avenging force

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AVENGING FORCE
AMERICAN WARRIOR II : LE CHASSEUR
Titre original : AVENGING FORCE
Autre titre : AMERICAN WARRIOR II
Année : 1986
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Michael Dudikoff, Steve James, James Booth, John P. Ryan, Bill Wallace, Karl Johnson, Marc
Alaimo & Allison Gereighty
Réalisateur : Sam Firstenberg
Scénario : James Booth
Musique : George S. Clinton
du casting, de la présence de la Star à l'écran ou encore des
choix de mise en scène... Le rôle de Matt Hunter sera alors
repris par un autre poulain de la Cannon, le jeune Michael
Dudikoff.
Matt Hunter rend visite à Larry Richards, un vieil ami
aujourd'hui politicien. Le fait que ce dernier soit afroaméricain ne plaît guère à un groupe d'extrême-droite nommé
«Le Pentangle», qui n'hésite pas à ouvrir le feu en plein défilé.
Matt parvient à limiter la casse mais l'un des fils de Larry y
laisse sa vie... Bien décider à se venger, le père endeuillé ôte
chemise et cravate, gonfle les biceps, se huile le torse et part
casser du facho ! L´issue sera malheureusement dramatique,
obligeant Matt Hunter à redoubler de vigilance et de hargne,
dans l´espoir de terrasser l´organisation aux forts relents nazis...
C'est à la fin 1985 que sort sur les écrans américains
INVASION USA, l'un des plus gros carnages sur pellicule
qu'ait orchestré la Cannon. En tête d'affiche, nous retrouvons
bien évidemment l'inénarrable cogneur barbu qu'est Chuck
Norris et derrière la caméra, c'est Joseph Zito qui mène la
barque. Malgré un scénario profondément crétin, le succès est
au rendez-vous et très rapidement, une suite est mise en
chantier. Norris est cependant déjà pris par le tournage de
DELTA FORCE et son expérience sur INVASION USA ne lui
a pas laissé un excellent souvenir. Les points de désaccord
avec le réalisateur furent à l'époque nombreux, que l'on parle
A l'origine, rien ne semblait disposer Dudikoff au cinéma.
Titulaire d'un diplôme en pédopsychiatrie, notre homme
s'adonne en effet au bénévolat, cumulant les petits jobs et les
errances sur la plage. Remarqué par un agent de casting pour sa
belle gueule de surfeur, il devient mannequin puis aligne
quelques rôles de figurant. L'un d'eux, dans L'IMPLACABLE
NINJA, lui permet de mettre un premier pied au sein de
l'écurie Cannon et quatre ans plus tard, il sera le ninja
occidental d'AMERICAN WARRIOR (AMERICAN NINJA
en version originale). La transition ne se fera pas sans peine car
outre sa totale incompétence dans le domaine des arts
martiaux, Michael Dudikoff souffre d'une dyslexie qui lui
empêche de mémoriser de trop longues tirades. Qu'importe, le
film remporte un vif succès et le bonhomme acceptera donc la
lourde tâche de succéder à Chuck Norris pour l'AVENGING
FORCE que nous traitons ici. Devant et derrière la caméra,
l'équipe est très semblable à celle d'AMERICAN WARRIOR.
Sam Firstenberg dirige ainsi Dudikoff, mais également Steve
James, l'acteur black musculeux prompt à tomber le tee-shirt.
Jamais en reste d'une filouterie, les génies du marketing tentent
de surfer sur le succès d'AMERICAN WARRIOR et c'est
ainsi qu'AVENGING FORCE sera titré en France
AMERICAN WARRIOR II : LE CHASSEUR. La valse des
retitrages deviendra plus ardue l'année suivante, lorsque sort
aux Etats-Unis la véritable suite d'AMERICAN NINJA,
laquelle sera donc intitulée LE NINJA BLANC sur notre
territoire ! Les choses auraient pu s'arrêter là mais en 1989,
AMERICAN NINJA 3 : BLOOD HUNT (AMERICAN
NINJA 3 : LA CHASSE SANGLANTE) sème encore le doute
via un titrage valorisant la chasse entre amis, tout comme
AMERICAN WARRIOR II : LE CHASSEUR...
Quoi qu'il en soit, AMERICAN WARRIOR II : LE
CHASSEUR demeure bien la suite d'INVASION USA et,
malgré une fin très explicitement ouverte, ne laissera pas place
à un nouvel opus. Un constat plutôt regrettable en réalité
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puisque cette pellicule n'a rien de déshonorante, bien au
contraire. La première de ses qualités est de se montrer plus
dynamique que son aînée, en variant pour cela les plaisirs. Là
où le Norris alignait les séquences urbaines de manière parfois
laborieuse, le Dudikoff varie en effet grandement les situations.
Un défilé qui tourne au drame, une altercation musclée sur les
docks, une maison en flamme et de nombreux actes
héroïques... Nous aurons tout cela dans AMERICAN
WARRIOR II : LE CHASSEUR ! Cependant, la portion la
plus marquante du métrage demeurera sa chasse à l´homme,
annoncée dès le pré-générique et développée lors d´un final
particulièrement enthousiasmant. Loin de nous l´idée de
comparer cette traque à celle de LA
CHASSE DU COMTE ZAROFF,
mais il faut accorder à cette alternative
un certain panache ! Un constat que
nous attribuerons en grande partie à
l´esthétique très soignée des tueurs. Le
gladiateur, l´homme au masque blanc
et au katana sont autant de figures si
«typées» qu´elles en deviennent
inoubliables. Bien moins extravagant
que LES TRAQUES DE L´AN 2000,
cette chasse peut en revanche être
perçue comme l´ébauche intéressante
de ce que seront les agréables
CHASSE A L´HOMME (1993) ou
QUE LA CHASSE COMMENCE
(1994).
Mais au-delà de cette portion
remarquable de métrage, AMERICAN
WARRIOR II : LE CHASSEUR est
également une oeuvre enjouée dans
laquelle on fait bondir son gros 4x4,
on s´adonne à la tyrolienne sur les
quais, et on prévient les «Bad Guys»
avant de les buter. Mine de rien, c´est
le genre de petites attentions qu´on
apprécie, qui ajoutent un peu de
piquant et annoncent des altercations
plutôt viriles. A ce titre, Sam
Firstenberg nous propose un film
étonnamment violent avec du sang,
bon nombre de visages grimaçants
mais aussi un enfant qui meurt alors
qu´un autre fait une chute mémorable
(et irrésistiblement drôle !) depuis un
toit ! Cette violence sèche et parfois
déstabilisante (lorsqu'on suggère la
prostitution
d'une
enfant)
est
cependant contrebalancée par une
touchante naïveté. De celle qui veut
qu´un gentil soit extrêmement juste et
sympathique, en plus de flatter la
rétine, alors qu´un méchant n´est
qu´un vilain bonhomme hargneux et
étriqué. C´était bien évidemment le cas de cette poignée de
russes qui avait décidé d´envahir les Etats-Unis dans
INVASION USA, et ça le sera également des pro-nazis
sévissant dans AMERICAN WARRIOR II : LE CHASSEUR.
Malgré ce manichéisme extrême et finalement presque
infantile, le métrage reste aujourd´hui encore un divertissement
simple, mais efficace. Dynamique et porté par la partition
entêtante de George S. Clinton, AMERICAN WARRIOR II :
LE CHASSEUR est de ces oeuvres typiques des années 80 que
l´on redécouvre avec plaisir. Moins excentrique et bariolé que
les AMERICAN NINJA, plus énergique que son prédécesseur,
ce Dudikoff-là est à ranger dans sa dévédéthèque entre les
larges épaules d´un PORTES DISPARUS 2 et d´un DANS
LES GRIFFES DU DRAGON ROUGE.
Pour ce faire, il vous suffira d'investir quelques maigres
euros dans l'une des nombreuses galettes éditées par MGM de
par le monde. Belgique, Angleterre, Australie, Allemagne...
mais pas la France ! Il faudra donc se tourner vers l'import, ce
que nous avons fait en optant pour le disque britannique. Quel
que soit votre choix, le contenu ne variera pas et nous aurons
droit à la version originale aussi bien qu'aux options
francophones, doublage et sous-titres.
S'ajouteront à cela d'autres pistes
audios de moindre intérêt, même si
l'allemande dispose d'une petite
particularité notable. Alors qu´Adolf
Hitler est cité en version originale
comme dans les autres doublages, la
version teutonne préfère remplacer
son nom par un «nous» moins
dérangeant. Dès lors, le «Pentangle»
devient une organisation néo-nazie
américaine, et le spectateur d'outreRhin peut savourer la pelloche sans se
sentir écrasé par le poids d'un lourd
passé !
Puisque nous en sommes à évoquer
les particularités liées au doublage,
arrêtons-nous sur la neuvième minute
de film durant laquelle un gamin
réalise une démonstration de karaté
face à notre héros. En version
originale, Dudikoff s'exclame qu'il a
à faire au nouveau Bruce Lee. Le
doublage français se montre pour sa
part bien plus savoureux puisqu'il
opte pour un «Oh, mais c'est le
nouveau Chuck Norris !» qui prend
dans ce film une connotation bien
particulière ! Au-delà de ça, les pistes
sonores sont toutes encodées en stéréo
et offrent un niveau de qualité assez
comparable. Les dialogues sont clairs,
quoique plus en avant sur les
doublages qu'ils ne le sont sur la
version originale. Si l'ensemble
manque (sans surprise) un peu
d'ampleur, nous n'avons pas noté de
véritable défaut.
L'image est pour sa part proposée
en 1.33, par le biais d'un encodage 4/3
assez logique. Là où le bât blesse,
c'est bien évidemment qu'il ne s'agit
pas là du format dans lequel
AVENGING FORCE a pu être découvert dans les salles de
cinéma. N'ayant pas pu comparer avec une autre source et à la
vue du métrage, nous émettrons l'hypothèse assez probable
qu'il s'agisse là d'une copie Open Matte, ou d'un recadrage
effectué sur base d'une copie Open Matte... Au delà de ça, le
transfert s'avère assez propre et les couleurs agréables,
quoiqu'un peu passées. Les contrastes auraient mérité un peu
plus de pêche et les noirs davantage de profondeur, mais ne
soyons pas trop exigeants avec cette copie dont la qualité se
situe dans la moyenne, malgré une compression assez visible.
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Xavier Desbarats
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : MGM
Zone : 2 - Angleterre
Format Disque : Simple face/Simple couche
Durée : 99 minutes
Format d’image : 4/3 - 1.33
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Surround 2.0),
Francais (Stéréo), German (Stéréo), Italian (Stéréo),
Spanish (Stéréo)
Sous-titrage(s) : English, Francais, German, Italian,
Spanish, Dutch, Danish, Turkish & Arabic,
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Aucun
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