Améliorer mon estime pour moi et me détacher de mon ego.

Transcription

Améliorer mon estime pour moi et me détacher de mon ego.
Séance 10. : Améliorer mon estime pour moi et me détacher de
mon ego.
Plan :
-1. Retour sur les exercices.
-2. Explications : Les souffrances liées à l’estime de soi et à l’ego.
-3. Écoute de l’enregistrement 9 : Méditation détachement ego (Avec la
voix de Christelle Capron).
-4. Exercices à réaliser avant la séance 11.
-Pratiquer une fois méditation par la technique du Body Scan, écouter 1 ou
2 fois l’enregistrement 9 et passer une journée entière en essayant de manger
chaque aliment en pleine conscience.
-1. Retour sur les exercices.
Pratiquer 2 fois la méditation pour me détacher de mes pensées (une fois
en écoutant l’enregistrement 8 et une fois sans) et une séance de méditation en
contemplant un paysage. Décrire son expérience. Exercice ReCAE si besoin.
-2. Explications : Les souffrances liées à l’estime de soi et à l’ego.
Je vais comprendre comment fonctionnent les deux robinets pour remplir
mon ego. Puis je vais apprendre à bien savoir les utiliser. Enfin, je vais apprendre
à me détacher de mon ego pour moins souffrir.
L’ego, c’est quoi ?
Dans l’estime de soi, il y a l’amour de soi-même, mais aussi le sentiment
d’avoir des capacités, dans les domaines qui nous intéressent. Un synonyme est
l’ego. C’est s’aimer et se sentir compétent.
L’estime que je me porte est le fruit de :
1. Ma sensibilité (en effet, si je suis très sensible émotionnellement, les
aléas de la vie m’atteignent davantage. Si j’apprends à mieux gérer mes émotions,
mon ego sera moins fragile) Je peux apprendre à prendre de la distance avec
mes émotions pour ne pas les subir et les utiliser pour mieux vivre (les émotions
me renseignent sur ce qui se passe en moi). Être hypersensible n’est pas un vilain
défaut !
2. Du regard que je porte sur mes expériences
3. Et du regard des autres.
Cette évaluation est donc très aléatoire, subjective. Si l’on considère deux
personnes ayant vécu la même histoire et ayant les mêmes qualités, l’une pourra
avoir une estime de soi solide et l’autre très fragile. En fait, l’estime de soi est
un mélange entre « comment les autres me voient » (les autres m’aiment-ils et
me trouvent-ils capables) et « comment je me vois » (Je m’aime et je me sens
capable).
Une estime de soi basse ou un égo fragile peuvent se manifester par des
complexes, comme être obnubilé par un défaut physique, un attribut intellectuel
(manquer de culture par exemple), ou une origine sociale ou ethnique. C’est la
partie émergée de l’iceberg.
Pour mon esprit, posséder un bon ego et le défendre est d’une importance
capitale. Car depuis des milliers d’années, la façon dont les autres me voient
assure ma survie : si les autres m’aiment et me trouvent utile, ils vont me
protéger et je trouverai un partenaire pour me reproduire.
Je le constate, il y a deux robinets pour remplir le réservoir d’ego :
-Le robinet externe, c’est quand l’extérieur (les autres et la société)
me renvoie du positif.
-Le robinet interne, c’est quand j’ai un regard positif sur moi-même
(ma personnalité, mes expériences, ma vie et mes actions)
Au début du développement psychique, nous intégrons ce que nous
ressentons de nos parents. Si nous percevons un regard aimant et valorisant,
nous intégrons progressivement que nous sommes aimables et capables. Il s’agit
uniquement du robinet externe.
Puis petit à petit, avec cette base, nous avons moins peur de réaliser nos
expériences à distance du regard des parents. Et nous analysons nos expériences
en fonction de ce que l’on ressent (c’est bon ou pas) et des valeurs éducatives
que nous avons intégrées (c’est bien ou pas). Il s’agit ici du robinet interne.
Le développement du robinet interne de l’estime de soi permet une
autonomie psychique et une stabilité. Nous devenons moins dépendant du regard
des autres. Mais tout cela se fait progressivement. D’ailleurs au début, même
quand l’enfant est fier de lui, il vient chercher l’approbation de ses parents :
« Regarde moi maman… regarde… » Et même quand nous sommes adultes, le
regard des autres conserve une relative importance.
L’ego et réactions aux événements difficiles.
Quand une personne est confrontée à un problème (avec autrui), bien
souvent il y a une co-responsabilité. En effet, il s’agit d’une interaction. Le
comportement de A induit celui de B, et le comportement de B induit celui de A.
C'est-à-dire que chacune des parties porte une part de responsabilité.
Lors de ces moments difficiles, l’être humain est formaté pour y mettre
un sens, pour y trouver une cause. Différents types d’interprétations peuvent se
voir :
Pour se protéger (car son ego est fragile), la personne peut n’envisager que
la responsabilité de l’autre : « C’est de ta faute ». La personne campe rigidement
sur ses positions et « charge, blesse l’autre ». Acculée, elle s’accroche à ces
certitudes. L’orgueil parle. L’ego se défend. Elle se sent agressée par les avis
contraires et cherche à ce que les autres valident son point de vue. Ce n’est pas
dans cet état d’esprit que la personne peut évoluer en identifiant sa part de
responsabilité. C’est pratique et l’honneur est sauf. Mais en ne se remettant pas
en question, le risque est la répétition avec d’autres.
La personne peut entendre sa part de responsabilité et se dire que la
cause du problème est son comportement. Cela lui permet de se remettre en
question et de changer pour envisager un futur meilleur. C’est l’attitude la plus
utile pour s’épanouir, mais il convient pour cela d’avoir un ego solide pour
regarder ses erreurs en face.
La personne peut aussi envisager sa responsabilité et se dire que la cause
de ses difficultés est sa personnalité « Je suis comme ça ! ». Cette réaction va
enfoncer le clou. La personne pense que le problème ne peut donc pas changer et
elle anticipe ses futures difficultés. Il existe une perte du sentiment d’autoefficacité, ce qui nuit à son ego. La personne perd l’idée de pouvoir influencer le
cours des choses. Elle ne se sent plus capable. Les seules choses qui peuvent
influencer le cours de sa vie sont les autres et la chance. Alors la personne peut
rester passive (cela ne mène à rien de faire) et attend que les autres fassent à
sa place, que la chance la touche. Ou, quand la personne est active, c’est pour
chercher à influencer le hasard et autrui. C’est une adaptation logique à une
perte de contrôle interne : « Je ne sais pas me débrouiller seul(e), comptons sur
les autres ou la chance. » La personne devient passive, dépendante et en position
de victime.
Aussi, quand une personne perd son sentiment d’auto-efficacité, elle n’ose
plus, et évite de s’exposer lors de nombreuses situations. Elle déteste la
compétition et la responsabilité. Et quand elle doit réaliser quelque chose, elle
laisse vite tomber, car « Je n’y arriverai pas ! ». Dans ces conditions, les
expériences et les regards positifs ont peu de chance de faire remonter la pente
à l’ego... Progressivement, la personne fait correspondre le réel avec ce qu’elle
pense d’elle : « Je suis nul(le). La preuve : je rate tout ! »
Mécanismes de compensation de l’estime de soi.
Quand l’estime de soi est atteinte, la personne va automatiquement mettre
en place des mécanismes de compensation pour la rénover (car l'esprit déclenche
une grande souffrance dès que l'ego est blessé et s'affaiblit). Elle oriente alors
son attention vers les informations extérieures susceptibles de lui donner une
information sur sa valeur, ses compétences et l'amour que lui portent les autres.
Pour compenser une perception de soi défaillante, l'information sur la
valeur du soi est recherchée dans l'environnement et sans cesse remise en jeu.
La personne s’évalue dans ce qu’elle perçoit du regard d'autrui. L’humeur de la
personne oscille donc suivant le climat de ses interactions sociales. Elle devient
dépendante des autres pour se sentir bien.
C'est-à-dire que si les expériences négatives coupent le robinet
interne, les personnes vont chercher ouvrir le robinet externe.
La personne cherche à se shooter à l’attachement, vieux réflexe de
l’enfance. L'attachement, c'est s'attacher avec une personne qui répond à nos
besoins. Pour cela, la personne va déployer certaines stratégies relationnelles :
-Séduction pour être aimée.
-Faire des actions, travailler pour être reconnue compétente et félicitée.
-Aider l’autre pour obtenir de la reconnaissance.
-Se plaindre pour être soutenue et encouragée.
-Refuser l’aide pour démontrer qu’elle peut y arriver seule.
Il est tellement vital d’attirer une attention positive sur elle que la
personne veut se montrer dans une belle voiture, des vêtements et accessoires
de marque, sculpte son corps par le sport intensif. L'obsession de l'apparence
grandit.
Nous utilisons tous un peu ces stratégies. Mais quand l’ego est fragile,
elles prennent toute la place. C’est excessif. Trop de séduction, trop
d’exubérance, trop de dépendance affective, trop de dépenses… La relation à
l’autre et le paraître sont tellement importants pour compenser, que la personne
nie ses propres besoins (à part regonfler son ego) et ne sait pas prendre
soin d’elle ou se ressourcer. Elle s’use en usant de ces stratégies. Elle s’écarte
de ses valeurs (Repenser à l’exercice de la boussole de vie dans la leçon 7)
Le problème c’est qu’en utilisant trop ces mécanismes, la relation à l’autre
est perturbée car l’autre ne se sent pas respecté. La personne fragile sur son
ego est très susceptible. Elle est jalouse, exclusive, exigeante. Chaque
frustration déclenche une tempête d’émotion. L’entourage a tendance à mettre
de la distance pour se protéger. C’est trop de pression pour l’entourage qui
étouffe, qui perd sa liberté. La personne se sent rejetée, son estime d’elle-même
est encore plus abîmée… C’est un cercle vicieux.
La conclusion est que si l’ego est abîmé, il est possible d’utiliser le
robinet externe, mais pas « trop fort » sinon le retour de manivelle est
automatique.
En « bout de course », la personne dans cette situation est très vulnérable
à la dépression, car soumise à stress perpétuel pour obtenir le contrôle
d’éléments qui ne dépendent pas directement d’elle (une bonne image d’elle dans
le regard d’autrui, la continuité des relations protectrices). Nous pouvons
rechercher l’approbation des autres toute notre vie sans jamais être rassasiée.
-3. Écoute de l’enregistrement 9 : Méditation détachement ego.
Écoute de l’enregistrement 9 : Méditation détachement ego (Avec la voix
de Christelle Capron).
Cet enregistrement débute par une synthèse des enseignements de cette
leçon sur les rapports entre la souffrance et l’estime de soi. Il est ensuite
proposé une méditation pour me détacher de mon ego en élargissant ma
conscience, de façon à diluer mon ego dans un tout inter-relié.
-4. Exercices à réaliser avant la séance 11.
-Je relis cette leçon au calme.
-Je pratique une fois la méditation par technique du Body scan durant
45min (Sans écouter d’enregistrement)
-J’écoute 1 fois ou 2 l’enregistrement 9 : Méditation détachement ego.
-Je passe une journée entière en essayant de manger chaque aliment en
pleine conscience.

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