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Mulhouse
Q JEUDI 13 OCTOBRE 2016
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WITTELSHEIM Centrale photovoltaïque sur le parking du Super U
Une première en Alsace
Le Super U de Wittelsheim a présenté une réalisation unique en Alsace. Il s’agit d’une centrale photovoltaïque, posée sur des
abris, ou ombrières, pour voitures. Cette centrale couvre 17 % des besoins du magasin.
E
t elle permet au magasin
de faire 30 % d’économie
sur sa facture. Une belle
satisfaction pour les
deux gérants du magasin, Pascale Corradi et son père Daniel Corradi.
Depuis que le magasin Super U a
déménagé du centre-ville pour la
rue de la Hohmatten à Wittelsheim, ils ont tous deux choisi
d’entreprendre une démarche de
respect de l’environnement et
d’économie d’énergie. « Nous
avons généralisé l’éclairage led
dans le magasin, installé une
pompe à chaleur et maintenant
ces ombrières pour le confort du
client sur le parking et avec les
panneaux photovoltaïques pour
produire une énergie propre »,
expliquent-ils.
Pour mener à bien cette installation de centrale photovoltaïque
les patrons du Super U ont choisi
de faire appel à une entreprise
locale : Electro Concept Energie à
Rixheim.
Au fil du soleil
« Nous sommes une entreprise
d’électricité générale créée en
2004 et depuis 2008 nous faisons du photovoltaïque, nous
avons déjà installé 500 centrales
pour 120 000M2 de toitures.
Chez nous, tout est intégré, de la
conception à la maintenance.
Les clients n’ont qu’un seul interlocuteur », détaillent Pascal
Tran et Philippe Soret, les deux
gérants de la société.
Ils ont mis au point cette centrale dans le cadre d’un appel à
projets lancé par l’Ademe et la
région Alsace et dont le but est de
promouvoir l’autoconsommation. (à ne pas confondre avec
autoproduction qui suppose une
couverture de 100 % des besoins)
me eu un surplus de production
de 7 % qui a été reversé dans le
réseau, gratuitement. Car là encore, l’ensemble des contraintes
et des frais entraînés par la revente d’énergie à EDF (compteur,
abonnement…) s’avérait plus
coûteux que les gains espérés.
Toutes ces précautions étant prises, les calculs font apparaître
que la balance comptable sera
positive dès la première année.
Amortissement en trois ans
Les ombrières sur le parking qui portent les panneaux photovoltaïques. PHOTO DNA - FZ
La centrale est donc originale.
L’électricité produite par les panneaux photovoltaïques n’est pas
stockée, mais elle est produite et
immédiatement consommée,
sans bruit et sans pollution. La
question du stockage a été éliminée dans l’étude, car jugée trop
coûteuse pour l’instant : « le
coût du stockage avec des batteries au lithium est élevé et l’installation n’est alors plus rentable », jugent les cogérants de
Electro Concept Energie. Beaucoup de chercheurs essayent
d’ailleurs de résoudre la question du coût du stockage de
l’énergie.
La centrale fournit l’énergie au
magasin en fonction de son activité : augmentation de la puissance le matin, diminution le
soir.
Mise en service au mois de juillet
dernier, la centrale présente des
résultats encourageants. L’installation a apporté 30 % d’énergie en autosuffisance. Il y a mê-
Le magasin en effet va consommer un kw/h qui va lui coûter 2,3
centimes, alors que le tarif EDF
pour ce type de supermarché
avoisine plutôt les 7 à 8 centimes. Un prix qui devrait poursuivre la hausse amorcée depuis
quelques années, estiment les
cogérants de ECE.
L’amortissement est prévu sur 15
ans pour la totalité de l’investissement (centrale et bâti) et de 3
De gauche à droite, Pascal Tran, Pascale Corradi, Daniel Corradi et Philippe Soret, avec un bout
de panneau photovoltaïque. PHOTO DNA - FRANCOISE ZIMMERMANN
LE CHIFFRE
580 000
Le projet global a été chiffré
à 580 000 euros qui
représentent la
construction des ombrières
et la construction de la
centrale. L’installation de la
centrale en elle-même
représente 369 000 euros.
Et pour cela, le magasin a
touché une aide régionale à
hauteur de 125 000 euros,
un avantage fiscal par
suramortissement (loi
Macron) de 49 000 euros. Le
coût total de l’installation
ressort donc à
195 000 euros.
L’économie annuelle en
énergie est de 30 000 euros.
Le taux
d’autoconsommation est de
98 %. La surface des
panneaux couvre 1 800 m²
ans pour la centrale seule.
D’autres dispositifs pouvant encore intervenir, comme le suramortissement comptable Macron
de 40 % et « éventuellement la
rémunération qui pourrait concerner les projets lauréats de
l’appel d’offres déposés avant
février 2017 », précise Philippe
Soret.
Cette installation modèle est désormais scrutée à la loupe par
d’autres gérants de magasin à
l’enseigne U. Ce type d’investissement peut aussi intéresser une
entreprise qui souhaite couvrir
son parking… estime Pascal
Tran, heureux de voir que ces
réalisations font avancer une filière qui avait été en grand danger mais qui aborde maintenant
un virage prometteur. Celui de la
production injectée directement
dans le bâtiment, sans stockage.
Au fil du soleil.
F.Z.
R
MINISTÈRE DE LA CULTURE Architecture
Patrimoine du XXe siècle
Un logo identifie dans les
différentes villes de France
les monuments qui ont été
labellisés « Patrimoine du
XXe siècle ». La Tour de
l’Europe se prépare à recevoir cette reconnaissance.
Une cérémonie devrait avoir
lieu le 27 octobre prochain.
LE MINISTÈRE DE LA CULTURE a
lancé ce label « Patrimoine du
XXe siècle » dont le but est de
permettre « la connaissance, la
conservation et la mise en valeur du patrimoine architectural et urbain du XXe siècle ».
À Mulhouse, deux bâtiments
ont reçu récemment ce label : la
Tour de l’Europe et l’église
Saint-François d’Assise à Dornach.
Pour identifier ces monuments
et attirer l’attention des passants sur leur histoire, le ministère a fait dessiner un logotype
« Patrimoine du XXe siècle. »
Ce logotype dessiné par Patrick
Rubin et Valérie de Calignon est
figuré sur une plaque portant le
nom de l’édifice, ses dates de
construction, l’identité et la
qualité du maître d’œuvre ainsi
que la mention : ministère de la
F32-LMU 02
L’église Saint-François d’Assise à Dornach, dont les travaux ont débuté en 1962, selon les plans
de l’architecte suisse Hermann Baur. Elle est construite en béton précontraint et aborde la
forme d’une coquille. Le clocher est dissocié du chœur et s’élève à l’écart. PHOTO DNA - FZ
La Tour de l’Europe.
PHOTO DNA - FRANCOISE ZIMMERMANN
culture et de la communication.
C’est cette plaque qui va être
apposée au pied de la Tour de
l’Europe à la fin du mois.
A Mulhouse d’autres immeubles sont labellisés dont la Porte de Bâle, l’église du Sacré-Cœur, la Filature, l’ancien
siège de la SACM, devenu la
sous-préfecture, l’usine Ricola
de Brunstatt ou encore la gare
de Mulhouse.
Pour découvrir ces monuments
peu connus du grand public,
notamment l’église Saint-François d’Assise, est proposé aux
personnes intéressées un rendez-vous exceptionnel dans le
cadre des Journées de l’Architecture qui se tiennent jusqu’à
dimanche.
Il s’agit de « Courts-métrages
« Portraits d’architectes » avec
Alexandre Da Silva, architecte,
ce vendredi 14 octobre à
18 h 30 en l’église St-François
d’Assise, 3 rue Fénelon.
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