l`acné de l`adolescent
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l`acné de l`adolescent
JEANMOUGIN DERMATOLOGIE Vendredi 20 octobre 2006 N°2386 N°2 ??? LA FMC DOSSIER Touchant en moyenne 80 % des adolescents, l’acné est une dermatose dont le retentissement psychologique affecte 10 à 30 % des sujets atteints. Si les formes minimes sont le plus souvent le reflet de modifications physiologiques passagères liées à la puberté, les formes moyennes à sévères sont une maladie cutanée à part entière. L’ACNÉ DE L’ADOLESCENT PAR LE DR Catherine FREYDT ([email protected]), sous la direction scientifique du PR Brigitte DRENO (service de Dermatologie, Hôtel-Dieu, 44035 Nantes. Courriel : [email protected]). B ien que son évolution spontanée se fasse le plus souvent vers une régression des lésions au bout de plusieurs années, cette dermatose chronique représente une réelle souffrance pour 10 à 30 % de ces jeunes et nécessite une prise en charge longue et globale compte tenu de ses complications possibles sur le plan cutané et/ou psychologique et surtout du risque de cicatrice définitive. C A H I E R D É TA C H A B L E PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE PRATIQUE EN IMAGES Apprendre à traiter l’acné page VI ZAPPING page VIII La première consultation avec l’adolescent peut être l’occasion de faire le point sur l’acné et de lui donner des idées claires sur une pathologie à laquelle il va être confronté pendant plusieurs années. Derrière l’acné se pose plus généralement la question de l’adolescence et les problèmes que celle-ci ajoute à la prise en charge de l’acné. L’acné signifie une transformation du corps visible par les autres. Le retentissement psychique de l’acné est toujours imprévisible et parfois intense, réalisant alors une altération de l’image de soi pouvant retentir sur la qualité de vie. Derrière beaucoup de consultations pour acné, il y a une souffrance exprimée ou non, en sachant qu’il existe un décalage extrême entre le perçu et l’intensité de l’acné. Selon le Pr Philippe Humbert, 38 % des adolescents acnéiques seraient dépressifs (6). La présence de la mère à la consultation peut modifier la relation avec le patient acnéique amenant à proposer de voir le jeune sans la présence de celleci. Une étude a montré que les patients bénéficiant d’une consultation longue répondaient mieux à leur traitement que ceux dont la consultation était plus courte (6). Lors du traitement, il faut s’adapter non seulement à l’intensité des lésions, mais aussi à la moti- COMITÉ SCIENTIFIQUE Pr Lucien ABENHAIM (Paris), Dr François BAUMANN (Paris), Pr Marc-André BIGARD, (Vandœuvre-lès-Nancy), Dr Philippe BONET (Montbert), Pr Pierre BONFILS (Paris), Pr Jean-François BRETAGNE (Rennes), Pr Éric BRUCKERT (Paris), Pr Pierre DELLAMONICA (Nice), Pr Philippe FROGUEL (Lille), Pr René FRYDMAN (Clamart), Pr Bernard GAY (Rions), Pr Serge GILBERG (Paris), Pr Xavier GIRERD (Paris), Dr Daniel JANNIERE (Paris), Pr Claude JEANDEL (Montpellier), Dr Olivier KANDEL (Poitiers), Dr Jean LAVAUD (Paris), Pr Frédéric LIOTÉ (Paris), Dr William LOWENSTEIN (Boulogne-Billancourt), Dr Sylvie MEAUME (Ivry-sur-Seine), Dr Nadine MEMRAN (Nice), Pr Christian PERRONNE (Garches), Pr Pascal RISCHMANN (Toulouse), Pr Frédéric ROUILLON (Paris), Pr Philippe STEG (Paris), Dr Alain SERRIE (Paris), Pr Paul VALENSI (Bondy), Pr Daniel VERVLOET (Marseille), Dr France WOIMANT (Paris). LA FMC DERMATOLOGIE L’ACNÉ DE L’ADOLESCENT PHYSIOPATHOLOGIE L’acné est une maladie du follicule pilo-sébacé dans laquelle interviennent trois facteurs étroitement intriqués : – l’hyperséborrhée : l’hypertrophie des glandes sébacées est le premier facteur dans la genèse de l’acné ; ceci est lié à leur hormonodépendance, en particulier aux androgènes et, à un degré moindre, aux estrogènes. Les neuromédiateurs peuvent aussi stimuler la production de sébum établissant un lien entre stress et acné ; – une hyperkératinisation de l’épithélium du follicule sébacé empêchant l’écoulement de sébum : c’est le comédon ; – la prolifération de certaines bactéries, en particulier le Propionibactérium acnes (P. acnes). Ce germe à Gram positif anaérobie joue un rôle majeur dans le déclenchement et le maintien de l’inflammation de l’acné en colonisant le follicule sébacé. En fait, les travaux récents montrent que l’acné, considérée longtemps comme une maladie infectieuse liée au P. acnes, appartient beaucoup plus probablement au spectre des maladies inflammatoires avec le follicule pilo-sébacé comme acteur central (8). Les substances pro-inflammatoires (interleukine notamment) produites par la bactérie jouent un rôle essentiel. Un terrain génétique a été identifié dans certaines acnés familiales. vation du patient, et éviter d’être trop agressif. Le succès thérapeutique dépend essentiellement de la régularité des applications sur des périodes prolongées. LES FORMES CLINIQUES En résumé : l’acné se présente sous plusieurs formes : rétentionnelle, inflammatoire, polymorphe. Il est essentiel d’identifier les acnés graves des adolescents qui posent des problèmes spécifiques en termes de difficulté thérapeutique, de retentissement psychologique et de cicatrices. LES TROIS MÉCANISMES DE L’ACNÉ AU NIVEAU DU FOLLICULE PILO-SÉBACÉ Hypekératinisation de l’épithélium Prolifération bactérienne Hyperséborrhée L’acné inflammatoire Forme de loin la plus fréquente, elle associe des papules et des pustules. Les papules forment des petites élevures rosées ou rouges, fermes et, parfois, douloureuses. Elles sont généralement issues de microkystes. Les pustules sont habituellement des papulopustules à la partie apicale desquelles apparaît un contenu purulent jaunâtre. L’acné inflammatoire modérée ou sévère induit très souvent des cicatrices, contrairement à l’acné rétentionnelle. L’acné mixte ou polymorphe Dans la plupart des cas, les lésions d’acné surviennent alors que la puberté est déjà commencée – vers 12-13 ans chez les filles, 14-15 ans chez les garçons –. Dans les cas, rares, où elle débute chez des sujets plus jeunes, prépubères, il faut être vigilant, ces acnés précoces ayant souvent une évolution plus péjorative et nécessitant parfois un traitement plus agressif (4). L’acné est, en général, une affection polymorphe où coexistent des lésions rétentionnelles et inflammatoires. Cependant, quand elle débute, les lésions rétentionnelles sont souvent isolées. L’acné rétentionnelle Représentant 10 à 15 % des acnés, elle associe une séborrhée à de nombreux comédons (« points noirs » ou petits bouchons cornés situés dans les orifices des follicules sébacés) et à des microkystes (petites élevures blanches correspondant à l’accumulation de sébum et de kératine dans l’entonnoir fermé d’un follicule sébacé). Les lésions sont situées principalement sur le nez, les joues et le front. Attention, la gravité potentielle de ces microkystes est souvent sous-estimée alors qu’ils sont à risque d’évolution inflammatoire (8). II Vendredi 20 octobre 2006 | numéro 2386 On parle d’acné mixte quand les deux composantes sont à peu près équivalentes. Les acnés graves de l’adolescent Une acné est considérée comme grave en fonction de l’âge d’apparition, de sa durée d’évolution, du type des lésions, de leur intensité, de leur extension, de leur évolution défavorable sous traitement, de l’apparition rapide de cicatrices ou du retentissement psychologique. Acnés rétentionnelles graves. Les patients présentent de multiples comédons et microkystes associés à des macrocomédons. Les lésions siègent essentiellement sur le visage, parfois le haut du dos. Elles sont caractérisées par des rechutes multiples à l’arrêt des cyclines et des risques de poussées inflammatoires lors de la mise en route du traitement par isotrétinoïne aux doses recommandées. Elles sont plus fréquentes chez les garçons et associées à une hyperséborrhée. Elles nécessitent une microchirurgie. Acnés inflammatoires superficielles intenses ou nodulaires. Les patients présentent des lésions papulo-pustuleuses profuses prédominant sur le vi- LES TRAITEMENTS LOCAUX En résumé : ils comprennent essentiellement les rétinoïdes, les antibiotiques et le peroxyde de benzoyle. Tous ont fait la preuve de leur efficacité. Les rétinoïdes Actifs sur les lésions rétentionnelles de l’acné, ils agissent sur l’hyperkératinisation du follicule sébacé, permettant l’évacuation du bouchon de sébum et prévenant la formation du comédon. Les trétinoïdes, les plus kératolytiques, sont présentés en crème (Effederm®, Ketrel®, Locacid®, Retacnyl®, Retin-A®, Rétinova®, etc.), en gel (Aberel®, Erylik®, Trétinoine Kefrane®, etc.), en lotion (Effederm®, Locacid®, Aberel®). L’isotrétinoïne (Roaccutane® gel) est mieux toléré mais moins kératolytique. Les formes « crème » sont mieux tolérées que les formes « gel ». L’adapalène (Differine®) qui a l’avantage d’avoir une activité anti-inflammatoire fait partie de la famille des rétinoïdes de deuxième génération ainsi que le tazarotène (Zorac®) hors AMM . Des travaux récents démontrent que les trétinoïdes ont également une activité anti-inflammatoire, par leur effet sur l’interleukine 1, l’interleukine 6 et le chimiotactisme des polynucléaires, variable suivant le type de trétinoïde (7). Ces rétinoïdes topiques peuvent être introduits précocement dans le traitement, seuls, en association avec un antibiotique local pour diminuer les risques de résistance de P. acnes à l’antibiotique dans l’acné minime ou en association avec un antibiotique systémique dans les acnés mixtes à prédominance inflammatoire modérées à sévères. Ils sont appliqués chaque soir, voire un soir sur deux si l’irritation est importante. Les premiers signes d’amélioration clinique apparaissent après quatre à six semaines ; en cas d’efficacité, on les poursuit six à douze mois en traitement d’entretien. Grâce à leur action à la fois antibactérienne et antiinflammatoire, les topiques antibiotiques sont particulièrement indiqués pour le traitement des acnés inflammatoires et papulo-pustuleuses. Le nombre de souches de P. acnes résistantes augmente ; plus de 60 % des jeunes acnéiques sont porteurs de souches de P. acnes résistantes aux macrolides. De plus, des travaux récents montrent que cette résistance pourrait être transmise à des bactéries pathogènes comme le streptocoque et le staphylocoque. Plusieurs articles de la littérature démontrent un lien entre un échec clinique et la présence de souches de P. acnes résistantes à l’érythromycine ; de ce fait, elle doit être utilisée sur une courte période (un mois maximum) et si possible en association avec un rétinoïde topique ou un peroxyde de benzoyle ce qui diminuerait le risque de résistance (9). L’érythromycine existe sous forme de solution (Eryfluid®, Stimycine®), de gel (Erythrogel®, Eryacné®, etc.). Il existe des associations rétinoïde-érythromycine (Erylik®, Antibiotrex®, etc.). La clindamycine est présente en solution (Dalacine T Topic®, Clindamycine Stragen®, etc.) ou en gel (Zindacline®). Les problèmes de résistance sont identiques. Les études réalisées sur deux ou trois mois ont montré 65 % d’amélioration en moyenne avec l’érythromycine et la clindamycine. L’application est quotidienne mais peut être effectuée un jour sur deux en cas d’irritation. JEANMOUGIN Les antibiotiques locaux Acné papulo-pustuleuse avec composante inflammatoire. Le peroxyde de benzoyle C’est un puissant antibactérien très efficace sur les acnés inflammatoires. Il est peu efficace sur le comédon. Il présente deux effets indésirables dont il faut avertir le patient : – un effet irritant, surtout en début de traitement, justifiant une prescription initiale à faible concentration (2,5 %) puis lentement croissante ; – une tendance à décolorer certains tissus. Le peroxyde de benzoyle existe surtout sous forme de gel (Cutacnyl®, Eclaran®, Effacné®, Pannogel®, Panoxyl®), la forme « lotion » ou « crème » (Brevoxyl®) étant souvent plus irritante. Il est appliqué une fois par jour (un jour sur deux si l’irritation est trop intense). Les premiers signes d’amélioration clinique apparaissent en quatre à six semaines et il est pour- JEANMOUGIN sage, associées ou non à des nodules inflammatoires. Les nodules sont des lésions profondes, accompagnés d’un érythème plus ou moins intense. Ce type d’acné débute précocement (8-9 ans) et l’on retrouve très souvent des antécédents familiaux. L’acné conglobata. Rare chez les jeunes, elle est caractérisée par des nodules inflammatoires qui peuvent fusionner entre eux et la formation de sinus de drainage, de tunnels suppuratifs. L’acné fulminans. Exceptionnelle, elle aussi, touchant le plus souvent les hommes (pic entre 13 et 18 ans), son début est brutal avec des lésions ulcéronécrotiques prédominant au niveau des épaules, du dos ou de la poitrine. Des signes généraux (fièvre, arthralgie, asthénie) sont souvent présents. Elle peut être induite par l’isotrétinoïne. Ces acnés graves posent trois problèmes spécifiques : – un traitement difficile, y compris avec l’isotrétinoïne, du fait des risques de poussées inflammatoires sévères ; – leur retentissement psychologique (image négative de soi, sentiment de rejet, découragement) ; – le développement de lésions cicatricielles dont il faut au maximum éviter la survenue et qui, une fois constituées, justifient une prise en charge efficace mais souvent difficile. Acné papulo-pustuleuse. Vendredi 20 octobre 2006 | numéro 2386 III LA FMC DERMATOLOGIE L’ACNÉ DE L’ADOLESCENT HYGIÈNE ET COSMÉTOLOGIE : UNE PLACE IMPORTANTE On conseille aux adolescents d’utiliser des soins d’hygiène et de cosmétologie adaptés pour diminuer l’irritation, prévenir la formation de nouveaux comédons et éviter qu’ils ne touchent leurs lésions. Il faut leur expliquer l’importance d’une toilette du visage avec un produit doux matin et soir (les syndets ou gels nettoyants doivent être préférés au savon ordinaire, y compris le savon de Marseille, du fait de leur PH plus adapté à la peau), d’éviter les lavages trop fréquents ou énergiques. L’antisepsie locale est inutile, voire préjudiciable. Il est préférable de mettre les médicaments antiacnéiques topiques le soir et d’hydrater la peau le matin avec une crème hydratante non comédogène (La Roche Posay®, Avène®, Bioderma®, Uriage®…). Il est utile de préciser aux jeunes filles que l’utilisation abondante de fond de teint, poudre et crèmes diverses provoque une occlusion qui risque de majorer les lésions rétentionnelles et on leur propose un maquillage léger en utilisant des produits adaptés aux peaux acnéiques. Par ailleurs, il est important d’insister sur l’effet nocif du soleil et l’absence d’influence de l’alimentation. On doit leur expliquer qu’il est essentiel d’appliquer les topiques en petite quantité sur une peau parfaitement sèche à dose lentement progressive en utilisant quotidiennement une crème émolliente. Une photoprotection s’impose l’été, pendant toute la durée du traitement. suivi six à douze mois en cas d’efficacité. Il est, par ailleurs, phototoxique. L’acide azélaïque Il est peu irritant, mais moins efficace que le peroxyde de benzoyle (Skinoren®, Finacea®). L’isotrétinoïne L’isotrétinoïne (Roaccutane®, Procuta®, Curacné®, etc.) agit sur tous les facteurs physiopathologiques de l’acné, mais l’importance et la sévérité de ses effets secondaires ont amené à une harmonisation européenne des recommandations, en octobre 2005, rendant ses conditions de prescription très rigoureuses. Elle est indiquée dans les acnés sévères résistantes à un traitement antibiotique systémique et topique bien mené. Le traitement est débuté, en général, à la dose de 0,5 mg/kg/jour ajustée ensuite, mais il peut être adapté suivant l’histoire clinique et le type d’acné. Une brochure d’information est remise avec obligation de signature d’un accord de soins et d’engagement à une contraception efficace. Un test de grossesse est effectué trois jours avant la mise en route du traitement, chaque mois (trois jours avant la visite) et cinq semaines après l’arrêt du traitement. Un contrôle du bilan hépatique et lipidique est effectué avant le début du traitement, un mois après, puis tous les trois mois. Le port de lentilles de contact est prohibé, il faut graisser les lèvres et éviter l’exposition au soleil. Une aggravation inflammatoire de l’acné peut survenir en début de traitement. La contraception est obligatoire ; elle doit être débutée un mois avant la mise en route de l’isotrétinoïne et poursuivie deux mois après. Diane 35® ne peut être utilisée en association avec l’isotrétinoïne. Le traitement doit être poursuivi jusqu’à obtention d’une dose cumulative totale de 120 à 130 mg/kg. Une étude réalisée en 2004 a démontré l’absence de répercussion de la molécule sur la densité osseuse des adolescents (3). LES TRAITEMENTS PAR VOIE GÉNÉRALE Les hormones En résumé : on utilise les cyclines et l’isotrétinoïne dont les nouvelles conditions de délivrance sont sévèrement encadrées. Les antibiotiques Les cyclines qui ont une action antibactérienne et une action anti-inflammatoire sont utilisées depuis plus de trente ans dans les acnés inflammatoires ou mixtes modérées ou sévères. Leur effet anti-inflammatoire pourrait expliquer la persistance de leur efficacité malgré le taux élevé de résistance de P. acnes. Elles sont, en général, bien tolérées. Il est préférable de choisir une cycline de deuxième génération (doxycycline, lymécycline) et d’éviter la monocycline en première intention, celle-ci pouvant entraîner des effets secondaires rares mais graves (érythème noueux, LEAD, hépatite, etc.). Elles sont mieux absorbées et plus efficaces si elles sont prises à distance d’un repas. Les cyclines peuvent être prescrites pour une période de trois à six mois, les risques de résistance bactériologique augmentant au-delà. Leur efficacité est accrue par l’association à un rétinoïde topique. En cas de contre-indications aux cyclines, on propose un macrolide. IV Vendredi 20 octobre 2006 | numéro 2386 L’acné est influencée par le développement et les variations hormonales survenant au cours de la vie génitale de la femme. Certaines jeunes filles acnéiques peuvent avoir une hypersensibilité des récepteurs aux androgènes localisés au niveau des glandes sébacées. De ce fait, le taux d’androgènes sériques est normal, l’action stimulante des androgènes se faisant au niveau de la glande sébacée via l’hyperactivité de la 5-alpha-réductase : c’est l’hyperandrogénie périphérique. Il peut donc être nécessaire de proposer une pilule contraceptive adéquate en prenant en considération le progestatif de synthèse associé : – les progestatifs de première et deuxième génération ont une activité androgénique non négligeable ; – les progestatifs de troisième génération (norgestimate, désogestrel, gestodène) ne sont pas androgéniques ou faiblement ; de façon imprévisible, ils peuvent parfois accentuer une acné ou, au contraire, exercer une action bénéfique (2). Outre l’acétate de cyprotérone (Diane 35®) qui n’a pas l’AMM comme contraceptif, le drospirénone (Jasmine® et Jasminette®) est considéré comme antiandrogénique, grâce à son action antigonadotrope et sa capacité d’augmenter la SHBG ; elle a une efficacité comparable à Diane® et elle n’entraîne pas de prise de poids. Une pilule triphasique à base de norgestimate (Triafemi®, Tricilest®, etc.) a une AMM comme contraceptif en cas d’acné légère à modérée (7). Dans d’autre cas, il existe une hyperandrogénie d’origine ovarienne, comme dans le syndrome des ovaires polykystiques ; l’acné est alors le plus souvent associée à un taux sérique de delta-4 androsténedione élevé et à des signes d’hyperandrogénie (hirsutisme, oligospaniomenorrhée) justifiant alors un traitement par acétate de cyprotérone (Androcur®). La corticothérapie Elle n’est utilisée que dans de rares indications : acnés fulminantes et en cas de réaction inflammatoire sévère sous isotrétinoïne per os. Le zinc Agissant essentiellement sur les lésions inflammatoires de l’acné, le gluconate de zinc (Granions Zinc®, Rubozinc®) est une alternative en cas d’échec des cyclines, d’intolérance ou de contre-indications aux cyclines. Il peut être utilisé sans problème l’été et, chez la femme enceinte, il représente la seule possibilité thérapeutique systémique. LE TRAITEMENT PHYSIQUE En résumé : il a sa place dans le traitement de l’acné et pour en améliorer les séquelles. C’est un complément utile et parfois indispensable du traitement médicamenteux, en particulier dans l’acné rétentionelle. On peut y recourir pour raccourcir la résorption des lésions mais aussi après la guérison de l’acné pour atténuer les cicatrices éventuelles. Au cours de l’acné, le traitement physique comprend l’exérèse des lésions rétentionnelles des comédons ouverts (points noirs) et fermés (microkystes) et éventuellement la mise à plat des collections suppurées (acné inflammatoire et lors des éventuelles poussées inflammatoires en début de traitement médicamenteux). Après application d’Emla® sur les zones sensibles, une minuscule incision est effectuée et le contenu de la lésion est expulsé. On applique ensuite de l’acide trichloracétique sur toutes les lésions traitées pour provoquer leur atrésie. Après la guérison de l’acné, pour atténuer les cicatrices résiduelles, différentes techniques sont proposées : le peeling, les subcisions, la dermabrasion sous anesthésie locale ou générale, le laser. De nouvelles thérapies physiques sont proposées pour les acnés sévères. Aujourd’hui parmi les adolescents qui développent de l’acné, 5 % ont une récidive pour laquelle les traitements actuels ne sont pas efficaces. C’est dans ce contexte que l’on peut avoir recours à ces nouvelles techniques : photothérapie avec utilisation de lumière bleue ou rouge, laser. « Les publications récentes sont encore insuffisantes (études ouvertes non randomisées) pour pouvoir conclure sur l’intérêt de ces nouveaux traitements et leur place », précise le Pr Dréno . STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES SELON LE TYPE D’ACNÉ En résumé : le traitement est adapté en fonction de chaque type d’acné, mais dans tous les cas, des explications sur les différents produits et leurs effets secondaires, sur l’importance de la compliance et sur la patience nécessaire sont indispensables. Les traitements locaux suffisent le plus souvent pour les acnés rétentionnelles ou discrètement inflammatoires, leur association permettant d’augmenter leur efficacité et de diminuer leur toxicité. Qui traiter ? Tout patient demandeur quelle que soit la sévérité de son acné. L’objectif du traitement vise à prévenir ou minimiser l’apparition de cicatrices, à éviter un retentissement psychique et à éviter les récidives. Le résultat thérapeutique va dépendre de la constance et de la patience avec laquelle l’adolescent va appliquer chaque jour son traitement sans être rebuté par les quelques effets secondaires. Aussi, l’information est essentielle. Quelques « conseils » de prescription peuvent aider : – l’efficacité des traitements étant liée à leur observance, il importe d’expliquer tous les effets indésirables des topiques (irritation et sécheresse cutanée avec les rétinoïdes, risque de sensibilisation allergique avec le peroxyde de benzoyle, photosensibilisation avec les cyclines, sécheresse des muqueuses avec l’isotrétinoïne) ; – toujours rappeler d’être patient, ce qui n’est guère facile pour les adolescents d’aujourd’hui ! – ne prescrire un traitement antibiotique que s’il existe une composante inflammatoire ; – éviter les changements d’antibiotiques ; – éviter d’associer antibiotique local et général ; – alterner ou associer antibiotique local et peroxyde de benzoyle et, pour ce dernier, commencer par des doses faibles pour améliorer la tolérance ; – insister sur la compliance au traitement et sur les inconvénients des changements répétés ; – les traitements locaux et les cyclines peuvent être prescrits au maximum pour trois mois (un mois pour l’isotrétinoïne) mais, en pratique, il est souvent préferable, les premiers temps, de voir l’adolescent tous les mois pour juger des éventuels effets secondaires et soutenir l’observance au traitement. Les antécédents familiaux sont, en général, associés à un pronostic plus sévère ; le traitement doit être d’emblée plus important et le suivi post-thérapeutique très attentif. Dans la pratique, les stratégies thérapeutiques allient les effets thérapeutiques de plusieurs molécules. BIBLIOGRAPHIE 1- Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Actualisation concernant l’isotrétinoïne. Mise en garde et précautions particulières d’emploi. Septembre 2001. http://agmed.sante.gouv.fr/htm/5/rb p/rbp.htm#acn%E9 2- Afifi Y., Khouchi I., Hassam B. Contraception orale et acné féminine : quelle pilule, pour quelle indication ? Dermatologie Pratique. Mai 2006 ; 300: 21-22. 3- DiGiovanna JJ, Langman CB, Tschen EH, Jones T, et al. Effect of a single course of isotretinoin therapy on bone mineral density in adolescent patients with severe, recalcitrant, nodular acne. J Am Acad Dermatol. 2004 Nov;51(5):709-17. 4- Dreno B. Acné. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Dermatologie, 98-820-A10, Pédiatrie, 4-114-A-10, 2002, 11. 5- Dreno B. L’acné, de la physiopathologie au traitement. Le Concours Spécialités 2005 ; n°7 : 15-17. 6- Faure M., Humbert P. Acné : une prise en charge à adapter à chaque adolescent - Débat. Dermatologie Pratique ; 269, avril 2003 : 19-20. 7- Gompel A. Optimiser la contraception orale au cours de l’acné. Abstract Dermato ; n°505, nov 2005 : 8-9. 8- Grosshans E., Revuz J., Faure M., Roujean J.- C. Acné. Ann Dermato Venerol ; 2002, 129 : 2S182-2S187. 9- Ross JI, Snelling AM, Carnegie E, Coates P,Cunliffe WJ, Bettoli V et al. Antibiotic-resistant acne: lessons from Europe. Br J dermatol 2003; 148: 467-78. Vendredi 20 octobre 2006 | numéro 2386 V LA FMC PRATIQUE EN IMAGES DERMATOLOGIE ACNÉ Il faut savoir choisir le traitement le mieux adapté au type d’acné et utiliser ceux qui induisent le moins d’effets secondaires locaux, garantie majeure d’une bonne observance. On tentera d’éviter au maximum les risques de rechute. Apprendre à traiter PAR LE DR CATHERINE FREYDT ([email protected]), sous la direction scientifique du PR BRIGITTE DRÉNO, service de Dermatologie, Hôtel-Dieu, 44035 Nantes. Courriel : [email protected] I ALGORITHME DE TRAITEMENT DE L’ACNÉ ACNÉ LÉGÈRE, MINIME, DISCRÈTE Rétentionnelle Papulo-pustuleuse Rétentionnelle Papulo-pustuleuse 1re intention Rétinoïde Topique B.DRENO PBO* Rétinoïde topique ou Rétinoïde topique ou ATB topique ou Association 2à2 + Extraction des comédons ACNÉ SEVÈRE, GRAVE Nodulaire ATB oral ATB oral Rétinoïde topique ou Rétinoïde topique ± PBO Zinc ± PBO Anti-androgène + + et/ ou Isotrétinoïne Contraceptifs oraux adaptés *Peroxyde de benzoyle. Tableau élaboré par le Groupe Experts Acné : B. Dréno, C. Beylot, M. Chivot, O. Chosidow, M. Faure, H. Pawin, F. Poli, J. Revuz in Nouv.Dermatol. 2006 ; 25 : 335-336. UNE ACNÉ CONGLOBATA Traitement : après avoir essayé obligatoirement pendant un mois l’association cyclines-rétinoïnes, passage à l’association d’isotrétinoïne, de thérapies physiques et d’une prise en charge psychologique. B.DRENO Ce garçon de 12 ans a des lésions minimes à type de comédons ouverts ou fermés, à localisation médio-faciale ; il est peu gêné. Traitement : cette acné ne doit pas être négligée mais, au contraire, rapidement prise en charge ; la précocité de l’acné est souvent un critère de gravité pour le futur et le suivi de ces jeunes doit être particulièrement vigilant. Son traitement repose le plus souvent sur un rétinoïde. Celuici doit être peu irritant et sera prescrit à raison d’une fois par jour, le soir, associé à une crème hydratante pour trois mois. Mais, il est préférable de revoir ce jeune plus tôt pour obtenir une bonne observance thérapeutique. En deuxième intention : associer un traitement physique et, éventuellement, discuter une cycline de deuxième génération. Vendredi 20 octobre 2006 | numéro 2386 + Extraction des comédons UNE ACNÉ PRÉPUBERTAIRE VI ACNÉ MOYENNE, MODERÉE 2e intention l existe, actuellement, une grande variabilité de prescriptions dans le traitement de l’acné. Il est apparu nécessaire au Groupe Experts Acné d’établir des « repères thérapeutiques » pour utiliser au mieux les anti-acnéïques et homogénéiser les pratiques. L’algorithme de traitement de l’acné, qui ne se veut nullement un cadre rigide et restrictif, répond à cet objectif. Cet outil est fondé sur une classification clinique classique qui divise l’acné en trois formes cliniques (rétentionnelle, papulo-pustuleuse ou nodulaire) et qui classe la gravité de la maladie en trois stades : acné légère, moyenne ou sévère en fonction du nombre de lésions. UNE ACNÉ NODULAIRE Ce jeune homme, sans antécédent familial, a depuis un an une acné, essentiellement du thorax, avec de nombreuses lésions nodulaires. Traitement : un traitement par cyclines associé à un traitement topique par peroxyde de benzoyle ou adapalène. Suivant la nouvelle AMM de l’isotrétinoïne, en cas d’échec au bout d’un mois, un avis dermatologique est requis pour discuter de son indication. La sécurité fœtale passe avant tout en cas d’acné chez une femme enceinte. Traitement : ils seront plus locaux que systémiques. On utilise l’érythromycine topique ou la clindamycine seule ou associée aux sels de zinc. En deuxième intention et seulement si elle se révèle indispensable, l’érythromycine per os. JEANMOUGIN ACNÉ CHEZ UNE FEMME ENCEINTE UNE ACNÉ INFLAMMATOIRE MODÉRÉE B.DRENO Cette jeune femme présente une acné évoluant depuis deux ans, à laquelle s’associent des lésions rétentionnelles et inflammatoires. Par ailleurs, elle est demandeuse d’une contraception. Traitement : association d’un antibiotique local pour un mois et d’un rétinoïde. Une contraception lui est proposée (Jasmine®, Triafemi®, Tricilest®...). En cas d’échec ou de récidive : avis dermatologique pour discuter d’un traitement par isotrétinoïne. Cette jeune fille a une acné inflammatoire modérée avec des papules et des pustules du visage sans atteinte du tronc. Elle n’a pas de signe d’hyperandrogénie. Traitement : un peroxyde de benzoyle ou un rétinoïde topique un soir sur deux en association avec un antibiotique local que l’on n’utilisera pas plus d’un mois. En cas d’échec ou de récidive : une cycline per os associée à une application par jour soit d’un rétinoïde, soit de peroxyde de benzoyle le soir. La cycline est prescrite pour trois mois et, en cas de succès, le traitement local est continué pour éviter lés récidives. UNE ACNÉ PUREMENT RÉTENTIONELLE B.DRENO Des macrocomédons et de multiples comédons et microkystes couvrent le visage et le dos de cet adolescent. Traitement : thérapie physique avec extraction des comédons et des microkystes ainsi que des cyclines per os. En cas d’échec : avis dermatologique pour discuter l’intérêt de l’isotrétinoïne en sachant qu’il existe des risques importants de réaction inflammatoire. UNE ACNÉ INFLAMMATOIRE SÉVÈRE B.DRENO Ce jeune homme a des antécédents familiaux d’acné. Des papules et des pustules couvrent son visage et le haut de son dos. Traitement : antibiotiques per os entre trois et six mois à la posologie de 100 mg par jour pour la doxycycline et 300 mg par jour pour la lymécycline ; elle sera diminuée de moitié au bout de trois mois. Et en traitement local : rétinoïde +/- PBO. En cas d’échec ou de récidive : avis dermatologique pour l’isotrétinoïne. B.DRENO UNE ACNÉ RÉTENTIONNELLE GRAVE Cette jeune fille a des comédons et des microkystes diffus sur le front et les joues. Traitement : association de soins d’hygiène et prescription d’un rétinoïde une fois par jour. Un nettoyage de peau dermatologique est conseillé pour faciliter l’extraction des microkystes et des comédons. En deuxième intention : discuter éventuellement une cycline de deuxième génération. Quand les premières lésions inflammatoires apparaissent, il est logique de s’orienter vers un produit « mixte » tel que l’adapalène, à la fois kératolytique et antibactérien. UNE ACNÉ AVEC DES SIGNES D’HYPERANDROGÉNIE Cette jeune fille a une acné papulopustuleuse ayant mal répondu aux traitement locaux et qui a rechuté rapidement après une cure de doxycycline. Elle a une hyperseborrhée du cuir chevelu avec un éclaicissement du vertex. A l’échographie, les ovaires sont polykystiques. Traitement : acétate de cyprotérone (Androcur ®) + estradiol percutané (21 jours par mois) associé au peroxyde de benzoyle localement. En cas d’échec : avis dermatologique pour l’isotrétinoïne. JEANMOUGIN B.DRENO UNE ACNÉ MIXTE Vendredi 20 octobre 2006 | numéro 2386 VII TEST DE LECTURE Pour réaliser ce test et trouver les réponses commentées, connectez-vous au site http://www.legeneraliste.fr à la rubrique FMC N° 2386 LA FMC ZAPPING LA BIBLIOTHÈQUE DU MG Médecine de poids O L’ACNÉ DE L’ADOLESCENT 1. Certains facteurs physiologiques interviennent dans l’acné : A. Une hyperséborrhée. B. Une hyperkératinisation de l’épithélium du follicule sébacé. C. La prolifération du Propionibacterium acnes 2. L’acné rétentionnelle se définit par la présence : A. D’une hyperséborrhée. B. De comédons. C. De microkystes. D. De papules. 3. Les rétinoïdes topiques : A. Agissent sur les lésions rétentionnelles. B. Ont également une activité anti-inflammatoire. C. Peuvent induire des résistances. 4. L’isotrétinoïne per os : A. Agit sur tous les facteurs physiologiques de l’acné. B. Peut être prescrite en première intention dans les acnés nodulaires sévères. C. Impose une contraception débutant un mois avant le début du traitement et se poursuivant deux mois après sa fin. D. Est débutée en général à la dose de 0,5 mg/kg/jour. VIII n ne présente plus le Harrison. Voici aujourd’hui la traduction de la 16e édition américaine des Principes de médecine interne. Authentique travail d’encyclopédiste, l’index faisant à lui seul 28 pages, ce traité résumé 379 pathologies ou syndromes et constitue, sans aucun doute, un socle international de connaissances médicales valides puisque, traduit en douze langues, il est désormais l’ouvrage de médecine le plus vendu dans le monde. Vingt nouveaux chapitres ont été introduits et sont consacrés à la prévention, à la fin de vie, à la périménopause, au SRAS, au bioterrorisme, aux stroke-centers, etc. La présentation de cette toute dernière édition a également évolué, puisqu’elle est proposée, pour la première fois, en couleurs. Des encadrés de prise en charge figu- rent à la fin de chaque chapitre et de très nombreuses figures, – algorithmes, tableaux – viennent faciliter la compréhension des sujets traités. C’est donc, sans conteste, un des rares outils de référence de la culture médicale au sens large, que ce soit en formation initiale ou en formation continue. A la réserve près qu’il est, forcément, anglo-saxon dans son approche, son contenu et sa conception. Pour un médecin généraliste en exercice, ce ne sera pas l’ouvrage d e r é f é re n c e p o u r g u i d e r l a prise en charge d’un patient diabétique auquel il faudra préférer une bonne recommandation française, mais il le sera pour se rémémorer les mécanismes d’une acidose métabolique et ses causes, pour ne citer que cet exemple. On regrettera également que les textes ne soient pas dû- L’urgence psy en 18 situations cliniques L e patient célèbre, le patient sourd, le patient avec un chien ou le patient absent… Autant de situations qui, en psychiatrie d’urgence, nécessitent une réponse appropriée et originale. Y répondre rapidement et concrètement est l’objectif de ce vade-mecum, rédigé par 92 professionnels et dirigé par le Dr Marie-Jeanne Guedj (CH SainteAnne) et le Dr Jean-Charles Pascal (hôpital Erasme, Antony). A noter que le livre fait suite à un premier opus de 1998 destiné à la médecine générale. Plutôt orienté vers les praticiens des urgences hospitalières, il sera également utile aux médecins de famille. En effet, pour ses auteurs, « L’interface de la psychiatrie d’urgence avec le médecin traitant est une priorité absolue ». Les situations d’urgences psychiatriques représentent aujourd’hui 20 % des urgences générales des hôpitaux. Véronique Hunsinger «La psychiatrie d’urgence », ouvrage collectif dirigé par le Dr Marie-Jeanne Guedj et le Dr Jean-Charles Pascal, Éditions de l’Interligne et Eisai. Vendredi 20 octobre 2006 | numéro 2386 ment référencés et que les bibliographies s’intitulent « lectures complémentaires ». Dr Linda Sitruk Braunwald E., Kasper D.L., Fauci A.S., Hauser S.L., Longo D. L., Jameson J.L. « Harrison. Principes de médecine interne. » Flammarion Médecine-Sciences ed., 16e édition, 2006. 2 880 p. ERRATUM Deux erreurs se sont malencontreusement glissées dans le dossier de FMC sur « La goutte » (Le Généraliste n°2384 du 6 octobre 2006). En page I, le cedex de l’hôpital Lariboisière n’est pas 1 mais 10. Il fallait lire : Fédération de rhumatologie, centre ViggoPetersen, hôpital Lariboisière. 2, rue Ambroise Paré, 75475 Paris cedex 10. En page VII, dans le tableau d’adaptation de la posologie journalière d’allopurinol, la dose maximale est de 100 mg/j si la clairance de la créatinine est inférieure à 20 ml/mn. ADAPTATION DE LA POSOLOGIE JOURNALIÈRE D’ALLOPURINOL SOURCE : DICTIONNAIRE VIDAL CLAIRANCE DE LA CRÉATININE POSOLOGIE MAXIMALE 80 < Clcr < 100 ml/mn 40 < Clcr < 80 ml/mn 20 < Clcr < 40 ml/mn Clcr < 20 ml/mn 300 mg/j 200 mg/j 100 mg/j 100 mg/j Réponses Question 1 A, B, C. Toutes les réponses sont vraies. Question 2 La réponse D est fausse. Les papules sont caractéristiques de l’acné inflammatoire et non de l’acné rétentionnelle. Question 3 La réponse C est fausse. Contrairement aux antibiotiques, les rétinoïdes n’induisent jamais de résistance. Question 4 La réponse B est fausse. Les RCP établies en 2005 interdisent le traitement d’une acné quelle que soit sa forme en première intention. L’isotrétinoïne ne peut être prescrite qu’après échec d’une association cycline + rétinoïde topique.