Un testament écrit à la main et conservé par son rédacteur a-t
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Un testament écrit à la main et conservé par son rédacteur a-t
Vos questions... ... Nos réponses Nous sommes pacsés, quelles sont les précautions à prendre pour acheter un bien immobilier ? « Premier cas : l’achat est réalisé par un seul des deux partenaires. Seul l’acheteur en est propriétaire. Toutefois, en cas de décès, le conjoint bénéficie d’un droit de jouissance gratuit de la résidence principale pendant un an. Deuxième scénario : l’achat est réalisé par les deux partenaires. Si, dans votre convention de Pacs, vous avez opté pour le régime de l’indivision, le bien vous appartient pour moitié chacun. En outre, si l’un des partenaires finance plus de la moitié du bien, il ne pourra pas demander à l’autre de lui rembourser l’excédent. Si, vous avez choisi le régime de la séparation de biens, le bien est également présumé indivis pour moitié, toutefois, en cas de séparation, un partenaire pourra prouver qu’il a davantage contribué au financement et obtenir le remboursement du trop-versé. Afin d’éviter tout litige en cas de séparation, il convient donc d’indiquer dans l’acte d’achat les proportions d’acquisition des partenaires, en tenant compte des apports initiaux respectifs et du remboursement envisagé du prêt. Ainsi, vous pouvez par exemple prévoir une contribution de 60% pour l’un et de 40% pour l’autre. Il peut également être opportun de conclure chez votre notaire une convention d’indivision afin d’organiser la gestion du bien (prévoir une attribution préférentielle en cas de décès ou de séparation, désigner celui qui vote aux assemblées générales de la copropriété, etc) Enfin, pour protéger votre partenaire en cas de décès, vous pouvez établir un testament en sa faveur lui permettant de disposer de la totalité du bien, dans le respect des droits des héritiers réservataires (enfants). » Maître Alain Jonoux La consultation de votre notaire vous permettra d’obtenir un conseil personnalisé Vous pourrez également obtenir plus d’informations sur : www.chambre-vienne.notaires.fr Un testament écrit à la main et conservé par son rédacteur a-t-il la même valeur qu’un testament rédigé par un notaire ? « Un testament peut être rédigé sous différentes formes, dont la forme olographe (c’est à dire écrit à la main par le testateur) et la forme authentique (écrit par un notaire). Moins répandu que le testament olographe, le testament authentique gagne pourtant à être connu, ses avantages sont multiples. Un testament olographe conservé par le testateur peut être facilement détruit. Le testament authentique est, lui, conservé par le notaire, puisqu’il s’agit d’un acte reçu par lui. Le testament, qu’il soit olographe ou authentique, peut par ailleurs être notifié au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés (fichier national ouvert à tous les notaires). Le testament olographe peut également être contesté par des héritiers évincés qui invoquent l’insanité d’esprit de son auteur. Le testament authentique est, lui, reçu par un notaire et deux témoins chargés, en signant l’acte, de confirmer que le notaire a bien retranscrit les dernières volontés du disposant et que ce dernier possédait toutes ses facultés intellectuelles. Si le testateur tient à garder son testament confidentiel, les deux témoins sont remplacés par un second notaire. Le testament olographe peut par ailleurs contenir des dispositions peu claires ou équivoques. Il doit alors être interprété par les héritiers ou par le juge en cas de désaccord entre eux. Rédigé sur les conseils du notaire, le testament authentique est donc, lui, moins sujet à interprétation. Un testament olographe est parfaitement valable si tous les écueils énoncés ci-dessus sont évités. Toutefois, certaines dispositions doivent impérativement être prises par testament authentique. Lorsqu’un époux entend priver son conjoint de tous droits dans sa succession par exemple. De plus, certaines formalités sont obligatoires en présence de testament olographe, et uniquement en cas de testament olographe ; avant de prendre possession de biens issus de la succession, le légataire universel doit être envoyé en possession, c’est à dire qu’il doit avoir l’autorisation du Tribunal de Grande Instance. Le tribunal vérifie la validité apparente du testament olographe. Cette demande ne peut être présentée au tribunal que par le biais d’un avocat. Le testament authentique évite d’avoir à supporter le coût de ces formalités. » Maître Anne Etevenard La consultation de votre notaire vous permettra d’obtenir un conseil personnalisé Mon Notaire magazine édition VIENNE 5