Création d`un comité de soutien à la famille Lungolo

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Création d`un comité de soutien à la famille Lungolo
Création d’un comité de soutien à la famille Lungolo, mardi 11 février,
centre social du Plateau à Saint-Brieuc.
Rappel de la situation de la famille Lungolo, Cérif, Judith, les parents, et Dieu, 11 ans, et Dany, 10, les
enfants.
Originaire du Congo Kinshasa, la famille est arrivée à Saint-Brieuc en août 2013. Elle venait de
Belgique, qui lui avait refusé le droit d’asile.
Après une année difficile en Belgique, la galère a recommencé en France. Ils vivent dans la rue, à
Saint-Brieuc, pendant plus de deux mois, les enfants étant scolarisés.
Il aura fallu deux référés gagnés pour que la préfecture les loge de façon « pérenne ».
Ils arrivent à Loudéac le 18 novembre 2013, où ils sont logés à « Couett’hôtel », jusqu’au 15 janvier
2015, date à laquelle ils sont expédiés dans un hôtel à Dinan, après avoir été accusés
mensongèrement de « dégradations » dans l’hôtel : ceci est absolument, faux, des militants qui leur y
rendaient régulièrement visite peuvent en témoigner.
À Loudéac, la famille était logée dans deux chambres donnant directement sur un parking, la
« chambre familiale » dont disposait l’hôtel étant inutilisable. À Dinan, on a voulu les installer dans
une seule chambre, au motif qu’on ne peut pas laisser des mineurs seuls dans une chambre.
Le vendredi 17 février, la famille reçoit la visite des gendarmes, qui leur signifient leur assignation à
résidence, qui les contraint à pointer quotidiennement à la gendarmerie. Les enfants reprennent
l’école le lundi 20 janvier (3ème école différente depuis la rentrée scolaire).
Mercredi 22 janvier, à 5h30, 8 gendarmes arrivent à l’hôtel. La famille, affolée, fait ses bagages. Ils
sont conduits à la brigade de gendarmerie, puis à l’aéroport de Rennes Saint-Jacques, d’où un avion
privé de location les conduit en Belgique, accompagnés de 6 policiers.
C’est la première fois qu’une telle expulsion se produit dans le département des Côtes d’Armor.
Arrivés en Belgique, ils ne sont pas remis aux autorités. Ils passent leur première nuit dans un Samu
social.
Rester en Belgique signifiait pour la famille le retour au Congo où la vie de Cérif, le papa, est
menacée.
La famille, prise en charge à Bruxelles par des militants de RESF, revient en France le mercredi 29
janvier. À Paris, ils sont reçus par le député Noël Mamère.
Ils sont de retour à Saint-Brieuc le soir même, et la situation est encore plus difficile pour eux,
puisqu’ils n’ont plus ni ATA (ils en avaient bénéficié du 1er décembre au jour de l’expulsion), ni
logement. Les enfants ont pu retrouver l’école qu’ils fréquentaient en septembre 2013.
À l’heure où le gouvernement rogne sur tous les budgets pour réaliser des économies, quel gâchis : à
elle seule l’expulsion, qui a mobilisé 8 gendarmes puis 6 policiers et un avion de location, a coûté au
moins 20.000€. Et quel gâchis humain ! Comment la devise de la France, Liberté, Egalité, Fraternité,
peut-elle résonner dans la tête des enfants, Dieu et Dany ?
Cérif et Judith, les parents, Dieu et Dany, les enfants, ont marqué et impressionné toutes les
personnes qui les ont rencontrés par leur gentillesse, malgré les épreuves qu’ils subissent depuis tant
de mois.
Le comité de soutien qui s’est constitué, et qui rassemble des personnes issues d’associations ou
de simples citoyens scandalisés qu’un tel traitement soit infligé à une famille, parents et enfants,
dans le cadre de RESF, appelle tous les militants et les citoyens à le rejoindre en participant à la
réunion qui sera organisée mardi 18 février à 17h45, au centre social du Plateau à Saint-Brieuc.
Nous déciderons des actions à venir.
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