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24 heures | Samedi 31 août - dimanche 1er septembre 2013
16
Nord vaudois - Broye
Premier-Vaulion-Vallorbe
Une trapéziste va voltiger
à 1000 mètres du sol
Sur Grati, le discret parc
éolien se dévoile aux élus
Les organes
délibérants des trois
Communes associées
ont découvert
le projet sans trop
grincer des dents.
A la population
de s’exprimer
«Nous espérons
voir ces hélices
tourner avant la fin
de la législature»
Delphine Neyaga
«Je suis partisan
de ce projet mais
j’ai fait le deuil d’un
superbe paysage»
C’est un projet de parc éolien peu
connu hors des frontières de sa
région mais qui pourrait bien faire
parler de lui dans tout le canton
ces prochains mois. Sur Grati prévoit l’installation de six éoliennes
sur le territoire des communes de
Premier, de Vaulion et de Vallorbe.
Cette semaine, les trois Municipalités partenaires du projet, associées à la société d’électricité
locale VO Energies Eole SA, ont
présenté à tour de rôle leur bébé
à leur Conseil. Verdict à l’issue
d’une présentation de deux heures, jeudi soir à Vallorbe devant
quelque vingt élus: une dizaine de
questions mais aucune opposition manifeste. «Notamment
parce que c’est un projet d’une
région pour une région», estime
Stéphane Costantini, syndic de
Vallorbe.
Mais le vrai test est à venir: il
faudra encore convaincre la population, qui sera informée les
9 et 10 septembre. «On maîtrise
plutôt bien la partie technique,
beaucoup moins celle démocratique», reconnaît Pierre Honsberger, consultant en environnement et planification, en charge
du dossier.
«Deuil» d’un paysage
Parmi les inquiétudes souvent exprimées: l’atteinte au paysage.
Jeudi soir, le sujet n’a pas échappé
aux discussions. «J’habite juste en
face d’un endroit où vous prévoyez d’installer une éolienne, et
j’aime mieux vous dire qu’à la
maison ça discute sec, raconte le
PLR vallorbier Jean-Philippe Dépraz. Personnellement, je suis
partisan de ce projet, mais j’ai fait
le deuil d’un superbe paysage.»
C’est que les machines prévues sont costaudes, avec une
hauteur maximale de 200 mètres, pales comprises, et des premières habitations situées à
630 mètres. «Plutôt 650 mètres si
l’on tient compte de la crête et de
la pente», tient à préciser Pierre
Honsberger. Reste qu’à l’image
Stéphane
Costantini,
syndic
de Vallorbe
Jean-Philippe
Dépraz, conseiller
communal
à Vallorbe
En chiffres
6 éoliennes d’une hauteur
de moyeu de 149 mètres et
d’une longueur de pale de
50,5 mètres pourraient
voir le jour sur le territoire
de Premier, de Vaulion et de
Vallorbe.
Selon VO Energies Eole SA,
elles produiront environ
44 500 000 kWh, soit
la consommation annuelle
de quelque 10 000 ménages.
Le coût des investissements
est évalué à
60 millions de francs.
Une acrobate de l’école
de cirque de Sainte-Croix
s’élancera du Suchet et fera
son numéro suspendue à
un parapente cet aprèsmidi. But: lever des fonds
Six éoliennes à Premier, Vaulion et Vallorbe
Texte d’introduction peut être sur une ou plusieurs lignes, c’est
à bien plaire
Vallorbe
Bretonnières
Sur Grati
1177 m
Premier
Romainmôtier
Vaulion
Juriens
X.DD
Voie d'accès
Emplacement des éoliennes
du syndic de Vallorbe, il veut se
montrer confiant. «D’une part,
parce que le projet a facilement
passé la rampe de la planification
cantonale. D’autre part, parce
que nous avons modifié le plan
initial en retirant les trois machines les plus proches de la Dent-deVaulion.»
Gros atout
Mais l’argument de poids qui
pourrait bien permettre à Sur
Grati de brûler la politesse à ses
grands frères cantonaux, c’est
l’absence de zone protégée à l’intérieur de son périmètre, tant sur
le plan de la faune que de la flore.
Alors que le populaire projet combier Eoljoux risque d’être ralenti
par des oppositions de Pro Natura
lors de la mise à l’enquête prévue
début 2014, que l’avenir du site de
Sainte-Croix se jouera sans nul
doute au Tribunal fédéral, que le
parc du Mollendruz a dû revoir le
tir pour intégrer la planification
cantonale, Sur Grati continue son
bonhomme de chemin sans faire
trop de bruit. Une stratégie misant sur la discrétion qui, jusque-là, porte ses fruits.
En témoignent les réactions
des associations de protection de
l’environnement. Alors qu’elle
avait exprimé des inquiétudes visà-vis des chauves-souris et du paysage lors de la consultation, Pro
Natura donnait un signal positif
au sortir d’une première présentation du projet, hier. «C’était
transparent, indique Pierre Hunkeler, de Pro Natura. Et s’il est
trop tôt pour faire des commentaires, je peux vous dire qu’il y a
des projets qui nous font bien
plus souci.»
Les éoliennes du Grati pourraient-elles être les premières du
canton à sortir de terre? Haussement d’épaules des principaux intéressés. «Nous espérons mettre
le projet à l’enquête début 2014,
glisse simplement Stéphane Costantini. Et voir ces hélices tourner
avant la fin de la législature.»
«Il faut jouer franc-jeu avec le public»
U Il a beau soutenir le projet
de parc éolien Sur Grati, le
conseiller communal PLR de
Vallorbe Jean-Philippe Dépraz
n’en reste pas moins
catégorique: «Il faut jouer francjeu avec la population lors des
séances d’information.»
En ligne de mire, un photomontage présenté jeudi soir au
Conseil communal et qui, selon
l’élu, ne serait pas franchement
réglo. «Il faut le dire, cette image
est malhonnête. On ne voit
presque rien, alors que ça ne
sera pas le cas. Et je le sais, ça
sera tout près de chez moi!»
Qu’on se rassure, a répondu en
substance Pierre Honsberger,
consultant en environnement et
planification, chargé du dossier.
L’image en question avait été
réalisée lorsque les promoteurs
envisageaient encore d’ériger
neuf mâts sur le territoire des
communes de Premier, de
Vaulion et de Vallorbe. Il avait
alors fallu «élargir» l’image pour
toutes les voir sur une seule
photo, ce qui a pour effet de
biaiser leur perception. Maintenant que le choix s’est arrêté sur
six machines, un nouveau
photomontage est en cours de
réalisation, plus fidèle au projet
actuel. «C’est cette version que
nous présenterons à la population ces prochains jours»,
a précisé Pierre Honsberger.
Reste que les photomontages
permettent déjà de constater
que d’autres communes non
partenaires du projet devront
en subir quelques conséquences.
A l’image de Romainmôtier, où
on n’échappera pas à la vue de
plusieurs mâts. «Nous en avons
bien sûr déjà parlé avec les
autorités, mais pas de manière
formelle», répond Stéphane
Costantini, syndic de Vallorbe. Et
d’ajouter que des discussions
avec Romainmôtier, Lignerolle
et Ballaigues sont prévues.
Il a dit
Le chiffre
Yverdon-les-Bains La ludo en fête
Font (FR) La Ludothèque de
«Je peux bénéficier
Place Pestalozzi
la Broye inaugure ce samedi ses
de la voix des déçus
ouverte aux autos nouveaux locaux dans l’ancienne administration commudu PS et du PDC,
C’est le nombre de bougies que
Dans le cadre des travaux de
nale de Font, à 9 h. Dès 14 h,
et de celles des
souffle Villarzel cette année.
réfection des réseaux de gaz,
portes ouvertes, ballons, jeux
Le village marquera le coup
d’eau et d’électricité à la rue
géants, maquillages. A 14 h 30,
abstentionnistes.
avec plusieurs événements, qui
des Jordils, cette dernière sera
spectacle de Mme Pincette. C.A.
Vous serez surpris
s’étaleront jusqu’au 1er août
fermée dès lundi au trafic
2014. Le coup d’envoi des
routier entre la rue du Valentin
Visite nocturne de
le 22 septembre»
festivités a été donné hier soir
et la rue Pestalozzi. Afin de
800
Alfons Gratwohl,
président du
Mouvement citoyens
indépendant
et candidat
au Conseil
d’Etat
fribourgeois
VC6
Contrôle qualité
avec l’ouverture de la Fête de
jeunesse. Parmi les grands
moments à venir, relevons une
exposition d’archives photos et
textes (du 8 au 14 nov.) et un
spectacle historique, en juin
2014. Depuis la fusion de 2006,
la commune regroupe 400 habitants des villages de Sédeilles,
de Rossens et de Villarzel. C.A.
Exécuter des figures spectaculaires à près d’un kilomètre du
sol sur un trapèze porté par un
parapente, tel est le défi que s’est
lancé Gianna Sutterlet (18 ans),
élève de l’école de cirque de Sainte-Croix, le Zarti’cirque. Cette performance vise à promouvoir la recherche de fonds orchestrée par
l’école de cirque en vue de
l’agrandissement de ses locaux,
projet dont le coût avoisinera
800 000 francs.
Cet après-midi, aux alentours
de 17 h, la jeune femme s’élancera
du sommet du Suchet accompagnée d’un parapentiste profes-
sionnel et effectuera deux exhibitions, la première au-dessus du
lieu dit La Côtelette et la seconde
en surplomb du terrain d’atterrissage de Baulmes, situé à 1 km au
sud-ouest du village.
Le parapentiste est membre de
l’Ecole de Vol-Libre Philippe
Briod, qui collabore à l’organisation de cette performance. De
nombreuses sessions d’essais ont
été effectuées afin de parer aux
éventuels problèmes techniques
et de sécurité. D’après Jean-Marc
Sutterlet, père de l’acrobate et
instigateur du projet, la performance ne comporte aucun risque, et l’intéressée semble du
même avis: «C’est un très beau
projet, un challenge. Je n’ai absolument pas peur car j’aime les
sensations fortes et je n’ai pas le
vertige, assure-t-elle. Mes parents
sont derrière moi et les dispositifs
de sécurité sont au point.» L.RI
permettre l’accès à certaines
rues, la circulation sera autorisée sur la place Pestalozzi. Les
véhicules ne pourront cependant circuler que dans le sens
rue de la Plaine-rue Pestalozzi.
L’autorisation court jusqu’au
30 novembre prochain. Durant
cette période, les autorités
appellent à la prudence. D.NE.
Pré-Giroud annulée
Vallorbe La visite nocturne
du fort de Pré-Giroud (24 heures
du 28 août), prévue ce soir avec
repas, a été annulée par les
organisateurs, faute de participants. Il fallait en effet s’y
inscrire jusqu’à jeudi soir, ce
que nous avions malencontreusement omis de préciser. V.MA.
Les moutons d’Yverdon
reviendront finir leur job
En raison d’une herbe trop
haute, la dizaine d’ovins
chargés de tondre une
parcelle située au sud de
la ville n’ont pas accompli
leur mission. Ce projet pilote
se poursuit en septembre
Les amis de la nature s’en seront
rendu compte. Les moutons nains
installés dans le parc du Pavillon de
la Source, au sud d’Yverdon, ont
disparu. L’herbe de la parcelle
qu’ils avaient pour mission de tondre aussi. Ces éco-brouteurs ont
donc bien rempli leur contrat?
Pas tout à fait. Les Services de la
Ville ont finalement dû intervenir
pour faucher ces quelque 3000 mètres de verdure urbaine, selon Anne
Chevalier, responsable Environnement à Yverdon, qui explique «un
problème de timing». La pluie et la
chaleur combinées de ce printemps
ont fait pousser l’herbe très rapide-
ment. Trop pour les moutons arrivés fin mai. Pour assumer leur job,
ces minitravailleurs (50 centimètres au garrot) auraient dû arriver
plus tôt. Gourmands, ils ont aussi
fini par délaisser les touffes d’herbes qui s’étaient transformées en
foin. L’augmentation de l’effectif
des tondeurs – ces derniers sont
passés d’une dizaine en début de
mission à près de vingt en cours de
route – n’a pas suffi à rattraper le
retard. Partis se reposer dans une
bergerie, les moutons reviendront
en septembre pour poursuivre leur
travail, comme prévu.
Le bilan de ce projet pilote dira si
la Ville entend poursuivre l’expérience ailleurs sur son territoire.
Pour rappel, cette mesure, à la
mode dans d’autres villes, notamment à Pully, a pour but de tester
une manière économe et écologique de tondre l’herbe, sans recourir
à des machines et à des produits
phytosanitaires. H.I.
Les moutons nains ne se sont pas entièrement acquittés de
leur mission. Ils reviendront en septembre. OLIVIER ALLENSPACH-A
Des écrans multimédias
au chevet des patients
A Payerne, l’hôpital
s’est doté de 130 écrans
individuels permettant
de regarder la TV, d’écouter
la radio, de téléphoner ou
de s’informer depuis son lit
Fini d’incommoder son voisin
avec ses choix de séries TV ou ses
goûts musicaux. A Payerne, chaque patient de l’Hôpital intercantonal de la Broye (HIB) a désormais
droit à son propre écran multimédia. Du bout du doigt, le patient a
accès à la télé, à la radio ou au
téléphone. Chaque lit est équipé
d’une telle station multimédia, indépendamment du service médical ou de la catégorie de la cham-
bre. L’accès à cet écran est facturé
2 francs par jour au patient durant
30 jours, puis le tarif est dégressif.
En outre, cinq grands écrans
d’informations ont été installés
dans divers endroits stratégiques
de l’hôpital, comme la réception,
les urgences, la cafétéria, etc. Pour
Stéphane Duina, directeur du HIB,
«cette technologie permet non
seulement d’améliorer le confort
des malades, mais aussi la communication via un canal d’informations réservé aux patients».
Le coût global de l’installation
multimédia s’élève à près de
500 000 francs, dont 288 000
proviennent d’un don de la Fondation Daniel Rapin, dissoute en
2011. C.A.