les… Libanais.
Et, rappelons l’essentiel, ça n’est aucun Naboléon du Levant qui a
su apporter la paix des armes aux Libanais, mais, bien réellement,
le président Hafez el-Assad !
Puisse le peuple libanais s’en souvenir le moment venu…
Gil BLAS
______________________________________________________
PCN INFO - #535
10
PCN INFO - #535
English section :
_________________________________________________
MAY DAY OF
STRUGGLE
ALL OVER THE
WORLD !
May Day rallies held across Europe and all over the world, as
protests march celebrations
EUROPEAN WORKERS AGAINST LIBERAL GLOBALISM
People across Europe rallied to mark May Day or Labor Day, as
clashes among political rivals in a number of countries marred the
celebrations.
Meanwhile, street demonstrations across the continent largely
marred the May Day celebrations.
In demonstrations in Germany, hundreds of thousands of workers
criticized capitalism and denounced companies for squeezing
workers' salaries while demanding long working hours. Union
organizers said some 530,000 people joined rallies around the
country to protest Chancellor Gerhard Schroeder's social reforms,
especially in the face of globalisation. "It is a sheer mockery that
companies can send factories abroad and write it off on their
German taxes," Michael Sommer, head of the German trade union
federation, told a rally in Mannheim.
In the Russian capital, the Soviet-era workers' day coincided this
year with Orthodox Easter, the most important date on the Russian
Orthodox Church calendar. Still, some 20,000 trade unionists
marched in Moscow demanding minimum wage be brought up to
minimal living costs. Tens of thousands of Russian communists and
labor union workers demonstrated against President Vladimir
Putin's social policies in Moscow. The government slashed social
benefits for some 40 million people, replacing them with lower-value
cash payment.
Violence was reported during at least one rally in the Russian
capital. Police closed off many streets in the city center and
detained several protesters.
In neighboring Ukraine, thousands of communists and their
supporters rallied on Sunday in downtown Kiev to protest the proWestern policies of the current government. Similar rallies were
also held in other parts of the country.
In Austria, about 110,000 people gathered in Vienna's City Hall
Square to hear Social Democrats leader Alfred Gusenbauer call for
a new general election to replace the current government.
11
Thousands of people took part in some 50 rallies Sunday organized
by Spain's two main trade unions, calling for "more stable
employment and better social protection." Spain's jobless rate,
at 10,2 percent, remained high by euro-zone standards, with the 12nation unemployment rate standing at 8.9 percent in February.
WORKERS WORLDWIDE MARCH ALSO FOR LABOR
RIGHTS
Hundreds of thousands of workers took to the streets of ht e world's
capitals, from Berlin to Havana and Manila, to mark May Day with
demands for better labor conditions.
The Orthodox Easter kept Greek workers at home and the unions
there decided to mark labor day on May 11 with a general strike.
In Turkey, riot police detained at least 47 people who rallied in a
venue despite an official ban to mark May Day in the country's
biggest city Istanbul, the Anatolia news agency reported. Police
swooped down on three different protests in the downtown Taksim
square on the city's European side after the demonstrators ignored
orders to disperse.
In Asia, where a growing manufacturing base is increasingly
affecting labor issues in much of the rest of the world, relatively few
activists took the time to mark international Labor Day.
Tens of thousands of women from southern Asian countries who
work as domestic helpers in wealthy Hong Kong dominated
marches there, demanding fixed working hours and a minimum
wage for all employees.
Hundreds of thousands of Japanese workers rallied for a
global ban on nuclear weapons, ahead of the 60th anniversary
of Japan's World War II surrender on Aug. 15, 1945, after U.S.
planes dropped atomic bombs on the cities of Hiroshima and
Nagasaski.
Calcutta, the capital of the Indian state of Bengal which has
been ruled by communists for 25 years, was draped in red flags for
Labor Day. Thousands of prostitutes used the occasion to stage a
march demanding legalization of the world's oldest profession.
Up to 5,000 Bangladeshis demanded the country's first ever
minimum wage — $50 a month. The South Asian country has 1.8
million workers in about 2,500 garment factories, exporting more
than $5 billion in textiles each year.
Africa's May Day celebrations were low-key, with many calling for
more help for people with HIV/AIDS, as the disease is also crippling
the continent's economies. "HIV/AIDS is still a major threat to the
country's economy and the existence of the nation," said
Tanzanian President Benjamin Mkapa at a workers' rally in the
Songea region.
Political corruption was the theme of a labor protest outside the local
headquarters of the Palestinian parliament in Gaza City.
And for finshing, shame on the so-called Iraqi “communist”.
In Baghdad, Iraqi “communistes” – which suport the
proamerican puppet governement - demanded “an end to the
insurgent violence”.
FRANCE : UNDER THE SHADOW OF THE EUROPEAN
REFERENDUM
In France, about 130 demonstrations nationwide drew about 72,000
people demanding jobs, better pay and shorter working hours.
PCN INFO - #535
Other hot issues this year were France's referendum on the EU
constitution and the government's planned cancellation of the
traditional Monday holiday after the Christian festival of
Pentecost. In Paris, French workers' demonstrations were
overshadowed by the divisions in the labor movement over the
proposed European Union constitution. Four separate marches took
place in the French capital, reflecting the inability of trade unions to
overcome their disparate opinions on the EU constitution, the
divisive subject of a May 29 referendum. Instead, workers focused
on the right government's unpopular decision to eliminate a bank
holiday on May 16.
CUBA IS STILL SOCIALIST
May Day brought out a massive demonstration of more than one
million people in Cuba, according to official estimates. The
Communist-ruled state's leader, Fidel Castro, presided over the
gathering in Havana honoring the common worker and condemning
"Yankee Imperialism" by the US, its capitalist neighbor to the north.
Fidel Castro commemorated May Day on Sunday by demanding the
United States expel a Cuban-born militant accused of blowing up a
civilian jetliner. Elsewhere in the world, millions of workers staged
largely peaceful rallies to press for better conditions or protest
government policies.
Flanked by aides in red T-shirts, Castro looked out at hundreds of
thousands in vast Plaza of the Revolution and demanded
Washington expel Luis Posada Carriles accused of masterminding
the bombing of a Cuban jetliner in 1976 that killed 73 people.
Posada denies involvement.
The Cuban president said the case of Posada, who is seeking
asylum in the United States, "shows the world the immense
hypocrisy, the lies, the immoralities and the cynicism" of the
U.S. government, which has kept Cuba on a list of terrorist states for
years. Castro called Posada "the most famous and cruel terrorist
of the Western hemisphere."
Posada, now 77, along with three associates were imprisoned in
Panama in an alleged plot in 2000 to kill Castro at a conference in
Panama. They were pardoned last year by outgoing President
Mireya Moscoso and Posada has not been seen publicly since then.
Posada's lawyer, Eduardo Soto, says his client worked for the CIA
for years and deserves asylum because he would face possible
execution if returned to Cuba.
Cuban officials say Posada was involved in many attacks. He has
acknowledged planning bombings of Cuban hotels, one of which
killed Italian tourist Fabio di Celmo.
Drawing parallels between attacks on Cuba and those on the United
States, organizers included brief speeches by di Celmo's father
Giustino as well as a man whose fiance was killed in the Sept. 11,
2001, attack on the United States.
A SPECIAL DAY OF STRUGGLE ALL OVER RUSSIA
A total of 1,220,000 people took part in rallies and demonstrations
on the occasion of the May Day – the Day of Spring and Work, a
representative of the press centre of the Russian Interior Ministry
told Itar-Tass on Monday. “Celebrations on the occasion of the May
day were held in 819 cities. The largest demonstrations were held in
the Southern Federal District (384,600 participants), the Volga
Federal District (209,100 participants) and the Urals Federal District
(153,000 participants). “ No incidents were registered during the
May Day demonstrations. Law and order were maintained perfectly
12
well,” said the Interior Ministry official. A total of 94,600 police
officers and 6,000 Interior Ministry troops ensured law and order on
that day.
According to the information of the press centre, May Day rallies
were held in 45 cities of ht e Russian Far East. 95,200 people took
part in them. “The demonstrations were especially massive in
Yakutia (31,000 people), the Magadan Region (15,600 people) and
the Khabarovsk Territory (12,300 people),” the Interior Ministry
official continued.
In Siberia some 12,900 people took part in public and political
activities, held in 98 cities. They were especially massive in the
Kemerovo Region (52,000 people), the Krasnoyarsk Territory
(12,000) and the Irkutsk Region (10,000).
“In the Urals the May Day was observed in 117 cities. 153,100
people took part in the celebrations. They were especially massive
in the Sverdlovsk Region (74,700), the Chelyabinsk Region (29,800)
and the Khanty -Mansi Autonomous Area (17,100),” the
representative of the press centre continued.
In the Volga Federal District 209,100 people took part in May Day
demonstrations, held in 146 cities, including 132,000 in the Perm
Region, 14,300 in Tatarstan and 9,000 in Bashkortostan.
The Interior Ministry reports that in the Central Federal District
115,000 people from 73 cities took part in demonstrations, including
40,100 people in Moscow, 15,800 in the Moscow Region and 3,600
in the Tula Region.
In the North-West of Russia 150,700 people from 88 cities took part
in demonstrations, including 66,700 in St.Petersburg and the
Leningrad Region, 15,000 in the Komi Republic and 14,000 in the
Arkhangelsk Region.
According to the information of the Interior Ministry press centre, in
Southern Russia May Day celebrations were held in 252 cities with
the participation of 384,600 people, including 220,000 in the
Krasnodar Territory, 30,000 in the Republic of KarachaevoCherkessia and 20,000 in Dagestan.
MASS POLITICAL ACTIONS MARK MAY DAY
CELEBRATIONS IN MOSCOW
Mass political actions organized by trade unions and various
political and public organizations, are being held in Moscow on May
Day.
Tens of thousands of labor union workers and opposition activists
denounced social reforms that replaced subsidized medicines,
utilities and transport with cash payments. Representatives of the
Moscow Trade Union Federation, supported by United Russia and
the People's Party of Russia, are conducting a meeting and a
march. According to the chairman of the Moscow Trade Union
Federation Mikhail Nagaitsev, leaders of trade unions consulted with
representatives of the Patriarchal Office and "agreed that the
celebration of Labor Day does not interfere with the celebration of
Easter."
Representatives of the KPRF and other leftist organizations
traditionally celebrate May Day with a march and a meeting
near the monument to Karl Marx. Our Russian communists
comrades rallied under pictures of Lenin and Stalin.
Supporters of the Pensioners' Party, Russia's Revival Party and our
comrades of the International Eurasian Movement are holding a
series of meetings.
______________________________________________________
PCN INFO - #535
PRESS REVIEW :
COMMENT - EYES
ON DAMASCUS
From AL-AHRAM
WEEKLY
Over the new book
BASHAR'S TRIAL BY
FIRE
The plot to oust the Syrian regime thickens, but will those
scheming against Damascus succeed in their ploys, wonders
The opinion of the specialist of Ba’athist’ Syria Patrick Seale :
"Needless to say, Israel would welcome continued US pressure on
the regime in Damascus, or indeed any scenario of chaos which
might follow its overthrow. Weakening Syria would create
opportunities for Israel in Lebanon, while at the same time
strengthening its hand in any future dealings with Syria itself. In the
meantime, it would delay or remove altogether any international
pressure on Israel to withdraw from the Golan Heights."
Read this and decide for yourself on
who assassinated Hariri?!
"Needless to say, Israel would welcome continued US pressure on
the regime in Damascus, or indeed any scenario of chaos which
might follow its overthrow. Weakening Syria would create
opportunities for Israel in Lebanon, while at the same time
strengthening its hand in any future dealings with Syria itself. In the
meantime, it would delay or remove altogether any international
pressure on Israel to withdraw from the Golan Heights."
Now that Syria has withdrawn from Lebanon, having implemented
its part of UN Security Council Resolution 1559, and now that a new
Lebanese government is in place committed to holding "free and
fair" elections this month, is the crisis over? Can Syria hope to
escape further pressures? Will a halt now be called to the
international campaign against it?
Nothing could be further from the truth.
For Syria's main enemies, forcing Syrian troops out of Lebanon was
only a means to an end. The real objective was the destabilisation
of Syria itself as a step towards the overthrow of the regime.
This is one of the main conclusions of a new book on Syria's young
president, published in the United States last week. Its title is
Inheriting Syria: BASHAR'S TRIAL BY FIRE. Its author, Flynt
Leverett, worked at the CIA, at the State Department, and then at
the National Security Council. Rumour has it that he was removed
from his post by Eliott Abrams, an ardent "friend of Israel", when the
latter took over as director for Near East Affairs at the NSA.
Leverett has benefited from interviews with President Bashar AlAssad. His book is a critique of American policy towards Syria -- and
13
by implication of the pro-Israeli neo-conservatives who have shaped
America's Middle East policy under the Bush administration.
At the launch of the book in Washington last week, Leverett claimed
that the American administration was moving towards a policy of
"regime change" in Syria. "More and more people in the
administration are inclined in that direction," he warned.
"I think," he added, "that the administration has accepted an
assessment of Syrian politics that, by forcing Syria out of Lebanon,
this regime is not going to be able to recover from that blow and will
start to unravel." In short, according to Leverett, the neo- cons
believe that, if sufficient pressure is exercised on Damascus, AlAssad will fall from the inside.
Is Leverett right? Is Syria still the target of a conspiracy? And what
do Syria's enemies want? In any analysis of the situation, a first step
must be to distinguish between the motives of the various external
actors who, in recent months, have pressured Syria to leave
Lebanon.
By co-sponsoring UN Security Council Resolution 1559 in
conjunction with the US, France played a central role in the crisis.
France seized the opportunity of the joint diplomatic initiative to
ease its strained relations with Washington. But its motives were
very different from those of the US.
France does not seek the overthrow of President Al-Assad. Rather,
French President Jacques Chirac grew impatient with the slow pace
of Syria's internal reforms and was deeply offended when President
Al-Assad insisted last year on extending the mandate of Lebanon's
pro-Syrian President Emile Lahoud, a move which caused Prime
Minister Rafiq Al-Hariri to resign.
When Al-Hariri, Chirac's close personal friend, was murdered last
February, the French president was deeply affected.
But France's essential aim in the crisis was not the destabilisation of
Syria but the restoration of Lebanon's "sovereignty", as Foreign
Minister Michel Barnier explained on a visit to Washington this
week. France has been intimately involved with Lebanon since the
creation of the modern state in 1920. It has considerable interests in
that country which it intends to defend against all comers -including the US. Now that Syria has pulled out its troops -- qualified
by Barnier as "a good choice" -- French pre-eminence in Lebanon
can be reaffirmed, while Franco-Syrian relations are likely, in turn, to
be repaired in due course.
The same cannot be said for US-Syrian relations.
For Washington's neo-conservatives -- anxious to re-model the
Middle East to suit American and Israeli interests -- Syria lies at the
centre of a hostile network, which includes the insurgents in Iraq,
the Islamic Republic of Iran, and Hizbullah in Lebanon, in addition to
Syria itself. For the network to collapse the Syrian regime must be
overthrown.
The ongoing insurgency in Iraq has proved to be the main obstacle
to the neo-con fantasy of a "reformed" and "democratised" Middle
East, unable to challenge US and Israeli strategic goals. Instead of
proving a democratic model for the region, a shattered Iraq has
sunk into a morass of lawlessness and violence.
It is now clear for all to see that the US occupation is in deep
trouble. There is no sign that the insurgency is being brought under
control. Even though fewer American troops are being killed than a
few months ago, the insurgents are now directing their ferocious
attacks on American "collaborators", notably on the embryonic Iraqi
PCN INFO - #535
army and police. They are being killed almost as fast as their
American instructors are training them.
As a result, the idea has taken root in some circles in Washington
that there can be no victory in Iraq until Syria and Iran -- seen as
supplying a "rear base" for the insurgency -- are brought to heel. As
Washington seems reluctant to launch a military attack against Iran,
recognised as a hard nut to crack, an alternative course is "regime
change" in Syria.
The neo-cons argue that a pro-American government in Damascus
would result in the isolation, encirclement and neutralisation of Iran.
Israel applauded the American invasion of Iraq, and the subsequent
destruction of that country. It removed for the foreseeable future any
possibility of a hostile "Eastern Front" directed at the Jewish state.
In the same way, Israel has been quick to express its immense
satisfaction at Syria's withdrawal from Lebanon, which it sees as an
important step towards its main objective -- the disarming of
Hizbullah.
Israel has a score to settle with Hizbullah: the Shia guerrilla force
drove Israel out of South Lebanon in 2000, after a 22-year
occupation. Today, Israel fears that Hizbullah will continue to play a
dual role -- as an instrument for continued Syrian influence in
Lebanon and as an obstacle to any attempt by Israel to infiltrate
itself back into Lebanese affairs.
Some Israelis -- perhaps even including Prime Minister Ariel Sharon
-- dream of a replay of the events of 1983 when, after the Israeli
invasion a year earlier, Lebanon was induced to sign a separate
peace with Israel. It held for a short while until it was aborted by
Syria and its local allies.
Might an opportunity for a separate peace arise again? Israel would
seize it, while Syria would do everything in its power to prevent it.
Needless to say, Israel would welcome continued US pressure on
the regime in Damascus, or indeed any scenario of chaos which
might follow its overthrow. Weakening Syria would create
opportunities for Israel in Lebanon, while at the same time
strengthening its hand in any future dealings with Syria itself. In the
meantime, it would delay or remove altogether any international
pressure on Israel to withdraw from the Golan Heights.
The word from Washington is that the US has strongly advised
Prime Minister Sharon not to enter into peace negotiations with
President Al-Assad. Perhaps the neo-cons believe a different
regime in Damascus would create a more favourable climate for
such talks!
If this is indeed an accurate analysis of the present situation, then
the Syrian regime must expect a renewed assault by its enemies. It
remains in extreme danger.
But what if the whole neo-con programme for the Middle East were
profoundly mistaken?
The balance-sheet so far is heavily in debit. America's occupation of
Iraq and Israel's occupation of the Palestinian territories -- both
illegal and immoral enterprises -- have been condemned by much of
the world.
Both countries stand accused in the court of public opinion. Each
has been corrupted by its occupation and seen its reputation
irredeemably tarnished by the harsh, repressive and trigger-happy
behaviour of its soldiers. Rather than seek fresh adventures, each
should now pull back to safer ground.
SYRIA BLAMES US
PRO-ISRAELI STANCE FOR SANCTIONS
RENEWAL
Damascus on May 6 expressed regret over
Washington's decision to renew a broad range of
sanctions imposed on it a year ago, blaming what it
called the United States' pro-Israeli policies for the
move.
"The main problem is that the United States see
Syria with an Israeli eye," said Information Minister
Mahdi Dakhlallah.
U.S. President George W. Bush renewed the sanctions
on Thursday, charging that Damascus supports
terrorism and undermines U.S. efforts to stabilize and
rebuild Iraq.
"All these pressures are really linked to Syria's
hostile position to the occupation, aggression and
war in the Middle East and in the world," said
Dakhlallah, adding, "We regret the decision to renew
sanctions against Syria."
In his announcement of the decision, Bush said Syria
poses "a continuing, unusual, and extraordinary threat
to the national security, foreign policy, and economy of
the United States." (sic)
Dakhlallah said "Syria has [shown] that it respects
international law," referring to a UN Security Council
resolution for Syrian troops to quit its smaller neighbor
Lebanon, passed in September and complied with last
week. "Syria also affirms [the importance of]
stability in Iraq on which the region's stability
depends in large part," he said.
"Syria makes a difference between terrorism and
resistance to the occupation of Palestine. It seems
that the Syrian position doesn't please the neoconservatives in Washington."
Bush accused Syria of "supporting terrorism, pursuing
weapons of mass destruction and missile programs,
and undermining U.S. and international efforts with
respect to the stabilization and reconstruction of Iraq,
and with respect to Lebanon." (sic)
The sanctions, which came on top of existing U.S.
terrorism penalties, include a near-blanket ban on U.S.
exports to Syria and the power to freeze Syrian assets
in the United States, the White House said when they
were imposed in May 2004.
AL SEYASSAH daily (Koweït) also reported that
“neocons in US Congress ask a future trial for Syrian
Officials whos has comited crimes against their people”.
© Copyright Al-Ahram Weekly. All rights reserved
14
PCN INFO - #535
15
PCN INFO - #535