destinations 22 - VIA Rail Canada

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destinations 22 - VIA Rail Canada
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DESTINATIONS
FASHION ISSUE
SPÉCIAL MODE
Rags to Riches
Un pays à la mode
In this special feature, we look at 10 success stories in Canadian fashion.These
brands, all founded or run by Canadians, dress us from head to toe. Be they
traditional or daring, their leaders are visionaries who have shaped our
understanding of fashion and made the garment industry a major force.
Pour son Spécial mode, VIA Destinations a retenu 10 entreprises à succès fondées
et dirigées par des Canadiens. Avec leurs compagnies, ces gens d’affaires, qui nous
habillent de la tête aux pieds, sont des visionnaires qui nous invitent à voir la
mode autrement.Tout en contribuant à l’essor de l’industrie du vêtement au pays.
By | Par Doris Montanera, Joanne Latimer & Laïla Maalouf
PARASUCO
Des jeans Sexy Jeans
PARASUCO RANKS NEAR THE TOP of Canada’s jean
pool. The Montreal denim brand unofficially debuted when
owner Salvatore Parasuco sold his home-washed jeans
from his high school locker. Now the company has become
an international force, with showrooms in cities such as
Milan, Miami, and Los Angeles and stores in Toronto,
Montreal, and Sainte-Foy, Quebec, as well as a recently
opened U.S. flagship in New York City’s trendy SoHo.
Although the company officially began as Santana in
1975, its reincarnation as high-end fashion brand Parasuco
happened in 1988 when it expanded into the U.S. market.
Salvatore Parasuco’s ambitious wish to create the first
international jeans label from Canada has come true. If
there’s no such thing as bad publicity, then his unconventional fairy godmothers were the “Parasuco Bandits,” socalled because they went on a stealing spree of the company’s merchandise. You know you’ve made it when
you’re featured on America’s Most Wanted.
With its sexed-up styling, innovative finishes, and intricate embellishments, Parasuco has become the denim uniform for the young and hip. Among its legal fan base are
A-list celebrities such as Mischa Barton, Eva Longoria,
Bryan Adams, and Justin Timberlake, but its urban sensibilities are getting even hipsters-in-the-making into its
pants. (D. M.)
CETTE COMPAGNIE MONTRÉALAISE gravite (presque) au
sommet de l’industrie du jean au Canada. Ses débuts non officiels datent de l’époque où Salvatore Parasuco vendait des
jeans prélavés à la maison à ses camarades du secondaire.
Depuis, Parasuco a pris sa place sur le marché international
avec des salles d’exposition à Milan, Miami ou Los Angeles,
ainsi que des magasins à Toronto, Montréal, Sainte-Foy et, tout
récemment, à New York, dans le quartier SoHo.
Fondée en 1975 sous le nom de Santana, la compagnie est
devenue Parasuco au moment de son expansion aux ÉtatsUnis et de sa réincarnation en marque de mode haut de
gamme. Son propriétaire et fondateur, Salvatore Parasuco,
avait alors l’ambition de créer la première marque internationale de jeans d’origine canadienne; son rêve s’est réalisé.
Toute publicité est bonne à prendre. Parasuco compte parmi
ses « bonnes fées », une bande de voleurs qui dévalisaient les
grossistes de tout ce qui portait le nom Parasuco, au point
d’apparaître sur la liste des criminels les plus recherchés des
États-Unis !
Grâce à leurs coupes sexy, à leurs finitions créatives et à
leurs ornements élaborés, les créations de Parasuco sont
devenues l’uniforme des jeunes branchés. La marque a ses
fans célèbres, tels que Mischa Barton, Eva Longoria,
Bryan Adams et Justin Timberlake, mais sa sensibilité urbaine
atteint même les « hipsters » en devenir. (D. M.)
1 877 PARASUCO, www.parasuco.com
DESTINATIONS
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LA MAISON SIMONS
Simons Says!
Le secret d’une réussite
If you don’t know Simons, you’re not from Quebec. La
Maison Simons is a go-to destination for fashionistas who
refuse to plunder their paycheques to build a stylish
wardrobe. There are seven Simons stores across Quebec,
including the original flagship location in Quebec City,
which recently received a $7-million restoration.
“My great grandfather crossed the ocean 72 times to buy
goods for the store,” recalls Peter Simons, 41, the CEO of
this family-owned business. “We started in 1840 with one
store for sewing notions and dry goods imported from
Europe. Now we have a team of about 40 buyers who travel the world to bring us the best products. That’s our philosophy—to provide the best products and service.”
What’s the secret of their success? “We’re a privately held
company in a public world,” explains Simons, who wears
René Lezard suits available exclusively at Simons. “That
means we can make unique decisions about how we project
our values. For example, commissioning a Guido Molinari
sculpture or donating a fountain to Quebec City. I wouldn’t
want to go before a board of directors for that!”
Ask shoppers about the secret of Simons’ success and
you’ll hear a different answer: their eagle eye for fashion.
Nobody does coats and accessories, at affordable prices, like
Simons. It also has the best-appointed menswear department in the province, and sassy junior items under its private label, Twix.
“We’re at a critical juncture now,” adds Simons. “After
some high-paced growth—including the new stores in
Carrefour Laval and St. Bruno [both in suburban Montreal],
plus the restoration—we want to consolidate and make sure
the quality is still high. That’s our cornerstone.” (J. L.)
Si vous habitez au Québec, vous connaissez La
Maison Simons, la destination préférée des
amoureux de la mode qui refusent de vider leur
compte en banque pour satisfaire leurs coups de
cœur. La compagnie a maintenant sept magasins
dans la province, y compris l’établissement d’origine à Québec même. Ce dernier vient d’être restauré au coût
de sept millions de dollars.
« Mon grand-père a traversé 72 fois l’Atlantique pour approvisionner son magasin, se souvient Peter Simons, directeur à
41 ans de cette affaire familiale. Notre premier commerce,
fondé en 1840, était déjà spécialisé dans la couture et les
articles de mode importés d’Europe. Maintenant, nous avons
plus de 40 acheteurs qui parcourent le monde à la recherche
des meilleurs produits. C’est cela notre philosophie : fournir les
meilleurs produits et le meilleur service possible. »
Le secret du succès de Simons ? « Nous sommes une compagnie restée privée dans un univers d’entreprises dépendantes
de leurs actionnaires, explique Peter Simons, qui s’habille de
costumes René Lezard exclusivement distribués par sa compagnie. Cela signifie que nous pouvons décider librement des
valeurs que nous désirons promouvoir. Je n’aurais pas aimé
devoir passer devant un conseil de direction avant de commanditer une sculpture de Guido Molinari ou faire don d’une
fontaine à la ville de Québec. »
Si vous posez la même question aux clients de Simons, la
réponse sera différente : ils vous parleront de son sens aiguisé
de la mode. Personne d’autre n’offre des manteaux et des
accessoires comparables à des prix aussi abordables. La chaîne
possède également les plus beaux rayons pour hommes de la
province, et sa marque privée, Twix, fait le bonheur des jeunes.
« Nous vivons actuellement un moment décisif, conclut Peter
Simons. Après une expansion rapide, dont les deux derniers
magasins à Laval et Saint-Bruno (tous deux en périphérie de
Montréal), et la restauration du Simons de Québec, il est temps
pour nous de consolider notre entreprise et de nous assurer que
la qualité reste la même. C’est notre pierre angulaire. » (J. L.)
Québec: (418) 692-3630, Montréal: (514) 282-1840, Sherbrooke: (819) 829-1840, www.simons.ca
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DESTINATIONS
FASHION ISSUE
SPÉCIAL MODE
LE CH TEAU
Funky Château
Un rêve pas si fou
Le Château is Canada’s answer to affordable fastfashion chains like H&M and Zara. If it’s hip and hot,
the Montreal-based clothing chain has it. And being the
kind of stylish fashion friend your wallet needs has led
to annual sales of more than $240 million in its 189
locations across Canada and in New York.
When the first store opened in 1959, the anti-establishment, tight-fitting unisex clothes of London’s
swinging Carnaby Street filled the racks. “Nobody here
had ever seen anything like it,” says Herschel Segal, Le
Château’s founder and CEO. “Coming from a manufacturing background, I was able to buy the raw materials
and tell the factory people, ‘I know it looks crazy, but
make it!’”
Until recently, the punky-looking window mannequins proved that the street style vibe that launched
the chain still applied. While it still carries fashion-forward apparel and accessories for men, women, and
girls, current president Emilia Di Raddo has repositioned it and moved the merchandise mix up-market,
appealing to a slightly more sophisticated clientele.
This year Le Château is stepping up its footwear too, with better quality and a wider selection.
Segal successfully took the company public in 1983. Clearly, the idea
wasn’t so crazy after all. (D. M.)
Le Château est l’équivalent canadien des chaînes de « mode rapide »
H&M et Zara. Si c’est hip et hot, vous êtes sûr de pouvoir l’acheter au
Château… sans qu’il vous en coûte cher. Une proposition gagnante qui
permet à la compagnie montréalaise de réaliser annuellement un chiffre
d’affaires de plus 240 millions de dollars dans ses 189 magasins au
Canada et à New York.
À son ouverture en 1959, la première boutique Le Château était remplie à craquer des créations moulantes, anticonformistes et unisexes de
Carnaby Street. « Personne n’avait jamais rien vu de pareil, dit Herschel
Segal, fondateur et directeur général de la chaîne. J’ai grandi dans le
milieu des manufacturiers. Cela m’a permis d’arriver avec mes tissus et
de leur dire : " Je sais, ça a l’air fou, mais faites-le quand même !" »
Jusqu’à tout récemment, ce choix délibéré d’une mode de rue vibrante
ne s’était jamais démenti et s’exprimait dans le style punk des mannequins en vitrine. Cependant, même si elle continue à privilégier des
vêtements et accessoires à la pointe de la mode pour hommes, femmes
et enfants, l’actuelle présidente Emilia Di Raddo a repositionné Le
Château vers un marché plus haut de gamme et une clientèle un peu
plus sophistiquée. Sa ligne de chaussures est également de meilleure
qualité et plus variée.
Reste que Herschel Segal a réussi à inscrire sa compagnie en Bourse
dès 1983. Finalement, son idée n’était pas si folle. (D. M.)
1 888 577-7419, www.le-chateau.com
DESTINATIONS
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FASHION ISSUE
SPÉCIAL MODE
HOLT RENFREW
Leading Light
Chapeau bas !
When it comes to Canadian retailers, Holt Renfrew is
the star. With top international brands such as Dolce &
Gabbana, Marc Jacobs, and Prada, its product selection
reads like a celebrity-stacked marquee of fashion.
While it dresses everyone—including children—it has
also become a one-stop shop for exclusive fragrances,
cosmetics, and home decor. Its hotel-like concierge
service, personal shoppers, and upscale trappings
give it the ambiance of a boutique in a department
store setting.
Holt Renfrew has undergone multiple transformations during its 169-year history, but has always been
blessed with the luck of Irishman William Samuel
Henderson, who founded it. Not long after it opened,
Queen Victoria appointed the company as Furrier-inOrdinary to her Majesty, and it was honoured with five
generations of royal warrants under her reign. For the
19th century that was about as cool as it got.
Although now privately owned by Canada’s famous bread-winning family, the Westons, one of the aspects that makes it shine
brightest is its visionary World Design Lab, a concept that spotlights relatively unknown and hard-to-find design talents.
Holt Renfrew started as a hat shop in Quebec City and, with its
nine stores across the country, it’s still head and shoulders above
the rest. (D. M.)
Holt Renfrew brille de tous ses feux au firmament du commerce de
détail canadien. Sa sélection de produits, ses marques internationales
comme Dolce & Gabbana, Marc Jacobs ou Prada, en font une vitrine
des grandes célébrités de la mode.
Holt Renfrew habille tout le monde, même les enfants, mais vous y
trouverez aussi parfums exclusifs, produits de beauté et objets de
décoration intérieure. Ses grands magasins, à l’accueil digne des plus
grands hôtels, aux services de magasinage personnalisé et aux décors
luxueux, savent recréer l’ambiance d’une boutique haut de gamme.
La compagnie, au fil des multiples transformations qui ont marqué
ses 169 ans d’existence, est toujours restée sous la bonne étoile de
son fondateur irlandais, William Samuel Henderson. Peu de temps
après l’ouverture de sa boutique de chapeaux à Québec, en 1837, la
reine Victoria l’a élevé au rang de fournisseur attitré de sa Royale
Majesté; un honneur répété à cinq reprises durant son règne. Au
XIXe siècle, on ne faisait pas plus « cool ».
Désormais propriété des Weston, qui ont fait fortune dans la
boulangerie, la compagnie continue une vocation visionnaire qui se
traduit bien dans l’accent qu’elle met sur les designers moins connus ou plus difficiles d’accès.
Chapeau bas à la petite chapellerie de Québec qui s’est transformée en neuf grands magasins dont l’excellence rayonne dans tout
le Canada. (D. M.)
Toronto: (416) 922-2333 , Montreal: (514) 842-5111, www.holtrenfrew.com
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DESTINATIONS
LAURA CANADA
Growing Up Laura
Classe part
It’s the Ann Taylor of the North. It’s about taste. It’s about class. In other
words, Laura Canada appeals to women who don’t want to dress like their
hip-hop daughters in Hello Kitty shirts. Laura performs the hat trick of selling fashionable clothing to mature women at affordable prices. There are
138 locations, with eight new addresses opening this year.
But it didn’t start big. In 1930, Laura Wolstein opened the first store on St.
Hubert Street in Montreal, then quickly relocated to Verdun after a devastating fire. Laura Canada remained a one-store operation until 1973 when
Wolstein’s grandson, Kalman Fisher, joined the family-owned business.
“I grew up in the store and I knew I loved fashion and business,” said
Fisher, who spearheads operations as the President of Laura Canada. “We
began accelerating our expansion efforts in 1989, throughout the 1990s.”
Fuelling this expansion is a groundswell of customer support for Laura and
its sister stores Laura Petites, Laura Plus, and Melanie Lyne. Laura sells other
brands, but it also has a small design team that produces the company’s fabulous private-label merchandise.
“It gives us more control. It’s ours and ours alone,” said Fisher. “We balance our stock with other products, exclusively if possible, and we continually release new Laura products between our main Spring and Fall collections.
“We do our best to motivate our shoppers. We offer private shopping
appointments, we keep the stores current and warm with wooden floors, we
make sure the music is welcoming and the fitting rooms, comfortable. We’re
constantly upgrading the stores,” concludes Fisher, who is busy opening new
outlets in Vaughn and Mississauga. (J. L.)
Par le goût, par la classe, c’est l’Ann Taylor du Nord : Laura Canada plaît aux
femmes qui ne veulent pas endosser les vêtements hip-hop de leurs filles. La
compagnie réussit le tour de force de leur offrir des vêtements élégants et à la
mode à un prix abordable. Elle compte maintenant 138 magasins, et il s’en
ajoutera huit cette année.
Les débuts sont pourtant modestes. Laura Wolstein s’installe brièvement rue
Saint-Hubert, à Montréal, puis déménage à Verdun après un incendie dévastateur, comme il en existe tant à l’époque. Le magasin reste unique jusqu’en
1973, quand son petit-fils, Kalman Fisher, se joint à l’entreprise familiale.
« J’ai grandi dans cette boutique et j’ai su très tôt que j’aimais à la fois la mode
et les affaires », raconte le président de Laura Canada. Nous avons commencé
à accélérer notre expansion en 1989 et nous avons poursuivi notre effort tout au
long des années 1990.»
Une réussite due à une vague de fond de clientes qui fréquentent fidèlement
les magasins Laura, Laura Petites, Laura Plus et Melanie Lyne. On y trouve
différentes marques, mais la compagnie a également sa propre équipe de
designers qui réalisent les fabuleux vêtements signés Laura.
« Cela nous donne un meilleur contrôle, dit Kalman Fisher. La marque est
nôtre et entièrement nôtre. Nous la complétons par des produits extérieurs, vendus de préférence en exclusivité, et nous la renouvelons régulièrement lors des
collections de printemps et d’automne. Nous faisons tout pour motiver nos
acheteurs et améliorons constamment la qualité de nos magasins », conclut
Fisher qui s’apprête à ouvrir deux nouvelles succursales à Vaughn Mills et
Heartland, Mississauga. (J. L.)
1 877 973-6090, www.lauracanada.com
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FASHION ISSUE
SPÉCIAL MODE
REITMANS
Real Women’s Home
Un empire pancanadien
Bravo for Reitmans’ cheeky advertising campaign!
Ordinary women pose for the camera like vampy fashion models, eliciting chuckles from audiences across
Canada. The satire is clear and so is the message: real
women look smart and polished in Reitmans’ sensible
clothing.
That philosophy fortifies the company’s position as
Canada’s largest women’s specialty retailer. Sales for
the first nine months of 2005 were $714,130,000, up
5.7% from the same period the previous year. Things
are rock steady at Reitmans, where the clothing and
accessories are not only sensible and polished, but
fashionable.
Founded in 1926 by Herman and Sarah Reitman,
the family-operated enterprise based in Montreal grew
into a publicly traded company with over 800 stores
spread across six banners. Junior shoppers love Smart
Set, while more career-conscious women with casual
and formal clothing needs are loyal to RW & Co.,
Thyme Maternity, Addition Elle, and Penningtons.
The flagship banner has over 343 stores across
Canada. Reitmans is a reliable location when you’re
looking for a fitted T-shirt in any colour under the sun, a stylish denim skirt,
or a classic trench coat. Helmed by Jeremy H. Reitman, the vision of
Reitmans is one of dependability—not ephemeral out-there fashion. The
stores are stocked with updated staples and seasonal accents. Vampy fashion
models are welcome, of course, but real women have found a home at
Reitmans. (J. L.)
Bravo pour la campagne publicitaire audacieuse de Reitmans ! On y voit des
femmes ordinaires prendre des poses de vamps devant la caméra, au grand
plaisir des spectateurs canadiens. La satire est évidente tout comme le message : les vêtements pratiques de Reitmans donnent aux vraies femmes une
apparence élégante et raffinée.
Une philosophie qui fortifie la position de la compagnie au sommet des détaillants spécialisés en vêtements pour dames au Canada. Ses ventes durant les
neuf premiers mois de 2005 se montent à 714 130 000 $, en hausse de 5,7 %
sur l’année précédente. La situation de Reitmans, qui sait combiner mode,
aspect pratique et accessibilité, est solide comme le roc.
Fondée en 1926 par Herman et Sarah Reitman, cette compagnie montréalaise,
d’abord familiale, puis inscrite en Bourse, possède maintenant plus de
800 points de vente répartis sous six enseignes. Les plus jeunes adorent Smart
Set, tandis que les femmes actives trouvent vêtements de tous les jours et
tenues de ville à RW & Co., Thyme Maternité, Addition Elle et Penningtons.
Quant à la marque principale, Reitmans, elle compte 352 magasins au
Canada. C’est l’endroit où aller pour trouver des T-shirts de toutes les couleurs
possibles et imaginables ou un trench-coat classique. Sous la direction de
Jeremy H. Reitmans, la compagnie propose une vision responsable de la mode,
qui refuse de céder à l’éphémère. Les mannequins aux allures de vamps sont
les bienvenues, bien sûr, mais ce sont les femmes de la vraie vie qui s’y sentent
chez elles. (J. L.)
www.reitmans.com
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DESTINATIONS
ROOTS
Leave it to Beaver
Le castor ing nieux
You wouldn’t think Roots would be on such solid
footing after being launched by a fad called the negativeheel shoe. But it’s managed to turn a negative into a
33-year positive.
The pseudo-orthopedic number, handcrafted by thirdgeneration shoemakers, was countercultural enough to
appeal to 70s hippies. Three weeks after the Roots store
opened in Toronto, there were line-ups for the shoe out
the door and down the block.
This was just the first of its phenomenal products.
Unbelievably, Roots built the next phase of its business on
a beaver-adorned sweatshirt. During the 80s, the industrious Canadian symbol, decked out in fleece, garnered
more than its fair share of nickels.
The Roots boys, as founders Michael Budman and Don
Green are fondly known, have a knack for capitalizing on
the myths and symbols of the Great White North and selling them to the world. Although Budman and Green are
natives of Detroit, their fond memories of Tamakwa, a
summer camp in Ontario’s Algonquin Park, planted the
seeds of their partnership and future business.
Known more for lifestyle than high style, the company
was, ironically, one of the first to put Canadian fashion on
the world stage with its red poorboy caps at the 1998
Nagano Olympic games.
This trilogy of triumphs, combined with its iconic logo
leathers and expansion into home decor, continues to
keep the brand rooted in success. (D. M.)
1-888-30-ROOTS, www.roots.com
1
Difficile de croire que Roots soit devenue ce qu’elle est après avoir été
lancée sous l’impulsion d’une mode passagère appelée le « soulier à talon
négatif ». La compagnie a pourtant réussi à tourner ce négatif en 33 ans
de positif.
Ce soulier prétendument orthopédique, mis au point par des artisans
polonais de la chaussure, était fait pour plaire aux hippies des années
1970. Trois semaines après l’ouverture du premier magasin Roots, à
Toronto, les gens faisaient la queue dans la rue pour y entrer.
Ce n’était que le premier d’une série de produits incroyables. Assez
étonnamment, la seconde phase a pris son élan à partir d’un chandail
orné d’un castor et, tout au long des années 1980, l’animal fétiche du
Canada, à la réputation laborieuse, s’est retrouvé presque aussi souvent sur les hauts de survêtement molletonnés de Roots que sur nos
pièces de cinq cents.
Les deux fondateurs de la compagnie, Michael Budman et Don Green,
sont originaires de Detroit. Mais ils ont le don de tirer profit des mythes
et symboles du Grand Nord canadien pour les vendre au monde entier.
Ce sont leurs souvenirs d’un séjour réussi dans un camp d’été du parc
Algonquin, en Ontario, qui seraient à l’origine de leur association et de
leur réussite commune. Ironiquement, malgré son style plus praticopratique que haut de gamme, Roots a été la première à établir la mode
canadienne sur la scène mondiale, après le succès remporté par sa
casquette de golf rouge aux Jeux olympiques de Nagano en 1998.
Ces trois triomphes successifs, plus ses logos de cuir légendaires et
sa récente expansion dans le domaine de la décoration intérieure, continuent de l’enraciner durablement dans le succès. (D. M.)
1 ADAM VAN KOEVERDEN: 2004 OLYMPIC GOLD
IN KAYAKING
|
& BRONZE MEDALIST
MÉDAILLÉ OLYMPIQUE EN KAYAK EN 2004
DESTINATIONS
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FASHION ISSUE
SPÉCIAL MODE
LA SENZA
Sexy Business
Le top des dessous
A scene from the 1988 romantic comedy Working Girl
inspired Laurence Lewin to create La Senza. Picture
Melanie Griffith vacuuming her boss’s apartment while
wearing nothing but frilly underwear. “That movie
somehow made sexier underwear seem normal,” he says.
He pitched the idea to Suzy Shier, where he was executive vice president. And, although the timing wasn’t the
best—the North American economy was crippled by a
recessionary stomach punch—the company launched the
banner in September 1990.
Today La Senza has everyone covered with fashionableyet-affordable nighties, negligees, and teddies, selling
Canadian unmentionables in its 500 stores in 30 countries
as culturally diverse as Denmark, Morocco, and Saudi
Arabia.
Like the Working Girl character that inspired it, La Senza
has kicked butt from the beginning. Only a few years later,
it also homed in on the booming “tween” market, opening
the fashion chain La Senza Girl. Last year it tackled men’s
intimacy issues, adding LS Uomo, an assortment of boxers
and briefs for guys, to its mainly gal mix.
This spring it’s rolling out La Senza Express stores,
which focus on just bras and panties, and in the fall is
adding to its products again, although Lewin prefers to
keep the specifics of that expansion under wraps.
“If you want to hang around as a retailer you have to be
creative, you have to be thoughtful, you have to be new
and exciting,” he says. “You can’t live on your past successes and we’re very conscious of that.”
It’s clear that despite its stock-in-trade, La Senza has
never flown by the seat of its underpants. (D. M.)
C’est une scène de la comédie Working Girl, en 1988, qui a incité
Laurence Lewin à créer La Senza : Mélanie Griffith qui passe l’aspirateur
dans l’appartement de son patron, uniquement vêtue de sous-vêtements en dentelles. «D’une certaine façon, ce film a popularisé le port
de sous-vêtements sexy», dit-il. Lewin a proposé l’idée à Suzy Shier, la
compagnie de vêtements pour femmes dont il était vice-président. Et
même si l’économie nord-américaine souffrait d’un ralentissement
important, l’entreprise a lancé la marque en 1990.
Aujourd’hui, grâce à La Senza, tout le monde peut se procurer des
chemises de nuit, des déshabillés ainsi que des ensembles de lingerie
non seulement tendance, mais aussi à prix abordables. L’entreprise
vend ses dessous canadiens dans 500 magasins à son nom et dans
30 pays aussi diversifiés culturellement que le Danemark, le Maroc et
l’Arabie saoudite.
La Senza a su s’imposer avec force dans le domaine de la mode
depuis ses débuts. Quelques années après sa création, la compagnie a
étendu sa collection sur le marché prospère des préadolescentes, en
ouvrant une chaîne de magasins connue sous le nom de La Senza Girl.
L’année dernière, elle s’est attaquée aux enjeux que représentent les
dessous masculins, en ajoutant à sa ligne de vêtements principalement
pour femmes un assortiment de boxers et de caleçons pour hommes
signés LS Uomo.
Ce printemps, la compagnie déroule le tapis rouge pour son nouveauné, les magasins La Senza Express qui se concentrent exclusivement
sur la vente de soutiens-gorge et de culottes. Puis, en automne, l’entreprise élargira de nouveau sa gamme de produits, mais Laurence Lewin
préfère garder secrets les détails de cette expansion.
«Pour réussir en tant que détaillant, vous devez être à la fois créatif,
sérieux, innovateur et surprenant», confie-t-il. «On ne doit pas se reposer sur ses succès antérieurs, et nous en sommes bien conscients.»
Somme toute, il est clair que, bien que vendant des dessous, La Senza
n’a jamais navigué à découvert dans le marché de la mode! (D. M.)
1 888 LASENZA, www.lasenza.com
BROWNS
Family Affair
Une affaire de famille
It may be over 65 years old, but Browns is
far from retirement. The Montreal-based family-owned chain is the Canadian patriarch of
designer footwear.
Before company founder Benjamin
Brownstein opened Browns Shoes in 1940,
the young Romanian immigrant used to peddle his wares from a horse and buggy he rode
through the Quebec countryside. Three generations later the Brownsteins have built a shoe
empire that rivals any other Canadian
footwear banner from coast to coast.
Benjamin’s son Morton put the sole into the
business, making it what it’s known for today.
After a fire gutted the store in 1954, he
stepped up the footwear assortment to cater
to the well-heeled set. Although his parents
thought he was crazy buying such expensive
shoes, he took a gamble flying to Europe to
bring back the newest and the best in designer footwear. Browns was the first in Canada to
carry such high-end brands as Bruno Magli,
Charles Jourdan, and Salvatore Ferragamo,
who used to write the orders for the store
himself.
Today there are more than 45 stores across
Canada under the Browns name and its
younger sibling banner, B2. Now, with
Morton’s son Michael at the helm and daughter Janis also in management, and
Michael’s two children already entrenched as foot soldiers, Browns remains a family affair. (D. M.)
Malgré ses 65 ans bien sonnés, la compagnie Browns, patriarche de la chaussure
design au Canada, est bien loin d’envisager la retraite.
Avant d’ouvrir sa première boutique à Montréal, en 1940, Benjamin Brownstein, un
jeune immigrant roumain, était vendeur itinérant et sillonnait les routes du Québec en
voiture à cheval. Trois générations plus tard, les Brownstein sont à la tête d’un empire
qui maintient brillamment sa place au soleil d’un océan à l’autre.
C’est grâce à Morton, le fils de Benjamin, que la compagnie met le pied à l’étrier
pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Après un incendie dévastateur en 1954, au
moment de rebâtir le stock de chaussures, Morton décide de viser exclusivement le
marché des bien nantis. Ses parents le pensent fou d’imaginer que des gens paieront
aussi cher pour des souliers, mais il en fait le pari, s’envole pour l’Europe et en ramène
ce qui s’y fait de plus nouveau et de meilleur. Sa compagnie sera la première au
Canada à offrir des marques aussi prestigieuses que Bruno Magli, Charles Jourdan ou
Salvatore Ferragamo, qui s’occupait personnellement des commandes de Browns.
Aujourd’hui, le Canada compte plus de 45 magasins Browns ou B2, une bannière
plus récente. Michael, le fils de Morton, est directeur général de la compagnie, sa
sœur, Janis, directrice des relations publiques, ses deux enfants en voie de prendre la
relève. Browns est toujours une affaire de famille. (D. M.)
1 800 520-SHOE, www.brownshoes.com
DESTINATIONS
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SHAN
Making Waves
Faire des vagues
In 1985, Chantal Lévesque launched a collection
of high-end bathing suits with unique prints and
flattering lines. Two decades later, the Quebec
designer has transformed her line of prêt-à-porter
swimwear, Shan, into an international phenomenon. With 350 retailers in more than 15 countries,
Shan bathing suits and accessories are sold by tony
shops such as Holt Renfrew, Neiman Marcus, Saks
Fifth Avenue, Les Galeries Lafayette, and Le
Printemps.
The Canadian company runs its manufacturing and distribution operations
out of Quebec, and owes its considerable
growth over the last 20 years to the launch of a
line of men’s and women’s underwear, as well as
kids’ clothing under the Shan Junior label. With a
reputation grounded in style, quality, and elegance,
Shan is a prestigious label that continues to charm
customers. Significant international growth is now
on the agenda, thanks in part to an alliance struck
in 2005 with Maillots Baltex. The new partnership
is set to produce a line of bathing suits called “S
par Shan.” Watch for them... (L.M.)
En 1985, Chantal L vesque mettait sur
pied une collection de maillots de bain haut
de gamme aux imprimés uniques et aux
coupes seyantes. Vingt ans plus tard, la designer
québécoise a réussi à implanter sa ligne de prêt-àporter balnéaire, Shan, à l’échelle internationale.
Avec 350 points de vente situés dans plus de
15 pays, les maillots et accessoires Shan se retrouvent aussi bien chez Holt Renfrew que chez Neiman
Marcus, Saks Fifth Avenue, Les Galeries Lafayette
et Le Printemps.
La société canadienne, qui produit et distribue
à partir du Québec, s’est largement agrandie au
cours des dernières années en lançant une ligne
de dessous féminins et masculins, et des vêtements pour enfants, Shan Junior. Reconnue
pour son style, sa qualité et son élégance, cette
griffe prestigieuse continue de séduire et planifie d’accroître son expansion sur les marchés
internationaux, notamment à la suite d’une
alliance en 2005 avec la compagnie Maillots
Baltex. De ce nouveau partenariat naîtra bientôt
une nouvelle ligne de maillots appelée «S par
Shan». À surveiller. (L. M.)
1 888 687-7101, www.shan.ca
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DESTINATIONS

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