Guide d`évaluation e n v i ro n nem en taie pour déterminer la

Transcription

Guide d`évaluation e n v i ro n nem en taie pour déterminer la
RÉGIE RÉGIONALE
DE LA SANTÉ ET DES
SERVICES SOCIAUX
DE MONTRÉAL-CENTRE
S a n t é au travail
et environnementa/e
Guide d'évaluation e n v i ro n nem en taie
pour déterminer la population cible
exposée au bruit
Comité d'harmonisation régional sur la mesure du bruit
Avril 1997
M
MF
JtrI»
Jim
ji
jmr
ib'
jr
j iPw»
iiW
DIRECTION
DE LA SANTÉ
PUBLIQUE
Garder notre
monde en santé
ERRATUM
Guide d'évaluation environnementale pour déterminer
la p o p u l a t i o n cible e x p o s é e au bruit
P. 1
Plage
d'exposition
Remplacer par: < 85dBA. 85 à 89,9 dBA* 90 à 99.9 dBA, > 100 dBA 1
R 5
Figure 1
Changer; A < 2dBA
pour: A < 2dBA
Changer: Écart type < 2
pour: Écart type < 2
Changer: Leq 8hrs > 85dBA
pour: Leq SJirs £ 85 dBA
P. 7
Note en bas de page
Changer: Leq = ! 0 log 10 U [ 0
P. 9
pour: Leq (8hfs) =10 log 1/8 S 10 L
Calcul de l'écart type
Changer: 3,2
pour:
m
x tj
Guide d'évaluation environnementale
pour déterminer la population cible
exposée au bruit
Comité d'harmonisation régional sur la mesure du bruit
Avril 1997
INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC
CENTRE DE DOCUMENTATION
MONTRÉAL
Une réalisation de l'unité Santé au travail/santé environnementale
Hôpital Maisonnéuve-Rosemont, mandataire
© Direction de la santé publique
Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre (1997)
Tous droits réservés
Dépôt légal : 2 e trimestre 1997
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISBN : 2-89494-027-0
Préface
Le comité régional d'harmonisation sur la mesure du bruit avait le mandat de répondre
à une demande du comité sur l'harmonisation des pratiques pour les examens auditifs
en milieu de travail présidé par Odette Lemoine. Madame Lemoine a assisté à
plusieurs réunions de notre comité sur la.mesure du bruit pour définir la demande
initiale. Elle se résume à pouvoir identifier sur une base fiable et standard les
travailleurs visés par les PSSE quant à l'agresseur bruit et à classer les niveaux
d'exposition en plages.
Le comité sur la mesure du bruit est composé d'un(e) représentant(e) en hygiène
industrielle par CLSC de la région de Montréal et d'un représentant de la régie.
Comité d'harmonisation sur la mesure du bruit
• Yves Frenette
CLSC Lac-Saint-Louis
• Gaétan Handfield
CLSC Montréal-Nord et
CLSC Des Faubourgs
• Claude Huneault
DSP Montréal-Centre
• Carole Larose
CA-CLSCJ.-Octave Roussin
• Laurier Thériault
CLSC Côte-des-Neiges
Introduction
Ce guide vise à caractériser l'environnement sonore présent dans les entreprises afin
de soutenir la démarche du protocole médical dont un des objectifs est d'établir une
relation entre l'exposition au bruit et l'atteinte auditive d'un travailleur. De plus, les
données recueillies doivent permettre d'actualiser et de prioriser les différentes activités
pour l'application du programme de santé, telles que; la sensibilisation des employeurs
et des travailleurs aux conséquences de l'agresseur bruit, les sessions d'information, le
choix des moyens de protection individuelle et la promotion de la réduction de
l'exposition des travailleurs. Finalement, les mesures de bruit doivent permettre
d'estimer la sévérité de l'exposition dans un bilan collectif régional.
Les objectifs retenus pour ce protocole sont :
>
Déterminer la population cible pour les examens auditifs, exposée à plus de
85 dBA, pour 8 heures (Q=3).
>
Estimer les niveaux d'exposition et les classer dans les plages suivantes:
<85 dBA, 85 à 90 dBA, 91 à 100 dBA, >100 dBA 1
>
Documenter l'exposition à des bruits impulsionnels.
>
Indiquer la présence de contaminants ototoxiques.
Ce guide ne couvre pas tous les aspects de la mesure du bruit mais seulement la
détermination de la population cible pour les examens auditifs. Le groupe de travail
s'en est tenu à cet objectif puisqu'il a été impossible de faire ressortir un consensus
régional sur une orientation globale concernant le bruit. Les travaux du groupe sont
donc interrompus en attendant la précision des orientations régionales concernant le
bruit. Ce guide, qui reflète l'état d'avancement des travaux du groupe au moment de
l'interruption, peut constituer un début d'harmonisation de la mesure du bruit. Et c'est
dans ce sens qu'il est diffusé aux équipes des CLSC.
Ce guide est inspiré de la norme ACNOR Z107.56-94, donc une référence à cette
norme peut clarifier des définitions ou des situations non prévues dans le protocole.
1
C e s plages devraient être adoptées par Tempo.
Stratégie d'intervention bruit
La démarche de la figure 1 (page 4) donne les principales étapes de la stratégie
d'intervention qui comprend la visite préliminaire, les évaluations exploratoires et
exhaustives. Les chiffres entre parenthèses ( ) renvoient à une explication plus détaillée
de chaque case dans le texte ckJessous.
Cette stratégie peut s'appliquer différemment selon les niveaux de complexité des
fonctions usuelles. Dans les cas les plus simples (activités de travail simples et
prévisibles) lors de la première visite dans l'établissement, avec un minimum de
mesures sonométriques. Dans les cas un peu plus complexes, (activités complexes
mais prévisibles requérant un nombre raisonnable de sonométries) elle peut nécessiter
une seconde visite spécifique à l'hygiène du travail. Finalement, dans les cas
complexes, (activités imprévisibles ou trop nombreuses) l'utilisation de dosimétrie est
essentielle et la stratégie peut être échelonnée sur plusieurs jours d'évaluation.
Dans tous les cas, il faut tenir compte des mêmes critères de représentativité des
mesures, qui sont tributaires d'une bonne connaissance des tâches exécutées, de
l'environnement sonore et des durées d'exposition aux différents niveaux.
Naturellement, compte tenu de la précision des instruments utilisés mais surtout de la
représentativité des mesures, il demeure une marge d'incertitude sur les Leq 8 heures
obtenus.
Visite préliminaire
(1) Connaissance du milieu
Pour élaborer une stratégie d'intervention efficace au niveau de l'échantillonnage, nous
devons premièrement avoir une connaissance préalable des procédés industriels
impliqués. Par la suite, comme l'exige les différentes étapes de rédaction d'un
programme de santé spécifique à l'établissement, nous complétons par une étude du
milieu de travail qui comprend une description des lieux physiques, des différentes
étapes de production, des machines utilisées et surtout une bonne connaissance des
différentes tâches réalisées dans le cadre de chacune des fonctions usuelles de
l'établissement.
Cette étape peut se dérouler lors de la première visite de rétablissement ou lors d'une
visite d'hygiène subséquente.
Dans certains cas, il sera possible d'exclure de la population cible une partie ou
l'ensemble des travailleurs de l'établissement si les procédés réalisés dans l'entreprise
n'impliquent pas le fonctionnement de machineries générant des niveaux supérieurs à
80 dBA.
Dans d'autres cas, à cause du nombre élevé et/ou de l'imprévisibilité des tâches, il est
nécessaire de passer directement à la dosimétrie (étape 7).
- 4 -
FIGURE 1
(1\
Visite préliminaire
stratégie
d'intervention
(2)
>
Sonométrie (Leq 1 min) x 2 par tâche
(6)
*
{
Écart type < 2
(sur left 5
mesures)
OUI
Y YY
Durée
d'exposition
3 antres sonométries par tâche (Leq 1 min)
NON
Y
(7)
(3)
y
DOSIMÉTRIE
Minimum 2 cycles
complets
ou 70% du quart
(si pas de cycle)
! <r
I
Calcul du
|
Leq 8 heures
I par fonction usuelle
Bruit d'impulsion ?
Ototoxiques ?
OUI
H
Inclure dans la
population cible
!
j
Évaluation exploratoire
(2) Sonométries
Cette étape vise à identifier les niveaux de bruit des différentes tâches jugées
bruyantes ; celles générant des niveaux supérieurs à 80 dBA. Le niveau de 80 dBA a
été choisi afin de s'assurer de cibler l'ensemble de la population exposé à 85 dBA et
plus, et ce, en considérant le risque d'erreur pouvant être relié à la précision de
l'instrumentation et de la procédure d'évaluation.
Pour ce faire, on utilise un sonomètre pouvant donner des «leq(1 min)». Les mesures
doivent être prises dans des conditions représentatives des situations de travail
habituelles. Un minimum de deux lectures doit être fait pour chacune des activités et
ce à deux moments différents ; généralement lors de deux tournées faites pendant la
même période d'échantillonnage.
Ces deux lectures sonométriques sont suffisantes pour l'évaluation sonore de la tâche,
si elles diffèrent de 2 dBA ou moins. Dans cette situation, passer à l'étape suivante
(étape 3) pour déterminer la durée d'exposition. Sinon, poursuivre la démarche à
l'étape cinq(5) pour savoir si des sonométries supplémentaires sont nécessaires.
(3) Évaluation de la durée d'exposition
Il s'agit d'évaluer le plus précisément possible la durée d'exposition à cette tâche
durant un quart de travail représentatif. À cette étape, on doit aussi recueillir les
données sur la répétition de cette exposition pour la semaine et l'année.
Si plusieurs tâches sont rattachées à une même fonction usuelle, il faut faire les étapes
deux (2) et trois (3) pour chacune d'elles.
(4) Leq calculé (8hres)
Il faut calculer le Leq(8hres) 2 pour la fonction usuelle ciblée, et ce, en utilisant les
sonométries «leq(1 min)», les durées d'exposition obtenues pour chacune des tâches
bruyantes ainsi que les périodes de non exposition au bruit.
2
Leq = 10 log
10L/1°
Le Leq(ôhres) peut aussi, ie cas échéant, être calculé à partir de dosimétries.
Si ce Leq calculé (8 heures) est supérieur à 85 dBA, la ou les personnes occupant la
fonction usuelle évaluée feront partie de la population cible. Dans le cas contraire,
l'intervention relative au bruit pour cette fonction s'arrêtera à ce niveau.
Dans les deux cas il faudrait documenter, s'il y a présence :
- l'exposition à des bruits d'împuisionnels (nombre par jour et niveau)
- l'exposition à des contaminants ototoxiques (voir liste en annexe)3
(5) Résultat inférieur à 80 dBa ou supérieur à 100 dBa
Même si les deux premiers résultats sonométriques diffèrent par plus de deux dBA,
lorsque les deux résultats obtenus pour une même tâche sont inférieurs à 80 dBA, il
suffit de passer à l'étape trois (3) pour évaluer la durée d'exposition et de jumeler ces
informations avec les données des autres tâches de la fonction usuelle ciblée. Ceci est
justifié par le fait que ces valeurs sonométriques auront peu d'influence sur le leq
calculé (8hres).
De la même façon, lorsque les deux résultats sonométriques obtenus pour une même
tâche sont supérieurs à 100 dBA, si cette tâche est la seule et couvre l'ensemble du
quart de travail on peut conclure que la ou les personnes occupant cette fonction
usuelle font partie de la population cible. Sinon, il faut prendre des sonométries
supplémentaires (étape 6) pour bien connaître le niveau généré par cette tâche, puis
évaluer les autres tâches de la fonction usuelle (étapes 2 et 3) et finalement calculer le
Leq (8heures) (étape 4).
(6) Sonométries supplémentaires
Si la différence entre les deux sonométries est supérieure à 2 dBA et si les deux
résultats sont >80 dBA, il faut prendre trois sonométries supplémentaires (à des
moments différents) et calculer l'écart type des cinq valeurs.
Voici un exemple de calcul d'écart type pour une fonction usuelle : Meuleur.
Les deux premières sonométries(leq 1min) prises dans la zone auditive du
travailleur pendant des opérations de meulage sont de 93 et 96 dBA ; donc
ayant une différence de 3 dBA.
3
II n ' e s t p a s n é c e s s a i r e d e mesurer c e s contaminants,
une indication d e la p r é s e n c e e s t suffisante.
Les trois mesures sonométriques supplémentaires sont les suivantes :
93, 95, 97 dBA
La moyenne calculée de ces 5 données est de 94,8 dBA
•
Calcul des écarts :
93 - 94,8 = -1,8
9 6 - 9 4 , 8 = 1,2
93-94,8 = -1,8
95 - 94,8 = 0,02
97 - 94,8 = 2,2
(1,8)2
(1,2)2
(1.8)2
(0,02)2
(2,2)*
Somme
=3,24
=1,44
=3,24
=,004
=4,84
= 12,8
Calcul de la variance : 12,-87 (5-1) = 3,2 (variance)4
^ Calcul de l'écart type :
3,2 =
1,8 (écart type)
Évidemment, toute bonne calculatrice peut faire automatiquement le calcul d'écart type.
Si l'écart type est inférieur ou égal à 2, il suffit d'aller à l'étape trois (3). Sinon, il faut
passer à l'étape sept(7) et faire de la dosimétrie.
Évaluation exhaustive
(7) Dosimétrie
Si par contre l'écart type d'un groupe de cinq sonométries pour une même tâche est
supérieur à 2, une dosimétrie sera nécessaire..
Cette situation se rencontre dans les cas de grande variabilité au sein de. la production
impliquant:
>=> un grand nombre de sources avec des périodes de fonctionnement variables
voire même imprévisibles ;
<=> une durée d'assignation à une tâche difficilement prévisible ;
<=> un contenu impulsionnel significatif, etc.
4
(5-1 ) parce que pour la variance on utilise n-1 ou n= le nombre de mesures.
La période d'évaluation dosimétrique doit durer suffisamment longtemps pour que le
niveau d'exposition au bruit soit représentatif des activités quotidiennes. Ainsi, la
mesure doit couvrir au minimum deux cycles5 complets de travail. Cette dosimétrie peut
être divisée en deux parties suivant les cycles et comparées entre elles, un écart de
moins de 2dB indique que la mesure est suffisante. En l'absence de cycles, la
dosimétrie doit couvrir une période correspondant à 70%. et plus du quart de travail.
Pendant cette étude dosimétrique, il 1 est essentiel de prendre des mesures
sonométriques des différentes tâches afin d'être capable de bien documenter
l'évaluation dosimétrique.
Après cette évaluation dosimétrique, il s'agit de faire l'évaluation de la durée
d'exposition et le calcul du Leq 8heures (étapes 3 et 4).
5
Cycle = ensemble de tâches, bien définies, qui se répètent
Conclusion
Le groupe de travail est conscient que ce guide ne constitue qu'un début
d'harmonisation des mesurés de bruit. Mais, dans le contexte actuel, où le bruit n'est
pas une priorité régionale, il y a consensus pour ne pas pousser plus loin cet exercice.
Nous croyons quand même à l'utilité de ce document qui permettra sans doute de
simplifier et d'harmoniser les mesures de bruit dans plusieurs situations. Ce guide
pourra être bonifié dans l'avenir suivant les engagements futurs du réseau concernant
ce contaminant.
LISTE DES CONTAMINANTS OTOTOXIQUES
LISTE DES CONTAMINANTS OTOTOXIQUES
• Monoxyde de carbone
• Métaux lourds : - Plomb
- Arsenic
- Mercure
• Solvants :
-
• Allergènes
- Formaldéhyde
- Alcools
- Phénols
Source :
Toluène
Xylène
Benzène
Styrène
Térébenthine
Disulfure de carbone
Tétrachlorure de carbone
Trichloréthylène
N-Butanol
Acétate de butyle
Protocole d'intervention relatif aux examens auditifs en milieu de travail
pour la région Montréal-Centre, 1996.
Annexe 2: Synthèse de connaissances scientifiques sur les contaminants
présentant des effets nocifs potentiels sùr l'audition.
F
12,397

Documents pareils