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LE MYSTERE SCRIABINE
VLADIMIR STEYAERT DISTRIBUTION
LE «MYSTERE» SCRIABINE
CRÉATION : 2013-2014
Production : Compagnie Vladimir Steyaert
Coproduction : Opéra-Théâtre de Saint-Etienne
Mise en scène : Vladimir Steyaert
Avec : Vincent Larderet (piano)
Création Vidéo : Eric Petrotto et Laurent Abrial
Création Lumières : Yann Loric
calendrier prévisionnel :
* Du 12 au 15 novembre 2013: Résidence à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne
* Du 6 au 17 janvier 2014 : Résidence à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne
* Mai 2014 : Répétitions à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne
* 19 mai 2014 : Création à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne dans le cadre du
Festival «Piano Passion»
* Programmation au Grand Palais dans le cadre de l’exposition Monumenta 2014,
«L’ÉTRANGE CITÉ», consacrée à Ilya et Emilia Kabakov (entre mai et juillet 2014)
LES MORCEAUX
- SCRIABINE : Prélude et Nocturne pour la main gauche seule op. 9 (première
période influencée par Chopin, Liszt et Wagner)
- SCRIABINE : Etudes op. 8 n° 2, 11, 12 et op. 42 n° 5 (référence importante à son
apport technique sur l’écriture pianistique)
- SCRIABINE : 2ème Sonate «Sonate-fantaise» op. 19 ( période «transitoire»)
- SCRIABINE : Poème «Vers la Flamme» op. 72 (dernière période, mystique)
- SCRIABINE : 2 Danses op. 73 (Etude, Prélude, Poème, Mazurka etc.) (dernière période, importance stylistique de la petite pièce de caractère, courte comme un poème)
- SCRIABINE : 1 Prélude au choix, peut-être un de ceux de l’Op. 74, sa dernière
oeuvre
- SCRIABINE : Sonate n° 7 op. 64 «Messe blanche» (9 Sonates chez Scriabine qui
représentent le sommet de son art aux côtés du Poème de l’extase et de Prométhée)
COMPAGNIE CONTACTS : Compagnie Vladimir Steyaert : [email protected]
7 rue Henri Barbusse, 42000 Saint-Etienne
V L A D I M I R ARTISTIQUE : Vladimir Steyaert : [email protected] / 06 13 14 68 50
S T E Y A E R T ADMINISTRATION : Stéphane Triolet : [email protected] / 06 13 46 25 37
Le Bureau Éphémère - 2 rue Dormand 42000 Saint-Etienne
INTRODUCTION
VLADIMIR STEYAERT
LE MYSTERE SCRIABINE
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Ce projet est né d’une rencontre avec
le pianiste Vincent Larderet qui, il y a
quelques années, me fit découvrir la
musique d’Alexandre Scriabine ainsi
que ses notes et écrits.
Outre le magnifique aspect musical, je fus surpris par la richesse de la
pensée de Scriabine mais surtout par la
démesure de son projet artistique: utiliser l’art comme moyen métaphysique d’élever l’âme humaine. De plus,
il avait une maladie neurologique, la
synesthésie, qui fait s’associer différents sens. En l’occurrence, Scriabine
possédait une audition colorée. D’où sa
volonté de créer une œuvre d’art totale
associant tous les sens !
De cette rencontre initiale (avec
Vincent Larderet et avec l’œuvre de
Scriabine) naquit une volonté commune de créer une forme autour de ses œuvres musicales et écrites avec le piano
en centre d’une mise en scène. L’idée
première fut d’imaginer une forme mêlant le pianiste et un récitant créant ainsi une alternance entre des pièces pour
piano et des extraits en effectuant un
travail très précis sur la lumière.
Cette proposition ne me convenait guère car l’alternance musique-lectures me
semble d’abord trop « classique » et redondante et surtout ne reflète pas assez
l’impossible ambition de Scriabine, à
savoir créer une œuvre d’art totale stimulant chez le spectateur tous les sens
et faisant appel chez le créateur à de
multiples disciplines artistiques.
Ce projet fut donc mis de côté pendant
un certain temps.
Parallèlement, depuis les premiers spectacles de ma compagnie, je
réfléchis à l’utilisation de la vidéo et
de la musique comme éléments dramaturgiques de mise en scène. Ce qui
m’intéresse et m’interpelle dans l’outil
vidéo est la manière dont il peut servir
le jeu des comédiens et le texte qu’ils
défendent. De plus, lorsqu’elle est bien
utilisée et réalisée, elle possède un pouvoir spectaculaire dont j’aime me servir
pour créer des images. Je mène cette réflexion conjointement avec Eric Petrotto
qui réalise la partie vidéo en direct lors
de chaque représentation.
Ensemble, nous avons écrit deux performances pluridisciplinaires « Rue de
l’Amor » et « Rue de la révolution » réunissant des vidéastes, des comédiens,
un groupe de musique et des plasticiens
provenant du street art. Il s’agissait alors
de créer des interactions entre la parole,
la musique et l’image pour en faire un
langage unique.
Suite à ces spectacles, l’envie nous démangeait de déplacer ces réflexions à
partir d’un autre support musical, en
l’occurrence la musique dite classique. C’est ainsi, que naturellement,
l’idée de créer une forme autour de
l’œuvre d’Alexandre Scriabine revint à
nous avec la volonté de « déplacer » la
conception classique du récital en y associant jeu de lumières, vidéo en direct,
paroles filmées, odorama…
Le travail scénographique consistera à
créer une boîte scénique pouvant refléter l’espace mental de Scriabine mais
également celui du pianiste lors de la
représentation.
Cette boîte sera délimitée à l’avant-scène
par un tulle qui « enfermera » le piano et
son interprète dans cet espace, et par
un cyclorama en fond de scène.
Au dessus du tulle, un petit cyclorama
LE PROJET
servira de réceptacle de la lumière et
changera de couleurs selon l’intensité
de la musique.
Le tulle à l’avant-scène servira de surface de projection vidéo tout en laissant
apparaître par effet de transparence le
pianiste. Il pourra également grâce au
jeu de lumières disparaître visuellement.
Le cyclorama au lointain sera également une surface de projection mais
aussi bien pour la lumière que pour la
vidéo. Il permettra de créer un effet de
profondeur et ainsi de casser l’aspect
sans relief en deux dimensions du tulle
à l’avant-scène.
Le travail sur la lumière ne se limitera
pas qu’à l’espace scénique mais prendra également en compte l’espace du
public afin d’inclure les spectateurs
dans la représentation et cette expérience sensorielle.
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LE MYSTERE SCRIABINE
VLADIMIR STEYAERT L’idée est de réunir des artistes de disciplines différentes - Vincent Larderet
(piano) Yann Loric (lumières), Eric
Petrotto (vidéo), et Vladimir Steyaert
(mise en scène) – afin de créer un langage scénique unique à partir d’œuvres
pour piano de Scriabine et de certains
de ses écrits. Nous nous inspirerons des
différents écrits du compositeur mais
aussi du travail de nombreux plasticiens ayant mené une réflexion sur les
corrélations entre peinture et musique.
Paul Klee, Tomb in three parts, 1923, Philadelphia Museum of Art
LE PROJET
VLADIMIR STEYAERT LE MYSTERE SCRIABINE
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Scriabine avait une audition colorée,
c’est-à-dire que chaque son était associé
à une image lumineuse. Mais pour lui,
ce n’était pas un son plus une couleur
mais une réalité son-couleur à laquelle
participaient toutes les autres impressions sensorielles.
Il avait ainsi écrit une ligne notée
« luce » spécialement pour un piano à
couleurs de 12 touches où la lumière
était le semblable d’une note et où chaque couleur possédait une valeur symbolique.
Plusieurs tentatives de restitution de
ses adéquations son-lumière ont été
réalisées, notamment sur « ProméthéePoème du feu », mais le résultat est peu
convaincant selon moi car, en respectant de manière orthodoxe le schéma
son-couleur de Scriabine, on arrive à un
banal spectacle de sons et lumières.
En revanche, l’étude de Manfred Kelkel ouvre des pistes de travail et de réflexion très intéressantes :
« La mise en scène des couleurs devait
être l’équivalent d’une représentation
théâtrale pour échapper à l’uniformité
d’un film, ne présentant successivement
qu’une seule image en couleur comme
cela se passe pour un kaléidoscope. Cette
musique du regard devait transgresser le
cadre unique de l’écran, rendant la scène visuelle continuellement changeante
pour qu’elle soit conforme à l’évolution
de la musique que le spectateur entendrait. C’est alors qu’il imagina l’émergence simultanée de deux projections lumineuses, l’une pléonastique (conforme
aux accords synthétiques), l’autre ésotérique, strate symbolique sous-jacente
évoluant à peine et qui aurait l’aspect
statique d’un tableau. En projetant sur
l’écran deux faisceaux de couleurs fondamentales, leur convergence spatiale
produirait une troisième couleur conformément aux lois physiques du mélange
des couleurs. On pourrait également
faire varier leur intensité lumineuse, offrant au regard le spectacle d’un monde
transcendant les sensations qui n’appartiendraient plus en propre ni à l’oreille
ni à l’œil. »
Manfred Kelkel, Alexandre Scriabine. Un musicien à la recherche de
l’absolu, Fayard, Paris, 1999.
Il me semble donc que le parti pris d’intégrer la vidéo au centre de notre projet peut permettre de rendre compte des
différentes strates auxquelles pensait
Scriabine.
LE PROJET
VLADIMIR STEYAERT
répétitions qui décidera de la pertinence des
œuvres qui dialogueront avec la musique de
Scriabine.
- Nous pourrons aussi effectuer un
travail graphique et rythmique à partir d’extraits des poèmes et des notes de Scriabine.
- Nous enregistrerons des séquences
vidéo parlées avec des comédiens récitant
des citations de Scriabine. Ces séquences
pourront être intercalées entre les différents
morceaux du récital voire être superposées à
certains moments musicaux.
- Le vidéaste aura à sa disposition
différents échantillons vidéo qu’il pourra
mixer en direct pour les faire interagir avec
le pianiste.
Ce travail vidéo ne sera pas réfléchi de manière cinématographique mais musicale afin
que musique, vidéo et lumières forment un
ensemble homogène et unique.
A ces éléments, il me semble intéressant de
faire appel également à l’odorat du spectateur en diffusant dans la salle des pastilles
odorantes lors de certains morceaux.
Nous tenterons aussi de donner aux spectateurs des clés de compréhension sur le système de pensée de Scriabine et sur sa vision
mystique du monde.
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Ce travail vidéo possédera plusieurs caractéristiques :
- Plusieurs caméras seront disposées
autour du pianiste et de son instrument : sur
l’intérieur du piano et les marteaux, sur les
pédales, sur les mains du pianiste, sur son
visage. Ces images seront traitées en direct
et permettront ainsi de mettre l’accent sur le
côté organique de l’interprétation du pianiste.
- Nous travaillerons à partir de tableaux de peintres ayant mené une réflexion
sur les rapports entre peinture et musique. Il
me semble intéressant de confronter l’œuvre
avant-gardiste de Scriabine avec celle de
certaines avant-gardes de la peinture. Les
tableaux seront ainsi décomposés puis recomposés couche après couche en lien direct
avec la musique de Scriabine. Par exemple,
les œuvres de Kandinsky me semblent être
un beau terrain de jeu sur l’aspect musical
d’une œuvre d’art. De même, Mondrian,
qui dans sa jeunesse fut comme Scriabine
membre de la Société de Théosophie, possède un aspect rythmique dans ses peintures
permettant de créer des fresques vidéo où les
lignes des tableaux pourraient bouger, les
couleurs changeait de case musicalement.
On pourrait également penser à Paul Klee ou
Kasimir Malevitch mais c’est le travail de
Vassily Kandinsky, Transverse Line, 1923, Tate Gallery
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES ET LOGICIELS UTILISÉS
* Le pianiste sera enfermé dans une boîte noire avec un tulle à l’avant-scène et un cyclorama en fond
de scène. Ainsi, il y aura trois surfaces de projection vidéo : le tulle à l’avant-scène, le cyclorama en
fond de scène, et, entre les deux, le pianiste et son instrument.
Deux vidéo-projecteurs seront utilisés, un pour une projection de face sur le tulle, et le deuxième
pour projeter sur le pianiste ainsi que sur le cyclorama de fond scène.
* Durant le spectacle, une grande partie de l’utilisation de la vidéo sera effectuée en direct par le VJ
Eric Petrotto. Ainsi, tout un système de caméras de surveillance sera installé sur, dans et autour du
piano afin de multiplier les points de vue sur la création «organique» de la musique et nous rapprocher au plus près de l’interprétation du musicien. En amont du projet, nous filmerons de la matière
avec des comédiens qui sera ensuite intégrée à la création vidéo et utiliserons également des samples
vidéos à partir d’une banque de données libres de droits. Pour mixer et «jongler» avec toutes ces
images, nous utiliserons les logiciels Resolume 2.3 + Freeware programmé, Resolume Arena, en se
servant du multipistes Vidéo Vixid.
* Nous souhaitons également intégrer dans la création vidéo des extraits littéraires des textes de
Scriabine, ainsi le soft personnalisé audio-réactif créé par Wabam permettra d’insérer du texte en
interaction avec la musique.
* Le logiciel eMotion nous permettra de construire en direct, virtuellement et numériquement, le
palais où devait se dérouler la cérémonie de célébration du «Mystère» (voir esquisse de Scriabine cidessous) en interaction avec le développement musical. Cet édifice en forme de demi-sphère devait
s’élever sur un plan d’eau de façon à s’y refléter, apparaissant ainsi comme une sphère parfaite.
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VLADIMIR STEYAERT
* Nous nous servirons également de la suite Adobe (After Effects, Photoshop...) ainsi que du logiciel
de colorimétrie Da Vinci Resolve 9.0 pour pouvoir remodeler toutes les images vidéo.
* Nous développerons également un soft afin de créer une synchronisation entre la création lumière
et la vidéo.
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LE MYSTERE SCRIABINE
VLADIMIR STEYAERT LE COMPOSITEUR
ALEXANDRE SCRIABINE
compositeur
Alexandre Nicolaiévitch Scriabine, né à Moscou en 1872, entre au Conservatoire de cette ville en
1888 et en sort en 1892 avec la médaille d’or de piano. Il commence dès avant sa sortie du conservatoire une carrière de pianiste, interrompue l’année même de la fin de ses études musicales par une
grave maladie de sa main droite, incurable selon ses médecins, mais qu’il arrivera à vaincre au bout
de persévérants efforts. Cela créa chez lui une crise spirituelle qui l’écarta dorénavant de la vision
traditionnelle de la religion. Dès lors, il ne cessera pas jusqu’à la fin de sa vie de donner des tournées
de concerts tant en Russie que dans de nombreux pays étrangers : très vite, il n’y interprétera que ses
propres œuvres.
De 1908 à 1910, il séjourne à Bruxelles où il fréquente la Société de Théosophie. C’est lors de cette
période bruxelloise qu’il va mettre au point sa propre pensée philosophique.
En 1909, il découvre le sonnet « Voyelles » d’Arthur Rimbaud que le jeune poète avait composé en
apprenant à jouer du piano.
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu de mouches éclatantes
Qui bombinent autour de puanteurs cruelles. »
Puis, il prend connaissance des recherches du Père Louis-Bertrand Castel qui, au XVIIème siècle,
souhaitait inventer un « clavecin oculaire » permettant de combiner les sons avec 144 coloris possibles grâce à un système de verres colorés, de miroirs et de bougies se reflétant dans une lanterne.
Castel avait également réfléchi à la création d’un « clavecin olfactif » dont les touches seraient reliées à une quarantaine de casseroles pleines de divers parfums ! Enfin, il apprit l’existence d’un
appareil de projection de couleurs et se mit à intégrer dans ses œuvres les couleurs au même titre que
les notes musicales.
En 1911, il rentre en Russie pour s’y fixer définitivement jusqu’à sa mort en 1915. Lors de cette dernière période de sa vie, il travaille sur « l’Acte Préalable », œuvre qui devait préparer les hommes à la
réalisation du « Mystère » : acte de libération visant à la transformation intérieure de l’être humain.
Le « Mystère » devait avoir recours à un langage esthétique entièrement nouveau : « l’art
total ». Pour lui, le théâtre, l’opéra ou bien encore le ballet ne sont pas de l’art total car les différents
registres de ces productions conservent une certaine autonomie : on peut par exemple lire un livret
d’opéra indépendamment de sa musique, composer la chorégraphie d’un ballet sur une musique
préexistante. De plus, dans ces disciplines, certains sens comme l’odorat, le goût, le toucher, sont
exclus, ce qui par conséquent empêche ces disciplines d’agir sur la totalité de l’être. Dans le « Mystère », la forme pourrait être comparée à une polyphonie dont chaque voix serait constituée non par
un art autonome mais par un matériau contenant tous les registres sensoriels.
Le « Mystère » était pensé comme un acte liturgique de dimension cosmique : l’humanité entière
devait participer à l’acte libérateur qui, par la puissance de l’art, la conduirait à l’extase finale et à
l’union avec l’Un. Cette oeuvre.
La durée totale de la pièce devait être de sept jours et son exécution devait se dérouler dans un temple
sphérique installé sur un terrain situé dans les contreforts de l’Himalaya qu’il avait prévu d’acheter.
EXTRAITS
« Je suis la liberté
Je suis la vie
Je suis le rêve
Je suis la langueur
Je suis le désir infini et brülant
Je suis la béatitude
Je suis la folle passion
Je ne suis rien, je suis un frémissement
Je suis jeu, je suis liberté, je suis vie, je
suis rêve
Je suis l’attente, je suis la sensation
Je suis le monde (…) »
« Je ne suis rien.
Je suis seulement ce que je produis.
Je veux créer. »
« Je suis l’instant qui irradie l’éternité
Je suis la liberté qui joue.
Extraits des cahiers de Scriabine
Je suis la vie qui joue.
Je suis le flux des sensations inconnues
qui joue. »
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VLADIMIR STEYAERT
« Pour devenir optimiste au sens authentique de ce mot, il faut éprouver le désespoir et le vaincre.
Ce n’est pas par ma volonté que je suis
venu en ce monde. Et alors ?
Dans ma tendre jeunesse, rempli du
mensonge des espoirs et des désirs,
j’admirais son charme rayonnant et j’attendais des cieux une révélation ; mais
il n’y eut pas de révélation. Et alors ?
J’ai cherché aussi chez les hommes
la vérité éternelle, mais hélas ! ils la
connaissent moins que moi. Et alors ?
(…) »
Piet Mondrian, Composition avec rouge, jaune et bleu, 1921
LE METTEUR EN SCÈNE
VLADIMIR STEYAERT
LE MYSTERE SCRIABINE
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VLADIMIR STEYAERT
Metteur en scène
Après des études de philosophie, de sciences politiques et d’histoire de l’art, Vladimir Steyaert se forme à la
mise en scène à la Comédie de Saint-Etienne en devenant assistant de Jean-Claude Berutti. Il collabore avec
lui sur de nombreux spectacles dont Zelinda et Lindoro de Carlo Goldoni, Catharsis de Gustave Akakpo, Il
se confronte également à l’univers de l’opéra en étant assistant sur L’Elixir d’Amour de Gaetano Donizetti,
opéra créé en mai 2007 à l’Opéra de Leipzig, et dramaturge sur Wiener Blut, opérette de Johann Strauss fils,
créée à l’Opéra de Nancy en octobre 2007.
Durant la saison 2007-2008, il est artiste associé à La Comédie de Saint-Étienne. Il y signe sa première
mise en scène, Baroufe à Chioggia de Carlo Goldoni, jouée sur une place publique de Saint-Étienne dans
le cadre du soixantième anniversaire de La Comédie de Saint-Étienne. En novembre et décembre 2008, il
assiste Sebastian Baumgarten au Schauspielhaus de Francfort sur Der Fremde (L’étranger) d’Albert Camus.
En février 2009, il fonde sa propre compagnie avec la volonté de travailler dans un premier temps sur les
rapports entre théâtre, musique et vidéo.
Le premier projet de cette compagnie est la mise en scène de Débris de Dennis Kelly, spectacle créé à La Comédie de Saint-Étienne en avril 2010, repris lors de la saison 2011-2012 au Préau-CDR de Vire et au Théâtre
du Parc d’Andrézieux-Bouthéon. Ce spectacle sera rejoué au Théâtre Les Ateliers à Lyon en février 2013.
Lors de la saison 2010-2011, il a mis en scène Huis Clos de Jean-Paul Sartre à La Comédie de Saint-Étienne
avec une distribution composée d’acteurs croate, allemand, roumain et togolais.
En novembre 2011, il crée La ligne de partage des eaux, monologue de l’auteur belge Alex Lorette au
Théâtre du Verso à Saint-Etienne.
Il collabore régulièrement avec le Collectif 6am, collectif mêlant une recherche musicale expérimentale à
une recherche sur les arts numériques. Ensemble, ils ont créé lors du Festival Electrochoc à Bourgoin-Jallieu
la Rue de l’Amor en avril 2011 puis la Rue de la Révolution en mars 2013, spectacle réunissant 7 comédiens,
5 musiciens et 3 vidéastes.
Lors de la saison 2013-14, il mettra en scène à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne un spectacle multimédia
autour de l’oeuvre d’Alexandre Scriabine, un projet municipal pluridisciplinaire au Théâtre Théo Argence
de Saint-Priest ainsi qu’une petite forme à destination des salles de classe de collèges et lycées, Ma Mère
Médée d’Holger Schober.
Il a pour projet la mise en scène d’hamlet est mort, gravité zéro de l’autrichien Ewald Palmetshofer ainsi que
Looking for Quichotte de Charles-Eric Petit.
Depuis 2013, il collabore également avec le metteur en scène belge Fabrice Murgia de la Cie Artara
notamment sur sa prochaine création au Festival Avignon In 2014 ainsi qu’avec Anne Courel, directrice du Théâtre Théo Argence de Saint-Priest-Scéne Rhône-Alpes et de la Cie Ariadne.
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VLADIMIR STEYAERT
LE MUSICIEN
VINCENT LARDERET
Pianiste
Honoré par le titre de « Steinway Artist », Vincent LARDERET s’est imposé sur la scène internationale comme l’un
des plus remarquables pianistes français de sa génération. Nominé aux «International Classical Music Awards»
2012 et élu «Révélation Classique» de l’ADAMI au MIDEM de Cannes 2003, il est reconnu pour l’intensité
exceptionnelle de ses interprétations toujours au service du texte et du compositeur. Salué pour son «incroyable
sensibilité lyrique» (The Classical Shop, UK), un «toucher d’une infinie souplesse» (Classica n°131) et sa sonorité orchestrale qualifiée dans Fanfare aux USA de «multi-timbred», The Star au Canada publie: «his playing
is remarkable for its ease as well as style. Larderet overcomes with panache.» Vincent Larderet interprète un
répertoire éclectique qui s’étend de Scarlatti à Boulez, ou les grandes œuvres romantiques, la musique française
et le XXème siècle tiennent une place importante. Il est également un ardent défenseur de compositeurs moins
fréquentés comme Scriabine, De Falla, Schmitt ou Szymanowski. En 2007 Il donne une série de récitals consacrée
à Beethoven et se distingue tout particulièrement dans l’ « Hammerklavier » Op. 106 et l’Op. 111. Il participe à
l’intégrale des Sonates aux côtés de Stephen Kovacevich dans le cadre d’un coffret DVD prestige publié par Piano
Passion. Formé à Paris par Carlos Cebro qui lui transmet la tradition stylistique et musicale de Vlado Perlemuter,
il complète ses études au CRR de Rueil-Malmaison où il remporte le « Prix de Virtuosité », puis perfectionne son
art à la Musikhochschule de Lübeck (Allemagne) auprès du célèbre pianiste Bruno-Leonar¬do Gelber. Attaché
à une démarche musicologique pour construire ses interprétations, il étudie l’histoire de la musique et l’analyse.
Parallèlement, il est lauréat de l’International Orpheum Foundation for young soloists (Suisse) et de plusieurs
concours internationaux dont Maria Canals à Barcelone, AMA Calabria (Italie, sous la présidence du jury de
Lazar Berman) et Brest.
Vincent Larderet est programmé sur des scènes prestigieuses en récital ou concerto avec orchestre, en France ou
à l’étranger, comme la Tonhalle de Zurich, le Palau de la Musica de Barcelone, le Cultural Center de Hong Kong,
Potton Hall (UK), le Teatro Umberto en Italie, la Salle Pleyel, la Cité de la Musique, le Palais des Festivals de
Cannes, la Salle Ravel, Radio France, l’église St Eus¬tache (4ème concerto de Beethoven), le Palais des Congrès
de Juan les Pins (3ème concerto de Prokofiev), le Dôme Théâtre d’Albertville, etc . Invité par des festivals internationaux renommés (Schleswig Holstein Mu¬sik Festival, Orpheum Music Festival, Boulez Festival, Festival Pianistico Busoni, La Roque d’Anthéron, « La folle journée », Antibes Génération Virtuoses, les Pianos du nouveau
siècle, Festival de Dinard, Festival Berlioz…), il se fait entendre en musique de chambre au sein de sa formation
2 pianos-percussions West Side Quartet, ou aux côtés de partenaires comme le Quatuor Debussy et le pianiste
Michel Dalberto. Il joue en soutien de causes humanitaires telles qu’Amnesty International, Vaincre la Mucoviscidose, les Res¬tos du Coeur, Enfants et Santé. On a pu l’entendre sur France Musique, Radio Classique, France
Inter, Radio Suisse Romande, Radio Nacional d’Espanya, Civil Radio (Hongrie), Kultur Radio rbb (Allemagne),
Radio Canada, QBS (Quatar), Radio Paris-La Paz (Bolivie), Radio New Zealand. Vincent Larderet est également
invité comme membre du jury de concours internationaux et donne des Master classes. Régulièrement invité en
Asie, il devient en 2014 «Honorable International Artist-in-Residence” & Artist-Faculty Member” de Hong Kong
Music & Performing School ainsi que membre du jury à HK International Artists Competition.
Sa discographie disponible chez NAXOS, CHANDOS, INTEGRAL Classic et ARS Produktion est saluée par
la critique internationale et remporte les plus hautes distinctions dont le « CHOC » Classica, « MAESTRO » de
Pianiste, 5 Diapason, la « CLEF » Resmusica, le « SUPERSONIC » de Pizzicato (Luxembourg), 4 étoiles dans
RITMO (Espagne). Son SACD-CD consacré à Ravel sort en 2014 chez le label Allemand ARS Produktion et
comprend un premier enregistrement mondial.
Site Internet : www.vincentlarderet.com
ERIC PETROTTO
YANN LORIC
Pendant près de dix ans, Eric Petrotto participe au
projet Feedbacker en tant que claviste. Sa passion
pour la musique et la vidéo le pousse à intégrer le
groupe B R OAD WAY en 2004 où il officie en tant
que VJ (mixeur d’images). Avec ce groupe il participe à de nombreuses collaborations artistiques dans
le domaine de la musique et celui du théâtre.
Après une maîtrise d’histoire et une licence cinéma, il
décide de se consacrer exclusivement au théâtre qu’il
fréquentait assidûment pour y travailler en parallèle
de ses études (Festival d’Aix, Théâtre National de
Chaillot, Opéra National, Théâtre Paris Villette).
Il se forme «in situ» en devenant régisseur général
à La Maison des métallos à Paris pendant deux ans.
Puis il s’oriente principalement vers la lumière. Assistant éclairagiste auprès de divers concepteurs, sa
rencontre avec Éric Soyer est capitale dans son évolution. Il devient son assistant et intègre par son intermédiaire la Cie Louis Brouillard de Joël Pommerat.
Créateur Lumières
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LE MYSTERE SCRIABINE
VLADIMIR STEYAERT VIDÉO ET LUMIÈRES
Vidéaste
Ainsi, il participe à l’album 06:06 am, sorti en 2004
et à Enter the automaton, sorti en 2008.
En 2006, il travaille sur le projet The John Venture
réunissant des membres de B R OAD WAY et d’ Angil and the Hiddentracks, projet aboutissant à la création d’un album et à une tournée d’une trentaine de
dates. Une collaboration entre B R OAD WAY et le
Quatuor Pli, quatuor à cordes expérimental lors d’une
résidence au Fil, salle de concerts à Saint-Etienne, en
novembre 2008, lui permet de travailler avec Lionel
Palun à la vidéo.
Sa curiosité pour les rencontres artistiques l’amène
également à travailler sur des projets théâtraux. Ainsi,
il participe à la création musicale de Baroufe à Chioggia, spectacle mis en scène par Vladimir Steyaert à la
Comédie de Saint-Etienne en mai 2008.
En 2007, une autre rencontre sera déterminante, celle
avec Charles-Éric Petit et la Cie l’Individu ; présent
dans le travail artistique dès la phase d’écriture, il en
partage la direction artistique, en est le créateur lumière et l’assistant à la mise en scène.
En parallèle, il a été régisseur lumière sur la tournée
internationale de La Trilogie de Wajdi Mouawad et
régisseur général pour la Cie Diphtong - Hubert Colas. Récemment, il aura créé les lumières des spectacles de Catherine Gandois, Karine Fourcy, Michel
André, Vladimir Steyaert, Florence Lloret et assisté
l’éclairagiste Marie-Christine Soma sur la création
Parallèlement à ces activités artistiques, il est co-fon- du Banquet de Platon, mis en scène par Jacques Vindateur et président de cd1d.com, fédération de labels cey à La Comédie Française.
indépendants et plateforme de distribution en ligne,
et co-fondateur et président du label 6am qui s’occupe de production discographique et du management Lors de la saison 2012-2013, il signera la création
des groupes B R OAD WAY, The John Venture et lumière de La Métamorphose de Kafka mis en scène
Deschannel depuis 2005.
par Sylvain Maurice au Théâtre National de Strasbourg ainsi que La Putain de l’Ohio d’Hanokh LeIl participe à toutes les créations de Vladimir Steyaert vin mis en scène par Laurent Gutmann au Théâtre de
en tant que vidéaste.
l’Aquarium.
LES PHOTOS
VLADIMIR STEYAERT
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LE MYSTERE SCRIABINE
«Débris» de Dennis Kelly / avril 2010 / Comédie de Saint-Etienne
«Rue de la Révolution» / mars 2012 / Abattoirs de Bourgoin-Jallieu
LES PHOTOS
VLADIMIR STEYAERT
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LE MYSTERE SCRIABINE
«La ligne de partage des eaux» d’Alex Lorette / novembre 2011 / Théâtre du Verso
«Dors-toi» de Sasha Rau / juin 2012 / Théâtre Les Ateliers / Lyon
Le premier spectacle de la Compagnie Vladimir Steyaert Débris de Dennis Kelly, a
été créé en avril 2010 à La Comédie de Saint-Etienne puis repris en 2012 au Théâtre du Parc
d’Andrézieux-Bouthéon, au Préau-CDR de Vir dans le cadre du «Festival Ado»et à Lyon au
Théâtre Les Ateliers en février 2013.
Suite à ce spectacle, la Comédie de Saint-Etienne a commandé pour la saison 20102011, une mise en scène de Huis-Clos de Jean-Paul Sartre avec des comédiens togolais, croate,
roumain et allemand. Ce spectacle a ensuite été repris à Paris au Théâtre du Lucernaire durant
l’été 2011, puis au ZKM-Théâtre des Jeunes de Zagreb en octobre 2011.
La troisième création de la compagnie, La Ligne de Partage des eaux, d’Alex Lorette a été
créée au Théâtre du Verso, à Saint-Etienne, en novembre 2011.
En juin 2012, la compagnie est invitée par le Théâtre Les Ateliers à Lyon à mettre en
espace Dors-toi de Sasha Rau. dans le cadre du Festival “Text Appeal”.
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LE MYSTÈRE SCRIABINE
VLADIMIR STEYAERT LA COMPAGNIE
COMPAGNIE VLADIMIR STEYAERT
Parallèlement à cette activité théâtrale, la compagnie travaille conjointement avec le
Collectif 6am (musique, arts numériques) autour de spectacles pluridisciplinaires joués sur
l’espace public. Ainsi, ces deux structures ont une convention triennale commune avec les
Abattoirs, SMAC de Bourgoin-Jallieu, afin de créer chaque année une «rue virtuelle», mêlant
arts numériques, musique live et théâtre.
La première réalisation a eu lieu en avril 2011 avec la performance hors-les-murs La Rue de
l’Amor.
La seconde création, La Rue de la Révolution, a été créée en mars 2012 et réunit 5 musiciens,
7 comédiens et 3 vidéastes. Elle a été jouée au Festival «Electrochoc» à Bourgoin-Jallieu, au
Festival «Les Détours de Babel» à Grenoble ainsi qu’à la Cordonnerie à Romans. Le spectacle
a été repris en mars 2013 lors de la Biennale Internationale de Design de Saint- Etienne.
En Mai 2014, à l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne, la compagnie réalisera Le «Mystère»
Scriabine, dans le cadre du Festival «Piano Passion», spectacle autour de l’oeuvre du compositeur russe Alexandre Scriabine, compositeur ayant conçu un système philosophique où la
musique est créatrice d’images colorées et abstraites.
Lors de la saison 2013-14, aura également lieu la création d’une petite forme à destination des salles de classes de collèges et lycées, Ma Mère Médée donnant la parole aux enfants
de Médée et Jason et faisant apparaître l’envers du mythe depuis leur point de vue d’adolescents.
La compagnie a été en résidence au Théâtre Théo Argence de Saint-Priest-Scène RhôneAlpes afin de mener un projet pluridisciplinaire en lien avec les habitants de cette ville et avec
La Biennale d’Art Contemporain de Lyon. La restitution de cette résidence a lieu en septembre
2013 lors des Journées Européennes du Patrimoine sous la forme de quatre installations plastiques et vidéos.
Les prochains projets de la compagnie sont les mises en scène de «Looking for Quichotte»
de Charles-Eric Petit et «hamlet est mort. gravité zéro» de l’auteur autrichien Ewald Palmetshofer.
Les vidéos des précédents spectacles de la Compagnie Vladimir Steyaert sont visibles sur le
lien suivant : www.vimeo.com/cievladimirsteyaert
COMPAGNIE
VLADIMIR
STEYAERT
CONTACTS : Cie Vladimir Steyaert, 7 rue Henri Barbusse, 42000 Saint-Etienne / [email protected]
ARTISTIQUE : Vladimir Steyaert : [email protected] / 06 13 14 68 50
ADMINISTRATION/PRODUCTION : Stéphane Triolet : [email protected] / 06 13 46 25 37
Le Bureau Éphémère - 2 rue Dormand 42000 Saint-Etienne