ça n`empeche pas les sentiments

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ça n`empeche pas les sentiments
ÇA N’EMPECHE PAS LES SENTIMENTS
D’après le film de Jean-Pierre JACKSON
PERSONNAGES : ODETTE, RAOUL
ODETTE : Raoul, le petit déjeuner est prêt. Mais dépêche-toi, t’es pas en vacances
t’es au chômage, confonds pas
RAOUL : Oh la la, la la, j’ai ma rhinite qui me reprend. Je ferais p’être bien de
prendre ma température.
ODETTE : Bah laisse, je vais te le faire. Ta rhinite, tes rougeurs, ton estomac, bah
dans un sens c’est du bol tes migraines et tes spasmes parce que c’est pas un
enfant que tu m’aurais fait, bah c’est une maladie.
RAOUL : T’en es une belle de maladie. Puis le vaccin il est pas près d’être trouvé.
ODETTE : Une maladie ! Tu veux l’attraper celle là ? (Montrant sa main) Mais c’est la
maladie qui te fait vivre. C’est grâce à ma paie que t’es pas mort. Oui Monsieur le
souffreteux qui n’a même pas de quoi se payer un suppositoire.
RAOUL : Attention, trop c’est trop Odette.
ODETTE : Bah, Qu’est ce qui te prend ?
RAOUL : Ça fait dix ans que tu me fais remarquer que c’est toi qui fais bouillir la
marmite.
ODETTE : C’est la première fois que tu me parles comme ça !
RAOUL : Dix ans que je bouffe les poireaux à Odette.
ODETTE : Mais qu’est ce qui ont mes poireaux ?
RAOUL : Ils sont pas frais. Dix ans que je mets des slips achetés par Odette
ODETTE : Mais ils sont très bien tes slips, j’adore te regarder dans tes slips …
RAOUL : Ils me serrent ! … Dix ans qu’on part en vacances chez la mère à Odette.
ODETTE : Ah non pas ma mère !
RAOUL : Dans la voiture à Odette…
ODETTE : T’as touché à ma mère !
RAOUL : Ouais je touche à ta mère… Si je veux !
ODETTE : Punition ( Elle casse un objet lui appartenant)
RAOUL : Salope !
ODETTE : Bah rêve pas !
RAOUL : Trop c’est trop t’as dépassé les bornes. Alors regarde-moi, regarde-moi,
regarde-moi bien, eh, c’est la dernière fois que tu me vois.
ODETTE : Bah c’est ça prend la porte ça va aérer.
RAOUL : Bah justement le malade à besoin d’air pur. Il va s’en mettre plein les
bronches, le malade. Du vrai air, du vrai soleil, du vrai vent.
ODETTE : Qu’est ce qui te prends ? T’as forcé sur tes gouttes ?
RAOUL : Des vrais courants sur un bateau. Un vrai pas un en bouteille. Et quand y
sera guérit, bah y reviendra pas, le malade.
ODETTE : Bah c’est ça ! Va donner ton corps à la science.
RAOUL : Ah jamais ! Ah , y me toucheront pas. C’est d’abord toi qui va y goûter !
ODETTE : Pauvre con… Ca fait 10 ans que tu m’as pas touchée…
RAOUL : Ca va changer !…
ODETTE : Laisse moi… Lopette !
RAOUL : J’en ai marre que tu m’insultes
ODETTE : C’est pas une insulte. C’est un diagnostic.
RAOUL : Ah Oui ? Eh ben, la lopette va prendre ODETTE!…
(Il commence à lui courir après)

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